DOSSIER SPÉCIAL PROFS · 2019. 6. 19. · L’église s’immisce dans ce rituel profane petit à...

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DOSSIERSPÉCIAL PROFS

Guerrier, guerrière... l’expo dont tu es le héros !

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GUERRIER, GUERRIÈRE... L’EXPO DONT

TU ES LE HÉROS !

EXPOSITION

PRÉSENTATION

14 JUIN > 1ER DÉCEMBRE 2019du

auMUSÉE DE L’HISTOIRE

DU FER...pour

JEUNE PUBLIC7-12 ANS

GUERRIER, GUERRIÈRE... L’EXPO DONT

TU ES LE HÉROS !

EXPOSITION

Inédit ! Pour la première fois, le Musée de l’Histoire du fer conçoit une exposition à destination de ses jeunes visiteurs & visiteuses.

Les guerriers et les guerrières fascinent par leur histoire, leurs exploits, leurs traditions, leurs armes ou leur aptitude physique. Quatre combattant(e)s d’exception prennent place dans cette exposition : le samouraï du Japon, le chevalier du Moyen Âge, le viking des contrées nordiques et l’amazone du Dahomey.Épreuves de force, de stratégie ou encore de rapidité, le jeune public est invité à tester ses capacités tout au long du parcours et ainsi découvrir à quelle famille de guerriers ou de guerrières il appartient !

PRÉSENTATION


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UNE EXPOSITION LUDIQUE & INTERACTIVE !

EXPOSITION

Le parcours de visite est divisé en 4 étapes ; chacune mettant en lumière l’univers des guerriers & guerrières suivant(e)s : les vikings, les amazones du Dahomey, les samouraïs & les chevaliers du Moyen Âge.

Équipé(e)s d’un pass digital, les apprenti(e)s guerriers & guerrières sont invité(e)s à découvrir le monde de ces 4 héros & héroïnes pas comme les autres et à tester leurs capacités, qu'elles soient physiques ou intellectuelles, à travers plusieurs défis divers et variés. Cinq modules interactifs, installés dans chaque espace, permettent aux visiteurs(euses) de mesurer leurs capacités sur le mode ludique. À la fin de l’exposition, le public a la possibilité de scanner son pass dans une borne électronique. Cette dernière lui indiquera à quel guerrier ou à quelle guerrière il correspond le plus !

PRÉSENTATION

DESSINS ANIMÉS & FILMS

UNPASS

PERSONNEL

5BORNES

INTERACTIVES


5BORNES

INTERACTIVES

PRÉSENTATION

SAMOURAÏCHEVALIER

VIKINGAMAZONE

EXPOSITION

La guerre est le rassemblement organisé d’hommes et/ou de femmes en armes, contre un ou plusieurs ennemis. Pour faire la guerre, il faut posséder un armement, savoir s’en servir, et être en bonne forme physique. Il est donc fréquent qu’il y ait une spécialisation, dans une société, entre ceux qui font la guerre et les autres. Les vikings, les amazones du Dahomey (aujourd’hui le Bénin), les samouraïs & les chevaliers du Moyen Âge sont tous des guerriers, mais ils ne se sont jamais rencontrés, ont vécu à des époques différentes et dans des pays variés. Leurs motivations, leur mode de vie, ainsi que leurs valeurs n’étaient pas non plus les mêmes. Ils ont cependant quelques points communs : leurs armes, qui finalement se ressemblent, leur métier de guerrier, qui leur donne un statut à part, et des aptitudes particulières : la force, l’endurance, la rapidité, etc. Le jeune public est invité à découvrir l’univers de chaque guerrier, et à relever les défis proposés par ces derniers !


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PRÉSENTATION

Les amazones du royaume du Dahomey (actuel Bénin) sont un régiment militaire entièrement féminin. Fondé au XVIIe siècle par le roi Aho Houegbadja, troisième roi du Dahomey, elles sont d’abord des chasseuses d’éléphants puis par la suite des gardes du corps. C’est la reine Tasi Hangbé au XVIIIe siècle qui en fera un véritable régiment combattant. Ce groupe de femmes guerrières est appelé Mino, ce qui signifie « Nos mères » par l’armée masculine du Dahomey. Au XVIIIe siècle, elles sont entre 4000 et 6000 et représentent un tiers de l’armée du royaume du Dahomey. Elles sont commandées également par une femme s’étant déjà illustrée au combat. Elles sont regroupées en bataillon qui marche à proximité du roi et ne combattent que sur son ordre.

AMAZONEHISTOIRE


Amazones du Dahomey vers 1890

L’invasion de l’Afrique de l’Ouest par les européens durant la seconde moitié du XIXe siècle s’accélère. Le roi Behanzin commence à combattre les forces coloniales françaises au cours de ce qu’on appellera la première Guerre du Dahomey. La légion étrangère et les armes modernes (mitrailleuses) viennent à bout de la résistance de l’armée du Dahomey et leur infligent des pertes dix fois supérieures à celles des Français. Après plusieurs batailles, les Français finissent par l’emporter. Les légionnaires écriront plus tard sur « l’incroyable courage et audace » des Amazones.Le Dahomey est ensuite placé sous protectorat Français le 17 novembre 1894. Agoli Agbo devient le nouveau souverain du Dahomey et il décide de dissoudre le corps armé des amazones. La dernière de ces Amazones meurt en 1979.


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Seh-Dong-Hong-Beh, une chef des amazones (gravure de Frederick Forbes réalisée en 1851)


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PRÉSENTATION


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On peut considérer que les prémices de la chevalerie datent de l’époque de Charlemagne (VIII-IXe siècle). Les guerriers à cheval ou « chevaliers » bénéficient d’une innovation technique : l'étrier. Il donne une grande stabilité au cavalier et, cumulé à des protections corporelles en cuir ou en métal, il donne une grande force de frappe et une quasi invincibilité face aux fantassins de l’époque.D’origine paysanne aussi bien que noble, les premiers chevaliers sont avant tout des hommes assez aisés pour posséder un cheval et s’offrir une armure. Ils partagent leur temps entre la guerre, la chasse et les tournois.

CHEVALIERHISTOIRE


Dès l’An Mil, en Europe, noblesse et chevalerie en viennent à se confondre. Des nobles deviennent des chevaliers et des chevaliers acquièrent des titres de noblesse. Cette noblesse devient au fur et à mesure héréditaire et prend la forme d’un groupe social fermé. L’entrée dans la chevalerie se fait en général dans la 14e année au cours d’une cérémonie appelée l'adoubement. À l’époque Carolingienne, il s’agit d’une cérémonie informelle. Peu à peu elle se ritualise. Le postulant ou aspirant chevalier, se voit remettre par son père ou un parent l’épée et une protection corporelle en cuir ou en métal, symbole de sa nouvelle vocation. Il reçoit également un coup au visage, la « paumée », pour qu’il garde un souvenir de ce jour important.

Scène d’adoubement. Enluminure du XIIIe siècle, tiré d’un manuscrit Français. British Library.


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L’église s’immisce dans ce rituel profane petit à petit, jusqu’à en faire un sacrement à la fin du XIIe siècle : introduction d’une bénédiction et d’une nuit de prières. Par ce rituel religieux, l’église catholique met au pas les chevaliers, leur transmet ses idéaux et un certain code de l’honneur.La chevalerie déclinera au fur et à mesure, jusqu’à disparaître, avec l’apparition de la poudre, de plus en plus utilisée sur les champs de bataille. Les châteaux-forts liés à l’histoire de la chevalerie disparaissent également petit à petit, impuissants à résister aux tirs de batteries de « bouches à feux » répétés. L’architecture militaire évolue. Les fières murailles hautes disparaissent et laissent la place à des fortifications rasantes (Vauban). Les déboires de la chevalerie française lors de grandes défaites durant la Guerre de cent ans (Crécy, Azincourt, Poitiers) montrent la montée en puissance de l’artillerie et aussi de l’infanterie.

L’adoubement du chevalier. Enluminure « Le serment sur les évangiles » XIVe siècle. Paris.

Bibl. Nat.


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PRÉSENTATION

Ils font une entrée dans l’histoire européenne fracassante au VIIIe siècle, le 8 juin 793 pour être précis, avec le pillage du monastère de Lindisfarne en Northumbrie (Angleterre). Ces guerriers venus de Scandinavie sont tout d’abord de redoutables navigateurs, ils vont ouvrir des routes commerciales vers l’Est et Constantinople, ils créent des comptoirs marchands qui deviendront des villes prospères. Ce sont en effet des commerçants hors pair avant d’être des guerriers redoutables, c’est malheureusement cette partie de leur activité qui sera la plus connue et qui s’ancrera profondément dans l’Histoire.À partir du VIIIe siècle après J.C, ces terribles Vikings déferlent sur l’Angleterre, la France, l'Est de l’Europe, l’Irlande, l'Écosse, etc. Et ce, durant plus de trois siècles.

VIKINGHISTOIRE


Mais qu’est-ce qu’un « viking » ? C’est tout d’abord une activité et non le nom d’un peuple. Le mot viking provient d’une expression « fara i vikingu » qui signifie « Partir en rapine, en piraterie ». Tous les vikings viennent de Scandinavie, mais tous les scandinaves n’étaient pas des « vikings ». Cela correspond au nom donné à ces navigateurs qui partent en expédition ou raid sur d’autres rivages et d’autres contrées chercher fortune par le commerce ou la piraterie. Norvégiens et Danois vont principalement partir vers l’Ouest, les côtes de la mer du Nord, de la Manche, et de l’Océan Atlantique. Les Suédois et quelques danois partiront eux plutôt vers l’est de la Mer Baltique, le long de la Volga, descendant le Dniepr et traversant la Mer Noire jusqu’à Constantinople (Byzance). Ils fondent des comptoirs marchands importants comme Staraïa Lagoda, Rostov, Novgorod, Kiev, qui deviendront par la suite de puissantes cités.Les expéditions militaires sont menées par des chefs suffisamment puissants pour emmener des dizaines d’hommes avec eux pour aller chercher fortune sur d’autres contrées. Le viking est spécialisé dans les raids. Grace à leurs navires à faible tirant d’eau, ils peuvent pénétrer dans les estuaires et remonter les fleuves pour ainsi surprendre les populations en arrivant au plus près des villages ou cités sans attirer trop l’attention. Ils accostent, pillent et repartent quasiment immédiatement après, c’est ce qu’on va appeler la « blietzkrieg » ou « strandhogg » en vieux norrois : la guerre éclair. Le but est d'obtenir du butin en limitant au maximum les pertes humaines. Le temps que les seigneurs locaux soient avertis du danger, lèvent une armée, les vikings sont déjà remontés sur leurs navires et ont déjà canoté plus loin en amont ou en aval. C’est ce qui va faire leur force de frappe.


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La démographie des pays nordiques ne leur permet pas de constituer de grosses armées. Le guerrier Viking n’est pas équipé suffisamment contre une armée de métier. Seule une élite guerrière possède un équipement de protection complet comprenant casque, cotte de maille ou armure en cuir. De plus, ils n’ont quasiment pas de cavalerie sur place, forcés de voyager en navire, donc une force de frappe en bataille rangée très affaiblie.Leur expansion en Gaule est favorisée par le désagrégement petit à petit de l’Empire Carolingien, suite à la mort de Charlemagne. Les héritiers en pleine guerre de succession, préoccupés dans le partage de l’empire, se soucient peu des envahisseurs scandinaves.Paris est assiégé 4 fois à des périodes différentes, l’empire Franc et mis à feu et à sang. Le royaume Anglo-Saxon est rançonné (Danegeld). Pour faire cesser les attaques, le roi, Charles III dit « le simple », signe en 911 un traité de paix avec le chef de guerre viking Rollon en échange de sa fidélité, sa conversion au christianisme et la promesse de défendre le nord du royaume (Duché de Normandie actuel) contre les incursions d’autres pillards vikings.

Représentation de navires Vikings datant du XIIe siècle « Les Danois se préparant à envahir l’Angletterre » (enluminure)


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Les Vikings vont tout doucement s’installer dans divers pays et régions, se fondre dans la population et s’assimiler à la culture et au langage des pays où ils résident dorénavant.On estime que « l’Âge des vikings » se termine au milieu du XIe siècle, plus particulièrement en 1066, après la bataille d’Hasting et les conquêtes de Guillaume II, duc de Normandie et sixième successeur de Rollon.

Le commerce des esclaves dans l'Europe de l'Est au Haut Moyen Âge, toile de Sergueï Ivanov (1864-1910).


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PRÉSENTATION

Le terme de Samouraï (du verbe Saburau : servir) apparaît au Xe siècle dans le Japon féodal (Moyen Âge Européen).Appelée tout d’abord le Bushi, tsuwamono ou encore Ebisu et constituée d’archers à cheval, la classe de guerriers professionnels au Japon trouve son origine au VIIIe siècle de notre ère. Jusque là, le Japon possédait une armée de conscrits sur le modèle militaire chinois. Ce système militaire se révéla inefficace contre les barbares Aïnous, peuplade du Nord du Japon et de l’Est de la Russie, redoutables cavaliers. L’empereur décide de dissoudre ce contingent pour mettre en place un nouveau système appelé Kondeisei. Le Kondeisei avait l’avantage de réduire le poids du service militaire chez les paysans (sur qui reposait l’économie), puisqu’il était composé de jeunes cavaliers archers, issus de la noblesse.

SAMOURAÏHISTOIRE


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Le samouraï utilise plusieurs armes. La plus célèbre, appelée plus communément Katana, est le sabre. D’autres sabres plus ou moins petits (Wakizashi et Tanto) font aussi partis de la panoplie la plus répandue du samouraï.La lance (Yari) et l’arc composite en bambou (Yumi) sont également des armes fréquemment utilisées par le samouraï. Les armes à feu seront de plus en plus utilisées sur les champs de batailles comme l’arquebuse et le canon. Le samouraï est formé dès son plus jeune âge aux arts martiaux et à l’utilisation de l’arc. Une discipline très stricte, un profond respect des ancêtres et des traditions lui sont inculqués également. Toute sa vie, il doit suivre et respecter les enseignements du le Bushido, sorte de code de l’honneur ou guide spirituel du samouraï : il doit allégeance à son seigneur et ne doit en aucun cas se déshonorer, ni le déshonorer.Il est difficile de dater de manière exacte l’apparition des armures au Japon. Les premiers témoignages attestant de leur emploi se trouvent sur des haniwa (cylindres de terre cuites à destination funéraire) datant du IVe siècle. Cet assemblage de petites plaques restera une constante tout au long de l'histoire des armures japonaises dont les formes varieront peu jusqu'au XVIe siècle, date de l'introduction des armes à feu et des modèles occidentaux.


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SPÉCIAL PROFS

L’histoire des samouraïs est liée sur une longue période à celle du Japon. Il est intéressant d’avoir quelques repères historiques sur cette histoire complexe :Avant le IIIe siècle ap. J-C : La préhistoire La préhistoire (périodes Jomon et Yayoi) voit apparaître les premières communautés, la métallurgie et l’agriculture. C’est l’époque de la fondation mythique du Japon par l’empereur Jimmu et celle de la construction du temple d’Ise.Avant 538 ap. J-C : Période des KofunLa protohistoire Japonaise est marquée par les Kofun, ces tombes monumentales visibles à Sakai et Nara. Une autorité commence à apparaître dans la plaine du Yamato (Nara).538-710 : Période AsukaOn peut noter l'introduction du Bouddhisme, de l’écriture, de l’architecture et de la sculpture ainsi que la construction du premier temple japonais : le Horyuji (Nara).710-794 : Période NaraLe pouvoir central des empereurs s'affirme avec la construction de la première capitale à Nara et de ses grands temples : Todaiji, Kasuga Taisha, etc. 794-1085 : Période HeianLa capitale déménage à Heian-kyo (Kyoto) avec la fondation d’une monarchie à la chinoise, dominée par la grande famille des régents Fujiwara. Cette période de l’Histoire du Japon est considérée comme l’époque classique de la civilisation japonaise, le « Dit du Genji » (oeuvre de littérature majeure) est rédigé.


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1085-1336 : Période KamakuraLe pouvoir de la cour impériale s’efface devant les clans de samouraïs. Lutte entre les Minamoto et les Taira durant la guerre de Gempei. Dictature de Taira no Kiyomori, mais victoire de Minamoto no Yoritomo et instauration du premier shogunat (gouvernement des guerriers). Déménagement du pouvoir à Kamakura et construction de ses temples dont le Grand Bouddha de Kamakura et le temple Tsurugaoka. Développement du bouddhisme zen par le moine Eisai.1336-1491 : Période MuromachiRenversement des shôgun de Kamakura par Ashikaga Takauji, qui fonde le 2e shogunat et réinstalle le pouvoir à Kyoto. Instauration de la féodalité japonaise, et fusion de la culture des samouraïs et de la cour, entraînant une floraison des arts. Développement de la cérémonie du thé et du théâtre Nô. Construction des plus célèbres temples de Kyoto (Kinkakuji, Ginkakuji, Ryoanji). 1491-1603 : Le Sengoku JidaiDisparition du pouvoir central à cause de guerres civiles répétées. Apparition des seigneurs de guerre daimyo. À cette étape de l’Histoire du Japon, le pays est divisé par une guerre civile continuelle jusqu’à l’action des différents unificateurs : Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu. Construction des grands châteaux japonais (Himeji, Kumamoto). Premier contact avec les Européens et introduction du christianisme.1603-1853 : Période EdoRéunification du Japon sous le 3e shogunat des Tokugawa. Installation du pouvoir à Edo (Tokyo). Fermeture du pays aux étrangers et interdiction du christianisme. Urbanisation du Japon et développement d’une riche bourgeoisie marchande. Développement du théâtre Kabuki et de l’art des estampes. Construction du château Nijo à Kyoto et du temple d’Asakusa à Tokyo.


1853-1868 : Le BakumatsuPériode finale de l’époque Edo. Ouverture forcée du Japon par les Américains, entraînant le renversement des Tokugawa. Début de la modernisation et de l’industrialisation du Japon. Fondation de Yokohama.1868-1911 : Ere MeijiRestauration du pouvoir impérial et déménagement de celui-ci à Tokyo (ex-Edo). Le Japon devient une puissance moderne. Modernisation de Tokyo avec la création des quartiers de Ginza, Marunouchi. Arrivée du chemin de fer et de l’électricité. Conquête de la Corée et de Taïwan. Victoires militaires contre l’empire russe et la Chine.

Photo de samouraï du XIXe siècle.


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Bataille de Shiroyama. Estampe XIXème siècle.

La transformation des samouraïs a lieu à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe, notamment suite à plusieurs édits des shogunats successifs. Cela provoque des modifications dans les moeurs. Autrefois à la tête de leurs domaines, les samouraïs étaient aussi remuants que belliqueux. Ces réformes politiques de pacification les transforment petit à petit en fonctionnaires du fief seigneurial. Ils résident désormais presque tous dans des villes où une culture urbaine est devenue prédominante. Les guerriers sont désormais concentrés dans les quartiers autour des châteaux, au-delà des remparts. Ils font vivre une vaste domesticité et une nombreuse population d’artisans et de commerçants. La bourgeoisie, dorénavant, impose aux samouraïs sa nouvelle culture très urbaine.Au début du XVIIIe siècle, les samouraïs passent plus de temps à s’occuper d’activités artisanales pour augmenter leurs revenus qu’à s’exercer à la guerre et aux arts martiaux. Selon certains récits, ils mettaient même en gage les lames de leurs sabres pour survivre, les remplaçants par du bambou caché à l’intérieur de leurs fourreaux. Malgré quelques révoltes au XVIIe et XIXe siècle, l’ère des samouraïs s’éteint et ces guerriers mythiques laissent place à une armée moderne de conscrits calée sur le modèle occidental.


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SPÉCIAL PROFS

AVEC VOTRE CLASSE

CYCLE 2 PROGRAMME

AU PROGRAMME

Questionner le monde ?> Se situer dans le temps / frise chronologique pour marquer des repères temporels ;> Situer un lieu sur une carte ou un globe ;> Objets techniques, qu’est-ce que c’est ? À quels besoins répondent-ils ? ; Comment fonctionnent-ils ? ;> Explorer les organisations du monde (modes de vie, vêtements, habitations) ;> Reconnaître différents paysages.

DANS OU À TRAVERS L'EXPOSITION

> Présentation de différents personnages d’origines géographiques et historiques différentes ;

> À travers les différentes pièces d’habillements et d’équipements des personnages, découvertes d’objets techniques : épée, cotte de maille, etc.

cela permet de comprendre leur fabrication, leur utilité et les matériaux utilisés ;

> 4 personnages évoluant sur 3 continents différents et 4 paysages et environnements différents.


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SPÉCIAL PROFS

AVEC VOTRE CLASSE

CYCLE 3PROGRAMME

AU PROGRAMME

Histoire et géographie :> Se repérer dans le temps : construire des repères historiques ;> Se repérer dans l’espace : construire des repères géographiques ;> Se déplacer (moyens de transport) ;> L’habitat (techniques de fabrication, styles, contraintes météorologiques) ;> Échanges commerciaux.Histoire des arts :> Donner un avis argumenté sur ce qu’exprime ou représente une œuvre d’art ;> Mettre en relation un texte connu (récits, fables, poésies, textes religieux ou mythologiques) et plusieurs représentations, illustrations, films ou transpositions musicales.

DANS OU À TRAVERS L'EXPOSITION

> Présentation de différents personnages d’origines géographiques et historiques différentes ;

> Grandes routes maritimes ; > Moyens de locomotion des personnages ;

> Différence des habitations de nos 4 personnages ;> Récits et héros mythologiques ;

> Art japonais (estampes) ;> Chansons, sagas, chroniques.


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SPÉCIAL PROFS

AVEC VOTRE CLASSE

LES VISITES COMMENTÉES

MODALITÉS

Des visites commentées sont proposées aux élèves de cycle 2 et 3. Encadrées par un(e) médiateur(trice) du Musée de l’Histoire du fer, ces visites permettent d’aborder de manière plus approfondie la thématique

présentée dans l’exposition.

Visite cycle 2 À travers un parcours dans l’exposition, les élèves découvrent les 4 guerrier(e)s, leur origine géographique, leur période historique, leurs compétences, leur compagnon, leurs armes et leurs aptitudes guerrières.

Visite cycle 3 Les guerrier(e)s à travers les âges. À l'aide de différents équipements de guerriers, les élèves découvrent les armes, les armures, les casques, etc. des hoplites Grecs, des gladiateurs de la Rome antique & des

barbares venus du Nord...


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LE MUSÉEDE L’HISTOIRE

DU FER...

PRÉSENTATION

...est un des trois établissements de culture scientifique et technique gérés par la Métropole du Grand Nancy. Une convention le lie depuis 2015 à l’Université de Lorraine, favorisant les échanges et les partenariats entre les étudiant(e)s et le musée.

Situé dans le parc de Montaigu, le Musée de l’Histoire du fer invite ses visiteurs et ses visiteuses à retracer l’histoire sidérurgique de la région, à découvrir l’univers du célèbre designer Jean Prouvé et à décrypter l’utilisation du fer à travers les âges. Labellisé « Patrimoine du XXe siècle », le Musée de l’Histoire du fer se caractérise par des ailes vitrées soutenues par des portiques en acier. Au-delà des expositions temporaires centrées sur des thématiques sciences-société, il développe une programmation riche et diversifiée adaptée à différents publics : animations à destination des enfants, soirées décalées pour les adultes et événements familiaux accessibles à toutes et tous.

LE MUSÉE


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LESCOLLECTIONSDU MUSÉE...

PRÉSENTATION

...rassemblent plus de 12 000 objets. La muséographie du musée, à laquelle a travaillé Georges-Henri Rivière, suit l’échelle du temps depuis le Moyen Âge jusqu’au début du XXe siècle.

Maquettes, objets d’art décoratif et modèles réduits illustrent la fabrication et les usages du fer, de la fonte et de l’acier au fil des siècles.

Le Musée de l’Histoire du fer accueille également, sur près de 300m², un espace dédié à Jean Prouvé (1901-1984), grand innovateur dans le domaine de l’architecture métallique. Éléments de constructions, photographies, dessins d’architecture, films, plans d’exécution et maquettes permettent de comprendre la nouveauté de l’approche de ce constructeur nancéien qui n’a eu de cesse de chercher à améliorer le cadre de vie de ses contemporains.

LE MUSÉE


INFOS PRATIQUES

HORAIRES& TARIFS

+ D’INFOS

Jours d’ouverture & horairesDu mercredi au dimanche : 09h > 12h & 14h > 18hFermé les lundis & mardisFermé le 1er janvier, 1er mai & 25 décembre

Tarifs / Visite groupeJusqu'à 15 pers. max. : 28,05 € + 1 droit d'entrée/pers.De 16 à 30 pers. max. : 56 € + 1 droit d'entrée/pers.

ModalitésLes groupes scolaires sont accueillis uniquement sur réservation & les demandes de réservation se font au moins deux semaines à l’avance par téléphone au 03.83.15.27.70ou par mail à [email protected]


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TarifsIndividuel : 5,10 €Réduit : 3,05 € pour les 13-17 ans, les étudiant(e)s, les plus de 65 ans, les familles nombreuses, les groupes & pour tous à partir de 17h15Gratuit : le 1er dimanche du mois, lors de certains événements & les moins de 13 ans


INFOS PRATIQUES

ACCÈS& STATIONNEMENT

COMMENT VENIR ?

En voitureUn parking est gratuitement à disposition des visiteurs & des visiteuses en face du musée.

En bus & en tramLe musée est desservi par le tram 2 direction Laneuveville, l’arrêt « l’Atelier » et par le bus ligne 11 direction Fléville, arrêt « Musée de l’Histoire du fer »+ le parking du musée met à disposition des places réservées aux bus

En véloÀ seulement 17 mn en vélo de la Place Stanislas.Parking sur place.


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EN BONUS

OUVRAGESCONSEILLÉS

EN SAVOIR +

• Au temps des vikings, A. Winroth, La découverte, 2018, 300 p.• Collection « Que sais-je » La chevalerie en France au Moyen-âge, J. Flori, éditions PUF, 1995, 128 p.• Encyclopédie médiévale, E. Viollet. Le Duc, réédition en 2004, Blibiothèque de l’image, 719 p.• Histoires de samouraïs, récits des temps héroïques, R. Haberstezer, 2008, 270 p.• Histoire des femmes du Sud Bénin du XVII ème au XIX ème siècle, A. & M. Vido, édition Aparis, 2015, 201 p.• L’ancien royaume du Dahomey ; mœurs ; religion ; histoire, A. Le Hérissé, éditions Hachette, 1911, 412 p.• La Vénus du Dahomey (BD), Galando Laurent et Casini Stefano, éditions Dargaud, 2011, environs 46 p.• Le livre des tournois du Roi René, F. Avril, éditions Herscher, 1986, 85 p.• Les 5 chapitres : Encyclopédie de la défense corporelle au Moyen-âge du V ème au XV ème siècle, C. Méziers, éditions Crépin-Leblond, 2005, 400 p.• Les Amazones : Une armée de femmes dans l’Afrique précoloniale, H. D’Almeida-Topor, éditions La lanterne magique, 2016, 240 p.• Les Amazones de la Sparte noire, S. B. Alpern, édition L’Harmattan, 2014, 340 p.• Les Samouraïs, le code du guerrier. T. Louis, T. Ito, Gremese, 2008, 207 p.• Les Vikings, R. Boyer, 2015, Perrin, collection Tempus, 442 p.• Les Vikings… les scandinaves et l’Europe 800-1200, catalogue exposition au Grand Palais, Paris 2 avril-12 juillet 1992, AFAA (Association Française d’Action Artistique) Ministère des Affaires Etrangères, 1992, 428 p.• Samouraï 1000 ans d’histoire du Japon, P.F. Souyri, éditions Château des ducs de Bretagne, 2014, 263 p.• Vikings, J. Dardenne, Y. Kervran, Calleva, collection Reporter du temps, 2014, 144p.


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EN BONUS

CONTENUSMULTIMÉDIA CONSEILLÉS

EN SAVOIR +

• Beowulf, la légende viking (2006) Réalisateur : Sturla Gunnarsson, acteurs : Gérard Butler, Sarah Polley, Stellan Skarsgârd, Igvar Sigurdsson.• Black panther (2018) Réalisateur : Ryan Coogler, acteurs : Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Danai Gurira.• Cobra Verdé (1987) Réalisateur : Werner Herzog, acteurs : Klaus Kinski, José Legow, King AmpAw, Peter Berling.• Kagemusha (1980) Réalisateur : Akira Kurosawa, acteurs : Tatsuya Nakadai, Tsutomu Yamazaki, Kenichi Hagiwara.• Kingdom of heaven (2005) Réalisateur : Ridley Scott, acteurs : Orlando Bloom, Eva Green, Liam Neeson, Edward Norton.• Ivanhoé (1952) Réalisateur : Richard Thorpe, acteurs : Robert Taylor, Elisabeth Taylor, George Sanders.• Le château de l’araignée (1957) Réalisateur : Akira Kurosawa, acteurs : Toshirô Mifune, Isuzu Yamada, Takashi Shimura• Les 7 Samouraï (1952) Réalisateur : Akira Kurosawa, acteurs : Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Keiko Tsushima.• Les chevaliers de la table ronde (1953) Réalisateur : Richard Thorpe, acteurs : Robert Taylor, Ava Gardner, Mel Ferrer.• Les vikings (1958) Réalisateur : Richard Fleischer, acteurs : Kirk douglas, Tony Curtis, Ernest Bornigne, Janet Leigh.• Ran (1985) Réalisateur : Akira Kurosawa, acteurs :Tatsuya Nakadai, Nezu Jinpachi, Masayuki Yui.• Sacré Graal (1975) Réalisateur Terry Jones, Terry Gilliam ( Monty Python), acteurs : Graham Chapman, John cleese, Terry Gilliam, Eric Idle, Terry Jones,

LONGS MÉTRAGES



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EN BONUS


EN SAVOIR +

• ARTE documentaire Xénius : « Les vikings, vous avez dit barbares ?? » https://www.youtube.com/watch?v=WAQY6g7WG9s• ARTE documentaire : « Les secret de l’épée viking » (2016) https://www.youtube.com/watch?v=wKUuv6bhfhg• ARTE documentaire : « Femme de viking » épisode 1 –La fuite de Sigrun https://www.youtube.com/watch?v=_LH1sqRtvBw• ARTE documentaire : « Femme de viking » épisode 2 – L’héritage de Jova https://www.youtube.com/watch?v=BmCM7qB-GwU• Canopée Normandie.https://www.youtube.com/watch?v=f7czMkrOr04 • Emission « Quelle aventure » : https://www.youtube.com/watch?v=ok7o4Ei7iuo • Arte reportage : « Les Samouraï »https://www.youtube.com/watch?v=tCDlriA3xHs)• RMC découverte : « Les vikings-La conquête de l’Angleterre »https://www.youtube.com/watch?v=iTY2q1ZZy2c• Arte reportage : « En quête d’ailleurs-Les Samouraïs »https://www.youtube.com/watch?v=iTY2q1ZZy2c• Documentaire : « Qui étaient les Amazones du Dahomey ? »https://www.youtube.com/watch?v=gehRDJrAReE&t=114s• Arte Xénius reportage : « Les chevaliers, qui étaient-ils vraiment ? »https://www.youtube.com/watch?v=Bl0qJUVtAlA&t=882s• Emission France 4 : « La vie au temps des châteaux forts »https://www.youtube.com/watch?v=87zpYe0x0W8

FILMS DOCUMENTAIRES



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EN BONUS


EN SAVOIR +

• https://www.franceculture.fr/emissions/les-chemins-de-la-philosophie/philosophies-du-japon-14-lethique-des-samourais

• https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/histoire-des-vikings-14

• https://www.franceculture.fr/conferences/universite-de-nantes/les-vikings-loin-des-cliches-virils-et-barbares

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32DOSSIER

SPÉCIAL PROFS

Christophe HENRYChargé de médiation art & histoire

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Pierre-Marie VERJUS Chargé de médiation / publics spécifiques

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FICHESPÉCIALE

ENSEIGNANT(E)S

LES DIFFÉRENTES ÉCRITURES

Chez les Vikings- L’écriture runique (le mot « rune » est issu d’un mot germanique qui signifie « mystère »)L’écriture runique est attestée par des inscriptions en langues germaniques à partir de la fin du IIe s.Son origine exacte n’est pas établie mais on pense qu’elle s’inspire de la forme de celle des caractères de l’écriture latine voir des étrusques, ce qui pourrait correspondre avec l’influence exercée par la civilisation romaine en Scandinavie – et singulièrement au Danemark – aux premiers siècles de notre ère.

L’écriture runique la plus ancienne (appelée futhark) contient 24 signes disposés en trois sections de huit chacun, dans un ordre précis.Tous ces caractères anciens se caractérisent par l’absence de formes arrondies et par l’absence de traits horizontaux – caractéristiques conditionnées par les supports durs (bois, métaux, pierre) sur lesquels les inscriptions étaient gravées.

Il faut également mentionner que les runes ne servaient pas qu’à transcrire des syllabes mais étaient également considérées comme investies d’un pouvoir magique.

LA REPRÉSENTATIONDU MONDE

DOMAINE DES ARTS PLASTIQUES / CYCLE 2

Compétences visées : expérimenter, produire,

créer

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En Scandinavie, quelques dizaines d’années après la disparition du futhark ancien, apparaissent des inscriptions dans une nouvelle version de l’écriture runique, réduite à 16 caractères. Outre la suppression de quelques lettres (dont l’usage, vu les changements phonétiques des langues transcrites, tombait en désuétude), certaines graphies sont simplifiées, des graphies nouvelles apparaissent, mais le même ordre des runes est conservé (à l’exception de R qui passe à la fin), de même que la disposition entre trois sections (6+5+5).

Futhark

Transcription latine

2

Nouveau Futhark

Version simplifiée

Chez les Samouraïs- L’écriture japonaiseCette écriture résulte d’une adaptation de l’écriture chinoise — les kanji — propagée par les bouddhistes à partir du IVe siècle de notre ère. Le mot kanji signifie littéralement en japonais «signe chinois».

Les kanji sont des idéogrammes inventés par les Chinois et représentent non pas des sons (ce n’est pas un alphabet), mais des significations exprimées elles-mêmes par différentes prononciations; leur origine remonterait au début du IIIe millénaire avant notre ère.

3

Par exemple, le kanji de gauche renvoie au sens de «voie», «chemin», ou « idée de progression », ce qui peut se lire phonétiquement de différentes manières dans les différentes langues chinoises. Le symbole central (sorte de carré ligné) renvoie à l’«œil», le symbole du haut à la tête et au nez, celui de gauche à «pied» ou à l’«action de marcher», d’où l’idée de «voie» ou de «soi-même en train de d’avancer».

De la fin du VIe au milieu du IXe siècle, le Japon fut très influencé par la culture chinoise dont il s’imprégna systématiquement. Aujourd’hui, il reste un peu moins de 2000 kanji en japonais (ce qui est suffisant pour lire un journal), contre 60 000 en chinois, mais il est préférable d’en savoir au moins 6000 pour lire des ouvrages plus ou moins savants. De façon générale, les enfants ne connaissent vraiment bien les 2000 kanji qu’en quittant l’école secondaire (mais ils en apprennent 1000 au primaire).Le dessin complexe des kanji vient du fait qu’ils correspondaient à l’origine à une peinture d’une réalité, à l’instar de l’écriture hiéroglyphique égyptienne. Par exemple, le mot « volcan » est formé par le signe « feu » + le signe « montagne », mais ne se prononcera pas comme «montagne de feu».

Au nombre de 1945 (au Japon), les kanji comportent normalement deux prononciations: l’une japonaise; l’autre sino-japonaise.

4

Les kanaEn 838, le Japon rompit ses relations diplomatiques avec la Chine. Repliés sur eux-mêmes, les Japonais développèrent de nouvelles habitudes linguistiques. Ils se sont mis à intégrer ou à assimiler les apports étrangers pour les adapter aux réalités japonaises et rejeter ceux qui ne paraissent pas leur convenir tout en créant de nouveaux mots.

Étant donné que la plupart des idéogrammes chinois comportaient un grand nombre de traits (calligraphiques), il parut de plus en plus fastidieux aux Japonais d’écrire par cette méthode d’écriture. En raison de l’inadéquation des kanji chinois à la grammaire japonaise, les Japonais se sont trouvés dans l’obligation d’inventer des signes pour exprimer les terminaisons des verbes et autres particularités qui n’existent pas en chinois. Dans un texte japonais, en plus des idéogrammes chinois (kanji), il existe des symboles arrondis et moins complexes (les kana), qui n’existent pas en chinois.

En japonais, ces symboles ou syllabes phonétiques sont appelés des kana et ils forment ainsi avec les kanji un système d’écriture complexe doté à la fois d’idéogrammes et d’alphabets syllabiques. Les kanji correspondent à des sens, mais les syllabaires ou kana renvoient aux sons et à la grammaire.Mais il faut savoir que les Japonais se sont dotés de deux types de kana ou alphabets syllabiques: les hiragana et les katakana.

5

(1) Les hiragana (aux formes simples et arrondies), au nombre de 46, utilisés principalement pour transcrire les mots japonais, les mots chinois introduits au cours des siècles (qui représentent plus de 60 % du vocabulaire), les terminaisons et autres particules linguistiques. Les hiragana sont considérés comme une «écriture de femme» en raison de l’élégante simplicité de cette écriture.(2) Les katakana (aux formes simples et angulaires), également au nombre de 46, employés surtout pour l’écriture des chiffres, les onomatopées, les expressions et les noms propres d’origine étrangère (patronymes, villes, pays, etc.); les katakana ou «signes abrégés» (secondaires) proviennent des grands monastères où s’est constitué un ensemble de signes simplifiés et destinés à l’abréviation des textes chinois étudiés; chacun des symboles ne conserve de l’idéogramme chinois que quelques barres et quelques points gardant la valeur phonétique de l’ensemble.

Contrairement aux hiragana, les katakana ne sont pas élevés au rang d’un art calligraphique, mais ils ont contribué à la formation du style écrit du japonais moderne.

Pendant que les hommes s’évertuaient à écrire «en mauvais chinois», les femmes rédigeaient des textes résolument japonais et jetèrent ainsi les bases d’une littérature vraiment nationale.Ces deux tendances qui opposèrent les hommes (avec les kanji) et les femmes (avec les hiragana) finirent pas s’estomper avec les siècles pour aboutir au système d’écriture complexe et hybride du japonais moderne. En effet, le japonais moderne s’écrit avec deux syllabaires différents (les hiragana et les katakana) et des idéogrammes chinois (les kanji).

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Hiragana

Katagana

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Chez les Chevaliers du XIVe et XVe siècle- L’écriture humanisteEn Italie, l’écriture subit d’importants changements au cours des XIVe et XVe siècles. La Renaissance ravive l’intérêt porté aux manuscrits d’auteurs antiques et met en lumière la minuscule carolingienne, ou minuscule caroline qui, après le décret de Charlemagne, était devenue l’écriture officielle aux IXe et Xe siècles. Les humanistes y voient le style des anciens et la prennent comme modèle, en lui donnant le nom d’antiqua.

Les nouveaux caractères arrondis prennent rapidement le pas sur l’écriture gothique qui n’avait jamais été très populaire en Italie. Le mot «gothique» a un effet plutôt péjoratif. Le terme «gothique» évoque automatiquement le côté dur et barbare d’une chose et s’applique en particulier à l’écriture sévère et raide des Nordiques, de même qu’à leur architecture, où dominent la verticale et l’ogive.

C’est en s’inspirant de l’écriture humanistique, elle-même résurgence de la caroline au XVe siècle, que les imprimeurs de la Renaissance ont élaboré les caractères dits «romains». Ainsi la minuscule caroline est-elle à l’origine des caractères actuels d’imprimerie : ces caractères «bas de casse», reproduits quotidiennement dans les journaux.

Cette nouvelle écriture rencontre un engouement dans toute l’Europe. En parallèle de cette écriture de livre, se développe une écriture plus cursive adaptée à la rédaction des documents officiels, plus ronde et penchée vers la droite. Il s’agit de l’écriture humaniste cursive.

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Activité : « Écris-moi un mouton … »Compétences travaillées :Expérimenter, produire, créer

- Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.

L’objectif de cette activité est de proposer aux élèves d’expérimenter différents outils et supports ayant servi aux cultures guerrières de l’exposition dans le domaine de l’écriture.Qu’ils comprennent que chacune de ces écritures nécessitent de réunir des conditions particulières.

1) Expérimentation

Dans un premier temps, l’enseignant proposera à chaque élève :- 2 types de support différents (du papier, une plaque de plâtre)- 1 plume à pointe large, un outil permettant de creuser le plâtre, un pinceau à pointe- De l’encre pour la plume, de la peinture pour le pinceau

Il sera demandé à chaque élève d’écrire ou de dessiner à l’aide des différents outils sur les deux supports. Une fois que les élèves ont expérimenté les différents outils sur les différents supports, on passera à une phase de verbalisation où l’on pourra afficher les expérimentations des élèves et où on leur demandera leurs impressions.

L’objectif de cette expérimentation est que les élèves s’aperçoivent que les effets obtenus diffèrent en fonction des outils et des supports utilisés et que certains outils sont plus adaptés que d’autres à certains types de supports. (Ce qui sera une évidence lorsque les élèves essaieront d’écrire avec l’outil à creuser le plâtre sur une feuille de papier par exemple). 10

2) Apport théorique

Une fois la verbalisation terminée, on leur montrera quel type d’écriture pratiquait chaque guerrier et quels outils il manipulait pour écrire (voir documents joints) :

Les Vikings par exemple écrivaient sur de la pierre, du bois ou des métaux avec des outils appropriés.Les Samouraïs écrivaient sur du papier avec des pinceaux.Les Chevaliers écrivaient sur des gramota (écorce de bouleau bouillie et séchées) avec une pointe ou sur du papier avec une plume.

Cette phase d’observation permettra également d’apporter du vocabulaire spécifique en lien avec les écritures.

3) Produire

Une fois cette phase d’observation achevée, on demandera aux élèves de choisir l’une des formes d’écriture abordée (écriture runique, kanji, ou humaniste) et de la reproduire en utilisant le bon outil et le bon support.Il est important que l’élève comprennent que la réalisation des runes, kanji ou des lettres nécessite de suivre une gestuelle particulière. (Le sens des traits, mais aussi la manière de tenir l’outil de façon à obtenir des pleins ou des déliés par exemple).

4) Créer

Enfin, après ce travail « d’entraînement », l’enseignant peut demander aux élèves d’écrire une lettre, un poème, ou tout autre texte, « à la manière des vikings, des samouraïs, ou des humanistes ».Il devra alors s’imprégner de l’aspect formel d’écriture choisi qu’il transposera dans notre alphabet pour écrire son texte. 11

DOSSIER SPÉCIAL PROFS · 2019. 6. 19. · L’église s’immisce dans ce rituel profane petit à...

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