CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DE CHAUX UTILISEES EN...

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE OPTION : SCIENCE DES MATERIAUX Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en Science des matériaux Présenté par : RAFEHIFANDAMINANA Innocente, Ingénieur en Science des Matériaux Rapporteur : Docteur RANDRIANARIVELO Fréderic Soutenu le : 09 Décembre 2014 Promotion 2013 CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DE CHAUX UTILISEES EN ELEVAGE DE CREVETTE BIOLOGIQUE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE

OPTION : SCIENCE DES MATERIAUX

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en

Science des matériaux

Présenté par : RAFEHIFANDAMINANA Innocente, Ingénieur en Science des Matériaux

Rapporteur : Docteur RANDRIANARIVELO Fréderic

Soutenu le : 09 Décembre 2014

Promotion 2013

CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DE CHAUX UTILISEES

EN ELEVAGE DE CREVETTE BIOLOGIQUE

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO

DEPARTEMENT SCIENCE DES MATERIAUX ET METALLURGIE

OPTION : SCIENCE DES MATERIAUX

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Approfondies en

Science des matériaux

Présenté par : RAFEHIFANDAMINANA Innocente, Ingénieur en Science des Matériaux

Soutenu le : 09 Décembre 2014

Président du Jury: Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine

Rapporteur : Docteur RANDRIANARIVELO Fréderic

Examinateurs : Professeur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely

Docteur ANDRIANAIVORAVELONA Jaconnet Oliva

Docteur RAKOTOSAONA Rijalalaina

Promotion 2013

CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DE CHAUX UTILISEES

EN ELEVAGE DE CREVETTE BIOLOGIQUE

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REMERCIEMENTS

DEA SMM i

REMERCIEMENTS

Nous tenons nos vifs remerciements :

A Dieu, pour son soutien inconditionnel. Au Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour le grand honneur qu’il nous fait d’avoir accepté de présider cette soutenance de mémoire malgré ses nombreuses occupations.

Au Docteur RANDRIANARIVELO Frédéric, Maître de conférences et Chef de Département Science des Matériaux et Métallurgie à l’ESPA; également Encadreur Pédagogique; pour ses conseils tout au long de la réalisation de ce mémoire.

Aux membres de jury qui ont accepté sympathie d’examiner ce travail et de siéger à notre soutenance :

Le Professeur RANAIVONIARIVO Velomanantsoa Gabriely, Enseignant chercheur et Responsable de la formation doctorale du Département Science des Matériaux et Métallurgie à l’ESPA ;

Le Docteur ANDRIANAIVORAVELONA Jaconnet Oliva, Maitre de conférences, au sein du Département Génie Chimique à l’ESPA ;

Le Docteur RAKOTOSAONA Rijalalaina, Maitre de conférences, au sein du Département SMM à l’ESPA ;

Au personnel responsable de la Société MALAGASY GYPSUM, au Responsable technique de la production au sein de la société LGA-OSO Farming d’Ankarana, au personnel responsable du Laboratoire National des Travaux Publics et du Bâtiment (LNTPB) et du Laboratoire de Chimie Minérale de l’ESPA chez qui nous avons pu effectuer la réalisation du mémoire ;

A tous les Enseignants du Département Science des Matériaux et Métallurgie. Nous tenons également à témoigner nos sincères remerciements :

A mes parents ; A tous les membres de la famille ; A tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, nous ont apporté leurs aides et leurs encouragements pour la réalisation de ce travail.

Que chacun trouve ici l’expression de notre sincère et profonde gratitude.

Merci !

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SOMMAIRE

DEA SMM ii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS

SOMMAIRE

LISTE DES ABBREVIATIONS

LISTE DES FORMULES CHIMIQUES

LISTE DES SYMBOLES

LISTE DES UNITES

LISTE DES TABLEAUX

LISTE DES COURBES

LISTE DES FIGURES

LISTE DES PHOTOS

LISTE DES ANNEXES

GLOSSAIRES

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE 1. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

CHAPITRE I. ELEVAGE DE CREVETTE

CHAPITRE II. PRODUCTION DE CHAUX VIVE

CHAPITRE III. CHAUX VIVE UTILISEE EN ELEVAGE DE CREVETTE

PARTIE 2. ETUDES EXPERIMENTALES

CHAPITRE IV. CHOIX DES MATIERES PREMIERES

CHAPITRE V. ETUDES DE LA CHAINE DE PRODUCTION

CHAPITRE VI. CARACTERISTIQUE DES MATERIELS UTILISE

CHAPITRE VII. RESULTATS DE LA CHAUX VIVE AMELIOREE

PARTIE 3. BUSINESS PLAN

CHAPITRE VIII. PRESENTATION DU PROJET

CHAPITRE IX. LA POLITIQUE COMMERCIALE

CHAPITRE X. LES CHIFFRES PREVISIONNELS

CHAPITRE XI. LE PLAN FINANCIER

CHAPITRE XII. EVALUATION DU PROJET

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

REFERENCES WEBIOGRAPHIQUES

CONCLUSION GENERALE

ANNEXES

TABLE DES MATIERES

RESUME

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LISTES

DEA SMM iii

LISTE DES ABBREVIATIONS

ANGAP : Agence de Protection des Parcs Nationaux de Madagascar

AQUABIO : Aquaculture Biologique

AQUALMA : Aquaculture de la Mahajamba

AQUAMAS : Aquaculture des Mascareignes

AQUAMEN : Aquaculture du Menabe

CA : Chiffre d’Affaires annuel

CEVPM : Centre d’Expérimentation et de Valorisation des Produits de la Mer

EBE : Excédent Brut d’Exploitation

ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

GAPCM : Groupement des Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar

INSTAT : Institut National de la Statistique

LGA-OSO : Les Gambas de l’Ankarana – Overseas Seafood Operations

LNTPB : Laboratoire National des Travaux Publics et des Bâtiments

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

MBA : Marges brutes d’autofinancement

DRCI : Délai de Récupération des Capitaux Investi

OEFC : Observatoire Economique des Filières Crevettières

O.G.M. : Organisme Génétiquement Modifié

SAAC : Schéma d’Aménagement de l’Aquaculture de Crevette

SARL : Société à Responsabilité Limitée

SOMAQUA : Société Malgache d’Aquaculture

TED : Turtle Exclusion Device

WWF : World Wide Fund for Nature

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LISTES

DEA SMM iv

LISTE DES FORMULES CHIMIQUES

CaCO3 : Carbonate de calcium ou calcaire

CaO : Oxyde de calcium ou chaux vive

CO2 : Gaz carbonique

MgO : Magnésium

Ca(OH) 2 : Hydroxyde de calcium ou chaux éteinte

Si02 : Oxyde de silicium ou silice active

A12O3 : Oxyde d’aluminium ou alumine

Fe203 : Oxyde de fer

pH : Potentiel Hydrogène

H2O : Dioxyde d’hydrogène ou eau

HCl : Acide chlorhydrique

KNaCO3 : Potassium Sodium Carbonate

Na4OH : Soude

LISTE DES SYMBOLES

Q : Quantité d'amendement à apporter

Cf : Concentration finale recherchée en calcium

Cj : Concentration initiale mesurée dans l'eau de fond du bassin

V : Volume du bassin en eau

K : Coefficient de transformation du calcium; il est variable selon l'amendement utilisé:

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LISTES

DEA SMM v

LISTE DES UNITES

mm : millimètre

°C : degré Celsius

cm : centimètre

cm3 : centimètre cube

m : mètre

m3 : mètre cube

g : gramme

kg : kilogramme

% : pourcent

µm : micron mètre

mn : minute

h : heure

g/ml : gramme par millilitre

ha : hectare

Kg/Ha : kilogramme par hectare

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LISTES

DEA SMM vi

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Evolution des productions en aquaculture de crevettes des fermes d’aquacultures

à Madagascar(en tonne) ............................................................................................................ 3

Tableau 2 : Typologie des projets aquacoles ............................................................................. 4

Tableau 3 : Les huit principes de l’éco certification de crevettes d’aquaculture ...................... 6

Tableau 4 : Récapitulatif des principaux paramètres physico-chimiques et de leurs variations

dans le bassin ........................................................................................................................... 20

Tableau 5 : Classification des chaux selon l’indice d’hydraulicité ......................................... 24

Tableau 6 : Types de chaux selon la teneur en CaO de la chaux ............................................ 24

Tableau 7 : Caractéristiques de chaux vive utilisé en élevage de crevette suivant la norme NF

EN 459-1, -2 ............................................................................................................................. 33

Tableau 8 : Efficacité relative d’un amendement selon la taille des particules ...................... 34

Tableau 9 : Valeur neutralisante des principaux amendements .............................................. 34

Tableau 10 : Exemples d’emploi d’amendements calciques de chaux vive en fonction du type

d’épandage et l’effet désiré ...................................................................................................... 35

Tableau 11: Exemples d’emploi d’amendements calciques de chaux vive .............................. 35

Tableau12 : Avantages et inconvénients des principaux amendements avec la chaux ............ 37

Tableau 13 : Résultat d’analyse physique de la calcite ........................................................... 40

Tableau 14 : Résultat d’analyse chimique de la calcite ........................................................... 41

Tableau 15 : Caractéristiques de la pelle mécanique .............................................................. 47

Tableau 16 : Caractéristiques du convoyeur à bande .............................................................. 48

Tableau 17 : Caractéristiques du broyeur ............................................................................... 49

Tableau 18 : Caractéristiques du four à moufle ...................................................................... 50

Tableau 19 : Caractéristiques du four intermittent ................................................................. 51

Tableau 20 : Teneur en CaO et CaO+Mg ............................................................................... 52

Tableau 21 : La teneur de la perte au feu à 975°C .................................................................. 56

Tableau 22 : Quantité de chaux produite ................................................................................. 56

Tableau 23 : Evolution du temps de la décomposition de calcite ............................................ 57

Tableau 24 : Influence du taux de CaO ................................................................................... 59

Tableau 25 : Evolution du taux en CaO ................................................................................... 61

Tableau 26 : Evolution du taux de CaO (diamètre de l’échantillon : 100µm) ........................ 62

Tableau 27 : L’importation de chaux (Chaux vive, Chaux éteinte) ......................................... 68

Tableau 28 : Le planning prévisionnel .................................................................................... 72

Tableau 29: Frais d’établissement (prix en millier d’Ariary) ................................................. 72

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LISTES

DEA SMM vii

Tableau 30 : Les services extérieurs (prix en millier d’Ariary) ............................................... 72

Tableau 31 : Coût d’investissements fixes (prix en millier d’Ariary) ...................................... 73

Tableau 32 : Frais du personnel (prix en millier d’Ariary) ..................................................... 74

Tableau 33 : Fonds de roulement initial (prix en millier d’Ariary) ......................................... 75

Tableau 34 : Récapitulation des plans d’investissements (prix en millier d’Ariary) ............... 75

Tableau 35 : Evolution du nombre de personnels .................................................................... 76

Tableau 36 : Evolution du salaire personnel avec la charge sociale (prix en millier d’Ariary)

.................................................................................................................................................. 76

Tableau 37 : Remboursement des emprunts (prix en millier d’Ariary) ................................... 77

Tableau 38 : Récapitulation des amortissements (prix en millier d’Ariary) ........................... 79

Tableau 39 : Récapitulation des charges annuelles (prix en millier d’Ariary) ....................... 80

Tableau 40 : Taux de marge bénéficiaire ................................................................................ 81

Tableau 41 : Chiffre d’affaire annuelle (prix en millier d’Ariary) .......................................... 81

Tableau 42 : Tableau de compte de résultat prévisionnel (prix en millier d’Ariary) .............. 82

Tableau 43 : La capacité d’autofinancement (prix en millier d’Ariary) ................................. 83

Tableau 44 : Ratio de l’EBE (prix en millier d’Ariary) ........................................................... 83

Tableau 45 : Calcul de DRCI (prix en millier d’Ariary) ......................................................... 84

Tableau 46 : Seuil de rentabilité pour 5 ans (prix en millier d’Ariary) ................................... 85

Tableau 47 : Taux de rentabilité (prix en millier d’Ariary) ..................................................... 85

Tableau 48 : La valeur ajoutée (prix en millier d’ariary) ....................................................... 86

Tableau 49 : Part de l’Etat (prix en millier d’Ariary) ............................................................. 86

LISTE DES COURBES

Courbe 1: Evolution de la quantité de chaux produite en fonction du diamètre des grains .. 57

Courbe 2 : Evolution du temps de la décomposition de calcite ............................................... 58

Courbe 3 : Evolution du taux de CaO ...................................................................................... 59

Courbe 4 : Evolution du taux en CaO en fonction de la variation de température de cuisson 62

Courbe 5 : Evolution du % CaO en fonction du temps ............................................................ 63

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LISTES

DEA SMM viii

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Etat du fond de bassin après le début de l’assec ...................................................... 8

Figure 2 : Aperçu général de la production de chaux ............................................................. 26

Figure 3 : Action directe du chaulage sur le fond du bassin ................................................... 29

Figure 4 : Représentation schématique de la structure colloïdale (ou particule) et de la

structure organisée (ou grumeleuse). ....................................................................................... 31

Figure 5 : Chaine de processus de la production .................................................................... 42

Figure 6 : Four intermittent ..................................................................................................... 51

Figure 7 : Représentation schématique du déroulement de la réaction de décomposition du

calcaire ..................................................................................................................................... 54

Figure 8 : Séries de tamis ........................................................................................................ 55

Figure 9 : Organigramme de l’entreprise ................................................................................ 71

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : drain d’évacuation

Photo 2 : Etat du fond de bassin après 60 jours d’assec

Photo 3 : Visualisation du courant généré par l’entrée de l’eau dans le bassin

Photo 4 : Moine d’entrée

Photo 5 : Cuve de transport

Photo 6: Echantillonnage

Photo 7 : Pompage

Photo 8 : Distribution d’aliment

Photo 9 : Sol amendé

Photo 10 : Extraction mécanique

Photo 11 : godet d’une pelle mécanique

Photo 12 : Convoyeur à bande

Photo 13 : Broyeur

Photo 14 : Four à chambre

Photo 15: Préparation de la calcite broyée

Photo 16 : Réglage de la température du four

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LISTES

DEA SMM ix

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : PLAN DE MASSE PROPOSE

ANNEXE 2 : Historique de la Société LGA- OSO Farming

ANNEXE 3 : la norme NF EN 459-1, -2

ANNEXE 4 : Identification chimique et Perte au feu

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GLOSSAIRES

DEA SMM x

GLOSSAIRES

Alcalinité : mesure essentiellement la teneur en ions carbonates (CO3) et bicarbonates

(HCO3-) exprimés en mg/l d'équivalent carbonate de calcium (CaCO3). Ces ions ayant la

capacité d'atténuer les variations du pH (voir plus haut) on parle de pouvoir tampon, très utile

pour l'élevage.

Assec : vide sanitaire et fertilisation

Calciner: action de soumettre à une température élevée. Provient du latin calcis qui désigne la

transformation du calcaire en chaux sous l’action de la chaleur.

Chaulage ou amendement : terme utilisé dans le cas d’amendements à la chaux le plus

souvent réalisé juste après l’extinction de la chaux afin de bénéficier du caractère basique

désinfectant.

Chaux aérienne : chaux ayant la propriété de faire sa prise à l’air, par réaction avec le gaz

carbonique. Plus le calcaire servant à leur fabrication est pur, plus la chaux sera aérienne.

Chaux éteinte : après la calcination des calcaires, l’extinction de la chaux vive par apport

d’eau donne les chaux éteintes dans le cas de calcaires purs.

Chaux vive : Matériaux obtenu par calcination d’un calcaire. Son avidité pour l’eau lui a valu

son nom. Dans le cas de calcination d’un calcaire pur, on obtient un oxyde de calcium CaO.

Crevette fourrage : production de crevette destinée intégralement à l’alimentation d’autres

espèces aquacoles.

Dureté d'une eau : est sa teneur en calcium et en magnésium. Elle s'exprime en mg par litre

d'équivalent carbonate de calcium (CaCO3).

Extinction : Opération qui consiste à passer par hydratation de la chaux vive à la chaux

éteinte.

Gambas : Une grosse crevette de mer

Granulométrie : Mesure physique de la granularité.

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GLOSSAIRES

DEA SMM xi

Lait de chaux : Mélange d’eau et de chaux, coloré ou non, appliqué à la brosse sur des

parements le plus souvent minéraux (enduits ou pierre)

Phytoplacton : ensemble d’algues microscopique en suspension dans l’eau. Il s’installe

naturellement dans les milieux bien ensoleillés et riches en éléments nutritifs.

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INTRODUCTION GENERALE

DEA SMM 1

INTRODUCTION GENERALE

La crevetticulture se développe à Madagascar depuis 1991, suite aux résultats très

encourageants des essais réalisés de 1989 à 1993 à la Ferme pilote de Nosy-Be.

L’aquaculture de crevettes a été le sujet d’un intérêt croissant depuis qu’il a été démontré

qu’elle est tout à fait réalisable à Madagascar et qu’il y existe des sites propices et des

conditions favorables pour son développement.

Deux cycles de production sont réalisés par an. Entre deux cycles, les bassins sont mis à sec

pendant 1 mois environ au cours duquel ils sont traités et amendés à l’aide de la chaux.

Dans le domaine d’élevage de crevette biologique, la production des matériaux locaux pour

l’amendement et le traitement des eaux ne suivent pas les exigences des clients, en particulier

le pourcentage de CaO est assez faible. Les opérateurs sont obligés d’en importer. L’objectif

du présent mémoire consiste à améliorer la production de chaux locale mettant en valeur les

matériaux minéraux locaux.

Pour faire face, un plan de redressement de la filière est en cours d’élaboration par la société

MALAGASY GYPSUM.

En particulier, cette étude est la contribution à la production de chaux utilisées en élevage de

crevette biologique de la Société LGA-OSO FARMING d’Ankarana.

Notre étude est divisée en trois parties :

premièrement nous allons voir les études bibliographiques afin de comprendre

l’élevage de crevette à Madagascar et la production de chaux ;

ensuite les études expérimentales pour pouvoir observer la chaine de production

envisagée et trouver les caractéristiques de la chaux améliorée;

et enfin l’élaboration du business plan qui apporte un éclairage sur la faisabilité de

notre projet.

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PARTIE 1. ETUDES

BIBLIOGRAPHIQUES

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 3

Dans cette partie, nous allons donc voir :

L’historique d’élevage de crevette à Madagascar;

L’élevage de crevette biologique ;

La production de chaux vive ;

L’utilisation de chaux vive dans l’aquaculture crevettière.

CHAPITRE I. ELEVAGE DE CREVETTE

I. 1. Historique [2]

L’aquaculture de crevettes est une activité très récente à Madagascar. Elle fut entreprise suite

à une mission réalisée en septembre 1987 par France – Aquaculture qui était chargée d’étudier

les possibilités de développement de l’aquaculture de crevettes à Madagascar et d’identifier

les sites favorables pour cette activité.

Le développement de la crevetticulture s’insère dans cette dynamique globale marquée par

l’orientation progressive et inexorable vers l’économie de marché et la perméabilité aux

investissements étrangers. En effet, l’exportation de crevette d’élevage représente dès le début

une filière prometteuse pour l’économie malgache.

Tableau 1 : Evolution des productions en aquaculture de crevettes des fermes d’aquacultures

à Madagascar(en tonne)

Ferme Année de démarrage 2000 2001 2002 2003 2007

AQUALMA 1991 3266 3125 3955 3095 5248

AQUAMEN 1995 900 990 990 990 1300

SOMAQUA 1997 471 413 568 340 701

AQUAMAS 1999 167 859 1200 625 747

AQUALMA de Besalampy 2001 11 872

LGA-OSO 2001 560 738 1030

AQUABIO 2002 40 40

Source : MAEP (2008, OEFC (2008)

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 4

La société AQUALMA reste le premier exportateur de crevettes de Madagascar.

I. 2. Elevage de crevette [1] [2] [3] [9] [11] [12] [18]

Les crevettes néritiques sont les plus élevées à Madagascar. Elles appartiennent à la famille

des PENEIDA E et sont constituées par 2 genres et 5 espèces. Elles sont réparties sur toutes

les côtes malgaches avec une forte proportion (80%) de la crevette blanche, dans les captures.

I. 2.1. Typologie des projets aquacoles

Les projets aquacoles existant ou pouvant existé à Madagascar sont résumés dans le tableau

ci-dessous.

Tableau 2 : Typologie des projets aquacoles

Développement Filière Caractéristique des bassins

Artisanal-familial Extensif :

Densité initiale :

1crevette/m2

Rendement : 50 à 300

kg/ha/an

Bassin : 1000m2 à

quelque Ha

Alimentation par la

marée uniquement

Semi-industriel et industriel Semi-intensif :

Densité initiale : 5 à 9

crevettes/m2

Rendement : 2 à

5T/ha/an

Bassin : 1 à 10 Ha

Alimentation par

pompage

Semi-intensif « intensifié »:

Rendement : 6 à 8T/ha/an

Bassin : 0,5 à 4 Ha

Alimentation par

pompage et apport léger

d’aération

Industriel Intensif :

Densité initiale : 15 à

20 crevettes/m2

Rendement : 2 à 5T/ha/an

Bassin : 0,5 à 4 Ha

Alimentation par

pompage et fort apport

d’aération

Source : Guide pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental des projets

aquacoles [18]

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 5

De par sa nécessité d’une grande surface, la filière d’élevage extensive est à la fois

techniquement difficile à mettre en œuvre et difficilement contrôlable. En outre, elle se

développe au détriment de la mangrove qui correspond à un niveau topographique plus

satisfaisant pour permettre une alimentation par la marée.

Conformément aux dispositions en vigueur, l’élevage extensif en bassins alimentés par la

marée, développé en zone de mangrove sera prohibé. Par ailleurs, l’extensif sur zone

intertidale ou en lagune par l’intermédiaire de petits bassins ou d’enclos pourra être envisagé,

mais seulement dans le cadre d’un contrôle strict de l’alimentation.

Selon le schéma d’aménagement de l’aquaculture de crevette(SAAC), le choix de la filière

semi-intensive est fortement recommandé étant donné qu’elle est parfaitement adaptable aux

caractères physiques du littoral malgache et au contexte d’isolement des sites exploitables.

I. 2.1. Cycle de production

Les crevettes post-larvaires qui sont entreposées dans les bassins d’élevage ont la possibilité

de provenir de trois sources.

Premièrement, de par l’action des marées, les crevettes post-larvaires du milieu côtier

peuvent s’introduire naturellement dans les étangs d’élevage où elles seront

conservées et nourries ;

Deuxièmement, les femelles sexuellement matures et les crevettes post-larvaires

présentes en milieu naturel peuvent être capturées et entreposées. ;

Troisièmement, les crevettes post-larvaires peuvent être produites en écloseries.

I. 2.2. Principe d’élevage

Les huit principes de l’éco certification de crevettes d’aquaculture sont présentés dans le

tableau suivant :

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 6

Tableau 3 : Les huit principes de l’éco certification de crevettes d’aquaculture

Principe

1 Sélection des sites

2 Conception et construction

3 Utilisation de l’eau

4 Géniteurs et post larves

5 Gestion des aliments

6 Gestion zoosanitaire

7 Hygiènes et sécurité

8 Responsabilité sociale

Source : www.crevetticulturedurableenafriquedel’ouest.fr, Août 2006 [9]

I. 2.3. Bassin

Il faut disposer de 15.000 à 30.000 US dollars pour construire 1 ha de bassin.

I. 2.3.1. Le choix du site

Avant d'entamer la construction d'un étang, il faut être sûr qu'on peut faire l’élevage de

crevette à l'endroit où on veut s'installer. Si on ne fait pas attention on risque de dépenser

beaucoup d'énergie et d'argent pour un maigre résultat.

Quand on fait la prospection il faut tenir compte des points suivants:

Disponibilité d'eau ;

Un terrain en pente douce ;

Un sol imperméable ;

Accessibilité du terrain ;

Un terrain exposé au soleil ;

Possibilité de construire à moindre coût ;

Possibilité de construire plusieurs bassins.

I. 2.3.2. Guide pratique pour la préparation du bassin

a. L’ASSEC : Le travail du fond de bassin

À l’inverse d’un champ de culture qui s’appauvrit en azote au cours du temps, le fond de

bassin va s’enrichir pendant tout l’élevage :

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DEA SMM 7

de matière organique : restes d’aliment, phyto et zooplancton, du phyto et zoo-

benthos ;

de débris d’autres végétaux : algues filamenteuses, herbacées du bord des digues ;

d’excréments de crevettes, de fertilisants ;

d’animaux morts non consommés et de mues.

Il est nécessaire de conserver assez longtemps un sol humide et aéré. Afin de travailler le fond

de bassin, il faut préalablement :

drainer l’évacuation, à curer régulièrement, pour éviter qu’il ne se comble et

déborde ;

Photo 1 : drain d’évacuation

délimiter les zones ;

entretenir les caniveaux ;

traîner rapidement une simple grille de type feuille de gantois galvanisé (fils de 8

mm) et d’une taille adaptée au tracteur sur toute la surface du bassin pour égaliser

les sols.

Quatre zones du bassin sont définies en fonction de l’accumulation des boues état du fond de

bassin après le début de l’assec:

sans accumulation (ne pas toucher ou griffer très superficiellement) ;

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DEA SMM 8

faible accumulation (à travailler)

forte accumulation (à travailler autant de fois que nécessaire),

très forte accumulation (éventuellement à décaper puis à travailler).

Figure 1 : Etat du fond de bassin après le début de l’assec

Photo 2 : Etat du fond de bassin après 60 jours d’assec

Sol sans accumulation ou érodé

Sol à forte accumulation

Sol à faible accumulation

Sol à très forte accumulation

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DEA SMM 9

b. La mise en eau

La mise en eau est un ensemble d’opérations qui créent les conditions optimales pour un bon

ensemencement. C’est une phase délicate qui demande un grand savoir-faire dont une bonne

connaissance du bassin et de ses paramètres environnementaux.

Elle nécessite un travail par étapes :

Préparation du bassin ;

Traitement du bassin

Mise en eau

Quand le bassin est plein

b1. La préparation du bassin

La réussite d’un élevage réside dans la bonne préparation du bassin. La préparation durant

l’intercycle doit être faite soigneusement.

Après la pêche, les bassins sont mis en assec durant 15 à 50 jours. Le labour, le raclage, le

talutage du fond et la pose des cadres aux moines d’entrée et sortie sont effectués durant cette

période d’assec. Il en est de même pour l’amendement calcaire du sol et la chloration des

moines d’entrée et les flaques d’eau résiduelles.

b2. Le traitement du bassin :

Seules les zones qui sont restées humides et les drains seront traités pour éliminer les

prédateurs et les compétiteurs. Un surdosage de produit est inutile et cher.

Le plus facile à utiliser est la ROTÉNONE, produit onéreux, mais efficace. Quelques litres

suffisent à traiter un bassin qui a été correctement asséché. Elle est commercialisée sous

différents conditionnements à des concentrations de 4 à 5%. Après dilution dans de l’eau à

raison de 1volume pour 10 volumes, elle se disperse, avec un simple pulvérisateur à main.

Son action est très rapide, de l’ordre de quelques minutes. Après un premier tour du bassin,

repasser si nécessaire sur les zones où il y aurait encore quelques poissons et crabes vivants.

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DEA SMM 10

b3. La mise en eau

La mise en eau débute environ une semaine en été et deux semaines en hiver avant

l’ensemencement des post larves, en évitant de dépasser 3 à 4 semaines au risque de voir se

développer sur le fond du bassin un tapis algal très épais.

Photo 3 : Visualisation du courant généré par l’entrée de l’eau dans le bassin

Photo 4 : Moine d’entrée

I. 2.4. L’ensemencement

L’ensemencement consiste à transférer des crevettes depuis une écloserie vers un bassin, dans

les meilleures conditions possibles. Il comporte plusieurs opérations :

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DEA SMM 11

Pêche de la nurserie :

Cette étape est en général réalisée par le personnel de l’écloserie, tôt le matin pour éviter les

chocs thermiques. Cependant, la présence d’une personne de la ferme est recommandée, car

elle appréciera l’état des matériels de comptage, de conditionnement et de transport, leur

propreté et leur bon fonctionnement.

Comptage :

Les animaux sont pêchés soit à l’épuisette, soit par vidange, et concentrés dans un bac de

comptage qui contient de l’eau à même température et salinité que la moulinette. Un fort

bullage participe à l’oxygénation et à l’homogénéisation du milieu. Le dénombrement se fait

par comptage d’échantillons statistiques.

Transfert en cuve de transport :

Les cuves qui sont remplies à moitié, contiennent de l’eau de mer aux mêmes températures et

salinité que les bacs de comptage. Les quantités microparticules sont fonction du nombre

d’animaux et de la durée du transport. Un fort bullage participe à l’oxygénation et à

l’homogénéisation du milieu. Un complément d’oxygène est fourni grâce à un détendeur par

des bouteilles d’O2 comprimé qui maintiendra un taux d’oxygène compris entre 4 et 8ppm

pendant tout le voyage.

Photo 5 : Cuve de transport

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DEA SMM 12

Transport vers la ferme :

Si le matériel a été contrôlé avant le départ, cette opération ne comporte aucune difficulté

particulière. Un arrêt toutes les demi-heures s’impose afin de vérifier le bon fonctionnement

du détendeur et du suppresseur.

Contrôle du bassin :

Deux à trois heures après l’ensemencement, effectuer une plongée dans le bassin, sur la zone

d’ensemencement et sur le reste du bassin pour apprécier : le comportement, l’activité, la

mue, la présence de mortes. Si les animaux sont « en forme » ils devraient déjà avoir colonisé

tout le tour de bassin.

I. 2.5. Alimentation des crevettes

L’aliment pour crevettes n’est pas disponible dans la région. L’exploitation gambienne

produit une partie des aliments qu’elle utilise, mais elle en importe également. L’importation

d’aliments aquacoles peut remettre en question la durabilité et pourquoi, certains pays tels que

le Sénégal tentent localement de produire des aliments à base de ressources locales.

I. 2.6. Principaux problèmes environnementaux des projets aquacoles

Les principaux problèmes environnementaux liés aux aménagements aquacoles sont fonction

de la capacité de charge du milieu naturel et de l’existence de pratiques qui peuvent

endommager ou perturber le milieu d’implantation. La réalisation d’un projet aquacole de

crevette comporte trois grandes phases dont, la préparation du site, la phase de construction, et

la mise en exploitation. Et, comme la plupart des projets de développement basés sur

l’exploitation des ressources naturelles, on remarque souvent certaines insuffisances dans la

gestion des pratiques aquacoles et qui constituent les sources des divers impacts

environnementaux significatifs :

La régulation des ressources en eau ;

Le contrôle d’alimentation et de maladies ;

L’hygiène, et ;

L’absence des traitements de rejets.

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DEA SMM 13

La préparation du site pour l’établissement de bassins nécessite souvent une conversion de

terre plus ou moins grande. Et elle engendrera des impacts environnementaux directs sur

l’écosystème touché, en particulier dans la zone de mangrove et des zones humides.

La phase de construction peut être à l’origine de la dégradation de la qualité des eaux suite

aux changements hydrologiques consécutifs aux travaux de construction.

L’implantation des structures fixes mal étudiées perturbera la dynamique et l’évolution

naturelle du système d’accueil.

I. 2.7. L’environnement des crevettes

Les crevettes vivent dans un environ très complexe dans les bassins d’élevage. L’eau, qui joue

le support de l’élevage, est le siège d’une importante réaction chimique. Et à part les

crevettes, d’autres espèces végétales et animales vivent dans le bassin d’élevage. Tel est le cas

de bactéries, de phytoplancton, de zooplancton, de gastéropodes, …

Plusieurs paramètres régissent la survie des crevettes dans son environnement : les

paramètres physico-chimiques (l’oxygène dissous, le dioxyde de carbone, le pH, la salinité, la

température, la turbidité et les éléments nutritifs, tels que l’azote, le phosphore, le silice), les

paramètres biologiques (la richesse ou non en phytoplancton et zooplancton) et il ne faut pas

oublier les bactéries qui jouent un rôle important dans la minéralisation des matières

organiques et les micro-organismes pathogènes.

I. 2.8. Condition d’élevage

Après 7 mois d’élevage et au-dessus d’un poids de 35 g, les crevettes femelles arrivent à leur

maturité sexuelle. Elles produisent des œufs et grossissent très lentement, il faut donc tout

pêcher pour éviter de gaspiller les aliments.

I. 2.8.1. Échantillonnage

Cette action sert à vérifier de visu, que tout va bien et de déceler rapidement les anomalies de

l’élevage concerné. Un échantillonnage tous les 7 jours est largement suffisant.

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DEA SMM 14

Photo 6: Echantillonnage

I. 2.8.2. Suivi de la colonne d’eau

L’utilisation du disque Secchi, du fluorimètre et du microscope maintiendra une bonne

productivité naturelle dans la colonne d’eau. Le renouvellement d’eau et l’adjonction

d’engrais influent aussi dans ce processus. Mais rapidement c’est la turbidité, puis le taux

d’oxygène, qui détermine les besoins de renouvellement en eau et la mise en marche de

l’aération si elle existe.

Photo 7 : Pompage

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DEA SMM 15

I. 2.8.3. Alimentation

Après 5 g, la productivité naturelle du bassin diminue considérablement : le tapis benthique

qui a été consommé, se reconstitue très lentement et avec l’augmentation de la bioturbation, il

reçoit moins de lumière.

C’est à ce moment-là que les besoins alimentaires augmentent, tant en qualité qu’en quantité.

L’IFREMER propose des abaques de consommation d’aliment qui sont à utiliser « à titre

indicatif ».

Photo 8 : Distribution d’aliment

I. 2.8.4. L’élevage de 5 g à la première pêche

Pendant cette phase, la biomasse augmente beaucoup dans le bassin. Proportionnellement, les

besoins alimentaires et le renouvellement d’eau également.

Lorsque la biomasse dépasse 250 g/m2ou à partir de 45Kg/ha/j d’aliment distribué, l’aération

du bassin doit s’intensifier.

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DEA SMM 16

I. 2.8.5. Première pêche, premier écrémage

Ce sont les paramètres du bassin qui décident de la date de la première pêche. Si malgré un

renouvellement et éventuellement une aération maximum, les paramètres du bassin se

dégradent :

l’oxygène ne peut être maintenu au-dessus de 2 ppm ;

le Secchi ne peut être maintenu au-dessus de 30 cm ;

les crevettes présentent des nécroses ;

alors, il faut pêcher rapidement quel que soit le poids moyen.

La seule façon de décaler la date de la première pêche est de diminuer la ration alimentaire

afin que l’oxygène remonte. Cependant, ce sera aux dépends d’une diminution de la

croissance des animaux et de l’indice de consommation qui augmentera.

I. 2.8.6. Dernières pêches et vidange finale

Quand la quantité de crevettes présentes dans le bassin est inférieure à 25 % du nombre initial

ou que leur poids moyen dépasse les 35 g. il faut pêcher rapidement le reste du bassin pour

éviter de voir les coûts de production s’envoler.

En effet, du fait du grossissement des animaux, l’indice de consommation augmente

fortement, ainsi que le coût du renouvellement d’eau et de l’aération.

En fin d’élevage le fond du bassin se dégrade et consomme davantage d’oxygène. Si la

biomasse est faible il vaut mieux le pêcher et vidanger le bassin pour terminer l’élevage au

plus tôt afin d’éviter de gaspiller de l’énergie.

I. 3. Élevage de crevette biologique [10] [16]

I.3.1. Objectif

Les consommateurs sont de plus en plus conscients que l’aquaculture reste une des

alternatives à la dégradation de nos réserves halieutiques mais que celle-ci doit respecter à la

fois le bien-être des animaux, la qualité et l’environnement.

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DEA SMM 17

I.3.2. Les différents modes d’élevage

Le lieu et la méthode d’élevage influencent beaucoup la qualité gustative d’une crevette.

Deux modes d’élevage très différents sont pratiqués.

productions extensives avec une faible densité animale: Production de crevettes de

grosses et moyennes tailles et élevées dans des milieux naturels respectant

l’environnement (mangroves) ;

"productions intensives et semi-intensives avec un contrôle des paramètres

d’élevage (eau, oxygène, température, eutrophisation,)" : Production en masse de

crevettes de taille moyenne et de petite taille. L’élevage se fait dans un environnement

plus ou moins restreint selon la production désirée.

I.3.3. Condition d’élevage de crevette biologique

I.3.3.1. Règle de production

Dans le domaine des productions animales aquacoles, les notions suivantes sont considérées

comme essentielles :

assurer une parfaite continuité d’actions visant à maintenir un très bon équilibre entre

les animaux et leurs aliments, entre les aliments et les milieux qui les ont produits ;

prendre en compte non seulement les besoins physiologiques des animaux mais

également les contraintes éthologiques.

Toutefois la production d’animaux non issus d’un mode d’élevage biologique est admise sur

une exploitation si les deux conditions suivantes sont réunies :

qu’il s’agisse d’espèces non couvertes par le présent cahier des charges ;

que les sites de production et les bâtiments de stockage soient clairement séparés,

hormis dans les cas d’association avec des coquillages pour lesquels il n’y a aucun

apport d’intrants spécifiques.

I.3.3.2. Pour l’origine des crevettes

La domestication des géniteurs doit être privilégiée. Dans le cas de prélèvements naturels de

géniteurs sauvages, des mesures de quarantaine complète doivent être prises.

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DEA SMM 18

En cas de prélèvement de géniteurs sauvages, les animaux ne peuvent être introduits en

écloserie qu’après une période de deux cycles de quarantaine afin d’éviter toutes

contaminations selon les modalités suivantes :

Durant le premier cycle de quarantaine, une analyse au minimum de tous les agents

pathogènes connus et inscrits sur la liste des maladies à déclaration obligatoire de l’OIE

(Office International des Epizooties) seront effectuée selon les méthodes officielles sur

chaque géniteur sauvage, et l’élimination des géniteurs porteurs sera assurée.

Au cours la seconde quarantaine réalisée sur le cycle de développement complet de l’animal,

un suivi complet de l’état sanitaire par des analyses anatomopathologiques et de biologie

moléculaire d’une partie représentative de la population sous quarantaine doit être effectué,

pour permettre la détection et l’élimination d’agents pathogènes émergents.

I.3.3.3. Pour les zones d’élevage

Les installations seront implantées dans des zones agricoles ou aquacoles et ne seront pas

installées sur des zones humides naturelles au sens de la définition indiquée en début du

chapitre 8 de ce cahier des charges, à l’exception des éleveurs qui utilisent des zones de

marais traditionnellement dédiées à l’élevage de poissons ou de coquillages ou de marais

salants.

Aucune installation ne sera autorisée sur des zones avec nappes phréatiques en eau douce

(eaux saumâtres obligatoires). Les installations auront fait l’objet d’une procédure préalable

d’autorisation administrative et d’une évaluation environnementale en conformité avec les

plans types des études d’impact sur l’environnement.

Le temps de conversion initial d’un bassin correspond à un délai de 6 mois minimum avant

ensemencement, comprenant un assec de 15 jours, avec ou sans production. L’organisme de

contrôle, peut, selon d’éventuelles analyses de produits polluants ou non conformes au mode

de production biologique, ou l’utilisation antérieure de la zone de bassins, appliquer une

période de conversion supérieure.

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DEA SMM 19

I.3.3.4. Gestion de l’élevage et soins:

Le bien-être des animaux doit être respecté. La concentration doit être évitée afin

d’augmenter la propagation des maladies. Les reproducteurs seront élevés dans des écloseries

adaptées et les post-larves en grossissement seront disposées dans des bassins naturels.

L’aliment doit être distribué en fonction des besoins de l’animal et selon leur stade de

développement. L’engraissement excessif et le gavage sont interdits enbio.

Un vide sanitaire est obligatoire entre chaque lot et le délai est limité à 24 heures entre la

pêche et la congélation des crevettes. Le quota maximum de production est de 5 tonnes par an

et par hectare.

I.3.3.5. Environnement

Densité inférieure ou égale à 22/m² en grossissement, avec une biomasse maximale générée

par unité de surface de 5000 kg/ha/an. La biomasse instantanée maximum est de 240 g/m²,

aussi bien en pré-grossissement qu’en grossissement.

I.3.3.6. Alimentation

Par principe la ration alimentaire doit provenir en totalité de l’agriculture biologique et/ou de

produits n’ayant subi aucun traitement chimique au cours de leur stockage et de leur

transformation et/ou de produits complémentaires autorisés par arrêté interministériel.

Le recours aux OGM, aux produits obtenus à partir d’OGM ou par des OGM, est exclu à tous

les stades : génétique, alimentation, intrants, préparation.

Considérant que l’alimentation des animaux d’élevage doit être assurée au maximum par des

produits de qualité issus d’un mode de production biologique.

Le produit spécifique à l’aliment crevettes est le Cholestérol. Le cholestérol utilisé est le

Cholestérol purifié à 85% et issu de la graisse de laine de mouton.

I.3.3.7. Paramètres physico-chimique

Le tableau suivant illustre les principaux paramètres physico-chimiques et leurs variations

dans le bassin.

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DEA SMM 20

Tableau 4 : Récapitulatif des principaux paramètres physico-chimiques et de leurs variations

dans le bassin

Paramètres Valeurs favorables

pour la chevrette

Evolution naturelle dans le bassin Fiche

technique

correspondante

Température Minimum : 22°C

Optimum : 28-30°C

Réchauffement de 1 à 4 °C selon le

débit du renouvellement, exposition,

soleil

Suivi de la

qualité d’eau

pH Minimum : 6

Maximum : 9

Elévation de 1 à 2.5 points selon la

densité du phytoplancton, heure,

ensoleillement, amendement, vent,

biomasse, débit du renouvellement

-Suivi de la

qualité d’eau

-Amendements

-Contrôle du

phytoplancton

Oxygène Minimum : 2

Maximum : saturation

5à 9

Elévation le jour jusqu’à la saturation et

diminution la nuit selon densité du

phytoplancton, heure, ensoleillement,

vent, biomasse, débit du

renouvellement

-Suivi de la

qualité d’eau

-Contrôle

artificiel

-Contrôle du

phytoplancton

Calcium Minimum : 20 mg/l

Optimum : 40 – 120

mg/l

Elévation ou diminution en fonction de

la nature du sol, les amendements

effectués, la densité du phytoplancton,

le débit du renouvellement

-Suivi de la

qualité d’eau

-Amendements

-Contrôle du

phytoplancton

Source : Jean Michel GRIESSINGER et Denis LACROIX et Philippe GONDOUIN :

L’élevage de la crevette tropical d’eau douce, Ifremer, 1991 [14]

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DEA SMM 21

CHAPITRE II. PRODUCTION DE CHAUX VIVE

II.1. Généralité sur la chaux [4] [5] [20] [21] [22]

II.1.1. Historique

Connue et utilisée depuis la haute antiquité ans l’habitat et la construction. La chaux a vu,

depuis le XIXe siècle, son influence régresser. Elle a été remplacée souvent par le ciment,

matériau dont la solidité, l’efficacité, la rapidité de prise ont permis le développement

accéléré.

II.1.2. Définition

La chaux se définit comme la variété physique ou chimique sous laquelle se présente

l’oxyde de calcium, soit à l’état d’oxyde plus ou moins pur (CaO), soit sous forme

d’hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2) obtenu après hydratation, soit en mélange avec

des éléments argileux (chaux hydraulique).

La chaux est le résultat de la cuisson d’un calcaire à une température entre 900° et

1000°C.

Ce calcaire contient principalement du carbonate de calcium (CaCO3) mais aussi de la

silice, de l’oxyde de fer, de l’aluminium ou d’autres minéraux dans des proportions

plus faibles.

II.1.3. Données scientifiques et techniques

II.1.3.1. Principe d’obtention de la chaux

La première étape : la calcination

On chauffe à 900°C le calcaire et on obtient de la chaux vive ainsi qu’un fort dégagement de

CO2 selon la réaction chimique :

Ca C03 CaO + C02

Carbonate de calcium oxyde de calcium (chaux vive) + gaz carbonique

100g 56g + 44g

Il y a également une perte de poids dû au dégagement de gaz carbonique.

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DEA SMM 22

La deuxième étape : L’extinction

C’est la transformation de la chaux vive en chaux éteinte par ajout de H2O suivant

l’équation :

CaO + H20 Ca (OH) 2

Chaux vive + eau hydroxyde de calcium ou “chaux éteinte”

56g l8g 74g

La troisième étape : La carbonisation

On absorbe de gaz carbonique. Sa réaction chimique est :

Ca (OH) 2 + CO2 CaCO3 + H20

Hydroxyde calcium + Gaz carbonique Carbonate de calcium + eau

74 g 44 g 100 g 18g

Avec 1000 kg de calcaire, la quantité théorique de chaux vive obtenue est de 560 kg et

l’énergie nécessaire est de 770 000 Kcal par tonne de chaux produite.

II.1.3.2. Gisement de chaux

On trouve des gisements de chaux un peu partout dans l’île de Madagascar, mais leur

exploitabilité n’a pas encore été bien étudiée.

Donnons quand même quelques gisements qui ont été découverts :

du calcaire : dans la province de Tuléar (Andatabo, Soalala, Baie de St Augustin) ;

du calcaire : à Antsiranana (Anosirano) ;

du calcaire : dans la province de Fianarantsoa (Antsangy de Talata-Ampano) ;

du calcaire : à Mahajanga (Amboanio : gisement de 300Km2 et de 7 m d’épaisseur).

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DEA SMM 23

II.1.3.3. Classification

a. Selon leurs différentes formes chimiques :

Vous trouverez ci-après, les produits calciques sous leurs différentes formes chimiques :

Chaux vive (CaO):

C’est le produit direct de la thermolyse (ou calcination) du calcaire, principalement de l'oxyde

de calcium (CaO). Sous cette forme, sa réaction exothermique avec l’eau entraîne un

assèchement du sol.

Chaux hydratée ou chaux éteinte Ca (OH) 2:

Elle est obtenue par la réaction de la chaux vive avec de l'eau. Elle est constituée surtout

d'hydroxyde de calcium (Ca(OH) 2). Sous cette forme, la chaux ne réagit pas avec l’eau et n’a

qu’un effet chimique. L’assèchement du sol par adjonction de matière sèche est minime.

Calcaire moulu (CaCO3):

Sous cette forme, le calcaire est livré au secteur agricole. Il n’a qu’un effet chimique ; il

corrige la valeur du pH du sol et constitue un apport de matière sèche.

b. Selon son indice d’hydraulicité :

On définit l’indice d’hydraulicité comme l’indice qui évalue les proportions d’éléments

argileux qui réagissent avec l’oxyde de calcium à la cuisson.

Ces différents oxydes sont déterminés par analyse chimique de la chaux.

Le critère d’hydraulicité permet de différencier les chaux selon le tableau suivant :

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DEA SMM 24

Tableau 5 : Classification des chaux selon l’indice d’hydraulicité

Type de chaux

Argile en (%)

L en (%)

Chaux grasse

Faiblement hydraulique

Moyennement hydraulique

Hydraulique

Éminemment hydraulique

0

5 à 8

8 à 14

14 à 19

19 à 72

0 à 0,10

0,10 à 0,16

0,16 à 0,30

0,30 à 0,40

0,40 à 0,50

Source : Mémoire de fin d’études DEA O.S. Rabarijoel et H.M. Ratsimbazafy [5].

c. Selon la richesse en carbonate de calcium

Cette richesse en CaCO3, dont dépend la teneur en CaO de la chaux, conduit aux définitions

suivantes :

Tableau 6 : Types de chaux selon la teneur en CaO de la chaux

Teneur en CaO et Ca(OH) 2 Dénomination de la chaux

CaO> 97 %

Ca(OH) 2> 96% Chaux chimiquement pures

85 < Ca0 < 97 %

85 < Ca(OH)2< 96 % Chaux grasses

CaO< 85 %

Ca (0H) 2< 85 % Chaux maigres

Source : Mémoire de fin d’études DEA O.S. Rabarijoel et H.M. Ratsimbazafy [5].

d. Selon la norme NF EN 495 :

Entrée en application le 22 mars 2012, la nouvelle norme NF EN 459 « Chaux de construction

» clarifie les typologies de ces produits et reprécisent les exigences auxquelles ils doivent

satisfaire.

Les chaux de construction sont classées en deux familles : la chaux aérienne et la chaux ayant

des propriétés hydrauliques.

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DEA SMM 25

Chaux aérienne :

Utilisée pour la préparation ou la fabrication de matériaux employés aussi bien dans la

construction de bâtiments que pour le génie civil, la chaux aérienne est une chaux qui se

combine et durcit avec le dioxyde de carbone présent dans l’air.

La chaux aérienne peut se présenter sous différents états granulaires lorsqu’elle est vive (Q)

ou sous forme de poudre (S), pâte (S PL) ou coulis/lait de chaux (S ML) lorsqu’elle est

hydratée.

En fonction de sa composition, on distinguera la chaux calcique (CL) et la chaux dolomitique

(DL). La première est une chaux aérienne principalement constituée d’oxyde de calcium et/ou

d’hydroxyde de calcium tandis que la chaux dolomitique est une chaux aérienne

principalement constituée d’oxyde de calcium magnésium et/ou d’hydroxyde de calcium

magnésium.

Chaux ayant des propriétés hydrauliques :

Ce type de chaux est constitué principalement d’hydroxyde de calcium, de silicates de

calcium et d’aluminates de calcium. Ils ont la propriété de faire prise et de durcir lorsqu’ils

sont mélangés à de l’eau, puis suite à la réaction avec le dioxyde de carbone de l’air.

En fonction de leur composition, on distinguera trois sous-familles de chaux à propriétés

hydrauliques :

la chaux hydraulique naturelle (NHL), produite par la calcination de calcaires plus ou

moins argileux ou siliceux avec réduction en poudre par extinction, avec ou sans

broyage ;

la chaux formulée (FL), constituée principalement de chaux aérienne et/ou de chaux

hydraulique naturelle avec des matériaux hydrauliques et/ou pouzzolanique ajoutés ;

la chaux hydraulique (HL), constituée de chaux et d’autres matériaux tels que le

ciment, le laitier de haut fourneau, les cendres volantes, le filler calcaire, etc.

Leur dénomination est faite en fonction de leur teneur en CaO + MgO pour la chaux aérienne,

et aussi en fonction de sa résistance à la compression pour la chaux hydraulique.

II.2. Fabrication de la chaux [5] [6] [7]

Deux secteurs distincts se répartissent la production de la chaux :

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DEA SMM 26

Le secteur industriel : unités produisant de 20 à 500 tonnes par jour utilisant un

capital important et des technologies sophistiquées, principalement dans les pays

hautement industrialisés.

Le secteur traditionnel : unités produisant de 1 à 20 tonnes par jour nécessitant un

investissement modeste, utilisant la matière première locale, et dont la production est

utilisée sur place. Ce secteur, essentiel dans les pays en voie de développement, est

cependant souvent en régression face aux unités plus importantes.

Si les techniques utilisées varient d’un mode de production à un autre, le principe de

fabrication reste toujours le même il s’agit d’obtenir la décomposition des calcaires sous

l’effet de la chaleur. Pour cela, on utilise les fours à chaux qui permettent de faire subir à la

roche mère un échauffement nécessaire à sa décomposition et à la dissociation du gaz

carbonique et, enfin, de recueillir la chaux vive ainsi obtenue.

Le processus complet peut être résumé ainsi :

Figure 2 : Aperçu général de la production de chaux

Extinction de la chaux vive obtenue

Calcination de la matière première

Recherche et exploitation de la matière première

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DEA SMM 27

CHAPITRE III. CHAUX VIVEUTILISEE EN ELEVAGE DE

CREVETTE

La chaux vive est utilisée en grande partie comme matière première à l’aquaculture crevettière.

Elle est finalement les produits les plus intéressants et les moins chers, et facile à trouver dans le

commerce. Elle est peu soluble dans l’eau mais davantage dans l’eau froide que dans l’eau

chaude.

La chaux vive, chaux éteinte, carbonate de calcium, dolomie sont utilisés pour la correction

du pH du sol et l’assainissement des fonds de bassin.

La chaux vive (CaO) et la chaux éteinte ou hydratée (Ca(OH) 2), sont des composés très

solubles et caustiques. Leur agressivité chimique en fait des produits très toxiques pour les

parasites et les larves de poissons ce qui est très utile pour l'assainissement du fond des

bassins en assec.

III. 1. Le Chaulage ou l’amendement calcique [12] [26]

La chaux vive a une efficacité de 99,9 % sur la décontamination des sols en terre battue si elle

est utilisée à la dose de 500 g/m2 associée à 0,5 L d'eau. Mais, l'efficacité de la chaux se

limite à la surface. L'épandage de solutions liquides composées d'hydroxyde de sodium

(soude caustique) et d'hydroxyde de potassium donne des résultats intéressants si l'on y ajoute

des mouillants favorisant la pénétration dans le sol.

La désinfection des bassins se fait en dehors de la présence des animaux.

En général, la chaux est le produit utilisé pour les étangs et les bassins en terre après à sec.

Trois grands types d’amendements sont utilisés :

La chaux vive ou oxyde de calcium CaO ;

La chaux éteinte ou hydroxyde de calcium Ca (OH)2 ;

Les Carbonates de calcium CaCO3.

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DEA SMM 28

III.1.1. Objectif

L’objectif du chaulage est de neutraliser ces acides pour permettre le maintien ou

l’intensification de l’activité microbienne. Le chaulage est généralement considéré comme un

amendement visant à améliorer la stabilité structurale et à lutter contre l’acidité excessive des

sols.

III.1.2. Apport d’amendement

L’apport d’amendements calciques ou chaulage est une des pratiques utilisées lorsque qu’on

veut améliorer la productivité et la biodiversité d’un étang mais aussi quand on veut assainir.

Les effets peuvent être variés et concernent la qualité de l’eau, la qualité sanitaire des

crevettes et la qualité du fond des bassins.

III.1.3. Les types de chaulage

Il existe deux grands types de chaulage : le chaulage d’entretien et le chaulage de

redressement.

Le premier consiste à apporter régulièrement (tous les 3 à 4 ans) un amendement

basique destiné à maintenir le pH et à restituer au sol les quantités de calcium et de

magnésium utilisées au cours du temps. On évalue les quantités à apporter en fonction

des exportations des cultures, du lessivage et de l’action acidifiante des engrais

minéraux. En moyenne, il est conseillé d’apporter environ 350 unités de CaO chaque

année.

Le chaulage de redressement consiste en l’apport important d’amendements basiques

sur plusieurs années de manière à redresser le pH du sol. Cependant, un apport trop

important de chaux modifie trop vite les caractéristiques du sol. Il est préférable de

répartir le redressement de pH sur plusieurs années. Il ne faut pas relever le pH de plus

d’une unité à la fois sous peine de bloquer certains éléments.

III.1.4. Mode d’emploi

L’épandage d’amendements calcique brut se faire soit en assec à même le sol soit en pleine

eau. Il peut s’effectuer à partir d’une barque (dispersion dans le remous de l’étrave du bateau)

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DEA SMM 29

durant la période d’exploitation ou à la main durant l’assec lorsque le terrain est praticable en

faisant attention au risque de brûlure avec la chaux vive.

III.1.5. Action directes du chaulage sur le fond du bassin [1] [12]

Figure 3 : Action directe du chaulage sur le fond du bassin

Seules les bactéries peuvent digérer la matière organique, et, gratuitement, reminéraliser le

bassin. Toutes les autres méthodes sont onéreuses et difficiles à mettre en œuvre.

Si le sol est trop sec, les bactéries ne peuvent se développer. L’humidité est

indispensable au développement bactérien.

Si le sol est trop humide et non aéré, seules les bactéries anaérobies se développent.

Ces bactéries transforment lentement la matière organique et produisent des dérivés

toxiques (NH3, H2S, etc.), néfastes pour l’élevage suivant.

Si le sol est humide et aéré, les bactéries aérobies peuvent se développer, puis elles

transforment rapidement la matière organique et produisent des engrais. Les dérivés

azotés favoriseront l’élevage suivant.

Il est donc nécessaire de conserver le plus longtemps possible un sol humide et aéré.

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DEA SMM 30

III.1.6. Actions sur l’eau de l’étang

III.1.6.1. Effet tampon sur le pH

Le rôle des amendements calciques peut être saisonnier en diminuant les variations

journalières des certains paramètres physico-chimique de l’eau comme le pH.

Dans une eau peu minéralisée dite douce, la production de phytoplancton et de végétaux à

partir du printemps avec la photosynthèse le jour et la respiration la nuit vont entraîner de

fortes variations d’oxygène et de pH dans la journée. Le Calcium en quantité suffisante va

tamponner le milieu et éviter ces brusques variations en réagissant avec l’acide carbonique.

III.1.6.2. Effet sur l’eau et l’acide

Le pH trop acide de l’eau de l’étang pour la production de crevette est mesuré par du papier

pH. Les mesures sont à effectuer en dehors des zones d’herbiers où le pH est influencé par la

photosynthèse. La dureté d’une eau se définie par sa richesse en éléments minéraux

principalement de calcium et de magnésium.

Une tonne de chaux vive par hectare permet de faire remonter progressivement le pH de 0,5 à

1 unité quand celui-ci est inférieur à 7. Cette formulation d’épandage est variable selon la

nature des sols et le pH de départ.

III.1.7. Action sur les sols

Le rôle essentiel du calcium dans les sols ayant développé de telles liaisons, le chaulage

améliore la stabilité structurale ; dans les autres, il limite la réactivité chimique de

l’aluminium, du fer et du manganèse et améliore l’activité biologique.

L’ajout d’un liant au sein du sol provoque une modification de sa teneur en eau. Cet effet est

plus sensible avec la chaux qu’avec les liants hydrauliques.

Si le sol est trop humide, la chaux vive (CaO) est préconisée car elle :

augmente la teneur en solide du sol, d’où une diminution relative de la teneur en eau ;

consomme de l’eau lors de son hydratation

favorise l’évaporation du fait de l’exothermicité de la réaction d’hydratation.

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DEA SMM 31

L’évolution de la consistance débute dès l’épandage de la chaux avec la fragmentation due au

retrait de déshydratation. Le malaxage amplifie ensuite le phénomène. Le réarrangement des

particules et la consommation de l’eau interstitielle favorisent la contraction des agrégats de

sol qui se traduit par la disparition des pores dont le diamètre est compris entre 10 et 100 μm.

Ainsi, une amélioration du sol réussie se traduit par la formation d’agrégats résistant à une

série d’immersions. Les auteurs parlent de grumeaux pour désigner les agrégats de sol chaulé.

Figure 4 : Représentation schématique de la structure colloïdale (ou particule) et de la

structure organisée (ou grumeleuse).

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DEA SMM 32

III.1.8. Action sur la faune et la flore

Le calcium est un élément important dans le fonctionnement de la chaîne trophique de l’étang.

Il est indispensable dans les processus de calcification donc pour la carapace des crustacés et

la coquille des mollusques mais aussi pour la croissance des végétaux donc du phytoplancton.

Par ailleurs ; le calcium favorise la résistance des crevettes aux maladies et aux diverses

agressions du milieu.

III.1.9. Les périodes d’emploi

La période d’apport d’amendements calciques n’est pas toujours évidente. Néanmoins, en

absence de maitrise de l’eau du bassin versant, il convient d’éviter ces apports lors des forts

écoulements d’eau. Si non, ces apports seront dilués et se retrouveront en aval de l’étang.

Enfin, il conviendra d’éviter l’apport de chaux en même temps que l’apport de fertilisants

éventuels en particulier le phosphore avec risque de formation de types de phosphates non

assimilables par le phytoplancton. Il faut laisser au moins 48heures entre les deux types

d’apports en commençant par l’amendement calcique.

Photo 9 : Sol amendé

Le malaxage doit permettre de mélanger le réactif (la chaux vive) avec le matériau de manière

satisfaisante afin de réduire son caractère argileux et de maitriser sa teneur en eau finale. Le

mélange peut se faire au moyen d’un mélangeur à pales ou tout autre dispositif permettant

d’assurer une homogénéité suffisante du mélange matériau/chaux.

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DEA SMM 33

III. 2. Critère de la chaux utilisé en élevage de crevette [12] [13][19]

Les teneurs des amendements basiques sont exprimées en équivalent CaO, même si leur

formule chimique est différente. Par convention, 1 kg de CaO équivaut à 1 unité neutralisante.

L’efficacité d’un amendement basique est déterminée par sa valeur neutralisante (VN) et sa

rapidité d’action. La VN correspond au nombre d’équivalents CaO qui ont, sur le sol, le

même impact que 100 kg de l’amendement considéré. La VN s’exprime donc en kg CaO/100

kg de produits. Le magnésium a une VN supérieure à celle du calcium. Ainsi 1 kg de MgO

équivaut à 1,4 équivalent CaO ou unités neutralisantes. La rapidité d’action est appréciée par

la finesse de mouture et par la solubilité carbonique. La solubilité carbonique est une mesure

en laboratoire de ce qui se passe au champ au niveau de la dissolution du produit.. En ce qui

concerne la finesse de mouture, plus un produit est fine, plus sa VN ne s’exprimera

rapidement. Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques de la chaux vive utilisé en

élevage de crevette.

Tableau 7 : Caractéristiques de chaux vive utilisé en élevage de crevette suivant la norme NF

EN 459-1, -2

Désignation Valeur

Granulométrie

Passant au tamis 5mm

Passant au tamis 2mm

Passant au tamis 90 µm

≥95%

≥30%

≥100%

CaO [%] >80%

pH 13

Efficacité [%] 100

Valeur de neutralité (dilué avec HCl

1N)

>170

Source : Technique Produit du réactif en élevage de crevette [19]

Chaque amendement possède une efficacité et une valeur neutralisante propre :

L'efficacité est liée à la vitesse de solubilisation. Celle-ci dépend de la nature de

l'amendement (le carbonate de calcium est très peu soluble et sature à 13 mg/l, au

contraire de la chaux vive qui est soluble jusqu'à 26 g/l) et de sa présentation

granulométrique. Les particules les plus finement broyées réagiront le plus

rapidement.

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DEA SMM 34

L'efficacité des grosses particules n'est en fait jamais nulle mais l'effet de leur solubilisation

ne se fera sentir qu'après plusieurs mois, voire plusieurs années. L'estimation de l'efficacité

d'un amendement s'obtient à partir de la granulométrie moyenne indiquée par le fournisseur

de l'amendement.

La valeur neutralisante mesure la capacité de l'amendement à ramener le pH à la

neutralité. Elle est déterminée chimiquement et calculée à partir de la valeur de

référence du carbonate de calcium (CaCO3 : base 100). La chaux vive est presque

deux fois plus active que le carbonate de calcium pour corriger le pH. En pratique, les

amendements ne sont jamais composés d'éléments purs. La valeur neutralisante est

alors généralement calculée en fonction des pourcentages des différents composants

indiqués par le fabricant (une détermination précise peut être faite par titrage à l'acide

chlorhydrique).

Tableau 8 : Efficacité relative d’un amendement selon la taille des particules

Diamètre des particules en [mm] Efficacité relative en [%]

d<0.25

0.25< d < 0.85

0.85 < d< 2.40

d> 2.40

100

60

20

0

Source : RAZAFIMANANTSOA Valéri Aristide, Amélioration des conditions de vie des

crevettes[12]

Tableau 9 : Valeur neutralisante des principaux amendements

Type d’amendement Valeur neutralisante en [%]

Chaux éteinte Ca(OH) 2

Chaux vive CaO

136

179

Source : RAZAFIMANANTSOA Valéri Aristide, Amélioration des conditions de vie des

crevettes [12]

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DEA SMM 35

III. 3. Mise en œuvre [12] [13]

III.3.1. Dosage

La quantité d’amendement à apporter varie selon les étangs, la qualité d’alimentation, la

maîtrise des eaux et la nature des sédiments.

Par exemple dans le Protocole Aquamen, le sol est amendé avec de la chaux vive (CaO) ou de

la chaux éteinte (Ca(OH)2) pour une dose de 1.000 Kg/Ha.

Tableau 10 : Exemples d’emploi d’amendements calciques de chaux vive en fonction du type

d’épandage et l’effet désiré

Type d’épandage Période Quantités Remarques

En assec (sanitaire et

minéralisation

Hiver 1000 à 2000kg/ha Existe sous forme de granulés

plus facile à manipuler

En eau (en début

saison)

Mars-Avril 200 à 400 kg/ha en

plusieurs passages

sous forme de granulés ou lait de

chaux

En eau (pour floculer

les cyano)

Juillet-Août 50 à 150 kg/ha

Source : Dominique MASSENOT : La question de chaulage, Etude des sols selon méthode

HERODY [13]

Tableau 11: Exemples d’emploi d’amendements calciques de chaux vive

Période du traitement Chaux

(kg /ha)

2 jours avant l’ensemencement

30 jours après l’ensemencement

60 jours après l’ensemencement

75 jours après l’ensemencement

90 jours après l’ensemencement

105 jours après l’ensemencement

120 jours après l’ensemencement

135 jours après l’ensemencement

150 jours après l’ensemencement

2.4

1.2

2.4

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

1.2

Source : RAZAFIMANANTSOA Valéri Aristide [12]

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 36

Pour un bassin neuf, une formule de calcul (formule de MARTIN simplifiée) peut être

utilisée facilement pour les amendements très solubles (chaux vive ou éteinte):

( )

Q = quantité d'amendement à apporter (en kilo)

Cf = concentration finale recherchée en calcium (en mg/litre)

Cj = concentration initiale mesurée dans l'eau de fond du bassin (en mg/litre)

V = volume du bassin en eau (en m3)

K = coefficient de transformation du calcium; il est variable selon l'amendement utilisé:

K = 1,4 si utilisation de CaO

K = 2,6 si utilisation de Ca(OH) 2

Pour un Bassin en assec ou Bassin déjà productif (entre deux cycles de production)

La vidange d'un bassin est une excellente opportunité pour recharger le sol en calcium,

améliorer sa structure et accélérer la minéralisation de la matière organique. Le meilleur

amendement est le carbonate de calcium et les doses varient selon l'épaisseur et l'aspect de la

vase : plus elle est épaisse, noirâtre, nauséabonde, plus l'amendement doit être important

(jusqu'à 3 T/ha) ; si elle est fine et claire, un apport d'entretien de 500 kg/ha est suffisant.

Trois semaines sont nécessaires pour une bonne efficacité de l'amendement et de l'oxydation

du sol.

Après la remise en eau, la mesure de la dureté et de l'alcalinité de l'eau du fond permet de

compléter le cas échéant l'amendement effectué durant l'assec.

L'amendement en cours d'élevage doit être toujours fractionné en petites doses (100

kg/ha/semaine maximum) afin d'éviter tout choc chimique et tout déséquilibre brutal du

milieu.

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ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 37

III.3.2. Avantages et inconvénients des principaux amendements avec la chaux

Tableau12 : Avantages et inconvénients des principaux amendements avec la chaux

Nature de l’amendement Principaux avantages Principaux inconvénients

Chaux vive CaO -action très rapide (solubilité

très forte)

-valeur neutralisante élevée

-action sanitaire en assec

-produit toxique dangereux à

manipuler

-élève le pH

Chaux éteinte Ca(OH) 2 - action très rapide

-forte valeur neutralisante

- action sanitaire en assec

- élève le pH

Source : RAZAFIMANANTSOA Valeri Aristide [12]

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PARTIE 2. ETUDES

EXPERIMENTALES

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 39

Dans le domaine d’aquaculture, la chaux a été largement utilisée dans le processus de

traitement du fond du bassin et de traitement des eaux, pour la neutralisation des eaux acides

provenant de forêts et de tourbières. L’opération consiste à leur faire traverser un bassin

contenant de la chaux. La norme de l’aquaculture crevettière biologique exige un taux de CaO

assez élevée.

Alors, nous avons effectué des essais au laboratoire LNTPB et au laboratoire de Chimie de

l’ESPA afin d’étudier l’amélioration de la chaux afin de trouver un taux de CaO compatible à

l’élevage de crevette biologique, autrement dit de déterminer les paramètres d’améliorations

de production innovée. Pour cela nous allons voir:

tout d’abord l’étude de la chaine de production ;

le choix des matières premières;

l’identification de la chaux : le résultat des essais et l’interprétation des résultats

et l’optimisation de l’amélioration de production de chaux de la société Malagasy

Gypsum;

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 40

CHAPITRE IV. CHOIX DES MATIERES PREMIERES

IV.1. Généralité

Le calcaire est la roche la plus abondante dans la région du Boeny. Le calcaire est composé

d’un minéral, la calcite (carbonate de calcium) et/ou la dolomite (carbonate de calcium et de

magnésium) ainsi que de petites quantités d’autres minéraux. La plus utilisée est la calcite.

La recherche de la matière première est le premier stade de la fabrication de la chaux. A partir

des cartes géologiques éventuelles, des données recueillies localement, il est possible de

déterminer et d’évaluer les gisements utiles, soit de pierres à chaux, soit de calcaire sous

d’autres formes.

En générale, la pierre à chaux utilisé à Madagascar est la Calcite.

IV.2. La calcite

La calcite est un calcaire cristallisé pure et incolore. Elle se présente sous forme de cristaux

rhomboédriques.

La calcite pure est blanche. La présence de cations autres de calcium, et notamment de

métaux de transition, lui donne une coloration allochromatique jaune, orange, rouge, vert,

bleu, brun et gris.

VI.2.1. Analyse physique de la calcite

Tableau 13 : Résultat d’analyse physique de la calcite

Poids spécifique (g/ml) 2.75

Densité apparente (g/ml) 0.93

Masse (g) 2.48

Perte au feu (%) 39.5

SSB (cm2/g) 8239.8

Consistance normalisé (ml) 250

Source : La société Malagasy Gypsum

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 41

VI.2.2. Analyse chimique de la calcite

Tableau 14 : Résultat d’analyse chimique de la calcite

Eléments majeurs Résultat en [%]

Fe2O3 1.12

Al2O3 1.107

SiO2 5.18

CaO 56.05

MgO 32.44

Source : La société Malagasy Gypsum

Remarque :

La teneur CaO + MgO est déterminée selon la norme NF EN 459-2 ne doit jamais être

inférieure à 80.

Le taux de CaO+MgO = 88.49 % > 80%, alors la calcite a de bonne qualité pour la fabrication

de chaux.

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 42

CHAPITRE V. ETUDES DE LA CHAINE DE PRODUCTION

V. 1. Processus de la production

On a envisagé deux chaines du processus de la production :

L’une c’est la cuisson avec le four à moufle ;

Et l’’autre c’est l’utilisation du four intermittent.

Figure 5 : Chaine de processus de la production

Collecte des Matières Premières

Calcaire sélectionné concassé

Nettoyage du calcaire

Broyage

Tamisage

Cuisson à l'aide d'un four à moufle

Micronisation Contrôle qualité

Mise en sac

Calcination dans un four intermittent

Extinction de la chaux vive

Broyage

Contrôle qualité

Mise en sac

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 43

V.1.1. Collecte des matières premières

L’opération d’extraction consiste à dégager du massif, d’une partie de la roche qu’on désire

abattre. L’extraction de calcaire sera assurée par une pelle hydraulique. Le produit obtenu est

en gros bloc.

V.1.2. Calcaire sélectionné concassé

La granulométrie des matières premières doit être respectée, en général de 40 à 60 mm, donc

il faut concasser et cribler le bloc de pierre à chaux puis le classer selon leur dimensions et

leur formes (petites, grosses, plates) afin de présenter dans le four.

V.1.3. Nettoyage de la calcite

Dans la ligne de l’amélioration de production de chaux, le lavage de calcaire ou effectuer un

lavage soit un tirage de calcaire tout venant pour avoir des matières premières propre et saine.

V.1.4. Calcination dans un four intermittent

Pour effectuer la décomposition du calcaire, on utilise le four à chaux.

La calcination consiste à la cuisson de la pierre à chaux dans des fours adaptés aux exigences

des températures (décomposition entre 800 à 1200°C) et la contre cuisson (paliers divers). Le

chargement du four est fait beaucoup de précaution.

La calcination repose sur le principe d’un contre-courant, ce qui signifie que la colonne de

matériau descend en direction du pied du four et qu’un courant de gaz s’écoule en direction

du haut du four. Le four est divisé en trois zones (de haut en bas) : zone de préchauffage, zone

de cuisson, zone de refroidissement. L’air frais introduit en bas se réchauffe au contact de la

chaux qu’il refroidit, puis assure la combustion du combustible dans la zone de calcination ;

les gaz brûlés, en s’échappant, réchauffent la colonne de calcaire dans la partie haute

La calcination complète du contenu du four est d’environ trois jours et trois nuits pour avoir la

chaux vive.

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DEA SMM 44

V.1.5. Cuisson à l’aide d’un four à moufle

Dans notre cas, nous construisons un four à moufle pour la cuisson de la chaux vive

améliorée.

Plusieurs combustibles sont utilisés selon les types de fours utilisés comme le bois, coke ou

charbon et fuel/gaz.

Le bois est un excellent combustible pour la chaux car il produit une longue flamme et permet

d’obtenir les températures de décomposition tout en évitant souvent la sur cuisson. C’est le

plus utilisé à Madagascar.

V.1.6. Extinction de la chaux vive

L’extinction de la chaux vive se fait soit par immersion, soit de préférence par aspersion

d’eau. Cette extinction donne lieu à une augmentation de volume apparent ou foisonnement,

par formation d’aiguille d’hydrates de chaux. Elle est d’autant plus lente que la chaux a été

portée à plus haute température. Le volume, apparent de la chaux éteinte dépasse le double du

volume de la chaux vive.

Après le déchargement de la chaux vive du four intermittent, on hydrate la chaux vive et elle

devient de chaux éteinte.

En premier lieu, la chaux vive doit être bien refroidie et placée dans un espace facile à verser

d’eau suffisante. Ensuite l’hydratation donne un vif dégagement de chaleur et la chaux vive se

désagrège en fine poussière qui est la chaux éteinte. On laisse reposer dans un bac la fine

poussière pendant quelque jour pour que l’opération soit complète.

La réaction chimique qui permet de passer de la chaux vive à la chaux éteinte nécessite une

quantité d'eau égale à 1/3 du poids de chaux vive.

Il faut utiliser des équipements de protection telle que des gans, des lunettes et bottes pour

mieux se protéger à cause de la chaleur dégagée au moment de l’extinction.

V.1.7. Tamisage

Il permet de distinguer une partie de la chaux bien éteinte d’une partie dont l’extinction n’est

pas complète et des incuits et/ou des surcuits.

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DEA SMM 45

V.1.8. Micronisation

Après le déchargement de la chaux vive dans la chambre du four à moufle, on le mout jusqu'à

l'obtention d'une poudre très fine grains.

V. 2. Conditionnement

V.2.1. Contrôle de qualité

Pour avoir l’assurance qualité, nous avons adopté un système de contrôle systématique des

produits en contrôlant les paramètres qui influent sur les différentes phases du processus de

production.

On peut mettre en place une petite unité de laboratoire pour analyser les paramètres

importants telle que la teneur en CaO.

V.2.2. Ensachage

Après le déchargement, la chaux vive obtenue doit être conditionnée dans des sacs en

propylène muni d’une gaine pour éviter l’altération du produit.

V.2.3. Stockage

Les produits doit être conservés dans un lieu local sec. Il faut éviter tout contact avec l’air et

l’humidité. Pour les produits en vrac, il doit être mis dans des silos spécialement conçus à cet

effet. Pour cela, la chaux vive doit être bien stockée pour conserver ses caractéristiques

physico-chimiques.

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DEA SMM 46

CHAPITRE VI. CARACTERISTIQUE DES MATERIELS

UTILISE

Dans le cadre d’amélioration des produits, il faudrait orienter le choix sur les matériels qui

seraient aptes à satisfaire ces exigences.

VI.1. Pelle 225d LC

VI.1.1.1. Utilisation

La société Malagasy Gypsum a décidé d’effectuer l’extraction profonde effectuée par la

pelle hydraulique. Cette dernière assure également le transport des tout venants au bord de

la fouille.

Photo 10 : Extraction mécanique

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DEA SMM 47

VI.1.1.2. Caractéristiques

Tableau 15 : Caractéristiques de la pelle mécanique

Poids en service

15 T

Fabricant du moteur

P 60

Type de moteur

D 4 cylindres en ligne

Dimensions des outils (L x l x h)

9,94 x 3x 3,23 m

Puissance du moteur

113 kW

Capacité du godet

0,5m3

Largeur des tuiles

560 mm

Source : La société Malagasy Gypsum

VI.1.1.3. Le godet

Le godet est le contenant qui permet la préhension et le déplacement des matériaux.Le volume

de capacité est de 0.5m3.

Photo 11 : godet d’une pelle mécanique

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DEA SMM 48

VI.2. Convoyeur à bande

Le produit est transporté directement sur la bande vers l’aire de lavage et triage ;

Photo 12 : Convoyeur à bande

Tableau 16 : Caractéristiques du convoyeur à bande

Capacité

1T/h

Largeur de la bande 45cm

Longueur de la bande 6m

Vitesse de la bande 0.5 m/s

Source : La société Malagasy Gypsum

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DEA SMM 49

VI.3. Broyeur

On utilise le broyeur pour :

le broyage de la calcite avant la cuisson (pour la chaux vive améliorée) ;

le broyage de chaux vive après l’extinction.

Photo 13 : Broyeur

Tableau 17 : Caractéristiques du broyeur

Capacité 300 kg/h

Nombre de roulement 15

Nombre anneaux 2

Taille de la maille 80 à 500 µm

Source : www.kefid.com

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DEA SMM 50

VI.4. Four à moufle

Photo 14 : Four à chambre

Tableau 18 : Caractéristiques du four à moufle

Capacité

4T/opération

Hauteur du four 2.5 m

Longueur du four 4 m

Longueur de la zone de combustible 1.6 m

Hauteur de la zone de combustible 1 m

Dimension du cheminer 3 x 0.8 m

Source : La société Malagasy Gypsum

Chambre de

combustion

Chambre de

cuisson

Cheminer

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DEA SMM 51

VI.5. Four intermittent

Le four intermittent a en général une faible capacité de production de 8 tonnes par opération,

nécessite un temps assez long de cuisson parfois jusqu’à 4jours, un combustible important à

cause du faible rendement, mais peut répondre à des besoins discontinus et peut être construit

rapidement et simplement.

Figure 6 : Four intermittent

Tableau 19 : Caractéristiques du four intermittent

Désignation

Hauteur

3.5 m

Diamètre intérieur 1,6

Capacité de production 8 T/opération

Source : La société Malagasy Gypsum

Briques cuites

Chambre de

combustion

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DEA SMM 52

CHAPITRE VII. RESULTATS DE LA CHAUX VIVE

AMELIOREE

La concrétisation de notre projet étant la production et la mise en vente des produits dérivés

de calcaire : chaux vive et chaux éteinte.

La qualité de la chaux vive est essentiellement caractérisée par :

Le broyage de la calcite ;

La teneur en CaO actif;

La perte au feu (CO2 + H2O) qui doit être inférieur ou égale à 4% ;

Le degré de cuisson.

VII.1. Caractéristiques physico-chimiques des chaux produites par la société

Malagasy Gypsum

Reprenons les résultats d’analyses effectués sur la calcite et les chaux fabriqués à Belobaka.

Selon les normes, le pourcentage de CaO et MgO devrait au minimum être égal à 80%. En fait

le traitement est plus efficace lorsque le taux de CaO augmente. Ce qui explique l’importation

de chaux ayant une teneur voisine de 90%.

Tableau 20 : Teneur en CaO et CaO+Mg

Eléments majeurs

(%)

Calcite Chaux vive Chaux éteinte

CaO 56,05 70,75 69,05

MgO 32,44 24,07 14,01

(CaO+Mg) 88,49 94,82 83,06

Source : La société Malagasy Gypsum

Ces valeurs montrent que l’on peut employer ces chaux pour le traitement des bassins

d’élevage de crevettes mais nécessite une quantité assez importante. De plus les diverses

contaminations, de la carrière, pendant la cuisson et le broyage sont toujours à craindre.

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DEA SMM 53

Nous préconisons quelques dispositions pour assurer un produit sain et bio: nettoyage de la

calcite, sélection des matières premières, traitement dans un hangar, ensachage et stockage en

milieu approprié.

Nous avons mené des études pour augmenter le pourcentage en chaux. Après quelques études

bibliographiques, nous avons fait varier la granulométrie avant cuisson ainsi que la conduite

de cuisson.

VII.2. Résultats sur l’essai de la chaux vive améliorée

D’après le tableau 20, on trouve que le taux de calcium n’atteint l’exigence de l’aquaculture

crevettière biologique. Face à ce problème, nous avons mené une étude des paramètres

techniques suivants :

La finesse de la calcite avant la cuisson ;

Le principe de cuisson de la calcite.

La dimension des grains et la température sont les facteurs qui déterminent la vitesse de

décomposition du calcaire.

VII.2.1. Diamètre de la matière première

En général, la granulométrie des matières premières doit être respectée les dimensions 40-

60mm, donc il faut concasser et classer les pierres à chaux selon leur dimension et leurs

formes.

Le transport de CO2 à partir du front de décomposition à travers l’enveloppe de CaO jusqu’à

la périphérie de la particule se produit non seulement par diffusion mais aussi, par

écoulement.

Par l’étude cinétique, la réaction de décomposition du calcaire se caractérise par le fait qu’elle

se produit dans un front de décomposition, dans lequel le noyau non décomposé de CaCO3 et

l’enveloppe de CaO qui s’est forme se touchent.

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DEA SMM 54

Cette réaction de décomposition du calcaire présente cinq étapes suivantes :

(1) : transfert de chaleur du milieu à la surface des particules ;

(2) : conduction de chaleur à travers la couche déjà décomposée vers la zone de

réaction ;

(3) : Réaction chimique dans la zone de réaction ;

(4) Diffusion du CO2 vers la surface des particules ;

(5) Passage en matière de la surface des particules vers l’environnement.

Mais si on pourra avoir une bonne qualité de production, il faut broyer les pierres à chaux plus

fine car la finesse des grains permet d’augmenter la qualité de production.

VII.2.1.1 Avantages

La diminution des coûts de production ;

L’augmentation du débit du produit de cuisson ;

La diminution de la dépense d’énergie ;

La diminution des variations de qualité.

Figure 7 : Représentation schématique du déroulement de la

réaction de décomposition du calcaire

d p,z

CaO

(3) (2)

(1)

Chaleur

(4)

(5)

CO2

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DEA SMM 55

VII.2.1.2 Résultat

Le cahier de charge de l’élevage de crevette biologique exige que le taux en CaO utilisé pour

l’amendement soit supérieur à 80%. La finesse de la matière première provoque

l’amélioration le taux de Calcium CaO et la chaux doit être suffisamment fine afin de réagir

rapidement avec le sol, mais pas trop fine pour permettre sa manipulation via le silo ou

l’épandeur.

On a effectué des séries d’essais dont les diamètres de calcite varient de 100 à 400 µm.

Figure 8 : Séries de tamis

Photo 15: Préparation de la calcite broyée

0,4mm

0,1mm

0,1mm

0,2mm

0,3mm

0,5mm

0,1mm

Fond d’étanche

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DEA SMM 56

La température de cuisson se fait à 975°C pendant 3h du temps. Les résultats sont présentés dans

les tableaux et les courbes suivants :

Notons que la prise d’échantillon de chaque essai est 500g.

a. La perte au feu

Le résultat est présenté dans le tableau suivant et l’ensemble de calcul qui à conduit à leur

détermination est donné dans l’annexe 4.

Tableau 21 : La teneur de la perte au feu à 975°C

Désignation Valeur

m1 en [g] 500

m2 en [g] 371.2

Teneur en [%] 25.76

Source : auteur

La perte au feu à 975 °C pendant 30mn est de l’ordre de 25,76% qui est inférieure à 44%, car

au-delà de cette valeur, la roche peut être dolomitique, donc les échantillons ont un taux de

carbonate élevé, ceci permet de fabriquer de la chaux de bonne qualité.

b. Quantité de chaux produite

Tableau 22 : Quantité de chaux produite

Diamètre des grains en [µm] 100 200 300 400

Quantité de chaux produite en [g] 371,2 338 304,85 273,35

% de la perte 25.76 32.40 39.03 45.67

Source : auteur

La courbe qui montre l’évolution de la quantité de chaux produite en fonction du diamètre des

grains est présentée dans la page suivante :

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 57

Courbe 1: Evolution de la quantité de chaux produite en fonction du diamètre des grains

D’après les résultats, on peut déduire que la finesse des grains augmente la quantité des chaux

produites.

La sortie du four la pierre a presque perdu la moitié de son poids, parti en fumée ou plus

exactement en gaz carbonique. Cela entraine l’augmentation du taux de la production.

c. Le temps de la décomposition de calcite

Dans le tableau 23, nous rapportons les résultats de nos essais avec les valeurs du temps de la

décomposition de pierre à chaux en fonction du diamètre des grains.

Tableau 23 : Evolution du temps de la décomposition de calcite

Diamètre du grain en [µm] Temps de décomposition en [mn]

100 30

200 40

300 50

400 60

Source : auteur

0

100

200

300

400

100 200 300 400

371,2 338

304,85 273,35

Qu

anti

té d

e la

ch

aux

pro

du

ite

en

[g]

Diamètre des grains en [µm]

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DEA SMM 58

La courbe suivante nous donne l’évolution du temps de la décomposition de calcite.

Courbe 2 : Evolution du temps de la décomposition de calcite

Les résultats indiquent l’importance d’une bonne régularité dans la dimension

granulométrique des calcaires afin d’éviter les incuits et surcuits.

L’évolution dans le temps de la décomposition de calcaire commandée par la vitesse de la

réaction à la surface de séparation des phases CaCO3/ CaO peut être subdivisée en deux

périodes caractéristiques :

La période des vitesses maximales de la décomposition ;

La période des vitesses décroissantes de décomposition.

Elles sont définies par le nombre de moles de CO2 formé par unité de temps et qui est

proportionnelle à la dimension de la surface de séparation des phases.

On peut conclure que :

Si le diamètre du grain est gros, la décomposition du cœur de la pierre à chaux

nécessite beaucoup de temps ;

Si le diamètre du grain est fin, la décomposition du cœur de la pierre est très vite.

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

30 35 40 45 50 55 60 65 70

Dia

tre

de

s gr

ain

s e

n [

µm

]

Temps de décomposition en [mn]

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DEA SMM 59

d. Influence du taux de CaO

Tableau 24 : Influence du taux de CaO

Diamètre des grains en [µm] Taux du CaO en [%]

100 68.65

200 67.41

300 65.41

400 64.90

Source : auteur

Le détail de résultat est présenté dans l’annexe 4.

Courbe 3 : Evolution du taux de CaO

Nous voyons que le taux de CaO augmente au fur et à mesure que la finesse de la calcite

diminue. Le taux de CaO est facile à libérer quand le volume des particules diminue. On peut

dire aussi que la chaux peut avoir une bonne qualité.

64,5

65

65,5

66

66,5

67

67,5

68

68,5

69

0 50 100 150 200 250 300 350 400 450

Tau

x e

n C

aO e

n [

%]

Diamètre des grains en [µm]

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DEA SMM 60

On peut tirer que :

Si le calcaire à granulométrie fine, ce sont les réactions chimiques qui jouent le rôle

décisif ;

Si le calcaire à granulométrie grande, c’est le passage et la conduction à la chaleur qui

dominent.

VII.2.2. Le principe de cuisson

Le but de cuisson est la transformation de calcaire en chaux. La cuisson comprend également

le dégagement de chaleur, la transmission de chaleur de vecteurs calorifiques à la matière à

cuire et transport des gaz et de charge.

Dans la cuisson du calcaire, des processus physiques et chimiques se chevauchent.

La cuisson revêt une importance particulière dans la fabrication de la chaux pour 3 raisons :

La transformation chimique ;

La détermination en grande partie des qualités du produit fini ;

La présentation de 30 à 60 % des coûts de la production de la chaux.

VII.2.2.1. La température de cuisson

La texture de la chaux vive dépend en premier lieu de la température de cuisson.

Théoriquement, la décomposition du calcaire varie entre 800 à 1200°C pour obtenir l’oxyde

de calcium et le gaz carbonique.

La vitesse de décomposition est en fonction de la température de cuisson et la pression

partielle de CO2.

Pour notre essai, la calcite cuite à 975°C à l’aide d’un four électrique à 5h du temps de

cuisson.

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DEA SMM 61

Photo 16 : Réglage de la température du four

Le tableau et la courbe suivant illustrent l’évolution du taux en CaO en fonction de la

variation de température de cuisson.

Tableau 25 : Evolution du taux en CaO

Température de cuisson en [°C] Taux en CaO en [%]

800 70.66

900 82.32

975 86.14

Source : auteur

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DEA SMM 62

Courbe 4 : Evolution du taux en CaO en fonction de la variation de température de cuisson

A mesure qu’augmente la température de cuisson, le taux en CaO en fonction du temps

évolue.

Nous pouvons alors dire que dans le cas de température basse, c’est le débit de CO2 à travers

les couches de CaO qui prédomine.

Le dégagement et le transfert de chaleur sont importants pour le régime de température et par

conséquent par la qualité du produit de la cuisson.

VII.2.2.2. Le temps de cuisson

On a effectué les essais avec un pallier de 1 heure.

Tableau 26 : Evolution du taux de CaO (diamètre de l’échantillon : 100µm)

Temps de cuisson en heure Taux du CaO en [%]

2 66.71

3 68.65

4 74.48

5 86.14

Source : auteur

60

70

80

90

100

800 900 1000

% d

u C

aO e

n [

%]

Température de cuisson en [°C]

évolution du % CaO

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ETUDES EXPERIMENTALES

DEA SMM 63

Courbe 5 : Evolution du % CaO en fonction du temps

La teneur en chaux augmente au fur et à mesure que le temps de cuisson augmente .La courbe

va progressivement vers une teneur en CaO croissante et un temps de cuisson croissant entre

l’intervalle de temps de 2 à 5h. Mais au-delà de 5h, il y a une risque de sur cuisson.

50

60

70

80

90

0 1 2 3 4 5 6

% d

u C

aO e

n [

%]

Temps de cuisson en heure avec une température de cuisson 975 °C

évolution du % CaO

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PARTIE 3. BUSINESS PLAN

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BUSINESS PLAN

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CHAPITRE VIII. PRESENTATION DU PROJET

VIII.1. Caractéristiques du projet

Pour présenter un projet il faut décrire brièvement ce que nous allons mettre en place sa

mission, son objectif, son statut juridique et la genèse de l’idée.

VIII.1.1. La description générale

L’objet de cette unité consiste en la commercialisation de chaux ainsi que sa fabrication sur la

scène nationale et même mondiale si possible. Elle vise en générale à :

abattre de la pierre calcaire avec de l’explosif ;

traiter (transformer en chaux) ;

vendre les produits finis c'est-à-dire les chaux ;

diminue l’importation des chaux.

VIII.1.2. Objectif et mission

Cette entreprise a pour mission de mettre en valeurs les produits locaux qui ne sont pas encore

en valeur (la chaux) pour que les populations riveraines et bientôt l’entreprise soient les

bénéficiaires.

L’objectif de cette firme est de décrire les expériences malgaches en matières de fabrication

de chaux pour pouvoir en tirer par la suite des conclusions qui serviront de :

avantages pour les populations : ils trouvent un travail par la création de celle-ci, en

plus de l’augmentation de leurs revenus ;

profit pour la société : c’est-à-dire l’augmentation de son portefeuille puisque dans

cette région Boeny la commercialisation de chaux n’est pas encore mise en

considération.

Pour cette région, il n’y a pas encore assez de concurrent rigoureux.

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VIII.1.3. Historique de la société

MALAGASY GYPSUM est une société d’exploitation minière fondé en 2005 et ayant

démarré les travaux préparatoires concernant à l’exploitation de la même année, après

l’acquisition de l’autorisation du Ministère de l’Energie et de Mines suivi de l’accord de

PREE portant N°24616 par Bureau cadastre miniers de Madagascar ou BCMM.

C’est une Société à Responsabilité Limitées (SARL) qui siège à Ampitatafika Antananarivo,

et possède actuellement plus d’une soixantaine d’employés composées des cadres, des

techniciens et des mains d’œuvre qualifiés.

Concernant la fabrication de la chaux, au début la seule usine de la société était celle

d’Ambatosokay à Ambatondrazaka mais actuellement Malagasy Gypsum implante une autre

unité de transformation située à Belobaka- Mahajanga afin de satisfaire les clients.

A présent, la société MALAGASY GYPSUM est décidée d’améliorer sa production de chaux

dans la région de Boina.

Etant dans le régime de droit commun, les caractéristiques juridiques de la société se

présentent comme suit :

Forme juridique : SARL

Capital social : 2 000 000 Ariary

Objet social : Fabrication et vente des chaux utilisé en aquaculture biologique

Lieu d’implantation du projet : Mahajanga II, Région Boeny, Quartier BELOBAKA

VIII.1.4. L’entreprise et ses fondateurs

Dans la région Boeny, la production de chaux peut encore être augmentée de 70%, ce qui

montre qu’elle n’est pas suffisante pour les besoins locaux. Toutefois, la qualité produite

n’est pas toujours celle attendue par les clients, ceci du fait de la mauvaise exploitation de

certains opérateurs.

La société MALAGASY GYPSUM et la société crevettière OSO ARMING LGA sont

décidées d’améliorer la production de chaux utilisée en élevage de crevette biologique et

elles sont prêtes à un nouveau défi, de renforcer et de lancer la production existant à Belobaka

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Mahajanga en comptant sur ses compétences techniques, management et commercialisation

de ses produits.

VIII.2. L’analyse de l’offre et de la demande

VIII.2.1. Le projet global

Le présent projet consiste à produire de chaux vive employée dans le domaine de l’élevage de

crevette biologique.

Pour être davantage opérationnelle et efficace, la valorisation de production de matériaux

locaux et de l’amélioration de production bénéficie d’une assistance technique de la société

MALAGASY GYPSUM, spécifiquement pour la production de chaux vive.

VIII.2.2. Le besoin de la clientèle

La chaux vive est utilisée en grande partie comme matière première à l’aquaculture crevettière.

Les opérateurs cherchent toujours les produits les moins chers mais avec une bonne résistance

et de bonne qualité.

VIII.2.3. Les produits

Ces chaux vives améliorées sont des ressources minérales locales.

Ces nouveaux produits peuvent utiliser pour tous les élevages de crevettes biologiques grâce à

ses propriétés spécifiques.

VIII.2.4. La capacité de production prévisionnelle

Taux de production : 75% ;

Rendement journalier: 4 tonnes;

Jour de travail dans l’année : 300 jours ;

Production annuelle : 900 tonnes.

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VIII.2.5. La concurrence

Nos concurrents sont les opérateurs nationaux et quelques pays étrangers exportateurs de

chaux.

Voyons l’évolution de l’importation de chaux effectuée à Madagascar au cours des années

2011 et 2012.

Tableau 27 : L’importation de chaux (Chaux vive, Chaux éteinte)

Libellés Pays d’origine 2011 2012

Poids net

en kg

250

----------------

109

----------------

----------------

----------------

339 260

Poids net

en kg

1 000 000

200

----------------

204 000

5 000

40

----------------

Chaux vive Chine

France

Japon

Chaux éteinte Afrique du Sud

Belgique

France

Indonésie

Total 339 619 1 209 240

Source : DG-INSTAT/DES/SSES/CONEXT/Août 2013

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CHAPITRE IX. LA POLITIQUE COMMERCIALE

IX.1. La stratégie de communication

On envisage quatre grands moyens de communication :

La publicité

La promotion de vente

Les relations publiques

La vente

IX.2. La politique commerciale

Nous allons utiliser le circuit de distribution court pour les clients (entreprise commerciaux

détaillants). Il s’agit d’une vente de nos produits directement aux utilisateurs directs.

IX.3. Les moyens de productions

La conduction d’un projet consiste à mener un investissement industriel vers des objectifs

précis et quantifiés au départ dans trois dimensions tel que la technique, le temps et les coûts.

On doit maîtriser ces trois formes pour assurer notre projet.

IX.3.1. La maîtrise de la technique

Elle concerne les garanties mécaniques et la construction des ouvrages. De plus, nous devons

disposer d’un groupe électrogène assurant l’alimentation en électricité en cas de coupure

éventuelle de courant.

ENTREPRISE DE FABRICATION

ENTREPRISE COMMERCIALE

DETAILLANT

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IX.3.2. La maîtrise du temps

Une réalisation commence à coûter dès sa conception et ne rapporte rien jusqu’à sa mise en

service industriel. Cette catégorie de risque nous conduit à faire fonctionner tous les matériels

en respectant l’horaire du travail par semaine du Lundi au Vendredi et 8h sur 24jours, et un

jour pour la maintenance des matériels le Samedi.

IX.3.3. La maîtrise des coûts

La gestion des coûts est un projet qui organise et interprète la comparaison entre les objectifs

assignés et les résultats obtenus en vue de définir et d’engager les mesures de sauvegarde.

Pour ce faire, nous devons établir des prévisions de dépenses, poste par poste et suivre pas à

pas l’évolution de ces dernières.

IX.4. Structure organisationnelle

La procédure d’organisation sera l’établissement d’un organigramme en vue de la constitution

d’une équipe. Le succès de notre projet dépend donc de cette équipe qui forme un groupe de

personnes agissant toutes pour le même but et la confiance doit régner au sein de cette équipe.

L’organigramme que nous allons présenter ci-après montre la répartition de la hiérarchisation

et de la coordination des tâches et des fonctions.

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Figure 9 : Organigramme de l’entreprise

GERANT

Responsable Administratif et Financier

Comptable

Magasinier Secretaire

Femme de ménage Agent de sécurités

Responsable de production

Chef de carrière

Agent d'entretien

Ouvriers

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CHAPITRE X. LES CHIFFRES PREVISIONNELS

X.1. Le planning prévisionnel

Tableau 28 : Le planning prévisionnel

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Taux de production en % 75 80 90 100 100

Production annuelle en [T] 900 1 020 1 080 1 200 1 200

Source : auteur

X.2. Frais d’établissement

Tableau 29: Frais d’établissement (prix en millier d’Ariary)

Désignation Montant

Frais de constitution 1 000

Frais de formation du personnel 2 000

TOTAL 3 000

Source : auteur

Le frais d’établissement est évalué à trois millions (3 000 000) Ariary.

X.3. Services professionnels extérieurs

Tableau 30 : Les services extérieurs (prix en millier d’Ariary)

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Assurance 300 300 300 300 300

Location de terrain 3 000 3 000 3 000 3 000 3 000

TOTAL 3 300 3 300 3 300 3 300 3 300

Source : auteur

Les services professionnels extérieurs pour les cinq premières années sont évalués à trois

millions trois cent mille (3 300 000) Ariary.

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CHAPITRE XI. LE PLAN FINANCIER

Ce chapitre est consacré à la description des dépenses d’investissement nécessaire à la

réalisation du projet, de même, il essaye d’évaluer les salaires de personnel, les différentes

charges intégrantes (charge sociale) et les fonds de roulement.

XI.1. Plan d’investissement

Une entreprise a besoin d’investissement pour assurer sa survie et son développement. Les

investissements peuvent être financière, matériels ou incorporels. Les investissements

financiers ont pour but d’agrandir la compétence de l’entreprise sur d’autres marchés.

Ils comprennent :

Les investissements fixes : terrain, construction, équipement et matériels ;

Le capital ou l’actif circulant constitué par le fond de roulement

IX.1.1. Coût d’investissement fixes

Tableau 31 : Coût d’investissements fixes (prix en millier d’Ariary)

Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant total

Construction Ftf 20 000

Broyeur U 1 8 000 8 000

Four à moufle U 1 1 000 1 000

Silos U 1 5 000 5 000

Matériels et outillage Fft 5 500

Matériels informatiques U 1 1 000

Matériels au laboratoire Fft 23 364

Matériels et mobiliers de bureau Fft 2 000

TOTAL 65 864

Source : auteur

Le cout d’investissement est évalué à soixante-cinq millions huit cent soixante-quatre mille

ariary (65 864 000).

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DEA SMM 74

IX.1.2. Fond de roulement initial

Il comprend :

frais du personnel qui englobe le salaire mensuels, la charge sociale, frais mensuel ;

pièces de rechanges et fourniture d’entretien : 10%investissement des machines ;

matières consommables : énergie, carburant ;

coût de fabrication

IX.1.2.1. Frais du personnel

Tableau 32 : Frais du personnel (prix en millier d’Ariary)

Responsabilité Nombre Salaire

mensuel

Charge social

(5%)

Frais

mensuel

Frais

annuel

Gérant 1 1 200 180 1 380 16 560

Responsable Adm/Fin 1 600 90 690 8 280

Chef de production 1 600 90 690 8 280

Comptable 1 400 60 460 5 520

Secrétaire 1 300 45 345 4 140

Chef de carrière 1 300 45 345 4 140

Agent d'entretien 1 300 45 345 4 140

Agent commercial 2 300 45 690 8 280

Magasinier 1 150 22 172 2 070

Ouvrier 8 150 22 1380 16 560

Agent de sécurité 2 200 30 230 5 520

Femme de ménage 2 150 22 172 4 140

TOTAL 22 4 650 697 6 900 87 630

Source : auteur

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DEA SMM 75

La rémunération du personnel pour la première année est de quatre-vingt-sept millions six

cent trente mille (87 630 000) Ariary.

IX.1.2.2. Fonds de roulement initial

Le fonds de roulements initial est présenté dans le tableau de la page suivante :

Tableau 33 : Fonds de roulement initial (prix en millier d’Ariary)

Désignation Frais mensuel Frais annuel

Frais d'établissement 3 000

Frais du personnel 6 900 87 630

Matières consommables 1 900 22 800

Service extérieur 275 3 300

TOTAL 9 075 116 730

Source : auteur

IX.1.2.3. Plan d’investissement

Le plan d’investissement est la somme de l’investissement fixe, le fond de refoulement initial

et les imprévus. On remarque que l’apport est 30% du montant total.

Tableau 34 : Récapitulation des plans d’investissements (prix en millier d’Ariary)

Désignation Montant total Apport A financer

Investissement fixe 65 864 19 759 46 105

FRI 116 730 35 019 81 711

Imprévus 3 293 988 2 305

TOTAL 185 887 55 766 130 121

Source : auteur

Le montant total des investissements est d’Ariary185 887 000 avec un apport de capital

d’Ariary55 766 000 et un financement d’Ariary130 121 000.

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XI.2. Plan des ressources humaines

XI.2.1. Le nombre de personnel

Tableau 35 : Evolution du nombre de personnels

Responsabilité Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Gérant 1 1 1 1 1

Responsable Adm/Fin 1 1 1 1 1

Responsable de production 1 1 1 1 1

Comptable 1 1 1 1 1

Secrétaire 1 1 1 1 1

Chef de carrière 1 1 1 1 1

Agent d'entretien 1 1 1 1 1

Agent commercial 2 2 2 2 2

Magasinier 1 1 1 1 1

Ouvriers 8 10 12 14 16

Agent de sécurité 2 2 2 3 3

Femme de ménage 2 2 2 2 2

Source : Etude personnelle, Septembre 2014

XI.2.2. Salaire du personnel

Tableau 36 : Evolution du salaire personnel avec la charge sociale (prix en millier d’Ariary)

Responsabilité Salaire mensuel Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Gérant 1 380 16 560 16 560 16 560 16 560 16 560

Responsable Adm/Fin 690 8 280 8 280 8 280 8 280 8 280

Chef de production 690 8 280 8 280 8 280 8 280 8 280

Comptable 460 5 520 5 520 5 520 5 520 5 520

Secrétaire 345 4 140 4 140 4 140 4 140 4 140

Chef de carrière 345 4 140 4 140 4 140 4 140 4 140

Agent d'entretien 345 4 140 4 140 4 140 4 140 4 140

Agent commercial 690 8 280 8 280 8 280 8 280 8 280

Magasinier 172 2 070 2 070 2 070 2 070 2 070

Ouvriers 1380 16 560 165 600 198 720 231 840 264 960

Agent de sécurité 230 5 520 5 520 5 520 8 280 8 280

Femme de ménage 172 4 140 4 140 4 140 4 140 4 140

TOTAL 6 900 236 670 236 670 269 790 305 670 338 790

Source : Etude personnelle, Septembre 2014

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DEA SMM 77

XI.2.3. Plan des ressources financières

Ce plan nous permet de monter la faisabilité du projet et d’évaluer le financement du projet.

XI.2.3.1. Remboursement des emprunts

Le montant total des investissements est d’Ariary185 887 000 qui se répartit en apport de

capital d’Ariary55 766 000 et en financement d’Ariary130 121 000. Cela explique que nous

devons contracter ce dernier auprès des institutions financières.

Ainsi, nous choisissons une banque primaire avec un taux d’emprunt de 14% remboursables

pendant 10 ans et le remboursement se faite. La modalité de remboursement est constante.

On a la formule :

( )

( )

Tableau 37 : Remboursement des emprunts (prix en millier d’Ariary)

Année Remboursement Intérêt Annuité Capital

185 887

Année 1 18 588 26 024 44 613 167 298

Année 2 18 588 23 421 42 010 148 709

Année 3 18 588 20 819 39 408 130 121

Année 4 18 588 18 217 36 805 111 532

Année 5 18 588 15 614 34 203 92 943

Année 6 18 588 13 012 31 601 74 359

Année 7 18 588 10 409 28 998 55 766

Année 8 18 588 7 807 26 396 37 177

Année 9 18 588 5 204 23 793 18 588

Année 10 18 588 2 602 21 191 0

Source : Etude personnelle, Septembre 2014

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XI.2.3.2. Les amortissements

L’amortissement constate la dépréciation normale d’un investissement dans le temps.

Pour assurer le bon état des outils de travail, nous devons évaluer la dépréciation qu’ils

subissent, créant ainsi un fonds de renouvellement des investissements. Il s’agit du processus

d’amortissement.

La durée d’amortissement est déterminée en fonction de la durée d’utilisation prévisible du

bien. La valeur nette comptable résulte de la différence entre la valeur réelle et le cumul

d’amortissements. On procède à la méthode d’amortissement constant pour enregistrer chaque

année de la dévalorisation de ces outils de travail.

On a la formule d’annuité :

Les valeurs des amortissements sont récapitulées dans le tableau de la page suivante :

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DEA SMM 79

Tableau 38 : Récapitulation des amortissements (prix en millier d’Ariary)

Désignation durée d'amortissement

[ans]

Montant

total

Année

1

Année

2

Année

3

Année

4

Année

5

Année

6

Année

7

Année

8

Année

9

Année

10

Construction 10 20 000 2000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000 2 000

Broyeur 10 8 000 800 800 800 800 800 800 800 800 800 800

Silos 10 5 000 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500

Matériels et outillage 5 5 500 000 1100 1 100 1 100 1 100 1 100

Matériels

informatiques

3 1 000 333 333 333

Matériels au

laboratoire

10 23 364 2336 2336 2336 2336 2336 2336 2336 2336 2336 2336

Matériels et mobiliers

de bureau

5 2 000 400 400 400 400 400

DOTATION AUX

AMORTISSEMENT

7 469 7 469 7 469 7 136 7 136 5 636 5 636 5 636 5 636 5 636

Source : Etude personnelle, Septembre 2014

L’amortissement est donc en quelque sorte une source de financement interne du fait qu’il correspond à une mise en réserve des disponibilités

dégagées chaque année et qui contribueront au renouvellement des immobilisations anciennes (usées, vétustés, ….). Il vient en déduction du

bénéfice comme toutes charges.

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XI.2.3.3. Les charges

Les charges enregistrées au compte de résultats sont constituées par l’ensemble des dépenses

engagées par l’entreprise au cours de l’exercice.

Tableau 39 : Récapitulation des charges annuelles (prix en millier d’Ariary)

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Charge extérieur 3 300 3 300 3 300 3 300 3 300

Charge de production 22 800 23 256 23 712 23 940 23 940

Sous total [Ar] 26 100 26 556 27 012 27 240 27 240

Charge du personnel 236 670 236 670 269 790 305 670 338 790

Charge financière 26 024 23 421 20 819 18 216 15 614

Remboursement emprunts 18 588 18 588 18 588 18 588 18 588

Dotation aux amortissements 7 469 7 469 7 469 7 136 7 136

Sous total (charge fixe) 288 752 286 150 316 667 349 612 380 129

TOTAL 314 852 312 706 343 679 376 852 407 369

Source : auteur

Les charges annuelles pour la première année sont de trois cent quatorze millions huit cent

cinquante-deux mille neuf cent (314 852 000) Ariary

XI.2.3.4. Le prix de vente prévisionnel

a. Le prix de vente prévisionnel

Le prix de vente unitaire est fixé à Ariary 500 le kg pour l’année 1. Ce prix a été fixé sur la

base de la concurrence. Avec ce prix, on déduit une marge bénéficiaire suffisante montrée par

le tableau suivant :

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 81

Tableau 40 : Taux de marge bénéficiaire

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Prix de vente prévisionnel par kilogramme

(en ariary)

500 500 600 600 700

Coût de taux unitaires (en ariary) 349 306 318 314 339

Taux de marge bénéficiaire (en %) 30 39 46 48 51

Source : auteur

Le taux de marge bénéficiaire varie de 30 à 51% pendant les cinq premières années.

b. Chiffre d’affaires annuel (CA)

Tableau 41 : Chiffre d’affaire annuelle (prix en millier d’Ariary)

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Quantité de produits vendus en

[T]

900 1 020 1 080 1 200 1 200

Chiffre d'affaire annuel 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Source : auteur

XI.2.3.5. Tableau prévisionnel de trésorerie

C’est un document de synthèse qui présente la confrontation des charges et desproduits pour

déterminer le résultat. Le résultat peut être déficitaire /perte ouexcédentaire/bénéfice.

Lorsque la CAF est grande, l’activité devient rentable. Le calcul de la CAF permet à notre

projet de faire face à ses dettes.

Voyons donc le compte de résultat prévisionnel de chaque année pour les cinqpremières

années de l’exercice.

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 82

Tableau 42 : Tableau de compte de résultat prévisionnel (prix en millier d’Ariary)

Désignation Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Production vendue 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Achats consommés 22 800

23 256

23 712

23 940 23 940

Service extérieur 3 300

3 300

3 300

3 300

3 300

CONSOMMATION DE L'EXERCICE 26 100

26 556

27 012

27 240

27 240

VALEUR AJOUTEE 423 900

483 444

620 988

692 760

812 760

Charge du personnel 236 670

236 670

269 790

305 670

338 790

EXEDENT BRUT DE L'EXPLOITATION (EBE) 187 230

246 774

351 198

387 090

473 970

Dotation aux amortissements 7 469

7 469

7 469

7 136

7 136

RESULTAT OPERATIONNEL 179 760

239 304

343 728

379 953

466 833

Charge financière 26 024

23 421

20 819

18 216

15 614

RESULTAT AVANT IMPOT 153 736

215 882

322 908

361 736

451 219

Impôt sur les bénéfices (35%) 53 807

75 558

113 018

126 607

157 926

RESULTAT NET 207 543

291 441

435 927

488 344

609 145

Capacité d'autofinancement (CAF)= résultat net + dotation aux amortissements 215 013

298 911

443 396

495 480

616 282

Cumul CAF 215 013

513 924

957 321

1 452 802

2 069 084

Source : auteur

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 83

CHAPITRE XII. EVALUATION DU PROJET

XII.1. Evaluation économique

XII.1.1. La capacité d’autofinancement

Elle représente le revenu qui est acquis par l’entreprise à l’occasion de ses opérations de

gestion.

Tableau 43 : La capacité d’autofinancement (prix en millier d’Ariary)

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

RESULTAT NET 207 543 291 441 435 927 495 480 609 145

Dotation aux amortissements 7 469 7 469 7 469 7 136 7 136

Capacité d'autofinancement (CAF) 215 013 298 911 443 396 502 617 616 282

Source : auteur

Lorsque la CAF est grande, l’activité devient rentable. Le calcul de la CAF permet à notre

projet de faire face à ses dettes.

XII.1.2. L’excédent brut d’exploitation (EBE)

L’EBE consiste à la solde des gestions la plus importante qui représente à la fois un aspect

économique et un aspect financier.

Tableau 44 : Ratio de l’EBE (prix en millier d’Ariary)

Rubriques Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année5

EBE 187 230 246 774 351 198 387 090 473 970

Production 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Ratio de l'EBE [%] 41 48 51 53 56

Source : auteur

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 84

XII.2. Evaluation financière

D’une part, cette évaluation est une phase de l’étude d’un projet permettant d’analyser si le

projet est viable, et dans quelles conditions, compte tenu d’une norme et des contraintes qui

lui imposées, et à partir des études techniques déjà réalisées. D’autre part, elle consiste à

déterminer les impacts de ce projet sur le plan financier c’est-à-dire son résultat.

Délai de Récupération des Capitaux Investi (DRCI) : C’est le temps au bout duquel le

cumul des marges brutes d’autofinancement(MBA) est égal au montant du capital investi.

Tableau 45 : Calcul de DRCI (prix en millier d’Ariary)

Année MBE CAF actualisé CAF cumulé

Année 1 215 013 215 013 215 013

Année 2 298 911 298 911 513 924

Année 3 443 396 443 396 957 321

Année 4 495 480 495 480 1 452 802

Année 5 616 282 616 282 2 069 084

Source : auteur

Lorsque la CAF est grande, l’activité devient rentable. Le calcul de la CAF permet à notre

projet de faire face à ses dettes.

Le DRCI se fait en 3ans et 4 mois.

XII.3. Evaluation de rentabilité

XII.3.1. Seuil de rentabilité

Appelé aussi chiffre d’affaires critiques, c’est le montant du chiffre d’affaires critique par

rapport à sa production qui nous confirme la rentabilité du projet en question.

Le seuil de rentabilité pour cinq ans est illustré dans le tableau suivant :

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 85

Tableau 46 : Seuil de rentabilité pour 5 ans (prix en millier d’Ariary)

RUBRIQUE Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Chiffre d'Affaire annuelle 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Charge variable 314 852 312 706 343 679 376 852 407 369

Charge fixe 288 752 286 150 316 667 349 612 380 129

SEUIL DE RENTABILITE 135 147 197 293 304 320 343 147 432 630

Source : auteur

Durant ces cinq premières années, le projet parvient à surmonter le seuil de rentabilité sauf

pour la première année qui reste toujours une phase de difficulté pour une entreprise. Les

chiffres d’affaires sont largement supérieurs au seuil de rentabilité.

XII.3.2. Taux de rentabilité globale

Ce taux mesure le pourcentage de trésorerie dégagée par 1 Ariary de chiffre d’affaire. Bien

qu’assez peu explicatif, et relativement dépendant de la structure de production de

l’entreprise, ce taux a le grand avantage de la simplicité et de l’universalité.

Tableau 47 : Taux de rentabilité (prix en millier d’Ariary)

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

CAF 215 013 298 911 443 396 495 480 616 282

CA HT 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Taux de rentabilité globale en [%] 47 58 68 68 73

Source : auteur

XII.4. Impact économique

XII.4.1. Valeur Ajoutée

La valeur ajoutée mesure la richesse réelle produite par l’entreprise.

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BUSINESS PLAN

DEA SMM 86

Tableau 48 : La valeur ajoutée (prix en millier d’ariary)

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Production vendue 450 000 510 000 648 000 720 000 840 000

Consommation de l'exercice 26 100 26 556 27 012 27 240 27 240

Valeur ajoutée 423 900 483 444 620 988 692 760 812 760

Source : auteur

XII.4.2. Ration d’affectation de la valeur ajoutée

Tableau 49 : Part de l’Etat (prix en millier d’Ariary)

Rubrique Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5

Impôt sur bénéfice 53 807 75 558 113 018 126 607 157 926

Valeur ajoutée 423 900 483 444 620 988 692 760 812 760

Part de l'Etat [%] 12 15 18 18 19

Source : auteur

La part de l’Etat, quant à elle représente 12 à 19% de la valeur ajoutée.

XII.5. Protection de l’environnement

Les fours sont installés à côté de la carrière. Donc il n’y a pas de risque de pollution

pour le village ;

Les déchets et résidus solides résultant de l’exploitation tels que les pierres à chaux de

mauvaise qualité, le déblai de latérite provenant de l’extraction, les incuits de la

cuisson, les déchets de combustible et les cendres sont stockés dans les endroits

convenables, des fosses ou des plans spécialement aménagés ;

Des équipements de sécurité pour les personnels doivent être disponibles au sein de

l’usine tes que les masques anti-poussières, les lunettes de ventilation, la boîte à

pharmacie, les gants et l’échafaudage du four.

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CONCLUSION GENERALE

DEA SMM 87

CONCLUSION GENERALE

La recherche sur l’amélioration de la production de chaux vive constitue une perspective

assez intéressante de nos fours, surtout dans le domaine d’aquaculture crevettière biologique

où la demande en chaux vive atteint un niveau assez important.

La fabrication de chaux grasse consiste en la calcination des roches calcaires composées en

majorité de carbonate de calcium. Les roches sont cuites dans des fours à chaux avec une

température de 900 à 1000°C.

En partant d’une étude bibliographique préalable, puis à l’étude expérimentale, nous avons

ensuite effectué une étude de business plan sur la contribution à l’amélioration de production

de chaux vive utilisé en aquaculture crevettière.

Les moyens utilisés par la population de Belobaka sont actuellement très artisanaux. Elle ne

dispose pas assez de technique pour fabriquer la chaux industrielle.

La teneur en CaO des chaux actuellement produites à Belobaka est de 70,75%.

Le traitement est plus efficace lorsque le taux de CaO augmente. Nous avons déterminé la

grosseur de la matière première et le temps de cuisson optimum pour avoir le taux exigé par

l’utilisateur. On a les résultats %CaO = 84,14% et %CaO+MgO = 94,82%.

C’est ce qui nous amène à implanter une usine capable de suivre un processus industriel de

pointe. Cette implantation nécessité un investissement de 185 887 000Ariary.

La réalisation de notre projet aura des retombées positives sur l’économie. Elle va générer des

emplois pour plusieurs personnes. On aura toujours besoin de main d’œuvre pour exécuter

divers travaux pendant la collecte, au moment du traitement jusqu’à la commercialisation de

produits pour satisfaire les exigences des demandeurs.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 88

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

[4] : RATSIMBAZAFY Hery Mikaela : Cours théorique sur la chaux, DEA, Département

SMM, 2013 ;

[5] : RABARIJOEL Samuel Olivier et RATSIMBAZAFY Hery Mikaela : « Contribution à

l’exploitation de la chaux à Madagascar : l’unité GCP Ambatondrazaka », Mémoire DEA,

département Génie Chimique, ESPA 1998 ;

[6] : RAKOTOLAHY Fabienne Judie : « Etude de stabilisation d’une chaussé en terre situé à

Antsakoamaro commune rurale d’Ambondromamy avec de la chaux de Belobaka

Mahajanga », Mémoire de fin d’études en vue d l’obtention du diplôme d’ingénieur

matériaux, Département SMM, ESPA 2012 ;

[7] : G.SEIDEL, HUCKAUF, J.STARK: « Technologie des ciments et de la chaux, plâtre »,

1980 ;

[8] : RAZANAJATOVO Harinivo Olsynthique : « Etude comparative et amélioration des

productions de la chaux de Belobaka Mahajanga et d’Ambatosokay Ambatondrazaka »,

Mémoire de fin d’études en vue d l’obtention du diplôme d’ingénieur matériaux, Département

SMM, ESPA 2012.

[11] : Calvas, Déroulement de la production de crevette, 1989 ; Pham, 2006 ; Auteur, 2007.

[12] : RAZAFIMANANTSOA Valeri Aristide : « Amélioration des conditions de vie des

crevettes Penaeusmonodon en élevage semi-intensif par l’application du produit EPICIN –

Cas de la Société AQUAMEN E.F Tsangajoly », Mémoire de fin d’études pour l’obtention du

diplôme de Maîtrise des Sciences et Techniques de la Mer et du Littoral, Département

Aquaculture et Contrôle de qualité, Université de Toliara Institut Halieutique et des Sciences

Marines ;

[13] : MASSENOT Dominique : La question de chaulage, Etude des sols selon méthode

HERODY ;

[14] : GRIESSINGER Jean Michel et LACROIX Denis et GONDOUIN Philippe : L’élevage

de la crevette tropical d’eau douce, Ifremer, 1991 ;

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

DEA SMM 89

[17] : Groupe Eyrolles, Techniques et pratiques de la chaux, 2003, ISBN 2-212-11265-3,

École d’Avignon, Deuxième édition 2003 ;

[18] : Guide pour la réalisation d’une étude d’impact environnemental des projets aquacoles,

Ministère de l’Environnement Ampandrianomby BP 571 - Antananarivo-Madagascar ;

[19] : Technique Produit du réactif en élevage de crevette;

[20] : Groupe SMIDAP Guide de Bonnes Pratiques de gestion de l’étang : L’amendement

calcique ou chaulage;

[21] : Luc Nèples : Les chaux naturelles/;

[23] : Florence ELIOR FATOUMA : Projet de création d’une entreprise de fabrication de

chaux dans la commune rurale de Belobaka, Faculté de Droit, des Sciences Economiques et

de Gestion Département de Gestion, Université de TOAMASINA ;

[24] : HECCMA Antananarivo, Cours « Faisabilité de projet », Quatrième année en Bâtiment

et Travaux Public, 2010 ;

[25] : Evaluation intégrée des politiques liées au commerce et les implications en termes de

diversité biologique dans le secteur agricole à Madagascar. La durabilité de l’aquaculture de

crevette et les enjeux liés à la biodiversité, Avril 2009

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REFERENCES WEBIOGRAPHIQUES

DEA SMM 90

REFERENCES WEBIOGRAPHIQUES

[1] : www.classeuraquaculturedecrevettes.fr: Fiches techniques, Août 2008

[2] : www.finalstudymadagascar.fr: La durabilité de l’aquaculture de crevette et les enjeux

liés à la biodiversité, Décembre 2009

[3] : www.manuale-completo.fr: L'élevage du tilapia nilotica, Mars 1974

[9] : www.crevetticulturedurableenafriquedel’ouest.fr, Août 2006

[10] : www.aquaculturebiologique.fr, Février 2007

[15] : www.cete-lyondeveloppement-durable.gouv.fr, Mars 2013

[16] : www.biolinéaire.fr, 2007

[22] :www.ateliers-du-paysage.com

[26] :http://www.fourragesmieux.be/SSSMentretienchaulage.htm#hautdepage:Les

amendements basiques ou chaulage des prairies

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ANNEXES

ANNEXES

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ANNEXES

DEA SMM II

ANNEXE 1 : PLAN DE MASSE PROPOSE

MAGASIN DE

STOCKAGE

CARRIERE

BUREAU

BUREAU

BUREAU

Laboratoire

BROYEURS FOUR

INTERMITTENT

FOUR A MOUFLE

STOCKAGE DES

MATIERES

PREMIERES

CARRIERE

PARKING

ENTREE

ENSACHAGE

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ANNEXES

DEA SMM III

ANNEXE 2 : Historique de la Société LGA- OSO Farming

Une gestion responsable des ressources naturelles

Depuis son origine, OSO a construit son développement et sa croissance sur une Gestion

Responsable des ressources crevettières de Madagascar.

Grâce à son engagement dans l’aquaculture de Gambas certifiée selon les règles de

l’Agriculture Biologique, OSO participe activement à la gestion durable des

ressources naturelles, tout en protégeant l’environnement des impacts négatifs que

peut avoir une exploitation aquacole. Les hommes et les femmes d’OSO œuvrent

quotidiennement en faveur de cette gestion responsable. Ils s’appuient sur des

protocoles de production rigoureux, des laboratoires de contrôles modernes, et sur des

audits réalisés par des organismes indépendants.

OSO : Une Exploitation Raisonnable et Responsable

OSO est totalement engagée au sein du groupement professionnel GAPCM (Groupement des

Aquaculteurs et Pêcheurs de Crevettes de Madagascar), qui œuvre conjointement avec le

Gouvernement de Madagascar et les bailleurs de fonds internationaux à faire de Madagascar

un exemple réussi de bonne gestion de la ressource crevettière dans le monde. En parallèle,

OSO est mobilisée aux côtés d’ONG comme le WWF ou l’ANGAP (Agence de Protection

des Parcs Nationaux de Madagascar) afin de promouvoir une aquaculture responsable, la

protection des littoraux et des zones de mangroves. OSO a formalisé des partenariats

dynamiques avec des centres de recherche fondamentale tels que l’IFREMER ou le CEVPM

(Centre d’Expérimentation et de Valorisation des Produits de la Mer). Ces partenariats visent

à faire progresser l’entreprise et toute la filière en matière de TED (Turtle Exclusion Device),

de technologie de chalutage à faible impact environnemental (Polyfoils OSO), de BRD (By-

Catch Reduction Device) pour la réduction des captures annexes, et enfin la recherche sur les

substituts naturels aux antioxydants classiques pour prévenir la mélanose sur les carapaces des

Gambas.

Pionnier mondial de la Gambas BIO de Madagascar

OSO est la première entreprise au monde à avoir été certifiée dans le cadre de la

réglementation nationale française régissant l’Agriculture Biologique. Cette certification

officielle permet à OSO de commercialiser ses Gambas BIO dans l’ensemble des pays de

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ANNEXES

DEA SMM IV

l’Union européenne (Réglementation Union européenne n°834/2007). La totalité du cycle

d’élevage d’OSO est contrôlée conformément à la réglementation AB. L’écloserie (d’une

capacité de 120 millions post-larves par an), la ferme (425 ha de bassins de 10 ha chacun

implantés dans un domaine foncier de 3 500 ha en pleine propriété), l’usine de

conditionnement (d’une capacité de 15 tonnes par jour), et les unités de cuisson en Europe

sont intégralement soumises aux standards officiels de l’Agriculture Biologique. Ces règles

strictes sont la garantie d’une Gambas BIO d’exception, dont la production annuelle est par

ailleurs limitée à environ 2 000 tonnes par an.

Le label AB assure qu’aucun pesticide, aucune hormone de croissance, aucun fertilisant

chimique n’est venu altérer les qualités naturelles de la Gambas de Madagascar. Au-delà de ce

label, dans le cadre de sa démarche ETI (EthicalTrading Initiative), OSO garantit que tout son

cycle de production contribue positivement à l’intégration sociale des populations malgaches,

ainsi qu’aux grands équilibres environnementaux de la région du parc national des Tsingy de

l’Ankarana, au pied duquel la ferme BIO a été implantée.

OSO a construit ses bassins sur d’immenses étendues d’argile vierges, alimentées par les eaux

pures de l’océan Indien ; la densité d’élevage est toujours la plus basse possible, soit en

moyenne 8 Gambas par m2. La très faible densité d’élevage est un élément fondamental de la

certification AB.

OSO fait le choix de nourrir ses Gambas avec des aliments d’origine marine et végétale, eux-

mêmes certifiés AB, garantis « sans OGM ». Au terme de la phase d’élevage, d’environ 6

mois, les Gambas BIO sont transférées, de la plateforme de pêche au bord du bassin jusqu'à

l’unité de conditionnement, dans un délai maximum de 30 minutes à une température

inférieure à 5°C : c’est la garantie de fraîcheur et de qualité gastronomique.

L’ensemble de ces étapes fait l’objet d’audits réguliers de la part d’autorités officielles et

d’organismes de contrôle indépendants.

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ANNEXES

DEA SMM V

ANNEXE 3 : la norme NF EN 459-1, -2

I. Taux en CaO + MgO

La teneur CaO + MgO est déterminée selon la norme NF EN 459-2. Elle ne doit jamais être

inférieure à 80%. La teneur CaO + MgO disponible est déterminée selon la méthode Leduc

décrite dans la norme NF EN 459-2.

La classe de la chaux vive préconiser est la suivante : CL80- Q - Chaux CL calcique vive (Q)

ayant une teneur totale en oxyde de calcium ou chaux vive (CaO) et oxyde de magnésium

(MgO) de 80%.

II. Granulométrie

La granulométrie de la chaux vive ne doit être ni trop grosse ni trop fine car les chaux de trop

grosse granulométrie peuvent entraîner une réaction tardive et ainsi provoquer un gonflement

et les chaux trop fines entraînent des problèmes d’épandage et de perte au vent.

La granulométrie de la chaux désigne la finesse de celle-ci. Cette finesse est déterminée par le

passage aux tamis de 80μm et de 2mm. La chaux doit être suffisamment fine afin de réagir

rapidement avec le sol, mais pas trop fine pour permettre sa manipulation via le silo ou

l’épandeur. Ces deux caractéristiques sont garanties avec une granulométrie de 0-2mm.

La classe granulométrique retenue par rapport à la norme NF EN 459-1 est a minima la classe

P3 (passant au tamis de5mm = 100%, passant au tamis de 2mm ≥ 95%, et passant au tamis de

90μm ≥ 30%).

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ANNEXES

DEA SMM VI

ANNEXE 4 : Identification chimique et Perte au feu

I. Fusion alcaline

Peser 0.5g d’échantillon et introduire dans un creuset en platine ;

Ajouter 4g de KNaCO3 et chauffer progressivement jusqu’à 97525°C pendant 45

mn, ensuite poser ce dernier dans une capsule en porcelaine de 175ml ;

Commencer l’attaque en introduisant peu à peu 50ml de HCl 50% tout en rincer à fond

le creuset et son couvercle avec la même solution de HCl 50% tout en récupérant la

solution d’attaque et de lavage dans le capsule en porcelaine, après le dégagement

gazeux, rincer de nouveau le creuset avec un peu d’eau distillée chaude et placer la

capsule sur un bain de sable ;

Evaporer à sec de manière à obtenir une poudre finement divisée ;

Enlever et laisser refroidir la capsule puis humecter uniformément la masse avec 50ml

de HCl 10% et chauffer un bain de sable pendant 15mn ;

Filtrer par décantation sur papier filtre moyen en recevant le filtrat dans une fiole

jaugée de 500ml ;

Laver le précipité sur le filtre avec de l’eau distillée bouillante jusqu’à la disparition de

la réaction avec AgNO3 ;

Laisser refroidir le filtrat dans un bain d’eau froide puis ajuster au trait de jauge avec

de l’eau distillée.

II. Détermination de la teneur en Oxyde de Calcium %CaO

Pipeter 50ml de filtrat puis le verser dans un bécher de 600ml ;

Ajouter 200ml d’eau distillée ;

Ajouter 2gouttes d’hélianthine jusqu’à l’obtention de coloration rose puis quelques

gouttes de Na4OH 50% jusqu’à l’obtention de coloration jaune. Lorsque la coloration

est obtenue, verser rapidement 20ml de triéthanolamine (TEA) 33% puis 40ml de

NaOH2N, du réactif de Paton et Reeder jusqu’à l’obtention de coloration rouge violet

Et enfin titrer avec EDTA jusqu’à l’obtention de couleur bleu

Relever la valeur du volume de l’EDTA versé.

Expression des résultats :

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ANNEXES

DEA SMM VII

Avec :

V : volume d’EDTA versée pour le dosage de CaO ;

Facteur de l’EDTA pour CaO

( )

( )

( )

( )

III. La Perte au feu

La perte au feu englobe l’eau de constitution des minéraux, les matières organiques, et les gaz

carboniques des carbones alcalino-terreux.

Sa sédimentation se fait par calcination de l’échantillon, la différence de poids avant et après

calcination donne la valeur de la perte au feu.

Méthodologie :

Prélever un échantillon de masse 1,5g pour le mettre dans un creuset en platine et le mettre

dans un four à 1000°C ±25°C pendant 30minutes.

m1 : masse de la matière première étuvée à 105°C

m2 : masse de la matière première portée à 975°C dans un four après étuvage à 105°C.

Résultat de calcul :

m1= 500g

m2 = 371.2g

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ANNEXES

DEA SMM VIII

d’où

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii

LISTE DES ABBREVIATIONS .............................................................................................. iii

LISTE DES FORMULES CHIMIQUES .................................................................................. iv

LISTE DES SYMBOLES ......................................................................................................... iv

LISTE DES UNITES ................................................................................................................. v

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... vi

LISTE DES COURBES ........................................................................................................... vii

LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii

LISTE DES PHOTOS ............................................................................................................. viii

LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ ix

GLOSSAIRES ............................................................................................................................ x

INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1

PARTIE 1. ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................. 3

CHAPITRE I. ELEVAGE DE CREVETTE ................................................................... 3

I. 1. Historique [2] ................................................................................................. 3

I. 2. Elevage de crevette [1] [2] [3] [9] [11] [12] [18] .......................................... 4

I. 2.1. Typologie des projets aquacoles ................................................................... 4

I. 2.1. Cycle de production ...................................................................................... 5

I. 2.2. Principe d’élevage ......................................................................................... 5

I. 2.3. Bassin ............................................................................................................ 6

I. 2.3.1. Le choix du site ...................................................................................... 6

I. 2.3.2. Guide pratique pour la préparation du bassin ......................................... 6

a. L’ASSEC : Le travail du fond de bassin .................................................. 6

b. La mise en eau ......................................................................................... 9

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I. 2.4. L’ensemencement ....................................................................................... 10

I. 2.5. Alimentation des crevettes .......................................................................... 12

I. 2.6. Principaux problèmes environnementaux des projets aquacoles ................ 12

I. 2.7. L’environnement des crevettes ................................................................... 13

I. 2.8. Condition d’élevage .................................................................................... 13

I. 2.8.1. Échantillonnage .................................................................................... 13

I. 2.8.2. Suivi de la colonne d’eau ..................................................................... 14

I. 2.8.3. Alimentation ......................................................................................... 15

I. 2.8.4. L’élevage de 5 g à la première pêche ................................................... 15

I. 2.8.5. Première pêche, premier écrémage ...................................................... 16

I. 2.8.6. Dernières pêches et vidange finale ....................................................... 16

I. 3. Élevage de crevette biologique [10] [16] ..................................................... 16

I.3.1. Objectif ....................................................................................................... 16

I.3.2. Les différents modes d’élevage................................................................... 17

I.3.3. Condition d’élevage de crevette biologique ............................................... 17

I.3.3.1. Règle de production ............................................................................. 17

I.3.3.2. Pour l’origine des crevettes ................................................................... 17

I.3.3.3. Pour les zones d’élevage ....................................................................... 18

I.3.3.4. Gestion de l’élevage et soins: ................................................................ 19

I.3.3.5. Environnement ...................................................................................... 19

I.3.3.6. Alimentation .......................................................................................... 19

I.3.3.7. Paramètres physico-chimique ............................................................... 19

CHAPITRE II. PRODUCTION DE CHAUX VIVE .................................................... 21

II.1. Généralité sur la chaux [4] [5] [20] [21] [22] ............................................... 21

II.1.1. Historique .................................................................................................... 21

II.1.2. Définition .................................................................................................... 21

II.1.3. Données scientifiques et techniques ........................................................... 21

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II.1.3.1. Principe d’obtention de la chaux .......................................................... 21

II.1.3.2. Gisement de chaux ............................................................................... 22

II.1.3.3. Classification ........................................................................................ 23

a. Selon leurs différentes formes chimiques : ............................................ 23

b. Selon son indice d’hydraulicité : ........................................................... 23

c. Selon la richesse en carbonate de calcium ............................................. 24

Chaux chimiquement pures ...................................................................................... 24

Chaux grasses ........................................................................................................... 24

Chaux maigres .......................................................................................................... 24

d. Selon la norme NF EN 495 : ................................................................. 24

II.2. Fabrication de la chaux [5] [6] [7] ............................................................. 25

CHAPITRE III. CHAUX VIVEUTILISEE EN ELEVAGE DE CREVETTE ............. 27

III. 1. Le Chaulage ou l’amendement calcique [12] [26] ....................................... 27

III.1.1. Objectif ...................................................................................................... 28

III.1.2. Apport d’amendement ............................................................................... 28

III.1.3. Les types de chaulage ................................................................................ 28

III.1.4. Mode d’emploi .......................................................................................... 28

III.1.5. Action directes du chaulage sur le fond du bassin [1] [12] ....................... 29

III.1.6. Actions sur l’eau de l’étang ....................................................................... 30

III.1.6.1. Effet tampon sur le pH ........................................................................ 30

III.1.6.2. Effet sur l’eau et l’acide ...................................................................... 30

III.1.7. Action sur les sols ...................................................................................... 30

III.1.8. Action sur la faune et la flore .................................................................... 32

III.1.9. Les périodes d’emploi ............................................................................... 32

III. 2. Critère de la chaux utilisé en élevage de crevette [12] [13][19] .................. 33

III. 3. Mise en œuvre [12] [13] ............................................................................... 35

III.3.1. Dosage ....................................................................................................... 35

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III.3.2. Avantages et inconvénients des principaux amendements avec la chaux . 37

PARTIE 2. ETUDES EXPERIMENTALES .................................................................. 38

CHAPITRE IV. CHOIX DES MATIERES PREMIERES ........................................... 40

IV.1. Généralité ..................................................................................................... 40

IV.2. La calcite ...................................................................................................... 40

VI.2.1. Analyse physique de la calcite .................................................................. 40

VI.2.2. Analyse chimique de la calcite .................................................................. 41

CHAPITRE V. ETUDES DE LA CHAINE DE PRODUCTION ................................. 42

V. 1. Processus de la production ........................................................................... 42

V.1.1. Collecte des matières premières ................................................................. 43

V.1.2. Calcaire sélectionné concassé ..................................................................... 43

V.1.3. Nettoyage de la calcite ................................................................................ 43

V.1.4. Calcination dans un four intermittent ......................................................... 43

V.1.5. Cuisson à l’aide d’un four à moufle ........................................................... 44

V.1.6. Extinction de la chaux vive ......................................................................... 44

V.1.7. Tamisage ..................................................................................................... 44

V.1.8. Micronisation .............................................................................................. 45

V. 2. Conditionnement .......................................................................................... 45

V.2.1. Contrôle de qualité ...................................................................................... 45

V.2.2. Ensachage ................................................................................................... 45

V.2.3. Stockage ...................................................................................................... 45

CHAPITRE VI. CARACTERISTIQUE DES MATERIELS UTILISE ...................... 46

VI.1. Pelle 225d LC .............................................................................................. 46

VI.1.1.1. Utilisation ........................................................................................... 46

VI.1.1.2. Caractéristiques .................................................................................. 47

VI.1.1.3. Le godet .............................................................................................. 47

VI.2. Convoyeur à bande ....................................................................................... 48

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VI.3. Broyeur ......................................................................................................... 49

VI.4. Four à moufle ............................................................................................... 50

VI.5. Four intermittent ........................................................................................... 51

CHAPITRE VII. RESULTATS DE LA CHAUX VIVE AMELIOREE ...................... 52

VII.1. Caractéristiques physico-chimiques des chaux produites par la société

Malagasy Gypsum ........................................................................................................ 52

VII.2. Résultats sur l’essai de la chaux vive améliorée .......................................... 53

VII.2.1. Diamètre de la matière première .............................................................. 53

VII.2.1.1 Avantages ........................................................................................... 54

VII.2.1.2 Résultat ............................................................................................... 55

a. La perte au feu ....................................................................................... 56

b. Quantité de chaux produite .................................................................... 56

c. Le temps de la décomposition de calcite ............................................... 57

d. Influence du taux de CaO ...................................................................... 59

VII.2.2. Le principe de cuisson .............................................................................. 60

VII.2.2.1. La température de cuisson ................................................................. 60

VII.2.2.2. Le temps de cuisson .......................................................................... 62

PARTIE 3. BUSINESS PLAN ........................................................................................ 64

CHAPITRE VIII. PRESENTATION DU PROJET ...................................................... 65

VIII.1. Caractéristiques du projet ............................................................................. 65

VIII.1.1. La description générale ........................................................................... 65

VIII.1.2. Objectif et mission .................................................................................. 65

VIII.1.3. Historique de la société ........................................................................... 66

VIII.1.4. L’entreprise et ses fondateurs ................................................................. 66

VIII.2. L’analyse de l’offre et de la demande .......................................................... 67

VIII.2.1. Le projet global ....................................................................................... 67

VIII.2.2. Le besoin de la clientèle ......................................................................... 67

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VIII.2.3. Les produits ............................................................................................ 67

VIII.2.4. La capacité de production prévisionnelle ............................................... 67

VIII.2.5. La concurrence ........................................................................................ 68

CHAPITRE IX. LA POLITIQUE COMMERCIALE ................................................... 69

IX.1. La stratégie de communication..................................................................... 69

IX.2. La politique commerciale ............................................................................. 69

IX.3. Les moyens de productions .......................................................................... 69

IX.3.1. La maîtrise de la technique ........................................................................ 69

IX.3.2. La maîtrise du temps ................................................................................. 70

IX.3.3. La maîtrise des coûts ................................................................................. 70

IX.4. Structure organisationnelle ........................................................................... 70

CHAPITRE X. LES CHIFFRES PREVISIONNELS ................................................... 72

X.1. Le planning prévisionnel .............................................................................. 72

X.2. Frais d’établissement .................................................................................... 72

X.3. Services professionnels extérieurs ............................................................... 72

CHAPITRE XI. LE PLAN FINANCIER ...................................................................... 73

XI.1. Plan d’investissement ................................................................................... 73

IX.1.1. Coût d’investissement fixes ....................................................................... 73

IX.1.2. Fond de roulement initial .......................................................................... 74

IX.1.2.1. Frais du personnel .............................................................................. 74

IX.1.2.2. Fonds de roulement initial .................................................................. 75

IX.1.2.3. Plan d’investissement ......................................................................... 75

XI.2. Plan des ressources humaines....................................................................... 76

XI.2.1. Le nombre de personnel ............................................................................ 76

XI.2.2. Salaire du personnel .................................................................................. 76

XI.2.3. Plan des ressources financières ................................................................. 77

XI.2.3.1. Remboursement des emprunts ............................................................ 77

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XI.2.3.2. Les amortissements ............................................................................ 78

XI.2.3.3. Les charges ......................................................................................... 80

XI.2.3.4. Le prix de vente prévisionnel ............................................................. 80

a. Le prix de vente prévisionnel ................................................................. 80

b. Chiffre d’affaires annuel (CA) .............................................................. 81

XI.2.3.5. Tableau prévisionnel de trésorerie ..................................................... 81

CHAPITRE XII. EVALUATION DU PROJET ........................................................... 83

XII.1. Evaluation économique ................................................................................ 83

XII.1.1. La capacité d’autofinancement ................................................................ 83

XII.1.2. L’excédent brut d’exploitation (EBE) ...................................................... 83

XII.2. Evaluation financière .................................................................................... 84

XII.3. Evaluation de rentabilité ............................................................................... 84

XII.3.1. Seuil de rentabilité.................................................................................... 84

XII.3.2. Taux de rentabilité globale ....................................................................... 85

XII.4. Impact économique ...................................................................................... 85

XII.4.1. Valeur Ajoutée ......................................................................................... 85

XII.4.2. Ration d’affectation de la valeur ajoutée ................................................. 86

XII.5. Protection de l’environnement ..................................................................... 86

CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 87

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 88

REFERENCES WEBIOGRAPHIQUES ................................................................................. 90

ANNEXES .............................................................................................................................. I

ANNEXE 1 : PLAN DE MASSE PROPOSE ........................................................................... II

ANNEXE 2 : Historique de la Société LGA- OSO Farming ................................................... III

ANNEXE 3 : la norme NF EN 459-1, -2 .................................................................................. V

ANNEXE 4 : Identification chimique et Perte au feu .............................................................. VI

TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 91

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Nom : RAFEHIFANDAMINANA

Prénom : Innocente

Titre : « CONTRIBUTION A LA PRODUCTION DE CHAUX UTILISEES EN ELEVAGE DE

CREVETTE BIOLOGIQUE»

Nombre de pages : 88

Nombre de tableaux : 49

Nombre de figures : 09

Nombre de photos : 16

Nombre de courbes : 05

RESUME :

Ce travail a pour but d’améliorer la production de chaux locale et la valorisation des matériaux minéraux

locaux utilisés dans le domaine d’élevage de crevette biologique. La chaux vive est utilisée en grande

partie comme matière première à l’aquaculture crevettière tel que la correction du pH du sol et

l’assainissement des fonds de bassin.

La teneur en CaO des chaux actuellement produites à Belobaka est de 70,75%.

Le traitement est plus efficace lorsque le taux de CaO augmente. Nous avons déterminé la grosseur de la

matière première et le temps de cuisson optimum pour avoir le taux exigé par l’utilisateur. On a les

résultats %CaO = 86,14% et %CaO+MgO = 94,82%.

Mots clés : Aquaculture Crevettière, Calcaire, Calcite, Chaux, Amendement, Chaulage

SUMMARY:

This work aims to improve the production of local limestone and enhancement of local mineral materials

used in the field of organic farming shrimp. Quicklime is used mainly as a raw material in shrimp

aquaculture as correcting soil pH and sanitation Basin funds. Lime CaO content currently produced

Belobaka is 70.75%.

Treatment is most effective when the rate of CaO increases. We determined the size of the raw material

and the optimum cooking time for the rate required by the user. It was the results = 84.14% CaO% and%

CaO + MgO = 94.82%.

Keywords: Aquaculture shrimp, Limestone, Calcite, Lime, Manure, Liming

Rapporteur: Docteur RANDRIANARIVELO Fréderic

Coordonnées de l’auteur:

Téléphone: + 261 32 44 835 71 E – mail: [email protected]