SOMMAIRE

AGRUMES attaques de pucerons à surveiller 2

BANANES augmentation de l'activité des charancons 3

IGNAME chenilles 4

KA MANIOC acariens 4

PATATE DOUCE adventices 4

PIMENT POIVRON culture à surveiller 5

LAITUE dégats de mouches mineuses 5

MELON fort taux d'aleurodes et de mouches mineuses 6

CONCOMBRE fort taux d'aleurodes et de pyrales 6-7

ABEILLES ! 7

Deux épisodes de vigilance! Les périodes sèches et humides s’alternent. La pluviométrie est supérieure à la normale. Le temps reste brumeux (20 jours) et l’ensoleillement est faible. Le vent souffle faiblement en début de mois et dépasse les normales en fin de mois (18km/h).

Source : Météo France Antilles-Guyane.

METEO

Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la situation sanitaire régionale.

La Chambre d’Agriculture de la Martinique se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises et invite les

agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.

Martinique

Diversification Mai 2017

Rédacteurs : Juana VIRAYE (FREDON), Isabelle JEAN-BAPTISTE (CA).

Animatrice inter-filière : Audrey GIRAUD (CA).

Comité technique : Marie RAIMBAULT (DAAF), Jean-José MARTIAL

(IT2), Philippe RYCKEWAERT (CIRAD), GIRAUD Audrey (CA), Isabelle

JEAN-BAPTISTE (CA), Juana VIRAYE (FREDON).

Relecture :

Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui

financier de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), par les

crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.

Le Lamentin

Saint-Pierre

Basse-Pointe

Sainte-Marie

Sainte-Luce

Robert

2

Pourcentage de flushs attaqués par des psylles

adultes

Sainte Anne

73%

27% Flushs attaqués par

des adultes

Flushs sains

Réseau de surveillance : 6 vergers.

Méthode : observation aléatoire sur 5 arbres par site :

du psylle sur flush;

des populations de cochenilles et de pucerons sur plants

d’agrumes ;

des dégâts sur fruits de papillons piqueurs.

Fréquence : 2 visites par mois.

Période : pas d’observations au Prêcheur et une seule au Marigot.

Stade phénologique: Nouaison à grossissement sauf au Robert et au Marigot, ou les fruits sont en cours de

maturité. Entre 20 et 60 % de poussées végétatives (flush) soit moins que la période précédente (100%).

Absence de pucerons sur les arbres observés au Marigot mais présence de 40% de dégâts de

papillons piqueurs (orange sucrée).

Au Carbet, diminution de la présence des pucerons (75% à 5%). Sur les autres sites on relève

un maximum de 20% de pucerons, sans symptômes visibles (feuilles déformées,

fumagine…).

CARBET : mandarines, oranges sucrées

MARIGOT : oranges

amères et sucrées

SAINT-ESPRIT : lime de tahiti

ROBERT :

chadek, lime

de tahiti,

PRECHEUR : lime de tahiti

RIVIERE-PILOTE :

valencia, navel washington

Si vous soupçonnez la présence de HLB ou de psylles asiatiques des agrumes sur votre propriété ou

votre exploitation, il est de votre devoir de le signaler afin de pouvoir prendre des mesures de contrôle.

Vous pouvez vous adresser à la DAAF (06 96 64 89 64) ou à la FREDON (0596 73 58 88).

A RETENIR

Les attaques de de pucerons sont à surveiller car:

Ils peuvent être des vecteurs du Citrus Tristeza Virus (CTV)

responsable du dépérissement progressif des arbres

infectés,

les feuilles se déforment et les fleurs attaquées avortent suite à

une déformation de l’ovaire. Ils favorisent le développement de fumagine.

Pucerons bruns des agrumes, Toxoptera citricida, FREDON

Comment limiter les dégâts occasionnés par les pucerons ?

Favoriser la lutte biologique et préserver les insectes utiles car

les auxiliaires régulent naturellement les populations.

PROPHYLAXIE

3

Réseau de surveillance : 1 parcelle (banane rose) : François

4 parcelles (banane plantain) : Lorrain, Rivière-Salée, Gros-Morne, Ducos.

Méthode : Comptage du nombre de charançons (3 pièges par parcelle).

Fréquence : 2 relevés de piège par mois.

Période : François (1 observation), aucune au Gros-Morne.

.

i Les prochaines formations de « Gestion de la cercosporiose en culture de banane »

se tiendront les vendredi 16 juin, 7 et 21 juillet, 11 et 25 août 2017 à l’IT². Pour tout renseignement contactez le 05 96 42 43 44.

La surveillance d’une parcelle par piégeage ne permet pas de suivre l’évolution de la population

dans une parcelle, mais seulement de se faire une idée de l’activité des charançons.

Charançon du bananier

(Cosmopolites sordidus)

Il y a un pic de charançons pour l’ensemble des sites sauf pour Ducos. A Rivière-

salée et au François le nombre moyen de charançons dépasse le seuil empirique.

Au Lorrain présence principalement de Chloris radiata (espèce fréquente pouvant devenir envahissante), Mikania

micrantha, (préfère les milieux humides et les sols fertiles) Phyllanthus amarus (se développe bien dans les sols bien

structurés), Peperomia pellucida (préfère les milieux frais et ombragés). A Ducos on observe Ludwigia octovalvis

(peu nuisible et facilement maîtrisée), Ipomea tiliacea, (L’arrachage complet de la plante avec son système racinaire est

recommandé), Clidemia hirta (Peu nuisible mais résistante à certains herbicides.)

Il est important de ne pas laisser les adventices monter en graine !

ADVENTICES

Drymaria cordata (petit mouron) également présente

au Lorrain a des potentialités de plante de couverture.

Elle est utilisée fréquemment en bananeraies.

4

Réseau de surveillance : 3 parcelles, Marin, Fond-Saint-Denis et François.

Méthode : Observation visuelle des nuisibles.

Fréquence : 2 relevés par mois.

Période : observations qualitatives.

Réseau de surveillance : 2 parcelles au François (Cayanensis, alata).

Méthode : Observation visuelle des symptômes d’anthracnose et autres nuisibles.

Fréquence : 2 relevés par mois.

Période : observations qualitatives.

.

Réseau de surveillance : 1 parcelle au Francois,

Méthode : Observation visuelle des nuisibles.

Fréquence : 2 relevés par mois.

Période : observations qualitatives.

i

Dégâts d’acariens provoquant une décoloration du feuillage.

Ces symptômes entrainent un retard de développement et de

croissance.

Les conditions d’humidité (95-100%) et de températures élevées

(25-30°C) sont particulièrement favorables au développement de

l’anthracnose.

La surveillance des parcelles permet donc d’intervenir sur les

premiers foyers et de protéger la récolte.

Dégâts sur la période de chenilles défoliatrices sans conséquences pour la culture.

Présence principalement en culture de patate douce de (Cleome aculeata, Euphorbia

heterophila) à Fond-Saint-Denis. L’enherbement a été progressif pour atteindre un niveau

maximum de 93% 43 jours après la plantation. Une intervention manuelle a permis de

réduire ce recouvrement à 30%.

L’invasion des cultures vivrières au François par les ravageurs (chenilles sur igname et

acariens sur ka-manioc) est notamment liée à la présence d’adventices en bordure et au

sein des parcelles.

L’extirpation manuelle est l’une des solutions de gestion de ces nuisibles.

ADVENTICES

Pas de dégâts sur la période.

5

i Nom : acariens tarsonèmes

Caractéristiques : invisibles à l’œil nu (<0,2 mm). Ils pullulent par

temps chaud et sec et sont observés

principalement sur jeunes feuilles.

Dégats : provoquent des déformations irréversibles. Les piqûres

peuvent provoquer un blocage total des bourgeons. Sur

fruit, coloration gris plombé ou traces liégeuses pouvant apparaître.

Réseau de surveillance : 3 parcelles suivies sur les communes de Morne-Rouge

et du Marin (2);

Méthode : observations des feuilles;

Fréquence : 2 observations par mois.

Période : 1observation au Marin.

Taux élevé de dégâts de mouches mineuses serpentines sur batavia (52%), modéré sur feuille de

chêne verte (16%), et faible sur feuille de chêne rouge (4%). Lors de la récolte, les feuilles

éliminées pour la variété Batavia seront conséquentes.

Quelques galeries de larves de mineuses en plaque. Les attaques restent faibles. La feuille de

chêne rouge reste moins sensible à ces mineuses.

La variété feuille de chêne rouge reste quel que soit les nuisibles la moins impactée. Il s’agit toutefois d’une variété moins commercialisée que la batavia (sauf restauration).

Il est recommandé de détruire les débris de culture pour stopper le

développement des larves de mouches mineuses.

En effectuant des rotations culturales, on réduit les populations de mineuses

en plaque car cette mouche n’attaque que la laitue.

Pour lutter efficacement contre les mouches mineuses, il est nécessaire

d’avoir une bonne gestion des adventices notamment en maintenant

exemptes les zones cultivées. Ces plantes peuvent servir d’hôte à ces

ravageurs. C’est le cas par exemple de la flè soley (Synedrella nodiflora).

PROPHYLAXIE

Flè soley (Synedrella nodiflora) WIKIPEDIA

Réseau de surveillance : 4 parcelles, Saint-Esprit (piment

végétarien), Prêcheur 1 (piment végétarien), Prêcheur 2 (poivron

narval), Vauclin (poivron).

Méthode : observation des plantes et des fruits.

Fréquence : Les observations sont réalisées deux fois par mois.

Période : 1 observation (Saint-Esprit, Vauclin).

Au Vauclin, 60% des plants de poivron observés ont des fruits avec des tâches concentriques dues à

l’anthracnose (Colletotrichum gloeosporioides); 20% des symptômes d’acariose et 50% présentent

des aleurodes (Aleurotrachelus trachoides) sous la face inférieure des feuilles.

Néanmoins l’ensemble de ces attaques est en diminution par rapport aux données du mois d’avril,

sauf pour l’anthracnose qui était de 27%. Notons qu’il s’agit d’une production qui sera bientôt

retirée car les plants dépérissent.

Au Saint-Esprit, il y a 40 % des plants présentant des symptômes d’acariose, 60% l’anthracnose, 40%

des aleurodes.

Stade phénologique: Au Saint-Esprit, stade de

maturation. Au Vauclin, en cours de récolte et 20% en floraison (5,5 mois);

Dégâts d’acariens, CIRAD

6

i

Réseau de surveillance : 2 parcelles : Sainte-Anne et Vauclin.

Méthode : observation sur site ;

Fréquence : 2 observations mensuelles,

Période : 3 observations à Sainte-Anne.

Forte présence d’aleurodes à Sainte-Anne 100% avec en moyenne 10 aleurodes par feuilles. Sur les

jeunes plants observés, les nombreuses piqures provoquent un ralentissement du développement des

plants. L’incidence économique pourra être significative si les populations continuent de croître.

Pour la nouvelle parcelle en développement végétatif, il pourrait il y avoir un impact important sur la

quantité et la qualité des fruits (si la plante arrive à en produire).

100% des plants observés ont des galeries mineuses sur les feuilles. Les larves étant nombreuses, les

feuilles finiront par se dessécher (problème de photosynthèse).

Aleurodes du tabac, FREDON

Sur l’ensemble des sites on observe 100% d’aleurodes mais également un fort taux de pyrales

(Vauclin 100%, Sainte-Anne 80%, Marin 45%). Il est nécessaire de préciser qu’il s’agit du second

cycle de concombre observé sachant que le premier présentait déjà une forte présence

d’aleurodes et de pyrales.

A Sainte-Anne présence de 40% de pucerons sur l’ancienne parcelle tandis que la nouvelle est

indemne. De même, il y a 35% de pucerons au Vauclin.

Au Vauclin, 30% de plants montrent des symptômes de mildiou contre 60% au Marin.

.

aleurode du tabac (Bemisia tabaci) Nom :

Insecte piqueur – suceur. Les larves se fixent à la face inférieure Caractéristiques :

des feuilles.

Dégâts Les adultes piquent les feuilles afin de se nourrir et pondre. Ces piqures :

provoquent l’apparition de petits points jaunes visibles à l’œil nu

susceptibles de ralentir le développement de la plante ainsi que

l’apparition d’un champignon noir (fumagine) car elles laissent du miellat.

i Le vent et les éclaboussures peuvent facilement transporter les spores du champignon

responsable du mildiou vers les plantes saines et entraîner une contamination rapide

des parcelles. Lorsque cette maladie est présente sur concombre, les taches jaunes

seront angulaires car limitées par les nervures de la feuille. Les fruits ne développent

pas de symptômes, mais leur croissance est fortement limitée à cause du

dépérissement rapide de la plante.

Réseau de surveillance : 4 parcelles : Sainte-Anne (2),

Vauclin, Marin.

Fréquence : 2 observations mensuelles,

Période : 2 observations (Sainte-Anne), 1 observation (Marin, Vauclin)

7

A RETENIR

Abeille, Bellefontaine, CA

Pensez à observer vos cultures avant de traiter !

Il est interdit de traiter en présence des abeilles, même si le

produit comporte la mention « abeilles ».

Vos haies et bordures enherbées sont des refuges et des

ressources alimentaires pour nos reines et nos soldats.

(Note nationale BSV)

Symptômes de mildiou sur concombre Source : FREDON

Symptôme de mildiou FREDON Symptôme d’oïdium FREDON

Symptôme : Taches angulaires jaunes

Symptôme : Taches blanches poudreuses

≠