CONTRIBUTION A L’ETUDE DES ACTIVITES BACTERICIDE...

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Généralités UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES DE BIOCHIMIE OPTION : BIOTECHNOLOGIE/ MICROBIOLOGIE Présenté par : RAHARINJATO Fanja Hanitriniala Maître es Sciences Soutenu le : 28 décembre 2006 devant la commission d’examen composée de : Président : Professeur RAZANAMPARANY Julia Louisette Rapporteur : Professeur ANDRIANARISOA Blandine Examinateurs : Docteur RAKOTO Danielle Doll Docteur : RAMAMONJISOA Daniel CONTRIBUTION A L’ETUDE DES ACTIVITES BACTERICIDE, FONGICIDE ET LARVICIDE DE Cinnamosma madagascariensis

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Généralités

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT

DE

BIOCHIMIE FONDAMENTALE ET APPLIQUEE

DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIESDE BIOCHIMIE

OPTION : BIOTECHNOLOGIE/ MICROBIOLOGIE

Présenté par :

RAHARINJATO Fanja HanitrinialaMaître es Sciences

Soutenu le : 28 décembre 2006 devant la commission d’examen composée de :

Président : Professeur RAZANAMPARANY Julia Louisette

Rapporteur : Professeur ANDRIANARISOA Blandine

Examinateurs : Docteur RAKOTO Danielle Doll

Docteur : RAMAMONJISOA Daniel

CONTRIBUTION A L’ETUDE DES ACTIVITES

BACTERICIDE, FONGICIDE ET LARVICIDE

DE

Cinnamosma madagascariensis

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Remerciements i

REMERCIEMENTS

« Tout ce que vous faites, faites le de bon cœur comme pour le Seigneur » Colossiens 3 :22

Je remercie mes parents de leurs précieux conseils et encouragements tout au long de

mes études.

Je remercie également mon frère, ainsi que mes sœurs d’avoir porté dans leurs

prières la réalisation de ce travail.

« Confie ton activité au Seigneur et tu réalisera tes projets » proverbes 16 :3

Le présent travail a été réalisé dans les laboratoires de :

Biotechnologie et Microbiologie ; Biochimie Appliquée aux Sciences Médicales,

Département de Biochimie Fondamentale et Appliquée, Faculté des Sciences

Microbiologie de l’environnement, au CNRE Tsimbazaza

Unité entomologie, à l’Institut Pasteur de Madagascar.

Je tiens à exprimer mes sincères remerciements aux honorables personnes qui ont voulu

de bonne grâce faire partie du Jury en qualité de :

Président : Professeur RAZANAMPARANY Louisette

Rapporteur : Professeur ANDRIANARISOA Blandine

Examinateurs : Docteur RAKOTO Danielle Doll

Docteur RAMAMONJISOA Daniel

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Remerciements ii

Je témoigne ma profonde gratitude plus particulièrement à:

Monsieur le Professeur JEANNODA Victor, Chef de département de Biochimie

Fondamentale et Appliquée, Responsable des formations en 3e cycle, de m’avoir

donner la permission de soutenir ce travail.

Madame le Professeur ANDRIANARISOA Blandine, chef des Laboratoires de

Biotechnologie et Microbiologie, notre encadreur, pour son soutien et ses conseils

permanent, malgré ses nombreuses responsabilités.

Madame le Professeur RAHARISOLOLALAO Amélie ,Directeur de Laboratoire de

Chimie des Substances Naturels et de Chimie organique, pour sa grande contribution à

la réalisation de ce travail.

Monsieur le Docteur Antoine TALARMIN, Directeur de l’Institut Pasteur de

Madagascar, de m’avoir permis à réaliser une partie de ce travail dans l’Unité

Entomologie.

Monsieur le Docteur Jocelyn RATOVONJATO et à toute l’équipe de l’unité

Entomologie, qui m’ont beaucoup aidée le long de mon stage.

Monsieur le Docteur HARINANTENAINA Liva, enseignant chercheur de

TOKUSHIMA BUNUI University, Faculty of pharmaceutical Sciences, JAPAN, pour la

proposition du sujet, sa franche collaboration et son encouragement dans la réalisation

de ce mémoire.

A toute l’équipe du Laboratoire de Microbiologie de l’environnement, en me faisant

bénéficier leur expérience et leur compétence.

A tous les enseignants et les personnels du Département de Biochimie Fondamentale et

Appliquée.

Je remercie également mes ami(e) s et tous ceux qui, ont contribué de près ou de loin à

l’élaboration de ce mémoire, vos prière m’ont beaucoup aidée.

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Abreviations

ABREVIATIONS ET ACRONYMES

C/M/E : Chloroforme/Méthanol/ Eau

°C : Degré Celsius

CCM : Chromatographie sur couche mince

CL 99 : Concentration létale 99%

CL 50 : Concentration létale 50%

CMB : Concentration Minimale Bactéricide

CMI : Concentration Minimale Inhibitrice

C.N.R.E : Centre National de la Recherche sur l’Environnement

HCl : Acide chlorhydrique

IPM : Institut Pasteur de Madagascar

Min : Minute

NaCl : Chlorure de Sodium

pH : Potentiel d’hydrogène

p/p : Poids par poids

p/v : Poids par volume

UV : Ultrat-violet

v/v : volume par volume

µg : Microgramme

µl : Microlitre

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Glossaire

GLOSSAIRE

Anthropophile : qui vit dans un milieu fréquenté par l’homme

Cycle biologique de moustiques : La succession des stades pré-imaginaux aquatiques

(œuf, larves, nymphe) et du stade imaginal aérien

(adultes).

Gravide : Qui porte un embryon.

Imago : Insecte adulte arrivé à son complet développement et apte à

se reproduire

Otite : nom donné à toute inflammation de l’oreille

Stade larvaire : L’ensemble des phénomènes qui commencent à l’éclosion

de l’œuf jusqu’à la formation des nymphes

Septicémie : Infection générale grave de l’organisme, caractérisée par

des décharges importantes dans le sang des germes

pathogènes.

Suppuration : production de pus

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Liste des tableaux

LISTE DES FIGURES Pages

Figure 1: Photo de : Cinnamosma madagascariensis………………………………………..7

Figure 2: Distribution géographique et lieu de récolte de l’espèce……………………….…..8

Figure 3: Antibiogramme sur Staphylococcus aureus de 5 extraits issus des différentes

méthodes d’extraction………………………………………………………….....21

Figure4 : Schéma récapitulatif du procédé d’extraction et de fractionnement………………23

Figure 5: Chromatographie de E1 et des 5 fractions révélées avec la vanilline sulfurique…..24

Figure 6: Morphologie externe de la femelle de Anopheles gambiae et Aedes albopictus....43

Figure 7: Elevage des adultes………………………………………………………………..45

Figure 8: Cycle biologique de moustiques…………………………………………………..46

Figure 9: Elevage des larves………………………………………………………………....47

Figure10 : Observation après coloration Gram de Staphylococcus aureus

et Escherichia coli……………………………………………………………….48

Figure11:Antibiogramme……………………………………………………………………52

Figure 12: Staphylococcus aureus sur milieu Baird –Parker………………………………..52

Figure 13: Trichophyton rubrum sur milieu Sabouraud………………………………….....53

Figure 14: Bacillus cereus sur Selectif Cereus Agar………………………………………..54

Figure 15: Spectre d’activité de EB et ses 4 fractions sur Bacillus cereus………................55

Figure 16: Spectre d’activité de EB et ses 4 fractions sur Candidaalbicans………………..56

Figure 17: Détermination de la CMI sur milieu solide de F1 sur Bacillus Cereus………….58

Figure 18: Détermination de la CMI sur milieu solide de

Staphylococcus aureus………………………………………………………….59

Figure 19: Détermination de la CMI sur milieu solide de

Candida albicans………………………………………………………………..59

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Liste des tableaux

LISTE DES TABLEAUX Pages

Tableau 1: Caractéristiques des extraits obtenus par les différentes

techniques d’extraction :…………………………………………………..19

Tableau 2: Effets des 5 extraits sur les germes tests………………………………………20

Tableau 3: Données qualitatives de EB avec ses différentes fractions semi- purifiée…….22

Tableau4: Résultats du criblage phytochimique de EB et ses fractions…………………..26

Tableau 5: Liste des souches microbiennes testées …………………………………...29-30

Tableau 6: Norme utilisée pour la lecture des résultats d’un antibiogramme…………….40

Tableau 7: Liste des antibiotiques recommandés pour les germes utilisés……………….42

Tableau 8: Les caractères morphologiques des souches bactériennes…………………….49

Tableau 9: Les caractères culturaux des souches………………………………………….50

Tableau 10: Les caractères biochimiques des bactéries à Gram –…………………………51

Tableau 11: Les caractères culturaux des 3 souches microbiennes sur milieux sélectifs….51

Tableau 12: Mesure du diamètre des halos d’inhibition de EB et ses fractions…………...54

Tableau 13: Détermination de la CMI sur milieu liquide de EB et la fraction F1

vis- à –vis de Bacillus cereus …………………………………...........................................56

Tableau 14: Détermination de la CMI sur milieu liquide de EB et la fraction F3

vis- à - vis de Staphylococcus aureus………………………………………………………57

Tableau 15: Détermination de la CMI sur milieu liquide de EB et la fraction F3

vis- à –vis de Candida albicans ……………………………………………………………57

Tableau 16: Concentration Minimale Bactéricide de EB et ses fractions………………….59

Tableau 17: Pourcentage de mortalité des larves Anopheles gambiae

en fonction de la concentration en EB………………………….…………..60

Tableau 18: Pourcentage de mortalité des larves Aedes albopictus

en fonction de la concentration en EB ……………………………………..60

Tableau 19: Résultats des CL 50 et CL 99 de l’EB sur les larves

de moustique……………………………………………………………..…61

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TABLE DES MATIERES

RemerciementsAbréviations et acronymesGlossaireListe des figuresListe des tableaux

INTRODUCTION………………………………………………………………… 1

PREMIERE PARTIE : GENERALITES

I- Les pesticides…………………………………………………………………… 3I-1 Définition………………………………………………………………. 3I-2 Classification…………………………………………………………... 3I-3 Insecticides……………………………………………………………... 3

II- Les canellaceae………………………………………………………………... 4II-1 Caractères généraux………………………………………………….... 4II-2 Le genre Cinnamosma madagascariensis…………………………….. 4

II-2-1 Classification………………………………………………… 4II-2-2 Utilisation…………………………………………………… 4

DEUXIEME PARTIE : ETUDES CHIMIQUES DES EXTRAITS DE LA PLANTE Cinnamosma madagascariensis

I- Introduction……………………………………………………………..…….. 5

II- Matériels et méthodes…………………………………………………...….... 5 II-1 Matériels………………………………………………………………..…… 5 II-1-1 Le matériel végétal…………………………………………………..…. 5

A- Description botanique………………………………………………….. 5B -Distribution géographique et lieu de récolte…………………………… 6C – Préparation du matériel végétal……………………………………….. 6

II- 1-2 Les produits chimiques………………………………………. 6

II-2 Méthodes……………………………………………………………………. 9 II-2-1 Méthodes d’extraction………………………………………………….. 9

A – Extraction à froid………………………………………………………. 9 A –1 Extraction aqueuse et hydroalcoolique à froid…………………….. 9 A- 2 Macération à l’éthanol absolu………………………………………. 9B – Extraction à chaud……………………………………………………… 9

II-2-2 Méthodes de purification ………………………………………………. 9A – Partage liquide – liquide……………………………………………….. 10B – Filtration sur charbon actif…………………………………………….. 10C – Précipitation par l’acétate neutre de plomb…………………………… 10

II-2-3 Méthode de concentration……………………………………………... 11 II -2-4 Détermination de la concentration et du Rendement……………… 11

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II-2-5 Méthodes analytiques………………………………………………..... 11

A – Chromatographie sur couche mince………………………………….. 11 A -1 Principe…………………………………………………………….. 11 A-2 Technique…………………………………………………………… 11

B – Réaction de détection des familles chimiques………………………… 12 B -1 Les alcaloïdes……………………………………………………. 13

Test de Mayer, Wagner et Dragendorff…………………………… 13 B -2 Les tanins et les polyphenols…………………………………… 13

B -2 -1 Test à la gélatine…………………………………………… 14B -2 -2 Test à la gélatine salée…………………………………….. 14

B -3- 3 Test au chlorure ferrique………………………………………………….. 14 B- 3 Les triterpènes, stéroides, et les stérols insaturés……………… 14

B- 3- 1 Les stéroides et les tritèrpènes : test de Lieberman Burchard………………………………… 15

B- 3- 2 Les stérols insaturés : test de Salkowski……………………. 15 B - 4 Les anthraquinones : Test de Bornträger………………………... 15 B - 5 Les flavonoides et les leucoanthocyanes……………………….. 16

B -5 -1 Les flavonoïdes: test de Wilstater………………………….. 16B- 5- 2 Test de Bath- Smith………………………………………… 16

B - 6 Les saponines……………………………………………………. 16 B -7 Les desoxyoses : Test de Keller – Killiani……………………… 17 B - 8 Les iridoides……………………………………………………... 17

III – Résultats…………………………………………………………………….. 17 III - 1 Extraction…………………………………………………………………. 17 III - 2 Test Préliminaire…………………………………………………………. 18 III - 3 Purification………………………………………………………………... 20 III - 4 Etudes Analytiques………………………………………………………... 23 III - 4 -1 Chromatographie sur couche mince………………………………. 23 III - 4 -2 Criblage phytochimique……………………………………………… 24

IV – Discussions et conclusion…………………………………………………… 26

TROISIEME PARTIE : ETUDE BIOLOGIQUE

I- Introduction……………………………………………………………………. 27

II – Matériels et méthodes……………………………………………………….. 28

II-1 Matériels et méthodes pour l’étude des effets des extraits sur la croissance microbienne…………………………………………………………. 28

II -1-1-Matériels…………………………………………………………… 28A- Les microorganismes…………………………………………………………… 28B– Les milieux de cultures………………………………………………………….. 28

B -1 Les milieux utilisés pour l’étude des bactéries………………………… 28B - 2 Les milieux utilisés pour l’étude des souches

Fongiques………………………………………………….. 30C - Les disques pour antibiogramme……………………………………………… 31

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D - La stérilisation………………………………………………………………… 31E - Les antibiotiques de références………………………………………………… 31

II -1 2 Méthodes………………………………………………………….. 31A – Identification des microorganismes………………………………………....... 31

A -1 Etude des caractères morphologiques et culturaux……………........ 31 A -1 -1 Examen macroscopique……………………………………...... 31 a – Principe…………………………………………………………... 31 b – Mode opératoire…………………………………………………. 31 A -1- 2 Examen microscopique……………………………………....... 32 A -1-2 -1 Observation à l’état frais……………………. ………...... 32 a – Principe……………………. ………………………………......... 32 b – Mode opératoire…………………………………………………. 32 A – 1 -2 -2 Observation après coloration Gram……………………. 32 a – Principe………………………………………………………....... 32 b – Mode opératoire……………………. ………………………........ 33 A -2 Etude des caractères biochimiques…………………………….….... 34 A -3 Etude des germes sur milieu sélectif……………………………...... 36 A – 3- 1 Milieu Baird –Parker…………………………………….….... 36 a – Principe………………………………………………………....... 36 b – Mode opératoire……………………………………………......... 36 A – 3 -2 Milieu Cereus Sélectif Agar………………………….............. 36 a – Principe………………………………………………………....... 36 b – Mode opératoire……………………………………………….… 36 A -3 -3 Milieu Sabouraud…………………………………………….... 37 a – Principe…………………………………………………………... 37 b – Mode opératoire…………………………………………………. 37

B – Spectre d’activité anti – microbienne des extraits…………………………….. 37 B – 1 Le test d’antibiogramme……………………………………... …... 37 a- Principe………………………………………………………….... 37 b- Mode opératoire………………………………………………. …. 38 B – 2 Détermination de la CMI et de la CMB…………………………... 40 B -2-1 Détermination de la CMI………………………………………. 40 B – 2-1-1 Méthode de disque sur milieu solide……………….......... 40 B – 2-1-2 Méthode de disque sur milieu liquide………………….... 40 B -2-1 Détermination de la CMB…………………………………....... 40

II-2 Matériels et méthodes pour l’étude des effets de l’extrait sur les larves de moustique…………………………………………………………………………. 41

II -2-1-Matériels ………………………………………………………..... 42A- Les moustiques ………………………………………………………………… 42B- L’insectarium ………………………………………………………………….. 42

II -2 2-Méthodes ………………………………………………………… 43A – Collecte de moustiques ……………………………………………………..... 43

A-1 Anopheles gambiae ………………………………………………… 43 A-2 Aedes albopictus ……………………………………………………. 43

B- Technique d’élevage……………………………………………………………. 43 B-1 Elevage des adultes …………………………………………………. 43

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B-2 Méthode de collecte des œufs ………………………………………. 44 B-3 Elevage des larves …………………………………………………. 44

C- Test de sensibilité aux larves de moustiques …………………..……………….. 45 C -1 Etablissement de la ligne de base ………………..………………….. 45 C- 2 Détermination de la CL 50 et CL 99………………..……………….. 46

III Résultats………………………………………………………………………… 47

III – 1 Effets des extraits sur les microorganismes………………..……………….. 47 III-1-1 Etude microbiologique…………………………………………………… 47A – Caractères morphologiques……………………………………………………… 47B – Caractères biochimiques des bactéries Gram -…………..………………………. 47C- Caractères culturaux sur milieu sélectif ………………………………………….. 51

III – 1 -2 Effets des extraits sur la croissance microbienne ………………… 53A –Test d’antibiogramme …………………………………………………………… 53B – Détermination de la CMI et de la CMB ……………………………………… 56

B-1 Détermination de la CMI …………………………………………….. 59 B-2 Détermination de la CMB…………………………………………….. 60

III -2 Effets des extraits sur les larves de moustiques……………………………… 60A- Etablissement de la ligne de base………………………………………………... 61B- Détermination de la CL 50 et CL 99 …………………………………………….. 61

IV- Discussions et conclusion ……………………………………………………… 62

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES……………………............. 64ANNEXESREFERENCES BIBLIOGRAPHIQUESRESUME

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Introduction

Sur une population mondiale de plus de 6 milliards d’habitants, 2,2 milliards sont

exposés à des infections paludéennes dans quelques 90 pays. Selon les estimations les plus

récentes, il y aurait 400 à 500 millions de cas cliniques chaque année, dont plus de 90% dans

les pays de l’Afrique tropicale [3,49]. En outre, d’après la statistique de l’OMS, le paludisme

provoque chaque année dans le monde un nombre de décès qui se situe entre 1,4 à 2,6

millions, dont plus de 90% dans les pays tropicaux de l’hémisphère sud. Ce sont les

conditions climatiques de ces pays qui favorisent la prolifération des maladies transmises par

des moustiques comme le paludisme, la filariose et actuellement la dengue et la fièvre

chikungunya [31, 52]. Aussi, près des deux cinquièmes de la population mondiale dans 100

pays, sont menacés par des épidémies de dengue. Particulièrement à Madagascar, en Asie et

dans les Iles de l’Océan Indien, la fièvre chikungunya a récemment provoqué d’importantes

épidémies et est devenue un problème majeur de santé publique. Mais pour le moment il

n’existe aucun vaccin ni traitement de cette maladie. Ainsi, une des solutions pour enrayer

cette épidémie est la lutte antivectorielle [31,52].

Pour lutter contre les maladies vectorielles, des insecticides synthétiques tels que les

substances organophosphorées (fenitrothion, malathion) et organochlorées (DDT, lindane) ont

été employés mais ils se sont révélés toxiques pour l’environnement [24, 49,24]

Le DDT a pollué les nappes phréatiques et les glaces polaires,

Le lindane pourrait provoquer des cancers chez les agriculteurs et plus récemment le

friponil est suspecté d’engendrer des oedèmes chez les utilisateurs. Ainsi, l’utilisation

des produits chimiques peut à long terme nuire gravement à la santé publique par la

présence des résidus qui provoquent de nombreuses intoxications (allergies, effets

cancérigènes, pathologie du foie et du poumon, troubles hormonaux),

A cause du rythme de reproduction des insectes et leur exceptionnelle capacité de

s’adapter à l’environnement, des problèmes de résistance sont apparus et constituent l’une des

causes de l’échec des programmes d’éradication du paludisme [53, 54,55].

Malgré la production de nouveaux antibiotiques par les industries pharmaceutiques

pendant ces trois dernières décennies, l’utilisation répétée des agents antimicrobiens et

l’insuffisance des contrôles des maladies ont mené à la résistance des microorganismes aux

antibiotiques [45, 63].

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Introduction

Face à ces problèmes, des substances naturelles d’origine animale, végétale ou

microbienne peuvent apporter des solutions pour diminuer la pollution de l’environnement,

ainsi que le problème de résistance et d’effets toxiques. On peut citer :

L’espèce Bacillus thuringiensis qui est les bio-insecticides le plus utilisé dans le

monde [4].

Le genre Bacculovirus, un virus exclusivement pathogène d’invertébrés qui a été exploité et

est classé maintenant parmi les bio-insecticides. A ce jour, deux préparations

(carpovirusine et Mamestrine) à base de Bacculovirus ont été homologuées, elles sont

produites par la Société NPP (Natural Plant Product) [4].

Des extraits de Dichtyota une algue marine tuent les larves d’Anopheles stephensi [10];

l’huile essentielle d’Ageratum conyzoides tue les larves de Aedes aegipti Le genre

Gambusia affinis, un poisson larvivore est considéré comme le moyen de lutte

antimoustique le plus efficace en Tunisie [22]. En outre, dans le domaine des cosmétiques,

différentes sortes d’huiles essentielles sont maintenant commercialisées pour entretenir la

peau.

Dans le cadre de la lutte antivectorielle, cette étude recherche l’activité larvicide et le

pouvoir antibactérien des extraits de Cinnamosma madagascariensis. Les enquêtes effectuées

auprès des guérisseurs et des tradi- praticiens avec les données bibliographiques ont indiqué

que cette plante a des vertus médicinales [7, 8, 58]. De plus, son endémicité et sa rareté sont

les raisons pour lesquelles nous l’avons choisie comme matériel d’étude.

La première partie de ce mémoire présente les généralités, la deuxième partie

concernera l’étude chimique des extraits de C. madagascariensis. La troisième partie

présentera les travaux biologiques réalisés sur les différents extraits. La conclusion générale et

les perspectives constituent la dernière partie

2

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Etude chimique

PREMIERE PARTIE :

GENARALITE

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Généralités

I- LES PESTICIDES

I-1 DEFINITIONLes pesticides sont des produits phytopharmaceutiques contenant des substances

naturelles ou synthétiques destinées à :

protéger les végétaux contre les organismes nuisibles

lutter contre les vecteurs de maladies humaines

détruire les animaux ravageurs de cultures

II-2 CLASSIFICATIONCes produits se repartissent en plusieurs classes [56]:

Les fongicides agissent sur les champignons

Les herbicides détruisent les mauvaises herbes

Les rodenticides combattent les rongeurs

Les bactéricides agissent sur les bactéries parasites

Les insecticides agissent sur les insectes.

II-3 INSECTICIDES [56]

Selon leurs origines, on peut les classer en 2 catégories:

Les insecticides biologiques :

Ce sont des insecticides préparés à partir d'organismes vivants ou des substances qu'ils

produisent. Ils sont produits sur le principe de la lutte biologique. Les bio-insecticides sont

très spécifiques : chacun n'est actif que sur un nombre limité d'espèces. Ils respectent donc les

autres espèces de l’écosystème.

Les insecticides chimiques:

Ce sont des insecticides de synthèse, ils se répartissent en 4 classes selon leur

composition chimique :

• Les organochlorés (DDT, HCH, Lindane,..)

• Les carbamates (Propoxur,..)

• Les organophosphorés (Malathion, Fenitrothion.)

• Les pyréthrinoïdes (Perméthrine, Deltaméthrine,..)

3

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Généralités

II LES CANELLACEAEII-1 CARACTERES GENERAUXLa famille des Canellaceae appartient à l’embranchement des Angiospermes, à la

classe des Dicotylédones. Ce sont des arbres aromatiques et de saveur brûlante dans toutes ses

parties. Elle ne comporte que 9 espèces, groupés en 4 genres [9,33, 42].

Winteranna et Cinnamodendron sont endémiques de l’Amérique du Sud,

Warburgia est endémique de l’Afrique de l’Ouest

Cinnamosma, endémique et seul représentant de la famille à Madagascar.

Le genre Cinnamosma comprend 3 espèces :

Cinnamosma fragrans, colonisatrice des sables entre 0 et 800m d’altitude, pousse en

abondance dans la région Nord de Madagascar.

Cinnamosma macrocarpa dans la forêt orientale entre 0 à 300m

Cinnamosma madagascariensis qui pousse surtout dans la partie Est de l’île.

II- 2- LE GENRE C. madagascariensis :I -2-1Classification : [42]

Règne : VEGETAL

Embranchement : ANGIOSPERMES

Classe : DICOTYLEDONES

Super Ordre : MAGNOLIDAE

Ordre : MAGNOLIALE

Famille : CANELLACEAE

Genre : Cinnamosma

Espèce : madagascariensis

Noms vernaculaires : Sakaihazo, Hazomafana

I-2-2 Utilisation : [33, 58, 61]D’après la littérature et nos enquêtes sur terrain, outre son pouvoir mystique, les

guérisseurs l’emploient comme anti- diarrhéique, anti-tussif et pour lutter contre les maladies

vénériennes. Par son goût brûlant, on la fait boire sous forme de tisane aux femmes qui

viennent d’accoucher pour éviter la tranchée utérine.

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Généralités

DEUXIEME PARTIE :ETUDES CHIMIQUES DES EXTRAITS DE LA PLANTE

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Etude chimique

I- INTRODUCTION

Les données bibliographiques ont montré que les principaux constituants du principe

actif du genre Cinnamosma sont les sesquiterpenoides, les alcaloïdes et les flavonoïdes

[25, 70]

• Ferrari et Casagrande en 1969 ont identifié la structure de 3 sesquiterpenoides

(Cinnamolide, Cinnamosmolide et Cinnamodial) dans les extraits de C. fragrans

• Ferrari et Vecchietti en 1979 ont isolé 2 alcaloïdes dans les extraits de C.

madagascariensis

• L’huile essentielle de C .fragrans est connue pour ses vertus médicinales.

Pour notre part, nous avons étudié les extraits de C. madagascariensis.

II- MATERIELS ET METHODES

II-1 MATERIELSII-1-1 Le matériel végétal

A-DESCRIPTION BOTANIQUE [7, 9, 33]

Cinnamosma madagascariensis est un arbre qui peut atteindre une hauteur de 10 à

20m, rarement arbuste.

Les feuilles sont simples, alternes, ovales, lancéolées. Elles ont 4 à 8 cm de longueur et 2 à 4

cm de largeur. Généralement, elles sont plus ou moins coriaces, épaisses, vert foncé sur les

deux faces, d’aspect lisse luisant. Le pétiole est court et épais (lignifié). La nervure latérale est

souvent visible et peu saillante sur la face inférieure.

Les fleurs sont solitaires ou plus ou moins fasciculées par 3 à 5.

La figure 1 montre le genre Cinnamosma madagascariensis.

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Figure 1 : Cinnamosma madagascariensis

B-DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE ET LIEU

DE RECOLTE [53, 58]

Cette plante est très fréquente dans des zones à climat humide du coté de versant

oriental de Madagascar, dans la forêt d’Analamazaotra, à Andasibe, dans la station forestière

de Lakato, et dans les environs de Fénérive Est. Au Sud de Madagascar, il apparaît depuis le

niveau de la mer à 50m d’altitude (Ste Luce et Fort –Dauphin). Au Nord, il se trouve dans la

forêt d’Analabe, dans la partie d’Ambodisatrana et Ampitiliantsambo. Au centre, il pousse

entre 950 à 1150m d’altitude dans la région de Ranomafana. La plante a été récoltée au mois

de Juillet 2005 dans la forêt de Lakato à Moramanga, Faritany de Toamasina.

La figure 2 montre le lieu de récolte et les points de localisation de C. madagascariensis

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Figure 2: Point de localisation et lieu de récolte de Cinnamosma madagascariensis

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C-PREPARATION DU MATERIEL VAGETAL

Les écorces de tige fraîche sont séchées à l’abri du soleil pendant deux semaines, puis

réduites en poudre à l’aide d’un microbroyeur CULATTI. La poudre ainsi obtenue constitue

notre matériel d’étude, elle est mise dans une boite stérile et conservée à la température

ambiante.

II-1-2 Les produits chimiques:Les produits chimiques utilisés pour réaliser ce travail sont de qualité pour analyse, de

marque MERCK, PROLABO, LABOSI.

Des plaques de gel de silice 60F254 de dimensions 20x20cm, d’épaisseur 0,2mm sont

utilisées pour la chromatographie sur couche mince.

II- 2 METHODESII-2-1 Méthode d’extraction

A- EXTRACTION A FROID

A-1 Extraction aqueuse et hydroalcoolique à froid

La poudre végétale est mise en suspension dans le solvant d’extraction constitué par

de l’eau distillée ou de l’éthanol à 75%, suivant un rapport 1/10, c'est-à-dire 1g de poudre

dans 10ml de solvant. L’ensemble est soumis à une agitation magnétique pendant 3h à la

température ambiante, puis laissé macérer pendant une nuit à +4° C. Après une réagitation de

30min, le macérat est filtré sur 4 épaisseurs de gaze pour éliminer le résidu solide. Le filtrat

est ensuite centrifugé à 8000g pendant 30min. Le culot est éliminé et le surnageant est

récupéré et concentré par évaporation sous pression réduite. L’extrait concentré est ensuite

lyophilisé. La poudre obtenue constitue notre extrait aqueux ou hydroalcoolique brut à froid.

A-2 Macération à l’éthanol absolu :

La poudre végétale est macérée dans de l’éthanol dans un rapport 1/10 (p/v) pendant 3

jours à la température ambiante. Le macérat est filtré sur 4 épaisseurs de gaze pour éliminer

les tourteaux. Le filtrat est ensuite centrifugé à 8000g pendant 30mn. Le surnageant est

récupéré. La suite de la manipulation est identique à celle de l’extraction hydroalcoolique. La

poudre obtenue après lyophilisation constitue notre extrait éthanolique brut à froid.

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B- EXTRACTION A CHAUD

La poudre végétale est délayée dans le solvant d’extraction (eau distillée ou éthanol),

suivant un rapport 1/10 (p/v). Le mélange obtenu est chauffé à reflux pendant 2h sous

agitation magnétique à la température ambiante, la décoctée est laissée macérer pendant une

nuit au réfrigérateur

+4 °C. La suite de la manipulation est la même que pour les extractions à froid. La poudre

obtenue après lyophilisation constitue notre extrait aqueux ou éthanolique brut à chaud.

L’extrait brut présentant le plus grand halo d’inhibition sur Escherichia coli, Staphylococcus

aureus, Candida albicans sera choisi pour la suite de notre expérience [43].

II-2-2 Méthode de purificationUn fractionnement suivant une polarité croissante est réalisé sur l’extrait brut EB.

Différentes étapes comme le traitement par la chaleur, la précipitation par l’acétate neutre de

plomb (ANP), la filtration sur charbon actif, ont été effectuées pour purifier le principe actif et

pour compléter les données sur ses propriétés physico- chimiques.

Cette purification partielle est guidée à la fois par des tests d’antibiogramme sur les souches

de Staphylococcus aureus, Escherichia coli et Candida albicans, et par le test d’homogénéité

par chromatographie sur couche mince avec comme solvant le système

Chloroforme/Méthanol/Eau (17/6/1) (v/v).

A- PARTAGE LIQUIDE- LIQUIDE [15, 26, 27, 29, 67]

Il s’agit d’un fractionnement suivant une polarité croissante.

A -1 Principe :Le partage liquide –liquide est une technique de séparation basée sur la solubilité d’un

soluté entre 2 solvants non miscibles de polarités différentes.

A -2 technique:L’extrait brut est repris dans de l’eau distillée et introduit dans une ampoule à

décanter. Un égal volume d’hexane y est ajouté, et pour qu’il y ait plus de contact, une

agitation est effectuée. Le mélange est ensuite laissé au repos, puis par décantation 2 phases

sont obtenues: une phase hexanique (organique) supérieure et une phase aqueuse inférieure.

Cette dernière est soumise, de nouveau, à 2 autres fractionnements successifs avec l’hexane.

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Toutes les fractions hexaniques sont rassemblées puis évaporées. Les traces d’hexane se

trouvant dans la phase aqueuse sont également évaporées. Cette fraction hexanique est notée

F1

Ensuite, un égal volume d’acétate d’éthyle est ajouté dans la phase aqueuse. Après agitation et

décantation la phase acétate éthylique est retirée tandis que la phase aqueuse va subir 2 autres

fractionnements successifs avec le même solvant. Toutes les fractions acétate éthylique sont

rassemblées. La fraction obtenue après évaporation est notée F2. La phase aqueuse est ensuite

traitée de la même manière que précédemment, mais cette fois ci avec le butanol. La fraction

butanolique est notée F3.

B- FILTRATION SUR CHARBON ACTIF [35]

B -1 Principe :Le charbon actif est un support chromatographique adsorbant des composés ayant

entre autres un noyau aromatique. Cette technique est utilisée pour décolorer les extraits

B -2 Méthode :Dans un entonnoir bouché avec des fibres de verre, une couche de charbon actif est

déposée (Jeannoda, 1986).

L’entonnoir est ensuite adapté à une fiole reliée à une pompe à vide. Après humidification

préalable de la couche de charbon actif avec de l’eau distillée, l’extrait à traiter est filtré sous

pression réduite. Enfin, une filtration sur papier filtre de l’extrait recueilli dans la fiole à vide

est nécessaire pour éliminer les fines particules de charbon.

C - PRECIPITATION PAR L’ACETATE NEUTRE DE

PLOMB (ANP)

0.1 Principe :L’ANP est un sel de métal lourd. Il permet d’éliminer diverses substances dont les

protéines, les acides nucléiques, les tanins et d’autres substances phénoliques.

0.2 Mode opératoireUne solution de 0,5ml d’acétate neutre de plomb (20% p/v) est versée goutte à goutte

dans 50ml d’extrait brut sous agitation magnétique. Le précipité formé est éliminé par

centrifugation de 10min à 27200g. L’excès de plomb est éliminé par précipitation à l’aide

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d’une solution de phosphate disodique 10% (p/v). Le précipité éventuel est écarté par une

deuxième centrifugation.

II-2-3 Méthode de concentration

L’évaporation du solvant ou la concentration des différents extraits est effectuée à

50°C à l’aide d’un évaporateur rotatif HEIDOLPH. La pression est réduite à l’aide d’une

pompe à vide.

II-2-4 Détermination du rendement

Les différents extraits et la fraction obtenue lors de la purification sont évaporés à sec.

Le résidu est pesé afin de déterminer sa concentration et son rendement. Ce dernier a été

calculé d’après la relation :

R : rendement en Pourcentage (%)

Pv : poids du ballon vide (g)

Ps : poids du ballon avec le résidu sec (g)

Q : poids de la poudre de départ (g)

II-2-5 Méthodes analytiques

A-CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM)

[5, 28, 57, 71, 72]

A-1 Principe :C’est une chromatographie liquide d’adsorption. La phase mobile est un mélange de

solvants, la phase fixe est un solide finement pulvérisé sur un support en verre ou plastique

doué de propriété adsorbante. Ainsi, la séparation des substances est en fonction de leur

affinité pour l’adsorbant (support de chromatographie) d’une part, et de leur solubilité dans le

Ps – P v

R= x 100

Q

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système de solvants d’autre part. Généralement en CCM, les substances de faible polarité

migrent plus rapidement que les composants polaires.

A -2 Technique :o Dépôt de l’échantillon :

La plaque de verre de gel de silice est découpée aux dimensions voulues et réactivée

pendant 10mn à l’étuve à 100°C. Puis, des fins traits horizontaux de 7mm espacés de 6mm

sont tracés au crayon, à 2cm du bord inférieur et à 1,5cm de chaque bord latéral de la plaque.

Pour chaque extrait à chromatographier, 4 à 6 dépôts sont effectués sur chaque trait à l’aide

d’un capillaire de verre. Puis les dépôts sont séchés à l’aide d’un séchoir à main.

o Développement :

Le développement consiste à faire migrer le solvant sur la plaque, il s’agit d’une

chromatographie ascendante. La plaque préalablement préparée est placée en position

verticale dans une cuve contenant le solvant qui monte par capillarité

Du papier filtre imbibé de solvant de migration est placé contre la paroi de la cuve pour

qu’elle soit saturée par les vapeurs d’éluant. Quand le front du solvant arrive à 0.5cm du bord

supérieur de la plaque, la chromatographie est arrêtée. La plaque est enfin retirée de la cuve et

séchée à l’aide d’un séchoir à main.

o Révélation du chromatogramme :

Le chromatogramme est révélé par 2 méthodes :

1 e méthode :

Les substances sont observées directement sous lumière ultra- violette aux longueurs

d’onde égale à 254nm et 366nm.

2 e méthode :

La plaque est pulvérisée avec le réactif à la vanilline sulfurique qui permet de

visualiser les constituants chimiques sous forme de taches. C’est un réactif universel pour

révéler les substances ayant des chaînes carbonées suffisamment longues.

B DETECTION DES FAMILLES CHIMIQUES [11, 12, 23]

Le criblage phytochimique est l’ensemble des tests physico- chimiques qui font

apparaître soit une précipitation, soit une coloration. C’est une méthode générale utilisée pour

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faire l’inventaire des grandes familles chimiques (alcaloïdes, tanin..) présentes dans l’extrait

ou la fraction à analyser.

La détection de chaque famille chimique est réalisée à partir de 1ml d’extrait évaporé à sec.

B -1 ALCALOIDES [11, 12]

Ce sont des composés organiques d’origine naturelle, azotés, plus ou moins basiques,

doués à faible dose des propriétés pharmacologiques marquées (antibiotique, antipaludéenne).

Ils peuvent être précipiter par les métaux lourds, d’où leur caractérisation par les réactifs

suivants :

Réactif au mercure-ioduré de potassium (Mayer)

Réactif à l’iodobismuthite de potassium (Dragendorff)

Réactif iodo-ioduré (Wagner)

Déroulement des tests : Le résidu d’évaporation à sec est macéré dans 4 ml d’acide chlorhydrique 2N pendant

10mn. Le macérât est filtré sur papier filtre et la solution limpide est répartie dans 4 tubes à

essai :

Le 1e sert de témoin

Les 3 autres sont utilisés pour le test avec les réactifs de Mayer, Wagner, et

Dragendorff.

Quatre gouttes de chaque réactif sont additionnées dans chacun des 3 tubes. La

présence d’alcaloïdes est signalée par un précipité ou une floculation. Si ces derniers se

dissolvent après ajout d’éthanol à 80%, la présence d’alcaloïdes dans l’extrait est confirmée.

B -2 LES TANINS ET LES POLYPHENOLS

[11,12]

Ce sont des composés polyphénoliques, ayant parfois des propriétés antiseptiques et

antidiarrhéiques. Ils précipitent les protéines comme la gélatine.

On distingue 2 types de tanins :

Tanins hydrolysables

Tanins non hydrolysables ou tanins condensés

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Déroulement des tests : Le résidu d’évaporation à sec est repris dans 4ml d’eau distillée chaude. La solution

est ensuite partagée dans 4 tubes à essai :

Le 1e tube sert de témoin

Les 3 autres pour la détection et l’identification des tanins, ainsi que des autres

composés polyphénoliques.

B -2-1 Test à la gélatine:Trois gouttes de gélatine 1% sont additionnées dans le 2e tube. Si l’extrait contient des

tanins hydrolysables de type catéchique, une floculation apparaît.

B -2-2 Test à la gélatine salée:

Trois gouttes de gélatine salée (10g de Na Cl dans 100ml de gélatine aqueuse à 1%)

sont mises dans le 3e tube. L’apparition d’un précipité montre la présence des tanins de type

pyrogallique.

B-2-3 Tests au chlorure ferrique:

Dans le 4e tube, 3 gouttes de chlorure ferrique en solution méthanolique sont

additionnées.

Si la solution devient vert –noir, l’extrait contient un tanin de type catéchique

Si la solution vire au bleu –noir, il s’agit d’un tanin de type pyrogallique.

Lorsque le test avec le chlorure ferrique est positif (apparition de couleur bleu – noir

ou vert – noir) mais celui avec la gélatine ou la gélatine salée est négatif, l’extrait contient un

ou des composés polyphénoliques autres que les tanins.

B -3 LES TRITERPENES, STEROIDES et les

STEROLS INSATURES [11, 12, 23]

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Les triterpènes sont des composés polycycliques à 30 atomes de carbone. Les stéroïdes

sont des composés tétracycliques issus de triterpènes. Les stérols insaturés sont des alcools

secondaires, dérivés de triterpènes tetracycliques.

Les triterpènes et stéroïdes sont mis en évidence par le test de LIEBERMANN –

BURCHARD.

La présence de stérols insaturés est détectée par le test de Salkowski.

Déroulement des testsLe résidu sec est repris dans 4ml de chloroforme. Une agitation suivie d’une filtration

est effectuée. Ensuite, la solution est répartie dans 3 tubes à essai.

Le 1e tube sert de témoin ; les 2 autres serviront aux tests.

B -3-1 Les stéroïdes et triterpènes : test de LIEBERMANN BURCHARD

Quatre gouttes d’anhydride acétique sont additionnées dans le 2e tube. Après agitation,

3 gouttes d’acide sulfurique sont versées le long de sa paroi.

L’apparition d’un anneau rouge à l’interface des 2 phases signifie la présence des triterpènes,

mais le virage au vert de la phase supérieure prouve la présence des stéroïdes.

Ces 2 réactions peuvent être visualisées en même temps.

B -3-2 Les stérols insaturés : test de SALKOWSKI

Un volume de 1ml d’acide sulfurique concentré est versé le long da la paroi du 3e tube

incliné à 45° C. Un anneau rouge formé à l’interface signale la présence de stérols insaturés.

B -4 LES ANTHRAQUINONES [11,12]

Les anthraquinones sont caractérisées par la présence des composés phénoliques plus

ou moins oxydés. Elles font partie du groupe des quinones naturelles (Benzoquinone,

naphtoquinone, anthraquinone). Elles peuvent être sous forme libre ou héterosidique. Elles

sont détectées par le test de BORNTRÄGER.

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Déroulement du testLe résidu sec est redissous dans 5ml d’eau distillée, puis 5ml de benzène sont ajoutés.

Le tout est versé dans une ampoule à décanter et est agité énergiquement. La phase organique

est rassemblée et additionnée de 1ml d’ammoniaque 25%. Après agitation, le virage au rouge

de la solution indique la présence d’anthraquinone.

B -5 LES FLAVONOIDES et les

LEUCOANTHOCYANES [23]Ce sont des composés polyphénoliques largement distribués dans le règne végétal. Ils

sont formés par 2 noyaux benzéniques et une chaîne carbonée à 3 atomes de carbone. Le test

de WILSTATER est réalisé pour observer la présence de flavonoïdes et celui de BATE

SMITH pour les leucoanthocyanes.

Déroulement des tests Un volume de 7ml d’éthanol est versé dans le résidu d’évaporation. La solution ainsi

obtenue est répartie dans 4 tubes à essai, dont le premier sert de témoin et les 3 autres pour le

test.

B -5-1 Les flavonoïdes : test de WILSTATER

Dans le 2e tube, 1ml d’acide chlorhydrique 2N et 2 morceaux de tournure de

magnésium sont additionnés.

En plus des composants précédents, 1ml d’eau distillée et 1 ml d’alcool isoamylique sont

versés dans le 3e tube

La présence de flavonoïdes se traduit par un changement de couleur de la phase supérieure :

de l’orange au rouge pourpre pour les flavones

de rouge au pourpre pour les flavonoles (2e tube)

de l’orange au rouge violacé pour les flavonones (3e tube)

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B -5-2 Les leucoanthocyanes: test de BATE SMITH

Le 4e tube est additionné de 1ml d’acide chlorhydrique 2N; l’ensemble est chauffé

pendant 30min dans un bain –marie à 100°C.

La présence de leucoanthocyanes est indiquée par le virage au rouge de la solution après

refroidissement.

B - 6 LES SAPONINES: indice de mousse

Les saponines sont des hétérosides à genine stéroidique ou triterpénoidique. Dans un

tube à essai de 1cm de diamètre, le résidu sec est agité énergiquement pendant 1mn avec 2ml

d’eau distillée. La formation d’une mousse persistante pendant 15min prouve la présence de

saponines.

B - 7 LES DESOXYOSES: test de KELLER

KILLIANI

Le résidu d’évaporation est dissous dans 2ml de solution aqueuse de chlorure ferrique

à 10%. La solution est ensuite transvasée dans un tube à essai et 4ml d’acide acétique glacial

y sont ajoutés. Après une brève agitation, le tube est incliné à 45° C et 0,5ml d’acide

sulfurique concentré y est ajouté.

B - 8 LES IRIDOIDES [11,12]

Le résidu d’évaporation à sec est redissous dans de l’eau distillée. Quatre gouttes

d’acide chlorhydrique concentré y sont ajoutées. Le mélange est mis dans un bain- marie

pendant 30min. L’apparition d’une coloration bleue après refroidissement indique la présence

d’iridoïdes.

III- RESULTATS

III - 1 Extraction

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Les méthodes d’extraction à froid et à chaud effectuées sur la poudre de l’écorce ont

permis d’avoir 5 extraits:

2 aqueuses à froid et à chaud

2 à l’éthanol absolu à froid et à chaud et

1 hydroalcoolique 75% à froid

Leurs caractéristiques sont consignées dans le tableau 1

Tableau 1: Caractéristiques des extraits obtenus par les différentes techniques

d’extraction :

Caractéristiques

Extractions

COULEUR ASPECT GOUT C°

(mg/ml)

pH

Aqueuse à froid Brune Sirupeux Amer 60 5,79

Ethanol absolu à froid Jaune paille Visqueux Amer

piquant

78 4,70

Hydroalcoolique 75%à

froid

Jaune paille Sirupeux Amer

piquant

70,15 5,10

Aqueuse à chaud Brune Sirupeux Amer 88,72 5,18

Ethanol absolu à chaud Jaune paille Visqueux Amer

piquant

104,5 4,72

D’après ce tableau, les extraits aqueux sont en général de couleur brune, à aspect

sirupeux et ont un goût amer. Les extraits avec l’éthanol absolu et hydroalcoolique 75% ont

respectivement un aspect visqueux et sirupeux. Leur couleur est jaune paille et ils ont un goût

amer –piquant.

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III -2 Test préliminaire

Des tests préliminaires d’antibiogramme sur Staphylococcus aureus, Escherichia coli,

et Candida albicans ont été effectués.

Le tableau 2 donne les diamètres des halos d’inhibition en mm suivant le type d’extraction et

les germes-tests

Tableau 2: Effets des 5 extraits sur les germes-tests

Germes –tests

Types d’extraction

Escherichia

coli

Staphylococcus

aureus

Candida

albicans

Aqueuse à froid 6 9 10

Aqueuse à chaud 6 6 9

Hydroalcoolique 75% à froid 6 12 10

Ethanol absolu à froid 6 8 8

Ethanol absolu à chaud 6 7.5 9

En se référant aux normes décrites dans la partie 3, Etude biologique, le tableau

montre que Staphylococcus aureus et Candida albicans sont sensibles aux extraits avec un

halo d’inhibition de diamètre supérieur à 9mm, tandis que E.coli ne l’est pas, le diamètre du

halo d’inhibition etant inférieur à 7mm.

Pour l’extrait hydroalcoolique à froid, le diamètre du halo d’inhibition est de 12mm

avec Staphylococcus aureus et 10mm avec Candida albicans. Ainsi, il s’avère le plus actif

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parmi les 5 extraits préparés. C’est la raison pour laquelle l’extrait hydroalcoolique à froid

noté maintenant EB (Extrait Brut) a été choisi pour la suite de notre expérience.

La figure 3 montre l’antibiogramme pour Staphylococcus aureus.

Figure 3 : Antibiogramme des différents extraits bruts sur Staphylococcus aureus

Légendes:

1 : Extrait éthanolique absolu à froid

2 : Extrait hydroalcoolique 75% à froid

3 : Extrait aqueux à froid

4 : Extrait éthanolique absolu à chaud

5 : Extrait aqueux à chaud

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III -3 Purification

Plusieurs techniques ont été essayées en vue d’avoir un extrait partiellement purifié.

Le procédé présenté sur la figure 4, réalisé sur EB a permis d’avoir 4 fractions semi –

purifiées dont les caractéristiques sont rassemblées dans le tableau 3.

Extraction hydroalcoolique 75%

Hexane

1

Acétate- d’éthyle

2

Extrait brut (EB) 2.88g

Phase aqueuse

Phase aqueuse

Phase hexanique F1

297.28mg

Phase acétate éthylique F

2

820.8mg 

Phase butanolique F3

547.2mg

Phase aqueuse 615.2mg

Poudre de l’écorce 25g

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Butanol 3

1-2-3 : Fractionnement

Figure 4: Schéma récapitulatif des procédés d’extraction et de fractionnement

Tableau 3: Données qualitatives de EB avec ses différentes fractions semi- purifiées

Fractions

CaractéristiquesEB F1 F2 F3 F4

Couleur Jaune

Paille

Incolore Jaune

clair

Brune Brune

Aspect Opaque Transparent Translucide Transparent Opaque

pH 5,10 6,8 6,5 5,00 6,2

Rendement (%) 11,52 10,31 28,50 19,00 25,25

Légendes : EB : Extrait Brut

F1 : Fraction hexanique

F2 : Fraction acétate- éthylique

F3 : Fraction butanolique

F4 : Fraction aqueuse

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Quatre fractions de polarités différentes sont issues du partage liquide – liquide de

EB : une fraction hexanique F1 incolore, transparent. Une fraction acétate éthylique de

couleur jaune clair, translucide. Une fraction butanolique et fraction aqueuse, de couleur

brune, à aspect respectivement transparent et opaque. Les pH de EB et ses fractions varient de

5 à 6,8.

Le ou les principes actifs sont adsorbés par le charbon actif car le traitement avec ce

dernier diminue l’activité de EB vis-à-vis de Staphylococcus aureus (diamètre du halo

d’inhibition de 8mm). Ils ne sont pas précipitables par l’ANP car EB traité garde son activité

vis-à-vis du germe-test. Ils sont détruits par la forte chaleur. Ce résultat est confirmé par la

faible performance de l’extrait aqueux à chaud lors du test préliminaire.

III -4 Etudes analytiquesIII- 4 -1 Chromatographie sur couche mince

Comme il a été indiqué plus haut (cf § II 2 6 p 11), une observation directe sous UV à

254 nm, 366nm suivie d’une

pulvérisation sur la plaque

de la vanilline sulfurique est

réalisée. Les résultats sont

illustrés sur la figure 5.

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Figure 5 : CCM dans le système CME 17/6/1 de EB et les 4 fractions révélées avec

de la vanilline sulfurique.

Légendes : EB : Extrait Brut

F1 : Fraction hexanique

F2 : Fraction acétate- éthylique

F3 : Fraction butanolique

F4 : Fraction aqueuse

Sous UV à 254nm; l’EB montre 9 bandes majeures. La fraction hexanique F1 et

acétate éthylique F2 ont respectivement 4 et 5 bandes majeures ; 3 bandes sont détectées dans

la fraction F3 et la phase aqueuse F4 ne comporte que 2 bandes. La pulvérisation à la vanilline

sulfurique révèle les mêmes bandes de couleur vert, bleu violacé, bleu après chauffage à

l’étuve 120°C pendant 10min.

III -4-2 Criblage phytochimique

Le criblage phytochimique a été réalisé sur l’EB et ses 4 fractions, selon la méthode

décrite au paragraphe II- 2-5 (p 12). Les résultats sont donnés dans le tableau 4. Ce tableau

montre que les tanins, désoxyoses, iridoides, anthraquinones sont absents et la présence des

alcaloïdes n’est pas vérifiée lors de notre expérience. Les composés stéroidiques et

triterpèniques prédominent par rapport aux flavonoïdes. L’extrait contient des saponines,

Ainsi, l’activité de EB observée lors du test préliminaire pourrait être liée à la présence de ces

constituants.

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Tableau 4 : Résultats du criblage phytochimique de EB et ses fractions

Familles chimiques Test EB F1 F2 F3 F4

ALCALOIDES

Mayer – – – – –Wagner – – – – –

Dragendorff – – – – –

FLAVONOIDES

LEUCOANTHOCYANES

Cyanidine + – + + +

Bate – Smith – – – – –

SAPONINES Indice de mousse

+ – – + +

TANINS et

POLYPHENOLS

Gélatine – – – – –Gélatine salée – – – – –

Chlorure ferrique – – – – –

ANTHRAQUINONES Bornträger + – + – –

STEROLS INSATURES Salkowski + + – – –

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STEROIDES et

TRITERPENES

Liebermann

- Burchard

TRI + + – + –

STER + + – + –

DESOXYOSES Keller -Killiani – – – – –

IRIDOIDES – – – – –

Légendes : + : test positif– : Test négatif

IV- DISCUSSION ET CONCLUSION

Le test préliminaire avec les souches de référence montre que l’extrait hydroalcoolique

75% à froid présente le plus grand halo d’inhibition vis-à-vis de Staphylococcus aureus et

Candida. Ainsi, elle a été choisie et considérée comme la méthode d’extraction la plus

performante parmi les 5 testées.

L’application des tests phytochimiques et de la chromatographie sur couche mince sur

l’extrait brut et les fractions nous a donné des renseignements sur les constituants chimiques

de Cinnamosma madagascariensis. Ces 2 méthodes sont complémentaires et elles ont permis

de mettre en évidence la prédominance dans EB des produits stéroidique, triterpènoidique, des

saponines. Ainsi, l’activité de l’extrait hydroalcoolique serait liée à la présence de ces

métabolites secondaires.

Cet extrait brut EB est de couleur jaune paille, à aspect opaque, au goût amer – piquant

avec une concentration de 70,15mg/ml. Son pH est de 5,10 et son rendement par rapport à la

poudre de départ est 11,52%.

Le ou les principes actifs ne sont pas précipitables par l’ANP, il(s) sont adsorbé(s) par

le charbon actif.

Le fractionnement par partage liquide – liquide a permis de séparer les composés peu

polaires et polaires contenus dans l’extrait total. Cette technique est donc efficace pour

séparer les composés de polarités différentes, ce qui confirme la règle de similitude dans la

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technique d’extraction adoptée. En effet, « Les produits se solubilisent à polarité semblable ».

Aussi 4 fractions partiellement purifiées ont été obtenues : une fraction hexanique apolaire

caractérisée par la présence des triterpènes et stéroïdes, une fraction moyennement polaire F2

dans laquelle se trouve les flavonoïdes, les stéroïdes et les anthraquinones, une fraction

butanolique polaire constituée par des saponines et des triterpènes.

Du point de vue rendement, par rapport à l’extrait brut la phase acétate éthylique et

butanolique ont un rendement plus élevé (28,50 et 19) que la fraction hexanique (10,31). Les

composés polaires et moyennement polaires sont donc majoritaires. On peut dire que le

rendement total du fractionnement est élevé.

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TROISIEME PARTIE :ETUDE BIOLOGIQUE

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Etude biologique

I- INTRODUCTIONAprès les études phytochimiques de EB et les fractions, nous avons recherché les

activités bactéricide et fongicide des différentes fractions. En outre, nous avons étudié les

effets de EB sur les larves de moustiques.

II- MATERIELS ET METHODES :

II-1 MATERIELS ET METHODES POUR L’ETUDE DES EFFETS DES EXTRAITS SUR LA CROISSANCE MICROBIENNE

II-1-1 Matériels : A- LES MICRO-ORGANISMES

Les souches microbiennes utilisées pendant cette manipulation sont des souches

disponibles au laboratoire de microbiologie de l’Environnement (LME). Elles sont constituées

de :

6 souches de bactérie à Gram négatif

3 bactéries à Gram positif

2 levures et 1 champignon

Leur liste est donnée dans le tableau 5.

B- LES MILIEUX DE CULTURE

Les milieux sont tous pour analyse et sont fournis par le LME, ils sont de marque

MERCK, BIOMERIEUX. Leurs compositions sont données en annexe 3.

B -1 Les milieux utilisés pour l’étude des

bactéries [13, 38, 40, 43, 44, 46, 47, 48, 51]Bouillon nutritif :

C’est un milieu liquide électif utilisé pour le relancement des souches, pour la

recherche des activités anti- microbiennes en milieu liquide d’un produit.

Gélose nutritive :

C’est un milieu solide électif, elle est utilisée pour la purification et la conservation des

souches bactériennes.

27

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Etude biologique

Milieu de Müeller Hinton :

Ce milieu synthétique est utilisé pour déterminer in vitro la sensibilité des micro-

organismes aux agents antimicrobiens

Tableau 5 : Liste des souches microbiennes testées

SOUCHES A TESTER

DESCRIPTION

Escherichia coli

Bacille à Gram négatif, un hôte normal de la flore

intestinale de l’homme. Cependant, c’est un agent responsable

de diarrhées, de gastro- entérites, de méningites et de

septicémies [13]

Klebsiella oxytoca

Bactérie à Gram négatif ubiquiste, présente dans les eaux

usées, des effluents industriels, du sol, des aliments. Chez

l’homme, elle est responsable d’infections diverses (infection

suppurative, urinaire, respiratoire) [13]

Shigella boydii

Bacille à Gram négatif qui ne fait pas partie de la flore

normale du tube digestif, il est le responsable de la dysenterie

bacillaire, des nausées, des selles liquides sanglantes.

Pseudomonas aeruginosa

Bactérie à Gram négatif ubiquiste, qui vit dans l’eau, dans

le sol et sur les végétaux. C’est une bactérie pathogène

opportuniste résistante à de nombreuses infections chez les

sujets immuno déprimés [39].

Salmonella typhi

Bacille à Gram négatif. Il est présent dans le sol et plus

fréquemment dans les milieux aquatiques pollués. C’est une

bactérie pathogène responsable de gastro- entérites, de toxi-

infection alimentaire et de fièvre typhoïde chez l’homme [13].

Entrobacter cloacea

Bactérie à Gram négatif responsable d’infection

respiratoire, des surinfections des plaies, d’infection urinaire, de

septicémie et de méningite [13].

28

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Etude biologique

Staphylococcus aureus

Bactérie à Gram positif, c’est un agent responsable

d’infection suppurative, cutano-muqueuses (impétigo, furoncle,

anthrax). Elle peut être responsable de septicémie, de meningite

Streptococcus pneumoniae Coque à Gram positif. Il est fréquemment responsable

d’otite et de sinusites, de méningites, des infections broncho-

pulmonaires, d’abcès.

Bacillus cereus

Bacille à Gram positif, très largement répandu dans la

nature, c’est un pathogène de toxi- infection alimentaire

collectif (responsable de diarrhées). Chez l’homme, il est

responsable des infections respiratoires (pneumonie nécrosant,

abcès), des infections du système nerveux central (méningite,

encéphalite..), des surinfections des plaies [20,74].

Trichophyton rubrum

Champignon filamenteux anthropophile, il provoque

surtout des lésions interdigito - plantaires, et des onyxis des

pieds, des intertrigos. Il peut simuler de nombreuses affections

dermatologiques comme l’acné, la furonculose [30, 50].

Candida albicans Levure commensale et opportuniste dans le tube digestif

et les voies génitales de l’homme et de la femme, responsable

des candidoses [14, 32].

Cryptococcus néoformans

Champignon lévuriforme saprophyte dans le milieu

extérieur, la contamination est aérienne, par voie pulmonaire.

C’est l’agent de cryptococcose (mycose cosmopolite) qui atteint

le plus souvent les patients immuno –déprimés [2, 30].

Pour l’étude des caractères biochimiques des bactéries à Gram négatif, 5 milieux

différentiels sont utilisés [38, 40]. Ce sont :

Milieu de Hajna –Kligler :

29

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Etude biologique

Ce milieu solide synthétique, permet de rechercher la fermentation du lactose, celle du

glucose et la production de sulfure d’hydrogène par les bactéries.

Milieu Mannitol –Mobilité – Nitrate :

Un milieu solide synthétique, il sert à détecter simultanément la mobilité des bactéries,

la fermentation du mannitol, et la production de nitrate réductase.

Milieu de Simmons :

Un milieu solide synthétique, il permet de rechercher l’utilisation du citrate de sodium

comme seule source de carbone.

Milieu Lysine –Fer :

C’est un milieu solide. Il détecte la production de sulfure d’hydrogène et la

fermentation du glucose par les bactéries.

Milieu Urée –Indole :

Un milieu liquide synthétique, il met en évidence la présence d’uréase, de tryptophane

désaminase (TDA) et la production d’indole.

2 milieux sélectifs ont été utilisés pour identifier 2 bactéries à Gram positif [44, 64].

Milieu de Baird – Parker :

Ce milieu est sélectif pour Staphylococcus aureus.

Cereus Selectif Agar (CSA) MOSSEL :

C’est un milieu sélectif pour la croissance de Bacillus cereus.

B -2 Les milieux utilisés pour l’étude des

souches fongiques [2, 13, 14]

• Milieu de Sabouraud liquide :

Il est utilisé pour le relancement des souches de levure et de champignon.

• Milieu de Sabouraud solide :

Ce milieu classique est utilisé pour la culture, l’isolement et l’identification des

levures, des champignons saprophytes ou pathogènes.

C-LES DISQUES POUR ANTIBIOGRAMME

30

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Etude biologique

Ce sont des disques stériles de 6 mm de diamètre produits par Biorad, disponibles au

laboratoire de microbiologie de l’environnement.

A-LA STERILISATION

Les milieux de culture, les disques pour antibiogramme, les cônes de micropipettes

sont stérilisés pendant 20 min à l’autoclave, STERICLAV à 121° C sous une pression de

1 bar. La stérilisation des verreries et pinces est effectuée à l’étuve MEMMERT à 180° C

pendant 30mn.

B-LES ANTIBIOTIQUES DE REFERENCE

[6, 16, 38, 41]

Ce sont des disques stériles imprégnés avec une quantité précise et connue

d’antibiotique dont la liste est présentée dans le tableau n° 7.

II- 1-2 Méthodes :Avant de procéder à l’identification et au test proprement dit, les souches conservées

sous forme lyophilisée à +4°C sont relancées dans du bouillon nutritif. Puis, elles sont

ensemencées sur gélose nutritive coulée en boite. Après incubation à 37° C pendant 24 h, la

présence de colonies uniformes indique la pureté de la souche. Si la souche n’est pas pure, le

repiquage devrait être répété jusqu’à l’obtention d’une souche pure nécessaire pour

l’identification et le test d’antibiogramme.

A- IDENTIFICATION DES MICRO-ORGANISMES

A-1 Etude des caractères morphologiques et

culturaux :

A 1- 1 Examen

macroscopique [38, 36, 43]

o Principe :

L’observation à l’œil nu d’une colonie obtenue lors d’une culture microbienne permet

d’avoir une idée générale sur ses caractères morphologiques : forme, aspect, taille, couleur.

31

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Etude biologique

o Mode opératoire :

Les souches bactériennes sont ensemencées en strie sur gélose nutritive en boîte. Elles

sont ensuite incubées à 37° C pendant 24 h.

Les souches fongiques sont repiquées en strie sur milieu Sabouraud solide. Elles sont placées

à l’étuve à 30° C pendant 48 h.

Les caractères morphologiques (taille, forme, consistance) des souches microbiennes seront

observés après incubation.

A-1 -2 Examen

microscopique [38, 40, 47]L’examen microscopique se fait en 2 étapes :

Une observation à l’état frais

Une observation après coloration Gram.

A -1 -2 -1 Examen à l’état frais :

a -Principe :

L’examen à l’état frais des colonies est l’observation des bactéries en absence de toute

coloration. Il contribue à l’étude de la morphologie, du mode de regroupement et surtout de la

mobilité des bactéries.

b - Mode opératoire :

Une öese de colonie bactérienne est étalée en couche fine sur quelques gouttes d’eau

distillée déposée sur une lame stérile. Ensuite, le frottis est recouvert d’une lamelle

préalablement stérilisée. La préparation est observée sous microscope avec l’objectif x 100.

Ainsi, la morphologie, le mode de regroupement et surtout la mobilité des bactéries seront

notés.

A -1 -2 -2 Observation après coloration Gram :

La coloration Gram permet non seulement de distinguer les 2 groupes de germes :

germes Gram positif et germe Gram négatif, mais aussi de confirmer la forme et le mode de

regroupement de la souche bactérienne.

32

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Etude biologique

a -

Principe :

Cette technique de coloration repose sur les caractéristiques membranaires des

bactéries aptes ou non à fixer le violet de gentiane. Les bactéries Gram positif possèdent une

paroi riche en peptidoglycane empêchant l’alcool d’emporter le violet de gentiane et gardent

la coloration violette. Mais les bactéries Gram négatif dont la paroi n’est pas alcoolo-

résistante sont recolorées en rose par la fushine.

b - Mode

opératoir

e :

La coloration Gram s’effectue en 4 étapes :

• Réalisation d’un frottis :

Une colonie isolée à partir de la culture sur gélose nutritive est prélevée avec une oese

stérile. Elle est ensuite étalée uniformément en frottis dans une goutte d’eau distillée déposée

sur une lame porte objet. Puis la lame est fixée par passage 2 à 3 fois sur la flamme d’un bec

bunsen.

• Coloration au violet de gentiane et mordançage

Le frottis ainsi préparé est coloré par le violet de gentiane pendant 20 à 30 s. La lame

est ensuite traitée pendant 1mn au lugol servant de mordant, c'est-à-dire fixateur de la

coloration.

• Différenciation :

La lame est ensuite décolorée à l’alcool pendant 15 à 20 s, puis rincée à l’eau du

robinet pour éliminer l’excès de l’alcool.

• Coloration à la fushine :

Le frottis ainsi traité est recoloré avec de la fushine pendant 1mn. L’excès de colorant

est éliminé par rinçage à l’eau. Après séchage de la lame entre 2 papiers buvards, la

préparation est recouverte d’une huile d’immersion avant d’être observée au microscope à

l’objectif x 100.

Selon leurs colorations, les bactéries se divisent en 2 groupes :

Les bactéries à Gram positif gardent la coloration violette

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Etude biologique

Les bactéries à Gram négatif apparaîtront en rose.

La composition des réactifs utilisés pour cette coloration est donnée en annexe 4.

A -2 Etude des caractères biochimiques [38, 47,

48]

L’étude des caractères biochimiques de quelques bactéries à Gram négatif se fait dans

une galerie Api 20 composé de 5 milieux. Elle consiste à rechercher les changements ou non

du milieu de cultures provoqués par le métabolisme bactérien.

A-2 -1 Milieu de Hajna-Kligler :

C’est un milieu composé de 2 parties : le culot (glucose) et la pente (lactose).

L’indicateur de pH est le rouge de phénol.

a-

principe

:

L’utilisation du glucose par les bactéries acidifie le milieu; ceci se manifeste par le

virage au jaune du culot. Cette fermentation est accompagnée d’une production de gaz qui est

marquée par la présence soit de bulle, soit de poche gazeuse.

L’utilisation du lactose se traduit par le virage au jaune de la pente.

La production de SH2 suite à la réduction du sulfate par les bactéries ayant le thiosulfate

réductase se traduit par le noircissement du culot à la pente.

b- Mode

opératoi

re :

Le milieu est préparé sous forme de gélose inclinée en tube. L’ensemencement se fait

par une simple piqûre dans le culot et en surface par des stries serrées de manière à avoir une

culture abondante. Les résultats sont observés après 24h d’incubation à 37°C.

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Etude biologique

A-2 -2 Milieu Mannitol- mobilité :

a- Principe :

Si les bactéries fermentent le mannitol, le milieu devient acide et il y a virage au jaune

de l’indicateur coloré qui est le rouge de phénol.

Les bactéries immobiles se multiplient juste au niveau de la piqûre d’ensemencement tandis

que les bactéries mobiles peuvent se déplacer dans la gélose et entraîneront ainsi un trouble

plus ou moins net.

b- Mode

opératoir

e :

Le milieu est ensemencé par piqûre centrale à l’aide d’un oëse qui s’arrête à 1cm du

fond du tube. Les résultats sont notés après incubation à 37° C pendant 24h.

A-2 -3 Milieu citrate

de Simmons

C’est un milieu solide en pente de couleur

verte.

a-

Principe :

La présence de citrate perméase chez les bactéries leur permet d’utiliser le citrate

comme seule source de carbone. Ainsi, l’alcalinisation du milieu due à l’augmentation du pH

entraîne le virage de la coloration du vert au bleu brillant. Aussi, les bactéries sont dites citrate

positif.

b- Mode

opératoire :

A l’aide d’une oese, une suspension bactérienne en eau physiologique ou en eau

distillée est ensemencée en strie longitudinale du fond vers l’ouverture du tube. Après 24h

d’incubation à 37° C, les résultats sont observés.

A -2-4 Milieu Lysine –fer :

C’est un milieu solide composé par le culot et la pente de couleur violette.

35

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Etude biologique

a-

Principe

:

L’utilisation du glucose comme seule source de carbone provoque le virage au jaune

de l’indicateur de pH qui est le bromocrésol.

La production de SH2 est due à la dégradation des composés soufrés par le thiosulfate

réductase. Elle se traduit par le noircissement du milieu.

b- Mode

opératoi

re :

L’ensemencement se fait par piqûre centrale du culot suivie d’une strie sur la pente. La

fermentation du glucose et la production de SH2 seront notés après 24h d’incubation à 37° C.

A -2 -5 Le Milieu urée –

Indole :

C’est un milieu liquide contenant de l’urée et du tryptophane. L’indicateur de pH est le

rouge de phénol.

a- Principe :

Ce milieu permet la mise en évidence de l’uréase et la production d’indole.

La présence d’uréase chez les bactéries provoque la dégradation de l’urée en carbonate

d’ammonium qui à son tour augmente le pH. Ainsi, le milieu devient rouge cerise.

Les bactéries dégradent le tryptophane en indole sous l’action de la tryptophane désaminase.

Cette production est mise en évidence par ajout du réactif de KOVACS dans le milieu. Ainsi,

un anneau rouge apparaît à l’interface.

b- Mode

opératoi

re :

La recherche de l’uréase se fait par l’ensemencement d’une suspension de la souche à

étudier dans le milieu urée- indole. Les résultats sont notés après 24h d’incubation à 37°C.

Le test d’indole est effectué par addition du réactif de KOVACS dans le milieu ensemencé.

Le résultat est observé après une légère agitation.

36

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Etude biologique

A - 3 ETUDE DES GERMES SUR MILIEUX

SELECTIFS

A-3 -1 Milieu de BAIRD-

PARKER [1, 13, 64]

a-

Principe

:

C’est un milieu solide, sélectif de couleur jaune. Il contient des accélérateurs de

croissance (pyruvate de sodium et glycocolle) pour les Staphylocoques. En plus, le chlorure

de lithium et la forte concentration en glycine agissent comme inhibiteur de la croissance des

bactéries de la flore secondaire.

b- Mode

opératoi

re :

Le milieu est ensemencé en surface par strie. L’observation des résultats est effectuée

après 24h d’incubation à 37°C. Staphylococcus aureus forme une colonie blanche sur un

milieu de BAIRD- PARKER sans tellurite.

A-3 -2 Milieu de MOSSEL

(Cereus Selectif Agar)

[13, 20, 46]a-

Principe

:

C’est un milieu solide de couleur rouge, sélectif pour Bacillus cereus. Il contient de la

polymixine qui inhibe la croissance d’autres germes. En outre, la teneur en mannitol permet

de séparer la flore secondaire mannitol + qui est mise en évidence par le virage au jaune du

rouge de phénol, indicateur de pH.

b- Mode

opératoi

re:

37

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Etude biologique

La boite est ensemencée par la technique de strie. Après incubation à 32°C pendant

24 h, Bacillus cereus (mannitol -) se présente sous forme de colonie rugueuse, sèche avec un

fond coloré de rouge à pourpre.

A-3 -3 Milieu de

SABOURAUD [ 1, 32, ,50]a-

Principe

:

C’est un milieu solide

recommandé essentiellement pour

la culture des moisissures en vue

de réaliser leur identification. Sur

ce milieu, trichophyton se

présente sous forme d’une colonie

blanche duveteuse à pigment

jaune au verso.

b- Mode

opératoi

re :

Le milieu est ensemencé en strie. Le résultat est observé après incubation à 30°C

pendant 4 à 6 jours.

B - SPECTRE D’ACTIVITE ANTIMICROBIENNE DES

EXTRAITS

Le but de l’antibiogramme est de déterminer la sensibilité et la concentration minimale

inhibitrice (CMI) d’une souche bactérienne vis – à vis d’un agent antimicrobien.

B - 1 Le test d’antibiogramme

[6, 16, 17, 19, 21, 36 37, 41, 65, 67]La méthode de disque ou méthode de diffusion sur gélose est utilisée pour apprécier la

sensibilité des souches à nos extraits.

38

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Etude biologique

a-

Principe

:

Des disques imprégnés d’antibiotique sont déposés à la surface d’un milieu gélosé

préalablement ensemencé avec le germe à étudier. L’antibiotique diffuse de manière radiale à

partir du disque, créant ainsi une zone d’inhibition dont le diamètre varie avec le degré de

sensibilité de la bactérie à l’antibiotique.

b- Mode

opératoi

re :

Le test est réalisé pendant 3 jours successifs.

Premier jour:

Le relancement de la culture, c'est-à-dire : l’ensemencement de chaque souche pure

dans du bouillon nutritif suivi d’une incubation à 37° C pendant 24h.

Deuxième jour:

Chaque culture obtenue après incubation est de nouveau repiquée sur bouillon nutritif

et incubée à 37°C pendant 4h pour avoir une concentration bactérienne égale à

103 cellules /ml : c’est l’inoculum. Un volume de 5 ml de cette préparation est ensemencé

suivant une technique d’inondation dans une boite contenant le milieu solide de Müller

Hinton. L’excès de suspension microbienne est ensuite aspiré à l’aide d’une pipette, puis les

boites sont laissées à l’étuve 37°C pendant 15 min pour être séchées. Les disques stériles de 6

mm de diamètre ont été imprégnés de 20µl d’extrait et ils sont déposés à la surface du milieu

ensemencé. Après 30 min, la boite renversée est incubée.

Troisième jour:

C’est la lecture des résultats par la mesure du diamètre du halo d’inhibition apparu

autour de chaque disque.

Le tableau 6 donne les normes utilisées dans l’expression des résultats, et le tableau 7 résume

les conditions d’utilisation des antibiotiques de références pour chaque souche à tester.

Tableau 6: Norme utilisée pour la lecture des résultats d’un Antibiogramme

39

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Etude biologique

B - 2

Tableau 7 : Liste des antibiotiques recommandés pour les germes utilisés

SOUCHES BACTERIENNES ANTIBIOTIQUES

Escherichia coli TRIMETHOPRIME 5µg

Klebsiella oxytoca CHLORAMPHENICOL 30 µg

Shigella boydii RIFAMPICINE

Pseudomonas aeruginosa CEFOTAXIME 30 µg

Salmonella typhi TRIMETHOPRIME 5µg

Entrobacter cloacea TETRACYCLINE

Staphylococcus aureus VANCOMYCINE 30 µg

Diamètre du halo

(X)

Degré de sensibilité du

germe

Symbole

X <7 mm

7mm ≤ X < 8 mm

8mm ≤ X < 9 mm

X ≥ 9mm

Insensible

Assez sensible

Sensible

Très sensible

-

+

++

+++

40

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Etude biologique

Streptococcus pneumoniae VANCOMYCINE 30 µg

Bacillus cereus VANCOMYCINE

Trichophyton rubrum DERIVES IMIDAZOLES

Candida albicans DERIVES IMIDAZOLES

Cryptococus neoformans DERIVES IMIDAZOLES

B-2 Détermination de la Concentration Minimale

Inhibitrice (CMI) et de la Concentration

Minimale Bactéricide (CMB) [6, 16, 17, 19, 21,

65]

B -2-1 Détermination de

la CMI

La CMI ou Concentration Minimale Inhibitrice est la plus faible concentration

d’extrait capable d’inhiber toute croissance microbienne. Elle peut être déterminée par 2

méthodes :

• La méthode de disque sur milieu solide

• La méthode de dilution sur milieu liquide

B -2 -1 -1 Méthode de disque sur milieu solide

a-

Principe

:

41

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Etude biologique

En milieu solide, la CMI correspond à la plus faible concentration d’extrait qui permet

l’apparition d’un halo d’inhibition de diamètre compris entre 7 à 8 mm.

b- Mode

opératoi

re :

La technique est identique à celle de la méthode de diffusion sur gélose. Mais, pour

pouvoir déterminer la CMI, une gamme de concentrations de l’extrait à étudier est préparée

suivant une progression géométrique de raison 0,5.

B -2 - 1- 2 Méthode de macrodilution en milieu liquide

a-

Principe :

En milieu liquide, la croissance microbienne se manifeste par la turbidité du milieu

ensemencé. Ainsi, la CMI correspond à la plus petite concentration d’un produit

antimicrobien avec lequel la culture reste limpide.

b- Mode

opératoire :

Cette méthode est basée sur la dilution successive du milieu de culture.

0,8ml de milieu de Müeller Hinton liquide est ajouté dans chacun des 10 tubes à hémolyse

préalablement stérilisés. Deux d’entre eux servent de témoins, le premier contient un milieu

non inoculé utilisé comme témoin positif (pour la présence d’activité antimicrobienne) et le

second est un milieu inoculé, mais dépourvu d’extrait servant de témoin négatif. Ainsi le test

se fait dans les tubes n°1 à 8.

1ml d’extrait à étudier à concentration connue est ajouté dans le tube n°1, après

homogénéisation, une dilution successive est effectuée jusqu’au tube n°8, 1ml de ce dernier

est donc à rejeter.

A la fin, 0,2 ml d’inoculum préalablement préparé est ajouté dans chacun des 8 milieux.

42

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Etude biologique

La croissance microbienne est notée après 24h d’incubation à 37°C. Aussi, la CMI correspond

à la plus faible concentration pour laquelle le milieu ne présente pas de trouble.

C-2 -2 Détermination de

la CMB

La CMB ou concentration minimale bactéricide, c’est la plus faible concentration d’un

produit antimicrobien pour laquelle aucune bactérie ne survit.

a-

Principe

:

La culture d’une souche microbienne sur milieu solide favorable forme une colonie.

Ainsi, l’extrait ayant une concentration déterminée est dite bactéricide vis- vis d’un germe si

après incubation, aucune colonie ou au plus 0,1% des bactéries survivent dans le milieu de

culture.

b- Mode

opératoi

re :

Après la détermination de la CMI, un prélèvement de 10µl de culture de chacun des

tubes ne présentant aucune culture visible est ensemencé sur le milieu gélosé de Müeller

Hinton.

La CMB est déterminée après incubation à 37°C pendant 24h.

II – 2- MATERIELS ET METHODES POUR L’ETUDE DES EFFETS DE L’EXTRAIT SUR Anopheles gambiae et Aedes albopictus

II – 2-1 Matériels

43

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Etude biologique

A- LES MOUSTIQUES [52, 53]

2 espèces ont été testées pendant cette étude :

Aedes albopictus : qui est généralement connu comme vecteur de l’arbovirus qui

est le virus de la dengue et celui de la fièvre chikungunya

Anopheles gambiae : qui est le principal vecteur du paludisme.

La figure 6 montre la femelle des 2 espèces.

Figure 6 : Morphologie externe de la femelle de Anopheles gambiae et de Aedes alopictus (Source IPM).

B- L’INSECTARIUM

L’insectarium est une salle composée d’une grande pièce pour l’élevage des larves et

imagos et une petite pièce servant pour les tests. La température et l’hygrométrie de cette salle

doivent être compris respectivement entre 26 à 28°C et 70 à 80%. Pour remplir ces

conditions, un radiateur est installé pour maintenir la température de la salle à la valeur

voulue. L’humidité relative est stabilisée à l’aide d’un humidificateur. Pour amplifier

l’hygrométrie, un canal rempli d’eau a été installé.

Un thermo-hygromètre est utilisé pour vérifier et enregistrer tous les matins la température et

l’humidité.

II-2 -2 Méthodes

A- COLLECTE DE MOUSTIQUES

A-1 Anopheles gambiae

44

Anopheles gambiae Aedes albopictus

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Etude biologique

La capture de l’espèce Anopheles gambiae adulte a été effectuée dans une étable à

Ambohimanambola en Avril 2006. Un aspirateur à bouche recommandé par l’OMS est utilisé

pour cette collecte, c’est un tube souple en plastique de 80 à 100cm de longueur, l’une des

extrémités sert à aspirer les moustiques et un filtre se trouve au milieu de ce tuyau pour garder

les moustiques dans le tube collecteur et éviter de les aspirer dans la cavité buccale. Les

moustiques capturés sont ensuite transférés dans une cage de 30cm de coté enveloppée d’un

tulle moustiquaire puis transportés immédiatement à l’insectarium.

A-2 Aedes albopictus :Les larves de Aedes albopictus ont été collectées dans des gîtes larvaires temporaires

(haie de bambou, pneu, vieux récipients) dans les quartiers urbains de Tamatave en

Février 2006.

B- TECHNIQUE D’ELEVAGE

B - 1 Elevage des adultes :Les moustiques adultes sont élevés à l’insectarium dans la cage à moustiquaire. Cette

dernière présente un manchon servirant à diverses manipulations Pour nourrir les imagos, du

coton imbibé d’eau glucosée est placé dans un récipient et est introduit dans chaque cage.

Pour éviter la formation des champignons, cette solution est changée régulièrement 2 fois par

semaine. Un lapin est attaché pendant 3 heures sur le toit de la cage pour fournir du sang frais

aux femelles gravides. Les 2 espèces sont élevées dans des cages différentes.

B -2 Méthode de collecte des œufs Après le repas de sang, un pondoir est placé dans chaque cage. Pour A.gambiae, il

s’agit d’une boite de pétri humidifiée par du coton et couvert avec du papier filtre. Tandis que

pour Aedes albopictus, c’est un récipient cylindrique contenant de l’eau et tapissé avec du

papier filtre. Après une ou plusieurs pontes, les œufs sont mis en eau dans un bac d’élevage

contenant de l’eau déchlorée. Ils sont répartis dans les bacs d’élevage à raison de 50 oeufs

environ par bac pour éviter la surpopulation.

45

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Etude biologique

Figure 7 : Elevage des adultes

B - 3 Elevage des larves Les larves de stade 1 récoltées après leur éclosion sont transférées dans un autre bac et

nourris avec une poudre riche en protéine et en substance minérale (feed –mill). La nourriture

est approximativement proportionnelle à leur taille et à leur nombre. L’eau d’élevage est

renouvelée tous les 2 jours. Les larves arrivant au stade nymphal sont transférées dans la cage

pour l’élevage des adultes.

Pour Anopheles gambiae le stade pré-imaginal est environ 7 à 20 jours tandis que pour

Aedes albopictus, il est de 6 à 13. Ainsi Anophèles et Aedes ont chacune leurs bacs d’élevage.

Le cycle biologique de moustiques est présenté sur la figure 8 et la figure 9 montres l’élevage

des larves.

46

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Etude biologique

LarvesOeufs

Nymphes

Emergence

Stades aquatiques

Stade aerien (imago)

Ponte a la surface de l’eau

Repas de sang de la femelle

Figure 8 : Cycle biologique de moustiquesSource IPM

C- TEST DE SENSIBILITE AUX LARVES DE

MOUSTIQUES

Le travail se déroule dans une pièce réservée aux expérimentations à l’insectarium où

la température est maintenue entre 26 à 28°C et l’hygrométrie entre 70 à 80.

C - 1 Etablissement de la ligne de base Pour pouvoir déterminer la concentration létale 50% (CL 50) de l’extrait, une gamme

d’au moins 4 concentrations doivent être testées : C’est l’établissement de la ligne de base.

Aussi, nous avons préparés 4 concentrations différentes de EB dont les valeurs sont 0.1; 0.4;

0.8;1.6mg/ml. Ainsi, le test suit le protocole standard de l’OMS.

47

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Etude biologique

a-

Prépara

tion des

4

concentr

ations

de

l’extrait

La préparation des extraits est

présentée dans l’annexe 5.

b- Test

Un lot de 20 larves de 3éme stade ou au début de 4éme stade est introduit dans chaque

concentration d’extrait préparée préalablement. Le test est répété en 4 exemplaires (soit 80

larves pour chaque concentration). 2 lots dépourvus d’extrait (1 ml d’éthanol + 249 ml d’eau

distillée) servent de témoin. Après 24h, le dénombrement des larves mortes est effectué en

additionnant le nombre de larves moribondes et celui de larves mortes.

Lorsque la mortalité des témoins atteint ou dépasse 20%, le test est invalide et sera

recommencé.

48

Figure 9 : Elevage des larves

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Etude biologique

C - 2 Détermination de la concentration létale 50% et 99%Pour pouvoir déterminer la CL50 et CL99, les résultats sont traités sur les logiciels

Log PROBIT

III- RESULTATS

III- 1 Effets des extraits sur les microorganismes

III -1- 1 Etude microbiologiqueA- CARACTERES MORPHOLOGIQUES

Les observations macroscopiques et microscopiques sont résumées dans les tableaux 8

et 9 et la figure 10 montre Staphylococcus aureus et Escherichia coli après coloration Gram.

Figure10 : Staphylococcus aureus et Escherichia coli après coloration Gram.

49

Staphylococcus aureus (Gram+) Escherichia coli (Gram-)

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Etude biologique

B- CARACTERES BIOCHIMIQUES DES BACTERIES

GRAM – :

Les caractères biochimiques des bactéries Gram négatif sont résumés dans le tableau

10 et illustrés sur la figure 11.

Tableau 8 : Les Caractères morphologiques des souches microbiennes étudiées

Caractères

Germes

MORPHOLOGIE

Observation microscopiqueà l’état frais

Morphologie Mobilité

Observationmicroscopique

après Coloration Gram

Escherichia coliBacille Mobile -

Klebsiella oxytocaBacille Immobile -

Shigella boydii Bacille Mobile-

Pseudomonas aeruginosa Bacille Mobile

-

Salmonella typhi Bacille Mobile-

Entrobacter cloacea Bacille Mobile-

Staphylococcus aureus Coque Immobile+

50

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Etude biologique

Streptococcus pneumoniae Coque

+

Bacillus cereus Coque Mobile+

Trichophyton rubrum Moisissure

Candida albicans Levure

Cryptococcus néoformans

Levure

Tableau 9 : Caractères

culturaux des souches

microbiennes étudiées

51

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Etude biologique

Tableau 10: Les

caractères

biochimiques des

bactéries à Gram –

Milieux

Souches

Glucose Gaz Lactose SH2 Utilisation

du Citrate

Mobilité

Utilisation

du Mannitol Uréase TDA Indole

Escherichia coli

+ + + _ _ + + _ _ +

Klebsiella oxytoca + + + _ + _ + _ _ _

Shigella boydii + _ _ _ _ _ + _ _ _

Pseudomonas

aeruginosa

+ _ + _ + + + _ _ _

Salmonella sp

+ + _ + + + + _ _ _

Enterobacter

cloacea

+ + _ _ + + + _ _ _

Caractères

Germes

CULTURAUX

Observation macroscopique

Escherichia coli

Forme irrégulière Relief bombé

Couleur Blanche Aspect lisse

Klebsiella oxytoca Forme irrégulière Relief bombé

Couleur blanche Aspect visqueux

Shigella boydii

Forme irrégulière Relief plat

Couleur blanche Aspect lisse

Pseudomonas aeruginosaForme irrégulière Relief bombé

Couleur blanche Aspect lisse

Salmonella spForme irrégulière Relief plat

Couleur blanche Aspect rugueux

Entrobacter cloacea Forme irrégulière Relief bombéCouleur blanche Aspect lisse

Staphylococcus aureusForme circulaire Relief bombé

Couleur blanche Aspect brillant

Streptococcus pneumoniaeForme circulaire Relief bombé

Couleur blanche Aspect translucide

Bacillus cereusForme circulaire Relief Bombé

Couleur blanche Aspect crémeux

Candida albicans Colonie blanche, circulaire et crémeuse

Cryptococus neoformans Levure ronde, légèrement ocre

52

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Etude biologique 53

Figure 11 Escherichia coli et Salmonella sp cultivées sur milieux Hajna-Kligler et

mannitol-mobilité-nitrate

C- CARACTERES CULTURAUX SUR MILIEUX

SELECTIFS :

Les caractères culturaux des quelques souches étudiées sur milieux sélectifs sont

donnés dans le tableau 11et illustrés sur les figures 12, 13, 14.

Tableau 11 : Les caractères culturaux des 3 souches microbiennes sur milieux

sélectifs

SOUCHES CARACTERES CULTURAUX

Staphylococcus aureus Colonie blanche sur milieu Baird Parker

Bacillus cereus Colonie blanche sur milieu Cereus Selectif Agar

T1 :Escherichia coli sur milieu HAJNA- KLIGLER : Glucose +, lactose +, gaz +, SH2-T2 : Milieu de HAJNA- KLIGLER non ensemencéT3 : Salmonella sp sur milieu MANNITOL- MOBILITE – NITRATE : Mannitol +, mobili té +T4 : Milieu MANNITOL- MOBILITE – NITRATE non ensemencé

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Etude biologique 54

Trichophyton rubrum Colonie blanche duveteuse à pigment jaune rouille au verso

Figure 12 : Staphylococcus aureus sur milieu Baird Parker

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Etude biologique 55

Figure 13 : Trichophyton sur milieu Sabouraud

Figure 14 : Bacillus cereus sur Cereus Selectif Agar

L’étude des caractères morphologiques, culturaux et biochimique des souches a

permis de confirmer leur identité.

III- 1- 2 Effets des extraits sur la croissance microbienne

A- TEST D’ANTIBIOGRAMME

Les résultats du spectre d’activité de l’EB avec les fractions purifiées présentés dans le

tableau 12 et illustré sur les figures 15 et 16 montrent que EB est actif vis-à-vis de

Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Bacillus cereus et Candida albicans.

Néanmoins, Bacillus cereus est le plus sensible avec un halo de 13mm.

Concernant les fractions partiellement purifiées :

• F1 est à la fois active vis- à vis de Bacillus cereus et Candida albicans

• Staphylococcus aureus et Streptococcus pneumoniae sont tous les deux sensibles à la

fraction F2.

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Etude biologique 56

• La fraction butanolique F3 possède une activité sur Candida albicans et Streptococcus

pneumoniae.

• La fraction aqueuse F4 est inactive à tous les microorganismes.

Tableau 12 : Mesures du diamètre des halos d’inhibition de EB et ses

fractions partiellement purifiées

Extraits

Souches

EB F1 F2 F3 F4

Staphylococcus aureus 12 7 11 7 7

Escherichia coli 6 6 6 6 6

Pseudomonas aeruginosa

6 6 6 6 6

Candida albicans 12 9 6 12 7

Bacillus cereus 13 12 9 8 6

Streptococcus pneumoniae 8 6 8 8 6

Klebsiella oxytoca 6.5 6.5 6 6.5 6

Enterobacter cloacea

6 6 6 6 6

Cryptococcus

neoformans 6 6 6 6 6

Trichophyton rubrum 7 7 6 6 6

Shigella boydii 6 6 6 6 6

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Etude biologique 57

Salmonella typhi 6.5 6 6 6 6

Figure 15 : Spectre d’activité de EB et les 4 fractions sur Bacillus cereus

Figure 16 : Spectre d’activité de EB et les 4 fractions sur Candida albicans

: 1 : EB : Extrait brut

2 : F1 : Fraction hexanique

3 : F2 : Fraction acétate éthylique

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Etude biologique 58

4 : F3 : Fraction butanolique

5 : F4 : Fraction aqueuse

B- DETERMINATION DE LA CMI ET DE LA CMB

La CMI et la CMB de EB et de ses fractions actives sont déterminées sur les 3

souches : Bacillus cereus, Staphylococcus aureus et Candida albicans

B - 1 Détermination de la CMI :Les résultats de la détermination de la CMI en milieu liquide des extraits sont

présentés dans les tableaux 13, 14 et 15.

Tableau 13: Détermination de la CMI en milieu liquide de EB et la

fraction F1 vis-à vis de Bacillus cereus.

Tubes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10C°EB

(mg/ml) 70.15 35.07

CMI

17.53 8.76 4.38 2.19 1.09 0.54 Témoin

1

Témoin 2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide TroubleC°F1

(mg/ml) 40 20 10 5

CMI

2.5 1.25 0.62 0.31 Témoin

1

Témoin 2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide Trouble

F1 : Fraction hexanique

EB : Extrait Brut

C°: Concentration (mg/ml)

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Etude biologique 59

Tableau 14: Détermination de la CMI en milieu liquide de EB et la fraction F2 vis- à –

vis de Staphylococcus aureus

Tubes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

C° EB

(mg/ml)

70.15 35.07 17.53 8.76

CMI

4.38 2.19 1.09 0.54 Témoin

1

Témoin

2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide Trouble

C°F2

(mg/ml)

40 20 10 5

CMI

2.5 1.25 0.625 0.312 Témoin

1

Témoin

2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide Trouble

F2: Fraction éthylique

Tableau 15: Détermination de la CMI sur milieu liquide de EB et la fraction F3 vis- à –

vis de Candida albicans.

Tubes 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

C° EB

(mg/ml)

70.15

CMI

35.07 17.53 8.76 4.38 2.19 1.09 0.54 Témoin

1

Témoin

2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide Trouble

C°F3

(mg/ml)

40 20

CMI

10 5 2.5 1.25 0.625 0.312 Témoin

1

Témoin

2

Aspect LIMPIDE TROUBLE Limpide Trouble

F3: Fraction butanolique

Les résultats montrent que les valeurs de la CMI de EB vis-à-vis de Bacillus cereus,

Staphylococcus aureus et Candida albicans sont respectivement de 17,53 ; 4,38 et 35,07

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Etude biologique 60

(mg/ml). Les figures 17, 18, 19 montrent la CMI déterminée en milieu solide. Les valeurs

sont identiques à celles déterminées en milieu liquide.

Figure 17 : Détermination de la CMI de F1 sur Bacillus cereus.

1: 0.62l mg/ml 3: CMI= 2.5 mg/ml 5: 10 mg/ml

2: 1.25 mg/ml 4: 5 mg/ml) 6: 20 mg/ml

Figure 18 : Détermination de la CMI de EB sur Staphylococcus aureus

1: 2.19 mg/ml 3: 8.76 mg/ml 5: 35.07 mg/ml

2: CMI= 4.38 mg/ml 4: 17.53 mg/ml

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Etude biologique 61

Figure 19 : Détermination de la CMI de F3 sur Candida albicans

1: 0.625 mg/ml 3: 2.5 mg/ml 5: CMI= 10 mg/ml

2: 1.25 mg/ml 4: 5 mg/ml

B - 2 Détermination de la CMB :

Les CMB de EB et ses fractions sont notées dans le tableau 16.

Tableau 16: Concentration minimale bactéricide (mg/ml) de EB et ses fractions

Extraits

Germes EB F1 F2 F3

Bacillus cereus 35.07 10

Staphylococcus aureus 70.15 40

Candida albicans 70.15 40

Pour Bacillus cereus, les valeurs de la CMB de EB et de F1 sont respectivement de

35.07 mg/ml et 10 mg/ml. Pour Staphylococcus aureus et Candida albicans, la CMB est égale

à 70.15 mg/ml pour EB et 40 mg/ml pour F2 et F3.

III- 2 Effets des extraits sur les larves de moustiqueA- ETABLISSEMENT DE LA LIGNE DE BASE

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Etude biologique 62

Le test est réalisé selon la méthode décrite au paragraphe C-1 (p. 45). Les résultats

sont résumés dans les tableaux 17 et 18.

Tableau 17: Pourcentage de mortalité des larves Anopheles gambia en fonction de

la concentration en EB

Extrait (mg /ml) Temps de contact (heure)

nombre testé Nombres de morts

% morts

Controle éthanol24 40 2 5,00

1.6 24 80 7792,50

0.8 24 80 6277,50

0.4 24 80 1113,75

0.1 24 80 7 8,75

Tableau 18: Pourcentage de mortalité des larves Aedes albopictus en fonction de la

concentration en EB

Extrait (mg /ml)

Temps de contact (heure)

nombre testéNombres de morts

% morts

Controle éthanol 24 24 2 5.00

1.6 24 80 79 98,75

0.8 24 80 65 81,25

0.4 24 80 26 32,50

0.1 24 80 2 2,50

La concentration de l’extrait varie de 0.1 à 1.6 (mg/ml). Plus la concentration augmente, plus

le pourcentage des larves mortes augmente.

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Etude biologique 63

B-

DETERMINATION

DE LA CL50 ET CL99

Après l’analyse des résultats sur le Logiciel log Probit, l’estimation de la CL50 (24h) et

CL 99 est donné dans le tableau 19.

Tableau 19 : Résultat des CL 50 et CL 99 de l’EB sur les larves de moustiques

CL

Espèces CL 50 (mg/ml) CL 99 (mg/ml)

Aedes albopictus 0,473 2,07

Anopheles gambiae 0,696 1,576

CL : Concentration létale

Les valeurs de la CL50 sont respectivement de 0,473 et 0,696 pour Aedes albopictus et

Anopheles gambiae. Les larves de ces 2 espèces sont donc sensibles à EB. La performance de

l’extrait est mesurée par la CL 50, Plus cette valeur est faible, plus l’extrait est actif.

IV- DISCUSSION ET CONCLUSION :

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Etude biologique 64

L’étude microbiologique nous a permis de confirmer l’identité de chaque souche à

tester.

L’Extrait brut (EB) est actif vis-à-vis de Staphylococcus aureus, de Bacillus cereus, de

Streptococcus pneumoniae et de Candida albicans. Pour Bacillus cereus la valeur de la CMI

est égale à 17,53mg/ml. Ainsi, EB est plus performant que les extraits de Phyllarthron

madagascariensis (IBRAHIM, 2005) et Gambeya boiviniana (RASOATAHINA, 2005) dont

les CMI sont respectivement de 37,5mg/ml et 50mg/ml.

La CMI de EB sur Staphylococcus aureus est égale à 4,38mg/ml. EB est donc plus actif que

l’extrait de l’espèce codée THL (TSIRINIRINDRAVO 2004), mais moins performant que

l’extrait de Pittosporum (RAZAFITSALAMA 2006) dont les valeurs de CMI sont

respectivement 12,73 et 1,2 mg/ml.

Concernant les fractions, la fraction hexanique est à la fois active vis-à-vis de Bacillus

cereus et Candida albicans

Streptococcus pneumoniae est assez sensible à la fraction acétate éthylique F2, et à la fraction

butanolique. F3 La fraction F2 est aussi active sur Staphylococcus aureus.

La fraction butanolique F3 inhibe la croissance de Candida albicans.

Bien que les fractions soient partiellement purifiées, les résultats indiquent que leur activité

dépend des principes actifs présents.

En se référant au tableau 7 (p.39), liste des antibiotiques spécifiques des germes

utilisés, il apparaît que le mode d’action des fractions F1 et F2 est semblable à celui de la

vancomycine qui est l’antibiotique de référence pour les 3 bactéries Gram positif. Il est

possible que l’extrait et ses 2 fractions agissent au niveau de la synthèse protéique par

provocation d’anomalie lors de la lecture du code génétique. Si c’est le cas, ces extraits

pourraient être bactériostatiques.

Candida albicans est sensible à EB et la fraction butanolique F3. Les dérivés

imidazolés qui perturbent l’étape essentielle de la synthèse de la membrane cellulaire

(Ergostérol) sont recommandés pour traiter les dermatophytes et les levures. Aussi, le mode

d’action de la fraction F3 semblerait identique à celle des dérivés imidazolés qui possèdent à

la fois des propriétés anti- bactériennes et anti – fongiques.

Les résultats de l’activité larvicide ont montré que EB est actif vis- à vis de Anopheles

gambiae et Aedes albopictus avec des CL50 respectivement de 0,696 et 0,473 mg/ml.

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Etude biologique 65

A titre comparatif, EB est moins actif que l’extrait hexanique de tige de Mundulea sericea,

(CL100 égale à 1mg/ml), mais il est plus performant que l’extrait de plante codée THL dont

la CL 50 sur les larves de l’espèce Anopheles gambiae est égal à 15,16mg/ml.

L’activité larvicide de notre EB est comparable à celle de l’insecticide de référence

(MALATHION) proposé par l’OMS.

Jusqu’à présent, aucune référence bibliographique n’a mentionné le pouvoir larvicide

d’extrait de Cinnamosma madagascariensis. Cette étude constitue la première expérience sur

les larves de Aedes albopictus à notre connaissance.

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CONCLUSION

GENERALE ET

PERSPECTIVES

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Etude biologique 64

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES

Cette étude effectuée sur les extraits de Cinnamosma madagascariensis, bien que

préliminaire nous a permis de :

fournir un plus d’informations sur les propriétés physico-chimiques des principes

actifs ;

mettre en évidence les métabolites secondaires dans les extraits;

déterminer le pouvoir anti- microbien de EB et des extraits semi-purifiés

se familiariser avec les techniques d’élevage de moustique et de donner les premières

informations sur la propriété larvicide contre Anopheles gambiae et Aedes albopictus.

Dans l’avenir, nous envisageons :

d’améliorer les différentes méthodes d’extraction et de purification des principes actifs;

de déterminer la structure de ces principes actifs;

de déterminer le pouvoir larvicide de chaque fraction,

d’approfondir l’activité larvicide des fractions purifiées

de déterminer l’activité imagocide de EB et des fractions purifiées.

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Annexes

ANNEXESAnnexe 1:Composition des réactifs pour la révélation des chromatogrammes

Réactif à la vanilline sulfurique

Vanilline ………………………………….0.5g

Acide sulfurique concentré………………100ml

Annexe 2 :Composition des réactifs pour les tests des alcaloïdes

Réactif de MAYER :Chlorure mercurique…………………13.5g

Iodure de potassium……………………50g

Eau distillée …………………………1000ml

Réactif de WAGNER :Iodure de potassium…………………………2g

Iode………………………………………1.47g

Eau distillée……………………………..1000ml

Réactif de DRAGENDORFF :Solution A :

Silicate de Bismuth…………………………..1.7g

Acide tartrique concentré……………………..20g

Eau distillée……………………………………..30ml

Solution B :

Iodure de potassium…………………………………10g

Eau distillée………………………………………40ml

Un volume de solution A est mélangé à un volume de solution B.10g d’acide tartrique et

100ml d’eau distillée est ensuite ajouté à ce mélange.

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Annexes

Annexe 3 :Composition des différents milieux de cultures microbienne.

Milieux de culture pour l’étude des souches microbiennesMilieux d’isolement

Milieu bouillon nutritif

Nutrient broth………………………….. 8g

Extrait de levure…………………………..4g

Glucose…………………………………….5g

Eau distillée………………………………..1000ml

Milieu Gélose nutritive

Extrait de viande………………………………….3g

Peptone……………………………………………10g

Agar………………………………………………..7g

Eau distillée ………………………………………..1000ml

pH = 7.2

Milieu Sabouraud pour les levures et champignon:

Tryptone ………………………………………2g

Glucose ………………………………………..8g

Eau distillée…………………………………….200ml

Milieu Gélose Sabouraud pour les levures et champignon

Tryptone ………………………………………2g

Glucose ………………………………………..8g

Agar……………………………………………. 4g

Eau distillée…………………………………….200ml

Milieux d’identification de quelques bactéries Gram- (galeries

biochimique)

Milieu de HAJNA- KLIGLER

Peptone……………………………………………….15g

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Annexes

Extrait de viande………………………………………3g

Extrait de levure………………………………………3g

Peptone pepsique de viande……………………………5g

Chlorure de sodium ……………………………………5g

Sulfate ferreux………………………………………..0.2g

Thiosulfate de sodium ………………………………..0.3g

Lactose………………………………………………… 10g

Glucose…………………………………………………..1g

Rouge de phénol…………………………………….. 0.024g

Agar ……………………………………………………. 11g

Eau distillée………………………………………… 1000ml

pH= 7.5

Milieu MANNITOL- MOBILITE – NITRATE

Hydrolysat trypsique de caséine …………………………10g

Nitrate de potassium…………………………………….. 1g

Mannitol …………………………………………………8.5g

Rouge de Phénol ………………………………………… 0.04g

Agar ………………………………………………………. 3.5g

Eau distillée ………………………………………….. 1000ml

pH= 7.6

Milieu de SIMMONS

Citrate de sodium ………………………………………….. 1g

Chlorure de sodium ………………………………………… 5g

Sulfate de magnésium ……………………………………… 0.2g

Phosphate mono ammoniaque ………………………………... 1g

Phosphate potassique…………………………………………. 1g

Bleu de bromothymol ……………………………………… 0.08g

Agar……………………………………………………………15g

Eau distillée………………………………………………… 1000ml

pH= 7.1

Milieu LYSINE – FER

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Annexes

Peptone bactériologique ……………………………………….. 5g

Extrait de levure…………………………………………………3g

Glucose………………………………………………………… 1g

L-lysine ……………………………………………………… 10g

Citrate de fer ammoniacal …………………………………… 0.5g

Thiosulfate de sodium …………………………………… 0.04g

Pourpre de bromocresol …………………………………… 0.02g

Gélose …………………………………… ………………. 14.5g

Eau distillée ………………………………………………… 1000ml

pH= 6.7

Milieu UREE-INDOLE

L- tryptophane ……………………………………… 0.3g

Phosphate monopotassique ……………………… 0.1g

Phosphate dipotassique ……………………… 0.1g

Chlorure de sodium ……………………………. 0.5g

Urée ………………………………………… 2g

Alcool à 90°C …………………………. 1ml

Rouge de phénol à 1% ………………………. 0.25ml

Eau distillée ……………………… …………….... 100ml

Les Milieux séléctifsMilieu Cereus Selectif Agar

- Extrait de viande ………………………. 1g

- Peptones de caséine ………………………. 10 g

- D (-)mannitol ………………………. 10 g

- chlorure de sodium ……………………… 0g

- Emulsion de jaune d’oeuf ……………………… 100 ml

- Agar-agar ……………………… 12 g

- Eau ……………………… 1000 ml

Sulfate de polymyxine-B ……………………… 0,01 à 0,1 g

Rouge de phénol ……………………… 0,025 g

pH = 7,2 ± 0,2

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Annexes

Milieu de Baird Parker

Extrait de viande ……………………… 5g

Peptone de caséine ……………………… 10g

Extrait de levure ……………………… 1g

Pyruvate de sodium ……………………… 10g

Glycine ……………………… 12g

Chlorure de lithium ……………………… 5g

Agar ……………………… 15g

Eau distillée ……………………… 1000ml

Le Milieux pour le test d’antibiogrammeMilieu de MULLER- HINTON

Infusion de viande de bœuf déshydraté ……………………… 300g

Hydrolysat acide de caséine ……………………… 17.5g

Amidon de maïs ……………………… 1.5g

Agar ……………………… 10g

Eau distillée ……………………… 1000ml

pH= 7.4

Annexe 4 :Composition des réactifs pour la coloration Gram

Violet de gentiane

Violet cristal ……………………… 1g

Alcool à 95° ……………………… 10ml

Acide phenique ……………………… 2g

Eau distillée ……………………… 100ml

Lugol

Iode ……………………… 3g

Iodure de potassium ……………………… 9g

Eau distillée ……………………… 900ml

Fushine de Ziehl

Fushine basique ……………………… 0.3g

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Annexes

Alcool 95° ……………………… 10ml

Phénol cristallisé ……………………… 5g

Eau distillée ……………………… 95ml

Annexe 5 :Tableau 1 : Préparation des

extraits pour le test sur les

larves de moustiques

249

249

249

249

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Nom : RAHARINJATO

Prénom : Fanja Hanitriniala

Titre de Mémoire: CONTRIBUTION A L’ETUDE DES ACTIVITES BACTERICIDE,

FONGICIDE ET LARVICIDE DE cinnamosma madagascariensis (CANELLACEAE)

RESUME

Cinnamosma madagascariensis, endémique et une des 3 espèces représentant

de la famille des Canellaceae a fait l’objet de notre étude.

Différents types d’extraits ont été réalisés avec la poudre de l’écorce. Le test

d’antibiogramme effectué avec E.coli, Staphylococcus aureus et Candida albicans a

montré que l’extrait hydroalcoolique noté EB avec une concentration de 70,15mg/ml est

le plus performant parmi les extraits préparés.

Les principes actifs de EB sont adsorbés par le charbon actif, ils perdent leur

activité à une température supérieure à 60°C. Le criblage phytochimique a montré que

cet extrait contient des stéroides et triterpènes, des flavonoides, des leucoanthocyanes

et des saponines.

Après fractionnement, 4 fractions contenant des substances de polarité

différentes ont été obtenues.

La révélation du chromatogramme avec de la vanilline sulfurique montre 9

bandes majeures pour EB, respectivement 4 et 5 bandes pour la fraction hexanique F1

et la fraction acétate éthylique F2, 3 bandes pour la fraction butanolique F3, et 2 bandes

pour la fraction aqueuse F4.

D’après les tests microbiens, il a été remarqué que F1 est actif vis-à-vis de

Bacillus cereus avec une CMI=2,5 mg/ml et une CMB=10mg/ml. Candida albicans est

sensible à F3 avec une CMI=10 mg/ml et une CMB =40 mg/ml.

Concernant l’activité larvicide, EB tue les larves de Anopheles gambiae avec un

CL50=0,696 mg/ml et CL99=1,576 mg/ml. Pour Aedes albopictus ces valeurs sont

respectivement de 0,473 et 2,07mg/ml.

Mots clés : Canellaceae, Cinnamosma madagascariensis, CCM, CMI, CMB, bactéricide,

larvicide, Anopheles gambiae, Aedes albopictusEncadreur :

Professeur ANDRIANARISOA Blandine

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Nom : RAHARINJATO

Prénom : Fanja Hanitriniala

Titre de Mémoire: Contribution to the study of the antimicrobial and larvicidal activity of

Cinnamosma madagascariensis (CANELLACEAE)

ABSTRACTOur study deals with Cinnamosma madagascariensis, one of the three plant

species of the genus Cinnamosma (Canellaceae), endemic of Madagascar,

Different extracts were prepared by using the powder of the bark. The

antimicrobial tests against E.coli, Staphylococcus aureus and Candida albicans strains

showed that the hydroalcolic (EB, 70.15mg/ml) exhibited the strongest activity among

the extracts prepared.

Also, our results showed that activity decreases when the temperature is more than

60°C. Interestingly, the active principles of the EB were absorbed by active carbon.

Steroids, triterpenes, flavonoids, leucoanthocyans, and saponins were the familly

of compounds detected by the phytochemical screening.

Fractionation of the active extract (EB) afforded four fractions with different

polarities (F1, F2, F3, and F4). The thin layer chromatography (TLC) displayed 9 major

spots for the EB, 4 and 5 spots for the hexane and ethyl acetate fractions (F1 and F2,

respectively), 3 spots for the n-butanol (F3), and 2 spots for the aqueous fraction (F4) by

using sulfuric vanillin as spraying reagent..

Among the fractions, F1 exhibited antimicrobial activity against Bacillus cereus

(CMI= 2.5mg/ml and CMB= 10 mg/ml), while Candida albicans was sensitive to F3

(CMI= 10mg/ml and CMB = 40mg/ml)

Concerning the larvicidal activity, EB eliminated the Anopheles gambiae and Aedes

albopictus larvae at CL50= 0.696 mg/ml and CL99= 1.576 mg/ml, and 0.473 and

2.07mg/ml, respectively.

Keywords: Canellaceae. Cinnamosma madagascariensis. Antimicrobial activity. TLC.

larvicidal activity. Anopheles gambiae. Aedes albopictus.

Supervisor: Professeur ANDRIANARISOA Blandine