Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

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coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc Plan de paysage du Parc national des Calanques 2014 Parc national des Calanques coloco + Gilles Clément + ONF + Stéphane Bosc DIAGNOSTIC 06 / 03 / 2015 DOCUMENT DE TRAVAIL 2 3

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Document de travail

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coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Plan de paysage du Parc national

des Calanques

2014

Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément+ONF+Stéphane Bosc

diagnostiC

06 / 03 / 2015

DOCUMENT DE TRAVAIL

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Sommaire

1. PlaN de PaySaGe du ParC NatiONal deS CalaNqueS

Fiche d’identité 1.1 La commande : un Plan de Paysage singulier 1.2 La préséance du vivant 1.3 Une rencontre inédite entre Parc national et métropole 1.4 Un Parc national naissantLes 5 défis du parcLa démarche d’analyse du territoire 1.5 La création du bien commun 1.6 Les spécificités des zones de protections en milieux urbanisés 1.7 L’importance des zones de protection urbaines à l’échelle planétaire

2. le ParC NatiONal deS CalaNqueS aCtuel

2.1 Un patrimoine géomorphologique unique 2.2 Paysages en mutation, une synergie à développer 2.3 Les paysages soumis aux éléments 2.4 Des paysages perturbés 2.5 Cycles de transformation des paysages 2.6 Paysages protégés 2.7 Les aires de protection 2.8 Emboitement des échelles 2.9 Rassembler les acteurs / Des visions à partager pour un projet commun dynamique

ENJEUX D’ECHELLE ET DE COMPRÉHENSION DU TERRITOIRE

3. leS dyNamiqueS à l’Oeuvre

3.1 Des entités paysagères vecteur de pratiques exclusives 3.2 Les dynamiques végétales et leurs perspectives d’évolution 3.3 Une richesse minérale 3.4 Les dynamiques végétales et leurs perspectives d’évolution 3.5 L’avenir forestier en question 3.6 La part du feu dans un Parc métropolitain 3.7 Des décisions à orienter 3.8 Analyser la gestion par structures paysagères 3.9 Parcours et fréquentation 3.10 Les interfaces entre les espaces urbains et naturels 3.11 Planification et évolutions des franges urbaines 3.12 Des séquences singulières à assembler 3.13 Des continuités sctructurantes à affirmer 3.14 Une trame paysagère en lisière 3.15 Approche du Parc et accessibilité 3.16 Un réseau d’accès à organiser 3.17 Les pratiques urbaines, de l’interdiction à l’incitation

ENJEUX DES FRANGES URBAINES

3.18 Une richesse d’information existante difficilement compréhensible 3.19 La cacophonie des strates d’information visuelle 3.20 Les vecteurs de pratiques

ENJEUX DE COMMUNICATION ET D’USAGES 4. quelS PaySaGeS POur demaiN?

4.1 Programme 4.2 Reférences

5. aNNeXeS

5.1 Bibliographie et ressources documentaires 5.2 Acteurs rencontrés lors de la mission

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1.un Plan de

paysage pour le Parc national des

Calanques6 7

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Fiche d’identité

Parc national des CalanquesCréation du parc : 18 avril 2012

SituationDépartement : Bouches-du RhôneRégion : Provence-Alpes-Côte d'AzurCommunes : 3 en coeur (Marseille, Cassis et La Ciotat) et 3 en aire d’adhésion (Marseille,Cassis et La Penne-sur-Huveaune)

Coeur de parcCoeur terrestre : 8 500 haCoeur marin : 43 500 ha

aire d'adhésionSuperficie : 2 630 ha

aire maritime adjacente (ama)Superficie : 97 700 ha

Zone de Non ChasseSuperficie : 4 342 ha soit 51% du coeur terrestre

Zone de non prélèvement (ZNP)Superficie : 4 626 ha soit 10,6 % du coeur marin

Nombre de visiteurs : entre 1,5 et 2 millions de visiteurs par an à terre et en mer.

Biodiversité : 140 espèces terrestres animales et végétales protégées ; 60 espècesmarines patrimoniale.

Le territoire des calanques - carte coloco

La calanques vue du ciel, les goudes au premier plan - photo Monique Poilpré8 9

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

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1.1 la commande : un Plan de Paysage singulier

Roy d’Espagne

Mont Puget

Mazargues

Super RouvièreMont Carpiagne

Massif de Marseilleveyre

Le plan de paysage partage avecles acteurs une compréhension du territoire afin de proposer des projets concertés dans un programmed’actions.Il permet une synergie entre lesprojets et les acteurs présents etfuturs, alliant les enjeux urbains etnaturels. Au vu de la particularité dusite et des enjeux, la méthodologies’adapte au contexte particulierdu premier Parc National urbaind’Europe.

Les Plans de Paysage sont desoutils de création de projets deterritoire lancés par le Ministèrede l’Ecologie, à travers les DREALcomme relais opérationnel.Document de programmation nonopposable, il permet d’appréhenderune vision dynamique du paysage.La transversalité de la démarcheet la concertation doivent traduireen actions concrètes une volontépartagée et concertée de sonévolution.

Il vise à anticiper l’évolutionpaysagère d’un territoire, afin depréserver son identité et de valoriserses atouts. Ce plan a la volonté de neplus opposer urbanisme et protectionde l’environnement en les regroupantavec un regard partagé. Au traversde sa conception concertée, le plande paysage a pour objectif d’amenerun nouveau regard sur le territoire,afin que ses habitants puissent yexprimer leurs perceptions, lesatouts et les faiblesses de celui-ci,

ainsi que leurs désirs d’évolution.L’essentiel est d’obtenir un documentopérationnel, partagé avec lapopulation et l’ensemble des acteurs,contenant •des plans précis•des cartes localisant les enjeux •des actions à mener.

le partenariat et la démarche collective sont le moteur de l’élaboration du Plan de Paysage. Sa réussite, pour sa mise en œuvre, est en effet fortement liée à l’implication et la participation de tous les partenaires :

•Élus et responsables des différentes collectivités concernées•techniciens•Propriétaires fonciers•associations•usagers•Populations locales

L’intention depaysage se fonde

surla persistancedes élémentsprimordiauxdonnant au

paysageson équilibre etsa dynamiquebiologique : lamer, le massifet ses aires de

contact avec laville.

L’horizon du Massif des Calanques vers l’Est, depuis les îles du Frioul- photo coloco

10 11

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

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Dans le cadre de l’appel à projets du MEPDE ‘Plans de paysage’ 2013, la vocation de prospective ou d’action du Plan Paysage est définie de la façonsuivante :

«Le plan de paysage est un outil de prise en compte du paysage – qu’il s’agisse de sa protection, sa gestion ou de sonaménagement – dans les politiquessectorielles d’aménagement duterritoire (urbanisme, transports,infrastructures, énergiesrenouvelables, agriculture) à l’échelleopérationnelle du paysage et dubassin de vie, que sont les unitéspaysagères.Il permet d’appréhender l’évolution et la transformation des paysages de manière prospective, transversalement aux différentes politiques à l’oeuvre sur un territoire, et de définir le cadre de cetteévolution, sous l’angle d’un projet deterritoire. C’est pourquoi le Plan depaysage a vocation à être transversalet réalisé en amont des documentssectoriels d’aménagement etde planification, sur le territoireconcerné.

La détermination des objectifs dequalité paysagèreUne fois le diagnostic et les enjeuxpaysagers partagés, il convientensuite de hiérarchiser ces enjeuxet de formuler des objectifs dequalité paysagères, qui traduisent demanière stratégique les aspirationsdes acteurs en matière d’évolutiondes caractéristiques paysagèresde leur cadre de vie. Ce sont cesobjectifs de qualité paysagère quiconstitueront la base du projet depaysage de ce territoire. La notion deprojet est importante, car elle permetde positionner le paysage en tantqu’élément transversal des politiquesterritoriales. Ainsi placée au coeur deces politiques, l’approche paysagèrepermet de les mettre en cohérence.Le projet de paysage s’attache ainsià définir un ou plusieurs objectifsde qualité paysagère, sur lesquelss’accordent les acteurs du territoire

et les populations et qui serontensuite traduits concrètement en unprogramme d’actions.Le passage des objectifs de qualitépaysagère aux actions passegénéralement par leur déclinaisonselon des thématiques particulièresou sur des territoires spécifiques,sans pour autant déconnecterces projets particuliers du projetstratégique global.

La définition des actionsLa traduction concrète desobjectifs de qualité paysagèredoit nécessairement aboutir àdes actions qui ancrent le Plan depaysage dans l’opérationnalité.Les actions définies peuventaussi bien être opérationnelles ouréglementaires que correspondre àdes recommandations, des actionsde sensibilisation ou d’information.Le programme d’actions permetde traduire les objectifs du Plande paysage en propositionsprécises aux contours techniques,administratifs, juridiques ou financiersclairs. Ces actions peuvent êtred’ampleur très diverse, avec unemise en oeuvre rapide (telles que larésorption de points noirs paysagers,ou des actions de communication) ouune mise en oeuvre plus complexenécessitant des montages etfinancements spécifiques.Certaines actions peuvent êtredéfinies en amont de cette démarchecar elles apparaissent commeévidentes, et joueront par ailleursun rôle d’induction permettant deconcrétiser le lancement de ladémarche d’ensemble et d’initierl’adhésion des acteurs autour del’intérêt du plan.»

le caractère transversal du Plan nous semble constituer un élément majeur du document, ainsi que la connection entre projets particuliers et projet stratégique global. la notion de spatialisation précise des actions doit aussi permettre de garantir une approche contextuelle, locale et quotidienne.

Le premier parc national métropolitain de France

Cassis et cap canaille - photo internet

Calanque de l’Oule - photo Matthieu Colin12 13

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

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1.2 la préséance du vivant

«Au cours de son évolution la villes’organise à partir de critères privilégiantla commodité d’habitatd’un seul composant du vivant :l’humain, raison pour laquelle ellesemble lui devoir la totalité deson existence.Imaginer une ville se développantà partir de l’ensemble du mondevivant - considéré comme un tout,complexe et interdépendant, ausein du jardin planétaire - , constitueun bouleversement susceptiblede modifier en profondeurles principes à partir desquelss’élabore l’urbanisme.Proposer que la «nature nonhumaine» se présente en équivalenced’importance avec l’humaindans son droit à l’habitat constitueune vision révolutionnaire en cequ’elle invite à mettre en balance– dans les faits et non seulementde façon théorique – l’humanitéet son environnement.Si, pour les esprits rodés à l’écologie,cette attitude ne relève que

du bon sens, elle se présentepour beaucoup comme une inversiondes ordres de préséancedans la gouvernance du monde.Pourquoi tant de place à l’oiseau,l’insecte et l’herbe sauvage alorsqu’il pourrait en manquer pourles habitants de la ville ? Depuislongtemps les réponses à cettequestion ont été données parceux qui, au début du sièclepassé, avaient établi l’indissociablelien unissant l’homme aureste du vivant et ceci de façontelle que l’altération de l’un nepeut aboutir qu’à l’altération del’autre. Mais c’est une nouveautéde considérer que cette urgenceà ne pas détruire ce qui nous faitvivre dans la plus généreuse desgratuités se positionne désormaiscomme une règle fondamentaledu projet de l’occupation dessols.Mettre à l’épreuve cette visionen la confrontant au terrain nousoblige à revisiter la notion même

de nature en amenuisant la distanceà laquelle nous la tenionsjusqu’à envisager de nous yconfondre. Dans le même tempselle oblige à cerner « l’identiténaturelle » de l’espace.»

Gilles Clément

inverser le regard

La considération cartographiqueet la dualité d’une vision desespaces naturels au contact dusystème urbain, se produit endécalant la vision de la protectionet de la conservation versl’expansion des capacités biologiquesà partir d’une zone source.La possibilité de s’affirmer commepréalable à l’oblitération du solfertile par la voirie ou la constructionoriente les options d’aménagement.

Dans un grand nombre de cas,comme les routes de corniche(Route des Goudes, Route du CapCanaille), des zones de stationnementou de manoeuvres, enplus du réseau DFCI, les fragmentationssont nombreuses. Favoriserla possibilité d’augmenterla quantité de sols perméablessystématiquement constitue unchoix à affirmer.

intégration dans une vision de laBiorégion urbaine

«Le territoire n’existe pas parnature. Le territoire n’est pas unechose mais un ensemble de relations.Le territoire est le résultatmatériel d’un processus de coévolutionentre les établissementshumains et le milieu ambiant.»Alberto Magnaghi. La biorégionurbaine, eterotopia. 2010

La proposition de regarder leParc National comme lieu desquestions centrales d’évolutiondu territoire conduit à définir troisaxes de lecture thématiques enterme d’objectifs :

• Connaissance et transmission• Aménagement et protection• Gouvernance et participation

Ces axes seront développés lorsde la phase de préconisations àpartir des espaces du Parc en extensionvers la ville et les secteursagricoles. Cette dynamique centrifuged’une «fertilisation» de la ville doit conduire à la connexion avec les trames vertes, les parcs urbains et venir influencer leur gestion en termes de bénéfices écologiques.

"Le territoire n'existe pas par nature. Le territoire n'est pas une chose mais un ensemble de relations. Le territoire est le résultat matériel d'un processus de coévolution entre les établissements humains et le milieu ambiant."

Alberto Magnaghi. La biorégion urbaine, eterotopia. 2010

Les goudes, l’excroissance urbaine de Marseille en coeur de parc - photo P.BLOT14 15

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

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1.3 une rencontre inédite entre Parc national et métropole

le classement du massif des Calanques en Parc national urbain change la vision commune de ceterritoire. la reconnaissance de l’exception de cet espace naturel et culturel définit une ligne deconduite de l’excellence concernant la gestion et la vision commune du Parc National en interfaceavec des milieux urbanisés.

La proximité du site exceptionnel desCalanques en frange de la deuxièmeplus grande ville de France doit faireémerger une stratégie conjointe pouraborder des solidarités territorriales.Le Parc n’est plus l’a coté de lamétropole Marseillaise, mais devientune entité complémentaire, un «objet» métropolitain de première importance. Il devra devenir un des emblèmes de la Nature Métropolitaine de l’aire Marseillaise.

Le territoire proposé pour l’étude duplan de paysage prend appui sur lesfranges urbaines terrestres du coeurde parc, favorisant des lectures depart et d’autres de ce linéaire. Ilintègrera les entités qui constituentle coeur de parc terrestre. Cesapproches se conjuguent avec unevision paysagère pensée depuis lamer et les îles.

L’objectif est d’identifier lespaysages des différentes zones, lesdynamiques d’évolution à l’oeuvre, etles problématiques qui s’y rattachentdans le contexte particulier decontact entre ville et nature.Une revue d’autres démarchescomparables de prise en compte dupaysage peut être un atout pour lacompréhension des enjeux et, plusparticulièrement, si elles se réalisentsur des zones littorales ou dansdes systèmes morphoclimatiquescomparables, ou encore sur des

territoires où le gradient entre villeet nature est fort. Cette analysedevra dialoguer avec les élémentsstructurants et projets voisins tels quele canal de Marseille, le BoulevardUrbain Sud, les vignobles cassidains,les espaces en développement (ZACAthélia), zones ANRU…D’autre part, la connaissance du siteauprès du grand public en France eten Europe à augmenté la fréquentation du site.

Le parc est quelque peu victime deson succès. Ce paysage, devenuplus «touristique’’ doit trouver unevoie de développement entreles vecteurs de pratiques et lapréservation du site.Ces évolutions donnent lieux àquatre dynamiques dessinant l’axedu plan de paysage :

Dynamiques d’une vision

commune entre les acteurs du

territoire

Dynamiques d’interface ville-

nature

Dynamiques écologiques et de

gestion

Dynamiques de pratiques et de sensibilisation

99

Environnement

Une échelle de nature méropolitaine inédite - les continuités écologiques terrestres dans la métropole marseillaise - agam 2009 16 17

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane BoscLe coeur de parc terrestre, la liaison paysagère métropolitaine de Marseille à La Ciotat - image aèrienne google earthe

Le seul parc national à la foislittoral et périurbain d’Europe

Un des sites les plus remarquables deFrance en lisière sud de Marseille

Un parc national urbain en limite sud de ladeuxième plus grande ville de France

Île Maire

Îles du Frioul

If

Ratonneau

Cap Croisette

Mounine

Mont saint Cyr

Le Moutinier

Pic de Bretagne

Queyrons

île Plane

île de Jarron

PodestatL’escu

Cortiou

Plages du Prado

SugitonSaint Jean de Dieu

EissadonEn vau

Port Pin

Falaise Soubeyranes

Île verte

Cap Saint Louis

Devenson

Pomègues

Île de Jarre

Marseilleveyre

Cap Canaille

Les Goudes

Mont rose

Vieux port

Île de Riou

Bec de Sormiou

Cap Morgiou

Callelongue

Sormiou

Couronne de Charlemagne

Morgiou

Mont puget565

Mont Carpiagne645

Le Garlaban

Chaîne de la sainte Baume

coeur terrestre du Parc

A

C

B

D

D’

B’

A’

coeur marin du Parc

Dynamiques urbaines

Dynamiques marines

A

0 1km

D D’

B

C C’

B’

A’

Ile du RiouNotre dame de la Garde

Cap Canaille

Mont Puget

Baie de Cassis

18 19

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1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

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1.4 un Parc national naissant

le territoire concerné, terrestre et marin, urbain et naturel, présente des zones très différentes, parfoisen opposition. le territoire se caractérise par de nombreux espaces de contact telles zones littoraleset interfaces ville-nature. Ces zones devront être au centre du projet car ce sont en ces zones quesouvent s’expriment les problématiques actuelles. les paysages naturels remarquables font déjàl’objet d’une règlementation forte, et dans le cadre de ce Plan de Paysage, l’objectif de protectiondevient la conservation de dynamiques d’évolution des paysages et une reconnaissance de cesqualités par les différents publics.

Le territoire concerné se composede grandes entités paysagères trèsdifférentes :

• Les îles et le littoral naturel ouvertau sud• L’interface ville-nature de Marseilleà la Penne sur Huveaune (plutôt enubac)• Les espaces naturels terrestres• Les espaces sous-marins• La plaine viticole de Cassis• L’interface ville-nature de La Ciotat• Les communes de l’Aire Optimaled’Adhésion qui souhaiteraientrejoindre la démarche.

Ces grands ensembles, qu’ilconviendra de préciser, sont eux mêmescomposés de sous-unitésindépendantes ou pas aux limitesmarquées. La notion d’interface sedécline ainsi à des échelles plusréduites.

Les enjeux seront mis en exergueafin de pouvoir être appropriés parles partenaires. Ainsi, l’enjeu desfranges constitue un axe fort avecen particulier un réseau viaire enpeigne très peu maillé, des voiesen impasse étroites et dénivelées,desservant une urbanisation à flancde coteau, fortement soumise auxrisques incendies. Les transitions,aujourd’hui souvent brutales entreville et nature, devront donc êtrequalifiées afin de trouver un équilibreentre risques naturels, usagesanthropiques et préservation/miseen valeur des espaces naturels. Demême, le partage des espaces encoeur de nature devra être renduplus lisible, y compris dans seslimites et restrictions, afin de créer unéquilibre entre biodiversité, paysageset usages. Le traitement des accèsconstitue également un point majeurde reconquête en terme de qualitépaysagère.

Les dynamiques écologiques àl’oeuvre sur l’ensemble du Parcdoivent correspondre à une vision del’excellence en matière de gestion.Les calanques devenant un Parc enmilieu urbainisé, les typologies degestion sont à programmer dans unevision partagée des objectifs à longterme.

Localisation des communes du projet de création de Parc national des Calanques - Charte 1 du PnCal

Objectifs :• Appréhender l’évolution des paysages de manière prospective et définir les cadres d’évolution• Fabriquer un outil de prise en compte du paysage dans les politiques sectorielles d’aménagementdu territoire (protection, gestion, aménagement)• Conforter une démarche de projet qui met en cohérence des dynamiques à l’oeuvre au travers dudialogue entre les acteurs• Création d’un Plan d’actions à plusieurs échelles, pour planifier les interventions concrètes dansles temps de projet : des grandes orientations au long cours aux aménagements urgents à opérer

8

C o m p o s a n t e s d u p a t r i m o i n e n a t u r e l , c u l t u r e l e t p a y s a g e r

Le littoral des Calanques :une interface entre les collines de Provenceet les fonds marins de la Méditerranée

Le territoire terrestre et maritime du parc nationalLe territoire du Parc National des Calanques concentre denombreuses caractéristiques de milieux marins, terrestres et insulaires,représentatifs des régions méditerranéennes, sous forme d’uncontinuum depuis les fonds marins jusqu’aux collines rétro-littorales(voir carte “Localisation” page 136).Le cœur terrestre est un espace de collines, de falaises, de côtes etd’îles de 8 318 ha1 qui concerne trois communes du département desBouches-du-Rhône : Cassis, La Ciotat, et Marseille.Il est divisé en deux entités distinctes :• la partie ouest et nord-ouest bordée par la ville de Marseille et

comprenant les massifs littoraux de Marseilleveyre et du Puget(composant le massif des Calanques) et rétro-littoraux deSaint-Cyr/Carpiagne.

• la partie est, constituée par le massif littoral du Cap Canaille.La partie marine du cœur représente 42 463 ha2 jusqu’à unedistance maximale de près de 10 milles nautiques de la côte. Elleinclut l’archipel de Riou, ainsi que l’île de Planier et l’île Verte.L’Aire Optimale d’Adhésion (AOA) concerne, en plus des troiscommunes de cœur, quatre communes dans les Bouches-du-Rhône :Carnoux, Ceyreste, La Penne-sur-Huveaune et Roquefort-la-Bédoule, sur une surface totale de 8 291 ha.Sur Marseille, le territoire de l’AOA est parfois très ténu, étroitebande comprise entre le cœur et la ville. Il inclut cependant plusieursespaces particuliers, enclavés ou presque dans le cœur, tels que le pôleuniversitaire et technologique de Luminy ou le “village” des Goudes.L’Aire Maritime Adjacente (AMA) couvre 97 777 ha, depuis lelittoral de Marseille, en incluant l’archipel du Frioul, jusqu’à la pointeFauconnière à Saint-Cyr-sur-Mer dans le Var et s’étend jusqu’à12 milles nautiques des côtes (limite des eaux territoriales).

Le trait de côte correspondant à l’interface terre-mer du cœur,s’étend du Mont-Rose à Marseille jusqu’à la calanque du GrandMugel à La Ciotat avec une interruption sur les espaces habités deCassis.Cette côte d’environ 85 km de long, périmètre des îles inclus, estentaillée de multiples échancrures, formations géologiques particulièresse présentant sous forme d'un vallon étroit et profond à bordsescarpés, en partie submergé par la mer : ce sont les calanques, dontl’origine étymologique viendrait de l’occitan “calanco” : “escarpé,étroit “. Cette appellation de Calanque est utilisée de la Côte Bleue(massif de la Nerthe) à Saint-Cyr-sur-mer. Mais c’est sans doute entreMarseille et Cassis qu’elles ont atteint la plus forte charge symbolique.Ce sont des objets géographiques porteurs d’une mythologieséculaire, et même les plus petites en taille portent un nom. Les plusemblématiques du cœur de parc national sont Sormiou, Morgiou,Sugiton, En-vau, Port-Pin et Figuerolles.La plupart est restée vierge de toute habitation ; dans certaines, depetits ports ont été aménagés avec un habitat traditionnel de type“cabanons” (Morgiou, Sormiou) ; d’autres, plus accessibles, ontévolué vers une urbanisation de type “noyau villageois” (Samena,les Goudes).La présence d’îles est une particularité très forte du territoire, tantpour leur riche et exceptionnel patrimoine naturel et culturel quepour leurs paysages pittoresques, ce qui confère au parc national unréel atout. Il s’agit de l’île Verte en baie de La Ciotat, de l’archipel deRiou qui regroupe 4 îles principales (Riou, Maïre, Jarre, et Plane) etune dizaine d’îlots, ainsi que de l’îlot du Planier.La partie côtière de l’aire maritime adjacente comprend notammentla frange littorale de la rade sud de Marseille jusqu’au nord del’archipel du Frioul, ainsi que les baies de Cassis et La Ciotat jusqu’àla Pointe Fauconière à Saint-Cyr-sur-Mer, port d’Alon. Elle inclutégalement le fond de la calanque de Port-Miou à Cassis.Depuis le canyon sous-marin de la Cassidaigne jusqu’au sommet duMont Carpiagne (situés en cœur), la topographie du parc nationals’étage de -1 850 m à 646 m. Les falaises littorales du Cap Canaille,parmi les plus hautes d’Europe, approchent les 400 m d’altitude.

Principales surfaces (chiffres arrondis) Total terre et mer

Cœur : 50 800 ha

AOA+AMA : 106 100 ha

Surface totaledu parc national :

156 900 ha

Partie terrestre

Cœur terrestre : 8 300 ha

Aire optimale d’adhésion : 8 300 ha

Soit 3 % du département des Bouches-du-Rhône

Total terre : 16 600 ha

Partie maritime

Cœur marin : 42 500 ha

Aire maritime adjacente : 97 800 ha

Total mer : 140 300 ha

Dans ce dossier,on entendra par “calanques”l’entité géographique et“Calanques” la zone littoraledu “massif des Calanques”.

1 Il s’agit du périmètre de cœur tel qu’il a été validé lors de l’assemblée générale du GIP desCalanques le 27 juin 2011.

2 Idem

20 21

Page 11: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

2. Harmoniser les politiques publiques et leur

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

1.Considérer les espaces marins et terrestres comme un

seul territoire indépendant2.

Permettre la bonne coexistence de la métropole et del’espace naturel exceptionnel

3.Inscrire les usages dans le développement durable

4.Réduire les risques incendie

5.Valoriser et faire perdurer dans le temps un territoire de

qualité

Les 5 défis du parc

22 23

Page 12: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

La démarche d’analyse du territoire : Exploration / Stratégie / Action / Construction /

Transmission

Les étapes qui suivent s’insèrentdans un cycle qui est le moteurde la vision et de la transformationcollective d’un espace. Il s’agit doncd’un processus évolutif. Chaqueétape se nourrit de la précédente etpréfigure l’étape suivante.

Ce processus s’articule dansle temps et dans l’espace pourcoordonner une série d’actions dansune même dynamique globale.Le mode opératoire se décline encinq étapes principales :

explorationC’est l’observation des espaces etmodes d’appropriation, arpentageset relevés de terrain, diagnosticcollectif en marchant, analysedes forces en présence et despotentialités. Ce sont les rencontresavec les commanditaires, élus etgestionnaires au long de l’étude.

StratégieL’élaboration d’une stratégieterritoriale d’ensemble permettant decoordonner dans le temps et dansl’espace les actions à entreprendre.Cette phase tient compte des projetsdu territoire et des perspectivesd’évolution actuelles et futures.

actionsTemps de préfiguration d’un lieu,lancement d’une dynamique de projet,invitation à l’oeuvre, activation d’unterritoire par des actions collectivesciblées, implication citoyenne.Mise en place d’actions simples etimmédiates à échelle 1. (Modalitésde gestion, entretien des surfaces,signalétique, etc.

ConstructionAménagements avec la maîtrised’oeuvre urbaine et paysagère oula définition de modalités de projetsparticipatifs ou collectifs à monteravec les habitants. Ces démarchesnécessitent le temps et la présencedes acteurs impliqués avec assiduité.

transmissionCommunication du projet etactions de sensibilisation, travailde pédagogie, passage detémoin aux jardiniers des lieux,évènements festifs... Cette phase estfondamentale pour un déroulementcontinu des choix de projet par tousles acteurs. Il est important de prendrela mesure de cette communicationet ses apports, de nombreux projetspouvant être mis en application dansles années à venir.

Ces étapes sont le fruit d’unedémarche éprouvée en commun àtravers différents projets d’échellescomparables. Elles permettentd’établir un dialogue clair et confiantavec la collectivité pour faire évoluerle projet et sa vision au fur et àmesure qu’évoluent les expérienceset points de vue des multiplesacteurs

Les modes de gestion conditionnentla pérennité des aménagements. Ilspeuvent opérer autant sous le voletréglementaire que dans la répétitiond’actions de jardinage. Le mode degestion est défini par les intentionsde projet. Il est du ressort desacteurs présents sur le terrain : élus,services techniques, associationsou résidents. C’est dans ce cadreque la transmission devient l’un desmaillons indispensables pour unebonne articulation entre la gestion etles intentions.

Trois éléments fondent notre approche du plan de paysage :

La compréhension globale des paysages et des dynamiques vivantes à l’oeuvre

La connaissance par l’arpentage des espaces étudiés, le développement in situ des hypothèses

La cohérence entre les différentes échelles, de la parcelle au territoire

24 25

Page 13: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coeur de parc

coeur marin

coeur terrestre

aire d’adhésion

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

1.5 la création d’un bien commun

la proposition de regarder le parc national comme lieu des questions centrales d’évolution duterritoire conduit à définir trois axes de lecture thématiques en terme d’objectifs : • Connaissance et transmission • Aménagement et protection • Gouvernance et participation

Ces axes seront développés lors de la phase de préconisations à partir des espaces du Parc encontact avec la ville et les secteurs agricoles. Cette dynamique centrifuge d’une «fertilisation»dela ville doit conduire à la connexion avec les trames vertes, les parcs urbains et venir influencer leurgestion en termes de bénéfices écologiques.

Le massif des Calanques sedessine et se lit à partir du systèmegéomorphologique : monts, falaises,crêtes, gorges. Les dynamiques duvivant s’expriment ouvertement etde façon remarquable au traversde la roche. Le relief escarpé, calcaire,incroyablement diversifié donneimmédiatement des indicationsimportantes quant:- à la nature des usages ;- au choix des aménagementspossibles ;- au choix des techniques de gestion- à l’usage général du site accolé à ladeuxième ville de France.La seconde particularité tientdans une rencontre à établir entrecontexte urbain et zones naturelles :elle opère majoritairement entre l’aired’adhésion et le coeur du parc.C’est la définition des limites del’enclos et son aire d’influence, à lafois vers la ville et vers le coeur denature qui servira à la compréhensionglobale et locale du paysage deCalanques.Cet impératif à lui seul détermine lepaysage :-sa fabrication ;-sa gestion ;-ses pratiques ;-son aspect ;-son respect.

Il donne immédiatement un gradientnécessaire quant aux :- emplacements des aménagements,- choix des techniques de gestion,- logiques touristiques et usageslocaux- hiérarchie du système viaire

L’ordonnancement et la richesse dece paysage sont deux composantesfondatrices de l’espace dans lequell’homme prolonge son habitat etoù il n’est pas encore en coeur denature : le jardin. D’emblée, se posela question des actions de gestionet d’aménagement de l’homme dansson paysage domestique qui n’est nide la ville ni une nature extraordinaireque véhicule le Parc National. Dèslors que le jardinier interviendra surce paysage il facilitera la lecture de lasuccession des paysages de la villeaux calanques.

Sur le territoire des Calanques lapart laissée à la nature est vaste.A l’inverse, l’étroitesse des zonesd’interface, exceptionnellementdiverses et riches à la fois (lieuxdélaissés, remblais, friches,patrimoine industriel ) n’accentuentpas – du moins pas encore - lagrande valeur paysagère desapproches terrestres au Parc. Il fautdéfinir des logiques d’interventionhybrides entre urbanisme et gestionenvironnementale pour trouver lesbonnes intensités d’intervention.Cette orientation doit trouverles synergies d’approches pouraméliorer les conditions de vie etd’utilisation du Parc sur ses abords.

A cette équation,l’humain doit

trouver unconsensus entre

ville et naturequant à l’usage

général desfranges et du

coeur de nature.

L’objectif estde valoriser les

dynamiquespaysagères,d’y associerun tourisme

compatible etd’intégrer les

habitantsvia un regard

transversal.

Le diagnotisc en marchant, automne 2014 - ateliers d’experts

les calanques, un des emblèmes métropolitain - carte coloco

26 27

Page 14: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane BoscLes élements constitutifs du territoire , Vue des Calanques vers l’est depuis la corniche du Cap Canaille

Espace à vocation de nature intégrale Espace à vocation de nature aménagé SignalètiqueEspace à vocation naturelle - Terre

Police de l’environnement - Garde Moniteur

Espace à vocation naturelle - Mer

Plantations de l’ONF

Gestion des abords des pistes DFCI

Non gestion volontaireFauche linèaire

Point de vue pittoresque

Anthropisation forte Surfréquentation des abordsEtalement urbain

Piétinement et érosion

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Guarrigue à romarin Nature inaccessibleLentisque CisteBruyère

28 29

Page 15: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

1.6 les spécificités des zones de protections en milieux urbanisés

a l’échelle de la planète, le parc national des Calanques fait partie des parcs urbains reconnuspar l’union internationale pour la Conservation de la Nature (uiCN). depuis une dizaine d’annéescet organisme s’intéresse aux zones géographiques à forts enjeux écosystémiques et aux valeursculturelles à proximité des milieux urbains. On est passé d’une protection à l’échelle de réservenaturelle d’un pays à celle des aires de protection urbaine. en ce sens, les enjeux de protection visentdorénavant des sites en contact direct à l’urbanisation croissante.

Un index des paysages à l’échelle de la planètetable mountain national ParkCape Town - South Africa

Superficie de la ville : 2 455 km²Population métropolitaine : 3.9 millions

IUCN Categorie II25 000 hectares à terre100 000 ha en mer (Océan Atlantique)

Country ParksHong Kong

Superficie de la ville : 1104 km²Population métropolitaine : 7 millions

IUCN Categorie V44 000 hectares à terre1 430 hectares en mer

Blue and John Crow mountains national ParkKingston - JamaïqueHong KongSuperficie de la ville :1104 km²Population métropolitaine : 580 000 mille

IUCN Categorie II580 000 hectares à terre

Wetland center

London

Superficie de la ville : 1572 km²Population métropolitaine : 8 millions

IUCN Categorie IV42 hectares à terre

mountains national recreation areaSanta Monica - Los Angeles

Superficie de la ville : 1302 km²Population métropolitaine : 3,8 millions

IUCN Categorie V63 000 hectares à terre

Parc national des CalanquesMarseille - France

Superficie des villes : 241 km²Population métropolitaine : 1,5 millions

IUCN Categorie II8500 hectares à terre43500 hectares en mer

Nairobi national ParkNairobi

Superficie de la ville : 696 km²Population métropolitaine : 3 millions

IUCN Categorie II11 700 hectares à terre

Séoul national ParkSéoul, république de Corée

Superficie de la ville : 605 km²Population métropolitaine : 2,5 millions

IUCN Categorie V8 000 hectares à terre

tijuca national ParkRio de Janeiro - Brezil

Superficie de la ville : 1260 km²Population métropolitaine : 6,3 millions

IUCN Categorie V63 000 hectares à terre

royal national ParkSidney - Australie

Superficie de la ville : 605 km²Population métropolitaine : 4,7 millions

IUCN Categorie II16 000 hectares à terre

Comparaisons d’échelles des parcs nationaux urbains , classement décroissant par rapport aux superficies des villes - schéma coloco

Les zones protégées reçoivent un grand nombre de visiteurs, y compris ceux quise rendent fréquemment, voiretous les jours. Nombreux visiteursqui n’ont pas l’expérience des zonesprotégées ou d’activités enzones naturelles protégées, d’oùdes difficultés de cohabitationdes activités.• Elles accueillent des populationsurbaines généralementbeaucoup plus diversifiées ethniquementet économiquementque les populations rurales ouautochtones qui vivent près oudans d’autres zones protégées.• Elles sont reliées à de nombreuxacteurs de la scèneurbaine tels que : les collectivitésnationales, régionales ou localesavec les élus ou les autoritésde planification, d’utilisation desterres; et les institutions éducativeset culturelles.• Elles sont exposées à la médiatisation,à proximité de moyensde communication.• Elles sont menacées par l’étalementurbain et l’intensification dudéveloppement urbain, et souventla cible des infrastructurestelles que les routes, les édificesgouvernementaux, les déchargesd’ordures...• Elles sont disproportionnellementtouchées par la criminalité,le vandalisme, les décharges, lalumière ou la pollution sonore quiproviennent des zones urbainesadjacentes.• Elles sont soumises à des effetsde bord urbains tels que lesincendies plus fréquents et plusgraves, la création et l’utilisationdes sentiers non désignés, pollutionde l’eau, l’introduction deplantes et d’animaux exotiquesenvahissants, la perte de l’habitatd’alimentation pour la faune, lesconflits entre les humains et lesanimaux sauvages,Les aires protégées urbaines

représentent des zones métropolitainesdans différentes régionsdu monde, avec des climatset des situations socio-économiquesextrêmement variées. Ilscomprennent quatre des quinzeplus grandes agglomérationsurbaines du monde, avec Séoul,São Paulo, Mumbai et à LosAngeles et six des plus importantesurbanisations dans l’IndiceMondial des villes: Londres, HongKong, Los Angeles, San Francisco,Séoul et Sydney.

les aires protégées urbaines ontune forte diversité de pratiqueset de régimes de gestion. lanature des organisations esttrès variable selon les cas.d’importantes initiatives deréférence sont à adapter aucas par cas pour apporter dessolutions complémentaires, enincluant les systèmes locaux degouvernance.

30 31

Page 16: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

D’après l’IUCN, les zones classées parcatégorie doivent conserver unfonctionnement à l’échelle de «l’écosystème». Pour atteindre cet objectif, le coeur peut avoir besoin d’être complété parune aire d’adhésion adjacente, ce qui est le cas dans le PN des Calanques

La zone doit contenir desexemples représentatifs desgrandes régions naturelles. Lescaractéristiques biologiques etenvironnementales du paysage deviennent une priorité dans tous les aspects des transformations à opérer. Ici, les espèces végétales etanimales indigènes, les habitatset les sites géomorphologiquesont une importance spirituelle,scientifique, éducative, récréativeou touristique singulière.

La zone doit donc être de taille et dequalité écologique suffisantepour maintenir les fonctions et lesprocessus écologiques permettantaux espèces et aux communautésindigènes de survivre à longterme avec une interventionminimale de gestion.

Ces territoires offrent despossibilités de conservation àgrande échelle où les processusécologiques peuvent se poursuivreindéfiniment, laissant de l’espacepour l’évolution continue. Ils sontsouvent des tremplins clés pour laconception et le développementde corridors biologiques à grandeéchelle ou d’autres initiatives deconservation de la connectivitérequises pour ces espècesqui ne peuvent être conservésentièrement dans une seule aireprotégée.

Ces critères définissent desgrands enjeux prioritaires :

La protection des servicesécosystémiques compatibles

La protection des espèces et descommunautés particulières quinécessitent une vaste zoned’habitat non perturbé

informer et intéresser les visiteurs sur la nécessité et le potentiel des programmes de conservationSoutenir un développement économique durable, principalement à travers les loisirs et le tourisme qui peuvent contribuer aux économies locales et nationales.

• Protéger les processus écologiques de grande envergure marqué par les petites zones protégées ou dans les paysages culturels;• Protection des services écosystémiques compatibles • Protection des espèces et des communautés particulières qui nécessitent une vaste zones d’habitat non perturbé• Fournir un «pool» de ces espèces pour aider à peupler les zones adjacentes• Informer et intéresser les visiteurs sur la nécessité et le potentiel des programmes de conservation • Soutenir un développement économique durable

Table Mountain National Park, Cape Town - South Africa

Wetland center, London

Tijuca National Park,Rio de Janeiro - Brezil

Country Parks, Hong Kong

Mountains National Recreation Area, Santa Monica - Los Angeles

Nairobi National Park, Séoul, république de Corée

Blue and John Crow Mountains National Park, Kingston - Jamaïque

Nairobi National Park, Nairobi

Royal National Park, Sydney - Australie

«Les zones naturelles urbaines protégées accueillent entre 17 millions de visites par an (Golden Gate Natio-nal Recreation Area dans la région de San Francisco). Ils varient en taille de 42 hectares (London Wetland Centre) à 62 300 hectares (Santa Monica Mountains National Recreation Area à Los Angeles). Certains ont des systèmes naturels qui sont relativement intacts, tandis que l'un est un habitat restauré (Parc National de Tijuca à Rio de Janeiro) et un autre est une «re-création» de la nature (London Wetland Centre). La plupart comprennent des sites historiques, préhistoriques ou culturels.»

D'après Urban Protected Areas : Profiles and best practice guidelines, UICN 2014

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Page 17: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Un Plan de paysage pour le Parc national des Calanques

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

1.7 l’importance des zones de protection urbaines à l’échelleplanétaire

Dans un monde qui s’urbaniserapidement, les aires protégéesurbaines sont importantes d’unemanière qui les distingue desautres zones protégées. Soit parcequ’elles exercent des fonctionsque les aires protégées loin descentres de population ne peuventeffectuer ou parce qu’elles fontà un degré beaucoup plus élevéce qui est possible dans d’autreszones protégées : Offrir des occasions d’apprendre sur la nature et l’écologie. Les aires protégées en milieu urbainsont souvent fortement utiliséespour l’étude de la nature par lesécoles, les groupes de jeuneset des groupes d’adultes. Lesuniversités locales les utilisent pourl’enseignement et la recherche. Ilsoffrent d’excellentes possibilités,accessibles pour démontrer etpromouvoir un bon comportementenvironnemental.

Fournir des servicesécosystémiques. Les zonesurbaines protégées fournissentgénéralement une gamme deservices écosystémiques tels quela fourniture et le stockage del’eau; la conservation despêches marines et d’eau douce;la réduction de la pollution de l’airou en modérant l’effet d’îlot dechaleur.

Promouvoir la santé et le bienêtre,développer les activités liéesau sport, activités de plein air etécotourisme.

Aider à donner aux urbainsun sentiment d’appartenance.Les zones de contact avec lanature relient les gens à leurenvironnement immédiat, dansleur région. Ils définissent souventl’identité d’une ville.

Les gens vont apprécier la natureque si ils la connaissent. Les endroits les plus sauvages et les plus reculésde la planète, les espèces les plusen péril sur Terre seront protégésque si les gens se soucient de lanature urbaine où ils vivent.Développer la résilienceau changement climatique.

Résilience dans ce contextese réfère à la capacité d’unécosystème à maintenir sesfonctions biologiques, chimiqueset physiques dans le contexte deperturbation. Protéger et restaurerles zones naturelles dans etautour des villes peut renforcerla résistance aux tempêtes, lesinondations, la montée des eaux,ondes de tempête océaniques etdes coulées de boue, protégeantainsi des millions de personnes. Enoutre, il ya beaucoup de chanceque la biodiversité améliore larésilience des écosystèmes.

Contribuer à l’infrastructure vertedans les villes. Aujourd’hui, denombreux plans d’urbanismeprévoient un réseau d’espacesverts pour améliorer la qualitéde la vie urbaine. les zonesprotégées peuvent être des«points d’ancrage» essentiels àces réseaux, pièces clés d’uneinfrastructure verte qui se révèle àtravers les espaces et les surfacesdures du tissu urbain.

Soutenir l’économie locale avecdes revenus du tourisme. Denombreuses aires protégéesurbaines attirent un nombreimportant de touristes nationauxet internationaux. Elles ne sont passeulement des endroits attrayantsà visiter en soi, mais elles ajoutentà l’attrait touristique de la ville àproximité.

D’après la traduction de: Urban Protected Areas: Profiles and best practiceguidelines, UICN 2014

Considérer levivant comme

unepriorité

Faire connaîtreles dynamiques

végétales àl’oeuvre

Associer la visionde protection et

d’intervention

Inversion cartographique - carte historique internet34 35

Page 18: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

2.le Parc national

des Calanques actuel

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Page 19: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

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2.1 un patrimoine géomorphologique unique

Une topographie exceptionnelle - photo; @P.BLOT

2. Le Parc national des Calanques actuel

MontagneSainte Victoire

Mont Ventoux

Plage du prado

Campagne Pastré

Marzargues

Mont de la Gineste 364m

Sainte Beaume

Plateau de l’Homme Mort

Luminy

Mont Puget 563m

La Cayolle

Sommet Marseilleveyre 433m

Vallon de l’Aigle

Vallon Saint Michel

Callelongue

Rocher des Goudes

Calanque de la Mounine

Mont Rose

Calanque de Saména

Calanque du mauvais pas

Calanque blanche

Calanque des Trous

Vallon de l’Agneau

vers Les Goudes

Saint Marcel

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Page 20: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

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2.2 Paysages en mutation, une synergie à développer

Des pratiques locales à la patrimonialisation de la nature - photo du service patrimoine culturel du PnCal

La singularité du Parc national des Calanques : des pratiques locales dans un Parc national urbain - photo coloco

l’histoire industrielle et culturelle du Parc national des Calanques est la singularité qui le différenciedes autres Parcs nationaux. le parc vise à protéger les systèmes écologiques superposés à uneutilisation quotidienne du site par les locaux (pêcheurs, chasseurs, sportifs, promeneurs...)Contrairement à d’autres parcs qui protègent une nature peu anthropisée, les Calanques sont à la foisun territoire morphologiquement et écologiquement extraordinaire où des pratiques humaines eturbaine existent et cohabitent d’ores et déjà.l’aire de protection arrive à la suite de l’anthropisation massive du territoire et non en préventioncomme dans la plupart des autres parcs nationaux urbains.

la dimension culturelle

Le patrimoine culturel du Parc nationalreflète la longue histoire descôtes méditerranéennes autour deMarseille, s’y mêlent vestiges préhistoriques de niveau mondial (grotteCosquer), vestiges antiques dont denombreuses épaves, bâtiments militaireset un potentiel archéologiqueencore mal connu. S’y ajoutentlégendes (fondation de Marseille…),traditions (chasse, pêche pour labouillabaisse, cueillette…), art devivre (« au cabanon »…). C’est aussiun lieu d’inspiration artistique, de recherche scientifique,l’un des berceaux de pratiquessportives de plein air (randonnée,escalade, plongée…).

Charte du Parc National des Calanques- Volume 1

espace vécu:

Armand Frémont le définit comme«l’opposé de l’espace aliéné né dela révolution industrielle. Il pointe dudoigt le dépouillement des valeurset des repères de cet espaceopéré par des fonctionnements deplus en plus mécanisés. Cela s’accompagne d’une perte de lien entrel’homme et l’espace du quotidien. Acontrario, en le réinvestissant, en sele réappropriant de par sa perceptionet sa pratique, l’homme et sonespace s’harmonisent. L’espacevécu vise à l’épanouissement et aubonheur des individus.»Armand Frémont, géographe à l’originedu concept ‘‘d’espace vécu’’.

la valeur ethnobotanique du paysage méditerranéen est un enjeux majeur. il ne s’agit pas d’être dans une logiquenostalgique des paysages sylvo-culturaux- pastoraux mais de mettre en place un terrain d’expériences qui positionnel’écosystème non pas uniquement comme un emblème écologique mais aussi comme un paysage vécu où l’hommeet son territoire sont intimement liés.

2. Le Parc national des Calanques actuel

40 41

Page 21: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

2.3 des paysages soumis aux éléments

la part du feu

Aujourd’hui, les équipements deDFCI notamment (pistes, citernes,poteaux incendie) peuvent êtredécriés par une vision très «nature » du parc où l’homme doitarrêter d’équiper. Le Parc doitse positionner, qui ditabandon des équipements, ditqu’on accepte la part du feu et lefait qu’on décide consciemmentque certaines zones ne soient pasdéfendues. C’est une questionmajeure sur le Territoire du Parc.Le feu apparaît aujourd’hui comme un facteur inévitable à long terme, il faut peut être l’intégrer comme acteur de la gestion des paysages, en acceptant que son passage est parfois nécessaire, et parfois tragique à l’approche de la ville.

Quelle que soit la stratégieadoptée en termes d’équipementset de DFCI, la lutte contre l’incendies’appuiera généralement sur deséquipements. Entre les deuxéquipements, où la lutte n’est paspossible, l’incendie passe, c’est la «part du feu ».

Pour une meilleure gestion durisque incendie : le plan de massif

Un plan de massif de défensedes forêts contre l’incendie est undocument permettant, à l’échelled’un massif en termesde risque feu de forêt d’établir unestratégie de lutte contre l’incendie.Ce document, établi enconcertation avec l’ensemble desacteurs de la DFCI sur le territoire

et, en particulier, les services delutte, permet de prioriser et dechiffrer les actions à mettre enoeuvre sur le massif. Ainsi, chaqueéquipement est qualifié de par sonrôle dans la stratégie et entretenuen conséquence.

Un tel document a été rédigé pourle massif des Calanques, mais n’ajamais été approuvé. Aujourd’hui,l’un des enjeux majeurs à l’échelledu Parc national est de conduireun tel Plan pour le massif afin de limiterle risque incendie en adoptant desmesures cohérentes.

Principaux risques feu sur le territoire des calanques

Depuis 2000

1980 / 1999

1960 / 1979

Le facteur vent comme dynamique naturelle forte et la crainte du feu- cartes coloco & onf

Les 4 étapes du cycle sylvigénétique en forêt méditerranéenne - schéma coloco

2. Le Parc national des Calanques actuel

stadE 1Pins d’Alep jeunes avec, dessous, un sous bois dense (chêne kermès, bruyère arborescente, bruyère à balais, ciste, filaire, pistachier lenstisque).

stadE 2Chênes verts s’élevant à l’ombre des pins d’Alep dominants (et bruyère arborescente, filaire, pistachier lentisque).

stadE 3Pins d’Alep arrivant à maturité. C’est le stade observé aujourd’hui où les pins agés de 120 ans commencent à mourrir ( et Chêne kermes, filaire, fragon, pistachier lenstique).

stadE 4Chênes verts dominants avec un sous bois clair (bruyère arborescente, filaire, fragon, pistachier lenstique).

42 43

Page 22: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

1. Les Calanques aujourd’hui : regards croisés

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

2.4 des paysages perturbés

La pollution, un problème sanitaire majeur

Histoires des calanques, entre pratiques locales et tourismes le passé industriel et les pollutions actives, une plaie toxique pour le parc - photo coloco

Certaines parties des Calanquessont polluées soit par desindustries du siècle dernier, soitpar des pollutions actives encorerejetées aujourd’hui.

A l’inverse des pollutions passées,faisant parti de notre patrimoineindustriel, l’émission des pollutionsactives doivent être supprimées auplus vite. Tout facteur de pollution, même les pollutions des eaux doivent trouver, dans le Parc un traitemlent exemplaire.

Cet enjeu de pollution marque le paysage contemporain et la connaissance de sa finitude écologique.Aujourd’hui le parc à volontairement intégré ces zones

polluées dans son périmètre deprotection. Ainsi, il considèreque la protection du vivant passeégalement par une science del’écologie concernée par ce sujetpour trouver des solutions viables.Le parc doit prendre position face àce problème en l’inscrivant dans leplan de paysage à long terme.Les pollutions passives et activesne doivent pas être cachées aupublic mais au contraire révéléescomme des éléments faisant partieintégrante du parc.Assumer et traiter ces zonespolluées, marqueur de laconnaissance contemporaine et de la responsabilité de tous, doit être un desobjectifs principal du parc.

En tant que Parc national métropolitain, la problématique de conservation doit être étendue à la restauration de ceratins milieux pollués où le Parc doit agir de façon exemplaire.

2. Le Parc national des Calanques actuel

Agave, Mexique

Figuier de Barbarie

Scories - métaux lourds

En tant que Parc national,la problématique de conservation doit être étendue à la restauration de certains milieux pollués, où le Parc doit agir de façon exemplaire.

44 45

Page 23: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

2. Le Parc national des Calanques actuel

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

2.5 Cycles de transformation des paysages

Le paysage ordinaire representatif du patrimoine végétal du parc national, photo 1 et 2 ONF - 3,4,6,7 coloco

Il est important de considérer lescalanques comme une somme deterritoires aux valeurs écologiquesdiverses.

Les stations paysagères à valeurécologique prioritaire représente unepetite partie de la totalité du site.La diversité s’exprime par le nombredes espèces et par la variété descomportements.Il serait mal venu d’opposer des‘‘degrés de qualité’’ de faune et deflore sur un même territoire.Le paysage quotidien des calanquesreprésente, d’un point de vueflorisitique, une végétation communeet représentative du paysageméditerranéen dans l’imaginairecollectif.

Il est essentiel de communiquer aussisur cette flore extraordinaire par leuramplitude biologique.Il est important de souligner quel’importante couverture de cette floresur le territoire du parc est associéaux passages répétés du feux.

La somme des entités écologiques fabrique différents paysages qui peuvent être considérés comme

plusieurs jardins où les pratiques, à la fois du laisser faire et de

l’intervention, constituent l’action conjointe vers une gestion commune

du territoire

évolution de la forêt après le passage d’un feu.retour au point 0.

46 47

Page 24: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

2. Le Parc national des Calanques actuelimpacts urbains - circulations

Contamination des eaux de l’Huveaune

Passé industriel

Passé industriel

tourisme de masse

rejet des boues rouge

surfréquentation

surfréquentation

emissaire sous marin des eaux usées

limite du Parc national des Calanques

limite de l’aire d’adhésion du Parc national des Calanques

ZNIEFF 2 ZNIEFF 1

Les limites de protection

0 5 km

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane BoscLes zones de protections - carte coloco

Les pollutions des calanques - carte coloco

Les différentes aires de

protection sont arrivées à la suite de

l’anthropisation du territoire

et non en prévention,

comme dans la plupart des autres parcs

nationaux urbains.

2.6 Paysages protégés

139

C o m p o s a n t e s d u p a t r i m o i n e n a t u r e l , c u l t u r e l e t p a y s a g e r

Enjeux patrimoniaux et solidarités écologiques , Charte du Parc NAtional des Calanques- Volume 248 49

Page 25: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

2. Le Parc national des Calanques actuel

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane BoscVisions du parc - photos coloco

2.7 les aires de protection

Un territoire à proximité immédiate des villes, aux paysages contrastés, tourmentés, où la platitude maritime le dispute aux hautes falaises blanches ou ocres et dont les calanques constituent la caractéristique la plus singulière. Un paysage fait d’îles, de falaises et de collines visibles depuis les villes qu’elles semblent isoler du monde extérieur. Sous la mer, les paysages diversifiés continuent.

Charte du Parc National des Calanques/ Volume 1/ avril 2012

Coeur terrestre (8500 hectares)Le coeur du parc s’appuie surdeux entités terrestres principalesdisjointes par les agglomérations deCassis et Carnoux-en Provence.

A l’ouest, les vastes massifs deMarseilleveyre, Puget, Saint-Cyr etla Gardiole fonctionnent commeune entité unique (y compris îles du Frioul) de vaste chaînoncalcaire, plus ou moins végétalisé,assurant le fond de scène du sudet de l’est de l’agglomérationmarseillaise.Il s’impose comme une entiténaturelle prégnante, alliant paysagesrocheux aux abrupts marqués,aux paysages végétalisés plusdoux des collines provençales,et assurant surtout un « TAMPONFORT » entre ville, infrastructures etfrange maritime composée de ces «Calanques » si caractéristiques et deleurs îles associées.C’est aussi une barrière naturellepréservant un espace de « respiration/ tranquillité / non agression » entreMarseille et Cassis.A l’Est, le rebord du massif de laMarcouline avec le Cap Canailleet ses falaises Soubeyrannes, et leplateau de la Saoupe qui descendvers la Ciotat constitue un massifintègre. Ce plateau vient mourir surle Bec de l’Aigle et ses calanques, enassurant une barrière visuelle entreCassis et la Ciotat.

A ces deux entités terrestress’associent leurs continuités marinesjusqu’à une distance de 10 millesnautiques de la côte (soit plus de 18km).Pour chacune des entités, cesespaces terrestres de coeur sontdonc formés d’espaces de naturecontigus qui composent les paysagesidentitaires des Calanques, ils setraversent uniquement par quelquesvoies dédiées :- La route départementale de laGineste qui permet de joindreMarseille à Cassis via le plateau deCarpiagne- Les routes de Morgiou et Sormiou(voies partiellement restreintes àla circulation notamment en saisonestivales) qui sont les seules voiesd’accès aux Calanques à partir de

Marseille- La route départementale desCrêtes qui surplombe le massif deCap Canaille, permettant de joindreLa Ciotat à Cassis (cette route estaussi partiellement restreinte à lacirculation par fort Mistral).-La route des Goudes à Callelongue, comme continuité sud de la Corniche.

Ces particularités confèrent à cesespaces une unité de massif naturelpréservé dont la variété de paysageset de situations se découvremajoritairement à pied avec, dèsqu’on a passé les «franges du parc»,une immersion totale.Dans bien des cas, après quelquescentaines de mètres parcourus, lepromeneur se retrouve sans covisibilitéavec la ville, il a changé delieu et se retrouve immergé dans unvaste espace naturel. En prenant dela hauteur, au gré des reliefs et despoints hauts, la perception du coeurde massif s’articule aussi avec desvisibilités panoramiques internesau massif mais aussi sur la mer etsur l’agglomération. Ce territoire, ensituation de belvédère plus ou moinslointain, affirme son identité de «massif belvédère » en lien, finalementtrès proche à la ville.

Aujourd’hui, ces espaces de natureont de pittoresque la variété etl’imbrication des mosaïques depaysages en place : mosaïquesautant liées à la géomorphologie deslieux et aux situations d’étagementpar rapport à la mer, qu’à l’empreintedes hommes qui ont de tout tempsparcouru, utilisé, et vécu dans cesmassifs. Le pittoresque du coeur deparc résulte d’une histoire « naturelleet humaine » et d’une logique deprotection des lieux déjà amorcéepar le passé sur ces territoires viad’autres outils réglementaires (sitesclassés Loi 1930, Régime forestier,Domaines du Conservatoire duLittoral, Espaces naturels sensibles…),mais aussi historiquement par un fortattachement des populations locales(la communauté des Calanquais), àcet espace et à son patrimoine.

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2. Le Parc national des Calanques actuel

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Composition biologique de l’aire d’adhésion

Composition biologique du coeur de parc

Coeur marin (43 500 hectares)La partie marine du coeurreprésente 43 462 ha jusqu’àune distance de près de 10 millesnautiques de la côte. Elle inclutl’archipel de Riou, ainsi que l’îlot duPlanier et l’île Verte.

thématiques d’action :• Préserver la biodiversitéméditerranéenne terrestre etmarine• Préserver les paysages• Préserver et valoriser larichesse culturelle• Accueillir et sensibiliser

l’aire optimale d’adhésion enterre, le parc du quotidien (env. 8000 hectares)

L’aire d‘adhésion en terre, trèsétroite en partie ouest et nordde la zone de coeur, s’élargitnotamment à l’est, pour rejoindrele massif de la Marcouline faisantlimite avec le département du Var,sur les communes de La Penne surHuveaune, Carnoux, Roquefort laBédoule et Ceyreste.Ce vaste massif boisé, moinsprégnant en terme de topographieérigée, très largement dominé par lepin d’Alep, entre en continuité avecle massif de la Sainte-Baume, plusau nord. C’est un massif aux reliefsplus doux, parfois tabulaires, avecune impression dominante de « merde pins ».

Moins emblématique, moins connuet bien moins fréquenté que la zonede coeur, cette zone d’adhésionconstitue pour autant une continuitéécologique et fonctionnelle avecelle. Elle représente des espacesmoins emblématiques d’un point devue paysager mais ces zones sontplus boisées et représentent parfoisdes écosystèmes complètementabsents du coeur de parc.La zone d’adhésion s’inscrit dansla logique d’espaces naturels enréseau avec le coeur, qui enrichitla diversité des paysages offertset qui apporte aussi aux usagersdu territoire un poumon vert decollines boisées et de nature plusconfidentiel et fréquenté par unepopulation plus locale. Elle doit

devenir un espace de « délestagedu coeur de parc »

Les objectifs de protection en coeur :•Concourir à la protection des

patrimoines naturels du coeur•apaiser les interactions Homme

nature.•Préserver les paysages, la

quiétude et la magie des lieux•Préserver et valoriser un art de

vivre méditerranéen, provençal et durable.

l’aire maritime adjacente (97 800hectares)

L’aire maritime adjacente exprimeégalement des orientations dedéveloppement durable, à ladifférence près que les communesn’ont pas à y adhérer.•Contribuer à protéger le

patrimoine•maritime du coeur•Soutenir le développement

durable•des activités maritimes

20

Le Parc National des Calanques

L’essentiel sur MPM

• Les Calanques : un point chaud de biodiversité sur terre et en mer, un espace emblématique et attractif aux portes de la ville, qui fait l’objet de nombreuses pressions anthropiques.

• Une procédure pilotée par le GIP des Calanques : validation du dossier de prise en considération (PEC) du projet de Parc Natio-nal (arrêté PEC 30 avril 2009), décret de création du 18 avril 2012. Etapes à venir : délibérations des communes de l’Aire optimale d’adhésion pour leur adhésion à la charte puis arrêt par le Préfet coordinateur du périmètre effectif du parc.

• Un Parc National singulier : premier Parc National de type périur-bain, à la fois terrestre et marin et de « seconde génération ».

• Un Parc National qui s’étend sur 158 100 hectares, dont 89,5% en mer et jusqu’en limite des eaux territoriales avec notamment :

- deux cœurs terrestres (8 300 ha) : massifs de Marseilleveyre, Puget et Saint-Cyr-Carpiagne à l’Ouest et Cap Canaille et Grand Caunet à l’Est ;

- un cœur marin (43 500 ha) qui inclue l’archipel de Riou et l’île Verte et dans lequel les prélèvements sont interdits sur 10% de la surface. Ces zones de non pêche ou zones de non prélève-ment ont vocation à créer un « effet réserve » remarquable.

• L’ensemble des usages et activités pratiqués dans les zones de cœur sur terre et en mer sont régies par une charte que l’établis-sement public aura la responsabilité de faire appliquer.

Cette charte répond à 5 défi s : - Considérer les espaces terrestres et marins comme un seul ter-

ritoire interdépendant ; - Permettre la bonne coexistence de la métropole et de l’espace

naturel exceptionnel ; - Inscrire les usages dans le développement durable ; - Réduire le risque incendie ; - Valoriser et faire perdurer dans le temps un territoire de qualité.

• A noter également dans le coeur marin : - l'interdiction d'accès des navires de plus de 20 mètres de long

dans les calanques d'En Vau et de Port Pin ;

- l'interdiction de pratiquer les activités suivantes : jet-ski, scoo-ter des mers et ski-nautique.

Clés de lecture de la carte

Parc NationalOutil de protection et de gestion qui a pour vocation la sauvegarde d’un espace, dont le patrimoine naturel et culturel est reconnu comme étant exceptionnel. Il se compose de deux zones de préservation plus ou moins fortes : le cœur de parc soumis à une réglementation spécifi que et l’aire d’adhésion qui joue un rôle de zone tampon. Le parc national met également à disposition de cet espace des moyens institutionnels (établissement public), fi nanciers et humains.La loi du 13 avril 2006 instaure les parcs nationaux dits de « se-conde génération ». La loi conforte la vocation de protection du parc national et crée la distinction entre zone de cœur et aire d’adhésion.

Un hot spot de biodiversité hyperfréquenté. Ici : la calanque de Sormiou

62 % 28 %

5 %5 %

Cœur terrestre

Aire optimale d’adhésion

Cœur marin

Aire marine adjacente

Poids des territoires du Parc National des Calanques

Carte des vocations - Annexe II à la charte du Parc national des Calanques52 53

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2. Le Parc national des Calanques actuel

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

2.8 emboîtement des échelles

métropole / villes / quartiersUn premier travail de lecture duterritoire nous oriente vers uneapproche de la relation ville natureà partir de trois grandes échelles :

l’échelle métropolitaineoù la question du Parc desCalanques se pose à travers celledes grands systèmes géographiques,ensembles naturels, leurscontinuités et discontinuités, et leursrelations aux espaces urbains, auxinfrastructures. A cette échelle, laquestion de l’unité du Parc sembleune problématique majeure, maisaussi un objectif.

Il y a aujourd’hui une difficulté de lecture de cette unité entre les deux grandsensembles de Marseille-Cassiset de Cassis-La Ciotat; la géographieexpliquant cette difficulté, mais aussila présence de l’espace urbain deCassis. Trouver des éléments de continuité entre ces deux ensembles pourrait améliorer cette lisibilité. Se pose également la question de la relation de l’ensemble naturel des Calanques aux autres grands ensembles du territoire, comme le massif de l’Etoile ou la Sainte Baume par exemple. Les grandes infrastructures jouent iciun rôle de barrière très difficilementfranchissable, comme par exempleles voies ferrées et l’autoroute (A50),dans la vallée de l’Huveaune ou plusà l’Est au nord de la Ciotat.

l’échelle urbainerenvoie aux concepts de limites et de‘portes’, évoqué dans de nombreuxdocuments; certains tissus urbainspouvant constituer des limites quiempêchent l’accès au Parc, etréduisent cette relation à l’espacedes ‘portes’. Les études, notammentcelle de l’AGAM, ont permis demettre à jour les lieux où la pressionurbaine sur le Parc est plus intense,avec une plus ou moins grandeprofondeur selon la géographie etl’accessibilité. La structure urbaine etles usages dirigent vers certains lieuxcette fonction de portes d’accès auParc; l’ensemble de LUMINY dans leprolongement du boulevard Michelet,axe urbain majeur de Marseille, enest un exemple évident.L’aménagement de ces portes estun enjeu majeur pour la maîtrise deces espaces. La géographie deslieux a aussi une incidence forte surl’accessibilité à l’espace du Parc. Larelation villenaturen’est évidemmentpas la même selon si l’on se trouvedans une géographie de vallon oude flanc de collines abrupt, voire defalaises. A partir de ces éléments, ilest possible d’établir une hiérarchiedans la proximité entre tissus urbainset milieux naturels, et donc dans leniveau d’accessibilité au Parc.

l’échelle localedu quartier constitue une lectureplus quotidienne et confidentiellede la relation entre ville et espacesnaturels du Parc. Elle se déclinetout au long de cette limite, en unesérie de microespaces:places, jardins, équipements sportifs,bois… existants, sousjacentsou à aménager, qui représentent desentrées très limitées dans le Parc desCalanques mais avec un pouvoir trèsfort de valorisation de ces quartiers.La nature de ces lieux est aussiétroitement liée à la géographieet aux formes urbaines: les lieuxrencontrés au sein de grandsensembles comme la Valbarelle oules Néréïdes sont très différents deceux rencontrés dans le vallon de laPanouse.

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Les lisières du parc - photo coloco

Les lisières du parc - photo coloco

Page 28: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

2. Le Parc national des Calanques actuel

limite du Parc

limite du Parc national des Calanques Entité paysagère du massif des Calanques

Entité paysagère urbaine du rade de Marseille

Entité paysagère de l’anse de Cassis

Entité paysagère de la baie de la Ciotat

Entité paysagère du massif de sainte Beaume

Entité paysagère de la plaine de l’Huveaune

Entité paysagère de l’Etoile Garlaban

Entité paysagère des monts de Saint Cyr

limite de l’aire d’adhésion du Parc national des Calanques

Principales infrastructures routières sur le territoire

Impact et pression urbain sur l’amprise du Parc

Rade de Marseille

Massif des Calanques

Massif de Sainte Beaume

Anse de Cassis

Baie de la Ciotat

Plaine de l’huveaune

Massif de Saint Cyr

Massif de l’Etoile Garlaban

aire d’adhésion du Parc

Les entités paysagères du territoireDes dynamiques morcellées et sous pressions

Les limites et pressions Les entités paysagères

Carte des entités paysagères du Parc national des Calanques - carte coloco

0 5 km

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Parc / Entités paysagères / stations et habitats

Échelle territorialeLe terme de « vaste complexe naturel» constituant les zones du Parcdes Calanques s’entend dans uneapproche territoriale de désignationdes massifs de l’extrême sud-est desBouches-du-Rhône : entre Marseille,Aubagne et la limite avec le Var.D’un point de vue géographique ettopographique, ces espaces naturelspréservés forment un ensemble auxreliefs mouvementés, dont l’altitudevarie du niveau de la mer à plus de640 m d’altitude. Les pentes sontabruptes en bord de mer, formantces falaises caractéristiques etces systèmes de calanques pours’adoucir globalement vers dessituations plus tabulaires vers lenord-est.C’est un massif à la fois homogènede par ses faciès très minéraux, sesespaces ouverts et très variable,d’un vallon à un plateau, du côtéOuest beaucoup plus tourmentéesur la partie Est, qui se reboise plusrapidement.Le Parc national, globalement,représente cet espace denature, faisant bloc entre lesagglomérations de Marseille,d’Aubagne, La Ciotat et la mer.

Échelle géomorphologique, une diversité géologiqueAu niveau géologique, on distinguebien deux entités dans cet ensemble.Un vaste ensemble karstiquequi compose l’unité de massifouest composé des massifs deMarseilleveyre et du Puget au sud,du plateau de Carpiagne en positioncentrale et du massif de Saint-Cyr aunord. Cette unité se caractérise parses calcaires éclatants et immaculésérigés au-dessus des eaux maisaussi en des points hauts internestenant lieu de repères visuels dansles paysages.L’ensemble du Cap Canaille venantmourir sur les Trois Secs entreles baies de Cassis et La Ciotat,caractérisé par des alternancesentre calcaires et poudingues issusd’une érosion fluviale ancienne. Cespoudingues donnent à la roche cestons orangés à bruns, qui donnent des reflets, des couleurs et une végétation caractéristiques. Cet ensembledisjoint par la baie de Cassis du vasteensemble calcaire des Calanquesapporte sa diversité spécifique.Cette dualité ouvre l’échelle du Parcà un territoire large, embrassant ladiversité de formes et de couleursdes reliefs structurants.

Échelle visuelle, une palette de paysagesA cette notion de vaste complexenaturel, correspond une grandevariété de paysages offerts.Pour autant, les plus spectaculaires,en transition maritime - formations decalanques érigées et sous-marines,îles et vues sur mer- tendent àsupplanter dans l’imaginaire collectifet le discours porté, la richessepaysagère liée au gradient paysagerdes massifs : de la mer à la colline.Aujourd’hui, la focalisation sur lafrange maritime peut constituerun frein à une vision unifiée despaysages identitaires du Parc desCalanques et à leur mise en lien.La diversité des paysages présentsconstitue, à n’en pas douter, lagrande richesse du Parc national : dela situation de frange côtière, à cellede « montagne » provençale desmassifs du nord, avec une paletted’ambiances très particulières.Cette mosaïque paysagèreconcentre toutes les images decette nature provençale, grandementfaçonnée par l’homme : des sommetsrocailleux et secs associées à despelouses écorchées, des garriguesfleuries à la présence plus ou moinsdense d’arbres « ponctuants », desrestanques cultivées, de languesd’oliviers et d’amandiers, et de cespaysages boisés donnant aux vueslointaines ce moutonnement végétalet ce soulignement du relief.

La palette est riche, la mosaïque estomniprésente, les associations etles gradients se combinent et créentcette identité spécifique.Où que soit l’observateur dans leParc national ou dans sa périphérie,il embrassera cette mosaïque depaysages et cette diversité. Lasituation topographique des massifslui apportera en plus, la qualité devues panoramiques terrestres etmaritimes donnant une profondeurd’espace et révélant l’échellesurfacique de ce vaste ensemblenaturel.

le territoire du Parc national est un recueil de paysages offerts où s’observent et se ressentent lanature et son lien à l’homme et à la mer.il en est de même en limite de Parc national, aux franges et aux indentations avec la ville, où lespaysages en place doivent trouver leur connexion avec la ville, inventer une mosaïque ville – naturequi participe aussi à cette richesse, à l’image de ce que pouvait être ce territoire aux époques passéesoù le lien entre colline et ville passait par une logique vivrière et d’usages.aujourd’hui ce lien doit être réinventé et affirmé.

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2. Le Parc national des Calanques actuel

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C o m p o s a n t e s d u p a t r i m o i n e n a t u r e l , c u l t u r e l e t p a y s a g e r

2.9 rassembler les acteurs / des visions à partager pour un projet commun dynamique

les différents acteurs en présence sur le territoire, notamment publics, ont toujours majoritairementoeuvré à la de préservation de ce massif qui plonge en mer, dans une logique d’unitéindissociable terre-mer.Pour autant, les différentes protections en place, qui peuvent donner l’impression d’un mille-feuilleadministratif, ne permettaient pas une préservation unique, cohérente et globale de ce grandterritoire.

Le projet commun du Parc National des Calanques est inscrit dans sa charte. Il se concentre avant tout sur l’espace de cœur et dans la définition de son « caractère » spécifique.Le caractère spécifique du Parc National des Calanques tient avant tout à l’intégrité d’un espace naturel cohérent composé d’espaces terrestres et maritimes indissociables, et à l’exceptionnalité de ses milieux naturels et de ses paysages situés aux portes de la seconde agglomération Française.C’est aussi un espace qui bénéficie largement et de longue date d’un engagement en faveur de sa préservation, via un foncier largement « public ».Avant le classement effectif en Parc National, de nombreuses initiatives de l’Etat et des collectivités locales, ont depuis longtemps témoigné du caractère exceptionnel de cet espace de nature, et de la volonté de le préserver.

Dès le début du XXeme siècle, et plus particulièrement dans sa seconde moitié, les communes (Marseille, Cassis, La Ciotat) acquièrent des territoires à des fins de préservation, et il en est de même pour le Conseil Général des Bouches-du-Rhône qui acquiert de grands domaines au titre des Espaces Naturels Sensibles. L’Etat poursuit aussi son action via le Conservatoire du Littoral et l’Office National des Forêts avec de nouvelles acquisitions.

Les classements du massif des Calanques au titre des sites classés Loi 1930, en 1975 et du massif de Cap Canaille en 1989 témoignent de la volonté de l’Etat de protéger la grande qualité paysagère de ces massifs.En parallèle, les premiers inventaires ZNIEFF au début des années 1980 reconnaissent l’exceptionnalité géologique et écologique de cet ensemble naturel. Les années 2000 verront la transcription européenne de cette richesse via l’inscription du massif des Calanques, de ses îles, du Cap Canaille et du Grand Caunet au réseau Natura 2000.La majorité de la zone de cœur terrestre et maritime est classée en Zone Spéciale de Conservation (ZSC) au titre de la directive Habitats et une grande partie de la zone terrestre de cœur est classée en Zone de Protection Spéciale (ZPS) au titre de la Directive Oiseaux.

l’etat classe l’archipel de riou en réserve Naturelle Nationale en 2003.

Ces éléments de contexte historique sont essentiels pour comprendre la logique de création du Parc national des Calanques et le projet commun qui en résulte.Le Parc national apparaît donc comme l’outil essentiel de préservation, apportant les mêmes règlements à tous les espaces publics et privés et permettant une lisibilité essentielle à ce grand territoire, en réaction aussi aux enjeux forts en franges : enjeux fonciers mais aussi enjeux en termes

d’accès et de fréquentation, pour lesquels une structure « tête de pont » s’avère nécessaire.

Aujourd’hui, le Parc national des Calanques est la structure évidente de mise en application d’une politique de préservation efficace de l’ensemble de ce territoire, disposant d’une autorité sur l’ensemble du périmètre de manière cohérente, au-delà du foncier, en bénéficiant dans son action et du partenariat des gestionnaires en place.

Des acteurs à coordonées pour une gestion commune des milieux - Charte du Parc national des Calaques - Volume 2

Une somme d’uniformes pour un objectif commun - Photos coloco

le Parc national des Calanques apporte aujourd’hui une unité essentielle sur un espace à la foishomogène et disparate. Cette unité va permettre une meilleure lisibilité du territoire et de ses enjeuxpour toutes les personnes concernées.le Parc national de par son échelle, permet aux différents gestionnaires d’adopter une conduite uniqueau sein de ce territoire. ainsi, les mesures de gestion, de protection, d’accueil de public sont unifiéessur le territoire.Pour les usagers de ce Parc, qu’ils soient occasionnels ou quotidiens, résident ou touriste de passage,cette homogénéité est importante pour la compréhension du territoire, de ses règles et de ses enjeux.

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2. Le Parc national des Calanques actuel

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

ENJEUX D’ECHELLE ET DE COMPREHENSION DU TERRITOIRE

Harmoniser les orientations et les actions pour un projet commun

3 structures paysagères se dégagentLes franges

Le massifLe littoral

Diagnostic en marchant

Matériauthèque, Une nature constituée d’une biodiversité communer60 61

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coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

3.les dynamiques à

l’oeuvre62 63

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

le massifLe coeur du massif est l’espacesauvage du Parc national desCalanques. C’est là que se trouventde grandes étendues, de milieuxouverts ou plus forestiers.A l’Ouest, un certain continuumboisé existe autour deMarseilleveyre et des baladessous le couvert des pins sontune immersion dans un mondeéloigné de la ville. Au Nord et àl’Est, les espaces sont plus ouvertset dégagent souvent des vueslointaines, à la fois sur la ville ou surla mer. Cependant, certains vallonsplus frais replongent le visiteurdans une atmosphère confinée etéloignée de la fréquentation.Si certaines parties du massif sontassez fréquentées, les usagersdemeurent la plupart du temps surles sentiers balisés. Ceux-ci ne sontpas répartis de manière homogèneet là où il existe peu de sentiers, lecoeur de Parc peut être un espacedésert.De plus, la plupart des sentiersqui parcourent le coeur du massifsont sur des axes transverses, quipermettent de rallier la ville ou lesentrées du parc à la frange littorale.Le coeur de massif reste ledomaine de certaines activitéscomme le VTT sur les pistes DFCIqui la parcourent ou les coureursqui le fréquentent aussi bien que lebord de mer.C’est également le domaine prisédes chasseurs, qui parcourentl’ensemble des zones chassablesdu massif.

le littoral

C’est la zone emblématique duParc national des Calanques, cellequi est vue et relayée à traversles médias. Les falaises se jetantdans la mer, le blanc du rocher, levert des pins et le bleu de la merconstituent l’icône paysager de ceParc national.De par l’attrait particulier en termesde paysages mais aussi de par lesnombreuses activités qui peuventy être pratiquées, c’est cet espacequi est le plus fréquenté.Ainsi de nombreuses activités

aquatiques sont pratiquées: plongée, snorkeling, paddle,plaisance, pêche, baignade…Sur la terre également c’est surcette partie que se concentrentles visiteurs, les escalades en bordde mer sont les plus prisées, ilen va de même pour les sentierspédestres qui sont particulièrementnombreux en bord de mer et enparticulier la présence du GR qui laborde de Marseille à Cassis.La frange littorale du Cap Canailleest également fréquentée de par laprésence de la route des crêtes.C’est sur cet espace que lapression sur l’espace naturel est laplus forte.

l’archipel marin

L’archipel du Riou et sa réservenaturelle, avec le Frioul constitue la partie insulaire du Coeur de Parc national.L’archipel est composé de 5 îles: Maïre et l’ilot Tiboulen, Jarre,Jarron, Plane et Riou. Il s’agitde paysages très ouverts, seulequelques Tamaris sont présent àl’état arboré. Ces îles sont le refugede nombreuses espèces d’oiseaux,en particuliers de migrateurs.Au titre de la réserve naturelle,l’activité y est fortementréglementée, et interdite la nuit.Il n’existe pas de navettepermettant de se rendre sur cesîles, aussi, seules les personnespossédant ou louant un bateaupeuvent s’y rendre, ce qui limiteégalement la fréquentation. Auxalentours, les activités aquatiquesévoquées sur la frange littoralesont également pratiquées.

les franges urbaines

Elles constituent un espace àla fois unitaire et pluriel. Il estsouvent possible d’y trouver unpaysage très forestier, du fait de lapréservation de cette frange desincendies.L’accès au massif est très variableet dépend principalement del’organisation urbaine. Cesespaces sont parfois totalementinnaccessibles même pour les

habitants des quartiers voisins.Lorsque l’accès est possible, cesfranges peuvent jouer un rôlemajeur dans l’accompagnementdes accès au massif, ou de lieu deregroupement et de balades pourles locaux. Elles sont rarementparcourues par d’autres utilisateurs.

3.1 des entités paysagères vecteur de pratiques exclusives

«Le coeur marin regroupe quasiment toute la diversité des biocénoses méditerranéennes, compte tenu d’une courantologie et d’une topographie particulièrement complexes, depuis les canyons profonds parsemés de coraux d’eauxfroides, jusqu’aux encorbellements à Lithophyllum en surface. Outre l’herbier à Posidonie, en tant qu’habitat « pivot », prioritaire au titre de Natura 2000, 14 biocénoses sont d’intérêt communautaire, et plus de 60 espèces considérés comme patrimoniales dont les 2/3 protégées. De nombreuses autres espèces restent à découvrir ou à mieux connaître, notamment dans les grottes ou les canyons.»Charte du Parc national des Calanques

- Volume 1

Calanque de Callelongue - photo Charlélie Coutinho 64 65

Page 33: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.2 les dynamiques végétales et leurs perspectives d‘évolution

«Une végétation héritée d’unelongue histoire humaineLes Calanques ont très tôt étéoccupées et utilisées par leshommes, comme en témoignentles vestiges préhistoriques etantiques. L’utilisation du site s’estintensifiée à partir du XVIIIième etsurtout au XIXième siècle, avec ledéveloppement du pâturage, desindustries puis de la villégiaturecabanonnière.La fréquentation a explosé aucours du XXième siècle, enraison du développement del’excursionnisme (début du siècle),puis de l’institution des congéspayés (1936), et enfin de lacivilisation des loisirs (à partir desannées 1970-80).» tiré du DocobNatura 2000 Volet I - SecteurCalanques et Archipel de Riou2007.

L’étude “ Comprendre lesCalanques sur les usages et lesusagers du massif des Calanques” de Mme MASSENA-GOURC(Université Aix-Marseille II -1991), estune source d’information précieusepour comprendre l’évolution desmilieux naturels des Calanques

«Le massif était dénudé dès leXVIIIème siécle, en raison dela surexploitation du bois et del’abroutissement par les chèvres.Son exploitation a été croissantejusqu’au XIXème siècle. En effet,même si les zones cultivées sontrestées limitées à l’intérieur dumassif, en lien à la présence del’eau, le pâturage des chèvres etdes moutons y a été une activitéimportante. Les activités agricolesétaient centrées sur des fermes etpratiquées en restanques (oliviers,figuiers, amandiers, pois chiches),le pâturage était par contre trèsétendu, à l’ensemble des collines.Cette exploitation est surtout laconséquence du rôle importantqu’ont joué le bois, les broussailles,et les essences de la garrigue(chêne kermès pour la cochenillenotamment), pour des industrieslocales variées (fabrication dela chaux et du charbon de bois,approvisionnement des boulangers

de Marseille, ébénisterie, tanin,gemmage pour la fabricationd’essence de térebenthine).

De nombreuses carrières sontaussi ouvertes en bord de mer(carrière de Cassis) mais aussi enbordure marseillaise de massifau massif, pour répondre à unedemande en pierres, granulats etchaux.

Des industries chimiques etmétallurgiques s’implantentaussi en périphérie de la ville :majoritairement à l’est et au nord.L’usage du massif se modifie à la findu XIXème siècle et au début duXXème siècle.

En parallèle, le massif etnotamment sa bande côtière atoujours représenté un enjeumilitaire fort en lien à la protectionde Marseille, depuis le XVIIèmesiècle.A la fin du XIXème siècle, ledomaine de Carpiagne est acquispar l’Armée Française pour tenirlieu de camp d’entraînement.

C’est à la même époque, en 1897,que l’Etat se porte acquéreur des841 hectares de la forêt domanialede la Gardiole, en application deslois relatives à la restauration desterrains en montagne.

Il s’ensuit l’interdiction dupâturage et la mise en place dereboisements à grande échelle surle domaine, tandis qu’on pratiqueencore le gemmage sur les pins dudomaine forestier de La Fontasse.Le début du XXème siècle estdonc le moment charnière oùces grands espaces de natureentre Marseille, Aubagne, Cassiset La Ciotat reprennent unedynamique d’évolution naturelle,accompagnée, dans les espacesforestiers par des plantationsd’arbres à l’image des grandescampagnes de reboisements desterrains en montagne de l’époque.La colonisation par le Pin d’Alepa accompagné ces changementsd’usages car elle semble dater dudébut du XXème siècle, même si

certains clichés anciens montrentqu’il était déjà préexistant enpeuplements constitués parendroit.

Depuis cette époque, c’est avanttout le passage d’incendies plusou moins successifs qui ont influésur cette reprise de dynamiquenaturelle.»

66 67Un paysage vécu, cartes postales des années 1900 à 1920 – fonds ONF

Page 34: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

En fonction des habitats, l’évolutionnaturelle des milieux (c’est-àdirela dynamique naturelle sansintervention de l’homme ni del’incendie), peut être sans ou aveceffet sur les habitats naturels,leur état de conservation et doncleur imbrication mutuelle et leurrépartition dans l’espace et dans letemps.

Très globalement, la particularitédes habitats naturels du parcdes Calanques tient dansl’exceptionnalité de montagnesprovençales qui se jettent en mer,leur continuité en espaces sousmarinsprésentant une richessetout aussi exceptionnelle.Dans sa partie terrestre, leterritoire du Parc National contientun gradient écologique continudes habitats méditerranéens,globalement du sud au nord, avecune organisation en mosaïquesde milieux des franges littoralesjusqu’aux milieux forestiers plusfrais des ubacs des collinestypiquement provençales,en passant par les habitatssquelettiques des sommetscalcaires.

D’un point de vue paysager, c’estl’organisation de ces habitatsentre eux qui donne le caractère

aux sites du Parc National, ce sontles composantes de texture, decouleur, de hauteur de végétation,soulignant la topographie des lieuxqui vont apporter un caractère, unetypicité, une identité.

Pour parler d’habitats naturelset de paysage, il est importantde rappeler que les enjeux sontdistincts.

Certains habitats naturels à fortenjeu écologique de par leur raretéet leur patrimonialité, pourrontne pas représenter d’enjeuxpaysagers, car leur perceptionspécifique est quasi impossible,alors que d’autres habitats trèsprégnants dans le paysage neprésenteront que peu d’enjeuécologique car ils sont trèscommunément présents.

Aussi, c’est la vision paysagère quiici guide le propos, en distinguantglobalement les formationsvégétales par ce qu’elles apportentau paysage par leurs formes, leurscouleurs, leurs textures et leursgéométries (hauteur, épaisseur…).

il ne s’agit pas de délivrer dans le plan paysage une synthèse exhaustive des habitats et desespèces, dont les répartitions, les dynamiques et les enjeux de conservation sont détaillés dansles dOCOBs Natura 2000 du site « Calanques, îles marseillaises, Cap Canaille et massif du GrandCaunet ».il s’agit ici plutôt d’apporter une vision globale à l’échelle du territoire de ce qui fait la richessedes mosaïques d’espaces en présence, créant les paysages d’aujourd’hui et d’anticiper une visiondynamique, si tant est qu’elle puisse être faite, sur leur évolution future.

Les habitats du parcUn morcellement et des pressions

Carte des entités paysagères du Parc national des Calanques - carte colocoDes habitats vecteurs de typologies de gestion spécifiques - carte ONF

0 5 km

Les habitats des calanques

Zone coeur terrestre

Zone coeur marine

Zone d'adhésion terrestre

Zone d'adhésion marine

Habitats Natura 2000, enjeux

Contours du Parc National

Chênaies

Habitats rocheux, de falaises ou d'éboulis

Peuplements climaciques de Pins d'Alep

Landes et pelouses

Genévrier rouge

Gu rigues et fourrés

Autres enjeux

Ripisylve

Ruisseaux méditerranéens intermittents

ar

68 69

Page 35: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

Les habitats des milieux littoraux rocheux , des optimums écologiques quasi-stables - photo ONF

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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les habitats des milieux rocheuxlittoraux : des falaises et des caps :

Éléments végétaux ponctuels ouen taches

C’est dans cet ensemble côtier quese concentre une grande partiedes habitats naturels à forts enjeuxécologiques du territoire du Parcnational : complexes de rochers,falaises et grottes, formations entouffes de phryganes, pinèdesclimaciques plus ou moinsanémomorphosées.

Pour autant, les principauxmarqueurs de paysage sontessentiellement les formations depinède climacique et les phryganesqui vont ponctuer ces paysagesmajoritairement minéraux.

Ces formations ont atteint leuroptimum écologique et leurdynamique est quasi stable. Lesmenaces qui portent sur ellessont essentiellement d’origineanthropique : piétinement, pollutionvia les embruns ou par nitrificationau sol.Leur préservation dynamique, tanten terme paysager qu’écologique,passe par une mise en défendstant que possible.

source ONF

les habitats des milieux rocheux : minéralité et ouverture des vues

Les habitats concernés regroupentdes formations minérales delapiaz, d’éboulis, de falaises, degrottes et d’avens dont les enjeuxécologiques sont forts en termede présence d’espèces végétalescomme la Sabline de Provence,mais aussi pour les populations dechiroptères et d’oiseaux rupestres.

Ces habitats sont soumis à desconditions écologiques trèsextrêmes et leur dynamiqued’évolution reste très faible,voire bloquée. En dehors dephénomènes d’ampleur comme les

éboulements, ces milieux restentstables.

En terme paysager, ces espacesse caractérisent par leur minéralitéet leur ouverture de vue. Eu égardà leur stabilité, il y a peu d’enjeupaysager dynamique.Sur les milieux d’éboulis, de parle piétinement et la création desentiers sauvages, la fréquentationa parfois un effet néfaste surla stabilité de ces habitats. Laprotection à adopter passe alorspar une mise en défend ou par uneffacement des sentiers sauvageset un rebalisage unique et identifié.

source ONF.

3.3 une richesse minérale

70 71Les habitats des milieux rocheux : des enjeux paysagers cruciaux aux dynamiques lentes - photo coloco

Page 36: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

Les habitats de garrigues, un enjeu de diversité paysagère - photo ONF

Les habitats ouverts de pelouses, des forts enjeux écologiques et patrimoniaux - photo ONF

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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les habitats de garrigues : largesespaces de transitionLes espaces comportant desgarrigues résultent majoritairementd’une dynamique évolutive desespaces ouverts vers la forêt, quece soit naturellement ou en lienà une recolonisation d’espacesouverts incendiés par le passé.Plusieurs physionomies, textures etcouleurs caractérisent les garriguesen place sur le territoire du parcnational des Calanques, leurvariation dépendant surtout de leurcomposition floristique.Dans le territoire du Parc, elles sontmajoritairement constituées dechêne kermès, de romarin, d’ajoncde Provence, de cistes maisaussi de différentes espèces debruyères, dont la bruyère multifloreavec sa couleur rose éclatante.Les formations de junipéraies àgenévrier rouge, peuvent êtreconsidérées d’un point de vuepaysager comme des garrigues,même si leur patrimonialité lesclasse dans des formations à part,très spécifiques, d’un point de vueécologique.

Les garrigues, dans leurs diversités,peuvent aussi comprendreponctuellement des arbres : pinsd’Alep et chênes verts, apportantainsi un relais graduel

vers les espaces forestiers plusdenses.

En termes paysagers, cesformations apportent une diversitéintéressante, des variationsde couleurs et de textures, etelles permettent aussi, par leurouverture la mise en scène desautres éléments végétaux etminéraux.

La garrigue « léopard »,majoritairement issue d’unedynamique de recolonisationaprès incendie apporte des formesvégétales spécifiques en taches,sur un substrat calcaire encoreperceptible.

La particularité de ces formationsréside dans leur dynamique,soit bloquée par la pauvretédu substrat, la sècheresse oula dégradation successive dessols suite aux passages répétésd’incendie, mais aussi évolutivevers des stades de boisement.L’image idyllique de ces garriguesvariées, fleuries, changeant decouleur avec les saisons, nedoit pas occulter la présencede formations beaucoup moinsintéressantes au point du vuetant paysager qu’écologique,lorsqu’elles se résument à un tapisexclusif continu et bloquant de

chêne kermés.

Dans ce cas, des interventionssont parfois nécessaires (réouvertures,débroussaillements préalableou non au pâturage) permettentde leur redonner une certainediversité.

Cette question est à évoquer avec acuité dans le plan de Paysage pour croiser et optimiser l’expérience des gestionnaires.

source ONF.

les habitats ouverts de pelouses: des respirations essentiellestémoins d’une histoire pastoraleLes pelouses sont des habitatsprioritaires à fort enjeu écologique,caractérisées par la présenced’un cortège de graminées et deplantes annuelles et à bulbes,fleuries au printemps.Ces espaces apportent au paysagevégétal des Calanques des zonesouvertes aux taches de couleursparfois très vives.

Certaines d’entre elles sonten équilibre écologique, maisglobalement, elles pâtissent d’unedynamique naturelle qui tendà l’embroussaillement et à leurdisparition.

Ces espaces ouvertscaractéristiques résultentgrandement de l’histoire pastoralede ce territoire (leur importance

en surface était majeure à la findu XIXème siècle), ou se sontréimplantées suite au passaged’incendies.

Elles portent en elles, à l’échelledu paysage d’ambiance, unedimension historique.

C’est surtout dans leurenvahissement par des ligneuxbas, en situation de haut deplateau ou de rebord de versantqu’il est important de pouvoirpréserver cet habitat en mosaïquesous peine d’une banalisation despaysages.C’est également les milieuxd’accueil privilégié des espècesenvahissantes comme l’Agaveou le figuier de Barbarie, qui sedéveloppent souvent aux abordsdes jardins où elles ont étéplantées.

3.4 les dynamiques végétales et leurs perspectives d‘évolution

72 73

Page 37: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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• Accompagnement du renouvellement de ces espaces lorsque des peuplements arrivent à maturité• Le traitement sylvicole des peuplements plus jeunes, qui peuvent recouvrir de vastes surfaces deterritoire et constituer une « mer de pins », très homogène, tendant à atténuer la perception desreliefs et à limiter les mosaïques végétales si caractéristiques de ce territoire.

3.5 l’avenir forestier en question

les habitats forestiers : entreévénement paysager et immersiondans la sylveLa notion d’habitats forestiers ausens large dans le territoire duParc des Calanques semble parfoisanachronique, tant ces milieuxsemblent secondaires, dans lesdocuments de communicationsur les Calanques, où la roche, lamer et les grands espaces ouvertstiennent lieu de marqueurs majeursd’identité. Parfois même, l’arbre «monument » est mis en exergue,mais rarement sa position socialeau sein d’un peuplement.Cela tient aussi à l’histoire deslieux, au fait que ce manteau boisé,largement issu d’une déprisepastorale à la fin du XIXèmesiècle, n’existait pas avec la mêmeprégnance, et ne se retrouve doncpas dans la mémoire collective deslieux.Pourtant, l’histoire nous enseignele rôle majeur que la forêt (peuplements bas associés à la garrigue) a pu jouer par le passé sur ce territoire,avec les activités de charbonnage, de gemmage et de fabrication de chaux, qui nécessitaient l’utilisation de grandes quantités de bois.

D’un point de vue écologique,les formations forestières misesen avant, notamment pour leurrareté se résument à des « lentilles » dans le paysage, concentrées en fondde vallon ou dans des situationsspécifiques de soubassement defalaises et de relief, bénéficiantde conditions stationnelles plusfavorables.C’est là que se retrouventnotamment les formationsde chênaies relictuelles,majoritairement à chêne vert maisaussi à chêne pubescent. Selonleur situation (plus littorale, ou pluscontinentale), leur composition,en association avec de l’oléastre, du lentisque, de l’arbousier ou du laurier tin, elles présentent un enjeu écologique plus ou moins fort.

Ces formations sont dans unedynamique d’évolution très lente,parfois reléguées à des situationstrès ponctuelles et la principalemenace qui pèse sur elles reste lepassage de l’incendie. Leur intérêtréside surtout dans le fait qu’ellessont des reliques d’états dematuration forestière plus avancés,qui existent peu dans ce grandterritoire.

Plus majoritairement, la pinèdeà pin d’alep constitue l’essentieldu manteau boisé présent sur leterritoire, avec une diversité liéeà son âge et à sa composition (dela pinède claire sur sols pauvres àla pinède installée avec un sousétagefeuillu notamment de lauriertin,témoignant d’une richessestationnelle établie).

La gestion des peuplements depin d’Alep reste, en termes depaysage « naturel » du territoiredu Parc national, un enjeu majeur.Ces espaces sont gérés, et lesactions que mettent en oeuvre lesforestiers aujourd’hui, orienterontde façon déterminante lespaysages de demain qui pourront trouver une gestion intégrant le risque incendie.

Par ailleurs, le territoirecontient aussi par secteurs despeuplements forestiers issus deplantations (pins pignons, cèdresde l’Atlas, Cyprès, pins Brutia,pins noirs…), d’une époque –notamment dans la première partiedu XXème siècle- où des essaisd’acclimatations de végétaux étaitun acte prôné par l’Administrationdes Eaux et Forêts.Jusqu’aux derniers grandsincendies des années 1980, il étaitaussi coutumier de planter aprèsle sinistre dans une logique tanttechnique que psychologique de« réaction » de l’homme face auxgrands aléas de la nature.

Ces formations forestières héritées,ne présentent pas d’enjeuécologique dans une logique dedynamique d’habitats naturels, maiselles s’imposent ou vont s’imposerdans les paysages de demain etleur gestion pose aussi question.

Dans certains vallons frais n’ayantpas subi d’incendies récents, despeuplements de chênes existent.Ils constituent alors des élémentsparticuliers tant d’un point de vuepaysager que naturaliste et leurmaintien est essentiel.

Boisement artificielle après le passage du feux

Dynamique naturelle

Une diversité très pauvre du sous bois

Une mer de pins monospécifique

74 75Peuplement forestier issue de plantations - un patrimoine arboré artificiel à prendre en compte – photo coloco

La gestion de la régénération du pins d’Alep, un enjeux prioritaire - un apauvrissement de la biodiversité - Massif de la Guardiole – photo coloco

Peuplement forestier de fond de vallon, une lentille dans le paysage - Vallon d’en vau – photo coloco

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.6 la part du feu dans un Parc métropolitain

le Parc national des Calanques cerclé par une urbanisation de plus d’ un million d’habitantscombiné à des paramètres climatiques et écologiques favorables aux incendies fait que les espaces naturels sont fortement exposés aux feux. Ce pyro-paysage anthropique associé aux dynamiques de gestion spontanées et à l’abandon progressif des usages pastoraux, crée des risques d’incendies majeurs.les dynamiques de gestion gagneraient à s’associer afin de trouver un consensus entre ‘’natureprotégée’’ et gestion du patrimoine végétal. Superposer plan de fauches des chasseurs pourmaintenir les milieux ouverts, plan de débroussaillages de la dFCi, plan de gestion de l’ONF, Plan de massif et activités pastorales en lisière de parc et espaces à vocations de réserves intégrales.

Comment dessiner un consensus entre acteurs en faveur des dynamiques naturelles à long terme?

Le feu est un élément naturel des écosystèmes méditerranéens mais laproblématique de ces dernièresannées est la fréquence deses passages qui fragilisent lesécosystèmes et les dynamiques derégénération naturelle.Le temps de retour moyen desincendies sur le territoire duParc National des Calanques esttrès faible : certaines parties duterritoire ont brûlé : 4 voire 5 fois(cas du massif de Saint-Cyr) aucours des 50 dernières années.On note un risque très importanten périphérie de l’agglomérationmarseillaise, mais aussi autour dela commune de Cassis (feux sedéveloppant en direction de LaCiotat).

La dynamique des feux est trèsrapide notamment en lien à deuxéléments : un fort Mistral et desvégétations de garrigues qui luipermettent de se maintenir (forteinflammabilité et combustibilitécombinées) en avançant très viteen couvert dégagé.

La grande majorité des feuxont lieu entre juin et septembrepuisque 80% des feux recensésdepuis les années 1960 onteu lieu à cette période pour lemassif. C’est aussi la période oùla dangerosité est la plus élevée,avec un pic en août.

Ce qui est particulier à ce territoirepar rapport à d’autres au niveaudépartemental ou régional, estle nombre toujours importantde départs de feu constatésen moyenne, mais surtout leurforte et très rapide extensionen termes de surface. C’estpourquoi, la stratégie de défensedes forêts contre l’incendie doitprioritairement se concentrer surles franges sensibles pour favoriserl’intervention sur feux naissants.

Il semble qu’aujourd’hui,contrairement au passé où lacolline abritait encore des usagesvivriers (cultures, pâturage) lapart des grands feux soit plusprégnante de par la végétalisationdes milieux, mais aussi del’explosion des facteurs de risqueen frange en lien à une populationqui a explosé.

En termes d’incidences, lavégétation présente dans le Parcnational des Calanques peut sereconstituer après un incendiegrâce au potentiel de régénérationexceptionnel des espècesméditerranéennes, de pelouses,de garrigues et du pin d’Alep,notamment.Néanmoins, lorsque la fréquencedes feux s’accroît (plus d’untous les 15 ans), la végétationévolue, avec prédominance des

espèces pyrophytes inflammableset diminution de la diversitébiologique, voire même un blocagedes dynamiques naturelles, etdonc un risque de banalisation deshabitats et des paysages

• Une vision de nature confrontée aux réalités des risques incendies• Risque de banalisation des paysages pyrorésistant par la fréquence des feux• Adopter une vision partagé sur la ‘’part du feux‘’• Une co-gestion entre acteurs à valoriser (chasseurs, DFCI, ONF, PNCal)• Un projet agro-sylvo-pastoral consacré à l’expérimentation et à l’enseignement

76 77Restauration des terrains incendiés Cassis-La Ciotat 2010– fonds ONF

Pratique ancestrale. Une oliveraie, un coupe feux végétale - Auberge de Jeunesse de La Guardiole – photo coloco

Régénération des paysages pyrophytes de plus en plus difficile par la fréquence des feux – photo coloco

Page 39: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.8 des décisions à orienter

Une gestion salvatrice des dynamiques végétales à l’oeuvre en lisière urbaine – photo coloco

Un coeur de parc pittoresque, des dynamiques végétales forestière – photo coloco

Un littoral aux dynamiques végétales spécifiques – photo coloco

la prise de position du ‘’laisser faire‘’ ou de l’intervention à l’échelle d’un Parc national

des gestions en attente àl’échelle du Parc national

Le Parc national est actuellementdivisée en différentes propriétés,traitées de manière assezindividuelle par chacun desgestionnaires, en attented’orientations de gestion plusglobales.

Dans trois domaines spécifiques, leParc est légitime et attendu sur leportage d’orientations de gestion :- Sur l’animation Natura 2000(habitats et espèces du territoire),où le Parc est l’animateur logique,pouvant seul apporter une mise encohérence des actions à mener,dans une logique de garantie del’état de conservation des habitatset habitats d’espèces en place,- Sur la gestion du risque incendieoù le plan de massif Calanques(document d’orientation et d’actionen faveur de la défense desforêts contre l’incendie) n’a pasvéritablement été mis en oeuvre enl’absence d’un porteur de projetcohérent sur ce territoire.- Sur la mise en oeuvre d’unschéma d’accueil en faveur dupublic et sur une signalétiqueassociée, commune, apportant uneunité d’intervention à l’échelle duterritoire.

les propriétés foncières, au seindu parc national, ne sont pasdécoupées en lien aux unités écopaysagères qu’on y trouve.

Cela souligne que les partis prisde gestion et d’aménagement enplace ne sont pas forcément enaccord avec la grille de lecturepaysagère du territoire.Sur les franges urbaines, la gestions’est généralement limitée auxaspects réglementaires de DFCI,sauf aux lieux identifiés commeportes d’entrées dans le massif,où des aménagements d’accueilont pu être mis en place, de façongraduée selon les contextes.Dans le massif, la gestion demeurevariable selon les propriétaireset gestionnaires, les abords despistes de DFCI sont généralemententretenues, des interventionsforestières ont lieu ponctuellement,les sentiers sont balisésrégulièrement, mais sans logiqued’ensemble, ni visibilité à l’échelledu territoire entier.

Sur la frange littorale, la gestionconsiste majoritairement à desinterventions en lien à l’accueildu public, les enjeux étantprincipalement de limiter lesimpacts de la forte fréquentationafin de limiter les dégradations surl’espace naturel et en particuliersur les milieux fragiles comme leséboulis ou les falaises, abondantssur cette frange.

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Page 40: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

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C o m p o s a n t e s d u p a t r i m o i n e n a t u r e l , c u l t u r e l e t p a y s a g e r

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C o m p o s a n t e s d u p a t r i m o i n e n a t u r e l , c u l t u r e l e t p a y s a g e r

Des dégrés de protection fondateur des dynamique gestionnaires – Parc national des Calanques, Volume 1

3.9 analyser la gestion par structures paysagères

une typologie de gestion par structure paysagèreil est important de rappeler que le coeur de parc en terre est constitué par trois structures paysagèresmajeures à partir desquelles doivent découler des typologies de gestion en fonction des singularités.Ces structures caractéristiques sont les suivantes :-la lisière urbaine-le massif-la frange littoralela gestion doit oeuvrer dans le renforcement des dynamiques végétales spécifiques à partirdesquelles les questions réglementaires se posent.

• Renforcer la gestion spécifique aux structures paysagères ?• Considérer la lisière urbaine comme un parc métropolitain méditéranéen sujet à l’expérimentation ?

Interface entre la ville et le massif,la lisière urbaine se composentd’une flore caractérisée parl’influence de l’homme. Cettelisière ressemble à un jardinlinéaire composée d’une sommede typologies végétales. Protégédes feux de forêt, despeuplements forestier introuvablesdans le coeur de parc. Laspécificité du Parc national urbaintient avant tout dans la transitionentre le paysage horticole etnaturel.De ce fait, la gestion doitprendre en compte la spécificitémorphologique et botaniqueformant sa singularité.

le massif forestier quant à luirépond à des logiques à la fois degestion sylvicole méditerranéenneet de gestion propre aux caractèresd’un Parc national.Ce massif est le trait d’unionfondamental des flux d’espècesentre les habitats littoraux et leshabitats continentaux évitant

ainsi l’isolement du littoral. Cettevégétation présente des enjeuxet des traitements différenciésde celle du littoral avec une fortesensibilité aux fréquents incendies.

la frange littorale concentre labiodiversité la plus remarquabletant en termes de présenced’espèces que d’associationd’espèces, depuis le bord de merjusqu’aux sommets des falaiseslittorales. Sur cette bande dequelques centaines de mètres,la particularité du milieu tientaux influences de la salinité et duvent formant des habitats rares àl’échelle de la méditerranée.

«L’intérêt exceptionnel du patrimoinenaturel terrestre est largementreconnu par la France (nombreusesZNIEFF) etl’Europe (plusieurs sites Natura2000). En effet, les conditions de vierelativement difficiles ont entrainéune réelleadaptation des espèces aux milieux,résultant en un fort taux d’endémisme,notamment sur les îles. Leterritoire est uneréférence pour les milieux méditerranéens,présentant tous les habitatsdepuis le littoral jusqu’aux pelousesde crêtes. Les30 habitats remarquables sontd’intérêt communautaire et abritent138 espèces animales et végétalesprotégées au niveaunational ou régional dont 44 sontreconnues d’intérêt communautaire.»

Parc national des Calanques -volume 1

80 81

Page 41: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

traces historiques

loisirs touristiques

remblais industriels

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des actions conjointes entre gestionnaires à mettre en place aujourd’hui la plupart des propriétaires tentent d’assurer la gestion des espaces dont ils ont la charge. Cependant, les moyens financiers ou techniques manquent parfois et des actions conjointes, en cohé-rence d’ensemble, comprenant à la fois des itinéraires techniques et financiers seraient souhaitables.

Ainsi, pour l’accueil du public, uneharmonisation des signalétiquesautour et intra-massif constitue uneréelle attente, tant des gestionnairesque des publics. Enfin, l’impact dû aupiétinement et à la surfréquentationsur les espaces naturels est géré de manière disparate, des solutions homo-gènes dans l’espace et le temps sont nécessaires.

Aujourd’hui les travaux en lien à laDFCI sont parmi ceux qui modèlenten partie le paysage (au-delà del’incendie lui-même) du massif et desa frange urbaine. L’enjeu est à la foisd’avoir une réflexion sur les actionsmises en oeuvre afin d’adopter lesmêmes lignes de conduite mais ausside pouvoir associer ces travaux àd’autres enjeux, comme la biodiversitéet le paysage dans une logiquede gestion intégrée jouant surl’ensemble des enjeux en place.Des degrés de protection, de gestionet de naturalité à hiérarchiser.

Le périmètre du Parc national desCalanques est également concernépar un site classé et par un site Natura2000. Ces périmètres sontassez similaires à ceux du Parc, aussiles enjeux paysagers et naturalistes,d’un point de vue réglementaire,sont homogènes sur l’ensemble dela zone.Cependant, les milieux et les espècessont très variables et n’ontpas les mêmes degrés d’enjeu surl’ensemble du massif, en terme dereprésentativité, d’exceptionnalitéet de patrimonialité. Les habitatsnaturels remarquables les plusreprésentés sont les milieux ouverts,d’éboulis ou de falaises. Ils abritentsouvent une flore et une faune trèsparticulière avec quelques espècesprotégées comme la Sabline deProvence. Cependant, s’ils restentsensibles, ils ne sont pas forcémentrares à l’échelle du massif.Ils ne doivent pas non plus occulter,certains habitats, moins concernéspar des espèces protégées (au sens

des listes d’espèces réglementaires),parce qu’en évolution dynamique,mais tout aussi importants à l’échelledu massif. C’est par exemple le casde zones de dunes acides, très raresà l’échelle du massif, mais aussi lecas des peuplements forestiers etboisements, qui sont sur une échellede patrimonialité moins forte, maisqui représentent un potentiel écologiquefort tant dans les mosaïquesqu’ils créent que dans le potentielécologique qu’ils portent intrinsèquements’ils atteignent dans quelquesdécennies leurs stades de maturité.Certains milieux remarquables, moinsreprésentés sont également moinsmenacés, c’est par exemple le casdes pinèdes climaciques de bord demer.

Les mosaïques d’habitats représententsouvent les milieux les plusriches, à la fois en termes de biodiversitéet de paysages. Ce sontces mosaïques qui sont à privilégierlorsque cela est possible dans l’espritd’une gestion durable du territoire.Aujourd’hui certaines zones sontconcernées par de grandes étenduesmono-spécifiques, il s’agit desjeunes pinèdes à Pins d’Alep oudes garrigues à chênes kermès parexemple.

Dans ces milieux pionniers, souventrésultant du passage des incendies,on peut parler de « pyro-paysages ».Leur enjeu écologique actuel peutêtre considéré comme faible, cependant,la gestion et l’accompagnementde leurs dynamiques naturelles sontimportants et permettront d’enrichirles milieux à venir, en créant desespaces plus ou moins ouverts oùune diversité pourra s’installer.Les forêts de pins, généralementbien représentées sur le massif,portent généralement peu d’enjeuxécologiques en lien à leur « jeunesse». En effet, la qualité écologiquede ces formations croit avecleur maturité, en accueillant dansleurs stades âgés les cortèges trèsrares d’espèces saproxyliques. Elles

peuvent permettre à terme l’installationd’autres végétaux par le bénéficequ’ils offrent en procurant uncouvert boisé où le micro-climat enplace, favorise par exemple la venuedu chêne et de feuillus divers sur lesmeilleures stations.

De plus, en termes de paysages,elles apportent des ambiances richeset uniques à l’échelle du Parc.

Vue des goudes - photo Guy Quéral

Les goudes et la côte - photo Christophe Ben

82 83

industriel

entrée de parc

passé historique

loisirs touristiques

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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(carte5000+photos)

Régénération des sous bois , une gestion à la fois écologique et esthétique – photo coloco

Fauche pour le maintien de la faune sauvage, une pratique ancestrale des chasseurs – photo coloco

Gestion des pistes DFCI - Un travail manuel précis des jardiniers du feux – photo coloco

• Écrire le cap à suivre• Mettre en place les conditions de l’expérience• Allier protections écologiques et dynamiques de gestion• Associer les pratiques de gestion entre acteurs et fabriquer un plan de gestion commun

depuis la création du Parc, l’ensemble des acteurs gestionnaires sont sensibles aux objectifs du parcmais demandent le cap à suivre pour pouvoir agir de manière réfléchie avec une logique globale.l’ensemble des gestionnaires travaillent encore trop souvent de leur côté alors qu’une gestion mise encommun pourrait répondre et faciliter les objectifs de nature et de protection de chacun.

Dépressage, coupe forestière,fauche pour les oiseaux nicheurs,débroussaillages des bords depistes, fabriquent sur le terrain unpaysage jardiné.

Les dynamiques de gestion desdifférents acteurs sont acceptées parle parc dans la mesure où elles nenuisent pas au site.Par contre, le manque decomplicité entre acteurs et unevision claire du cap à suivreengendre sur le terrain une logiqueau coup par coup.Une vision à long terme surl’ensemble du massif doitconstituer le cap à suivre pour lesprochaines décennies.

Dans un Parc il est essentiel de faire rentrer en dialogueles acteurs de terrains pour unobjectif commun sans s’arrêteraux limites administratives qui necorrespondent pas à des logiquespaysagères mais à des contextesfonciers.

Il est primordial d’établir desavancées réglementaires sur l’entretien et l’aménagement afin d’établir des logiques entre arrêtéréglementaire et réalité de terrain.

La DFCI et les OLD dictentla gestion et les dynamiquespaysagères des chemins.Les chasseurs pratiquent unegestion pour favoriser le maintientde certaines espèces.l’ensemble de ces pratiques,associées, valoriseraient la notionde Parc national métropolitain.

L’enjeu majeur est d’établir unplan de gestion à long termepartagé avec l’ensemble desacteurs établissant un programmed’action de deux types :

•les paysages à vocation de nature intégrale où la gestion est proscrite et les usages fortement réglementés.•les paysages jardinées

représentent les paysages où l’homme et la nature cohabitent.

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Page 43: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

3.10 Parcours et fréquentation

il ne s’agit pas d’être exhaustif sur un plan de parcours de l’ensemble du massif avec les temps deparcours, distances, dénivelés, typologies végétales traversées mais de montrer une stratégie globale.mettre en place une hiérarchisation et une organisation du système viaire du parc existant.Cette hiérarchie à l’échelle du parc prend en compte les structures paysagères majeures du parc, lestypologies d’itinéraires en fonction des densités de fréquentation.il existe une somme d’entrées qui ne sont pas révélées en tant que telles aux visiteurs et correspondant à des typologies d’usages distinctes.

accès du Parc et perméabilité.Les entrées du Parc nationaldes Calanques, bien qu’assezfacilement identifiées sontaujourd’hui dépourvues decaractéristiques communes etparfois d’aménagements adaptés.Certaines entrées possèdentdes routes d’accès pénétrantassez loin en avant dans lemassif : Calelongue, Sormiou, Port Miou, Morgiou et La Gardiole.Aujourd’hui, les problématiquesde dimensionnement des routesmais aussi des parkings sontprégnantes.D’autres entrées ne possèdentpas les mêmes problématiquesd’accès, c’est le cas de Luminyet de Cassis, qui sont mieuxdesservis, cependant lesproblématiques de stationnementmais aussi de signalisation sontbien présentes.L’accès aux falaises Soubeyrannesse fait par la route des crêtes, lesproblématiques de stationnementexistent également et s’il ne s’agitpas à proprement parler d’uneporte mais d’un accès transverse,les enjeux y sont similaires.Les signalétiques sont égalementassez disparates et des panneauxindiquant l’entrée dans le ParcNational et les réglementations envigueur seraient souhaitables.

dominance de la carte iGNAujourd’hui la carte IGN au 1/25000ème fait foi sur l’ensemble dessentiers et boucles proposés surle territoire du Parc national.Sans cette carte, il estgénéralement assez compliqué deconnaître les temps de parcours etles boucles suivies. Si les sentierssont généralement bien balisés,des panneaux indiquant les tempsde parcours et les destinationssuivies font cruellement défaut sur

l’ensemble du Parc. Il serait aussiopportun de préciser les types depaysages et d’ambiances offertsen fonction des boucles ou desparcours avec des hiérarchiesallant de la promenade familiale àl’itinéraire sportif.L’un des enjeux aujourd’hui estd’adopter une signalétique uniqueet homogène sur le territoire duParc qui permette au promeneur,au randonneur, au VTTiste desavoir où il s’engage, son tempsde parcours et ses obligations parrapport au respect du territoiredans lequel il s’immerge.Si les premiers point relèventsimplement d’un signalétiqueréfléchie et efficiente sur le massif,le dernier peut passer par plusieursmédias à envisager, depuis despanneaux d’information sur placeà une application multimédiaen passant par un livret guideproposés en office du tourisme etprésentant les différentes « offres» possible avec un bref descriptifdes paysages et ambiancesrencontrés.

aménager pour accompagnerplutôt que pour restreindrePlusieurs espaces du Parc Nationalsont fortement marqués par lafréquentation du massif.Différentes mesures ont pu êtreadoptées sur le périmètre, depuisles « casses-pattes » à l’entréedes sentiers jusqu’à l’effacementdes parcours sur les éboulis, desmesures des plus visibles au plusdiscrètes sont proposées.Selon le type et l’importance dela fréquentation, chaque mesurepeut être justifiée. Il importeaujourd’hui d’apporter uneréflexion sur l’ensemble du Parcpour que les mesures mises enplace permettent au promeneur

de connaître son environnement,le cheminement adopté et de lerespecter en connaissance decause.Pour ce faire, un bon balisagesur des cheminementspratiques, couplé avec uneinformation adéquate chaquefois que nécessaire permet unaccompagnement du visiteur.Lorsque cela est fait de manièreréfléchie, les restrictions sont moinsvisibles et généralement plusrespectées.

Des actions d’aménagement peu suivies dans le temps – Photo coloco

Des aménagements astucieux pour pallier à la surfréquantation – Photo coloco

Une carte IGN indispenssable, réservée à un public de randonneurs et détaché de la logique globale de signalétique – Photo coloco

86 87

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane BoscLa ville dans le parc, Marseilleveyre - photo @P.BLOT

La ville et le parc, des liières qui s’influencent, La Cayolle - photo @P.BLOT

Une ville à distance du coeur de parc - photo @P.BLOT

Bien que les agglomérationssoient fortement imbriquéesdans les espaces naturels, ellespeuvent totalement disparaîtreau détour d’un chemin. Quelquesminutes suffisent parfois depuisla ville pour se retrouver en desterritoires apparemment viergede toute activité humaine. Malgrécette nature de proximité, laconfrontation ville / parc estsouvent frontale. Ce ‘’mi-lieux‘’demande une attention particulière.Cette étroitesse de la lisière entreville et nature dessine l’enclos àjardiner entre ville construite etnature mystifiée à partir de laquellel’homme prolonge son habitat.

Des territoires spécifiques ontété identifiés comme les lieux oùse pose cette question préciseet complexe de l’interface villenature, caractérisant clairementla dimension multi-échelles decette thématique. En effet, cellecirenvoie tant aux ensemblesterritoriaux et géographiques duParc national des Calanques etdes espaces urbains, qu’aux lieuxprécis de rencontre et de porositéentre ces deux grands ensembles,

belvédères, routes, chemins,grands ensembles…La nature de cette limite estparfois brutale, correspondant àune ligne sur un plan de zonage,départageant des tissus urbainsplus ou moins denses et unenature ‘brute’, non aménagée, maisqui subit les influences,non maîtrisées de la ville. Dans lesusages et pratiques quotidiennes,cette ligne de partage n’est passi nette, et une réflexion sur lanature ou les caractéristiques decette interface, sur son épaisseur,sur son niveau ‘d’urbanité’, noussemble être une ligne de réflexionintéressante dans le cadre de cetteétude.

Beaucoup de villes ont abordécette question, les travaux deLe Forestier et d’Alphand ouencore d’Olmsted dans le passél’ont surtout abordée à travers lesujet de la nature dans la ville,avec souvent différents degrésde natures, depuis une nature‘sauvage’, ‘naturelle’ à une natureplus ‘urbaine’.

Il nous semble essentiel dedépasser une focalisation sur lalimite ellemême,pour se penchersur un territoire plus large, unesorte de bande qui s’étend dansla profondeur des tissus urbains etdes milieux naturels qui constituentcette limite. Il faut pour celacomprendre les caractéristiques dechacun d’entre eux.

• Révéler et hiérarchiser la zone de contact• Considérer la limite comme une lisière poreuse• Travail sur les épaisseurs

3.11 les interfaces entre espaces urbains et naturels

Cette question des typologies de nature nous apparaît comme une question essentielle. ellen’implique pas obligatoirement une progressivité, mais nécessite à une réflexion spécifique,circonstanciée, prenant en compte le type de ‘ville’ qui constitue la limite urbaine du Parc.

une des questions essentielles qui est soulevée par l’étude de la relation ville-nature est celle deséchelles avec lesquelles nous abordons cette relation; chacun des deux ensembles doit être lu à partirdu terrain afin d’en avoir une perception fine.

Une zone de contact ville-nature, le parc dans la ville , Roy d’Espagne – photo coloco88 89

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

La Ciotat possède une organisationurbaine proche de celle de Cassis,organisée autour du port, la villeest orientée vers la baie (à l’Est).La frange urbaine y est cependantdifférente car la géographie moinsbrutale. La ville tend à s’étendrevers l’Ouest sur les pentes. Lalimite entre espaces urbain etnaturel est très nette, à l’imaged’un zonage PLU. L’espace urbainse compose de tissus urbainsde lotissements de maisonsindividuelles, ainsi que quelquesensembles de barres et de tours,issus de l’urbanisme moderne.

CASSIS, vue du Port vers l’Ouest (1900) / www.cassis-forum.com

CASSIS, carte relief (source: Google MAPS)

110 Arrivée à Cassis depuis la route de la Gineste, à droite Les Terrasses (Google Street View)

Frange urbaine Cassis Frange urbaine de La Ciotat

LA CIOTAT, carte relief (source: Google MAPS)

LA CIOTAT, carte ancienne, le nouveau port (source: Google)

LiAlle Cs ICOlTéAmTe, nvtu +e O affiércieen Nnaet io(snoaul rdcees: BFoINrêGts)

Les franges urbaines de Cassiset de La Ciotat possèdent descaractéristiques très distinctes de celles de la commune de Marseille. Les deux villes ont en commun d’être ‘adossées’ aux reliefs et tournées vers la mer, leurs ports respectifs étant en quelques sortes, leur centre de gravité, mais aussi leur origine, comme en atteste la vue ancienne ci-dessous (1936).On mesure aussi à cette imagecombien la ville s’est étendue sur les pentes autour du port.

Les franges urbaines de Cassissont à l’Est et à l’Ouest définiestrès fortement par la géographiequi fixe des limites très claireset brutales : le Cap Canailleévidemment, mais aussi lacalanque de Port-Miou, et dans son prolongement, le Vallat des Brayes.La ville s’est ainsi développée sur la pointe qui aboutit au Cap Cable, de façon linéaire et en très grande partie orientée vers le port et le Cap Canaille,

seules la crête et la limite de l’urbanisation ouvrent des vues vers le territoire du Parc national des Calanques situé à l’Ouest.

Toutefois, trois secteurs urbains ont franchi cette limite géographique: les Terrasses, Les Gorguettes et le Mussuguet, même si ceux ci se trouvent plus au Nord, en discontinuité avec le tissu urbain existant de Cassis. L’impact sur le paysage du lotissement ‘Les Terrasses’ est d’ailleurs très fort, perché sur la colline et bordant la route de la Gineste.

La frange urbaine Nord et Est deCassis est plus diffuse, car en partie située dans un vallon agricole. La présence de cette activité marque le paysage, et la géographie plus douce génère des limites plus diffuses entre urbanisation et espaces agricoles et naturels.Cette frange se caractérise parun entrelacement plus complexeentre paysages agricoles,

La Ciotat - photo Frédéric Béraud

Impact de l’urbanisation de Cassis dans un territoire marqué par une topographie omniprésente - photo Mathieu Colin

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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Frange urbaine, limites et épaisseurs

Dans le cadre du Plan Paysage,la question de la frange urbainerenvoie à la limite entre espacesurbains et naturels. L’analysemenée sur les différentessituations, à Marseille, Cassis, etLa Ciotat, met en évidenceque cette limite peut être plusou moins claire ou plus ou moinsdiffuse selon la trame urbaineou la géographie, les deux étantétroitement liés. En termes depaysages, nous avons vu que cetteinterface pouvait être lue dansles deux sens: comme offrant uncadre géographique à la ville, unpanorama, mais cette limite serévèle être aussi un belvédère quimet en scène la ville dans son sitegéographique, site particulièrementimpressionant, fort dans le cas du territoire desCalanques.

‘The view from the Road’Il s’agit ici d’une approche statiquedu paysage, vu depuis la ville / vudepuis les crètes ou belvédères.Dans le cadre du Parc desCalanques, une autre lecture de ce

paysage de l’interface est possible,plus dynamique, faisant ressortirles séquences d’entrée et de sortieentre milieux urbain et naturel, lesséquences de passage. La routede la Gineste entre Marseille etCassis, et la route des Crêtes entreCassis et La Ciotat, constituentchacune des expériences fortesde ces séquences de passage,de traversées de ces frangesurbaines.

Vaufrèges depuis la route de la Gineste - photo S bosc

Route de la Gineste, arrivée vers Marseille (photo S.BOSC)

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.12 Planification et évolution des franges urbaines

la problématique actuelle de la frange urbaine du Parc des Calanques n’est pas à proprement parlercelle de l’extension urbaine, ou de la maîtrise de cette extension. en effet, la limite est à travers lesPlans locaux d’urbanisme, relativement stabilisée, même si certains lieux spécifiques font encorel’objet de pressions urbaines intenses, notamment à proximité du littoral. Ce sont sur ses zones que la pression devient la plus forte et qu’il faut porter une attention.

Cela n’a pas toujours été le cascomme le montrent avec clarté lescartographies du développementurbain dans la vallée del’Huveaune présentées cidessous.Au cours du siècle passé,le développement urbaina progressivement gagnéles versants des massifsqui composent cette limite;Marseilleveyre et SaintCyrpour la commune de Marseille.

Une urbanisation qui a gagné les versants du massif entre 1988 et 2008– Source ; Atlas Métropolitain

1936 /2000, en rouge le tissu individuel construit au cours du 20e siècle – Source ; étude noyaux villageois / BOSC-BORRUEY Les espaces naturels de la métropole– Source ; étude noyaux villageois / BOSC-BORRUEY

une trame bâtit entre aired’adhésion et coeur de parc

«La démographie des communes à proximité du parc national est globalement à la hausse, la communauté urbaine MPM notamment est redevenue un territoire attractif auquel ses espaces naturels y contribuent. La recherche de foncier se fait principale-ment par densification des villes mais les espaces agricoles et naturels non stricte-ment protégés restent souspression urbaine. PACA est la première région touristique de France, sa notoriété et l’amélioration des facilités d’accès (TGV, avion, automobile, paquebot…) entraînent une fréquentation en hausse depuis plusieurs années.»

Charte du Parc national des Calanques - Volume 1

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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La Rouvière (quartier Redon, La Panouse), 1971 – Source ; google maps

Contraste des formes urbaines et pérméabilité, Saint Loup, la Valbarelle, Marseille – Source ; @ P.BLOT photographe, 2014

Traverse et tissu pavillonnaire ancien / quartier de Saint-Marcel. Vue vers le massif de l’Étoile. – Source ; Stéphane Bosc

La nature des formes urbainesqui constituent la limite définit trèsfortement la relation entre ville etnature. Il existe un contraste trèsfort entre les grands ensembles,où les espaces extérieurs sonttrès ouverts et fluides, en contactfacile avec l’espace naturel, et lestissus pavillonnaires du début dusiècle ou récents, plus resserés etfermés, où cette relation au supportgéographique est nettement moinslisible. Certaines situations urbainesau sein de la ville de Marseillesont assez spectaculaires dans larelation entre forme architecturaleet topographie.

Ce contraste entre les deux formesde tissus urbains conditionne trèsclairement une plus ou moinsgrande perméabilité entre lesdeux milieux, ville et Parc desCalanques. Dans les deux cas,la nature est présente dans letissu urbain: de façon privéepour les tissus pavillonnaires etdispersée (à travers les jardins)ou de façon publique et ouverte,continue et homogène pour lesformes modernes, bien que lesespaces ouverts au sein desgrands ensembles ne soient pastous ‘naturels’... Cette épaisseurde la limite constitue un aspectintéressant et qualitatif pour lestissus urbains qui composentl’interface. Dans le cadre d’uneétude précédente sur les noyauxvillageois anciens (notamment celuide SaintMarcel), nous avions ainsiproposé que le PLU préserve cettequalité en maîtrisant mieux, voirelimitant fortement la densificationdans ces secteurs.

Du point de vue du paysageurbain, les formes modernes desgrands ensembles se détachentclairement et ont une présenceparfois radicale par rapport ausupport géographique. Bien quepeu aménagés, ces ensemblespossèdent généralement degrandes surfaces d’espaces libresouverts, dont beaucoup sont encontact ou en continuité avecles espaces naturels du Parc desCalanques. Le passage entre villeet nature est ici direct, parfoisbrutal. Ces emprises importantes,publiques ou collectives,représentent des opportunitésen termes de projets d’espacespublics en relation avec le Parcdes Calanques. Au delà de ladimension ‘Parc’, il s’agit d’enjeuxforts de renouvellement urbainpour ces quartiers.

Les tissus pavillonnaires couvrentdiverses périodes, depuis ledébut du 20e siècle (les années20 notamment, en relation avecl’activité industrielle dans la valléede l’Huveaune ou dans une logiquede loisirs de type cabanon), jusqu’àaujourd’hui où la construction demaisons individuelles et parfoisde lotissements reste relativementforte. Ces constructionss’implantent dans un réseau derues et de chemins très ancien, quimet en relation le fond de valléeavec les différents massifs. Lestraverses constituent la base dece système, elles possèdent unegrande qualité de paysage, parfoismalmenée aujourd’hui, notammentpar les constructions récentes demaisons individuelles.

L’urbanisation, lorsqu’elle s’estfaite sous la forme d’opérationshomogènes (grands ensemblesmodernes ou lotissements demaisons individuelles), a eutendance à effacer les traces duterritoire, traces principalementreprésentées par les traversesqui mettaient en relation laplaine ou la vallée avec lescollines. A l’inverse, quand lesconstructions individuelles se sontprogressivement implantées ausein de ce réseau de chemins etde traverses, les utilisant commesupport du développement, lebouleversement a été moindre etla continuité entre ville et natureest alors plus facile.

3.12 des séquences singulières à assembler

les formes urbaines dans les franges urbaines

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.13 des continuités structurantes à affirmer

Au sein du Plan Local d’Urbanismede la ville de Marseille, uneOrientation d’Aménagement portespécifiquement sur les frangesurbaines, qui sont définies commeune “limite de la ville constituée”:La frange est une»limite impréciseentre deux états» ; ces frangesassurent une transition à réussirentre la ville et la nature. Lesfranges urbaines ont donc descaractéristiques qui relèvent de lagéographie physique (topographie,boisements, risques, paysages) et/ou de géographie humaine (formesurbaines, équipements voiries etréseaux).

Les franges urbaines sont donc pardéfinition des espaces ambivalents: à la fois espaces où la ville s’étendpour répondre à ses besoins enhabitat, en activités, équipementset infrastructures, la ville leurdonne aussi pour rôle d’assurer laprésence de la nature en ville, detémoigner de son histoire, de sonpatrimoine, d’assurer les entrées/sorties de ville vers les massifs oula mer...

Pour le Plan Local d’Urbanisme,l’objectif, concernant les frangesurbaines, est principalementorienté vers une préservation.Quelques possibilités deconstruction existent, mais elles neconstituent pas un volume trèsimportant en termes de capacités(voir ci-dessous extrait Orientationsd’Aménagement).

Les franges urbaines de la villede Marseille ont fait l’objet dedifférentes études urbaines. Auregard de celles-ci, il convientde souligner que les frangesparticipent de façon marginaleaux objectifs quantitatifs du PADD(+60000 habitants et +60000logements à l’horizon du PLU). Eneffet, le potentiel constructibledes franges représente aumaximum 2000 logements soit

3% de l’objectif de productionde logements du PADD. Ils’agit donc d’espaces dont lavocation «stratégique»est plusd’assurer la qualité de la vie desMarseillais et à la préservation desespaces naturels que de concouriraux objectifs de développement dela ville.

Le PADD de Marseille compteparmi ses objectifs «d’arrêterl’urbanisation diffuse des territoiresde franges, en interface entre villeet massifs»

L’ orientation d’aménagements’attache à formuler despréconisations pour accompagnerl’évolution de ces espaces, dansle respect des composantes,notamment paysagères du site etaméliorer la qualité des projetsdans les franges urbanisées.L’objectif de cette OA est dedonner aux pétitionnaires deprojets de construction oud’aménagement dans les zonesde frange les éléments à prendreen compte pour préserver lescomposantes paysagères,écologiques des espaces nonaménagés et tenir compte deséléments environnementaux desrisques naturels dans les espacesdéjà occupés.

D’un point de vue réglementaire, lezonage du PLU prend en compte ladiversité des situations de frangesurbaines et les traduit sous laforme de qualifications diverses;les zones NH, UM, UR et parfoisUT sont toutefois celles qui sont leplus présentes.

les franges urbaines au Plu de marseille

Épaisseur des franges urbaines – Source; PLU de MArseille

Zonages de l’interface ville-nature – Source; AGAM

épaisseur des franges

98 99

18

parc National des Calanques septembre 2010

Marseille - Interface ville/nature grands types de zonages

Canal de Marseille

GR 98-51

GR 98-51

0 2 k m

LUMINY

LA PANOUSE

VAUFRÈGES

LES TROIS PONTS

LA VALBARELLE

LA PENNESURHUVEAUNE

LES BAUMETTES

LA CAYOLLE

MORGIOUSORMIOULES GOUDES

MONT ROSE

CALLELONGUE

GROTTE ROLLAND

ROY D'ESPAGNE

SAMENA

Parc des Bruyères

CAMP MILITAIRE DE CARPIAGNE

Campagne Pastré

L'ESCALETTE

MONTREDON

Parc départementalde la Barasse

LA BARASSE

POINTE ROUGE

CASSIS

MARSEILLE

CampagneBerger

Parc de lacolline Saint-Joseph

CARRIÈRE PERRASSO(en activité)

M A S S I F D E S A I N T - C Y R

M A S S I F D E S C A L A N Q U E S

Col de la Gineste

Col de Morgiou

Enjeux : zones UIb et UIcZones tampons exlusivement situées en limite du site classé des Calanques.La règle définit simplement une faible densité de construction. Aucun critère qualitatif,écologique particulier au regard de l'espace naturel n'est évoqué, ni du type de relation à établir avec le massif.

Sources : AGAM/DDEM-AUR, POS Marseille, Cadastre, GIP Calanques, DREAL

NCa

NB

NC : ressources naturelles

UI : individuel

UA, UC : collectif

UD : intermédiaire

NAd

UE : activité économique

Uav : noyau villageois

UIb, UIc

ND

Limites communales

NDl

Site classé

Projet périmètre de cœur terrestreselon arrêté de PEC

© C

Art

OG

rApH

Ie A

GA

m -

JAN

VIer

201

0

Proposition de tracé du cœur de Parc National issu de l’arrêté de PEC d’avril 2009, sans prise en compte des propositions de modifications formulées par les communes.

Page 50: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

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3.14 une trame paysagère en lisière

le paysage du Parc national est marqué par une forte imbrication entre les espaces naturels et urbains. ainsi, la prise de recul sur la ville offerte par les points hauts depuis le Parc national montre qu’il est un parc urbain. il est la constante qui organise tous les horizons du sud de la ville. il devient ainsi un bien commun dans l’imaginaire collectif.

«Les massifs, qui se trouvent sur lalimite ville-nature, constituent depotentiels lieux de points de vuessur la ville. La toponymie renvoieparfois à cette identité,Marseilleveyre signifie toutsimplement «voir Marseille» enoccitan provençal. Le secondsommet du massif, légèrementà l’Ouest du premier, s’appelleBéouveyre, littéralement beauvoir,soit tout simplement belvédère(forme italienne importée enfrançais).»

Extrait Document de synthèse.Aménagement et gestion du bassin

versant de l’Huveaune. Conseilde Développement du Pays

d’Aubagne et de l’Étoile, 2011).

Peu de lieux sont toutefoisaménagés, et ces vues restentassez confidentielles, à l’exceptionde celles surMarseille et Cassis qu’offre la routede la Gineste ou celles sur Cassiset la Ciotat qu’offre la route desCrètes. Au sein des tissus urbainsdes différentes villes, il existecertains points de vue de ce type.La frange urbaine est aussi le milieuqui, du fait de la géographie, offredes vues sur la ville. Qu’ils soientau sein du tissu urbain ou plus àl’intérieur des espaces naturels,sur les flancs des collines ou plusen hauteur sur les belvédères, ceslieux représentent une mise enscène de la ville du territoire qui estun atout, et une identité pour unparc urbain.

Certains de ces lieux pourraientrecevoir des aménagementssimples, sobres, mais quipermettent de les mettre en valeur.Les traverses historiques ainsi quecertains points géographiques cléspourraient ainsi être valorisés. Ceslieux sont importants, ils constituentl’imaginaire des villes qui bordentle Parc des Calanques et mettenten scène cette relation touteparticulière entre ville et nature.

Voir Marseille depuis le massif de Marseilleveyre – Photo Stéphane Bosc

Visions des limites – Photo coloco

port de La Ciotat

Remblais dans le vallon

Montagne de l’Aigle

île Maire

100 101

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3. Les dynamiques à l’oeuvre

Approcher lesabords du parc

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la lisière se caractérise par une association de typologies végétales horticoles associées auxdynamiques végétales méditerranéennes. Cette frange jardinée, protégée des feux, a tailléla foret marseillaise. la somme des jardins traversables et des grands parcs urbains disposés enchapelets le long du canal de marseille constitue l’ossature paysagère de la lisière urbaine.

Les franges contiennent uneflore rudérale accompagnée d’unpatrimoine arboré majestueux quidessine une vacuole végétaleprotégée des feux. Ce bord n’estpas constitué de parcours clairset d’usages spécifiques à cepincement entre nature et ville. .La lisière urbaine est constituéedes milieux suivant :• Friches• Parcs urbains• Boisements méditérranéens• Boisements horticoles (arboretum)

Ce consensus esquisse la transitionentre ville et nature à partir duquelles trames vertes et bleues deproximités s’associent aux parcsurbains et au coeur de parc.Ces points de contact fonctionnentcomme des parcs de quartiers.Cette vacuole arborée doit tenircompte des conditions d’accès aumassif en cas de risquesincendies.des typologies d’aménagementet de gestion propre à l’aired’adhésion manquent. de ce fait,la lisibilité entre aire d’adhésion etcoeur de parc reste flou.La somme des propriétaires afabriqué une diversité de gestionqui donnent une trame végétalehétéroclite méconnu qui participepleinement à la diversité paysagèredu parc.De part les Obligations Légalesde Débroussaillement, la forêt enfrange ne doit pas être présenteau plus près des maisons maisc’est la place où elle a été le mieuxprotégée des incendies. Depuis lespoints haut du massif, on constatefacilement la limite entre canopéeforestière urbaine protégé desfeux et massif forestier du coeur deparc.Dans ce consensus, une bandeforestière a survécu aux multiplesassauts du feu.

Aux yeux des habitants, cepatrimoine arboré est précieuxmais il n’ont pas toujoursconscience de l’étendu de celui-cià l’échelle de la frange sud deMarseille.A l’inverse, on trouve de nombreuxespaces sans affectation quinuisent à l’image du parc.Il est important d’associer à lalisière des pratiques urbainescohérentes.Cette bande doit trouver deslogiques d’accès associé à deslogiques paysagères singulièresLa signalétique manque d’unenomenclature claire.

«Dans les communes du coeur,les espaces naturels sont encontact de zones urbaines. Lesespaces à caractère rurauxou agricoles, voire industriels,sont souvent remplacé par del’habitat et parfois par des zones« délitées », ils terminent souventla ville. La protection des espacesnaturels ou agricoles d’interface,la restauration ou la réhabilitationde ces interfaces, sur les espacesen coeur est un objectif clé duParc national. Ceci doit permettreà la fois de limiter les risquesd’incendie et d’assurer unetransition de qualité entre ville etnature. La fonction écologique decertaines friches doit être valoriséele cas échéant. Outre le respect dela réglementation sur les travaux,constructions et installations, lesmesures permettant d’atteindrecet objectif doivent s’efforcerde retrouver des pratiqueshistoriques du territoire ou d’initierun usage respectueux et durablede ces espaces. Elles ne doiventcependant pas dégrader lepatrimoine naturel du coeur, etdemanderont une gestion fine àla parcelle. En outre, un contraste

fort entre la ville et la nature, s’ilest franc et bien géré comme tel,peut parfois être un élément fort devalorisation réciproque des deuxtypes d’espace.»Charte du Parc National des

Calanques/ Volume 1

• Considérer les typologies végétales comme autant de jardins constituant l’aire d’adhésion• Rendre lisible cette singularité propre au Parc national urbain des Calanques• Associer les acteurs gestionnaires de la frange et créer un laboratoire d’expérience• Développer des niveaux d’attractivité différents le long de la lisière

Sous la lisière urbaine, de véritables parcs urbains en zone privée – photo coloco

Régénération du patrimoine arborée

inexistante

Strate arbustive absente

Sur le chemin de l’écoleDes pratiques urbaines

Patrimoine arborée singulier inexistant en

coeur de parc

Des lieux de nature géré en aire d’hadésion

La canopée de la lisière urbaine, un patrimoine arboré exceptionnel – photo coloco

Lisière urbaine arborée

Montagne de l’Aigle

102 103

Page 52: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

Liens etconnexions à

renouveler

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le canal de marseille est une formidable promenade à ouvrir au public et associer aux systèmesd’entrées du parc. en plus d’un déplacement en mode doux, il permet de traverser le systèmecadastral pour y découvrir la diversité paysagère de la lisière urbaine et de l’aire d’hadésion.Ce lien ville-parc forme un continum écologique urbain en attente, formidable vecteur d’accès etd’usages en seuil du Parc national urbain des Calanques.

Si le canal est là, c’est que le parcn’est pas loin.

Le canal de Marseille, c’estl’opportunité d’associer le parcà la ville et de rendre lisible l’aired’adhésion comme une structurepaysagère majeure à partir duquelse déploierait l’ensemble duréseau viaire de déplacement douxde la ville au massif.

Le canal de Marseille seraitune promenade patrimoniale etnaturelle singulièrement différentede ce qu’on trouve en coeur deparc.

Aujourd’hui, fermé, segmenté etsouvent grillagé, le canal est vécucomme une frontière alors quenombre de marseillais empreintentà pied comme lien inter-quartier.Le canal de Marseille longe lesfranges du Parc national sur unegrandepartie. C’est un élémentstructurant continu qui pourraitconstituer à la fois une promenadelinéaire en aire d’adhésion et àpartir duquel serait signalé les

entrées au Parc.Aujourd’hui inexploité, uneétude sur la faisabilité de sonaménagement est programmée(AGAM).

La création d’un aménagementmodes doux (piéton ou promenadecyclable) le long du canal (aveccertaines incursions dans la villelorsque les aménagements ne sontpas possible) pourra permettreun axe agréable de promenade,entre ville et parc, et qui plus estalternative d’entrée au sein dumassif (même en journée noire).De plus, gardant à l’esprit lesconditions de sécurité nécessaire,cet aménagement pourraitpermettre de maintenir en eau ladérivation Sud du Canal ( jusqu’àmaintenant maintenue grâce à laprésence de l’usine Legré Mante,aujourd’hui menacée avec lafermeture de cette usine).Un lien entre les portes en frangesde parc

Aménagé de la sorte, le canalpourra, en plus de sa fonction depromenade à part entière, assurerune fonction de desserte fine desportes d’entrées du parc (portesremarquables mais aussi réseau deportes locales évoqué ci-dessus)en modes alternatifs à la voitureindividuelle.

• Aménager le canal comme vecteur de pratique urbaine exclusive en lisière du massif et point dedesserte aux différentes entrées en coeur de parc ?• Associer les pratiques de gestion à la diversité des sites traversés ?• Rendre lisible l’aire d’adhésion via le canal comme une structure paysagère majeure ?• Cencevoir avec l’eau

Le canal vecteur de pratiques urbaines en lisière du parc – photo coloco

Domaine public

Copropriété privée

Sur le chemin de l’écoleDes pratiques urbaines

Patrimoine arborée singulier inexistant en

coeur de parc

Des lieux de nature géré en aire d’hadésion

Casses-pattes inutiles

104 105

Page 53: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

3.15 approche du Parc et accessibilité

le réseau viaire hétérogène et discontinu

Un réseau viaire définissant la lisière entre le massif et la ville - carte AGAM Accessibilité depuis le sud de la Vallée de l’Huveaune - carte AGAM

12

parc National des Calanques septembre 2010

Marseille - Interface ville/nature Approche globale des enjeux

0 2 k m

Cana

l de M

arseille

Projet BUS

A 50

GR 98-51

GR 98-51

STATION DE TRAITEMENTDES BOUES

LUMINY

LA PANOUSE

LES TROIS PONTS

LA VALBARELLE

LA PENNESURHUVEAUNE

MONT ROSE

Parc des Bruyères

CAMP MILITAIRE DE CARPIAGNE

Campagne Pastré

Legre Mante

VAUFRÈGES

LES BAUMETTESLA CAYOLLE

MORGIOUSORMIOULES GOUDES

CALLELONGUE

SAMENA

L'ESCALETTE

MONTREDON

Parc départementalde la Barasse

LA BARASSE

POINTE ROUGE

SAINT- MARCEL

SAINT- LOUP

LE CABOT

MAZARGUES

CASSIS

MARSEILLECampagneBerger

Parc de lacolline Saint-Joseph

CARRIÈRE PERRASSO

M A S S I F D E S A I N T - C Y R

M A S S I F D E S C A L A N Q U E S

Sources : Agam/DDEM-AUR-COMM, POS Marseille, Cadastre, GIP Calanques, Dreal

Espaces délités

Parcs en frange urbaine

Ensembles paysagers participantà la transition ville/nature

Sites inscrits

Projet périmètre de cœur terrestreselon arrêté de PEC

Projet périmètre de cœur maritime selon arrêté de PEC

Activités industrielles

Zone NB - La Panouse

Arrêté de protection de Biotope

Noyaux villageois

Sites pollués

Ruptures brutales ville/nature

Limites communales

Vallons infiltrés

Parcelles agricoles

Portes d'entrée majeures

Portes d'entrée secondaires

Points de vue remarquables

Zone naturelle

Espaces délités

Parcs en frange urbaine

Ensembles paysagers participantà la transition ville/nature

Sites inscrits

Projet périmètre de cœur terrestreselon arrêté de PEC

Projet périmètre de cœur maritime selon arrêté de PEC

Activités industrielles

Zone NB - La Panouse

Arrêté de protection de Biotope

Noyaux villageois

Sites pollués

Ruptures brutales ville/nature

Limites communales

Vallons infiltrés

Parcelles agricoles

Portes d'entrée majeures

Portes d'entrée secondaires

Points de vue remarquables

Zone naturelle

© CArtOGrApHIe AGAm - JANVIer 2010

Proposition de tracé du cœur de Parc National issu de l’arrêté de PEC d’avril 2009, sans prise en compte des propositions de modifications formulées par les communes.

Systéme viaire du parc terrestre à la ville, les Baumettes - photo @P.BLOT

Le Parc doit accueillir les flux de visiteurs à travers des infrastructure qu’il doit bien «réceptionner». Savoir conduire au ralentissement, au stationnement puis à l’entrée d’un mode lent de visite du Parc doit induire cette dynamique.

La stratégie de stationnement, les capacités ainsi que les rythmes d’ouverture doivent être plus clairement énoncés. Le manque de présence et de cohérence de l’information nuit à la facilité de pratique ainsi qu’à la visibilité du Parc comme structure d’accueil.

Plusieurs projets ponctuels d’aménagement ont vu le jour ou sont actuellement en construction pour faciliter les accès au public. La coordination des opérations dans le temps, ainsi que des recommandations ou guides de gestion sont à mettre en place par le Parc. La cohérence de ces projets viendra de l’intégration des décisions dans les moments opérationnels.

106 107

Page 54: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

3.16 un réseau d’accès à organiser

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

les portes d’entréesremarquables correspondentaux ‘‘portes touristiques’’ oùla fréquentation est la plusimportantes. Elles sont localiséessur la partie nord-ouest du massifqui est la frange en liaison directavec la ville. Ces accès permettentde rejoindre facilement deséléments paysagers marquants duParc nationalOn définit 4 portes qui ont desobjectifs différents:• Luminy, la porte centrale• Les Goudes, la porte du littoral et

de son histoire• Sormiou, les Beaumettes, les

portes des Calanques• La Guardiole, la porte forestièreElles concentrent plusieurséléments d’attractivité dans lesmêmes moments, au même endroit: renommée, lisibilité, éléments deloisirs urbainsL’idée majeure proposée est demaîtriser l’accessibilité en voiture etde favoriser un report modal versles autres modes de transports.

les portes d’entrées d’équilibrese caractérisent par un espaced’accueil élargi au sein duquel desballades courtes sont possibles.Elle permettent aussi de rejoindredes éléments marquants dupaysage. Ces seuils d’entréeprennent place principalement auxemplacements des parcs urbainsexistants :Parc départemental de la BarasseParc des bruyèresParc PastréParc Adrienne de La Vigne...Elles ont une capacité à contenirun large public au même moment.Ces portes ornementalespar leurs caractéristiquespaysagères urbaines renforcentles dynamiques d’un Parcnational urbain et sont largementconsidérées par la populationmarseillaise.Les usages urbains et de loisirs ysont largement rependu.

les portes d’entrées locales sontdes zones destinées à répartir lafréquentation sur les franges dumassif, en alternative au coeur dumassif. Elles correspondent à deszones d’attractivité ponctuelle dequartier (dans l’espace et dans letemps), connut par la populationlocale où la fréquentation dupublic peut-être maîtrisée (par lerelief, le jalonnement…) ou balisée(randonnèes sur sentiers biendélimités…)Elles répondre à un besoin denature de proximité et peuventsupporter une fréquentationitinérante (touristique ou locale)et par conséquent, une pressionmoins élevée en termes destationnement.La somme des entrées localesfabriquent un maillage viaire le longde la frange urbaine. Elles sont trèssouvent connectées au canal etfabriquent une addition de parcslocaux considérées comme l’arrièrecours de loisir des quartiers par leshabitants.

26

Parc National des Calanques septembre 2010

Marseille Propositions des grands principes d'accès

SORMIOU ET MORGIOU

LA GARDIOLE

VALLÉE DE L'HUVEAUNE

Proposition de tracé du cœur de Parc National issu de l’arrêté de PEC d’avril 2009, sans prise en compte des propositions de modifications formulées par les communes.

• Renforcer et valoriser les typologies d’accès le long de la lisière urbaine• Hiérarchiser les typologies d’aménagements sur ses portes en fonction des usages et de lafréquentation

Stratégie de mise en oeuvre des portes d’accès au massif - tiré de l’AGAM, proposition pour une stratégie durable d’accèssibilité

la lisière du parc se caractérise par trois grandes typologies de portes d’accès à partir desquelss’organise des degrés d’accessibilité, d’aménagement et de fréquentation. a ce jour, ces portes nesont pas clairement matérialisées sur le terrain. il en résulte une limite impalpable entre le coeur deparc et l’aire d’adhésion qui donnent des limites floues et une difficulté majeure à s’orienter à la foissur les pénétrantes ville-parc et le long de la lisière urbaine.

34

parc National des Calanques septembre 2010

la cayolle / les baumettes orientations d'aménagement

GR 98-51

STATION DE TRAITEMENTDES BOUES

Carrière Chouraqui

Calanque de Podestat

Calanque de Cortiou

Carrière Marion

?

PÔLE HLM DE LA SOUDE

PÔLE ZAC DE LA JARRE

PÔLE BAOU DE SORMIOU/LA CAYOLLE

Vert Plan

LES BAUMETTES

LA CAYOLLE

Parc du Roy d'Espagne

SORMIOU

Plaine sportive

LUMINY

LA SEIGNEURIE

BEAUVALLON

MORGIOU

Grotte Dechaux

col de Sormiou

Col des Baumettes

Col de Morgiou

MAZARGUES

Boulevard Urbain Sud

Cana

l

M O N TAG N ED E L'A I G L EM O N TAG N ED E L'A I G L E

Connecter le BUSaux voiries locales

Préserver les franges etmaîtriser l'urbanisation

Densification possiblesous forme de maisons individuelles

Réhabiliter le site.Devenir court/long terme ?

Espace de transition ville/coeur de Parc National

Un équipement vert de proximitéfaisant transition ?

Maîtriser l'urbanisation :Forte pente +risque incendie9

8

85

1 Cheminement doux à valoriser

3

4

6

7

2Aménager un parcurbain en position de sas du Parc National

Aménagements cyclables(existants ou à réaliser)Portes d'entrée massif

Zone naturelle

Protection littorale 100m

Zones à protéger

Anciennes carrièresà réhabiliter

Potentialité d'évolution vers une vocation de loisirs

Potentialité de densificationmaîtrisée

ZUS Soude-Les Hauts de Mazargues

PROJET ZUS HAUTSDEMAZARGUES

Secteur projet

Parcelles impactées avec création de nouveaux logements

Parcelles impactées par l'ANRU

Espaces publics

Équipements

Voies créées ou requalifiées

Cœur de parc selon arrêtéde PEC de 04/09

Sentiers de randonnée

© CARTOGRAPHIE AGAM - AVRIL 2010

0 500 m

Traitement des entrées/espaces de projets

BUS

Acces principaux au PNCqParking

Proposition de tracé du cœur de Parc National issu de l’arrêté de PEC d’avril 2009, sans prise en compte des propositions de modifications formulées par les communes.

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Page 55: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Porte locales en limite du parc Pastré - photo colocoLuminy - photo coloco Le parc de la Barasse - photo coloco

Porte principale des calanques, luminy est invisible depuis la ville, aucune signalisation, repère, marquage. Cette situation est impensable pour un parc national.rien n’indique la porte centrale depuis la ville (indication sur ligne bus, ligne de métro, signalétique diverse) et aucune maison du parc ne peut guider les visiteurs.

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Page 56: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

3. 17 les loisirs urbains, de l’interdiction à l’incitation

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

La consommation de loisirs sportifset de détentes dansl’espace pittoresque des calanquescompte l’essentiel des pratiques.On dénombre peut de loisirs liésà la pédagogie et à la découvertedes milieux.

Il est primordial de faire découvrirce site au delà de la contemplation.On pourrait imaginer desprogrammes annuels quiassocient le parc, les citoyens,écoles, scientifiques, associations.Le parc est un terrain d’expériencedes connaissances.

A chaque milieux doit correspondeune pédagogie singulièreincitant à adopter des pratiquesrespectueuses..

Des pratiques sportives nombreuses en lisière de parc - photo coloco

Prise de positions

Des points de vue sur la ville à mettre en

valeur

Des trames vertes de quartier

Un coeur de parc comme lisière urbaine

Parc public

Le coeur de parc vecteur de pratiques urbaines possibles - photo coloco

La lisière, s’immerger rapidement dans la nature - photo coloco

le parc est confronté à l’augmentation des pratiques urbaines se chevauchant entre l’aire d’adhésion et le coeur de parc. il est essentiel de rendre lisible les ‘‘degrés de pratiques’’ à l’échelle du parc associés aux valeurs paysagères et écologiques pour inciter des pratiques respectueuse du vivant.le meilleur moyen de respecter un milieu c’est de le connaître.

L’accès au point de vue, une piste DFCI

«A terre, des « espaces de quiétude » doivent permettre à la faune de s’y perpé-tuer naturellement. Ces zones de quiétude doivent globalement être accessibles à l’Homme lorsque les activités exercées respectent le caractère des lieux.De nombreux habitants sont riverains du coeur de parc et forment un tissu social et associatif dense. Sur les habitations à l’interface entre les espaces naturels et urbains se concentrent les risques incendie et d’inondation et également certaines sources de dérangement pour l’espace naturel. Les riverains et les collectivités qui les représentent doivent être au coeur des projets visant à réduire les risques et à faire de ces « fins de ville » des lieux agréables et valorisés. L’Établissement public du Parc national doit, dans le cadre de ses prérogatives, être moteur dans le traitement de ces interfaces.»

Charte du Parc national des Calanque - Volume 1

112 113

Page 57: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Luminy La frange littorale

La panouse Selette

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Page 58: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Enjeux des franges urbaines

Accessibilité depuis les quartiers sud de Marseille - carte agam

Les enjeux du Plan de Paysage sur lesujet bien précis de la frange urbainesont étroitement liés aux enjeux dece Plan d’une façon globale. Cesenjeux peuvent être déclinés suivantles trois échelles vus en débutd’analyse: métropolitaine, urbaine etlocale, de quartier.

A l’échelle métropolitaine ou territoriale,il nous semble que les objectifsqui doivent guider les actions sontd’une part, l’unité du Parc dans saperception, unité qui est fortementliée à la continuité de parcours ausein du périmètre, et notammententre les séquences Marseille/Cassiset Cassis/La Ciotat, et d’autre partl’insertion du Parc dans son environne-ment géographique qui est luiétroitement liée à la continuité descorridors écologiques, notammentavec le massif de l’Etoile,

A l’échelle urbaine, l’objectif majeurest de maîtriser les accès et usagesdu parc liés à son environnementurbain proche, cela devrait se traduirepar l’aménagement de parcsurbains, situés dans cet espace dela frange urbaine liée aux villes deMarseille, Cassis et La Ciotat. Lanature de ces parcs serait liée à sasituation en interface entre milieuxurbains et naturels, et doit permettreune pratique maîtrisée du parc parune population importante. En consé-quence,leur localisation est capitale,l’accessibilité par les transports encommun représentant un critèremajeur pour ce type de programme.Ce projet possède un double enjeu:canaliser et organiser des accès etpratiques urbaines du Parc en salimite et apporter une qualité paysagèreet urbaine pour les villes qui lebordent,

à l’échelle des quartiers, il s’agit d’orga-niserla création de places, jardins,équipements sportifs pour les quartiersqui bordent cette limite entreville et nature. C’est un enjeu urbainimportant, notamment pour certainsquartiers de grands ensembles desannées 60 et 70 qui possèdent unesurface importante d’espaces libres,souvent peu aménagée; c’est unenjeu de renouvellement urbain etde valorisation des quartiers qui sesitue à la croisée entre le quotidiende la ville et l’échelle plus globale duParc.

le paysage des franges.Les différents massifs qui constituentles limites de la frange urbaine formentun cadre de paysage de qualitépour les quartiers situés sur ces limites;un horizon souvent monumentalqui apporte une grande valeur à laville. Au-delà de la valeur de paysagevisuel, certains de ces espacesqui composent la frange urbaineont développé un couvert végétaldense, souvent de type pinède, quicontraste avec le caractère aride etsec des hauteurs des massifs.

• Considérer la frange comme un jardin • développer des techniques pastorales et de jardinage • valoriser et hiérarchiser la trame viaire et les portes• mettre en place des graduant de naturalité, de gestion et d’aménagement

116 117

Page 59: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

3.18 une richesse d’information existante difficilement compréhensible

Le parc véhicule un espacesauvage avec une faune et uneflore extraordinaire.Effectivement, cette partie du vivantexiste, mais elle reste difficilementaccessible et communicable sur leterrain.Les plaquettes distribuées donnentdes informations invisibles sur leterrain et certaines sont inutilesdepuis la terre.Les espèces faunistiques etfloristiques sont des repèressymboliques mais elles nereprésentent pas toute la singularité des Calanques.

Le parc national est invisible dans la signalétique depuis la ville.

Il est donc très difficile de s’orienterpour l’atteindre.

Les lignes de bus et de métron’indiquent pas les arrêts au parc.Il en va de même pour lesinfrastructures touristiques commela gare maritime du vieux port

• Rendre lisible le parc depuis les villes adjacentes• Construire un message pour le paysage à venir• Considérer l’ensemble du vivant dans la stratégie de communication

Une nature en mer inaccessible

Une nature sur terre invisible

Des vestiges inaccessibles

Des conseils à valoriser

Un cortége d’interdictions

Des vestiges inaccessiblesDes points de vue à cartographier

Des données à cartographier

Des permissions à hierarchiser

Des sentiers à cartographier

Une ville invisible

Des accès à montrer

Des données trop prècises

Une stratégie de communication à préciser

depuis le parc, le message doit véhiculer le paysage à construire. depuis la ville, le parc national métropolitain n’est pas assez visible.

118 119

Page 60: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

Ville de Marseille - photo coloco

Excursionnistes marseillais - photo coloco

Office Naitonal des Forêts - photo coloco

Parc national des Calanques - photo coloco

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

une charte à hiérarchiser

A ce jour, l’ensemble des panneaux de signalétiques présents sur le terrain sont impressionnantes. Ainsi, s’est produit un musée de la signalétique pour l’un des sites les plus emblématiques de France.La juxtaposition des informations perdent le visiteurs à la fois dans une lecture globale et par ensemble paysager.

Les conseils et recommandations n’apparaissent pas. la morphologie accidentée et l’austérité du territoire exige des parcours et des informations claires. le visiteur est souvent surpris face à ces éléments en frange urbaine accessible avec un simple ticket de bus.

la ville est occultée.

De ce fait, les liaisons et les parcours possibles entre le système viaire urbain et le parc n’existent pas, ce qui renforce la confrontation et le rapport brutal entre la ville et le parc.

D’un point de vue du paysage, les typologies de panneaux ne correspondent pas à la morphologie des lieux. Ce manque d’intégration participe à la pollution visuelle.

Les gardes moniteurs conseillent les touristes mais viennent aussi pour verbaliser. Ces gardes, la police de l’environnement doivent recevoir des formations complémentaires pour informer le public sur le vivant

une somme d’acteurs indéfinissables

Concernant les agents de terrain, chacun a son uniforme. Dans cette garde robe, il est difficile de savoir qui fait quoi et de comprendre les interrelations entre acteurs.

une monodependance de la carte iGN

Aujourd’hui la seule et unique façon de se repérer dans les calanques est la carte IGN sur laquelle, d’ailleurs, n’apparaît pas le logo du PnCal.

Il existe une véritable mosaïque de parcours qui ont été mis en place, notamment, par l’association des excursionnistes marseillais.Malgré ce réseau de marche, il est difficile de s’orienter, et de comprendre les distances entre calanques et ville.

Cette carte, au 15 000ème, est un itinéraire de randonnée qui ne suffit pas à la fois à la diversité des usages, des parcours possibles et de la diversité des lieux.

• Hiérarchiser les supports de communication et les uniformes• Mettre en place une information intégrée au terrain

la morphologie accidentée et l’austérité du territoire exige des parcours et des informations claires.la juxtaposition des informations entre acteurs rend difficile la lecture globale et échantillonné du territoire

3.19 la cacophonie des strates d’information visuelle

120 121

Page 61: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

Conservatoire du Pistachier de La Ciotat, Maurice Chaudière et les jardins de l’espérance - La Ciotat - photo @ http://www.jardinesperance.org

La prc du le lycée professionnel agricole de l’aménagement, un jardin d’experience en attente - La Ciotat - photo @ http://www.jardinesperance.org

Des partenariat possibles - Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres - photo @ http://www.domainedurayol.org

3. Les dynamiques à l’oeuvre

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

3.20 les vecteurs de pratiques

A l’échelle du parc, il est primordialde développer des partenariats ou de s’appuyer sur des expériences transmettant la valeur du paysage des calanques comme un ensemble.

La communication papier ne suffitpas. La transmission doit aussi sefaire sur le terrain.Aujourd’hui, l’image exceptionnelledes calanques se traduit pardes pratiques essentiellementtouristiques. Le paysage de loisirsne suffit pas à fabriquer une visiondu vivant.La sensibilisation passe par lapratique.

La lisière urbaine, le massif et lamer appelent à des pratiques etdes connaissances différentesfabriquant un projet d’ensemble.Il existe d’ors et déjà desexpériences de chantier d’insertionmais elles ne font pas écho avecun projet global à long termevecteur du devenir du parc.Entre les écoles, lycées agricoleset associations, la ville (ici Marseille) recèle de nombreuses structures quipourraient s’appuyer sur le parc, et prendre exemples sur les autres communes.

a l’échelle du biomeméditerranéen, il est fondamentalde comprendres les contexte du parc afin de transmettre les caractériqtiques paysagères qui lui sont propres.

La valeur ethnobotanique dupaysage méditerranéen est unenjeu majeur. Il ne s’agit pas d’êtredans une logique nostalgique des paysages sylvo-culturaux pastorauxmais de mettre en place un terrain d’expériences qui positionne l’écosystème non pas uniquement comme un emblème écologique mais aussi comme un paysage vécu où l’homme et son territoire sont intimement liés.

Ethnobotanique :

Partie de l’ethnobiologie traitant des rapports entre un groupe humain et la florewww.larousse.fr

• Développer un projet d’expériences sur les connaissances et les pratiques avec les acteurs du territoire

le territoire des calanques doit trouver une stratégie de communication porteuse d’un projet pédagogique signifiant l’ensemble du vivant et sa valeur ethnobotanique. le plan de paysage du Parc National métropolitain des Calanques est l’occasion de construire un projet porteur des pratiques possibles et des connaissances du paysage méditerranéen.

122 123

Page 62: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

3. La pédagogie du site, une nomenclature à construire

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

ENJEUX de communication et d’usages

Organiser les usages selon la logique d‘’emboîtement d’échelle’’ (PN, Parc urbain, Parc quartier, Squares)

Proposer, diversifier et organiser les usages et les aménagements par structures paysagères (1 frange, 2 massif, 3 littoral)

Décliner une logique d’équipements et d’espaces de découverte de proximité sur la frange de contact entre le massif et la ville

Proposer des usages et des parcours qui mettent en lien la ville et le massif

Associer les entrées du parc à des typologies de chemin pour un projet d’ensemble

Proposer une gradation d’aménagement en fonction de la fragilité des milieux

Définir les caractéristiques paysagères des portes (Porte remarquable1, d’équilibre2, locale 3)

Le premier parc national urbain , ambiguïté des usages et des fonctions124 125

Page 63: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

4.quels paysages

pour demain ?126 127

Page 64: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

4. Quels paysages pour demain ?

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

jan 2015sept 2014 mars juin sept dec 2015 2015

Diagnostic Ateliers Plan D’actionAteliers in situ Préconisations

livrable préconisations

publicationPlaN de PaySaGe

e v O l u t i v e « C a r t o g r a p h i e d u c o m m u n »

C O N S t e l l at i O N d ’a C t i O N S + c a l e n d r i e r

e X P l O r at i O N

Définition des objectifs

pacte

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Pacte en construction

Ateliers de

terrain

PLAN D’ACTIONS

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Préconisations

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Lexique

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Lexique

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Ateliers de

terrain

Ateliers de

terrain

Ateliers de

terrain

Approche thématique Définition opérationnelle Secteurs de projet

4.1 Programme

128 129

Page 65: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

4. Quels paysages pour demain ?

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Table Mountain National Park-Cape Town - South Africa

Country ParksHong Kong

Wetland center London

Mountains National Recreation AreaSanta Monica - Los Angeles

Tijuca National ParkRio de Janeiro - Brazil

Nairobi National ParkSéoul, Corée du Sud Royal National Park

Sydney - Australie

Table Mountain National Park-CapeTown-SouthAfrica

Country ParksHongKong

Mountains National Recreation AreaSantaMonica -LosAngeles Tijuca National Park

RiodeJaneiro-Brezil

Nairobi National ParkSéoul,républiquedeCorée

Nairobi National ParkSéoul,républiquedeCorée

Nairobi National ParkNairobi

Blue and John Crow Mountains National ParkKingston-Jamaïque

Tijuca National ParkRiodeJaneiro-Brezil

Tijuca National ParkRiodeJaneiro-Brezil

Table Mountain National Park-Cape Town - South Africa

Blue and John Crow Mountains National ParkKingston - Jamaïque

4.2 reférences

130 131

Page 66: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

4. Quels paysages pour demain ?

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Cartes du bien commun Constellation d’actions

CalendrierEvolution des désirs

Accords Plan d’actions

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Outil collaboratif in situ9 ATELIERS

diagnostic vers préconisations

Mise en commun des perspectives

Système collaboratif de recollement des informations et potentiels de projet

Création d’une ambition collective

• enjeux communs

• Conventions et alliances

• Avantages et contraintes

• Forme & communication

Engagements

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132 133

Page 67: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

5.annexes

134 135

Page 68: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

5. Annexes

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

Gilles Clément, Où en est l’herbe ? : Réflexions sur le Jardin Planétaire. Editions Actes Sud.

Gilles Clément, La charte paysagère de Vassivière. Boire l’eau du lac. Editions Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière.

Nicolas Soulier, Reconquérir les rues. Editions Ulmer.

Philippe Clergeau et Nathalie Blanc, Trames Vertes Urbaines de la recherche scientifique au projet urbain. Editions Le Moniteur.

Société d’Etude et de Protection de l’Environnement du Nord et Est Sarthe, le Traité du Cormier. Editions SEPENES

Terre & Humanisme, Le manuel des jardins agroécologiques : Soigner la terre mieux nourrir les hommes. Editions Actes Sud.

Véronique Mûre, Conversations sur l’herbe : Chroniques botaniques au jardin. Editions Atelier Baie.

Francis Hallé, Plaidoyer pour l’arbre. Editions Actes Sud.

Adams L.W., Urban wildlife habitat, a landscape perspective. University of Minesota Press, Minneapolis, 1994

Clergeau P., Une écologie du paysage urbain. Ed. Apogée, Rennes, 2007.

Gilbert O.L., The ecology of urban habitats. Chapman & Hall, London, 1980.

Lizet B., Wolf A.E., Celecia J., coord., Sauvage dans la ville, hommage à P. Jovet. Revue d’ethnobiologie JATBA, MNHN éd., Paris, 1997.

Le passage, Atelier Parisien d’Urbanisme. Atlas de la Nature à Paris. Editions Diffusion Seuil.

Cena Olivier, Les jardins de la sociale. Éditions Du May, 2012.

Centre Canadien d’Architecture, Actions, comment s’approprier la ville. Éditions Première Édition.

Bohn Katrin and André Viljoen. Continuous Productive Urban Landscapes : Designing Urban Agriculture for Sustainable Cities. Editions André Viljoen.

Gilles Clément, Manifeste du Tiers Paysage. Éditions Sujet/Objet, 2004.

5.1 Bibiliographie et ressources documentaires

136 137

Page 69: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

5. Annexes

coloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosccoloco + Gilles Clément + Office National des Forêts + Stephane Bosc

PLAN DE PAYSAGE // PNCAL // CONTACTMOMiguel Georgieff Coloco paysagiste [email protected]

Fabien David Coloco paysagiste [email protected]

Benjamin Mesnager Coloco paysagiste [email protected]

Stéphane Bosc Urbaniste stephane@bosc-‐architecte.fr

Laurence Le Legard Moreau ONF bureau d'étude laurence.le-‐legard.onf.fr

Marion Pravin ONF bureau d'étude [email protected]

Maîtrise d'ouvrageFrancis Talin Pncal responssable pôle culture environnement francis.talin@calanques-‐parcnational.fr

Héléne Balu Agam [email protected]

Acteurs rencontrésJeremy Boisseau Pncal Garde moniteur, secteur interface ville nature

Sophie Roux Pncal Garde moniteur, secteur interface ville nature

Magali Culioli, Pncal Agent culturel

Claire Saltet Marseille Provence Métropole

Hervé Ambrosetti Excursionnistes Marseillais, membre conseil Eco Social et culturel

Patrick Bayle Ville de Marseille / Espaces Verts

Martial Meirot Ville de Marseille / Espaces Verts

Laurent Novelli ONF agent de terrain [email protected]

Jean-‐Jacques Momdjian ONF agent de terrain jean-‐[email protected]

David Guyader ONF agent de terrain [email protected]

Olivier Ferreira ONF agent de terrain [email protected]

Mathieu Imbert Pncal garde moniteur, secteur littoral ouest et archipel mathieu.imbert@calanques-‐parcnational.fr

Sophie Roux Pncal Garde moniteur, secteur interface ville nature sophie.roux@calanques-‐parcnational.fr

Laurence Le Legard Moreau ONF bureau d'étude laurence.le-‐[email protected]

Liza Gueral AGAM, chargée etude mobilité [email protected]

Samuel Robert Chercheur CNRS-‐ Espace samuel.robert@univ-‐amu.fr

Marie Laure Devulder Ville de Marseille -‐ Chargée de projet mRdevulder@marie-‐marseille.fr

Claire Saltet CUMPM claire.saltet@marseille-‐provence.fr

Marguerite Pierson Pncal, chargée d'étude travaux / Aménagement marguerite.pierson@calanques-‐parcnational.f

Arlette Méret FNSEA, chercheur associé LPED [email protected]

Jean-‐Marc Douay Projet urbain jmdouay@mairie-‐marseille.fr

Claire Gausset Service projet urbain, chef de projet cgausset@mairie-‐marseille.fr

Martial Mairot Gestion des espaces naturels mmairot@mairie-‐marseille.fr

Lucie Besseyre Chef d'unité calanques CG13 [email protected]

Sdeve Delebecque Géographe-‐paysagiste chargée missions [email protected]

Rozenn Collet Théatre du Centaure [email protected]

5.2 les acteurs rencontrés lors de la mission

138 139

Page 70: Diagnostic Palnpaysage PNCal Coloco

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