DEMANDE D’APPUI À L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS DE...

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Titre du projet : Effets des amendements organiques enrichis aux Trichoderma sp. appliqués aux productions maraîchères de la zone sub-saharienne. 1. Durée 36 Mois 2. Composition du partenariat proposé dans le projet : Partenaire Leader Nom de l’organisation : B2B - BIOPHYTECH Pays d’enregistrement : France Type d’acteur : Recherche Technologique et Industrielle Statut juridique : SARL Française – SIRET N°47994999200016 - 4, rue du Grand Chêne – AGROPOLIS – 34270 Saint Mathieu de Tréviers. Rôles et responsabilités : Facilitateur et animateur du programme de R&D en microbiologie. BIOPHYTECH organisera les réunions scientifiques de préparation des manipulations entre tous les acteurs, notamment les fermentations sur plate-forme de compostage et la mise en place des essais agronomiques chez les maraîchers. Organisera les restitutions de résultats. Intérêts dans le défi d’innovation/possibilités : Fort d'un savoir-faire de 25 ans dans l’utilisation des Trichoderma, elle conseillera aux travaux d'isolement, sélection, purification, caractérisations, et optimisation des fermentations (quantitative et qualitative) de clones isolés dans la sous région, basé sur les propriétés antagonistes, fertilisantes. Apport escompté et complémentarité : Tests biocimiques et microbiologiques en laboratoire, fermentaur et serres expérimentales. Travail d’amont complémentaire à celui de la production massive du compost. Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Olivier BESNARD, Wilfried SOUBEIGA. 1 DEMANDE D’APPUI À L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS DE PARTENARIATS MULTI-ACTEURS POUR LA PROMOTION DE L’INNOVATION ET LA RECHERCHE AGRICOLES AXÉES SUR LA DEMANDE (CRF)

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Titre du projet : Effets des amendements organiques enrichis aux Trichoderma sp. appliqués aux productions maraîchères de la zone sub-saharienne.

1. Durée 36 Mois

2. Composition du partenariat proposé dans le projet :

Partenaire

Leader

Nom de l’organisation : B2B - BIOPHYTECHPays d’enregistrement : FranceType d’acteur : Recherche Technologique et IndustrielleStatut juridique : SARL Française – SIRET N°47994999200016 - 4, rue du Grand Chêne – AGROPOLIS – 34270 Saint Mathieu de Tréviers.

Rôles et responsabilités : Facilitateur et animateur du programme de R&D en microbiologie. BIOPHYTECH organisera les réunions scientifiques de préparation des manipulations entre tous les acteurs, notamment les fermentations sur plate-forme de compostage et la mise en place des essais agronomiques chez les maraîchers. Organisera les restitutions de résultats.

Intérêts dans le défi d’innovation/possibilités : Fort d'un savoir-faire de 25 ans dans l’utilisation des Trichoderma, elle conseillera aux travaux d'isolement, sélection, purification, caractérisations, et optimisation des fermentations (quantitative et qualitative) de clones isolés dans la sous région, basé sur les propriétés antagonistes, fertilisantes.

Apport escompté et complémentarité : Tests biocimiques et microbiologiques en laboratoire, fermentaur et serres expérimentales. Travail d’amont complémentaire à celui de la production massive du compost.Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Olivier BESNARD, Wilfried SOUBEIGA.

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DEMANDE D’APPUI À L’ÉLABORATION DE PROPOSITIONS DE PARTENARIATS MULTI-ACTEURS POUR LA PROMOTION DE

L’INNOVATION ET LA RECHERCHE AGRICOLES AXÉES SUR LA DEMANDE (CRF)

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Contacts précis sur les personnes :

Nom et prénom Contact

BESNARD Olivier Tel : 0033 62 44 13 307

e-mail : [email protected]

SOBEIGA Wilfrid Tel :00 226 70 57 02 20

e-mail : [email protected]

Expérience en matière de partenariats d’innovation : Participe au consortium depuis la création de BIOPROTECT-B dont elle est actionaire fondateur.

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Partenaire

N°2

Nom de l’organisation : IRD (IESOL)

Pays d’enregistrement : France

Catégorie d’acteur : Institut de Recherche pour le Développement

Statut juridique : Institut de Recherche Public - Etablissement Public à caractère Scientifoque et Technologique

Rôles et responsabilités : Déterminer à l'échelle de parcelles expérimentales, comment l'apport de composts améliorés dans différents types de sols, permettent d'améliorer les rendements.

Importance des défis/des opportunités : Augmenter la fertilité des sols.

Intérêt dans le défi d’innovation/possibilité : Définir des indicateurs d’état des sols et des agro-écosystèmes : diversité microbienne, carbone, cycle des nutriments. Tester les leviers de l'intensification des sols. Identifier, quantifier et hiérarchiser les facteurs biotiques et abiotiques régulant la productivité des sols.

Expérience en matière de partenariats d’innovation : Instruit et manage des programmes sur les composts : BIOGEMIC Biogéographie des diversité microbiennes des sols. BIOFERTY : Évaluation de la qualité d’un compost, BRF : Bois Rameaux et gestion de la fertilité au Burkina.

Apport escompté et complémentarité : Écologie microbienne des sols et agrosystèmes (LEMSAT), Moyens analytiques chimiques (LAMA) et UFR SVT de l’Université de Ougadougou - Expérimentations aux champs - Collection d’échantillons de sol géoréférencés .

Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Dominique MASSE, Komi ASSITBEGKE, Edmond HIEN (UO)

Contacts précis sur les personnes :

Nom et prénom Contact

MASSE Dominique Tel : 00 221 338 49 35 35

e-mail : [email protected]

ASSIGBETSE Komi Tel : 00 221 338 49 35 35

e-mail : [email protected]

HIEN Edmond Tel :00226 70 70 26 36 36

e-mail : [email protected]

Expérience dans le domaine des partenariats multi-acteurs : Le laboratoire est un LMI (Laboratoire International Mixte), qui a des programmes en commun avec l’ISRA et l’Université Diop (Sénégal) l’INERA et l’Université de Ouagadougou (Burkina). La plate-forme scientifique et technique permet de réaliser des travaux en écologie des sols à l’échelle sub-saharienne.

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Partenaire

N° 3

Nom de l’organisation : INERA : Centre Régional de Recherches Environnementales et Agricoles (CRREA EST/KOUARE) & INERA/DPF, Laboratoire de microbiologie, BP 7047 Ouagadougou 03, Burkina Faso. Pays d’enregistrement : Burkina Faso (Fada N’Gourma et Ouagadougou)Catégorie d’acteur : Institut public Burkinabé de recherches environnementales et agricoles.Statut juridique : Institut de Recherche Public Rôles et responsabilités : Mettre en place, suivre et traiter les données des relevés d’efficacité agronomique des produits testés. Mesurer les performances agronomiques de l’utilisation des produits (doses, fréquences d'applications). Apporter son expertise statistique du traitement de données. Analyser les populations microbiologiques impliquées dans la solubilisation et l’adsorbtion du phosphore par les plantes.Intérêts dans le défi d’innovation/possibilités : Analyse des performances agronomiques de produits ou méthodes culturales sur les productions végétales. Démonstration chiffrée des performances agronomiques des produits en milieux paysans, et microbiologiques par dosages des éléments phosphores solubilisés, et retrouvés dans la plante. La validation publique de telles propriétés permettra de certifier ou normaliser les produits.

Apport escompté et complémentarité : Le centre valide l’innovation et suit le processus d’appropriation au sein des bénéficiaires. Il permet une plus large diffusion des produits innovants (par rédaction et acceptation de publications scientifiques), du fait de la garantie apportée par un organisme d'état.

Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Georges ZOUMBOUDRE, Kadidia SANON.

Contacts précis sur les personnes :

Nom et prénom Contact

ZOMBOUDRE Georges Tel : 00226 70 26 34 64

e-mail : [email protected]

SANON Kadidia Tel : 00226 70 26 47 96

e-mail : [email protected]

Expérience dans le domaine des partenariats multi-acteurs: Le CRREA EST/KOUARE a une riche expérience en matière de mise en place d'essais agronomiques « de valeur pratique » en milieux maraîchers de la région Est du Burkina. Le laboratoire de microbiologie de l’INERA INERA/DPF de Ouagadougou possède les outils, méthodes et expériences dans l’analyse des champignons mycorhiziens, impliqués dans les processus de solubilisation du phosphore et de fertilisation des plantes.

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Partenaire

N°4

Nom de l’organisation : BIOPROTECT-B

Pays d’enregistrement : BURKINA-FASO

Catégorie d’acteur : Organisation du secteur privé sous forme de Groupement d'Intérêt Economique Franco-Burkinabé (BIOPHYTECH (SARL Française et ARFA ONG Burkinabaise.

Statut juridique :

G.I.E. Reconnue officiellement sous le N°IFU 00034002N et inscrit au régistre du commerce et du crédit mobilier sous le N° BF FDG 2011 B49. Jeune de création, BIOPROTECT-B a eu à gérer quelques subventions notamment celle du Programme d’appui à la compétitivité des entreprise (PACDE) financé par la Banque mondiale, du PNUE à travers l’initiative SEED ; de MICROFEL, KOUMINTO, RESPUBLICA. Par ailleurs, BIOPROTECT-B capitalise également l’expérience d’un de ses membres fondateurs en matière de gestion de subvention : l’ONG ARFA. En effet, ARFA bénéficie depuis sa création de la confiance de plusieurs partenaires financiers comme Action Solidarité Tiers Monde, Brot Fur die welt, l’Union Européenne, le Fonds Catholique pour le développement d’Outre-Mer, Lutherian World Relief,etc.

Rôles et responsabilités : Organisateur des réunions du consortium et leader du partenariat d'innovation – Aide stratégique à la conception d'un programme de R&D technologique. Mise au point des méthodes de production des composts biotisés en Trichoderma.

Intérêts dans le défi d’innovation/ possibilité : Le GIE a la maîtrise d’un savoir-faire original dans le domaine du génie fermentaire en milieu solide ainsi que de la phytopathologie. L'apport du savoir-faire technologique viens de Biophytech, start-up dans le domaine de l’agro-biotechnologie, qui possède plusieurs brevets et publications, déposés en commun avec ces centres publics de recherche, notamment par un partenariat avec le laboratoire de microbiologie de l'IRD de Ouagadougou. Au niveau agroécologique, par l'apport de l'expertise d'ARFA (ONG existante depuis 18 ans, qui vulgarise les méthodes innovantes de fertilisation organique des sols (installation et gestion des fosses fumières) et de protection biologique des cultures (extraits de plantes locales). Elle dispose d’une solide expérience en matière de promotion, et de formation à ces techniques de production par un centre dédié à cela.

Apport escompté et complémentarité : Optimiser la régularité et l'efficacité des bioproduits. Génie fermentaire – Formulation Phytopathologie – Contrôle qualité – Traçabilité.

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Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Arsène SAVADOGO ; Apolline OUANGO, Eric OUEDRAOGO, Paul KLEEN.

Contacts précis sur les personnes :

Nom et prénom Contact

SAVADOGO W. Claude Arsène Tel : 00226 70 22 48 41

e-mail :[email protected] [email protected]

KLEENE Paul Tel :00 226 70 00 80 13

e-mail : [email protected]

OUENGO Apolline Tel :00 226 70 34 08 17

e-mail : [email protected]

OUEDRAOGO Eric Tel : 00 226 70 42 98 95

email : [email protected]

Il est à noter que deux consultants seniors (Mr René BILLAZ Ancien Directeur Scientifique du CIRAD basé en France, et Mr Paul Kleen, ancien Ingénieur de Recherche au CIRAD, basé au Burkina) détiennent des actions de Bioprotect et agissent en temps que conseillés techniques à son développement. Ils seront sollicités dans ce programme en participant aux réunions scientifiques (voir points 6&7)

Expérience dans le domaine des partenariats multi-acteurs : BIOPROTECT-B était le coordinateur du consortium et a maintenu les relations entre les partenaires jusqu’à présent.

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Partenaire

N° 5

Nom de l’organisation : Association pour la Recherche et la Formation en Agro-écologie (ARFA)Pays d’enregistrement : Burkina FasoType d’acteur : Recherche appliquée – Vulgarisation – Formation.Statut juridique : Organisation Non Gouvernementale (ONG)Rôles et responsabilités : Avec ces groupements de producteurs, ARFA centralise, coordonne et organise les activités de recherche action en milieu paysan. Il a en charge la production de certains amendements organiques enrichis au Trichoderma, la promotion, la sensibilisation, la formation, et la vulgarisation de l’utilisation de ces produits auprès des bénéficiaires et des utilisateurs finaux.Intérêts dans le défi d’innovation/possibilités: A travers ce consortium, ARFA entend améliorer sa visibilité en matière de promotion de la vision écologique du développement, l’impact environnemental de son action ainsi que ses capacités d'autofinancement.Apport escompté et complémentarité : ARFA contribue à l’innovation en mettant à la disposition du consortium son savoir faire en matière de production d’amendement organique solide, ses installations technique de compostage, sa ferme expérimentale ainsi que ses relations privilégiées avec les bénéficiaires du monde rural que sont les unions paysannes qu’elle encadre dont le nombre de membre dépasse les 5000.

Noms des personnes qui participeront aux activités du projet : Mathieu SAVADOGO, Augustin SAMBA.

Contacts précis sur les personnes :

Nom et prénom Contact

SAVADOGO Mathieu Tel :00226 70 26 94 16

e-mail : [email protected]

SAMBA Augustin Tel :00 226 70 52 86 60

e-mail : [email protected]

Expérience en matière de partenariats d’innovation: Participe au consortium depuis la création BIOPROTECT-B. De plus, ARFA dispose d’une riche expérience de plus de 15 ans en matière de recherche/action conduite en partenariat avec les instituts de recherche comme l’INERA et l’IRD. Elle dispose également d’une solide expérience en matière de promotion, et de vulgarisation des fertilisants organiques (divers types de compost amélioré) et des produits de protection biologique des cultures.

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PROPOSITION DE RECHERCHE

3. Synthèse/résumé de la proposition La pauvreté des terres agricoles du Burkina, l’inaccessibilité des fertilisants de qualité, le manque de solutions efficaces contre certaines maladies et pathogènes des plantes, l’augmentation de la demande locale et internationale en produits agricoles à faible résidu de pesticides poussèrent à la création de BIOPROTECT. Durant ses 3 premières années, notre consortium, constata un besoin spécifique des maraîchers en amendement organique de qualité capable de suppléer au manque d’engrais afin d’accroitre durablement les rendements agricoles. L’utilisation du génie microbien permettrait « d’intensifier » les processus de transformation de la matière organique afin de les rendre disponibles comme fertilisants et protecteurs des végétaux. L’ajout de micro-organismes décomposeurs de l’azote organique et solubilisateurs du phosphore minéral permettrait d’obtenir des amendements organiques de qualité semblable aux engrais. C’est par une meilleure approche scientifique (dosages chimiques, dénombrements microbiens, essais agronomiques statistiques) qu’il sera possible de faire le saut qualitatif à la méthode empirique actuelle.

4. Description du projet

a. Contexte et problématique :

Quarante ans de travaux de R&D en agronomie des pays subsahariens menés par l’IRD et les organismes de R&D nationaux, indiquent une accélération des dégradations des sols sous l’effet de la désertification et d’une densité humaine croissante. Il en découle des situations critiques en matière de production végétale, base essentielle de l’alimentation dans ces pays. Pour inverser cette tendance, il est nécessaire d'identifier de nouvelles pratiques agricoles qui vont permettre une restauration rapide de terres dégradées. La pression culturale se ressent également sur les terres fertiles où il est également nécessaire d'améliorer la production pour faire face aux besoins grandissant d'aliments mais également de développement économique. En termes de développement socio-économique, les accroissements attendus de productivité permettraient de diversifier les productions autres que vivrières (maraîchage, fruits, etc…), et donc de varier les sources nutritionnelles ainsi que les revenus des familles paysannes. L'agro-écologie ou l'intensification écologique constitue une voie durable pour une meilleure production tout en préservant les ressources naturelles tels que les sols ou en limitant le recours aux intrants issus de l'exploitation des énergies fossiles.

Les matières organiques sont essentielles dans le maintien de la fertilité des sols (contribution à la CEC, structuration des sols, etc…). Par ailleurs, elles sont le vecteur des principaux nutriments nécessaires à la production végétale. Les transformations des matières organiques sont déterminées par les organismes vivants dans le sol (faune du sol, micro-organismes). Pour gérer ces transformations pour que soit intensifiée la production végétale on peut agir par les ressources organiques qui seront apportées mais également en agissant sur les micro-organismes transformateurs. Le compostage est une technique utilisée depuis longtemps pour améliorer la qualité des intrants organiques.

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Cependant, il est possible d'optimiser ou d'améliorer les processus de compostage grâce à l'introduction des micro-organismes qui vont favoriser les transformations au cours du processus, voire l'assimilation de minéraux non directement utilisables par les plantes comme le phosphore contenu dans les roches phosphatées.

Le développement de l’emploi des micro-organismes peut rendre des services très appréciables pour obtenir ces objectifs de production. Parmi les nombreux travaux concernant les composts améliorés, ceux conduits par ARFA ont donné des résultats préliminaires intéressants en 2012 et 2013. C’est notamment par des tests en milieu paysan, que l’on confirme la supériorité des composts enrichis en Trichoderma et que l’on conforte l’hypothèse d’une meilleure biodisponibilité des nutriments en leur présence. Leur utilisation a permis de réduire de moitié le délai du compostage, en permettant donc d’augmenter sensiblement les quantités produites et d’en réduire les coûts d’obtention. Les meilleurs rendements agronomiques obtenus, démontrent que les producteurs sont en mesure de satisfaire leurs besoins alimentaires et d’en dégager un surplus commercialisables, source de revenus pour les ménages ruraux.

On dispose donc de premiers résultats encourageants, qui incitent à poursuivre des travaux de compréhension des mécanismes impliqués, afin d’optimiser les processus. La vulgarisation systématique de ces pratiques ne sera possible que si les producteurs arrivent à maîtriser les techniques de production de ces composts enrichis et à les faire utiliser intensément dans les exploitations agricoles.Les données agronomiques précises de ces pratiques dans les pays sub-sahariens sont surtout existantes dans les organismes de recherche publics qui ont réalisé des travaux “expérimentaux” sur la biodisponibilité de nutriments, l’évaluation des dynamiques de population de micro-organismes et les symbioses racinaires. D’autres chercheurs dans le monde ayant démontré la capacité des Trichoderma a accélérer le compostage et à solubiliser et faire assimiler le phosphore minéral, les chercheurs de l’IRD, l’INERA et l’UO auraient capacités à prouver scientifiquement ces proriétés en zone sub-saharienne. Par ailleurs, la mise en place des champs écoles en milieu paysan constituera un cadre d’échange et de consolidation entre les chercheurs, les composteurs et les bénéficiaires finaux.

Le caractère innovant du projet réside non seulement dans l’utilisation de micro-organismes bénéfiques, mais aussi dans leur mode de culture. En effet, la fermentation en milieux solides (FMS) est très bien adaptée aux conditions des pays en développement. Les faibles coûts des équipements et des matières premières nécessaires (résidus agricoles locaux), permettent d’obtenir des produits utiles à peu de frais. Les composts obtenus grâce à l’apport de ces ferments, permettent d’enrichir le sol en éléments fertilisants tel que le phosphore et de protéger les plantes contre les maladies fongiques. Ce produit naturel préserve l’environnement par rapport aux pesticides et aux engrais chimiques.

Le programme de R&D consistera en l’obtention du meilleur mélange, fabriqué à partir de ressources localement présentes (minéraux, résidus organiques et micro-organismes), via une gestion de méthodes de fermentations qui permettront de mettre au point des composts « améliorés », dont les qualités seront constantes, puisque normalisées.

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b- Objectifs :

Les principaux objectifs sont de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire des agricultures familiales, d'améliorer la production agricole par des voies agro-écologiques, d'acquérir des connaissances et de mettre au point des techniques innovantes dans la gestion de la fertilité des sols

L'objectif spécifique est d’améliorer le potentiel agronomique des différents amendements organiques en développant et diffusant des techniques et pratiques promouvant l’utilisation des amendements organiques enrichis au Trichoderma.

Le planning général du projet prévoit de réaliser trois années d’expérimentation en milieu paysan et en station de recherche. Les champs écoles implantés dans les exploitations des bénéficiaires serviront de cadre d’échange entre les chercheurs et les producteurs. Il est à notre que le présent programme répartis des temps de travail important aux jeunes scientifiques (W.SOUBEIGA, A.SAVADOGO, A.OUENGO, E.OUEDRAOGO, A.SAMBA) impliqués dans les manipulations, alors que les chercheurs seniors (O.BESNARD, D.MASSE, K.ASSIGBETSE, E.HIEN, G.ZOMBOUDRE, K.SANON, M.SAVADOGO) seront dans l'encadrement intellectuel de leurs travaux.

Quatre principaux résultats intimement liés sont attendus à l’issu du projet.

Résultat1 : Etat des lieux participatif des besoins en matières organiques pour une meilleure gestion de la fertilité des sols . L’atteinte de ce résultat passe par la conduite des activités suivantes :

- Les diagnostics actualisés participatifs sur les pratiques de gestion de la fertilité des sols cultivés en maraîchage et identification des ressources organiques disponibles : évaluation des quantités et des qualités. Réalisé par l’INERA au Burkina Faso et l’IRD au Sénégal, il sera créé un répertoire des savoir faire-locaux, notamment en répertoriant les sous produits agricoles inutilisés ou valorisables en tant que compost.

- L’identification des groupes cibles par site d'intervention. Placé sous la direction de ARFA, les critères seront définis de manière participative avec les Organisations de Producteurs (OP) et les services techniques d’agriculture des zones concernées.

- Isolements et évaluation des souches locales de Trichoderma. Les souches étant mieux adaptées aux fortes températures et faibles humidités rencontrées dans la zone du projet. BIOPROTECT-B (via BIOPHYTECH à l’IRD), isolera, identifiera et sélectionnera des souches locales (Burkinabéet Sénégalaises) performantes.

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Résultat 2 : Production, conservation, analyses d’amendement organiques à bases de Trichoderma. L’atteinte de ce résultat passe par la conduite des activités suivantes :

- Évaluation des performances de multiplication du Trichoderma en fonction des ressources organiques compostées. BIOPROTECT-B, fournira les inocula des meilleures souches, afin de conduire des compostages à partir des résidus agricoles choisis. Une méthode de compostage « amélioré » sera édictée en fonction des substrats disponibles.

- Tests de conditionnement et de stockage des composts « améliorés ». Mise au point par l’INERA, d’une méthode de stockage et de conditionnement, permettant de ne pas altérer la qualité du compost en Trichoderma (quantité, pouvoir germinatif, pureté).

- Tests de réceptivité, de qualité et de constance du produit. Dirigé par l’IRD IESOL, cette activité permettra d’analyser la durabilité du Trichoderma, (quantitative et qualitative) dans différents milieux (sol, substrat de culture, solide, liquide, etc..).

Résultat 3 : Applications agronomiques L’atteinte de ce résultat passe par la conduite des activités suivantes :

- Mise en place des champs écoles en milieu paysan. Prémices de la vulgarisation, cette activité, conduite par les OP chez des « leader d’opinion », permettra la démonstration par l’exemple et en facilitera l’adoption.

- Etude des effets des composts améliorés sur la qualité du sol et la productivité des cultures. Connaître « scientifiquement » les effets d’amélioration écologique de la qualité des sols Burkinabé et Sénégalais. L’IRD IESOL a en charge la conduite de cette activité.

- Suivi et évaluation participatif des champs écoles en milieu paysan. Mener conjointement par les équipes de recherche et les producteurs, cette activité, sous la direction de l’INERA, permettra de suivre et d’évaluer l’amélioration de la productivité maraîchère et de mesurer le degrés d’adoption possible par les producteurs. Elle proposera des solutions qui surmonteraient les éventuelles difficultés liées à leurs emplois.

- Rédaction des fiches techniques, méthodes et modes d’utilisation. Ces fiches rédigées par l'INERA seront spécifiques de chaque type de culture et de zone.

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- Rés ultat 4 : Vulgarisation. L’atteinte de ce résultat passe par la conduite des activités suivantes :

Ateliers de restitution des résultats. Sous la direction de ARFA en partenariat avec les organisations paysannes (OP), cette activité a pour but de diffuser et de rendre visible les résultats de l’action. Elle permettra à un public beaucoup plus large et varié de s’enquérir des résultats de l’action.

- Organisation des visites d’échanges et d’ateliers. Conduite par Bioprotect-B, elle favorisera les échanges entre acteurs du projet (chercheurs et producteurs) mais aussi de futurs. Elément catalyseur qui permettra de susciter l’engouement chez d’autres producteurs.

- Rédaction et publication d’articles scientifiques, de brochures, fiches technique, posters et rapports d’activités. Logique de diffusion des résultats du projet par l’IRD, l’UO, l’INERA, et Biophytech, pour un public scientifique élargis à l’échelle de la sous-région.

- Réalisation de documents, écrits, sonores et visuels. Activité de Bioprotect-B et des OP la sensibilisation, communication et vulgarisation de la technique vise les utilisateurs potentiels, de manière plus large et plus diversifié.

C. Questions et méthodes de recherche :

Les questions sont donc de trois ordres principaux, en interactions les unes avec les autres :- les processus de génie fermentaire à employer, la mise au point d’une méthode

optimale de production de dites formules, et de leurs contrôles qualitatifs,- l’impact des dites formules en terme d’écologie microbienne des sols et

d’intensification des stocks en leurs seins,- la quantification et démonstration chiffrée des augmentations de rendements et des

revenus pour les petits paysans.

La méthode et le planning général du projet prévoit de réaliser trois (3) années d’expérimentation en milieu paysan et en station de recherche. La réalisation des activités de recherche sur le terrain se basera entre autres sur les résultats du diagnostic participatif conduit dans les sites concernés par le projet. Le choix de ces sites se fera de façon concertée avec les organisations mixtes spécifiques de la zone du projet et sur la base des critères d’accessibilité, de présence d’un encadrement technique et des producteurs innovateurs dans la production de compost. Ces critères feront l’objet d’échange lors des ateliers de lancement du projet. Les résultats feront l’objet de documents exploitables par d’autres organisations.

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5. Cadre logique : Activités

Logique d’intervention

Indicateurs vérifiables objectivement

Sources de vérification

Hypothèses/suppositions critiques

Objectif general - - -Objectif spécifique: Les maraîchers des régions Est et Nord du Burkina il faudrait préciser les régions du sénégal où des tests seront conduits connaissent et appliquent les techniques et pratiques des amendements organiques enrichis au Trichoderma

15% des sites de production maraîchères de la zone du projet reçoivent des apports en amendements organiques enrichis au Trichoderma.

Les rapports socio-économiques annuels (projet).Les rapports d’évaluation externe demi-parcours et final.

Une expropriation des sites de production et une pénurie d'eau dans les zones cibles n'interveniennent pas

Résultat 1: L’état des lieux participatif des besoins en matière organique pour une meilleure gestion de la fertilité des sols à usage de production maraîchère. est connu.

Un répertoire des techniques et pratiques des maraîchers en matière de production et d’utilisation de la matière organique est dressé

Rapports annuel d'activités du projet

Résultat 2: Les différentes formules et conditionnements des amendements organiques enrichis au Trichoderma sont produits, analysées

Au moins 4 types de formules d’amendement organique enrichis au Trichoderma sont produits, et analysés.

Rapports annuel d'activité du projet Rapport de suivi et d'évaluation.Les fiches techniques par chercheurs et producteurs sur les formules récommandées.Documents de synthèse sur la qualité des différents amendements organiques et sur les conditions de sotockage et de conservation (projet)

Existence de producteurs alphabétisés dans la zone du projet

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Résultat 3 : Les effets agronomiques des amendements organiques enrichis au Trichoderma sont connus.

30 producteurs maraîchers conduisent des champs d’expérimentation sur l’utilisation des amendements organiques enrichis au Trichoderma.

Rapports annuels d'activité du projet Rapport de suivi et d'évaluation.Documents de synthèse sur la conduite des différents champs d’expérimentation en milieu paysan

Exitence de producteurs alphabétisés dans la zone du projet

Résultat 4 : Les producteurs maitrisent l’application des amendements organiques enrichis au Trichoderma

80% de producteurs appliquent les amendements organiques enrichis.

Rapports annuels d'activité du projet Rapport de suivi et d'évaluation.

Existence de producteurs alphabétisés dans la zone du projet

Activités à mener pour atteindre le Résultat 1A1 : Diagnostics participatifs sur les pratiques de gestion de la fertilité des sols cultivés en maraîchage et identification des ressources organiques disponibles : évaluation des quantités et des qualités A2 : Identification des groupes cibles par sites d’intervention du projetA3 : Isolement et évaluation des souches locales de Trichoderma

Activités à mener pour atteindre le Résultat 2A1 : Evaluation des performances de multiplication des spores de Trichoderma sur différents amendements organiquesA2 : Conduite de tests de conditionnement et de stockage des amendements organiques enrichis au Trichoderma A3 : Conduite de tests de réceptivité, de qualité et de constance des différents amendements organiques enrichis au Trichoderma

Activités à mener pour atteindre le Résultat 3A1 : Etude des effets des amendements organiques sur la qualité du sol et la productivité agricoleA2 : Mise en place des champs école en milieu paysanA3 : Suivi et évaluation participatif des champs écolesA4 : Rédaction de fiches techniques, méthode et mode d’utilisation des différents amendements organiques enrichi au Trichoderma

Activités à mener pour atteindre le Résultat 4A1 : Organisation de visites commentées et d’échange sur les champs écoles en milieu paysanA2 : Atelier de restitution des résultats des différents champs écoles et étudesA3 : Rédaction et publication de revue scientifique, de brochures, de fiche techniques, de posters et de rapports d’activitésA4 : Réalisation de documents écrits, sonore et visuels.

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6. Liste du personnel qui sera impliqué dans l’exécution du projet :Nom Nom et catégorie

d’organisationTemps

consacré (jours pleins)

Rôle au sein du projet

BESNARD Olivier BIOPHYTECH Secteur privé . SARL en France

33*Administrateur et coordinateur du projet. Chargé de l'élaboration du programme R&D, des synthèses, rédactions et rapports.

SOUBEIGA Wilfried

BIOPHYTECH Secteur privé SARLBasé au Burkina-Faso

180Biologiste chargé du contrôle qualité et des essais laboratoires sur composts enrichis au Trichoderma

MASSEDominique

IRD SénégalEtablissement Public Français

9*Directeur de Recherche.Chargé de programme Recherche Écologie Microbienne.

ASSIGBETSEKomi

IRD SénégalEtablissement Public Français

9*Ingénieur de Recherche :Dosages laboratoire Carbone et éléments fertilisants

HIEN Edmond

IRD (au sein UMR-SVT (UO) Université de Ouagadougou

140*Pédologue : Chargé des analyses de la qualité physico-chimique, des impacts et du comportement des amendements dans le sol.

SANON Kadi

INERA/DPFInstitut public de recherches – Burkina

108*Mycologue : Recherches sur les propriétés fertilisantes (Phosphore) des champignons de la rhizosphere.

ZOMBOUDRE Georges

INERA/CRREA Est Institut public de recherches – Burkina

216*Agro écologiste : analyse du comportements agronomiques des amendements sur les différentes cultures maraîchères.

SAVADOGO Claude Arsène

GIE BIOPROTECT-B Organisation du secteur privé sous GIE Franco-Burkinabé

280Directeur de la production et coordinateur des équipes d'ingénieurs : production, essais agronomiques et vulgarisation

OUANGO Apolline

GIE BIOPROTECT-B Organisation du secteur privé sous GIE Franco-Burkinabé

465Technicienne de laboratoire chargé de la production/fermentation des spores de Trichoderma

OUEDRAOGOEric

GIE BIOPROTECT-B Organisation du secteur privé sous GIE Franco-Burkinabé

750

Microbiologiste chargé de la coordination scientifique en Afrique entre les agronomes et les chercheurs

SAVADOGO Mathieu

ARFA : Organisation NonGouvernementale du Burkina

72*Chargé de programme action et participative en milieu paysan. Vulgarisation.

SAMBA Augustin ARFA : Organisation NonGouvernementale du Burkina

375Agent technique d’agriculture chargé de l’encadrement -suivis des producteurs participants aux essais.

* La participation réelle au projet en nombre de jours de ces chercheurs seniors, sera au moins 3 fois plus élevées car ils sont déjà co-financés par le budget propre à leurs structure de rattachement.

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7. Budget du projet :

Budget total : 332 950 € Contribution propre : 33 295 € Contribution PAEPARD : 299 655 €

Coût journalier ETP

Nombre de jours prévus sur le projet

Montant (en €)

Personnel

BIOPHYTECH - Coordinateur - O.BESNARD* 450 33 14 850,00 €

BIOPHYTECH - Biologiste - W.SOUBEIGA 20 180 3 600,00 €

IRD - Chercheur Sénior - D.MASSE * 950 9 8 550,00 €

IRD - Chercheur Sénior - K.ASSITBEGE * 950 9 8 550,00 €

UMR IRD-UO - Pedologue -E.HIEN * 60 140 8 400,00 €

INERA - Agro-écologiste - G.ZANBOUDRE * 50 216 10 800,00 €

INERA - Mycologiste K.SANON * 50 108 5 400,00 €

BIOPROTECT - Coordinateur A. SAVADOGO 40 280 11 200,00 €

BIOPROTECT - Technicienne - A. OUANGO 20 465 9 300,00 €

BIOPROTECT - Ingénieur Microbio - E.OUEDRAOGO 20 750 15 000,00 €

ARFA - Vulgarisateur - M. SAVADOGO* 100 72 7 200,00 €

ARFA - Technicien Expérimentation - A.SAMBA 20 375 7 500,00 €

Sous-total 110 350,00 €

Formations/séminaires

Per diem :2 Scientifiques basés au Sénégal et 1 en France + 2 Consultants Internationaux (P.Kleen et R.Billaz).

200 € 5j x 5pers X 2 missions x 3ans 30 000,00 €

Voyages : 2 Scientifiques basés au Sénégal et 1 en France + 2 Consultants Internationaux (P.Kleen et R.Billaz). + personnes Burkina Fada -

1000 3 ans (2 Voy/an/pers) 5 perso 30 000,00 €

Frais des conférences/séminairesSéminaires de formation des techniciens des Organisation de Producteurs

800 3 années (10 conférences /an) 24 000,00 €

Sous-total 84 000,00 €* La participation réelle au projet en nombre de jours de ces chercheurs seniors, sera au moins 3 fois plus élevées car ils sont déjà co-financés par le budget propre à leurs structure de rattachement.

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Equipements/consommables

Matériel de laboratoire(Analyseur à Flux continus) 35 000,00 €

Consommables de laboratoire 6 000,00 €

Matériel et conso de production Trichoderma 6 000,00 €

Motos 6 000,00 €

Amortissement, carburant, lubrifiant véhicules 12 000,00 €

Consommables et fournitures de bureau 300,00 €

Sous-total 65 300,00 €

Publications et partage des connaissances

Publication d'articles 800,00 €

Organisation de visites commentées 1000 6 expérimentations x 3 ans 18 000,00 €

Ateliers d'information et de présentation des résultats 1000 8 localisations x 3 ans 24 000,00 €

Traduction et reproduction des résultats et des fiches techniques 7 500,00 €

Sous-total 50 300,00 €

Frais de gestion administrative 23 000,00 €

TOTAL 332 950,00 €

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8. Impacts escomptés :

La mise en œuvre de l’action permettra d’avoir quatre niveaux d’impact :

Sur le plan social : création d’emplois nouveaux dans le secteur agricole par l’émergence de 60 unités artisanales de production de compost enrichi et la formation à de nouvelles techniques de production agricole. A cela s’ajoute l’amélioration des rendements agricoles de 30% et une réduction des périodes de soudure et de l’insécurité alimentaire.

Sur le plan environnemental : amélioration de l’environnement de production par l’utilisation chaque année de 300 tonnes de compost enrichis au Trichoderma sp. Ces produits sont non polluants et contribuent à la protection des eaux souterraines et de surface, et à la préservation de la biodiversité. La sensibilisation à l’utilisation de ces amendements organiques conduit à la pratique d’une agriculture saine et respectueuse de l’environnement.

Sur le plan institutionnel, la capacité des organisations paysannes à défendre leurs intérêts et à proposer des actions concrètes pour l’amélioration de leurs conditions de vie est accrue. La coopération et la collaboration de la recherche scientifique intra-régionale sont améliorées. La mise en place d’un cadre de concertation pérenne, pensé comme un lieu d’échange va permettre aux résultats de l’action de se poursuivre après la clôture du projet. L’implication des groupes cibles dans la mise en œuvre du projet permettra de consolider son appropriation. Celle-ci a été amorcée dès le début de l’action par la dimension participative du projet.

Ce cadre de concertation va apprendre aux groupes cibles à identifier les barrages auxquels ils sont confrontés et à en trouver des solutions. Ces pratiques organisationnelles de concertation aboutiront sur une implication accrue dans les cercles de décisions, ce qui favorisera la prise en compte de leurs besoins spécifiques dans les plans de développement et/ou politiques de développement local.

Sur le plan économique, il sera nécessaire de produire les inocula pour alimenter les 60 unités artisanales de production de compost « amélioré » partout au Burkina. Bioprotect-B devra donc employer des techniciens qualifiés dans son entité de production de ferments basée à Fada-N'gourma. Des jeunes diplômés (techniciens microbiologiste, ingénieur de vulgarisation agricole, technico-commerciaux, etc...), auront donc l'occasion de ne pas migrer dans une grande ville, puisqu'ils pourront s'insérer en province. Le plan d'affaire prévu concernant cette seule activité de production d'inocula est présenté en annexe. Les produits ainsi créés permettront d’améliorer les revenus des agriculteurs de 25% tout en réduisant les dépenses liées à l’achat de pesticides et d'engrais minéraux. De la même manière, les résidus agricoles pourront être valorisés en constituant la base nutritive des composts. La filière du Burkinaphosphate (minerai local) pourra trouver une source d'écoulement.

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9. Pertinence du partenariat :

La pertinence du partenariat se situe à plusieurs niveaux :

Dans le service qu’il apporte au développement local :Les organisations partenaires à ce projet privilégient dans leur travail le réseautage de la recherche basé sur la coopération, le dialogue, l’écoute et le respect des spécificités de chacun.

Ce travail de fond se concrétise à travers la création d’un consortium de scientifiques pour la coopération régionale et sous-régionale et la coopération inter-institutionnelle en vue d’améliorer la recherche de manière à contribuer aux efforts de développement durable en Afrique.

Le partenariat consiste en la responsabilisation et l’implication des différents acteurs et partenaires dans une perspective de pérennisation et de durabilité des acquis du projet. Le partenariat qui lie les structures GIE BIOPROTECT-B, instituts Burkinabés et français de recherche, unions de producteurs maraîchers, fort d’une inter-connaissance approfondie par des visites mutuelles dans les zones d’intervention, se base sur des valeurs de réciprocité, de respect, d’écoute et de concertation. En effet, dès sa conception, le projet s’inscrit dans l’optique d’une démarche conjointe, depuis l’écriture jusqu’à son évaluation, en passant par sa mise en œuvre.

Le partenariat repose aussi sur le souci d’une mise en synergie et de recherche de complémentarité dans l’intervention. GIE BIOPROTECT-B, les instituts Burkinabés et français de recherche, et les unions de producteurs maraîchers se sont donc partagé le travail selon les compétences de chacune, tout en privilégiant une dimension d’apprentissage mutuel qui assure un renforcement des capacités des organisations. L’articulation des compétences des six partenaires assure une vision à la fois plus globale et plus précise. GIE BIOPROTECT-B à travers ses membres (ARFA et BIOPHYTECH) a la faculté d’assurer une synergie et des intégrations d’organisations autour d’objectifs communs de développement. Les expériences de recherche du CRREA/INERA de l’Est, ainsi que celles de l’IRD apporteront la touche nécessaire à la validation scientifique des différents résultats. Les Unions Nerbûli et Massom assureront une prise en compte effective des spécificités des groupes cibles et des bénéficiaires finaux.

Dans cette approche qui est “participative” :

Au travers de leurs pratiques d’intervention en recherche-développement, les cinq partenaires ont développé plusieurs domaines transversaux d’expertise en privilégiant la démarche de recherche-action participative, pour agir au plus près des réalités de terrain et des acteurs.

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Cette démarche participative vise à faire émerger les attentes, les savoirs, les compétences d’un groupe, afin de produire de nouvelles connaissances et orientations pour le projet. Cette méthodologie permet d’identifier les besoins pratiques et les intérêts stratégiques répondant à une dynamique de développement durable.

L’implication des groupes cibles et des bénéficiaires finaux dans le projet se fait à plusieurs niveaux dont la concertation avec un échantillon représentatif pour prendre en compte les besoins spécifiques, l’intégration de groupes cibles dans les processus d’évaluations externes et internes du projet et la responsabilisation de ces groupes cibles quant à leur rôle démultiplicateur pour assurer l’appropriation du projet.

Par ailleurs, les échanges d’expériences font parties intégrante de notre méthode de travail

Le côté innovant du projet se prête à une stratégie d’échange d'expériences axée sur un enrichissement des pratiques développées par d’autres partenaires. Son but est de favoriser l’échange de bonnes pratiques, afin de surmonter les freins éventuels rencontrés lors de la mise en œuvre du projet, tout en mettant en perspective les activités prévues dans le but de les adapter au mieux aux groupes cibles. Ces échanges se feront dans le cadre d’ateliers.

Enfin l’approche Genre et développement est prise en compte

Ce projet s’inscrit dans une approche « genre et développement » qui privilégie un développement durable et solidaire centré sur l’humain. L’approche genre appliquée aux actions de recherche-développement permet une participation plus égalitaire entre les femmes et les hommes.

L’approche et l’analyse genre permettent l’accès à « l’empowerment », qui signifie émancipation, renforcement des capacités, autonomie, prise de pouvoir, par les femmes. En effet ce sont elles qui aujourd'hui sont le plus souvent impliquées et actives dans les zones ou villages pratiquant la collecte, le tri et la mise en œuvre des processus de compostage. Ainsi par groupements, elles collectent, broient les matières organiques, cherchent l'eau au puit, mélangent les ingrédients, retournent régulièrement les andains, criblent, tamisent, et ensachent les compost. Grâce à leurs groupes de qualité elles maintiennent et enseignent les « savoir-faire » acquis, elles peuvent instaurer la rationalisation des procédés et générer des manuels qualité (traduits en différents dialectes locaux). Par toutes ces actions leur permettant de maîtriser ce savoir-faire, elles peuvent générer des revenus stables par elles-même.

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10. Profil du postulant et des partenaires

Rôles et raisons d’assignation

Le GIE BIOPROTECT-B aura en charge l’accompagnement, la mise en œuvre des activités de terrain et le suivi général du projet. En outre, il aura en charge de définir et de mettre en œuvre la stratégie de communication et des processus d’évaluation internes et externes, dans une optique de co-construction du projet. GIE BIOPROTECT-B capitalise l’expérience de ses membres en matière de suivi et de coordination de projet multi-acteurs.

En effet l’ONG ARFA, membre du GIE BIOPROTECT-B capitalise près de 20 ans d’expérience en matière de conduite et de gestion de projet multi-acteur. Elle a conduit plusieurs projets financés par l’Union Européenne. Par ailleurs, depuis sa création, l’action de ARFA est basée sur des actions de recherche action participative en milieu paysan en vue de la promotion de l’agro-écologie. C’est pourquoi, dans la stratégie de mise en œuvre du projet, le directeur de ARFA sera le chargé de programme en recherche action participative en milieu paysan.

De plus, BIOPHYTECH, membre fondateur du GIE BIOPROTECT-B jouit également d’une grande expérience dans le domaine de la microbiologie. En effet, cette société de recherche et développement dispose de plusieurs brevets et marques sur les micro-organismes bénéfiques du genre Trichoderma. Il a procédé au transfert de son savoir-faire au GIE BIOPROTECT-B. Ainsi, l’équipe de BIOPHYTECH sera chargée de programme technologique en génie fermentaire et microbiologique du présent projet.

L'INERA et l'IRD, qui sont des instituts publics de recherche et des partenaires privilégiés du GIE BIOPROTECT depuis la création du consortium, seront chargés de l’encadrement scientifique du projet, des actions de recherche sous serre et en laboratoire. Ces deux structures auront également en charge les aspects de communication scientifique du projet.

Les Unions Nerbûli et Massom, groupes cibles du présent projet se verront attribuer un rôle démultiplicateur dans l’optique de favoriser l’adoption et une large diffusion des technologies et stratégies retenues. Il s’agit aussi de lever les doutes et les résistances à l’application correcte des technologies car l’adoption de toute innovation comporte des réticences au départ. Ils seront chargés de transmettre aux populations et aux formes organisationnelles qu’ils accompagnent les connaissances qu’ils auront acquises lors de la conduite des essais en champs écoles.

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ANNEXE N°2 : PLAN d’AFFAIRES

Analyse de marché :

L’étude de marché du GIE BIOPROTECT-B a révélé les zones de chalandise suivantes : les zones maraîchères, celles de production du coton et du sésame biologique et les périmètres irrigués. Les produits proposés cibleront principalement les cultures maraîchères.

Le GIE BIOPROTECT-B aura essentiellement pour marché cible les réseaux paysans Neerbûli et Maasom, les maraîchers encadrés par les entreprises exportatrices de fruits et légumes, les maraîchers encadrés par des organisations de promotion de l’agriculture biologique et ONG, les maraîchers clients de certains distributeurs d’intrants agricoles.

Suivant l’itinéraire technique d’application des produits, le potentiel commercialisable de ce marché primaire se réparti entre 3200 et 5600 Ha.

Le précédent public ciblé s’élargira au profit des sesamiculteurs, riziculteurs, et producteurs de coton, du Burkina et des pays du Sahel. Plusieurs facteurs permettent d’être confiant quant à l’évolution de la demande en bio-stimulants. Il s’agit entre autre de :

– L’augmentation de la consommation locale liée à celle de la population et à la prise de conscience des Burkinabés sur les dangers que représentent les pesticides chimiques.

- L’augmentation annuelle de 10 à 20% du marché international du bio

- La réglementation européenne en matière de traçabilité et de qualité des produits importés, oblige les exportateurs à rechercher des produits à faible résidus pesticides.

– Le soutien de l’Etat Burkinabè à la production et à l’utilisation du compost.

- La création du Conseil National d’ Agriculture Biologique au niveau du Burkina.

Chaque public cible identifié plus haut a un type de besoin particulier.

La demande des maraîchers prise individuellement est atomique. Le produit doit être disponible facilement et en petit conditionnement afin de faciliter le coût d’accès. Le besoin porte sur les fertilisants adaptés à la maraîcher culture et aussi au stimulant des plantes permettant de lutter contre les maladies fongiques et les nématodes. En effet les nématodes détruisent en moyenne 20% des cultures et souvent toute la production.

Quant aux structures de promotion de l’agriculture biologique (CEAS, RESPUBLICA par exemple) leur demande porte surtout pour un approvisionnement mensuel en grande quantité afin de mettre ces produits à la disposition des agriculteurs qu’ils encadrent. Cette catégorie entre également dans la stratégie de vulgarisation et peut faciliter l’adoption du produit par les maraichers car elle est leader d’opinion.

Les exportateurs de produits agricoles bio ont également les mêmes types de besoins que les structures de promotion de l’agriculture bio. Ils sont de bons prescripteurs afin de minimiser les résidus de pesticides dans leur production pour accroitre l’accessibilité de leurs produits sur le marché international. La catégorie des distributeurs et revendeurs d’intrants agricoles, a besoin d’un approvisionnement mensuel en produits et surtout en petits lots utilisables directement par les agriculteurs.

Les coopératives et les périmètres aménagés ont un besoin en grande quantité mais conditionné en petits lots en début de campagne au profit de leurs membres.

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Pour l’instant, le marché des engrais au Burkina est dominé par les engrais coton et surtout par le NPK et l’Urée. Face donc à ce manque de fertilisants spécifiques aux autres cultures maraîchères, et au regard de leur coût d’acquisition élevé, certains maraîchers se compromettent en utilisant des engrais de mauvaises qualités. L’offre concurrente pour la même gamme de produit offerte par le GIE BIOPROTECT-B est quasi inexistante au Burkina Faso.

Stratégie Marketing :

BIOPROTECT – B a opté pour une approche du prix différencié: segmenter la clientèle et les prix qui leurs seront appliqués.

- Fournir un prix de grossiste aux distributeurs en tenant compte de la marge des distributeurs.

- Favoriser l’approvisionnement des groupements de paysans et des coopératives en leur proposant des prix de gros attractifs.

- S’aligner sur les prix du marché en ayant un prix légèrement inférieur à ceux des concurrents pour la vente en détail.

La politique de promotion de BIOPROTECT-B inclue les activités suivantes : - Effectuer des séances de sensibilisation sur les méfaits d’une utilisation abusive et

incontrôlée des pesticides chimiques par des projections cinématographiques, des sketchs, suivis de débats dans les différentes langues locales de l’espace économique pertinent.

- Tests de démonstration en partenariat avec l’INERA et les services techniques du Ministère de l’agriculture auprès des agriculteurs, des ONG vulgarisatrices de nouvelles techniques culturales et les chambres régionales d’agriculture.

- Nouer des relations de partenariat avec les chambres régionales d’agriculture

- Effectuer un suivi personnalisé auprès des agriculteurs et mettre en place un programme de fidélisation des clients.

- Appliquer des prix inférieurs au marché, pour surmonter les réticences qui peuvent exister face à un produit nouveau et de rompre les fidélités existantes.

- Création d’un site web, tirage de prospectus décrivant le GIE ainsi que les avantages liés à l’utilisation de bio-stimulants

- Participation à des foires des producteurs, et à des rencontres scientifiques sur les problèmes de protections des végétaux et de fertilisation des sols.

Au niveau de la politique de distribution, BIOPROTECT-B a opté pour une stratégie de distribution sélective des produits. Les différents types de circuits sont:

- la vente en directe chez l’agriculteur,

- les distributeurs spécialisés, (surtout pour l’export)

- les producteurs spécialisés qui ont une démarche qualité,

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- les coopératives ou groupements.

Lors des visites de terrain auprès des agriculteurs, le commercial devra toujours avoir un stock de produits pour répondre à certains besoins ponctuels.

Le GIE mise également sur le marketing par réseau. En effet le GIE s’appuie sur la relation de confiance existante depuis plus d’une décennie entre ARFA et les Unions de producteurs agricoles pour faciliter l’adoption de ses bio-stimulants par les agriculteurs.

Prévisions des ventes

Au regard du caractère innovant des produits, l’entreprise envisage une entrée prudente sur le marché. Les prévisions de ventes se fondent sur les hypothèses les plus basses possibles tout en respectant l’itinéraire technique suivant pour l’application des produits.

– Solsain : 50L/ha pour une recolonisation du Trichoderma dans le sol pour une amélioration de la fertilité du sol, et une stimulation des défenses naturelles des plantes.

– Fertisol : 5kg/tonne de compost pour un enrichissement et une désinfection de la matière organique afin d’améliorer le pouvoir fertilitaire des composts, stimuler les défenses naturelles des plantes, et améliorer leur résistance faces aux attaques fongiques.

– Composts enrichis : 5T/ha pour fertiliser le sol et protéger les plantes contre les nématodes, les maladies fongiques et certains insectes.

Les prévisions de vente se fondent également sur :

- Une stratégie de prix différenciée par type de client,

- Une stratégie de distribution mettant l’accent prioritairement sur la vente directe aux organismes de soutien et de promotion de l’agriculture biologique, aux coopératives et unions paysannes, aux producteurs spécialisés qui ont une démarche qualité puis en développant des réseaux de distributions avec des distributeurs spécialisés.

Plan financier :

Projections financières :

L’annexe 4 quant à lui, détaille les informations sur :

– Les prévisions des ventes sur 12 mois et sur 8 ans

– Les prévisions de profits et de pertes sur 12 mois et sur 8 ans

– Les prévisions de cash flow sur 12 mois et sur 8 ans

– Les projections du Bilan comptable sur 8 ans

– L’évolution des inputs et des outputs de BIOPROTECT-B sur 8 ans

Analyse de rentabilité :

Les prévisions montrent que dès la deuxième année d’activité commerciale, la société serait bénéficiaire de plus de 5 Millions de FCFA.

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Hypothèses et motivations financières :

Les hypothèses de calcul des projections financières de la première année sont :

Pour le maraîchage: 3 000 maraichers ou groupements de maraichers avec des exploitations

moyennes de 500m2. Ce qui représente une superficie de 150ha pour la première année. Nous avons considéré un cycle de 60 jours pour les cultures maraîchères.

Solsain : 50L/ha par an.

Fertisol : 5kg/tonne de compost pour 400 tonnes de compost

Composts enrichis : 5T/ha pour fertiliser 80 ha de culture.

Le prix de vente en FCFA par litre et kg des différents produits se présente comme suit :

Produit Unité Prix de l’unité en Fcfa Prix de l’unité en € Production annuelle estimée

Solsain Litre 1800 2,3 35 000 litres

Amendements organiques/composts enrichi

Tonne

150 000 229 400 tonnes

Spores de Trichoderma (Fertisol) Kg 2 000 ; 1750 ; 1500 3 2 000 kg

Financement :

Besoins de financement :

Le tableau N°2 traduit l’ensemble des ressources et des besoins de BIOPROTECT-B. La différence entre les ressources et les besoins de l’entreprise font état d’un besoin de financement d’un peu plus de 13 Millions de FCFA pour la première année. Ce dernier passe à un peu plus de 8 Millions de FCFA à la deuxième année. Dès la troisième année les ressources du GIE BIOPROTECT-B suffisent à financer ses besoins.

Stratégies de financement :

La stratégie de financement du GIE repose sur l’apport des différents partenaires, la capacité d’autofinancement de l’entreprise issue de son activité, la levée de fonds privés et publics, la recherche de subventions. Elle se décline comme suit :

- Apport d’un capital social d’un million de FCFA

- Mise à la disposition de locaux, de matériels de production et roulant d’une valeur de 9 Millions de FCFA par les membres du GIE à son profit

- Emprunts bancaires de 13 Millions de FCFA pour financer la trésorerie et lancer les activités de production.

- Subventions d’investissement de 25 Millions destinées aux gros investissements comme la construction et l’équipement du laboratoire de microbiologie, les frais de recherches et de développement, etc.

- Fonds institutionnels

- La capacité d’autofinancement (CAF) du GIE issue des activités du GIE

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Demande de financement :

Les différents modes de financement à BIOPROTECT-B ainsi que les avantages que recevront les investisseurs en retour sont : -Investissement par prise de participation dans le capital du GIE BIOPROTECT-B. Dans ce cas l’investisseur recevra des dividendes à la fin de chaque exercice

- Investissement par prêt. Dans ce cas l’investisseur se verra versé des intérêts.

- Investissement par subvention. Dans ce cas, le nom de l’investisseur peut être ajouté aux découvertes et les populations bénéficiaires de cet investisseur pourront avoir un traitement préférentiel.

Gestion des risques :

Le GIE BIOPROTECT-B intègre la gestion des risques dans sa stratégie de gestion quotidienne.

- Le risque de trésorerie. Ce risque concerne le manque de liquidité de l’entreprise pour assurer une exploitation normale.

- Commerciale : ce risque est lié au caractère innovant de la gamme des produits. Pour le combattre l’accent sera mis sur la multiplication des essais de démonstration d’efficacité agronomique en milieu paysan, la sensibilisation et la formation des agriculteurs à l’utilisation des différents produits de la gamme.

- Le risque de rentabilité. Ce risque mesure la vulnérabilité du projet face aux retournements de conjoncture ou aux modifications à court terme de l’activité. Il est la résultante du risque commercial.

- Le risque d’approvisionnement : afin de minimiser les risques liés à l’approvisionnement, BIOPROTECT-B élargit son réseau de fournisseurs de matière première (notamment le sorgho, les graines de neem, les cornes d’os et de sabot.

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Compte de résultats prévisionnel (en F CFA)

Produits Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8

vente Trichoderma

ONG2 000 000 2 600 000 3 380 000 4 394 000 5 712 200 7 425 860 9 653 618 12 549 703

vente Trichoderma agriculteurs

1 050 000 1 365 000 1 774 500 2 306 850 2 998 905 3 898 577 5 068 149 6 588 594

vente Trichoderma

unité de production de

compost enrichis

600 000 780 000 1 014 000 1 318 200 1 713 660 2 227 758 2 896 085 3 764 911

vente amendement

s organiques/c

ompost

60 000 000 75 000 000 94 500 000 119 850 000 152 805 000 195 646 500 251 340 450 323 742 585

vente solsain 52 500 000 68 250 000 88 725 000 115 342 500 149 945 250 194 928 825 253 407 473 329 429 714

Prestations de services

4 500 000 6 000 000 7 500 000 9 000 000 10 500 000 12 000 000 13 500 000 15 000 000

Total des produits

d'exploitation120 650 000 153 995 000 196 893 500 252 211 550 323 675 015 416 127 520 535 865 775 691 075 507

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Charges Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8

Eau 1 200 000 1 236 000 1 273 080 1 311 272 1 350 611 1 391 129 1 432 863 1 475 849

Electricité 6 000 000 6 180 000 6 365 400 6 556 362 6 753 053 6 955 644 7 164 314 7 379 243

Frais P et T 600 000 618 000 636 540 655 636 675 305 695 564 716 431 737 924

Sachet pour emballage

100 000 130 000 169 000 219 700 285 610 371 293 482 681 627 485

Intrant de production (résidu de culture)

1 800 000 2 340 000 3 042 000 3 954 600 5 140 980 6 683 274 8 688 256 11 294 733

PDA et autres 660 000 858 000 1 115 400 1 450 020 1 885 026 2 450 534 3 185 694 4 141 402

Frais de déplacement

1 800 000 1 854 000 1 909 620 1 966 909 2 025 916 2 086 693 2 149 294 2 213 773

Frais de transport

3 000 000 3 090 000 3 182 700 3 278 181 3 376 526 3 477 822 3 582 157 3 689 622

Honoraires 500 000 515 000 530 450 546 364 562 754 579 637 597 026 614 937

Impôts et taxes 5 000 000 6 500 000 8 450 000 10 985 000 14 280 500 18 564 650 24 134 045 31 374 259

Personnel administratif

3 600 000 3 708 000 3 819 240 3 933 817 4 051 832 4 173 387 4 298 588 4 427 546

Main-d'œuvre productive

4 020 000 4 086 600 4 155 198 4 225 854 4 398 630 4 473 588 4 550 796 4 630 320

Personnel d'encadrement

12 600 000 12 700 000 12 882 700 12 978 181 13 376 526 13 577 822 13 682 157 13 789 622

Loyer 3 600 000 3 708 000 3 819 240 3 933 817 4 051 832 4 173 387 4 298 588 4 427 546

bidons 16 500 000 21 450 000 27 885 000 36 250 500 47 125 650 61 263 345 79 642 349 103 535 053

support de communication

22 800 000 29 640 000 38 532 000 50 091 600 65 119 080 84 654 804 110 051 245 143 066 619

Frais généraux 780 000 803 40 852 327 877 897 904 234 931 361 959 302

Cons. de matières (non

st.)35 860 000 46 618 000 60 603 400 78 784 420 102 419 746 133 145 670 173 089 371 225 016 182

Total des charges

120 420 000 146 035 000 179 198 470 221 974 560 277 757 474 349 622 477 442 677 216 563 401 417

Dotation aux amortissements

1 090 000 1 090 000 1 090 000 1 040 000 1 040 000 940 000 940 000 940 000

Résultat avant impôt

-860 000 6 870 000 16 605 030 29 196 990 44 877 541 65 565 043 92 248 559 126 734 090

Impôt sur le résultat

0 2267100 5479659,9 9635006,7 14809588,53 21636464,19 30442024,47 41822249,7

Bénéfice net -860 000 4 602 900 11 125 370 19 561 983 30 067 952 43 928 579 61 806 535 84 911 840

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Plan de Financement (En F CFA)

Intitulés Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 Année 7 Année 8

RESSOURCES

39 254 643 5 692 900 12 215 370 20 601 983 31 107 952 44 868 579 62 746 535 85 851 840

Capital social 1 000 000

Capacité d'Autofinan

cement230 000 5 692 900 12 215 370 20 601 983 31 107 952 44 868 579 62 746 535 85 851 840

Subventions

d’investissement

25024643

Emprunts 13000000

BESOINS 52 327 530 14 177 020 9 704 226 7 600 474 7 895 012 5 440 555 5 674 350 5 899 691

Investissements 29 172 871 7 569 945 4 022 285 1 746 139 1 746 139 1 746 139 1 746 139 1 746 139

Variation du Besoin

en Fonds de Roulement

20 554 659 4 007 075 3 081 941 3 254 335 3 548 874 3 694 416 3 928 211 4 153 552

Remboursement des emprunts

2 600 000 2 600 000 2 600 000 2 600 000 2 600 000

SOLDE -13 072 887 -8 484 120 2 511 144 13 001 509 23 212 940 39 428 024 57 072 185 79 952 149

SOLDE CUMULÉ -21 557 007 -5 972 976 15 512 653 36 214 450 62 640 964 96 500 208 137 024

334 79 952 149

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ANNEXE N° 3 : Chronogramme des activités.

Année 1 Semestre 1 Semestre 2 OrganismeActivités Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Responsable Diagnostics de base des savoir-faire locaux

INERAIRD

Identification et évaluation des souches et substrats locaux.

INERA IRD

Détermination du processus de fabrication des composts enrichis au Trichoderma sp.

BIOPROTECT (Biophytech)

Identification des groupes cibles par site d’intervention

BIOPROTECT(Arfa)

Tests de conditionnement et de stockage des composts enrichis au Trichoderma sp.

BIOPROTECT(Biophytech)

Tests de réceptivité, qualité et quantité dans les sols

IRD

Etude des effets amendements organiques sur la qualité du sol et la productivité des cultures

INERAUOIRD

Mise place champs écoles OP - INERA

Suivi-évaluation participatif des Champs écoles

INERABIOPROTECT

Rédaction fiches techniques et d’emplois

INERABIOPROTECT

Organisation des visites d’échanges et ateliers (visibilité du projet)

BIOPROTECT(Arfa)OP

Suivi-technique et Coordination du projet

BIOPROTECT(Arfa)

Rédaction et publication des rapports d’activités, des posters, brochures, etc.

INERA – UOIRDBIOPROTECT

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Année 1 Semestre 1 Semestre 2 OrganismeActivités Mois 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Responsable Diagnostics de base des savoir-faire locaux

INERAIRD

Identification et évaluation des souches et substrats locaux.

INERA IRD

Détermination du processus de fabrication des composts enrichis au Trichoderma sp.

BIOPROTECT (Biophytech)

Identification des groupes cibles par site d’intervention

BIOPROTECT(Arfa)

Tests de conditionnement et de stockage des composts enrichis au Trichoderma sp.

BIOPROTECT(Biophytech)

Tests de réceptivité, qualité et quantité dans les sols

IRD

Etude des effets amendements organiques sur la qualité du sol et la productivité des cultures

INERAUOIRD

Mise place champs écoles OP - INERA

Suivi-évaluation participatif des Champs écoles

INERABIOPROTECT

Rédaction fiches techniques et d’emplois

INERABIOPROTECT

Organisation des visites d’échanges et ateliers (visibilité du projet)

BIOPROTECT(Arfa)OP

Suivi-technique et Coordination du projet

BIOPROTECT(Arfa)

Rédaction et publication des rapports d’activités, des posters, brochures, etc.

INERA – UOIRDBIOPROTECT

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