CONI’FER

Numéro 15 Décembre 2015

SOMMAIRE

_ REPOSE DE LA VOIE APRES FONTAINE-RONDE C’EST REPARTI

_ LE MOT DU PRESIDENT _ APPEL A COTISATION 2015

_ 11 / 14 JUILLET 2015 100ème ANNIVERSAIRE DE LA TIGERLI

_ COUP DE TORCHON

_ EVOLUTION DES PRODUCTEURS DE MATERIEL FERROVIAIRE :

QUELQUES FAITS MARQUANTS

_TIGERLIVERNAGE _ SAISON HIVERNALE 2015/2016 :

LES HORAIRES _ COUR D’ŒIL SUR LA NOUVELLE LIGNE

FERROVIAIRE LYON / TURIN

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Plusieurs raisons à cela, d’abord comme dit plus haut, à cause

de la météo, ensuite plusieurs des membres qui composent cette équipe

de repose de voie, connaissent des soucis de santé, et puis pour

continuer, en direction de la maisonnette de Combe Motta et de la route

de Montperreux, il va falloir réaliser de gros travaux de remblaiement

et de nivelage avant de penser reposer les traverses et les rails.

La sage décision a donc été prise de laisser un peu de côté ces

chantiers jusqu’au printemps. Souhaitons beaucoup de repos, à toute

l’équipe, afin qu’elle reparte du bon pied au printemps.

Tout de suite après la fin de la saison estivale… et

avant que le mauvais temps et la neige ne s’installent, les

travaux de repose de voie, après la place de Fontaine-Ronde et

plus précisément, après la maison de Ravachol ont repris.

A ce jour, ce sont environ 500 mètres de voie qui ont ainsi été

déployés en direction de Combe Motta et Pontarlier. Pour cette

fin d’année, il est bien sûr impossible d’avancer plus pour

l’instant.

Le mot du Président

Chers Amis (es) du Coni’Fer. L’année 2015 se termine et c’est maintenant, l’heure du bilan. En net recul, au point de vue de la fréquentation des voyageurs, équivalant à moins 4 400, dû je pense à la canicule de cet été. Pour le restaurant, effet inverse, cela a bien fonctionné, puisque ce sont + 10 repas qui ont été comptabilisés à ce jour par rapport à l’objectif fixé. L’hiver dernier s’est également bien déroulé, peu de neige… et bien sûr donc peu de déneigement, à l’exception du week-end du 30, 31 Janvier et 1er Février où il en est tombé 1, 30 m en 3 jours… juste au moment où se tournait un film par une équipe venue de Montpellier. Une prouesse technique pour toute l’équipe de tournage, mais aussi pour toute l’équipe du Coni’Fer sur place qui a réalisé un travail exceptionnel puisqu’il a fallu déneiger la voie, peller les passages à niveau, nettoyer les aiguilles sans arrêt, 20 heures sur 24 pendant les 3 jours car il fallait changer la composition du train plusieurs fois par jour. Tout le monde a été très content, lorsque le coup de sifflet final a retenti … OUF !!! Après avoir respiré un bon coup, la neige a fini par s’arrêter de tomber. Nous avons alors pu réaliser la finition totale du déneigement de la voie, ainsi que des quais et de la place de Fontaine-Ronde, bien sûr tout avec la fraise, au vu de la hauteur de neige accumulée. Les trains des vacances de Février se sont ensuite parfaitement déroulés, avec l’arrêt des chutes et lorsque les températures restaient négatives, des paysages magnifiques… Tout le monde en a pris plein les yeux ! Le printemps fut ensuite utilisé pour la préparation des festivités du 100ème anniversaire de l’ouverture de la ligne Frasne / Vallorbe. Michel a repeint la voiture “Spoutnik” “Ville de Vallorbe” grâce à la mise à disposition d’un local, chez Mr Rémi Liard à Vuilleçin. Les jeunes ont préparé la locomotive “Tigerli” tandis que les anciens se sont afférés sur la 150 à Vallorbe ainsi que sur la mise en place du tender de cette machine. Je rappelle pour mémoire, que pour ce 100ème anniversaire, le Coni’Fer était très présent sur tous les sites de cette belle manifestation : à Vallorbe, présentation de la locomotive à vapeur 52.8163 couplée à son tender et exposée devant la gare de cette ville, l’autorail X 2426 présenté devant le dépôt côté tunnel. En gare de Les Longevilles-Rochejean, sur un morceau de voie installé devant la gare côté tunnel, la locomotive à vapeur “030 Tigerli”, en pression avec la voiture “Spoutnik” “Ville de Vallorbe”, la locomotive SNCF 66 503, sur la voie devant la halle marchandise. Enfin, à Labergement-Saine-Marie, la voiture “Spoutnik” réservée aux personnes à mobilité réduite avec démonstration du fonctionnement de la plate-forme pour la montée/descente des fauteuils roulants. Le point d’orgue de ces festivités fut le dimanche 17 Mai, lorsque tous les élus concernés par ce 100ème anniversaire, avec une forte représentation de la ville de Vallorbe ont assisté à l’inauguration de la voiture “Spoutnik” “Ville de Vallorbe” devant une foule nombreuse en gare de Les Longevilles-Rochejean. Directement après ces quatre jours de fête, ce fut pour nous la préparation de notre 100ème anniversaire pour célébrer le siècle de la Tigerli. En appui à notre machine, c’est encore la locomotive à notre ami Charly qui a fait le déplacement depuis le Rhin. Je voudrais remercier ici, tous les propriétaires de matériels roulants, de tracteurs, de matériels anciens, ainsi que les exposants des miniatures.

Juste avant ce 100ème anniversaire, la société Altéad de La Rochelle avait réalisé le transport de la locomotive BB 66 503 entre la gare de Les Longevilles-Rochejean et le point de déchargement au Touillon et Loutelet. En Juillet et Août, une saison calme, comme je vous le disais au début de ce mot, avec les animations habituelles à Fontaine-Ronde sous un temps très chaud, y compris le soir, ce qui fut bien agréable pour les soirées “Poêlon du Cheminot”, les Mercredis.

En septembre, la fête de la Gastronomie fut, elle aussi, une réussite au vu des commentaires des convives qui veulent déjà revenir en 2016 !

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Au point de vue des travaux de la voie et des infrastructures il y a eu la réalisation du quai de la gare des Hôpitaux-Neufs, l’éclairage a été refait et même renforcé grâce à l’adjonction de deux réverbères supplémentaires et les enrobés ont été réalisés. Nous avons également fini les passages à niveaux ainsi que la signalisation. La voie a été allongée de 500 mètres après Fontaine-Ronde et nous avons à cette occasion été filmé par la chaine de télévision France 5 pour l’émission “Echappées Belles”.

4 000 traverses ont été récupérées à Mulhouse et 300 tonnes de rails à Besançon et Belfort. Ce

matériel de très bonne qualité nous a été donné par la SNCF. Le transport a été financé par l’association et, grâce à ce matériel, se sont pas moins de trois kilomètres de voie ferrée qui vont être reposée.

Je voudrais vous remercier toutes et tous, les bénévoles de l’association qui ont bien sûr participé

cette année encore à toutes ces réalisations, ainsi que toutes les prestations pour faire “tourner” un chemin de fer touristique… et elles sont nombreuses !

En cette fin d’année, je voudrais présenter à chacune et chacun d’entre vous, mes meilleurs vœux

de bonne et heureuse année et de bonne santé pour 2016, à vous bien sûr, mais aussi à toutes celles et ceux qui vous sont chers.

Bonne lecture, de ce nouveau numéro de “La Cheminée du Coni’Fer” Bien amicalement, Louis POIX,

Président du CFTPV.

La Cheminée du Coni’Fer, ce n’est malheureusement pas que des bonnes nouvelles… Alors que sur la place de la gare, se déroulait la fête pour le 100ème anniversaire de la Tigerli, c’est avec stupeur que nous avons appris le décès de notre copain Didier Paquette. Bien sûr, nous le savions tous très malade, et nous redoutions tous aussi cette triste nouvelle… mais voilà, nous espérions tous aussi… Didier, c’était une personne énormément importante pour le train. Depuis des années, discrètement, c’était lui qui s’occupait de la gestion du stock de vin et de boisson du Coni’Fer et qui approvisionnait les trains repas. C’était lui aussi, qui tout aussi discrètement mettait les chauffages en route dans les voitures lorsque la température extérieure était basse et qui s’assurait que les voitures étaient bien chauffées pour les clients qui arrivaient.

Enfin Didier, c’était aussi l’homme de la buvette de Fontaine-Ronde et des soirées repas l’été pour tout ce qui concernait toujours les approvisionnements. Quand on le voyait comme ça, quelquefois un peu bourru, ronchonnant, on aurait pu tirer hâtivement une conclusion bien loin de la réalité. Didier, c’était un mec avec un cœur gros comme ça ! Toujours prêt à rendre service, à trouver une solution lorsqu’un problème survenait au train… bref un type génial qui nous manque déjà beaucoup et va nous manquer pour longtemps. A Fatima, son épouse, à Victor et à Maxime, ses enfants, nous tenions à vous exprimer ici, nos sincères condoléances et vous exprimer nos sincères remerciements pour ce que Didier nous a apporté à tous, et au train et à l’association en particulier.

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Chers Amies, Amis du Coni’Fer Comme chaque début d’année, nous vous demandons, vous qui soutenez l’Association de bien vouloir adresser votre cotisation 2016 à :

CFTPV B.P 8 25370 LES HÔPITAUX – NEUFS. MEMBRE ACTIF : 50 € MEMBRE BIENFAITEUR : à partir de 100 € D’avance Merci,

Le Trésorier, Daniel BARRY.

LE CONI’FER

Les 11, 12, 13 et 14 juillet, notre locomotive à vapeur fêtait en “grande pompe”, son siècle d’existence. 4 jours pour fêter cet évènement qui était aussi le fil conducteur de notre début de saison. Comme à l’habitude, nous avions prévu d’inviter plusieurs associations qui gravitent, soit dans le ferroviaire, soit dans la miniature, soit dans la préservation de matériels anciens. Outre notre ami Charly venu du Rhin avec sa locomotive dans ses bagages, nous avons eu le plaisir d’accueillir de nombreux tracteurs anciens venus de toute la région et quelquefois même de plus loin. Plusieurs associations avec de splendides réseaux de trains miniatures avaient également fait le voyage, ainsi qu’une personne qui faisait de la marqueterie. A Fontaine-Ronde également, la fête battait son plein. Henri avait réalisé pour l’occasion une meule de charbon de bois, une exposition sous chapiteau relatait la construction du tunnel du Mont d’Or, plusieurs conférences sur l’eau du tunnel sont venues s’ajouter à cela… et puis outre Henri notre charbonnier qui est un habitué des lieux, les autres “habitants de Fontaine-Ronde” étaient aussi présents, Jacques notre orpailleur qui cherche toujours des pépites d’or dans le ruisseau et un artisan qui est venu fabriquer sur place de très jolis couteaux, ont composé cet éphémère et curieux village… Retour en quelques photos sur ces 4 jours !

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Photos de ce numéro :

Jacques FAVRE, Daniel BARRY, Hubert RACLE,

Jean-Claude LENGACHER.

Seul petit souci durant ces quatre jours… nous avons été quelque peu “victime” du grand beau temps qu’il y a eu. Les touristes avaient sans doute préféré la fraicheur du lac, plutôt que la chaleur des locomotives et de la meule de charbon de bois.

Au milieu des navettes qui emmenaient nos amis visiteurs à Fontaine-Ronde, notre ami Gérard a pu aussi faire faire ses premiers tours de roues sur notre voie à la BB 66 503 fraichement arrivée quelques jours avant

La visite de la voiture restaurant “Orient Express” a elle aussi attiré pas mal de monde.

Outre les tracteurs anciens, plusieurs personnes avaient amenés avec eux des machines … d’un autre temps !!! Et puis la Malle-Poste et ses chevaux ont eux aussi fait plusieurs rotations dans le village pour le plus grand plaisir des grands et des petits !

Enfin, nouvelle attraction et nouvel habitant pour Fontaine-ronde ! Depuis quelques temps, notre ami Jacques s’est installé sur la place, pour chercher de l’or dans le ruisseau. Jacques fut vice-champion du monde d’orpaillage il y a quelques années. Il initie par la même occasion les nombreuses personnes qui viennent le voir au maniement de la batée… aux dernières nouvelles, il continue à chercher la pépite qui fera la fortune du Coni’Fer !!! 5

Le nettoyage de la rame promenade laisse à désirer. Nos clients s’en plaignent et bien qu’il y ait à chaque CA un rappel, le résultat ne suit pas. Il fallait réagir en organisant et en planifiant plusieurs fois dans la saison (environ 3 fois) un nettoyage complet (Bien sûr le nettoyage journalier : enlèvement détritus, balayage...) reste indispensable. Pour initialiser cette démarche programmée, le 11 août ont été convoqués « les volontaires » (….et leurs conjoints !!): contrôleurs, caissières, nos amis suisses de Fontaine-Ronde…..etc… Plusieurs clients qui souhaitaient donner de leur temps pour le Coni’Fer ont participé à l’opération. Un de ceux-ci, arrivé dans un superbe cabriolet avec un balai et un seau à la place du passager a utilisé le foulard d’une des dames comme chiffon… manifestement le ménage n’était pas son truc, mais la bonne volonté était là et la bonne humeur était générale. Merci aux « volontaires » de bien vouloir, dès à présent, se manifester (par mail, téléphone…) Vous serez avertis directement, ou par la Cheminée de la date de la prochaine opération (en principe à la sortie de l’hiver). Daniel Barry.

Au cours des années, d’importants changements sont intervenus dans le secteur du matériel ferroviaire, tout comme dans l’ensemble du monde industriel. L’esprit curieux qui scrute l’historique ferroviaire observe trois spécificités. Tout d’abord, la tendance actuelle à offrir du matériel clefs-en-mains à plusieurs exploitants de réseaux. Certains producteurs vont même jusqu’à assurer l’entretien du matériel livré. A l’origine, la fabrication des locomotives et celle des wagons était nettement séparée en raison de leurs caractères propres. Ce n’est qu’avec l’apparition des autorails que ces deux activités ont été regroupées sous un même toit. Cette tendance s’est intensifiée avec le développement des réseaux urbains, puis des trains à grande vitesse (TGV ,ICE). De nombreux fabricants traditionnels qui ne se sont pas adaptés au progrès technologique ont disparu, comme Baldwin aux USA. La protection nationale a été une autre spécificité pendant longtemps. Ce n’est pas seulement la fierté des ingénieurs désirant être meilleurs que leurs collègues étrangers qui était en jeu, mais aussi des considérations de stratégie militaire, de politique industrielle et de défense des places de travail.. Des normes techniques et la collaboration entre les compagnies de chemins de fer et l’industrie avaient aussi un effet protecteur. La libéralisation des échanges au niveau mondial décidée par les pays depuis plusieurs années marque la fin du protectionnisme. Enfin, la concentration s’est fortement intensifiée sur ce marché. On constate la formation de grands groupes dominant l’offre de matériel, tels Alstom, Bombardier, Hitachi, Siemens, Stadler, etc. Ces groupes ont créé ou acheté des usines dans plusieurs pays. Photo 1 Une Baldwin de l’époque héroïque de la conquête de l’Ouest, avec son chasse-bisons à l’avant. Photo 2 Les rames Hitachi (Japon) assurent depuis peu les Intercités à travers la verte Irlande. Jacques FAVRE.

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Malgré la douceur ambiante, il faut penser à préserver le précieux matériel du Coni’fer, en particulier notre vaillante locomotive à vapeur TIGERLI. Lundi 14 décembre Louis Poix l’a transportée à Frasne où, dans un vaste local, en compagnie de trois voitures SPOUTNICK, elle va passer un hiver tranquille après une saison touristique longue et animée. Il a fallu aux bénévoles présents un long après-midi pour installer la rampe d’accès et procéder au débarquement en douceur de sa majesté TIGERLI. La pose de la rampe d’accès requiert calme, précision et dextérité car, vu le poids de la locomotive, la moindre erreur peut être fatale. Après des heures d’efforts, c’est enfin la récompense et la lente descente vers le

hangar d’accueil et l’hivernage qui sera mis à profit, comme chaque année, pour une révision complète et un toilettage approfondi, avant une nouvelle saison pour le plus grand bonheur des visiteurs du Coni’fer. Jean-Claude Lengacher

LE CONI’FER GARE DES HÔPITAUX NEUFS (25370)

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Le 4.11.2015, France3 a diffusé une émission très critique sur le projet du Lyon-Turin, notamment pour ce qui est de sa rentabilité. Il convient donc de faire le point en toute connaissance de cause pour avoir une vue claire du projet. Origine et forme du projet : La ligne actuelle du Mont Cenis est sinueuse et comporte de fortes déclivités. Cela réduit la vitesse des trains de voyageurs et contraint à l’adjonction de locomotives de renfort aux convois de marchandises. D’où l’idée d’un tunnel de base excluant ces inconvénients, sur le modèle du Gothard et du Brenner. Le projet comprend trois parties distinctes : --- Un tunnel de base sous les Alpes entre la Savoie et le Piémont d’une longueur de 57 km. Il sera constitué de deux tubes parallèles à grand gabarit espacés de 30 à 40 mètres. --- Une voie d’accès entre Lyon et l’entrée du tunnel, d’une longueur de 140 km, dont 54 en tunnels. Une antenne est prévue pour desservir Chambéry. Il s’agit d’une ligne mixte voyageurs/marchandises. Il est envisagé de faire circuler les trains de voyageurs à 220 km/h et les convois de marchandises à 100-120 km/h. --- L’accès côté italien a dû être revu pour tenir compte d’oppositions d’ordre écologique. Il est à noter que le chantier est surveillé par la police pour empêcher que des militants bloquent l’activité. Avancement du projet et calendrier : Le 24.2.2015, un accord d’engagement définitif des travaux a été signé entre la France et l’Italie. Mais des zones d’ombre persistent pour ce qui est du financement définitif. Des crédits ont déjà été accordés pour des travaux préparatoires. C’est ainsi que 12 km de tunnels de reconnaissance géologique ont été percés. Il est prévu que les travaux au tunnel de base débuteront en 2016 ou 2017 et qu’ils se termineront vers 2030. Coût du projet et mode de financement : Le tunnel de base devrait coûter 8,5 milliards d’Euros, soit du même ordre de grandeur que le Gothard. La clef de répartition entre les partenaires est la suivante : France 25%, Italie 35% et l’Union Européenne 40% (qui a confirmé sa disponibilité). Pour l’ensemble du projet, la Cour des Comptes estime le coût total entre 26 et 30 milliards d’Euros. En ce qui concerne la partie française du projet, de nouvelles sources de financement sont recherchées suite à l’abandon de l’écotaxe initialement envisagée. Un milliard d’Euros a déjà été engagé dans le projet. Rentabilité du projet : Le projet date d’une époque où des politiciens et des technocrates traçaient de grands axes sur une carte de l’Europe sans se préoccuper de leur rentabilité ni de leur adéquation au marché. Le mouvement de libéralisation qui a cours depuis quelques années a modifié la situation au détriment du rail. Dans nos contrées, on a vu l’arrivée de transporteurs routiers de pays de l’Est qui travaillent à très bas coûts grâce à des salaires de misère. En l’absence de correctifs au plan de la politique des transports, la part du rail restera faible. Par ailleurs, on note une baisse du trafic marchandises sur la ligne actuelle au cours des dernières années. Quant au trafic TGV entre Paris et Milan, la réduction du temps de parcours de 7 h à environ 6 h reste au-delà du seuil de trois heures à partir duquel le rail perd de son attractivité. En résumé, la ligne risque d’être sous-utilisée. Mais d’ici l’ouverture du tunnel de base, dans 15 ans, la situation pourrait changer.

Comparaison avec le Gothard : Ce tunnel présente l’avantage d’être situé entièrement sur territoire suisse. Il est financé exclusivement par les pouvoirs publics suisses. Le gouvernement peut donc imposer une politique des transports qui tient compte de l’opinion publique qui joue un grand rôle dans une démocratie directe. Le transit des camions est remis en cause. Conséquences sur d’autres projets ferroviaires : Le projet Lyon-Turin va mobiliser d’importantes ressources financières. La question se pose de savoir si cela ne va pas prétériter d’autres investissements plus importants dans le domaine ferroviaire.

Jacques Favre (Sur la base d’informations trouvées sur Internet)