Dossier pédagogique€¦ · témoigne des mêmes qualités techniques que l'art ancien et surtout...

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1 Dossier pédagogique Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal Responsable de la médiation 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch +41 21 320 50 01 MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H JEUDI JUSQU’À 21H 2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH 24 JUIN – 30 OCTOBRE 2016 UNE COLLECTION PRIVÉE Louise Bourgeois, Sans titre (détail), 2003 tissu, 28,2 x 37,4 cm, collection privée photo Eric Frigière, © The Easton Foundation / 2016, ProLitteris, Zurich graphisme Laurent Cocchi, photolitho Images3, impression PCL

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D o s s i e r p é d a g o g i q u e

Renseignements et réalisation du dossier Fondation de l’Hermitage Florence Friedrich 2, route du Signal Responsable de la médiation 1000 LAUSANNE 8 Bellevaux [email protected] [email protected] www.fondation-hermitage.ch +41 21 320 50 01

MARDI À DIMANCHE DE 10H À 18H

JEUDI JUSQU’À 21H

2, ROUTE DU SIGNAL LAUSANNE

WWW.FONDATION-HERMITAGE.CH

24 JUIN – 30 OCTOBRE 2016

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Louise Bourgeois, Sans titre (détail), 2003tissu, 28,2 x 37,4 cm, collection privéephoto Eric Frigière, © The Easton Foundation / 2016, ProLitteris, Zurichgraphisme Laurent Cocchi, photolitho Images3, impression PCL

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Table des matières

Basquiat, Dubuffet, Soulages... Une collection privée p. 3 L'art contemporain : comment l'aborder ? p. 4

Proposition de parcours : 5 focus

§ Chris Burden p. 5 § Jean-Michel Basquiat p. 8 § Asger Jorn p. 11 § Niele Toroni p. 15 § A. R. Penck p. 18

Informations pratiques p. 20

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Basquiat, Dubuffet, Soulages... Une collection privée (communiqué de presse) La Fondation de l’Hermitage consacre sa grande exposition de l’été 2016 à l’une des plus belles collections privées d’Europe, montrée en exclusivité à Lausanne. Regroupant une centaine de peintures, sculptures et installations, la manifestation offre une exploration inédite de la création occidentale des XXe et XXIe siècles. Réunie depuis les années 1950 par un passionné des arts, cette collection hors normes, à la fois cohérente et d’une diversité remarquable, n’a encore jamais été présentée au public. Depuis son ouverture en 1984, la Fondation de l’Hermitage a développé des liens privilégiés avec les collectionneurs, autant en Suisse qu’à l’étranger. Ces relations de confiance ont permis à l’institution d’accueillir des collections privées de grand renom : celles de Florence Gould (1985), Ian Woodner (1992), Rolf et Margit Weinberg (1997), Jean Planque (2001), Arthur et Hedy Hahnloser (2010) ou encore Jean Bonna (2015). L’exposition de l’été 2016 s’inscrit dans le cadre de ces fructueuses collaborations. Proposant un regard original sur la scène artistique moderne, elle fait la part belle à l’art de l’après-guerre, de l’informel (Jean Dubuffet, Asger Jorn) au néo-expressionnisme (Miquel Barceló, Jean-Michel Basquiat, Anselm Kiefer). Autres points forts de la collection, des œuvres poétiques, intenses, graves ou légères, de Giuseppe Penone, Bertrand Lavier, Pierre Soulages, ou encore Niele Toroni, viennent illustrer la création contemporaine européenne. A cela s’ajoute une imposante sélection d’œuvres américaines mettant à l’honneur l'art conceptuel et minimaliste, ainsi que l'expressionnisme abstrait : Carl Andre, Louise Bourgeois, Chris Burden, Sol LeWitt, Agnes Martin, Sean Scully, Mark Tobey ou encore Cy Twombly, autant d’accents importants dans cette collection unique, dont la première présentation publique constitue un événement majeur. Des incursions du côté de l’art brut ou naïf (Louis Soutter, André Bauchant), ainsi que des portraits par Auguste Renoir, André Derain, Chaïm Soutine et Antonin Artaud complètent l’exposition, rythmée également par une série de bustes classiques du XVIIIe siècle, rendant compte d’un regard très personnel, infiniment sensible et contrasté, sur l’art occidental. Commissariat : Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l’Hermitage, Lausanne, et Didier Semin, professeur à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts, Paris Catalogue : en coédition avec les éditions Skira, la Fondation de l’Hermitage publie un catalogue richement illustré.

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L'art contemporain, comment l'aborder ?

C'est du gribouillis. C'est vraiment un tableau ? Je peux faire la même chose, en mieux ! On entend souvent ces jugements hâtifs dans la bouche des élèves face à de l'art contemporain. Que faire ? D'abord, il faut les emmener au musée pour voir les œuvres dans leur réalité matérielle. Une reproduction en 2D ne remplacera jamais la confrontation avec un tableau ou une sculpture. Ensuite, il faut les écouter... et leur expliquer. Comme l'a clairement écrit Françoise Barbe-Gall, ces jugements "repose[nt] sur un malentendu. On attend de l'art d'aujourd'hui qu'il témoigne des mêmes qualités techniques que l'art ancien et surtout qu'il les utilise de la même manière. C'est à peu près la même chose que regarder une femme en jeans en espérant qu'elle ait la silhouette d'une marquise en crinoline..." (Comment parler d'art aux enfants, Paris, Adam Biro, 2002, p. 39). Préparer les élèves avant de venir au musée en les avertissant que leurs habitudes et leurs attentes risquent d'être bousculées permettra - peut-être ! - d'éviter la réaction « je ne comprends rien, c'est nul ». C'est peut-être « nul » à leurs yeux au premier regard, mais une fois ce rejet dépassé, on peut apprendre à voir ce qui nous entoure autrement. A travers le rythme, la matière, qu'a voulu exprimer l'artiste ? Qu'est-ce que je ressens, moi, devant cette œuvre ? Visiter une exposition d'art contemporain demande du temps. Quitte à ne pas tout voir, il vaut la peine de choisir et de s'arrêter quelques minutes devant un tableau ou une sculpture pour la regarder en silence, puis s'exprimer, et enfin expliquer la démarche de l'artiste. A consulter aussi : Mini dossier pédagogique école-musée, Petite initiation à l'art contemporain, Musée cantonal des beaux-arts, SERAC, n° 8, 2014 Le contenu de l'exposition est abordable pour toutes les classes, dès 4 ans jusqu'aux écoles professionnelles et gymnases. La responsable de la médiation se tient à la disposition des enseignant-e-s pour préparer une visite, selon le niveau scolaire des élèves et la ligne pédagogique choisie. Contact : Florence Friedrich, [email protected]

Un audioguide est gratuitement à disposition des visiteurs. Une version téléchargeable (app) est accessible sur le site de la Fondation de l'Hermitage, ainsi qu'à la borne wi-fi à l'accueil du musée. Le contenu est le fruit d'un entretien avec le collectionneur (qui souhaite garder l'anonymat), mené par la journaliste Florence Grivel. Il offre au visiteur une vision personnelle d'une trentaine d'œuvres, et propose une promenade originale au gré de l'exposition.

NOUVEAU !

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Parcours

L'accrochage ne suit pas un ordre chronologique : plusieurs salles sont monographiques, les autres réunissent des œuvres d'artistes qui ne se sont pas nécessairement connus, mais dont le travail offre des résonances, des contrastes ou des ressemblances qui justifient leur rapprochement. Avec 45 artistes et plus de 120 œuvres, l'exposition est dense ! Le parcours proposé dans ce dossier prévoit donc un arrêt par étage, soit 5 focus sur une œuvre (rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage, sous-sol, galerie). Une biographie de l'artiste sélectionné précède une série de questions-réponses et réfléxions, à choisir selon l'âge des élèves. Pour 3 de ces focus, une rubrique ACTION implique une participation active des élèves (et de l'enseignant-e !). Des informations sur d'autres œuvres sont disponibles (textes des panneaux ou des cartels, biographies des artistes) sur demande à Florence Friedrich, responsable de la médiation ([email protected]). Avant de commencer la visite, merci de rappeler les consignes de sécurité aux enfants et adolescents : respecter les œuvres, ne pas les toucher, ne pas courir, ne pas crier. Les élèves sont sous la responsabilité constante des enseignant-e-s. L'équipe de surveillance est là pour faire respecter les consignes. Il est toujours permis de s'asseoir par terre, de dessiner et de s'exprimer ! R e z - d e - c h a u s s é e

WC Accueil et

librairie

Casiers et vestiaires

Jean Dubuffet

Louise Bourgeois Giuseppe Penone

Focus 1 : Chris Burden Christoph Draeger

Entrée

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Parcours : Chris Burden

Chris Burden Biographie de l'artiste Né à Boston en 1946, Chris Burden étudie les arts visuels, la physique et l'architecture en Californie, d’abord au Pomona College, puis à l'Université d'Irvine de 1969 à 1971. Connu pour ses performances extrêmes, il devient très vite l'icône du body art dans les années 1970. Alors que sa première intervention consistait à s'enfermer durant cinq jours dans son casier d'étudiant, dans Shoot (1971), sa seconde action encore plus radicale, Burden se fait tirer à la carabine sur le bras gauche par un ami, à plus de quatre mètres. Cette expérience éclair fit sensation en pleine guerre du Vietnam. Tandis que la scène artistique est dominée par le formalisme de l'art minimal, la volonté de Burden est surtout d'explorer le corps et ses limites, à travers la notion de durée, de peur, de danger ou d'épuisement. Burden utilise son corps comme matériau vivant, si bien que ses performances sont vécues comme « des expériences scientifiques ». En 1978, il est nommé professeur à l’Université de Californie à Los Angeles. Délaissant la performance au profit de la sculpture, l’artiste crée alors, au début des années 1980, des sculptures monumentales défiant les lois de la gravité ou des installations à partir de maquette et de modèles réduits, jouant sur l'échelle des objets. Sa série des Moonettes (1994), intrigants objets composés de mâchefer, béton et modèles réduits, destinés à être suspendus et à apparaître comme des météorites en mouvement, montre sa fascination pour les lois de la gravité, et plus généralement de la physique. Provocateur et emblème de la contre-culture, Burden meurt en 2015 des suites d'un mélanome.

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Parcours : Chris Burden

Another World 2 1993 bois, verre, 2 modèles du Titanic, meccano, Tour Eiffel en métal 152,4 x 152,4 x 167 cm

• Quels sont les éléments qu'on reconnaît d'emblée ?

-> La Tour Eiffel, le Titanic

• Y a-t-il autre chose qui est familier ? -> Les Meccano, les plots en bois. On dirait une maquette, comme un jeu de construction d'enfant, mais bizarre, décalé.

• Qu'est-ce qui est décalé ? -> Chris Burden aime défier les lois de la gravité. Comment deux Titanic peuvent-ils voler ? On n'est plus dans une maquette réaliste mais dans un autre monde : celui de l'artiste, un monde de l'enfance (perdue ou retrouvée), où la vraisemblance n'a plus d'importance. Le rapport de tailles entre la tour et les bateaux n'est pas respecté : la Tour Eiffel fait 300 m de hauteur et le Titanic (269 m de longueur) est trop petit. On dirait une vision de rêve... ou de cauchemar : les deux paquebots ne s'arrêtent jamais de tourner.

• A quelle époque se réfèrent la Tour Eiffel et le Titanic ? Pourquoi l'artiste les a rassemblés dans cette installation ?

-> Ils appartiennent à une époque où les inventions techniques s'emballent. Les limites sont repoussées à l'extrême. Construite pour l'Exposition universelle de 1889, la Tour Eiffel précède de vingt ans le lancement du Titanic, qui fait naufrage en 1912. Témoins l'un comme l'autre de la frénésie de l'époque, ces deux « monstres » risquent ici de se détruire l'un et l'autre, si le mouvement s'arrête brusquement : les Titanic s'écrasent contre la tour. Cette sculpture résonne encore autrement aujourd'hui, dans l'après 11-Septembre. Par contre si le moteur s'arrête simplement un moment, les deux bateaux pris dans leur élan continuent de tourner en descendant lentement.

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Parcours : Jean-Michel Basquiat

Jean-Michel Basquiat, 1982 photographie

d'Andy Wahrol

Focus 2 : Jean-Michel Basquiat Anselm Kiefer Cy Twombly Joseph Cornell

P r e m i e r é t a g e

WC

Pierre Soulages Mark Tobey Rosemarie Trockel

Robert Barry Niele Toroni

Mark Francis Loïc Le Groumellec

Bertrand Lavier

Carl Andre

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Parcours : Jean-Michel Basquiat

Biographie de l'artiste D'origine portoricaine et haïtienne, Basquiat naît à Brooklyn en 1960 dans une famille de la classe moyenne. A la fin des années 1970, il fréquente les milieux alternatifs new-yorkais. Même si cela fut parfois mis en doute, il semble avoir fait partie des artistes graffeurs qui taguaient assidûment des inscriptions dans le métro. Dans tous les cas, c’est à cette époque que ses graffiti sont remarqués par les galeristes et qu’il se lie d'amitié avec d’autres jeunes street artists, comme Al Diaz, Keith Haring et Kenny Scharf, avec lesquels il expose et participe à des performances. L’exposition New York New Wave au PS1 (1981) est la première présentation institutionnelle de ses œuvres. Graffeur, mais surtout peintre, Basquiat s'inscrit dans la mouvance néo-expressionniste teintée de primitivisme, marquée par Dubuffet et Karel Appel. Ses œuvres, dans lesquelles un « bestaire de mots » cohabite avec des juxtapositions de couleurs puissantes savamment orchestrées, sont volontairement maladroites. Elles évoquent autant l'art brut, Cobra, que la tendance américaine de l'expressionnisme abstrait. Têtes-masques, totems, serpents, crânes, mâchoires, symboles liés au culte évoquent ses origines caribéennes et illustrent la variété de ses sources d’inspiration. La signature « SAMO » (« Same old shit ») à laquelle il ajoute le signe du copyright surmonté d'une couronne, sera déclinée à maintes reprises dans sa production. Présenté par David Shapiro comme « un poète de rue qui a su s'imposer dans les salons bourgeois », Basquiat a transféré les graffiti sur toile en les retravaillant à la peinture, pour les ériger au rang d'art. Il expose à la Documenta 7 de Kassel en 1982. En 1984, il rencontre Andy Warhol avec lequel il collabore sur un projet pendant plus de deux ans, et travaille aussi avec Francesco Clemente. En 1988, il meurt d’une overdose, ce qui met un terme à une carrière et un succès fulgurants.

Lobo, 1986 acrylique et craie grasse sur toile

126,5 x 100,5 cm

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Parcours : Jean-Michel Basquiat

• Quelles sont les premières impressions suscitées par ce tableau ? -> Chaque élève donne un mot qui lui vient à l'esprit (violence, peur, Petit Chaperon Rouge, monstre, dents, etc....).

• Observer le mélange écriture-dessin :

-> Basquiat introduit presque toujours l'écriture dans ses œuvres. Ancien graffeur, il transpose les graffiti sur la toile. La présence des lettres RRRRRR près de la tête du loup renforce le caractère féroce de l'animal, en introduisant le son : c'est le même principe que la bande dessinée !

• Que peut-on dire du processus de création de l'artiste en observant attentivement la couche de peinture bleue ?

-> On distingue le dessin à la craie grasse sous la couche bleue. Basquiat a donc d'abord dessiné le loup et les graffiti qui l'entourent à la craie grasse, puis passé au rouleau la couche bleue, et pour finir il a ajouté quelques éléments en blanc qui redéfinissent le loup (museau, oreille, joue) par dessus la couche bleue. Le dessin sous-jacent, la grande plage de peinture bleue et l'écriture sont donc fortement imbriqués. • Réfléchir à ce processus de morcellement et de recouvrement dans la création de

Basquiat grâce à cette citation de l'artiste : « Je rature et je retire, mais jamais au point qu'on ne puisse plus reconnaître ce qui se trouvait là ».

• Lobo © = ? Lobo signifie loup en espagnol, la langue maternelle de Basquiat. Le © est un symbole que Basquiat utilise souvent dans sa signature. Le fait qu'il écrive le titre en grandes lettres capitales, rapproche ce tableau d'un tag, où la toile devient mur ou rame de métro. • Noter le contraste entre le cadre Renaissance, lisse et raffiné et la brutalité de

l'œuvre de Basquiat. Pourquoi ce cadre ? L'explication est à chercher auprès du collectionneur qui a lui-même choisi ce cadre : « Basquiat mérite un cadre Renaissance... ». Que veut-il dire ?

-> L'art de Basquiat est d'une telle intensité qu'il mérite un cadre doré et travaillé, de prestige. C'est aussi une façon de dire que Basquiat a atteint un même niveau artistique que les grands maîtres de la Renaissance. L'atelier que la Fondation de l'Hermitage propose aux écoles (dès la 1P), à la suite d'une visite interactive de l'exposition, explore le monde de Jean-Michel Basquiat, et notamment ce Lobo et les graffiti.

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Parcours : Asger Jorn

D e u x i è m e é t a g e

Asger Jorn, 1937

Focus 3 : Asger Jorn Louis Soutter

Barry Flanagan

Joyce Pensato

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Parcours : Asger Jorn

Biographie de l'artiste Né en 1914 dans le Jutland, au Danemark, Asger Jorn (de son vrai nom Asger Oluf Jørgensen), grandit dans la petite ville de Silkeborg, où il devient instituteur. En 1936, il rejoint Paris, se forme à la peinture auprès de Fernand Léger et collabore avec Le Corbusier. Marqué par les surréalistes et les recherches sur l’abstraction de Kandinsky et El Lissitzky, Jorn rentre au Danemark au début de la guerre et fonde avec d’autres artistes la revue d’avant-garde danoise Helhesten (« Cheval d’enfer »). Après la guerre, il reprend ses voyages en Europe et multiplie les rencontres artistiques, notamment avec les membres du groupe « surréaliste-révolutionnaire », en rupture avec André Breton. En 1948, avec le poète Christian Dotremont et le peintre Constant, il fonde Cobra. Actif jusqu’en 1951, ce groupe international réunit des artistes prônant la spontanéité et l’expérimentation artistique, incarnées à leurs yeux par les dessins d’enfants et par les arts anciens et traditionnels. Après une sévère tuberculose (1951-1953), Jorn pratique intensément la peinture, la gravure et la céramique, publie son premier ouvrage et organise des expositions. Virulent critique du Bauhaus d’Ulm de Max Bill, il fonde en 1956 le Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste, qui donnera naissance à l’Internationale situationniste l’année suivante. La peinture de cet infatigable artiste rassembleur et voyageur trouve son aboutissement à la fin des années 1960. Elle est marquée par des couleurs fluides, explosives, qui se déploient avec luxuriance et virtuosité tout en conservant une forme de figuration. Jorn meurt en 1973.

Les ménestrels de Meigle 1966

huile sur toile 89 x 116 cm

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Parcours : Asger Jorn

• Nommer les couleurs présentes dans cette œuvre -> Jaune, rouge, bleu, vert, blanc, noir, orange... On y retrouve les trois couleurs

primaires (rouge-bleu-jaune) et les couleurs complémentaires (orange, vert, violet). Les couleurs sont souvent laissées pures, sorties directement de leur tube.

• Observer les différentes couches de peinture et leur agencement -> La couche du fond se présente comme un patchwork de plusieurs plages de

couleurs, appliquées au large pinceau. Une fois cette couche sèche, Jorn revient dessiner des figures et des formes à l'aide d'un pinceau plus fin. Les deux couches ne se mélangent presque pas. Jorn a donc laissé sécher la couche du fond avant de revenir travailler dessus.

• Quels éléments indiquent que Jorn, à la fin de sa carrière, s'oriente vers le tachisme ou la peinture gestuelle ? -> Les gouttes vertes en bas à gauche, qu'il projette sur la toile ou applique avec

une corde trempée dans la peinture, les empâtements, les traits vigoureux. • Les ménestrels de Meigle = ? -> Les ménestrels sont des musiciens du Moyen Âge, et Meigle est un village en

Ecosse. Issu de l'imagination de Jorn, ce titre - comme presque tous les titres de Jorn - ne dévoile rien, si ce n'est qu'il oriente notre regard vers des figures qui pourraient être les ménestrels. Peut-être s'agit-il d'une référence aux sculptures pictes de Meigle ? Jorn a en effet toujours été intéressé par les traditions artistiques nordiques. L'artiste joue avec l'envie de comprendre du spectacteur : il aime brouiller les pistes.

• ACTION Devant Les ménestrels de Meigle, lire ou faire lire

(silencieusement ou à haute voix) ce texte de Jacques Prévert (à l'enseignant-e de le photocopier pour le distribuer aux élèves !), et y repérer les parties qui se réfèrent à son art fait de couleur et de vie. Quels sont les adjectifs, les verbes, etc. que Prévert utilise pour décrire l'art de Jorn ? Comment imagine-t-on l'artiste à travers ce texte ?

Peintures de Jorn

Ceux qui peignent la tête dans les mains, on peut se demander où ils mettent le pinceau. Mais, comme ils peignent dents et lèvres et fesses serrées, la question n’est même pas à poser. Jorn, lui, c’est un Vandale. Un Vandale héréditaire, péninsulaire, ingénu et hilare, un innocent témoin de la vie sans procès. A Paris ou à Rome, ailleurs, en d’autres villes ou pays traversés, il ne cesse d’entendre, il ne cesse d’écouter le refrain du Jutland, la complainte des peintres des îles Feroë. Un grain de génie ivre danse dans le genièvre.

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Parcours : Asger Jorn

Videz les verres Videz les bouteilles

Renversez la table Et peignez sur la nappe le tableau de la fête. Alors, les pieds de la table sous le bras pour en faire un cadre plus tard, Jorn s’en va, entraînant la nappe où déjà des éclats de vert se mêlent aux taches de vin rouge couleur de sang marrant. Pourtant, nous sommes en pleine époque de matérialisme plastique, teinté d’un assez vague mais extrêmement précis idéalisme transfiguratif péremptoirement pictural. Jorn s’en fout. Peindre, pour lui, c’est souhaiter chaque jour bonne année lumière à la peinture, c’est souhaiter la fête à la vie, même si elle lui saute à la figure. « Je peins ce qui me regarde, même quand ça me regarde de travers » : c’est ainsi que Jorn pourrait définir son univers. Un tube de couleur peut éclater de rire au beau milieu de son atelier : ce n’est pas fait pour l’effrayer. Mais, avec cette même couleur qui en éclatant change de dimension, d’intensité, il peut, très tristement, peindre ses enfants qu’il croit avoir entendu pleurer dans la chambre à côté. Jorn est innocent, et pourtant il écrit et parle de la peinture en même temps qu’il peint. En même temps, c’est-à-dire avant ou après le tableau. Quand il débloque, c’est toujours en peintre. Il a le langage peintre. Il parle en peintre, pour la peinture, pas pour la devanture. Et s’il parle de sa peinture, il dit : « Ils se sont mis à vieillir. Je ne les ai pas envieillis exprès. C’est sur la toile que ça leur est arrivé. Je n’étais pas là. J’avais autre chose à faire que de les regarder. » Et il poursuit : « Ailleurs, c’est de gros jeteurs de préjudice qui discutent le mauvais coût de la vie avec de très méchants altruistes à appellation contrôlée. » Jorn peint son univers. Et c’est pour lui, comme pour tant de bonnes gens, son univers à soi. Son univers Adam Son univers Véronèse Son univers de vase Son univers d’eau Son univers d’âtre. Son univers luisant et solitaire où, de nuit, les passant de la route comme les poissons de la mer sont jetés contre les arbres, les rochers, aveuglés par les feux tournants du progrès. Son univers de gris-souris, de Venise ou de Bohème. Son univers sel et aussi son univers poivre Son univers bouteille à la mer et mon, ton, son, nôtre, vôtre, l’autre univers de terre.

Jacques Prévert Préface à l’Exposition Jorn, Galerie Rive Gauche, Paris, juin 1957

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Parcours : Niele Toroni

S o u s - s o l

Niele Toroni, 2011

Yan Pei- Ming

Andrew Mansfield Antonin Artaud Otto Dix

Auguste Renoir André Derain Jean Dubuffet Chaïm Soutine Gustav Klimt Jean-Basptiste Carpeaux

Focus 4 : Niele Toroni Agnes Martin Sol LeWitt Robert Barry Jean-Baptiste Carpeaux Jean-Antoine Houdon

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Parcours : Niele Toroni

Biographie de l'artiste Niele Toroni est né en 1937 à Muralto, au Tessin. Jusqu’en 1959, il vit dans sa région natale et y travaille comme instituteur. Il s’installe ensuite à Paris et commence une carrière de peintre. En 1966, il fonde l’éphémère groupe BMPT, avec les artistes Daniel Buren, Olivier Mosset et Michel Parmentier, qui revendique la répétition d’un même motif, prônant le degré zéro de la peinture. Toroni met ainsi au point une formule à laquelle il ne dérogera plus : répéter les empreintes d’un pinceau de 55 mm de largeur (le pinceau n° 50), d’une seule couleur par œuvre, à intervalles réguliers de 30 cm. En revanche, les supports diffèrent, allant de la feuille de papier, à la toile (de grand format) jusqu’au revêtement des murs et des sols, ce qui lui permet d’habiller un espace. Attachant une importance primordiale au geste et à l’engagement corporel, l’artiste réalise ce travail fastidieux sans l’aide d’exécutants. Il ressort de cette « peinture-travail », comme l’appelle Toroni, que la répétition d’un même motif induit un renouvellement créatif : l’empreinte n’est jamais semblable à la précédente, la variation des supports permet aussi de revisiter la « signature » de Toroni, de générer un contexte inédit et donc un nouveau point de vue.

Empreintes de pinceau n° 50, répétées à intervalles réguliers de 30 cm

[quadriptyque], juillet 2000 huile sur toile

200 x 100 cm (chaque toile)

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Parcours : Niele Toroni

• Sans leur révéler le titre réel de l'œuvre, demander aux élèves d'en inventer un.

Celui-ci peut être descriptif ou résulter de leurs premières impressions : -> Maisons vues d'en haut, routes, rideaux ou encore rythme, calme, ennui, méditation, etc...

Puis leur lire le titre donné par Toroni, très explicite et technique. -> Le pinceau n° 50 est le numéro de la taille de ce pinceau dans le commerce. Rien de poétique dans ce titre ! Il explique la méthode de l'artiste : appliquer sur une surface donnée, des coups de pinceau, toujours de la même taille, à intervalles réguliers, toujours de 30 cm, en quinconce. Si l'on se rapproche de la toile avec les touches oranges, on distingue en dessous de chaque coup de pinceau une croix au crayon gris : l'artiste a bien « calculé » les emplacements de ses empreintes avant de passer à la peinture.

• Imaginer l'état d'esprit de l'artiste lorsqu'il peint. Est-il très nerveux ou plutôt calme ? Agité ou serein ?

-> La répétition de cette même empreinte requiert une concentration maximale de la part de l'artiste. Et elle doit aussi engendrer une sorte de méditation, comme un mantra que l'on récite à l'infini. • Au cœur de cette démarche contraignante, Toroni se réserve tout de même un

peu de liberté. Où ? -> Il choisit la couleur, et varie le support (mur, toile libre, toile sur châssis). Se rapprocher des quatre toiles, et bien observer les empreintes : chacune est différente, selon la quantité de peinture prise par l'artiste, ou la pression exercée sur la toile.

• L'art de Toroni se rattache à l'art minimaliste. Qu'est-ce que c'est ? -> Il s'agit d'un mouvement où l'intervention de l'artiste est minime et souvent systématique. • ACTION C'est aussi au minimalisme en musique que se rattache son œuvre.

Faire écouter aux élèves (si dans le musée, à l'aide de leur téléphone portable - se munir d'écouteurs !) une composition de Philip Glass, où les accords se répétent et créent une musique envoûtante comme les empreintes de Toroni : https://www.youtube.com/watch?v=b84t-fjRPUs. Distribuer aux élèves une feuille et un crayon (à amener!), et, en écoutant Glass, réaliser un dessin basé sur un rythme répété.

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Parcours : A. R. Penck

S o u s - s o l ( g a l e r i e )

Mark Bradford Keith Haring Jonathan Lasker Bertrand Lavier Sol LeWitt Robert Mangold

Miquel Barceló André Bauchant Sven Kroner

Focus 5 : A. R. Penck Olivier Debré Sean Scully John Chamberlain

A. R. Penck

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Parcours : A. R. Penck

Biographie de l'artiste Né à Dresde en 1939, Ralph Winkler adopte plusieurs pseudonymes, dont Mickey Spilane, Mike Hammer, Y, et surtout A. R. Penck. En 1955, il cherche à intégrer une école d’art, et postule à Dresde et à Berlin-Est. N’étant pas admis, il commence un apprentissage de dessinateur dans une agence de publicité. Entre 1963 et 1973, il vit à Berlin-Est et met en place son style caractéristique. Inspiré par l’ethnologie, l’archéologie et l’art préhistorique, il développe un système de signes et de symboles dérivant autant du langage que des mathématiques ou de la cybernétique. Durant cette période, il commence à nommer ses peintures Systembild, puis Standart, terme entendu comme la fusion des mots standard et art. Son œuvre, qui rejette le réalisme socialiste, aborde notamment des questions sociales et politiques en lien avec la division de l’Allemagne après la Seconde Guerre mondiale. Cela lui vaut d’être exclu de la liste des artistes de la République Démocratique Allemande et interdit d’exposition dès les années 1960. Il réussit malgré tout à transférer quelques peintures en Allemagne de l’Ouest sous le pseudonyme d’A. R. Penck, choisi en référence au géologue allemand Albrecht Penck dont les recherches sur la glaciation le passionnent. En 1980, il quitte l’Allemagne de l’Est et s’installe à Cologne. En marge de la peinture, Penck réalise des sculptures en bois et en bronze ainsi que des assemblages à partir de matériaux de récupération. Il est également connu comme musicien de jazz. Son travail artistique a été présenté à plusieurs reprises à la Documenta de Kassel (1972, 1977, 1982, 1992), ainsi qu’à la Biennale de Venise (1984). De 1989 à 2005, il a enseigné à l’Akademie der Bildenden Künste de Düsseldorf.

Dunkles Geheimnis 2009

acrylique sur toile 150 x 200 cm

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Parcours : A. R. Penck

• Nommer tous les éléments reconnaissables dans cette œuvre : -> un pingouin, un serpent, des maisons, un bonhomme avec les bras en l'air, une tête de mort, les lettres A, T, Z, TM, etc. • Les lettres TM ou Y = ? -> TM ou Y sont des pseudonymes choisis par l'artiste pour signer ses œuvres. Qu'est-ce qu'un pseudonyme et pourquoi en utiliser un ? -> Le parcours artistique de Penck est fortement lié à la situation politique en Allemagne à cette époque. Il vit à l'Est jusqu'en 1980, où ses œuvres sont saisies et censurées. En 1979, lors d'un simulacre de cambriolage dans son atelier, toutes ses archives sont détruites. L'utilisation d'un pseudonyme est donc une protection. Le titre choisi, Dunkles Geheimnis (Sombre secret), peut aussi faire penser à cette période historique triste et mouvementée. • Quelle technique évoquent la simplification des formes, l'absence de couleurs et

la planéité de la composition de cette œuvre ? -> La gravure sur bois. On imagine l'artiste creuser ses formes avec une énorme gouge... L'aspect brut de la xylographie plaît beaucoup à Penck, il la transcrit ici à l'acrylique dans un processus inversé : d'abord il peint le fond avec un jus violet pâle (on discerne le mouvement énergique du pinceau), puis il revient par dessus avec le noir et trace les contours des formes qu'il veut faire apparaître. C'est le fond clair qui donne vie aux formes. • ACTION Imaginer que les zones noires constituent un labyrinthe qui mène

de l'angle supérieur gauche à l'angle inférieur droit. En bougeant son bras dans l'air (MAIS SANS TOUCHER LE TABLEAU !), suivre le chemin.

-> Le mouvement du corps permet de ressentir le rythme des formes qui s'enchaînent.

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Informations pratiques

Visites libres La Fondation de l’Hermitage accueille les classes sur réservation. L’entrée est gratuite jusqu’à 18 ans. Afin de faciliter la préparation des enseignants, elle offre l’entrée gratuite à tout enseignant venant préparer individuellement sa visite. Visites commentées Visites commentées interactives d’une heure, adaptées à l’âge des élèves (prix : CHF 130.- par conférencière). Le nombre de participants est limité à 25 élèves par médiatrice (possibilité de visite simultanée par plusieurs médiatrices, selon les disponibilités) Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 Ateliers Visite-découverte de l’exposition, suivie d’un atelier créatif inspiré de l'art de Basquiat avec une médiatrice Prix : CHF 8.- par écolier, comprenant la visite de l’exposition et le matériel Durée : 2 heures Le nombre de participants est limité à 25 élèves. Dès 4 ans et adaptable à tout niveau scolaire. Sur réservation au +41 (0)21 320 50 01 Parcours-jeu Visite ludique et didactique de l’exposition pour les enfants de 6 à 12 ans, à l’aide d’une brochure gratuite, sur demande à l’accueil. Cette brochure est réservée aux enfants venus visiter le musée en famille. Visite commentée spécialement destinée aux enseignant-e-s : Mercredi 7 septembre 2016 à 16h Sur inscription au +41 (0)21 320 50 01 ou [email protected] Nombre de place limité Accès bus tl n° 16 : arrêt Hermitage Toutes les infos concernant les conférences et les autres animations se trouvent sur le site internet de la Fondation de l'Hermitage : www.fondation-hermitage.ch

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