Courants Industrie eet Services

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Réconcilier stabilité et flexibilité de l’emploi © JEAN HIN Courants industrie & services 4 e trimestre 2011 N° 41 FORMATION p. 6 GME, un stage pour consolider ses bases en management Le tribunal de commerce à l’écoute des entreprises en difficulté PRATIQUE p. 4-5 L es groupements d’employeurs sont une invention du secteur de l’agriculture, qui avait eu la bonne idée de partager les emplois saisonniers. Aujourd’hui, le dispositif s’est étendu à tous les secteurs. Le concept est simple : plusieurs entreprises se réunissent sous la forme d’une association ou d’une coopérative et recrutent un ou plusieurs salariés afin de les mettre à disposition des membres, en fonction de leurs besoins. En Bretagne, il existe 17 groupements d’employeurs, dont cinq dans le Finistère et deux sur le territoire de la CCI. de saisonniers, il est difficile de fidéliser les salariés, reconnaît-il. Grâce au groupement, nous souffrons beaucoup moins de la volatilité du personnel car nous retrouvons les mêmes salariés d’année en année. Cela permet de professionnaliser le personnel saisonnier ». Avant les fêtes de fin d’année, la Sill fait par exemple appel à des salariés du groupement pour la fabrication de ses plats préparés. « Ces personnes sont compétentes, déjà formées, immédiatement opérationnelles. Nous n’avons plus besoin de les renseigner sur les pratiques de l’entreprise ! C’est un gain de temps et cela pérennise nos savoir- faire », souligne Michel Magueur. « C’est un dispositif mal connu qui pourrait pourtant intéresser de nombreuses entreprises », souligne Véronique Hériaud, conseillère industrie à la CCI. Créé en 1998 par quatre sociétés de l’agroalimentaire du Finistère nord, le groupement Iroise compte aujourd’hui 25 adhérents et emploie 56 salariés en équivalent temps plein. Multisectoriel, il réunit des entreprises de tailles très diverses. Michel Magueur, directeur général adjoint de la Sill, groupe agroalimentaire (262 salariés), fait partie des fondateurs du groupement : « Dans notre secteur, où nous employons beaucoup FOCUS. Dispositif innovant et méconnu, le groupement d’employeurs permet à plusieurs entreprises d’embaucher un salarié en temps partagé. Un dispositif assoupli. Entrée en vigueur le 1 er novembre 2011, la loi Cherpion pour le déve- loppement de l’alternance et la sécurisation des parcours profession- nels assouplit les règles applicables aux groupements d’employeurs. Désormais, les entreprises de plus de 300 salariés peuvent adhérer, ce qui n’était pas le cas auparavant. Par ailleurs, les groupements peuvent à présent recourir à l’apprentissage. Département industrie, ser- vices et interna- tional (CCI). 02 98 00 38 18 Michel Magueur © SIMON COHEN LA CCI M’ACCOMPAGNE Jean-Louis Salaün, 35 ans à la tête de la Sofag au Faou © SIMON COHEN p. 7

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journal économique de la région brestoise

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Réconcilier stabilité et flexibilité de l’emploi

© J

EAN

HIN

Courantsindustrie & services

4e trimestre 2011 • N° 41

FORMATION

p. 6

GME, un stage pour consolider ses bases en management

Le tribunal de commerceà l’écoute des entreprisesen difficulté

PRATIQUE

p. 4-5

Les groupements d’employeurs sont une invention du secteur de l’agriculture, qui avait eu la

bonne idée de partager les emplois saisonniers. Aujourd’hui, le dispositif s’est étendu à tous les secteurs. Le concept est simple : plusieurs entreprises se réunissent sous la forme d’une association ou d’une coopérative et recrutent un ou plusieurs salariés afin de les mettre à disposition des membres, en fonction de leurs besoins. En Bretagne, il existe 17 groupements d’employeurs, dont cinq dans le Finistère et deux sur le territoire de la CCI.

de saisonniers, il est difficile de fidéliser les salariés, reconnaît-il. Grâce au groupement, nous souffrons beaucoup moins de la volatilité du personnel car nous retrouvons les mêmes salariés d’année en année. Cela permet de professionnaliser le personnel saisonnier ». Avant les fêtes de fin d’année, la Sill fait par exemple appel à des salariés du groupement pour la fabrication de ses plats préparés. « Ces personnes sont compétentes, déjà formées, immédiatement opérationnelles. Nous n’avons plus besoin de les renseigner sur les pratiques de l’entreprise ! C’est un gain de temps et cela pérennise nos savoir-faire », souligne Michel Magueur.

« C’est un dispositif mal connu qui pourrait pourtant intéresser de nombreuses entreprises », souligne Véronique Hériaud, conseillère industrie à la CCI. Créé en 1998 par quatre sociétés de l’agroalimentaire du Finistère nord, le groupement Iroise compte aujourd’hui 25 adhérents et emploie 56 salariés en équivalent temps plein. Multisectoriel, il réunit des entreprises de tailles très diverses. Michel Magueur, directeur général adjoint de la Sill, groupe agroalimentaire (262 salariés), fait partie des fondateurs du groupement : « Dans notre secteur, où nous employons beaucoup

FOcUs. Dispositif innovant et méconnu, le groupement d’employeurs permet à plusieurs entreprises d’embaucher un salarié en temps partagé.

Un dispositif assoupli. Entrée en vigueur le 1er novembre 2011, la loi Cherpion pour le déve-loppement de l’alternance et la sécurisation des parcours profession-nels assouplit les règles applicables aux groupements d’employeurs. Désormais, les entreprises de plus de 300 salariés peuvent adhérer, ce qui n’était pas le cas auparavant. Par ailleurs, les groupements peuvent à présent recourir à l’apprentissage.

Département industrie, ser-vices et interna-tional (CCI).

02 98 00 38 18

Michel Magueur

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LA ccI M’AccOMPAgNEJean-Louis Salaün, 35 ans à la tête de la Sofagau Faou©

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ACTUALITÉ

2 • Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011

Courants Industrie & services : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Présidente du comité de rédaction : Béatrice Cochard. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Damien Goret, Christelle Hall et Virginie de Rocquigny. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 7 800 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

À ses débuts, le groupement Iroise embauchait surtout des agents de production mais le dispositif s’est étendu à des postes qualifiés. Une responsable qualité partage par exemple son temps de travail hebdomadaire entre deux entreprises adhérentes : ses deux temps partiels équivalent à un temps complet. « Les entreprises, même les plus petites, ont ainsi accès à des compétences qu’elles ne pourraient pas s’offrir seules », souligne Véronique Hériaud.Le groupement Iroise dispose par exemple de compétences à temps partagé pour des postes supports, tels que le marketing, la comptabilité ou la logistique.

GaGnant-GaGnant Réso 29, un autre groupement d’employeurs finistérien, réunit uniquement des entreprises de l’hôtellerie-restauration. Créé en 2009, il a pour l’instant signé quatre contrats en CDI pour des postes de femme de chambre. Les 106 adhérents peinent encore à accorder leurs besoins. Le grou-pement a néanmoins un fichier de personnes compétentes et dis-ponibles auxquelles les membres font appel en cas de besoins occasionnels. « Cela nous per-met de faire face aux surcroîts d’activité », note Brigitte Corre, présidente de Réso 29 et gérante de l’Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu, à Plougonvelin. « À long terme, nous souhaitons signer davantage de CDI afin de péren-niser les postes, c’est l’objectif

d’un groupement qui ne doit pas fonctionner comme une entreprise d’intérim. » Pour les salariés, l’emploi via un grou-pement d’employeurs demande une forte capacité d’adaptation mais a ses avantages. Recrutés et payés par le groupement, les salariés bénéficient d’un emploi pérenne. « Ces personnes se sta-bilisent, peuvent s’intégrer dans la vie sociale du bassin d’em-ploi », explique Michel Magueur. « Cela n’est pas le cas quand elles occupent des postes saisonniers et précaires ». De plus, le groupement propose un plan de formation, ce qui permet aux salariés d’enrichir leurs compétences et d’évoluer. Du côté des chefs d’entreprise, le groupement d’employeurs est aussi un lieu d’échanges sur leurs pratiques : « C’est un ré-seau très intéressant, s’enthou-siasme Michel Magueur, car entre membres, nous évoquons les pro-blématiques liées aux ressources humaines mais pas seulement ».

Brigitte Corre

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ACTUALITÉEN BREF2 QUEsTIONs À FRANK BELLION,

PRésIdENT dE LA ccI

La CCI épaule la réparation navale Quelle est l’action menée par la CCI pour sauver l’acti-

vité de réparation navale ?

Frank Bellion : Rappelons que la CCI assure de manière séculaire la gestion de la réparation navale civile à Brest, qu’elle est concessionnaire de ces équipements. Nous avons appris la gravité de la situation de l’entreprise Sobrena fin août. Dès lors, nous avons engagé toute notre capacité de réflexion et d’action dans ce dossier complexe pour voir par quels leviers nous pouvions perpétuer cette activité sur le site brestois. Nous le faisons aujourd’hui comme nous l’avons fait hier, à chaque coup dur vécu par la réparation navale. Nous étions présents il y a 25 ans, nous le sommes aujourd’hui, avec nos partenaires, État, Région, Département et BMO. La CCI a mis en relation les principaux acteurs de ce dossier et a actionné son réseau pour chercher des repreneurs. Nous étions à Bercy le 10 novembre dans la délégation bretonne et la réponse de l’État de mandater le Ciri* pour trouver un repreneur est pour nous une bonne décision. Notre dévouement sur ce dossier est total car il n’est pas imaginable que cette plateforme industrialo-portuaire rare en Europe, stratégique sur le long terme, soit demain désaffectée. État, Région, Département, BMO et CCI y avons investi plus de 500 Me en valeur réelle. Nous croyons forcément en son potentiel.

Parlons investissements justement. Quels sont ceux en cours ?

F. B. : Il y a trois plans d’investissement majeurs sur le port. Un premier concerne le port de commerce, jusqu’en 2018, d’un montant d’environ 40 Me. Le deuxième, la compétitivité des équipements de la réparation navale, soit plus de 32 Me jusqu’en 2014. Le troisième vise d’une part à augmenter la capacité des activités de conteneurisation et donc l’accessibilité du port et de l’autre, à aménager le polder dans le cadre du développement des indus-tries des énergies marines renouvelables, EMR, une activité complémentaire de la réparation navale. La Région, maître d’ouvrage, y engage 134 Me. Le suivi de ces projets d’investissements lourds sera fait par un comité de pilotage Région, Département, BMO et CCI.

* Comité interministériel de restructuration industrielle

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Fonds Nutréa : plusieurs activités éligiblesDans le cadre de la mise en œuvre d’un programme de réorganisation industrielle de la société Nutréa Nutrition Animale, impactant plusieurs sites industriels dont celui situé à Cast, l’animation d’une mission de revitalisation de la zone touchée est confiée à la CCI. Elle vise à favoriser la création d’emplois durables dans un périmètre comprenant 27 communes, situées autour de Cast. Le dispositif permettra d’accompagner environ une quinzaine de créations de postes CDI temps plein. Sont éligibles les activités relevant des secteurs suivants : agriculture ; industrie agroalimentaire (PME , selon la définition européenne) ; artisanat de production ; activités de services à l’entreprise. Au maximum 3 emplois peuvent être aidés par entreprise. Il doit s’agir de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi.

Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 18

PME : un nouveau programme Lean Management Performance Bretagne PSA Peugeot Citroën (PBPSA) propose aux PME un programme entièrement financé, élaboré à partir des méthodes du Lean Management. L’objectif est l’amélioration des performances des organisations industrielles des PME. Cette démarche volontaire du chef d’entreprise s’appuie sur les compétences d’un prestataire spécialisé. Il se présente en plusieurs étapes : > Mise en place et formation d’un correspondant Lean au sein de

l’entreprise ;

> Outil d’autodiagnostic de son organisation (autodiagnostic Lean PBPSA) ;

> Accompagnement par un conseiller CCI et un expert en organisation indus-trielle, chargés de faciliter la mise en œuvre de l’outil.

L’action démarrera dès le mois de janvier 2012. Département industrie, services et international (CCI).

02 98 00 38 18

Pl@net veille : des conseils d’experts pour trouver la bonne informationL’Arist Bretagne propose aux PME un nouveau dispositif de veille concurren-tielle. Pourquoi un tel programme ? La veille en interne contribue fortement à capter des opportunités et à stimuler l’innovation ; une partie des sources d’informations pertinentes pour l’entreprise se trouve désormais sur le Web ; le Web 2.0 a favorisé le développement de nombreux outils simples et performants pour organiser sa veille. Le parcours de l’entreprise est étalé sur 3 mois avec 2 demi-journées en collectif (8 entreprises par groupe), une journée et demie en individuel dans l’entreprise. Elle bénéficie de l’appui d’intervenants spécialisés pour mettre en place des outils pratiques, comme la veille automatique. Le coût est attractif : 300€eHT. Possibilité de mettre à jour ses connaissances via un club virtuel (partage d’expérience). Cette action est animée par l’Arist Bretagne (CCIR) avec le soutien du conseil général du Finistère.

Département industrie, services et international (CCI). 02 98 00 38 18 [email protected]

Taxe d’apprentissage : une prestation CCI de A à ZOrganisme collecteur délégataire de la CCIR de Bretagne, la CCI de Brest propose un service complet dédié au versement de la taxe d’apprentissage. Vous avez jusqu’au 28 février 2012 pour vous en acquitter.

Marie Daré 02 98 00 38 31 ; Numéro vert : 0 800 029 030 [email protected] ; www.apprentissage.cci-brest.fr

La CCI présente ses activités dans un film de 2 mn visible en scannant ce code via l’application Bookbéo (iPhone, Androïd) ou tout autre décodeur. Vous pouvez aussi taper : bookbeo.com/ccibrest dans votre navigateur.

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PRATIQUE

4 • Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011

MEMENTO. Une entreprise qui connaît des difficultés ne doit pas se replier sur elle-même mais, au contraire, se tourner au plus vite vers des experts de la sortie de crise.

pérenniser son entreprise ?Quels outils pour

Le tribunal de commerce enregistre depuis 2010 une croissance des procédures concernant les entreprises des territoires de Brest et Morlaix. De janvier à septembre 2011, 48 redressements judiciaires ont été décidés et 166 liquidations judiciaires.

Greffe du tribunal de commerce de Brest

02 98 43 31 31.

1 Traiter la difficulté à temps. La prévention des difficultés doit être considérée comme un acte de

gestion nécessaire. Inutile de retarder les échéances et de nourrir de vains espoirs sur le retournement positif d’une situation déjà dégradée. Pour agir en amont, il existe une boîte à outils, dont votre CCI et le tribunal de commerce font partie.

2Déceler les causes au plus tôt. D’une manière générale, les principales causes de défaillance

d’entreprises sont liées à un pro-blème de trésorerie, de réduction d’activité, de rentabilité ou même à des problèmes de management au sein de la structure. « Nous avons aussi des cas où il y a une mécon-naissance des coûts de production et un manque de rigueur de gestion », précise Ronan Picard, président du tribunal de commerce de Brest (lire ci-contre). « Un changement tech-nologique auquel l’entreprise n’a pas pu s’adapter est aussi facteur de difficultés. » La suite est un cercle vicieux : employés démotivés, bilan dégradé, banque inquiète, risques juridiques accrus… C’est pourquoi il est important de déceler et de traiter précocement les difficultés rencon-trées. Un diagnostic doit être réalisé par le chef d’entreprise ou par un consultant extérieur, qui peut être votre CCI.

3Agir avec la cellule préven-tion du tribunal de com-merce. La loi sur la sauvegarde

des entreprises de 2005 a renforcé le rôle de prévention du tribunal de commerce. Une cellule de prévention constituée de deux juges et du prési-dent est à l’écoute des entrepreneurs à Brest (pour les entreprises présentes sur les territoires de Brest et Morlaix). Différentes informations parviennent au greffe du tribunal de commerce de Brest, tient à souligner son président Ronan Picard. « Injonctions de payer, pertes de la moitié du capital social, non-dépôt des comptes sociaux… Le tribunal de commerce a mis en place une cellule de prévention laquelle, au vu de ces éléments, analyse les difficultés compromettant le devenir de l’entreprise. La rencontre avec le

dirigeant peut être de notre propre initiative ou de la sienne. Elle s’ef-fectue dans un climat de confiance afin qu’il prenne conscience du fait qu’il n’est pas seul à affronter les problèmes. Nous cherchons des so-lutions à son redressement, idéale-ment en associant les conseils habi-tuels de l’entreprise à la démarche (expert-comptable, avocat…). » La confidentialité de ce type de ren-contre, scrupuleusement observée, est au demeurant inscrite dans la loi. Aucune publicité négative ne peut découler de cette démarche volontaire des dirigeants, ce qui peut être le cas lorsqu’une procédure de redressement judiciaire est décidée.

4Rompre l’isolement. « Dans le même souci d’anticipation, deux procédures dites de pré-

vention simples, rapides et confi-dentielles sont à la disposition des chefs d’entreprise. Il s’agit du man-dat ad hoc et de la conciliation, pro-cédures prises à la seule initiative du chef d’entreprise souhaitant un appui extérieur. Ces modalités tota-lement confidentielles – sauf lorsque le tribunal homologue la concilia-tion– produisent, lorsqu’elles sont

prises à temps, des résultats souvent inespérés. » Ronan Picard insiste sur ce fait : dans les deux cas, les meil-leures solutions seront trouvées dans un délai optimal. « Nous arrivons à fixer un rendez-vous la semaine qui suit. » La CCI peut vous aider a trou-ver les bons contacts.

Mandat ad hoc. Cette pro-cédure présente de nombreux atouts : confidentialité, faci-lité de mise en œuvre, caractère volontariste, taux de réussite : 70 %.

Conciliation. La conciliation a pour finalité la conclusion d’un accord entre l’entrepreneur et ses créanciers en vue de fixer des délais de paiement et/ou des remises de dettes. Peuvent faire l’objet d’une procédure de conciliation les personnes phy-siques et les sociétés exerçant une activité de nature com-merciale, artisanale ou libérale (y compris les professions libé-rales réglementées).

www.infogreffe.fr www.greffes.com

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Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011 • 5

PRATIQUE

QUESTION/RÉPONSE

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Je souhaite faire appel à un volontaire international en entreprise dans le cadre du développement d’un projet export. Quelles sont les aides auxquelles je peux prétendre ?

Depuis le 12 octobre 2010, le conseil régional de Bretagne a mis en place de nouvelles mesures qui rendent le dispositif VIE (volontariat international en entreprise) encore plus attractif pour les PME bretonnes. Objectif : favoriser le développement à l’export des entreprises bretonnes par la prise en charge partielle du coût mensuel d’un VIE mis au service d’une ou plusieurs entreprises.Bénéficiaires : PME ayant leur siège social en Bretagne ou a minima 75 % de leur effectif y travaillant, saines financièrement et à jour de leurs obligations fiscales et sociales.Nature des projets éligibles : mission professionnelle à l’étranger d’une durée de 6 à 18 mois confiée à un jeune de 18 à 28 ans au sein d’une implantation ou d’une représentation d’une entreprise française ou d’une entreprise étrangère liée à une entreprise française par un accord de partenariat (agents, distributeurs, etc.). La formule du VIE à temps partagé par plusieurs PME qui souhaitent mener une démarche groupée à l’international est également éligible.Nature des investissements éligibles et montant de l’aide : 30 % des indemnités versées par l’employeur ou les employeurs, hors frais de gestion Ubifrance et ce jusqu’à 18 mois. Cette période peut couvrir la formation initiale du volontaire aux produits de l’entreprise et son implantation sur la zone cible jusqu’à ce qu’il soit pleinement opérationnel.Modalités d’attribution : L’aide n’est pas automatique et résulte d’un examen déterminant l’intérêt économique du projet, de la situation financière de l’en-treprise et des éléments d’engagement pris en lien avec les cinq axes de la charte de progrès (développement durable, dialogue social, formation professionnelle, égalité professionnelle et conditions de travail). Le contrat VIE bénéficie égale-ment d’aides nationales : crédit d’impôt export et contrat d’assurance-prospec-tion Coface. Source : http://international.bretagne.cci.fr

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Président du tribunal de commerce de Brest

Quels outils pour

TéMOIgNAgE RONAN PICARD

Ronan Picard, président du tribunal de commerce

Paradoxalement, l’image du tribu-

nal de commerce est le plus souvent négative parce qu’associée à sa partie la plus visible, celle du dépôt de bilan et de ses conséquences. Pourtant, la réalité est toute autre. Les juges, eux-mêmes dirigeants ou cadres comprenant donc les difficultés d’une entreprise, auront toujours pour objectif premier de rechercher les solutions à même de la pérenniser, sauvegardant ainsi ses in-térêts mais aussi ceux des salariés et des créanciers. Ce n’est pas le tribunal qui provoque les difficultés des entreprises, il en fait simplement le constat. Lorsque les premières difficultés apparaissent, chaque jour compte pour augmenter les chances de surmonter l’obstacle. En effet, il est courant de rencontrer en cellule de prévention, des chefs d’entreprise dont la tréso-

« rerie est déjà totalement épuisée, réduisant ainsi la marge de manœuvre et les chances de réussite d’un mandat ad hoc ou d’une conciliation.Très concrètement, tout dirigeant peut solliciter un rendez-vous avec un juge par un simple appel au greffe du tribunal de commerce. C’est au cours de cet entretien informel, gratuit et confidentiel, que le dirigeant pourra solliciter une mesure de prévention. Si les juges l’acceptent, une personne spécialisée dans la gestion des difficultés d’entre-prise sera désignée pour l’accompagner dans la recherche d’une solution, en général au travers d’une négociation avec les créanciers. Par exemple, la loi de 2005 a instauré un privilège dit de New Money au profit d’un apporteur de capitaux permettant de renflouer l’entreprise dans le cadre d’une conciliation. »

« La prévention, un acte de gestion »

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VIE DES ENTREPRISES

6 • Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011

surlenet

Le GME a l’esprit réseau

En vingt-cinq jours, de mars à décembre, la formation gestion et management

des entreprises permet à un groupe de douze personnes de maîtriser les outils nécessaires à la direction d’une PME. « Il s’agit d’un stage de perfectionnement pour les dirigeants, les cadres et porteurs de projet », commente Simone Ellégoët, responsable des formations continues tertiaires à la CCI. « Nous accueillons des professionnels doués d’un savoir-faire technique et qui souhaitent renforcer leurs compétences en matière de gestion ou enrichir leurs aptitudes au management et à la communication. » Mais attention, pas de théorie à outrance dans ce stage mais des exercices concrets issus des

FORMATION. Gérer et manager une entreprise ne s’impro-vise pas. Pour consolider ses bases ou en acquérir de nouvelles, il existe le stage GME au Ciel Bretagne et son prolongement sur Internet.

Catherine allain, l’une des formatrice GME et Simone Ellégoët, conseillère formation

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www.a-brest.netInitié par la ville de Brest, cette plateforme met en réseau les acteurs de l’internet et du multi-média à Brest et dans les régions francophones. Le + du site : outre la possibilité de devenir rédac-teur, il autorise la récupération des articles pour alimenter son propre site.

LES aPPLIS IPhonES dU MoMEntLes applications iPhones modi-fient les usages du téléphone en entreprise. Certaines applis per-mettent d’équiper les salariés qui se nomadisent et de répondre aux besoins d’accès ATAWAD (Any Time, Any Where, Any Device). En voici une sélection :

Scanner Pro. Transformez votre iPhone en scanner portable, pour numériser

les documents de travail lors de votre vie numérique mobile. Ce scanner de poche permet de nu-mériser en multipages, d’envoyer les documents par courriel, sur un compte Dropbox ou de les transfé-rer sur son ordinateur.

dropbox. Dropbox est une solution gratuite d’hébergement à distance

de vos fichiers numériques. Son application mobile vous permet d’accéder de partout à vos fichiers partagés (documents, photos et vidéos) depuis votre iPhone (directement accessibles depuis vos terminaux, incluant votre PC ou par accès Web).

teamViewer. L’application essentielle pour piloter votre ordinateur à dis-

tance, quel que soit son OS (Win-dows, Mac, Linux) depuis votre iPhone (existe pour iPad, plus pratique, ainsi que sur Android).

dragon dictation. L’ap-plication par excellence pour transcrire instanta-

nément un texte ou message que vous lui dictez. Plus pratique et rapide que le clavier pour « écrire » un courriel ou SMS depuis votre iPhone.

La formation continue GME se déroulera du 13 mars au 13 décembre 2012, sur 25 jours, à raison d’une à deux sessions de deux jours par mois. Son coût est de 4 450 €. Possibilité de prise en charge par son orga-nisme paritaire collecteur agréé (Opca).

expériences professionnelles des formateurs. « On est dans une approche terrain », confirme la responsable qui pilote la formation depuis sa création en 1993. Proposé conjointement par les trois CCI du Finistère, dans les locaux du Ciel Bretagne (Relecq-Kerhuon), le stage GME permet de concilier activité professionnelle et cours. Et surtout, des liens se créent entre stagiaires, perdurant au-delà de la période de stage. « Cela correspond à la logique de la formation qui est de tisser un réseau et donc de favoriser les échanges sur le long terme. » Fidèle à ce principe, Simone Ellégoët a lancé en juin une « communauté GME » sur le réseau social international LinkedIn. Les deux cents stagiaires ayant suivi la formation ces dix-huit dernières années sont invités à s’y connecter par le biais du profil de la conseillère. « Ce réseau social répond à un besoin de mise en relation permanente des stagiaires GME. Ils souhaitent poursuivre les échanges d’expériences mais pas seulement. La présentation de leur entreprise ou encore la possibilité de faire des affaires ensemble font partie des demandes. LinkedIn permet d’y répondre. » Une quarantaine de personnes sont déjà actives sur ce site. Nul doute que l’effet boule de neige numérique ne fasse son chemin.

Simone Ellégoët (CCI). 02 98 30 45 74 simone.ellegoet@

formation.cci-brest.frProfil LinkedIn : http://fr.linkedin.com/pub/simone-ellegoet/11/910/55a

des cours intensifs de langues Le Ciel Bretagne propose des cours de langues renforcés au Relecq-Kerhuon. Une formation spécifique dédiée à l’accueil des étrangers dans le cadre des Tonnerres de Brest sera mise en place en 2012. > Préparation au Test Bulats en anglais et espagnol (Business Language Testing Service) : 30 heures réparties sur 2 heures par semaine, le mercredi soir de 18h30 à 20h30 à partir de janvier 2012. Coût : 360 € par personne. Date des tests : 26 janvier, 1er mars, 5 avril, 10 mai et 19 juin, à 10h. > Stages intensifs anglais 23 au 27 janvier, 20 au 24 février (35 heures). > Stage intensif espagnol 20 au 24 février (35 heures). Coût : 810 € par personne.

Préparation tonnerres de Brest > 30 heures de formation de mars à juin (lundi matin). Coût : 312 € par personne.

Patricia Lynch (CCI) 02 98 30 45 80 www.formation.cci-brest.fr

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Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011 • 7

SUR LE TERRAIN

Une usine dimensionnée pour le marché BBC

LA ccI M’AccOMPAgNENature et Bois, filiale de Trecobat à Lannilis, fait construire l’un des plus importants ateliers de l’ouest.

La filiale nature et Bois a pu compter sur le soutien de la chambre de commerce et d’industrie de Brest. Celle-ci l’a accompagnée dans l’élaboration des dossiers de demandes de financements auprès du conseil régional de Bretagne et du conseil général du Finistère.

Trecobat a reçu une distinction pour le mérite au développement de la construction de maisons individuelles, par l’Institut international de promotion et de prestige (5e constructeur national de maisons).

Département industrie, services et international (CCI).

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Reprise en 1996 par le groupe Trecobat, la société Nature et

Bois (ex-Maisons à ossa-tures bois*) est passée du rang de marque de la société de Lannilis à celui de filiale, le 1er septembre dernier. À son actif, en 2010, quelque 117 maisons ont été construites. Mais il fallait plus. Et il fallait mieux. « Nous possé-dions un atelier obsolète que nous devions moder-niser », explique Alban Boyé, directeur général du groupe. « Un nouvel atelier sera inauguré en janvier 2012. »

200 MaISonS PaR anEn faisant le choix de conserver l’implantation de ce nouvel outil, perfor-mant et moderne, sur le pays des Abers, l’entreprise mise sur le développement durable à travers le progrès économique du territoire. 5 300 m² de bâtiment, dont 4 800 d’usine, telles sont les proportions de cet atelier installé dans la zone artisanale de Menez-Braz et employant 42 per-sonnes. Avec une capacité de production de 55 000 m² de murs à ossatures bois par an et de 150 à 200 maisons par an, l’atelier Maisons Nature et Bois constitue tout simplement le plus grand équipement du genre dans tout l’ouest

de la France.

BBC Et PERMéaBILIté à L’aIRCette usine de fabrication aura vocation à fournir, pour partie, les maisons Trecobat, mais elle vise aussi à équiper les archi-tectes ou autres bâtiments du tertiaire : « C’est une usine qui doit surtout per-mettre de faire face aux nouvelles réglementations thermiques en terme de BBC », analyse Alban Boyé. Ainsi, au 1er janvier 2013, toute nouvelle construc-tion devra offrir, entre autres, une véritable per-méabilité à l’air. « Et les murs en bois, dès lors qu’ils sont construits en usine, garantissent cette perméabilité », assure le directeur général. Quand on sait que le bois, en France, repré-sente 7 à 8 % des mai-sons individuelles, que l’Europe du nord en compte près de 60 %, et que les chiffres, en Amérique du nord, mon-tent à quelque 90 %, on comprend mieux pourquoi Trecobat, par le biais de sa filiale Maisons Nature et Bois, parie sur le rattrapage de cet impor-tant retard.

* À ne pas confondre Maison na-ture et bois, marque commerciale pour le bois de la société Trecobat.

EN BREF

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alban Boyé, directeur général du groupe trecobat

Armoral : une agence à ConcarneauArmoral, entreprise spécialisée dans la menuiserie aluminium et basée à Ploudaniel depuis 30 ans, a élargi sa zone de rayonnement en ouvrant début novembre une nouvelle agence à Concarneau. Face à la demande croissante de particuliers en sud Finistère, le dirigeant Didier Kermarrec, a investi dans un bâtiment comprenant un showroom, des bureaux et un atelier de fabrication. « Nous avons la particularité de concevoir, fabriquer et poser nos produits classés en moyenne et haut de gamme. La veille technologique nous a permis de développer le triple vitrage, 70 % de nos ventes sur ce type de produit, avant même les réglementations thermiques. » Le bouche à oreille et le site internet ont fait connaître l’entreprise. 23 salariés sont positionnés à Ploudaniel, 4 à Concarneau. Le chiffre d’affaires a atteint 2,4 M€ sur le nord Finistère cette année.

Un étudiant de l'ESC remporte le 1er prix du « start-up week-end » Jean-Philippe Tatoux, étudiant en 3e année d'ESC grande école à Brest, a créé avec 1 étudiant de l’Enib et 2 salariés d’Evernet, Zéro Gachis, une entreprise innovante dans le cadre du « start-up week-end » qui se tenait fin octobre à Lannion. Objectif : monter son entreprise en 54 heures chrono. Les fondateurs de Zéro Gâchis ont pour cible le gaspillage des denrées alimentaires en voie de péremption. Par l'intermédiaire d'un site internet (www.zero-gachis.com) et d'applications pour téléphone mobile, ils proposeront dès mars 2012 de récupérer les informations sur les denrées alimentaires en voie de péremption des grandes surfaces et de les communiquer en temps réel aux consommateurs intéressés.

Page 8: Courants Industrie eet Services

La chambre de commerce et d’industriede Brest est ouverte de 8h30 à 12h30 etde 13h30 à 18 h. Les conseillers reçoiventsur rendez-vous.» CCI de Brest :1, place du 19e R.I., BP92028, 29220 BrestCedex 2 02 98 00 38 00

www.cci-brest.fr» Formalités internationalesKarine Le Moal 02 98 00 38 71

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VOS CONSEILLERS INDUSTRIE ET SERVICES» AgroalimentaireVéronique Hériaud

[email protected]» Bâtiment / Travaux publicsDominique Chamoux

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» Transports et ServicesAdeline Bachelay [email protected]

» Électronique / InformatiqueSébastien Cann

[email protected]» Métallurgie / Environnement

Chimie / CosmétiqueValérie Lasquellec

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» Commerce de gros / Pêche / Textile / ImprimerieJulie Martet

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Courants

GROS PLAN

8 • Courants Industrie & services - 4e trimestre 2011

PORTRAIT. Sofag a 35 ans. L’imprimerie du Faou n’a pas dérogé à sa règle de la qualité, respectant son statut d’arti-san à vocation industrielle.

Fraîchement sorti des Gobelins* à Paris, Jean-Louis Salaün lançait, à 21 ans, L’Imprimerie

de la Presqu’Ile (future Sofag), à Crozon, en 1977. Une autre époque où l’imprimerie vivait un âge d’or. Depuis, le numérique est passé par là, la concurrence locale est tombée mais la concentration du secteur entre les mains de grands groupes nationaux fait mal aux imprimeries de taille moyenne qui restent debout, surtout en temps de réduction des marchés. « Il faut s’accrocher car cette concurrence des prix et des délais est rude », commente le dirigeant. Mais l’esprit militant de ce typographe de formation fait que la maison Sofag tient son rang dans le paysage de l’impression nationale. Elle assure le tirage des documents liés aux concerts ou festivals de France. « Cela implique une gestion très rigoureuse de la logistique car nos affiches partent sur tout le territoire national en fonction des besoins des salles. »

tRaVaIL à FaçonInstallée au Faou depuis 1985, pour être à mi-chemin entre Quimper et Brest, l’imprimerie est devenue Sofag et a su investir pour suivre les transformations techniques de son secteur. En 2008, elle a fait l’acquisition d’une presse offset grand format, d’un CTP dernier cri (réalisant des plaques d’impression au laser) et d’une nouvelle plieuse. Montant : 1 million d’euros. « Et puis la crise nous est tombée dessus, alors chaque contrat nécessite de batailler comme des

fous. » L’imprimerie ne réalise plus la mise en page des documents, travail dévolu aux agences de communication ou services PAO des entreprises, mais elle a gardé une prestation de conseil qui vient du tempérament du dirigeant : « Ma motivation pour tenir, c’est l’amour de mon métier. On arrive à sortir des choses bien faites dans un climat de confiance avec le client. Le relationnel est très important pour moi. » La preuve, son équipe de 26 personnes le suit de longue date, depuis le début pour certains comme Philippe Kobiela, son chef d’atelier. Grâce à elle, il peut privilégier le travail à façon, notamment sur les beaux livres. Son partenariat avec la maison d’édition brestoise Géorama lui permet d’être présent dans de nombreuses librairies françaises. Grande fierté : l’ouvrage consacré au peintre contemporain Mathieu Dorval a reçu le prix Beau livre** au festival du livre insulaire de Ouessant cet été. Une dizaine de maisons d’édition travaillent régulièrement avec lui. Partenaire, il l’est aussi du Stade Brestois 29, club auquel il reconnaît une âme et un public convivial. À l’aube des liseuses numériques, Jean-Louis Salaün défend un savoir-faire séculaire « qu’il faut garder en France » pour ne pas le voir s’éteindre. Il souhaiterait le transmettre à un repreneur. Militant de la lettre bien frappée, comme lui.

* Gobelins, école de l’Image à Paris

** Land’s end, Terre d’infini.2, Françoise Lyvinec éditions

Sofag, la résistante

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Imprimé sur papier provenantde forêts gérées durablement.

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Imprimé sur papier provenantde forêts gérées durablement.

Sofag, Le FaouDirigeant : Jean-Louis SalaünSalariés : 26 (pré-presse, impression, façonnage et administration).Chiffre d’affaires : 2,5 M€ (pour moitié assuré par les impressions de documents musicaux).Consommation : 1 000 tonnes de papier par an.Label Imprim’Vert

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IMON

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Jean-Louis Salaün, de la Sofag