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LA CHAMBRE D’AGRICULTURE VOUS INFORME ET AGIT À VOS CÔTÉS JUIN 2010 - N°10 Page 2 Bassin allaitant de Saône-et-Loire : les acteurs de la filière s'emparent de leur avenir Page 4 Économie Le revenu des exploitations en question Page 13 Bâtiment Vaches à (re)loger Page 14 Viticulture L’exemple suisse Bienvenue à la Ferme Page 15 Cavalesence Dijon Un concept novateur de commercialisation Page 16 Portes ouvertes Jalogny Eleveurs charolais : producteurs d'avenir 71 Dans ce numéro Cahier spécial 8 pages cultures et environnement

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Chambagri71, le magazine de la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire.

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Page 1: Chambagri71 n°10

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LA CHAMBRE D’AGRICULTURE VOUS INFORME ET AGIT À VOS CÔTÉS JUIN 2010 - N°10

Page 2Bassin allaitantde Saône-et-Loire :les acteurs de lafilière s'emparentde leur avenir

Page 4ÉconomieLe revenu desexploitationsen question

Page 13BâtimentVaches à (re)loger

Page 14ViticultureL’exemple suisseBienvenue à la Ferme

Page 15Cavalesence DijonUn concept novateurde commercialisation

Page 16Portes ouvertes JalognyEleveurs charolais :producteurs d'avenir

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Dans ce numéro

Cahier spécial8 pages

cultureset

environnement

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EditoAOC Bœufde Charolles :un pari gagné,un défi à relever

En accordant l'Appellation d'Orig-ine Contrôlée au Bœuf deCharolles, l'Institut National del'Origine et de la Qualité reconnaîtl'existence du terroir charollais.L'INAO distingue en particulier lesavoir-faire des éleveurs enmatière de sélection, d'usage etde valorisation des prairies pardes animaux typés. Des savoir-faire qui ont façonné le paysageet donné cette viande de qualitéunique.

C'est la victoire d'un grouped'éleveurs passionnés par cemétier dont ils ont hérité et qu'ilssouhaitent transmettre et departenaires très impliqués.Ensemble, ils ont réussi à trans-former ce rêve fou d’une AOClancé par le syndicalisme en uneréalité. Toutes les énergies exis-tantes - génétique, technique,économique, territoriale - doiventmaintenant s'en saisir pour fairedu ''Bœuf de Charolles'' un levierau service du développement denotre territoire.

Jean-François RavaultPrésident de l’Association

Bœuf de Charolles.

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Bassin allaitanles acteurs de la filiLe 7 mai 2010, près de 200personnes ont assisté au Parcdes Expositions de Mâcon àla première restitution destravaux sur l'avenir des exploi-tations du bassin allaitant deSaône-et-Loire. Une premièreétape réussie qui dessine lescontours d'un vaste chantier àvenir…

Le pourquoi de la réflexionLe 10 juin 2009, la réflexion avaitété lancée officiellement par le Préfetet le Président de la Chambre d’agri-culture devant les responsablesprofessionnels et institutionnels :Organisations Professionnelles Agri-coles (OPA), syndicalisme, organisa-tions économiques, Institut Nationalde la Recherche Agronomique (INRA),enseignement, services de l’État,responsables politiques, etc. L’objectifaffiché de ces travaux était de fédérerles éleveurs et leurs partenaires pourqu’ensemble ils soient les moteursd’un projet stratégique pour le dé-partement.

L’organisation des travauxLe dispositif était ambitieux avec23 groupes de travail pour alimenterla réflexion : à l’horizon 2030 pourle groupe “prospective” et à courtet moyen termes pour les groupesthématiques (“économie des exploita-tions”, “génétique”, “filière”, “attractiv-ité du métier” et “élevage, territoire etsociété”).

Deux approches se sont complétées :une démarche prospective, qui araisonné sur la base d’hypothèses im-posées : par exemple, que pourrait-ilse passer si la PAC disparaissait ? ousi au contraire elle était re-légitimée ?(Politique Agricole et Environnemen-tale Commune ? Politique Agricole Al-imentaire Commune ?), et unedémarche analytique, qui a identifiédes préconisations par thème.

Une démarche plébiscitéeAu total, près de 150 personnes ontparticipé aux débats au travers desgroupes de travail entre septembre2009 et avril 2010, avec l’appui dedeux consultants : l’un pour laprospective et l’autre pour les travauxthématiques. Premier indicateur deréussite de ce défi collectif : l’assiduitéde chacun tout au long de la réflexionet une forte participation à la journéede restitution.

Le 7 mai : un nouvel élanIl est difficile de rendre compte detoute la richesse des travaux. C’estpourquoi, chacun pourra retrouver surles sites internet de la Chambre d’a-griculture et de la Direction Départe-mentale des Territoires (DDT) le détailde l’étude avec les 4 scénarios de laprospective (voir encadré) et les pré-conisations découlant des travaux desgroupes thématiques.Retenons de la prospective que lesscénarios présentés sont volontaire-

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nt de Saône-et-Loire :ère s'emparent de leur avenir

ment extrêmes, voire caricaturaux, etque l’objectif d’un tel travail est l’antici-pation des futurs possibles pour les in-fluencer.Et c‘est là qu’interviennent les travauxdes groupes thématiques qui avaientpour objet de fournir aux acteurs desleviers pour influencer ces futurs etredonner des marges de manœuvre.Le Préfet ainsi que le Président de laChambre d’agriculture ont souhaitéque les travaux soient démultipliésauprès de tous les acteurs concernés :éleveurs, mais aussi responsablespolitiques, OPA, enseignement agri-cole, société civile... A chacun de s’ap-proprier les résultats de l’étude et deles appliquer à son domaine de com-pétences. Pour cela, la Chambre ap-portera son soutien à tous ceux quien feront la demande et pourra no-tamment organiser des séances derestitution et de travail en partenariatavec les autres organismes agricoles.Il s’agit ainsi de travailler ensemble ré-solument à la conception et à la miseen œuvre d’un nouveau Projet AgricoleDépartemental (PAD) stratégique,outil commun absolument nécessaire.

La Chambre d’agricultures’engageChristian Decerle a conclu la demi-journée de travail en s’engageant plusprécisément sur deux points :• d’une part à diffuser à tous ceux quile souhaitent les premiers résultatsde l’étude tant au niveau départe-mental qu’au niveau national.

• d’autre part, à développer despasserelles, avec d’autres organ-ismes consulaires par exemple, surla formation.

La venue du ministre de l’Agri-culture annoncéeCette étude rencontre d’ores et déjà auniveau national une certaine attention.Le ministre de l’Agriculture a faitsavoir qu’il viendrait rencontrer lesprofessionnels du bassin allaitant deSaône-et-Loire très prochainement etqu’il attend de cette étude des pistesd’actions pour le maintien et ledéveloppement de l’élevage allaitant.

Contact :

Sophie Dubreuil,chargée d’étudeséconomiques,03 85 29 56 [email protected].

Le développementde nos territoires est l’affaire de tous.Dans cet esprit, nous vous invitons à la réflexion et à l’échange au coursde 4 réunions ouvertes à tous et réparties sur le territoire.Notez d’ores et déjà les dates, les lieux et horaires vous seront précisésprochainement.

22 et 23 septembre / 13 et 14 octobre.Retrouvez les documents présentés le 7 mai, ainsi que le dossier complet del’étude sur www.sl.chambagri.fr

��Des pistes très intéressantes ont étésoulevées au cours de la table ronde(assemblée plénière du 7 mai).

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Le revenu des exploitations en questionDans un contexte économiquement très tendu et face aux effets d'une mondialisation qui échappecomplètement aux agriculteurs, la Chambre d'Agriculture de Saône-et-Loire a apporté un éclai-rage sur le revenu des exploitations et proposé plusieurs marges de progrès tangibles au coursde sa dernière session qui se tenait le 23 avril, à Autun.

��Thierry Pouch, économiste à L’APCA afait une intervention remarquée aucours de cette session.

� Thierry Pouch, économiste àl'APCA (Assemblée Permanente

des Chambres d'Agriculture), indi-quait que « tous les spécialistes s'ac-cordent à dire que cette criseéconomique est la plus grave depuis1930. Ce n'est pas seulement unecatastrophe, c'est un basculementvers un nouveau modèle, un change-ment structurel ». La part de l'UnionEuropéenne et de l'Amérique du Norddans le PIB mondial décline. Au-jourd'hui, c'est l'Asie qui détient lesréserves mondiales d'argent. On as-siste à une progression fulgurante dela production agricole au Brésil, enArgentine...

« La volatilité des prix est sans doutedurable » selon Thierry Pouch. Il fau-dra restaurer les outils de régulation,pour assurer la souveraineté et la sé-curité alimentaire, les discussionsbudgétaires s'annoncent tenduespour 2013.

Pistes à exploreren exploitationToutes productions confondues, le ré-sultat courant par UTAF* de laFerme Saône-et-Loire a chuté deprès de 36 % entre 2008 et 2009(18 107 € en 2009 source CERFrance 71).*Unité de Travail Agricole FamilialChiffres des centres de gestion à l'ap-pui, les équipes de la Chambre d'Agri-culture ont identifié les postes decharge les plus déterminants, filièrepar filière et dégagé des pistes inté-ressantes.L'attention se porte du côté de la mé-canisation, la FDCuma montre queles charges peuvent varier du simpleau double dans un même système deproduction. L'utilisation de matériel

en commun est à développer. En éle-vage, l'autonomie alimentaire semblele levier le plus probant, avec despratiques comme le pâturage, la pro-duction de légumineuses, le raison-nement de la complémentation desveaux...D'autres pistes ont également étéabordées : une prévention accrue enmatière sanitaire, la valorisation desengrais de ferme, des vêlages sup-plémentaires, la vente en circuitscourts, le bio...

Une question ? Un projet ?Vos conseillers sont là pour étu-dier avec vous les pistes tech-niques les plus adaptées à votreprofil et à votre exploitation. Pour les contacter, consultez etconservez la plaquette jointe enpages centrales de ce numérode Chambagri71.

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Le bassin versant de la retenue de la Sorme en chiffres• Cinq communes : Blanzy, Les Bizots, Saint-Bérain/Sanvignes, Charmoy, Montcenis• Création de la retenue : 1972• Superficie : 230 ha• Superficie du bassin versant : 6 312 ha• Population desservie : 50 000 à 100 000 habitants • Surface agricole utile (SAU) : 4 700 ha (91 % en prairies et 9 % en cultures)• 51exploitations concernées dont 47 impliquées dans l'opération locale Coût du programme d'actions pour la période 1991-2006 : 1,9 millions d'euros(C.C.M, AELB, Chambre d'Agriculture, exploitants, ponctuellement Conseil régionalde Bourgogne et Conseil général de la Saône-et-Loire).

�Dans un contexte de protectionforte de la qualité des eaux des-

tinées à l'alimentation en eau pota-ble, la Communauté vient de lancerune étude en concertation avec sesdifférents partenaires. L'objectif estde mieux connaître le rôle du phos-phore dans le phénomène d'eutro-phisation du lac (ou proliférationalgale chronique) et ainsi aller plusloin dans l'amélioration de la qualitéde l'eau et la réduction des coûts detraitement. En effet, selon Jean-Yves Tondoux, conseiller commu-nautaire délégué chargé des milieuxnaturels et de la biodiversité à laCommunauté, « la mise aux normesde la quasi-totalité des bâtimentsd’élevage et la mise en œuvre ducode de bonnes pratiques spéci-

fique au bassin versant ont conduità une réduction des apports dephosphore au réservoir. Ce résultata pu être atteint grâce à la mobili-sation de l’ensemble des acteurs,propriétaires, exploitants, Chambred’Agriculture, État, élus... ». Malgréce progrès une prolifération algalechronique, plus ou moins aïgue, alieu en fin d'été.La Chambre d’Agriculture anime levolet agricole du contrat de bassinet travaille de concert avec l’INRAde Thonon-les-Bains à qui a étéconfiée cette étude. Les zones lesplus sensibles, à l'érosion notam-ment, seront identifiées autour de laretenue. « Cette étude permettra ensuite dedéfinir les mesures de préservation

durable de la ressource en eau dansle cadre du programme d’actionspropre au statut de captage straté-gique Grenelle » poursuit Jean-YvesTondoux. Des actions ciblées, sur lelac et/ou le bassin versant, complé-mentaires et efficaces, y comprispour limiter les pollutions domes-tiques seront menées pour luttercontre le phénomène.

Contact :Sophie SimonetChargée de missionZone Vulnérablede l'Autunois03 85 77 11 [email protected]

La retenue de la Sorme : une protection des eaux au quotidienDans une région d’élevage extensif, la Communauté Creusot Montceau a à cœur de travailleravec les exploitants afin d'améliorer la qualité de sa principale ressource en eau potable.

71 cahier spécialcultures

et environnement

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� En grandes cultures, les chargesde mécanisation représentent un

tiers des charges. Le labour et le tra-vail du sol profond constituent l'es-sentiel de ce poste. Un nombrecroissant d'agriculteurs tentent lapratique du non-labour.Le meilleur moyen de connaître l'im-pact de ces pratiques sur le fonc-tionnement du sol est de réaliser unprofil dans le champ. Les observa-tions en non labour ont montré unenrichissement en matière organiqueen surface, très bénéfique pour limi-ter la battance et améliorer l'infiltra-

tion de l'eau. En profondeur les struc-tures horizontales créées par le la-bour et les reprises profondess'estompent. Le sol est plus homo-gène, moins poreux et fonctionnecomme une prairie permanente.En sol de limon battant fragile, le nonlabour n'est envisageable que si l’onpart d'une structure favorable sanssemelle de labour. Des situationssans travail profond (uniquement desdéchaumages) ont évolué très favo-rablement.Mais, attention, si l'horizon de sur-face s'enrichit en matière organique,

l'horizon juste en dessous (-10 à -30cm) à tendance à s'appauvrir et peutse reprendre en masse dans les li-mons. Dans ces conditions, la vie bio-logique, en particulier les vers deterre, est peu active.L'enracinement peut être alors forte-ment pénalisé. Les techniques les plussimplifiées de semis sous couvert per-mettent un gain de temps et decharges. Toutefois, cette technique setraduit par un démarrage des culturesbeaucoup plus lent et parfois par desproblèmes de gestion des populationsde limaces et des adventices.

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Travail du sol :faire plus simple et moins cher Début juin, la Chambre d'Agriculture a organisé 10 rendez-vous pour découvrir avec Yvan Gau-tronneau, agronome à l'Institut Supérieur d’Agriculture Rhône-Alpes (ISARA), des profils de solsdans des contextes variés de milieux et de techniques de semis simplifiés. Plus de 50 agriculteursont répondu présents.

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Quand peut-on se passer du labour ?Les Techniques culturales sans la-bour ont-elles toujours un effet bé-néfique sur la structure du sol ?___________________________________

Se passer de labour est toujours pos-sible et sans problème et aujourd’huibeaucoup d’agriculteurs en font l’im-passe pour certaines cultures, selonleur place dans la rotation. Et cela nepose aucun problème agronomiqueet a bien des avantages sur le planéconomique. Ce qui est en débatc’est plus la suppression systéma-tique du labour, on parle alors de TSL(Techniques Sans Labour), comme lefont les agriculteurs en TCS (Tech-niques Culturales Simplifiées). Lespratiques en TCS sont très variées etles agriculteurs en changent trèssouvent. J’observe aussi que les ré-sultats agronomiques sont très va-riables. Quelques-uns reviennentmême au labour (moins profond, etsans rasette) principalement pourdes raisons de maîtrise des adven-tices. En agriculture biologique, parexemple, je pense qu’il est inévitable(même s’il n’est pas systématique).Concernant les effets sur la struc-ture du sol, en choisissant les TCSl’agriculteur s’en remet beaucoup auxvers de terre pour “refaire la struc-ture du sol”, mais j’observe qu’ils nesont pas toujours au rendez-vous.

En sol battant de Bresse, avecbeaucoup de maïs dans la rota-tion, comment envisager le nonlabour systématique ?___________________________________

Là, nous sommes bien devant unedifficulté. Suite à mes nombreusesobservations dans ce type decontexte, j’avais fait le pronostic sui-vant il y a une dizaine d’années : lesTCS poseront des problèmes agro-nomiques dans les sols fragiles(comme les sols battants hydro-morphes) et sans activité structurale(pas d’argile gonflante), et supportantdes systèmes de culture agressifspour la structure du sol (interven-tions en conditions humides pour l’im-plantation comme pour la récolte).C’est bien ce que j’observe le plussouvent et rares sont les agriculteursen TCS qui obtiennent des profil cul-turaux satisfaisants dans ces condi-tions.

Que penser des techniquesde semis direct sous couvertqui se développent en France ?___________________________________

Mes observations chez les agricul-teurs d’autres régions qui les prati-quent (ils sont encore peu nombreux)me conduisent à être perplexe. J’aiobservé des situations très promet-teuses. C’est très “technique” et

risqué, comme le disent leurs pro-moteurs eux-mêmes. L’avantage prin-cipal est une réduction des travauxd’implantation et qui se font sur unsol protégé par le couvert. Ils réus-sissent ainsi aussi à limiter l’utilisationdes herbicides, ce qui est un autreaspect intéressant. Mais restonsprudents, nous manquons de recul.Nous testons actuellement ces tech-niques depuis plusieurs années surun dispositif expérimental en agricul-ture biologique en Plaine de l’Ain (ensol sableux irrigué) de 5 ans. Les ré-sultats sont très décevants car enBio, nous n’arrivons pas à avoir uncouvert suffisamment “propre” etaprès roulage (avant semis), de tropnombreuses adventices prennent ledessus.

Antoine Villardexpert en grandes cultures03 85 29 56 [email protected]

Martine Despreaux-Robelinconseillère en secteur Bresse

03 85 72 43 [email protected]

3 questions àYvan Gautronneau

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Systèmes de culture innovants :pour une agriculture durableComment produire autrement dans un contexte de volatilité des prix et d’enjeux environnementaux ?

� Les Chambres d'Agriculture deBourgogne ont mis en place dès

2003, le programme “Plus d’agrono-mie, moins d’intrants”, avec l' objec-tif d’étudier la faisabilité de mise enœuvre par les agriculteurs de sys-tèmes de culture intégrés, moins utili-sateurs de pesticides, dans différentessituations de sols et climats.Les agriculteurs et les conseillers agri-coles ont défini des systèmes de cul-ture dits prometteurs, testés auchamp sur 4 à 11 parcelles des ex-ploitations (rotation, choix des cultureset les règles de décisions de laconduite de l’itinéraire technique).15sites sont étudiés.L’évaluation après 3 à 5 années d’ex-périmentation sur 4 sites (Demigny-71, Champcevrais-89, Lézinnes-89 etCourgenay-89) montre des résultatsencourageants.

Une réduction nette de l’utili-sation des pesticidesLe nombre de doses homologuées ouIFT (Indice de Fréquence de Traite-ment) est passé de 4,9 à 2,6 soit unebaisse 45 % (bien inférieur aux réfé-rences régionales de 5,77 pour laBourgogne en 2006). Cette diminutions’explique par la suppression de trai-tements autres qu’herbicides.L’introduction de cultures à bas ni-veaux d’intrants phytosanitairescomme le triticale ou la luzerne ou

dans une moindre mesure le tourne-sol permet également de faire dimi-nuer significativement les traitementsdans la rotation. L’utilisation des herbicides a peu évo-lué et elle s’est même légèrement dé-gradée sur 2 sites. Si certainespratiques permettent d’améliorer lapression herbicide : recours au fauxsemis, ou parfois au binage du tour-nesol, introduction de la luzerne, subs-titution de produits phytosanitaires parde nouvelles molécules utilisées à fai-ble dose (sulfonylurées sur blé et her-bicides de post levée sur maïs),d’autres modifications du système dé-gradent l’indicateur IFT herbicide.Pour le blé, on peut supprimer enmoyenne près de 2 traitements : le ré-gulateur et l’équivalent d’un fongicide,sur tous les sites.

Bilan économiqueLes systèmes testés limitent lescharges en intrants (semences, pesti-cides et engrais) de 76 €/ha enmoyenne. Les marges nettes des systèmes in-novants sont très proches des sys-tèmes classiques si le prix du blé estbas (100 €/t) sur 3 sites sur 4. Laréduction des charges compense in-tégralement la baisse des produits liéeà l’introduction de cultures moins ré-munératrices dans la rotation et la lé-gère baisse des rendements.

Michel Duvernois, Directeur de la Coopérative Bourgogne du Sud.« L'allongement de la rotation est déterminant pour limiter l'usage des intrantscomme l'azote ou les produits phytosanitaires. Les coopératives de la région ontainsi décidé de doubler la capacité de production en huile et tourteaux de l'unitéd'Extrusel à Chalon-sur-Saône pour la collecte 2011. En fonction des cours, ilsera possible de traiter des graines de colza, tournesol ou soja. La culture dusoja, dont la surface a été divisée par 4 en quelques années, peut retrouver unintérêt. La coopérative maîtrise la filière semence. Une nouvelle solution herbi-cide devrait améliorer les solutions de désherbage de cette culture. C'est aussiun excellent précédent au blé qui évite les précédents maïs et les risques de my-cotoxines. Enfin, ce sera la seule alternative à la monoculture du maïs en zoneinondable avec l'apparition de la chrysomèle du maïs. »

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Le plan de fumure 900 agriculteurs font confianceà la Chambre d’Agriculturepour :- enregistrer leurs pratiquesdans le respect des exigencesde la réglementation,- être conseillé dans l’optimisa-tion de la fertilisation et fairedes économies. Il existe une gamme de servicespour répondre à vos besoins. Contactez votre conseiller desecteur.

Mes P@rcelles Pouvoir faire la déclaration PAC,le plan de fumure, les cahiersd’enregistrements, le pland’épandage et la gestion desparcelles avec un seul outil in-formatique ? Il y a maintenant Mes p@rcelles,la solution internet pour piloterles cultures, les prairies et lesvignes.

Contact :Baptiste Lamborot03 85 29 57 10 06 45 73 06 91

Périmètres de protectiondes captagesA différents moments de la pro-cédure, la Chambre d’Agricul-ture met ses compétences auservice des collectivités pourréaliser un diagnostic agri-envi-ronnemental (caractérisationdes pratiques agricoles) et chif-frer les indemnisations dues auxagriculteurs et propriétaires.

Contact :Carole Lemasson 03 85 29 56 54

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En cas de prix de vente des produits àla hausse (blé 160 €/T), la perfor-mance économique des systèmes in-tégrés est bonne et à la hausse maisreste bien inférieure aux systèmes deréférence (en moyenne –140 €/ha demarge nette). Ces moins bons résul-tats sont dus à la présence de cul-tures à plus faible marge (pois,tournesol, soja). En système innovantsur le blé, la perte de rendement etdonc de produit est entièrement com-pensée par la baisse des charges.

Des perspectivesCes résultats seront à conforter dansla suite de l’expérimentation et dansles 11 autres sites d’expérimentationsuivis.

Cette expérimentation en vraie gran-deur chez des agriculteurs volontairesmontre que les changements de pra-tiques sont progressifs : on ne changepas tout en un an… Il faut passer de “recettes” sur l’itinéraire technique àun raisonnement global à l’échelle dusystème de culture. S’il paraît envisa-geable de faire diminuer nettement etrapidement les traitements fongicides,régulateurs, voir insecticides, les her-bicides posent plus de problèmes. Larotation, le travail du sol avant lesemis, la date et dose de semis peu-vent limiter le développement des ad-ventices sans assurer la suppression

des herbicides. Pour cela, il faut dis-poser de matériel spécifique de dés-herbage mécanique (herse étrille,houe rotative, bineuse…) qui n’existepas aujourd’hui sur la plupart des ex-ploitations. Une des premières cibles pour cessystèmes de culture innovants seraprobablement les bassins d’alimenta-tion de captage en eau potable.

Contacts :Antoine Villardexpert en grandes cultures03 85 29 56 [email protected]

Mélanie Dufouxconseillère en agro-environnement03 85 29 56 [email protected]

Systèmes de culture innovants :pour une agriculture durableComment produire autrement dans un contexte de volatilité des prix et d’enjeux environnementaux ?

À chacun ses systèmes de culture alternatifsVous êtes en zone vulnérable Saône, Doubs ou Loire ? Nous vous proposons un diagnostic pour bâtir des systèmes decultures alternatifs, économes en intrants et plus respectueux de l'environnement, adaptés à la situation de votreexploitation. 20 exploitations ont bénéficié de ce diagnostic en 2009. L'initiative, soutenue par le Conseil Régional de Bourgogne, est reconduite en 2010 et 2011.

En quoi consiste le diagnostic ?Après un descriptif global de votre exploitation (atouts, contraintes, enjeux majeurs, objectifs...), vous détaillez les principalesrotations et itinéraires techniques par culture. S'ensuit une discussion avec votre technicien Chambre d'Agriculture sur lesmarges de manœuvre par rapport aux différents leviers agronomiques : environnement de la parcelle, équilibre des rota-tions, choix des variétés, choix des dates et densités de semis, travail du sol, faux-semis, désherbage mécanique... Le diag-nostic aboutit à la co-construction des systèmes de cultures alternatifs avec rédaction d'une feuille de route objective pourles campagnes à venir. Ce premier temps de réflexion peut être suivi d'un accompagnement pour faire le point sur les mo-difications opérées, les difficultés rencontrées, les réajustements nécessaires...

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Des problèmes juridiquessubsistent

� L’application de cet arrêté, révisé,suscite encore aujourd’hui de

nombreuses difficultés d’interpréta-tion entre la profession agricole et lesservices de l'État, notamment en ma-tière de définition des cours d’eau etdes fossés, chaque catégorie obéis-sant à des réglementations diffé-rentes : leur simple entretien ou leurreprofilage, voire la création de fos-sés, sont devenus sur le terrain, dessources d’interrogations pour lesagriculteurs, mais aussi pour les en-trepreneurs et les maires ! Outre l’en-jeu majeur en Bresse du drainageagricole, qui reste conditionné par lesréseaux de fossés, se pose aussi l’en-jeu relatif au captage de mouillèrespour l’abreuvement des animaux, enrégions herbagères. Hier encouragépar une mesure spécifique dans lesContrats d’Exploitation Territoriaux, lecaptage des mouillères est au-

jourd’hui perçu par certains commeune atteinte aux ZH !Ces différents problèmes ont été pré-cisés et illustrés lors de la réunion or-ganisée par la FDSEA et les JeunesAgriculteurs le 18 janvier à Uxeauainsi que lors d’une journée nationaleorganisée par l’APCA le 21 janvier àParis.

Vers la signature d'une charteAfin de trouver un compromis, la so-lution partagée par les professionnelsagricoles, les entreprises de drai-nage, les Associations des Maires, leConseil Général et les services del'État (Direction Départementale desTerritoires et Office National de l’Eauet des Milieux Aquatiques), est de ré-diger une charte de bonnes pra-tiques. Elle visera notamment à bâtirune clef de détermination pour ca-ractériser les cours d’eau et les fos-sés ; à déterminer les bonnespratiques en matière de captage des

mouillères ; à définir un code debonnes pratiques conciliant le drai-nage des terrains blancs et la pré-servation des ZH à l’échelle du bassinversant et à construire un argumen-taire sur les intérêts économiques etenvironnementaux du drainage.Dans la perspective de signer laCharte sur un socle solide, un proto-

cole de travail a été signé entre lesdifférents partis, sous l’autorité duPréfet. La démarche retenue vise àconstruire un référentiel local par-tagé, entre experts et praticiens, enprenant en considération les diffé-rentes ressources scientifiques enagronomie, hydraulique et écologie ;les savoir-faire des praticiens, en par-ticulier agriculteurs, entrepreneurs

et services techniques ainsi que lesusages locaux. Les conclusions dutravail, issues de la confrontation mé-thodique, région par région, à la di-versité des situations identifiées surle terrain, seront disponibles en sep-tembre et donneront lieu probable-ment à une mise en discussion-négociation, pour se concrétiser en-suite par la mise en forme de laCharte.

Contacts :Bertrand Duryconseiller agro-environnementFrançois Kockmannchef du service Agronomie-gestion del'espace-environnement (SAGE)Samuel Chanussotmembre de la Chambre d'Agriculture,responsable du SAGEJean-Luc Desbrossessecrétaire de la Chambre d'Agriculture

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Une Charte pour concilierZones Humides et Travaux Hydrauliques RurauxLa préservation et la gestion durable des zones humides (ZH) font depuis quelques mois l’objet de nom-breux textes et débats. En 2009, en conjuguant l’expertise scientifique, notamment entre les Chambresd’agricultures et l’INRA, et la pression politique, l’arrêté du 24 juin 2008 a été révisé : le nombre desols concernés a été sensiblement réduit, en dissociant bien les terrains réellement humides, à fortsenjeux de biodiversité, généralement en prairies et les terrains simplement hydromorphes, souffrantd’un excès d’eau temporaire, corrigé par le drainage, habituellement en cultures. Nous sommes passésainsi en Saône-et-Loire de 324 000 ha initialement concernés par les ZH à 123 000 ha potentiels, surle critère ''sol'' ; un second critère repose sur la ''flore''.

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� Des rencontres « Bout de champs »sont organisées annuellement. Elles

permettent aux éleveurs de prendreconscience de la biodiversité des prai-ries qu’ils exploitent tout en tenantcompte des critères agronomiques(date de fauche, fertilisation, type de sol,inondation…) ainsi que de la valeur ali-mentaire des fourrages exploités et ré-coltés aux différentes conditions.Des expertises floristiques associées àla caractérisation des habitats d’es-pèces sont proposées sur les sites Na-tura 2000. Celles-ci se révèlentindispensables pour le choix des Me-sures Agro-Environnementales territo-rialisées (MAEt) à mettre en place. Quant au diagnostic de prairie, il se des-tine à l’ensemble des éleveurs du dé-partement qui sont confrontés à des problèmes de production et qui se po

sent des questions sur la flore de leurparcelle. Comme son nom l’indique cediagnostic sur l'état de la prairie permetde disposer d’une vue globale de la florede la prairie et d’apporter des élémentsde réponses aux deux questions princi-pales que se pose l’éleveur :- les espèces floristiques présentessont elles intéressantes pour le moded’exploitation de ma prairie ?

- Faut il rénover la prairie ou bien l’amé-liorer par des interventions douces ?Quand intervenir, au printemps ou àl’automne ?

Ces différents accompagnements repo-sent sur les résultats d'un programmede recherche de référence constitué :- d'inventaires floristiques assortis d’unecaractérisation des conditions objec-tives, favorables et défavorables aumaintien des différentes espèces flo-

ristiques caractéristiques. Ce premiertravail a permis l’élaboration d’une floredes prairies inondables des vallées dela Saône, de la Seille et du Doubs à des-tination des éleveurs.- d'enquêtes agronomique plurian-nuelles portant sur un réseau de par-celles représentatives. L’objectif étaitici de connaître les dates de fauchesoptimales pour chacune des situationsen prenant en considération l’ensem-ble des critères agronomiques et éco-logiques.

Contact :Bertrand Dury, conseiller agro-environnement03 85 29 55 [email protected]

� L'agronomie demande à être mieuxcomprise et mieux intégrée dans les

décisions publiques ; les référentiels ré-gionaux des agronomes et les savoirsfaire pratiques et locaux des agricul-teurs sont trop rarement pris en consi-dération dans les réglementationsrelatives à l'environnement. Parallèle-ment, l'écologie professionnelle ou as-sociative a généralement une perceptionnégative de l'agriculture, associée à laperte de biodiversité et aux contamina-tions des ressources (eau, sols..). Pourles agriculteurs, l'écologie se concrétisebien souvent au quotidien par un arsenalréglementaire de plus en plus contrai-gnant et illisible sur leurs exploitations !Or, la synergie entre écologie et agrono-mie sans oublier l'économie est indis-pensable pour relever les défis posés à

l'agriculture dans une perspective de dé-veloppement durable.Dans ce contexte, marqué donc par desconflits latents et profonds, créer lesconditions pour qu'un dialogue construc-tif entre agriculteurs et écologistess'instaure, constitue un enjeu très im-portant. C'est pourquoi l'AssociationFrançaise d'Agronomie (AFA), créée enoctobre 2008, initie une journée interrégionale en Bourgogne et Franche-Comté, le 13 octobre prochain, au Do-maine d'Epoisses à la Bretenière, enCôte-d'Or. Le fil conducteur de la journéesera d'illustrer, au travers d'expériencesconcrètes réussies que des synergies etdes coopérations sont possibles et fruc-tueuses ; la journée sera ponctuée parune mise en perspective des enjeux ré-gionaux.

L'ambition de la journée est d'être un"carrefour des métiers" concernés parl'agronomie et l'écologie ; le public at-tendu est donc composite : agriculteursmais aussi chercheurs, conseillers, en-seignants, élus... issus de différents ho-rizons, administration, collectivitésterritoriales, associations pour l'environ-nement, bureaux d'étude...

Contact :

François Kockmann, agronome,administrateur de l'Association Française d'Agronomie

L'exemple des prairiesDepuis 2001, la Chambre d’Agriculturede Saône-et-Loire s’investit dans la re-cherche de références sur les milieux na-turels prairiaux remarquables. Grâce auxcompétences acquises et à la mobilisa-tion de référentiels locaux, la Chambred'Agriculture propose aux agriculteursdifférentes interventions.

Agronomie et Ecologie :quelles synergies possibles en Agriculture ?

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Pour réduire notre impact environnemental, nous utilisons :• des plaques thermiques sans traitement• des encres semi-fraîches à base végétale• des papiers issus de fibres recyclées et bénéficiant d’une certificationinternationale de gestion durable des forêts.

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Vaches à (re)loger

� Les derniers chiffres connus, por-tant sur le parc de bâtiments

du département, ont 10 ans (RGA2000). Ils sont obsolètes et ne correspondent plus à la réalité.La Chambre d’Agriculture a donc décidé de mener une enquête auprèsdes 4 600 éleveurs de bovin (lait etviande) du département, avec l'aidedu réseau des GDS locaux.

L'enquête616 réponses exploitables ont été ré-coltées. Elles représentent 13 % desélevages bovins du département, etse répartissent en 88 % d’allaitantset 12 % de laitiers. La synthèse del'enquête indique que les éleveurs hi-vernent en moyenne chaque année155 bovins en allaitant, 114 en lai-tier et réalisent 72 vêlages. Au totalles 616 éleveurs hivernent un peuplus de 92 500 bovins.Les stabulations (paillées et raclées)représentent pratiquement les deuxtiers des places en bâtiments. Al'heure où l'on parle beaucoup debien-être animal, les étables entra-vées sont encore présentes en nom-bre, elle représentent un peu plus duquart des places. Outre les places en bâtiment, chaqueannée, plus de 7 600 bovins passent

l'hiver en plein air. La majorité (68 %)sont hivernés en plein air parcontrainte (manque de place, crois-sance de cheptel plus rapide que laconstruction de bâtiments…). Ces animaux en plein air sont pré-sents chez 31 % des éleveurs. Un tiers de ces éleveurs sont desagriculteurs installés depuis moins de10 ans ou proches de la cessationd’activité (retraite).

Des besoins urgentsde (re)logementA court terme, la priorité est de(re)loger les vaches qui sont actuelle-ment dans d’anciennes étables entravées ainsi que les vaches hiver-nant en plein air subi. L'estimationporte sur environ 20 000 places àcréer, bovins allaitants et laitiersconfondus, soit un niveau d’investis-sement pour le département de 40 millions d’euros au minimum.A plus long terme, la modernisationdes stabulations existantes est éga-lement à prévoir, 75 % des 655 000bovins du département sont concer-nés. Rendre la mécanisation des tâchesquotidiennes plus facile et améliorerles conditions de vie des animaux estune nécessité pour tous.

La Chambre d’Agriculture, en partenariat avec le GDS 71 (Groupement de Défense Sanitaire) a menéune enquête, pendant l’hiver 2009 sur le parc de bâtiments d'élevage. Connaître l’état actuel du parcde bâtiments d’élevage bovin du département, recenser les besoins en modernisation pour les annéesà venir et les anticiper, voilà ce qui motivait les initiateurs, bien déterminés à peser de tout leur poidspour appuyer la profession agricole.

Dominique Vaizand, Président de la ferme de Jalogny.

« Le nombre d'éleveurs diminue maisles animaux et les surfaces demeu-rent constants. Dans ces conditions,nous nous devons de défendre éga-lement le bien-être de l'éleveur. Unbâtiment adapté y contribuant large-ment, nous déplorons la suspensiond'un plan de soutien départementalqui avait jusqu'ici porté ses fruits.Dans le contexte actuel, notre objec-tif est de pouvoir proposer à chaqueéleveur une solution adaptée. Notreréflexion se poursuit donc, nous ex-plorons toutes les pistes qui permet-tent une diminution des coûts :bâtiments économes, parcs hiver-naux stabilisés, photovoltaïque surtoitures… ».

Déposez votre dossier PMBE 2010 !dépôt en mairie de la demande de permis de construire avant le 15 juillet 2010.dépôt du dossier de demande de subvention PMBE complet (Permis de Construireaccordé) avant le 15 octobre 2010. Prenez contact très rapidement avec votreconseiller bâtiment de la Chambre d’Agriculture pour connaître les modalités et lesmontants de subventions. Tél. 03 85 29 56 15

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�Olivier Viret est chargé de la coor-dination des travaux de recherche

de référence en vigne. Avec un vigno-ble de taille comparable à celui de laSaône-et-Loire, son expérience dansl’organisation du conseil en matièrede protection du vignoble et d’écono-mie d’intrants est intéressante.

Deux axes majeurssont développés :- L'agrométéorologie. Un réseau de stations météos trèsdense permet de donner des infor-mations précises aux viticulteurs sur

l’épidémiologie avec l’aide de modèlesde prévisions des risques sur l’état dece risque et de son évolution dans lesjours à venir. Les viticulteurs ont alorsen leur possession tous les élémentspour ajuster leurs interventions. - L'adaptation des doses utilisées au volume de feuillage qui permet demoduler les quantités de produitsphytosanitaires au plus juste des besoins de contrôle des maladies etravageurs.« Il faut savoir que ces viticulteurssont fortement soutenus par l’ÉtatHelvetique » précise Gilles Charpy-

Puget, élu du service Vigne et Vin. « Ce déplacement nous a permis decomparer les stratégies utilisées enBourgogne et ailleurs et de constaterque les écarts ne sont pas aussigrands qu’il pourrait y paraître. Eneffet, les modèles de prévision desrisques sont utilisés depuis plusieursannées en Bourgogne et les travauxmenés par la Chambre d’Agriculturede Saône-et-Loire avec l’IFV (InstitutFrançais de la Vigne et du Vin) sur laréduction des doses portent leursfruits ».

�Plus de 5800 agriculteurs adhérents proposentde ''vivre la campagne de plus près'' :

vente de produits à la ferme, repas enferme auberge, week-end en chambred'hôte, activité en ferme équestre, coffretcadeau... les possibilités sont illimitées !Bienvenue à la ferme est une marque desChambres d'Agriculture depuis 1988. Elles'appuie sur une charte éthique fondatriceet de cahiers des charges complémentaires. Quatre thématiques : Hébergement, Gastronomie, Loisirs Découverte et Ser-

vices se déclinent en 16 formules agréées et contrô-lées d'accueil et de vente à la ferme. Parmi les plusdéveloppées : vente de produits fermiers, ferme au-berge, gîte et chambre d'hôte à la ferme. Les nou-veautés : activité traiteur, apéritif vigneron, sac

pique nique...

Vous recherchez l'authenticité ?Retrouvez toutes les adresses en Saône-et-Loire sur :www.bienvenue-a-la-ferme.com/bourgogne

ViticultureL’exemple suisse La commission viticole de la Chambred'Agriculture de Saône-et-Loire s’est rendue début mai à la station fédéralede Changins ; l’occasion d’échangeravec le responsable de l’expérimentationet de la recherche pour le vignoble helvétique et de faire le point sur les avancées en matière de lutte intégrée chez notre voisin.

Bienvenue à la fermeParce que manger bon, local et sain guide le choix de bon nombre de consommateurs, Bienvenueà la ferme, principal réseau d'accueil touristique en ferme, connaît un succès grandissant.

Agriculteurs, distinguez-vous !> Développez vos idées créatives d'accueil et de venteà la ferme en rejoignant un groupe dynamique

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Cavalescence Dijon :un concept novateur de commercialisation

Sélection des jeunes étalons Selle Français à ClunyPour la 3ème année consécutive, l’Association Nationale du Selle Français organisait, sur le site duHaras national de Cluny, la journée de sélection des chevaux mâles, de race Selle Français.

�Malgré un contexte favorable, leséleveurs de chevaux éprouvent de

grandes difficultés à être efficaces enmatière de commercialisation. Portépar la FNC (fédération nationale ducheval), le concept des ventes amia-bles Cavalescence propose aux éle-veurs une démarche organisée etcollective pour mieux valoriser etcommercialiser leurs produits. Ducôté des cavaliers, c'est un ensem-ble de services et de garanties, unenouvelle manière d'acheter qui leurest proposée.

Une première en Bourgogne Après Paris, Tours et Plaffenhoffen,Cavalescence s'est déroulée à Dijon,le 11 avril. 39 chevaux de selle et po-neys, issus des élevages bourgui-gnons ont fait l'objet d'une évaluationcomportementale. Ils ont été pré-sentés aux cavaliers amateurs de larégion par le biais d'un catalogue dis-ponible sur place et du site internetwww.cavalescence.fr. Près de 400 personnes ont assisté à

cette journée. Elles ont pu ainsi voirévoluer les chevaux et les essayer.Cette opération a bénéficié d'uneforte implication des acteurs de la fi-lière équine régionale : Associationrégionale des éleveurs de chevaux desport, Conseil du Cheval, Maison fa-miliale rurale d'Etang-sur-Arroux,ANSF (association nationale du SelleFrançais) et de la Chambre d'Agricul-ture 71 (recrutement des chevaux,promotion , organisation). Le bilanest positif : plusieurs chevaux ont étévendus et de nombreux contactspris. Les fiches et les vidéos des che-vaux sont consultables en lignejusqu'à la fin de l'année. Gageons quecette vente deviendra un véritablerendez-vous annuel pour les ama-teurs de chevaux. Une deuxième édi-tion aura lieu en octobre 2011.

Contact :Valérie BizouerneConseillère filière équine03 85 29 55 [email protected]

� L’Association Nationale du Selle Français représente leséleveurs de chevaux Selle Français. Elle a pour mission

d'organiser la sélection et de promouvoir la race.Ainsi, c’est dans le cadre de ce programme qu’avait lieu,vendredi 21 mai, la première réunion(sur les huit organisées en France) ducycle de sélection des candidats éta-lons de 2 et 3 ans. Cette premièreétape permettra aux meilleurs sujetsde figurer parmi les lauréats de la fi-nale nationale et recevront un avis fa-vorable pour produire en SelleFrançais.

La Qualificative Etalons de ClunyLe pôle d’Equivallée a accueilli une cen-taine de chevaux mâles de 2 et 3 ans, venus de Bourgogneet des régions limitrophes. Les juges formés par l’ANSF, leséleveurs participants et les spectateurs ont pu voir les équi-dés évoluer sur les différents ateliers qui composent cettesélection. Les qualifications reposent sur l’évaluation de l’ani-

mal au modèle (morphologie), aux allures (locomotion), ausaut en liberté (aptitudes à l’obstacle) et au saut monté (ap-titudes à l’utilisation) pour les 3 ans débourrés.

Un début prometteur !D’après les jurys, cette année estriche en nombre de participants eten variété de croisements génétiquesavec une grande diversité dans les li-gnées paternelles et maternelles descandidats. Malgré un hiver rigoureux,peu favorable à la préparation deschevaux, la qualité des présentationset des animaux était au rendez-vous.Les lauréats se rendront à la finale,l’automne prochain.

Contact : Sophie DubrulleDéléguée ANSF inter-région Centre Est06 58 77 27 68 - [email protected]

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3ème fédération sportive en France après le foot et le tennis+10 % de licenciés/an, 80 % de cavaliers amateurs (79 % de femmes, 70 %de juniors), 2/3 rêvent d'acquérir un cheval, 45 000 éleveurs et 900 000 che-vaux en France (970 éleveurs et 11 000 chevaux en Bourgogne).

Les chevaux bourguignons candidats3 ans : Turano Courcelle (9e) (M. Chauvin 71) ; Trophée Sodh (14e) (M. Othenin 21) ; Titan Kan (15e) (M. Duwiquet 71) ;

Texas de la Folie (M. Bourgeot 21) ; Tempo des Rosiers (M. Carollo 89).2 ans : Ulster Courcelle (2e), Umpec Courcelle (6e), Underground Courcelle (14e) et Uruguay Courcelle (15e) (M. Chauvin71) ;

Uranus du Bassin (3e) (Mme Potignon 71).

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A noter...> Technlogies innovantes appliquées à la pulvérisation en viticulture1er juillet 2010 - Soirée technique - De 17 h 30 à minuit - Lycée Lucie Aubrac à Davayé.

> Démonstration de compostage6 juillet 2010, EARL Barnay à Fleury-la-Montagne, dans le cadre du contrat de Rivière du Sornin.

> Fête de l'AgricultureLes Jeunes Agriculteurs vous donnent rendez-vous pour la finale départementale des concoursde labour. 22 août 2010 à Bourbon-Lancy

> Solidarité du Monde Agricole16 septembre 2010 au Conseil Général de Saône-et-Loire, rue de Lingendes.Une invitation de l’Association Agri Solidarité, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, la Mutualité Sociale Agricole et le Conseil Général de Saône-et-Loire.

> Fermes gourmandesAuberge de Malo – Pascal GOUJON – ETRIGNY,

les samedis 10 et 24 juillet, 14 août, 11 septembre de 9 h à 13 h.

Ferme Auberge de Chamoge – Nathalie et Patrick JOUVENAUD – BARON,Vendredi 2 juillet et samedi 3 juillet 2010 – 17 h à 22 h.

Centre de Tourisme Equestre Le Moulin des VauxYannick GUYOT de CAILA – NOCHIZELes dimanches 4 juillet et 19 septembre de 14h30 à 18h.

Ferme BIOGretener – Christine et Thomas GRETENER – FRANGY-EN-BRESSESamedi 24 juillet de 18 h à 24 h.

Domaine de Monterrain – Martine et Patrick FERRET – SERRIERESVendredi 13 août 2010 à partir de 14 h.

La Ferme d'Artus – Evelyne et Jean-Paul THERVILLE – BEAUBERYSamedi 4 sept. à partir de 15 h et dimanche 5 sept. à partir de 10h30.

EARL de la Colombe – CHASSIGNY-SOUS-DUNSamedi 11 septembre 2010 – 10 h à 19 h.

Domaine des Varennes – Patrick BENAS – SERRIERESSamedi 16 octobre 2010 et dimanche 17 octobre 2010.

Domaine des Poncetys – Lycée Viticole et Agronomique de Mâcon-DavayéDAVAYE - Samedi 23 octobre 2010 – 9 h à 14 h

Techniques, conseils et outils pour préparer l'avenir :14 ateliers : Energie, Alimentation, Herbe, Sanitaire, Génétique, Engraissement, Bio,

Vêlage à 2 ans, Informatique et Electronique...1 forum ''L'élevage allaitant face à son avenir : enjeux et opportunités1 table ronde ''Quelle génétique pour demain ?''

Contact : 03 85 29 56 13Toute l’info sur

www.sl.chambagri.fr

59, rue du 19 Mars 1962BP 522

71010 MACON CedexTél. 03 85 29 55 50Fax 03 85 29 56 55

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Edité par la Chambred'Agriculture

de Saône-et-Loire Crédits photos :

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