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#Document de #presse sur le processus #électoral et sur la mise en place des #institutions, 04 mars 2014

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FOCUS TELEVISION SUR LE PROCESSUS ELECTORAL ET SUR LA MISE EN PLACE DES

INSTITUTIONS, 05 au 06 MARS 2014

Agenda médias

Le limogeage des proches d’Andry Rajoelina se poursuit. Le dernier en date concerne le DG de l’OMERT et non

moins vice-président du MAPAR, Augustin Andriamananoro. Les négociations pour la détermination du Premier

ministre battent leur plein et semblent désormais concerner la Présidence et la plateforme de députés de l’ancien

PHAT. La PMP, quant à elle, se préoccupe davantage de sa situation au niveau de l’Assemblée nationale comme

l’illustre le dépôt d’un recours auprès du Conseil d’Etat en vue de dissoudre le Bureau permanent.

1/ Parlement

La Plateforme pour la Majorité Présidentielle a mis à exécution son projet de dépôt d’une requête auprès

du Conseil d’Etat, demandant l’annulation des résultats des scrutins qui se sont tenus durant la session spéciale

parlementaire et par conséquent, la dissolution du Bureau permanent ainsi que des commissions. Pour justifier son

initiative, la PMP se base sur l’absence de cadre juridique ayant régi les élections internes, plus précisément de

règlement intérieur. Pour rappel, au lendemain de l’élection du président de l’Hémicycle de Tsimbazaza, la

mouvance présidentielle dénonce des vices de procédure en raison du fait que la base légale des élections n’a pas

été établie avant leur réalisation. Seul un extrait du règlement interne avait été partagé aux parlementaires et un

projet de textes a été utilisé pour régir les scrutins, sans l’aval des parlementaires. Selon les premières informations,

les travaux des commissions et du Bureau permanent nouvellement constitués sont suspendus jusqu’à ce que le

Conseil d’Etat se prononce sur ce recours.

Dans sa requête déposée auprès du Conseil d’Etat vendredi dernier, la PMP évoque l’article 117 de la

Constitution qui stipule que chaque règlement intérieur de la Chambre basse doit impérativement faire

l’objet d’un contrôle de constitutionnalité auprès de la HCC, avant son entrée en vigueur. Ce qui n’a pas

été le cas de celui utilisé lors de la session parlementaire spéciale souligne la PMP. Par conséquent, les

membres de cette plateforme parlementaire revendiquent la démission collective des membres du Bureau

permanent, dont la présidente de l’Hémicycle et des présidents de commissions.

Christine Razanamahasoa s’est exprimée au sujet de la requête déposée par la PMP. Elle déclare

que la session spéciale a été régie par le règlement intérieur du Congrès de la Transition. La présidente

de la Chambre basse a plus précisément indiqué que seuls les textes des règlements intérieurs antérieurs,

correspondant à la réalité de l’actuelle Assemblée, ont été sélectionnés et consolidés pour régir cette

première session parlementaire.

D’après la présidente de l’Assemblée nationale, un acte parlementaire échappe à tout contrôle

juridictionnel en vertu du principe de séparation des pouvoirs. Selon elle, le fait que le règlement

intérieur, utilisé durant la session spéciale, soit une « transposition » de celui du Congrès de la Transition

justifie l’absence d’obligation de procéder à un contrôle de constitutionnalité dans la mesure où ce

document a déjà été déclaré conforme à la loi fondamentale par la Haute Cour Constitutionnelle. Elle

souligne d’ailleurs qu’il est de coutume pour la première session d’une nouvelle Chambre basse

d’appliquer le règlement intérieur de la législature antérieure. Christine Razanamahasoa a tenu à préciser

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que l’adoption du règlement intérieur ne figurait pas dans le calendrier déterminé par le Conseil des

ministres. Par conséquent, il s’avère normal que seuls des extraits de textes relatifs aux scrutins internes

et à la constitution des groupes parlementaires soient proposés à l’adoption.

Le vice-président de l’Assemblée nationale Tinoka Roberto a fustigé la démarche de la PMP de

déposer une requête demandant la dissolution du Bureau permanent auprès du Conseil d’Etat. Il estime

que la plateforme présidentielle est « mauvais perdant » car sa démarche intervient une fois que ses

membres ont échoué au niveau des différents scrutins internes. Par rapport à une éventuelle saisine de

la HCC, le parlementaire du MAPAR déclare que la Cour Constitutionnelle ne peut statuer sur cette

requête étant donné que le quorum nécessaire n’est pas atteint.

La PMP exploite toutes les voies disponibles pour remettre en cause le Bureau permanent et les

commissions fraîchement constitués mais surtout, pour destituer Christine Razanamahasoa du poste de

présidente de l’Assemblée nationale. Ainsi après le recours déposé auprès du Conseil d’Etat qui, il faut le préciser,

a été formulé par la parlementaire et avocate Hanitra Razafimanantsoa de la mouvance Ravalomanana pour le

compte de la PMP, la plateforme présidentielle entreprend actuellement une pétition en vue de convoquer une

session extraordinaire qui viserait principalement à discuter de la destitution de la présidente de l’Hémicycle. Cette

dernière se dit confiante quant à la légalité de son accession à la tête de Tsimbazaza et a réitéré la procédure en

vigueur pour la dissolution du Bureau permanent, à savoir la détermination d’un motif valable pour faute grave de

ses membres ainsi que son adoption par les deux tiers de l’Assemblée.

D’après le ministre des Finances Lantoniaina Rasoloelisoa, la convocation d’une session

parlementaire extraordinaire figure déjà dans le budget de l’Assemblée nationale.

Selon la station Kolo TV, un compromis a déjà été trouvé entre le MAPAR et la PMP, suite à

l’établissement de la pétition par la plateforme présidentielle. Ainsi, 3 postes de vice-présidents feront

l’objet de nouveaux scrutins, à savoir Mahajanga, Fianarantsoa et Antsiranana.

Les médias en général et la presse écrite en particulier rapportent qu’un député, siégeant actuellement au palais

de Tsimbazaza, a fait l’objet d’une condamnation bien avant son élection sans que sa candidature ne soit

rejetée. Pour être un peu plus explicite, ce parlementaire, qui appartiendrait à la plateforme MAPAR, aurait été

condamné à un an de prison ferme pour trafic d’influence et abus de pouvoir mais a parfaitement pu prendre part

aux scrutins des législatives en toute quiétude. L’opinion publique s’interroge donc de la crédibilité de la CES, ayant

avalisé sa candidature et surtout, de l’enjeu de l’immunité parlementaire dans ce contexte de condamnation par la

justice avant son entrée au Parlement. La station Dream’in TV craint que l’immunité parlementaire ne cultive

davantage l’impunité au sein de la Chambre basse. Christine Razanamahasoa a confirmé l’effectivité de l’immunité

au sein de la nouvelle Assemblée, tout en précisant qu’un député en exercice ne peut faire l’objet d’une poursuite

judiciaire sans son aval, en sa qualité de présidente de l’Hémicycle de Tsimbazaza.

La station TV Plus rapporte avec une certaine assurance que le MAPAR et la PMP entreprennent actuellement

des réunions en vue de mettre un terme au blocage institutionnel actuel. Ainsi, les deux principales forces

politiques au sein de l’Assemblée nationale ont réussi à trouver un consensus concernant le Bureau permanent

lors de leur première rencontre. En effet, la plateforme de députés d’Andry Rajoelina a accepté de partager les six

postes de vice-présidents et les commissions à condition que Christine Razanamahasoa reste à la tête de Chambre

basse. Lors de la seconde réunion, le MAPAR a rejeté toute forme de collaboration avec la PMP au sein du futur

Gouvernement. En réalité, c’est la présence de la mouvance Ravalomanana au sein de la plateforme présidentielle

qui ne plaît pas au camp Rajoelina, qui l’a fait savoir à la mouvance présidentielle. Cette dernière a rétorqué que

la mouvance du Président en exil constitue un de ses piliers, notamment en raison de sa vingtaine de

parlementaires. La PMP insiste sur le partage des portefeuilles ministériels, sans condition. Dans le cas d’un refus,

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elle entreprendra des démarches pour réclamer la dissolution du Bureau permanent. La majorité présidentielle a

tenu à rappeler que le dossier de Jules Etienne est soutenu par 95 signataires bien qu’elle ne dispose que de 73

députés. Une troisième rencontre entre le MAPAR et la PMP devrait se tenir très bientôt selon la TV Plus.

Activités des parlementaires :

Lylyette René de Roland, député du MAPAR à Befandriana Nord, déplore la dégradation de la route

reliant sa circonscription avec Antsohihy et par conséquent, lance un appel aux autorités compétentes

afin qu’elles prennent les mesures qui s’imposent. Le parlementaire estime que cette situation freine le

développement économique de son district, qui est une région productrice d’un point de vue de

l’agriculture.

Jocelyne Rahelihanta, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a offert un zébu et trois sacs de riz à

la commune d’Ambanja, qui accueillera la célébration de la journée mondiale de la femme dans la région

Diana.

Jean René Rabenirina, parlementaire d’Andilamena, a été accueilli par la liesse populaire lors de son

retour dans son district. Dans son allocution, il a réitéré ses promesses de campagne, notamment la

réhabilitation de l’axe Vohitrarivo - Andilamena et la construction d’une route reliant Andilamena et

Mandritsara.

Lors de son retour dans sa circonscription de Mahanoro, la vice-présidente de l’Assemblée Irma Lucien

Naharimamy a offert onze zébus au district ainsi qu’une ambulance.

2/ Présidence

Plusieurs nominations aux hauts emplois de l’Etat ont été adoptées lors du dernier Conseil des ministres. L’ancien

ministre Ny Hasina Andriamanjato a été nommé PDS par intérim de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Par

conséquent, le ministère des Forces armées Lucien Rakotoarimasy assurera son intérim à la tête du département

des Postes, Télécommunications et Nouvelles technologies tandis que le ministre des Transports Ramanantsoa

Benjamin, gèrera l’intérim à la tête du ministère du Tourisme. Par ailleurs, Faratiana Tsihoarana Eugène a été

nommé Secrétaire Général de la Primature par intérim en remplacement du général Ralala Roger, qui assure

actuellement la fonction de SG de la Présidence. Des limogeages ont également été opérés durant ce Conseil. Tel

était le cas d’Augustin Andriamananoro qui occupait la fonction de Directeur Général de l’Office Malgache

d’Etude et de Régulation des Télécommunications et de Stéphanoël Richard Razafimanantsoa, qui a été enlevé

de ses fonctions de DG de la Paositra Malagasy.

Le Président Rajaonarimampianina et ses ministres du Transport, de l’Energie et des Finances ont communiqué

le rapport de leur descente dans la région Atsinanana, plus précisément à Toamasina et à Moramanga, lors de

ce Conseil des ministres. Pour rappel, cette visite avait pour but de constater l’avancée des travaux réalisés par la

multinationale Ambatovy dans le cadre de son Fonds d’Intervention Sociale et qui portent principalement sur le

renforcement infrastructurel de la centrale électrique de Toamasina, la gestion des déchets dans les deux villes, la

réfection du marché de Bazar Be, l’enlèvement des citernes d’ammoniac et la création de fermes aviaires dans la

localité de Moramanga.

Le directeur de cabinet de la Présidence a justifié le limogeage d’Augustin Andriamananoro de la

direction de l’OMERT par le fait que sa nomination, durant la Transition, ne respectait pas les législations

en vigueur. Henry Rabary Njaka explique que cette initiative a été entreprise en vertu de l’instauration de

l’Etat de droit.

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3/ Primature

La TV Plus affirme qu’une source auprès du cabinet de la Présidence lui aurait indiqué que le décret pour la

nomination du futur Premier ministre comporterait déjà la signature du Chef de l’Etat mais sans le nom du

PM. La même source dévoile que la nomination du Chef de l’Exécutif devrait se faire à la fin de la semaine au plus

tard et déclare que l’actuel Chef du Gouvernement d’Union nationale Omer Beriziky, figurerait en bonne position

du fait qu’il bénéficie du soutien de la France.

A travers une importante campagne médiatique, en intervenant plus précisément dans une émission spéciale de

la TV Plus, Hajarivola Rakotondrahanta a fait un plaidoyer en faveur de la nomination de Rolland Jules

Etienne au poste de Premier ministre. Il soutient que ce dernier fait figure de politiciens « au sang neuf » n’ayant

pas d’antécédents politiques, est capable de mettre en œuvre la politique de développement mais également de

réconciliation nationale du Président étant donné que son projet de société a servi de base à celui de Hery

Rajaonarimampianina et ne fait l’objet d’aucune restriction, de la part de la Communauté internationale. Tout en

précisant que le Chef de l’Etat n’est autre que le candidat de remplacement de son mentor, le conseiller spécial de

Jules Etienne souligne que le leader du parti MAFI est le candidat de consensus et de la réconciliation dans la

mesure où il a réussi à fédérer 95 députés, issus de bords politiques opposés, autour de son dossier au poste de

PM. Questionné sur l’identité de ces parlementaires, il déclare que la Présidence communiquera la liste en temps

voulu. Hajarivola Rakotondrahanta s’est également exprimé sur le choix d’une éventuelle « troisième voie » par le

Chef de l’Etat, dans ce contexte de nomination du Chef de l’Exécutif. Il estime qu’il s’agit d’un acte

anticonstitutionnel, orchestré par des parlementaires peu scrupuleux qui souhaitent sa déchéance. Pour justifier

son argumentation, il rappelle l’article 54 de la Constitution et plus précisément, le délai fixé par la Présidence pour

le dépôt des dossiers des premiers ministrables, le 26 février à 16 heures. Par conséquent, la nomination d’une

personnalité autre que Haja Resampa et Jules Etienne constitue tout simplement une violation de la loi

fondamentale.

Une association dénommée Fanalahidin’i Madagasikara, littéralement la Clé de Madagascar, s’est

constituée dans l’optique de soutenir la candidature de Roland Jules Etienne au poste de Premier

ministre. Mis à part les points forts déjà communiqués par le conseiller spécial Hajarivola

Rakotondrahanta, l’entité déclare que son candidat est en mesure de redresser l’économie du pays dans

un délai de 18 mois.

Un Comité de soutien pour la majorité présidentielle en France a vu le jour. Il a fait part de son soutien

inconditionnel à Jules Etienne, premier ministrable proposé par la PMP et se dit convaincu par le fait

qu’une majorité présidentielle au sein de l’Assemblée nationale s’avère impérative pour la stabilité du

pays.

Les réunions se succèdent au niveau des entités politiques impliquées dans la nomination du Premier

ministre. Ainsi, le Président de la République a rencontré les représentants des deux principales forces

politiques au sein de l’Assemblée nationale dans la journée du 4 mars. Suite à ces rencontres, des noms

de premiers ministrables, différents de ceux proposés par le MAPAR et la PMP, auraient circulé. Il

s’agit notamment de l’ancien représentant de Madagascar auprès de l’UNESCO José Vianey, l’actuel PM

Omer Beriziky, le SG du ministère de l’Enseignement supérieur Horace Gatien, le député du VPM-MMM

de Vohémar Abdilah, l’ancienne ministre de la Santé et non moins parlementaire du MAPAR

Ndahimananjara Johanita et le candidat ayant été remplacé par Hery Rajaonarimampianina Kolo Roger.

Si le MAPAR maintient le secret absolu concernant sa stratégie pour la nomination du PM, la PMP informe

de la tenue de réunions internes dont la dernière s’est tenue dans l’après-midi du 5 mars.

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A l’occasion d’un point de presse, le MAPAR a déclaré que le limogeage de son vice-président Augustin

Andriamananoro n’aura pas d’incidence au niveau des négociations pour la nomination du Premier ministre.

A ce propos, les leaders de la plateforme de députés d’Andry Rajoelina ont fait part du maintien de Haja Resampa

en tant que premier-ministrable proposé par la plateforme. Ils ont cependant révélé que la Présidence leur a

communiqué les noms de 4 personnalités, à savoir Horace Gatien, Kolo Roger, Herilanto Raveloarison et Omer

Beriziky. Face à cette proposition, Augustin Andriamananoro estime qu’il s’agit de la preuve que le pays dispose

de personnes ressources, remplissant les critères exigés par ce poste et capables de gérer la fonction de Premier

ministre. Il profite de l’occasion pour démentir l’existence de rencontres entre le MAPAR et la PMP, tout en

n’écartant pas la possibilité d’une telle négociation. Le bureau national du MAPAR a tenu une réunion avec ses

membres en son siège afin de rendre compte des deux réunions entreprises avec la Présidence.

Le coordonnateur national du MAPAR Jean de Dieu Maharante précise que la concertation avec la

Présidence, relative à la nomination du Premier ministre, est suggérée par le second alinéa de l’avis

émis par la HCC concernant l’article 54 de la Constitution. La proposition des 4 noms rentre dans le cadre

de cette concertation et fera l’objet d’une étude en interne. Le parlementaire précise effectivement que le

MAPAR ne veut pas être accusé d’être à l’origine du blocage institutionnel actuel.

4/ Cadre politique

Sahondra Rabenarivo a émis son point de vue concernant la recomposition de la Haute Cour

Constitutionnelle. Elle estime que le Président de la République était dans son droit de remplacer les trois

membres de la Haute Cour, relevant du quota présidentiel, car leur mandat a expiré depuis des années. La juriste

rappelle que la loi organique régissant cette institution stipule qu’elle peut être opérationnelle avec 6 juges sur les

9 qui la composent. Par conséquent, il n’y a pas besoins d’attendre la mise en place des représentants du Sénat

pour que la nouvelle HCC puisse être fonctionnelle. Ceux de la Présidence, de l’Assemblée nationale et du Conseil

Supérieur de la Magistrature constituent déjà le quorum nécessaire pour la prise de décision. Sahondra Rabenarivo

a tenu à préciser que le président de la HCC ne sera plus nommé par le Chef de l’Etat puisque la Constitution de

la IVème République stipule qu’il devra être élu par ses pairs. En attentant cette élection, le doyen des membres

de la Cour Constitutionnelle gèrera la fonction de président. Le conseiller spécial de Jules Etienne : Hajarivola

Rakotondrahanta a également fait part de ses opinions concernant la recomposition de la HCC. Il estime qu’il s’agit

d’un mal nécessaire dans la mesure où l’avis sur l’article 54, émis par la Cour Constitutionnelle, favorisait une

unique entité politique.

Selon Gilbert Raharizatovo, l’initiative du régime actuel de renforcer les contrôles dans le secteur des bois précieux

illustre la volonté du Président de la République de rétablir l’État de droit et d’instaurer la bonne gouvernance, dans

le pays. Il estime que les enquêtes impliquant les barons de la Transition ne constituent aucunement une

chasse aux sorcières car le Chef de l’État faisait partie des dirigeants durant la période transitoire. Les actions

qu’il a entreprises, dans ce contexte, peuvent tout simplement être considérées comme la suite logique de sa

promesse de rompre avec le passé, d’après le leader du parti RPM.

L’association Vondrona Tia Tanindrazana, dirigée par Me Noro Rabemananjara, a adressé une lettre au

Président de la République afin de lui demander l’acquittement de tous les détenus politiques. D’après le VTT,

ils ont été détenus pour des raisons politiques et par conséquent, leurs affaires doivent être réglées par des

solutions politiques. 10 détenus purgent toujours leurs peines à la maison de force de Tsiafahy pour différents

chefs d’accusation, en l’occurrence la tentative de meurtre sur le PHAT et l’implication dans les affaires de la BANI,

de la FIGN et du 7 février.

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5/ Administration électorale

Dans l’émission institutionnelle « Zo ny Mahiratra » de la CENIT, le directeur des Systèmes informatiques au niveau

de la Commission électorale Ranaivodimby Alberto Claudel a rappelé que les individus qui viennent d’atteindre

l’âge légal pour voter et les migrants ont jusqu’au 15 avril pour s’inscrire dans la nouvelle liste électorale.

Il profite également de son passage dans l’émission pour communiquer sur les différentes étapes qui constituent

la procédure d’actualisation annuelle de la liste des électeurs.

Les démembrements de la CENIT de la région Anosy ont organisé un atelier en vue de faire le bilan sur les

élections législatives et présidentielles dans le district d’Amboasary Sud. A cette occasion, la présidente de la

Commission régionale a évoqué la nécessité d’amélioration de l’élaboration de la liste électorale.

Formats et styles de couverture

TV PLUS :

Se référant à une source anonyme au sein de la Présidence, la station rapporte que la nomination du Premier

ministre est pour le moment en stand-by du fait que les candidats proposés par le MAPAR et la PMP, ne remplissent

pas les conditions exigées. La Communauté internationale aurait d’ailleurs conseillé à Hery Rajaonarimampianina

de ne pas se précipiter dans la nomination du PM.

Par le biais d’un reportage, qui s’apparente à une analyse de la situation politique actuelle, le journaliste Abraham

Razafy a indiqué que la Communauté internationale impose ses conditions dans la constitution du nouveau

Gouvernement, pour ne citer que le « redoublement zéro » et la rupture avec la Transition, quel que soit le poste

attribué à la personnalité issue du précédent régime. Il déclare que l’opinion s’indigne du fait que ce soient toujours

des politiciens appartenant aux régimes antérieurs qui œuvrent dans les coulisses pour leur nomination à la tête

de Mahazoarivo, en citant entre autres José Vianey, Maharante Jean de Dieu, Manorohanta Cécile, Horace

Constant, Horace Gatien ou Omer Beriziky. A propos du Chef du Gouvernement d’Union nationale en particulier,

le journaliste s’est interrogé sur sa candidature en mettant l’accent sur sa « défaillance » dans le cadre de la lutte

contre le trafic de bois de rose, en tant que PM et ministre de l’Environnement par intérim. Il se demande d’ailleurs

s’il ne s’agit pas tout simplement d’une stratégie pour écarter la personnalité proposée par le MAPAR. Abraham

Razafy a par ailleurs évoqué un éventuel soutien de la candidature d’Omer Beriziky par Fatma Samoura et Béatrice

Atallah.

VIVA TV :

Dans le reportage sur le limogeage d’Augustin Andriamananoro du poste de DG de l’OMERT, le journaliste affirme

qu’il s’agit d’une déclaration de guerre de la Présidence à l’encontre du MAPAR. Il estime que cette initiative peut

constituer un obstacle majeur au niveau des négociations, portant sur la nomination du PM, étant donné

qu’Augustin Andriamananoro est un des leaders du MAPAR. Les commentaires du journaliste sont dépourvus de

toute objectivité et sont tout simplement partisans. Quant aux images d’archives utilisées dans le cadre de ce

reportage, elles mettent en exergue la participation active du vice-président du MAPAR durant la campagne

électorale de Hery Rajaonarimampianina.

Dans son reportage sur le Conseil des ministres, la station indique que la procédure de la constitution du Bureau

permanent au sein de l’Assemblée nationale a été fortement critiquée par le Président. Elle estime que cette

situation porte atteinte au sacrosaint principe de la séparation du pouvoir.

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Gouvernement sortant

A l’occasion de la réouverture du musée d’Andafiavaratra, la ministre de la Culture Elia Ravelomanantsoa a

rappelé les différents cas de vols auxquels le musée a fait face. Elle met l’accent sur la disparition de la

couronne de Ranavalona I qui fait toujours l’objet d’une enquête et qui n’a pas encore été retrouvée jusqu’à

présent. La ministre a également expliqué la cession d’un terrain, d’une superficie de 44 ares, appartenant à la

Bibliothèque nationale à l’hôtel Carlton, dans le cadre du projet d’extension de l’établissement hôtelier afin

d’accueillir les sommets de la SADC et de la COMESA. Elle souligne que l’Etat dispose de 49% des parts d’actions

de l’hôtel.

Le ministre des Sports Gerard Botralahy se dit satisfait de l’avancée des travaux entrepris depuis maintenant

cinq mois et qui rentrent dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de l’Académie Nationale des

Sports. Il souligne que 61 nouveaux étudiants, qui se sont orientés vers le sport-étude, intègreront l’académie pour

cette année.

Le ministre de l’Education technique et de la Formation professionnelle Jean André Ndremanjary a reçu la visite

des responsables de la délégation interministérielle pour l’éducation numérique en Afrique, qui séjournent

actuellement au pays dans le cadre de la formation des formateurs malgaches sur l’utilisation des tableaux

numériques interactifs.

A l’occasion de la cérémonie de passation de service entre l’ancien et le nouveau DG de l’Aviation Civile de

Madagascar, le ministre du Transports Benjamina Ramanantsoa a précisé que la nomination du nouveau

Directeur Général de l’ACM a été décrétée en Conseil des ministres et par conséquent, ne peut pas faire l’objet

d’une demande d’annulation, suite à la requête déposée par Robert Razafy auprès du tribunal administratif.

La disponibilité des avantages des députés dépendra de l’adoption d’une loi des Finances rectificative et

surtout, de la « santé » de l’économie nationale, a déclaré le ministre des Finances et de Budget Lantoniaina

Rasoloelisoa. Le budget de fonctionnement de l’Assemblée nationale a effectivement déjà été déterminé par la loi

de Finance 2014. Il estime que les parlementaires pourront utiliser le reste du budget du Congrès de la Transition

et les moyens matériels disponibles pour assurer leur fonctionnement.

La ministre de la Santé par intérim Olga Vaomalala Ramaroson a remis les matériels médicaux et les

médicaments octroyés par l’Etat à l’hôpital d’Ambila à Manakara. Elle a profité de ce passage dans la ville de

Manakara pour officialiser l’ouverture de la célébration de la journée internationale de la femme.

Communauté internationale

Dans le cadre du lancement du Programme d’Appui aux Secteurs Sociaux de Base à Fort Dauphin, Francesca

Mosca, directrice de l’Union Européenne pour l’Afrique australe et orientale, a réitéré qu’aucun financement ne

sera débloqué pour Madagascar avant la mise en place d’un Gouvernement stable et l’instauration de la

bonne gouvernance. Pour en revenir au PASSOBA, il s’agit d’un projet financé à hauteur de 100 milliards d’ariary,

consacré au volet éducation dans les régions d’Anosy, Analanjirofo, Atsinanana, Menabe, Atsimo Andrefana,

Boeny, Betsiboka et Vakinankaratra. La formation des enseignants FRAM ainsi que l’amélioration de la qualité de

l’éducation et des infrastructures scolaires constituent les priorités de ce projet financé par l’UE.