Courants n132

7
La passion de Philippe Gassot, c’est la mécanique. Mais pas n’importe laquelle. L’ancienne. Voire la très ancienne. Celle qui se moque de l’électronique embar- quée et autres gadgets modernes. Celle qui sort du lot aussi. Un seul tour de son atelier, à Brest, suf- fit à s’en rendre compte puisque dès l’entrée, le visiteur adepte d’engins aussi vieux que pres- tigieux tombera nez à nez avec une Jaguar XJS des années 90. Un monstre. 50 modèles dans le monde. Autant dire une rareté. La philosophie du garage Gassot est claire : « Ici, nous ne tou- chons pas aux voitures modernes. D’ailleurs, nous ne sommes pas équipés pour. Pour nous, cha- que véhicule est un challenge. » Installés depuis plus de 10 ans à Brest, et depuis 2002 dans 500 m 2 à Kergonan, Philippe Gassot et son associé Stéphane Chossec, sont, à l’exception d’un concur- rent dans le Morbihan, les seuls garagistes de Bretagne dans le secteur de la vieille mécanique. Philippe Gassot, originaire du Perche, tient sa passion pour les chromes rutilants de son père qui lui déconseilla cette voie. D’abord professeur de technologie en mécanique, il a tout abandon- né pour reprendre le garage de 80 m 2 de Daniel Lefèvre. Porsche 912 de 1968, TVR de 1965, Alpine A110 de 1970, Coccinelle, DS, ce sont pas moins de 800 véhicules, dont la plupart appartiennent à des collectionneurs finistériens, qui passent, chaque année, en- tre les mains expertes de l’équi- pe du garage Gassot. Réparation, récupération de pièces détachées en Hollande, en Angleterre ou en France et, même, fabrication de pièces devenues, avec le temps, introuvables, Philippe Gassot et ses garagistes sont passés maîtres dans l’entretien de ces bijoux anciens. à l’affiche Garage Gassot L’orfèvre des belles mécaniques N° 131 septembre-octobre 2010 10 © SIMON COHEN © BASILIC COMMUNICATION Édition publicitaire de la C.C.I. de Brest. Le Télégramme, éditions de Brest et Châteaulin du 16 septembre 2010. FOCUS. La 8 e édition du concours départemental Espoirs de l’économie débute ce mois-ci avec, à la clé pour les lauréats, une dotation financière, un coup de pouce formation et l’assurance d’entrer dans un réseau d’entreprises. Organisé par CCI 29 - l’association des chambres de commerce et d’industrie de Brest, Quimper et Morlaix - avec le soutien du conseil général, ce challenge montre que les success stories se construisent avec l’appui de professionnels. p 4-5 ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉ Une taxe qui s’aff iche mal auprès des entreprises Emmanuel Coulon modernise les golfs du Pays de Brest p.3 p.8 p.7 La vente itinérante a sa formation au Ciel Bretagne © SIMON COHEN Philippe Gassot

description

Journal économique de la région brestoise

Transcript of Courants n132

La passion de Philippe Gassot, c’est la mécanique. Mais pas n’im porte laquelle. L’ancienne. Voire la très ancienne. Celle qui se moque de l’électronique embar-quée et autres gadgets modernes. Celle qui sort du lot aussi. Un seul tour de son atelier, à Brest, suf-fit à s’en rendre compte puisque dès l’entrée, le visiteur adepte

d’engins aussi vieux que pres-tigieux tombera nez à nez avec une Jaguar XJS des années 90. Un monstre. 50 modèles dans le monde. Autant dire une rareté.La philosophie du garage Gassot est claire : « Ici, nous ne tou-chons pas aux voitures modernes. D’ailleurs, nous ne sommes pas équipés pour. Pour nous, cha-

que véhicule est un challenge. » Installés depuis plus de 10 ans à Brest, et depuis 2002 dans 500 m2 à Kergonan, Philippe Gassot et son associé Stéphane Chossec, sont, à l’exception d’un concur-rent dans le Morbihan, les seuls garagistes de Bretagne dans le secteur de la vieille mécanique. Philippe Gassot, originaire du Perche, tient sa passion pour les chromes rutilants de son père qui lui déconseilla cette voie. D’abord professeur de technologie en mécanique, il a tout abandon-né pour reprendre le garage de 80 m2 de Daniel Lefèvre. Porsche

912 de 1968, TVR de 1965, Alpine A110 de 1970, Coccinelle, DS, ce sont pas moins de 800 véhicules, dont la plupart appartiennent à des collectionneurs finistériens, qui passent, chaque année, en-tre les mains expertes de l’équi-pe du garage Gassot. Réparation, récupération de pièces détachées en Hollande, en Angleterre ou en France et, même, fabrication de pièces devenues, avec le temps, introuvables, Philippe Gassot et ses garagistes sont passés maîtres dans l’entretien de ces bijoux anciens.

à l’affiche Garage Gassot

L’orfèvre des belles mécaniques

N° 131 septembre-octobre 201010

© S

IMON

COH

EN©

BAS

ILIC

COM

MU

NIC

ATIO

NÉd

itio

n p

ublici

tair

e d

e la

C.C

.I.

de

Bre

st.

Le T

élég

ram

me,

éd

itio

ns

de

Bre

st e

t Ch

âtea

ulin

du

16 s

epte

mbre

2010

.

FOCUS. La 8e édition du concours départemental Espoirs de l’économie débute ce mois-ci avec, à la clé pour les lauréats, une dotation financière, un coup de pouce formation et l’assurance d’entrer dans un réseau d’entreprises. Organisé par CCI 29 - l’association des chambres de commerce et d’industrie de Brest, Quimper et Morlaix - avec le soutien du conseil général, ce challenge montre que les success stories se construisent avec l’appui de professionnels. p 4-5

ACTIONS DE LA CCI FORMATION L’INVITÉ

Une taxe qui s’aff iche mal auprès des entreprises

Emmanuel Coulon modernise les golfs du Pays de Brestp.3 p.8p.7

La vente itinérante a sa formation au Ciel Bretagne

© S

IMON

COH

EN

Philippe Gassot

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t2 Courants septembre-octobre 2010

les rendez-vous…

© J

EAN

HIN

…de la CCI23 septembre, 14 octobre, 4 et 25 novembre

Matin Créateur. Vous avez un projet de création ou de reprise d’entreprise ? La CCI propose d’assister à une réunion gratuite, le Matin Créateur (étude de l’idée, méthodologie de la création, aides techni-ques et financières…). Participation gratuite mais inscription obligatoire.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

du 27 septembre au 4 octobreStage 5 jours pour entreprendre. Ce stage, organisé par l’Espace entreprendre de la CCI de Brest, couvre les aspects liés à la création d’entreprise : juridique, gestion/fiscalité, banque, assurance, expert-comptable, notaire… Participation : 150 €.

Accueil de l’entrepreneur (CCI). 02 98 00 38 73 @ [email protected]

de septembre à fin décembreAteliers internet et informatique pour les commer-çants. La CCI de Brest et la chambre de métiers du Finistère ont mis en place quatre ateliers de sensibilisation à l’informatique sur les commu-nes de Brest, Landerneau, Lesneven, Saint-Renan et Crozon. Au choix : informatiser ma gestion d’entreprise, communiquer avec mes clients, communiquer avec mes partenaires, être présent sur le Web.

Sylvie Viard 02 98 00 38 17 @ [email protected]

Les 18 et 19 octobreEntretiens Science et éthique, présidés par le professeur Michel Ricard, au Quartz, à Brest. Thème de cette 14e édition : énergies renouvelables de la mer, aménagement du territoire, villes du littoral et ports du futur. Les interventions sont réparties en quatre sujets : écono-mique, politique, scientifique et industriel.

@ http://science-ethique.org

Le client ne se contente plus de consommer : il est curieux d’en ap-

prendre plus sur les pro-duits qu’il achète et sur le savoir-faire des profes-sionnels qui les fabriquent. Résultat : 250 000 visiteurs ont poussé cette année la porte des entreprises finis-tériennes dans le cadre de l’opération Finistère décou-verte économique, initiée et soutenue par les trois CCI du Finistère (CCI 29) depuis 1998.

découvrir un terroirÀ Ploudalmézeau, la Brasserie des Abers accueille chaque été des visiteurs. Sa diri-geante, Véronique Godet, ne cache pas son enthousiasme pour ce dispositif : « L’action proposée par la CCI est un soutien très dynamisant pour faire connaître et commer-cialiser notre gamme de biè-res. À la suite de ces visites nous constatons par exem-ple une augmentation nota-ble de la vente en ligne. Le public, de son côté, apprécie de suivre toutes les étapes de la fabrication de la bière. C’est l’occasion de mettre en avant les compétences et les savoir-faire des profes-sionnels de notre région. » Au total, 85 entreprises ont joué le jeu d’ouvrir leurs portes au public cette an-

née, contre 75 l’an passé. On compte principalement des très petites entreprises et des petites et moyennes in-dustries, établissements que l’on connaît en général peu. Quant au public, il en rede-mande. Selon un sondage CSA, 92 % des personnes interro-gées apprécient la formule. Il faut dire que les visites se sont professionnalisées. Sou-

tenues par le réseau CCI 29, les entreprises sont mieux organisées. Les visites sont confiées à des guides choisis pour leur capacité à intéresser le public. Sans parler des ap-préciables petits plus : 25 % des entreprises proposent des visites en langue étrangère, 31 % ouvrent leur porte toute l’année, 41 % ont installé un espace de vente.

Infos sur le webIl existe aussi un site internet présentant l’opération et les entreprises du guide.www.visitesentre-prises29.com

Se rendre dans un lieu insolite, dégustez des produits du ter roir peu connus ou encore apprécier l’histoire d’un savoir-faire traditionnel, c’est possible avec l’opération annuelle Finistère décou-verte économique.

pour vous informerChambre de commerce et d’industrie de Brest.1, place du 19e R.I., BP 92028, 29220 Brest Cedex 2.Votre CCI est ouverte de 8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h, du lundi au vendredi.

02 98 00 38 00 @ [email protected] @ www.cci-brest.frAntenne de Châteaulin. 30, quai Charles-de-Gaulle,29150 Châteaulin 02 98 86 53 02 @ [email protected] Info. Centre de documentation économique ouvertà tout public chaque jour de 14 h à 17 h. 02 98 00 38 15Fichier des entreprises. Information et vented’annuaires des entreprises (8 h 30-12 h 30 / 14 h-17 h).

02 98 00 38 06Inicial (ex-service Habitat). 02 98 00 38 88Courants. @ [email protected] 02 98 00 38 44

pour vous aider à créer et développerEspace entreprendre. Service d’information et de conseilsjuridiques, fiscaux et sociaux pour les porteurs de projets decréation ou reprise d’entreprise. 02 98 00 38 73Pépinières d’entreprises. Hébergement et accompagnementde porteurs de projets et de créateurs d’entreprise.» Mescoat, à Landerneau 02 98 30 35 00» Penhoat, à Plabennec 02 98 07 27 27» L’Aulne-Maritime, au Faou 02 98 81 17 70» Châteaulin 02 98 81 25 34 » Crozon 02 98 27 24 76Département industrie, services et international.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 18Département commerce, tourisme et services.Sur rendez-vous. 02 98 00 38 17Centre de formalités des entreprises. Serviced'information sur les formalités juridiques liées à lacréation-reprise d'entreprise. 02 98 00 38 05ChamberSign. Service de promotion de la signatureélectronique des CCI. 02 98 00 38 76

pour vous faire voyagerAéroport Brest Bretagne. 02 98 32 86 00@ www.brest.aeroport.fr navette routière 0 820 850 252

pour vous former Voir page 7

la CCI vous accueille

L’économie, c’est aussi du patrimoine !

Un guide pour se repérerLe guide des visites d’entreprises présente les 85 en-treprises finistériennes participantes. Les domaines d’activités sont variés : agroalimentaire, métiers d’art, pêche et mer, industrie et technologie. Des parcours sont également programmés avec les circuits-filières comme celle de la route de la fraise à Plougastel ou les activités agricoles et maritimes de Plabennec et des Abers.

CCI de Brest. 02 98 00 38 00

Une nouvelle taxe qui a mauvaise pub

Les boîtes vont et viennent au port de Brest

<interview> Frank BellionTrésorier de la CCI de Brest

TLPE. Sous cet acronyme se cache une nouvelle taxe locale sur la publicité extérieure. Les entreprises frémissent. La CCI demande aux collectivités d’adopter un dispositif supportable pour le tissu économique.

Parti de rien en 1997, le trafic de conteneurs en import-export au départ du port de Brest est en pleine expansion. Au point qu’une nouvelle compagnie est venue élargir l’offre.

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t Courants septembre-octobre 2010 3

une taxe facultativeLa taxe locale sur la publicité extérieure concerne toute pu-blicité visible de la voie publi-que, qu’elle soit le fait d’un privé ou d’un acteur public ayant des activités à vocation commerciale (exemple : la CCI pour certaines de ses activités). Elle nécessite une délibération du conseil municipal, au plus tard le 1er juillet de l’année N pour une mise en application l’année N+1. Sur la circons-cription de la CCI, Brest et Lan-derneau ont délibéré en 2009 pour une application cette an-née. D’autres communes vont suivre pour une traduction en 2011 (Gouesnou, Guipavas...).

trois en uneLa TLPE vient remplacer la taxe sur les enseignes (85 com-munes concernées en France, 15 M€ de produit annuel), la taxe sur les emplacements pu-

blicitaires (3 000 communes concernées en France, 25 M€ de produit annuel) et la taxe sur les véhicules (9 commu-nes en France, 1 584 €)*. Elle élargit leur périmètre d’appli-cation puisque toute publicité y est soumise, quel que soit l’annonceur, privé ou public. La TLPE se substitue automa-tiquement à ces taxes dès lors qu’elles existaient déjà dans la commune (sauf délibéra-tion contraire). Elle exonère d’emblée les surfaces publici-taires de moins de 7 m2 (sauf délibération contraire) et fait la distinction entre enseignes et pré-enseignes au niveau tarifaire.

mesurer l’impactIl arrive, faute de simulation, que les élus fixent leur tarif sans estimer le niveau de recet-tes attendues. Or de nombreu-ses entreprises non soumises à

la taxe précédente le seront avec la TLPE. C’est pourquoi la CCI leur demande, si elles dé-cident de voter cette taxe, de mener une étude d’impact sur le tissu économique. Il s’agit d’instaurer un dialogue entre la collectivité et les entreprises afin de ne pas freiner le déve-loppement dudit territoire.

des exemples concretsLa Ville de Brest a demandé aux 5 000 entreprises de son péri-mètre de déclarer les surfaces soumises à la taxe (enseignes, pré-enseignes, affichage…). La CCI de Brest a elle aussi fait le calcul : en 2014, lorsque le tarif sera au plus haut (sur la base de 30 € du m2), elle de-vrait s’acquitter de l’ordre de 60 000 €.

*Source : ACFCI, assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie.

© B

ASIL

IC C

OM

MU

NIC

ATIO

N

«Le trafic de conteneurs au départ de Brest a fortement évolué en dix ans », constate Yvon Pajot,

vice-président Ports à la CCI. « Alors qu’en 1997, ce trafic était presque ex-clusivement composé de marchandises congelées, on s’aperçoit dorénavant que les autres marchandises repré-sentent plus de 12 % des exportations, avec les produits agroalimentaires, les plants de pommes de terre, les échalo-tes, la machinerie… Et environ 45 % des

importations. À cette activité grandis-sante sont venus s’ajouter de nouveaux services. Si, avant, le port de Brest était relié au seul hub* d’Algésiras, la palette de services aujourd’hui disponible s’est considérablement élargie ».

nouvelle compagnie Et c’est ainsi que, du côté du port de Brest, on a assisté à l’arrivée récente de Samskip, compagnie dont le siège so-cial est basé à Rotterdam et qui propose

un nouveau service de ligne maritime. Conséquence directe de cette nou-veauté : l’offre de transport depuis la Bretagne se diversifie et les services à destination des pays d’Europe du nord (Scandinavie, Pologne, Russie…) sont renforcés. Dans les faits, Samskip charge des boîtes depuis le mois de mai sur le navire Karin Shepers de BG Freight Line, une compagnie maritime qui opère un service conteneurisé hebdomadaire entre les ports de Dublin, Cork, Montoir, Brest et Rotterdam. À noter que le ser-vice de BG Freight Line offre également une desserte des ports britanniques de Grangemouth, Teepsort ou Belfast via Rotterdam.

une belle première placeCette nouvelle offre de transport vient ainsi compléter les services feeders (ba-teaux qui récupèrent du fret dans les ports comme Brest avant de les faire voyager vers les grandes plates-formes intercontinentales) conteneurisés heb-domadaires présents au départ de la cité du Ponant. « Historiquement, ici, c’est avec la compagnie danoise Maersk que tout a commencé. Et puis les Italo-

Quelles seront les conséquences de la TLPE sur l’économie de la région brestoise ?Frank Bellion : Elle serait sans consé-quence si les municipalités acceptaient avec raison que le montant de la nou-velle taxe soit à recette égale avec l’an-cienne. Vous imaginez bien que dans le contexte économique très difficile que nous vivons, où la reconquête de

la croissance est une question de survie, cette nouvelle taxe serait une véritable mauvaise nouvelle pour les entreprises. Nous souhaitons que les municipalités se montrent compré-hensives face à cette dure réalité et ajustent les recettes de la TLPE à l’ancienne. Pour les entreprises, ce serait en effet un alourdissement considérable de la fiscalité dans une conjonc-ture difficile. Industrie, commerce et construction de notre ter-ritoire continuent à pâtir de la crise cette année.

N’est-ce pas une taxe destinée à réduire la pollution visuelle ?F. B. : Si l’objectif des parlementaires est bien d’améliorer le cadre de vie et réduire la pollution visuelle de nos villes, plutôt qu’une nouvelle taxe, il serait préférable de travailler dans la concertation sur le règlement local de publicité et de prendre le temps nécessaire d’en informer les entreprises.

Que fait la CCI pour faire comprendre son point de vue aux élus municipaux ? F. B. : Nous sommes intervenus auprès d’eux afin de leur demander que, si TLPE il y a, celle-ci n’induise pas de charges supplémentaires sur nos entreprises. Pour cela, il est impé-ratif de réaliser une étude d’impact et de s’en servir comme outil de concertation avec le monde économique. La CCI est prête à échanger avec les élus pour leur donner des éléments de mesure. Enfin, nous leur demandons de mettre en place les réfactions prévues par la loi, comme l’exonération pour les surfaces publicitaires de moins de 7, voire 12 m2. L’ajustement des tarifs est possible pour que chacun y trouve son compte. Le groupe de travail CCI et mairie de Brest, que nous avons demandé, va dans ce sens. Nous espérons des avancées à ce sujet en cette rentrée.

© S

IMON

COH

EN

© S

IMON

COH

EN

Suisses MSC et les Marseillais CMA-CGM se sont joints au fil des ans », précise Jean-Christophe Hattenville, délégué commercial au port de Brest. Maersk, MSC, CMA-CGM, soit les trois leaders mondiaux dans le secteur du transport de conteneurs… Et qui opèrent, au dé-part de Brest, une couverture de tous les continents via les ports du Havre, d’Anvers ou de Rotterdam. « Le port de Brest, en ce qui concerne les conteneurs, n’arrivera jamais à des niveaux atteints par le port du Havre », estime, réaliste, Jean-Christophe Hattenville. « Mais les industries agroalimentaires régiona-les nous permettent cependant de dé-velopper une activité intéressante de transport maritime sous température dirigée. » Un développement régulier, donc, qui vaut désormais au port de Brest la place de premier port régional de France en matière de conteneurs (33 313 EVP**) et de premier port breton en matière de tonnage total (2 815 821 t) en 2009.

*Hub : plateforme d’éclatement de marchandises.**EVP : équivalent vingt pieds, unité de mesure des conteneurs.

Quelques exemples de temps de transit au départ de Brest :• Singapour :

18 jours ;• Hong-Kong :

23 jours ;• Carthagène :

20 jours ;• Oslo : 7 jours ; • Dakar : 15

jours ; • Alger : 7 jours.

Pierre Fichou, dirigeant de Fichou SAS (réseau Autodistribu-tion) réagit sur la TLPE : « J’aurai dû m’acquitter cette année de 15 000 e au titre de la TLPE. Suite à ce constat, j’ai fait déposer une partie de mes enseignes et vais refaire complètement la façade de mon siège social. Ce que je regrette, c’est que la mairie ne nous laisse pas le temps de nous y adapter et qu’elle l’ap-plique dès le premier mètre carré d’ensei-gne. En tant qu’entrepre-neur, je suis tout à fait disposé à participer par l’impôt au fonction-nement de la collectivité mais le mon-tant actuel de la TLPE me semble exagéré. »

Les surfaces soumises à la taxe

“Une taxe inopportune”

L’enseigne : toute inscription, forme ou image apposée sur un immeuble et relative à une activité qui s’y exerce, hormis le nom et les coordonnées. La pré-enseigne : toute inscription, forme ou image indiquant la proximité d’un immeuble où s’exerce une activité déterminée. Elle comprend le nom et les coordonnées de l’établissement. Un totem est une pré-enseigne. Taxation par m2 et par an de la superficie utile des supports taxables. Taxation par face pour les supports non numériques.

FOCUS VIE DE LA CCI

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s tc h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t

Vous aussi, devenez un Espoir de l’économie du Finistère !

Courants septembre-octobre 2010 54 Courants septembre-octobre 2010

Espoirs de l’économie du Finistère, 8e ! Ce challenge encourage et récompense tous les deux ans les initiatives de Finistériens qui ont créé ou repris une entreprise. Il agit comme un coup de starter pour faciliter le démarrage des jeunes entreprises et ainsi soutenir la création d’emplois. Cet éclairage départemental sur l’esprit d’entreprise met aussi l’accent sur la nécessité de se faire accompagner par les chambres de commerce et d’industrie pour réussir son projet.

un challenge, pour quoi faire ?Chaque année, les trois Espaces entre-prendre des chambres de commerce et d’industrie du Finistère accueillent de nombreux porteurs de projets de création ou reprise d’entreprises. Ils étaient plus de 2 800 l’an passé, soit une progression de quasiment 12 % par rapport à 2008. Avec l’émergen-ce de l’auto-entrepreneuriat mais aussi la progression du chômage, les candidats à la création se montrent plus téméraires et hésitent moins à se lancer. Toutefois, l’aboutissement n’est pas garanti : sur ces 2 822 per-sonnes toutes munies d’un projet, elles sont 458 à avoir effectivement créé leur entreprise, 67 à avoir re-pris une existante et 2 à avoir choisi la location-gérance, pour un total de 789 emplois générés ou maintenus. « Notre objectif n’est pas de faire du chiffre en termes de créateurs ou re-preneurs mais de favoriser la qualité des projets afin de les accompagner jusqu’à la création et au-delà », in-siste Claudine Larreur, élue en charge de la création-reprise à la CCI de Brest (lire par ailleurs). Ce challenge rap-pelle ainsi qu’une bonne idée doit être accompagnée à toutes les étapes et le porteur de projet informé et for-mé à la gestion d’entreprise. « Ceux qui réussissent ont bien anticipé leur projet », constate chaque jour Monique Larvor, responsable de l’Espace entreprendre de la CCI de Brest. « Ils ont une bonne formation ou une bonne expérience. À travers les Espoirs de l’économie, nous voulons mettre en avant des réussites indivi-duelles ainsi que les ingrédients pour y arriver. Les CCI, ainsi que le conseil général du Finistère, saluent de cette façon l’audace de celles et ceux qui osent l’aventure de la reprise ou de la création d’entreprise. »

pourquoi y participer ?Les Espoirs de l’économie distinguent cinq lauréats qui seront connus à l’automne et recevront un prix. Ce concours apporte donc non seule-ment un appui financier mais aussi une couverture médiatique utile pour

se faire connaître. Il rompt également l’isolement ressenti les premiers mois d’une affaire en intégrant le diri-geant dans un réseau d’entreprises. 73 entreprises étaient en lice lors des « Espoirs » de 2008 ; une excel-lente participation qui pourrait bien se renouveler cette année. « La crise est passée par là certes, mais nous constatons que dans le département du Finistère se trouvent un grand nombre d’entreprises performantes. »

comment faire ?Pour participer à ce concours, vous devez avoir repris ou créé une en-treprise entre le 1er janvier 2007 et

le 31 décembre 2008. Celle-ci doit être inscrite au registre du commerce et des sociétés de Brest, Morlaix ou Quimper. Sont également éligibles les entreprises artisanales ayant une immatriculation à l’un de ces RCS. Les secteurs d’activités susceptibles de concourir sont : le commerce, le touris-me, les services à la personne, l’industrie et les services aux entreprises. Les can-didats ont possibilité de concourir dans une ou plusieurs catégories de leur choix. Les dossiers de candidature sont à retirer auprès de la CCI Brest ou à télécharger sur son site internet : www.cci-brest.fr/espoirsecoIls doivent être renvoyés à la CCI, au plus tard, le 30 octobre 2010 à minuit.

quelles sont les catégories ?Cinq prix seront attribués aux lau-réats du concours dans les catégories suivantes : > 1 prix « Créateur » : il valorise une

création d’entreprise appelée à un développement prometteur et participant au renforcement et au dynamisme du tissu économique.

> 1 prix « Repreneur » afin de souli-gner l’importance de la transmis-sion/reprise d’entreprise pour le maintien et la modernisation du

tissu économique.> 1 prix « Jeune entreprise innovan-

te ». Ce prix encourage la création ou la reprise d’entreprise à carac-tère innovant.

> 1 prix « Une entreprise, un em-ploi ». Il encourage la création ou la reprise d’entreprise par un de-mandeur d’emploi de plus d’un an ou bénéficiaire du RSA.

> 1 prix « Jeune créateur ». Ce prix valorise la création ou la reprise d’entreprise par les jeunes âgés de moins de 36 ans.

Chaque lauréat se verra remettre un chèque d’un montant de 3 000 € et pourra choisir de suivre un stage dans

le catalogue de formations des trois CCI du Finistère (valeur maximale de 1 000 €). Ce stage pourra être effectué par le chef d’entreprise ou un de ses salariés.

quelle nouveauté en 2010 ?Le jury tiendra compte d’un nouveau critère d’évaluation « développement durable » appliqué à toutes les caté-gories. « Nous voulons tenir compte des efforts qui sont faits en faveur du développement durable, que ce soit dans son volet social, économique ou environnemental », souligne Monique Larvor. La contribution de l’entreprise au dynamisme économique ainsi que sa performance, son originalité et sa cohérence financière fonderont aussi le jugement des experts.

quand cela se déroulera-t-il ?Le calendrier retenu pour cette édi-tion 2010 est le suivant :> 15 septembre : lancement

officiel du challenge > 30 octobre : date limite de dépôt

des dossiers de candidature > 10 novembre : présélection

des candidats pour le concours > 18 novembre : jury de sélection > 1er décembre : remise des prix.

Retrait et dépôt des

dossiers de candidature

CCI de Brest, Espace

entreprendre Place du 19e RI

29200 Brest 02 98 00 38 73

ou à télécharger sur le site Internet

de la CCI. Ils doivent être

renvoyés à la CCI, au

plus tard, le 30 octobre

2010 à minuit.

Les Espoirs de l’économie

sont dotés de 20 000 € de

prix : 4 000 € par catégorie,

dont 3 000 € en chèque et 1 000 €€

sous forme d’une bourse

formation à choisir parmi

les formations proposées

par les CCI du Finistère.

Danielle Caoussin a racheté les Chaussures Marc en 2003, après 12 ans de loyaux servi-ces dans ce même commerce. « Les patrons vendaient leur commerce et je ne pouvais pas concevoir de rester à la maison, j’étais trop jeune ! Mon époux ayant vendu son affaire de photographe, nous avons réinvesti pour acheter le magasin. » Avec Marie-Pierre, fille des précédents propriétaires restée comme employée, elle a réussi à faire de son commerce spécialisé une adresse incontournable de la mode des souliers. « De-venir commerçante relève du

défi personnel, on a osé et aujourd’hui, on a des clients de tout le nord-Finistère dont Brest. »Bottes, escarpins, mocassins, tennis, sandales, chics ou sport, du 33 au 44 pour les femmes et jusqu’au 49 pour les hommes… Les collections font fureur. Certaines femmes, chaussant une grande taille, parcourent plusieurs dizaines de kilomètres pour venir à Plabennec trouver chaussures à leurs pieds et à leur goût. Danielle Caouissin ne peut dire combien de paires comp-te son magasin de 100 m2 sauf qu’elle a doublé le stock. Des

modèles pour enfants et une partie maroquinerie s’ajou-tent aux collections.La commerçante a remporté en 2006 le prix de la meilleure progression commerciale dans le cadre des Espoirs de l’éco-nomie, organisé par CCI 29. « Cela fait plaisir car cela donne de l’espoir au petit commerce, qui a de l’avenir contrairement à ce que l’on ressent parfois. Notre af-faire a beaucoup progressé, c’est très encourageant. » Devant le succès, elle a em-bauché en 2009 son apprentie suite à l’obtention de son CAP à l’Ifac.

>

< questions à > Claudine Larreurélue CCI en charge de la création-reprise d’entreprise< Témoignage > Danielle Caouissin, lauréate 2006 des Espoirs de l’économie, a fait de son magasin de chaus -

sures une enseigne réputée au-delà de la commune de Plabennec.

Un « Espoir » confirmé

© S

IMON

COH

EN

« Le concours rompt l’isolement des premiers mois d’une affaire »

© S

IMON

COH

EN

© C

CI D

E BRE

ST

services aux personnesservices aux entreprises

équipement de la personnealimentation

culture et loisirscafé - hôtel - restaurantéquipement de la maison

hygiène et santéautres dont artisans

automobiletransportindustrie

20,49 %18,22 %

10,81 %10,44 %

9,11 %8,16 %

7,59 %5,50 %5,50 %

2,28 %1,14 %

0,76 %

Branches d’activités des créations en Finistère en 2009

Ces statistiques sont établies d’après les chiffres des Espaces entreprendre des CCI de Brest, Quimper et Morlaix, sur la base de 527 créations et reprises d’entreprises en 2009 (458 créateurs, 67 repreneurs et 2 locations-gérance pour 789 emplois générés).

Situation des créateurs et repreneurs passés par les Espaces entreprendre des CCI du Finistère en 2009

salariés, artisans, commerçants38,52 %

demandeurs d'emploi de moins de 6 mois24,86 %

demandeurs d'emploi de plus de 6 mois20,87 %

autres11,95 %

bénéficiaires du rsa3,80 %

Prof il type créateur/repreneur

f inistérien passé par les Espaces entreprendre en 2009 :

> un homme : 57 %> niveau de formation bac et plus :

66 %> entre 25 et 44 ans : 67 % > demandeur d’emploi : 50 % > s’installe sur la circonscription

de la CCI de Brest : 36 % > projets dans le secteur : • des services : 50 % • du commerce : 38 %

La création-reprise étant au cœur des

métiers de la chambre de commerce et d’industrie, nous mettons à disposition des porteurs de projet un service dédié et expéri-menté appelé l’Espace en-treprendre. Car savoir s’en-tourer avant le démarrage d’une affaire est primor-dial. Si l’on compare le parcours des précédents lauréats, il apparaît qu’ils n’étaient pas seuls. C’était particulièrement vrai pour les repreneurs. Ça l’est da-vantage aujourd’hui pour les porteurs de projets,

quelle que soit la taille de leur future entreprise. À la CCI, des conseillers sont là pour suivre pas à pas le mûrissement de l’idée. Ils aident notamment à éta-blir un diagnostic, à réali-ser une approche commer-ciale, à choisir un statut et réfléchir aux aspects finan-ciers. Ces entretiens sont gratis et confidentiels. Nous orientons prioritairement ces personnes vers les Ma-tins créateurs, une demi-journée d’information gra-tuite sur le parcours qui les attend. Puis nous leur pro-posons le stage « 5 jours

pour entreprendre » qui les met en relation avec les professionnels de la créa-tion-reprise partenaires de la CCI. L’an dernier, soixan-te-quatre stagiaires ont suivi cinq stages animés par les conseillers de la CCI de Brest et dans lesquels interviennent des profes-sionnels de l’entreprise, experts-comptables, no-taires, avocats, banquiers, assureurs etc. Ainsi infor-més, les porteurs de projet se sentent moins désarmés face à la gestion quoti-dienne d’une entreprise et son lot de questions.

De quelle manière la CCI accompagne-t-elle un créateur ou un repreneur d’entreprise ?

PublicationsBrest shopping, un guide pour flâner à BrestOù dénicher un chapeau de cérémonie, des cosméti-ques bios ou encore des macarons ? Grâce à ce petit guide « looké », élaboré par la CCI, tous les consom-mateurs, habitants de la région ou touristes venus se balader, ont en main parmi les meilleures adresses de la ville. Répertoriées par secteur - « cadeaux », « mode » ou encore « gastronomie » - les ensei-gnes sont décrites dans un style concis : marques

proposées dans les magasins, adresses, contacts, horaires d’ouverture, langues parlées, modalités de paiement acceptées…

Département commerce et tourisme (CCI). 02 98 00 38 17

Finist’éco 2010, le manuel de compréhension de l’économieVous vous demandez comment l’économie finistérienne a vécu la crise en 2009 ? Ou quelles sont les activités commerciales qui émergent ? Ou encore comment se positionne notre départe-ment face à l’énergie bleue ? Vous souhaitez com-prendre l’économie du Finistère tout simplement, sans fioriture ni grands discours. Alors Finist’éco est fait pour vous. Ce document, réalisé par les cinq chambres éco-nomiques du Finistère, zoome sur les grandes composantes de notre économie, chiffres réactualisés à l’appui : démographie, entreprises, emploi, agriculture, formation, agroalimentaire, ports de pêche, in-dustrie, bâtiment, commerce… Un document indispensable et gra-tuit, richement illustré, pour tous ceux qui s’intéressent ou vivent l’économie au quotidien. Finist’éco 2010, bilan et analyse de l’activité économique du Finistère en

2009, 39 pages. CCI Info 02 98 00 38 15 @ www.cci-brest.fr

Carnet de bord de l’Aber Wrac’h et du littoral du Pays des Abers 2010-2011Petit - il tient dans la poche - et pratique, le Carnet de bord de l’Aber Wrac’h et du littoral du Pays des Abers vient de sortir dans sa version actualisée, 2010-2011. Bien conçu et traduit en anglais, il livre à travers 32 pages des informations utiles regroupées par chapitre : services portuaires, horaires des bus-marchés, tourisme et activités sportives, directe-viviers, commerces, hébergement, manifestations ludiques, horaires de marées... Deux cartes sont également propo-sées : un plan de situation du port (essentiel pour les propriétaires de bateau !) et une carte du littoral, bien utile aux amateurs de randonnée. Photos, contacts, horaires… Tout est là, à disposition du regard, pour gagner du temps et profiter ainsi au mieux d’un site exceptionnel.

Bureau du port de l’Aber Wrac’h. 02 98 04 91 62 @ www.port-aberwrach.com

>

Année de la biodiversitéDes chasseurs de haut vol au port de commerce

Ils sont plein de grâce et très efficaces. « Ils », ce sont les faucons crécerel-les qui logent dans un nichoir installé sur les silos à grain de la CCI, au port de commerce. Friands de rongeurs, ils trouvent leur compte dans cette partie portuaire consacrée aux matières pre-mières agricoles. Ce qui était une ex-

périence en 2000 est devenue un exemple suivie par d’autres CCI et villes : « C’est à la suite d’une discussion avec la CCI que l’idée de faire appel aux services des faucons est venue », explique Yvon Capitaine, de Bretagne Vivante, grand observateur de ce rapace diurne, rapide et agile. Au départ, « ce devait être un nichoir à faucons pèlerins, plus grands et amateurs de pigeons mais finalement, ce sont les crécerel-les qui ont eu le dessus. » Ainsi, depuis 2002, une trentaine de ces chasseurs de haut vol ont

occupé le nichoir, fondant leur pe-tite famille en toute quiétude. Une bonne nouvelle pour cette espèce menacée. « Ce printemps, deux petits sont nés mais cela peut aller jusqu’à cinq jeunes certaines années. » Pour récompenser ces bons et loyaux servi-ces, très respectueux de l’environne-ment, un nouveau nichoir a remplacé l’ancien cet été.Faucon crécerelle

Des témoignages de

créateurs-repreneurs

finistériens, passés par

les Espaces entre-

prendre, sont diffu-

sés sur les ondes de

France Bleu Breizh

Izel dans l’émission

du matin « mabreta-

gne.com », grâce un

à partenariat entre la

radio et les CCI bre-

tonnes.

>

>

Du 25 novembre au 8 décembre : votez !Vous, chefs d’entreprises, pourrez élire vos représentants CCI dès le 25 novembre par correspondance, et jusqu’au 8 décembre, jour du scrutin.

Laurence Le Coz (CCI). 02 98 00 38 60

© C

CI©

DR

>

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t6 Courants septembre-octobre 2010

Commerçants et artisans, acteurs durables du territoireLe développement du-

rable est au cœur de la réflexion dans le dépar-

tement Commerce de la CCI en cette rentrée. Il va s’appuyer sur le réseau d’une quaran-taine d’unions commercia-les maillant le territoire afin de lancer une action collec-tive liée à ce nouveau mode de gestion. À l’image de la campagne de communication antérieure « J’aime ma ville et ses commerces » qui avait rassemblé plus 2 000 com-merçants, cette manifestation sera visible par les consom-mateurs à l’aide d’un « kit communication » doublé d’un jeu nouvelle formule.

cultiver la proximité Pourquoi le développement durable ? « C’est une deman-de des unions commerciales et commerces ayant participé aux tables rondes en amont de l’Odesca en début d’année », explique Roger Mérour, de la commission Commerce de la CCI. « Nous prenons le relais de cette demande en montant une manifestation qui se dé-roulera du 7 au 21 mai 2011, sur l’ensemble du pays de Brest. Il s’agit d’une part de sensibili-ser les commerçants et artisans à cette méthode de travail qui repose sur l’équilibre de trois facteurs : économique, so-ciétal et environnemental. De l’autre, il s’agit de montrer

© C

CI D

E BRE

ST

C.C. du Pays d'Iroise

C.C. de Plabennec

et des Abers

C.C. du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes

Brest métropole océane

C.C. du Pays de Landerneau

Daoulas

C.C. de l'Aulne maritimeC.C. de la Presqu'île

de Crozon

CourantsPublication éditée par la chambre de commerce et d’industrie de Brest : 1, place du 19e RI, BP 92028, 29220 Brest Cedex 2. Tél. 02 98 00 38 00. Mél. [email protected] la responsabilité de : Michel Gourtay - Président du comité de rédaction :Michel Guyot - Responsable de la rédaction : Blandine Kermarec Coordination et secrétariat de rédaction : Christelle Hall et Cécile RenouardRédaction : Catherine Croze, Damien Goret, Christelle Hall et Cécile RenouardISSN : 0981-9282. Dépôt légal à parution - Conception graphique-réalisation : Basilic Communication - Publicité : Gédéon Marketing. Tél : 02 98 44 66 02. Tirage : 10 058 exemplaires

INITIATIVES

Dans le cadre de l’opération de développement et de struc-turation du commerce et de l’artisanat (Odesca) du Pays de Brest, une grande action collective autour du développement durable se dérou-lera du 7 au 21 mai 2011. La CCI prépare cette manifestation.

>

InIcIal, nouveau nom du cIl HabItat ouest. Dans le cadre du regroupement des quatre collecteurs bretons de la taxe 1 % logement (CCI de Brest, Cil Habitat Ouest, Cilca et Cil Bre-tagne), Euro Cil devient Inicial. Ce service qui s’adresse aux salariés (Loca Pass, Mobili Pass…), poursuit sa mission dans les locaux de votre CCI avec un effectif renforcé.

Inicial 02 98 00 38 88

easyjet lance brest-ParIs et brest-lyon. La compagnie anglaise Easyjet, leader euro-péen du low cost (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009), ouvre deux lignes à l’aéroport Brest Bretagne :> Brest/Paris Roissy-Charles-

de-Gaulle/Brest : un vol quotidien, dès le 10 septembre, à partir de 32,99 € TTC l’aller simple ;

> Brest/Lyon-St-Exupéry/Brest : lundi, mercredi, vendredi et dimanche, dès le 5 novembre, prix vol simple TTC à partir de 36,99 € TTC l‘aller simple.

sur les sept compagnies présentes à Brest à l’année @ www.brest.aeroport.fr / www.easyjet.com

l’angleterre avec aIr France au déPart de brest. Les compagnies aériennes Air France et Flybe ont passé un accord commercial qui vous permettra dès cet automne de partir en vol direct, au départ de Brest, vers Birmingham, Manches-ter et Southampton (Angleterre). Vous pourrez ainsi acheter vos billets auprès de Air France, Flybe assurant l’exploitation commerciale des vols.

et réservation auprès de votre agence de voyage 36 54 (0,34 €/mn) @ www.airfrance.fr

aPrès bordeaux, cHalaIr lance brest-lIlle. Chalair, com-pagnie aérienne opérant sur Bordeaux au départ de Brest, desservira Lille en ligne directe dès le 27 septembre. Départ de Brest Bretagne : 9 h 45 ou 18 h 50 Arrivée à Lille Lesquin : 11 h 15 ou 20 h 20

et réservation en agence de voyages 0 810 400 002 (coût d’un appel local depuis un poste fixe) @ www.chalair.fr

un Hôtel Pour l’auberge des glazIcks à PlomodIern. Le chef Olivier Bellin, qui a obtenu sa deuxième étoile au Guide Michelin pour L’Auberge des Glazicks à Plomodiern, lancera cet automne la construction d’un hôtel de six cham-bres. Le projet comporte également un salon avec fumoir intégré, une nouvelle réception, une salle de réunion et un parking souterrain pour trois véhicules. L’hôtel permettra au restaurant d’augmenter de 5 à 10 % sa clientèle en offrant un hébergement haut de gamme à ceux venant de loin pour déguster les plats étoilés du jeune chef cuisinier.

« nos restaurateurs ont du talent », 16e édItIon. Inscrite dans le cadre de la Semaine du goût, l’opération « Nos res-taurateurs ont du talent » est soutenue par les Restaurateurs pointe Bretagne et les 3 CCI du Finistère. Cette année, les cuisi-niers devront faire preuve de leur créativité autour du thon Arok (conserverie de Douarnenez), de la pomme de terre amandine, du bœuf limousin Label Rouge et de l’oignon de Roscoff.

www.restaurateurs-pointe-bretagne.com

>

les « bIotecHs », une carte à jouer Pour le FInIstère.

41 - Tel est le nombre d’entreprises ayant, en Finistère, tout ou partie de leur activité liée aux biotechnologies. Les « biotechs » représentent un marché prometteur pour le département. Il re-groupe des entreprises d’avenir intervenant dans la recherche et le développement ainsi que la transformation et la valori-sation. De fait, il existe une très forte dominance des biotech-nologies bleues (56 %), c’est-à-dire celles utilisant les atouts marins. Les trois-quarts des entreprises emploient moins de dix salariés, aux profils souvent très qualifiés. Selon l’OCDE, 1 % du PIB des pays industrialisés relève des biotechnologies ; un pourcentage qui pourrait atteindre 2,5 % dans vingt ans.

Source : Finist’éco 2010, bilan et analyses de l’activité économique du Finistère en 2009, conférence des chambres économiques du Finistère.

aux habitants que le com-merce de proximité répond à notre besoin de trouver du sens à nos achats. » Il est vrai que acheter à côté de chez soi répond au triple enjeu de la dynamique économique du territoire, la sauvegarde des emplois et la préservation des ressources. L’association Produit en Bretagne l’a bien compris : le Breton est sensi-ble au « consommer local ».

encourager les démarches Sylvie Manusset, dirigeante du cabinet conseil Environ-nement et société depuis 2001, intervient en entreprise sur ce thème dans le cadre du chéquier conseil. Elle fera une présentation aux unions

commerciales* des enjeux du développement durable et de l’importance d’adopter un comportement responsa-ble pour faire vivre le Pays de Brest. « Aujourd’hui, ce n’est plus un concept philosophi-que mais une véritable mé-thodologie innovante pour se développer. Dans le monde du commerce, pour durer, il faut se poser les bonnes questions sur ces trois piliers, faire des choix, se positionner et enfin faire connaître, de façon inat-taquable, les efforts consen-tis. » Ce que va tenter de faire cette opération collective de grande ampleur.

*Présentation de l’opération par la CCI et Sylvie Manusset le 31 janvier 2011 à 19 h, à la CCI de Brest.

indicateur

>

Le programme de l’Odesca du Pays de Brest comprend deux types d’actions en direction des commerçants et artisans : > Des

chéquiers conseils pour leur permettre de faire appel à un expert dans des domaines variés (amé-nagement du point de vente, marketing, informati-que, déve-loppement durable) ;

> Des actions collectives pour les aider à s’adapter aux mu-tations en cours, en particulier dans les do-maines de l’informa-tique et du dévelop-pement durable.

Avec 385 000 habitants, le Pays de Brest couvre un vaste territoire qui rassemble Brest mé-tropole océane et six communautés de com-munes : Pays d’Iroise, de Plabennec et des Abers, de Lesneven et de la Côte des Légendes, Pays de Landerneau-Daou-las, de l’Aulne Maritime et de la Presqu’île de Crozon. Cela représente presque 4 700 établis-sements commerciaux, tous invités à participer à l’opération collective de la CCI.

vie des entreprises

>

>

>

>

© s

imon

coh

en

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t Courants septembre-octobre 2010 7

Suivre une formation> Formations linguistiques.Ciel, rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 80@ www.formation.cci-brest.fr

> esc (cycles formation continue et mastères / 3e cycle). 02 98 34 44 44

@ www.esc-bretagne-brest.com

> Formations tertiaires.Rue du Gué-Fleuri, Le Relecq-Kerhuon

02 98 30 45 75 @ www.formation.cci-brest.fr

> Formations techniques. Cefortech,20, rue Jean-Charles Chevillotte,zone industrielle portuaire, Brest

02 98 44 52 58 @ www.formation.cci-brest.fr

> Vous êtes salarié(e)> Formation professionnelle

continue : tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> esc (cycles formation continue, mastères / 3e cycle).

2, avenue de Provence, Brest 02 98 34 44 44

@ www.esc-bretagne-brest.com

> Vous êtes demandeur d’emploi

> ifac (centre de formation desapprentis). 11, rue Yves-Giloux, Brest

02 29 00 60 60 @ www.ifac.cci-brest.fr

> esc Grande École. 2, avenue de ProvenceBrest 02 98 34 44 44

> Vous avez moins de 26 ans

La vente itinérante, ça s’apprend. C’est pourquoi le Ciel Bretagne propose cette formation en alternance, étalée sur une année. Rencontre avec Benoît Gogé, 34 ans, stagiaire.

se former à la vente itinérante grâce à l’alternance

T itulaire d’un bac comp-tabilité gestion et d’un BTS assistant de gestion,

Benoît Gogé a entamé une reconversion à 34 ans. Et a opté pour une formation plus en rapport avec ses goûts. « Suite à ce BTS assistant de gestion, j’ai passé quatre ans à faire de l’intérim avant de signer un CDI dans une usine où je suis resté six années », raconte-t-il. « Mais ce que j’y faisais ne me plaisait pas vraiment. Du coup, j’ai profité d’un plan social pour don-ner une nouvelle direction à ma vie professionnelle. » Sa nouvelle voie, Benoît Gogé l’a trouvée en s’intéressant de plus près aux formations com-merciales proposées par la CCI au Relecq-Kerhuon : « L’offre de formations dans ce secteur est importante. Pour ma part, j’ai choisi cette formation de technicien des forces de vente

en contrat de professionna-lisation à l’Institut force de vente » (IFV).L’avenir de Benoît Gogé devrait donc se dessiner dans la vente itinérante : entrer en contact avec la clientèle, prospecter et visiter les clients afin de présenter une gamme de pro-duits, négocier des contrats... Autant de missions auxquelles il devra se confronter. De soli-des connaissances en matière de gestion de stocks, de négo-ciations ou de gestion de son temps lui seront demandées.

« des débouchés ouverts »En octobre dernier, donc, Benoît Gogé intègre les rangs de la formation en compa-gnie de sept autres stagiai-res. Au programme, 12 mois de formation ainsi découpée : 420 heures au Ciel Bretagne, à raison d’une semaine par mois et le reste au sein d’une en-

treprise, en alternance : « J’ai trouvé un stage chez les che-minées Brisach, à Brest. J’ai un statut de commercial en contrat de professionnalisa-tion au sein de l’entreprise. » Un choix qu’il ne regrette ab-solument pas. « La formation permet d’appréhender le sec-teur commercial de manière très large et propose des dé-bouchés ouverts. Et puis, en même temps, malgré le fait qu’elle soit générale, elle permet surtout un apprentis-sage très professionnalisant. À raison de trois semaines par mois en entreprise, il est lar-gement possible de mettre en pratique toute la théorie étu-diée en cours. »

Stratégies de vente, droit, marketing…Méthodes et stratégies de vente, aspect marketing, droit, calculs commerciaux ou tech-nique de rédaction d’écrits professionnels, la formation dispensée au Ciel Bretagne permet effectivement de se construire un socle de connais-sances aussi dense que solide. Pour Benoît Gogé, quoiqu’il en soit, cette nouvelle vie qui s’ouvre à lui le conforte dans son choix : « Désormais, j’ai vraiment l’impression d’être dans mon élément. J’ai le sentiment d’avoir trouvé une voie qui me corresponde pro-fondément. » Celle de la vente itinérante.

1 formation, 1 métier

Conditions d’inscriptionsHomologuée au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), la formation de technicien des forces de vente décernera, dès la prochaine rentrée, un diplôme de niveau III (bac + 2). « Ceci afin de mieux ré-pondre aux besoins des entreprises », insiste Stéphanie Elie, responsable des formations tertiaires qualifiantes au Ciel Bretagne. « Il s’agit de préparer les stagiaires à devenir commerciaux itinérants. Un contrat de profes-sionnalisation est signé avec l’entreprise et l’entrée en formation se fait sur la base d’entretiens et de tests. »Prochaine session : 11 octobre 2010 - 21 septembre 2011.

Stéphanie Elie (formation) 02 98 30 45 84 Juliane André (entreprises) 06 33 39 53 06

Catalogues des formations CCi : des nouveautés Cette rentrée. Les catalogues des formations proposées en 2010-2011 par le Ciel Bretagne et le Cefortech sont désormais disponibles. Les formations sont déclinées par secteur : lin-guistique, tertiaire/informatique et technique.Parmi les nouveautés, signalons, dans la filière linguistique : « présenter l’entreprise », « dialoguer au téléphone », « ef-fectuer une mission à l’étranger » ou encore « animer des réunions ». À noter également que deux cours d’anglais spé-cialisés sont proposés afin d’acquérir le vocabulaire technique naval et le lexique économique et financier. Dans la filière « tertiaire/informatique », citons : « lean mana-gement », « connaître et gérer les institutions représentatives du personnel », « gagner en productivité et créativité », « dé-velopper sa confiance en soi »... Dans la filière technique, le Cefortech programme une large palette de stages. Parmi ceux-ci, la formation « connaître les bases en électricité » revient peu souvent d’où la nécessité de s’y inscrire à l’avance.

Ciel Bretagne 02 98 30 45 75 - Cefortech 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

ifaC : huit nouvelles formations en Contrats de pro-fessionnalisation. Huit nouvelles formations ouvrent dès à présent à l’Ifac pour les jeunes de plus de 26 ans et de-mandeurs d’emploi : Mention complémentaire cuisinier en desserts de restaurant ; BTS esthétique ; Titre professionnel de secrétaire comptable (démarrage en octobre) ; 4 certifi-cats de qualification professionnelle en restauration pour lesquels l’Ifac a déjà enregistré 50 offres d’emplois : piz-zaïolo, serveur en restauration, commis de cuisine, cuisinier ; Certificat de qualification professionnelle en dermatologie/cosmétologie (quasiment au complet).Un nouveau bac pro en boulangerie-pâtisserie s’ouvre éga-lement cette année. Les personnes intéressées par ces for-mations, ou plus globalement par l’apprentissage peuvent se rendre aux mercredis de l’apprentissage, les 22 et 29 septem-bre, à l’Ifac, à 14 h 30.

02 29 00 60 60 @ www.cci-brest.fr / www.ifac-brest.fr

>

Benoît Gogé est aujourd’hui un commercial itinérant comblé.

Benoît Gogé

ESC Cadre, un master Sup de Co en formation continue• Objectifs de la formation. ESC Cadre s’adresse aux sa-

lariés souhaitant faire évoluer leur carrière ou encore se réorienter professionnellement. Cette formation permet de compléter son cursus par un diplôme ESC Grande école, grade de master (bac + 5), visé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recher-che. Son enseignement de haut niveau sur le monde de l’entreprise débouche sur l’acquisition de nouvel-les compétences managériales, favorisant l’accès à de nouvelles responsabilités.

• Le public concerné. ESC Cadre s’adresse aux profession-nels titulaires d’un bac + 2 ayant travaillé trois ans minimum ou ayant dix ans d’expérience managériale.

• Durée. Deux ans de formation sont nécessaires à raison de 55 jours par an (4 j/mois du mercredi au samedi).

• Coût : 6 900 euros par an.• Financement. Il existe plusieurs modes de prise en

charge du programme : plan de formation de l’entre-prise, congé individuel de formation, chèque forma-tion, période de professionnalisation. Les procédures de financement prenant du temps, il vaut mieux s’y prendre à l’avance.

• Début de la formation : janvier 2011.

ESC Bretagne Brest 02 98 34 44 44 @ www.esc-bretagne-brest.com

> Formation professionnelle continue :

tertiaires 02 98 30 45 75,techniques 02 98 44 52 58@ www.formation.cci-brest.fr

> ifac (certif icats de qualif ication professionnelle).

11, rue Yves-Giloux, Brest 02 29 00 60 60

@ www.ifac.cci-brest.fr

c h a m b r e d e c o m m e r c e e t d ’ i n d u s t r i e d e B r e s t8 Courants septembre-octobre 2010

«C’est le plus beau métier du monde », commente Emmanuel Coulon, en

montrant dans un large geste le golf d’Iroise, derrière lui. Magnifique avec ses greens et la campagne de Saint-Urbain environnante. On s’étonne : « Plus beau que le poste pro-posé par le gouvernement d’Australie en 2009 pour gar-der une petite île paradisia-que ? » « Oui, mais en moins bien payé. » Avec cette remar-que, le nouveau dirigeant du golf d’Iroise dévoile sa préoc-cupation première : « les fi-nances ». Une préoccupation de dirigeant plutôt commune me direz-vous. Mais, chez Emmanuel Coulon, elle est viscérale. Due certainement à sa formation à l’école su-périeure des techniques de gestion de Reims. Due égale-ment à son histoire familiale. Chez les Coulon, « on est des gens normaux. [Comprendre, sans fortune]. Quand on a repris notre premier golf, en 2000, on avait juste un peu de sous ». Derrière le « nous » se cachent bien entendu Em-manuel mais aussi son père, Georges, aujourd’hui décédé. Pas question dans ces condi-tions de « faire n’importe quoi », de s’engager dans une aventure à fonds perdus.

Pas question, non plus, de taire leurs caractères d’en-trepreneurs. « On hérite de son milieu », justifie le tren-tenaire. « Mon père était un indépendant, moi aussi. » Les deux avaient également un goût prononcé pour le golf. Alors, lorsqu’Emmanuel avance l’idée, quelques mois avant la fin de ses études, de reprendre un golf, son père le suit. Reste à trouver la perle rare : « On a envoyé 350 lettres dans toute la France. Nous avons reçu 90 bilans finan-ciers. » Là, stupeur : plus de 33 % des infrastructures per-daient de l’argent, un autre tiers était à l’équilibre… Mais les deux hommes ne se dé-couragent pas. Ils optent pour le golf des Abers. Le rachat est effectué en décembre 2000.

la recette : une conduite f inancière stricteDepuis, il s’est astreint une conduite financière stricte : « une efficacité dans les dé-penses, de la retenue et la vente du produit à sa juste valeur ». Simple mais efficace puisque le golf des Abers passe de 140 000 € de chiffre d’af-faires en 2000 à 720 000 €, dix ans plus tard. Mieux encore, Emmanuel et ses trois frères - qui ont rejoint l’aventure après

le décès du père - rachètent le golf de Pen ar Bed en 2005, puis le fonds de commerce du golf d’Iroise cette année. Aujourd’hui, ces entreprises emploient 19 salariés et 3 pro-fesseurs de golf indépendants. La gestion du golf des Abers a été également confiée à un tiers. Le but ? Permettre à Em-manuel Coulon de se concen-trer sur le golf d’Iroise. Car ici, « hormis le golf, tout était à l’abandon : l’hôtel était fermé, les tennis laissés aux amateurs de graffitis… » Mais ce temps est révolu, car « nous voulons relancer tout le site, lui redonner tout son éclat ». À savoir, celui du parc de loi-sirs de Lann Rohou, qui reste propriété de la CCI de Brest. Les projets s’enchaînent : le club-house est en pleine réfection, un karting indoor va s’ouvrir à la place des terrains de ten-nis*. D’autres installations sont également prévues : un paint-ball, un skate-parc, une structure trampoline, une aire de barbecue… Des idées plein le caddie vous disait-on !

*Il ne s’agit pas d’une pure créa-tion mais d’un déménagement de l’entreprise de karting, installée jusqu’à présent rue Alain-Le Berre à Brest.

Emmanuel Coulon, 3 golfs et des idées plein le caddie

Emmanuel Coulon est un jeune entrepreneur qui a décidé de redorer le blason des golfs de la région brestoise. Le green du golf d’Iroise reprend depuis peu de la couleur.

© S

IMON

COH

EN

L’INVITÉ

> 1977 : naissance il y a 33 ans à Vitry-le-François dans la Marne.

> Juin 2000 : Sup TG, Reims.

> Décem-bre 2000 : rachat du golf des Abers.

> 2005 : rachat du golf de Pen ar Bed.

> 2010 : rachat du fonds de commer-ce du golf de l’Iroise, à Saint- Urbain.

> 19 salariés et 3 profes-seurs indé-pendants.

> Chiffres d’affaires 2009 :

- Golf d’Iroise, 600 000 €

- Golf des Abers et de Pen Ar Bed, 900 000 € .