Corridas du futur - Semana Grandepar le cinquième toro, devant pas-ser des examens à l'hôpital...

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PRIX : 1.05 - N° 1239 MARDI 5 JANVIER 2021 HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES Corridas du futur Il est un temps que l'on rencontre ra- rement dans les discussions relatives à la tauromachie : le futur. Déjà, il y a ceux qui volontiers accep- tent et assument cette passion comme anachronique. Ils la considèrent ainsi, avec toutes ses austères caractéristiques, sa vétusté, son archaïsme. Et puis, il y a le futur qui effraye et que l'on s'interdit à employer. Lorsque l'aficionado est timoré, et n'ose guère s'avancer sur des considérations à moyen ou long terme. Mais comment ne pas donner raison à ces postulats, tant l'équi- libre de la corrida paraît fragile ? On remarque par ailleurs, dans les discussions hivernales, que surgit de façon récurrente le thème d'avenir de la tauromachie. Mais rarement celui du futur, qui pour sa part semble peut-être trop ambitieux. Dans ces échanges plane la plupart du temps un pessimisme absolu en toile de fond, complexé par un âge d'or ré- volu. Mais ce pessimisme est à nuancer. C'est probablement de lui qu'il convient de faire abstraction, car l'on ne reviendra jamais à ce qui s'est fait dans les années 70, 80, 90 ou au début des années 2000. Et le présent démontre qu'il existe en- core une réelle vitalité autour de la tau- romachie, en dépit de l'époque et des risques économiques. Pour s'en assurer, et pour donner des exemples, regardons en combien d'heures se sont épuisées les places en vente pour la journée taurine de Dax en septembre dernier. Ou en- core l'importance des viviers de la tau- romachie aussi bien en termes de jeunes acteurs que de spectateurs. Les toros in- téressent encore. C'est le futur sous l'acception d'avenir qui est primordial. À distinguer de la mo- dernité dont on a constaté qu'elle avait du mal à s'accommoder à la corrida. D'ail- leurs, ce qui un temps avait été expéri- menté comme "corrida moderne" n'a pas fonctionné. Trop futuriste, ou trop éloigné de la réalité de ce qu'est la corrida. S'il faut vivre avec son temps et que les évolutions sont logiques, celles-ci doi- vent s'accomplir à cadence lente. Et il y a des habitudes dont on n'a pas envie de se débarrasser. Comment ima- giner entrer aux arènes avec un flash- code quand on se plaît à conserver les billets de corridas, les sorteos imprimés le jour-même, les affiches, les articles dé- coupés dans un journal, les photos de to- reros recueillies au plus près du fourgon de cuadrilla, à l'improviste. Tant de choses dont le passage au tout numérique devrait théoriquement conduire à la disparition et à la perte. Un mode de vie qui voudrait que l'on ne conserve plus rien. Mais à l'aube d'une nouvelle saison, c'est toujours la même passion qui est là. Celle qui procure une émotion en mesure de faire oublier tout ce qui gravite au- tour. Elle offre des souvenirs qui jamais ne s'effacent. Au moment où commence 2021, cha- cun redoute les voeux trop ambitieux à cause du spectre de l'année écoulée. Mais souhaitons que celle-ci dissipera les doutes et saura aller "a más". Espérons une belle année. Florent MOREAU HISTORIQUE : CORRIDAS DU PREMIER DE L'AN CAMPO : ANA ROMERO HOMMAGE : ÁLVARO LAURÍN

Transcript of Corridas du futur - Semana Grandepar le cinquième toro, devant pas-ser des examens à l'hôpital...

  • PRIX : 1.05 € - N° 1239 MARDI 5 JANVIER 2021

    HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS TAURINES ET CULTURELLES

    Corridas du futurIl est un temps que l'on rencontre ra-

    rement dans les discussions relatives à la tauromachie : le futur.

    Déjà, il y a ceux qui volontiers accep-tent et assument cette passion comme anachronique. Ils la considèrent ainsi, avec toutes ses austères caractéristiques, sa vétusté, son archaïsme.

    Et puis, il y a le futur qui effraye et que l'on s'interdit à employer. Lorsque l'aficionado est timoré, et n'ose guère s'avancer sur des considérations à moyen ou long terme. Mais comment ne pas donner raison à ces postulats, tant l'équi-libre de la corrida paraît fragile ?

    On remarque par ailleurs, dans les discussions hivernales, que surgit de façon récurrente le thème d'avenir de la tauromachie. Mais rarement celui du futur, qui pour sa part semble peut-être trop ambitieux.

    Dans ces échanges plane la plupart du temps un pessimisme absolu en toile de fond, complexé par un âge d'or ré-volu. Mais ce pessimisme est à nuancer.

    C'est probablement de lui qu'il convient de faire abstraction, car l'on ne reviendra jamais à ce qui s'est fait dans les années 70, 80, 90 ou au début des années 2000.

    Et le présent démontre qu'il existe en-core une réelle vitalité autour de la tau-romachie, en dépit de l'époque et des risques économiques. Pour s'en assurer, et pour donner des exemples, regardons en combien d'heures se sont épuisées les places en vente pour la journée taurine de Dax en septembre dernier. Ou en-core l'importance des viviers de la tau-romachie aussi bien en termes de jeunes

    acteurs que de spectateurs. Les toros in-téressent encore.

    C'est le futur sous l'acception d'avenir qui est primordial. À distinguer de la mo-dernité dont on a constaté qu'elle avait du mal à s'accommoder à la corrida. D'ail-leurs, ce qui un temps avait été expéri-menté comme "corrida moderne" n'a pas fonctionné. Trop futuriste, ou trop éloigné de la réalité de ce qu'est la corrida.

    S'il faut vivre avec son temps et que les évolutions sont logiques, celles-ci doi-vent s'accomplir à cadence lente.

    Et il y a des habitudes dont on n'a pas envie de se débarrasser. Comment ima-giner entrer aux arènes avec un flash-code quand on se plaît à conserver les billets de corridas, les sorteos imprimés le jour-même, les affiches, les articles dé-coupés dans un journal, les photos de to-reros recueillies au plus près du fourgon de cuadrilla, à l'improviste.

    Tant de choses dont le passage au tout numérique devrait théoriquement conduire à la disparition et à la perte. Un mode de vie qui voudrait que l'on ne conserve plus rien.

    Mais à l'aube d'une nouvelle saison, c'est toujours la même passion qui est là. Celle qui procure une émotion en mesure de faire oublier tout ce qui gravite au-tour. Elle offre des souvenirs qui jamais ne s'effacent.

    Au moment où commence 2021, cha-cun redoute les voeux trop ambitieux à cause du spectre de l'année écoulée. Mais souhaitons que celle-ci dissipera les doutes et saura aller "a más". Espérons une belle année.

    Florent MOREAU

    HISTORIQUE : CORRIDAS DU

    PREMIER DE L'AN

    CAMPO : ANA ROMERO

    HOMMAGE :

    ÁLVARO LAURÍN

  • L'équipe de Semana Grande vous souhaite

    une belle année 2021 !

    ©Mélanie Huertas

    ©Mélanie Huertas

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    Affiche de la novillada du Nouvel An 2020 à Querétaro Ce 1er janvier 2021, aucune cor-rida ou novillada n'a été recensée dans les pays taurins. Dans l'his-toire récente, c'est bien la pre-mière fois, à notre connaissance, que la planète taurine est privée de rendez-vous le Jour de l'An. Une seule course était au calen-drier de ce 1er janvier 2021, mais pour des raisons sanitaires, elle a été déplacée au 17 janvier. Il s'agit d'une novillada piquée, au Mexique, dans les arènes du "Cor-tijo Las Fuentes", propriété du ma-tador Arturo Prado, et qui sont situées près de la commune de Jesús María, dans l'État d'Aguas-calientes. Cela devait être le tout premier paseo de l'année, avec quatre no-villos de la ganadería de José Ju-lián Llaguno pour Jorge Didier, Eduardo Castro, Juan Francisco "El Papo" et Enrique de Ayala. Le contexte actuel douche claire-ment les espoirs de voir des corri-das accueillant du public dans l'immédiat, tous pays taurins confondus. Sauf changement, les premières corridas de l'année 2021 de-vraient être celles de Manizales, prévues à huis-clos – espérons que ce ne soit pas un mauvais présage pour cette nouvelle saison – les di-

    manche 10 et lundi 11 janvier. Vont faire le paseo à Manizales, le 10, Cristóbal Pardo, Luis Miguel Castrillón et David Martínez face à six toros de Santa Bárbara ; et le 11, José Arcila, Juan de Castilla et Sebastián Hernández devant des exemplaires de Juan Bernardo Caicedo et Ernesto Gutiérrez. Comme nous l'écrivions déjà fin décembre, seules ces deux corri-das, sans public et retransmises en lignes, seront rescapées cette année de la feria colombienne de Manizales. Jusqu'à maintenant, la feria du Café avait eu à connaître deux précédents en matière d'annula-tion. En 1980, à cause d'un tremble-ment de terre, puis en 1986, à cause de la dramatique éruption du volcan Nevado del Ruiz. De coutume, et également parce que la météo y incite davantage qu'en Europe, nombreuses sont les plazas d'Amérique qui program-ment des paseos le Jour de l'An. À plus fort degré au Mexique. Le nombre de courses célébrées il y a tout juste un an, le 1er janvier 2020, est d'ailleurs éloquent. . À Mérida, dans la Péninsule du Yucatán, une corrida à cheval avait eu lieu avec six toros de San Martín pour les rejoneadors Diego Ventura (silence et une oreille) Emiliano Gamero (ovation et ova-tion avec blessure) Santiago Zen-dejas (ovation et tour de piste). Emiliano Gamero, le cavalier mexi-cain le plus en vue de ces der-nières saisons, avait été renversé

    par le cinquième toro, devant pas-ser des examens à l'hôpital après la corrida. Une tarde inaugurale à laquelle participèrent également les forcados portugais de Moita do Ribatejo. . Dans la plaza Santa María de Querétaro, une novillada était proposée avec deux exemplaires de La Venta de Romero pour le rejoneador Tarik Othón (tour de piste et une oreille), et à pied quatre novillos de Campo Hermoso pour les espoirs du toreo mexicain Mario Aguilar (ovation et une oreille) et Diego San Román (une oreille et applaudissements). . À Apizaco (État de Tlaxcala), une corrida de l'élevage De Haro fut combattue parr Fermín Rivera (si-lence et une oreille), Antonio Men-doza (ovation et une oreille) et José María Macías (ovation et trois avis avec silence). . À Jalpa (Zacatecas) furent esto-qués six toros de San Isidro par Fabián Barba (silence et une oreille) Joselito Adame (une oreille et silence après deux avis) et Diego Silveti (applaudissements et une oreille). . À Peto (Yucatán), lors de la cor-rida mixte à l'affiche, deux toros et deux novillos de San Salvador furent combattus, avec indulto du deuxième "Profesor" et tour de piste du troisième. Pour les affron-ter, le rejoneador Diego López (une oreille) le matador Michelito Lagravère (trophées symboliques) et les novilleros Hernández Me-dina (deux oreilles) et Juan Carlos Benítez (une oreille).

    ÉPHÉMÉRIDE

    DES TOROS LE JOUR DE L'ANVue aérienne des arènes de Manizales

  • ÉPHÉMÉRIDE

    . À Progreso de Obregón (Hidalgo), cinq toros de La Muralla pour le rejoneador Leo-nardo Zataraín (deux oreilles) et les matadors Alejandro Martínez Vértiz (silence et silence) et Pedro Gutiérrez "El Capea" (deux oreilles et queue et deux oreilles). . À San Cosme Xalostoc (Tlaxcala), une corrida avec cinq toros de Zo-toluca, et un double indulto, des quatrième et cinquième toros, pour le rejoneador Fauro Aloi (une oreille) Alejandro Lima "El Mojito" (tour de piste et trophées symbo-liques) Gerardo Rivera (silence et trophées symboliques). . À Tlahuelilpan (Hidalgo), une cor-rida du fer de La Guadalupana pour Antonio García "El Chihua-hua" (deux oreilles et ovation) Jorge Sotelo (une oreille et deux oreilles) et Rodrigo Ochoa, qui prenait l'alternative (une oreille et deux oreilles). Le toro de la céré-monie était "Pica", numéro 67. . De ce 1er janvier 2020 taurin prolifique et loin d'être maussade, seule la corrida prévue à Durango dut être reportée à cause du mau-vais temps. Exceptées les années où cela tombe un dimanche, la Plaza México n'organise pas de corridas le 1er janvier. Et il faut dire que l'agenda est déjà bien rempli en terres aztèques à cette date ! En 2020, le Coso de Insurgentes, le plus grand des réceptacles tau-rins, avait donné son premier paseo de l'année le dimanche 5 janvier, dans le cadre de la Tem-porada Grande, qui est tradition-nellement à cheval sur les deux années civiles. Ce jour-là, six toros du mythique élevage mexicain de Piedras Ne-gras étaient ont été combattus par les matadors José Luis Angelino, Antonio García "El Chihuahua" et Gerardo Rivera. Le troisième to-rero à l'affiche, Rivera, que l'on vit plusieurs fois en France comme no-

    villero, reçut les trophées symbo-liques après avoir combattu le sixième exemplaire, "Siglo y Medio", numéro 23, cárdeno claro, annoncé à 511 kg, qui fut gracié et retourna vivant dans les prés de son élevage. L'une des particularités de l'éle-vage de Piedras Negras est d'avoir la señal au niveau du poi-trail (badana), quand toutes les autres ganaderías ou presque de la planète taurine la possèdent au niveau des oreilles. Le 1er janvier 2019, on retrouvait des rendez-vous quasiment simi-laires au Mexique. Déjà une cor-rida à cheval à Mérida avec Diego Ventura, des corridas à Du-rango, Jalpa, Progreso de Obre-gón, Querétaro, une novillada à Apizaco, une corrida à cheval à Motul. Et une novillada piquée à Ciudad Lerdo, pour la présenta-tion au Mexique du français Maxime Solera, qui fut le triom-phateur de l'après-midi en obte-nant un trophée face à un novillo de l'élevage de Guadiana. Le 1er janvier 2019, en Colombie, les arènes de Cienega et Payandé accueillirent respectivement une corrida et une novillada. Ce retour dans un passé récent

    permet de se faire une idée de ce qu'est en temps normal un 1er jan-vier taurin ! En Espagne, on pouvait recenser, il y a maintenant quelques années, des festivals et des non piquées le 1er janvier. Pour des corridas de toros,, il convient de remonter un peu plus loin dans le temps. Néanmoins, janvier est toujours un mois taurin en Espagne, où l'on re-trouve habituellement des paseos dans les portatives d'Ajalvir (sauf en 2020...) ; à Valero de la Sierra, dans les montagnes de la province de Salamanque ; et à La Puebla del Río, pour la journée organisée par Morante de la Puebla. En France, on avait connu un pré-cédent de paseo le Jour de l'An. Le 1er janvier 2000, les arènes de Bayonne avaient été le théâtre d'une novillada sans picadors, avec quatre erales de La Torrecilla pour Laurent Labarthe, Julien Les-carret, Miguel Ángel Franco et la rejoneadora Patricia Pellen, et deux becerros en capea pour Ekaitz Rodríguez et David Laplace.

    Florent MOREAU

    La grâce du toro "Siglo y Medio" de Piedras Negras

    La señal rare des toros de Piedras Negras Maxime Solera à Ciudad LerdoHors série du journal “ SUD-OUEST”

    Histoires inédites de Corridas

    LECTURE

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    Pour cette troisième levée sur l’en-caste Santa Coloma branche Buen-día, Semana Grande s’est dirigée en Andalousie en plein coeur de la "Ruta del Toro" pour découvrir la célèbre ganadería d’Ana Romero. Située à proximité d’un village blanc, Alcalá de los Gazules, et des élevages de Fermin Bohór-quez, Cebada Gago, Torrealta et Torrestrella, il faut emprunter un long chemin chaotique et rempli d’ornières après le sanctuaire de Nuestra Señora de los Santos bâti au XIVème siècle pour arriver à la rustique finca de "Las Cobatillas". Ana Romero de Carrasco a acquis en 1958 des vaches et des semen-tales d'Antonio Pérez de Tejada puis investi immédiatement dans du bétail d’origine Carlos Nuñez de José Luis Hidalgo Rincón pour créer sa ganadería. Mécontente du résultat, la gana-dera a rapidement, la ganadera a rapidement changé de stratégie et fait l’acquisition de bêtes d'en-caste Santa Coloma provenant du Campo Charro, de chez Alipio Pérez-Tabernero. Ensuite, elle ajouta des sementales de Joaquín Buendía pour rester dans ces deux branches de l’encaste Santa Co-loma sur un territoire où les éle-vages d'encaste Domecq et Nuñez prédominent. Aujourd’hui, la ganadería est très typée Buendía aussi bien dans son morphotype qu'en son comporte-ment. Ana Romero est décédée l’été dernier à l’âge de 88 ans, et c'est son fils Lucas Carrasco Ro-mero qui souhaite suivre la même direction depuis qu’il dirige la ga-nadería familiale. Il a rafraîchi son cheptel ces dernières années avec

    du Buendía de chez Rehuelga. Les robes cárdenas et entrepela-das sont typiques chez les braves marqués du fer avec un L majus-cule au sein d’une ellipse (adhé-rent de l’UCTL). Mais on trouve également quelques toros noirs dans cette ganadería "courte" avec 120 vaches de ventre qui produisent entre quinze et trente toros et novillos par camada. Concernant les reproducteurs, le ganadero choisit les mâles de trois ans selon leur famille et leur gaba-rit avant de les faire combattre l’année suivante en corrida. Lucas Carrasco souhaite maintenir cette lignée Santa Coloma – Buen-día avec un fort niveau d’exigence : "notre toro est attentif à tout ce qui se passe en piste, il transmet beau-coup pendant les trois tercios et va « a más ». Il est harmonieux mais exigeant".

    Le ganadero a conservé les carac-téristiques zootechniques des Buendía avec un toro bas, court sur pattes et rond qui dégage beaucoup de sérieux de par son expression. Comme tout Santa Coloma pur, il est doté d’armures peu développées et dépasse rare-ment les 530 kg sur la balance, avec un volume réduit, chose qui leur ferme souvent les portes des arènes de première catégorie en Espagne. Cela n'a pas empêché l'élevage d'Ana Romero de prendre enfin son ancienneté à Las Ventas le 12 août 2018, lors d'une novillada piquée combattue par Pablo Atienza, Jorge Isiegas et Adrien Salenc. Les toros d'Ana Romero ont long-temps été du goût des toreros qui voyaient plus leur douceur et leur noblesse dans leurs charges que

    Ana ROMERO, sanctuaire du Santa Coloma

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    les quelques toros très encastés. D’ailleurs, à la fin des années 80 et dans la décennie suivante, les principales figuras de l’escalafón les affrontaient comme Niño de la Capea, José Ortega Cano, etc. Ana Romero était l'un des éle-vages fétiches de Jesulín de Ubrique et Enrique Ponce. Au début du nouveau millénaire, d’au-tres figuras se sont annoncées face aux Buendías de la ganadera an-dalouse comme Espartaco, El Juli, Morante de la Puebla, Finito de Córdoba, José María Manza-nares, Francisco Rivera Ordóñez, Miguel Ángel Perera, Sébastien Castella ou encore Alejandro Tala-vante. Mais la tragique corrida du 7 oc-tobre 2011 à Saragosse semble avoir changé la trajectoire de l'éle-vage Lors de cette corrida retransmise en direct par Canal Plus Toros, Juan José Padilla a subi un terrible coup de corne de la part de "Mar-qués", après avoir trébuché lors de sa dernière paire de bande-rilles. Ce toro a contribué à la lé-gende du torero andalou passant de "Cyclone de Jerez" à "Pirate", et dont le corps allait être terrible-ment marqué par les stigmates de cette blessure : perte d’un œil, nerf facial atteint et palais affecté. Voulant certainement exorciser le mauvais sort, Juan José Padilla, qui est très ami avec les ganade-ros, est revenu quelques mois après estoquer en privé deux frères de camada de "Marqués" avant de reprendre le cour de sa carrière de sa réapparition d'Oli-venza en 2012 à sa despedida en 2018 sur le sable de México. Mais les dramatiques images de cette cornada, et la peur de la mala suerte, ont dissuadé beau-coup de ses confrères depuis de s'annoncer à l'affiche avec des toros d'Ana Romero. Le fer marqué du L est combattu depuis dix ans par des spécialistes et seul Juan Bautista, qui apprécie l'encaste Buendía pour avoir gra-cié des cousins provenant des ga-naderías de Rehuelga et La Quinta, les a combattus régulière-ment tout au long de sa carrière. Avec des triomphes dans des arènes secondaires à ses débuts (trois oreilles à Talayuela et Hellín en 2011) puis deux fois à Sara-gosse (2012 et 2013) et Azpeitia

    (2015 et 2016), une arène habi-tuelle pour cette ganadería. Mais également à Vitoria, Calahorra et Dax en 2011 où l’arlésien avait coupé une oreille tout comme El Cid lors d'une corrida complétée par Enrique Ponce. L’afición française a d’ailleurs vu se produire les toros et novillos d'Ana Romero à plusieurs reprises ces vingt dernières années. Avec notamment une belle corrida au mois d'août 2009 à Bayonne, qui vit le triomphe de Sergio Aguilar et Luis Bolívar. Deux toros du même fer avaient été combattus plus tard dans l'été à Bayonne, le 5 septembre, par El Juli lors de son seul contre six.

    En 2010, on retrouve une corrida d'Ana Romero à Arles et une novil-lada à Riscle au printemps. Depuis, les toros andalous se sont faits relativement rares en France même si les arènes d'Hagetmau leur ont accordé leur confiance à deux reprises avec un novillo de vuelta pour Pablo Aguado en 2016 et une oreille obtenue par Toñete deux ans plus tard. Il faudra attendre 2018 pour re-voir les Ana Romero à la corrida-concours de Vic-Fezensac pour Pepe Moral et lors d'une corrida complète à Dax avec Thomas Dufau, Juan del Álamo et Tomás Campos, ce dernier décrochant le seul trophée de l'après-midi.

  • CAMPO

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    En 2019, Adrien Salenc a obtenu une oreille lors de la corrida de Dax tandis que celles d’Azpeitia et Los Barrios ont permis les sorties en triomphe de Daniel Luque au Pays Basque et de Curro Díaz et Miguel Ángel Pacheco en Anda-lousie avecun toro de vuelta. Côté français, 2019 a vu le biterrois Carlos Olsina décrocher un tro-phée d’un novillo d'Ana Romero lors d'une novillada à Peralta, en Navarre, au mois de septembre. Pour la saison 2021, deux corri-das de toros (et quelques toros iso-lés pour des corridas-concours) et une novillada du fer d'Ana Ro-mero, l'historique propriétaire dis-parue l'an dernier, attendent de trouver preneur à "Las Cobatillas".

    Stéphan GUIN

    (reportage photographique, novembre 2020)

    Triomphe de Sergio Aguilar en 2009 à Bayonne face aux toros d'Ana Romero

    Editions AU DIABLE VAUVERT

    LECTURE

    Un toro dans la reine et autres nouvelles

    du Prix Hemingway 2020

  • SUR LES RÉSEAUX

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    L'impressionnante tête naturalisée du toro "Áfri-cano" de Miura, combattu le 22 août 2020 à Sanlú-car de Barrameda, honoré d'un tour de piste, et auquel Daniel Luque coupa deux oreilles.

    Manuel Escribano en 2016 à Séville face au toro "Cobradiezmos" de Victorino Martín, qui fut gracié. Et juste au-dessus, un cliché récent, de fin décembre 2020, représentant Manuel Escribano chez Victorino Martín réalisant une passe identique face à une fille de ce toro devenu célèbre.

    Sur Facebook, la page des arènes de Manizales s'apprête à retransmettre en direct et gratuitement deux corridas les 10 et 11 janvier.

    Les voeux de la Plaza México, hélas fermée actuel-lement et privée de sa Temporada Grande 2020-2021.

  • HOMMAGE

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    De Bogotá nous est parvenue fin décembre par les portails d'inter-net l'annonce du décès du mata-dor colombien Álvaro Laurín. Son nom ne dira pas grand-chose aux jeunes générations mais il fut un to-rero notable des années soixante-dix et toréa plusieurs novilladas en France que nous allons nous effor-cer de détailler. Il était né à Bogotá le 28 janvier 1951. Son père Julio Laurín, anda-lou originaire de Carmona, vint vivre en Colombie comme artiste de théâtre et se maria avec une colombienne, Fanny Salazar. La notoriété de Julio Laurín fut plus importante que celle de son fils to-rero, car il joua notamment dans la compagnie d'Enrique Rambal et eut ensuite beaucoup de succès à la radio et à la télévision. Álvaro fut l'aîné d'un foyer de huit en-fants, six garçons et deux filles. On ne chômait pas dans les chaumières ! Álvaro Laurín affirmait avoir aban-donné ses études, au niveau du bac, lorsqu'il vit toréer les fils de Morenito de Talavera, José Luis et

    Gabriel de la Casa, qu'il tenta d'émuler. Álvaro tenta aussi l'aven-ture du football, jouant jeune dans l'équipe des Monaguillos, filiale du club de Santa Fe de Bogotá. En 1967, alors qu'il n'a que seize ans, il participe dans les arènes de sa ville à un spectacle taurin d'op-portunité : "El novato del año". Il y triomphe et se fait connaître, to-réant ensuite plus de soixante no-villadas dans son pays natal. Il atterrit en Espagne en 1970, loge chez ses grands-parents pa-ternels, et rencontre Manuel Gar-cía qui va devenir son apoderado. Il torée une dizaine de novilladas de promotion en 1971, et se pré-sente avec picadors dans la Pénin-sule le 26 mars 1972, à Utiel, coupant quatre oreilles et une queue. Il intègre un sextuor de no-villeros dirigés par Puerto Peralta avec notamment Curro Luque, Sal-vador Farelo et Juan Montiel. Il termine la temporada avec neuf novilladas à son actif, dont une blessure à La Roda. Luis de la Cruz le décrit ainsi : « Court de taille, un visage un peu empâté, épais sourcils qui se rejoi-gnent à la racine d'un nez épaté, cheveux longs sur la nuque, le co-lombien est un torero qui fait dans le tremendisme, vaillant et specta-culaire, surtout dans ses poses de banderilles qu'il place avec habi-leté en prenant des risques. » 1973 va être une saison beaucoup plus fournie, avec en point de mire une alternative de luxe pour les fêtes du Pilar en octobre. Cette alternative a pour cadre les arènes de Saragosse, le 12 octo-bre 1973. Laurín, vêtu de blanc et or, reçoit muleta et épée des mains de Diego Puerta, en pré-sence de Palomo Linares, avec le toro "Tamborrero", n°43, 519 kg, de Martínez Elizondo. Puerta, en bleu nuit et or, est excellent face au toro "Augito". Laurín, lui, ne gardera pas un bon souvenir de cette corrida d'alternative, ses deux toros étant figés. Il ne peut briller que dans une bonne esto-cade au sixième. Il confirme son alternative à Bo-gotá le 9 décembre 1973, des mains de Pepe Cáceres, en pré-sence de Palomo Linares, avec des toros de Vistahermosa.

    Il remporte un beau succès à la feria de Cali, notamment devant des toros de Vistahermosa, mais sa carrière ensuite va piquer du nez.

    Álvaro Laurín à Bayonne le 14 juillet 1973 On le voit pour la première fois en France le 13 août 1972 à Roque-fort, avec José Antonio Campu-zano et Currillo face à des novillos de Javier Molina. Mais c'est sur-tout en 1973 qu'il devient popu-laire dans les arènes françaises. Le 8 juillet, il torée à Arles des quadrupèdes de Bohórquez avec Juanito Martínez et son compa-triote El Bogotano. Le 14 juillet suivant, vêtu de mauve et or, il coupa sous la pluie quatre oreilles à Bayonne, avec El Estu-diante, Manolo Arruza et le rejo-neador Gregorio Moreno Pidal, le bétail provenant de La Guada-milla. Dans Sud-Ouest, Don Pe-drito (Pierre Lapeyre) évoque Laurín comme « un colombien sym-pathique qui torée avec passion. Il ne torée pas mal de cape, bande-rille avec aisance et dessine ses faenas en travaillant avec un égal succès des deux mains à quelques centimètres des cornes. » Le 22 juillet 1973, il coupe deux oreilles à Céret de novillos de Víc-tor y Marín, avec El Santi et le ca-valier Manuel de Córdoba. Je me souviens très bien de cette novil-lada. Laurín était en lilas et or, et il fut porté en triomphe à la fin de la course en compagnie d'El Santi, lequel avec trois oreilles avait été la véritable révélation de la course. Avec Laurín, on vit ce jour-là le picador colombien Carlos Borráez, lequel trouvera la mort une vingtaine d'années plus tard en piquant dans les arènes de Cali. Dans Midi-Libre, Madame Vargas parle d'une « novillada colorée » voyant à Laurín « une

    Paire de banderilles d'Álvaro Laurín à San Sebastián de los Reyes, novillo de Leonardo Arroyo

    Álvaro LAURÍN

  • HOMMAGE

    décontraction parfois comique avec des attitudes pas très ortho-doxes mais très payantes qui chauffent le public. Une oreille au bon troisième et une autre au sixième, un toro qui, lui présentait de réelles difficultés et devant le-quel Laurín n'eut jamais peur. » Le 5 août, Laurín remporte la Cape d'or à Parentis, avec El Santi et le rejoneador Joaquín Moreno de Silva, novillos de Valenzuela. Le 12 août, il torée à Fréjus des Ricard avec Curro Vega et José Lerma. Le 7 octobre, on le voit à Dax avec Juanito Martínez, Manolo Aroca et à nouveau Gregorio Mo-reno Pidal devant un cocktail de novillos de différents fers à prédo-minance Guardiola. Il ne toréa jamais chez nous comme matador. Après sa temporada d'alternative, il fut à l'affiche des grandes arènes colombiennes en 1974, et lors de deux ferias de Cali. En 1975, il est encore engagé à Me-dellín et à Manizales. Le 6 décem-bre 1975, il coupe les deux oreilles d'un toro de Fuentelapeña à Bucaramanga. Le 1er février 1976 à la Monu-mental de Manizales, il donne deux alternatives lors de la même corrida, à deux toreros mexicains extrêmement modestes : Fernando Manuel Saldaña et Armando Chá-vez "Carnicerito de Puebla". Les toros sont de Laguna Blanca (deuxième fer de la ganadería de Mondoñedo) et le rejoneador co-lombien Pedro Calderón complète le cartel. Mais la corrida tourne au scandale. D'abord les toros présentés ne sont que des novillos et sont vivement protestés par les spectateurs présents. Ils ne se lais-sent point faire, envoyant à l'infir-merie le Carnicerito de Puebla qui est pris pas moins de six fois par son toro d'alternative, et obligent le président à faire sonner la trom-pette des avis. Laurín voit même l'un de ses adversaires rentrer vi-vant au toril. En découle une vive altercation avec un groupe d'afi-cionados, raison pour laquelle Laurín est conduit au commissariat à la fin de la course. À Bogotá, sa dernière apparition à la Santamaría a lieu, sauf erreur, le 21 octobre 1979, effectuant le paseo derrière le rejoneador Luis Miguel Etcheverri, les matadors Ál-

    varo Torel et Leonidas Manrique et le sobresaliente Nicolas Nossa, tuant deux toros de Pueblito Espa-ñol. On le voyait encore ces der-nières années assister aux ferias de Cali ou de Medellín, gardant une certaine notoriété auprès de tous les toreros colombiens. Qu'il repose en paix. (Marc LAVIE)

    Alternative d'Álvaro Laurín à Saragosse. De gauche à droite : Laurín, Palomo, de dos, et Puerta

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  • ACTUALITÉS

    LECTURE

    À l'occasion de ses voeux pour l'an-née 2021, le Club Taurin Vicois a fait part de ses plans pour la pré-sente saison. Les corridas de Vic, qui est l'une des premières ferias de l'année en France, auront lieu pour le week-end de Pentecôte les samedi 22, di-manche 23 et dimanche 24 mai. Les organisateurs ont déclaré "Nous ne maîtrisons pas la situation mais quoi qu'il arrive, il y aura une feria torista avec des toros vicois qui fouleront le sable de nos arènes". Les toros pour les corridas, la cor-rida-concours et les novilladas de 2021 à Vic proviendront d'élevages

    parmi les suivants : Cebada Gago, José Escolar Gil, Pedraza de Yeltes, Raso de Portillo, Rehuelga, Hoyo de la Gitana, Juan Luis Fraile, Do-lores Aguirre, Baltasar Ibán, Peña-jara de Casta Jijona, Barcial, San Martín, Isaías y Tulio Vázquez, Los Maños, Pincha, Yonnet, Samuel Flores et Pagès-Mailhan. Pour rappel, les combinaisons de la feria de Vic 2020, qui n'ont pu être effectives, étaient celles-ci. . Novillada avec picadors de Raso de Portillo pour Carlos Aranda, José Cabrera et Javier Orozco. . Corrida de José Escolar Gil pour Octavio Chacón, Manuel Jesús Pérez Mota et Alberto Lamelas.

    . Corrida-concours avec des toros de Partido de Resina, Curé de Val-verde, Peñajara de Casta Jijona, Rehuelga, Flor de Jara et Los Maños pour Domingo López-Chaves, Manuel Escribano et Adrien Salenc. . Corrida de Cebada Gago pour Thomas Dufau, Gómez del Pilar et Miguel Ángel Pacheco. . Novillada sans picadors de Pagès-Mailhan pour Christian Parejo, Nino Julián, Borja Escudero et Jean-Baptiste Lucq. . Corrida de Pedraza de Yeltes pour Daniel Luque, Alberto López Simón et Juan Leal.

    LES GANADERÍAS POUR VIC-FEZENSAC 2021

    De la jolie ville de Fontarrabie nous est parvenue la vingt-huitième édi-tion du Dietario Taurino d'Antonio Picamills, dont la première édition était parue en 1994. Un livre sous forme d'agenda et d'annuaire, de 327 pages, fort re-commandable, et à la couverture soignée. Après une introduction d'Antonio Pi-camills et un prologue de José María Sotomayor, on retrouve de nombreux renseignements, avec des catégories assez originales. Des informations sur les matadors en activité, les ganaderías, les hô-

    tels taurins, les téléphones d'arènes, empresas, apoderados, etc. Côté agenda, au début de l'alma-nach, chaque date du calendrier est accompagnée d'une éphémé-ride. Ainsi, par exemple, le 25 avril 1971, on retrouve le triomphe de Francisco Ruiz Miguel à la Real Maestranza de Séville, puisqu'il coupa ce jour-là les deux oreilles et la queue d'un toro de Miura. Il y a près de cinquante ans.

    Pour tout renseignement et pour se procurer le Dietario Taurino,

    il faut écrire à : [email protected]

    DIETARIO TAURINO 2021

  • ÉCHOS DU CALLEJÓN

    . Reprogrammation des corridas du Plan de reconstruction de la temporada 2020 Les deux corridas qui restaient à cé-lébrer du Plan de reconstruction de la temporada 2020, réalisé par la Fondation du Toro de Lidia, vont être reprogrammées en Andalousie le week-end des samedi 27 et di-manche 28 février. Pour rappel, la première affiche était composée par quatre toros de Jandilla pour Pablo Aguado et Ra-fael Serna, et l'autre par Diego Ur-diales et David de Miranda face à quatre exemplaires de Núñez del Cuvillo. Les arènes en question, bientôt défi-nies, devraient être choisies entre celles d'Aracena (province de Huelva), El Bosque (province de Cádiz) et Ubrique (province de Cádiz). . Simon Casas reconduit à Valencia pour 2021 Le contrat de la société de Simon Casas à la tête des arènes de Va-lencia a été reconduit jusqu'au 22 octobre 2021, alors qu'aucune course n'a pu y être célébrée en 2020 hormis la novillada sans pica-dors du 8 mars. Pour 2021, alors que les Fallas ne pourront avoir lieu de façon nor-male, des corridas et des novilladas sont pressenties entre le jeudi 18 et le dimanche 21 mars avec une af-fluence limitée. . Fin de relation professionnelle entre Javier Cortés et Manolo Campuzano Après six ans de relation profes-sionnelle, Manolo Campuzano n'est plus l'apoderado du matador ma-drilène Javier Cortés. Rappelons que le torero, griève-ment blessé à l'oeil droit le 15 sep-tembre 2019 à Madrid par un toro de Marqués de Albaserrada, n'a pas pu faire sa réapparition l'an dernier. Tout d'abord prévue pour la corrida du 2 mai 2020 à Las Ventas, la ré-apparition de Javier Cortés avait été programmée le 8 août à Mira-flores de la Sierra (Comunidad de Madrid) lors d'une corrida sous forme de seul contre quatre, avec des élevages différents. Malheureu-sement, les autorités locales avaient fait annuler la corrida moins de vingt-quatre heures avant sa célé-bration, ce qui suscita une forte po-lémique. Espérons que cette année 2021 verra réapparaître le très valeureux torero qu'est Javier Cortés dans de bonnes conditions.

    . Les arènes de Granada pour Matilla Pour 2021, l'exploitation des arènes de Granada a été octroyée par les propriétaires des arènes aux frères García Jiménez, la "Casa Matilla". Les trois autres candidats étaient le matador José Antonio Cejudo "El Güejareño" – qui a organisé la cor-rida et la novillada non piquée de septembre 2020 dans ces arènes –, l'empresa Chipé Producciones de Pedro Pérez "Chicote", et l'empresa Lances de Futuro de José María Garzón. . Morón de la Frontera pour Lances de Futuro La gestion des arènes de Morón de la Frontera, dans la province de Sé-ville, vient d'être confiée pour cinq ans à l'empresa Lances de Futuro de José María Garzón. Ce dernier a déclaré avoir un pro-jet de feria dans cette plaza pour le mois de septembre. Les arènes de Morón fêteront cette année leur vingtième anniversaire, puisqu'elles ont été inaugurées le 10 mars 2001 avec une corrida de Núñez del Cu-villo pour Manuel Benítez "El Cor-dobés", Enrique Ponce et Julián López "El Juli". . Disparition du ganadero Hugo Domingo Molina Le célèbre ganadero et empresario vénézuélien Hugo Domingo Molina est décédé le 2 janvier à l'âge de 81 ans. Il était le propriétaire des fers de Rancho Grande, El Prado et La Consolación. Hugo Domingo Molina géra les principales arènes du Venezuela : San Cristóbal, Mérida, Maracaibo, Valencia, Caracas et Barquisimeto, et il était un personnage taurin re-connu hors des frontières de son pays. Le jour de ses obsèques, son cer-cueil a fait un dernier tour de piste aux arènes de San Cristóbal. . Orthez reconduit son défi ganadero Les organisateurs d'Orthez (Pyré-nées-Atlantiques) proposeront le di-manche 25 juillet prochain une corrida sous forme de défi gana-dero avec six élevages de la pro-vince de Salamanque, à l'instar de ce qui aurait normalement dû se faire l'an dernier. . Roquefort le 15 août La journée taurine de Roquefort-des-Landes, avec non piquée le matin et novillada avec picadors l'après-midi, se tiendra le dimanche 15 août.

    . Gala taurin de Béziers Le onzième Gala taurin de Béziers, en hommage à son fondateur Chris-tian Coll, aura lieu cette année au début du mois de mai. . Disparition de Juan Antonio Vidal "El Melli" Ancien novillero et banderillero, puis torilero des arènes de Sanlúcar de Barrameda, Juan Antonio Vidal "El Melli" est décédé le 28 décem-bre. Il était le père du torero sanluqueño Juan Manuel Vidal "El Melli", et grand-père de l'actuel novillero sans picadors Germán Vidal "El Melli", qui a été l'un des triompha-teurs de la saison 2020 dans cette catégorie. . Incertitudes autour du festival de Mourão Le traditionnel festival d'ouverture de la saison portugaise à Mourão, le 1er février, est toujours incertain du fait des conditions sanitaires. Il est organisé par Joaquim Grave, propriétaire de l'élevage de Mur-teira Grave, qui à chaque fois fait venir des toreros importants à ce rendez-vous. . Décès de Manuel Muñozcano et d'Antonio Vega Le ganadero mexicain Manuel Mu-ñozcano est décédé le 28 décem-bre 2020. Il était co-propriétaire de l'élevage de Caparica, avec son frère Julio, décédé dix jours plus tôt, le 18 décembre. Triste loi des séries. Également au Mexique, le matador Antonio Vega est mort le 1er jan-vier à l'âge de 80 ans. Né à México le 13 août 1940, il eut une carrière atypique en commençant une carrière de novillero à plus de quarante ans, et en prenant l'alter-native le 1er octobre 1988 à San Miguel de Allende, avec Jesús So-lórzano (qui remplaçait Manolo Martínez) comme parrain et Curro Rivera comme témoin face à des toros de Los Martínez. Antonio Vega se retira en 1995 après avoir toréé un total de 26 corridas de toros. . Les finalistes de Las Raíces del Toreo La finale du concours "Las Raíces del Toreo", intégralement retransmis par la chaîne payante Toroflix, aura lieu le dimanche 24 janvier à partir de 11 heures dans la finca "Mirandilla" située à Gerena, dans la province de Séville, là où exerce le français Fabrice Torrito en tant que mayoral.

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  • ÉCHOS DU CALLEJÓN

    En fiesta campera, six erales por-tant le fer de Marqués de Albaser-rada seront combattus par Rafael Camino (de Camas), Manuel Osuna (de La Lentejuela), Diego Vázquez (d'Hinojos), José María Rosado (de Ronda), Mariscal Ruiz (de Mairena del Aljarafe) et Daniel Fernández (d'Espartinas). . José Luis Iniesta honoré à Badajoz La municipalité de Badajoz va pro-

    chainement honorer la mémoire de l'entrepeneur et ganadero José Luis Iniesta, décédé le 25 novembre der-nier, en baptisant une rue de la ville à son nom. José Luis Iniesta était propriétaire de deux fers : Los Espartales et José Luis Iniesta. . Report du concours de novilleros au Mexique Au Mexique, la situation actuelle ne

    permet pas de célébrer le concours de novilladas piquées annoncé dans les installations du Cortijo Los Fernández, près de Guadalajara. Quatre novilladas étaient prévues les 10, 17, 24 janvier, et 7 février, avec douze novilleros mexicains et un rejoneador. Ce concours devrait avoir lieu plus tard au cours de l'année 2021.

    JANVIER 2021 10. MANIZALES (Colombie) 6 Santa Bárbara. Cristóbal Pardo, Luis Mi-guel Castrillón, David Martínez 11. MANIZALES. 6 Juan Bernardo Caicedo et Ernesto Gutiérrez. José Arcila, Juan de Castilla, Sebastián Hernández 17. AGUASCALIENTES – CORTIJO LAS FUENTES (Mexique) (novillada) 4 José Julián Llaguno. Jorge Didier, Eduardo Castro, Juan Francisco "El Papo", Enrique de Ayala FÉVRIER 2021 1. ENCARNACIÓN DE DIAZ (Mexique) (festival) 7 José Barba. El Zapata, Arturo Macías, El Chihuahua, Diego Silveti, Sergio Flores, Luis David, Tomás Bastos (nsp) 14. SAMADET (10h30) (festival) 3 élevages différents. Rocío Romero, Manuel Diosleguarde, Carlos Enrique Carmona 14. SAMADET (15h) (festival) 6 élevages différents. Julio Aparicio, Marc Serrano, Octavio Chacón, André Lagravère "El Galo", Yon Lamothe, le triompha-teur du matin MARS 2021 7. SAINT-SEVER (15h) (novillada sp) 2 Alma Serena + 2 Casanueva. Alejandro Peñaranda, Jean-Baptiste Lucq (sobresaliente : Andoni Verdejo) 21. LIMA – LA ESPERANZA (Pérou) (festival) 4 Santa Rosa de Lima. Joaquín Galdós 28. GAMARDE-LES-BAINS. 6 Zacarías Moreno. Daniel Luque, Álvaro Lorenzo, David de Miranda AVRIL 2021 24. SAINT-MARTIN-DE-CRAU. Corrida de competencia : Gallon, Pagès-Mailhan, Alain et Frédérique

    Tardieu, Jalabert, Turquay, Tardieu frères. Gómez del Pilar, Andy Younès, Jesús Enrique Colombo 25. SAINT-MARTIN-DE-CRAU. 6 Hubert et Christophe Yonnet. Octavio Chacón, Alberto Lamelas, Miguel Ángel Pacheco JUIN 2021 18. ISTRES (18h30) 6 Zalduendo. Morante de la Puebla, Antonio Ferrera, Juan Leal 19. ISTRES (11h) (novillada sp) 4 Durand. Juanito, Tony Martin, Rafael Ponce de León, Antonio Plaza 19. ISTRES (18h) Cuillé, Pagès-Mailhan, Fernay, Robert Margé, Durand, Jalabert. Thomas Dufau, Andy Younès, Leo Valadez, Adrien Salenc, Tibo García, Maxime Solera 20. ISTRES (11h) (novillada) 6 Pagès-Mailhan. Adam Samira, Manuel Perera, Christian Parejo 20. ISTRES (18h) (corrida Charra) 6 Victoriano del Río. Enrique Ponce, Paco Ureña, Luis David AOÛT 2021 1. ISTRES (18h) 3 Concha y Sierra + 3 Robert Margé. Adrien Salenc et deux triomphateurs de la feria de juin

    OCTOBRE 2021 17. ISTRES (11h) Novillada de Jalabert 17. ISTRES (15h30) Corrida de Virgen María

    SEMANA GRANDE. N°1239 MARDI 5 JANVIER 2021

    édité par la Société César ÉDITIONS S. L. Directeur Jean-Michel RIPA

    Fondateur : Marc LAVIE Rédacteur en chef : Florent MOREAU

    Abonnements CRM’ART Semana Grande CS 15245 - 31152 FENOUILLET CEDEX - FRANCE

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