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WK 500 D32? 199 2 T . 1 > Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal Département de Santé Communautaire INSPQ - Montréal 5567 00003 83 38

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WK 500 D32? 199 2 T . 1

> Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal

Département de Santé Communautaire

INSPQ - Montréal

5567 00003 83 38

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S A N T É C O M

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INSTITUA .^T' 1!, H SANTÉ PUBUQII DU QUEBEC Cb m DE BOC'lMEhTATlON

WMRÉAL ETUDE CAS-TEMOINS

SUR LE MELANOME CUTANE CHEZ LES TRAVAILLEURS DES USINES DE MONTREAL DE NORTHERN TELECOM

TOME I

LOUISE DE GUIRE, M.D., M.Se. DIANE CYR, M.A

GILLES THERIAULT, M.D., Dr Ph.

DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE HOPITAL DU SACRE-COEUR

ECOLE DE SANTE AU TRAVAIL UNIVERSITE McGILL

OCTOBRE 1991

Cette recherche a été subventionnée en partie par la compagnie Northern Telecom

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BISSE

En 1982, les médecins de la clinique du mélanome de l'Hôpital Royal Victoria de Montréal avaient noté que plusieurs de leurs patients étaient des employés de la compagnie Northern Telecom et présentaient un mélanome cutané (un cancer de la peau). Ils ont avisé l'Ecole de santé au travail de l'Université McGill et une première investigation, faite à partir des cas connus et des statistiques québécoises sur le mélanome cutané, établissait à 4,16 (intervalle de confiance à 95% (IC 95%) = 2,24-7,73) le risque parmi les travailleurs, ce qui représente une augmentation statistiquement significative (s, s.) de ce risque.

En 1983, les médecins de l'Hôpital Royal Victoria informaient la Compagnie et les Départements de santé communautaires (DSC) V concernés (Sacré-Coeur et Lakeshore) de la situation* Suite à ces démarches, le DSC de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal, en collaboration avec 1'Ecole de santé au travail de 1'Université McGi11 et la Compagnie décide d1entreprendre deux études épidémiologiques successives: une étude d'incidence (taux de nouveaux diagnostics de mélanome cutané) et de mortalité (taux de décès par mélanome cutané) pour décrire 1'ampleur du problème parmi les travailleurs des usines de Montréal de Northern Telecom durant la période s'étendant de 1976 à 1983.

En 1987, les résultats de l'étude d'incidence montrent une augmentation s. s. du risque de mélanome cutané, soit un ratio d'incidence standardisé (standardized incidence ratio ou S.I.R.) de 2,7 (IC 95%=1,31-5,02) chez les hommes. Aucun cas de mélanome cutané n'est diagnostiqué chez les femmes alors que 1,3 cas était attendu. Avec le peu d'information disponible sur 1'histoire professionnelle des cas, il n1 avait pas été possible d'établir ou non un lien avec le travail*

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ii En 1990, 1'étude de mortalité montre un ratio de mortalité standardisé (standardized mortality ratio ou S.M.R.) pour le mélanome cutané de 2,00 (IC 95%=0,24-7,22) chez les hommes et de 4,81 (IC 9 5%=0,12-26,78) chez les femmes, tous deux non statistiquement significatifs. Chez les hommes, un décès survenu par mélanome cutané avait été codifié par erreur comme un cancer pulmonaire. Si on avait pu inclure dans le calcul ce troisième décès survenu chez les hommes, le risque aurait été de 3,00 (IC 95%=0,62-8,77; p=0,08), ce qui est près du seuil de la signification statistique (ou p < 0,05). Il n'était toutefois, pas surprenant de ne pas observer d'excès significatif via 1'étude de la mortalité, la période de suivi du groupe de travailleurs étant courte (de 1976 à 1983) et la survie après le diagnostic de mélanome cutané étant relativement bonne au Canada.

Devant un risque qui demeurait élevé à la fois dans 1'étude d'incidence (augmentation s.s.) et de mortalité (augmentation non significative), une troisième étude a été entreprise, soit une étude épidémiologique de type cas-témoins. Le but poursuivi était de vérifier la présence (ou l'absence) de facteur de risque professionnel pour le mélanome cutané parmi les usines de Montréal de Northern Telecom.

»

Tous les travailleurs de ces usines chez qui un mélanome cutané avait été diagnostiqué et qui étaient connus de l'équipe de recherche du DSC Sacré-Coeur, soit 18 personnes, ont été sélectionnés pour participer à l'étude. Cependant, seulement 13 cas ont été retracés et/ou ont accepté de participer au projet. A chaque cas ont été appariés des témoins i.e. des travailleurs du même sexe, non atteints de mélanome cutané, ayant la même date dé naissance (+/- 5 ans), la même date d'embauche (+/- 5 ans) et la même durée de travail à Northern Telecom (+/- 5 ans). La population à 1 ' étude est donc constituée des 13 cas et de 128 témoins.

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iii Tous ont répondu à un questionnaire administré à l'aveugle par une infirmière (i.e. qu'elle ignorait si elle s'adressait à un malade ou un non malade). Des données supplémentaires sur l'exposition à sept agresseurs ont été fournies par la compagnie.

Significativement plus de cas que de témoins ont eu recours à un répondant pour cause de décès ou d'incapacité à répondre (Odd Ratio (OR) = 20,87? IC 95%=4,29-101,50), ont un revenu élevé (OR=10,20; IC 95%=1,53-68,09), présentent des naevi (OR=23,09? IC 95%=1,45-704,99), ont la peau pâle (OR=4,90? IC 95%=1,18-20,32), qui bronze peu (OR=3,65; IC 95%=1,14-11,71) ou qui brûle au soleil (0R=8,61; IC 95%=1,73-42,79). Significativement plus de cas que de témoins ont aussi pratiqué le golf (0R=5,52 ; IC 95%=1,46-20,86) et le jardinage (OR=3,58? IC 95%=1,01-12,67). Au niveau du travail durant toute la vie professionnelle, seul l'emploi dans le secteur de l'administration et des sciences a été occupé par signif icativement plus de cas (OR=3,99; 1,07-14,79). L'analyse de régression logistique conditionnelle pour le contrôle de la confondance montre que seul le recours à un répondant demeure statistiquement significatif après ajustement pour les autres variables. Cependant, le revenu (p=0,07) et le golf (p=0,09) restent proches du seuil de signification et tous les OR demeurent élevés.

i

En ce qui concerne le travail à Northern Telecom, à partir des histoires professionnelles obtenues auprès des cas et des témoins ou de leurs répondants, aucune différence significative n'est documentée. Des risques de mélanome cutané de plus de 2,50 sont observés pour les fonctions d'ingénieurs (OR=3,25) (non exposés d'après la compagnie) et de câbleurs (0R=7,31) (exposés aux champs électromagnétiques). Au niveau des expositions, les risques associés au PCV et aux champs électromagnétiques sont respectivement de 2,54 (IC 95%=0,57-11,22) et 1,52 (IC 95%=0,41-5,72), alors qu'aucun risque n'est retrouvé avec l'exposition aux BPC, aux solvants, aux huiles et à la 'petite soudure1.

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iv L'utilisation de substances à risque lors du travail durant toute la vie professionnelle ou durant les loisirs ne met pas en évidence de différence statistiquement significative. Toutefois des risques plus grands que 2,50 sont observés lors de 1'utilisation, dans 1'environnement de travail, de peinture (OR®3,00), d'adhésifs époxy (OR-3,84), d'huiles (OR=6,97) et de solvants (0R=4,78) et lors de 1'utilisation de fertilisants durant les loisirs (OR=3,08).

Cette étude est sujette à deux limites: un biais de mémoire potentiel à cause de la forte proportion de répondants parmi les cas (les répondants pouvant moins bien relater les événements anciens que les personnes elles-mêmes) et le petit nombre de cas (13), malgré tous les efforts mis en place pour en retracer le plus grand nombre possible. Au départ, avec 13 cas, le plus petit risque détectable par cette étude était de 5,53.

Finalement, cette étude cas-témoins n'a pas permis d'identifier un facteur de risque professionnel à Northern Telecom pouvant expliquer l'excès de mélanome cutané observé dans les deux premières études.

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V

RECOMMANDATIONS

1- La problématique du mélanome cutané parmi les employés de la compagnie Northern Telecom a fait l'objet de trois études épidémiologiques successives qui sont maintenant complétées. Les travailleurs devraient donc être informés des résultats de la présente étude, comme ils l'ont été des résultats des études précédentes.

2- Le protocole de 1'étude cas-témoins impliquait au départ que les histoires professionnelles des sujets à 1'étude devaient être recueillies de deux façons: d'abord via le questionnaire administré aux sujets eux-mêmes, puis ensuite via les dossiers de la compagnie pour rendre plus objectifs les renseignements recueillis. En cours d'étude, 1'équipe de recherche a constaté l'absence d'une telle information au sein de la compagnie. La plus grande proportion de décès observée chez les cas (par opposition aux témoins) peut avoir introduit un biais de mémoire, les répondants des sujets décédés connaissant moins bien les différentes fonctions occupées par les sujets à Northern Telecom. C'est pourquoi, 1'enregistrement des différents départements où travaillent les employés de la compagnie et leur date d'entrée en fonction et de sortie aurait avantage à être conservé par la compagnie dans le futur.

3- La littérature scientifique laisse soupçonner que . les champs électromagnétiques et le PCV deviendront des sujets à considérer dans le futur face à la genèse du mélanome cutané. C'est pourquoi une certaine attention pourrait être apportée à ces expositions dans les usines de Northern Telecom de façon à pouvoir répondre aux interrogations susceptibles d'être générées dans le futur, malgré le fait que les risques calculés dans la présente étude, bien qu'élevés, ne présentent pas une augmentation s. s.

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vi REMERCIEMENTS

Nos remerciements s'adressent tout particulièrement à tous les travailleurs et travailleuses et à leurs proches gui ont accepté de collaborer à 1'étude de façon directe, en répondant à notre questionnaire, ou de façon indirecte, en nous aidant à retracer certains employés ou leurs survivants. Sans leur collaboration, la présente étude n'aurait jamais pu être réalisée.

Nous remercions également les docteurs Honorius Millette, Robert Belzile et Allan Bierbrier de la compagnie Northern Telecom qui ont contribué au bon fonctionnement de cette étude.

Le docteur Benedict Armstrong de l'Ecole de santé au travail de l'Université McGill a été consultant en biostatistique pour l'analyse de ce rapport. Il a été d'un support indispensable à plusieurs reprises tout au cours de ce travail.

Un merci tout spécial à madame Françoise Moquin qui a eu la patience de retracer les employés invités à participer à l'étude ou leurs répondants et qui les a tous contactés pour leur faire passer un questionnaire.

Madame Francine Fortin, du Département de santé communautaire de l'Hôpital Sacré-Coeur a patiemment dactylographié les tableaux et mis en page le document.

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vii TABLE DES MATIERES

Page TOME I

RESUME i RECOMMANDATIONS . . V REMERCIEMENTS vi TABLE DES MATIERES.. vii LISTE DES TABLEAUX viii LISTE DES ANNEXES .' XXi INTRODUCTION 1 REVUE DE LITTERATURE 2 METHODOLOGIE 14 RESULTATS 22 1. Description générale de la population à l'étude 22 2. Description des sujets et de leurs caractéristiques

socio-démographiques 22 3. Antécédents familiaux et personnels... 25 4 * Caractéristiques physiques 25 5. Habitudes de vie 27 -6. Travail 31 7. Exposition au soleil durant les loisirs 42 8. Résultats significatifs 47 9. Contrôle des variables de confusion (confondance) 47 DISCUSSION. 50 BIBLIOGRAPHIE. 65 ANNEXES 77

TOME II

TABLEAUX

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viii LISTE DEQ TART.BATTY

Tableau 1:

Tableau 2:

Tableau 3:

Tableau 4:

Tableau 5:

Tableau 6:

Tableau 7:

Tableau 8:

Tableau 9:

Tableau 10

Tableau 11

Tableau 12

Tableau 13

Tableau 14

Tableau 15

Tableau 16

Répartition des cas et des témoins selon l'année de naissance et le sexe. Répartition des cas et dés témoins selon l'utilisation de répondant. Répartition des cas et des témoins selon le type d'interview. Répartition des cas et des témoins selon leur pays de naissance. Répartition des cas et des témoins nés hors Canada selon l'année d'arrivée au Canada. Répartition des cas et des témoins selon le pays d'origine des parents et grands-parents. Répartition des cas et des témoins selon le niveau de scolarité complété. Répartition des cas et des témoins selon le nombre d'années d'étude complétées. Répartition des cas et des témoins selon le revenu. Répartition des cas et des témoins selon la durée de résidence au Canada (milieu urbain). Répartition des cas et des témoins selon la durée de résidence au Canada (milieu rural). Répartition des cas et des témoins selon la durée de résidence hors Canada (milieu urbain). Répartition des cas et des témoins selon la durée de résidence hors Canada (milieu rural). Répartition des cas et des témoins ayant vécu plus de 6 mois hors Canada (pour des raisons autres que naissance hors Canada). Répartition des cas et des témoins sélon les pays où ils ont vécu plus de six mois (sauf Canada). Répartition des cas et des témoins selon la cause de décès du père.

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LISTE DES TinT-WfTpr ( s ui t e) ix

Répartition des cas et des témoins selon la cause de décès de la mère* Répartition des cas et des témoins selon la cause de décès des frères et des soeurs. Répartition des cas et des témoins selon la cause de décès des fils et filles. Répartition des cas et des témoins selon le nombre de cas de cancer non décédés dans la famille. Répartition des cas et des témoins selon le nombre de cas de cancer (décédés et vivants) dans la famille. Répartition des cas et des témoins selon les antécédents médicaux personnels. Répartition des cas et des témoins selon la couleur des cheveux. Répartition des cas et des témoins selon la couleur des yeux. Répartition des cas et des témoins selon la couleur de la peau. Répartition des cas et des témoins selon la présence de tavelures. Répartition des cas et des témoins selon l'augmentation du nombre de tavelures lors de l'exposition au soleil. Répartition des cas et des témoins selon le niveau de bronzage lors de l'exposition au soleil. Répartition des cas et des témoins selon la tendance à brûler lors de l'exposition au soleil. Répartition des cas et des témoins selon l'utilisation de crème ou lotion solaire lors de l'exposition au soleil. Répartition des cas et des témoins selon la raison d'utilisation de la crème ou lotion solaire. Répartition des cas et des témoins selon la sévérité dès coups de soleil durant l'enfance.

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LISTE DES TART.gATTY; (suite) X

Tableau 33:

Tableau 34:

Tableau 35:

Tableau 36:

Tableau 37:

Tableau 38:

Tableau 39:

Tableau 40:

Tableau 41:

Tableau 42:

Tableau 43:

Tableau 44:

Tableau 45:

Tableau 46:

Tableau 47:

Répartition des cas et des témoins selon la consommation de tabac* Répartition des cas et des témoins selon le nombre de cigarettes consommées quotidiennement ( fumeurs seulement). Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de cigarette (fumeurs seulement). Répartition des cas et des témoins selon les paquets-années de consommation de cigarette (fumeurs seulement). Répartition des cas et des témoins selon le nombre de cigarettes consommées quotidiennement (ex-fumeurs). Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de cigarette (ex-fumeurs). Répartition des cas et des témoins selon les paquets-années de consommation de cigarette (ex-fumeurs). Répartition des cas et des témoins selon les paquets-années de consommation de cigarette ( fumeurs+ex-fumeurs). Répartition des cas et des témoins selon les habitudes de consommation d'alcool. Répartition des cas èt des témoins selon la quantité de bière consommée par semaine. Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de bière. Répartition des cas et des témoins selon la quantité de vin consommée par semaine. Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de vin. Répartition des cas et des témoins selon la quantité de spiritueux consommée par mois.

Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de spiritueux.

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LISTE DES T&RT.gftTTY (suite) xi

Tableau 48:

Tableau 49:

Tableau 50:

Tableau 51:

Tableau 52:

Tableau 53:

Tableau 54:

i

Tableau 55:

Tableau 56:

Tableau 57:

Répartition des cas et des témoins selon la quantité de café bu par semaine. Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de café. Répartition des cas et des témoins selon la quantité de thé bu par semaine. Répartition des cas et des témoins selon la durée de consommation de thé. Répartition des cas et des témoins selon la prise d'anovulants. Femmes seulement. Répartition des cas et des témoins selon le type d1anovulants. Répartition des cas et des témoins selon l'utilisation de cosmétiques ou de traitements pour la peau. Répartition des cas et des témoins selon l'utilisation de lampe solaire. Répartition des cas et des témoins selon le recours à l'électrolyse et aux cires ou crèmes épilatoires. Répartition des cas et des témoins selon l'utilisation de colorants à cheveux.

Tableau 58:

Tableau 59:

Tableau 60:

Tableau 61:

Tableau 62 :

Tableau 63:

Durée d'utilisation de colorants à cheveux chez les cas et les témoins. Répartition des cas et des témoins selon l'utilisation de fixatif à cheveux. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'utilisation de fixatif à cheveux. Répartition des cas et des témoins selon les secteurs d'activité économique où ils ont travaillé. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi dans le secteur manufacturier sans les télécommunications.

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi dans le secteur des télécommunications.

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xii LISTE PEP T&RT.RATTY (suite)

Tableau 64: Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi dans le secteur du commerce.

Tableau 65:

Tableau 66:

Tableau 67:

Tableau 68:

Tableau 69:

Tableau 70:

Tableau 71:

Tableau 72:

Tableau 73:

Tableau 74:

Tableau 75:

Tableau 76:

Tableau 77:

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi dans le secteur des services. Répartition des cas et des témoins selon les différents emplois occupés au cours de leur vie. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi comme travailleurs de 1'administration, des sciences, sciences sociales et littérature. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi comme travailleurs de bureau, de la vente et des services. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi comme travailleurs de la transformation ou de la fabrication des produits et comme usineurs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'emploi dans des occupations "inconnues". Répartition des cas et des témoins gui ont occupé un emploi à l'extérieur selon la saison. Répartition des cas et des témoins ayant travaillé à 1'extérieur selon la partie du corps non protégée par des vêtements (toutes saisons). Répartition des cas et des témoins selon le travail dans l'une ou l'autre des usines de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail à l'usine "Shearer" de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail à l'usine "Lachine" de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail à l'usine "St-Laurent" de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail dans "divers bureaux" de Northern Telecom.

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xiii LISTE DES TAUT.ieanY (suite)

Tableau 78:

Tableau 79:

Tableau 80:

Tableau 81:

Tableau 82:

Tableau 83:

Tableau 84:

Tableau 85:

Tableau 86:

Tableau 87:

Tableau 88:

Tableau 89:

Tableau 90:

Tableau 91:

Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail à l'usine "Laurentien" de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

les

Répartition des cas et des témoins selon là durée de travail comme gérants à Northern Telecom.

Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail comme commis à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail comme installateurs à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail comme ingénieurs à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon là durée de travail comme inspecteurs à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail comme câbleurs à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon la durée de travail à l'assemblage à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à différents agresseurs dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à différents agresseurs dans les différents départements de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à différents agresseurs dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom.

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux champs électromagnétiques dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition aux champs électromagnétiques dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

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xiv LISTE PEP TART.ig&TTY (suite)

Tableau 92: Répartition des cas et des témoins selon 11exposition aux champs électromagnétiques dans les différents départements de Northern Telecom.

Tableau 93:

Tableau 94:

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux champs électromagnétiques dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux champs électromagnétiques dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom.

Tableau 95: Répartition des cas et des témoins selon l'exposition au PCV dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Tableau 96: Répartition des cas et des témoins selon 11exposition au PCV dans les différents départements de Northern Telecom.

Tableau 97 Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition au PCV dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom.

Tableau 98: Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition aux BPC dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Tableau 99: Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux BPC dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Tableau 100 : Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux BPC dans les différents départements de Northern Telecom.

Tableau 101: Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition aux BPC dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom.

Tableau 102: Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux BPC dans les différents départemènts ou fonctions de Northern Telecom.

Tableau 103: Répartition des cas et des témoins selon 11exposition aux solvants dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

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LISTE PEP T&wT.Ffny (suite) XV

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux solvants dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux solvants dans les différents départements de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux solvants dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux solvants dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom.

Répartition des cas et des témoins selon 11 exposition aux huiles dans les différentes fonctions . occupées à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux huiles dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition aux huiles dans les différents départements de Northern Telecom.

Répartition des cas et dés témoins selon l'exposition aux huiles dans les différents départements ou fonctions de Northern Télécom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux huiles dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition "petite soudure" dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Répartition des cas ët des témoins selon l'exposition "petite soudure" dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition "petite soudure" dans les différents départements de Northern Telecom.

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LISTE PEP T&RT.FATTy (suite)

xv i

Tableau 116:

Tableau 117:

Tableau 118:

Tableau 119:

Tableau 120:

Tableau 121:

Tableau 122:

Tableau 123:

Tableau 124:

Tableau 125:

Tableau 126:

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition "petite soudure" dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition "petite soudure" dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à des cancérigènes dans les différentes fonctions occupées à Northern Telecom.

Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à des cancérigènes dans les différents départements de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à des cancérigènes dans les différents départements ou fonctions de Northern Telecom. Répartition des cas et des témoins selon différentes professions à risque occupées durant leur vie. Répartition des cas et des témoins selon le travail dans des industries à risque. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à des substances à risque et la durée d'exposition en heures-années. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition aux BPC au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au PCV au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition aux peintures au travail ou durant les loisirs.

Tableau 127:

Tableau 128:

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au plastique ou au caoutchouc au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'utilisation de teinture au travail ou durant les loisirs.

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LISTE DEft TAWT.TgArTY (suite) xvii

Tableau 142:

Tableau 130:

Tableau 131:

Tableau 132:

Tableau 133:

Tableau 134:

Tableau 135:

Tableau 136:

Tableau 137:

Tableau 138:

Tableau 139:

Tableau 140:

Tableau 154 :

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'utilisation d'adhésifs époxy au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition aux huiles au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'utilisation de pétrole au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux fumées de cuisson au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à l'amiante au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition au goudron au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition à la poussière de bois au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à la poussière de grain au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon 1'exposition à la poussière de textile au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à la fibre de verre au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition à la poussière de minerai au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition aux solvants au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition à la lumière de torche au travail ou durant les loisirs.

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LISTE DES (suite) xviii

Tableau 142:

Tableau 143:

Tableau 144:

Tableau 145:

Tableau 146:

Tableau 147:

Tableau 148:

Tableau 149:

Tableau 150:

Tableau 151:

Tableau 152:

Tableau 153:

Tableau 154 :

Répartition des cas et. des témoins selon l'exposition à la lumière de photocopieuse au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon l'exposition aux radiations au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'utilisation de fertilisants au travail ou durant les loisirs. Répartition des cas et des témoins selon le travail sous un éclairage constitué de fluorescents. Répartition des cas et des témoins selon la présence d'éclairage aux fluorescents à la maison. Répartition des cas et des témoins selon la proportion de temps passé à l'extérieur l'été. Répartition des cas et des témoins selon la pratique d'un sport durant l'été. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique de la natation. Répartition _ des cas et des témoins selon la durée totale d1exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique du voilier ou de la chaloupe.

Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d•exposition au soleil durant 11été lors de la pratique du golf. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant l'été lors de la pratique du tennis. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique de la bicyclette. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d1exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique du bronzage.

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xix LISTE DES TftWT.Bfl (suite)

Tableau 155:

Tableau 156:

Tableau 157:

Tableau 158:

Tableau 159:

Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant l'été lors de la pratique de la pêche. Répartition des cas et des témoins selon là durée totale d'exposition au soleil durant l'été lors de la pratique du jardinage. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique de sports autres. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition totale au soleil durant l'été lors de la pratique de différents sports. Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant l'été lors de la pratique de sports où il y a réverbération du soleil sur l'eau.

Tableau 160:

Tableau 161:

Tableau 162:

Tableau 163:

Tableau 164 :

Tableau 165:

Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil durant 1'été lors de la pratique de tous les sports. Répartition des cas et des témoins selon le fait de prendre des vacances au soleil. Répartition des cas et des témoins selon la pratique d'un sport durant les vacances hors Québec.

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant les vacances hors Québec lors de la pratique de la natation. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant les vacances hors Québec lors de la pratique du bronzage. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant les vacances hors Québec lors de la pratique de sports autres.

Tableau 166: Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant les vacances hors Québec lors de la pratique de sports où il y a réverbération du soleil sur l'eau.

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XX

LISTE DES T&RT.g&TTY (suite)

Tableau 167:

Tableau 168:

Tableau 169:

Tableau 170:

Répartition des cas et des témoins selon. la durée totale d'exposition au soleil lors des vacances. Répartition des cas et des témoins selon la durée moyenne d'exposition au soleil lors des vacances en pays tropicaux. Répartition des cas et des témoins selon la pratique d ' un sport durant 1'été et durant les vacances hors Québec. Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant 1'été et durant les vacances hors Québec lors de la pratique de la natation.

Tableau 171:

Tableau 172:

Répartition des cas et des témoins selon la durée d'exposition au soleil durant l'été et durant les vacances hors Québec lors de la pratique du bronzage. Répartition des cas et des témoins selon la durée d1 exposition au soleil durant 1'été et durant les vacances hors Québec lors de la pratique de sports autres.

Tableau 173:

Tableau 174:

Répartition des cas et des témoins sélon la durée d'exposition au soleil durant 1'été et durant les vacances hors Québec lors de la pratique de sports où il y a réverbération du soleil sur l'eau.

Répartition des cas et des témoins selon la durée totale d'exposition au soleil lors d'activités durant l'été et lors des vacances au soleil.

Tableau 175: Résumé des principaux facteurs associés significa-tivement au risque de mélanome cutané chez les travailleurs de Northern Telecom.

Tableau 176: Principaux risques associés au mélanome cutané parmi les travailleurs de Northern Telecom après ajustement.

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xxi LISTE DES ANNEXES

Annexe A: Protocole de recherche pour l'étude cas-témoins sur le mélanome cutané parmi les travailleurs des usines de Montréal de Northern Telecom.

Annexe B: Lettre d'invitation adressée aux travailleurs sélectionnés pour participer à l'étude cas-témoins.

Annexe C: Questionnaire utilisé pour 1'étude cas-témoins sur le mélanome cutané.

Annexe D: Avis du comité d'éthique de l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal•

Annexe E: Correspondance avec la Commission d'accès à l'information du Québec.

Annexe F: Calcul du plus petit risque détectable de mélanome cutané.

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1 I N T R O D U C T I O N

Cette étude cas-témoins constitue la troisième étape d'une série de projets de recherche concernant la problématique du mélanome cutané dans les usines de Montréal de Northern Telecom.

Une première étude d'incidence de ce cancer parmi la population des travailleurs à l'emploi de la compagnie entre 1976 et 1983 établissait à 2,7 le ratio d'incidence standardisée (SIR) chez les hommes. L'intervalle de confiance à 95% (IC 95%) s'étendait de 1,31 à 5,02. Aucun cas n'était observé chez les femmes (1-2).

Une seconde étude, s'intéressant à la mortalité de la même cohorte de travailleurs, permettait d ' établir un taux de mortalité standardisé pour le mélanome cutané (SMR) chez les hommes à 2,00 (IC 95%=0,24-7,22 ) et chez les femmes à 4,81 (IC 95% = 0,12-26,78) (3) .

La présente étude avait pour but d'identifier la présence (ou l'absence) de facteurs de risque pour le mélanome cutané à l'intérieur des usines de Montréal de Northern Telecom.

Tout au long de ce rapport la terminologie française sera utilisée pour décrire le mélanome cutané. Ceci implique que le terme mélanome cutané correspond à la forme maligne de la tumeur contrairement à la terminologie anglaise où il faut spécifier qu'il s'agit du mélanome malin cutané.

Dans le chapitre décrivant les résultats, lorsqu'il est mentionné que 'plus de cas que de témoins' ont telle ou telle caractéristique, il faut comprendre que proportionnellement plus de cas que de témoins ont ces caractéristiques. Cette terminologie a été adoptée pour alléger le texte.

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2 REVUE DE LITTERATURE

Les deux premiers rapports remis à la compagnie comprenaient respectivement des revues de littérature sur l'incidence et la mortalité par mélanome cutané. Les fluctuations de taux selon les pays, l'âge et le sexe, les variations temporelles et les aspects cliniques y ont été décrits (1-3). Ces données ne seront pas répétées dans le présent document. Seuls les facteurs de risque de mélanome cutané seront ici revus.

Ils peuvent être divisés en deux grandes catégories: les risques personnels et professionnels.

1. Les risques personnels:

Cette catégorie comprend d'une part les facteurs reliés à la constitution des individus et d'autre part ceux qui sont liés à certaines habitudes de vie.

Les principaux facteurs de risque personnels sont la couleur des cheveux, des yeux et de la peau et la présence de naevi et de tavelures.

Dans une intéressante revue de littérature, Evans et al (4) ont recensé les études cas-témoins portant sur les facteurs de risque pour le mélanome cutané.

1.1 Couleur des cheveux

Les cheveux blonds ou pâles présentent un risque qui varie entre 1,60 et 9,70 alors que le risque associé aux cheveux roux fluctue entre 2,33 et 5,50.

Une étude récente montre aussi un risque élevé pour cette dernière couleur de cheveux, mais qui n'atteint pas un niveau de

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3 signification statistique après contrôle pour les facteurs suivants: nombre de naevi, tavelures, niveau socio-économique, tendance à brûler au soleil et coups de soleil sévères durant l'enfance (5).

1.2 Couleur des yeux et de la peau

Les yeux bleus présentent un risque de mélanome cutané qui varie entre 1,60 et 3,07 et la peau pâle ou claire (versus fonçée, parmi les caucasiens) un risque qui fluctue entre 1,70 et 18,4 ( 4 ) .

1.3 Naevus

Le nombre de naevi croît avec l'âge chez les enfants entre 6 et 18 ans (6) et chez l'adulte jusqu'à la quarantaine pour ensuite décroître (7). Chez l'adulte, 5,8% des sujets normaux âgés de 40 à 59 ans ne présentent pas de naevi alors que chez les 60 ans et plus, cette proportion atteint 31,1% (7). Le risque de mélanome cutané croît avec le nombre de naevi comptés chez les patients. D'après Evans (4) , il varie entre 1,96 et 20,10. Le risque demeure significatif, après contrôle pour les facteurs énumérés plus haut (5) . Le nombre de naevi augmenterait aussi avec l'exposition au soleil (8). Les adultes ayant 5 naevi et plus sur les bras et qui n'ont jamais eu de coups de soleil ont un risque de mélanome de 10,8, ceux qui ont eu 5 coups de soleil et plus avant l?âge de 15 ans, mais pas de naevi sur les bras, un risque de 4,7, alors que les personnes qui cumulent les deux conditions présentent un risque de 24,4 (9). Cinquante pour cent des cas de mélanome cutané auraient rapporté la présence d'un naevus à 11 endroit où leur cancer était situé alors que les pathologistes auraient confirmé la présence de ce naevus dans seulement 20% des cas (10).

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4

1.4 Tavelures

Les tavelures (freckles), dont le nombre augmente habituellement lors de l'exposition au soleil, sont aussi associées au mélanome cutané. Toutes les études cas-témoins recensées par Evans (4) ainsi que des études plus récentes (5, 11-12) montrent des risques significativement élevés qui varient entre 2,56 et 20,05.

1.5 Difficulté à bronzer et facilité à brûler

La couleur de la peau et les naevi sont difficiles à dissocier des caractéristiques suivantes: la difficulté de bronzer lors de 11 exposition au soleil ou la réaction de la peau en terme de sévérité des coups de soleil.

Les cas de mélanome ont tendance à brûler facilement (le risque varie entre 1,40 et 4,60) et ont beaucoup de difficulté à bronzer (le risque varie entre 1,45 et 4,50) (4-5). Il semble toutefois que le risque de mélanome soit associé à des coups de soleil sévères survenus avant l'âge de 15 ans, ceux acquis plus vieux n'influençant pas le risque (9).

1.6 Exposition au soleil

1.6.1 Contradictions:

Malgré les renseignements exposés plus haut, il persiste cependant des incohérences dans la relation mélanome cutané et exposition au soleil. Celles-ci sont en partie reliées à la relation qui existe entre d'autres cancers de la peau (épithélioma baso-cellulaire et spino-cellulaire) et le soleil. Ces derniers cancers sont plus fréquents chéz les hommes, ils augmentent avec l'âge et sont plus souvent localisés sur les régions du corps exposées au soleil (tête, cou et mains). Ils sont aussi plus fréquemment observés chez les personnes' qui

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5

travaillent à l'extérieur (par opposition à l'intérieur) et chez celles qui ont un niveau socio-économique moins favorisé (13).

A l'opposé, le mélanome cutané est plus fréquent chez les femmes et, bien qu'il augmente avec l'âge, il montre une incidence plus élevée à l'âge moyen. Le mélanome cutané est aussi plus fréquemment localisé chez les hommes sur le tronc et chez les femmes sur les jambes. On le retrouve plus souvent chez les gens qui travaillent à l'intérieur (14-16), sur des parties du corps habituellement couvertes (17) et dans les strates socio-économiques favorisées (14,18-19). Finalement, les cols blancs présentent plus de mélanome cutané que les cols bleus (20).

1.6.2 Exposition au soleil constante versus intermittente.

L'étude de la relation entre le mélanome cutané et une exposition constante au soleil montre des résultats contradictoires (21— 26). Toutefois, ce serait l'exposition intermittente et intense au soleil d'une peau non préparée qui augmenterait le risque de mélanome (9,23,27). Ceci s'expliquerait par le fait qu'une peau bronzée protégerait les mélanocytes de 1'action cancérogène du soleil alors qu'une peau non bronzée ne pourrait jouer ce même rôle lors d'une exposition aiguë (13).

1.6.3 Exposition lors des vacances

L'exposition au soleil mesurée lors des vacances passées à s'exposer au soleil ('destinations soleil') ou évaluée en terme de nombre d'heures passées au soleil montre un risque de mélanome cutané variant entre 1,70 et 2,50 (4,9).

1.6.4 Exposition lors de la pratique de sports

L'exposition au soleil mesurée par le temps consacré à des activités sportives ou connexes est associée au mélanome cutané

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6 lors de la pratique du bronzage, de la natation, du ski et de la chaloupe; les risques associés à la pratique des trois dernières activités ne sont cependant plus significatifs après ajustement pour la couleur des cheveux et la présence de tavelures et de naevi (9) . Une autre étude ne retrouve toutefois pas l'association avec la pratique du bronzage entre les âges de 15 et 24 ans, ou moins de 10 ans avant le diagnostic du cancer (27). Le jardinage (9, 27) et le golf (9) ne sont pas associés au mélanome cutané. La pratique d'activités de loisir durant l'été et l'exposition qui en découle serait reliée, chez les femmes, au type de costume de bain qu'elles portent. Le risque de développer un mélanome cutané sur le tronc serait plus important chez les femmes qui se seraient exposées au soleil en bikini ou nues (0R=12,97) par opposition à celles qui portaient un costume de bain une pièce entre les âges de 15 et 24 ans ou durant les 10 ans précédant le diagnostic de la tumeur (0R=8,94) (27).

1.7 Exposition aux lumières artificielles

L'exposition aux lampes fluorescentes a été associée au mélanome cutané pour la première fois en 1982 (28) , mais les études subséquentes n'ont pas confirmé cette association (9, 29-32).

Quelques études se sont aussi intéressées à 1'exposition aux rayons ultra-violets par le biais des lampes solaires (sunbed/sunlamp) (9, 34-35, 42). Deux d'entre elles portent sur des populations plus largement exposées (34-35) et la plus récente (35) montre une augmentation statistiquement significative du risque (0R=1,88).

1.8 Contraceptifs oraux

La consommation de contraceptifs oraux a été reliée au mélanome cutané dans une première étude (36), mais les études subséquentes

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7 n'ont pas retrouvé cette association (33, 37-40). L'intérêt pour cette association provenait de 11 observation, chez les animaux, de la stimulation par les oestrogènes et la combinaison

s oestrogènes et progestérone, de la division des mélanocytes et de l'activité mélanogène (37). Il s'agit donc d'un cancer hormono-sensible.

1.9 Habitudes de vie diverses

La consommation d'alcool, de cigarette, de caféine (41-44), la diète (42-44) et le recours à des colorants à cheveux (41, 43-44) ne semblent pas associés au développement du mélanome cutané.

1.10 Antécédents médicaux

Quelques cas de mélanome cutané ont été diagnostiqués chez des patients atteints de rétinoblastome (45), de kyste dermoide (46) et de psoriasis (10 cas rapportés dans la littérature) (47). Tous les cas de psoriasis auraient subi de multiples traitements qui sont à base d'arsenic, de méthotrexate, de goudron et d'ultra-violets A et B (47). Cependant une étude épidémiologique canadienne plus récente n'aurait pas permis d'identifier le psoriasis parmi les facteurs de risque de mélanome (42).

L'acné et le traitement topique à base de peroxide benzoyl n'ont pas été associés au mélanome cutané dans une étude cas-témoins sur le mélanome cutané (48), ni dans l'étude canadienne citée dans le paragraphe précédant (42).

2. Les risques professionnels

L'association entre les emplois où il y a exposition au soleil, le travail de col bleu ou blanc et l'exposition aux lampes

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8 fluorescentes ont été abordés dans la section précédente. Les risques associés à des emplois où des secteurs industriels particuliers seront maintenant revus.

2.1 L'imprimerie

Aux Etats-Unis, un excès de décès par mélanome cutané a été observé chez les hommes travaillant dans i* industrie de l'imprimerie (PMR=408; p <0,01) (49). En Suède, le mélanome cutané a été associé au travail dans l'industrie de l'imprimerie en général (S.I.R. = 1,4; p <0,01) et en particulier lors de 1 ' impression des j ournaux (S.I.R. = 1,9; p <0,05), avec les emplois de typographes (S.I.R =2,0; p <0,01), de réparateurs de machines (S.I.R. = 14,5; p <0,05), de journalistes et éditeurs (S.I.R. = 2,4; p < 0,01) et chez les administrateurs (business executives) (S.I.R. = 9,1; p <0,01) ) (50).

Dans une étude cas-témoins portant sur l'exposition aux lampes fluorescentes et le mélanome, une analyse plus spécifique a été faite pour des expositions à différents types de lumière. Trois cas et aucun témoin avaient travaillé dans l'imprimerie et le 'dyeline copying' (32).

2.2 Les raffineries de pétrole

Dans une revue des études publiées sur la relation entre le travail dans les raffineries de pétrole et le cancer, Savitz (51) rapporte quatre études qui ont documenté le mélanome cutané. Toutes présentent un risque élevé, mais une seule atteint le niveau de signification statistique (RR=2,16; p <0,05).

2.3 Laboratoires nucléaires

Le mélanome cutané a été associé au travail dans les laboratoires

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9 df énergie nucléaire de Lawrence Livermore en Californie. L'incidence en 1981 était trois fois plus élevée que ce qui était attendu et les chimistes étaient particulièrement ciblés (RR=6,97 ? statistiquement significatif (s.s.) (52). Dans une étude plus récente, où les auteurs ont tenu compte de la présence de naevi et ont ajusté les calculs pour 1 "âge et le nombre de coups de soleil, un risque élevé a été documenté parmi les ingénieurs en général (POR=3,2û; IC 95%=1,0-10,6) et les ingénieurs en électricité (P0R=2,56; 0,3-20,3) (53). Malheureusement, cette dernière étude n1 est rapportée que sous forme de résumé (abstract).

Deux études menées dans un laboratoire semblable n'ont pas retrouvé ces résultats (54-55).

2.4 Electricité, électronique et télécommunication

Une étude faite chez les ingénieurs en électricité de la Suède, et s'intéressant à la mortalité de ce groupe de travailleurs, montre un SMR de 3,2, non significatif, pour le mélanome cutané. Un des trois ingénieurs décédés de cette maladie avait travaillé pour une compagnie de télécommunications, les deux autres dans des centrales énergétiques ('power transmission') (56).

Toujours en Suède, une étude menée parmi les travailleurs de l'électronique a mis en évidence un risque élevé de mélanome cutané (57) et une étude menée parmi les travailleurs des télécommunications a permis d'établir le risque pour ce cancer à 2,6 (ratio de morbidité standardisé, s. s.) qui atteignait 3,9, lorsque les travailleurs faisant de la 'petite soudure' étaient considérés (58).

Une étude d1 incidence du cancer parmi les travailleurs d ' une usine de ferrochrome et de ferrosilicone montre un excès de mélanome cutané quelque soit l'emploi des travailleurs (SIR=156;

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10 observé/attendu=6/3,9) qui semble en partie expliqué par l'excès dans les 'electrical shops' et la 'power station' (observé/attendu=2/0,19) (59).

2.5 Les biphényls polychlorés (BPC)

Les BPC ont été associés au mélanome cutané après exposition des travailleurs à de fortes concentrations (60). Une étude de mortalité récente menée auprès d'une cohorte de travailleurs d'une manufacture d'équipement électrique (condensateurs) où l'on utilise des BPC a démontré un SMR pour le mélanome de 4,06 (IC 95%=1,75—8,01) (61).

2.6 Le chlorure de vinyle

Le chlorure de vinyle (monomère et polymère) a aussi été associé au mélanome cutané dans des études faites chez des travailleurs manufacturant ces produits (62-63).

Une étude d'incidence et de mortalité menée parmi les employés de la compagnie Du Pont montre un excès de mélanome cutané au niveau de l'incidence chez les hommes (SIR=193; p<0,05) et chez les femmes (SIR=190; p<0,05) mais pas au niveau de la mortalité (64) . Un commentaire de Heldass et al (65) dans une revue scientifique laisse suggérer qu'il y aurait dans ces usines une association avec le chlorure de vinyle. Cependant, deux études subséquentes faites parmi les travailleurs de la même compagnie semblent attribuer l'excès observé à la chance et à des facteurs personnels plutôt qu'à dés facteurs professionnels (66-67).

2.7 Divers emplois ou industries à risque

Le mélanome cutané a aussi été associé au travail dans 1?industrie pharmaceutique (68), aux emplois de mineurs de charbon et d'or (69), de vétérinaires (70), de chimistes (71) ,

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11 possiblement lorsqu'ils utilisent des composés organiques (72).

Une cohorte de fermiers utilisant des pesticides ont montré un excès de cas incidents de mélanome cutané pour l'ensemble de la cohorte (SIR=1,4 ; IC 95%=1,0-1,8). Les auteurs attribuent cependant cet excès à l'exposition au soleil plutôt qu'aux pesticides eux-mêmes (73).

Le follow up d'une première étude menée dans une manufacture de polyamide-polyester en France n'a pas permis de confirmer l'excès de mélanome cutané documenté dans l'étude précédente qui avait une période de suivi plus courte (74).

Une étude de mortalité des travailleurs de 1'avionnerie du nord de l'Italie a mis en évidence un SMR pour le mélanome cutané de 561 (s. s. ) . Les cas partagent là particularité d'avoir été engagés durant les années 60, époque où des adhésifs •polysulphide resin based' étaient utilisés. Des résines époxy ont été introduites dans les peintures et les plastiques en fibre de verre renforcés dans les départements où les cas ont travaillé (75).

Dans son étude cas-témoins sur le mélanome cutané, Gallagher (19) a montré un risque élevé chez les dessinateurs (draftmen) et surveillants (surveyors) après ajustement pour les facteurs de risque personnels et l'exposition au soleil, (RR=3,6); IC 95%=1,2-10,2). Les dessinateurs étaient principalement des techniciens en architecture qui sont exposés, à la lumière de copie des bleus (blueprint copying lights).

2.8 Les études de registres

Les auteurs de deux études menées à partir de registres se sont intéressés au mélanome cutané.

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12 La première étude, menée en Colombie-britannique, a porté sur la mortalité (PMR) et l'occupation. Des excès statistiquement significatifs ont été observés pour les emplois suivants chez les hommes:

PMR IC 95% administrateurs 143 108 -189 comptables 242 120 -433 ingénieurs chimistes 1424 172 -5141 architectes 1084 131 -3912 jardiniers 430 157 -937

Chez les femmes, l'emploi de professeur (PMR=268; IC 95%=115-528) seulement montre un risque statistiquement significatif (76) .

La seconde étude, portant sur les données d'incidence, compare les taux de mélanome cutané par occupation en Angleterre (incluant le pays de Galles) et en Suède. Plusieurs occupations à risque ont ainsi été identifiées. Les occupations suivantes présentent les risques les plus élevés (77):

IR (incidence IC 95% ratio)

pilotes d'avion 273 118-538 finances 245 140-398 comptables 208 134-307 dentistes 207 133-309 inspecteurs transport 206 133-304 pharmaciens 198 115-318 professionnels 196 155-243 juges 196 126-289 médecins 188 140-248 professeurs d'.université 188 110-302 chimistes 188 111-296

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2.9 Commentaires sur les risques professionnels 13

La plupart des études citées dans cette section reposent sur des excès documentés à partir de très petits chiffres. Souvent lès travailleurs étaient exposés à plusieurs produits différents en milieu de travail. De. plus, certaines de ces études se penchaient sur le mortalité d'une population de travailleurs sans hypothèse a priori. Il faut donc être très prudents dans l'interprétation de ces résultats.

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14 METHODOLOGIE

1. Population à l'étude: cas et témoins

Tous les cas de mélanome cutané diagnostiqués chez les travailleurs des usines de Montréal de Northern Telecom et connus de l'équipe de recherche ont été sollicités pour participer à 11 étude cas-témoins. Dix-huit (18 ) personnes ont ainsi été identifiées.

A chaque cas ont été appariés ('matched1) dix témoins selon le sexe, la date de naissance (+/- 5 ans), la date d'embauche à Northern Telecom (+/- 5 ans) et la durée d'emploi (+/- 5 ans) (voir protocole de recherche à l'annexe A). Chacune des personnnes choisies pour participer à l'étude a d'abord reçu une lettre 1 'invitant à collaborer au projet (Annexe B) . Ensuite, l'infirmière entrait en contact téléphonique avec les gens pour vérifier leur désir ou leur refus de participer à l'étude et pour fixer un lieu et moment de rendez-vous, lorsque cela était possible.

2. Méthode pour retracer les cas et les témoins

Les listes informatisées de la compagnie comprenaient 11 adresse du travailleur au dernier moment où il était connu d'elle, entre 1976 et 1983, son nom de famille, l'initiale de son prénom et sa date de naissance.

Dans lés cas où cette adresse était inexacte, les nouvelles adresses ont été recherchées dans divers annuaires téléphoniques, en sollicitant de l'information auprès de personnes portant les mêmes noms de famille que les travailleurs à l'étude, auprès de la compagnie (pour les employés encore actifs et dans d'anciens dossiers, dans les quelques cas où cette information a pu être retracée), auprès des voisins de l'adresse périmée et auprès de

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15 travailleurs qui ont bien voulu répondre à nos questions sur leurs anciens collègues de travail.

Un même effort pour retracer les cas et les témoins a été consacré à tous les sujets. C'est le chercheur principal qui décidait de l'abandon des démarches auprès d'une personne lorsque la même énergie avait été déployée auprès de chacun des sujets invités à participer à l'étude.

Cette opération s'est déroulée entre février et novembre 1989.

3- Données recueillies

L'infirmière a rencontré individuellement chaque cas èt chaque témoin à la maison ou au travail. Dans certains circonstances, les interviews ont du être effectuées par téléphone à cause de la distance, de la difficulté de fixer un rendez-vous ou parce que le sujet à l'étude refusait toute autre forme de rencontre. Tous ont répondu au questionnaire administré par l'infirmière qui ignorait si elle s'adressait à un cas ou à un témoin (méthode à l'aveugle) et la pathologie sous investigation (le mélanome cutané).

Le questionnaire qui comprenait des questions sur les items suivants peut être consulté à l'annexe C.

-identité -sexe -date de naissance -ethnie -éducation, revenu -antécédents médicaux familiaux et personnels -histoire de résidence -histoire professionnelle -histoire d'exposition professionnelle et extra-professionnelle à

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16 des produits à risque, -histoire d'exposition au soleil, aux rayons ultra-violets et aux lampes fluorescentes

-consommation de médicaments, de cigarette, d'alcool, de café et de thé.

Le questionnaire a été développé de façon à inclure des questions sur les facteurs de risque pour le mélanome cutané identifiés (ou soupçonnés) dans la littérature scientifique. Lorsque cela était possible, des questions développées par des organismes reconnus ont été utilisées (par exemple les questions de Santé et Bien-être social Canada sur la consommation de tabac et d'alcool). Le questionnaire utilisé par Richard Gallagher et ses collègues pour une étude sur le même sujet a été consulté et certaines de ses questions ont été intégrées au présent questionnaire.

De son côté, la compagnie a fourni des données d'hygiène industrielle sur les expositions suivantes:

-biphényls polychlorés (BPC) -polychlorure de vinyle (PCV) -huiles -solvants -champs électromagnétiques -cancérigènes -petite soudure

Elle a identifié, pour chacune des 33 fonctions (provenant du regroupement de 149 fonctions initiales) et chacun des 161 départements où les employés de Northern Telecom ont dit avoir travaillé, la présence ou l'absence d'exposition à ces agresseurs. Lorsqu'il y avait exposition, la compagnie l'a catégorisée en certaine, possible ou probable.

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17

Lés histoires professionnelles utilisées pour l'analyse proviennent des sujets à l'étude eux-mêmes. La compagnie n'avait pas cette information à sa disposition.

4. Comité d'éthique

Le protocole de recherche a été soumis au comité. d'éthique de 1'Hôpital du Sacré-Coeur. L'avis de ce comité se retrouve à l'annexe D.

5. Pnmmifision d'accès à l'information

L'étude cas-témoins nécessitant d'entrer en contact avec les cas de mélanome cutané, une nouvelle entente a dû être prise avec la Commission d'accès à l'information du Québec. La correspondance à cet effet peut être consultée à l'annexe E.

6. Confidentialité

Pour respecter la confidentialité sur les données recueillies par questionnaire, la page contenant 1'identité des travailleurs a été séparée du reste du questionnaire, chaque personne recevant à la place un numéro. Lors des analyses par informatique, seul ce numéro a été utilisé pour identifier les individus.

De plus, les questionnaires sont conservés sous clé au Département de santé communautaire de l'Hôpital du Sacré-Coeur.

A la fin de l'étude les questionnaires seront détruits, tel que convenu avec la Commission d'accès à l'information du Québec.

Chaque membre du groupe de recherche s'est personnellement engagé à respecter la confidentialité.

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7. Traitement des données 18

Les données ont été codifiées par une codificatrice entraînée à cette fin, vérifiées par le chercheur principal, puis saisies par une firme spécialisée.

8. Analyse

Les analyses ont été effectuées à l'aide des logiciels SPSS-PC et Egret.

Des 'odd ratios' (OR) et intervalles de confiance à 95%. (IC 95%) ont été calculés sur les données appariées à l'aide d'un modèle de régression logistique conditionnelle . Dans les quelques cas où il n'y avait aucune paire (cas et témoins) disponible pour le calcul, les OR ont été calculés sur les données non pairées. Des 'p' exacts ont aussi été calculés dans le cas où une association significative était trouvée (p <0,05). Finalement une analyse de régression logistique conditionnelle a été faite pour établir le risque de mélanome cutané en contrôlant pour les facteurs confondants (78-79).

9. Paquets-années

Pour tenter d'unifier la description de la consommation de la cigarette d'après ses composantes 'quantité' de cigarettes consommées et 'durée' de consommation, les deux facteurs ont été multipliés un par l'autre puis le tout divisé par 25 (quantité de cigarette dans un paquet) créant ainsi des 'paquets-années'.

10. Heures d'exposition au soleil

Le cumul des heures d'exposition au soleil provient de l'information recueillie par questionnaire. Les sujets à l'étude ont eu à préciser le nombre d'heures consacrées par jour à

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19 différentes activités" de loisir au Québec d1une part et d1 autre part lors de voyages hors pays où il y avait exposition au soleil. Pour le Québec, cette information devait être précisée par périodes de 10 ans d'âge (entre 1 et 9 ans, 10 à 19 ans, etc) pour le nombre de semaines d'exposition durant l'été. Pour les voyages à l'extérieur du pays, les sujets devaient préciser la durée du voyage et la date. Les nombres d'heures ont été multipliés par le nombre de jours d'exposition dans les deux circonstances pour aboutir au total d'exposition durant la vie. Au moment de l'analyse de ces données, nous avons constaté une surestimation, chez deux témoins, de la déclaration du temps consacré à ces activités au Québec. Ces deux personnes obtenaient un temps total d'exposition de plus de 40 000 heures, ce qui est impossible. Leur temps a donc été ramené au temps le plus élevé déclaré par les autres témoins, qui était de plus de 20 000 heures.

11. Durée d'exposition

Plusieurs durées d'exposition ont été calculées dans ce rapport. Le calcul se termine toujours lors de la date de diagnostic de la tumeur du cas pour chaque ensemble de cas et témoins.

12. Les usines de Northern Telecom

Les activités de Northern Telecom ont débuté à Montréal et y ont été confinées jusqu'en 1948 alors que la compagnie s'appellait •Northern Electric Company Limited'

Durant l'expérience de travail des sujets à l'étude, différentes usines de la compagnie ont soit ouvert ou fermé leurs portes. Pour fins de classification, les usines actuellement ouvertes ont été distinguées les unes des autres, soit les usines de Lachine, St-Laurent, boulevard Laurentien et Montréal-Nprd. Certains établissements plus anciens ont été déménagés dans les usines

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20 actuelles et les expérience^ de travail des sujets ont été additionnées sous l'appellation présente de l'établissement. Une exception a été faite pour 1'usine Shearer à cause du grand nombre de sujets qui y ont travaillé.

La compagnie a aussi possédé différents bureaux (points de vente, administration, etc. . . ) qui ont tous été regroupés sous l'appellation 'bureaux'. Cette catégorie comprend aussi le siège de la compagnie, actuellement sur la rue Lagauchetière. Quelques sujets ont aussi travaillé dans deux usines en dehors de Montréal, soit à Bramalea et à Kingston en Ontario, qui ont été conservées dans la liste des usines. Les installateurs présentent une catégorie spéciale de travailleurs et ne sont pas toujours rattachés à une usine en particulier. Ils sont appellés à voyager beaucoup, c'est pourquoi, cette population a été considérée indépendamment des autres. Finalement, un des sujets à l'étude a été en charge du transport, à titre de travailleur autonome. L'expérience de cet individu a aussi été étudiée séparément.

L'usine Shearer, déménagée à St-Laurent, produisait des câbles, des téléphones, des tableaux de bord manuels et automatiques, des radios, des systèmes d'alarme, etc.

L'usine de St-Laurent fabrique du matériel de transmission numérique par fibres optiques et par faisceaux hertziens ainsi que des systèmes multiplex numériques et de l'équipement à fréquence vocale. Elle réalise la conception, la fabrication, la commercialisation et l'installation de ses produits.

L'usine de Lachine en est une de câble. Elle fabrique les fils et les câbles de type nu isolé, coaxial et à gaine composite, les fils et câbles téléphoniques, sous-marins, industriels, miniers, de télédistribution et à connecteurs. L'usine produit aussi les tiges de cuivre nécessaires à la fabrication des câbles et fils.

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21 Une deuxième division de l'usine produit des redresseurs, des contrôleurs, des systèmes de surveillance à microprocesseurs, installations d'alimentation et de distribution, convertisseurs et générateurs d'appels. Une troisième division fabrique des connecteurs, des broches pour panneaux de câblage, des produits métallurgiques et des cordons de raccordement.

L'usine du boulevard Laurentien fabrique le matériel nécessaire au raccordement de l'appareil téléphonique au central téléphonique ce qui comprend des connecteurs, des réseaux de distribution, etc. Cette usine fait aussi la distribution de pièces et composantes d'équipement de commutation, de postes téléphoniques, etc.

L'usine de Montréal-Nord fabrique des terminaux de télématique et des cartes de circuits imprimés. On y répare et étalonne des apparéils de mesure et d'étalonnage électronique.

L'information sur les usines de Northern Telecom provient de la compagnie.

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22 RESULTATS

1. Description générale de la population à l'étude

Sur un total possible de 18 cas de mélanome à inclure à l'étude, 13 ont pu être rejoints et ont accepté de participer à la recherche, 4 n'ont pu être retracés et une personne a refusé de participer au projet.

Parmi les témoins, deux individus ont déclaré avoir des cancers de la peau en 1969 et ont été exclus de l'étude.

La population à l'étude est donc constituée de 13 cas et 128 témoins pour un total de 141 personnes.

Comme beaucoup d'information a été recueillie via le questionnaire, les différents groupes de variables portant sur un même thème sont réunis ensemble en sections.

2. Description des sujets à l'étude et de leurs caractéristiques socio-démographiques

Les cas et les témoins étant appariés pour le sexe et l'âge, ils se répartissent également selon ces deux variables et ont en moyenne 47,4 ans (écart-type=13,8 ans) (tableau 1).

Signif icativement plus de cas que de témoins étaient, soit décédés au moment de l'enquête, soit incapables de répondre au questionnaire (8 cas décédés et 1 incapable de répondre versus 17 témoins décédés) (QR=20,87; IC 95%=4,29-101,50) (tableau 2).

Plus d'interviews ont été faites par téléphone chez les cas (5) que chez les témoins (30) mais la différence n'est pas statistiquement significative (0R=2,03 ; IC 95%=0,61-6,74) (tableau 3).

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2.1 Origine

La majorité des cas (12) et des témoins (114) sont nés au Canada (tableau 4). Le seul cas né hors Canada est d'origine polonaise et est arrivé ici dans les années quarante (tableau 5).

Tous les cas et les témoins sont d ' origine européenne caucasienne. Cependant plus de témoins que de cas ont des parents ou grands-parents d'origine britannique (tableau 6).

2.2 Scolarité et revenu

Plus de cas que de témoins ont complété un cours collégial ou universitaire (OR=l,77; IC 95%= 0,32-9,61) mais cette différence n'est pas statistiquement significative (tableau 7).

La répartition des cas et des témoins selon le nombre d'années de scolarité complétées montre que le risque de mélanome croît avec les années, pour atteindre 7,27 (IC 95%=0,66-80,04), après 15 ans d'étude, sans cependant que les différences soient statistiquement significatives (tableau 8).

Significativement plus de cas que de témoins ont un revenu de ménage de 65 000,00$ et plus (QR=10,20; IC 95%=1,53-68,09), mais cette information doit être considérée avec précaution puisque la question s'adressait au revenu au moment, de l'interview qui est postérieure au diagnostic de la tumeur (tableau 9).

2.3 Lieu de résidence

Tous les sujets à l'étude ont vécu au Canada, en milieu urbain> à l'exception d'un témoin. Le risque de mélanome cutané décroît avec la durée de résidence en Canada urbain sans que les différences soient statistiquement significatives (tableau 10).

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Seulement cinq cas et 40 témoins ont vécu au Canada en milieu rural. Le risque de mélanome cutané croît légèrement avec les années, mais les différences ne sont pas statistiquement significatives (tableau 11).

Un seul cas a vécu hors Canada et ceci en milieu urbain, durant neuf ans, alors que 14 témoins y ont vécu en moyenne 7,21 ans (tableau 12) . Quatre témoins ont résidé hors Canada en milieu rural durant en moyenne 7 ans (tableau 13).

Lorsqu'on a demandé aux sujets de l'étude s'ils avaient vécu hors Canada plus de six mois, 4 cas et 32 témoins ont répondu par l'affirmative. Leur séjour moyen est respectivement de 4 et 4,25 ans (tableau 14). Ces séjours ont tous eu lieu en Europe et aux Etats-Unis sauf pour un témoin qui a vécu en Jamaïque. De plus, un cas et 8 témoins ont fait de la marine entre plusieurs destinations, mais pour une durée moyenne de temps équivalente. Deux cas et 18 témoins disent avoir vécu dans plusieurs pays d'Europe sans pouvoir spécifier lesquels (tableau 15).

2.4 Résumé

En résumé, 1'appariement des cas et témoins selon les variables âge et sexe est réussi. Significativement plus de cas que de témoins ont été incapables de répondre eux-mêmes au questionnaire. Tous les cas et les témoins sont de race blanche et plus de témoins que de cas ont un parent ou grand-parent de souche britannique. Significativement plus de cas que de témoins ont un revenu de ménage de 65 000,00$ et plus. Les cas ont complété plus d'années de scolarité que les témoins, mais la différence n'est pas statistiquement significative. Le risque de mélanome cutané décroît avec la durée de résidence au Canada en milieu urbain et croît avec la durée de vie au Canada en milieu rural, sans que ces observations soient statistiquement significatives. Les séjours hors Canada ne semblent pas associés

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au risque de mélanome cutané.

3. Antécédents familiaux et personnels

Les causes de décès des pères (tableau 16) , mères (tableau 17), frères et soeurs (tableau 18) et fils et filles (tableau 19) des cas et des témoins diffèrent peu, sauf pour les décès par maladies circulatoires qui sont un peu plus fréquents chez les pères et mères des cas que chez les parents des témoins.

Au niveau de la morbidité par cancer dans la famille, un cas à eu un enfant présentant aussi un mélanome cutané. Cet enfant est électricien, pour un employeur non identifié (tableau 20).

L'addition des cas de cancer dans la famille, qu'il s'agisse de décès par cancer ou de. cas vivants, apporte peu d'information supplémentaire (taibleau 21) .

La revue des antécédents personnels médicaux, montre qu'il y a significativement plus de cas que de témoins qui ont présenté des naevi (OR=23,09; IC 95%=1,45-704,99), bien qu'il s'agisse de très petits effectifs (2 cas et 1 témoin). Toutes les autres pathologies ne semblent pas associées au mélanome cutané (tableau 2 2 ) .

En résumé. un cas de mélanome cutané a eu un enfant également atteint de cette maladie. Parmi les antécédents personnels des sujets à l'étude, significativement plus de cas que de témoins ont présenté des naevi.

4. Caractéristiques physiques

La répartition des cas et des témoins selon la couleur des cheveux (tableau 23) et des yeux (tableau 24) ne diffère pas de façon statistiquement significative bien que plus de cas. que de

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26 témoins aient eu des cheveux blonds ou roux (OR=2,21; IC 95%=0,60-8,20).

Par contre, lorsque lés sujets à l'étude ont eu à caractériser la couleur de leur peau, signif icativement plus de cas que de témoins ont déclaré avoir une peau claire , (versus foncée et moyenne) (OR=4,90? IC 95%=1,18-20,32) (tableau 25).

Autant de cas que de témoins présentent ou ont présenté dans le passé des tavelures (tableau 26) et le nombre de ces tavelures n'augmente pas avec l'exposition au soleil (tableau 27).

Les cas ont une peau qui réagit signif icativement moins bien au soleil que celle des témoins. Ils bronzent peu ou pas du tout (0R=3,65; IC 95%=1,14-11,71) (tableau 28).

De plus, les cas présentent significativement plus de brûlures sévères lorsqu'ils s'exposent au soleil que les témoins (0R=8,61; IC 95%=1,73-42,79) (tableau 29).

A peu près le même nombre de cas et de témoins utilisent tout le temps des crèmes ou lotions solaires (tableau 30). Tous les cas qui utilisent ces produits le font pour éviter de brûler alors que les témoins y voient en plus la possibilité d'avoir un meilleur bronzage ou d'hydrater leur peau (tableau 31).

Plus de cas (1) que de témoins (8) ont eu des coups de soleil graves durant leur enfance, sans que la différence soit statistiquement significative (0R=3,58; IC 95%=0,31-41,71) , mais il faut noter que 7 des 13 cas (ou leurs répondants) ne savaient pas quoi répondre à ce propos (tableau 32).

En résumé, significativement plus de cas que de témoins ont la peau claire, bronzent peu ou pas du tout et présentent des brûlures sévères lors de 1'exposition au soleil. D'autre part,

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27 les cheveux blonds ou roux et les coups de soleil dans l'enfance présentent un risque accru, mais non significatif, de mélanome. Finalement, la couleur des yeux et les tavelures ne semblent pas associées, à ce cancer.

5. Habitudes de vie

5.1 Consommation de tabac

Neuf cas et 95 témoins ont déjà fumé la cigarette, un cas et 7 témoins ont fumé la pipe et 3 témoins le cigare (tableau 33).

Le s fumeurs actuel s de c igarette, cas et témoins, dans 1'ensemble, ne consomment pas plus de cigarettes par jour (p=0,75), bien que dans la catégorie des fumeurs de 25 cigarettes et plus, le risque soit légèrement augmenté mais non significatif (0R=1,78; IC 95%=0,50-6,40) (tableau 34). La durée de consommation de cigarette ne semble pas associée au risque de mélanome cutané (tableau 35).

Lorsque la consommation de cigarette est exprimée en paquets-années , le risque de mélanome augmente à 2,26 pour les 30 paquets-années et plus, mais l'intervalle de confiance inclut le un (IC 95%=0,56-9,08) (tableau 36).

Les ex-fumeurs de cigarette ne diffèrent pas quant au nombre de cigarettes consommées quotidiennement (tableau 37), quant à la durée de consommation en années (tableau 38) et quant au nombre de paquets-années (tableau 39).

La proportion de cas et de témoins, fumeurs et ex-fumeurs réunis, est la même et le risque de mélanome cutané n'augmente pas avec les paquets-années de consommation de cigarette (tableau 40).

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5.2 Consommation d'alcool

Un peu plus de cas que de témoins ont déjà consommé de la bière (10 cas versus 79 témoins) (OR=3,21? IC 95%=0,54-18,92), du vin (6 cas et 53 témoins) (0R=1,22; IC 95%=0,39-3,85) et des spiritueux (8 cas versus 59 témoins) (0R==1,81; IC 95%=0,57-5,76) , mais aucune de ces différences n'atteint le niveau de signification statistique (tableau 41) .

Le nombre de bouteilles de bière consommées par semaine (tableau 42) et la durée de consommation de bière en années (tableau 43) présentent un risque de mélanome légèrement plus élevé mais non significatif.

Pour la consommation de vin, le tableau est moins clair. Le risque de mélanome cutané atteint 2,29 (IC 95%=0,53-9,77) chez les sujets qui consomment 3 verres (de 4 onces) et plus de vin par semaine (tableau 44) àlors que pour la durée de consommation de vin, le risque diminue avec le temps (non significatif (n.s.)) (tableau 45).

Bien que plus de cas que de témoins boivent des spiritueux, la quantité d'onces consommées par mois (tableau 46) et la durée de consommation en années (tableau 47) ne diffèrent pas.

5.3 Consommation de café et de thé

Un peu plus de cas (12) que de témoins (96) boivent du café mais cette différence n'est pas statistiquement significative (p=0,20). Le risque de mélanome augmente chez les sujets qui consomment plus de 7 tasses de café par semaine (OR=4,07; IC 95%=0,47-35,48) (tableau 48) et aussi avec la durée de consommation de café pour atteindre un OR=4,95 (IC 95%=0,57-42,75) chez les sujets buvant du café depuis plus de 40 ans (tableau 49).

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29 Un peu moins de cas (7) que de témoins (84) boivent du thé et les premiers consomment dans l'ensemble presque significativement moins de tasses de thé par semaine (p=0,07) (tableau 50). Le risque de mélanome cutané décroît à la fois avec le nombre de tasses (tableau 50) et la durée de consommation de thé (tableau 51) sans que ces diminutions soit statistiquement significatives.

5.4 Consommation de médicaments

Parmi les 33 femmes à l'étude, 2 cas et 15 témoins ont pris des contraceptifs oraux durant en moyenne 3 et 4,2 années (tableau 52). Il n'y a pas de différence au niveau du type d'anovulant (tableau 53).

Plus de cas que de témoins ont utilisé des savons ou cosmétiques spéciaux et la différence n'est pas loin de la signification statistique ( 3 cas et 8 témoins; 0R=4,24 ; IC 95%=Q,96-18,74 ; p=0,06) (tableau 54).

Pour les onguents et lotions avec ou sans prescription, les médicaments per os prescrits par un médecin, la radiothérapie, les lampes ultra-violets et les traitements médicamenteux administrés à 1 ' hôpital il n'y a pas de différence statistiquement significative entre les cas et les témoins (tableau 54).

5.5 Utilisation de lampe solaire

Aucun cas n'a utilisé de lampe solaire alors que 7 témoins s'en sont servi. Cette utilisation a été de courte durée (6 témoins sur sept durant moins d'un an; le dernier durant trois ans) (tableau 55).

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30 5.6 Recours à 1'électrolyse, aux crèmes et cires épilatoires

Un seul cas a eu recours à 11électrolyse parmi tous les sujets à l'étude. Respectivement trois et deux témoins ont utilisé des crèmes et des cires épilatoires (tableau 56).

5.7 Utilisation de colorant à cheveux ou de fixatif

Aucun cas et 26 témoins ont fait usage de colorants à cheveux (tableau 57). Les témoins se sont servi de ce produit pendant en moyenne 12,5 ans (tableau 58).

Un cas et 16 témoins ont utilisé du fixatif, en moyenne, respectivement 52 et 74 fois par année (tableau 59) . Le cas a appliqué cette substance durant 9 ans et les témoins en moyenne durant 15,7 ans (tableau 60).

5.8 Résumé

Au niveau des habitudes de vie aucune différence significative n'apparaît. La consommation de cigarette ne semble pas associée au mélanome cutané, bien qu'une augmentation du risque soit observée chez les fumeurs actuels de plus de 25 cigarettes par jour. Pour la consommation d'alcool, plus de cas que de témoins rapportent avoir consommé dé la bière, du vin ou des spiritueux (n.s. ) . Le risque de mélanome augmente à la fois avec la quantité et la durée de consommation de bière, avec la quantité de vin consommé (et non avec la durée) et il ne change pas avec la consommation de spiritueux. La consommation de café, au point de vue quantité et durée, occasionne aussi une augmentation non significative du risque alors que pour le thé la relation inverse est observée. Parmi les médicaments pris par les sujets, seuls les savons ou cosmétiques spéciaux présentent une différence et elle est proche de la signification statistique. Aucune différence n'est notée par rapport à l'utilisation de lampe

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31 solaire, de 1'électrolyse, de crèmes ou cires épilatoires, de colorant ou de fixatif à cheveux.

6. Travail

6.1 Expérience de travail durant toute la vie

Parmi les différents secteurs d'activité économique où ont été employés les sujets à l'étude au cours de leur vie, il n'y a que dans le secteur des services où on retrouve plus de cas que de témoins, sans toutefois que cette différence soit significative (0R=2,73 ; IC 95%=0,50-14,79). Les témoins y ont cependant travaillé plus longtemps que les cas, mais la différence n'est pas statistiquement significative (p=0,92) (tableaux 61-65).

Les sujets à l'étude ont travaillé le plus longtemps dans le secteur des télécommunications. Bien que la durée moyenne de travail soit à peu près la même pour les cas (271,8 mois) et les témoins (287,5 mois) la différence est statistiquement-significative (p=0, 03) (tableaux 61 et 63).

En terme d'occupation; significativement plus de cas (6) que de témoins (32) ont travaillé dans le groupe des professions touchant à 1''administration, aux sciences, aux sciences sociales et à la littérature' (OR=3,99; IC 95%=1,07-14,79), mais la durée de travail ne diffère pas (p=0,ll) (tableau 66). Il y a cependant significativement plus de cas que de témoins qui ont travaillé entre 1 et 119 mois dans 1 ' administration et les risques demeurent élevés, mais non significatifs, pour les autres catégories de durée d'emploi (tableau 67).

Moins de cas (4) que de témoins (78) ont travaillé dans des bureaux, dans la vente ou les services (0R=Q,34; IC 95%=0,09-1,30; p=0,12), pendant moins longtemps, mais cette différence

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32 n'est pas statistiquement significative (p=0,11) (tableau 66). Le risque de mélanome est élevé (2,10; n.s.) entre 1 et 23 mois de travail, mais il descend à 0,12 pour 24 mois et plus (tableau 68) .

Moins de cas que de témoins ont été travailleurs de la transformation (OR=0,72 ; IC 95%=0,21-2,46) et ils ont occupé ce travail moins longtemps (p=0,14) (tableaux 66 et 69).

Signif icativement plus de cas que de témoins ont occupé des emplois qualifiés d' 'inconnus' (OR=4,29; IC 95%=1,04-17,71) mais durant une période de temps qui ne diffère pas dans l'ensemble (p=0,56) (tableau 66). En considérant les catégories de durée d'emploi, le risque est cependant élevé mais non significatif (0R=7,86) pour la période de 1 à 35 mois, puis il diminue à 2,96 (n.s.) pour 36 mois et plus (tableau 70).

Lors des différents emplois occupés au cours de leur vie, les cas ont travaillé significativement plus longtemps que les témoins à l'extérieur en été et en hiver (p=0,02) (tableau 71). Lors de ces emplois, plusieurs parties du corps ont été exposées sans qu'il n'y ait de différences à ce niveau (tableau 72).

6.2 Expérience de travail à Northern Telecom

6.2.1 Les usines de Northern Telecom

Moins de cas (7) que de témoins (96) ont travaillé à l'usine Shearer (OR=0,29; IC 95%=0,07-1,10) durant un peu moins longtemps dans l'ensemble (p=0,28) (tableau 73). Le risque de mélanome diminue avec les différentes catégories * de durée de travail à cétte usine (tableau 74).

Un peu plus de cas (5) que de témoins (43) ont travaillé à l'usine de Lachirie (OR=l,24; IC 95%=0,37-4,20) pendant à peu

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près le même temps (p=0,74), mais ces différences ne sont pas statistiquement significatives (tableau 73). Le risque de mélanome cutané est de 1,79 (n.s. ) entre 1 et 119 mois de travail, puis il descend à 0,93 (n.s.) après 120 mois (tableau 75) .

Seulement 2 cas et 18 témoins ont travaillé à 1 ' usine de St-Laurent et dans les 1 bureaux '. Au niveau du nombre de travailleurs, les différences ne sont pas significatives (p—0,90)• Au niveau de la durée d'emploi, les cas ont travaillé moins longtemps dans 1'ensemble à St-Laurent, sans que la différence soit statistiquement significative (p=0,50). Le risque est cependant assez élevé pour ceux qui ont travaillé 24 mois et moins (4,77; n.s.) mais il est établi à partir de petits nombres. Le risque redescend ensuite à 0,67 pour 25 mois et plus (tableau 76).

Dans les 'bureaux1, le risque ne diffère pas en terme de nombre de travailleurs et de durée dans l'ensemble (p=0,96) (tableau 73). Le risque augmente toutefois légèrement avec les catégories de durée de travail pour atteindre 1,26 pour 120 mois et plus (tableau 77).

La même proportion de cas (3) que de témoins (32) ont travaillé à l'usine du boulevard Laurentien (OR=0,89; IC 95%=0,20-4,01) et la durée d'emploi ne varie pas significativement (p=0,78), bien que le risque soit légèrement augmenté pour les sujets qui ont travaillé 120 mois et plus (OR=l,47; n.s.) (tableaux 73 et 78).

Seuls 14 témoins ont travaillé à Montréal-Nord, en moyenne durant 64,7 mois et un témoin à Bramalea durant 24 mois; 10 témoins ont été installateurs durant en moyenne 70,5 mois et un témoin a été à l'emploi de l'usine de Kingston durant 24 mois (tableau 73).

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34 Finalement, significativement plus de cas (3) que de témoins (7) ont travaillé dans diverses usines de Northern Telecom sans qu'il soit possible de déterminer le nom de ces usines (0R=4,72 ; IC 95%=1,10-20,23). Au niveau de la durée de travail, la différence n'est pas significative (p=0,15) (tableau 73).

6.2.2 Les fonctions à Northern Telecom

Trente-trois fonctions différentes ont été occupées par les sujets à l'étude durant leur emploi à Northern Telecom.

Plus de cas que de témoins ont été gérants (4 cas versus 23 témoins; 0R=2,13; IC 95%=0,56-8,05), commis (5 cas versus 28 témoins; OR=2,40; IC 95%=0,68-8,50), ingénieurs (2 cas versus 8 témoins; 0R=3,25; IC 95%=0,50-21,17) ou inspecteurs (2 cas versus 10 témoins; 0R=2,19; IC 95%=0,40-12#10), sans que ces différences soient significatives (tableau 79).

Plus de cas que de témoins ont travaillé à l'assemblage (2 cas versus 14 témoins; 0R=1,55; IC 95%=0,28-8,51) ou comme câbleurs (2 cas versus 4 témoins; 0R=7,31; IC 95%=0,96-55,96; p exact = 0,17). Cette dernière catégorie présente le risque le plus élevé, bien que non significatif, et est basé sur de petits chiffres (tableau 79).

Pour le travail d'installateurs, il n'y a pas de différence entre le nombre de cas (2) ou de témoins (22) (OR=0,82; IC 95%=0,12-5,71) (tableau 79).

Le risque de mélanome cutané a ensuite été regardé en fonction de la durée d'emploi.

Pour les gérants, le risque global ne diffère pas entre les cas et les témoins (p=0,55) (tableau 79). Il augmente toutefois à 3,41 (n.s.) entre 1 et 119 mois de travail, puis redescend à 0,96

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(h.s.) pour 120 mois et plus (tableau 80). 35

Les cas ont au total travaillé un peu plus longtemps comme commis que les témoins (p=0,17) (tableau 79). Le risque augmente, mais de façon non significative, pour atteindre 2,27 pour la catégorie de 240 mois et plus de travail (tableau 81).

Le temps de travail comme installateurs ne diffère pas significativement entre les cas et les témoins (p=0,75) (tableau 79). Le risque est toutefois bas pour la durée de travail de 1 à 119 mois (OR=0,47; IC 95*= 0,03-7,57) puis il atteint 1,33 (IC 95%=0,13-13,57) pour 120 mois et plus (tableau 82).

Les cas qui ont été ingénieurs ont occupé cette fonction au total un peu plus longtemps que les témoins (n.s. ) (tableau 79). Le risque est élevé pour le travail entre 1 et 119 mois (OR=4,08; n.s. ) puis il descend à 2,65 (n.s. ) pour 120 mois et plus (tableau 83).

Les cas ont été au total un peu moins longtemps que les témoins inspecteurs (n.s.) (tableau 79) . Le risque augmente toutefois avec le temps, de 1,81 (n.s. ) pour 1 à 95 mois, à 2,93 (n.s. ) pour 96 mois et plus (tableau 84)•

Au total, les cas ont été câbleurs un peu plus longtemps que les témoins (p=0,18) (tableau 79). Le risque, qui est de 5,16 (n.s.) pour 1 à 239 mois de travail, augmente à 10,00 pour 240 mois et plus (n.s.) (tableau 85).

Finalement, dans l'ensemble, la durée de travail à l'assemblage est un peu moins longue pour les cas que pour les témoins (p=0,52) (tableau 79). Le risque est cependant élevé (4,75; n.s.) pour la période de 1 à 47 mois de travail, puis il descend à 0,89 pour 48 mois et plus (taleau 86).

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36 6.2.3 Les expositions aux contaminants présents à Northern

Telecom

Les résultats de cette section regroupent les expositions aux sept contaminants dont la présence ou l'absence a été établie par la compagnie. Rappelions que les expositions ont été définies via les différentes fonctions, ensuite à travers les différents départements et finalement à travers les fonctions et départements (le même travailleur n'étant alors compté qu'une fois).

La proportion de cas et de témoins exposés aux différents agresseurs via les fonctions (tableau 87), départements (tableau 88) et fonctions et départements (tableau 89) est la même où dans certains cas inversée (i.e. moins de cas exposés que de témoins), qu1 il s1 agisse d'une exposition certaine, possible ou probable ou toutes catégories d•exposition réunies. Deux exceptions sont cependant rencontrées pour l'exposition au PCV et aux champs électromagnétiques.

Un peu plus de cas (9) que de témoins (78) témoins ont été exposés aux champs électromagnétiques dans différents départements ou fonctions (0R=1,52 ? IC 95%=0,41-5,72) (tableau 89), mais durant une période de temps moins longue (tableaux 90-94) .

De la même façon, plus de cas (3) que de témoins (15) ont certainement été exposés au PCV, via 1'indicateur département (OR=2,54 ; IC 95%=0,57-11,22), mais la différence n'est pas statistiquement significative (tableau 88). L'exposition est ici aussi moins longue pour les cas que pour les témoins (tableaux 95 à 97) .

Les durées d'exposition aux BPC (tableaux 98-102), aux solvants (tableaux 103-107), aux huiles (tableaux 108-112), à la 'petite

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37 soudure1 (tableaux 113-117) et à des cancérigènes (tableaux 118-120) montrent que les cas ont été exposés moins longtemps que les témoins à ces agresseurs.

6.3 Expérience de travail dans des emplois à risque

Aucun des sujets à l'étude n'a occupé l'un des emplois à risque suivants: pêcheur, vétérinaire, chimiste ou mineur.

Cependant, dix-huit témoins, mais aucun cas, ont été agriculteurs.

Par ailleurs, un cas et 5 témoins ont été soudeurs, le cas durant un peu plus longtemps que les témoins (p=0,14). Finalement, quatre cas et 43 témoins ont fait de la 'petite soudure',. Parmi les sujets qui ont pu préciser la durée de ce travail, on constate que les cas l'ont effectué durant moins longtemps que les témoins (n.s.) (tableau 121).

6.4. Expérience de travail dans des secteurs à risque

Aucun des sujëts à l'étude n'a travaillé dans le domaine de la pétrochimie, dans les laboratoires d'énergie nucléaire ou dans l'industrie pharmaceutique. Toutefois, un seul témoin a travaillé dans le domaine de la transformation de 1'amiante et deux cas et 3 témoins ont dit avoir travaillé dans des centrales énergétiques. Ces cinq dernières personnes ont toutes indiqué que c'était dans des usines de Northern Telecom. La différence au niveau de la durée d'emploi n'est pas significative (p exact=0,ll) (tableau 122).

6.5 Exposition à des substances à risque

Un peu plus de cas que de témoins ont utilisé au cours de leur vie les substances suivantes, sans que la différence n'atteigne

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38

un niveau de signification statistique: les BPC (0R=2,08 ; IC 95%=0,37-11,67), la peinture (OR-1,50; IC 95%=0,44-5,07), le plastique et le caoutchouc (OR=l,26? IC 95%=0,31-5,13), les adhésifs époxy (OR=2,44? IC 95%=0,70-8,50) , les huiles (OR=l,78; IC 95%=0,49-6, 52) , la poussière de bois (OR=l,58 ? IC 95%=0,37-6,67) et de minerai (0R=2,09 ; IC 95%=0,40-10,93), les solvants (OR=l,45 ; IC 95%=0,47-4,47) et les fertilisants (OR=2,71? IC 95%=0,74-9,87) (tableau 123).

Au niveau de la durée d1 exposition à ces substances, aucune différence statistiquement significative n1 apparaît. Toutefois, des niveaux proches de la signification statistique sont trouvés pour 1 "exposition à la peinture (p=0,12) et aux adhésifs époxy (p=0,08) (tableau 123).

D'autre part moins de cas que de témoins ont été en présence de PCV (OR=0,46 ; IC 95%=0,09-2,28) mais la différence n'est pas statistiquement significative (tableau 123).

Pour cerner un peu mieux la problématique, les sujets à l'étude ont eu à établir s'ils étaient en contact direct avec ces substances durant leur travail. si la substance se retrouvait dans leur environnement de travail ou s'ils utilisaient ces produits durant leurs loisirs. Les durées d'utilisation de ces substances dans ces différentes circonstances sont présentées aux tableaux 124 à 144.

Seuls les tableaux où plus d'un cas ou témoin rapportent avoir été exposés à un produit et pour lesquels une durée d'exposition a pu être spécifiée seront revus.

Deux cas et 28 des 35 témoins ont utilisé du PCV durant leur travail. De plus, quatre autres témoins ont été exposés à cette substance durant leurs loisirs. Le contact direct au travail est en moyenne plus long pour le cas que pour les 13 témoins, alors

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39 que le contact dans l'environnement de travail est à peu près identique (tableau 125).

Aucun cas n'a utilisé de peinture directement à son travail alors que 20 témoins en ont manipulé. Dans l'environnement de travail, 3 cas et 13 témoins disent avoir été exposés (OR=3,00; IC 95%=0,64-14,13), les cas durant un peu plus longtemps que les témoins (p=0,20). Durant les loisirs, plus de cas que de témoins ont fait de la peinture (OR=l,46; IC 95%=0,43-4,92), durant plus longtemps (p=0,12) (tableau 126).

Onze témoins ont été en contact direct avec du plastique ou du caoutchouc à leur travail alors qu'aucun cas ne l'a été. Dans l'environnement de travail, 2 cas et 14 témoins ont été en présence de ces substances, pour une durée d'exposition à peu près équivalente (QR=1,01; IC 95%=0,97-1,04)) (tableau 127).

Les adhésifs époxv ont été utilisés directement au travail par 1 cas et 12 témoins et pendant plus longtemps, en moyenne, par ces derniers (3 710,3 heures versus 320). Dans 1'environnement de travail, 2 cas et 6 témoins ont été en contact avec ces produits (OR=3,84; IC 95%=0,67-22,13), en moyenne plus longtemps par les cas (23 140 heures) que par les témoins (3 092 heures). Il n'y a toutefois pas de différence significative par rapport à la durée totale d'exposition (OR=1,02; IC 95%=0,97-1,07). De plus aucun cas et 6 témoins ont manipulé des adhésifs durant leurs loisirs (tableau 129).

Dix-huit témoins et aucun cas ont utilisé des huiles directement à leur travail. Presque significativement plus de cas (3) que de témoins (6) ont été en contact avec ces substances dans leur environnement de travail (0R=6,97 ; IC 95%=0,87-54,99 ; p exact=0,07), sans différence significative au niveau de la durée d'utilisation (p=0,22) (tableau 130).

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40 Deux cas et 13 témoins ont été exposés à la poussière de bois durant leurs loisirs, sans qu'il y ait de différence statistiquement significative au niveau de la durée d'exposition (p=0,60). Quatre témoins et aucun cas ont été exposés à leur travail (tableau 135).

Un peu plus de cas (2) que de témoins (4) ont été exposés à la poussière de minerai. durant plus longtemps (p=0,07)/ dans l'environnement de travail (tableau 139).

Plus de témoins (30) que de cas ( 1 ) ont été directement en contact avec des solvants durant leur travail et pendant plus longtemps. Dans l'environnement de travail, 3 cas et 7 témoins ont identifié la présence de solvants. Cette différence n ' est pas loin du niveau de signification statistique (OR=4,78 ; IC 95%=0,72-25,32 ? p exact=0,ll). La durée d'exposition est aussi plus longue pour les cas (p=0,13) (tableau 140).

Plus de cas (4) que de témoins (16) ont manipulé des fertilisants durant leurs loisirs (OR=3,08; IC 95% = 0,61-13,15; p exact=0,18) mais les témoins les ont utilisés durant plus longtemps que les cas, sans que la différence soit significative (p=0,81) (tableau 144) .

6.6 Travail sous des lampes fluorescentes

Onze cas et 123 témoins ont travaillé sous un éclairage constitué de lampes fluorescentes (OR=0,21; IC 95%=0,03-1,30 ; p=0,09). Bien que les cas aient travaillé en moyenne plus longtemps que les témoins sous cet éclairage, la durée d'exposition n'est pas statistiquement différente (p=0,42) (tableau 145).

A la maison, 2 cas et 19 témoins ont eu des fluorescents et la durée d'exposition, bien que moins longue pour les cas, ne diffère pas de façon significative (tableau 146).

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41 6.7 Résumé

Parmi les différents secteurs d'activités économiques où ont travaillé les sujets à l'étude, le secteur des télécommunications est le plus prévalent. Les témoins y ont été engagés significativement plus longtemps que les cas. Au niveau des occupations, significativement plus de cas ont été travailleurs en 'administration, sciences, sciences sociales et littérature' et ont aussi occupé des emplois ' inconnus '. Les cas ont aussi passé significativement plus de temps au travail à l'extérieur en été et en hiver.

Pour le travail à Northern Telecom, il n'y a pas de différence statistiquement significative quant aux différentes usines où les sujets ont travaillé, sauf pour la catégorie 'plusieurs usines non précisées' (plus de cas). Au niveau des différentes fonctions occupées, plus de cas que de témoins ont été gérants, commis, ingénieurs, inspecteurs et câbleurs sans que les différences soient statistiquement significatives. Le risque de mélanome cutané augmente avec la durée de travail comme câbleur mais la différence n'est pas statistiquement significative. L'exposition à différents agresseurs ne met pas en évidence de risque précis. La seule augmentation du risque est reliée à l'exposition au PCV (n.s.), mais n'est pas corroborée par l'augmentation de la durée d'exposition à ce produit.

Aucune des professions ou industries à risque n ' a été plus fréquemment occupée par les cas ou les témoins. Au niveau des substances à risque, plus de cas que de témoins ont été exposés à plusieurs de ces substances sans que les différences soient statistiquement significatives. Le risque est cependant élevé

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pour la durée d'utilisation des peintures et des adhésifs époxy.

L'analyse du type d'exposition à ces substances (soit directement au travail, soit dans l'environnement de travail, soit durant les

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42 loisirs) montre que plus de cas que de témoins ont été en contact avec des huiles, des solvants et des adhésifs époxy dans leur environnement de travail (n.s.). L'utilisation de fertilisants durant les loisirs est presque significativement plus fréquente parmi les cas que parmi les témoins.

L'exposition aux lampes fluorescentes ne semble pas constituer un risque de mélanome cutané dans cette population.

7. Exposition au soleil durant les loisirs

7.1 Loisirs au Québec

Les cas et les témoins se répartissent à peu près uniformément par rapport à la proportion de temps qu'ils passent à l'extérieur l'été (OR=0,82 ; IC 95%=0,23-2,90) (tableau 147).

Pour documenter l'exposition possible au soleil, les sujets à l'étude ont eu à identifier les sports ou activités auxquels ils se sont adonnés durant l'été.

Les sports les plus pratiqués sont la natation, le voilier ou la chaloupe, le golf, la bicyclette, le bronzage, la pêche et le jardinage. Cependant, seuls le golf (0R=5,52; IC 95%=1,46-20,86) et le jardinage (0R=3,58? IC 95%=1,01-12,67) ont été pratiqués par significativement plus de cas que de témoins (tableau 148).

Au niveau du temps consacré à chacune de ces activités par les sujets à 11 étude (tableaux 149-160), aucune différence significative n'a pu être mise en évidence. Cependant, l'étude des strates de durée d'exposition montre quelques résultats intéressants.

Le risque de mélanome décroît avec le temps consacré à la natation jusqu'à 0,48 pour les personnes qui ont nagé 1 500

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heures et plus (tableau 149). 43

Le risque associé au golf est statistiquement plus élevé pour ceux qui ont golfé entre 1 et 999 heures (0R=8,58; IC 95%=1,69-43,66) puis il diminue à 3,53 (IC 95%=0,62-20,06) pour 1 000 heures et plus (tableau 151).

Pour le cyclisme, le risque est inférieur à un quelque soit le temps consacré à ce sport (tableau 153).

Les cas consacrent en moyenne moins de temps (181,3 heures) que les témoins" (2 460,5 heures) à se faire bronzer et la différence n'est pas significative (p=0,54) (tableau 154).

Le risque de mélanome est élevé (0R=2,41? IC 95%=0,62-9,33) mais non significatif chez les sujets qui ont consacré moins de mille heures à la pêche, puis il descend à 0,63 chez les gens qui ont pratiqué cette activité 1 000 heures et plus (tableau 155).

Une croissance du risque est observée avec le temps consacré au jardinage, sans que ne soit atteint le seuil de la signification statistique (OR=4,48 ; IC 95%=0,89-22,50 pour 2 000 heures et plus) (tableau 156).

Dans 11 hypothèse où la réverbération sur 11 eau augmente l'exposition aux rayons ultra-violets, les sports nautiques ont été regroupés ensemble (natation, canot-cayak, voilier, chaloupe, planche à voile, ski nautique). Le risque de mélanome n'augmente cependant pas avec le temps consacré à ces activités (tableau 159) .

Lorsque le temps total consacré à toutes les activités sportives pratiquées durant l'été est additionné, le risque de mélanome croît avec la durée d'exposition pour atteindre 3,54 (IC 95%=0,36-34,71) pour la catégorie d'exposition de 10 000 à 19 999

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heures, puis diminue à 2,32 (IC 95%=0,13-42,23) pour 20 000 heures et plus. Mais ces différences ne sont pas statistiquement significatives (tableau 160).

7.2 Loisirs hors Canada

Plus de cas (9) que de témoins (59) ont pris des vacances au soleil, mais la différence n'est pas significative (OR=2,70? IC 95%=0,77-9,47) (tableau 161).

De la même façon que pour les vacances au Québec, la pratique de différents sports lors des vacances en dehors du pays a été documentée pour les sujets à l'étude. Quelquës personnes ont de la difficulté à se remémorer les dates exactes de leurs voyages. C'est pourquoi, dans les tableaux subséquents, les données peuvent surestimer quelque peu l'exposition, en incluant les voyages effectués à des dates imprécises, ou la sousestimer en excluant ces voyages.

Les sports ou activités pratiqués à cette occasion sont principalement la natation et le bronzage et la même proportion de cas et de témoins s'y sont adonnés (tableau 162).

Il n'y a pas de différence au niveau du temps consacré à ces deux activités, aux autres sports ou aux sports où il y a réverbération, ni d'augmentation significative du risque avec la durée d'exposition (tableaux 163-166).

Plus de 200 heures consacrées à la natation augmentent le risque à 1,52 (1,90 en excluant les voyages à dates imprécises) (n.s.) (tableau 163); plus de 600 heures consacrées aux autres sports augmentent le risque à 2,08 (3,92 en excluant les voyages à dates imprécises) (n.s.) (tableau 165) et plus de 200 heures de sports où il y a réverbération donne un risque de 1,52 (1,90 sans les voyages à dates imprécises) (n.s.) (tableau 166).

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4 5

Les cas (175 heures) passent moins de temps en moyenne à se faire bronzer que les témoins (317,7 heures) (tableau 164).

Le temps total d'exposition au soleil durant les vacances hors Canada ne diffère pas entre les cas et les témoins. Toutefois, pour la catégorie d'exposition de 500 heures et plus, le risque augmente à 1,34 (IC 95%=0,23-7,72) (et à 1,63; IC 95%=0,29-9,24 en excluant les voyages à dates imprécises) (n.s.) (tableau 167).

Dans l'optique où le séjour dans les Antilles et au Mexique peut offrir une opportunité accrue d'exposition au soleil, les analyses ont été reprises en ne gardant que les cas et les témoins qui ont séjourné dans ces pays, soit les Barbades, le Mexique, les Bahamas, la Jamaïque, les Bermudes et Cuba.

Aucun cas n'est allé dans ces destinations alors que 19 témoins y ont séjourné (tableau 168).

7.3 Exposition totale lors des loisirs au Québec et hors Canada

L'expérience totale d'exposition au soleil a été calculée en additionnant le temps consacré au pays et ailleurs à la pratique de différentes activités et sports.

Ces activités sont la natation (7 cas et 87 témoins), le bronzage (5 cas et 49 témoins) et les sports autres (5 cas et 55 témoins). Ces nombres ne diffèrent pas significativement (tableau 169).

Le risque de mélanomé cutané décroît avec le temps consacré à la natation sans que la différence soit statistiquement significative (pour 1 500 heures et plus, OR=0,37 ; IC 95%=0,07-1,99) (tableau 170).

/

Par ailleurs, bien que les cas aient passé en moyenne moins de temps (213,8 heures) que les témoins (1 106,5 heures) à se faire

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46 bronzer les différences . ne sont pas significatives (p=0,43 (tableau 171).

Le risque associé à la pratique d'autres sports atteint 1,32 (IC 95%=0,15—11,60) après 5 000 heures consacrées à ces activités (n.s.) (tableau 172).

Le risque diminue en fonction du temps consacré à la pratique de sports où il y a réverbération du soleil sur l'eau, jusqu'à 0,42 (IC 95%=0,07-2,53) pour 2t 000 heures et plus, mais la différence n'atteint pas le seuil de la signification statistique (tableau 173).

Le temps total consacré aux activités et aux sports diffère de façon non significative entre les cas et les témoins. Le risque de mélanome augmente cependant avec la durée d'exposition pour atteindre 3,41 (IC 95%=0,35-33,54) pour l'exposition entre 10 000 et 19 000 heures puis redescend à 2,31 (IC 95%=0,13-42,11) pour la catégorie d'exposition de 20 000 heures et plus (tableau 174) .

Des résultats du même ordre de grandeur sont obtenus en excluant des calculs les voyages à dates imprécises (tableaux 169-174).

En séparant l'exposition en deux catégories: moins et plus de 300 heures, le risque de développer un mélanome est de 2,31 (IC 95%=0,28-19,27).

7.4 Résumé

Au Québec, le golf et le jardinage ont été pratiqués par signif icativement plus de cas que de témoins. Le risque de mélanome décroît avec le temps consacré à la natation (n.s.), à la bicyclette (n.s.) et à la pêche (n.s.), mais il croît avec la durée de pratique du golf (n.s.), du jardinage (n.s.), des sports

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47 autres (ri.s.) et avec le total de temps consacré aux sports (n.s.).

Hors Canada, le risque varie peu en fonction des différents sports pratiqués et du temps total d'exposition au soleil.

Les cas consacrent moins de temps que les témoins à se faire bronzer au pays, lors des vacances au soleil et au total.

/ En considérant ensemble les expositions au pays et en dehors du pays, le risque de mélanome décroît pour la natation (n.s.) et il augmente avec le temps consacré aux autres sports (n.s.) et à toutes les activités réunies (n.s.).

8. Résultats significatifs

Parmi l'ensemble des variables considérées dans cette étude, les facteurs suivants sont significativement associés au mélanome cutané: le fait d'avoir eu recours à un répondant, le revenu élevé (65 000,00$ et plus), les naevi (présence), la peau claire (versus moyenne et foncée), qui bronze peu, lés brûlureis sévères au soleil, le golf, le jardinage, la durée de travail à l'extérieur en été et en hiver et le travail comme employés en administration, en sciences sociales, sciences ou littérature (tableau 175).

Les occupations 'inconnues' et les 'usines non précisées' ont été rapportées significativement plus souvent par les cas que par les témoins. Les cas déclarent avoir travaillé significativement moins longtemps que les témoins dans le secteur des télécommunications.

9. Contrôle des variables de confusion (confondanceï.

Plusieurs modèles de régression logistique ont été appliqués aux

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48 variables listées au tableau 175 pour contrôler la confondance.

C1 est ainsi qu1 après contrôle pour la couleur de la peau, le fait d'avoir une peau qui bronze peu ou qui brûle facilement ne sont plus significativement associés au mélanome cutané (OR couleur de la peau = 6,25; IC 95%=1,02-38,19; p= 0,05) (OR peau qui bronze peu = 1,00; IC 95%=0,17-5,76; p= 0,99) (OR peau qui brûle = 7,02; IC 95%=0,80-61,29; p=0,08). En ajoutant au modèle le recours à un répondant, les OR demeurent élevés pour cette dernière variable et pour la couleur de la peau, mais ne sont statistiquement significatifs que pour le recours à des répondants (OR répondants = 25,80; IC 95%=2,62-254,30; p=0,005) (OR couleur de la peau = 15,72; IC 95%=0,79-311,10; p=0,07).

De la même façon, après contrôle pour le revenu élevé, le travail dans l'administration perd aussi sa signification (OR revenu = 8,67; IC 95%=1,14-65,72; p=0,04) (OR administration = 3,90; IC 95%=0,92-16,53 ; p=0,07). En ajoutant le recours aux répondants au modèle, le travail dans 1'administration n'est toujours pas significatif (OR=3,85; IC 95%=0,69-21,43 ; p=0,12), le revenu est presque significatif (OR=ll,59; IC 95%=0,98-137,40; p=0,052) et le recours aux répondants est statistiquement significatif (OR=26,57 ; IC 95%=4,27-165,50 ; p <0,001).

Lorsque le golf, le jardinage et le revenu sont analysés ensemble, tous les OR demeurent élevés (OR golf = 7,11; IC 95%=1,60-31,54; p=0,01) (OR jardinage = 3,12; IC 95%=0,73-13,32; p=0,12) (OR revenu = 15,11; IC 95%=1,62-141,10; p=0,02) mais seuls le revenu et le golf demeurent significatifs.

En reprenant ces mêmes variables, et en aj outant au modèle le recours à un répondant, les OR demeurent tous élevés mais le seuil de la signification statistique n'est atteint que pour le facteur répondant (OR golf = 4,67; IC 95%=0,80-27,10; p=0,09) (OR jardinage = 7,10; IC 95%=0,65-77,45; p=0,ll) (OR revenu = 22,47;

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IC 95%=0,76-659,90; p=0,07) (OR répondant = 32,97; IC 95%=3,52-309,00; p=0,002).

L'analyse finale a donc porté sur les variables revenu élevé, couleur de la peau, pratique du golf et recours à un répondant. En plus, l'exposition au soleil a été incluse parce que c'est un des facteurs de risque de mélanome les plus étudiés. Tous les facteurs demeurent avec un risque (OR) élevé, mais les valeurs de 'p ' ont changé. Après ajustement pour toutes les autres variables, seul le recours à un répondant demeure statistiquement significatif (p=0,002). Cependant, le revenu élevé et le golf sont tous deux proches du seuil de la signification statistique avec des valeurs 'p' respectivement de 0,07 et 0,09 (tableau 176).

La présence de naevi, bien qu'étant un facteur de risque important de mélanome cutané, n'a pas été incluse dans l'analyse finale, car le petit nombre de sujets qui en présentent (2 cas et 1 témoins) rend l'analyse impossible.

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5 0

DISCUSSION

Dans un premier temps, les différents résultats de cette étude seront confrontés aux données de la littérature scientifique sur le mélanome cutané. Ensuite, les limites de 11étude seront exposées et la conclusion finale suivra.

1. Les facteurs de risque

1.1 Les factéurs de risque personnels

Dans cette étude, une association statistiquement significative est retrouvée avec le revenu (tableau 9), alors qu'il n'y en a pas avec la scolarité (tableaux 7-8). Ces deux variables peuvent être considérées comme des indicateurs de niveau socio-économique. Le premier indicateur confirme donc la relation connue entre le fait d'appartenir à une classe sociale plus favorisée et le mélanome cutané (14, 18-19)• L'indicateur potentiel qu'est l'occupation fera l'objet d'une discussion plus approfondie lors de la revue des facteurs professionnels. La pratique du golf par un nombre proportionnellement plus élevé de cas que de témoins (tableau 148) pourrait aussi être un indicateur de niveau socio-économique, si l'hypothèse que l'accès à ce sport nécessite un revenu important est vraie.

La couleur de la peau (pâle ou claire) (tableau 25) est associée au mélanome dans la présente étude, alors que celle des cheveux (tableau 23) et des yeux (tableau 24) ne 1 ' est pas • Le risque non ajusté pour la couleur de la peau est de 4,90 (tableau 25). Cependant, après contrôle, le risque diminue à 2,83 et il perd sa signification statistique. La couleur de la peau, des yeux et des cheveux est associée à 1'origine ethnique. Les plus hauts taux de mélanome cutané sont d'ailleurs observés en Australie, où la majorité de la population est d'origine britannique (80). Dans la population à l'étude, tous les cas et les témoins sont de

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51 race blanche et de souche européenne (tableaux 4-6). Tous sont nés au Canada, à l'exception d'un cas et de 14 témoins (tableau 4) . Cependant, plus de témoins que de cas ont des parents d'origine britannique (tableau 6). Cette particularité explique probablement le fait qu'au niveau des habitudes de vie, il y a plus de consommateurs de thé parmi les témoins (tableau 50).

Aborder les caractéristiques physiques conduit à des considérations génétiques. Dans la littérature, des agrégats de cas de mélanome cutané ont été observés dans la même famille (81-83). Dans la présente étude, un des cas a un fils souffrant également de mélanome cutané et ce dernier était électricien (tableau 20).

Le risque de mélanome consécutif à l'exposition au soleil a été documenté en considérant le temps consacré à des sports extérieurs (où il peut y avoir exposition) et au bronzage. Les heures totales d'exposition ont aussi été cumulées. De plus, l'exposition a été documentée en dehors du pays lors de voyages dans des 'destinations soleil' où les rayons solaires sont plus intenses. On peut penser que le climat rigoureux du pays amène les Québécois à 'aller vers le sud' en hiver. De fait, les canadiens ont augmenté leurs déplacements vers les Etats-Unis dans les années 70 (84-91), ainsi qu'en Amérique centrale èntre 1970 et 1988 (84-96). Toutefois, il est difficile d'estimer si les travailleurs de Northern Telecom visitent plus souvent ces régions que l'ensemble des canadiens. On sait cependant que les employés de Northern Telecom sont bien rémunérés. En théorie, ils auraient donc accès à ce genre de loisir.

Lorsqu'on considère les activités effectuées au Québec, plus de cas que de témoins pratiquent le golf et le jardinage (tableau 148). Le risque de mélanome cutané augmente avec le temps consacré à ces activités (tableaux 151, 156). Le risque associé à la pratique de ces sports n'est toutefois plus significatif

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52 après contrôle pour les autres variables associées au mélanome mais est proche du seuil de signification statistique pour le golf (p=0,09) (tableau 176). Ceci va dans le sens de la relation connue entre l'exposition au soleil et le mélanome cutané (24), mais est contraire à la seule étude où les auteurs ont considéré le golf comme facteur de risque (9). Mais l'exposition au soleil via la pratique du golf est-elle la seule exposition à envisager? Peut-on penser qu'il y ait, en plus, exposition aux produits utilisés pour garder les gazons verts sur les terrains de golf ou que les golfeurs ne protègent pas leur peau contre les rayons ultra-violets? Quoiqu'il en soit, le golf est un sport de plus en plus pratiqué au Québec. Le nombre de golfeurs y a doublé en 10 ans pour atteindre 700 000 et il augmente de 7 à 10% au Canada depuis quelques années (97).

Contrairement à la littérature (9), les cas se font bronzer moins longtemps que les témoins (tableau 154)• Ceci porte à croire, soit que les cas, connaissant la sensibilité de leur peau au soleil, évitent de s'exposer, soit que les répondants projettent dans le passé la connaissance actuelle du facteur de risque et minimisent ainsi l'exposition réelle. Le même phénomène est observé avec la pratique des sports nautiques (tableaux 149-150, 159) .

Le risque de mélanome cutané croît cependant avec le temps total consacré, au Québec, aux activités extérieures (tableau 160). Pour les activités lors de voyages hors Québec, 1'augmentation est beaucoup moins marquée (tableau 167). Lorsque les activités au pays et en dehors du pays sont additionnées (tableau 174), le risque de mélanome cutané est du même ordre de grandeur que le risque calculé au Québec seulement (tableau 160). Aucun de ces résultats n'atteint le seuil de la signification statistique. Il est probable que le biais de mémoire évoqué plus haut contribue pour beaucoup à expliquer cette observation.

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On peut donc critiquer la sensibilité de l'indicateur utilisé, soit le cumul des heures consacrées durant toute la vie aux activités sportives. La pratique d'activités bien caractérisées comme le golf ou la jardinage, dans la population à l'étude, est probablement un meilleur reflet de 1'exposition au soleil• Toutefois, ces deux dernières activités peuvent également être le reflet d'une situation socio-économique plus favorisée.

L'analyse de la confondance (tableau 176) montre que le recours à un répondant influence beaucoup les résultats. Toutefois, le revenu élevé et le golf obtiennent des résultats très proches de la signification statistique (p=0,07 et 0,09) après contrôle de ces trois variables, de la couleur de la peau et de l'exposition au soleil.

Finalement, cas ont aussi travaillé en moyenne plus longtemps que les témoins à l'extérieur durant l'été et l'hiver (tableau 71). Même si cette observation est basée sur de petits effectifs, elle corrobore l'hypothèse de l'influence du soleil.

Il est donc possible, dans cette étude, qu'il y ait contribution à la fois de l'exposition au soleil (mesurée par le golf) et du niveau socio-économique (mesuré par le revenu) commme facteur de risque pour le mélanome cutané. Il faut cependant se rappeller que telle n ' était pas la question à 1 ' étude. Le but était de vérifier si le travail à Northern Telecom contribuait au développement du mélanome cutané.

1.2 Les habitudes de vie et les antécédents médicaux

La consommation de tabac (tableaux 33-40), d'alcool (tableaux 41-47), de café et de thé (tableaux 48-51) ne diffère pas de façon significative entre les cas et les témoins et ces résultats vont dans le sens des études publiées sur ce sujet (41-44).

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Avec seulement trois femmes parmi les cas, il est impossible de statuer sur la présence ou l'absence d'une association entre la consommation d'anovulants et le mélanome. Les résultats vont toutefois dans le sens d'une absence d'association (tableaux 52-53), comme ce qui est retrouvé dans la littérature (33, 37-40).

La littérature ne met pas non plus en évidence d1 association entre l'utilisation de colorants à cheveux et le mélanome cutané (41, 43-44). On pourrait toutefois penser que d'autres soins de la peau sont associés à ce cancer. Dans la présente étude, 1'électrolyse, les cires ou crèmes épilatoires, l'application de fixatif ou de colorants à cheveux ne le sont pas (tableaux 56-60). L'application de savons ou de cosmétiques spéciaux (tableau 54) a aussi été vérifiée et la différence'entre le nombre de cas et de témoins qui en ont utilisé est proche de la signification statistique (p=0,06). Encore une fois, le biais de mémoire aurait pu jouer ici en terme de date de traitement, bien que seuls les traitements reçus avant la date du diagnostic de la tumeur du cas aient été - retenus et que la raison de la prescription ne laisse pas supposer qu'il y ait une association avec le mélanome. Une seconde explication peut aussi exister. Plus des cas que de témoins ayant une peau claire, peut-on penser qu'ils sont plus attentifs aux soins à donner à leur peau?

Au niveau des antécédents médicaux, plus de cas que de témoins déclarent avoir présenté des naevi, mais il ne s ' agit que de trois personnes (tableau 22). Dans la littérature, c'est le nombre de naevi comptés sur les avant-bras qui serait un facteur de risque pour le mélanome (4-5) • Malheureusement, dans la présente étude, il n'a pas été possible de vérifier cette association.

L'histoire du type de milieu de résidence peut être interprétée comme une variable socio-économique, ou encore comme pouvant réfléter une exposition à des contaminants plus fréquemment

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rencontrés dans les milieux urbains ou ruraux. Dans la littérature, le mélanome serait plus prévalent parmi les populations urbaines (98). Dans la. présente étude, il n'y a pas de différence significative entre les cas et les témoins quant au nombre de ces personnes qui ont vécu au Canada et hors Canada, en milieu urbain et rural et quant à la durée de séjour dans ces différents milieux (tableaux 10-13). Il faut toutefois garder en mémoire que ce sont les sujets eux-mêmes qui ont défini s'il s'agissait d'un milieu urbain ou rural. Il peut donc y avoir des erreurs de classification à ce niveau.

1.3 Les facteurs de risque professionnels

Dans la présente étude, le mélanome cutané est significativement associé aux emplois de travailleurs de '11 administration, des sciences, des sciences sociales et de la littérature', ce qui correspond, grosso modo, à des professions (tableau 66). Dans la littérature scientifique, le risque de mélanome est plus élevé parmi les cols blancs que parmi les cols bleus (20). Ceci ne signifie pas qu ' il y ait une association avec le travail, mais certaines habitudes communes de vie à ce groupe de personnes pourraient expliquer le lien observé ou qu'il s'agisse d'un indicateur de niveau socio-économique élevé.

Le trava il à Northern Telecom a été invest igué de tro is façons, soit via les différentes usines où ont travaillé les sujets à 1'étude, soit via les fonctions qu'ils ont occupées à la compagnie et via les expositions à sept agresseurs.

L'étude des différentes usines (tableau 73) et de la durée d'emploi dans ces milieux (tableaux 74-78) renseigne peu.

Au niveau des fonctions occupées à l'intérieur des différentes usines de Northern Telecom, on retrouve un risque accru, mais non significatif pour les gérants (OR=2,13), commis (OR=2,40),

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56 ingénieurs (0R=3,25), inspecteurs (0R=2,19), câbleurs (0R=7,31) et les travailleurs de l'assemblage (0R=l/55) (tableau 79).

Les expositions des gérants et des commis à des facteurs de risque de mélanome sont difficiles à établir. Le risque associé à ces fonctions est probablement le même que celui des cols blancs.

Le travail d'ingénieur a déjà été associé dans la littérature au mélanome (56), sans qu'une, exposition en particulier ait été identifiée. Toutefois, il s'agissait d'ingénieurs dans le domaine des télécommunications et des centrales énergétiques. A Northern Telecom, il n'y aurait pas d'exposition pour cette catégorie de travailleurs d'après les - informations de la compagnie. Cependant, ils pourraient sûrement être considérés dans la catégorie des cols blancs.

Les fonctions d'inspecteur et de câbleur montrent un risque qui augmente avec la durée de travail (tableaux 84-85), alors que les autres fonctions présentent un risque élevé pour la plus courte durée d'emploi, risque qui baisse ensuite avec la plus longue durée de travail (tableaux 80-83, 86); ceci pourrait être expliqué par les petits effectifs. Cependant, cette particularité va à 1'encontre de 1'observation de 1'apparition des cancers professionnels après une longue latence (99).

Les deux précédentes fonctions (inspecteur et de câbleur) comportent toutes deux une exposition aux champs électromagnétiques•

La première consiste en la vérification au microscope des circuits électroniques qui sont grossis de 10 à 100 fois.

La fonction de câbleur consiste en la surveillance et l'ajustement d'une machine lors de la fabrication des câbles

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constitués de métal à l'extérieur, puis d'isolant, d'une armure métallique et de plastique à l'extérieur. Il n'y aurait pas d'exposition à des risques chimiques.

Le travail d'assemblage consiste à assembler des circuits électroniques qui sont composés de résistances. Les personnes qui occupent cette fonction font de la 'petite soudure'. La 'petite soudure' a été soupçonnée d'avoir été associée au développement du mélanome cutané dans la littérature (20). Mais ceci n'est pas corroboré, dans la présente recherche, ni par l'étude de la fonction assemblage (tableaux 79 et 86), ni par l'étude des expositions à travers les différentes fonctions, départements ou fonctions et départements (tableaux 113-117), ni par une -question spéciale sur cette exposition ajoutée au questionnaire (tableau 121).

Les expositions à sept agresseurs rencontrés dans les différentes fonctions, départements ou fonctions et départements renseignent peu. Seule l'exposition au PCV dans les différents départements (tableau 88) et aux champs électromagnétiques dans les différents fonctions ou départements (tableau 89) montrent des risque élevés mais non significatifs. Ceci va dans le sens des connaissances sur ce risque (62-63). Toutefois, lorsque les sujets à l'étude ont eu à préciser eux-mêmes s'ils avaient été exposés au PCV, plus de témoins que de cas ont répondu par l'affirmative (tableau 123) « Un biais d1information parmi les répondants explique possiblement ces résultats, ces personnes pouvant difficilement préciser s'il y a eu exposition ou non à un produit comme le PCV.

L'étude des durées d'exposition au PCV et aux champs électromagnétiques, basée sur les données de la compagnie, montre des risque plus élevés pour les courtes durées d'exposition (tableaux 88-89), ce qui encore une fois, va à 1'inverse de 1'hypothèse du développement d'un cancer après une longue latence.

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Cependant, cette information doit être considérée avec précaution pour deux raisons. D'abord, l'information sur les fonctions ou départements où ont oeuvré les travailleurs vient des sujets eux-mêmes, donc est possiblement soumise au biais de mémoire. Ensuite, la durée de travail déclarée par les sujets a été utilisée pour les calculs des tableaux 90 à 120. Il n'est pas certain que ces durées correspondent réellement à la durée d'exposition aux contaminants.

L'exposition aux BPC déjà soupçonnée d'avoir été associée au mélanome cutané dans la littérature (60) n'est pas corroborée par la présente étude (tableaux 98-102). Cependant, lorsque les sujets à l'étude statuent sur l'exposition durant toute leur vie, proportionnellement plus de cas que -de témoins déclarent avoir utilisé des BPC sans que la différence soit statistiquement significative (tableau 123).

Aucun des emplois à risque de mélanome d'après la littérature (agriculteur, pêcheur, vétérinaire, chimiste, mineur) (69, 70-73) n'a été occupé par les cas à l'étude (tableau 121).

Le mélanome a également été associé au travail dans le secteur de la pétrochimie (51) de 1'industrie pharmaceutique (68) et nucléaire (52-55), mais ces risques ne ressortent pas dans la présente étude. Une question a été ajoutée sur le travail dans les centrales énergétiques à cause 1) d'une possible association entre 1'exposition aux champs électromagnétiques et le mélanome suscité par la publication des résultats des études menées chez les travailleurs des télécommunications, de 1'électronique et de l'électricité (2, 56-58) et 2) du contexte québécois en matière d'énergie qui a conduit au développement de grands complexes hydro-électriques. Plus de cas ( 2 ) que de témoins ( 3 ) ont déclaré avoir travaillé dans des centrales énergétiques. L'association n'est toutefois pas significative (p=0,ll) (tableau 122), mais les cinq employés ont identifié ce secteur comme étant

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les usines de Northern Telecom. Après vérification auprès de la compagnie, il s'avère exact que du filage pour conduire l'énergie aient été manufacturé il y a quelques années pour Hydro-Québec. Il y aurait eu vérification du courant sur place, donc possible exposition à des champs électromagnétiques, mais durant peu de temps. Cette hypothèse peut donc difficilement être retenue. De plus, même si elle était vraie, elle n'expliquerait qu'une faible proportion des cas de mélanome.

Plus de cas que de témoins ont utilisé, sans que les différences soient statistiquement significatives, de la peinture, du plastique et du caoutchouc, des adhésifs époxy, des huiles, de la poussière de bois et de minerai, des solvants et des fertilisants (tableau 123).

Le risque associé à la peinture est de 3,00 (n.s.), lorsqu'utilisée dans 1•environnement de travail (tableau 126). La peinture peut contenir des substances toxiques pour le système respiratoire (amiante, talc, kaolin (aussi avec des adhésifs), cadmium, graphite) et la peau (rés ines aery1iques, vernis et naphta qui sont des irritants pour la peau). Lorsqu'elle est à base de plomb, elle peut conduire à un tableau d'intoxication. Des cancers ont été observés avec 1'utilisation de peinture lumineuse à base d'isotopes radioactifs et chez les travailleurs de manufactures de peinture où l'on utilise du cadmium. Les solvants utilisés lors de travaux de peinture peuvent contenir du chlorure de méthylène soupçonné d'être cancérigène (100). Une étude faite à partir des données de registres en Nouvelle-Zélande met cependant en évidence un risque moins élevé de mélanome cutané (OR=0,73; IC 95%=0,43-1,25) chez les peintres (101).

Le risque associé aux adhésifs époxy est de 3,84 (n.s.) pour l'exposition dans l'environnement de travail (tableau 129). Cependant, cette exposition peut avoir été vécue ailleurs qu'à Northern Telecom. Les différentes composantes des résines époxy

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60 provoquent plusieurs effets sur la peau. Elles agissent comme sensibilisateurs de la peau, comme irritants et peuvent provoquer des dermatites allergiques de contact, de la sclérose diffuse, des réactions phototoxiques et photoallergiques et des lésions qui ressemblent au vitiligo. Les glycidyl-éthérs sont utilisés comme diluants lors de 1'application de résines époxy et 11 un d'entre eux (di (2,3-époxypropyl) serait un cancérigène professionnel potentiel pour l'homme. Ces produits sont utilisés par les travailleurs de la production d1appareils électroniques et de téléphone, les ' cable makers ' et les installateurs de téléphone• Chez 1'animal, ces produits montrent des effets mutagènes (100).

Le risque associé aux huiles est de 6,97 (s. s. ) lors d'utilisation dans l'environnement de travail (tableau 130). La question était formulée pour inclure les huiles de coupe, les huiles de refroidissement et les huiles légères pour machines. Les renseignements fournis par la compagnie pour vérifier l'exposition aux huiles pour les différentes fonctions occupées à Northern Telecom, n'a pas permis de retenir ce risque, aucun cas n'y ayant été exposé (tableaux 87-89).

Il existe quatre types différents d'huiles de coupe. Les huiles solubles peuvent contenir des amines et des nitrites alors que les huiles semi-synthétiques et synthétiques contiennent habituellement ces deux substances. Ces trois catégories d'huiles peuvent contenir des nitrosamines qui sont un cancérigène pour 1'homme. La quatrième sorte d'huile de coupe ne contient pas d'amines ou de nitrites, mais peut être constituée de composés aromatiques polynucléaires. Les huiles de coupe sont responsables de dermatites de contact irritantes. A 1'occasion elles peuvent provoquer des dermatites allergiques. Par ailleurs, les hydrocarbures polycycliques aromatiques sont des cancérigènes pour la peau (épithélioma des ramoneurs) (100).

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61 Une seule étude épidémiologique fait le lien entre l'utilisation d'huiles de coupe et le mélanome cutané et permet d'établir le risque à 1,91 ( IC 95%=1,11-3,28) chez les hommes exposés professionnellement (102). Elle comporte cependant de nombreuses failles méthodologiques et compromet ainsi la fiabilité des résultats.

Les solvants ont été utilisés dans l'environnement de travail par 3 cas et 7 témoins (0R=4,78; n.s.) (tableau 140). Sur l'ensemble des cas exposés, trois ont aussi été exposés aux huiles de coupe. Via les fonctions occupées à Northern Telecom, le risque ne semble pas associé au mélanome cutané (tableaux 87-89, 103-107).

Les solvants sont responsables de dermatites de contact irritatives plutôt qu'allergiques, à 1•exception de la turpentine. Il n'y a pas de relation claire entre l'exposition aux solvants et le cancer, à l'exception de la relation entre le benzène et la leucémie. Les associations entre différents cancers et le tétrachlorure de carbone, le chloroforme, le tétrachloroéthylène et le trichloroéthylène ne sont pas prouvées chez l'homme. Les quelques études sur ce sujet ne montrent pas d'association avec le cancer de la peau (100).

Plus de cas que de témoins ont utilisé des fertilisants, mais pendant moins longtemps. Chez les cas, cet usage s'est fait essentiellement durant les loisirs (tableau 144). On peut probablement l'associer à l'activité de jardinage, qui est possiblement un indicateur d'exposition au soleil.

La présence de lampes fluorescentes au travail a d'abord été associée au développement du mélanome (28), puis les études ultérieures ont infirmé cette hypothèse (9, 29-32). Les fluorescents émettraient peu de rayons ultraviolets B et C (UVB, UVC) et, de plus, les diffuseurs en plastique constitueraient un écran protecteur (103). Dans la présente étude,

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62 proportionnellement plus de témoins que de cas ont été exposés à leur travail (tableau 145), alors qu'à la maison, les proportions sont à peu près équivalentes (tableau 146).

La littérature suggère qu'il pourrait y avoir interaction entre certains facteurs de risque dans le développement du mélanome cutané. A partir d'études épidémiologiques et animales, Morpugho (104) suggère que des substances comme les BPC (composés aromatiques), qui interfèrent avec la synthèse de la mélanine, et le diméthylbenzanthracène (DMBA), qui induit des mélanomes chez l'animal et serait un substrat de la tyrosinase (nécessaire à la synthèse de la mélanine), pourraient stimuler, de concert avec l'exposition au soleil, les mélanocytes et provoquer un cancer.

Dans la présente étude, les interactions entre des facteurs professionnels et personnels n'ont pas été étudiées à cause de 1'absence d'association significative avec un travail autre que celui dans le secteur de l'administration.

2. Les limites de l'étude

2.1 Biais

Un biais aurait pu se glisser dans cette recherche, soit un biais d'information.

Un fort pourcentage de cas ont eu recours à un répondant et la différence est statistiquement significative à ce niveau (tableau 2 ). Les répondants des cas peuvent donc à la fois avoir sousestimé ou surestimé les expositions qui ont été recensées via le questionnaire. La mémoire peut aussi avoir manqué de façon plus marquée chez les cas à cause de ce phénomène. La déclaration de la durée de travail à Northern Telecom en est un exemple (tableau 61). En effet, bien qu'appariés sur la durée d'emploi à la compagnie, les cas déclarent y avoir travaillé

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63 moins longtemps que les témoins. Dans cette situation-ci, le biais aurait joué vers la sousestimation. Quelques unes des associations trouvées dans ce rapport peuvent donc résulter de ce biais et l'absence d'association pourrait aussi être expliquée de la même façon.

Le biais de mémoire explique probablement le fait que le golf soit un facteur de risque de mélanome cutané (tableaux 148, 151 et 176) plutôt que le temps d'exposition au soleil (tableaux 160, 167 et 176). Il est en théorie plus facile, pour des répondants, de se rappeller que les cas pratiquaient ou non le golf, plutôt que le temps consacré à la pratique des différentes activités physiques où il peut y avoir exposition aux rayons ultra-violets.

La mémoire (ou le manque d'information) peut aussi jouer pour des renseignements plus précis comme le détail de l'histoire professionnelle à Northern Telecom. Elle pourrait expliquer 1'absence d'identification de risque significatif. Ceci est illustré par la divergence entre le nombre de travailleurs exposés au PCV, tel que documenté via l'exposition à travers les différentes fonctions à Northern Telecom (fonctions rapportées par les sujets à l'étude )(tableaux 95-97), et via les réponses des sujets eux-mêmes quant à leur exposition pour le total de leur vie (tableau 123).

2.2 Nombre de cas

La présente étude porte sur 13 cas. Bien que beaucoup d'énergie ait été déployée pour retracer les sujets à l'étude, 28% des cas n'ont pu l'être ou ont refusé de participer à l'enquête. Avec 13 cas, pour un alpha = 0,05 et une puissance à 80%, le plus petit risque susceptible d'être détecté dans cette étude, pour des expositions peu fréquentes en usine parmi les témoins (0,05), s'établit à 5,53 (voir le calcul à l'annexe F).

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64 3. Conclusion

En conclusion, les deux premières études d1 incidence et de mortalité avaient mis en évidence un excès de mélanome cutané dans les usines de Montréal de Northern Telecom durant les années 1976 à 1983. Des études menées par la compagnie ne démontreraient pas d'excès de risque pour les années subséquentes à 1983, ce qui laisse penser que le phénomène est disparu après 1983. L'étude étiologique, avec ses forces (investigation de plusieurs facteurs de risque personnels et professionnels, données d1exposition à des contaminants précis) et ses limites (petit nombre de cas et imprécision possible de l'histoire professionnelle de la part des répondants des cas), ne met pas en évidence de risque statistiquement significatif de mélanome cutané associé au travail dans les usinés de Montréal de Northern Telecom. Ce sont les facteurs personnels et le recours à des répondants (qui est une particularité méthodologique de cette étude; les cas étant en majorité décédés au moment de l'enquête) qui semblent expliquer le risque observé de mélanome cutané.

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1973. Catalogue

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1975. Catalogue

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88. Voyages entre le Canada et les autres pays 1976 annuel #66-201. Statistique Canada. Ottawa.

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77

ANNEXES

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ANNEXE A

PROTOCOLE DE RECHERCHE POUR L'ETUDE CAS-TEMOINS SUR LE MELANOME CUTANE PARMI LES TRAVAILLEURS

DES USINES DE MONTREAL DE NORTHERN TELECOM

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MELANOME CUTANE PARMI LES TRAVAILLEURS DES USINES DE MONTREAL DE

NORTHERN TELECOM ETUDE CAS-TEMOINS

Le 20 juin 1988

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2

PROBLEMATIQUE En 1982, les praticiens de la àlinique du mélanome de l'hôpital Royal Victoria de Montréal ont observé que quelques patients souffrant de mél anome cutané (MC) travaillaient pour la compagnie Northern Telecom (NT).

Des calculs basés sur l'utilisation de statistiques québécoises ont permis d'établir un risque relatif approximatif de MC dans les établissements montréalais de la compagnie de 4,16 avec un intervalle de confiancé à 95% (IC 95%) s'étendant de 2,24 à 7,73 (document non publié).

Ces constats ont amené la conduite d'une étude d'incidence (Standardized Incidence Ratio) du MC parmi les 9590 travailleurs à l'emploi de NT entre 1976 et 1983 et oeuvrant depuis plus de six mois dans les usines de Montréal. Chez les hommes, le risque de MC a alors été établi à 2,7 (IC 95% = 1,31-5,02) alors que chez les femmes, aucun cas n'était détecté. Le risque atteignait 5 lorsqu'étaient considérés les cas où la latence était de moins de 20 ans (1).

Une étude de mortalité (Standardized Mortality Ratio) a également été entreprise. Les résultats seront disponibles à l'été 1988.

Lés données actuelles mettent donc en évidence un risque élevé de mélanome dans les usines de NT de Montréal. Mais ils ne

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3

permettent pas d'identifier la cause de l'excès observé. Cet excès n'est cependant pas le reflet de l'augmentation mondiale de l'incidence du MC, puisque l'étude d'incidence du MC tient compte de ce facteur dans le calcul du risque.

Un bref survol de la littérature montre que le MC a été associé au travail dans l'industrie des télécommunications pour la prëmière fois dans une étude suédoise récente (2). Le ratio de morbidité standardisé était de 2,6 et atteignait une significa-tion statistique. De plus, le risque atteignait 3,9 lorsque les travailleurs effectuant de la petite soudure étaient considérés. Par ailleurs, un risque élevé de MC a été observé dans d'autres secteurs industriels ou emplois ou encore lorsqu'il y a exposi-tion à des produits comme le polychlorure de vinyle <PCV) (3), les biphényls polychlorés (PCB) (4) ou l'amiante (5). Mais ces résultats proviennent d'observations isolées sur de petits effectifs.

L'exposition au soleil (6) et la couleur des yeux, des cheveux et de la

peau (7) sont des facteurs fortement associés à 1'appari-tion de MC.

La présence d'un agent étiologique en milieu de travail demeure une hypothèse à vérifier. L'histoire professionnelle des cas à l'intérieur de la compagnie et leurs profils d'exposition (documentés par des mesures environnementales d'hygiène indus—

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4 trielle rétrospectives de NT) sont les premiers renseignements à obtenir•

La revue de l'exposition des cas pourrait conduire à l'identi-fication d'un département, d'un poste ou d'un produit à risque comme elle pourrait aussi s'avérer négative. Cette étape constitue une extension des études descriptives d'incidence et de mortalité.

L'excès de MC à NT pourrait également être expliqué par un autre facteur de risque que le travail ou par une combinaison d'un facteur professionnel et non professionnel qui interagissent entre eux.

One étude analytique de type cas-témoins à l'intérieur de la cohorte des travailleurs de NT (case-control within cohort) est proposée dans, le présent document.

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5

OBJECTIF GENERAL Identifier les facteurs de risque professionnels et personnels associés à l'apparition de roélanoroe cutané chez certains travail-leurs de Northern Telecom.

METHODES

Population

Cas Les cas incidents de mélanoroe cutané identifiés lors des études d'incidence et de mortalité ou connus de la compagnie entre 1973 et 1983 constituent les cas à l'étude. Ils sont actuellement 17, soit 15 hommes et 2 femmes. Un ou deux cas pourraient éventuel-lement être ajoutés à la fin de la vérification des causes de décès des travailleurs de NT dans le contexte de l'étude de mortalité. Une brève description des cas peut être consultée à l'annexe 1.

Témoins Le calcul du nombre requis de témoins est illustré à l'annexe 2. Différentes opérations ont été effectuées pour voir quel risque pouvait être détecté à partir de 17 cas, en fixant alpha à 0,05

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6 et la puissance à 80% et en faisant varier le pourcentage d'exfk>8ition parmi lés témoins de 5% à 50%. Comme l'exposition potentiellement responsable du MC à NT est inconnue, il est difficile de déterminer avec précision le nombre de témoins requis pour maximiser la puissance de l'étude. Dix témoins pour chaque cas seront choisis parmi les travailleurs de Northern Telecom, non atteints de mélanome cutané. Ils seront appariés selon les critères suivants: sexe, date de naissance (strate de 5 ans), date de début d'emploi à la compagnie (strate de 1 an) et selon la durée d'emploi. L'annexe 3 donne la description des témoins à identifier selon les critères énoncés.

La population à l'étude, sera constituée de 17 cas et de 170 témoins, pour un total de 187 individus.

Cueillete des données

Pour les 17 cas de mélanome à l'étude, le matériel histologique sera revu par un pathologiste pour confirmer le diagnostic et préciser le type de la tumeur.

Les cas et leurs témoins seront retracés et ensuite questionnés, l'individu lui-même ou sa famille, si décédé, par rapport à leur exposition aux différents facteurs de risque et par rapport à leur histoire professsionnelle.

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Le questionnaire sera administré en interview individuelle par un enquêteur dûment entraîné à domicile.

i

Il comprendra des questions sur l'identification du travailleur (sexe, adresse, date de naissance, groupe ethnique, niveau socio-économique) ; les caractéristiques physiques des travailleurs (pigmentation de la peau, couleur des cheveux et des yeux); l'histoire de résidence; l'exposition à des substances, emplois ou industries à risque; l'histoire professionnelle à Northern Telecom et antérieure à cet emploi; la consommation de médica-ments et de tabac; l'exposition au soleil et les antécédents personnels et famil iaux de problèmes cutanés. Le questionnaire se trouve à l'annexe 4.

L'histoire professionnelle des cas et des témoins sera tirée des registres administratifs informatisés de Northern Telecom. Elle devra comprendre la date d'embauche et de fin d'emploi (s'il y a lieu) du travailleur, les différents départements où il a travaillé avec ses fonctions et la date de début et de fin d'occupation de chacun de ces postes et une description du titre de l'emploi. La compagnie spécifiera aussi toutes les exposi-tions qu'ont pu subir les travailleurs et qui sont documentées par des mesures environnementales. One attention spéciale sera apportée à l'exposition aux produits suivants: PCV, PCB, amiante, composés organiques et à de la petite soudure.

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8

Analyse

L'ensemble des réponses au questionnaire dés cas et des témoins seront comparées par rapport aux facteurs de risque, histoire professionnelle et données d'exposition.

Les données dichotomiques seront présentées sous forme de tableau de distribution et seront comparées par le test du chi- carré.

Les risques relatifs seront estimés par le "odd ratio" pour chaque tableau 2x2 en comparant les cas et leurs témoins. Les intervalles de confiance seront calculés selon la formule de Miettinen (9).

Des analyses plus complexes utilisant des modèles mathématiques, telle 1' analyse de régression logistique, pourront être em-ployées.

Démarche spéciale i

One demande devra être soumise à la Commission d'accès à l'infor-mation du Québec pour:

1) obtenir l'autorisation de modifier la composition de l'équipe de recherche à laquelle s'est ajouté le docteur Honorius Millet-

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9 te, directeur médical de la compagnie Northern Telecom, lea autres parties étant les mêmes;

2) informer la Commission que les cas de mélanome qui avaient été identifiés au cours des études d'incidence et de mortalité par mélanome cutané seront contactés et questionnés.

i i ECHEANCIER

L'échéancier prévu (annexe 5) est où les cas sont tous identifiés.

PERSONNEL (annexe 6)

3 responsables 1 coordonnatrice de la recherche ,1 assistant(eï de recherche 1 secrétaire 1 consultante en. informatiqué 1 consultant en statistique .1 consultant en pathologie

Budget (annexe 7)

de 15,5 mois à partir du moment

Le bùdget estimé pour cette étude est de $36,973.00

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10

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ANNEXE 1 DESCRIPTION DES 17 CAS DE

MELANOME CUTANE DE NORTHERN TELECOM FAISANT PARTIE DE L'ETUDE CAS-TEMOINS

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Description des 17 cas de roélanome cutané NUMERO SEXE DATE DE DATE D'EM- DUREE D'EMPLOI VIVANT

NAISSANCE BAUCHE 1983* au dx**

01 M 1948 22-09-1967 16 8 0:1976 02 M 1934 11-05-1959 19 18 0:1977 03 M 1947 25-08-1969 14 8 0:1978 04 M 1925 15-03-1948 32 30 0:1978

05 M 1925 13-05-1974 3 3 0:1979

06 M 1915 24-05-1951 29 28 0:1979 07 M 1955 28-10-1974 5 5 0:1980 08 M 1919 21-04-1942 36 36 0:1980 09 M 1920 12-08-1947 30 30 0:1980 10 M 1919 06-12-1943 40 38 0:1982 11 M 1921 18-07-1947 27 25 0:1973 12 F " 1927 ??-01-1947 27 27 0:1974 13 F 1944(?) 25-09-1964 19 10 0:1974 14 M 1919 22-12-1947 28 27 0:1975 15 M 1920 30-05-1945 30 30 N:1979 16 M 1914 ??-06-1941 31 31 0:1980 17 M 1934 29-03-1976 .5 1 N : 1978

1983 : durée d'emploi à la fin de la période d'observation soit 1983 ou à la date de départ de la compagnie si antérieure à 1983

** dx * * * Q

* * * * N

: diagnostic : oui vivant : non décédé

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13

ANNEXE 2

CALCUL DU RISQUE RELATIF DE MELANOME

CUTANE POUR L'ETUDE CAS-TEMOINS

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Calcul du risque 14

Pour un nombre de cas n= 17, Un alpha = 0,05 Un test unilatéral, Une puissance = 80%

R = 1 M AB' + U<AB')* + 2<l+c) AC'] / C' Référence (8) où R = risque

A = < Z g + Z£ r B1 = 1 + 2cpo c = nombre dè témoins par cas C'= 2cpo t n (1-po) - Apo] po= fréquence de l'exposition parmi les témoins

t = 3 t = 5 t=10 R R R

po = = 0,05 6,31 5,43 4,80 po = = 0,10 4,73 4,23 3,86 po = = 0,20 3,95 3,63 3,39 po = = 0,30 3,85 3,58 3,37 po = = 0,40 4,10 3,83 3,62 po = = 0,50 4,81 4,50 4.26

t-=nombre de témoins

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15

ANNEXE 3 DESCRIPTION DES CRITERES D1APPARIEMENT DES TEMOiNS

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16

DESCRIPTION DES TEMOINS SEXE NES ENTRE DEBUT EMPLOI DUREE EMPLOI

01 10 M 1945-1949 1965-1969 05-09 02 10 M 1930-1934 1955-1959 15-19 03 10 M 1945-1949 1965-1969 05-09 04 10 M 1925-1929 1945-1949 30-34 05 10 M 1925-1929 1970-1974 01-04 06 10 M 1915-1919 1950-1954 25-29 07 10 M 1955-1959 1974-1979 05-09 08, 10 M 1914-1919 1940-1944 35-39 09 10 M 1920-1924 1945-1949 30-34 10 10 M 1915-1919 1940-1944 35-39 11 10 M 1920-1924 1945-1949 25-29 12 10 F 1925-1929 1945-1949 25-29 13 10 F 1940-1944 1960-1964 10-14 14! 10 M 1915-1919 1945-1949 25-29

15 10 M 1920-1924 1945-1949 30-34 16 10 M 1910-1914 1940-1944 30-34 17 10 M 1930-1934 1975-1979 01-04

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ANNEXE B

LETTRE D'INVITATION ADRESSEE AUX TRAVAILLEURS SELECTIONNES POUR PARTICIPER A L'ETUDE CAS-TEMOINS

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McGill ~ n

Hôpital du Sacré-Coeur da Montréal

S c h o o l of O c c u p a t i o n a l H e a l t h Éco le d e S a n t é a u T rava i l M c G i l l U n i v e r s i t y

Déparlement de santé communautaire 1600. Henri-Bourassa ouest Suite 502 Montréal. Québec H3M 3E2

Tél. (514) 3 3 8 - 2 7 8 0 Madame / Monsieur, Le Département de santé communautaire de l1Hôpital Sacré-Coeur de Montréal, de concert avec 1 ' Boole de santé au travail de 1 «Université McGill et Northern Telecom entreprend une étude de la santé des employés des usines de Montréal de la compagnie.

A cette fin, vous avez été sélectionné (e) ainsi que 197 autres travailleurs et travailleuses à l'emploi de la compagnie ou ayant quitté pour diverses considérations pour participer à 1*enquête. Cette enquête se fait au moyen d'un questionnaire qu'une infirmière, madame Françoise Moquin, ira vous faire passer à votre travail ou à la maison. Il comprend des questions sur votre état de santé, certaines habitudes de vie et votre travail.

Pour assurer la confidentialité des réponses obtenues, chaque questionnaire sera numéroté. La page contenant votre identité sera détachée et seul un numéro d'identification demeurera sur le questionnaire. Les questionnaires seront gardés sous olés à l'hôpital Sacré-Coeur et seuls les résultats pour l'ensemble des 198 travailleurs seront présentés de façon dépersonnalisés, sans qu'il soit fait mention d'une personne en particulier. Aucune autre utilisation que eelle prévue pour la présente étude ne sera faite des résultats recueillis grâce au questionnaire.

Il se peut que le travailleur ou la travailleuse sélectionné(e) pour l'étude soit dans l'impossibilité de répondre aux questions ou soit décédé (e) . Nous vous demandons alors de compléter le questionnaire en son nom avec le plus d'exactitude possible.

En terminant, nous vous remercions de votre collaboration et nous comptons sur vous pour mener à bien cette enquête.

Chef, Département santé communautaire Hôpital Sacré-Coeur 9

Coordonnatrice du de projet. Département de santé communautaire, Hôpital Sacré-Coeur

O Centre hosoitaher universitaire Université de Montréal

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ANNEXE C

QUESTIONNAIRE UTILISE POOR L•ETUDE CAS-TEMOINS SUR LE MELANOME CUTANE

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QUESTIONNAIRE MEDICAL

ETODB 8PIDEMIOLOGIQOB

Les données recueillies dans ce questionnaire seront gardées confidentielles comme si elles étaient confiées à votre médecin-traitant. Elles seront conservées sous clé à l'hôpital du Sacré-Coeur de Montréal par le docteur Louise De Guire.

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POUR L'INTERVIEWER SEULEMENT

NO

NOM DU SUJET:

NOM DE JEUNE FILLE: .

PRENOM : : "

SEXE: 1-MASCULIN 2-FEMININ

ADRESSE ï

TELEPHONE: < rés. )

C bureau ) : „

IDENTITE DU REPONDANT: (s'il y a lieu)

ADRESSE DU REPONDANT:

TELEPHONE: très)

(bur)

LIEN AVEC LE SUJET:

RAISON DU RECOURS A 1-décédé (date du décès):

UN REPONDANT JR MS AN 2-incapable de répondre

raison: 3-ne s'applique pas INTERVIENER:

DATE DE L'INTERVIEW:

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NO: SEXE:

OSC SEULEMENT AN PIN:

TOOT D'ABORD JE VAIS VOOS POSER QOELQUES QUESTIONS D'INFORMATION GENERALE

1-Quel le est votre date de naissance?

JR MS AN

2-Etea-vous né<e) au Canada? 1-oùi 2-non

3-Si - non, dans qiiel pays êtes-vous né(e)? _ _ 4-Si non, en quelle année êtea-vous arrivé au Canada? 19

5-Dans quel paya est né votre père? ;

Dans quel pays est née votre mère? '-

Dans quel pays sont nés vos grands-parents paternels?

Dans quel pays sont, nés vos grands-parents maternels?

6-Comme certaines maladies sont plus fréquentes dans certains groupes, j'aimerais connaître votre origine ethnique (racia le)?

7-Combien d'années de scolarité avez-vous complétées?

1-au primaire? années

2-au secondaire? années

3-au collège ou au cegep? années

4-a l'université? années

8-Dans quelle catégorie se situe le revenu annuel de votre ménage (incluant vos revenus et céui de votre conjoint(e))?

1-moine de $15,000.00.

2-entre $15,000.00 et $24,999.00

3-entre $25,000.00 et $34,999.00

4-entre $35,000.00 et $44,999.00

5-entre $45,000.00 et $54,999.00

6-entre S55.000.00 et $64,999.00

7-$65,000.00 et plus

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3

MAINTENANT, LES PROCHAINES QUESTIONS VONT PORTER SUR L'ETAT DE SANTE DES MEMBRES DE VOTRE FAMILLE

9-Pour chacun des membres suivants de votre famille, pouvez-voua préciser s'ils sont morts ou. vivantB. S'ils sont décédés, pouvez-vous spécifier l'âge et la cause de leur décès? Pouvez-vous également me dire s'ils ont souffert de cancer? Si oui. pouvez-vous en préciser le type?

FAMILLE VIVANT OUI/NON

AGE AU DECES

CAUSE DU DECES

REPONDANT L'IGNORE

NE S'AP-PLIQUE PAS

CANCER O/N . TYPE

Votre père •

Votre mère

- Votre frère*

Votre soeur*

Votre fils*

Votre fille*

'Pour l'interviewer: si le sujet a plus d'un frère, soeur, fils, fille, utiliaer les lignes blanches et compléter le lien de parenté. Si le sujet n'a pas de frère, soeur, fils, fille, veuillez l'indiquer dans la colonne ne s'applique pas. Faire préciser par le sujet s'il s'a des demi-frères, soeurs, etc.*. et les cas d'adoption.

JE VAIS MAINTENANT VOUS POSER QUELQOES QUESTIONS SUR LA COULEUR DE VOS YEUX, DE VOS CHEVEUX ET DE VOTRE PEAU ET SUR LA FAÇON DONT VOTRE PEAU REAGIT AU SOLEIL.

- 10-Quelie est la couleur de vos cheveux?

(Si vos cheveux ont grisonné ou blanchi'ou s'ils sont teints, veuillez indiquer la couleur originale de vos cheveux)

1-noirs 2-bruns 3-châtains 4-blonds 5-roux 6-blancs 7-nè sait pas

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4

11-Quelle eat la couleur de vos yeux? 1-bruns 2-bleus 3-verts 4-pers 5-autre ( spécifiez ». 6-ne sait pas

12-Quelle est la couleur de votre peau?

1-fonçée 2-moyenne 3-claire ou pâle 4-ne sait pas

même)? 1-teint clair, yeui clairs, cheveux clairs 2-teint foncé, yeux foncés, cheveux foncés 3-autre combinaison (spécifiez): _ 4-non applicable (répondant)

14-Avez-vous présentement des taches de rousseur (tavelures ou freckles) sur la peau?

1-oui 2-non 3-ne sait pas

15-Avez-vous présenté des taches de r o u s s e u r (tavelures ou freckles) sur la peau lorsque vous ét i-t âgé de 5 A 15 ans.

1-oui 2-non 3-ne sait pas

16-Sl vous avez dee taches de rousseur ^ ^ ^ ^ X e ' l e passé), lorsque vous allez au soleil, taches de rousseur augmente? 1-non 2-un peu 3-moyennement 4-beaucoup .

- 5-j'évite d'aller au soleil 6-ne sait pas

. 7-ne s'applique pas

17-Lorsque vous allez au soleil, est-ce que vous bronzez?

1-pas du tout 2-un peu 3-moyennement 4-facilement 5-j'évite d'aller au soleil 6-ne sait pas

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5

18-Lorsque voua allez au soleil, est-ce que votre peau a tendance à brûler?

1-pae du tout -- ' 2-oui et elle présente un peu de rougeur seulement 3-oui et elle présente une brûlure moyenne 4.oui et elle présente une brûlure sévère 5-j'évite d'aller au soleil 6-ne sait pas

19-Lorsque vous allez au soleil, utilisez-vous des crèmes ou lotions solaires? 1-tout le temps 2-de temps en temps 3-8eulement les premières foiB 4-jamais • . . . 5-ne s'applique pas. je ne vais jamais au soleil 6-ne sait pas.

20-Si vous utilisez des crèmes ou lotions solaires est-ce

1-pour éviter de brûler? 2-pour avoir un meilleur bronzage?. 3-les deux? 4-ne sait pas

21-Vous rappellèz-vous lorsque vous étiez enfant, d'avoir déjà pris des coups de soleil. ••

1-graves et fréquemment 2-modéremment graves et peu fréquents 3-très légers, très peu fréquents ou jamais 4-ne sait pas

22-Avez-vous déjà utilisé une lampe solaire?

1-oui 2-non 3-ne sait pas

23-Si oui, à quel âge l'avez-vous utilisée la première fois?

1 - ans 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

24-Si oui, l'avez-vous utilisée régulièrement?

1-oui, plus d'une fois par mois 2-oui, moins d'une fois par mois 3-npn 4-ne sait pas 5-ne s'applique pas

25-Pendant combien de temps?

DE A TOTAL

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26-Quelle partie du corps exposiez-vous habituellement à la lampe solaire? 1-tête et cou 2-tronc 3-bras 4-jambes 5-autres ispécifier) 6-ne. sait pas

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VOICI MAINTENANT OOELpUES QUESTIONS SOR LES ENDROITS OU VOOS AVEZ HABITE AU COURS DE VOTRE VIE

27-Veuillez énumérer tous lés endroits où vous êtes demeuré(e), en commençant par le lieu de votre résidence actuelle, en donnant à chaque fois le nom de la ville, la province et le pays, en spécifiant s'il s'agissait d'un milieu rural ou urbain et la durée de résidence à cet endroit.

VILLE/PROVINCE/ RURAL/ DE A TOTAL PAYS URBAIN

1-

2-

3-• 4-

5-

6-- 7-- 8-

9-

10-

Utiliser le verso si nécessaire

Pour l'interviewer, tenir compte des résidences secondaires habitées trois mois et plus par année.

28-Avez-vous déjà séjourné plus de six mois dans un pays autre que le Canada (pour d'autres raisons que naissance hors Canada)? . 1-oui 2-non 3-ne sait pas

29-Si oui, veuillez indiquer de quel (s) pays il s'agit et la durée de séjour?

PAYS DE A TOTAL

1- 19 19 ans

2- 19 19 ans

3- 19 19 ans

4- 19 19 ans

5- 19 19 ans

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VOICI QUELQUES QUESTIONS SUR LES DIFFERENTS METIERS QUE VOUS AVEZ OCCUPES DURANT VOTRE.VIE

30- En coonençant par votre emploi actuel ou le plus récent, veuillez énumérer les différents emplois que vous avec occupés durant votre vie.

EMPLOYEUR (nota » adresse)

GENRB D'ENTREPRISE

POSTE OU PONCTION DE A TOTAL

TRAVAIL A isi OUI SI OUI,* VETEMENTS EMPLOYEUR

(nota » adresse) GENRB

D'ENTREPRISE POSTE OU PONCTION DE A TOTAL

ETE HIVER DEHORS TETE BRAS POITRINE DOS JAMBE

1-•

2-

3-

«-

5-

6-

7-

«-

5-

6-

7-

«-

5-

6-

7-

«-

5-

6-

7-

U t i l i s t M v e r s o s i ni'*in*ssri i r e . I n t e r v i e w e r ! T e n i r compte du t r a v a i l à temps p a r t i e l , * S i > 1 h e u r e / j o u r ou > S h e u r e s / s e m a i n e

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f

« T T E OUEST I ON A POUR BUT l>E DÉTAILLER V«T„g EXPÉRIENCE DE TRAVAIL À j ^ C O H F A g N l ^ ^

TELECOH

l 31- veuille/ cnumérer. en commençant par le plus récent, puis en reculant dans le temps. ,..„ cl t II ôi en ts départements où vuus avez travaillé A l'intérieur des usines ,1e Nor -

T,lei:u,n. Veuillez également indiquer la fonction que vous occupiez et la durée Ilu villi u u iï )nu r dans chaque département.

USINE DÉPARTEMENT FONCTION

I-

2 -

b-

7 -

8 -

19

19

19

19

19

19

19

19

19

19

l'J

19

19

19

19

19

TOTAL

lit | | i:,fi 1 «• vi!ii>n Ht iu'rn'bS<i I i t-'

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32-Avex-vouo déjà travaillé dans l'une ou l'autre des professi suivantes? Si oui. veuillez préciser la date.

PROFESSION 001 NON NE SAIT PAS

DE A TOTAL

1-agriculteur

2-pêcheur

3-vétérinaire

4-chimiste

5-mineur charbon

6-mineur amiante

7-mineur or

8-soudeur

9-petite soudure

Avez-vous déjà travaillé dans l'un ou l'autre des secteurs industriels suivants?

SECTEUR INDUSTRIEL

OOI NON NE SAIT PAS

DE A TOTAL

l-industrie de transformation de l'amiante

2-industrie pétrochimique

3-laboratoire d'énergie nucléaire

4-centrale énergétique

5-industrie pharmaceutique 1

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î:

31-Au goura de votre travail ou de voa loisirs. avez-vous déjà été en contact avec l'une ou l'autre dea substances suivantes?

Pour l'interviewer, si le sujet a été en contact avec une des substances, faire spécifier s'il s'agit d'un contact direct au travail <i.e. a travaillé avec le produit) « TD, d'un contact dans 1'environnement de travail = TE ou durant les loisirs » L.

1 SUBSTANCE OUI NON NE SAIT PAS.

51 OUI rD.TE,L

DE A TOTAL NB HEURES /SEM /AN

1-PCB ou ICP (biphényl polychlorés)

- • 2-PCV ou PVC

(polychlorure de vinyle)

3-produits chimi-ques utilisés dans industrie de la peinture: peinture décapant à peinture solvants vernis teinture à bois

4-produits chimi-ques utilisée industrie plastique et caoutchouc

'

5-produits chimiques utilisés comme teinture décolorant produits tannage du cuir

; 6-adhésifs type époxies

— 7-huile de coupe, de refroidissement, légère pour machines

8-produit8 du pétrole incluant gasoline huile pour machine

9-fumées d'huile .ou de graiase de cuiaaon

! ' 1 i

10-produita à base d'amiante (isolation, freins, matériaux de construction)

i i

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12

SUBSTANCE OUI NON NE SAIT PAS

SI OUI TD,TE,L

DE A TOTAL NB HEURES /SEM /AN

11-goudron brai de houille pétrole

12-pous8ière de bois

13-poussière de grain

14-pous8ière de tex-tile

lS-poussière de fibre de verre ou de laine minérale

16-pouaaière de minerai

17-benzène,. acétone, •olvanta

18-ultra-violet lumière en horticulture

19-lunière de torche lors de la aoudure ou coupe de métal lampe à mercure

20-lunière lors de photocopie ou im-pression

21-radiation (laser, rayona-X, micro-ondes, rayona-5)

22-fertilieante, chaux,pesticides, DDT

23-produits chimiques pour photographie

35-Travaillez-voua ou avez-voua déjà travaillé aoua un éclairage constitué de fluoreacenta? 1 -oui 2-non 3-ne aait pas

36-Si oui, combien d'heures par jour, en moyenne, avez-vous passées aoua dea fluoreacenta? 1-durant les cinq dernières années? 2-durant lea aiz à dix dernières annéea? 3-durant les onze à vingt dernières annéea?

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37-En dehors de votre travail, vivez-vous sous un éclairage constitué de fluorescents?

1-oui 2-non 3-ne sait pas

-Si oui, combien d'heures par jour, en moyenne, àvez-vous passées sous des fluorescents?

1-durant les cinq dernières années? .—, 2-durant les six à dix dernières années? — 3-durant les onze à vingt dernières années?

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VOICI MAINTENANT QOELQOES QOESTIONS QDI TRAITENT DE CERTAINES DE VOS HABITODES DE VIE

39-POUR LES FEMMES SEOLEMENT. Prenez-vous ou avez-vous déjà pris des anovulants (pillules ou contraceptifs)?

1-oui 2-non 3-ne s a i t pas

40-Si oui» veuillez indiquer le nom de l'anovulant et la période où vous l'avez pris.

NOM DE L'ANOVU LANT DE A TOTAL

1- 19 19 ans

2- 19 19 ans

3- 19 19 • ans

.4- 19_ 19 ans

5- 19 19 ans

41-POOR LES HOMMES ET LES FEMMES. Présentement, faites-vous usage de

TABAC oui régulièrement

oui à l'occasion

non jamais

ne Bait pas

la cigarette

la pipe

le cigare

le tabac à priser ou à chiquer

42-Fumez-vous la cigarette tous les jours?

1-oui 2-non 3-ne sait pas 4-ne s'applique pas

43-Si oui, à quel âge avez-vous commencé à fumer la cigarette tous les jours? 1 - ans 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

44-Actuellement environ combien de cigarettes fumez-vous par jour?

1 - cigarettes 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

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15

45-Si voue ne fumez pas la cigarette tous les jours, comment décrivez-vous votre expérience de la cigarette?

1-Je n'ai jamais fumé 2-J'ai déjà fusé à l'occasion 3-J'ai déjà fumé tous les jours 4-ne sait pas 5-ne s'applique pas

46-Si vous avez déjà fumé tous les jours,

1-A quel âge avez-vous commencé à fumer la cigarette tous les jours?

1 - ans 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

2-A quel âge avez-vous cessé de fumer la cigarette tous les jours?

1 - ans 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

3-Environ combien de cigarettes fumiez-vous habituellement par jour? 1 - cigarettes 2-ne sait pas 3-ne s'applique pas

47-Buvez-vous

BOISSON oui à 1'occasion

oui régu-lièrement

non jamais ne sait pas

1-de la bière

2-du vin

3-de la liqueur (boisson alcoo-

.lisée ou "fort")

48-Si oui, quelle quantité buvez-vous par semaine?

BOISSON nb de verres ou bouteilles

depuis combien d'années?

1-de bière verre ou bouteille (10 on) bouteille (22 on)

2-de vin verre ou bouteille

3-de 1iqueur verre ou

J onces

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16

49-Buvez-vous ou avez-vous déjà bu...

1-du café?

1-oui 2-non 3-ne sait pas

2-du thé?

1-oui 2-non 3-ne sait pas

50-Corabien de tasses buvez ou buviez-vous CAPE THE habituellement par jour de....

En quelle année avez-voue commencé à boire régulièrement du...

En quelle année avez-vous cessé de boire du... _ _

Sl-Otilisez-vous ou avez-vous déjà utilisé...

PRODUITS O/N/ /NSP

QOAND COMBIEN DE FOIS/AN

PRODUITS O/N/ /NSP 1ère

fois dernière fois

COMBIEN DE FOIS/AN

1-des colorants à cheveux ou fait teindre vos cheveux <plus de 2 fois par an)?

2-du fixatif à cheveux?

52-Avez-vous déjà utilisé l'une des méthodes suivantes pour faire disparaître des poils de votre corps?

c • O/N/NSP QOAND PARTIE DO CORPS DE A

l-électrolyse 1 2-crèoe épilatoire

— ' 3-cire épilatoire

53-Durant vos loisirs, en été, quelle proportion du temps passez-vous à l'extérieur?

1-la plupart du temps  l'extérieur 2-la plupart du temps à l'intérieur 3-la moitié du temps à l'intérieur et l'autre moitié à

l'extérieur 4-ne sait pas

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54-Durant vos loisirs, en été, avez-vous effectué l'une ou l'autre des activités suivantes au cours de différentes périodes de votre vie?

ACTIVITE HEl'RES EXPOSE SOLEIL SEM MOIS

DECADE | SSP

Natat ion i

Canot cayak

Voi1îer cha loupe _ — i Planche à voile

Ski nautique

Golf

Tennis

Bicyclette

Bronzage

Pêche

Jardinage

Sports d'extérieur autres :

Autres : -

Pour 1'interviewer, faire spécifier le nombre d'heures d*expos 1 tion au soleil lors des différentes activités par décades d'âge i.e. en commençant par 60-69. 50-59,40-49....

55-Avez-vous déjà pris des vacances au soleil? 1-oui 2-non 3-ne sait pas

56-Si oui, où, quand et combien de temps dtes-vous allé en vacances au soleil?

DESTINATION ANNEE NB DE SE-MAINES

NB HEURES PAR JOUR D'EXPOSI-TION AU SOLEIL

1-2-3-

4-

5-

6-

7-

! a- •

UTILISER LE VERSO SI NECESSAIRE

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57-Lorsque voua avez pria du soleil au moment de vos vacances, pouvez-vous me dire le genre d'activité que vous effectuiez le nombre d'heures passées au Boleil pour chacune d'elles, pour chacun de vos voyages?

ACTIVITE VOYAGE • VOYAGE * VOYAGE I

VOYAGE f

Bronzage Natation

Canot-cayak Voilier/chaloupe

Planche à voilé

Ski nautique

Golf Tennis Bicyclette

Pêche Jardinage

Sports d'extérieur autres:

Autres :

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19

LES QUESTIONS SUIVANTES PORTENT SUR VOTRE SANTE

58-Présentez-voua ou avez-vous déjà présenté l'une ou l'autre des maladies suivantes? Si oui, veuillez m'indiquer l'année du diagnostic et le traitement reçu.

MALADIE OUI NON NSP

SI OUI, EN QUELLE ANNEE

TRAITEMENT

1-Maladie cardiaque

2-Haute pression Hypertension artérielle

3-Bronchite chronique

4-Cancer de la peau

5-0lcère d'estomac

6-Naevus -

7-Calcul de la vessie (pierre)

8-Arthrite

9-Psoriasis

10-Diabète

11-Acné

12-Jaunisse

13-Vitiligo

14-Xeroderma pigmentosum

15-Problèmea aux yeux (spécifier)

16-Cancer (spécifier)

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59-Avez-voùs d é ] à eu l'un ou l'autre des traitements suivants? Si oui. veuillez en indiquer la raison et le moment où vous avez eu ces traitements.

TRAITEMENT 0 ' N NSP

RAISON DE A TOTAL

l-savons ou cosnétîques spéciaux

2-onguents ou lotions-sans prescript ion

3-onguents ou lotions • prescripts par un médec in

4-médicaments par la bouche prescrits par un médecin

5rradiothérapie

6-traitement avec une lampe à ultra-violet

7-chirurgie

8-traitement médicamenteux nécessitant une hospitalisation

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ANNEXE D

AVIS DU COMITE D'ETHIQUE DE L'HOPITAL DU SACRE—COEUR DE MONTREAL

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PROJET DE RECHERCHE

TITRE: Mëlanome cutané parmi les travai l leurs des usines de Montréal de Northern Telecom. Etude cas-témoins

LIEU: Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal

CHERCHEURS: Ur Louise Ue Guire

COORDONNATEUR DU PROJET:

STAGIAIRE:

PROBLÉMATIQUE ET Recherche- épidëmiologique de type cas-témoins OBJECTIF DE L'ÉTUDE:

TYPE DE RECHERCHE:

ÉLIGIBILITÉ DES SUJETS: Sujets porteurs d'un mëlanome cutané et témoins non porteurs de mëlanome cutané

LES CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES:

. Liberté de participer oui

. Confidential i té oui

. Consentement éc la iré oui

. Liberté d'en sort ir sans contrainte oui

DATE DE RÉCEPTION: Septembre 1988

COMITÉ DE PHARMACOLOGIE: No. de code: Année: Projet étudié:

COMITÉ D'ÉTHIQUE: No. de code: C.E. 88-16

Année: 1988

DATE DE L'ÉTUDE PAR LE COMITÉ: Le 12 octobre 1988

MEMBRES DU COMITÉ D'ÉTHIQUE: M. Elïe-H. Assal, chef du dept. pharmacie Dr Pierre Biron, délégué du doyen Ur Yves Carrier, U.S.P. Me Pierre-A. Côté, président M. Gérard R. Uouville, dir . gën. Dr Jean-Luc Malo, secrétaire Ur Kéginald Nadeau, coordonnateur de la recherche Mme Suzanne Nadeau, USISH Dr David Roy, rep. des bénéficiaires

AVIS:

FAVORABLE

JfAN-LUC MALO, M.D, Secrétaire

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ANNEXE E

CORRESPONDANCE AVEC LA COMMISSION D1 ACCES A L'INFORMATION DU QUEBEC

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M o n t r é a 1 , le 16 août 1988

Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal

M. Jean-Marc Ducharme Commission d'Accès à l'Information 900, Place d'Youville (9e étage) QUEBEC (Québec) G1R 3P7

5400. boul. Gouin ouest Montréal. Québec H 4 J 1C5

Monsieur, En 1985, nous avons obtenu de la Commission d'Accès à l'Information du Québec, l'autorisation de recevoir des renseignements nominatifs des fichiers sanitaires québécois dans le cadré d'une étude d'incidence et de mortalité par mêlanome cutané parmi la cohorte des travailleurs des usinés de Montréal de la compagnie Northern Telecom.

Ces deux études confirment la présence d'un excès de ce cancer parmi les travailleurs. L'étude d'incidence qui est terminée, a mis en évidence un risque relatif de mélanome cutané de 2,7 (intervalle de confiance à 95% = 1,31 à 5,02) parmi les travailleurs de sexe masculin de la compagnie alors qu'aucun cas n'a été trouvé parmi les travailleuses (1,3 cas attendu)•

L'étude de mortalité, bien que non encore entièrement complétée, indique déjà que le risque sera sensiblement du même ordre de grandeur. Nous avons donc planifié une troisième étude épidémiologi-que analytique de type cas-témoins qui devrait débuter en septembre 1988. Cette étude a pour but d'identifier un ou des facteurs permettant d'expliquer l'excès de mélanome cutané observé dans la population pré-citée. Le détail du protocole de recherche peut être consulté à l'annexe A. Suite aux engagements pris avec vous dans le passé et en fonction de la démarche à suivre pour mener à bien l'étude cas-témoins, nous vous consultons à nouveau pour les deux raisons suivantes : 1) Nous désirons modifier la composition de l'équipe de

recherche pour l'étude cas-témoins en incluant à titre

UniWf ie «e Monne*

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de co-responsable du projet le docteur Robert D. Belzile, directeur médical, Northern Telecom. Les autres parties demeurent les mêmes, soit les docteurs Louis Drouin, chef, Département de Santé Communautaire, Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal et Gilles Thériault directeur. Ecole de Santé au Travail, Université McGill. Le docteur Louise De Guire assurera la coordination du projet. Bien entendu, tous les membres du groupe de recherche s'engagent à respecter la confidentialité comme dans les deux études précédentes.

2) L'étude cas-témoins nécessitera d'entrer en contact avec 187 travailleurs de Northern Telecom, dont 17 ont eu un diagnostic de mélanome cutané. Six'des 17 "cas" ont été identifiés via la consultation des fichiers sanitaires québécois. Les 187 travailleurs seront invités à participer à une étude sur l'état de santé des employés de la compagnie. Ils auront à répondre à un question-naire (voir annexe A) administré par une infirmière. A cause de biais possibles les 17 cas de mélanome seront abordés comme les 170 autres travailleurs sans qu'il soit mention de leur cancer. L'infirmière intervieweuse elle-même ne saura pas qui souffre de mélanome et qui en est exempt. Il devient donc non pertinent et même contrindiqué au point de vue méthodologique d'aviser les cas du fait qu'ils ont été identifiés comme cas à leur insu dans le contexte des deux premières études (comme vous nous le demandiez) puisqu'ils ne seront pas abordés sur la base dé leur cancer. Cependant, les 187 travail-leurs demeureront libres de participer ou non à l'enquê-te.

Suivra ensuite l'analyse des questionnaires et la rédaction d'un rapport. Les résultats seront alors présentés de façon dépersonnalisée aux travailleurs et publiés dans une revue scientifique.

Il se peut que notre requête soit incomplète ou non assez explicite quant aux renseignements nécessaires à une réponse de votre part. Nous sommes disposés à répondre à chacune de vos interrogations et à élaborer sur le proces-sus de garantie des aspects éthiques et de confidentialité liés à cette troisième étape de notre recherche. Nous vous fournissons, à titre d'information les publications et communications issues de la première étude d'incidence à 1'annexe B.

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En terminant, vëuil1ez agréer, Monsieur, 1•expression de mes sentiments distingués.

D . S . C . Sacre-coeur

/je c.c. Dr Robert D. Belzile

Dr Gilles Thériault Dr Louise De Guire

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Commission d'accès à l'information du Québec

isnntunsuisire Québec, le 30 août 1988

Dr Louis Drouin Chef du D.S.C. de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5400, boul. Gouin ouest Montréa1 (Québec) H4J 1C5

N/Réf.: 88 03 89

Monsieur,

J'accuse réception de votre lettre datée du 16 août 1988 portant sur l'application de l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Votre demande est transmise à monsieur André Wallot de la Direction de l'analyse et de l'évaluation qui verra à communiquer avec vous à ce suj et.

Veuillez agréer, Monsieur, 1'expression de nos sentiments les meilleurs.

LUC FRIGON Secrétaire adjoint par intérim

LF/fblt

Siège social 900. Place d'Youville

Bureau de Montréal 800. boul. de Maisonneuve E. 11" étage Montréal. Que. H2L 4L8 Tél.: (514)873-7622

Bureau 720 Québec, QC G1R 3P7 Tél.: (418) 643-5544

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0Commission d'accès à l'Information du Québec

^ /Ucaté u L ^ i u ù U

Québec, le 22 septentore 1988

Or Louis Drouin Chef du D.S.C. de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5400, boul. Gouin ouest Montréal (Québec) H4J 1C5

N/Réf.: 88 03 89 Monsieur,

La Commission d'accès à l'information a procédé à l'examen des documents que vous lui avez fait parvenir le 16 août concernant une requête de modification des conditions imposées par la Commission dans le cadre d'une recherche sur les causes d'un excès de mélanome cutané chez les travailleurs des usines de Northern Telecom de Montréal.

Après étude des documents fournis, la Commission, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, vous accorde l'autorisation suivante:

Entrer en contact avec les travailleurs qui furent identifiés lors de la consultation des fichiers sanitaires du ministère des Affaires sociales (dossier 84 01 45), maintenant le ministère de la Santé et des Services sociaux, sans qu'il soit fait mention de leur cancer ou du fait qu'ils ont été identifiés dans le cadre d'une recherche antérieure«

Cette autorisation est assortie toutefois des conditions suivantes:

1. Selon l'échéancier prévu par les chercheurs, cette autorisation est valide jusqu'au 31 décembre 1989, date à laquelle devront être détruits les renseignements nominatifs recueillis en vertu des autorisations de recherche de la Commission.

2. Les chercheurs s'engagent à ne reproduire aucun

Siège social Bureau de Montréal 900. Place d'Youville 800. boul. de Maisonneuve E. Bureau 720 11* étage Québec. QC Montréal. Que. G1R3P7 H2L4L8 Tél.: (418) 643-5544 Tél.: (514) 873-7622

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renseignement nominatif dans toute forme de publication que l'étude pourrait entraîner*

3. L'étude et ses conclusions devront être disponibles sur demande au profit de la Commission.

Quant à la modification de la composition de l'équipé de recherche par l'ajout du nom du docteur Robert D. Belzile, directeur médical de Northern Telecom à titre de co-responsable du projet, la Commission en prend bonne note, mais désire souligner le fait que sa seule exigence lorsqu'un nouveau membre se joint à une équipe de recherche est que celui-ci signe un engagement à la confidentialité, document qui doit être disponible sur demande au personnel de la Commission.

La Commission désire souligner que le D.S.C. n'a pas respecté une des conditions imposées dans l'autorisation de recherche originale accordée en vertu de l'article 125. En effet cette condition s'énonçait ainsi:

" 1.-Cette autorisation est valable jusqu'au 31 décembre 1986, date à laquelle ou avant laquelle les renseignements personnels visés par la présente autorisation seront détruits. Le jour et les moyens utilisés pour satisfaire à cette exigence de destruction devront au préalable être signalés à la Commission. "

Lorsque les chercheurs se sont aperçus que les renseignements recueillis devaient être conservés dans le but d'approfondir la recherche, ils auraient dû en aviser aussitôt la Commission et demander une prolongation du délai de conservation.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique par intérim

André Ouimet AO/AW

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Hôpital du Sacré-Coaur de Montréal

M o n t r é a l , l e 13 o c t o b r e 198Ô 5 4 0 0 . boul. Goum ouest Montréal, Québec H4J1C5

Monsieur André Ouimet Commission d ' a c c è s à l ' i n f o r m a t i o n du Québec 900, P l a c e d ' Y o u v i l l e , b u r e a u 720 Québec (Québec) G1R 3P7

R é f é r e n c e : 8 8 - 0 3 - 8 9

Mons ieu r ,

Je vous r e m e r c i e de l a r é p o n s e p o s i t i v e de l a Commis-s i o n a u t o r i s a n t n o t r e é q u i p e de l e s données p e r s o n n a l i s é e s g o u v e r n e m e n t a l e s e t a u t r e s pour t émoins s u r l e mélanome c u t a n é de N o r t h e r n Telecom.

r e c h e r c h e à u t i l i s e r o b t e n u e s de s o u r c e s

i n i t i e r l ' é t u d e c a s -chez l e s t r a v a i l l e u r s

J ' a i m e r a i s éga l emen t p o r t e r à v o t r e a t t e n t i o n un échange de c o r r e s p o n d a n c e ( c i - a n n e x é ) qu i semble d é m o n t r e r que nous avons1 t e n t é de r e s p e c t e r l ' e n s e m b l e des c l a u s e s de l ' e n t e n t e , y compr i s c e l l e c o n c e r n a n t l e d é l a i de c o n s e r v a t i o n d e s données•

S i t e l n ' e s t l e s r a i s o n s , r e s , pour l e

pas l e c a s , nous a i m e r i o n s a f i n de nous r é a j u s t e r dans

f u t u r .

en c o n n a î t r e l e s p r o c é d u -

V e u i l l e z a c c e p t e r . M o n s i e u r , mes r e s p e c t u e u s e s .

s a l u t a t i o n s l e s p l u s

r Lou i s Drouin Chef du d é p a r t e m e n t de s a n t é communautai re

LD/lm

c . c . : Dr Lou i se De Gui re

HCvnuc «jso'ia'-c* u"..-.-' UftWS'tÇ ilv Monl'Cb

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Commission d'accès à l'Information du Québec

Classer: mélanome

QUEBEC, le 20 janvierl9j r. ^ y .-i

Monsieur Louis Drouin Chef du département de santé communautaire Hôpital du sacré-Coeur de Montréal 5400, boul. Gouin Ouest Montréal (Québec) H4J 1C5

Dépt. de Soniô -.arj.'.ioUire

N/réf.: 87 04 07 (84 01 45)

Monsieur, La commission me prie de vous informer quelle

accède k votre demande d'extension de délai exprimée dans votre lettre du 2 décembre.

En conséquence, l'équipe de recherche peut garder en sa possession les renseignements nominatifs, origi nant du fichier des tumeurs du ministère de la Santé et des Services sociaux jusqu'au 31 décembre 1988.

Veuillez agréer, Monsieur, 1'expression de nos sentiments les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique

jMD/MT/cg Jean-Marc Ducharme

c.c. M. Yvon Papillon, M.S.S.S

e/^iai Bureau de Montréal ! o a R a œ d-Youville 8 0 0 ^ u l de Maisonneuve E.

& 7 o c irifQué r»iD oo » 4Lo Tél (418)643-5544 Tél.: (514) 873-7622

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Hôpital du Sacré -Coeur Montréal

M o n t r é a l , le 7 d é c e m b r e 198 7 5400. boul. Gouin'ouési Montréal. Ouébec H4J1C5

M o n s i e u r J.ea n - Ma r c Ou cha rme Co a m i s s i o n d ' a c c è s à l ' i n f o r m a t i o n 9 0 0 . P l a c e d ' ï o u v i l l e (9e é t a g e ) Q u é b e c , Q C G 1 R 3P7

M o n s i e u r ,

En 1 9 8 5 , la C o m m i s s i o n d ' a c c è s è l ' i n f o r m a t i o n a a u t o r i -sé le D é p a r t e m e n t de s a n t é c o m m u n a u t a i r e de l ' H ô p i t a l du S a c r é - C o e u r de M O n t r é a l et l ' E c o l e de s a n t é au tra-v a i l de l ' U n i v e r s i t é M c G i l l è recevoir du m i n i s t è r e d e s A f f a i r e s s o c i a l e s des r e n s e i g n e m e n t s n o m i n a t i f s d a n s le c a d r e d ' u n e é t u d e d ' i n c i d e n c e et de m o r t a l i t é par m é l a n o m e m a l i n c u t a n é c h e z les t r a v a i l l e u r s de la N o r t h e r n T e l e c o m de l'Ile de M o n t r é a l .

C e t t e a u t o r i s a t i o n était v a l a b l e j u s q u ' a u 3 1 d é c e m b r e 1 9 8 6 . M a l h e u r e u s e m e n t , d e s c i r c o n s t a n c e s i n a t t e n d u e s a v a i e n t c o n t r i b u é à retarder l ' é c h é a n c i e r fixé au d é b u t du p r o j e t . En d é c e m b r e 1 986 • nous avons d e m a n d é et o b t e n u u n e p r o l o n g a t i o n d ' u n a n . D e s d é l a i s i m p u t a b l e s c e t t e f o l s - c i è la c o n s u l t a t i o n de r e g i s t r e s fédéraux n o u s a m è n e n t è r e d e m a n d e r " .. r * J o n g e • i c n t:cnr r. • « s p e r m e t t r e de f i n a l i s e r cett.: r^ciwt r. Je vc-is a p p e l -le q u e n o t r e é t u d e est i d e n t i f i é e dans vos d o s s i e r s s o u s le num iro 8 4 - 0 1 - 4 5 .

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J e a n - M a r c O u c h a r n e 1 9 8 7 . 1 2 . 0 7

S * 1 1 s ' a v è r e n é c e s s a i r e de v o u s fournir p l u s de r e n s e i -g n e m e n t s que n ' e n c o n t i e n t c e t t e lettre, 11 nous fera p l a i s i r d ' a c c é d e r à vos d e m a n d e s .

V e u i l l e z a g r é e r , cher M o n s i e u r , l ' e x p r e s s i o n de m e s sent i m en ts d is t ingué s.

C h e f du d é p a r t e m e n t de s a n t é c o m a u n e u t a i r e

1 0 / 1 m

c . c . : Or L o u i s e De C u i r e , santé au t r a v a i l . H ô p i t a l du S a c r é - C o e u r de M o n t r é a l

Dr Un i

G i l l e s T h é r i a u l t . E c o l e de s a n t é au t r a v a i l , v e r s i t é M cGi11

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Commission d'accès à l'information du Québec

C/c. Â ^ u

Québec, le 16 décembre 1986

a i

Monsieur Louis Drouin Directeur Département de santé communautaire HOPITAL DU SACRE-COEUR DE MONTREAL 5400 Ouest, boul. Gouin Montréal (Québec) H4J 1C5

o r. r • " .;>:

Oépt de Santé Caaauwaubire

N/réf.: 84 01 45

Monsieur, La Commission me prie de vous informer qu'elle

accède à votre demande d"extension de délai exprimée dans votre lettre du 2 décembre.

En conséquence, l'équipe de recherche peut garder en sa possession les renseignements nominatifs origi-nant du fichier des tumeurs du ministère de la Santé et des Services sociaux jusqu'au 31 décembre 1987.

Veuillez agréer, Monsieur l'expression de nos sen-timents les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique

JMD/JF/cg Jean-Marc Dûcharme

c.c. M. Yvon Papillon, M.S.S.S.

Siège social Bureau de Montréal 900. Place d'Vouviile 425. av. Viger 0 . Bureau 720 . Bureau 610 Québec. Q C Montréal, OG G1R3P7 H2Z 1X2 Tél.: (418) 643-5544 Tél.: (514) 873-7622

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Département de santé communautaire 2167

té 2 décembre 1986

Monsieur Jean-Marc Duchsrn-Commission d'accès l'Info m 900, Place d'Youvlll* <9* 6u*o) Québec, QC CÎR 3P7

liooilour,

2» WW, la Commission d'accès A 1 'Information a autorisé le Département de santé communautaire de l'HOpltal du Sacré-

Coeur de Montréal et VEcole de santé au travail de l'uni-versité McGIH A recevoir du ministère des Affaires sociales des renseignements nominatifs dans le cadre d'une étude d'Incidence et de mortalité par mélanome malin cutané -ehes lea travailleurs de Northern Telecom de l 'I le de Montréal.

Cotte autorisation était valable Jusqu'au 31 décembre 1986. Malheureusement, des circonstances Inattendues ont contribué A retarder l'échéancier f ixé au début du projet.

Coaséquemment, nous vous demandons une prolongation d'un an pour nous permettre de finaliser cette recherche. Je vous rappelle que notre étude est ldontlflée dans vos dos-siers sous la numéro 84-01-45.

. / 2

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M . Joan-Marc Duc ha r ma } 1 2 . 0 2

P^ r . il s'avère nécossalre de voua fournir plus de ifciujcnertta qua n'en contient cette lettre, nous noua

un plaisir d'accéder A voa deoandee.

Veuilles agréer» monsieur, l'expression de maa sentiments distingués.

c . c . s Dr Gilles Thérlault, Ecole de santé au travail. Université UcCi 11

Dr Louise De Guire, Santé au travail. Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal

Directeur Département de aaaté coanunautaire HOpltal du Sacré-Coeur de Montréal

LD/lta

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Commission d'accès à l'information du Québec

Québec, le 19 septembre 1989

Monsieur Louis Drouin DSC de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5400 Ouest, boul. Gouin Montréal (Québec) H4J 1C5

N/réf.î 86 03 92

Monsieur, Le 12 décembre 1986, la Commission d'accès à

l'information vous autorisait à recevoir de la Régie des rentes du Québec certains renseignements nominatifs aux fins d'une étude que vous vous proposiez de con-duire.

Cette autorisation était assortie de certaines conditions dont celle de détruire l'information obtenue avant le 31 août 1989 et d'informer la Commission des modalités retenues à cet effet.

Auriez-vous l'extrême obligeance de faire parve-nir au secrétaire de la Commission, Me André Ouimet, les renseignements requis.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

JF/cg JEAN FOISY

P.J.: lettre du 12 décembre 1986

Siège social 900, Place d'Youville Bureau 720 Québec, QC G1R 3P7 Tél.: (418) 643-5544

Bureau de Montréal 800. boul. de Maisonneuve E. 11* étage Montréal. Qué. H2L4L3 Tél.: (514)873-7622

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6 at à l'information du Québec

QUEBEC, le 12 noveiribre 1986

Monsieur Louis Drouin Chef DSC de 1»Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 54 00 Ouest, boul. Gouin Montréal (Québec) H4J -1C5

N/réf.: 86 03 92

Monsieur, Lors de sa dernière réunion, la Commission d'ac-

cès à l'information a reçu l'analyse relative à votre demande c-'avoir accès à des renseignements nominatifs de la Régie des rentes du Québec.

A la lumière des renseignements que vous lui avez fournis, ainsi que des informations'complémentai-res, la Commission vous autorise, en vertu de l'arti-cle 125 dé la Loi sur l'accès aux documents des orga-nismes publics et sur la protection des renseianements personnels, à recevoir de la Régie des rentes du Québec, les renseignements relatifs au statut vital des personnes dont les coordonnées auront été transmises par le DSC de l'Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal.

Cette autorisation est par ailleurs assortie des conditions suivantes:

1. L'autorisation e6t valable jusqu'au 31 août 1989.

2. L'étude et 6es conclusions devront être dis-ponibles 6ur demande au profit dé la C.A.I.

. . . . / 2

Siège social 900. Piace d*Youvilie Bureau 720 Ouéoec OC G l R 3P7 Tél.: (4:8) 643-554

Bureau de Montréal 425. as Viae' 0 . Bureau 610 Marwea! OJ H2Z 1X2 Té;. (514) 873-7622

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3. Les chercheurs s'engagent à ne reproduire aucun renseignement nominatif dans toute forme de publication que l'étude pourrait entraîner.

4. L'information obtenue de la Régie ces rentes devra être détruite avant le 31 août 1989 et la Commission inforcée des modalités de des-truction.

Enfin, la Commission vous rappelle que cette autorisation ne constitue pas une obligation pour la Régie des rentes d'accéder à votrè demande.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique

JKD/JF/cg Jean-Karc Ducharce

c.c. Mme Louise Befgeron, R.R.Q.

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Le 11 octobre 1989

M. Jean Foisy, Commission d'accès à l'information du Québec, 900 Place d'Youville, Bureau 720, Québec, G1R 3P7.

RE: Votre dossier numéro 86 03 92

Département de santé communautaire Santé du travail

5945. boul. Goum ouest, suite 200 Montréal. Québec H4J TES

Tél.: (514) 338-2744

Monsieur,

Suite à votre lettre du 19 septembre dernier, nous avons réalisé que la date ultime de conservation des données nominales recueillies dans le cadre de notre étude épidémiologique sur le mélanome cutané chez les travailleurs des usines de Montréal de la compagnie Northern Telecom était dépassée. Malheureusement, la deuxième phase de ce projet n'est pas encore terminée» Nous prévoyons avoir complété notre rapport de recherche au début de 1990 et ensuite soumettre un article pour publication dans une revue scientifique au courant de 1990.

Comme je vous l'ai expliqué lors de notre conversation téléphonique du 10 octobre dernier, le fait de soumettre un travail aux évaluateurs d'une revue peut parfois conduire à la révision des calculs ou des données de base qui ont servi à obtenir les résultats finals. C'est pourquoi nous demandons encore une fois à la Commission une prolongation de conservation des données que nous possédons pour une autre année. Je voudrais aussi vous répéter que j'ai trouvé très intéressante votre idée de conserver en un endroit central les données recueillies lors d'études lorsqu'elles ne sont plus directement utiles aux chercheurs. Le temps requis pour ramasser cette information (qui peut prendre un ou deux ans), le fait que les travaux publiés suscitent, parfois de nombreuses années après leur publication, des questions (ou des demandes pour analyser les données à nouveau, de façon plus poussée ou avec de nouvelles techniques d'analyse) et la possibilité d'inclure les données initiales à l'intérieur d'un nouveau projet de recherche pour approfondir une problématique reliée à l'étude initiale font que votre suggestion correspond à un besoin chez les chercheurs.

En terminant, comme promis» je joins à ma lettre une copie de l'article publié suite à notre première étude sur le mélanome

0 Centre hospitalier universitaire Urneraité de Montréal

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cutané. Veuillez agréer, monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Louise De Guire, m*d., M.Se

ce: Dr Louis Drouin

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Commission d'accès à l'information du Québec

Québec, le 17 octobre 1989

Madame Louise De Guire, m.d., M.Se Département de santé communautaire Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5945, boul. Gouin Ouest, suitè 200 MONTREAL (Québec) H4J 1E5

N/Réf.s 89 05 12

Madame, J'accuse réception de votre demande du 11

octobre 1989 portant sur l'application de l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Votre demande est transmise à monsieur Jean Foisy de la Direction de l'analyse et de l'évaluation qui verra à communiquer avec vous à ce sujet.

Veuillez agréer, Madame, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

LUC FRIGON Secrétaire adjoint par intérim

LF/fblt

Siège social 900, Place d'Youville

Bureau de Montréal 800. boul. de Maisonneuve E. 11e étage Montréal. Qué'. H2L 4L8 Tél.: (514) 873-7622

Bureau 720 Québec, QC G1R3P7 Tél.: (418) 643-5544

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f ; C o m m i s s i o n d 'accès 1 • à l ' in format ion â » ' • ' HllUllliai

L - s du Québec

Québec, le 24 octobre 1988

Monsieur Louis Drouin Chef du département de Santé communautaire Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5400 boul. Gouin Ouest Montréal (Québec) H4J 1C5

N/Réf.: 87 04 07

Monsieur, Votre lettre en daté du 13 octobre est parvenue à la

Commission le 19, et le secrétaire par intérim, Me André Ouimet, me prie d'en accuser réception.

A la suite de vos commentaires, nous avons procédé à l'analyse du dossier pour constater que le responsable ne s'était pas vu remettre la lettre du 16 décembre 1986 par laquelle la Commission accueillait favorablement votre demande d'extension de délai.

Par voie de conséquence, la Commission tient à réitérer que votre organisme a respecté scrupuleusemeent les condi-

J tions imparties à votre autorisation et que d'aucune manière souhaite-t-elle que vous modifiez vos procédures actuelle-ment en vigueur.

Avec toutes nos excuses, agréez cher Monsieur, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

Jean Foisyy c.c. Mme Louise De Guire^

Siège social 900, Place d'Youville

Bureau de Montréal 800. boul. de Maisonneuve E. 11e étage Montréal. Ûué. H2L 4L8 Tél.: (514) 873-7622

Bureau 720 Québec. OC G1R3P7 Tél.: (418) 643-5544

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Commission d'accès à l'Information du Québec

Québec, le 26 octobre 1989

Madame Louise De Guire, m.d., M.Se Département de santé communautaire Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5945, boul. Gouin Ouest Suite 200 Montréal (Québec) H4J 1E5

N/Réf.: 89 05 12

Madame,

Lors de sa dernière réunion, la Commission d'accès & l'information a pris connaissance de votre demande relative à une extension du délai de conservation des renseignements nominatifs reçus de la Régie des rentes du Québec.

Après une analyse de votre proposition, la Commission me prie de vous informer qu'elle accède h votre demande et que par voie de conséquence, il vous sera loisible de conserver les données en cause, jusqu'au 31 août 1990, date où elles devront faire l'objet d'une destruction. Dans cette perspective, la Commission souheterait être informée des modalités retenues.

Par ailleurs les conditions édictées dans notre lettre du 12 novembre 1986, et plus particulièrement celles relatives aux publications et à la sécurité,

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Siège social 900. Place d'Youville

Tél.: (418) 643-5544

Bureau 720 Québec. QC G1R3P7

Bureau de Montréal 800, boul. de Maisonneuvè.E. 1 l ' é tage Montréal, Qué. H2L4L8 Tél.: (514) 873-7622

Page 168: Département - santecom.qc.ca

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continueront à s'appliquer pour toute la durée de ce délai supplémentaire qui vous est accordé.

Veuillez agréer, Madame, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique par intérim

AO/JF/sd André Ouimet c.c. Dr Louis Drouin

Chef du DSC

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Hôpital du Sacré-Coeur d» Montréal

Le 31 août 1990

Monsieur André Ouimet Secrétaire et directeur du service juridique par intérim Commission d'accès à l'information du Québec 900 Place d'Youville Bureau 720 Québec, (Québec) G1R 3P7

Département de santé communautaire Santé du travail

5945, boul. Gouin ouest, suite 200 Montréal. Québec H4J 1E5

Tél.: (5141 338:2744

V/Réf.î 89-05-12

Monsieur, Depu is 1985, nous détenons une autorisation de la Commission d'accès à l'information du Québec pour recevoir de l'information dans le cadre d'une étude épidémiologique sur le mélanome cutané que nous menons chez les travailleurs des usines de Montréal de Northern Telecom. Nous analysons présentement les résultats de la troisième phase de cette recherche et de ce fait, nous avons donc encore besoin de consulter les données que nous avons en notre possession. Dans le but de nous permettre de compléter l'investigation en cours, nous vous demandons de prolonger le délai de conservation de ces données pour une période d'un an. Entre-temps, nous continuons à respecter les conditions relatives à la confidentialité et à la sécurité nécessaires à la conservation des renseignements nominatifs. En terminant, s'il s'avère nécessaire de vous fournir plus de renseignements que n'en contient notre lettre, nous accéderons avec plaisir à vos demandes. Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Louise De Guire, m.d. M.Sc. c.c.: Dr Louis Drouin, directeur du D.S.C., Hôpital du

Sacré-Coeur de Montréal Dr Gilles Thériault, Ecole de Santé au Travail, Université Me Gill

0 Centre hospitalier universitaire Université de Montréal

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Commission d'accès à l'information du Québec

Québec, le 25 septembre 1990

Madame Louise De Guire D.S.C. Santé du travail Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal 5945, boul. Gouin ouest Suite 200 MONTRÉAL (Québec) H4J 1E5

N/Réf.î 90 04 98

Madame,

J'accuse réception de votre demande du 31 août 1990 portant sur l'application de l'article 125 de la Loi sur l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.

Votre demande est transmise à monsieur Jean Folsy de la Direction de l'analyse et de l'évaluation gui verra à communiquer avec vous à ce sujet.

Veuillez agréer, Madame, l'expression de nos sentiments les meilleurs.

LUC FRIGON Secrétaire adjoint

LF/lga

Siège social 900. Place d'Youvillé

8ureau de Montréal 800. boul. de Maisonneuve E. 1 vé tage Montréal. Qué. H2L 4L8 Tél.: (514) 873-7622 Tél.: (418) 643-5544

Bureau 720 Québec. QC G1R-3P7

Page 171: Département - santecom.qc.ca

Siège Mdil Bureau de Moon ill 800. boul. de Maisonneuve Est. bureau 1100 Commission d'accès

à l'information du Québec

Québec (Québec) G1R5PI Téléphone: (418) 529-7741 Télécopieur (418) 529-3102

Montréal (Québec) H2L 4LA Téléphone: (514) 282-6346 Télécopieur: (514)644-6170

Québec, le 26 novembre 1990

Madame Louise De Guire DSC Santé du travail Hôpital du Sacré-Coeur de.Montréal 5945, boul. Goùin Ouest Suite 200 Montréa1 (Québec) H4J 1E5

N/réf.ï 90 04 98

Madame, Lors de sa dernière réunion, la Commission a

procédé à l'analyse de votre de demande de prolonger, jusqu'au 31 août 1991, le délai de conservation des données nominatives reçues de la Régie des rentes du Québec à l'occasion de l'autorisation de la Commission émise le 26 octobre 1989.

Après analyse dè votre dossier, la Commission me prie de vous informer qu'elle agrée à votre demande. À cet égard, elle vous rappelle que les conditions inhé-rentes à l'autorisation initiale sont maintenues.

Veuillez agréer, Madame, 1'expression de nos sentiments les meilleurs.

Le secrétaire et directeur du Service juridique

AO/JF/cg ANDRÉ OUIMET

c.c. M. Guy Lachance, R.R.Q.

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ANNEXE F

CALCUL DU PLUS PETIT RISQUE DETECTABLE DE MEIANÔME CUTANE

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Calcul du plus petit risque détectable de mëlanome cutané

Pour un nombre de cas de mélanome cutané h = 13, un alpha =0,05 un test unilatéral et une puissance = 80% (fi =0,20)

R = 1 + [ AB' ±(j(AB»)2 + 2 (1 + C) AC']/C

où R = risque A = (z« + V 2

Br= 1 + 2 cp0 c = nombre de témoins par cas = 1 0 C' = 2 cp0 [ n (1 - p0) - Ap0 p0 = fréquence de l'exposition parmi les témoins = 0,05

R = 5,53

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F 4429 Vol.1

I/O I

De Gui re t Louise et a l .

Etude cas-témoins sur le mélanome -cutané chez- les travail-leurs des usines de Montréal de Northern Teleconv DM? MUMHO

CH! I t C T t U » Date NIlMtlflJ

PU I K r t U R

F 4429 Vol ,1

Page 175: Département - santecom.qc.ca