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L’aéroport résiste à la dépression aérienne L es achats en ligne tueraient le petit commerce ? Et si « acha- tdansmaville.com » offrait aux petits commerçants de Brest et sa région une parade futée pour inverser la vapeur ? Avec la complicité des internautes… Explication : le site « acha- tdansmaville.com » publie les bonnes affaires de ses maga- sins annonceurs, des promotions présentées sous forme de ven- tes flash, d’une durée limitée. L’astuce, c’est qu’il faut se ren- dre directement dans le magasin avec son coupon de réduction. Ce concept innovant a été ima- giné par Steven Friant, créateur en février dernier de l’entreprise achatdansmaville.com. « Pour profiter des bonnes affaires, les internautes s’abonnent gratui- tement », explique-t-il. « Les commerçants, eux, paient à la parution de leur promotion. Les clients se présentent au magasin munis de leur bon de réduction téléchargeable à partir du site. Pour le commerçant, c’est l’éco- nomie de coûteuses publicités. » La formule est souple : le com- merçant peut par exemple faire venir les clients les jours de moindre affluence, annoncer la date de la prochaine promotion surprise, l’étendre à tout le magasin… A ce jour, une cinquantaine de commerçants brestois ont accep- té de tenter l’aventure. Côté in- ternautes, les adhésions se mul- tiplient. Si le concept marche ici, Steven Friant l’exportera dans d’autres villes avec son camion rose fuchsia visible en bordure des axes passants de Brest. Internet, l’atout du commerce de proximité à l’affiche Achatdansmaville.com JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST N° 126 septembre- octobre 2009 009 Steven Friant © SIMON COHEN © SIMON COHEN Edition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 10 septembre 2009. ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉ Le Finistère en quête d’énergie Jean-Yves Kermarec et la chocolathèque p.3 p.8 p.7 Cadres commerciaux : une session en avril 2010 © SIMON COHEN FOCUS. Les chiffres du 1 er semestre 2009 attestent du maintien à l’équilibre du trafic du 1 er aéroport breton. p 4-5

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Journal économique de la région brestoise, CCI de Brest

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L’aéroport résiste à la dépression aérienne

Les achats en ligne tueraient le petit commerce ? Et si « acha-

tdansmaville.com » offrait aux petits commerçants de Brest et sa région une parade futée pour inverser la vapeur ? Avec la complicité des internautes…

Explication : le site « acha-tdansmaville.com » publie les bonnes affaires de ses maga-sins annonceurs, des promotions présentées sous forme de ven-tes flash, d’une durée limitée. L’astuce, c’est qu’il faut se ren-

dre directement dans le magasin avec son coupon de réduction. Ce concept innovant a été ima-giné par Steven Friant, créateur en février dernier de l’entreprise achatdansmaville.com. « Pour profiter des bonnes affaires, les internautes s’abonnent gratui-tement », explique-t-il. « Les commerçants, eux, paient à la parution de leur promotion. Les clients se présentent au magasin munis de leur bon de réduction téléchargeable à partir du site. Pour le commerçant, c’est l’éco-nomie de coûteuses publicités. »

La formule est souple : le com-merçant peut par exemple faire venir les clients les jours de moindre affluence, annoncer la date de la prochaine promotion surprise, l’étendre à tout le magasin…A ce jour, une cinquantaine de commerçants brestois ont accep-té de tenter l’aventure. Côté in-ternautes, les adhésions se mul-tiplient. Si le concept marche ici, Steven Friant l’exportera dans d’autres villes avec son camion rose fuchsia visible en bordure des axes passants de Brest.

Internet, l’atout du commerce de proximité

à l’affiche Achatdansmaville.com

JOURNAL D’INFORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE BREST

N° 126 septembre- octobre 2009009

Steven Friant

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ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉ

Le Finistère en quête d’énergie

Jean-Yves Kermarec et la chocolathèquep.3 p.8p.7

Cadres commerciaux : une sessionen avril 2010

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FOCUS. Les chiffres du 1er semestre 2009 attestent du maintien à l’équilibre du trafic du 1er aéroport breton. p 4-5

les rendez-vous…

Des nouveautés pour accéder à la propriété

Le service 1% logement a vu sa gamme de pres-tations évoluer début

2009 : exit le Pass-travaux mais, en retour, création du Pass-foncier*. Il permet aux ménages mêmes modestes de devenir propriétaires de leur maison individuelle à un coût abordable. « Cette nou-velle aide facilite l’accession à la propriété en différant l’ac-quisition du terrain », expose Gwenaëlle Blaize, responsable du service. L’Adil, partenaire privilégié du 1 % logement, est la porte d’entrée du Pass-foncier. « Il s’agit d’un achat en deux temps. Dans un pre-mier temps, vous devenez pro-priétaire de votre résidence.

Puis, vous faites l’acquisition du terrain. Pour prétendre à cette aide, il faut justifier d’un certain plafond de ressources, bénéficier d’une subvention des collectivi-tés, du prêt à taux zéro et être primo accédant. L’État appli-que une TVA réduite à 5,5 %. » L’achat d’appartement se fera bientôt sous forme de prêt à long terme avec un différé de remboursement.

Études de financement gratuites« Un nouveau service de conseil et financement, l’Eurocil Habi-tat Conseil, s’adresse aussi aux accédants, quelle que soit leur situation », indique Gwenaëlle Blaize. « Il suffit de prendre ren-

dez-vous avec notre conseiller pour lui présenter le projet im-mobilier. Celui-ci se charge en-suite de consulter les banques et d’étudier les meilleures propo-sitions. » Ce service d’accompagne-ment individualisé sécurise la démarche d’achat ou de construction d’un logement. De plus, il est gratuit.

* Tous les noms de la gam-me du 1 % logement sont des marques déposées.

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t2 Courants septembre-octobre 2009

pour vous informerChambre de commerce et d’industrie de Brest.1, place du 19e R.I., BP 92028 Cedex 2.Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi.

02 98 00 38 00 @ [email protected] @ www.cci-brest.frAntenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle,29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ [email protected] Info. Centre de documentation économique ouvertà tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15Fichier des entreprises. Information et vented’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h).

02 98 00 38 06Service Habitat. 02 98 00 38 88Courants. @ [email protected] 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développerEspace entreprendre. Service d’information et de conseilsjuridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets decréation ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnementde porteurs de projets et de créateurs d’entreprise.» Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00» Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27» L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 60» Châteaulin 02 98 00 38 17 » Crozon 02 98 00 38 17Département industrie, services et international.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 18Département commerce, tourisme et services.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 17Centre de formalités des entreprises. Serviced'information sur les formalités juridiques liées à lacréation-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05ChamberSign. Service de promotion de la signatureélectronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyagerAéroport Brest Bretagne. 02 98 32 86 00@ www.brest.aeroport.fr navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7

Le service 1 % logement, basé à la CCI et membre du réseau Euro Cil, propose de nouvelles prestations auprès des salariés dans le cadre de leurs projets immobiliers.

la CCI vous accueille

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Le 1 % logement est la participation des employeurs à l’effort de construction (entreprises de 20 salariés et plus).

sur la gamme du 1% logement.

…de la CCI

Matin CréateurVous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI de Brest vous propose d’assister à une réunion d’information gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techniques et financières…) Participation gratuite mais inscription obligatoire.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

Stage 6 jours pour entreprendreCe stage organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest couvre les différents aspects liés à la création d’entreprise : ju-ridiques, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150€ .

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

Clés de réussite et pièges d’une croissance externeConférence organisée par R&T Magazine et la CCI de Brest en présence de Patrick Monéger (Exco), Hervé Lelarge (Oséo Bretagne) et Bertrand Begin (Nestadio Capital).

CCI de Brest. 02 98 00 38 18 @ [email protected]

24 septembre, 16 octobre, 5, 26 novembre, 17 décembre

5 au 12 octobre et 7 au 14 décembre

mardi 15 septembre, à 17h

Agence Eurocil (CCI de Brest) :1 place du 19e RI, 02 98 00 38 88 Adil : 14 boulevard Gambetta 02 98 46 37 38

La maîtrise de la consommation énergétique et le développement des énergies alternatives ne peuvent seuls combler le déficit de produc-tion du Finistère, soutient l’association Investir en Finistère.

Énergie : le Finistère à bout de souffle

Services aux particuliers : le secteur se structure

“Il faut dépassionner le débat”

<interview> Jacques Kuhnprésident de la CCI de Brest

Le Finistère subit les conséquences d’une insuffisante production énergétique. L’association économique Investir en Finistère préconise la combinaison de plusieurs modes de production.

Même si tous les métiers ne sont pas logés à la même enseigne, les services aux particuliers sont en plein essor. C’est ce qu’il ressort d’une étude approfondie publiée par la CCI.

Malgré la crise, le secteur des services aux particuliers conti-nue à créer des emplois. Avec

10 000 salariés répartis dans 2 000 établissements, il représente 13 % de l’emploi salarié privé de la circons-cription. Les entreprises de moins de 10 salariés y sont majoritaires. « Entre 1998 et 2006, ces activités de

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service n’ont cessé de gagner du ter-rain, affichant une progression globale de 25 % du nombre d’emplois salariés créés sur la zone d’emploi de Brest », expose Éric Stéphan, chargé d’études à la CCI. Le vieillissement de la po-pulation, l’allongement de la durée du temps libre, mais aussi les incita-tions fiscales et l’arrivée des chèques

emploi-service, expliquent en grande partie ces bons résultats. A noter éga-lement : la croissance de l’activité sa-lariée féminine qui est passée de 45 % en 1999 à 65 % en 2006 (Insee).Sur le terrain du tourisme et des loi-sirs, le nombre d’emplois créés en 10 ans a augmenté de 14 %. La réduction du temps de travail tout comme l’ac-célération des départs à la retraite, ex-pliquent en grande partie l’embellie. Dans le secteur de l’aide à domicile, les perspectives sont plutôt optimistes avec la création de 740 emplois à l’ho-rizon 2020.

Les services santé progressentMénage, jardinage, soutien aux person-nes dépendantes et garde à domicile doivent évidemment leur progression au « marché » que créent les différentes tranches d’âges des retraités. Dans le même temps, la palette des ser-vices offerts s’est élargie : le dépannage et la formation informatique par exem-ple, ont su se faire une place au soleil. Autre particularité des services à la per-sonne : la professionnalisation venant

renforcer ce secteur où les associations sont très présentes. Depuis 2006, il s’est structuré avec l’arrivée de 19 enseignes nationales. Bien placés également les services de santé : les ambulances et les services d’hospitalisation à domicile se déve-loppent au rythme du vieillissement de la population. Le secteur immobilier constitue, avec celui de la finance, un cas particulier : Après avoir créé plus de 800 emplois sur la zone d’emplois de Brest, entre 1997 et 2006 (un record), il affiche, depuis un an, un net repli du fait de la crise économique. Selon l’enquête de conjoncture publiée en mai dernier, aux dires des chefs d’en-treprises interrogés, chiffre d’affaires et rentabilité vont continuer de décroître cette année, mais dans une moindre mesure que l’année passée.

Retrouver l’étude « Enquête de conjoncture CCI-Adeupa», mai 2009 dans la rubrique

s’informer, chiffres clé.

Le déficit énergétique du Fi-nistère est non seulement lié à sa dépendance de

l’importation annuelle d’élec-tricité mais aussi aux pics de consommation de plus en plus nombreux, notamment l’hiver. Certes, la production régionale a doublé de 2003 à 2009, pas-sant de 3 % à 7 %, un effort dû à la multiplication des champs éoliens mais toutefois bien in-suffisant pour couvrir à la fois la demande et les hausses conjoncturelles des besoins.

CroissanCe ConsTanTe Des besoinsCes besoins ont augmenté de près de 2 % entre 2007 et 2008, une augmentation constante deux fois plus élevée qu’en France, notamment dans le domaine des professionnels et particuliers (53 % de la consom-mation bretonne, le reste étant les PME-PMI avec 43 % et les grandes entreprises, 4%). La croissance démographique et le développement économi-que y sont pour beaucoup. Et RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité de sou-ligner les risques : « Le réseau de l’ouest de la France peut at-teindre rapidement ses limites de fonctionnement. » Est-ce que la réduction des consommations d’énergie an-noncée d’ici 2020 par Jean-Louis Borloo en juin, couplée au développement des éner-gies renouvelables, suffiront à répondre à ce problème cru-cial ? Pour les collectivités et les entreprises, c’est non. RTE et le conseil régional ont signé en juin une convention pour trouver une solution à cet épineux problème d’alimenta-tion énergétique de la pénin-sule bretonne, faisant suite à

Dans son Plan énergie adopté en 2007, la Région fixe son attention sur la réduction des fragilités des réseaux de transport et de distribution. Déjà, l’idée d’une unité de production est là : « L’impact sur le réseau de gaz de l’installation de production d’électricité à partir de gaz naturel (cycle combiné gaz) sera examiné avec l’État, les opérateurs et les collectivités concernées. » Le président du conseil général, Pierre Maille, a indiqué dans Le Télégramme (6 juillet) que « les sites actuels de production, comme Brenni-lis ou Dirinon, seraient les plus appropriés. »

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l’abandon du projet d’une usi-ne de production d’électricité à Ploufragan (Côtes d’Armor). Le Finistère est d’autant plus concerné qu’il arrive en fin de réseau de délestage de l’élec-tricité.

Une UniTé De proDUCTion en FinisTère ? L’association Investir en Finis-tère - à laquelle appartiennent 30 des plus grandes entreprises, le CMB, le Crédit agricole et les 3 CCI - se dit fortement préoccu-pée par la double problémati-que (lire ci-contre) que sont les besoins structurels et conjonc-turels. Elle a estimé que le dé-ficit départemental se creusera sur la période 2015-2025 et ce, malgré les effets conjugués de la maîtrise de la consommation et de la croissance des énergies renouvelables marines et ter-restres. Le risque de black-out s’accroît d’année en année. L’idée d’une unité de produc-tion finistérienne suit donc son chemin. Une unité qui devra

être flexible, c’est-à-dire cou-vrir environ 20 % des besoins annuels et faire face aux pics, en particulier l’hiver. Investir en Finistère préconise un système qui se développe en Allemagne et en Espagne : une unité thermique à cycle combiné au gaz. Le rendement est optimisé et les rejets limi-tés grâce à la réinjection de la vapeur dans le cycle thermi-que. Elle allègerait et sécurise-rait l’acheminement électrique par le réseau haute tension du sud de la Bretagne. « C’est un moyen de production pérenne, réaliste à 5 ans et crédible », assure Investir en Finistère qui en appelle maintenant à l’ex-pertise de l’État, des opérateurs et du conseil régional pour étu-dier plus en détail cette solu-tion et chiffrer son coût.

Retrouvez l’étude d’Investir en Finistère sur le site internet de la CCI.

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Pourquoi l’association économique finistérienne veut-elle combler le dé-ficit énergétique de son département ?

Jacques Kuhn : La dé-pendance énergétique du

Finistère fait partie de nos thèmes de réflexion au même titre que la ligne grande vitesse ou le très haut débit, et cela depuis plusieurs années. C’est un fait : la Bretagne importe plus de 90 % de son énergie. Les besoins croissants pèsent en particulier sur le développement du Finistère. Notre dépendance extrême nous fragilise et je ne parle pas seulement d’économie mais aussi des besoins domestiques, sanitaires et sociaux. De plus, nous de-vons faire face à des pics de consommation comme ce fut le cas avec l’hiver rigoureux que nous avons connu.

L‘idée d’une unité de production électrique à partir du gaz ne risque-t-elle pas de réveiller les passions dans l’opinion publique ?

J. K. : Oui, mais il faut à tout prix dépassionner ce débat et re-connaître la nature réelle des besoins qu’il nous faut maîtriser. C’est une préoccupation prioritaire, aussi essayons tous ensemble de considérer de manière rationnelle ce qui doit être fait. Nous ne disons pas que cette centrale thermique à cycle combiné au gaz est la solution unique. Elle n’exclut en rien les économies d’énergie, ni le développement des énergies marines, dont il faut mener les recherches à maturité. Quand à sa localisation, il faut arrêter les polémiques mais trouver celle qui correspond au mieux aux impé-ratifs techniques. Quant aux éoliennes terrestres, je tiens à le souligner, elles soulèvent aussi pas mal de passion en raison de leurs impacts visuel et auditif sur leur environnement. Leur rendement est bien en-deçà des besoins, car elles ne fonctionnent pas par condition anticyclonique, c’est-à- dire quand on en a besoin. Notre solution a le mérite d’être flexible, car elle répond aux besoins constants et aux pics, et réaliste compte tenu du peu de temps qu’il nous reste à partir d’aujourd’hui pour éviter des coupures dommageables. C’est aux autorités compéten-tes d’étudier le coût et les contraintes environnementales d’un tel projet. Mais il faut le faire urgemment.

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Depuis 1997, le secteur des services aux particuliers fait l’objet d’enquêtes CCI dans le cadre de l’observatoire du commerce. Des études sur l’hôtellerie et la restauration permettent de mesurer leur évolution. Côté services aux entreprises, la 2e édition de « La semaine des services aux entreprises B to B » aura lieu dans tou-tes les CCI de Bretagne du 23 au 27 novem-bre prochain.

CCI de Brest.

02 98 00 38 18

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L’aéroport maintient le cap Tandis que l’aéroport Brest Bretagne comptait sur une hausse annuelle de son trafic, la crise économique a freiné ses ambitions, tout comme celles du marché aérien national et mondial. Toutefois, le tableau n’est pas si noir si l’on considère le maintien du trafic du premier semestre. Ainsi, cet hiver, l’offre sera aussi variée que l’an passé.

4 Courants septembre-octobre 2009

Oui, au regard des 4 429 passagers ac-

cueillis dans l’aérogare le 25 mai dernier ! Ce record aurait été impossible dans l’ancien bâtiment, dont le précédent pic de fréquen-tation remonte au 26 octobre 2006 avec 3 534 passagers. L’équipement a donc totalement rempli sa fonction en matière de confort et de fluidité, tant pour les passagers que

< Sur le terrain > L’espace affaires de l’aéroport permet d’accueillir des relations de travail en toute quiétude. Des salles et bureaux flambant neufs y ont été aménagés avec un confort accru.

Un espace affaires particulièrement moderne a été conçu au cœur de l’établissement. Il se compose de salles

modulables et de bureaux tous connectés gratuitement à Internet par le wifi, avec vue sur l’aérogare. « Les entrepri-ses gagnent à organiser leurs réunions et événementiels à l’aéroport car il est proche des voies express nord-sud.

Ce cadre original et moderne est muni de facilités de res-tauration, de stationnement et équipé pour les réunions », présente Jérôme Le Bris, responsable du développement de l’aéroport. « C’est un point de rencontre accessible à tous, usagers ou pas de l’aéroport. Il n’y a aucune obligation de prendre l’avion pour réserver ces salles ou bureaux. »

Les salles s’adaptent à la demande.De 25 m2 (18-20 personnes) à 116 m2 (80 assises, 120 per-sonnes debout au max.), elles sont modulables en une à quatre salles munies de vidéoprojecteurs (sur de-mande), d’écrans intégrés et d’un accès Internet gratuit. Deux bureaux de 14 m2 sont disponibles pour faire pas-ser des entretiens de recru-tement, assurer des rendez-vous commerciaux, travailler en toute quiétude avant l’embarquement…

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Un espace affaires ouvert à tous La CCI de Brest a initié, piloté et gère la nouvelle aérogare. L’équipement est-il aujourd’hui à la hauteur de vos attentes et de celles des usagers ?

« Tour de piste » en familleVoir un avion décoller, plein gaz et nez au vent, cela fait toujours quelque chose, que l’on soit petit ou grand. Pourquoi ne pas programmer une visite familiale des lieux ? Il suffit de se garer au parking économique P3, puis d’accéder au hall public par le parvis. Après un tour des boutiques, laissez-vous attirer par la vue panoramique. A l’heure de midi, vous avez le choix entre la restauration rapide ou une bonne table, le tout avec vue imprenable sur le tarmac. Vous pouvez y admirer le ballet des décollages-atterrissages.

Une sécurité renforcéeL’organisation de l’aviation civile internationale a délivré à l’aéroport, par l’intermédiaire de la direction générale de l’aviation civile, un certificat de sécurité pour une durée maximale de 5 ans. Cette certification est l’aboutissement d’un travail de 18 mois de la part de l’équipe aéroportuaire. La totalité des procédures a été révisée, voire remise à niveau lorsque nécessaire. « Elle garantit à l’ensemble de nos clients des conditions de sécurité maximales conformes aux standards internationaux », souligne Jean-Louis Brille, responsable Certification, qualité et environnement. « L’aéroport Brest Bretagne rejoint ainsi le groupe des 20 plateformes françaises ayant obtenu leur certificat. » Et joue dans la cour des grands en somme.

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Avec une très légère hausse de 0,6 % de son trafic au premier semestre, le premier aéroport breton maintient son trafic et

résiste ainsi à la dépression qui a gagné de manière générale les plateformes aéroportuaires. « Cette résistance est due au quadruplement de la fréquen-tation de la ligne Brest-Marseille », explique Michel Roussel, directeur d’ex-ploitation de l’aéroport. « Cette liaison est désormais passée en vol quotidien avec un Boeing de 189 sièges. » Son suc-cès ne se dément pas et dans les deux sens. « Les bas prix créent la demande. Nous constatons que ces vols low cost sont fréquentés en majorité par des personnes n’ayant jamais pris l’avion, plus habituées à voyager en voiture ou en train. » Ce développement de lignes complémentaires à bas coût compense la baisse sur les vols à dominante « af-faires » Brest-Paris (- 3,6 % au premier semestre), en particulier sur Roissy (- 7,5 %). « Cette baisse est conjonctu-relle et limitée », constate-on du côté de la direction. L’opérateur historique de la plateforme brestoise, Air France, garde sa prééminence en assurant les deux tiers du trafic. Il programme 9 vols par jour sur Paris et 3 par jour sur Lyon, raccordant ainsi la pointe Breta-gne au reste du monde.

renforcer l’existant Du côté des vols vacances, la première année d’exploitation de l’aérogare

avait été synonyme de nouvelles li-gnes, notamment sur l’Irlande en vol régulier, Chypre et Agadir au Maroc. Début 2009, ce furent Athènes et Furte-ventura (Canaries) qui s’ajoutèrent à la liste, « même si une nouvelle aérogare ne signifie pas automatiquement des nouvelles lignes », tient à souligner le responsable du développement Jérôme Le Bris. « Il s’agit d’abord de consoli-der l’offre existante tout en gagnant en confort. » Cette rentrée, la programmation reste la même que l’an passé, la situation étant défavorable pour créer de nou-velles liaisons. « Nous travaillons de concert avec les compagnies aériennes et les tour opérateurs à la promotion des lignes et à leur bon remplissage. » A cela s’ajoute un soin particulier mis dans l’accueil des passagers, notam-ment en matière de stationnement.

aux besoins des différents usagers. Le parking couvert P1 compte 430 places sur deux étages, reliés directement au hall central par un ascenseur et des es-calators. Les voyageurs sont à l’abri, de la voiture à l’avion. Le parking P2, dit de proximité, dispose de 820 places, auxquelles s’ajoutent les 200 réser-vées aux véhicules de location. Si ces deux parkings sont payants, les 1 000 places du P3 se veulent économiques. Situé à 750 m de l’aérogare, il propose la gratuité de la première heure, les suivantes étant à prix modique (5€ la demi-journée).

2 500 places de parkingL’aéroport a misé sur une offre plurielle en stationnement, afin de s’adapter

une franchise de passageLe dépose-minute, sur le parvis, s’adresse aux personnes déposant ou accueillant un voyageur, le tout en moins… d’une minute comme son nom l’indique ! Pour ceux qui souhaitent rester un peu plus longtemps, l’aé-roport a mis en place une « franchise de passage ». « Le ticket de stationne-ment des parkings comporte une fran-chise gratuite de dix minutes », précise Philippe Vaux, responsable parkings. La franchise de passage comporte deux cas d’exception, notamment pour les accompagnants des enfants, qui ont obligation de rester dans l’aérogare le temps de l’embarquement, et pour les personnes à mobilité réduite. « Nous sommes toujours à disposition des usa-gers, 7 jours sur 7 et de 5 h à 23 h », pré-cise le responsable parkings. « De plus, toutes les bornes sont munies de digi-phones, d’où une grande réactivité de notre part pour trouver des solutions. » Ces parkings sont également sécurisés : vidéosurveillance et rondes marquent l’intérêt d’y stationner. Le service par-kings assure également le « dépose-clé » ainsi que le dépannage de la bat-terie (services payants).

Les destinations

de cet hiver.

En vols va-cances : Sénégal,

Maroc, Tunisie,

Canaries. Lignes

régulières : Paris, Lyon,

Marseille, Londres,

Bordeaux, Nice, Toulon et Ouessant.

www.brest.

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Aéroport Brest Bretagne.

02 98 32 86 00

Pour savoir comment

profiter au mieux des vols à

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(rubrique actualités)

VIE DE LA CCI

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t

Tandis que l’aéroport Brest Bretagne comptait sur une hausse annuelle de son trafic, la crise économique a freiné ses ambitions, tout comme celles du marché aérien national et mondial. Toutefois, le tableau n’est pas si noir si l’on considère le maintien du trafic du premier semestre. Ainsi, cet hiver, l’offre sera aussi variée que l’an passé.

Ligne grande vitesse : Investir en Finistère insatisfaitLe projet de ligne à grande vitesse pour la Bretagne et les Pays-de-Loire est bien engagé mais sur une base de 3h20 au lieu de 3h entre Brest ou Quimper et Paris. Le projet devrait absolument permettre de rejoindre Paris en 3h avec trois arrêts. L’appel d’offres a été lancé cet été pour la construction d’une nouvelle ligne entre Rennes et Le Mans (182 km). Coût estimé : 3,4 milliards d’euros. La mise en service prévue initialement pour 2013 ne devrait pas arriver avant 2015-2016. Un certain nombre de travaux a été engagé sur la ligne Brest-Rennes et le gain de temps estimé à 4 minutes, « ce qui est insuffisant pour atteindre à ce jour les objectifs fixés soit 1 h 30 de Brest ou Quimper jusqu’à Rennes », a rappelé Jacques Kuhn, président de la CCI de Brest, dans le cadre de l’association Investir en Finistère. « Ce projet doit être inscrit comme prioritaire lors du prochain schéma national. Nous avons perdu trop de temps avec l’illusion du pendulaire. Il est temps de faire preuve d’ambition. »

IEF Aéro décolleCréée à l’initiative d’Investir en Finistère, l’association IEF Aero re-groupe les industriels et les centres de ressources de la pointe Bre-tagne travaillant déjà ou souhaitant travailler dans les domaines de l’aéronautique, de l’espace et de l’électronique de défense et de sécurité. Depuis juillet, il est le premier membre associé de la fédé-ration professionnelle nationale de l’industrie aéronautique, Gifas. Cette nomination va permettre à IEF Aéro de renforcer sa coopération dans tous les domaines de compétences auprès des grands donneurs d’ordre de cette industrie.

www.ief-aero.fr ; www.gifas.asso.fr

La forme de radoub n°1 opérationnelle depuis le mois d’août

Assises « Économie de la mer » les 1er et 2 décembreLes assises « Economie de la mer et du littoral » auront lieu cette année à Brest, au Quartz, les 1er et 2 décembre*. Organisées pour la première fois en 2005, ces assises réunissent chaque année, dans une grande ville maritime, dirigeants des administrations, entre-prises publiques et privées des différents secteurs que compte cette économie : transport, industrie portuaire, pêche, offshore, industrie nautique, environnement et gestion du littoral, construction navale, recherche, etc... La CCI est partenaire de l’événement en tant que gestionnaire du port de Brest et actrice du pôle Mer.Concept innovant il y a peu, cette économie maritime devient aujourd’hui une réalité avec notamment la création d’instances in-tersectorielles (dont le pôle de compétitivité Mer Bretagne et Paca) regroupant les industries et services maritimes.

www.economiedelamer.com*Assises organisées par Le Marin et Les Echos en collaboration avec le Cluster mari-time français et l’Institut français de la mer

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André Jourtvice-président Équipements de la CCI

pour le personnel, tout en respectant la sécurité et la ponctualité des vols même si nous voulons encore nous améliorer. Soulignons que les prix d’appel des compagnies à bas coûts agissent comme une invitation au voyage, pour des périodes plus courtes, le temps d’un week-end en Angleterre par exemple ou dans le sud de la France. Le

rapport au temps se comprime avec l’avion, celui du coût également. La part du trafic low cost dans le total de l’aéroport Brest Bretagne ne cesse de croître. De 13 % au premier semestre 2008, il est de 20 % sur la même période cette année. Notre aéroport a encore du potentiel car il y a de la place pour toutes les compagnies et tous les usagers. ©

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La CCI de Brest a initié, piloté et gère la nouvelle aérogare. L’équipement est-il aujourd’hui à la hauteur de vos attentes et de celles des usagers ?

« Tour de piste » en familleVoir un avion décoller, plein gaz et nez au vent, cela fait toujours quelque chose, que l’on soit petit ou grand. Pourquoi ne pas programmer une visite familiale des lieux ? Il suffit de se garer au parking économique P3, puis d’accéder au hall public par le parvis. Après un tour des boutiques, laissez-vous attirer par la vue panoramique. A l’heure de midi, vous avez le choix entre la restauration rapide ou une bonne table, le tout avec vue imprenable sur le tarmac. Vous pouvez y admirer le ballet des décollages-atterrissages.

Une sécurité renforcéeL’organisation de l’aviation civile internationale a délivré à l’aéroport, par l’intermédiaire de la direction générale de l’aviation civile, un certificat de sécurité pour une durée maximale de 5 ans. Cette certification est l’aboutissement d’un travail de 18 mois de la part de l’équipe aéroportuaire. La totalité des procédures a été révisée, voire remise à niveau lorsque nécessaire. « Elle garantit à l’ensemble de nos clients des conditions de sécurité maximales conformes aux standards internationaux », souligne Jean-Louis Brille, responsable Certification, qualité et environnement. « L’aéroport Brest Bretagne rejoint ainsi le groupe des 20 plateformes françaises ayant obtenu leur certificat. » Et joue dans la cour des grands en somme.

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L’aéropor t , un espace de vie et d’animation ouvert sur le ciel

PrOgrammer sOn VOYage :En plus des comptoirs des compagnies aériennes s’y trouve l’agence de voyages Salaün Holidays. Le voyagiste finistérien a publié un magazine de toutes ses destinations disponibles auprès de ses agences et de l’aéroport.

trois espaces restauration : le restaurant Terre et Mer, le Kafé Britt et le Bagad Café (dont l’accès est réservé aux passagers).

cinq loueurs de véhicules : Avis, Europcar, Hertz, National Citer, Sixt.

Quatre commerces dynamisent l’espace :Passerelle 747, Terre d’Armor, Escale 380 et Duty Free Shop (dont l’accès est réservé aux passagers des vols internationaux). La gérante, Anne Quentel, a donné de l’ampleur à ses points de vente en arrivant dans le nouveau bâtiment. « La clientèle m’a suivie de l’ancienne à la nouvelle aéro-gare », précise-t-elle. « D’autres viennent de la côte nord du Finistère, spécialement pour mes collections Terre et Mer et Bermudes. Je suis la seule à proposer la collection entière, d’où le succès. La série des valises, très légères solides et aux normes actuelles, a la cote. Du côté de Passerelle 747, l’espace livres s’est étoffé et il très apprécié, de même que l’espace de vêtements enfants, Armor Kid. Je propose aussi maintenant des produits Hermès dans le Duty Free. Les 8 salariées et moi-même nous sentons bien ici ; c’est calme, confortable, accessible. »

Le Thalassa

Science et Mer

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t6 Courants septembre-octobre 2009

L’uMBR : 24 ans de fidélité au port

A l’origine, ses membres se recrutaient parmi « les pieds salés », les tra-

vailleurs de la mer. Au fur et à mesure que le port se trans-formait, le cercle des adhé-rents de l’UMBR s’élargissait. L’Union maritime de Brest et sa région regroupe désormais 50 entreprises ou associations, soit 2 000 salariés du secteur public ou privé, exerçant des professions maritimes ou en lien avec l’activité portuaire. Vingt-quatre ans après sa création, l’association reste fidèle à sa mission premiè-re : contribuer au dévelop-pement et à la prospérité du port, tant du point de vue économique que du point de vue social. Sécurité, environ-nement, évolution des mé-tiers, amélioration du trafic, circulation et stationnement

des véhicules, prévention des risques. Pour Christian Petit-frère, le président de l’asso-ciation et gérant de Lafarge, il est important d’être sur tous les fronts. « Nous réunissons les compétences et l’expérience nécessaires pour accompagner les évolutions que sont le Gre-nelle de la mer, les autoroutes maritimes... Vu notre poids, nous souhaitons être consultés afin d’éviter des crispations en amont des changements. »

Un local et un site internetSur le terrain de la prévention des risques, par exemple, l’as-sociation a investi dans deux défibrillateurs. Elle est aussi très présente et attentive dans le domaine de la préservation de l’environnement. « Nous avons participé au Grenelle de la mer et au forum sur l’envi-

ronnement à Océanopolis. Pour nous, le développement du port passe par des actions en faveur de la protection de l’environne-ment, les deux étant liés. » Depuis septembre, l’UMBR, qui n’avait plus de locaux de-puis deux ans, dispose enfin d’un pied-à-terre bien à elle. « Nous occuperons un bureau sur le bassin n° 2 », se réjouit le président. En attendant, pour se faire connaître, se faire en-tendre et tisser du lien entre ses membres, l’UMBR a ouvert un site internet. « Notre objec-tif est de créer un lieu d’échange et de rendez-vous virtuel entre nos membres. Chacun pourra s’informer, proposer des sujets de réflexion, publier des actua-lités. » Une façon de montrer sur la toile que le port de Brest ne manque pas de dynamisme.

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Erwann Le Chat, Christian Petitfrère, Jacques Omnès, Guy Korfer, membres du bureau de l’UMBR.

Le site internet de l’UMBR est une porte d’entrée virtuelle sur le port de Brest. Il liste l’ensemble des acteurs portuaires, place leurs activités sur une carte interactive et publie très régulièrement des informa-tions liées aux multiples facettes du port de Brest (industrie, services, tourisme). www.umbr.fr

Développement

15 000 m2 POur les besOins du siège à brest du crÉdit mu-tuel arkÉa. Les 15 000 m2 vont « renforcer son siège social » selon les mots de son président Jean-Pierre Denis. Il s’ajou-teront aux 30 000 m2 au Relecq-Kerhuon. Les travaux de-vraient être achevé en l’année 2012. Les trois bâtiments seront réalisés dans les règles de l’éco-environnement. Pa-rallèlement, le groupe réorganise ses activités et regroupera à Rennes les équipes du siège de la BCME, sa banque d’en-treprises.

glObal mÉtÉO OcÉan dÉmÉnage. Prévision et expertise météo avec Global Météo Océan. Lancée en février 2009 par Patrick Dupuis, un ancien météorologiste océanographe de la Marine nationale, Global Météo Océan est une assistance pour tous travaux de l’industrie nécessitant une fine appréciation des conditions climatiques. L’entreprise vient d’intégrer de nou-veaux bureaux au centre d’affaires de l’immeuble Kéréon, rue de l’Élorn au port de Brest, afin d’y asseoir sa présence. L’en-treprise fournit ses services jusqu’en Australie.

PandÉmie griPPale : des mesures à Prendre dès aujOurd’hui en entrePrise. Un plan de continuité d’activité est préconisé dans les entreprises et col-

lectivités. Le risque de pandémie grippale concerne l’ensemble des activités du monde du travail et tous leurs salariés. Le vi-rus se transmet par les gouttelettes d’eau, en particulier par la bouche. Il aime le climat breton, tempéré et humide. Le taux d’absentéisme de la première vague, en octobre-novembre, est estimé à 20 % et pour la seconde, en janvier-février 2010, à 40 %. L’élaboration d’un plan de continuité est fortement re-commandée pour les entreprises et les collectivités territoriales.

Dominique Chamoux (CCI). 02 98 00 38 18

Précisions

statut de l’autO-entrePreneur : attentiOn aux mauVaises surPrises. Attention ! Sachez que, à ce jour, le choix du statut d’auto-entrepreneur

dépend de la réalisation d’un chiffre d’affaires. Si l’auto-en-trepreneur ne réalise aucun chiffre d’affaires pendant 12 mois consécutifs, il perd le bénéfice du statut. S’il souhaite pour-suivre son activité, il est tenu de s’immatriculer au Registre du Commerce et Sociétés ou au Registre des Métiers selon son activité. Il ne pourra plus bénéficier d’un régime micro-so-cial simplifié. Ses cotisations seront calculées selon les règles du droit commun, même s’il reste dans le régime fiscal de la micro-entreprise. Le RSI lui demandera alors de régler des co-tisations provisionnelles d’environ 4 700€ , qu’il pourra faire réduire à 1 400€ environ, s’il prouve qu’il n’a réalisé aucun chiffre d’affaires.

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CourantsPublication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction :Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall Rédaction : Catherine Croze et Christelle Hall. ISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 77 500 exemplaires

INITIATIVES Cheville ouvrière du développement du port, l’union maritime de Brest et sa région a désormais son local et son site internet.

INDICATEUR

96 % des diPlômÉs 2008 de l’esc Ont un emPlOi. L’ESC Bre-tagne Brest a effectué une enquête sur le placement des étudiants de la promotion 2008 dans le monde du travail. Les résultats montrent une augmentation du placement des étudiants avec 96 % des diplômés qui ont trouvé un travail dans les quatre mois après leur sortie de l’école (90 % en 2007). Les étudiants ayant choisi de mener leurs études en alter-nance sont les plus nombreux à trouver un emploi après l’obtention de leur diplôme (34 %), suivis des étudiants ayant envoyé des candidatures spontanées (26 %). Enfin, 18 % des étudiants de cette promotion ont choisi de partir à l’étranger pour démarrer une carrière.

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Suivre une formation

> Formations tertiaires.Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech,20, rue Jean-Charles Chevillotte,

zone industrielle portuaire, Brest 02 98 44 52 58

@ www.formation.cci-brest.fr

> Formations linguistiques.Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 80@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continueet mastères/3e cycle).

02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Formation professionnellecontinue : tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> ESC (cycles formation continue,mastères/3e cycle).2, avenue de Provence, Brest

02 98 34 44 44@ www.esc-bretagne-brest.com

> Ifac (Centre de formation desapprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> Sup’Ifac (BTS en alternance).11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 21@ www.ifac.cci-brest.fr

> ESC Grande Ecole. 2, avenue de ProvenceBrest 02 98 34 44 44

> Vous êtes salarié(e)

> Vous êtesdemandeur d’emploi

> Vous avez moins de26 ans

Le centre d’études marketing (Cetma), dispensé au Relecq-Kerhuon par la CCI, forme des futurs cadres commerciaux. Un cycle complet, concret et qui dure depuis bientôt 40 ans.

Les clés d’une carrière commerciale réussie

CONDITIONS D’INSCRIPTION

le 3e cYcle entrePrendre, crÉer, rePrendre recOnnu au niVeau natiOnal. Ce 3e cycle de l’ESC Bretagne Brest a été distingué au niveau national par SMBG, un organisme qui classe les formations des meilleurs masters, masters spécia-lisés et MBA. Le programme de formation brestois a obtenu cette reconnaissance pour sa pédagogie en basant sur la sa-tisfaction des participants.

@ www.esc-bretagne-brest.com

du changement dans l’aPPrentissage à brest. L’Ifac, cen-tre de formation d’apprentis de la CCI de Brest, ouvre deux nouveaux bacs pro en cette rentrée de septembre : bou-cherie-charcuterie-traiteur et carrosserie. Parmi les autres nouveautés au niveau des bacs pro, il est à souligner que les formations mécanique et commerce se feront en trois ans et non plus en deux ans, entraînant la création de classes de seconde pour ces deux diplômes. Il n’y a pas de changement pour la section hôtellerie-restauration qui reste en 2 ans. Au niveau des BEP, trois d’entre eux sont supprimés : vente action marchande, alimentation-boulangerie-pâtisserie et MVA (maintenance de véhicules automobiles)/mécanique.

aPPrentissage : il reste des Places. Les filières de l’auto-mobile, de la charcuterie, de préparateur en pharmacie et du commerce, disposent encore de quelques places à pour-voir en apprentissage.

Ifac. 02 29 00 60 60

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Campus des métiers : études de programmation en coursLa CCI a lancé les études préalables pour la construction d’un Campus des métiers sur le site de Botspern, sur la commune de Guipavas. Ce nouvel équipement de pointe va permettre à la CCI de développer l’apprentissage sur un site nouveau, celui de Lambézellec étant trop exigu. Le centre de formation des apprentis accueille des jeu-nes de toute la Bretagne et l’emplacement choisi, non loin de la zone commerciale du Froutven, a le mérite d’être accessible par les voies express mais aussi, bientôt, par le tramway.La surface des futurs locaux est d’environ 17 000 m2, sur 10 ha, dont 7,6 ha seront aménagés. Le diagnostic archéo-logique est engagé. Quant au devenir du site actuel de l’Ifac (2 ha), la CCI prévoit de le vendre, ce qui participera au financement du nouveau campus. Coût prévisionnel de l’investissement : 40 M € TTC.

@ [email protected], www.formation.cci-brest.fr

Pour Thierry Philippe, la formation Cetma res-tera la formation qui a

donné du souffle à sa car-rière. « J’étais prestataire de service dans le domaine du nettoyage industriel », se souvient cet ancien sta-giaire. « Cette formation m’a permis de renforcer mes connaissances commerciales et marketing. Après ce stage, je suis resté dans le même domaine, mais à un poste d’encadrement en agence. Aujourd’hui, je suis moi-même consultant indépen-dant et formateur à la CCI. » Le Cetma se déroule chaque année au Relecq-Kerhuon, de janvier à octobre. Au programme : 826 heures de

cours théoriques et 9 semai-nes de stage en entreprise. Les promotions regroupent à chaque session une vingtai-ne de stagiaires. Les thèmes sont abordés en ateliers. « Le cycle Cetma permet d’acqué-rir de la polyvalence », ajou-te Thierry Philippe. « Chacun peut y puiser ce qu’il veut en fonction de son parcours et de ses attentes. De plus, tous les intervenants sont is-sus du monde professionnel, que ce soit les comptables, les cadres commerciaux, les juristes… Du coup, la for-mation reste très concrète, et ça, c’est essentiel. »

Des candidats motivésPreuve de son aura, le Cetma

existe à Brest depuis 1972. Elle débouche sur les métiers de responsables de points de vente et de chefs de secteurs mais peut aussi mener à la création d’entreprise. « Pour participer à cette formation, aucun diplôme n’est exigé à la base », commente Nor-bert Penvern, directeur de la formation continue à la CCI. « Nous avons eu des stagiai-res de niveau CAP avec une riche expérience, d’autres de niveau Bac +5. Ce qui est im-portant c’est surtout la mo-tivation des candidats. Cette formation est ouverte aux adultes avec une première expérience en entreprises et doit s’inscrire dans un projet professionnel, comme une évolution de carrière ou une reconversion.»Si la moyenne d’âge des stagiaires est d’environ 30 ans, aucune limite dans ce domaine n’est non plus exi-gée. « Il est tout à fait possi-ble de suivre la formation à 50 ans et même au-delà. » A l’issue du cycle, les sta-giaires restent en contact et peuvent s’appuyer sur le réseau des anciens. « C’est un réseau solide et effi-cace. Le bouche- à-oreille fonctionne bien. »

Le cycle Cetma aboutit au titre Bac + 2 de gestionnaire d’unité commerciale. Il s’adresse à des candidats deman-deurs d’emploi, salariés en congé individuel de formation

ou en congé de reclassement. Les candidats doivent retirer un dossier d’inscription. Ils participent ensuite à une demi-jour-née d’information. La sélection se fait à l’issue de tests de culture générale, de tests psychologiques ainsi que d’un en-tretien. Elle a lieu une fois par mois tout au long de l’année. Les dossiers de candidature pour la session d’avril 2010 sont à retirer dès à présent auprès de Stéphanie Élie, au Relecq- Kerhuon. Tél. : 02 98 30 45 84

En avril 2010, le centre de formation de la CCI accueillera la 39e pro-motion. Au total, depuis sa création, environ 700 stagiaires ont plébiscité le contenu du cycle, dont Thierry Philippe (en photo ci-dessus).

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Campusdes Métiers(Botspern)

Thierry Philippe

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t8 Courants septembre-octobre 2009

Il a suffi d’une rencontre, avec le maître pâtissier Jacques Char-rette, et d’une maison, celle

de Le Nôtre, pour que le cuisinier se transforme en chocolatier, au terme d’un périple initiatique de 6 années, débuté à Brest. Sa fibre de gastronome, il l’a tient de ses parents, restaurateurs à Saint-Re-nan. Tout jeune, la cuisine suscite son intérêt ; il décide d’en faire son métier. « Après mon service mili-taire, j’ai commencé à l’Hôtel des Voyageurs, une adresse renommée à Brest. Puis je suis passé par dif-férentes écoles à travers la France, dont celle de Le Nôtre. J’y ai appris à réfléchir, à me plonger dans les livres. Jacques Charrette m’a fait comprendre qu’en persévérant, j’allais lever le voile sur les multi-ples facettes de l’art culinaire fran-çais. » C’est un homme curieux, inventif et persévérant qui revient sur sa terre natale reprendre l’affaire fa-miliale de Saint-Renan avec son frère. « Dans les métiers de bouche, les passionnés sont des touche-à-tout. Je faisais des chocolats cha-que jour pour nos réceptions, avec une vraie ganache bien fraîche. » Jusqu’au jour où, trop à l’étroit dans sa mise de cuisinier, il décide de se consacrer au cacao. Il reprend le commerce artisanal déjà très réputé de Louis Dubois, Histoire

de Chocolat (« un challenge »), lui donne la couleur rouge de la ca-bosse originelle, le criollo. Et signe là le tournant de sa vie.

De la haute coutureTout l’art de Jean-Yves Kermarec consiste à marier le cacao avec l’histoire maritime de Brest et de la Bretagne, autrement dit l’ici avec l’ailleurs. « Chaque fois que je crée un chocolat, je fais attention à faire voyager les gens. » Dans la grande veine des aventuriers bretons, par-tis explorer d’autres littoraux et rapporter des senteurs, des goûts et des images inédits, il transmet à travers ses bonbons, l’amour gran-dissant du marin exilé pour son port d’attache. Il suffit d’ouvrir une boîte de ses fines créations pour s’en rendre compte : croquez une bouchée et immédiatement vous serez transporté… par un grand cru et praliné feuilleté amande pour Brest ; par le premier prix de France Recouvrance ; mais aussi par Mille Sabords et ses 15 poivres ou Diamant noir au miel d’Ouessant, sans oublier le dernier né, Jeanne d’Arc - un an et demi de travail – à la vanille de Madagascar et fève de Tonka. « Brest a une histoire avec le chocolat, se plaît à raconter l’ar-tiste, car c’est ici que fut débarquée la première cargaison de cacao d’Amérique, à la demande de Louis

XIV, en 1676. » Et c’est de ses bouti-ques rue de Siam et rue Duquesne que partent ses délicates créations, à travers le monde, juste retour des choses. « La diaspora bretonne m’est très fidèle. Et aux États-Unis, on parle maintenant de french chocolate. » Les Japonais l’ont contacté pour Littoral, une cabosse croquante au cœur fondant cara-mel-sel de Guérande. Une grande marque nationale de haute couture l’a sollicité mais Jean-Yves Kermarec reste discret. Une collection doit créer la surprise.

Transmission de haut niveauSa réputation mondiale n’est plus à faire, lui qui a cumulé les prix tout en transmettant sa passion aux jeunes et peut-être bientôt à des groupes de particuliers. Ses ouvriers lui emboîtent le pas : Yvonnick Le Maux, premier prix de French Cho-colate Masters en 2007, et Alexandre Stéphan, premier prix de la Cabosse d’or 2008, sélectionné à Paris pour, peut-être, accéder aux internatio-naux cet automne. « Le chocolat français a acquis ses lettres de noblesse dans la grande tradition culinaire du pays. Il fait désormais partie de notre culture. » Et de l’histoire gustative de Brest, ville qu’il chérit autant que la mer, en homme libre d’écrire son his-toire. De chocolat.

Le pacha de la ganache

Dans son laboratoire climatisé, il marque de ses impressions des tablettes éphémères qui se dégustent jusqu’à Hong-Kong. Jean-Yves Kermarec a fait de Histoire de Chocolat une école de l’excellence où le passé brestois entre dans le secret de ses compositions.

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L’INVITÉ

Histoire de Chocolat > 60 rue de Siam (repris en 1987) > 13 rue Duquesne (ouvert en sep-tembre 2008)Jean-Yves Kermarec a reçu le prix Pudlo du meilleur chocolatier de l’année 2006.Son second point de vente est une véritable « chocolathè-que » : 600 m2 dont un atelier vitré ; 6 chocolatiers ; 6 vendeuses (y compris rue de Siam) ; 48 per-sonnes pendant les fêtes ; 4 500 Recouvrance écoulés chaque semaine ; 100 colis par jour expédiés hors de Bretagne à Noël ; un espace librairie pour découvrir le chocolat dans tous ses états et à toutes les époques.

www.histoirede-chocolat.com