Cours de mécanique des milieux déformables...Ch. 3 – Cinématique des milieux continus Ch. 4 –...

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ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 1 Cycle Préparatoire Médecin-Ingénieur 2011-2012 Cours de mécanique des milieux déformables Pierre Badel Ecole des Mines Saint Etienne Les bases essentielles de mécanique des milieux déformables Mécanique des milieux continus Mécanique des solides déformables, Elasticité Mécanique des fluides parfaits et visqueux

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  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 1

    Cycle Préparatoire Médecin-Ingénieur 2011-2012

    Cours de mécanique des milieux déformables

    Pierre Badel Ecole des Mines Saint Etienne

    Les bases essentielles de mécanique des milieux déformables

    Mécanique des milieux continus

    Mécanique des solides déformables, Elasticité

    Mécanique des fluides parfaits et visqueux

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 2

    Introduction

    Limites du modèle indéformable…

    Notion déjà vue et comprise en RDM

    Vérification / Dimensionnement de pièces déformables…

    Ne plus se limiter au cas de la RDM

    Evaluer contraintes, déformations dans un cadre plus général

    Applications classiques aux solides et aux fluides

    Selon l’application, on préfère adopter des formalismes adaptés mais les équations de base

    sont les mêmes…

    Découvrir la mécanique de l’ingénieur

    Connaître les concepts fondamentaux

    La physique, les formalismes et les équations de la mécanique des milieux déformables

    Applications aux solides élastiques et aux fluides

    Résoudre des problèmes simples

    Mécanique des milieux déformables

    Objectifs

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 3

    Ch. 1 – Préliminaires – Formalisme mathématique

    Ch. 2 – Introduction à la MMD avec un problème 1D

    Ch. 3 – Cinématique des milieux continus

    Ch. 4 – Contraintes

    Ch. 5 – Equations de conservation

    Ch. 6 – SOLIDES : élasticité linéaire

    Ch. 7 – FLUIDES non visqueux

    Ch. 8 – FLUIDES visqueux

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 4

    Ch. 1 – Préliminaires – Formalisme mathématique

    1 - Applications linéaires

    2 - Notation matricielle

    3 - Notation indicielle

    4 - Calcul différentiel

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 5

    Application linéaire de R3 dans R3

    Image d’un vecteur par l’application linéaire A :

    On peut représenter les applications linéaires sous forme de matrice

    Attention, la forme de la matrice dépend de la base d’expression

    On introduira la trace et le déterminant : tr(A) et det(A)

    L’application transposée AT est définie par :

    La composition de deux applications A et B est notée A o B :

    On définit les parties symétrique et antisymétrique de A :

    Ch. 1 Préliminaires maths 1 – Applications linéaires

    Aa A.a (notation à ne pas confondre avec le produit scalaire)

    Définitions

    , T3a b R b. A .a = a. A.b

    S T A T1 1

    A = A+A et A = A-A2 2

    .3a R A B .a = A. B.a parfois noté AB

    T A

    T S

    A symétrique A=A A 0

    A anti-symétrique A=-A A 0

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 6

    Définitions

    Base orthonormée :

    Représentation des vecteurs et applications linéaires en notation matricielle :

    Produit scalaire

    Ch. 1 Préliminaires maths 2 – Notation matricielle

    1 2 3e , e , e .i j1 si i=j

    e e0 si i j

    1e

    2e

    3e

    11 12 13 11 1i

    21 22 23 1 21 i 2i

    31 32 33 31 3i

    a a a a a

    A repr. par a a a où A.e a ; A.e a

    a a a a a

    ...

    1 11 12 13 1

    2 21 22 23 2

    3 31 32 33 3

    c a a a b

    c = A.b repr. par c a a a b

    c a a a b

    ...

    T

    1 1 1 2 3 1

    2 2 2

    3 3 3

    a b a a a b

    a.b a b = b

    a b b

    11 21 31

    T

    12 22 32

    13 23 33

    a a a

    A repr. par a a a

    a a a

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    Convention de sommation (convention d’Einstein)

    Dans une expression, chaque fois qu’un indice est répété, il convient de faire varier cet indice de 1 à 3 et de faire la somme.

    Ecriture d’un vecteur :

    Si :

    L’indice j est « muet ». On aurait pu écrire aikbk.

    L’indice i est « libre ». Pour chaque membre de l’égalité, on doit avoir les mêmes indices libres.

    Ch. 1 Préliminaires maths 3 – Notation indicielle

    3

    1

    i i i ia a e a ei

    c = A.b 1 11 1 12 2 13 3

    2 21 1 22 2 23 3 i ij j

    3 31 1 32 2 33 3

    c a b a b a b

    c a b a b a b c = a b

    c a b a b a b

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    Symbole de Kronecker

    Ch. 1 Préliminaires maths 3 – Notation indicielle

    Symbole de Kronecker :

    Ainsi, la matrice identité s’écrit :

    En particulier, pour les vecteurs de la base (ei) :

    Ecriture d’un produit scalaire :

    Composition de deux applications linéaires (produit des matrices respectives) :

    . i i j j i j i ji j ij i i

    ab a e .b e ab e .e

    ab δ ab

    1

    1

    1

    11 12 13

    21 22 23 ij

    31 32 33

    δ δ δ

    I δ δ δ = δ

    δ δ δ

    ij

    1 si i = jδ =

    0 si i ≠ j

    .i j ije e δ

    ijik jkC = A B ; C = A B

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    Symbole de permutation

    Ch. 1 Préliminaires maths 3 – Notation indicielle

    Symbole de permutation :

    Ecriture des produits vectoriels des vecteurs de la base (ei) :

    Vérifier, par exemple,

    Ecriture d’un produit vectoriel :

    i i j j i j i j

    i jijk k

    a b a e b e ab e e

    ε ab e

    ijk

    1 si i,j,k permutation paire de 1,2,3 (soit 123 ou 231 ou 312)

    ε -1 si i,j,k permutation impaire de 1,2,3 (soit 213 ou 132 ou 321)

    0 si deux indices répétés

    i j ijk ke e ε e

    1 2 1 1e e et e e

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    Définitions

    On considère des fonctions d’une variable spatial de R3 à valeurs scalaires,

    vectorielles ou tensorielles (~matrices).

    f champ scalaire

    Gradient : vecteur

    Laplacien : scalaire

    champ vectoriel

    Divergence : scalaire

    Laplacien : vecteur

    Rotationnel : vecteur

    Gradient : tenseur

    Ch. 1 Préliminaires maths 4 – Calcul différentiel

    df grad f.dx 1

    i 2i

    3

    f xf

    grad f = f = e f xx

    f x

    x

    2 2 2 2

    2 2 2i i 1 2 3

    f f f ff

    x x x x x

    v

    3i 1 2

    i 1 2 3

    vvv vdiv v

    x x x x

    2i

    ij j

    vv e

    x x

    kiijk

    j

    vrot v ε e

    x

    dv grad v.dx 1 1 1 12 3

    i12 2 2 2 3

    j13 2 3 3 3

    v x v x v xv

    grad v = v = v x v x v xx

    v x v x v x

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    champ tensoriel

    Divergence : vecteur

    Ch. 1 Préliminaires maths 4 – Calcul différentiel

    A

    Γ Ω

    F.n dS = div F dV

    Théorème de la divergence

    11 1 12 2 13 3ij

    i 121 22 2 23 3j

    121 22 2 23 3

    A x A x A xA

    div A e A x A x A xx

    A x A x A x

    Ω

    Γ

    Champ F

    Γ Ω

    f n dS = f dV

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    Ch. 2 – Introduction à la MMD avec un problème 1D

    masses + ressorts

    1 – Approche discrète

    2 - Approche continue

    3 – Loi de comportement de la chaîne

    4 – Conservation de la masse

    5 – Equation de la dynamique

    6 – Chaîne d’amortisseurs visqueux

    7 – Bilan comparatif

    8 – Conclusion : quelle différence entre solides et fluides

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 13

    On considère le système suivant :

    Déformations 1D de la chaîne

    Position de la masse i à t = 0 : Xi Position de la masse i à t > 0 : xi(t) Déplacement de la masse i à t > 0 : ui(t) = xi(t) - Xi

    Longueur du ressort i à t = 0 : l0 = Xi+1 – Xi (la même pour tous)

    Longueur du ressort i à t > 0 : li(t) = xi+1(t) - xi(t)

    Force dans le ressort i : soit

    Dynamique de la masse i :

    PFD :

    i = -∞, …, -1,0,1, …, +∞

    Chaîne de masses et ressorts

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 1 – Approche discrète

    K K K

    mi-1 mi mi+1

    li-1(t) li(t) li+1(t)

    i imu t forces sur m

    i i+1 i-1 imu t K u t u t 2u t

    i i+1 i σ t K u t u t ii l tσ t K

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 14

    Point de vue continu adopté pour la suite

    On travaille à une échelle bien plus grande

    que la distance entre masses (dX >> l0)

    On suppose l’existence de la fonction φ qui donne à chaque instant la position x

    d’un point matériel initialement en X :

    On suppose que pour t > 0, cette fonction a une inverse :

    , ainsi, à t fixé , on définit :

    Il sera admis que

    Remarque : cela a un sens physique…

    2 – Approche continue Ch. 2 Introduction avec un problème 1D

    t>0 O

    x

    dx

    t=0 O

    X

    dX

    N masses N ressorts

    x X, t

    X x, t

    ∂ X, t ∂ X, tdx = dX + dt

    ∂X ∂t

    ∂ X, t∂xJ X, t = =

    ∂X ∂X

    X, t, J X, t 0

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 15

    … relier forces et déformations de la chaîne

    Longueur des ressorts dans dX : l0(X) Longueur des ressorts dans dx : l(x,t)

    Force dans la chaîne à x et t > 0 fixé :

    Introduisons la masse par unité de longueur de chaîne :

    à t=0 : à t > 0 :

    D’où la loi de comportement du point de vue continu :

    Ainsi, la force dépend du gradient du déplacement des masses.

    3 – Loi de comportement de la chaîne Ch. 2 Introduction avec un problème 1D

    t>0 O

    x

    dx

    t=0 O

    X

    dX

    0σ x,t K l x,t l X

    00 0

    Nm mρ X

    Nl l

    Nm m

    ρ x,tNl x,t l x,t

    0 0

    1 1 Kmσ x,t Km ... = J X,t 1 ...

    ρ x,t ρ X ρ X

    0

    Km uσ x,t

    Xρ X

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 16

    Celui que nous venons de voir :

    Masse de dX = masse de dx

    On travaille à x fixé dans le laboratoire

    (coordonnées eulériennes)

    On fait un bilan de masse sur la portion [x, x+dx] pendant l’intervalle δt :

    variation de masse = + masse in – masse out

    ………

    Point de vue « lagrangien »

    4 – Conservation de la masse Ch. 2 Introduction avec un problème 1D

    0

    dxρ ρ ρJ

    dX

    O

    x dx

    O

    X dX

    x = φ(X,t)

    ρ0(X) ρ(x,t)

    t=0 t>0

    (notation allégée par soucis de clarté)

    Point de vue « eulérien »

    x x+dx

    ρ=ρ(x,t)

    v(x,t) v(x+dx,t)

    0

    ρvρt x

    (notation allégée par

    soucis de clarté)

    FORME LAGRANGIENNE

    FORME EULERIENNE

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 17

    PFD local

    Sur dx, masse . accélération = somme des forces

    ……

    Pour une écriture en X, on introduit :

    ……

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 5 – Equation de la dynamique

    x x+dx

    σ(x,t) σ(x+dx,t)

    σ x,t

    ρ x,t a x,tx

    (écriture eulérienne en x) (écriture sur la configuration actuelle déformée)

    X,t =σ X,t ,t

    A X,t =a X,t ,t

    0

    X,tρ X A X,t

    X

    (écriture langrangienne en X) (écriture sur la configuration initiale)

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 18

    Ecriture eulérienne

    On veut exprimer la dérivée « totale » par rapport à t :

    Ecriture lagrangienne

    Expression de l’accélération de la particule dx

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 5 – Equation de la dynamique

    dv x,t v x,t

    a x,ttdt

    ...dv x,t

    dv x,t v x,t v x,t = a x,t = v x,t

    t xdt

    DERIVEE « PARTICULAIRE » de la vitesse = dérivée pour la particule qui est en x à instant t

    cf. notion de point coïncident… Terme de variation / tps

    Terme de transport

    2

    2

    d u X,tA X,t

    dt

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 19

    Chaîne masses + amortisseurs

    Ici la force est proportionnelle à

    la dérivée de l’allongement / tps

    (« vitesse de déformation ») :

    On introduit les masses linéiques :

    ……

    Ainsi, la force dépend du gradient de vitesse des masses.

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 6 – Chaîne d’amortisseurs visqueux

    c c c

    mi-1 mi mi+1

    li-1(t) li(t) li+1(t)

    0σ x,t c l x,t l X

    01 1

    σ x,t cmρ x,t ρ X

    (remarquer la notation de la dérivée / tps)

    v x,tcmσ x,t

    xρ x,t

    2

    0

    u x,tcmσ x,t

    x tρ X,t

  • ENSM-SE

    0

    0

    Km uσ x,t

    Xρ X

    Km uX,t

    Xρ X

    2

    0

    v x,tcmσ x,t

    xρ x,t

    u x,tcmΣ x,t

    x tρ X,t

    MMD - CPMI 2011-2012 20

    Conservation de la masse

    Ecriture lagrangienne Ecriture eulérienne

    Lois de comportement

    Chaîne masses + ressorts Chaîne masses + amortisseurs

    Caractéristique d’un solide Caractéristique d’un fluide visqueux

    élastique linéaire newtonien

    Equations de la dynamique

    Equation d’onde Equation de diffusion

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 7 – Bilan comparatif

    0

    dxρ ρ ρJ

    dX 0

    ρvρt x

    2 2

    2 2 20

    u Km u

    t ρ X

    2

    2 20

    v cm v

    t ρ X

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 21

    Différence qualitative entre solides et fluides

    Solides Une certaine mémoire de la géométrie initiale, retour élastique

    Résistance au cisaillement

    Force cte Déformation cte

    Contraintes proportionnelles au gradient du déplacement

    Sur des temps COURTS, pas/peu de réarrangements de molécules

    Fluides Réarrangements irréversibles, pas de retour élastique

    Prend la forme du récipient

    Force cte Déformation croissante

    Vitesse de déformation cte

    Contraintes proportionnelles au gradient de la vitesse

    Sur des temps LONGS, réarrangements de molécules

    Ch. 2 Introduction avec un problème 1D 8 - Conclusion

    Temps court / temps long ?

    En pratique tout matériau est solide et fluide ! (ex : glacier, verre…)

    Tout est question d’échelle de temps « caractéristique » : Glace : solide < 1 h ; fluide > 24 h

    Verre : solide < 1 an ; fluide > 100 ans

    Pâte à modeler : solide < 1 s ; fluide > 10 s

    Dans ce cours : SOLIDES ELASTIQUES

    FLUIDES NEWTONIENS

    " σ = K u "

    " σ = υ v "

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 22

    Ch. 3 – Cinématique et déformation des milieux continus

    1 – Introduction : qu’est ce qu’un milieu continu

    2 – Rappel du cas 1D

    3 – Variable lagrangienne / fonction placement / déplacement

    4 - Variable eulérienne / dérivée matérielle ou particulaire

    5 – Déformations

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 23

    Qu’est ce qu’un milieu continu (MC) ?

    Milieu continu = modélisation physique macroscopique

    Issue de l’expérience

    … notion d’échelle des phénomènes étudiés

    Applications : fluides et solides avec des écritures/formalismes adaptés.

    Qu’est ce que le modèle mathématique du MC ?

    • Un système = un volume constitué de particules (un ensemble de particules)

    • Pour la compréhension, on assimile chaque point du système à une particule.

    • On appelle configuration du MC à l’instant t l’ensemble des positions des points du MC.

    • Continuité :

    Des particules initialement voisines restent voisines au cours de l’évolution du MC.

    Ch. 3 Cinématique des MC 1 – Introduction

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 24

    Vu au chapitre précédent…

    X désigne la position initiale d’un point matériel

    x = φ(X,t) désigne la position actuelle d’un point matériel

    u(X) = x – X est le déplacement

    est la déformation

    2 – Rappel en 1D Ch. 3 Cinématique des MC

    u X,tdx-dX

    ε X,tdX X

    x = φ(X,t)

    O

    X

    dX

    t=0

    O

    x

    dx t>0

    u(X)

    dx = J(X,t)dX

    X+dX

    x+dx

    u(X+dX)

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 25

    Variable lagrangienne

    Identification de chaque point matériel : « étiquetage »

    Points identifiés à partir de leur position dans une configuration ΩR dite de référence.

    La fonction placement donne la position des points matériels dans une configuration Ω.

    Paramétrage avec le temps : On note Ωt la configuration à t.

    3 – Variable lagrangienne Ch. 3 Cinématique des MC

    X

    O

    X ΩR

    Placement

    X

    O

    X

    ΩR

    x X

    Ω

    X x X

    X, t x X, t

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 26

    Déplacement

    Le déplacement est donné par la différence de placement entre 2 configurations

    Ce sont les dérivées successives de la position par rapport à t (à X fixé) :

    3 – Variable lagrangienne Ch. 3 Cinématique des MC

    Vitesse / Accélération

    u X

    O

    X

    ΩR

    x

    Ωt u X

    0u X x X X, t X, t

    v X, t = X, tt

    2

    2γ X, t = X, t

    t

    i i isoit, dans une base fixe e : v = et

    i iv = t

    2

    i i i2soit, dans une base fixe e : γ = e

    t

    2

    i i2γ =

    t

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 27

    Représentation lagrangienne / eulérienne

    Représentation lagrangienne :

    Toutes les quantités définies sont des champs fonctions de (et de t).

    est la variable lagrangienne.

    Adapté à l’étude des MC solides.

    Inadaptée aux MC fluides :

    On ne s’intéresse qu’aux points matériels qui se trouvent à l’instant t au voisinage de l’objet.

    Ex : étude d’écoulement autour d’une pile de pont, dans une filière…

    Représentation lagrangienne impossible !

    Représentation eulérienne

    On s’intéresse à la distribution des vitesses

    dans une zone déterminée de l’espace.

    On fixe et on étudie l’évolution de la vitesse

    des points matériels qui passent en .

    est la variable eulérienne.

    4 – Var. eulérienne Ch. 3 Cinématique des MC

    X

    X

    ?

    ?

    x

    x

    x

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 28

    Variable eulérienne

    4 – Var. eulérienne Ch. 3 Cinématique des MC

    En représentation eulérienne,

    est la variable eulérienne

    On est conduit à chercher une fonction où désigne un point de l’espace où passent

    des points matériels différents au cours du temps.

    Les quantités physiques sont des fonctions de et de t.

    On peut passer d’une représentation à l’autre :

    Par changement de variable

    Pour calculer l’accélération des particules (utile dans les bilans), il faut fixer et dériver par rapport à t :

    Même chose pour toutes les grandeurs physiques :

    Dérivée matérielle (ou particulaire)

    x

    v x, t

    x

    x

    E E L

    v x, t v X, t , t v X, t

    X x X, t

    X

    v X, t

    ... .

    x

    dv x, t v x, t v x, t v x, t

    tdt

    xd ∂ρ x, t = ...= ρ + ∇ ρ.vdt ∂t

    xd ∂

    v v + ∇ v.vdt ∂t

    x, t

    E L

    v v

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 29

    Bilan

    4 – Var. eulérienne Ch. 3 Cinématique des MC

    En MMC, les positions et les vitesses sont données par des fonctions (des champs).

    Il existe deux représentations des champs : lagrangienne et eulérienne

    • Lagrangienne :

    identifie les points matériels → on travaille à partir de

    • Eulérienne :

    est un point de l’espace où passent différents points matériels

    → on travaille à partir de

    • Lagrangien ↔ eulérien par changement de variable :

    En eulérien, une spécificité importante est celle de la dérivée matérielle

    x X, t

    X X

    x

    v x, t

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 30

    Section plutôt dédié aux MC solides

    Objectif : caractériser les déformations…

    Isolons un carré infinitésimal :

    Comment caractériser ces changements de forme ?

    Exemple sur l’approche 2D

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    (X, Y) (x, y) = (X+u, Y+v)

    M

    F

    F

    X+u

    Y+v M

    X

    Y

    x

    y

    X

    y

    x

    Y

    X+dX

    Y+dY

    X+ u(X,Y)

    X+dX+ u(X+dX,Y)

    Y+v(X,Y)

    Y+v(X+dX,Y) αx

    αy

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 31

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    Hypothèse de petites déformations : du et dv

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 32

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    Formalisme matriciel

    Transformation linéaire tangente : Définition

    φ étant supposée continue est différentiable, il vient au 1er ordre :

    Variations de distance

    Etude des distances à partir du produit scalaire :

    donne l’évolution de la distance (au carré) entre points matériels voisins.

    est le tenseur des déformations de Green (ou des dilatations, ou métrique).

    Notion importante en MMC.

    dx X+dX X supposé petit

    ...dx dx =F.dX

    i ij jdx =F .dX i iij

    j j

    F =X X

    x

    est la transformation linéaire tangente

    . ...dxdx . . .dxdx CdX dX

    d dxF = =

    dX dX

    TC F .F

    C

    C

    F

    φ

    dXΩR

    dx

    Ωt

    Xx

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 33

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    Formalisme matriciel

    Variations de volume

    On considère le volume engendré par

    Pour un milieu incompressible, dv=dV, soit J = 1.

    1 2 3dx , dx , dx

    ...3dv = n ds .dx

    dv = det F .dV = J.dV J = det F

    3dx

    2dx

    1dx

    n

    ds

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 34

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    Formalisme matriciel

    Déformations

    Il s’agit de caractériser les variations de distance depuis la configuration initiale.

    On s’intéresse donc à entre les configurations actuelle et initiale :

    On appelle tenseur des déformations de Green Lagrange :

    Lien avec le déplacement (comme vu en 2D)

    …… ……

    Voir la correspondance avec le 2D…

    C

    . . . .dxdx dXdX dX C I dX . . ...dxdx dXdX

    1E = C I2

    x X u X d

    F = = I+ udX

    E = ...

    T S

    X X X

    1ε = u u u

    2

    est le tenseur des déformations linéarisé

    ε

    T A

    X X X

    1Ω = u u u

    2

    est le tenseur des rotations

    ω

    C = ...

  • ENSM-SE

    est caractérisée par :

    MMD - CPMI 2011-2012 35

    Exemple 2D

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    u X, Y 0.2 X - 0.1 Yu X u X, Y

    v X, Y 0.3 X + 0.1 Y

    ....Xu

    ....ε

    ....Ω

    x

    y

    1 O

    1

    u

    x

    y

    1 O

    1

    x

    y

    1 O

    1

    Ω

    ε

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 36

    est symétrique donc diagonalisable avec des valeurs propres réelles

    Valeurs propres appelées déformations principales : εI, εII, εIII

    Directions propres orthogonales = direction principales, forment une base o.r.n. :

    Variations de volume faciles à calculer…

    5 – Déformations Ch. 3 Cinématique des MC

    Déformations principales

    ε

    , ,I II IIIe e e

    , ,I II III

    I

    II

    III e e e

    ε 0 0

    ε 0 ε 0

    0 0 ε

    γxy= γxz= γyz = 0 → pas de distorsion, ni changement d’angle

    1

    1

    1

    IIe

    IIIe

    Ie

    1

    1

    1

    IIe

    IIIe

    Ie

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 37

    Ch. 4 – Contraintes

    1 – Rappel sur le vecteur contrainte

    2 – Matrice des contraintes (ou tenseur)

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 38

    Répartition supposée homogène, pt. de vue « global »

    Répartition non homogène, pt de vue local :

    Le vecteur contrainte dépend, en fait, de l’orientation de dS (donc de ) et du point M :

    Force interne : contrainte sur une surface

    Ch. 4 Contraintes 1 – Rappel sur le vecteur contrainte

    (2)

    (1)

    F

    F

    Section S

    FT

    S

    σ n t

    Vecteur contrainte :

    contrainte normale

    contrainte tangentielle

    n

    dF

    T M, n σ n tdS

    T M, n et T M, n' ne sont pas indépendants

    Notion d’état de contrainte en un point

    F

    (1)

    n

    t

    F

    n

    t

    dF

    M,dS M,dS

    n'

    SF = T(M,n)dS

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 39

    Approche 2D

    Idée : caractériser complètement l’état de contrainte en un point

    Isolons un prisme de matière autour de M PFS

    PFS mène à …

    Notion de tenseur ≠ matrice… matrice = projection du tenseur dans une base.

    2 – Matrice des contraintes Ch. 4 Contraintes

    M

    12 21

    11 1221 22

    σT M, n . n σ M . n

    σ

    La matrice des contraintes en M définit complètement l’état de contrainte en M, quelle que soit la direction n.

    (écriture dans la base ) ie

    (Théorème de Cauchy)

    1e

    2e

    n

    θ θ

    σ22

    σ11

    τ21

    τ12

    σ

    τ

    dL

    M

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 40

    2 – Matrice des contraintes Ch. 4 Contraintes

    Matrice des contraintes symétrique donc diagonalisable

    Valeurs propres réelles, appelées contraintes principales : σI, σII

    Directions propres orthogonales = directions principales, forment une base o.r.n. :

    Il vient donc :

    Il n’y pas de cisaillement dans les directions principales, seulement des contraintes normales.

    Exemple :

    Contraintes et directions principales

    11 12

    12 22

    σ=

    σ

    σ M

    , ,1 2 I II

    11 12 I

    12 22 IIe e e e

    0σ M

    0

    σ σ= =

    σ σ

    ,I IIe e

    I I I

    II II II

    T n e σ e

    T n e σ e

    ,1 2e e

    0

    0

    1e

    2e

    τ

    τ

    τ

    τ

    ,I IIe e

    0

    0

    1e

    2e

    τ τ

    τ τ

    IeIIe

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 41

    Généralisation en 3D

    Une direction supplémentaire…

    Fluide au repos (compression isotrope)

    Traction/compression uniaxiale

    Cisaillement pur

    Contraintes planes

    2 – Matrice des contraintes Ch. 4 Contraintes

    , ,1 2 3

    11 12 13

    12 22 23

    13 23 33 e e e

    σ M

    σ

    = σ

    σ

    1T e 2T e 3T e

    T M, n σ M n . , ,I II III

    I

    II

    III e e e

    0 0

    σ M 0

    sym

    σ

    = σ

    σ

    Exemples d’états de contrainte

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 42

    Ch. 5 – Equations de conservation

    1 – Conservation de la masse

    2 – Conservation de la quantité de mouvement (= PFD)

    3 – Exemples

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 43

    Approche lagrangienne

    masse de dV = masse de dv

    masse entrante – masse sortante = delta (masse)

    Décomposition…

    Ch. 5 Equations de conservation 1 – Conservation de la masse

    φ dV

    X

    dv x

    0 0ρ dV = ρdv ρ = ρ J

    Approche eulérienne

    1 1 2 3

    2 1 2 3

    3 1 2 3

    v x , x , x , t

    v x, t v x , x , x , t

    v x , x , x , t

    2e

    1e

    3e

    i

    i

    ρvρ ρ0 div ρv 0

    t x t

    ρ ρdiv v 0

    div v 0… et si incompressible (ρ = cte) :

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 44

    Bilan des actions extérieures

    On suppose deux types d’actions par u. de masse

    • Actions à distance par u. de masse (ex gravité) :

    • Actions de « contact » par u. de surface :

    PFD

    masse . accélération = Σ actions ext.

    Bilan sur la direction 1 :

    Idem sur autres directions…

    PFD sur une élément de volume…

    2 – Conservation de la qdm Ch. 5 Equations de conservation

    12σ

    1212 2

    2

    σσ dx

    x

    1313 3

    3

    σσ dx

    x

    13σ

    1e

    3e

    2e

    1111 1

    1

    σσ dx

    x

    11σb

    σ

    111 11 1 11 2 3

    1

    1212 2 12 1 3

    2

    1313 3 13 1 2

    3

    1

    σρ dv a σ dx σ dx dx

    x

    σ σ dx σ dx dx

    x

    σ σ dx σ dx dx

    x

    ρ dv b

    ij

    i i

    j

    σρ a +ρ b

    x

    ρ a div σ +ρ b

  • ENSM-SE

    • D est le domaine fluide

    • Γ = SE ∪ SS ∪ S0 est la frontière du domaine

    • sont supposées uniformes dans les sections SE et SS

    • L’écoulement est permanent (indépt de t)

    On applique sur D…

    ……

    En statique, le principe fondamental devient…

    Application à l’équilibre d’un cube unitaire

    • Déterminons l’état de contrainte en tout point du cube…

    MMD - CPMI 2011-2012 45

    Conservation du débit dans un tube de courant

    3 – Exemple Ch. 5 Equations de conservation

    Ev

    Sv

    Sn

    En

    SE

    S0

    SS

    D

    E Sv et v

    ρ

    div ρv 0t

    Cube unitaire pesant

    div σ ρb 0

    x

    y

    g

    1

    1

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 46

    Ch. 6 – Elasticité linéaire ( solides)

    1 – Rappel du cas 1D

    2 – Loi de Hooke / Cas 3D

    / Coefficients de Lamé

    / Notation vectorielle

    3 – Exemples de problèmes simples en élasticité

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 47

    Modèle de comportement élastique linéaire (loi de Hooke)

    Loi de Hooke (matériau élastique linéaire isotrope)

    Ce modèle décrit une relation linéaire entre contrainte et déformation :

    Autre aspect (constat expérimental) :

    Déformation longitudinale εx Déformation transversale εt

    Relation linéaire :

    Un matériau élastique linéaire isotrope est caractérisé par :

    • Module d’Young E

    • Coefficient de Poisson ν

    Ch. 6 Elasticité linéaire 1 – Rappel du cas 1D

    xx

    σε =

    E

    E est le module d’Young, Unité : Pa

    ν est le coefficient de Poisson, Sans unité

    xt x

    σε = - ε -

    E

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 48

    Loi de Hooke 3D

    On se place dans les axes principaux.

    Equations linéaires superpositions de 3 cas 1D.

    Il vient :

    Ecriture matricielle :

    Ecriture indicielle :

    2 – Loi de Hooke / Cas 3D Ch. 6 Elasticité linéaire

    1

    2

    3

    σ 0 0

    σ 0 σ 0

    0 0 σ

    2e

    1e

    3e σ1

    σ2

    σ3

    11 2 3

    2 2

    3 3

    σ ν νε = - σ - σ

    E E E

    1+ν νε = σ - tr σ

    E E

    1+ν νε = σ - tr σ

    E E

    1 1 2 3 11+ν ν 1+ν ν

    = σ - σ +σ +σ = σ - tr σE E E E

    1+ν ν

    ε = σ - tr σ IE E

    ij ij ijkk

    1+ν νε = σ - σ δ

    E E

    Loi de Hooke avec E,υ

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 49

    Loi de Hooke 3D : remarques

    2 – Loi de Hooke / Cas 3D Ch. 6 Elasticité linéaire

    Loi de comportement 3D des solides élastiques isotropes

    Démontrée dans les axes principaux mais rien n’empêche de changer de base

    Valable dans n’importe quelle base

    2 paramètres E, υ suffisent : comme en 1D, un essai de traction simple suffisant.

    Correspond à un grand nombre de problèmes courants : un grande majorité des solides sont élastiques à faible contrainte.

    Si contrainte > limite élastique loi de Hooke fausse.

    Il existe des solides anisotropes (ex : bois) : E, υ dépendent de la direction.

    Ce que l’on va voir sous une autre approche, plus générale…

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 50

    Cas le plus général

    On écrit la proportionnalité entre tenseur des contraintes et des déformations :

    soit 9x9 = 81 coefficients !!

    Mais des simplifications… au maximum 21 coeff. indépendants.

    C’est le cas du plus grand degré d’anisotropie possible.

    On montre qu’il y a 2 coeff. indépendants et que cela mène à :

    2 – Loi de Hooke / Coefficients de Lamé Ch. 6 Elasticité linéaire

    :ij ijkl klσ C ε ou σ = C ε

    Cas isotrope

    Eμ=

    2 1+υσ = 2μ ε λtr ε I avec

    Eυλ=

    1+υ 1-2υ

    -1 < υ < 0.5

    λ et μ sont les

    coefficients de Lamé

    du matériau

    Forme inverse de la loi de Hooke

    ij ij ijkkσ = 2μ ε λ ε δ

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 51

    2 – Loi de Hooke / notation vectorielle Ch. 6 Elasticité linéaire

    Problématique… représenter le tenseur d’élasticité

    On profite des symétries de pour introduire une nouvelle notation :

    Notation de Voigt (ou notation vectorielle)

    Notation habituelle

    C

    σ et ε

    11 11

    22 22

    33 33

    12 12

    23 23

    31 31

    σ ελ+2μ λ λ

    σ ελ λ+2μ λ

    σ ελ λ λ+2μσ = C : ε devient

    σ ε2μ

    σ ε2μ

    σ ε2μ

    11 11

    22 22

    33 33

    12 12

    23 23

    31 31

    1E -υ E -υ Eε σ

    υε σ-υ E 1E -

    Eε σ

    -υ E -υ E 1Eε σ

    1+υ Eε σ

    1+υ Eε σ

    1+υ E

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 52

    Il suffit de vérifier

    Il suffit de vérifier

    Ch. 6 Elasticité linéaire

    Contraintes planes

    ...

    11

    11

    22

    22 33 11 22

    33

    12

    12

    εσ λ+2μ λ λ 0

    ε λσ λ λ+2μ λ 0 et ε ε ε

    ε λ+2μσ 0 0 0 2μ

    ε

    33 13 23σ σ σ 0

    Déformations planes

    33 13 23ε ε ε 0

    11 11

    22 22 33 11 22

    12 12

    σ λ+2μ λ 0 ελ

    σ λ λ+2μ 0 ε et σ σ σ2 λ+μ

    σ 0 0 2μ ε

    3 – Exemples

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 53

    Matériaux incompressibles

    Incompressible → volume constant ↔

    3 – Exemples Ch. 6 Elasticité linéaire

    tr ε 0υ 0.5

    Cisaillement simple

    Compression/Dilatation uniforme

    Traction simple

    1 1 2

    2 2

    3 3

    x X + αX

    x X ......

    x X

    i ix 1 ε X ......

    11σ 0 0

    σ = 0 0 ......

    0

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 54

    Ch. 7 – Fluides non visqueux

    1 – Conservation de la masse / incompressibilité

    2 – Dynamique d’un fluide non visqueux : équation d’Euler

    3 – Relation de Bernoulli

    4 – Bilan de qdm sur un domaine

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 55

    Loi de comportement

    Hypothèse de fluide non visqueux :

    • Tous les fluides réels sont visqueux → frottement, dissipation d’énergie.

    • Le modèle du fluide non visqueux s’applique quand les forces de frottement peuvent être négligées

    devant les forces d’inertie :

    Comportement

    • Dans un fluide non visqueux, les efforts sur un élément de surface sont perpendiculaires à la surface.

    (la composante tangentielle est une composante de frottement)

    Ch. 7 Fluides non visqueux 0 – Introduction

    T x, n p x n

    forces d'inertie ρUL >> 1 Re >> 1

    forces visqueuses η

    .or T x, n σn σ pI

    ij ijσ pδ

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 56

    Rappel

    Equations développées précédemment :

    Si le fluide est incompressible (ρ = cte), hypothèse classique pour les liquides,

    alors :

    Ch. 7 Fluides non visqueux 1 – Conservation masse / incompressibilité

    i

    i

    ρvρ ρ0 div ρv 0

    t x t

    ρ ρdiv v 0

    div v 0

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 57

    = Loi LOCALE de la dynamique

    On réécrit la conservation de qdm pour un volume élémentaire de fluide :

    Autres écritures :

    Démonstration possible en écrivant l’équilibre d’un cube fluide soumis à …

    … soit, dans le champ de pesanteur…

    2 – Equation d’Euler Ch. 7 Fluides non visqueux

    ij

    i i

    j

    σρ a +ρ b ... devient...

    x

    i i

    i

    pρ a +ρ b

    x

    i i

    i

    pρ v +ρ b

    x

    .

    ρ v p + ρ b

    vρ v v p + ρ b

    t

    b

    Rappel : action par u. de volume b

    Equation d’Euler pour les fluides non visqueux

    Cas de l’hydrostatique

    p + ρ b 0

    tep + ρgz = c

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 58

    Equation qui traduit la conservation de l’énergie dans un fluide non visqueux

    Point de départ …

    ……

    Fluide incompressible et homogène

    Ecoulement stationaire

    Sur une ligne de courant

    (donc l’écoulement est aussi irrotationnel)

    3 – Relation de Bernoulli Ch. 7 Fluides non visqueux

    ρ v p + ρ g

    Hypothèses du développement

    Relation de Bernoulli

    teρ c

    . 0

    t

    2 te1ρv p + ρgz c2

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 59

    3 – Relation de Bernoulli Ch. 7 Fluides non visqueux

    Exemples

    Vidange d’un réservoir : loi de débit

    Portance d’une aile d’avion

    B

    A B

    s

    v

    S

    h(t)

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 60

    = Bilan dynamique GLOBAL (forme intégrale)

    On intègre le PFD sur un domaine fluide

    Pour un écoulement permanent :

    Exemple : écoulement à débit constant dans un tuyau horizontal

    4 – Bilan de qdm sur un domaine Ch. 7 Fluides non visqueux

    .

    .

    extd

    F = ρ u dvdt

    ρ u dv u ρ u dvt

    ρ u dv un ρ u dst

    . extρ u un ds F

    1n 2n

    3n

    u1

    Q = ud S

    u2

    D S

    u supposée uniforme dans les sectionsp2 p1

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 61

    Ch. 8 – Fluides visqueux

    1 – Rhéologie des fluides

    2 – Equations de Navier Stokes

    3 – Conditions aux limites

    4 – Exemples de calcul d’écoulement

    5 – Adimensionnalisation des éq de NS / Reynolds ?

    Mécanique des milieux déformables

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 62

    Cisaillement d’un fluide

    L’expérience de Newton montre :

    • Le profil de vitesse est linéaire :

    • L’effort F est proportionnel à

    • La surface S

    • La vitesse V0

    • Inversement à la hauteur h

    Il vient…

    Ch. 8 Fluides visqueux 1 – Rhéologie des fluides

    F S V0

    x

    y

    h

    Plaque de surface S entraînée à la vitesse V0

    Paroi immobile

    x 0

    yv V

    h

    0VF S h

    0V

    soit F η S h

    avec η=cte viscosité dynamique

    0 xxyxy

    V vF τ η η 2η ε

    S h y

    Fluide visqueux

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 63

    Ch. 8 Fluides visqueux 1 – Rhéologie des fluides

    On écrit le tenseur des contraintes sous la forme suivante :

    En 3D :

    Loi de comportement d’un fluide visqueux newtonien

    sphérique déviatoriqueσ σ σ

    Partie sphérique (isotrope) : → Pression → Terme non visqueux

    Partie déviatorique : → « Cisaillement » (≃ tout ce qui n’est pas pression) → Terme visqueux

    ij ij ij ijkk kk

    ij ij

    1 1σ σ δ σ - σ δ

    3 3

    = -pδ +d

    1 1σ tr σ I σ tr σ I

    3 3

    -pI d

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 64

    Ch. 8 Fluides visqueux 1 – Rhéologie des fluides

    L’expérience a montré que les gradients de vitesse en cisaillement (ou taux de déformation) sont sources d’efforts dans les fluides.

    Expérience de Newton : (seulement pour les termes de cisaillement)

    Généralisation :

    Loi de comportement d’un fluide visqueux newtonien

    ijijτ 2η ε

    déviatorique

    d 2η ε

    12η ε tr ε I

    3

    Loi de comportement d’un fluide visqueux newtonien : Relation linéaire entre et . η=cte est la viscosité dynamique. dévσ = d

    dévε

    ijij ij

    jiij ij

    j i

    1d 2η ε tr ε δ

    3

    vv1 1d 2η div v δ

    2 x x 3

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 65

    Ch. 8 Fluides visqueux 1 – Rhéologie des fluides

    Exemples de comportement de fluides non newtoniens

    Fluide newtonien Modèle de base courant

    Ex : eau, huiles minérales, solvants…

    ε

    τ

    ε

    η

    Fluide rhéo-fluidifiant Modèle le plus courant

    Ex : peinture, pâte à papier, ciments…

    ε

    τ

    ε

    η

    Fluide rhéo-épaississant (peu courant)

    Ex : sable mouillé compacté,

    certains huiles polymériques…

    ε

    τ

    ε

    η

    Fluide visco-plastique (à seuil)

    Ex : boue, dentifrice…

    ε

    τ

    Quelques ordres de grandeur

    Air η = 1,8.10-5 Pa.s

    Eau η = 10-3 Pa.s

    Huile de cuisine η ≃ 0,1 Pa.s

    Glycérine η ≃ 1 Pa.s

    Unité SI : Pa.s aussi appelée Poiseuille (PI).

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 66

    C’est l’équation de la dynamique pour un fluide newtonien

    Calcul de : ……

    devient…

    est la viscosité cinématique. Unité : m2.s-1.

    3 équations scalaires

    3 inconnues (les composantes de vitesse v1, v2, v3)

    Equations non linéaires (résolution peu aisée)

    2 – Equations de Navier Stokes Ch. 8 Fluides visqueux

    ij

    i i

    j

    σρ a +ρ b

    x

    ij

    j

    σ

    x

    .

    2i i i

    j i

    j i j j

    v v v1 p ηv = b +

    t x ρ x ρ x x

    v 1 ηv v = b p + v

    t ρ ρ

    η = ν

    ρ

    Equation de NAVIER STOKES

    Fluide newtonien incompressible

    Ex : νair = 10-5 m2.s-1

    νeau = 10-6 m2.s-1

    Développement de l’équation

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 67

    La résolution des équations de NS demande à introduire

    des conditions aux limites …

    • Paroi imperméable :

    Il y a adhérence à la paroi.

    Egalité des vitesses des points coïncidents.

    Effort exercé sur la paroi ? …

    • Interface fluide-fluide non miscibles :

    Continuité de la vitesse normale et tangentielle.

    Continuité des contraintes (tangentielle et pression)

    si l’on néglige les tensions superficielles.

    • Surface libre (interface liquide-gaz) :

    On néglige la contrainte tangentielle exercée par le gaz :

    glissement sans frottement à la surface libre.

    Continuité des pressions

    Profil de vitesse près de la surface ? …

    3 – Conditions aux limites Ch. 8 Fluides visqueux

    Paroi mobile

    Paroi fixe

    n = yv(y)

    Fluide 1

    Fluide 2

    (1)

    n

    (2)

    n

    Surface libre n y

  • ENSM-SE MMD - CPMI 2011-2012 68

    Ecoulement de Poiseuille plan

    4 – Exemples de calculs d’écoulement Ch. 8 Fluides visqueux

    Hypothèses

    • Canal infiniment profond : écoulement indépendant de z.

    • Ecoulement permanent.

    • Masse volumique uniforme. Incompressible.

    • Ecoulement supposé parallèle (aux faces fixes) : la vitesse n’a qu’une composante.

    • Moteur de l’écoulement : gradient de pression conique soit ∇xp = -λ.

    Notation habituelle en méca. flu. :

    Calculer le champ de vitesse, la vitesse moyenne (ou débitante), les efforts aux parois

    u

    v v

    w

    y

    x

    z

    +L

    -L

    p1 p2 Gradient de pression selon x