Cineretro 2013 14

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29 films importants, pafois maudits ou ignorés en leur temps, dont beaucoup de chefs-d’œuvre, certains portés par une célébrité légendaire... Présentés en numérique dans tout l’éclat de leur jeunesse ! Du 18 SEPTEMBRE 2013 au 22 AVRIL 2014

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29 films importants, pafois maudits ou ignorés en leur temps, dont beaucoup de chefs-d’œuvre, certains portés par une célébrité légendaire...

Présentés en numérique dans tout l’éclat de leur jeunesse !

Du 18 SEPTEMBRE 2013 au 22 AVRIL 2014

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EDITO Ciné32

Voici donc sur nos grands écrans la nouvelle édition de CinéRétro, 29 films importants, dont beaucoup de chefs-d’œuvre, certains portés par une célébrité légendaire, d’autres moins connus, parfois maudits ou ignorés en leur temps. Grâce à la technologie numérique, nous pouvons enfin vous les montrer dans tout l’éclat de leur jeunesse.Notre choix n’est pas anthologique, il dépend des initiatives de réédition prises par les distributeurs, et se fait avec l’aide de l’ADRC (qui édite des copies), et en lien avec l’A.C.R.E.A.M.P. (Association Régionale des Cinémas d’Art et d’Essai ‘Aquitaine, Limousin et Midi-Pyrénées). Il n’y a pas d’autre fil conducteur que celui de la (re)découverte, et nous vous proposons de voyager à travers le temps et l’espace, d’un univers à l’autre, de Michael Cimino à Serguei Paradjanov, de Robert Aldrich à Mario Monicelli, d’André De Toth à Valerio Zurlini, de John Ford à Akira Kurosawa, d’Alfred Hitchcock à Jacques Demy, de Cecil B. DeMille à Bill Douglas, de Jean Renoir à Axel Corti, de David Lean à Friedrich W. Murnau, de René Clément à Elio Petri, d’Axel van Warmerdam à Raymond Bernard et Jerry Lewis…

En présentant des œuvres d’hier et d’avant-hier, CinéRétro n’a rien à voir avec la nostalgie ou le passéisme. Certes, cette programmation est résolument à contre-courant de la dictature de l’immédiat et de l’éphémère qui caractérise la consommation des « produits culturels », et pourtant elle s’adresse avec confiance au public d’aujourd’hui et de demain. Simplement, nous répondons à l’exigence de ces amateurs de cinéma pour qui, comme le disait avec un peu de provocation François Truffaut, tout film qui ne mérite pas d’être revu ne vaut pas la peine d’être vu ! Car s’il y a tant et tant de films dont la valeur d’usage se réduit à la consommation immédiate dans l’industrie du divertissement (c’est cela aussi le cinéma), il y en a aussi beaucoup qui, grand public ou pas, ont supporté l’épreuve du temps (ils se sont parfois bonifiés, comme les grands vins), qui continuent leur vie, qui sollicitent notre regard, nos émotions, notre sens critique. Ce sont ces films que nous vous montrons.

Et puis, en regardant en arrière, on peut mieux saisir le mouvement même du cinéma. Car s’il n’y a pas de progrès en art, il y a une histoire vivante, en rapport profond avec notre histoire, la petite et la grande. Trouver des repères dans cette histoire, des repères pour aujourd’hui, c’est à cela aussi que peut servir notre CinéRétro. A condition de ne pas oublier notre premier but : le plaisir que seul le cinéma peut apporter.

Alain Bouffartigue

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Michael Cimino, tout juste auréolé du succès de Voyage au bout de l’enfer, s’est attaqué à un épisode sombre et méconnu de l’histoire américaine : la persécution, à la fin du 19ème siècle, d’immigrés issus d’Europe centrale dans l’ouest des EU. Il dépeint une Amérique brutale, intolérante et prête à tout pour défendre ses intérêts, rappelant au passage que la violence a toujours été omniprésente dans la construction du pays. Un portrait peu glorieux qui a, sans aucun doute, contribué à faire du film l’un des plus gros échecs cinématographiques de tous les temps.

Pour inaugurer la saison de CinéRétro, (re)découvrons ce chef d’œuvre en version intégrale et restaurée.

Séance unique : MARDI 24 SEPTEMBRE 19h

LA PORTE DU PARADISDe Michael Cimino. E.U/1981/3h36.

Avec Kris Kristofferson, Isabelle Huppert ...

1870, Harvard fête une nouvelle promotion. Les élèves célèbrent le futur prometteur qui s’annonce à eux. Puis l’histoire fait un bond en avant de 20 ans. À l’allégresse collective s’est substituée la crasse et la boue de l’ouest américain. Au milieu de cette mélancolie, le bordel où travaille Ella Watson, entouré de paysages somptueux et solaires, apparaît comme un véritable paradis. Le film est rempli de séquences enivrantes, dotées d’une beauté plastique et d’une puissance émotionnelle qui confèrent à cet anti-western une dimension poétique.

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CYCLEWESTERN

SEMAINE DU 25 SEPTEMBRE

Fureur apache se présente comme le film miroir de Bronco Apache, réalisé 18 ans plus tôt par Robert Aldrich. Mais alors qu’en 1952 le réalisateur prenait fait et cause pour le groupe d’Indiens en réalisant un film profondément progressiste, la nouvelle version de cette histoire est du côté des soldats et des civils américains confrontés aux horreurs perpétrées par les Apaches. Les critiques qui l’ont reçu en son temps comme un western raciste n’ont pas vu que c’était au contraire un grand western critique, mélancolique, et cruel, constatant la difficile réconciliation des contraires. Un film troublant et dérangeant encore aujourd’hui.

FUREUR APACHEDe Robert Aldrich. EU/1972/1h45.

Avec Burt Lancaster, Bruce Davidson.

Après que l’Apache Ulzana se soit évadé d’une réserve, le jeune officier De Buin se lance à sa recherche. Alors que l’Apache, dont le fils a été tué par les tuniques bleues, sème la terreur sur son passage, De Buin doit s’opposer au vieux scout McIntosh qui n’apprécie pas ses méthodes.

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Ayant commencé sa vie comme cow boy, le «quatrième borgne de Hollywood» (aux côtés de Fritz Lang, Raoul Walsh et John Ford), s’inscrivait en faux avec les héros de western caricaturalement bons ou méchants. Par sa tension, son dépouillement visuel, et son ambiguïté constante, ce récit complexe et judicieusement éloigné de tout manichéisme, a été considéré par toute une frange de la critique française, comme un grand chef-d’œuvre du genre et le sommet de l’œuvre du cinéaste. C’est en tout cas un petit bijou à (re)découvrir.

SEMAINE DU 2 OCTOBRE

LA CHEVAUCHEE DES BANNIS

D’André De Toth. EU/1959/1h32.Avec Robert Ryan, Burl Ives, Tina Louise...

Les querelles intestines d’un petit hameau de l’Ouest sont un jour interrompues par l’arrivée de sept fuyards, chargés de l’or dérobé à un convoi de l’armée fédérale. Scarlett, un gros propriétaire, va user de son prestige et de son autorité pour éviter durant deux jours tout affrontement fatal.

CYCLEWESTERN

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CINÉRÉTRO

1916, Ryan est aubergiste sur la côte irlandaise. Rosy, sa fille, s’ennuie. Elle épouse un instituteur quadragénaire, mais tombe amoureuse d’un officier anglais qui, blessé sur le front français, arrive en convalescence. Cadre parfait pour une passion fulgurante mais impossible dans une île submergée par le nationalisme et la colère des éléments Chef d’œuvre épique et romantique invisible sur grand écran depuis plus de 20 ans, La Fille de Ryan est l’avant-dernier film de David Lean, oscarisé entre autre pour Le pont de la rivière Kwaï, en 1957 et Lawrence d’Arabie en 1963.

SEMAINE DU 16 OCTOBRE

LA FILLE DE RYANDe David Lean /GB/1970/3h15.

Avec Robert Mitchum, Trevor Howard...

« Le talent épique et visionnaire de David Lean emporte au delà du drâme sentimental cette histoire de Madame Bovary. D’abord le village où la tragédie s’inscrit est d’une rudesse, d’une vérité absolue. Présence extraordinaire de la mer, de la plage et des rochers sauvages. L’adultère prend ici des dimensions si profondes que l’Histoire et le cosmos s’en mêlent, rehaussant tous les conflits. De la grandeur massive, marine, humaine. La faute et la fureur. Le grand souffle. » P. Grainville, VSD, 5/07/ 1984

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Enfin restauré dans sa vraie version originale, la version anglaise (avec le son direct du tournage), voici, tout neuf et aussi jeune qu’hier, Le Carrosse d’Or comme aucun de nous ne l’avait vu (bien loin des pâles copies en vf connues auparavant). C’est une merveille. Où finit le théâtre, où commence la vie ?… Dans son récit d’une complexité lumineuse et raffinée, avec une liberté de tons qui va de la distance à l’empathie, du rire à l’émotion, Renoir traite tant de sujets, du plus concret au plus métaphorique ! Hommage au théâtre, hommage à Anna Magnani-Camilla dans son appétit de plusieurs existences et auto-portrait de l’artiste qui, faute d’avoir plusieurs vies, peut donner vie à ses mirages… tout

cela dans la rigueur et dans la splendeur de la lumière et des couleurs.

SEMAINE DU 23 OCTOBRE

Pour son retour dans le vieux monde après sa carrière américaine, Jean Renoir, s’inspirant de Prosper Mérimée, choisit de raconter à sa façon les tribulations d’une troupe de la Comedia del Arte, au XVIIIème siècle, dans une colonie espagnole d’Amérique du Sud, son actrice-vedette, Camilla (sublime Anna Magnani), étant simultanément courtisée par trois hommes, le Vice-Roi, un officier espagnol, et un torero…

CINÉRÉTRO

LE CARROSSE D’ORDe Jean Renoir. Italie/France/Royaume Uni - 1953 -1h40

Avec Anna Magnani, Odoardo Spadaro...

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Film sur le regard fasciné d’un homme pour une femme, Vertigo est construit comme une spirale diabolique qui entraîne le spectateur vers un point de non-retour, où la confusion des sentiments amoureux devient vertigineuse. Oeuvre complexe et fascinante, le film de Hitchcock n’en reste pas moins un grand film de suspense, proposant jusqu’à son dénouement une intrigue mystérieuse, où chaque personnage se dévoile petit à petit sans jamais devenir simpliste. Vertigo gagne en profondeur à chaque vision, tout le talent de Hitchcock étant de nous maintenir ensorcelé par cette terrible histoire où la haine et l’amour s’entremêlent sans jamais se séparer...

SEMAINE DU 30 OCTOBRE

Scottie (James Stewart) est sujet au vertige, ce qui lui porte préjudice dans son métier de policier. Rendu responsable de la mort d’un de ses collègues, il décide de quitter la police. Une ancienne relation le contacte afin qu’il suive sa femme (Kim Novak), possédée selon lui par l’esprit de son aïeule. Scottie s’éprend de la jeune femme et se trouve ballotté par des évènements qu’il ne peut contrôler.

CYCLEHITCHCOCK

SUEURS FROIDESD’Alfred Hitchcock. Etats-Unis/1958/2h08

Avec Avec James Stewart, Kim Novak...

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Dans ses entretiens avec François Truffaut, Hitchcock définissait ainsi ce film étrange : « C’est comme si je montrais un assassinat au bord d’un ruisseau qui chante et que je répandais une goutte de sang dans son eau limpide. De ces contrastes naît un contrepoint, et peut-être même une soudaine élévation des choses ordinaires de la vie. » Voici donc une proposition inhabituelle dans la filmographie du maître du suspense. Seconde et dernière incursion de Hitchcock dans la pure comédie, après le méconnu Mr and Mrs Smith, il s’agit cette fois d’un humour totalement british fondé sur le goût du macabre et de l’irrationnel, mélange d’indolence et de non-sens. Une œuvre méconnue à découvrir en version restaurée.

SEMAINE DU 6 NOVEMBRE

Dans un paisible petit village du Vermont, un cadavre est découvert par quelques habitants, chacun de ceux-ci croyant l’avoir tué. Ne voulant pas être inquiétés par la justice ni dérangés dans leur petites vies bien réglées, ils vont alors s’employer à enterrer puis déterrer le corps sans problèmes de conscience ni de culpabilité.

MAIS QUI A TUÉ HARRY ?D’Alfred Hitchcock. Etats-Unis/1958/2h08

Avec James Stewart, Kim Novak...

CYCLEHITCHCOCK

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Empruntant sa structure au huis clos et à la concentration théâtrale (unité de temps, d’espace et d’action), Fenêtre sur cour nous éclaire directement sur l’art du cinéma tel que le pratiquait Hitchcock, un art qui jamais ne perd de vue le suspens de l’intrigue, le plaisir du spectacle et la présence du spectateur.

SEMAINE DU 13 NOVEMBRE

Homme d’action et amateur d’aventure, le reporter-photographe L.B.Jeffries (James Stewart) est immobilisé suite à un accident. Contraint de rester dans son appartement, il espionne ses voisins par la fenêtre . Suite à ses nombreuses observations, Jeffries a la conviction que l’un d’entre eux est un meurtrier. Ne pouvant pas se déplacer, il demande à sa fiancée (Grace Kelly) d’aller voir de plus près...

CYCLEHITCHCOCK

FENÊTRE SUR COURD’Alfred Hitchcock / USA / 1955 / 1h50

Avec James Stewart et Grace Kelly...

Séance du mardi 19/11 à 18h30 présentée par les élèves de première de l’option Cinéma et Audio-Visuel du Lycée du Garros.

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Un John Ford qui remporta un immense succès public, lié à son couple vedette, à la splendeur de ses paysages, à sa galerie de personnages hauts en couleurs, à son homérique bagarre et aussi à son incroyable vitalité. Il est encore passionnant de découvrir enfin ce film «vieux» de 60 ans et de voir à quel point il relève aussi d’une démarche profondément personnelle. On comprend mieux ce que représente cette Irlande rêvée pour l’ancien émigrant. On comprend la manière dont John Ford a toujours décrit la contradiction qui régit le fonctionnement de groupes humains : avec une bienveillance parfois amusée, mais toujours lucide. Les jeux de rôles, les codes et les rituels qui assurent la pérennité du groupe créent en même temps les

conditions de sa régression et son asphyxie. C’est aussi le génie de Ford que d’assumer l’excès de ces représentations, sans prudence, dans l’amour de la vie, dans la joie, mais sur un océan de détresse.

SEMAINE DU 20 NOVEMBRE

C’est d’abord une comédie sur le retour de Sean Thorton (un ancien boxeur américain) dans son Irlande natale et sur sa passion amoureuse pour Mary Kate, passion difficile à concilier avec les impératifs d’un petit monde attaché à ses règles.

JOHN FORD

L’HOMME TRANQUILLEDe John Ford / États Unis / 1952 /2h09.

Avec John Wayne, Maureen O’Hara , Barry Fitzgeral...

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Ce Young Mister Lincoln, qui n’a rien à voir avec un biopic, est un chef-d’œuvre modeste et secret, un de ces «petits» films très personnels chers à John Ford, où le quotidien et le légendaire, où le familier et le cosmique se côtoient tout naturellement, où l’émotion et le sens entrent sans cesse en résonance dans une magistrale dramaturgie plastique. Le portrait de Lincoln évoqué par John Ford doit évidemment beaucoup aussi à son génial interprète, Henri Fonda, dont on mesure l’étendue des registres, quand on sait qu’il collabora avec Ford sur plusieurs films (dont, la même année, Les Raisins de la Colère ). Après le récent Lincoln de Spielberg, il est en outre passionnant de voir comment John Ford

mène lui aussi, en 1939, au moment de la réélection de Roosevelt, une réflexion de cinéaste sur la démocratie, la politique et le pouvoir.

SEMAINE DU 27 NOVEMBRE

New Salem, Illinois, 1832. Quelques épisodes de la jeunesse de Lincoln (les débuts en politique, un amour de jeunesse et la mort, la vocation du droit, quelques affaires à plaider, dont une accusation de meurtre, sa première élection) sont d’abord racontés pour eux-mêmes, pour le plaisir du récit, et aussi pour ce qu’ils révèlent du personnage qui n’est pas encore le Lincoln du mythe, tout en l’annonçant.

JOHN FORD

VERS SA DESTINÉEDe John Ford. USA-1939-1h41

Avec Henry Fonda, Alice Brady, Marjorie Weaver ...

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Il s’agit du projet le plus ancien mais aussi le plus douloureux de Jacques Demy. Le film connut une gestation difficile, émaillée de déceptions (refus de Michel Legrand d’en composer la musique, désistement de Catherine Deneuve et de Gérard Depardieu prévus pour les rôles principaux), sans que ces multiples accidents de parcours n’en altèrent l’ambition et la réussite. Le cinéaste donne corps à une histoire passionnelle encore plus tragique et violente que Les parapluies de Cherbourg. Comme si les années passées avaient radicalisé sa vision de l’amour fou et de la société française. Brûlant sous son apparente froideur, le film est aussi le seul dans l’œuvre de Demy à accorder une place aussi importante au

sexe et à la mort. Il se regarde aujourd’hui comme un testament artistique, véritables adieux du cinéaste non seulement au cinéma mais aussi à son propre univers esthétique et autobiographique.

SEMAINE DU 4 DECEMBRE

1955 : pendant la grève des chantiers navals de Nantes , un ouvrier métallurgiste tombe amoureux d’une jeune bourgeoise ...

CYCLEJ. DEMY

UNE CHAMBRE EN VILLEDe Jacques Demy. France/1982/1h32

Avec Dominique Sanda, Danielle Darrieux, Richard Berry

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Les parapluie de Cherbourg, est une œuvre unique, balançant sans cesse entre mélancolie et arc-en-ciel, grands sentiments et humour acidulé, charme et douleur. Son parti pris esthétique irréductible (on y chante de la première à la dernière image) et la symbiose idéale entre le cinéaste Jacques Demy et le musicien Michel Legrand en font « un grand film contre la guerre, contre l’absence, contre tout ce qu’on déteste et qui brise un bonheur », résumait Jacques Demy.

SEMAINE DU 11 DECEMBRE

Madame Emery et sa fille Geneviève (Catherine Deneuve) tiennent une boutique de parapluies. La jeune femme est amoureuse de Guy, un garagiste. Mais celui-ci part pour la guerre d’Algérie. Enceinte et poussée par sa mère, Geneviève épouse Roland, un riche bijoutier.

CYCLEJ. DEMY

LES PARAPLUIES DE CHERBOURG

De Jacques Demy. France/1964/1h31Avec Catherine Deneuve, Nino Castelnuovo, Anne Vernon

Séance du mardi 17/12 à 18h30 présentée par les élèves de première de l’option Cinéma et Audio-Visuel du Lycée du Garros.

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Un hommage direct à la comédie musicale américaine, mais aussi le fruit évident de l’époque des sixties, bouillonnante et exubérante. A cette ambiance euphorique s’ajoute la vision onirique de Jacques Demy, qui va jusqu’à donner de nouvelles couleurs pastel aux façades de la Place Carrée de Rochefort. Un vrai bonheur de cinéma, qui donnera aux nouveaux spectateurs l’envie de chanter et de danser dans la salle obscure.

SEMAINES DU 18 et 25 DECEMBRE

Delphine et Solange sont deux jumelles de 25 ans, ravissantes et spirituelles. Delphine, la blonde, donne des leçons de danse et Solange, la rousse, des cours de solfège. Elle vivent dans la musique comme d’autres vivent dans la lune et rêvent de rencontrer le grand amour au coin de la rue. Justement des forains arrivent en ville et fréquentent le bar que tient la mère des jumelles. Une grande foire se prépare et un marin rêveur cherche son idéal féminin...

CYCLEJ. DEMY

LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT

De Jacques Demy. France/1967/2h04Avec Catherine Deneuve, Françoise Dorléac...

Il est aussi possible de faire découvrir ce film aux enfants à partir de 6 ans.

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Voici une épopée à la fois intime et grandiose où le foisonnement picaresque n’empêche pas la gravité du regard. L’humeur épique y est un bouillonnement incessant et ne se limite pas à l’ivresse des chevauchées et des combats. Elle est dans l’éclatement de la jeunesse, dans sa délicatesse pudique, dans son extravagance malicieuse, dans l’attention constante accordée aux manifestations de la nature. Présenté dans une version restaurée et allongée, Les Sept Samouraïs assied un maître et élève les foules.

SEMAINE DU 1 JANVIER 2014

Au Japon, au XVIe siècle, époque marquée par la violence, un village de paysans est opprimé et rançonné par une bande de guerriers sans pitié. Désespérés, les villageois décident de se défendre et d’engager des samouraïs pour les protéger.

AKIRAKUROSAWA

LES 7 SAMOURAÏSDe Akira Kurosawa / Japon / 1954 / 3h27

Avec Toshirô Mifune, Takashi Shimura, Keiko Tsushima...

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Bill Douglas fut, avant d’être un réalisateur dont l’oeuvre resterait confidentielle et marginale, un enfant dans l’Angleterre rurale des années 30 et 40. Et c’est de cette mémoire qu’il se sert pour réaliser sa trilogie majeure entre 1972 et 1978 : My Childhood, My Ain Folk et My Way Home.Le parallèle entre l’univers sombre fait de puits de mine et d’un ciel charbonneux qui a recouvert son enfance et celui du monde ouvrier sous les années Thatcher, époque où le film a été tourné, révèle, à travers 30 ans d’écart, la réalité quotidienne de l’Angleterre rurale et ouvrière.

SEMAINES DU 8 et 15 JANVIER

A travers ce cheminement introspectif, Bill Douglas filme son alter-ego, Jamie, un jeune garçon de huit ans, son enfance bordée de misère et ses rencontres sporadiques dans le monde muet, froid et laborieux des adultes. La personnalité solitaire et mélancolique de Jamie prend forme et traverse l’écran avec une sincérité touchante.

TRILOGIE BILL DOUGLASDe Bill Douglass. Royaume-Uni/1972-1978/1h43 + 1h12

Avec Stephen Archibald, Paul Kermack...

La trilogie est projettée en deux parties : 1ère partie sem. du 8/01 : My Childhood + My Ain Folk (1h43)2ème partie sem. du 15/01 : My Way Home (1h12)

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Cecil B. DeMille, un des pionniers du cinéma américain, fut durant près d’un demi-siècle, un entrepreneur de spectacles grandioses, un producteur mégalomane et bien pensant, ainsi qu’un cinéaste-conteur innovant et souvent génial. Pour simplifier, une sorte de Spielberg des temps anciens, souvent méprisé par la critique, mais adoré du box-office mondial. Cette 2ème version de ses Dix Commandement, son œuvre ultime, tournée pour l’écran géant du VistaVision, peut-être considérée comme son testament cinématographique. C’est un des plus beaux fleurons d’un cinéma perdu, celui d’un autre siècle… peut-être le XIXème… A ne pas manquer sur grand écran !

SEMAINE DU 22 JANVIER

CECIL B.DEMILLE

LES 10 COMMANDEMENTSDe Cecil B. DeMille. USA/1956/4h05

Avec Charlton Heston, Yul Brynner, Debra Paget...

Inutile de rappeler le sujet, l’histoire de Moïse est supposée connue, d’ailleurs le succès planétaire du film tient en partie au fait qu’il raconte une belle histoire de libération et d’édification. Aujourd’hui, il apparait comme le livret d’un monumental opéra cinématographique. Demille avait une croyance absolue dans sa capacité de susciter émerveillement, émotion et effroi par tous les moyens de sa mise-en-scène de la puissance divine. DeMille étant lui-même à la place de Dieu (aucun film, avant le numérique, n’a montré autant de figurants dans le même plan !).

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De toutes les adaptations du roman de Patricia Highsmith (Le talentueux Monsieur Ripley), Plein Soleil est considérée comme la plus remarquable. L’éclectique René Clément (Jeux interdits, La bataille du rail) y réussit un cocktail inattendu en réunissant dans un même film des acteurs très français, le climat haletant propre aux films noirs hollywoodiens et le spleen désinvolte de la jeunesse dorée. Faux-semblants, convoitise, attrait de la vie facile et désir fou de devenir un autre : ces thèmes restent d’actualité dans leur amoralité même. Dans le rôle titre, Delon, bien sûr : 25 ans, inconnu ou presque, une beauté diabolique, filmé comme un animal en liberté qui se

condamnera lui-même à être mis en cage.

SEMAINE DU 29 JANVIER

Tom Ripley est chargé par un milliardaire américain de ramener à San Francisco son fils Philippe qui passe de trop longues vacances en Italie auprès de sa maîtresse. Progressivement, Tom entre dans l’intimité du couple et devient l’homme à tout faire de Philippe qui le fait participer à toutes ses aventures sans cesser de le mépriser...

RENÉCLÉMENT

PLEIN SOLEILDe René Clément. France/ 1960 / 1h56.

Avec Alain Delon, Maurice Ronet , Marie Laforêt...

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Second film d’Alex van Warmerdam, Les Habitants est la chronique mordante des désirs contrariés d’une communauté en proie à un contrôle social intense. Sa ressortie à l’occasion du vingtième anniversaire du film est l’occasion rêvée de (re)découvrir le cinéaste hollandais qui, de La Robe à Abel et en attendant Borgman, son prochain film prévu en 2013, dessine une œuvre excentrique, aussi légère que riche, aussi grave que drôle.

SEMAINE DU 5 FEVRIER

Une femme, sur les conseils d’une statue de saint François d’Assise, jeûne pour plaire au Seigneur. Un enfant, fasciné par la guerre civile au Congo, se déguise en Noir et se fait appeler Lumumba. Un facteur indiscret, un garde chasse myope et stérile, un boucher libidineux… Voici les éléments d’une comédie insolite située dans un lotissement perdu, au nord de l’Europe.

ALEX VANWARMERDAM

LES HABITANTSD’Alex van Warmerdam/Pays-Bas/1992/1h45

Avec Alex Van Warmerdam, Annet Malherbe...

Séance du mardi 11/02 à 18h30 présentée par les élèves de première de l’option Cinéma et Audio-Visuel du Lycée du Garros.

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«Six ans avant un mois de mai plus fameux, les réalisateurs arpentent les rues de la capitale, en quête de rencontres. Marchands, ouvriers, jeunes mariés, danseurs de twist et bougnats : les mots fusent et composent un beau portrait sociologique de la France gaullienne. Cinquante ans plus tard, ce Joli Mai, repris en salles dans une version restaurée, ouvre une fenêtre lumineuse sur une société en pleine mutation, des mœurs à la technologie, des conditions de vie au temps de travail. Comme dit l’un des témoins, « nos rêves sont trop courts pour ce qui existe déjà » : les ferments d’une révolution sont donc à venir, et les blessures, ouvertes». Cécile Mury

SEMAINE DU 12 FEVRIER

Mai 1962. En ce premier mois de paix depuis sept ans, car la guerre d’Algérie s’achève avec les accords d’Evian, que font, à quoi pensent les Parisiens ?

CINERETRO

LE JOLI MAIDe Chris Marker et Pierre Lhomme/France/1962/2h16

Avec Yves Montand, Chris Marker, Simone Signoret

Séance du mardi 18/02 à 18h présentée par les élèves de première de l’option C.A.V. du Lycée du Garros.

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Assister à une projection sur grand écran de ce chef d’oeuvre du cinéma muet d’épouvante ne semblait pas donné à tout le monde ! Et pour cause : on croyait toutes les copies et négatifs détruits suite à un procès pour plagiat intenté dans les années 20 par la veuve de Bram Stocker, l’auteur de Dracula. Des copies cachées du film furent cependant diffusées par la suite et finalement restaurés pour donner vie à l’oeuvre intégrale de 1984.

JEUDI 13 FEVRIER 21h

La formation musicale Zone Libre, constituée de Serge Teyssot-Gay, guitariste de Noir Désir, et de Cyril Bilbeaud, batteur de Sloy, habille le long-métrage et explore toutes sortes de sonorités et imposent un univers envoûtant et inquiétant. Les jeux d’ombre et de lumière sont orchestrés de main de maître, les décors étranges, les créatures extraordinaires et l’histoire entre l’extase et l’effroi est portée par une symphonie free rock au chaos contrôlé.

CINÉCONCERT

NOSFERATUDe F. W. Murnau. Allemand/1922/1h34.

Avec Max Schreck, A.Granach...

CINE-CONCERT

Billeterie Circa : 10€/12€05 62 61 65 00www.circa.auch.fr

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Respectueux des grandes lignes de force du roman, c’est avec une grande sobriété et une grande exigence formelle que Raymond Bernard sait retrouver l’intensité et l’ampleur épique du style de Hugo. Mais la grande force de cette version des Misérables tient aussi au choix des comédiens, à leur interprétation, notamment le trio des immenses Harry Baur (Jean Valjean), Charles Vanel (Javert) et Charles Dulin (Thénardier). « Harry Baur possède l’envergure physique et morale ainsi que la faculté d’adaptation indispensables pour incarner ce personnage que Hugo avait voulu montrer en état de métamorphose constante(…) Loin d’être ce monolithe qu’il paraît dans certaines adaptations défectueuses, il vit sous ses diverses identités des émotions et des expériences toujours nouvelles. »

(Jacques Lourcelles)

SEMAINE DU 19 FEVRIER

D’un roman mondialement connu et tant de fois adapté au cinéma (et pas toujours pour le meilleur !), Raymond Bernard, important cinéaste français des années 20 et 30 (Le Miracle des loups, Les croix de bois), a tiré la version de référence, en trois parties (Une tempête sous un crâne ; Les Thénardier ; Liberté, liberté chérie). Depuis longtemps invisible au cinéma, la voici dans une copie numérique restaurée.

CINERETRO

LES MISERABLESDe Raymond Bernard. FR/1935/4h50Avec H. Baur, C. Vanel, M. Moréno...

Séance avec entracte

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Film mythique et jamais revu en salle d’un des grands poètes du cinéma, l’arménien Serge Paradjanov, Les Chevaux de Feu s’inspire d’un légende des Carpates, histoire d’amour, de mort, de sorcellerie et de malédiction. C’est une production atypique dans le cinéma d’URSS des années 60, dans la mesure où le cahier des charges narratif ( type « légende de la vieille Russie » sur fond folklorique) est dès le début pulvérisé en une succession de visions hallucinées où les situations du récit deviennent accessoires et laissent place à ce que Pasolini appelait cinéma de poésie. Tout est couleur, matière et mouvement dans ce récit qui brasse comme autant de destinées bien humaines ces fuites éperdues vers un impossible bonheur.

SEMAINE DU 26 FEVRIER

Après ce film, Paradjanov renoncera encore plus à la dramaturgie pour ciseler artisanalement de véritables offrandes poétiques, comme le sublime (et confidentiel) Sayat Nova, La couleur de la grenade. Malheureusement, sa notoriété internationale ne viendra pas de ses quelques films arrachés à l’indifférence, mais de sa persécution et de son emprisonnement par les autorités soviétiques… Découvrir en copie numérique restaurée le film qui le révéla, c’est pour nous un bonheur qui sans doute lui aurait fait plaisir …

CINERETRO

LES CHEVAUX DE FEUDe Sergueï Paradjanov. URSS/1965/1h30

Avec Ivan Mikolaitchouck, Larissa Kadotchnikova...

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Dans cette adaptation géniale de «Docteur Jeckyll et Mister Hyde», Jerry Lewis règle ses comptes avec le monde du spectacle et dénonce le culte de l’apparence. On retrouve dans ce film les obsessions favorites de son auteur (misogynie, critique des hiérarchies sociales, passion des comics). Devant la caméra, Lewis y est un clown génial, un transformiste hallucinant, mais c’est également un réalisateur extrêmement brillant, dont la fluidité de la mise en scène et l’utilisation de la couleur influenceront la génération suivante de cinéastes (Scorsesse, De Palma, Carpenter).

SEMAINE DU 5 MARS

Le professeur Julius Kelp, au physique ingrat, enseigne de façon désastreuse la chimie. Secrètement il prépare un élixir grâce auquel il se transforme en Buddy Love, crooner séduisant et sûr de lui. Mais très vite, il a du mal à maîtriser sa création.

JERRYLEWIS

DOCTEUR JERRY & MISTER LOVE

De Jerry Lewis/États Unis/1963/1h47Avec Jerry Lewis, Stella Stevens, Kathleen Freeman

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Voilà vingt-cinq ans que la trilogie Welcome in Vienna de l’Autrichien Axel Corti attendait la sortie qu’elle méritait sur les écrans français. Présentée dans son intégralité (les deux premières parties étaient restées inédites en France), elle révèle un cinéaste important (également journaliste et homme de télévision). D’une inspiration largement autobiographique (souvenirs de son scénariste Georg Stefan Troller), très documenté et émouvant dans sa narration sobre et intense, Welcome in Vienna donne à voir et à comprendre les rapports complexes qu’il y a entre les histoires individuelles et la grande histoire. Un autre grand mérite de cette chronique de la deuxième guerre mondiale, c’est de braver avec audace et lucidité les tabous du refoulé nazi

en Autriche. Mais, au-delà, cette trilogie fait profondément ressentir, dans son tragique et sa complexité, ce qu’est l’expérience de l’exil et de la perte d’identité…Expérience toujours actuelle, comme l’est ce film-fleuve qui ne cesse de nous interpeller…

SEMAINE DU 12 MARS

Tout commence par une sombre nuit de cristal durant laquelle le jeune Ferry Tobler , caché dans une cave, évite la rafle mais assiste à travers un soupirail au lynchage de tous ceux qui n’ont pu échapper aux nazis. Contraint à l’exil, le jeune Ferry s’embarque dans une fuite effrénée à travers une Europe gangrenée par le nazisme.

TRILOGIEVIENNOISE

DIEU NE CROIT PLUS EN NOUS

De Alex Corti/Autriche/1986/2hAvec Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch

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Seconde partie de la trilogie Santa Fe, s’ouvre sur la découverte d’un nouveau monde aussi sombre que l’ancien. Autrefois intellectuels reconnus ou bourgeois confortablement installés, les exilés viennois endurent les humiliations de leur statut d’immigrés dans une nation dont ils ne maîtrisent ni le langage ni les codes. Si le réalisme âpre et le noir et blanc fuligineux de Dieu ne croit plus en nous évoquait le Rossellini d’Allemagne année zéro, la galerie de personnages loufoques pris dans les rails de la fatalité de ce deuxième épisode a des airs lubitschéens.Alice Leroy

SEMAINE DU 19 MARS

Débarqué à New York avec d’autres migrants autrichiens pleins d’espoir, Freddy découvre une ville étouffante où tous les moyens sont bons pour survivre. La rutilante cité de la côte Est n’a guère mieux à offrir à ces nouveaux arrivants qu’une vie de misère et Freddy se prend à rêver d’une vie meilleure à l’Ouest, comme si Santa Fe pouvait incarner le rêve américain que lui refuse New York.

TRILOGIEVIENNOISE

SANTA FEDe Alex Corti/Autriche/1986/2h

Avec Johannes Silberschneider, Gabriel Barylli

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Dans Welcome in Vienna, Axel Corti, ne rechignant jamais à aller déterrer les souvenirs que d’autres auraient préféré laisser dans l’ombre, trouve le ton d’une formidable charge contre l’indifférence et l’oubli, sans didactisme ni moralisme. Sans conteste le plus sombre de la trilogie, Welcome in Vienna clôt l’une des réflexions les plus puissantes au cinéma sur la nature humaine. Alice Leroy

SEMAINE DU 26 MARS

Dans cet ultime épisode de la trilogie, Freddy,devenu américain à la faveur de son enrôlement chez les GI, revient à Vienne. Il y retrouve un champ de ruines et découvre avec horreur les petits arrangements de l’après-guerre dans un pays rongé par la délation.

TRILOGIEVIENNOISE

WELCOME IN VIENNADe Alex Corti/Autriche/1986/2h

Avec Nicolas Brieger, Hubert Mann, Gabriel Barylli

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Descendantes directes de la folie et de l’ivresse des films de Fellini, La Dolce Vita en tête (sorti la même année), ces Larmes de Joie font revivre le goût de l’absurde et de l’extravagance du cinéma italien des années 60, avec notamment Ben Gazzara, futur acteur fétiche de John Cassavetes, ici partenaire d’un trio de bras cassés, à la fois pathétique et attachant.

SEMAINE DU 2 AVRIL

Gioia (irrésistible Anna Magnani) surnommée Tortorella, une figurante de Cinecittà, refuse pour le réveillon de fin d’année la compagnie d’Umberto Pennazuto, un ancien acteur surnommé Infortunio pour sa capacité à provoquer de faux accidents et à escroquer les assurances.

CYCLE ITALIEN

LARMES DE JOIEDe Mario Monicelli. Italie/1961/1h46

Avec Anna Magnani, Ben Gazzara, Toto...

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Ce film jusqu’à présent inédit en France est autant une observation du passage du temps qu’un état des lieux sur la société italienne dans les années 60. En s’interrogeant sur la problématique universelle de la mort, la caméra de Elio Petri tisse avec son personnage une réflexion passionnante sur le travail, l’aliénation et le désarroi.

SEMAINE DU 9 AVRIL

A cinquante ans, Cesare Conversi a travaillé toute sa vie avec abnégation. Un jour, il voit mourir dans le tram un homme de son âge. Obsédé par l’approche inexorable de la mort, il s’arrête de travailler afin de profiter de la vie avant qu’il ne soit trop tard…

CYCLE ITALIEN

LES JOURS COMPTES (I GIORNI CONTATI)

De Elio Petri. Italie/1961/1h39Avec Salvo Randone, Franco Sportelli, Regina Bianchi

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Le roman de Dino Buzzati, Le Désert des Tartares, synthèse de huis clos et d’horizons infinis, devait naturellement séduire et effrayer les cinéastes. Antonioni, Visconti, Lean pensèrent s’y confronter ; c’est finalement Valerio Zurlini qui le porta à l’écran dans cette adaptation fantomatique, incursion allégorique hors de l’Italie qui sera son dernier long métrage. Tournée en Iran, Le Désert des Tartares est une entreprise fascinante de cinéma métaphysique dont le prestige de la distribution (Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant, Jacques Perrin, Fernando Rey, Francisco Rabal, Laurent Terzieff, Vittorio Gassman, Max von Sydow !) renforce l’immense mélancolie. Zurlini mourra à l’âge de 56 ans, en 1982, après avoir

signé une poignée de films inoubliables comme La Fille à la valise, Été violent ou Journal intime. Il laisse une œuvre inachevée, mais qui nous hantent encore.

SEMAINE DU 16 AVRIL

A sa sortie de l’Académie militaire, le jeune lieutenant Drogo est affecté à la forteresse de Bastiano qui fait face au «désert des Tartares», vaste étendue aride d’où les officiers supérieurs craignent à tout moment de voir surgir une menace. Le jeune homme se laisse peu à peu envoûter par le site, où le temps semble s’écouler sur un rythme différent, ponctué par les tours de garde...

CYCLE ITALIEN

LE DESERT DES TARTARES

De Valerio Zurlini All. Fr. Italie/1976/2h20Avec Vittorio Gassman, Giuliano Gemma...

Séance du mardi 22/04 à 18h30 présentée par les élèves de C.A.V. du Lycée du Garros.

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