Clifi, l'urgence climatique

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 1 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    CliFiL’urgence éco-design

    Un document de références à partager,

    par les élèves de Terminales Sciences

    & Techniques Design & Arts Appliqués

    du lycée public Eugène Livet de Nantes

     janvier 2016

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 2 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Ce dossier documentaire réalisé par les élèves de Terminale STD2A du lycéepublic Eugène Livet de Nantes est le fruit d’une réflexion globale mise en œuvretout au long de l’année scolaire 2015-2016.

    Une grande thématique a traversé l’année, intitulée CliFi. CliFi, c’est le nomd’une nouvelle nomenclature dans le domaine de l’édition : Cli comme climat etFi comme fiction.Nous avons exploré — au cours d’activités variées — la tension entre la réalitédes dérèglements climatiques, de l’anthropocène et de la prédation de l’humainsur le fossile et le vivant et la fiction d’un monde fini qui implose ou se régénère.

    Ainsi, après un voyage d’une semaine à Amsterdam, les élèves ont réalisé uneétude du webdoc « la glace et le ciel », ont déconstruit le « système McDonald »,ont illustré le livre de Huxley «Le meilleur des mondes » et se sont questionnéssur la notion de ruine avec l’apport du photographe Ferrante Ferranti.

    Chaque élève de TSTD2A a donc réalisé une étude documentaire autour d’unthème fondamental lié à l’écologie et à l’eco-design. Chacun(e) a essayé de bienciter ses sources, d’écrire un texte le plus personnel possible et de s’appuyer surdes exemples de solutions dans les quatre domaines des AA : textile/stylisme,espace privé/public, produit manufacturé/objet artisanat d’art, graphismeimprimé/multimedia.

    L’ambition de ce dossier collectif est de faire référence pour notre niveau d’étude. Ilsert également de point d’appui pour le « projet 75 heures » de Terminales STD2Adont le sujet cette année est : « Moins, c’est plus » ou comment la réflexion designpourrait aider à résoudre une situation [micro//macro] écologique dégradée.

    Tous ces travaux, vous pouvez les retrouver sur le blog ARSAlive.

    Marc Vayer (enseignant arts appliqués)

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 3 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    p.4 le design de service, 0% de produits

      par souraya habchi

    p.8 l’agroforesterie et la biomasse

      par clarisse giraudet

    p.12 la gestion des ressources en eau potable

      par margot auger

    p.14 les circuits courts,

      des associations aux industries

      par amandine luzeau

    p.18 extinction des espèces animales

      et appauvrissement des réserves hallieutiques  par juliette thuault

    p.21 l’écopublicite

      par mathilde jouitteau

    p.24 développement soutenable

      par typhanie bicheux

    p.28 volume diminué / réduction des dimensions

      par carole marchand

    p.32 le design systémique

      par malo sahores

    p.36 la montée irrémédiable des eaux

      par marie le priol

    p.40 nanotechnologies et nouveaux matériaux

      par margaux jeanmaire

    p.43 les technologies à faible impact

      environnemental

      par emilie bona

    p.47 le design de désassemblage

      par marianne rioual

    p.50 le design de composants

      par dorian douaud

    p.53 le recyclage des matériaux

      par coline hallant

    p.57 numérique et écologie

      par baptiste renault

    p.60 la réhabilitation en architecture

      par pauline boivin

    p.64 le slow design

      par maëlle rouxel

    p.68 vernaculaire, les matériaux

      et les compétences du territoire

      par léa diagne

    p.71 l’obsolescence programmée

      par cathy claris

    p.74 les énergies fossiles et renouvelables

      par elodie kang

    p.78 l’anthropocène

      par sean mc loughlin

    p.82 le réemploi

      par emilie vannier

    p.86 le tri et le traitement des déchets

      par dorine meillerais

    p.90 la déforestation

      par salomé legrand

    p.94 le paysage dénaturé et le tiers paysage

      par yuna-may biyikli

    p.98 les éco-matériaux

      par maëlle baudry

    p.102 engrais et pesticides : appauvrissement  des sols - le design en permaculture

      par mzrlin vergeau

    p.105 plantes et espèces

      par Cassandre benon

    sommaire

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 4 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Le Design de Service0% de produitspar Souraya Habchi

    Une des particularités du design, c’est qu’il n’obéitpas à une dénition unique et dénitive. Il se réin-vente à chaque époque, en suivant les évolutions,les cultures et les apports des designers du monde

    entier. Le design est un processus créatif, pluri-disciplinaire et humaniste. Son but est de traiteret d’apporter des solutions aux problématiques detous les jours, petites et grandes, liées aux en- jeux environnementaux, économiques et sociaux.Comme le dirait Louis Kahn « une bonne ques-tion à plus d’importance que la réponse la plusbrillante ». Le designer praticien du design est enperpétuel questionnement. Il observe. Questionneles cultures, les gestes et les techniques.Potentiellement présent partout, en adéquation

    avec les modes de vie, les valeurs et les besoinsdes êtres humains, le design contribue à la créa-tion d’espaces, à la communication de messagesvisuels et sonores, d’interfaces, à la production deproduits et de services.En donnant un sens, une émotion et une identité,ou en améliorant l’accessibilité, le design répondà une ou plusieurs problématiques assimilés à uncahier des charges dénit par le client et permet-tant d’atteindre le but du projet.

    Qu’est ce qu’un service ?

    Un service est une prestation qui se caractériseessentiellement par la mise à disposition d’une ca-pacité technique ou intellectuelle. Ou en « la four-niture d’un travail directement utile pour l’usager,sans transformation de matière ». Compris dansleur sens le plus large, les services recouvrent unvaste champ d’activités qui va du commerce àl’administration, en passant par les transports, lesactivités nancières et immobilières, les activitésdites scientiques et techniques, les services de

    soutien, d’éducation, de santé et d’action social.Ce vaste ensemble est dénommé « activités ter-tiaires ». Il peut être parfois associé à un produitphysique, être payant et aussi gratuit. C’est ain-si que le secteur tertiaire, dit secteur « des ser-vices » connaît un essor considérable à la faveurd’un recours, croissant, aux technologies numé-riques. En 1960, les services ne représentaientqu’à peine 40 % des biens consommés. Mais au- jourd’hui, cette proportion est passé à 60 %. C’estpourquoi les entreprises s’efforcent de transfor-

    mer les objets de consommation en « supports »,en objets sensibles qui entrent en interaction avec

    leur environnement.Le design de service est basé sur la compréhen-sion du comportement des usagers. Il va doncs’attacher aux attentes et aux comportements del’utilisateur nal, an d’adapter l’interface c’està dire adapter les modalités d’interactions et leséchanges entre les différents acteurs. Il va s’inté-resser à la fonctionnalité et à la forme des services

    du point de vue des clients. Le design de servicesa pour objectif de s’assurer que l’interface du ser-vice est utile, utilisable, désirable et efcace dupoint de vue du client, ainsi que performante etinnovant du point de vue du fournisseur. « Cetteapproche étudie les systèmes alternatifs à l’utili-sation individuelle des objets. Car la réponse à cetype de services est généralement très positive,puisque l’utilisation d’un bien naît avant tout dubesoin de faciliter l’action, et non du désir de pos-séder l’objet en soi.

    Le rapport à l’objet est pragmatique et le designerde services développe non seulement de nou-veaux concepts liés aux besoins sociaux et auxchangements économiques, mais modie aussil’objet lui-même, le domestique.C’est un domaine alliant des Sciences Cogni-tives (Les sciences cognitives regroupent unensemble de disciplines scientiques dédiéesà la description, l’explication), et qui reposesur la scénarisation créative d’une successiond’événements, d’actions et de résultats. » [1].

    Les exemples et les succès dans ce domaine sontde plus en plus nombreux. Nous pouvons parler,par exemple, des guichets automatiques dansles banques, les bornes SNCF, les Pass Navigo dela RATP. Ou encore du principe « du CityCruiser,du Bikedispenser, des Crocs, du Cookie Cup, duRoma fountains Map et enn du How much doesit weigh ? » (campagne pour le développementdurable)(*ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo. )Parmi d’autres exemples du design de service, les

    plus célèbre, L’Iphone et l’Ipod d’Apple, font gured’icônes. La question essentielle à laquelle SteveJobs a répondu, avec les différents produits de lagamme Apple, est « Qu’est ce qui sert à l’utili-sateur ». Il s’agit encore une fois de construireune logique basée sur l’usager : on simplie lesmessages, on améliore l’expérience, jusqu’à per-mettre à l’utilisateur de se passer de manuelsd’utilisation. L’usage devient alors intuitif.

    Le design de service repose sur une scénarisation

    créative d’une succession d’événements, d’actionset de résultats. Il s’agit d’une activité de concep-

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    tion qui organise des informations et des situa-tions an d’en augmenter littéralement l’efcacité,la perception et la qualité.Le rapport à la possession des objets évolue, onremarque que le fait de posséder certains objetsn’apparaît plus forcément prioritaire. Le designde service et ses valeurs d’usage ont tendance àsupplanter les « valeurs de possession ».

    Ces changements dans les usages conduisent àrepenser la notion de services. C’est ainsi quel’économiste Jérémy Rifkin défend dans son ou-vrage intitulé « l’âge à l’accès », la thèse selonlaquelle le capitalisme n’est plus fondé sur la pro-priété, mais sur l’accès à des expériences. (Leconsommateur ne va donc plus acheter d’objetsmais plutôt « des instants d’émotions ».)

    les Vélib

    Toute cette évolution amène vers de nouveaucomportements de consommation. Traduisonscette phrase concrète par l’exemple de la mise enplace du système Vélib’ à Paris, et bien sûr dansd’autre métropoles, avec le même système maispas le même nom. Ce système permet de ne pasacheter, ni de louer. On paye pour l’usage, limitédans le temps, pour un moyen de transport dis-ponible à toute heure là où on en a besoin. Vélib’communique, sur la valeur de son service ainsique sur la contrepartie de l’achat service. C’esten plus un service rapide, écologique et écono-mique. Vélib’ est bien une « illustration réussie »d’un service urbain construit autour des usages.C’est l’une des raisons de sa forte appropriationpar les usagers. C’est un objet pratique offrant unservice, un service scénarisé.

    Bikedispenser

    Bikedispenser est un dispositif permettant la distri-bution de vélos en libre-service. Les usagers louentleurs vélos et ne l’achètent pas. C’est une façonde répondre aux formes de nomadisme urbain etaux problématiques environnementales qui leurssont bien évidemment liées. Souvent comparé àun distributeur de bonbons le système automati-sé est maintenant en cours d’élaboration en Hol-lande. Il se situe près d’une gare ce qui contribueà faciliter l’utilisation de la bicyclette comme uneextension d’un voyage en train; il est donc desti-né en général aux utilisateurs de trains fréquents. Le Bikedispenser répond à un besoin : stocker unnombre important de vélos dans un environnementcompact et sûr - 50-100 vélos par distributeur.

    Springtime and Post&Dekker for Bikedispenser.com BV 

    Nous pouvons mettre en relation le Bikedispen-ser avec le Vélib’, se sont la question de designde service dans le domaine des transports, plus précisément le domaine dit tertiaire marchand.

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    Les Crocs : (USA)

    Généralement ce n’est pas le matériau d’un pro-

    duit qui le rend renouvelable, mais plutôt son uti-lisation et surtout sa réutilisation. C’est en effetle cas de ces chaussures Crocs. La marque Crocsest une entreprise américaine de fabrication dechaussures créée en 2002, et, par extension, untype de chaussures particulier. Les Crocs sont fa-briquées en Croslite (c’est une résine cellulairebrevetée, et la matière première de la plupart deleur production). Il faut comprendre que ce typede chaussure est fabriqué en un seul matériau, ceque minimise les coûts et les pertes, mais nouspouvons remarquer que sa structure exible per-met aussi d’en faire des chaussures d’hiver rienqu’en y ajoutant une doublure prévue à cet ef -fet. Elles sont donc portables, réutilisables durantn’importe quelle saison. Les Crocs sont légères,résistantes, et anti-odeurs, ainsi elles répondentaux besoins de confort et d’hygiène du pied.Elles gardent une esthétique particulière, grâceaux couleurs par exemple, mais elles sont aussiadaptable à toute tranche d’âge.

    Roma Fountains Map

    Designer italien Emanuele Pizzolorusso présente

    un nouveau projet informatif, éducatif mais en plusde cela utile et réutilisable. En effet Rome est uneville pleine de sentiers de randonnée et de pleinde touristes, et il y fait chaud en été. Son projetpropose une carte à double-emploi. La carte estimprimée sur un emballage souple et résistant cequi permet de l’utiliser comme gourde. Ainsi, surla carte, le designer Emanuele Pizzolorusso a indi-qué toutes les fontaines publiques présentes dansle centre-vile et qui distribuent de l’eau potable.Ces fontaines sont généralement disposées surdes places, près de musées, d’églises, de patri-moines intéressants à découvrir pour un touriste.La double utilisation de cette carte permet sa ré-utilisation et donc évite la consommation extrêmede bouteilles en plastiques et donc limite l’impactenvironnemental.

    Cookie Cup

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    Bibli/sitographie :[1] Site internet « Le lieu du Design »

    (pour la dénition du design de service)

    Livre ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo(dénition du design de service )

     Site internet AFD, « alliance française des designers »dénition du design

    Livre ecodesign de Silvia Barbero et Brunella Cozzo(exemple pour le design de service)

    Vélib’ site internet ofciel de Vélib’ 

    Crocs aidée de Wikipédi→Donnait le lien pour aller surle site ofciel de Crocs

    information trouvées sur le site ofciel

    Roma Fountains Map sur Domus

    Cookie cup informations trouvées sur le site ofcielle deLavazza

    et Tinker style

    google image(pour les images trouvées)

    La marque Lavazza, sort un nouveau produit :Cookie cup qui est considéré comme une synthèsedes habitudes culinaires italiennes. En effet uncafé s’accompagne toujours d’un bon petit biscuit,trempé dans le breuvage noir. C’est ainsi que lescodes fooding vont être bouleversés et ce sera aucafé de baigner dans le gâteau. Enrique Luis Sar-

    di , créé une tasse comestible qui prendra la placede l’indétrônable petit gâteau. Ce produit est aussiécologique. C’est un produit qui se mange entiè-rement, et donc qui ne pollue en rien l’environne-ment, il n’a pas besoin d’être lavé, ou jeté.Fait à base d’une pâte feuilleté recouverte d’unglaçage spécial au sucre qui agit comme isolantthermique, le Cookie cup est capable de résister àde fortes températures.En conclusion Lavazza a fabriqué un produit quiest un exemple du design durable, et répondant

    de manière originale aux habitudes quotidiennesainsi qu’aux besoins que génèrent ses habitudesqui ne paraissent pas écologique : laver la tasse àcafé par exemple. Grâce à ce produit, nous avonsbien une double action possible.

    Enrique Luis Sardi for Lavazza

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    L’AGROFORESTERIE ET LABIOMASSEpar Clarisse Giraudet

    Dans un monde qui ne cesse d’évoluer, où la pol-lution ne cesse d’accroître, et où le gaspillage dû ànotre consommation nuit à notre chère et tendreplanète, des génies ont inventé quelques alterna-

    tives comme la biomasse ou encore l’agroforeste-rie. Mais vous allez me dire, qu’est ce que l’agro-foresterie? Et la biomasse? On parle partout ettout le temps mais qu’est ce que c’est vraiment?Pour vous expliquer, faisons un BREF retour surl’histoire de la forêt en France...

    Au tout commencement, la forêt française a long-temps été considérée comme un «bien commun»,qui n’avait pas de maîtres mais des usagers. Parconséquent cette jeune forêt a été façonnée par

    l’homme et ses activités au l des siècles : ac-tivités forestières bien sûr, mais aussi activitésagricoles, pastorales ou industrielles. La notion depropriété s’y est afrmée lentement jusqu’au mi-lieu du XIXe siècle.Dès 1346, des lois édictées ont visé à protégerune ressource économique considérable pour lesrois et les seigneurs propriétaire forestiers. Il étaitpar exemple interdit de couper les arbres avantqu’ils n’aient atteint un certain âge, an de ne pasépuiser les sols. Puis, la forêt fut très exploitéedurant l’ère industrielle, car le bois était très uti-lisé comme matériau et source d’énergie pour lechauffage, la métallurgie, etc... Depuis 1922, avecla création du statut de «forêt de protection». Laforêt est considérée comme un «patrimoine na-turel» : protection de la faune et de la ore, pro-tection des paysages, protection de la ressourceen eau... Les forêts primaires représentent encoreplus du tiers des forêts du monde, mais chaqueannée, six millions d’ha disparaissent, soit par dé-forestation, soit par modication.

    Depuis ces dernières années, des actions spé-ciques sont menées dans les départements

    d’Outre-Mer où des grandes forêts gissent. Eneffet, l’Outre-Mer présente des niveaux de bio-

    diversité exceptionnels tant par le nombre to-tal d’espèces qu’on y trouve, que par le nombred’espèces en danger qu’elle abrite. Et oui! Cer-taines de ces espèces ne sont pas représentéesaujourd’hui dans les autres régions du monde.Autrement dit, ces grandes forêts sont d’une ri-chesse inestimable!

    Alors ! L’agroforesterie qu’est-ce que c’est ?

    L’agroforesterie désigne l’association d’arbreset de cultures ou d’animaux sur une même par-celle agricole, en bordure ou en plein champ. Celaconsiste à préserver la nature et à favoriser la re-plantation des arbres. Il existe une grande diver-sité d’aménagements agroforestiers : alignementsintra-parcellaires, haies, arbres élagués, arbres

    isolés, bords de cours d’eau (ripisylves)…Tous les types de production sont compatibles avecun système agroforestier, en agriculture conven-tionnelle comme en agriculture biologique : grandescultures, viticulture, maraichage, élevage…Accrochez-vous! Les termes qui vont suivre sonttrès complexes, mais il faut en avoir pris connais-sance (âme sensible s’abstenir!): Ces pratiquescomprennent les systèmes agrosylvicoles (en-tretient, exploitation et reboisement des forêts),mais aussi sylvopastoraux (agriculture et élevageen montagne), agrosylvopastoraux (élevage,

    agriculture, sylviculture) ou pré-vergers (animauxpâturant sous des vergers de fruitiers).

    On peut se demander, mais,est ce une pratique innovante ?

    Et bien la réponse est non! Les systèmes agro-forestiers sont ancestraux et répandus dans lemonde entier! En Europe, les arbres étaient tra-ditionnellement présents au cœur et aux abordsdes parcelles. Certains systèmes ont perdu-

    ré comme des pré-vergers, des cultures in-tercalaires en peupleraies, noyeraies ou ver-

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    gers fruitiers, trufers et lavande ou vignes. Après la seconde guerre mondiale et le dévelop-pement d’une industrie pétrolière, la démocrati-sation du machinisme agricole et des produitsphytosanitaires a engendré une expansion descultures pures et malheureusement, l’arrachagesystématique des arbres.

    Vous devez vous dire que si cette pratiqueest tant répandue, c’est qu’elle doit avoir desavantages ! Exact...

    Premièrement, cette pratique permet la créa-tion d’un micro-climat sur la parcelle, pro-tège les cultures et les animaux des stressthermiques et hydriques. L’arbre pourrait no-tamment permettre d’amortir les accidentsclimatiques, en partie responsables de la sta-gnation des rendements des céréales en Europe. Ensuite, elle permet de restituer de la matière or-ganique via les feuilles qui tombent sur le sol etla décomposition des racines. Ces apports amé-liorent donc la fertilité du système ( 40 % de la bio-masse d’un arbre retourne au sol chaque année). De plus, l’agroforesterie a la capacité de dépol-lution des arbres. Véritables ltres, ils réduisentla pollution des nappes phréatiques. Mais en-core, les systèmes racinaires des arbres aug-mentent la réserve utile en eau des sols, amé-liorent l’inltration du ruissellement, limitent

    l’évaporation du sol… et tant d’autres pe-tites interactions plus complexes avec le sol. Et puis, 99% de la matière solide de l’arbre pro-vient du CO2 atmosphérique : les arbres sont doncd’excellents puits de carbone. Les arbres per-mettent ainsi non seulement d’atténuer les effetsdu changement climatique mais participent aussià la recapitalisation des sols en carbone, sourcede fertilité.

    Pour nir, cela permet de fournir des habitats et

    de la nourriture pour un cortège oristique et fau-nistique important! N’est ce pas merveilleux ?

    Des enjeux ? Evidement...

    Visant l’équilibre entre couverture du sol et es-pace de production alimentaire, l’agroforesteriepermet de recapitaliser un potentiel de production

    au cœur des parcelles, sans recourir à l’exploita-tion de nouvelles surfaces. L’agroforesterie ap-porte des éléments de réponse aux grands enjeuxenvironnementaux et sociétaux actuels concer-nant le coût de potabilisation de l’eau, les dégâtssanitaires des produits chimiques, la cherté desintrants fossiles, la demande d’énergie renouve-lable...

    Je résume...

    En fait, le fait d’implanter des arbres à proximi-té de plantations agricoles favorise le rendementainsi que la qualité des sols. Adopter une gestionde la forêt permet de conserver une biodiversitériche, entre autres, de maintenir la vie et la fertili-té des sols. En bref! C’est une pratique écologiquequoi!Malheureusement, cette technique est peu connuedu grand public...En revanche, une autre pratique existe, elle, plusconnue des habitants de cette planète Terre, c’estla biomasse!

    Pour faire simple, la biomasse c’est...

    La biomasse représente l’ensemble de la ma-tière organique, qu’elle soit d’origine végétaleou animale. Elle peut être issue de forêts, mi-lieux marins et aquatiques, haies, parcs et jar-dins, industries générant des co-produits, desdéchets organiques ou des efuents d’élevage. Cette matière organique est la matière qui com-pose les êtres vivants et leurs résidus ayant

    pour particularité d’être toujours composée decarbone (du bois aux feuilles en passant par lapaille, les déchets alimentaires, le fumier…). Bref, une source d’énergie tirée de ce qui pousseet de ce qui vit !

    Attendez je vous vois venir... Comment labiomasse peut produire de l’énergie?

    Les matières organiques génèrent de la vapeurlors de la combustion ce qui fait fonctionner une

    centrale biomasse. Elle met en route une turbinereliée à un alternateur qui permet la production

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    d’électricité. La cogénération permet de produireà la fois de l’électricité et du chauffage, en récu-pérant une partie de la vapeur. Plus de 45 % del’électricité provenant de la biomasse est issue dela combustion de déchets urbains renouvelables.

    Enjeux de la biomasse :

    Grâce à la photosynthèse, lorsque l’on brûle de labiomasse et tant que l’on ne dépasse pas son ac-croissement naturel, la ressource est préservée. En effet, la combustion restitue la même quantitéde dioxyde de carbone qui a été absorbée durantla croissance de la plante. Emission et absorptionde CO2 sont donc très proches dans le temps cequi permet un bilan équilibré et un impact surl’environnement presque nul. Ce qui n’est pasle cas pour les énergies fossiles car le carboneest relâché plusieurs centaines de millions d’an-nées après son absorption…

    Y a t-il différentes façons d’extraire

    l’énergie de la biomasse?

    Oui ! Il existe 2 types : la biomasse par combus-tion ainsi que la biomasse par méthanisation.La biomasse par combustion  consiste à brûlerdirectement les déchets ce qui produit de la cha-leur, de l’électricité ou les deux (cogénération). EnFrance, 10% de la production d’électricité d’ori-gine biomasse provient de la combustion du bio-gaz.La biomasse par méthanisation  consiste par

    transformer les déchets en un biogaz, par fermen-tation grâce à des micro-organismes. Le biogaz

    est ensuite brûlé. Cela peut être aussi bien desdéchets ménagers, du fumier et du lisier d’ani-maux, de la boue de stations d’épuration, du pa-piers et cartons…

    Bien sûr l’idéal de cette pratique serait del’intégrer dans notre quotidien. Les Faltazil’ont fait!

    Ces designers ont conçu plusieurs produits visant àexploiter la biomasse de notre quotidien. «Souvent

    présentés comme des aty-piques, ils proposentavant tout une visionconcrète du mondeet de leur métier, etLaurent Lebot inciste: «Nous sommes des

    pragmatiques», de joyeux pragmatiques.

    Précision importante, carleur engagement écologique et citoyen, leur aspi-

    ration réelle au développement d’un monde soute-nable, combinés à leur expérience de la pratiqueindustrielle, font tout l’intérêt et la singularité deleur démarche. Sans s’extraire du champ de laproduction, ils imaginent des scénarios alternatifs,collectifs, qui questionnent et modient structurel-lement les paradigmes depuis longtemps installésdu design comme partenaire privilégié de la toutepuissance industrielle et économique.»» [1]Prenons comme exemple leur cuisine Ekokook.C’est une cuisine avec une trappe intégrée dans

    le plan de travail pour y déposer les dechets or-ganiques. Cette trappe donne sur un composteur

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    Bibli/sitographie :

    [1] Maëlle Campagnoli sur www.faltazi.com• http://www.agroforesterie.fr/denition-agroforesterie.php

    • http://www.fao.org/docrep/014/i1861f/i1861f08.pdf 

    • http://www.18h39.fr/articles/l-algue-nouvelle-source-d-

    energie.html 

    • http://www.18h39.fr/articles/l-algue-nouvelle-source-d-

    energie.html 

    • http://www.mtaterre.fr/dossier-mois/chap/845/Com-

    ment-exploiter-l-energie-de-la-biomasse

    • http://images.google.fr/imgres?imgurl=htt -

     p%3A%2F%2Fwww.enerzine.com%2FUser-

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    sance-centrale-electrique-biomasse-de-france%2B.

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    • http://www.developpement-durable.gouv.fr/Avec-l-appli-

    cation-mobile-cles-de.html • http://www.agroforesterie.fr/denition-agroforesterie.php

    intégré. Dans le bas de ce composteur, un tiroircontient ainsi de l’humus avec des vers de terre quitravaillent constament. Un micro système est doncrecréé au sein même de notre cuisine !

    Dès que nous mettons nos déchets alimentairesdans ce bac, nous contribuons quotidiennementau tri des déchets à notre échelle en les recyclant.Plus besoin d’emmener nos déchetsdans le fond du jadin ! Design, écolo-gique et fonctionnelle, cette cuisineEkokook est peut-être l’avenir denos cuisine dans l’espoir d’un avenirplus vert pour conserver notre chère ettendre planète !

    C’est déjà ni ?

    Et oui ! Maintenent, cela dépend de chacun carl’écologie est l’affaire de tous. Il existe tellementde solutions écologiques et durables commel’agroforesterie ou la biomasse, auquel vous pou-

    vez contribuer à votre échelle pour réduire la pol-lution dans le monde. Alors à vous de jouer !

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 12 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    La gestion des ressources eneau potablepar Margot AUGER

     «  Sais-tu que 72 % de la plante est recouvertd’eau ? Je pense que oui, on l’a tellement bouf- fé en cours de SVT que tu dois l’avoir retenu.Cela fait environ 1385 millions de km3. Quandon voit ça on se dit « Ils nous parlent tous de la pénurie mais on est large ! ». C’est vrai que sitout cet eau était potable on aurait pas de pro-blème, mais dans tout cet eau il n’y a que 3 %d’eau douce dont 2,1 % gelée aux pôles. Ils nousrestent donc moins de 1 % de tout cette eau.

    Commence pas à paniquer, ça peut paraître pas beaucoup comme ça mais ça va. Enn ça pourrait aller plutôt bien, si elle n’était pas mal

    repartie sur la terre (la faute à mère nature) et pollué (la faute à nous). La tu te dis « Mais ça va on a plein d’eau ici, en plus je fais attention a fermer le robinet d’eauquand je me lave les dents. »Tu n’as pas tord Monsieur Toutlemonde mais tudois bien savoir que ce n’est pas pareil partoutet qu’on a quand même beaucoup de chance devivre ici. 10 % de la population n’ont pas ac-cès à l’eau potable et 39 % de possèdent pas debonnes installations sanitaire. La grande ma-

     jorité de ces gens vivent dans des pays en voiede développement. Le problème est que cela en-gendre beaucoup de maladie hydrique commele choléra et la typhoïde, qui provoquent le dé-cès de 3,6 millions de personnes par ans. Tu t’yattendais pas hein, ça fait un gros paquet de personnes. C’est surtout du au fait que 60 % desréserves d’eau douce mondiale sont concentrédans 9 pays : le Brésil, le Canada, la Chine, laColombie, les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, le

     Pérou et la Russie. Le climat est aussi un gros problème bau niveaude l’accès à l’eau. Dans certain pays chaud,il est compliqué de trouver de l’eau. Quelqueuns sont en stresse hydrique, c’est le momentoù l’eau disponible et accessible ne suft plusà couvrir les besoins des utilisateurs, d’autressont même en pénurie d’eau. »

    La Pollution de l’eau

    La pollution de l’eau un problème très important.

    L’eau douce est présente dans une quantité quipourrait être sufsante pour satisfaire la popu-lation mondial, mais en plus d’être mal repartiegéographiquement, une partie est polluée. On saitque le milieu naturel a la capacité de lutter contreune pollution qui reste dans de faibles propor-tions. C’est l’auto-épuration, processus biologiquequi permet aux cours d’eau et aux lacs d’éliminerces pollutions grâce aux bactéries et aux algues.Mais, les capacités d’auto-épuration de la naturesont désormais insufsantes pour faire face à

    l’ensemble des pollutions. On peut relever deuxgrands types de pollution de l’eau : les pollutionschimiques et les pollutions organiques. La pollution chimique peut être diviser en troisparties. D’abord la pollution lié à l’agriculture. Lesengrais et les pesticides utilisé pour traiter leschamps sont très problématiques, ils pénètrentdans le sol, puis dans l’eau souterraine et le pol-luent. Il y a ensuite le problème des eaux uséesgérées par les villes. Les produits chimiques uti-lisés comme les produits de nettoyage, les pesti-cides ou encore la peinture sont le plus souventrejeté dans les canalisations. Selon l’organisationdes égouts dans la ville, ils sont alors soit directe-ment rejetés dans le milieu naturel, soit envoyésen station de traitement des eaux usées. Les rési-dus de médicament peuvent également constituerune source de pollution, des recherches sont en-core en cours pour mieux savoir les impacts sur lemilieu naturel. La dernière source de pollution estl’activité industrielle. Elle rejette des métaux, deshydrocarbures, des acides et peuvent provoquer

    le réchauffement des eaux.

    Nous allons plus précisément nous intéresser à laseconde : la pollution organique. C’est toutes lesmatières organiques rejetées par les agriculteur,les particuliers et les industriels. Les excréments,les déchets animales ou végétales, les déjectionsanimales sont des formes de cette pollutions. Leproblème est ces déchets, en particulier les excré-ment, contiennes des bactéries, des virus ou desmicrobes qui peuvent engendrer des maladies.

    Elle engendre une diminution de la teneur en oxy-gène dissous, due à la décomposition de la ma-

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 13 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    tière organique par les bactéries, les organismes

    aquatiques vont donc en souffrir.

    La qualitée de l’eau

    Depuis longtemps, il y a un grand débat en l’eauen bouteille et l’eau du robinet. D’un coté, celle durobinet est potable mais ne donne pas beaucoupconance aux utilisateur. De l’autre coté l’eau enbouteille qui est sois disant meilleur parce quec’est de l’eau minéral ou que ça vient de telle outelle source. Le gros problème de l’eau en bou-

    teille est toute la pollution qu’elle engendre à coté.Tout d’abord tout la main d’œuvre, les usines né-cessaire à la mettre en bouteille, puis les bouteilleen elle même qui sont faite en plastique doncpas très écologique et long a recycler, et enn letransport nécessaire pour les emmener de l’usine jusqu’aux magasins. De plus tout ça demandebeaucoup d’argent et rend l’eau en bouteille 100à 200 fois plus cher que l’eau du robinet. Pourtantbeaucoup de personnes continuent à utiliser del’eau en bouteille parce qu’il y a de la méance en-vers l’eau du robinet. Il ne devrait pas avoir cetteméance parce c’est l’un des biens alimentaire lesplus contrôlés. A part dans de très rare cas, l’eaudu robiet est toujours potable. Le gout et la com-position peut varier en fonction des régions.

    Cristaline a lancé les slogans en 2006 « Qui pré-tend que l’eau du robinet a toujours bon goûtne doit pas en boire souvent ! » ou « Je ne boispas l’eau que j’utilise ». Ces pubs on fait polè-mique parce qu’elles accusée de vouloir effrayerle consommateur quand à la qualité de l’eau du

    robinet. Bibli/sitographie :(1) condition première, quoiqu’insufsante,

    (2)condition prxf emière, quoiqu’insufsante,(3)condition première, quoiqu’insufsante,

    (4)condition premiwcv ère, quoiqu’insufsante,(5)condition première, quoiqu’inscv ufsante,

    (6)condition première, quoiqu’insufsante,(7)condition première, wwcv v quoiqu’insufsante,

    (8)condition prwv emière, quoiqu’insufsante,(9)condition première, quoiquqdf’insufsante,

    (10)condition première, quoiqu’i nwdsufsante,(11)condition première, quoiqu’insqdfbufsante,

    (12)condition première, quoiqu’insuqdfqdbdfsante,

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 14 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Les circuits courts, desassociations aux industriespar Amandine Luzeau

    Un circuit court est un circuit de distribution danslequel intervient au maximum un intermédiaireentre le producteur et le consommateur.

    Ces circuits servent principalement pour la distri-bution des produits agricoles. En 2010, la vente encircuits courts représentaient 6 à 7% des achatsalimentaires des français. En moyenne, plus d’unproducteur bio sur deux vend directement auconsommateur au moins une partie de sa produc-tion. La vente en circuit court concerne égalementla fabrication et la distribution des matériaux, telque la terre, l’ardoise ou la chaux. Les ventes encircuits courts se sont principalement développéesau XXème siècle grâce au développement des

    transports, l’étalement urbain, l’internationalisa-tion des marchés et des structures industrielles.

    Les différents moyens de vente

    Les circuits courts peuvent fonctionner par ventedirecte. Par exemple à la ferme, en cueillette libre,en vente collective, dans des AMAP (Associationpour le Maintien d’une Agriculture Paysanne),dans les marchés, en tournées à domicile (le pro-ducteur fait le tour des communes en voiture pourdistribuer les produits directement aux consom-mateurs), dans les foires ou les salons, à distancepar correspondance ou même en distributeur au-tomatique. Mais ils peuvent également fonction-ner par vente indirecte. Notamment dans la res-tauration, à un commerçant ou à des artisans dubâtiment.

    Les produits les plus vendus

    Les fruits et les légumes, les productions horti-coles, les produits laitiers, les viandes, les salai-

    sons (conservation de la viande avec du sel) etla charcuterie, les matériaux de construction, lesvolailles, le vin, le miel, les œufs, le pai, ; la farineet les palmipèdes gras (oies et canards) sont lesproduits avec les vente les plus régulièrement ef -fectuées par circuit court.

    Les avantages et les inconvénients des cir-cuits courts

    D’un point de vue écologique, les circuits courts

    sont souvent perçus comme une promotion à despratiques favorables à l’environnement. Ils favo-

    risent, pour répondre à la demande des consom-mateurs, un retour de certaines variétés de fruitset légumes dits « oubliés » avec un calibre ou unaspect mois exigeant que la production standardet, par ce fait diminuent l’utilisation des pesticideset engrais de synthèse au prot de méthodes ma-nuelles favorisant la main d’œuvre.Les circuits courts sont éco-responsables, ils li-

    mitent l’emballage et le conditionnement.

    Les circuits courts ont aussi un impact énergé-tique. Des études d’Elmar Schlich (de l’universitéJustus Liebig à Giessen) montrent que certaineslières internationales peuvent consommer moinsd’énergie nale (transport par cargo) que des dis-tributeurs en circuits courts et ce, malgré les lon-gues distance parcourues. L’agriculture biologiqueest plus pratiquée par le agriculteurs en circuitscourts que par ceux en circuits longs (10% contre

    2% en 2010). Mais les circuits longs ont beaucoupà apporter en matière d’organisation logistique dedistribution. Mais ils ont aussi un impact énergé-tique. Selon le CGDD (Commissariat Général auDéveloppement Durable) et l’ADEME (Agence Del’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie),les circuits courts ne sont pas toujours les plusintéressants pour la préservation de la planètevis-à-vis du bilan carbone (surtout pour les pro-duits qui ne sont pas de saison). En France, 57 %des émissions de gaz à effet de serre de la chaînealimentaire sont induits par la phase de produc-tion alors que le transport ne serait responsableque de 17 % de ces émissions. Le caractère lo-cal d’un produit et des distances réduites entre leproducteur et le consommateur ne sufsent pas àafrmer leur qualité environnementale. Mais cesproduits ont des avantages socio-économiques enfavorisant la petite agriculture de proximité, pluscréatrice d’emplois.

    (ADEME = Établissement public à caractère indus-triel et commercial, placé sous la tutelle des Minis-

    tères chargés de l’Environnement, de l’Industrieet de la Recherche. L’ADEME participe à la mise enœuvre des politiques publiques dans les domainesde l’environnement, de l’énergie et du dévelop-pement durable. Elle met ses capacités d’exper-tise et de conseil à disposition des entreprises,des collectivités locales, des pouvoirs publiques etdu grand public et les aide à nancer des projetsdans les 5 domaines (la gestion des déchets, lapréservation des sols, l’efcacité énergétique etles énergies renouvelables, la qualité de l’air et

    la lutte contre le bruit) et à progresser dans leursdémarches de développement durable.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 15 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Les circuits courts amènent des nombreux enjeuxenvironnementaux. La relocalisation de l’écono-mie répond aux préoccupations écologiques visantà diminuer les dépenses énergétiques. Les circuitscourts signient qu’il y a peu de distance entreproducteur et consommateurs, moins d’embal-lages et de conditionnement. Développer les cir-

    cuits courts correspond à réduire l’impact écolo-gique du secteur agroalimentaire (responsable de30 % des émissions de gaz à effet de serre). Lesactivités liées à l’agriculture intensive sont res-ponsables d’une grande partie de la pollution. Lesproductions vendues en circuits courts semblentplus souvent issues de pratiques alternatives, qu’ils’agisse de l’agriculture raisonnée ou biologique(gestion économe et équilibrée des ressources eneau, contribution de l’exploitation à la productiondes paysages et de la diversité biologique, maî-

    trise des intrants agricoles ainsi que des efuentset des déchets produits par l’exploitation…).«21% des exploitations agricoles (ruches, fruits,légumes, vignes, produits animaux) vendaienten circuits courts en 2010, rappelle le CGDD, soit107 000 exploitants» [1]. Selon une enquête an-nuelle du cabinet Ethicity datant du 2 avril 2013à l’occasion de la semaine du développement du-rable : 56 % des français déclarent «qu’un produitpermettant de consommer responsable doit êtreproduit localement»[2]. «L’engouement pour lesproduits agroalimentaires locaux est en partie lé àl’attente de moindres impacts environnementauxde ces formes de commercialisation, et en par-ticulier d’un bilan carbone plus favorable du faitd’une distance parcourue par les produits moinsimportante»[2]. Or, c’est la phase de production« qui pèse le plus « sur ces impacts, souligne leCGDD en s’appuyant notamment sur un avis del’ADEME daté d’avril 2012. Les atouts environne-mentaux des circuits courts dépendraient donc duchoix des modes de production et de l’organisationlogistique en matière de consommation d’énergie

    et de gaz à effet de serre, estime le commissariatà l’instar de l’ADEME.

    Fonctionnement d’une AMAP

    Les AMAP consistent à servir de point relais entrele producteur et les consommateurs. Les AMAPpermettent à un consommateur de rencontrer di-rectement un producteur. Le premier s’engage,plusieurs mois à l’avance, à acheter un panier heb-domadaire au second. Vivien Lamouret travaille

    avec deux AMAP, dans lesquelles les consomma-teurs paient vingt paniers d’avance.

    Carte de France avec la répartition géographique des AMAP les

    plus importantes uniquement.

    Sébastien le Provost est maraîcher en agriculturebiologique dans la périphérie de Nantes en LoireAtlantique. Avec ses associés de sa ferme, ils dis-tribuent 90% de leur production en vente directevia 4 AMAP. Sébastien nous explique les grandsprincipes des AMAP et nous emmène dans l’uned’elle (la Bugallière) située à 6km de sa fermepour une livraison où l’on assiste à la confectiondes «paniers» par les AMAPiens. Pour qu’uneAMAP fonctionne, c’est un groupe de consomma-teurs à prendre un panier toutes les semaines (iciun panier de légumes) sur une durée de 6 mois àun an. Les consommateurs prépaient la récolte.Ils acceptent que les producteurs puissent avoirdes problèmes de ravageurs ou de sécheresse,puisque le principe d’une AMAP c’est de vendredes fruits et légumes uniquement de saison. Lesconsommateurs cherchent avant tout à avoir desproduits qui ont du goût. Les AMAPiens ne choi-sissent pas les légumes qu’ils vont avoir, c’est dif -férent toutes les semaines. Si la production est

    mauvaise, ils acceptent que leur panier soit unpeu moins rempli, et en échange, leur panier estmieux fourni lorsque la production est meilleure.Les consommateurs peuvent aller donner de l’aideaux producteurs et venir visiter les exploitationslors des renouvellements de contrats, pour sa-voir d’où ça vient, mais également comment c’estproduit. Lorsqu’une AMAP arrive aux alentours de60 clients, de nouvelles AMAP sont créées, car lesAMAP veulent avant tout favoriser le côté convivialde ce type de commerce. Les AMAPiens se servent

    eux-mêmes pour créer leur panier, on leur ditquand ils arrivent ce qu’ils ont le droit de prendre.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 17 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Les couleurs vives attirent facilement le regard etavec un simple coup d’œil, on comprend très vitede quoi parlera la brochure avec le gros titre et laphrase en haut à droit, et par qui elle a été faite,précisé en bas à droite.

    Bibli/sitographie :[1]http://www.actu-environnement.com/ae/

    news/CGDD-bilan-carbone-circuits-courts-ade-me-avis-socioeconomiques-18216.php4

    [2]Rapport d’enquête du cabinet Ethicity[3]http://www.moncoeurdherault.fr/man-

    geons-local/campagne-de-communication-cir-cuits-courts-alimentaire

    [4]http://assoatable.unblog.fr/carnet-dadresses/

    Première page de courverture d’une brochure visant à pousserles consommateurs à consommer biologique et local.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 18 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    EXTINCTION DES ESPÈCES ANIMALESET APPAUVRISSEMENT DES RÉSERVESHALLIEUTIQUESpar Juliette Thuault

    Aujourd’hui, l’Homme est arrivé à un niveau de dé-veloppement qui met en péril toute la faune et la

    ore de notre planète. Les technologies utiliséesne sont pas adaptées à nos ressources et à nosbesoins. La gestion des ressources devient un vraidilemme. Les reserves hallieutiques et d’autres es-pèces animales sont les premières victimes de cesystème de démesure. Près d’un quart des espècesanimales et végétales pourraient disparaître d’ici lemilieu du siècle en raison des activités humaines.

    D’ordinaire, toute espèce a une durée de vielimitée de l’ordre de 5 à 10 millions d’années.

    À partir de l’espérance de vie des espèces et deleur nombre, il est possible de calculer un tauxd’extinction global. Seulement, la situation de lafaune de notre planête est critique : la disparitiondes espèces a atteint une vitesse unique dansl’histoire. Au cours des 65 derniers millionsd’années, le taux d’extinction moyen a tournéautour d’une extinction par an pour un milliond’espèces. Mais aujourd’hui le taux de disparitionsd’espèces serait 100 fois supérieur !Beaucoup d’études scientiques s’avèrent trèsalarmistes à ce sujet. Par exemple de récents tra-vaux afrment l’extinction possible de 15% à 37%des espèces de la planète d’ici 2050 sous l’effet duréchauffement climatique. Malgré les nombreuxdébats suscités par ces chiffres, il est évident quenous nous trouvons dans une période d’extinctionmassive.

    Cette accélération est dueprincipalement à la pol-lution et la destructiondes habitats naturels ; le

    réchauffement climatique,l’introduction d’espècesexogènes, la surpêche etla surchasse.

    Effectivement, si tout ce commerce est originel-lement indispensable à notre survie, il est deve-

    nu bien trop lourd pour nos ressources. Prenonsl’exemple de la pêche : les produits marins re-présentent une grande partie de nos ressourcesde nourriture. Le poisson et les fruits de mer fontdonc partie de nos régimes alimentaires depuisdes années et sont devenus les rois de la carte denombreux restaurants. Impossible pour l’Hommede changer ces habitudes de consommation etdonc de réduire la demande. De leur côté, les pro-ducteurs s’enrichissent en élevant ou en pêchanten quantité des produits de façon plus ou moins

    honnête.Une des pratiques les plus destructrices des re-serves hallieutiques est le chalutage de fond.

    Le chalut de fond est un let de forme coniqueremorqué par un navire. Il est relié au bateau pardes câbles en acier. Lorsque le let est laché dansles profondeurs, un bourrelet xé sur la partieavant de la nappe inférieure maintient le chalut encontact avec le fond.

    Quels problèmes ? (développés par green peace)Cette pratique est extrêmement destructrice caraucun tri n’est fait, l’équivalence de la surface deParis est ainsi détruite en un jour et demi.Ils ramassent beaucoup plus que nécessaire. C’estce que l’on appelle les «prises accessoires». Ellesreprésentent en moyenne 30 à 40% du contenu

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 19 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    des lets, parfois beaucoup plus ! Ces «déchets»sont rejetés dans la mer aussitôt pêchés ! Onépuise ainsi les stocks de certaines espèces depoissons qui ne sont pas celles qu’on est venupêcher.En plus de ramasser trop, ces lets détruisentles fonds sous-marins. Tirés sur le sol, ils rasenttout. Ils anéantissent les habitats marins, les ré-

    cifs d’éponges, les colonies coralliennes qui ontmis des siècles à se développer… Ils aplanissent lesol et ne laissent plus après leur passage que dusable mis à nu, des débris de rocaille et de coraux.Comme après le passage d’un bulldozer dans uneforêt, il ne reste rien, alors que les fonds sous-ma-rins sont des écosystèmes riches et remarquables.

    Certaines zones océaniques ou marines sont pro-tégées, cette pratique ou toute pêche y sont doncinterdites. De même, des réserves naturelles

    sont crées pour conserver des lieux dans lesquelsl’Homme n’est plus un prédateur. Cela permet delutter contre la déforstation, principale source del’extinction des espèces animales. Des aménage-ments sont mis en place, ce sont des structuresde protection, sensibilisation et prolifération desespèces menacées.

    Certaines espèces sont essentielles à préserver,certaines espèces sont même jugées prioritaires

    parce qu’elles forment un maillon essentiel de lachaîne alimentaire, qu’elles aident à la stabilité ouà la régénération de leur habitat ou qu’elles in-diquent un besoin plus large de conservation.Parce qu’elles sont très importantes pour la santéet la subsistance des communautés locales, de parleur exploitation commerciale ou leur rôle culturel.Ou encore parce que les efforts stratégiques cen-

    trés sur ces espèces peuvent également aider àconserver de nombreuses autres espèces qui par-tagent par exemple le même habitat et/ou sontvulnérables aux mêmes menaces.

    Prenons l’exemple du déclin du plancton lui mêmemenacé qui menace l’espèce humaine.C’est le premier maillon de la chaîne alimentaire.Sans lui, la diversité des espèces marine ne seraitpas ce qu’elle est, et nous non plus, puisqu’il pro-duit la moitié de l’oxygène que nous respirons !

    Cela prouve que chaque espèce animale, aussiinsigniante qu’elle peut nous parraitre, est

    un élêment important de notre biodiversité. 

    Les espèces invasives, qui ont un impact surla composition et le fonctionnement des écosys-tèmes, peuvent menacer la survie d’autres es-pèces, avec des conséquences sociales et écono-miques parfois importantes.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 20 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Souvent réalisées pour satisfaire des activités deloisir (chasse, pêche), l’arrivée de ces espècesexotiques envahissantes est majoritairement ac-cidentelle.Le commerce a dépassé les besoins et devientun monde d’excès qui ne se met aucune limite.Des produits illicites à base de plantes rares ou depeaux sont également responsables de l’extinc-

    tion des espèces.Des associations comme greenpeace, wwf oud’autres plus méconnues mettent en place des ac-tions ou des aménagements. Lieux de refuge pouranimaux, mise en garde des braconniers et autresacteurs de ce massacre encore caché au grandpublic.

    Le design se sent aussi concerné par ces évê-nements planêtaires :

    Les artistes et designers ne pouvant comme nousque très difcilement agir directement pour sau-ver cette faune, ils témoignent par leur travaild’un interrêt pour ces menaces ou même ces dis-paritions. Que leur outil soit le graphisme, l’ar-chitecture ou toute autre pratique artistique, ilssensibilisent ainsi la communauté à travers leursœuvres ou leurs actions.

    Prenons l’exemple des designer Stefania GiraldoGarcia et Laurine Munsch qui tentent à travers lalampe éco-switch de sensibiliser les enfants en lesrendant ludiquement responssables de la préser-vation des espèces menacées. Le but est de fairecomprendre aux enfants qu’il faut agir au quoti-dien pour l’environnement, de façon individuelleet collective, an d’éviter le réchauffement clima-tique et donc la disparition de certaines espècesanimales.Le studio de design MAXWEN a créé Le Mémorialde la Faune. C’est un jeu de société qui propose,avec la simplicité du jeu de mémoire, d’engagerchez les joueurs le souvenir récent ou historique

    de la disparition de certaines espèces animales.C’est créateurs font prendre conscience aux joueurs des pertes animales annuelles an de li-miter celles des années à venir.An d’attirer l’attention sur les espèces menacées,Bryan James un jeune designer de 28 ans, a misses compétences digitales en action pour réaliserune exposition en ligne présentant 30 espècesanimales en voie de disparition.

    Pour conclure, les activités aujourd’hui pratiquées

    avec excès (pêche, élevage, chasse, consomma-tion) mettent en péril énormément d’espèces ani-

    males. Il faut donc agir, chacun comme il peut.Nous en avons la preuve, même des domaines ar-tistiques peuvent contribuer à lutter contre cetteruée vers l’extinction des espèces. Il nous fautaussi adapter nos régimes alimentaire an de ré-duire la demande et donc la production démesu-rée. La loi du plus fort n’est plus à appliquer, netuons pas tout ce que nous sommes en capacitéde tuer.

    Bibli/sitographie :(1)http://www.wwf.fr/ ,

    (2)http://www.penelope-jolicoeur.com/page/6/,(3)http://wwz.ifremer.fr/peche/Le-monde-de-la-peche/

    La-peche/comment/Les-engins/Chalut-de-fond,

    (4)http://www.slate.fr/lien/25523/declin-plancton-me-nace-espece-humaine,

    (5)http://www.uicn.fr/la-liste-rouge-des-especes.html,(6)condition première, quoiqu’insufsante,

    (7)condition première, wwcv v quoiqu’insufsante,(8)http://www.hufngtonpost.fr/news/es-

    peces-en-voie-de-disparition/,

    (9)magazine étapes,

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 22 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    L’écologie prenant de l’ampleur, toutes les entre-prises doivent le plus souvent aujourd’hui amélio-rer leur image en faisant du marketing vert, pourse montrer concerné par l’environnement. Main-tenant, on ne peut plus ignorer la pollution. Aussibien pour les marques que pour les agences depublicité.

    Les support de la publicité par rapport a l’en-vironnement :

    PUBLICITE PAPIERPour réduire les déchets liés à la publicité on peutéviter la publicité papier qui est sois mise dans lesboîtes aux lettres ou distribuée dans la rue etc...Il y a en moyenne chaque année 31 kg de papierpar foyer qui nit le plus souvent à la poubelle.On peut pour cela mettre un autocollant ou uneétiquette, mentionnant le refus de recevoir ces

    imprimés sur la boîtes au lettre. Ou que les pu-blicitaires peuvent miser moins sur les supportsimprimé papier.

    PUBLICITE DIGITALLa publicité sur internet :

    Internet a permis de réduire les déplacements etles appels téléphoniques et aussi à favoriser la ré-duction de l’utilisation du papier. La publicité di-gitale a une grande place dans la publicité parceque le média internet est le 2ème média investiderrière la TV. Les dépenses sur le média digitalreprésentent désormais 25% des investissementsmédia. Elle a permis de nouveaux métiers commevidéaste sur des plates-formes comme Youtubeet bien d’autres métiers. Mais le média n’est pas100% écologique il favorise de 2 à 3% des émis-sions de dioxyde de carbone dans le monde. Pourréduire la consommation il faudrait : alimenter lesserveurs avec des énergies renouvelables.

    Sur le diagramme on voit bien qu’il y a de multiplesplates formes sur internet. Pour discuter, partager,

    publier, utiliser les réseaux... Ceci donne plusieursavantages à la publicité puisque ces plateformespeuvent être un lieu d’afchage pour les publici-taires. Une autre grande qualité que possède in-ternet, c’est de faciliter les interactions et donc lebouche-à-oreille. Ce qui peut aider les marques àfaire parler d’elle.

    Le bouche-à-oreille :

    Le bouche-à-oreille est important dans la consom-

    mation. Puisqu’il est estimé que les deux tiers despersonnes prennent leur décision d’achat, en se

    tournant vers leurs proches. Les marques doiventnous faciliter la conversation en nous donnant uneraison de parler de leurs produits. On parle géné-ralement des marques parce qu’on les apprécie,où on a conance en leurs produits. Pour espé-rer un quelconque retour, elle se doit de satisfaireses clients et de les rendre heureux. Parfois, lamarque doit créer un attachement émotionneltrès fort avec son consommateur en générantde la passion et de l’enthousiasme. C’est pour-quoi les marques doivent d’aller à la rencontre deleurs clients. Les médias sociaux sont une solutionpour communiquer avec des clients. Les marquespeuvent créer des événements liés aux réseauxsociaux pour créer le buzz. Par exemple pour lesproduits alimentaires Mikado qui ont trompé lesinternautes avec des fausses publicités, grâce àFacebook et Twitter, an de créer du buzz sur unproduit qui semblait inadapté à la consommation.Grâce à cela, il y a une forte discussion sur le fauxproduit. Au nal, la marque a dévoilé une nou-veauté beaucoup plus valorisée. Ce buzz à fait

    parlé de la marque positivement.

    On peut voir sur le schéma l’importance qu’a leweb sur l’image de la marque. L’inuence quepeuvent donner les internautes sur celle-ci.

    Par contre à l’inverse d’une campagne classique,le bouche-à-oreille, implique une certaine pertede contrôle avec des conséquences parfois im-prévues. On estime que 53 % des entreprisestouchées par un bad buzz continuent à en souf -

    frir un an après le déclenchement de la crise. Parexemple comme l’entreprise Findus ou Barilla.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 23 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Les dérapages sont rapides etmalheureusement peuvent gra-vement nuire à l’image de lamarque, froissant la conancedes consommateurssi le message est incontrôlé.

    La publicité sur mobile :

    Les dépenses publicitaires surMobile s’accélèrent en France en2014. Ces publicités sont vrai-ment ciblées pour une approchepersonnelle du client. La publi-cité sur Mobile pose les mêmesproblèmes que la publicité surinternet. Puisque les téléphonesont besoin d’énergie. Le mo-bile deviens écologique que sil’énergie utilisée pour celui-ci est verte. Elle reste

    néanmoins assez désagréable pour les clients quipeuvent ressentir une agression.

    Le sponsoring :

    Le sponsoring est aussi une manière de véhiculerdes messages d’écologie. Par exemple, l’écovéloqui en matière de design de produit est une bonneidée. Puisque c’est un service qui encourage lesusagers à utiliser leur vélo. Tout en équipant ce-lui-ci d’une publicité. Les participants doiventéquiper leurs vélos puis ils sont payés par les kmqu’ils font en vélo et combien de temps ils sontstationnés sur un parking ou un autre lieu public,ce qui sollicite plus les transports verts tout envéhiculant de la publicité.Les entreprises peuvent aussi sponsoriser des sa-lons ou des innovations écologiques pour avoirune image positive de l’entreprise.

    Les aides aux entreprises :

    Pour aider les annonceurs et les agents de com-

    munication à faire moins d’impact sur l’environne-ment, il existe Écopublicité qui est un comparateurécologique comme éco-comparateur ADEME.Le logiciel calcul l’impact environnemental descampagnes de publicité par rapport au média utili-sé et la quantité. EcoPublicité donne des résultatsen matière de pollution de l’air, de l’eau, mais éga-lement de déchets et de consommation d’énergie.Il s’agit d’un outil de management environnemen-tal qui permet une prise de conscience des impactsde fonctionnement d’une campagne, des moyens

    mis en œuvre et du message qui sera véhiculé.

    Conclusion :

    La publicité même si elle est très polluante, a desenjeux économiques et est donc difcile à suppri-mer. Pour une publicité plus propre il faut favoriserle bouche à oreille. Être plus porté sur le digitalpuisquequ’il est plus écologique que le papier. Uti-liser le buzz peut être aussi un moyen pratique.Les agences de publicité peuvent aussi utiliser dessupports propres pour l’environnement comme lesvélos par exemple. Pour une campagne de publi-cité réussie les agences pourront toujours se erà des comparateurs écologiques pour réduire desimpacts sur l’environnement. Donc, il est possibled’avoir de la publicité un peu plus propre sans pourautant avoir moins d’impact économique. Mais lapublicité s’opposera toujours à l’écologie et doncil reste quand même très dur de trouver des solu-tions pour lier vraiment publicité et écologie.

    Bibli/sitographie :

    web(1)Toupie 

    (2)Wiképédia 

    (3)Sircone 

    (4)Siècle Digital 

    (5)PWC

    (6)Le Point 

    magassine

    (7)Casseur De Pub 

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 24 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Développement Soutenablepar Typhanie Bicheux

    À l’heure d’aujourd’hui, notre système écono-mique semble bien réglé et géré : on fabrique tou- jours plus d’objet alors que l’on passe de moins enmoins de temps à les créer, ils ont donc un coûtmoins important. Il y a toujours plus de consom-

    mateurs prêts à acheter ces produits qui ont unedurée de vie limitée : l’obsolescence programmée,la mode qui change ainsi que la réparation souventplus onéreuse que le prix d’achat encourage lesconsommateurs à remplacer leurs produits plu-tôt qu’à les faire réparer. Les industriels gagnentalors toujours plus d’argent en vendant toujoursplus de produits. On «extrait-produit-consomme- jette» [1].Ce système semble fonctionner depuisquelques années.

    Néanmoins, d’autres paramètres pourraient re-mettre en cause cette économie comme la haussedu prix des matières premières (car les moinschers à extraire ont déjà été exploitées) ce quientraîne une hausse des prix pour la fabrication etdonc pour le consommateur (prix d’achat plus im-portant). Autre paramètre, l’environnement. Nousproduisons beaucoup plus que ce que la Terre estcapable de supporter. Elle n’a pas le temps de se

    Schéma expliquant le principe de l’Économie Circulaire (http://www.institut-economie-circulaire.fr/)

    régénérer ce qui compromet gravement notresurvie en tant qu’espèce. De plus, tous ces pro-ductions ne sont pas forcément pleinement ex-ploitées (voir le gaspillage toujours plus importantde nourriture) et les objets créés et jetés sont laplupart du temps encore en état de fonctionne-ment (car changé pas forcément pour des raisons

    de fonctionnement mais pour des raisons esthé-tiques ou pour suivre les dictâts de la mode) cequi représente un gâchis important des éner-gies fossiles et des ressources non renouvelablesde notre planète, mais également une productiontoujours plus importante des émissions de CO2pour créer de nouveaux produits an de continuercette chaîne de consommation.... Notre systèmeéconomique pollue énormément la Terre. Il de-vient donc nécessaire de trouver des  solutionsalternatives avant qu’il ne soit trop tard (catas-

    trophes naturelles de plus en plus violentes et sou-vent, effet de serre...) et que l’Homme ne puisseplus vivre dans son propre environnement. C’estce que vise le développement soutenable :trouver des solutions pour produire mieux etplus durablement an que l’Homme réduise

    son impact écologique. Présentation d’un sys-tème économique alternatif pour préserver notreplanète : L’Economie Circulaire.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 25 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    L’Economie Circulaire consiste à changer leschéma (linéaire) habituel de consommation : aulieu d’ « extraire-produire-consommer-jeter » [1],les objets (ainsi que ce qu’ils produisent lors deleur fabrication) seraient réutilisés à l’inni, sup-primant l’idée de déchets. On obtiendrait alorsun cercle de consommation (d’où le nom économie« circulaire ») sans début ni n. L’idée du « Cradle

    to Cradle » (« du berceau au berceau » ou « dela terre à la terre ») est née. Mais pour pouvoir ar-river à cette idée, il faut repenser les produits passeulement lors de leur utilisation mais aussi lorsde leur production et de leur « n de vie ». L’éco-nomie circulaire s’appuie sur différents principesdéjà connus : l’éco-conception, le recyclage, leréemploi mais aussi d’autres idées pas forcémentbien connues comme la chimie verte, l’écologieindustrielle, ou encore l’économie de fonc-tionnalité. Petit tour d’horizon des ces notions :

    Les Douze principes de la Chimie Verte (Découverte, n°377,

    Novembre 2014, pages 28-37)

    L’éco-conception

    Elle permet de créer en utilisant des maté-riaux plus écologiques  (bio-matériaux, maté-riaux écologiques, matériaux recyclés...) maisaussi plus durables (l’idée de l’obsolescenceprogrammée n’existerait plus). Ils seraient fabri-qués à partir de produits plus naturels comme desplantes aux propriétés proches voir similaires d’unmatériaux utilisé couramment aujourd’hui maispolluant. Les produits seraient également pensésdifféremment : l’idée ne serait plus de produirepour jeter mais de pouvoir réparer et réuti-liser un produit.  Les composants doivent doncêtre plus facilement identiables pour pouvoir êtrechangés plus facilement, dissociables, mais aus-si universels pour pouvoir être plus facilement réexploités par la suite (voir l’écologie industrielleou la réutilisation) et réparés même si un produitn’est plus forcément commercialisé.  Le produitdeviendrait alors « immortel ». Les biomaté-

    riaux sont nés grâce à la chimie verte (voir lesdouze principes de la chimie verte). Cette dernièreest toujours à la recherche de techniques etde solutions les moins polluantes possibles. Elle s’intéresse à différents axes de travail : labiomasse, la végétalo-chimie, les biocataly-seurs et les solvants alternatifs. L’étude de labiomasse est nécessaire an de trouver de nou-velles sources d’énergie. La végétalo-chimie a pour but nal de remplacer la pétro-chimie(très polluante). Sa première trouvaille est les

    biocarburants. Il en existe d’ailleurs plusieurscatégories de la première à la troisième généra-

    tion. Les 2 premières nécessitant l’utilisation dechamps agricoles (et créant une concurrence avecl’alimentation) ont été abandonnées. Une nouvellegénération est donc en train d’être testée, ba-sée sur des microalgues qui mangeraient du CO2,notre principal problème actuel. Les catalyseurssont des espèces qui accélèrent une réactionchimique et qui sont en constante régéné-

    ration (pas besoin donc, d’en mettre beaucoupdans un produit donné). Les biocatalyseurs sontdonc des catalyseurs plus écologiques commeles enzymes par exemple qui permettent d’avoirune même transformation pour un produit donnémais avec une quantité inférieur de produit. Cesystème est donc plus écologique car il utilise àla fois moins de matière et d’énergie. Pour nir,les solvants sont utilisés pour faciliter destransformations chimiques. Mais ces dernierssont le plus souvent très polluants,  on les re-

    trouve dans les colles ou les peintures. Le but dessolvants alternatifs est donc de les rendre plusécologiques en utilisant par exemple, l’eau.

    L’Écologie Industrielle

    Elle servirait dans un premier temps à réduire sesdéchets, en les proposant à une autre entreprisequi les utiliserait pour sa propre production. Ain-si les déchets d’une entreprise deviendraitla matière première d’une autre. C’est le caspour l’entreprise de tissus d’entreprises U-CLIFE,qui utilise les vêtements inutilisés (et qui sont -nalement entassés dans un hangar en attente

    d’être détruit) en tant que matière première d’uneautre entreprise pour créer ses propres tissus.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 27 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    d’un gain économique par rapport à l’achat d’unproduit neuf et bénécie du même service pour lemême produit. L’économie collaborative a lavolonté de développer une solidarité et uneaide entre chacun, an de faciliter la vie de

    tous.

    Conclusion

    Malheureusement, cette économie circulaire n’est pas encore très répandue. Malgré tout,quelques points que nous avons abordés com-mencent à se développer de plus en plus parmiles particuliers mais aussi parmi les entreprises.L’économie circulaire impose à chacun dechanger ses habitudes de consommation mais aussi aux entreprises de produire diffé-remment. Nous avons pu voir qu’elle ne se basepas forcément sur des principes très compliqués à

    mettre en place. Elle s’inscrit pleinement dans unedémarche de développement durable, pensantà la fois à l’économie, au bien-être des personnesmais également à l’environnement. A nous donc,de promouvoir ce système et de le faire évo-luer an que les générations futures puissent

    à leur tour, proter de la planète bleue.

    Sources :

    - Alternatives Economiques, Hors-Série, n°93,2012, pages 56-57 [1]

    - www.lesmetiersdelachimie.com/tendances/ chimie-verte [2]

    - www.alloprof.qc.a/BV/Pages/S1073.aspx [3]

    - http://www.ecofolio.fr/economie-circulaire- Courrier International, n°1258, Décembre

    2014, pages 28-33- http://www.institut-economie-circulaire.fr/ 

    Videos-de-presentation-des-laureats-des-trophees-de-l-economie-circulaire-2015_a936.html 

    - Terraeco, n°57, Mai 2014, pages 20-21- Alternatives Economiques, Hors-Série, n°97,

    2013, pages 72-73- Découverte, n°377, Novembre 2014, pages 28-

    37 - www.u-clife.fr 

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 28 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Volume diminué / Réductiondes dimensionspar Carole Marchand

    D’un côté des matières premières, carton, plas-tiques, métal, dont les prix s’envolent, et uneréglementation sur la protection de l’environne-ment de plus en plus contraignante ; de l’autre,

    des distributeurs intraitables sur les prix. L’embal-lage est pris entre deux feux. Pour préserver leursmarges, les fabricants doivent réduire leurs coûts.Les moyens dont ils disposent sont multiples: al-légement, substitution de matériaux, reconcep-tion de l’emballage, amélioration de la producti-vité des procédés et de la logistique... Dans cecontexte, l’innovation doit se repositionner. L’em-ballage doit être perçu comme partie intégrantede la mise en marché pour protéger l’intégritédu produit ainsi que l’investissement. Plutôt que

    d’être perçu comme une dépense, l’emballage doitêtre considéré comme une source de valeur ajou-tée. L’heure n’est plus au gadget, mais à l’innova-tion, qui apporte un «plus» au consommateur etpermet au produit emballé de se distinguer de laconcurrence.La recherche engagée est donc de projeter le pro-duit et l’emballage simultanément ainsi que deprévoir l’assemblage après achat. Il me sembleici important de, tout d’abord, dénir ce qu’est unemballage pour ensuite établir une typologie dessystèmes de réduction, chacun illustré par des in-novations de designers. Ces solutions peuvent in-tervenir que ce soit lors de la fabrication de l’em-ballage lui-même ou bien lors du conditionnementpendant le transport.

    Enjeux et dénition d’un emballage

    Les enjeux de cette démarche sont nombreux :ils peuvent être envirronementaux ( réduction del’empreinte envirronementale, réduction des dé-chets,..), économiques ( identier les risques et

    les coûts, cycle complet du produit,...) ou stra-tégiques ( image positive de l’entreprise, en faireune source de différenciation, être en rupture,...).

    L’emballage est destiné à contenir et protéger lesmarchandises, à permettre leur manutention et leuracheminement du producteur au consommateur ouà l’utilisateur, et à assurer leur présentation.

    Il est composé de :

    - l’emballage de vente (primaire) : qui constitue,

    au point de vente, un article destiné à l’utilisa-teur nal ou au consommateur ;

    - l’emballage groupé (secondaire) : qui consti-tue, au point de vente, un groupe d’un certainnombre d’articles, qu’il soit vendu à l’utilisateurnal ou au consommateur, ou qu’il serve seu-lement à garnir les présentoirs aux points devente. Il peut être séparé des marchandises qu’ilcontient ou protège sans en modier les carac-téristiques ;

    - l’emballage de transport (tertiaire) : facilite lamanutention et le transport d’un certain nombred’articles ou d’emballages groupés en vue d’évi-ter leur manipulation physique et les dommagesliés au transport.

    Dans certains cas, l’emballage primaire peut rem-plir les fonctions de l’emballage tertiaire et de ce-lui du transport.Les emballages ménagers correspondent à l’en-semble des emballages qui après déballage etconsommation du produit, sont abandonnés parles ménages.

    Les emballages industriels et commerciauxconcernent tous les emballages qui ne sont pasménagers : les emballages liés aux activités in-

    Démarche d’éco-conception par rapport au enjeux de l’entreprise Heineken

    Système complet d’un emballage

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 29 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    n’a pas changé de forme en soi, mais, en adaptantla pente du prol, il est possible de diminuer laquantité de plastique de 15 à 20%.

    Re-penser

    Il semble important de repenser la fabrication desemballages, si leur impact envirronemental peut-

    être diminué tout en gardant l’intégrité du pro-duit. Choisir le matériau le plus adapté, explorerles formes qui s’adapte à la forme du produit lui-même.

    Ces deux innovations qui sont présentées ci-de-sous ont adopté un processus et une réelle dé-marche en matière d’emballage, une recherchepoussée a été engagée quand à l’impact envirro-nemental du produit et de sa forme.Premièrement, trois designers, Yang Guo, Qiaoge

    Yang et Wu Wenju ont eu l’idée de réinventer lepaquet de lessive. Un sachet de papier Kraft assezsolide et surtout une forme de découpe qui per-met de créer une cuillère pour doser la poudre…Cette dernière est prédécoupée et se détache enouvrant le paquet.

    MyLamp, MadebyWho, 2012

    Par ailleurs, cette lampe en carton conçue par lestudio de design danois MadeByWho insère l’uti-lisateur dans le processus de fabrication. Prédé-coupée dans une plaque de carton recyclée de

    1mm, elle prend forme après un jeu de pliageet d’assemblage que l’utilisateur nal va réaliserlui-même. Pour MadeByWho, intégrer l’utilisateurdans la conception doit être un facteur de plaisir.

    Retirer

    Dans certains cas, il est possible de retirer l’em-ballage secondaire sans compromettre l’intégritéde l’emballage primaire. (exemple de l’emballaged’un dentifrice, ou l’emballage carton peut-être re-

    tiré). Mais le problème soulevé dans cette exempleest que les fabricants de dentifrice répondront que

    dustrielles (emballage de regroupement et detransport), les emballages utilisés en hors foyer.

    Typologie des systèmes de réductions

    Trop souvent, la méthode dite « traditionnelle »,est utilisée pour concevoir l’emballage de n deligne. Ce processus amène son lot de risque et af -

    fecte la rentabilité et l’image que projette l’entre-prise auprès de ses clients. Il est étonnant de voirque cette étape essentielle du processus de déve-loppement, n’est que peu ou pas du tout prise encompte lors de la mise en marché du produit. Nepas intégrer l’emballage au processus logistiquedans sa globalité, amène généralement les entre-prises vers des situations de sur ou sous-embal-lage qui, elles, se traduisent inévitablement pardes coûts supplémentaires qui auraient pu êtreévités. Évaluer les emballages et dénir le point

    d’optimisation permet de réduire considérable-ment les coûts de production et de transport etd’adopter des pratiques éco-responsables, qui estun élément essentiel à prendre en compte dans lasociété d’aujourd’hui.

    L’emballage du produit lui-même

    La conception d’un emballage est souvent moti-vée par les règles d’environnement, elle permetla plupart du temps de diminuer fortement le coûtglobal. Ces fortes réductions ont été possiblesgrâce à une meilleure adaptation des formes,qui préserve la rigidité de l’emballage, à l’utilisa-tion d’emballages complexes plus résistants et àune amélioration des procédés. Ceux ci sont lis-tés ci-dessous : Pour réduire le poids de matièretout en conservant la rigidité, il est possible de

    s’aider de la conception assistée par ordinateur(CAO). Ainsi, par exemple, un acon de lessive

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 30 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    É volution du poids des bouteilles et canettes en 15 ans

    RÉUTILISER / RECYCLER / RENOUVELER 

    Il est aussi en effet possible dans cette démarched’éco-conception, d’utiliser des matériaux recy-

    clables, de réutiliser les emballages après usage :cette action intervient ultérieurement.

    Pour dévelloper le propos précedent, le travail dudesigner Alain Berteau peut être cité pour la créa-tion d’un siège dont l’emballage en carton, utilisépour l’expédition du meuble, sert ensuite de struc-ture que l’on habille d’une housse en polyester. Lesiège, qui a la forme d’un polyèdre, reste solide etpeut servir de table. Il est rare que l’emballage luimême puisse être aussi l’objet, c’est ce qu’a fatile designer ici.

     Alain Berteau, Cover stool, 2006

    Le conditionnement et le transport

    Cette stratégie s’opère à l’étape suivante, elle viseà réduire la masse des matières transportées demême que l’espace inutilisé dans les moyens detransport lors des différentes étapes d’approvi-

    sionnement et de distribution.

    le tube exposé est susceptible d’être endommagé

    et que le carton contient plus d’informations quele tube seul. Ce problème a été contourné par lescertains producteurs de yaourts.En effet, le carton est souvent nécessaire pour«suremballer» et constituer des packs de plu-sieurs yaourts. La marque Danone a commencé àsupprimer ces suremballages de carton, lorsqu’ilsn’avaient pas de fonction véritable de regroupe-ment et de protection. Ce changement a permisà l’entreprise de réduire ses émissions de Co2 deprès de 375 tonnes, soit ce que produisent an-

    nuellement environ 113 voitures. Il a aussi permisd’éliminer près de 1000 tonnes de carton, une ré-duction de 24% du poids de l’emballage.

    Autre exemple, Bee Bright est un pot de miel crééà l’initiative d’étudiants en design qui se trans-forme en bougie une fois le miel englouti. Pourcela, il suft simplement de retourner le pot pourque la mèche apparaisse et qu’il se transforme envéritable bougie. Beebright améliore l’expériencede l’usager et valorise la démarche responsable.Elle ouvre aussi un grand champ de possible quandà la supression totale des emballages.

    Réduire

    Si l’emballage ne peut pas être éliminé, son im-pact sur environnement peut être diminué en ré-duisant le nombre et le poids des composants. Parexemple, le développement des récipients légerspermet de transporter d’avantage de produits parcamion qu’auparavant, ce qui réduit les besoinsénergétiques pendant le transport. La réduction

    du poids des emballages a été un axe de recherchefort an d’épargner les ressources naturelles maisaussi pour des raisons économiques. Ainsi, en 20ans, le poids moyen des emballages en plastiquea été réduit de 30 % à 70 % selon les produits ;les étuis en carton ont perdu 25 % de leur poids,la canette nécessite en moyenne 80 % de métalen moins pour sa fabrication et la bouteille de vinen verre pèse 395 g contre 570 g. Le compromisentre allégement et conservation des propriétésmécaniques est quasiment atteint. En effet, dé-

    passé un certain seuil l’emballage perd en résis-tance et ne remplit plus ses fonctions.

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    Etudes documentaires URGENCE ECO-DESIGN / 31 / TSTD2A lycée public Eugène Livet / Nantes / janvier 2016

    Être stratégique

    Il est aujourd’hui important de revoir les stratégiesd’approvisionnement en matières et emballages

    en vue de réduire les impacts de cette étape. Parexemple, envisager l’usage d’emballages ou decontenants partiellement mis en forme (ex : pré-formes de bouteilles plutôt que bouteilles entière-ment soufées) ou l’usage d’emballages distribuésen rouleaux ou en feuilles. Ici c’est un travail delogistique et de mobilité des transports qui amèneles entreprise à se questionner sur le possible gainpar rapport à la part de l’investissement.

    Optimiser

    Optimiser la palettisation (augmenter l’efcacitéau cube) en vue d’augmenter le nombre de pro-duits transportés : cette action peut nécessiter derevoir la forme et le volume des emballages pri-maires. En créant des palettes homogènes, le gaind’espace est énorme, les vides sont optimisés aumaximum et il est alors possible de transporterplus en un seul trajet. Une palettisation optimaleet un empilement sûr des produits sur la paletteforment la base, au sens littéral, d’une optimisa-tion des marges car des palettes qui ne s’effon-drent pas entraînent moins de dégâts de trans-port. Et renforcent la satisfaction des clients.

    La pensée design n’est pas inscrite dans ce proces-sus de recherche d’optimisation de l’espace dansles transprts mais quelques artistes ayant travaillésur l’empilement et l’emboitement des objets ouproduits pourraient être une future source d’inspi-ration, ceci n’est qu’une supposition...

    Utilisation d’intercalaires pour protéger les produits et comblement des vides

    Conclusion

    De la création d’un produit, à son acheminementvers sa destination, la route est longue. Il est donc

    important de prendre en considération tous cescritères qui permettent de gagner de l’espace,faire des bénéces pour les entreprises mais sur-tout réduire notre impact envirronemental. Celuici peut-être résolu par une pensée design, princi-palement pour l’étape de recherches et d’innova-tion packaging.

    Sources principales

    Livres :

    Le design packaging de Bill Stewart

    Sites internet :

    Usine nouvelle.com

    Optimeco.ca

    Pack4ecodesign.org

    Documents PDF :

    Conseil-