Diabète et complications infectieuses : aspects épidémiologiques et cliniques

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Diabète – Montpellier 2013 A117 Diabetes Metab 2013, 39, A106-A121 SFD pas été noté de différence significative entre les deux groupes concernant la qualité du contrôle métabolique, (l’HBA1c moyenne respectivement de 11 et de 10,7 % pour les groupes avec et sans IR) ni concernant l’existence d’une rétino- pathie ou d’une neuropathie diabétiques. Par contre, la rétinopathie diabétique traitée par laser était plus fréquente chez les patients avec IR (16,8 % versus 7,8 %; p = 0,002) de même que l’insuffisance coronarienne (19,7 % versus 7,8 % ; p < 0,0001) et que l’antécédent d’accident vasculaire cérébral (10,2 % versus 3,4 % ; p = 0,001). Conclusion : L’IR est fréquente chez les diabétiques de type 2 tunisiens hospi- talisés. Son association à l’ancienneté du diabète et à la sévéritéde la rétino- pathie soulignent l’intérêt de sa recherche périodique chez ces patients. L’absence de corrélation avec l’équilibre métabolique est expliquée par un biais de recrutement. Cet automne, le diabète de type 1 au service d’endocrinologie et de diabétologie du CHU de Marrakech L. Ennazk, M.Ghizlane, El A. Nawal Service d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIM Faculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc. Introduction : Le diabète de type 1 (DT1) représente 5 % à 10 % des cas de dia- bète observés dans le monde. Son incidence est en forte augmentation. Cette forte augmentation ne semble pas liée à l’amélioration des pratiques diagnos- tiques et de dépistage, ni à une modification du fond génétiques des populations mais à une interaction entre des facteurs environnementaux et une prédisposi- tion génétique. L’objectif de ce travail est de mettre le point sur l’épidémiologie du diabète de type 1 à travers la constatation d’une augmentation des admissi- ons des cétoses inaugurales de DT1 cette année depuis le début de l’automne 2012 au service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Med VI de Marrakech. Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des cas de diabète de type1 inauguraux admis au service d’endocrinologie du CHU de Marrakech. Nous avons comparé l’incidence des cétoses inaugurales de diabète de type1 durant les différentes saisons de l’année depuis l’automne 2011 jusqu’à l’automne 2012. Résultats : Durant la période de septembre 2011 et septembre 2012, l’incidence annuelle des diabétiques de type 1 est estimé à 1,5 par 100 000 habitants. La comparaison des incidences entre les saisons chaudes et froides trouve une dif- férence significative entre les deux (p < 0,05) Discussion : Nos constatations suivent la tendance évolutive du diabète de type1. Les mécanismes de mimétismes moléculaires ont permis de comprendre l’incrimination de nombreux virus dans sa physiopathologie. D’autre part, des facteurs climatiques sont également mis en jeu. L’existence d’un gradient crois- sant de fréquence du DT1 depuis l’équateur vers les pôles et son déclenchement plus fréquent durant l’hiver sont interprétés comme la conséquence d’un moindre ensoleillement et d’une photosynthèse réduite en vitamine D. Les études les plus récentes sont vers une immunothérapie préventive du DT1. Méfait d’un régime trop strict lors d’un diabète gestationnel L. Ennazk, M. Ghizlane, El A. Nawal Service d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIM Faculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc. Introduction : Le retard de croissance intra-utérin définie par une biométrie à l’échographie obstétricale inférieure au 10 e percentile (ou < 2DS). C’est une complication possible des diabètes préexistants à la grossesse. Il est secondaire à deux type de désordres : métaboliques à type d’hyperglycémie et céto-acidose ou encore vasculaires dans un contexte de toxémie gravidique. Dans le diabète gestationnel, l’hypotrophie est masquée par la macrosomie. Patients et méthodes : Nous rapportons le cas d’une hypotrophie fœtale surve- nant à la deuxième partie de grossesse sur un diabète gestationnel. Cas clinique : Il s’agit d’une patiente de 29 ans, ayant 2 gestes et 2 deux parts sans antécédents de fausses-couches. Chez qui est découvert un diabète gesta- tionnel au 5 mois de grossesse. Les chiffres tensionnels sont dans les normes. Les sérologies usuelles sont négatives. Ses glycémies veineuses étaient entre 1,1 et 1,5 g/l. Le bilan rénal est normal. Elle a été mise sous un régime restrictif à 1200kcal/j. L’échographie de la 32SA montre une hypotrophie à 1,600 kg. La patiente est mise sous régime entre 1800-2000 kcal/j avec restriction des seuls sucres rapides. L’évolution est marquée par un poids à 2 semaines de la césa- rienne programmée à 2,900 kg. Discussion : La prise en charge du diabète gestationnel passe d’abord par les mesures hygiéno-diététiques. L’alimentation est répartit en 3 repas principaux et 2 ou 3 collations. Une restriction caloriques n’est indiquée qu’en cas d’obésité et ne doit jamais être < 1 800 kcal/24 h. En effet, elle pourrait interférer avec la croissance normale. De plus, la production de corps cétoniques pourrait être délétère pour le développement intellectuel de l’enfant. Diabète et complications infectieuses : aspects épidémiologiques et cliniques M. Belouidhnine, C. Zouaoui, A. Jaidane, H. Ouertani, Z. Borni service d’endocrinologie hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie. Introduction : Le diabète est associé à un risque élevé d’infections surtout bacté- riennes. Ceci serait lié à l’effet néfaste de l’hyperglycémie sur l’immunité cellu- laire. Ces infections sont grevées d’une lourde morbi-mortalité dans cette population. Le but de cette étude est de déterminer le profil clinique de la popu- lation diabétique étudiée et de préciser les particularités épidémiologiques, cli- niques et évolutives des infections diagnostiquées. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 30 patients diabétiques infectés (11 hommes et 19 femmes) colligés au service d’endocrino- logie-diabétologie de l’hôpital militaire de Tunis. Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 57 ± 16 ans. Sept patients étaient diabétiques de type 1 et 23 avaient un diabète de type 2. La durée moyenne d’évo- lution du diabète était de 13,5±10,5 ans. Cinq patients avaient un diabète inaugu- ral découvert à l’occasion de la complication infectieuse. L’équilibre glycémique était mauvais dans plus de 75 % des cas (HbA1C > 8%). L’infection diagnostiquée était urinaire dans 63,3 % des cas, cutanée dans 20 % des cas, stomatologique dans 6,6 % des cas, pulmonaire dans 6,6 % des cas et hépatique dans 3,3 % des cas. Il a été retrouvée une corrélation positive entre équilibre métabolique et infection (p = 0,008). Le délai moyen d’hospitalisation était de 16 jours. L e déséquilibre glycémique a nécessité le recours à l’insuline dans 12 cas. L’infection en cause a évolué favorablement dans 90 % des cas sous traitement antibiotique ; néanmoins, une amputation a été nécessaire dans 3 cas de pied diabétique. Conclusion : La fréquence et la gravité des infections dans la population diabé- tique soulignent l’intérêt d’une prévention basée sur le renforcement de l’édu- cation du patient diabétique ainsi que d’une prise en charge précoce et adaptée de ce patient infecté par une équipe multidisciplinaire. Hypoglycémie profonde : signe inhabituellement précoce d’une hépatite fulminante à cytomégalovirus L. Ennazk 1 , Ha-ou-nou FZ 2 , B. Laila 2 , M. Ghizlane 1 , El A. Nawal 1 , E. Lamia 1 1 Service d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIM Faculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Mar- rakech, Maroc ; 2 Service de médecine interne. CHU Med VI. Marrakech., Marrakech, Maroc. Introduction : L’hypoglycémie est un signe habituel lors des insuffisances hépatocellulaires du fait de la diminution des réserves hépatiques en glycogène et par conséquent de la glycogénolyse. Cependant, l’hypoglycémie n’apparait qu’au stade terminal de la cirrhose ou de l’hépatite fulminante du fait de la néoglucogenèse. Patients et méthodes : Nous rapportons le cas d’un jeune de 20 ans chez qui une hypoglycémie révèle une hépatite à cytomégalovirus. Cas clinique : Un jeune de 20 ans est hospitalisé pour altération de l’état général évoluant depuis 4 semaines. Il rapporte des sensations fébriles et un amaigrisse- ment de 7 kg, compliqué depuis une semaine par l’apparition de douleurs abdo- minales. L’examen note une température à 38,8°, une hépatomégalie sensible. Le bilan initial montre une hyperleucocytose minime à 11 200/ml, une hypoal- buminémie à 27 g/l, un TP = 75 % et des transaminases à la limite supérieure. Nous sommes par ailleurs frappés par des chiffres de glycémies veineuses ne dépassant pas 0,53 g/l et sans symptômes concomitants. Le reste du bilan montre une hépatomégalie homogène avec ascite de faible abondance à l’écho- graphie. La radiographie thoracique montre une opacité en faveur d’un épan- chement pleural droit. Les sérologies de l’hépatite A et B sont négatives et la fonction rénale normale. L’évolution du bilan montre à l’hémogramme l’appa- rition d’une mononucléose avec une chute du TP devenant incoagulable et associée à une cytolyse majeures (ALAT > 5000 U/ml et ASAT > 7000 U/ml). La sérologie du cytomégalovirus (CMV) et de l’herpes simplex virus sont reve- nues positives. Devant le tableau d’hépatite fulminante le patient est transféré en unité de soin intensif où l’évolution foudroyante a emporté le malade. Discussion : L’hypoglycémie survient chez 40 % des patients en insuffisance hépatique fulminante. Elle souvent tradive. Chez notre patient, l’évolution sévère et la coinfection associant l’atteinte multiviscérale pourrait être expliquée par un terrain d’immunodepression favorisant la consommation précoce des réserves en glycogène hépatique avec des hypoglycémies précoces. Habitudes alimentaires des diabétiques en Guinée A. M. Diallo, M. Mansour Diallo, A. Camara, A. Bah, A. Sadio Bah, T. Saidou Diallo, N. Moussa Baldé CHU de Conakry, Conakry, Guinée. Introduction : Le régime alimentaire est essentiel dans le suivi optimal du dia- bète. Cependant, les habitudes varient d’une région à l’autre rendant difficile une harmonisation des recommandations. Objectif : décrire les habitudes ali- mentaires d’une cohorte de diabétiques suivis en ambulatoire

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Diabète – Montpellier 2013

A117Diabetes Metab 2013, 39, A106-A121

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pas été noté de différence significative entre les deux groupes concernant laqualité du contrôle métabolique, (l’HBA1c moyenne respectivement de 11 et de10,7 % pour les groupes avec et sans IR) ni concernant l’existence d’une rétino-pathie ou d’une neuropathie diabétiques. Par contre, la rétinopathie diabétiquetraitée par laser était plus fréquente chez les patients avec IR (16,8 % versus7,8 %; p = 0,002) de même que l’insuffisance coronarienne (19,7 % versus7,8 % ; p < 0,0001) et que l’antécédent d’accident vasculaire cérébral (10,2 %versus 3,4 % ; p = 0,001).Conclusion : L’IR est fréquente chez les diabétiques de type 2 tunisiens hospi-talisés. Son association à l’ancienneté du diabète et à la sévéritéde la rétino-pathie soulignent l’intérêt de sa recherche périodique chez ces patients.L’absence de corrélation avec l’équilibre métabolique est expliquée par unbiais de recrutement.

Cet automne, le diabète de type 1 au service d’endocrinologie et de diabétologie du CHU de Marrakech

L. Ennazk, M.Ghizlane, El A. NawalService d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIMFaculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech,Maroc.

Introduction : Le diabète de type 1 (DT1) représente 5 % à 10 % des cas de dia-bète observés dans le monde. Son incidence est en forte augmentation. Cetteforte augmentation ne semble pas liée à l’amélioration des pratiques diagnos-tiques et de dépistage, ni à une modification du fond génétiques des populationsmais à une interaction entre des facteurs environnementaux et une prédisposi-tion génétique. L’objectif de ce travail est de mettre le point sur l’épidémiologiedu diabète de type 1 à travers la constatation d’une augmentation des admissi-ons des cétoses inaugurales de DT1 cette année depuis le début de l’automne2012 au service d’endocrinologie et diabétologie du CHU Med VI deMarrakech.Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective des cas dediabète de type1 inauguraux admis au service d’endocrinologie du CHU deMarrakech. Nous avons comparé l’incidence des cétoses inaugurales de diabètede type1 durant les différentes saisons de l’année depuis l’automne 2011 jusqu’àl’automne 2012.Résultats : Durant la période de septembre 2011 et septembre 2012, l’incidenceannuelle des diabétiques de type 1 est estimé à 1,5 par 100 000 habitants. Lacomparaison des incidences entre les saisons chaudes et froides trouve une dif-férence significative entre les deux (p < 0,05)Discussion : Nos constatations suivent la tendance évolutive du diabète detype1. Les mécanismes de mimétismes moléculaires ont permis de comprendrel’incrimination de nombreux virus dans sa physiopathologie. D’autre part, desfacteurs climatiques sont également mis en jeu. L’existence d’un gradient crois-sant de fréquence du DT1 depuis l’équateur vers les pôles et son déclenchementplus fréquent durant l’hiver sont interprétés comme la conséquence d’unmoindre ensoleillement et d’une photosynthèse réduite en vitamine D. Lesétudes les plus récentes sont vers une immunothérapie préventive du DT1.

Méfait d’un régime trop strict lors d’un diabètegestationnel

L. Ennazk, M. Ghizlane, El A. NawalService d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques Laboratoire PCIMFaculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Marrakech,Maroc.

Introduction : Le retard de croissance intra-utérin définie par une biométrie àl’échographie obstétricale inférieure au 10e percentile (ou < 2DS). C’est unecomplication possible des diabètes préexistants à la grossesse. Il est secondaire àdeux type de désordres : métaboliques à type d’hyperglycémie et céto-acidoseou encore vasculaires dans un contexte de toxémie gravidique. Dans le diabètegestationnel, l’hypotrophie est masquée par la macrosomie.Patients et méthodes : Nous rapportons le cas d’une hypotrophie fœtale surve-nant à la deuxième partie de grossesse sur un diabète gestationnel. Cas clinique : Il s’agit d’une patiente de 29 ans, ayant 2 gestes et 2 deux partssans antécédents de fausses-couches. Chez qui est découvert un diabète gesta-tionnel au 5 mois de grossesse. Les chiffres tensionnels sont dans les normes. Lessérologies usuelles sont négatives. Ses glycémies veineuses étaient entre 1,1 et1,5 g/l. Le bilan rénal est normal. Elle a été mise sous un régime restrictif à1200kcal/j. L’échographie de la 32SA montre une hypotrophie à 1,600 kg. Lapatiente est mise sous régime entre 1800-2000 kcal/j avec restriction des seulssucres rapides. L’évolution est marquée par un poids à 2 semaines de la césa-rienne programmée à 2,900 kg. Discussion : La prise en charge du diabète gestationnel passe d’abord par lesmesures hygiéno-diététiques. L’alimentation est répartit en 3 repas principauxet 2 ou 3 collations. Une restriction caloriques n’est indiquée qu’en cas d’obésitéet ne doit jamais être < 1 800 kcal/24 h. En effet, elle pourrait interférer avec lacroissance normale. De plus, la production de corps cétoniques pourrait êtredélétère pour le développement intellectuel de l’enfant.

Diabète et complications infectieuses : aspects épidémiologiques et cliniques

M. Belouidhnine, C. Zouaoui, A. Jaidane, H. Ouertani, Z. Borniservice d’endocrinologie hôpital militaire de Tunis, Tunis, Tunisie.

Introduction : Le diabète est associé à un risque élevé d’infections surtout bacté-riennes. Ceci serait lié à l’effet néfaste de l’hyperglycémie sur l’immunité cellu-laire. Ces infections sont grevées d’une lourde morbi-mortalité dans cettepopulation. Le but de cette étude est de déterminer le profil clinique de la popu-lation diabétique étudiée et de préciser les particularités épidémiologiques, cli-niques et évolutives des infections diagnostiquées.Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 30 patientsdiabétiques infectés (11 hommes et 19 femmes) colligés au service d’endocrino-logie-diabétologie de l’hôpital militaire de Tunis.Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 57 ± 16 ans. Sept patients étaientdiabétiques de type 1 et 23 avaient un diabète de type 2. La durée moyenne d’évo-lution du diabète était de 13,5±10,5 ans. Cinq patients avaient un diabète inaugu-ral découvert à l’occasion de la complication infectieuse. L’équilibre glycémiqueétait mauvais dans plus de 75 % des cas (HbA1C > 8%). L’infection diagnostiquéeétait urinaire dans 63,3 % des cas, cutanée dans 20 % des cas, stomatologique dans6,6 % des cas, pulmonaire dans 6,6 % des cas et hépatique dans 3,3 % des cas. Il aété retrouvée une corrélation positive entre équilibre métabolique et infection(p = 0,008). Le délai moyen d’hospitalisation était de 16 jours. L e déséquilibreglycémique a nécessité le recours à l’insuline dans 12 cas. L’infection en cause aévolué favorablement dans 90 % des cas sous traitement antibiotique ; néanmoins,une amputation a été nécessaire dans 3 cas de pied diabétique.Conclusion : La fréquence et la gravité des infections dans la population diabé-tique soulignent l’intérêt d’une prévention basée sur le renforcement de l’édu-cation du patient diabétique ainsi que d’une prise en charge précoce et adaptéede ce patient infecté par une équipe multidisciplinaire.

Hypoglycémie profonde : signe inhabituellement précoce d’une hépatite fulminante à cytomégalovirus

L. Ennazk1, Ha-ou-nou FZ2, B. Laila2, M. Ghizlane1, El A. Nawal1, E. Lamia1

1Service d’Endocrinologie Diabétologie et des Maladies métaboliques LaboratoirePCIM Faculté de médecine et de Pharmacie Marrakech, Université Cadi Ayyad, Mar-rakech, Maroc ;2Service de médecine interne. CHU Med VI. Marrakech., Marrakech, Maroc.

Introduction :

L’hypoglycémie est un signe habituel lors des insuffisances hépatocellulaires dufait de la diminution des réserves hépatiques en glycogène et par conséquent dela glycogénolyse. Cependant, l’hypoglycémie n’apparait qu’au stade terminal dela cirrhose ou de l’hépatite fulminante du fait de la néoglucogenèse.Patients et méthodes : Nous rapportons le cas d’un jeune de 20 ans chez qui unehypoglycémie révèle une hépatite à cytomégalovirus.Cas clinique : Un jeune de 20 ans est hospitalisé pour altération de l’état généralévoluant depuis 4 semaines. Il rapporte des sensations fébriles et un amaigrisse-ment de 7 kg, compliqué depuis une semaine par l’apparition de douleurs abdo-minales. L’examen note une température à 38,8°, une hépatomégalie sensible.Le bilan initial montre une hyperleucocytose minime à 11 200/ml, une hypoal-buminémie à 27 g/l, un TP = 75 % et des transaminases à la limite supérieure.Nous sommes par ailleurs frappés par des chiffres de glycémies veineuses nedépassant pas 0,53 g/l et sans symptômes concomitants. Le reste du bilanmontre une hépatomégalie homogène avec ascite de faible abondance à l’écho-graphie. La radiographie thoracique montre une opacité en faveur d’un épan-chement pleural droit. Les sérologies de l’hépatite A et B sont négatives et lafonction rénale normale. L’évolution du bilan montre à l’hémogramme l’appa-rition d’une mononucléose avec une chute du TP devenant incoagulable etassociée à une cytolyse majeures (ALAT > 5000 U/ml et ASAT > 7000 U/ml).La sérologie du cytomégalovirus (CMV) et de l’herpes simplex virus sont reve-nues positives. Devant le tableau d’hépatite fulminante le patient est transféréen unité de soin intensif où l’évolution foudroyante a emporté le malade.Discussion : L’hypoglycémie survient chez 40 % des patients en insuffisancehépatique fulminante. Elle souvent tradive. Chez notre patient, l’évolutionsévère et la coinfection associant l’atteinte multiviscérale pourrait être expliquéepar un terrain d’immunodepression favorisant la consommation précoce desréserves en glycogène hépatique avec des hypoglycémies précoces.

Habitudes alimentaires des diabétiques en Guinée

A. M. Diallo, M. Mansour Diallo, A. Camara, A. Bah, A. Sadio Bah, T. Saidou Diallo, N. Moussa BaldéCHU de Conakry, Conakry, Guinée.

Introduction : Le régime alimentaire est essentiel dans le suivi optimal du dia-bète. Cependant, les habitudes varient d’une région à l’autre rendant difficileune harmonisation des recommandations. Objectif : décrire les habitudes ali-mentaires d’une cohorte de diabétiques suivis en ambulatoire