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FOCUS. LA LUTTE CONTRE L’AFFICHAGE SAUVAGE EST EN MARCHE DANS LE DÉPARTEMENT. C’EST DÉJÀ LE CAS SUR LA PRESQU’ÎLE DE CROZON ET CHÂTEAULIN. A TERME, LES CONTREVENANTS SERONT VERBALISÉS. Pour en finir avec les enseignes « sauvages » La publicité sauvage est dans le collimateur de l’Etat. Les accords Grenelle 2 ont sensiblement durci la réglementation sur les pré-enseignes hors agglomération. À Châteaulin, l’association Paysages de France a recensé 92 panneaux illégaux. La procédure d’enlèvement y est en- gagée. C’est pourquoi les élus ont pris le problème à bras le corps sur le territoire de la communauté de communes de la presqu’île de Crozon, où 260 pré-enseignes illé- gales sont plantées sur le bord des routes. « L’idée est de chercher des pistes qui permettent de mettre en place une publicité lisible et intelli- D es enseignes publicitaires de toutes tailles qui s’invitent sur le bord des routes et des che- mins : ce spectacle disgracieux est de longue date le lot de nos campagnes. Pourtant une loi de 1979 proscrit ces panneaux en dehors des agglomé- rations. Certaines enseignes bénéfi- cient bien de dérogations. C’est le cas par exemple de la réclame pour les produits du terroir fabriqués par des artisans locaux ou celle relative aux établissements implantés en retrait de la voie publique. Encore faut-il que ces enseignes dérogatoires res- pectent certaines règles : 1 mètre de haut et 1,5 mètre de large. gente pour ne pas dénaturer le site, de manière à trouver un équilibre entre l’information du public et le respect des lieux », commente Daniel Moysan, maire de Crozon et président de la communauté de communes de la presqu’île. Dans le Finistère, le préfet de Région est venu à la res- cousse des élus locaux motivés par la lutte contre l’affichage sauvage, avec l’étude du phénomène sur deux sites pilotes : le long de la RN 12 et sur la presqu’île de Crozon. Sur le Pays de Brest, l’opération de développement et de structuration du commerce et de l’artisanat (Odesca) a permis aux élus de la presqu’île de lancer une La loi 79-1150 du 29 décembre 1979, applicable à l’affichage extérieur, aux enseignes et pré-enseignes, vise à permettre la liberté de l’affichage tout en assurant la protection du cadre de vie et des paysages. Le but de la réglementation est de faire respecter notamment les dimensions, les hauteurs et les emplacements des dispositifs publicitaires. © SIMON COHEN p. 6 PRATIQUE Courants commerce & tourisme 4 e trimestre 2010 N° 37 FORMATION p. 4-5 Des BTS en alternance bien intégrés en entreprise « Aux Modèles Réduits » sur la toile après une formation © SIMON COHEN p. 7 Daniel Moysan, maire de Crozon et président de la communauté de communes de la Presqu’île de Crozon Pierre Cadiou, de la DDTM Mémento pour bien assurer son entreprise LA CCI M’ACCOMPAGNE

description

journal économique de la région brestoise édité par la CCI de Brest

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focus. La Lutte contre L’affichage sauvage est en marche dans Le département. c’est déjà Le cas sur La presqu’îLe de crozon et châteauLin. a terme, Les contrevenants seront verbaLisés.

Pour en finir avec les enseignes « sauvages »

La publicité sauvage est dans le collimateur de l’Etat. Les accords Grenelle 2 ont sensiblement durci la réglementation sur les pré-enseignes hors agglomération. À Châteaulin, l’association Paysages de France a recensé 92 panneaux illégaux. La procédure d’enlèvement y est en-gagée. C’est pourquoi les élus ont pris le problème à bras le corps sur le territoire de la communauté de communes de la presqu’île de Crozon, où 260 pré-enseignes illé-gales sont plantées sur le bord des routes. « L’idée est de chercher des pistes qui permettent de mettre en place une publicité lisible et intelli-

Des enseignes publicitaires de toutes tailles qui s’invitent sur le bord des routes et des che-

mins : ce spectacle disgracieux est de longue date le lot de nos campagnes. Pourtant une loi de 1979 proscrit ces panneaux en dehors des agglomé-rations. Certaines enseignes bénéfi-cient bien de dérogations. C’est le cas par exemple de la réclame pour les produits du terroir fabriqués par des artisans locaux ou celle relative aux établissements implantés en retrait de la voie publique. Encore faut-il que ces enseignes dérogatoires res-pectent certaines règles : 1 mètre de haut et 1,5 mètre de large.

gente pour ne pas dénaturer le site, de manière à trouver un équilibre entre l’information du public et le respect des lieux », commente Daniel Moysan, maire de Crozon et président de la communauté de communes de la presqu’île. Dans le Finistère, le préfet de Région est venu à la res-cousse des élus locaux motivés par la lutte contre l’affichage sauvage, avec l’étude du phénomène sur deux sites pilotes : le long de la RN 12 et sur la presqu’île de Crozon. Sur le Pays de Brest, l’opération de développement et de structuration du commerce et de l’artisanat (Odesca) a permis aux élus de la presqu’île de lancer une

La loi 79-1150 du 29 décembre 1979, applicable à l’affichage extérieur, aux enseignes et pré-enseignes, vise à permettre la liberté de l’affichage tout en assurant la protection du cadre de vie et des paysages. Le but de la réglementation est de faire respecter notamment les dimensions, les hauteurs et les emplacements des dispositifs publicitaires.

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Pratique

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4e trimestre 2010 • N° 37

formation

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Des BTS en alternance bien intégrés en entreprise

« Aux Modèles Réduits » sur la toile après une formation

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Daniel Moysan, maire de Crozon et président de la communauté de communes de la Presqu’île de Crozon Pierre Cadiou, de la DDTM

Mémento pour bien assurer son entreprise

la cci m’accomPagne

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ACTUALITÉ ACTUALITÉ

(Suite de la page 1)

réflexion sur la signalétique : « Notre objectif est de mettre en place une charte d’harmonisation de la si-gnalétique commerciale », explique Erwan Burel, référent Odesca sur le Pays de Brest. « À Châteaulin, précise Aline Divers, élue de la CCi, la signa-létique commerciale devrait être au cœur du programme d’actions de la 3e tranche du Fisac, qui démarrera début 2011. »

Une leTTRe AUx ConTRevenAnTSDepuis la rentrée 2010, un comité de pilotage mis en place par la commu-nauté de communes de la presqu’île regroupe trois groupes de travail char-gés de plancher sur le sujet en matière de signalisation, de recensement et de réglementation. « À la demande du préfet, je prévois une réunion de ce comité de pilotage au mois de dé-cembre », commente Daniel Moysan. « Les membres des groupes de travail vont faire des propositions et établir un plan d’action. » La DDTM* coor-donne le groupe de travail chargé de la réglementation. « Nous avons été sollicités pour maîtriser la publicité » explique Pierre Cadiou, de la DDTM. « Notre objectif est que tout ce qui ne correspond pas à la loi soit enlevé de terre. Cela commence par une dé-marche amiable. Nous adressons aux contrevenants une lettre simple leur demandant de se mettre en règle. Ils auront un mois pour le faire. S’ils ne tiennent pas compte de ce courrier, ils recevront une lettre recommandée assortie d’un délai d’un mois pour régulariser leur situation. Ce n’est qu’à l’issue de ces deux mois que les

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contrevenants seront mis en demeu-re de payer une forte amende. Mais nous n’en sommes pas là et nous espérons bien ne pas avoir à prendre des mesures répressives. Pour l’ins-tant, nous recensons les pré-ensei-gnes illégales de la manière la plus homogène et la plus équitable pos-sible. Nous souhaitons sensibiliser les entreprises au caractère irrégu-lier de leur affichage et à ses consé-quences. Certaines personnes sont de bonne foi. Elles ne connaissent pas la loi de 1979. Quelquefois un commerçant installe une enseigne au bord de la route juste pour faire comme l’un de ses concurrents qui en a placé une. Nous voulons agir dans la concertation et faire en sorte que notre démarche soit bien accueillie. Valoriser les paysages, c’est un atout pour le tourisme et donc un moteur important de l’économie locale. Cela, les commerçants le comprennent. D’autant plus que nous avons sur notre territoire le parc d’Armorique. Il y a par ailleurs un autre point sur lequel nous insisterons, c’est la sécu-rité. Les panneaux sauvages peuvent perturber la lecture de la signalisation routière. Cela aussi, les gens y seront sensibles. Notre mission est d’abord d’informer. Et aussi de réfléchir, avec les intéressés, à des solutions alter-natives au retrait des pré-enseignes, comme la pose de « barrettes » par exemple. C’est un gros travail, qui ne fait que commencer. »

* DDTM : direction départementale du territoire et de la mer (ex-DDE)

2 questions À anDrÉ Pertron, PrÉsiDent Du cluB Des HÔtels Pointe Bretagne

86 clubs hôteliers de France invités à Brest

Les 4 et 5 février prochains, Brest va accueillir un congrès inédit autour du secteur de l’hôtellerie. Pourquoi un tel rendez-vous ?

André Pertron : L’idée nous est venue de relancer ce congrès national qui avait eu lieu pour la première fois à Lille il y a des années, car nous avons be-soin d’échanger. Le dernier en date s’était déroulé à Rennes, en 2006. Nous avons recensé 86 clubs d’hôteliers qui seront tous invités afin de discuter de nos expériences, échanger sur les mutations du secteur et réfléchir sur les actions que nous pour-rions mener. Et puis nous voulons montrer qu’en Finistère, on se bouge. Nous sommes 51 adhérents sur la circonscription de la CCi, nous impliquant dans une démarche collective. En 22 ans d’exis-tence, nous avons acquis une façon de faire que nous voulons partager.

Quel est le programme réservé aux clubs invités ?A.P. : Les deux journées des 4 et 5 février vont mêler

travaux et découvertes. Le vendredi sera studieux. Deux intervenants évoqueront des sujets d’actualité. L’un expliquera les usages d’internet et des réseaux sociaux en hôtellerie tandis que l’autre s’attardera sur les tendances de la décoration intérieure. Par exemple, j’ai appris lors d’un salon professionnel que le papier peint illustrant la toile de Jouy revient à la mode ! Cette journée nous apportera un éclai-rage sur les attentes des clients. Le soir, ils goûteront la gastronomie du Finistère lors d’un repas pré-paré par Philippe Corre de l’Hostellerie de la Pointe Saint-Mathieu à Plougonvelin, Jean-Claude Camus de La Vieille Renommée au Faou et leur ami René Botquelen du restaurant La Chaumière à Brest. Les fournisseurs du territoire participent à la réussite du repas. Puis le samedi, nous ferons découvrir les environs de la région brestoise afin que nos invités en fassent la promotion dans leurs établissements.

Congrès national des clubs hôteliers, 4 et 5 février 2011, au Quartz, à Brest.

Marine Lucas (CCI). 02 98 00 38 17

surlenet

Le 30 novembre 2009 est né le groupement des campings Pointe Bretagne. Premier mode d’hébergement marchand de la circonscription de la CCi avec plus de 20 % des nuitées, l’hôtellerie de plein air a subi de profondes transformations ces dernières années. Pour faire valoir leurs particularités, les 28 campings du groupement ont désormais leur site internet commun : www.campings-pointe-bretagne.com. Lancé le 29 novembre dernier, ce site portail détaille les disponibilités au niveau des différents types d’hébergements. il ramène également vers le site propre de chaque camping.

Annie Salaün (CCI). 02 98 00 38 79

www.campings-pointe-bretagne.com.

EN BREF

Jusqu’au 8 décembre, votez !Chefs d’entreprise, il vous reste quelques jours pour voter par correspondance en faveur de vos représentants à la CCi de Brest et à la CCi de région. La date de clôture du scrutin est le 8 décembre, à minuit. Élire vos représentants, c’est donner du poids à votre entreprise et votre CCi, surtout dans le contexte de la création d’une nouvelle CCi de région.

Laurence Le Coz (Fichier des entreprises). 02 98 00 38 60

La CCI de Brest pose la candidature de Brest pour accueillir la future CCI de régionLa loi réformant le réseau des CCi (23 juillet 2010) prévoit un renversement de la logique consulaire par la création de CCi de régions avec des pouvoirs nouveaux et renforcés sur les CCi territoriales. Si la loi précise que la circonscription de cette CCi de région est la région, elle n’en fixe pas le siège et laisse le soin à l’Etat de le fixer par décret, après consultation des CCi territoriales rattachées. Dans un courrier adressé au préfet de région, Jacques Kuhn, président de la CCi de Brest, écrit : « Les chiffres montrent que 50 % des volumes d’activités et des personnels des CCI de Bretagne sont finistériens. Le centre de gravité avec les expertises associées se situe donc ici et notamment à Brest, 1ère CCI de Bretagne selon ces critères […]. L’occasion est unique de mettre les actes en conformité avec les mots, notamment sur l’équilibre de la Bretagne, son aménagement du territoire et son projet métropolitain bipolaire. » La décision de l’État devrait intervenir début 2011.

Saison exceptionnelle pour le secteur de la croisière à Brest Avec près de 35 500 passa-gers, dont 15 000 rien qu’en septembre, la saison croisière s’est montrée exceptionnelle. 26 paquebots ont fait escale au port de Brest cette année, entre le 17 avril et le 27

septembre. La compagnie britannique P&O Cruises a marqué sa présence avec ses 10 escales et la venue de son dernier fleuron, l’Azura et ses 1 500 cabines (notre photo) le dernier jour de la saison. Trois croisières en mer d’irlande ont été organisées au départ de Brest par Plein Cap Croisières, à bord de l’Adriana. Brest se positionne ainsi à nouveau en tant que premier port français de la façade atlantique pour l’accueil de navires de croisière.

Offrez des Gwennegs à vos clients pour stationner à Brest L’association « Les Vitrines de Brest » a développé un dispositif qui permet aux commerçants adhérents d’offrir du stationnement à leurs clients. Baptisée « Gwenneg » (« sous » en breton), l’opération sera pérennisée, les

horodateurs ayant été adaptés. En achetant des jetons d’une valeur unitaire de 1,5 € (1 h 10 de stationnement en zone orange, 1 h 40 en zone verte), vous pouvez les offrir à vos clients, selon vos modalités. Votre magasin sera identifié par la signalétique « Ici Gwenneg ». De plus, 4 000 heures de stationnement sont à gagner sur le site internet. Cette animation est soutenue financièrement par BMO, la SemTram, la CCi et le Crédit agricole.

Brest Centre. 02 98 00 38 14 ; www.vitrines-brest.fr

Gwenneg

Arrivée de l’Azura à Brest le 27 septembre

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PRATIQUE PRATIQUE

4 • Courants commerce & tourisme - 4e trimestre 2010 Courants commerce & tourisme - 4e trimestre 2010 • 5

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EAN

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Je me suis constitué un fichier de clients et de prospects. Je souhaite leur adresser une offre promotion-nelle par courriel. En ai-je le droit ?Oui, si vous avez respecté certaines procédures. Avant toute chose, votre fichier doit avoir été déclaré à la Cnil (Commission nationale de l’informati-que et des libertés). A ce titre, les fichiers de clients et/ou de prospects font l’objet

d’une norme n°48, qui permet une déclaration simplifiée pouvant être effectuée directement sur le site internet de la Cnil. Par ailleurs, l’exploitation de votre fichier à des fins de prospection suppose que les destinataires de votre offre aient préalablement et explicitement accepté d’être ainsi démarchés. Toutefois, par exception à ce principe, l’accord préalable des personnes qui sont d’ores et déjà clientes n’est pas nécessaire si votre offre promotion-nelle porte sur des produits analogues à ceux qu’elles ont déjà achetés. S’agissant des prospects, qui par définition ne sont pas encore clients, leur accord préalable est nécessaire. Pour les fichiers de prospection, la Cnil recommande une durée de conservation d’un an à compter du dernier contact et la suppression des données lorsqu’il n’y a pas eu de réponse après deux sollicitations successives. www.cnil.fr

Source : Cabinet Avens (Paris), sous la direction de Jean-Marie Léger, avocat.

QUESTION/RÉPONSEmemento. L’activité de l’entreprise, les personnes et les biens… c’est au démarrage qu’une entreprise est la plus vulnérable, disposant d’une assise f inancière limitée pour faire face à un sinistre. Le chef d’entreprise doit faire l’inventaire de tous les risques potentiels liés à son activité et les couvrir par la souscription d’assurances.

1 Obligatoires. Certaines assu-rances sont imposées par la loi en termes de responsabilités (assu-

rance pour les accidents de travail, assurance auto…) et d’autres sont imposées par les textes qui régissent votre activité. il est donc important d’apprécier les risques qui seront transmis à l’assureur (incendie, ex-plosion…) et ceux qui restent à la charge de l’entreprise.

2Fortement conseillées. Certaines polices sont indispen-sables en matière d’assurance

de biens. L’assurance multirisques regroupe l’ensemble des garanties appropriées à l’activité de l’entreprise (incendie, explosion, dégâts des eaux, tempête…). Les risques et montants couverts doivent être régulièrement actualisés pour une protection effi-cace. il est nécessaire de la compléter par l’assurance des pertes d’exploita-tion. Elle prémunit l’entreprise contre les conséquences d’un sinistre. Seront prises en charge les conséquences financières de l’arrêt accidentel de l’activité (perte de marge brute, frais supplémentaires…).

3Concernant l’exploitation. L’assurance responsabilité civile exploitation est incluse dans le

contrat multirisques ou proposée en contrat séparé. Elle vise à garantir les conséquences financières des dom-mages causés aux tiers dans le cadre de l’activité. Selon les spécificités de l’entreprise, des garanties optionnelles sont proposées : contrat d’assurance dommages (bris de machine), garan-tie des atteintes à l’environnement et extensions de garanties (dans le cadre de la sous-traitance par exemple).

4À propos des produits. L’entreprise étant responsable des dommages causés à autrui

par ses produits, il existe une assu-rance de responsabilité civile produits. L’objet est de garantir les consé-quences financières des dommages corporels, matériels et immatériels causés à autrui par les produits de l’entreprise, à partir de leur mise en circulation. Les frais de retrait d’un produit présentant un danger pour la santé et la sécurité des consom-mateurs peuvent entrer dans le cadre d’une garantie complémentaire.

5Le chef d’entreprise. La disparition ou l’indisponibi-lité de la personne sur laquel-

le repose l’activité de l’entreprise (le dirigeant lui-même ou un colla-borateur spécialisé) peut remettre en question l’existence de la société. L’as-surance homme-clé propose diverses prestations. Dans le cadre de la loi Madelin, les cotisations versées au titre de contrats groupe de retraite, de prévoyance complémentaire et de perte d’emploi peuvent, sous cer-taines conditions, être déduites des bénéfices industriels et commerciaux. La responsabilité du dirigeant peut aussi être mise en cause. Dans ce cas, l’assurance de responsabilité des mandataires sociaux est une solution.

6Les salariés. L’entreprise peut souscrire des contrats d’assu-rance collectifs. ils ouvrent droit,

sous conditions, à des avantages fis-caux et sociaux. Retraite, prévoyance, licenciements… Tous ces cas disposent de polices en contrats collectifs. Une assurance groupe ou une police col-lective d’assurance hospitalisation, est aussi un bon vecteur de motivation du personnel. De même, les collabora-

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teurs se déplaçant beaucoup en Fran-ce et à l’étranger peuvent bénéficier de l’assurance individuelle accidents et d’un contrat d’assistance.

7L’autogestion des risques. Certains risques ne sont pas pris en charge par les assurances (lire

témoignage). C’est à vous de les sup-porter. Exemple : les conséquences d’une grève ou les amendes contrac-tuelles dues à un retard de livraison. il est possible de combiner une assu-rance et une certaine forme d’auto-gestion. Par exemple, vous pouvez vous assurer contre un risque mais prendre une franchise assez élevée.

8Et la micro-assurance... il s’agit de contrats d’assu-rance adaptés aux besoins des

très petites entreprises : celles qui se trouvent en phase de démarrage de leur activité, qui n’ont pas besoin de se constituer un stock important, qui sont suivies par un réseau d’aide à la création d’entreprise et qui ont un financement. L’entrepreneur peut choisir jusqu’à trois garanties : la mul-tirisque professionnel (deux choix se-lon les besoins de l’entrepreneur), la prévoyance, la complémentaire santé.

au mieux son entreprise

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délégué départemental du centre de documentation et d’information de l’assurance (CDIA)

Comment protéger

www.ffsa.fr est le site internet

de la Fédération

française

des sociétés

d’assurance,

sur lequel vous

trouverez de

nombreuses

fiches pratiques

détaillant les

assurances

professionnelles

et régulièrement

mises à jour en

fonction de la

jurisprudence.

D’autres informations sont disponibles sur : www.apce.fr

tÉmoignage YveS PArnet

«Nous évaluons les risques»

Yves Parnet

Le CDIA est une interface entre les compagnies d’as-

surance et les clients, qu’ils soient professionnels ou associatifs. J’interviens à la CCI depuis quinze ans, dans le cadre du stage 5 jours pour entreprendre, devant les repreneurs et créateurs d’entreprise. J’ai noté une professionnalisation des porteurs de projets. Ils ont des connaissances de base, m’obligeant à être de plus en plus précis. Ils sont aussi mieux entourés, informés, quelle que soit la taille de la future structure. Ma pré-sentation porte sur ce qu’il faut faire et ne pas faire.Dans ce cadre, j’explique aussi qu’un bon assureur est celui qui va d’abord dialoguer puis analyser précisément la nature de l’activité de la future en-treprise. Il va sur place pour évaluer tous les pa-ramètres de risques et faire

« de la prévention. Il s’ap-puie sur les éléments du bail auquel va être adossé le contrat d’assurance.Mon intervention souli-gne également les autres risques possibles, tels que la perte d’emploi - pour laquelle existe une garantie de plus en plus proposée - l’insolvabilité des clients et ceux liés à l’exportation. Le nombre de dossiers du fait des sinistres climatiques augmente, les catastrophes naturelles étant de plus en plus fréquentes, comme les tempêtes en Bretagne. La crise économique accentue aussi les déclarations de sinistres.Selon la nature de l’activité, on constate que les compa-gnies sont de plus en plus nombreuses à refuser d’as-surer. Dans ce cas, il faut se retourner vers le Bureau central de tarification, pro-cédure un peu longue mais nécessaire.»

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SUR LE TERRAINla cci m’accomPagnepierre quignou a suivi Les ateLiers en faveur des tic en 2009.

Au plafond, des avions de toutes époques survolent les clients af-fairés à trouver le modèle réduit

qui manque à leur collection. il faut dire que de bas en haut, « le ma-gasin est bien garni avec ses 15 000 références ! » précise Pierre Quignou, à la tête de la boutique brestoise Aux Modèles Réduits depuis 1991. « Ce n’est pas pour me vanter mais concernant les trains, je suis le seul de la région à en proposer autant et d’après les connaisseurs, je suis très bien achalandé côté maquettes en plastique. » Créée en 1975, cette enseigne pro-che de la place de la Liberté est bien connue des passionnés de maquettes, fresques historiques ou véhicules réduits. Sa clientèle cou-vre la Bretagne et au-delà, certains commerciaux poussant les portes de sa caverne d’Ali Baba à chacun de leurs passages à Brest. En toute logi-que, Pierre Quignou s’est donc lancé dans la conception d’un site internet marchand pour capter des passion-nés dispersés sur toute la France* et faire décoller ce marché de niche. « Les clients aiment pouvoir consul-ter tranquillement le catalogue chez eux avant de commander. » D’autant plus qu’il s’agit de collectionneurs adultes, prêts à bourse délier s’ils trouvent la perle rare.

Se FoRgeR Un RéSeAULe commerçant a participé à quatre ateliers « Passeport pour l’économie numérique » proposés par la CCi, il y a deux ans. « Cela m’a permis de mûrir mon projet et de faire appel à une agence brestoise pour me conseiller. » En véritable fourmi, il répertorie, inventorie, photographie et intègre toutes les données relatives « aux articles de base de mon activité ». Les clients pourront ensuite communiquer par courriel pour obtenir des précisions ou publier sur son blog des com-mentaires destinés au plus grand nombre. Une manière de fidéliser la clientèle. Et pour faire connaî-tre son site, rien de mieux que le bouche à oreille ainsi que le ré-férencement sur les sites des associations de maquettistes et ceux des fournisseurs. « Ensuite, ce sera à moi de m’organiser pour l’envoi des colis, les mises à jour et l’administration du site. Pour cela, je vais demander une formation plus poussée très prochainement. » Site internet mis en ligne en novembre : www.aux-modeles-reduits.fr* Selon une étude récente, les passionnés de maquettes et modèles réduits seraient 3 millions en France.

Courants commerce&tourisme : Publication éditée par la CCI de Brest, 1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] – Sous la responsabilité de Michel Gourtay. Président du comité de rédaction : Michel Guyot. Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec. Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall. Rédaction : Catherine Croze, Damien Goret et Christelle Hall. Régie publicitaire : Gédéon Marketing. Tél. 02 98 44 66 02. Mise en page : Basilic Communication. Tél. 02 98 34 07 13. Tirage : 7 500 exemplaires. Impression : Cloître Imprimeurs. Routage : OCEA. ISSN 1777-7224. Dépôt légal à parution.

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VIE DES ENTREPRISES

Courants commerce & tourisme - 4e trimestre 2010 • 76 • Courants commerce & tourisme - 4e trimestre 2010

formation. 180 étudiants suivent actuellement un des trois bts de sup’ifac. au cœur de ces cursus : une formation en alternance très concrète.

l’alternance au service des entreprises

«Sup’Ifac, explique Eric hartereau, nouveau respon-sable du service depuis la

rentrée, c’est la filière de l’enseigne-ment supérieur de l’Ifac, centre de formation des apprentis de la CCI. » Sup’ifac, en chiffres, ce sont en cette rentrée 180 étudiants répartis sur les trois BTS proposés par l’établis-sement : management des unités commerciales (90 élèves, première et deuxième année confondues), négo-ciation et relation client (45 élèves), assistant de manager (40 élèves).

PRoFeSSionnAliSATion oU APPRenTiSSAge« Surtout, rappelle Béatrice Bodénès, conseillère formation de Sup’ifac, ces BTS se déroulent dans le cadre de l’alternance, en contrat d’apprentis-sage ou de professionnalisation ». L’alternance connaît aujourd’hui un véritable essor. il convient d’une part, aux étudiants, en leur permet-tant de se professionnaliser tout en se formant ; d’autre part, aux en-treprises, y compris celles du secteur public, pour qui ce système est la garantie de nombreux avantages. « L’apprentissage, rajoute Béatrice Bodénès, pour une entreprise, c’est soit l’assurance de former un jeune à ses propres méthodes, soit une pé-

riode d’observation idéale avant une embauche potentielle. » Des arguments auxquels l’on pourrait ajouter la « possibi-lité pour une société d’acquérir rapidement du personnel qualifié ou encore celle de renforcer une équipe et sa cohésion. »

leS enTRePRiSeS qUi onT à Y gAgneRLes étudiants de BTS négociation et relation client intéresseront les entreprises proposant des biens ou des services et ayant une dé-marche active en direction de la clientèle. Les étudiants du BTS management des unités com-merciales visent quant à eux les entreprises de la distribution, des secteurs alimentaires ou spécialisés, celles du commerce électronique ou celles de presta-tions de services. Enfin, les élèves de BTS assistant de manager s’intégreront dans des entreprises, des associa-tions, des administrations ou des organismes, publics et privés, nationaux ou internationaux. Ces formations peuvent se dérou-ler en contrats d’apprentissage ou en contrat de profession-nalisation, avec des rythmes d’alternance différents.

eric Hartereau et Béatrice Bodénès.

02 29 00 60 20 / 21. [email protected]

www.ifac.cci-brest.fr

Sup’Ifac lance également un diplôme de niveau iV (bac) de secrétaire comptable en contrat ou période de professionnali-sation (soit un an de formation, 455 heures de cours et un à deux jours de formation par semaine). il n’y a pas de limite d’âge en termes d’admission.

De l’informatique à Internet, à chacun sa solution !« SoluTic », 1er forum des technologies de l’information et de la communication, se tiendra au Quartz, à Brest, le 7 février 2011.« SoluTic », c’est une journée dédiée aux usages de l’informatique, d’internet et des nouvelles technologies pour l’entreprise.Le programme est le suivant :• Une conférence : « Internet, un outil stratégique pour séduire

de nouveaux clients » ;• 15 ateliers de 45 minutes autour des outils informatiques

dédiés à l’entreprise ;• Un salon où seront présents 25 professionnels. En plus de leur

stand, les professionnels présenteront et expliqueront leurs solutions informatiques sur deux espaces dédiés.

Sylvie viard 02 98 00 38 17 ; [email protected] www.solutic-paysdebrest.fr

eric Hartereau et Béatrice Bodénès

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Aux Modèles Réduits vise grand avec internet

Pierre quignou est issu du monde du jouet où il a développé son goût pour la maquette, et notamment les trains.

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Du 25 novembreau 8 décembre 2010

Vote par correspondance

Elections CCI 2010