Dominique Lahary : Quelques réflexions sur lavenir des bibliothèques – Stage Horizon 2019,...

Dominique Lahary : Quelques réflexions sur l’avenir des bibliothèques – Stage Horizon 2019, Enssib, 7 juin 2011

Horizon 2019 : le stage.Enssib, 7 juin 2011

Quelques réflexions surl’avenir

des bibliothèquesDominique Lahary

Directeur de la Bibliothèque départementale du Val d'OiseÀ titre personnel

www.lahary.fr | [email protected]


Quelques réflexions sur l’avenirdes bibliothèques ?

Pourquoi ce sujet ?

Le passé estbeaucoup mieux documenté.

Quoique…


MAGE


Plus sérieusement…

(1) Il est très difficile de faire des prévisions, surtout en ce qui concerne l’avenir.

Woody Allen ?

(2) Préférez les prévisions à long terme, personne ne pourra vérifier de votre vivant.

???

(3) Auch die Zukunft war früher besser.

Karl Valentin

(4) [Dans la plupart des civilisation, les pensées de l’avenir sont des pensées de la décadence].

Paul Veyne


Plus sérieusement encore…

Pourquoi ces interrogations récurrentes sur l’avenir?

Quand j’ai commencé ce métier en 1977,

on se projetait vers l’avenir,

on ne se posait pas de questions dessus.


Que dire de l’avenir ?

La méthode linéaire

Et si ça va craquer ??

Et si a déjà craqué ? ?

(je me place dans ce cas de figure)



Un jour je m’y suis risquéEn 1994en détournant un sujet qu’on m’avait attribué :le métier de bibliothécaire

Un spectre hante les congrès de bibliothécaires : celui de leur propre mort, Parfois indexée sur celle du livre.

A l'origine de cette prophétie, ou de cette inquiétude, il y a ce qu'il est convenu d'appeler les nouvelles technologies de l'information et de la communication. Elles se manifestent sur deux terrains complémentaires : avec le développement des réseaux de communication, on assiste à une révolution des accès ; avec le tout numérique, à la révolution des supports d'information et des moyens de reproduction.



Ces mutations concernent au premier chef tous les bibliothécaires. Quand l'économie devient de plus en plus une économie de l'information, quand les industries culturelles et de loisir relèvent de plus en plus des industries de l'information, les professionnels de l'information sont au cœur des changements économiques et sociaux. Le monde est, nous le savons bien, économiquement et politiquement imprévisible. Il l'est aussi bibliothéconomiquement.



L'utopie de la société libérale marchande (la libre circulation des hommes et des idées) est susceptible de se réaliser dans la négation de l'idée comme marchandise. [… ] Ce que les techniques de l'information apportent, c'est la mécanisation d'un pillage qui paraissait licite tant qu'il était artisanal.

Mais le vide du droit est provisoire. Comment sera-t-il comblé ? Au profit de qui ? La survie des bibliothèques dans le système de circulation de l'information dépend largement des solutions juridiques et tarifaires qui seront finalement adoptées. Rien ne dit qu'elles le seront en leur faveur.



Il s'agit de savoir si la consommation narrative textuelle va refluer, si les nouvelles consommations vont se passer de médiateurs institutionnels pour être servies à domicile. A moins que la bibliothèque ne serve, elle aussi, à domicile, ce qu'elle a commencé à faire pour ses catalogues.

J'entends par séquence narrative un objet de consommation culturelle qui demande à être lu, vu, écouté dans l'ordre exact où il se présente sur le support, ce qui ne recoupe pas exactement la distinction entre fiction et documentaire. Si les séquences audiovisuelles se prêtent à terme à un accès à distance, le support convenable aux séquences textuelles restera probablement le papier. Ainsi le livre pourrait-il, pour des raisons techniques et quoi qu'on souhaite par ailleurs, (re)devenir l'essentiel de l'offre des bibliothèques.



Dans un monde où l'information est sans domicile fixe, les gens ont besoin d'un lieu. La bibliothèque subsistera, sinon comme lieu du document, du moins comme lieu tout court, parfois comme le seul lieu ouvert à tous dans un quartier, ou une université.

Dominique LaharyDu profil de poste au métier in : Bulletin d'informations de l’ABF n°164, 1994

http://www.lahary.fr/pro/1994/ABF164-metier3.htm


Plan

1. La bibliothèque globale

2. La fabrique de la rareté

3. Le triomphe du local ?

4. Obstacles, atouts, conditions


1.

La bibliothèque globale


Internet est-il une bibliothèque ?

José-Marie Griffith,Why the Net is not a library FID Review n°1, 1999NON

absence d'exhaustivité

absence de stabilité

absence de validation

absence de catalogage réel.



Vraiment ?absence d'exhaustivité ?

absence de stabilité ?

absence de validation ?

absence de catalogage réel ?



Qu’est-ce qu’une bibliothèquepour un usager ?Un lieu, un organisme, un fonds…permettant de

chercher

trouver

obtenir



Qu’est-ce qu’Internetpour un internaute ?Un grand fourre tout…où on peut

chercher

trouver

obtenir


Le web est bien la bibliothèque globale


C’est la « bibliothéconomisation de la société »

Tout le monde fait de la recherche documentaire

Les « nouveaux documentalistes »sont à la manœuvre dans l’alimentation des sites

et dans la construction des systèmes


Un autre monde est né

Le numérique fait exploser la notion d’unité bibliographique

ni début ni fin

une soupe avec des grumeaux

Le numérique est en réseau

ni début ni fin de la bibliothèque

l’anarchie avec des lambeaux d’institutions


Du document numériqueà la ressource numérique numérique

Une même pâte numériqueaccessible avec les mêmes logicielscharrie

du textede l’imagedu son

dans le domaine dela culture

le commerce le jeule tout et n’importe quoi


L’internaute, héritier de mai 68 ?

Nous voulons tout !

Tout de suite !


L’internaute, héritier de mai 68 ?

Je veux tout !

Tout de suite !


Si tout…

est disponibletout le temps

de partout

alors il n’y a plus besoin, entre autresde bibliothèques pour accéder

Mais seulement, éventuellementde bibliothèques pour produire


Robinet

On ne va pas à la fontaine

quand on a l’eau courante à domicile


Numéricothèque


Oui mais…

Dans la soupe à grumeaux…les grumeaux donnent du goût !

initiatives coopératives

initiatives privées

initiatives institutionnelles

Dans la bibliothèque globale,

il y a des bibliothèques numériques


Des bibliothèques doivent être sur Internet

Elles participent à la bibliothèque globalene laissons pas le monopole à Google !

Les bibliothèques sont…des collectivités organisées qui participent à l’ensemble inorganisé qu’est le Web



Sur Internet, il y a des bibliothèques

numériques identifiables(Gallica, Europeana, la Bibliothèque électronique de Lisieux…)

Mais les gens sont rentrés par la fenêtreIl ont cherché sur Internet, pas dans cette bibliothèque

Ils ont trouvé la ressource qu’ils cherchaient, ils se fichent de savoir qui l’a mis en ligne


Les bibliothèques en nuage




Oui mais…

La plupart des bibliothèquesn’ont rien à numériser

n’ont aucune ressource originaleà publier sur Internet

et pourtant

Elles ont une place dans le système global


Les trois cercles

Les bibliothèques locales





Sont des réservoirs de premier recours… pour le non internaute

… pour ce que l’internaute n’a pas trouvé par lui-même

la bibliothèque des objetsla bibliothèque du numérique payant (voir infra)

… pour donner accès à la bibliothèque globale… pour aider à naviguer sur la bibliothèque globale


Oui mais…

La bibliothèque locale ne sort pas indemne


Searchengine


La bibliothèque locale…

est relativiséeelle devient une partie d’un grand tout

ce qu’elle était déjà

Ses usagers ont changéLe web a reconfiguré, en les disséminant,les pratiques documentaires


Caraco

Les ressources numériques externes ne sont pas une partie de nos collections.

Ce sont nos collections qui sont une partie des ressources que nous mettons à la disposition des étudiants.

Alain Caracodirecteur du SCD de Chambéry


Ce que les moteurs ont changé

Six révolutions

1. On cherche partout à la fois

La métacollectioncontre

la collection



Six révolutions

2. On cherche avec ses propres mots

Le « langage naturel »contre

les langages documentaires



Six révolutions

2. On cherche avec ses propres mots

Les classifications postcoordonnéescontre

les classifications précoordonnées

ClusterisationSocial bookmarking



Six révolutions

3. On se fiche du bruit

L’ordre des résultatscontre

Le résultat exact



Six révolutions

4. On veut de l’information primaire

La bibliothèquecontre

les catalogues



Six révolutions

5. On fait tout avec le même outil

Le floucontre

la frontière



Six révolutions

6. On veut accéder de chez soi, de partout

L’atopismecontre

le lieu dédié



Un nouveau paradigme ?

On




L’utilisateur final a repris la main

N’est-il pas temps de l’appeler…

l’utilisateur initial ?initial ?




Tout ce qui est en retrait sur les six révolutions

apparaît comme une limitation difficilement supportable


Et le web 2.0en rajoute une couche !


II

La fabriquede la rareté


Rareté

Réserves d’énergie 230 ans pour le charbon

70 ans pour le gaz

50 ans pour le pétrole

Agriculture Il faudra doubler la production agricole avant 2050

5 millions de surfaces cultivables disparaissent chaque année

La moitié de la capacité des plantes à photosynthétiser la lumière a disparu


Rareté

Eau potable par habitant et par an 1900 : 15 000 m3

2006 : 8 000 m3

2040 : 4 000 m3

Sur 1,75 millions d’espèces animales recensées 10 000 disparaissent chaque année

La disparition de la moitié des espèces d’ici la fin du siècle n’est pas exclue


Rareté

Mais plus généralement : La rareté c’est la définition même de l ’économie


Abondance

L’univers info-culturel a basculé dans l’abondance

parce que « dématérialisé

C’est un événement absolument

inouï


Abondance

CopiabilitéToute donnée est reproductible à l’infini

AchronieTout est disponible tout le temps

AtopieTout est disponible de partout


Où est la bibliothèque ?

Dans la raretéElle conserve

acquiertdiffuse

des biens rares

Elle se rend utile pour cela


Rareté

CopiabilitéToute donnée est reproductible à l’infini

ExclusivitéCe qui est emprunté n’est pas disponible


Rareté

Achronnie Tout est disponible tout le temps

TemporalitéQuand c’est fermé ce n’est pas ouvert


Rareté

Atopie Tout est disponible de partout

LocalitéIci ce n’est pas ailleurs


Si tout…

Est disponibletout le temps

de partout

alors il n’y a plus besoin, entre autresde bibliothèques pour accéder

Mais seulement, éventuellementde bibliothèques pour produire


Si tout est disponible

Tout le temps, de partoutalors

la bibliothèque de consultation et de prêt

disparaîtc’est-à-dire

la plupart des bibliothèques


Mais cette abondance…

Est contraire à tout le système

économico-juridiquequi régit les biens informationnels et culturels

Droit d’auteur =droit moral :

citer

ne pas modifier

droit patrimonial :

monopole de la reproduction

monopole de la diffusion


Comment transformer…

l’abondance en rareté absolue ?

Les DRM !

Protection anticopie

Limitation à un logiciel et/ou un support de lecture

Chronodégrabilité

Le numérique singe le physique


Comment transformer…

l’abondance en rareté relative ?

Streaming

Lecture en ligne sans copie

L’accès remplace la propriété


Comment faire de la rareté…

un outil économique ?

Le contrôle d’accès !

Mot de passe

Limitations

à un lieu

à des adresses IP


La bibliothèque numérique productrice

fait naturellement partie de l’Internet de l’abondanceLibre et gratuit

Domaine public

Archives ouvertes

Creative commons

peut être dans certains cas du côté de la raretéAccès contrôlé, streaming, DRM

Un point d’intersection : Gallica


La bibliothèque numérique redistributrice

est un rouage de l’Internet de la raretéAccès contrôlé

DRM

Streaming

= contexte traditionnel de la bibliothèque physique

peut relayer l’internet de l’abondancepar des liens sur place ou sur le web


Intermède 1Le démontage

de la médiathèque


1. L’utopie de la fusion des publics dans la fusion des médias

2. La dérivation des sources

• Musique

• Cinéma

• Documentation

• Texte long ?


Les modèles économiques

achat

abonnement

forfaitprix

àl’unité

rareté

abondance


Intermède 2Les 2x2 modèles de la distribution numériquepar les bibliothèques


BUL’aubaine

BPL’aiguille

(dans la botte de foin)


Les modèles économiquesen bibliothèque

téléchar-gement

streaming

forfaitprix

àl’unité

rareté

abondance


Intermède 3Les bibliothèques,

agences d’abonnement ?)(avec le questionnement secret)


Téléchargez la médiathèque


iCloud


III

Le triomphedu local ?


Le numérique, ce n’est pasque du documentaire !

C’est aussidu service accompagnant le documentaire

catalogue

compte

commentaires

de la prestation personnalisée

services questions-réponses

de l’accompagnement ou du substitutd’événements physiques

expos – conférences - activités


Très souvent…

Ce qu’une bibliothèque aura de numérique, c’est le serviceet ce n’est déjà pas mal !


Dans la bibliothèque globale…

La succursale locale n’existera pas si elle n’existe pas sur Internetsur son sitelà où vont les internautes

sites communautairessites de partages de photos, de vidéos…

Rappelons-nous :la première entrée de l’internaute est globale(son moteur préféré)y compris pour arriver au local


Soyons à la bonne place…

dans le papillon

Là !


Dans la bibliothèque globale…

La succursale locale n’existera passur Internetsi elle ne le prend pas comme il estservices personnalisés

fils RSS

commentaires

… en attendant le Web 3.0 ???


Mais encore…

Un psychodrame français

2003…

La baisse des inscrits…

La baisse des prêts…

En Amérique il paraît qu’on voit déjà des bibliothèques désertes

Un chaud débat dans le Bulletin des Bibliothèques de France et sur biblio-fr


Hop !


Un extraordinaire rebondissement

Un extraordinaire rebondissement

Par la grâce d’une enquête commandée par le ministère de la culture

La hausse de la fréquentation…

Une proportion incroyable de la population familière des bibliothèques


-

5 000 000

10 000 000

15 000 000

20 000 000

25 000 000

1973 1981 1989 1997 2005

Effectifs de fréquentation des Français de 15 ans et plus

Fréquentation totale bibliothèques publiques Fréquentation totale bibliothèques municipales

Inscrits dans bibliothèques publiques Inscrits dans bibliothèques municipales

Usagers et inscrits des bibliothèques selon l’enquête du Credoc, 2005(et les enquêtes précédentes commanditées par le ministère de la culture)


CREDOC

De 1989 à 2005, la part de la population allant dans les bibliothèques publiques est passée de 23% à 43 %, alors que dans le même temps, la fréquentation des cinémas et des musées est restée stable (50 % et 33 % respectivement).

CRÉDOC

Consommation et Modes de Vie n° 193 – mai 2006


CREDOC

72 % des Français de 15 ans et plus ont déjà eu l’occasion de fréquenterune bibliothèque municipale.

CRÉDOC



CREDOC

Neuf Français sur dix savent où se trouve la bibliothèque municipale proche de chez eux (87 %).

Pour 80 %, cette bibliothèque se situe à moins de 10 minutes de chez eux.

Pour 79 % de la population, il s’agit d’un équipement de proximité « utile à tous ».

CRÉDOC



2. Un résultat-choc

Explication

La multiplication des médiathèques donnent accès à des collections plus diversifiées qui favorisent de nouveaux usages et attirent un éventail de public plus large.



Et pourtant…

60% des bibliothèques municipales et assimilées ont bien connu une baisse de leurs inscrits depuis 1998

Statistique des inscrits / interrogation des fréquentants



La montée des non inscrits

1989 = 35 % des inscrits

2005 = 70 % des inscrits


Rythmes de visite…

Parallèlement, la durée de visite s’allonge

Les médiathèques attirent plus d’usagers occasionnels

Assiduité des visites en %

Durée des visites en % Mode de visite en %

9

Rythmes de visite


Durée de visite en mn selon l’âge

Durée de visite en minutes

05

1015202530354045

15-19ans

20-24ans

25-34ans

35-44ans

45-54ans

55-64ans

65 anset +


La place des BM dans les circuits d’approvisionnement


L’indicateur de pénétration de la lecture publique, 1

Bruno Maresca, Les enquêtes de fréquentation des bibliothèques publiques : À quelle méthodologie s’en remettre ? BBF 2006 - Paris, t. 51, n° 6


L’indicateur de pénétration de la lecture publique, 2

Bruno Maresca, Les enquêtes de fréquentation des bibliothèques publiques : À quelle méthodologie s’en remettre ? BBF 2006 - Paris, t. 51, n° 6


Fréquentationselon le sexe

Taux de fréquentationselon le sexe

0

10

20

30

40

50

60

15-19 ans 20-24 ans 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et +

Femmes

Hommes


Fréquentationselon le revenu

Taux de fréquentationselon le revenu mensuel

0

5

10

1520

25

30

35

40

sous 750€ 750-1500€ 1500-2300€ 2300-3000€ 3000-3800€ 3800-4500€ 4500€ et

plus

Inscrits

Non inscrits


Fréquentationselon le diplôme

Taux de fréquentationselon le diplôme

0

10

20

30

40

50

sans moins quebac

bac bac+1à4 bac+5 et+

Inscrits

Non inscrits


Les facteurs de hausse

L’extension des surfaces

L’augmentation des frais de personnel

La croissance démographique de la commune


Les facteurs de baisse

Collection d’imprimés non renouvelée

Tarification élevée


Les bibliothèquesen hausse ou en baisse

(inscrits)


L’impact d’Internet

Internet supplante la bibliothèque pour la recherche d’information

Informations pratiques, bricolage, cuisine, jardinage : Internet 26%, bibliothèque 7%

Aider ses enfants dans leurs études : Internet 49%, bibliothèque 19%


L’impact d’Internet

45% des gros consommateurs d’Internet fréquentent les bibliothèques municipales contre 35% pour l’ensemble de la population


RevueLivre

Taperfréquentation bibliothèques crédoc

sur …


Livre

Les Bibliothèques municipales en France après le tournant Internet : attractivité, fréquentation et devenir / Bruno Maresca ; avec Françoise Gaudet et Christophe Evans. - Paris : Éditions de la Bibliothèque publique d'information, 2007ISBN-10 2842461037. - 26,00 €


Mais encore…

La bibliothèque, outil du lien social

Un colloque à Villiers-le-Bel

le 11 décembre 2009

organisé par le Conseil général du Val d’Oise

avec + de 50% d’élus locaux à la tribune

préparé par des visites et des films



Extraits du film

Valdoisiens en bibliothèque« Des lieux de rencontre et des lieux de vie, il n’y en a pas tant que ça, c’est un point de rencontre rare et on en profite. »

« Je viens plus en bibliothèque car vu que je n’ai pas internet chez moi, ça permet de me connecter sur le site du lycée, si j’ai besoin de prendre des documents ou de parler avec des amis. »

« Un lieu convivial où toutes les générations se rencontrent, et puis on se voit entre amis, les enfants voient leurs camarades de classe, c’est vraiment un lieu très plaisant. »



« Depuis que je viens ici, je prends des livres, j’emprunte des CD, je fais mes exposés. C’est le seul endroit où je viens, en fait, à part le collège. »

« Je suis contente d’être là, ça me fait passer une après-midi d’abord et puis je vois du monde, même si je parle pas aux gens ce n’est pas grave. »

« Aujourd’hui je suis venu principalement car j’ai imaginé qu’il y avait l’accès wifi dans une bibliothèque. »

« C’est bien d’avoir ça dans un village de petite taille. Et puis, à force de venir, on rencontre des gens qu’on ne connaissait pas avant. »

Extraits du film

Valdoisiens en bibliothèque


La bibliothèque, outildes politiques publiques locales

La bibliothèque est un projet politiquec’est ce qui la légitime et lui donne des moyens

La bibliothèque sert à autre chose que ce qu’on peut imaginerles missions s’enrichissent de la constatation des usagers

La bibliothèque est un outil parmi d’autre des politiques publiquesTransversalitéPartenariatMixité des équipements, des métiers


Intermède 4A qui profite

la bibliothèque ?


1. L’analyse par la majorité• Femmes

• Diplômés

• CSP moyennes / supérieures

2. L’analyse par la typologie• Par caractéristiques socio-

démographiques

• Par type d’usages , (prêt/séjour, fréquence, durée…)


A qui va profiterla bibliothèque ?

3. L’analyse par les générations • Génération

• Sexe

• CSP

Dominique Lahary : Quelques réflexions sur l’avenir des bibliothèques – Stage Horizon 2019, Enssib, 7 juin 2011Olivier Donnat, Pratiques culturelles de Français à l’ère numérique : enquête 2008. La Découverte, 2009


4.

Obstacles

Atouts

Conditions


Obstacles

L’obstacle essentialiste :la « nature » de la bibliothèqueCeux qui y tiennent :

Certains décideurs Des acteurs de l’interprofession du livre

Quelle essence ? La fourniture documentaire Le filtrage de la culture légitime /

des cotenus pédagogiques légitimes


Obstacles

Les 3 postures : Autocentré Appropriation symbolique Universalisme localiste

L’obstacle managérial :le métier !


Atouts

Le réseauProfession de réseaux

Intercommunal Interuniversitaire

Profession en réseau Associations Organismes divers Réseaux informels


Atouts

Le fluxHors patrimoine :

Le stock n’est que du flux

L’âge de l’accès Est déjà là dans la bibliothèque prêteuse


Intermède 5Fourniture documentaire :

Faire vraiment le job !


Les deux jambes de la bibliothèque

• Sur place / fouiner

• A la demande / livrer

La prescription de suffit pas• Poldoc « dans les deux sens »

Etalonner la rareté• Fraîcheur et best-sellers


Conditions

La transversalitéLa bibliothèque dans sa collectivité

La mutualisationLes limites de l’artisanat local

C’est contradictoire !

(faire avec)


Conclure ?


Avenir ?

Ce qu’on ne sait pas

Si des objets vont rester (livres de papier, liseuses électroniques…)

Si le tout numérique va êtredu tout libre et gratuit

Si le besoin amplifié de médiation laissera une place aux bibliothèques / auxbibliothécaires-documentalistes


Avenir ? Une question de volonté

Dans la relativité

Dans la complémentarité

Dans la contemporanéité

Dans l’ouverture

Dans la politique !

La bibliothèque est un sujet d’intérêt général

Les bibliothèques sont un sujet d’intérêt général


Intermède 6Rétractation

Extension(même le jeu, même le jeu vidéo)

Bibliothèques : la culture mais pas que


A M A

Accueil

Lieux et sites

Médiation

Dans les deux sens

Accès

Plutôt que propriété


Vivent les trois cercles





Albert Robida (1848-1932)Chapeau le visionnaire !

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