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CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE

DU P A Y S DE LIÈGE

41e ANNÉE

>> CA

PUBLICATION DE L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE LIÉGEOIS

1950

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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE

DU PAYS DE L I È G E

0 0

41 e ANNÉE

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Editée avec le concours du Gouvernement

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CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE

DU P A Y S DE LIÈGE

41" ANNÉE

PUBLICATION DE L'INSTITUT ARCHÉOLOGIQUE LIÉGEOIS

1950

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41 e ANNEE — N06 1-4 JANVIER-DÉCEMBRE 1950

CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pays de Liège

Organe mensuel de l'Institut archéologique liégeois

Pour tout ce qui concerne la Chronique,

s'adresser au Secrétariat de

l ' Insti tut archéologique liégeois

Maison Curtius.

ABONNEMENT :

75 FR. PAR AN

pour les personnes qui

ne sont pas membres

de l ' Insti tut .

Séance du 27 janvier 1950

La séance est ouverte à 17 h. 10 sous la présidence de M. Pierre Laloux.

Ont signé la liste des présences d'une façon lisible : MM. J . Brassinne, L. Dewez, J . Dumont, L.-E. Halkin, P. Laloux, Fr. Peny, G. Petit, M. Yans, M™ e t M"e S. Collon-Gevaert, M. Lavoye, membres effectifs.

MM. Fr. Boniver, M. Hélin, J . Philippe, A. Vecqueray et M l l e A. Thibert, membres correspondants.

MM. l'abbé P. de Beco, M. Cloes, R. Forgeur, H. Frère, G. de Froidcourt, E. Gadeyne, P. Hanson, G. Hansotte, A. Herbeto, J . van der Heyden, C. Kupper, J . Larbalette, R. van der Made, A. Marchai, J . Oger, A. Puters, G. Tibaux, 0 . Wibail, L. Xhignesse. Mm e s et M l l es Th. Canter, Ch. Pierard, L. Robert, Y. Roselier, J . Rouhart-Chabot, D. Tinlot, membres associés.

Lecture du procès-verbal. — Il est approuvé.

Election de membres associés. — Sont élus à l'unanimité : MM. Th. Dirick, A. Delhaes, R. Dantinne, Chr. Rogister, Ch. Del-rez, M. Landenne, M l l e P. Kempeneers.

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Présentation de membres associés. — Sont présentés : MM. Borguet, rue des Bergers, 161, à Liège; J . Rémont, greffier de la Justice de Paix, rue de la Station, 48, Florenville ; Mn,e Alexandre-Hanson, rue Forgeur, 10, Liège; M l l e Berthe Henet, rue des Ixellois, 14, Liège.

Communication de M. Georges de Froidcourt, avocat-général. — Histoire anecdotique d'une peinture pré-Eyckienne découverte au pays de Looz, principauté de Liège.

M. de Froidcourt ayant participé en 1925 à la découverte d'un très important tableau de l'époque gothique qui se trouve actuellement au Musée ancien de Bruxelles, nous en raconte les péripéties. Il s'agit d'un grand panneau de bois, peint à l'huile, à la fin du XIV e siècle, qui représente diverses scènes de la Vie de la Vierge et de Sainte Anne. On ne peut l 'attribuer à une école déterminée qu'en en fixant l'origine. M. de F. établit historiquement qu'il doit avoir été peint par un primitif de l'Ecole des bords de la Meuse pour l'autel de la Vierge existant depuis le XI I I e s. à l'église de Cortessem, diocèse et princi-pauté de Liège ; que, mis au rebut après le pillage de cette église à la fin du XVe s., ce panneau a été, par après, utilisé par un menuisier comme tablette, dans la construction d'un meuble de sacristie lequel vendu, en 1798, après l'occupation française et la fermeture de l'église, est devenu, en 1878, la propriété du notaire de Cortessem, M. Ghysens ; celui-ci l'a légué à sa petite nièce, M l l e Dompas, chez qui le tableau a été découvert par hasard, sur la face intérieure de la tablette du meuble.

Répondant à l'invitation de M. G. de Froidcourt, M. J . Philippe prend place à la tribune pour souligner les tendances artistiques dominantes d'une œuvre rarissime dont il établit la date (vers 1400) et défendit également l'appartenance vraisemblable à la peinture pré-eyckienne mosane.

Présentation par M. Emile Gadeyne de la statue de l'église de Francheville. — Œuvre remarquable datant de la fin du XVe

ou du début du XVI e siècle, sortie d'un atelier brabançon, elle a subi une patiente et heureuse restauration des mains habiles du conférencier. Elle est étudiée par M. J . Lavalleye dans le Bulletin de la Société d'art et d'histoire du diocèse, qui vient de sortir de presse.

La séance est levée à 18 h. 10.

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Séance du 24 février 1950

La séance est ouverte à 17 h. 10 sous la présidence de M. Pierre Laloux.

Ont signé la liste des présences: MM. J . Brassinne, Léon-E. Halkin, P. Laloux, baron d'Otreppe de Bouvette, Fr. Peny, G. Petit, J . Pirlet, J . Servais, M. Yans. M l l e M. Lavoye, membres effectifs.

MM. Fr. Boniver, R. Bragard, J . Philippe, A. Vecqueray, MUe Al. Thibert, membres correspondants.

MM. N. Berger, M. Cloes, R. Forgeur, P. François, H. Frère, E. Gadeyne, L. Garray, A. Herbeto, J . Larbalette, J . Lowette, R. van der Made, A. Marchai, J . Oger, A. Puters, G. Tibaux, L. Xhignesse. Mm(,s et MUes D. Calberg, D. Goderniaux, B. Henet, J . Rouhart-Chabot et D. Tinlot, membres associés.

Excusés : MM. J . Dumont, L. Halkin, M. Hélin, J . Hoyoux, Janne d'Othée, L. Dewez, J . Martin, Landenne, J . Servais.

Bibliothèque. — Dons de nos membres : Georges D E F R O I D C O U R T , Les portraits de Velbruck, Liège, 1 9 4 9 .

Léon-E. H A L K I N et J . H O Y O U X , Bulletin bibliographique d'his-toire liégeoise. I — Travaux publiés de 1944 à 1948. Liège, 1 9 5 0 .

André M A R C H A L , Note sur le polissoir de Hollange (province de Luxembourg), Arlon, 1947.

Lecture du procès-verbal. — Il est approuvé.

Election de membres associés. — Sont élus à l'unanimité moins un bulletin nul : Mm e Alexandre-Hanson, M l l e Berthe Henet; MM. Borguet et Rémont.

Présentation de membres associés. — Nous sont parvenues les candidatures de : MM. Charles Bury, 62, Thier de la Char-treuse, Liège, et Fernand Demet, étudiant en droit, rue des Bons-Buveurs, 127, Saint-Nicolas-lez-Liège.

Correspondance. — Se sont inscrits pour occuper la tribune du vendredi :

M. André Marchal, docteur en histoire de l'art et archéologie dont le sujet est le suivant : L'âge du bronze dans la province de Liège.

Le comte J . de Borchgrave d'Altena tient à notre disposition deux exposés illustrés de belles projections. L'un s'intitule

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« A travers l'Espagne et le Portugal », l'autre « Monuments de la Rome chrétienne ».

Rapports annuels. — Les rapports présentés successivement par le secrétaire, le bibliothécaire et la conservatrice sont acceptés par l'assemblée.

Le président remercie les auteurs et rend hommage à M. A. Vec-queray, secrétaire administratif, dont le zèle est infatigable.

M. Peny intervient pour demander des précisions sur nos rapports avec les pouvoirs provinciaux.

M. Brassinne demande s'il ne conviendrait pas d'ouvrir toutes les salles du musée avant qu'elles ne soient repeintes. Monsieur le Président estime qu'il vaut mieux attendre la fin des travaux, hâtée par l'intervention heureuse de M. le ministre Buisseret.

Le secrétaire demande que l'idée traditionnelle d'un musée aux vitrines bien remplies ne soit pas sacrifiée aux exigences de la pédagogie moderne.

Le président partage plutôt les goûts modernes qui veulent un musée clairement ordonné à la manière des ensembliers, les objets de réserve étant communiqués par le conservateur aux chercheurs qualifiés.

Communication de Mme Louis Rouhart-Chabot, archiviste-paléographe aux archives de l'Etat, à Liège. — La famine à Liège sous Gérard de Groesbeeck.

Utilisant des sources d'archives inédites relatives à la famille sous Gérard de Groesbeeck, la conférencière détermine la part prise par les pouvoirs publics dans la lutte contre la disette de l'hiver 1565-1566. Elle décrit l'activité déployée par l'administra-tion communale pour ravitailler les habitants et lutter contre le chômage. Le financement des achats de blé à l'étranger, les mis-sions des marchands en Hollande et en Allemagne, la constitution d'une commission chargée du ravitaillement de la Cité font l'objet d'une étude approfondie.

La séance est levée à 18 h. 30.

Séance du 31 mars 1950

La séance, présidée par M. Pierre Laloux, débute à 17 h. 10.

Ont signé la liste des présences : MM. J . Brassinne, L. Dewez, J . Dumont, P. Laloux, Fr. Peny, G. Petit, J . Pirlet, baron Ivan de Radzitzky d'Ostrowick, M. Yans, Mm e S. Collon-Gevaert, membres effectifs.

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MM. Fr. Boniver, J . Philippe, A. Vecqueray, Mm e et M1Ie

baronne de Coppin, de Grinchamps, A. Thibert, membres correspondants.

MM. Cloes, baron de Coppin, H. Frère, E. Gadeyne, A. Herbeto, E. Jamin, Ch. Kupper, J . Larbalette, R. van der Made, A. Marchai, J . Oger, A. Puters, G. Tibaux, J . van der Heyden, L. Xhignesse, Mm e J . Rouhart-Chabot, membres associés.

Excusés : M l l e Lavoye, MM. J . Martin, M. Hélin, L. Halkin, Mme Canus.

Don à la Bibliothèque. — Le président remercie M. J . van der Heyden qui a fait don d'un lot important à notre bibliothèque.

Lecture du procès-verbal. — Il est approuvé.

Election de membres associés. —• Sont élus à l'unanimité : MM. Ch. Bury et F. Demet.

Présentation de membres associés. — Nous sont parvenues les candidatures de : Comte T. de Limburg-Stirum, Huldenberg par Weert-Saint-Georges ; M. Pierre Dejace, avocat, rue Nysten, Liège.

Communication de Mme S. Collon-Gevaert, professeur à l'Uni-versité. — Les pierres tombales de l'abbaye de Flône.

Les quatre pierres qui ornent l'église de l'abbaye de Flône sont des monuments d'un grand intérêt pour l'histoire de la sculpture mosane à l'époque de la Renaissance.

A l'exception de la première en date, qui doit être l'œuvre d'un artisan local inexpérimenté, ces dalles sculptées pro-viennent de l'atelier liégeois des Palardins et des Fiacres.

Par des comparaisons avec les productions principales de l'ate-lier et par des indications tirées des textes d'archives, la con-férencière propose de rattacher les pierres funéraires envisagées, respectivement à l'atelier de Nicolas Palardin II (dalle de Phi-lippe d'Orjo) ; de Martin Fiacre (dalle de Thomas et Jean de Streel) ; enfin, d'Elias Fiacre (dalle de Nicolas de Périlheux et Thomas de Vinamont).

L'échange de vues qui suit cet exposé amène la conférencière à préciser sa pensée. M. Brassinne, très heureux du succès de la méthode suivie par la conférencière croit qu'elle pourrait même se montrer plus affirmative et établir une distinction entre la production du père et du fils Palardin.

M1Ie Van Heule estime que les Palardins n'ont pas créé le genre puisqu'au Palais se trouve une épitaphe, dressée en carac-tères gothiques.

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M. Philippe rappelle son étude sur le tombeau de Mielemans et déclare qu'il n'a pas vu de dalles funéraires semblables en Italie, les éléments qui interviennent dans la composition des dalles de Flône sont cependant d'origine italienne, voire florentine.

M. Pirlet nous annonce un don de 3 médailles de l'expert Tinchant. Le don nous parviendra par l'intermédiaire de l'A. M. I. A. L.

M. Boniver attire l'attention de l'assemblée sur le sort malheu-reux des anciens bâtiments du Val-Benoît. A la fin de son exposé, il présente un vœu du Vieux-Liège et demande que notre com-pagnie le ratifie.

Après un long débat, au cours duquel MM. Brassinne, Dumont et Puters rappellent les efforts de la commission des Monuments, paralysée par la disposition juridique qui empêche de classer les bâtiments de l 'Etat et par la crainte légitime que certains archéologues éprouvent à l'égard des restaurations trop zélées, l'assemblée émet, à l'unanimité, un vœu en faveur de la conser-vation des vestiges. Signé par les bureaux des deux sociétés, le texte sera porté à la connaissance des autorités responsables.

La séance est levée à 18 h. 20.

Séance du 28 avril 1950

La séance, présidée par M. Pierre Laloux, débute à 17 h. 10.

Les membres suivants ont signé la liste des présences : MM. J . Brassinne, L. Dewez, J . Dumont, L. Gothier, L.-E. Halkin, P. Laloux, J . Pirlet, baron Iv. de Radzitzky d'Ostrowick, M. Yans, M l l e M. Lavoye, membres effectifs.

MM. R. Bragard, M. Hélin, G. Laloux, J . Philippe, J . Stiennon, A. Vecqueray, membres correspondants.

MM. A. Bernard, M. Cloes, P. Dejace, G. Delarge, Ch. Delrée, H. Frère, R. Forgeur, E. Gadeyne, L. Garray, G. Hansotte, A. Herbeto, J . van der Heyden, Ch. Kupper, J . Larbalette, R. van der Made, A. Marchal, J . Martin, J . Oger, A. Puters, G. Tibaux, L. Xhignesse, Mm e s et M»es D. Calberg, B. Henet, Ch. Pierard, L. Robert, I. Vrancken-Pirson.

Excusés : MM. J . Servais et X. Janne d'Othée.

Election de membres associés. — MM. P. Dejace et T. de Lim-burg-Stirum sont élus à l'unanimité-.

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Le président donne connaissance du programme des fêtes du Centenaire.

MM. Dumont et P. Laloux représenteront notre Institut au Congrès de la Société française d'archéologie à Montpellier.

Communication de M. Etienne Hélin, attaché aux archives du Royaume. — Quelques aspects de la ville de Liège au XVII Ie siècle.

C'est seulement aux XVII e et XVII I e siècles que les sources historiques permettent de se faire une idée précise et complète de ce qu'était Liège avant les grandes transformations contem-poraines. Grâce aux capitations notamment, il est possible de reconstituer la topographie et la physionomie de chacune des 32 paroisses puis de chaque quartier et d'entreprendre ainsi une véritable étude de géographie urbaine. Celle-ci fait apparaître quelques particularités de notre ville au temps passé. La Cité, dix fois moins étendue que l'actuelle commune de Liège, était toujours tassée dans le fond des vallées de la Meuse et de la Légia et ne s'y développait que très lentement. Pas de grandes places publiques, mais de vastes espaces non bâtis sur les coteaux et à la périphérie où les jardins de nombreux couvents entre-tiennent une zone de verdure. Le plan de la ville ne s'explique entièrement ni par le relief ni par les voies de communication ni par les « fonctions » religieuses, militaires ou commerciales que peut exercer toute agglomération, il est le résultat de l'action complexe de tous ces facteurs à la fois.

Une étude des divers quartiers est également révélatrice. Dans la ville haute (environs de Publémont) se marque une certaine prédominance des classes patriciennes, tandis que ce sont tantôt les commerçants, tantôt les artisans, tantôt les pauvres gens qui donnent leur cachet aux rues de la ville basse. L'Ile et Outremeuse gardent encore de nombreuses traces de leur origine faubourienne. Quant aux faubourgs proprement dits, ils se sont tous développés le long d'une route, à partir d'une porte de l'enceinte de la Cité. Mais alors que certains d'entre eux ont déjà un caractère citadin très accentué — c'est le cas de Saint Christophe et d'Amercœur — la plupart consiste en une rangée de maisons au bord de la chaussée (Sainte-Marguerite, Avroy) et quelques-uns ne sont encore que de minuscules hameaux perdus dans les campagnes (Fétine, etc.).

L'intérêt de cette communication provoque un échange de vues auquel prennent part MM. Brassinne, Puters, Yans et Hansotte. En résumé, tout en reconnaissant le haut mérite du jeune chercheur, ces divers membres s'accordent à dire qu'il

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ne faut pas étendre au Moyen Age des observations valables pour le XVII I e siècle, seul; que les routes — Pierreuse n'est qu'un tronçon de l'ancienne voie romaine Tongres-Trêve — aussi bien que les gués et les ponts ont, en la matière, joué un rôle aussi important que le tracé même de l'enceinte freinant en cer-tains points (Amercteur par exemple) l'expansion urbaine. L'étude archéologique des anciennes façades et des construc-tions en général en apprendrait beaucoup sur la répartition de la richesse bourgeoise.

La séance est levée à 18 h. 40.

Séance du 26 mai 1950

La séance est ouverte à 17 h. 10 sous la présidence de M. Jules Pirlet, vice-président.

Ont signé la liste des présences : MM. J . Brassinne, L. Dewez, J . Dumont, P. Laloux, J . Pirlet, baron Iv. de Radzitzky d'Ostro-wick, J . Servais, M. Yans; MUe8 H. Danthine, M. Lavoye et H. van Heule, membres effectifs.

Excusés : MM. J . Dumont, X. Janne d'Othée, L.-E. Halkin, P. Laloux et J . Servais.

MM. R. Bragard, J . Philippe, J . Stiennon et A. Vecqueray, membres correspondants.

MM. A. Bernard, M. Cloes, Ch. Delrée, H. Frère, E. Gadeyne, Ch. Kupper, J . Larbalette, R. van der Made, A. Marchai, J . Martin, J . Oger, A. Puters, G. Tibaux, Mmei< et M l l e s D. Calberg, B. Henet, Ch. Pierard, L. Robert et J . Rouhart-Chabot, membres associés.

Lecture du procès-verbal. — Il est adopté.

Présentation de membres associés : Mm e Chr. Ophoven, 7, rue des Anges, Liège; M. José Quitin, 13, rue Monulphe, Liège; M. Henri Liben, 49, rue César Franck, Liège; M l l e Marinette Bruwier, 48, rue Ambiorix, Liège; M. Adolphe Corin, 17, avenue L. Souguenet, Esneux ; M l l e Nelly Rodrigue, 97, rue Saint-Jacques, Mont-sur-Marchienne ; M. Maurice Albert, 17, avenue du Centenaire, Tongres ; baron François de Moffarts d'Houchenée, 7, place Emile Dupont, Liège; M. J . Moons, 14, Bampslaan, Hasselt ; Albert Guillitte, 262, avenue de l'Observatoire, Liège ; M. N. Demeuse, 29, rue des Six Bonniers, Seraing; M. Pierre Genon, 34, rue André Dumont, Liège ; MUe S. Dewert, 66, rue du Général Charles Collyns, Liège ; M l l e Nicole Tassoul, 48, rue

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Hullos, Liège ; M. Aristide Gillet, 269, rue Saint-Gilles, Liège ; Général Major Daubechies; M. Joseph Moutschen, 126, rue Char-lemagne, Jupille; M. Joseph Hanquet, 13, place de Bronckart, Liège ; MUe A. Hanquet, à Liège ; M. Henri Doat, 428, rue des Vennes, Liège; M. J . Bouquette, 31, rue Léopold, Liège; M l l e Juliette Noël, 6, rue Dossin, Liège; M. Auguste Buisseret, rue de Serbie, Liège; Monseigneur Guy van Zuylen, vicaire-général, rue de l'Evêché, Liège; M. J . Delvaux, 160, rue du Horloz, Tilleur; M. J . Grégoire, 1, place Saint-Denis, à Huy; M. Simon Paque, rue Materne, Grâce-Berleur ; M. et M ,ne Oscar Bihet, Flémalle; M. l'abbé Egide Koninckx, Looz la Ville; Mm e Juliette Body de Thierry, 17, rue Duvivier, Liège.

Les fêtes du Centenaire étant fixées au mois de juin, il est décidé de ne pas tenir de séance mensuelle à ce moment et de reprendre les réunions le dernier vendredi de septembre.

Communication de M. André Marchal, docteur en histoire de l'art et archéologie. — L'âge du bronze dans la province de Liège (avec projections).

Cette communication qui provoque l'intervention de MM. Brassinne et Philippe, sera publiée dans le bulletin du cen-tenaire.

M l l e Van Heule annonce la découverte d'une fresque dans une salle du Musée, au cours des travaux de peinture.

La séance est levée à 18 h. 10.

Séance du 29 septembre 1950

La séance est ouverte à 17 h. 10 sous la présidence de M. Pierre Laloux.

Ont signé la liste de présences : MM. J . Brassinne, A. Dandoy, L. Dewez, J . Dumont, N. François, L.-E. Halkin, J . Pirlet, baron I. de Radzitzky d'Ostrowick, J . Servais, M. Yans, membres effectifs.

MM. F. Boniver, R. Bragard, J . Dessain, G. Laloux, J . Philippe, J . Stiennon, A. Vecqueray, membres correspondants.

MM. l'abbé de Beco, C. Bury, E. Davin, Ch. Delrée, G. Han-sotte, E. Jamin, Ch. Kupper, J . Larbalette, A. Marchal, N. Mélon, J . Oger, M. Ponthir, J . Servais, G. Tibaux, J . van der Heyden, R. van der Made, L. Xhignesse ; Mm e s et MUes D. Calberg, G. Desmedt-Willot, L. Gardedieu, L. Grégoire, J . Rouhart-Chabot, membres correspondants.

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Excusés : L. Halkin et M. Hélin.

Le procès-verbal de la séance précédente est approuvé.

Election de membres associés. — Tous les membres présentés à la séance précédente sont admis à l'unanimité, à l'exception de deux bulletins nuls.

Dons. — Le président annonce que M. Lavoye a fait don à l 'Institut de la partition de Mâti l'Ohê exécutée pendant les fêtes du Centenaire.

La Vierge de Delcourt, don de Mm e Wodon, par l'intermédiaire de l'A. M. I. A. L., est exposée au musée d'Ansembourg.

Des exemplaires de la plaquette frappée à l'occasion du cen-tenaire sont à la disposition des membres.

L'Ecole pratique va reprendre son activité en octobre.

Communication de M. Maurice Yans. — Curtius a-t-il réparé l'erreur de Notger ?

Le conférencier reprend le problème des origines de Chèvremont et de l'avouerie de Fléron, détachée du territoire liégeois dès le X e siècle et progressivement annexée par après, à la suite des efforts conjugués du pouvoir central et d'initiatives parti-culières comme celles de Curtius.

Les interventions de M. J . Brassinne — rendant hommage au labeur des premiers archéologues de l 'Institut — et de M. G. Hansotte — mettant en valeur les mérites de M. Breuer et de ses collaborateurs — amènent l'assemblée à souhaiter la reprise des fouilles à Chèvremont dès que possible et en attendant, elle décide une excursion sur les lieux au printemps.

La séance est levée à 18 h. 10.

Séance du 27 octobre 1950

La séance est ouverte à 17 h. sous la présidence de M. Pierre Laloux.

Ont signé la liste des présences : MM. J . Brassinne, A. Dandoy, L. Dewez, J . Dumont, L. Gothier, P. Laloux, G. Petit, J . Pirlet, baron Ivan de Radzitzky d'Ostrowick, M. Yans, MUes M. Lavoye et M. Van Heule, membres effectifs.

MM. Fr. Boniver, R. Bragard, M. Hélin, J . Stiennon, A. Vec-queray, M l l e A. Thibert, membres correspondants.

MM. A. Brabant, Ch. Bury, M. Cloes, G. Delarge, V. Denil, T. Dirick, L. Dubois, R. Forgeur, G. de Froidcourt, E. Gadeyne, P. Hanson, comte Hemricourt de Grunne, A. Herbeto,

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Ch. Kupper, A. Marchal, J . Oger, A. Puters, A. Van Beneden, A. van der Made, L. Xhignesse. Mm e s et MUes M. Camus, B. Hennet, G. Roselier, J . Rouhart-Chabot, membres associés.

Excusés : MM. A. Buisseret, David et X. Janne d'Othée.

Lecture du procès-verbal de la séance précédente. — Il est approuvé.

Présentation de membres associés. — Sont présentés : M l l e Mariette Lemaire, 46, rue Reynier, Liège; MUe Berthe Delvaux, 457, avenue de l'Observatoire, Liège ; M. Joseph Hardy, préfet honoraire de l'Athénée Royal de Charleroi, 41, quai de l'Ourthe.

Hommage aux morts. — Le président rend hommage à la mémoire de Charles Delchevalerie, fondateur de la Vie Wal-lonne, du notaire G. Hault et Ch. Begon, confrères décédés récemment.

Communication de M. Jacques Stiennon, bibliothécaire-biblio-graphe. — La police des mœurs à Liège sous l'Empire.

Utilisant les renseignements fournis par les liasses 380 et 464 du Fonds français classé par l'archiviste de grand mérite Emile Fairon, le conférencier distingue deux phases dans les efforts déployés par les autorités départementales et municipales pour réglementer la prostitution à Liège.

De 1806 à juin 1811, les mesures de police ont pour unique objectif le maintien de l'ordre public. L'arrêté municipal du 10 décembre 1808 impose aux maisons de prostitution la loca-lisation dans certaines rues réservées.

Du 22 juin 1811 à la fin du régime français, les autorités municipales prenant conscience de l'aspect médical du problème, s'inspirent des méthodes en vigueur à Paris et, sur les conseils et la direction des médecins Ansiaux et Comhaire, instituent dans une salle du Palais de Justice, une infirmerie pour les filles publiques atteintes de maladies vénériennes et psoriques.

Les documents nous apportent des renseignements statistiques intéressants sur les malades, les traitements qu'on leur appli-quait et l'amélioration qui en est résultée.

Cette communication complète l'historique esquissé par Gobert dont l 'attention s'était uniquement portée sur les ten-tatives de l'Ancien Régime.

L'œuvre impériale relative à la prostitution, encouragée à Liège par des médecins et des fonctionnaires compétents, est à l'origine des conquêtes modernes de la médecine sociale et de la santé publique.

La séance est levée à 17 h. 50.

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Séance du 27 novembre 1950

La séance est ouverte à 17 h. sous la présidence de M. Pierre Laloux.

La liste des présences n'a pas été remise au secrétariat.

Excusés : Mn,e Collon-Gevaert, M l l e Lavoye, baronne de Coppin de Grinchamps, MM. Pény, Janne d'Othée, baron de Selys-Longchamps.

Lecture du procès-verbal de la séance précédente. — Il est approuvé.

Le président fait l'éloge de feu notre confrère, l'architecte F. Sacré, ancien trésorier.

Election de membres associés. — Sont élus : M l l e s Lemaire, Delvaux et M. J . Hardy.

Présentation de membres associés. — Sont présentés comme nouveaux membres : M. Maurice Detry, 241, rue Gustave Baivy, à Jemeppe-sur-Meuse ; Mm e Mina Ajzenberg-Karny, 43, rue des Champs, Liège ; M. le chanoine Edmond Majkowski, Kornik, Pologne; M ,ne L. de Kerckhove, 41, rue des Augustins, Liège; Mm e Alexis Curvers (Marie Delcourt), 41, avenue J . Neef, Tilff.

Sont présentés comme membres correspondants : MM. M. Cloes, G. de Froidcourt, E. Gadeyne, G. Hansotte, J . Hoyoux, A. Puters, R. van der Made.

Manifestation en l'honneur de M n e Van Heule. — Le président félicite M l l e Van Heule, conservatrice admise à la retraite. 11 lui remet des fleurs et un exemplaire de l'Art Mosan de Helbig et Brassinne, en témoignage de l'estime et de la gratitude de l 'Institut.

Divers membres n'ayant pu assister à la manifestation, ont envoyé soit à M l l e Van Heule, soit au bureau, leurs excuses et leurs félicitations. Parmi la nombreuse correspondance échangée à cette occasion, nous relevons, entre autres, les noms de : MM. Peny, Janne d'Othée, Venter, G. Delarge, Breuer, baron de Selys-Longchamps, J . Servais, Monseigneur G. van Zuylen, l'abbé Freson, A. Brabant, Lecomte, président de l'association des conservateurs de Musées, Mm e s et M l l e s Thibert, Collon-Gevaert, M. Lavoye, baronne de Coppin de Grinchamps, R. Doize.

Sur proposition du bureau, MM. J . Brassinne et L. Halkin entrés à l 'Institut il y a 55 ans, et anciens présidents, sont élus membre d'honneur.

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Communication de M. Albert Van der Linden, secrétaire de la société de musicologie. — Le philologue, l'historien et la musique.

En Belgique, les ouvrages consacrés à la science et à l'histoire musicales n'ont pas toujours été soumis aux règles critiques qu'im-posent les méthodes philologique et historique (qui régissent la musicologie).

Des exemples, empruntés notamment à Van der Straeten et à Fétis, dénoncent cet état de choses, qui est encore monnaie courante aujourd'hui.

Seule une collaboration étroite entre musicologues, philologues et historiens, pourra assurer à la musicologie la place qu'elle mérite parmi les « occupations des honnêtes gens » ; mais, d'ores et déjà, elle ne peut manquer d'être l'objet d'une plus juste considération de la part de tous ceux — historiens ou philo-logues — qui négligent ou déforment les faits musicaux.

M. Alexis félicite le conférencier et regrette que l'engouement juvénil que l'on trouve à l'origine de la société liégeoise de musi-cologie, ait perdu de son intensité.

La séance est levée à 18 h. 05.

Séance du 29 décembre 1950

La séance est ouverte à 17 h. sous la présidence de M. Pierre Laloux.

Ont signé la liste des présences : MM. J . Brassinne, L. Dewez, J . Dumont, L.-E. Halkin, P. Laloux, G. Petit, J . Pirlet, M. Yans; M l l e M. Lavoye, membres effectifs.

MM. Fr. Boniver, M. Hélin, J . Philippe, A. Vecqueray, membres correspondants.

MM. M. Cloes, Ch. Bury, G. Delarge, T. Dirick, M. Frère, G. de Froidcourt, E. Gadeyne, Ch. Kupper, J . Larbalette, R. van der Made, J . Oger, D. Périlleux, A. Van Beneden, L. Xhi-gnesse; M , nes G. Roselier et J . Rouhart-Chabot, membres associés.

Excusés : MM. Buisseret et Grégoire.

Le Président installe M. Philippe, nommé conservateur qui, tout en remerciant, déclare se mettre complètement au service de l 'Institut.

Lecture du procès-verbal de la séance précédente. — Il est approuvé.

M. Jean Servais est élu membre d'honneur par acclamations.

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Correspondance. — MM. Brassinne et L. Halkin élus membres d'honneur, remercient.

Dons. — Pour commémorer sa nomination de membre d'hon-neur, M. Joseph Brassinne remet à l 'Institut, par l'intermédiaire de l'A. M. I. A. L. et de M. Pirlet, trois œuvres destinées au médailler.

Deux de ces œuvres émanent du médailleur Jean Wurden, né à Cologne le 7 octobre 1807, mort à Bruxelles le 14 juin 1874.

Ce sont : 1) un grand médaillon en bronze à patine brune, portant en relief, la représentantion d'une femme assise, ayant auprès d'elle un vase de fleurs et une corbeille de fruits, symbo-lisant l'horticulture. Un écusson muet est dressé contre elle. 2) un coin en acier reproduisant le même sujet.

Ces deux pièces ont servi à composer la médaille que la Société Horticole de notre Ville décernait aux lauréats de ses concours et dont il existe des exemplaires en vermeil, en argent ou en bronze.

A l'avers apparaît le sujet indiqué ci-dessus, légèrement modifié, dans l'écusson est inscrit le perron liégeois. Au revers, une couronne de fleurs laissait le centre libre pour la gravure du nom du bénéficiaire.

3) Une médaille en bronze patiné, œuvre de notre concitoyen Distexhe. L'avers montre le portrait de Linné, avec la légende : Société Royale d'Horticulture et d'Agriculture de Liège et la signature de l'artiste. Au revers on voit le perron liégeois. Sur la tranche de cet exemplaire, se lit la date : 1845.

Par acquisition de la ville, nos collections se sont également enrichies de :

1) la matrice de la médaille de la Société royale d'horticulture et d'agriculture de Liège représentant Linné par Distexhe ;

2) le poinçon de la médaille de Louis Janime, bourgmestre de Liège (1850);

3) la matrice de la médaille de Dagobert II, roi de France par Robert.

Election de membres associés et correspondants. — Les candidats présentés à la séance précédente sont élus à l'unanimité.

Communication de M. Raoul van der Made, susbstitut du procureur du Roi. — La jurisprudence pénale de l'Official de Liège aux XVII e et XVII I e s.

Le conférencier nous dit en débutant que son intention est de faire connaître le résultat de recherches effectuées aux Archives

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de l 'Etat à Liège, recherches ayant pour but de connaître les infractions réprimées par l'official de Liège et les peines pro-noncées en cas de condamnation.

Dans le temps, l'exposé est limité à la période s'étendant de 1650 à la fin de l'ancien régime.

Sont successivement passées en revue les infractions contre les mœurs, contre les lois du mariage, contre la discipline, contre la religion, contre l'honneur et, enfin, les délits de droit commun.

L'examen attentif des dossiers et des sentences de l'official permet de formuler les trois conclusions suivantes :

1° En ce qui concerne la compétence personnelle, on voit l'official juger non seulement des prêtres et des clercs, des justi-ciables privilégiés (mineurs, filles célibataires, veuves, sexagé-naires), mais encore des laïques sans aucun privilège.

2° En ce qui concerne la compétence d'attribution, on constate que l'official connaît de toutes les infractions depuis le délit strictement religieux jusqu'à l'assassinat.

3° En ce qui concerne les peines, l'impression que l'on conserve est celle d'une grande modération et d'une répression pleine d'indulgence. L'on rencontre surtout des peines à caractère religieux : jeûne, aumône, don d'un cierge, pèlerinage, retraite dans un couvent. La peine la plus grave rencontrée est le ban-nissement, mais elle est rare. En cas de crime appelant une peine corporelle et pour lequel il n'y a pas moyen de retenir quelque circonstance atténuante, l'affaire est remise aux échevins en les priant de ne pas prononcer, si possible, la peine de mort.

En résumé, la juridiction de l'official apparaît comme une juridiction à compétence générale, à côté de celle des échevins, mais nettement plus bienveillante dans sa répression.

M. L.-E. Halkin, tout en félicitant l'orateur, complète son information relative à l'histoire du Jansénisme. M. Yans croit que l'on pourrait retrouver dans les dossiers de l'official des allusions aux luttes politiques puisque l'official juge seul les calomnies publiques. Le jugement qualitatif émis par M. Van der Made sur la compétence de cette juridiction pourrait amener d'autres membres à exprimer leur point de vue. Mais l'heure étant avancée, le président lève la séance après avoir remercié l'assem-blée de la sympathie qu'elle lui a manifestée pendant son mandat.

«

La séance est levée à 18 h. 20.

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Un ancêtre de Charles du Vivier de Streel

Le Nécrologe d 'Ulysse Capitaine (1), parmi les t i t res

donnés à Char les-Ernest -Emmanuel du Vivier de Streel

ment ionne celui de vice-président de l ' Ins t i tu t Archéolo-

gique Liégeois et c 'est , comme fondateur et premier t i tu -

laire de cet te hau te charge à la société jubilaire qu 'en ma

quali té d 'arr ière neveu, je désire rappeler sa mémoire et

celle de l 'ancêtre auquel il se ra t tache .

Sans doute, je ne signalerai pas au lecteur la carrière

entière du vénérable ecclésiastique que plusieurs biographies

ont décrites ; je me borne à en donner en note la nomencla-

tu re pour ceux que la belle figure de prêtre ou d ' homme de

lettres pourraient par t icul ièrement intéresser (2).

Ch. du Vivier, né à Liège le 5 novembre 1799, y décéda

le 1 e r février 1863. Il fait ses humani tés au Collège de Ver-

viers puis à Namur , passe au Séminaire de la même ville,

où il reçoit les ordres sacrés en 1823. Professeur de grammaire

au Séminaire de Liège, il est nommé ensuite vicaire puis

curé à la paroisse de Sain t -Jean l 'Evangélis te où il réalise,

avec zèle, une vie sacerdotale exemplaire ; sa pierre tombale

figure dans les cloîtres.

Son zèle pat r io t ique et son dévouement aux blessés du

combat de Sainte-Walburge, le 30 septembre 1830, lui

valent la Croix de fer et le grade d 'aumônier de la Société

centrale des décorés de cet ordre.

Mais l 'act ivi té de du Vivier reste part iculièrement inté-

ressante dans le domaine lit téraire. Il écrit un cours d'instruc-

f1) Année 1863, Liège, Gothier, p. 61. (2) Outre le Nécrologe cité ci-dessus, Charles du D ivier, par Alphonse

LEROY, Desoer, 1864, in-L8°, 48 pages, t iré à par t de L'Annuaire de la Société de littérature wallonne. Biographie Nationale, Bruxelles, Bruylant , Christophe, 1874, VI, col. 375-

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tion primaire et un syllabaire qui a t t i ren t l ' a t tent ion des

autor i tés . La Reine Marie-Louise demande pour celui qui

se consacre à l ' instruction populaire la croix de l 'Ordre de

Léopold. Mgr Van Bommel, évêque de Liège, ne lui ménage

pas ses encouragements .

Il aborde aussi le genre du poème héroïcomique, en écri-

v a n t le poème de la Cinéïde, relatif à l 'épisode de la Guerre

de la vache, sous le Prince J ean d 'Enghien . Mais son vrai

t i t re de gloire est la poésie wallonne, où son nom reste

a t t aché à la publication du Pantalon Trawé (1839) ; c 'est

un précurseur qui va donner l ' impulsion à la langue du

terroir L . Maurice Piron a encore signalé dernièrement

certains poèmes de du Vivier qui n 'ava ien t pas été publiés.

Nous ne rappelerons pas l'influence exercée à ce su je t par

l ' au teur , que Capitaine décrit comme le poète sat i r ique

des mœurs liégeoises.

Enfin, du Vivier reste tou te sa vie, intéressé à l 'Histoire

locale; son t i t re de vice-président de l ' Ins t i tu t lui donne

l'occasion de publier, dans les premiers numéros, certains

aperçus du passé liégeois. Le Nécrologe donna la liste com-

plète de tou tes ses publications.

J e me borne, pour éviter les répéti t ions, à donner sur

l 'ascendance de du Vivier certains renseignements moins

connus.

Sa mère : Marie-Thérèse-Josèphe-Dieudonnée, est la fille

de Jacques-Bar thé lémy Renoz, le célèbre archi tecte liégeois

(1720-1786) qui construisi t les églises à dômes de la Ville

de Liège (Saint -Jean, Saint-André, les Augustins), l 'hôtel

de ville de Verviers, le Waux-hal l de Spa et au t res édifices

restés célèbres. Renoz, directeur de l 'Académie liégeoise,

est aussi le lauréat , en 1781, de la Société l 'Emula t ion pour

le concours organisé pour l 'embellissement de la Ville ;

le plan qu'il a imaginé donnera plus t a r d , en 1828, ouver ture

à la rue de la Cathédrale (x).

( l) Cf. G O B E R T , Liège à travers les âges, II, page 290.

2

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J e possède d ' in téressants souvenirs personnels de du

Vivier : ses let tres écrites à sa mère en 1812, alors qu'i l est

collégien à Verviers, ainsi que le manuscr i t de la Cinéïde

t ranscr i t par la plume complaisante de Math. Renoz, sa

mère ; elle n ' a pas reculé devant la t ranscr ipt ion d 'une œuvre

compor tan t plusieurs milliers d 'a lexandr ins !

La Biographie Nat ionale nous dit que du Vivier descen-

dai t d 'une ancienne famille de Hesbaye, annoblie par l 'Em-

pereur Charles VI d 'Autr iche. Son père avai t relevé en 1782

le fief noble de Streel devan t la Cour féodale de Liège et le

fils fu t autorisé à a jou te r ce nom à son nom pa t ronymique .

Dans les archives familiales, j 'ai re t rouvé la copie au then-

t ique de l 'acte d 'annobl issement du trisaïeul du curé du

Vivier et il m ' a paru intéressant de faire connaî t re le docu-

men t intégral de la souche familiale du premier vice-pré-

sident de l ' Ins t i tu t Archéologique liégeois.

Un résumé de cet acte avai t été fourni déjà dans l 'Annuaire

de la noblesse de de Gerlache, en 1862, mais en abrégé.

Cette publication nous dit que la seigneurerie de Voroux

et le fief de Streel furent acquis par l 'ancêtre le 5 mars

1727 (!).

Nous espérons par ce document avoir mont ré que l ' a t t a -

chement de du Vivier à sa patr ie liégeoise s 'expliquai t bien

par ses origines essentiellement locales.

Xavier J a n n e d ' O T H É E .

ANNEXE

C H A R L E S V I par la faveur de la divine Clémence &

A notre amé et fidèle sujet de nous et du Saint Empire Romain J E A N F R A N Ç O I S V I V I E R soit notre Grâce impériale et tout bien.

Comme la Majesté Impériale, placée au faîte de toute dignité, semble, par sa splendeur, éclairer l'univers entier de ses rayons

( l) Voyez aussi : Chev. DE L I M B O U R G , Armoriai Liégeois, publié par la Société des Bibliophiles Liégeois en 1934, tome II, page 225, note I.

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éclatants, il est juste et conforme à la raison, que, Celui que la divine Bonté a bien voulu élever à ce suprême honneur, s'acquitte de telle manière des fonctions de cette haute dignité, qu'à l'exemple de la Divine Majesté, il ne mette dans cette vie, autant qu'il se peut, aucune borne à sa Bonté, et qu'il l'exerce libéralement, surtout à l'égard de ceux qui, outre le mérite d'une origine honorable, ont encore pour être recommandables leur vertu personnelle, leur prudence, leur intégrité et les autres qualités singulières de l'esprit et du cœur; et cela, afin de les encourager à persévérer dans leur noble conduite ; et aussi, afin que les autres soient excités et enflammés par cet exemple à suivre la même route de sagesse et de vertu.

C'est pourquoi, ayant pour certain, par des témoignages dignes de foi, que les ancêtres de Votre antique famille, originaire du Pays de Liège ont toujours fait preuve de fidélité, dévouement et de respect envers notre Sérénissime Maison d'Autriche, envers leur Patrie et leurs Princes ; et encore, parmi les plus modernes d'entr'eux, que, non seulement, votre aïeul J E A N

a servi d'une manière distinguée en qualité de Volontaire et trois années de suite, dès l'an 1643, dans l'armée de notre aïeul et prédécesseur très-vénéré, Empereur très-auguste des Romains. Mais aussi, que votre père J A C Q U E S , SOUS les auspices de Philippe IV Sérénissime roi des Espagnes de glorieuse mémoire, a possédé le rang de Porte-Enseigne dans le régiment des cuiras-siers à cheval du nom de Masting, et que, dans les combats livrés à l'ennemi, il a reçu, en donnant des preuves de sa valeur militaire, tant et de telles blessures qu'il en a gardé les cicatrices jusqu'au tombeau ; En outre, considérant que vous J E A N

F R A N Ç O I S V I V I E R , vous avez abandonné le négoce pour soutenir votre noblesse de vos biens personnels, et que, sans rien changer à votre manière de vivre, vous menez un train honnête, et que, à l'exemple de vos honorables ancêtres, vous mettez tous vos soins à cultiver la Foi et les Vertus de vos aïeux ; Nous avons cru devoir vous honorer d'un gage tout particulier de notre faveur Impériale.

C'est pourquoi, de notre science certaine; après une mûre délibération, et en vertu de notre pleine puissance impériale, vous, J E A N FRANÇOIS V I V I E R , et tous vos enfants, héritiers, postérité et descendants, nés ou à naîtres, mâles et femelles, de légitime mariage nous vous élevons et aggrégeons au nombre, à la société, à l'état, à la dignité de nos Nobles et de ceux du Saint Empire Romain, et de nos royaumes et possessions héréditaires; et nous vous nommons et déclarons vous tous et en particulier, selon le sort de la condition humaine, nobles, et comme issus

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de race, maison et famille noble ; Et nous voulons qu'ils soient appelés, réputés nobles et honorés comme tels par tous et chacun en particulier de tout état, grade, ordre, condition, dignité ou pré-éminence quels qu'ils soient : décrétant et statuant par notre présent Edit impérial que Vous, susdit J E A N F R A N Ç O I S V I V I E R ,

et tous vos enfants, héritiers, postérité et descendants légitimes des deux sexes nés ou à naître en tous lieux et pays, tant dans que hors justice, en choses spirituelles et temporelles, ecclé-siastiques et civiles, et aussi, en tous et chaque acte et exercice vous puissiez user, et jouir de tous les mêmes honneurs, offices, droits, libertés, grâces et privilèges dont les autres nobles de notre Saint Empire Romain de nos royaumes et possessions issus de quatre aïeux paternels et maternels, usent et jouissent à quelque titre de coutume ou de droit que ce soit.

Mais afin de donner encore plus d'éclat à notre faveur impériale envers vous, nous daignons louer, approuver, confirmer, et autant qu'il en est besoin, nous vous concédons et de nouveau vous donnons les nobles insignes de vos armes, et qui seront dorénavant portés par vous, et vos légitimes descendants des deux sexes nés et à naître, en la forme suivante :

Savoir : un écu vairé d'argent et d'azur, coupé horizontale-ment et de la partie supérieure perpendiculairement, dont le quartier honorable (de couleur rouge) contient un étrier d'or, sur l'écu un casque placé vers la droite, ouvert, grillé et orné de chevilles d'or, dont sort un demi lion rouge à langue et à couronne d'or, comme cela est peint ci-après en ses couleurs propres.

Voulant et décrétant fermement par ce présent édit impérial que Vous, J E A N F R A N Ç O I S V I V I E R , et tous vos enfants, héritiers, postérité et descendants légitimes de l'un et de l'autre sexe, nés ou à naître, puissiez et ayez droit d'avoir et de porter ces armes et insignes de noblesse ci-dessus décrites et en user de toute manière en tous lieux, selon la nécessité et à votre bon vouloir, librement et sans aucun obstacle à la manière des autres nobles écuyers dès ce jour et pour jamais, en tous et chaque acte honnête et décent, exercice et expédition tant sérieux qu'agréable, dans les tournois ou combats de lance à pied ou à cheval, dans les guerres, combats singuliers et toutes rencontres de loin ou de près ; sur vos écus, bannières, étendards, tentes, cénotaphes, bijoux, sceaux, édifices, lambris, et vaisselles quelconques, tant dans les choses spirituelles que temporelles et mixtes.

— Et que vous soyez aptes et idoines à posséder et recevoir toutes les grâces, libertés, exemptions, fiefs, privilèges, vacations de rétributions et charges quelconques soit réelles soit person-nelles soit mixtes, à user, en un mot de tous les droits dont les

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autres distingués par les mêmes faveurs par Nous et par le Saint Empire et capable de posséder les fiefs usent, fruissent, possèdent et jouissent par la coutume et par le droit.

En outre voulant augmenter votre Noblesse d'un autre genre d'ornement nous vous accordons aussi, à vous, J E A N

F R A N Ç O I S V I V I E R et à tous vos descendants légitimes de l'un et de l'autre sexe nés et à naître, la grâce spéciale de pouvoir dans la suite user du prédicat DE OU A tant par écrit que de vive voix, et que vous puissiez et deviez aussi le recevoir des autres.

A ces causes nous ordonnons à tous et chacuns Electeurs et Princes ecclésiastiques et séculiers, Archevêques, Evêques, Ducs, Marquis, Comtes, Barons, Chevaliers, Nobles, Vassaux, capitaines, Vidâmes, Lieutenants, Gouverneurs, Présidents, Préfets, Châtelains, Recteurs, Magistrats, Echevins, Porte-Enseigne ; Podestats, Maîtres de Cité, Consuls, et enfin à tous les sujets et aimés fidèles de Nous et du Saint Empire et de nos royaumes et domaines héréditaires de quelque état, grade, ordre, condition, dignité ou prééminence qu'ils soient, que, Vous, souvent nommé, J E A N F R A N Ç O I S V I V I E R , et vos enfants, héri-tiers, postérité et descendants légitimes des deux sexes, nés ou à naître, ils vous laissent librement, tranquillement et sans aucun obstacle user, fruir, posséder et jouir de la susdite Noblesse, des armoiries, et de toutes les grâces et libertés vous accordées dans ce présent diplôme impérial ; et qu'ainsi, en tout et chacun cas, ils vous défendent, maintiennent, et empêchent et pro-hibent les autres de rien attenter ou oser de contraire.

Si cependant quelqu'un s'efforçait de trangresser ou par une audace téméraire de violer ce présent Edit impérial, celui-là, qu'il sache, que, outre notre très-grande indignation et celle du Saint Empire, il encourra sans remission l'amende de cin-quante marcs d'or pur à partager également entre notre fisc ou trésor impérial et la personne ou les personnes offensées, toutes et quantes fois cela arrivera contre ce témoignage de création, concession, confirmation, libéralité et faveur.

En foi de ces lettres, nous les avons signées de notre propre main et munies de notre sceau impérial. Donné dans la ville de Vienne le l l m e Jour du mois de Juillet, l'an du Seigneur 1720, le 9 m e de nos royaumes et du Saint Empire, le 17me de nos royaumes d'Espagne, le 10me de nos royaumes de Hongrie et de Bohême.

Signé ... C H A R L E S ... ensuite ut Frid. Comte de Schonborn. — Plus bas, par ordre propre de Sa S. M. I. P. W. Georgendiel

— et était appendu le sceau Impérial. — Collé et enregistré 1. herm. Nolden registr. Archives Etat Liège Diplômes impériaux, reg. II, p. 220.

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Les Barazet fabricants de cuirs dorés à Liège au XVIIe siècle

Le 26 août 1614, le prince évêque de Liège Ferdinand

de Bavière accordai t à Noël Barazet , « Millanois et mais t re

tapecier en cuire doré », un octroi a u x termes duquel l ' im-

pé t ran t aura i t désormais « faculté de pouvoir luy seul faire

tou te sorte de tapecerie de cuirre doré, la vendre et distr i-

buer en noz cité, ville et pays de Liège, où mieux luy sem-

blera, mesmes qu'il pouroit avoir l ' inspection et prendre

regard à tous aut res qui se voudront mesler de ceste mar-

chandise, si telles tapeceries sont bons et léalz, à charge

que ledit Noël Barazet serat tenu tou te et quantefois qu'il

nous plaira et besoing sera, réilluminer, réparer et racom-

moder nos tapis de cuirre doré et ceux de nostre palais,

à ses fraix et coustanges, faisant défense à tous au t res de

n 'en faire pour les vendre ny dis t r ibuer en nostre dite cité,

ville et pays, sans le sceu et aveu dudi t Barazet , soubs

peine de confiscation et amende arbi t ra i re » (!).

Contrai rement à une foule d ' au t res qui restèrent sans

suite, à une époque où la vie économique intense du pays

de Liège y a t t i ra plus d 'un aventur ier , inventeur de procédés

techniquement ou financièrement irréalisables, cet octroi

fu t suivi d 'une mise en œuvre effective de la par t de son

bénéficiaire. Noël Barazet fonda, « hors de la por te de Saint

Lauren t lez Liège, à l 'enseigne de la Foy », un atelier pour

la fabrication de t ap i s en cuir doré : le 15 mai 1628, il y

admet t a i t pour qua t re ans, en quali té d ' appren t i , un certain

Pierre, fils de Henri de Thilia (2).

Dès 1626, Liège expor ta i t à Anvers des tap is en cuir

(M Conseil Privé, Dépêches, reg. XVI, p. 138. Cet octroi a été publié par D. V A N D E C A S T E E L E dans Bulletin de l'Institut Archéo-logique liégeois, t . X V I I I , p. 4 3 9 .

(») V A N DE C A S T E E L E , Opus citatum, p. 4 4 0 .

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doré : le 23 mai de cet te année, un certain Winand Baems,

marchand bourgeois de Liège, par t ie faisant pour le sieur

Adam Retaen , marchand à Anvers protes ta i t auprès

de la femme d 'un certain Gillemans, « ba t t eu r d 'or à Liège »,

« pour l 'absence d'iceluy », « de ce que iceluy Gillemans

avoit envoyé ou fait délivrer audi t Adam, par Dirick,

messager d 'Anvers , des tapices de cuir doré pour orner

q u a t t r e chambres » (1). L 'au teur des tapis n 'est pas cité,

mais tou t nous autorise à les a t t r ibuer à Barazet , qui en

avai t le monopole et que nous t rouvons du reste, dans la

suite, en relations d 'affaires avec Gillemans : le 16 février

1644, Noël Barazet reconnaî tra devoir à Charlot te de Lacu,

veuve de Lauren t Gillemans, 300 florins Braban t , à raison

de marchandises qu'il en avai t reçues (a). Gillemans appara î t

donc ici comme l 'un de ces hommes d'affaires liégeois,

nombreux , sur tout dans le commerce du fer, qui l ivraient à

un sous- t ra i tant les mat ières premières et se chargeaient ,

non sans profit , de l 'écoulement des produits .

Il semble du reste que Barazet n 'é ta i t pas a rmé finan-

cièrement pour monte r une entreprise de quelque impor-

tance. Marié, semble-t-il, avan t son arrivée à Liège, il é ta i t

à la tê te d 'une famille d 'au moins hui t enfants . Sa femme,

dont nous ne connaissons que le prénom, Margueri te , lui

avai t donné, out re une fille, Béatrice, sept fils :

Guillaume, qui épousa Barbe Boret , laquelle tes ta en

1690 (3). Les actes le qualifient « barbier et violoniste ».

Arnold, qui épousa Cécile Roland. Le 23 mars 1637, son

père lui donna en bail la moitié de la maison qu'il occupait

hors la por te Sa in t -Laurent , moyennant c inquante florins

de loyer annuel et part icipat ion par moitié aux frais d 'en-

t re t ien (4).

(*) Notaire Et ten, reg. 1626, f° 363. (a) Notaire Ruffin, reg. 3493, f° 7 v°. ( ') Echevins de Liège, Convenances et Testaments, Greffes réunis,

r e g . 1 6 8 7 - 1 6 9 2 , f ° 2 7 8 .

{*) Notaire Rolloux, reg. 1637-1638, f° 63. Merciers, Reliefs, reg. 1634-1645, f° 258.

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Colin, le troisième fils, épousa Margueri te de Peron

dont il eut un fils, Lamber t , soldat à l 'armée de Lorraine

en 1651. Lui-même est qualifié «cuis inier» dans les actes

du t emps ( J).

Evra rd , bapt isé à Not re -Dame-aux-Fonts le 26 juin 1618,

épousa Marguerite Becquet , dont il n ' eu t qu 'une fille,

Marie, baptisée le 1 e r mars 1661.

Jacques , bapt isé le 23 janvier 1621, fu t , comme on le

ver ra plus loin, le t r is te héros de la famille.

Noël, bapt isé le 13 avril 1631, mouru t probablement en

bas âge, car il n 'es t plus cité dans la suite.

Henri , dont il sera question ci-après, est ment ionné

comme frère de Jacques dans un acte de 1662 (2).

De tous ces fils, deux seulement, J acques et Henr i ,

semblent avoir poursuivi, t ou t au moins t empora i rement ,

l 'entreprise paternelle.

Les registres paroissiaux de Liège nous apprennent que

Jacques Barazet prit t rès mal son dépar t dans la vie.

Les curés de Saint-Adalbert et de Not re -Dame-aux-Fonts

n 'eurent pas moins de cinq enfan ts illégitimes à bapt iser

sous son nom : une Margueri te , fille d 'une Anne Marchan t ,

le 22 novembre 1641 ; une Catherine et une Hélène, filles

d 'une J eanne Machuron, le 10 novembre 1647 et le 9 mars

1649 ; un Jacques-François , fils d 'une Anne Massart , le

10 août 1651, et un Nicolas, fils d 'une Elisabeth Louf,

le 24 mars 1658.

On n 'est pas peu é tonné de voir le Don J u a n , après une telle

jeunesse, signer, le 3 juin de cet te dernière année, un con t ra t

de mariage avec une jeune fille de la noblesse liégeoise,

peut être , il est vra i , une nouvelle vict ime : Catherine,

fille de Nicolas de Lhoen, « écuyer, jadis colonel au service

de Sa Majesté Catholique » et de Margueri te van Beul.

L 'acte fu t signé chez Henri Barazet , « en la Neuve rue,

(1) Notaire Sauveur, reg. 1651, f° 45. (a) V. Annexe.

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paroisse Saint-Servais à Liège » (1). Il fau t croire que messire

Nicolas de Lhoen, mal renseigné sur le compte de son f u t u r

gendre, sut b ientôt à qui il avai t affaire car tou t indique

que le contra t resta sans effets : les registres paroissiaux

de Liège ne ment ionnent ni le mariage des fiancés, ni de

bap têmes d ' en fan t s issus de leur union éventuelle. Vrai-

semblablement donc, la famille de Lhoen, alertée quan t

à la valeur morale du jeune homme, rompit tou te relation

avec lui.

E t c'est peut-être à cause du ressentiment qu'il en éprouva

que Jacques Barazet se lança peu après dans une aven tu re

qui devai t lui valoir d 'ê t re cité dans les annales de la cité,

mais qui devait lui coûter la vie.

Le t ra i té de Tir lemont , du 17 mars 1654, avai t rétabli

la neutral i té liégeoise, dans le conflit qui opposait alors la

France et l 'Espagne, et du même coup provoqué le dépar t

des t roupes al lemandes amenées à Liège pour me t t r e fin

a u x désordres causés par l 'animosité des part is . Malheureu-

sement le calme qui suivit fu t de courte durée. Le prince

évêque Maximilien-Henri de Bavière, influencé sur tout

par deux de ses conseillers intimes, cupides et astucieux,

François-Egon et Guillaume-Egon de Furs temberg , revint

bientôt à une politique d ' in tervent ion qui fu t la source de

nouvelles discordes. Elles furent réallumées par un certain

Arnold Demarets , originaire d'Aix-la-Chapelle, ancien secré-

taire — révoqué — de François-Egon. Il profita de l 'ani-

mosité qu 'ava i t suscitée, en 1650, la construction de la

citadelle de Sainte-Walburge, «signe de su jé t ion» qui,

depuis lors, n 'ava i t cessé d ' i rr i ter les Liégeois. Il gagna

donc assez facilement un certain nombre de citains avec

lesquels il ourdi t un complot dans le bu t de s 'emparer de

la citadelle, de l 'anéant i r , d 'a r rê ter ensuite les membres

du Conseil Privé et de rendre aux t rente-deux métiers leurs

(l) Echevins de Liège, Convenances et Testaments, Greffe Ber-trand)-, reg. 1651-1661, f° 251.

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a t t r ibu t ions politiques et adminis t ra t ives , supprimées par

l 'édit de 1649 (*).

Les conjurés se réunirent en 1658 dans un cabare t à

l 'enseigne de l 'Aguesse (la pie), dans la rue dite alors « Devan t

Sain t -Thomas », qui s 'ouvrai t en t re les numéros 4 et 6 de

l 'actuelle rue Delfosse. Desmarets , qui connaissait le com-

m a n d a n t de la citadelle, se f la t ta i t de l 'y inviter à dîner,

et l 'on profiterait de l'occasion pour l 'enivrer, le massacrer

et s 'emparer des fortifications.

Le coup de main, d 'abord fixé au 4 septembre , fu t remis

au 7 par suite de difficultés survenues. Mais entre-

temps, le tenancier de « l 'Aguesse », pris de panique, dénonça

le complot à l 'abbé de Saint-Gilles, qui , à son tour , s 'empressa

d'en informer le Conseil Privé. Immédia tement , celui-ci

convoqua les capitaines des quar t iers et leur ordonna de se

t rouver au Palais le 7 septembre à 11 heures du soir, avec

les bourgeois dévoués au prince. Fidèles au rendez-vous,

ils fu ren t postés aux abords de la rue Devant Saint -Thomas.

Protégés par eux, le grand mayeur et les sous-mayeurs de

Liège pénétrèrent dans le cabare t de l'Aguesse. Ils y décou-

vrirent une quinzaine de conjurés armés, qui tous furen t

arrêtés et condui ts rue Sainte-Ursule, dans la prison du

mayeur .

En t re t emps des sous-mayeurs, fouillant les au t res quar-

tiers de la ville, a r rê ta ient près du Pont des Arches un certain

Nicolas Georges qui s 'é ta i t enfui à leur approche en laissant

tomber de la poudre et des balles qu'i l por ta i t sur lui.

Ils 1& conduisirent au Palais, devan t le Conseil Pr ivé qui

siégeait en permanence. Le prisonnier révéla qu 'à ce moment

même une par t ie des conjurés é ta i t réunis rue Gravioule,

dans un jardin, sous le commandemen t d 'un certain Pierre

Léonardi et d 'un Jacques Barazet , « tapissier, fils d 'un

Italien ». Il s 'agit év idemment de notre personnage. T raqué

( l) Sur cet épisode, v. L O N C H A Y , Le règne de Maximilien-Henri de Bavière, p. 7 8 . G O B E R T , Liège à travers les âges, t . I I , p. 5 1 2 . D A R I S ,

Histoire du diocèse de Liège au XVIIe siècle, t . II, p. 38.

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à son tour , il parvint à s 'enfuir et se réfugia dans la tour de

Saint-Jacques . Mais les limiers lancés à sa poursui te l 'y décou-

vrirent bientôt . Sa cause fu t rapidement instrui te et il fu t

décapité sur la place du Marché, où Desmarets , son chef,

avai t eu la tê te t ranchée quelques heures aupa ravan t .

Quant à son complice, Leonardi qui s 'é ta i t réfugié chez

des demoiselles Seny, rue Table de Pierre il fu t cap turé

et décapité également. On fit deux par t s de ses dépouilles:,

le t ronc fu t suspendu à la por te Sainte-Walburge et la t ê te

à la porte d 'Amercœur .

Ce drame eut naturel lement de graves répercussions

sur l 'entreprise des Bazaret , que Jacques , le conjuré , avai t

reprise avec son frère Henri . D'un acte du 3 février 1662,

il semble résulter que les biens du condamné furent séquestrés

et rachetés par son frère. A cet acte , passé devant le notaire

Pauwea et devant Henri Doupie, l ieutenant de l'Official,

comparurent Henri Barazet , Pierre Deret te , Nicolas le

Légat , sculpteur , et Benoit Michiel, ouvrier (1). Pierre

Deret te , alias Diret , é tai t un maî t re tapissier liégeois que

nous connaissons par le procès-verbal d 'une expertise faite

par lui, le 31 décembre 1636, en présence des avocats

de Ryde et Boesmans, de qua t re pièces de tapisseries gar-

nissant « la salle de la maison mortuai re » d 'un inconnu,

car l 'acte, malheureusement incomplet, ne nous donne pas

son nom (2).

Le sculpteur Nicolas le Légat n 'est pas cité par les histo-

riographes de l 'art liégeois : il s 'agit d 'un frère du peintre

Martin le Légat , fils comme lui de Martin le Légat et de

Madeleine Mathieu. Il fit relief du métier des vieux wariers

le 26 juillet 1644 et comparu t de nouveau, avec ses frères,

Martin et Lamber t , devant les échevins de Liège, le 14 juin

1669, à propos de la ven te d 'un jardin sis sur la Fonta ine ,

hors la por te des Bégards (3).

(*) V. annexe. (2) Notaire Etten, reg. de 1636, f° 128. (') Vieux wariers, Reliefs, reg. 208, f° 55. Echevins de Liège, œuvres,

Greffe Stephany, reg. 408, à la date.

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Quant à Benoit Michiel, il s 'agit d 'un ar t isan a y a n t

livré « des fers à piquer le cuir » à J acques Barazet , lequel

résidait , lors de sa fin t ragique, « au Pélican, en al lant

vers Sa in t -Remy », détail qui explique son choix, comme

refuge, de la tour de Saint -Jacques .

Mais plus encore que par ces données, l 'acte de 1662

intéresse les spécialistes par les détails qu'il fourni t sur la

technique d 'un atelier de tap is en cuirs dorés au

X V I I e siècle : les formes, exécutées par un sculpteur , les

fers à piquer les tapis , les biseaux (sic) à couper le cuir ,

les burnissoires (pour le te inter ?).

On observera que Pierre Deret te , qui avai t sans dou te

emprun té certains de ces obje ts , déclare les avoir rappor tés

« le lendemain du jour où la t rahison de Liège a esté ouver te » ;

nous en tendrons : le lendemain du jour où le complot ourdi

par Desmarets et ses l ieutenants , Barazet et Léonardi ,

fu t découvert et réprimé de la manière sanglante que nous

venons d 'exposer.

J e a n Y E R N A U X .

ANNEXE

Notaire Pauwea, reg. de 1626, f° 25

Anno Doinini XVI e sexagesimo secundo, mensis februarii die tertia, personaliter constituti coram clarissimo Domino Henrico Doupie J . U. L. et Rdi Domini officialis leodiensis locumtenente, et me, notario infrascripto specialiter assumpto, Henricus Baraset, actor, et Petrus Derette, reus, una cum Nicolao le Légat, sculptore, et Benedicto Michiel, etiam operario, et in vim decretorum de datis decime septime et penultime Januarii novissimi latorum, dictus le Légat, interrogatus sur certaine planche par icelluy coupée et travaillée pour feu Jacques Baraset pour servir à faire des tapisseries, at juré et attesté par son sériment qu'icelle planche et esté par luy coupée et travaillée pour iceluy feu Jacques pour s'en servir à faire des tapisseries, voire touttefoys qu'il n'at pas entretaillé le penoort (?) qui est sur la ditte planche, lequel feu Jacque demeuroit pour lors au Pélican, en allant vers S' Remy, par delà la maison de Monsieur le bourghuemestre Beeckman. Ce que ludit Baraset, l'ung des dits comparants et advouwé, disant et affermant sur

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son seriment d'avoir achapte, à l'invantaire des meubles de son feu frère, certaines pièces servantes à faire la tapisserie et sans avoir veu celle icy remonstrée, l'achepta néanmoins à l'équiva-lence des aultres, et icelle avoir esté denommée la stampe de de Servadon ; scavoir que par icelle ou faisoit la tapisserie de Servadon, et quand à la deuxiesme stampe ou forme de tapisserie, le dit Henry Baraset at déclaré de n'y rien pretendre, ayant la mesme ledit Pierre Derette juré et attesté d'avoir rapporté les deux planches et formes susdittes de la maison dudit feu Jacque Baraset ; et lamesme ludit Benoit Michiel, interrogué sur vingte trois fers propres à picquer les tapisseries, scavoir s'il les at fait pour ludit feu Baraset, iceluy at juré et attesté d'en avoir fait trois ou quattres et avoir racommodé des aultres, ne pouvant bonnement recognoistre non plus ceulx qu'il at fait que ceulx qu'il at racommodé. Et la mesme estant produict quelque biseaux propre à coupper le cuire avecque ung burni-soire, ledit Pierre Derette at juré et attesté que sont ceulx là mesme qu'il at rapporté de la maison dudit feu Jacques Barasset le lendemain du jour que la trahison de Liege a esté ouverte. Henri d'Oupie Pierre Dirette Henri Barazet Nicolas le Légat Henri Michiel

Tho. Pauwea, notarius ad premissa assumptus.

Pierre=Antoine Audace, bourgmestre liégeois d'origine italienne

Albert et Vincent d 'Audace ou Audace, frères, issus d 'une

famille d 'Asti (1) en Piémont , qu i t tè ren t leur pays natal

pour venir en Belgique où ils se fixèrent à Namur , puis à

Huy , vers le milieu du X V I e siècle.

Le premier nommé, docteur en médecine, habi ta avec

son frère, en la maison enseignée du Pot d 'Or , à Huy .

Il mouru t entre les 23 mars 1604, date de son t e s t amen t ,

et le 4 juillet 1604 (2) (4).

(') Asti, ville du royaume d'Italie, province d'Alexandrie. (2) A. E. L. : Huy, Convenances et testaments, 1591-1619, folio

170 verso.

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Vincent Audace, natif d 'Alba, demeurai t à N a m u r en

1554, lorsque le 22 avril , il épousa par con t ra t de mariage,

passé à Louvain, Cornélie Fasol, nat ive de Padoue, veuve

d 'Antoine Succa, en son v ivan t docteur en médecine (3).

Cornélie Fasol reçut en dot de mariage, de son beau-père

Antoine Succa, une ferme avec 30 bonniers de terre , située

à Marchin près de H u y , ainsi que 50 bonniers de bois situés

à Barche (3). Vincent Audace, cité bourgeois de H u y , et

son épouse, Cornélie Fassola, firent un t e s tament conjonctif

le 30 octobre 1579 (4). D 'après les quar t iers qui su ivent ,

Vincent Audace avai t épousé en première noce une Croset to,

duquel mariage est né un fils nommé Jé rôme Audace, cité

natif de Rhoede, province d 'Alba, pays de Monserat , dans

son cont ra t de mariage en da te du 6 janvier 1604, avec

Marie Pontegonio, veuve de J ean Hony (5). Pa r leur tes ta-

ment en da te du 19 février 1639 (6) ils léguèrent leurs

biens à leurs enfants : Margueri te , Marie religieuse à Sainte-

Aldegonde à H u y , J é rôme , chanoine de Nivelle, et J e a n .

Ils furent inhumés dans l'église Sainte-Aldegonde, à H u y ,

sous une pierre sépulcrale avec cet te épi taphe : Icy reposent

honorable Hiérôme Audace qui t répassa 1639, le 12 juin ,

et mademoiselle Marie de Pontegonio son épouse, décédée

le 7 février 1663 auquel jour se doit chanter annuel lement

l 'anniversaire pour eux fondé en cet te église. Requiescant

in pace. Cette pierre por ta i t les quar t iers : Audace-Crosetto-

Pontegonio-Stassin (7). Leur fils Werner ou W a r n a n t

Audace épousa par cont ra t de mariage du 27 septembre

1645 (8) Catherine, fille d 'Anto ine del Tombor , échevin et

(3) Approuvé aux Echevins de Liège, le 23 décembre 1 555- (A. E. L. : Echevins de Liège, Convenances et testaments, 1 555-1 557, folio 69-

(4) A. E. L. : Huy, Convenances et testaments, 1559-90, fol. 212 v°. (5) A. E. L. : Huy, liasse numéro 118. (6) A. E. L. : Huy, Convenances et testaments, 1619-1655, folio

235 v°. ( ' ) A B R Y , Recueil héraldique des Bourgmestres de Liège, tome I ,

pages 522-523. (8) A. E. L. : Huy, Liasse numéro 118; Echevins de Liège, C. T.

Bertrandy, 1 6 3 3 - 1 6 3 8 . page 2 9 9 .

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I

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bourgmestre de H u y , et de Marie Willot (7). Werner et

son épouse tes tèrent le 11 juillet 1677 (9). Ils furent père

et mère de : Jé rôme Audace mort célibataire ; de J ean

Audace, chanoine de Flône, prévôt de Hermalle ; de Werner

Audace, croisier de H u y et prieur de Carignan ; de Pierre-

Antoine Audace qui suit (7).

Pierre-Antoine d 'Audace, jurisconsulte, conseiller des

E t a t s réviseurs, avocat fiscal de Son Altesse Sérénissime

Eminence, fu t élu bourgmestre de la noble cité de Liège, en

1700 (7). Il avai t épousé par cont ra t de mariage (10) Margue-

rite-Francoise Le Rond , fille de J ean Le Rond, plusieurs

fois bourgmestre de Liège, et d 'Adrienne de Verviers (7).

Le mariage religieux eut lieu 4 février 1688, en l'église

Sainte-Aldegonde, à Liège ( u ) . Pierre-Antoine Audace,

décédé à Liège, le 5 octobre 1707, fu t ainsi que son épouse,

inhumé dans l'église paroissiale de Saint-Adalber t , à Liège,

sous une pierre sépulcrale ornée de ses armes, de celles de

son épouse, et de qua t re quar t iers en marbre blanc (7).

Ce bourgmestre por ta i t : d 'argent à qua t re barres de sable,

au chef de même (7). Son épouse portai t : de gueules au

chevron d 'a rgent , chargé de trois mouchetures d 'hermine ,

accompagné de trois anneaux d 'argent (12). Ces conjoints

eurent deux filles : Marie-Catherine et Marie-Adrienne,

toutes deux baptisées en l'église Saint-Adalber t , à Liège,

respect ivement les 15 février 1689 et 5 mai 1690 ( n ) .

Joseph S T E K K E .

(•) A. E. L. : Ibidem. (10) A. E. L. : Echevins de Liège : Convenances et testaments,

Greffes réunis, 1 6 8 7 - 1 6 9 2 , page 2 2 6 .

( u ) A. E. L. : Liège : Registres paroissiaux. ( L 2 ) DF. L I M R O U P G , Philippe (chevalier), Armoriaux liégeois (Société

des Bibliophiles liégeois, 1934), tome II, page 133.

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Vauban et l'Architecture liégeoise

Dans son ouvrage sur \'Architecture civile dans la Princi-

pauté de Liège (*), Mademoiselle R.-.L. Doize a t t i re

l ' a t tent ion sur un certain nombre de châ teaux liégeois de

construct ion typ iquement française. L 'un d 'en t re eux ,

celui de La Neuville-sous-Huy, avai t même été a t t r ibué

à Vauban par l ' auteur du Dictionnaire historique et géogra-

phique des Communes belges, Eugène De Seyn, je me demande

sur quelle base (2).

Que le célèbre ingénieur militaire ait eu, au cours de sa

longue et laborieuse existence, l'occasion de parcourir nos

provinces et d 'y faire même des séjours plus ou moins pro-

longés, les documents le prouvent . Mais qu'il y ai t t ravail lé

à au t re chose qu 'à des forteresses ou des bâ t imen t s mil i taires,

à des entreprises d ' intérêt s t ra tégique, c 'est encore à démon-

t re r , je crois.

Comme Vauban s ' intéressait à mille détails et ne se

contenta i t pas uniquement de bât i r des places fortes ou

d'en prendre, on ne s 'é tonnera pas t rop de rencontrer ,

quelque par t dans des Oisivetés (3), une description détaillée

de nos plafonds « voûtés sur solives », si caractér is t iques

dans la vallée de la Meuse.

(') Mémoires couronnés par la Classe des Beaux-Arts de VAcadémie Royale de Belgique, Collection in-4°. Série II, t . IV, 1934, p. 107.

(•) P. L A Z A R D , Vauban, Paris, 1 9 3 4 , pl. XVIII donne une vue du Château d'Ussé, dont une aile fu t construite par Vauban. C'est un document pour comparaison éventuelle.

(3) Plusieurs maximes bonnes à observer par tous ceux qui font bâtir. Mémoire inséré dans le tome I des Oisivetés. — Les Oisivetés de M. de Vauban consistent en une série de manuscrits, collection de mémoires sur divers sujets, dont une partie seulement ont été publiés (voir L A Z A R D , Vauban, pp. 367-370). C'est dans l'édition du tome I, par Augoyat (Paris, Corréard, 1843, pp. 123-124) que j 'ai trouvé le passage en question. Le manuscrit original appartient aujourd'hui à la Biblio-thèque de la Section technique du Génie, à Paris.

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Le passage ne me paraî t pas avoir jamais retenu l ' a t ten-

tion des historiens de l 'architecture civile dans nos régions.

Il est d ' a u t a n t plus intéressant , à mon sens, que c'est le

seul où Vauban prenne la peine de décrire un mode de

construction étranger à la France. Il en ava i t , év idemment ,

selon son habi tude, reconnu le caractère pra t ique ( l ) .

On me permet t ra donc de reproduire un tex te muni de

pareille référence.

J acques B R E U E R .

ANNEXE

« J 'en ai vu une espèce à Philippeville et dans le pays de Liège, qui m'a paru légère et assez solide. La fabrique en est belle (fig. 16). Les solives sont espacées de 10 à 12 pouces l'une de l'autre, à chacune desquelles on pousse un petit enfoncement d'environ un demi-pouce, à un pouce et demi ou 2 de l'arête du dessous, pour servir de butée; après quoi on prend des bâtons de chêne ou de noisetier de deux pouces de diamètre ou environ, tous coupés de même longueur, c'est-à-dire, de 10, 12 à 14 pouces, fendus par la moitié, égalés et bien aplanis sur la fente. Ces bâtons ainsi préparés et bien égalés sont pliés en arcs et posés sur l'entre-deux des solives, les bouts appuyant de part et d'autre sur le fond des rainures ou enfoncements. De cette manière, il se fait comme autant de cintres égaux, espacés de deux ou trois pans l'un de l'autre, après quoi on les lie les uns aux autres par des lattes clouées sur les reins de leurs voussures, et on les maçonne ensuite de terre grasse, mêlée de paille, bien battue et glissée entre les cintres, sans laisser aucun vide au-dessus ni entre les solives, de peur des rats, et après avoir arrosé le dessus, et bien réparé le dessous, on pose le plancher pendant que le placage est encore mou, lequel plancher porte également sur la terre grasse et sur les solives; cela fait, et après que l'ou-vrage est sec, ou le blanchit proprement par-dessous, sans que les cintres ni aucune autre irrégularité paraissent. Cette manière de plafond, qui s'appelle voûter sur solives, me paraît la plus sûre, la plus légère et la moins exposée de toutes aux rats et aux souris.

102. — Il y a encore une manière de voûter sur poutrelles fort usitée aux Pays-Bas, notamment dans les bâtiments royaux,

(*) L'édition d 'Augoyat donne un croquis des deux types de plafond. Les amateurs, s'il s'en trouve, pourront se référer à cet ouvrage ou mieux encore au manuscrit original.

2

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comme magasins, casernes et arsenaux qui demandent des ouvrages solides. Pour bien faire, il ne la faut employer qu'aux bâtiments dont les poutrelles n'ont pas grande portée, à cause de sa pesanteur.

On taille ordinairement les poutres défiguré pentagonale(fig. 17) et, après les avoir espacées de vide et demi-contre-plein, on les pose sur l'arête ; après quoi ; on voûte de demi-brique d'épais, bien choisir entre deux ; quoi fait, sans se mettre en peine de garnir les reins ni les vides au-dessus, on pose le plancher sur les poutrelles bien proprement; cela forme un plafond qui n'est pas désagréable, qui est solide et tient les chambres chaudes ; mais il est pesant et de dépense.

Au surplus le meilleur des plafonds est celui qui se polit le mieux et charge le inoins. »

Souvenirs de Naivagne

Elve ou Elven est un hameau de Mouland, situé sur un

promontoire célèbre de la Meuse, où se t rouve « het veuil

water », la pourrie Fontaine, borne de Visé. En wallon,

le nom est devenu à la longue par a jou te initiale de N.

devant Aiwagne (1636), Naivagne, au jourd 'hu i Navagne.

En ce lieu de Elven, dit depuis 1634 à Mouland Elverschans

ou le fort de Naivagne, les Espagnols, après la per te de

Maastr icht en 1632 et son tonlieu, élevèrent sous le marquis

de Aytona , leur général, en juillet et septembre 1634, un

fort puissant. Les Hollandais le comparaient à une lunet te

braquée sur leur ville.

Les Espagnols espéraient reprendre Maastr icht . Le

général de Bellefonds, revenant de la campagne de Hol-

lande, prit le fort , investi le 18, le 23 mai 1674 (x). Conservé

par précaution militaire quelque temps, Condé sur l 'ordre

de Louis X I V , le fit détruire par les paysans en juin-juillet .

Les Espagnols, plus t a rd , ne le reconstruisirent pas ; mais ils

(') Rapport du temps.

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cont inuèrent à profiter de leur tonlieu sur la Meuse. En

1714, la Belgique passa à l 'empereur d 'Autr iche.

Le nouveau gouvernement pri t soin en 1717 de relever

e vieux tonlieu par un beau comptoir au bâ t imen t de

150 pieds de façade avec chapelle pour les agents et les

soldats.

Ce comptoir f u t vendu, comme bien national par les

Français, usurpa teurs , en 1795, de 'a Belgique, à Godefroid

Lonhienne. Le 5 aoû t 1914, à 5 heures du mat in , les Alle-

mands brûlèrent le tou t . Il n 'en reste plus que la place.

L'histoire de Naivagne est encore à parfaire. Les archives

de Liège, de Maastr icht , de Bruxelles sur tou t , et de la

famille du baron van den Branden de Reeth, de Bruxelles,

offrent des sources nombreuses de consultat ions.

Les registres paroissiaux de Visé, sous les curés Huber t

Radoux (1616-1667) et Mathias Libot te (1667-1686) rap-

por ten t des décès de gens de Naivagne, qui se sont fait

enterrer à Visé. Souvent , ils logeaient en la ville.

Les registres paroissiaux de ce t emps contenaient des

notes t rès intéressantes, concernant l 'histoire de Visé,

écrit dans son Histoire de Visé en 1890, feu le curé

J . Ceyssens, de Dalhem ( f 1933). D 'au t res registres rappor-

ta ient de longues nomenclatures de crimes du t emps et

a t tes ta ien t les ravages moraux d 'une soldatesque effrénée.

En son v ivan t , Monsieur Gustave Ruhl avai t pa t iem-

ment recueilli dans ces registres paroissiaux, au jourd 'hu i

brûlés (1914) plusieurs détails inédits regardant les décès

de Naivagne. On les lira avec d ' a u t a n t plus d ' in térê t .

On pourrai t en dire de même en consul tant les registres

paroissiaux de Lixhe. Les soldats ou gardes du tonlieu

étaient souvent enterrés en face de l 'ancien fort , rive gauche,

dans une prairie près de la ferme ancienne. Avant 1914,

il s 'y voyai t encore des croix funéraires.

| C . 'o K E L L Y .

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A N N E X E

A . — O B I T U A I R E D E V I S É

1. Eglise collégiale de S1-M art in

24 juin 1641, sépulture de Marguerite, belle-sœur du capitaine Catir du fort de Navagne.

13 août 1641, sépulture de Adam Oultreck, ingénieur du fort de Navagne.

1 septembre 1672, sépulture de de Peyers, mousquetaire du Roy de France (de la province de Begor du côté des Pyrénées).

20 juin 1673, sép. de Charles de la Motte, escuyer, sgr de Ville (originaire de Soissons, mousquetaire du Roy).

3 décembre 1697, sép. de Bertholet de Labeene, officier au comptoir de Navagne (inhumé dans l'église de Visé, où il était réfugié).

16 septembre 1701, sép. de François Pfiffer, lieutenant au service de S. M. Très-Chrétienne, de la C ie de Sonenberg au Rég1

suisse. 2 septembre 1747, sép. de Elisabeth-Claire-Eugénie Courtois,

Vv e de Guillaume Olislagers, controlleur de Navagne.

2. Eglise des Sepulcrines

22 mai 1652, sépulture de Cathérine, fille Pourbus de Rossi-mont, morte au fort de Navagne.

3. Eglise des Récollets

3 novembre 1666, sépulture de François Martin (ou Mortier) (Maisier), gouverneur de Navagne [François de Maisière, nommé en 1635],

20 juillet 1667, sép. de Madame Marie N... Vve de Monsieur François Maisier, gouverneur de Navagne [Marie de Fraipont, du château de Fraipont],

25 avril 1674, sép. de Jean, fils de Gérard Lejeune; jadis major du fort de Navagne.

24 février 1720, sép. de Jean Martin Lamberts, visiteur au Comptoir de Navagne.

4. Eglise des Carmes à Devant-le-Pont

Néant pour Navagne.

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B . — E X T R A I T D E S A N C I E N S R E G I S T R E S P A R O I S S I A U X

(à l'hôtel de ville de Visé ; notes du curé Libotte)

Le 20 août 1640. La barque de Maestricht est sombré devant Lixhe à cause des grandes eaux. Trois femmes sont noyées (vol. 3, p. 331).

Le 17 août 1642. Laurent Félix Cilet est tué aux hayes de Mouland allant avec les autres bourgeois pour récupérer (en vain) les troupeaux de porcs et autres bêtes volées aux champs de Visé par les Hussois qui les ramènent devant Maestricht avec les bourgeois prisonniers (vol. 3, p. 337).

En 1645 et 1646 et jusqu'en 1654. Nombreuses notes relatives aux escarmouches et assassinats entre les Visitois et les soldats du fort de Navagne.

19 mai 1674. Le fort de Navagne fut siégé par les mêmes trouppes françaises et ayant soutenu le dimanche, lundy et le mardy jusqu'au soir se rendit par composition avec la perte de fort peu de personnes, le 22 dito, et quelques semaines après démoli avec l'assistance des Paysans circonvoisins.

Coup de poing préhistorique, figuré dans un tableau du XVe siècle

Les témoignages d ' in térê t portés, à la préhistoire, sont

rares, avan t les t r a v a u x du savant français : Boucher de

Per thes , au milieu du X I X e siècle.

Cependant les grandes bases des é tudes préhistoriques

avaient été établies, a v a n t lui.

Un Liégeois, le D r Schmerling, après avoir fouillé les

grot tes des environs de Liège, avai t démontré ,en 1833, que

l'homme a été le contemporain de toute une faune éteinte ou

disparue de nos régions : rhinocéros, ours des cavernes, etc.

Dans un chapi t re inti tulé : des débris travail lés par la main

de l 'homme, Schmerling décrivit des os façonnés et des

silex taillés.

Précédemment , en 1797, un Anglais : J o h n Frère, avai t

suggéré, par ses découvertes l'ancienneté géologique de

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l'homme et au début du X V I I I e siècle, de Jussieu et Laf i tau

avaient créé l'ethnographie comparée en rapprochan t les

pierres taillés utilisées par les Indiens d 'Amérique, des

« céraunies » t rouvées en France. Les « céraunies » ou « pierre

de foudre » étaient en réalité des haches polies.

L'utilisation des haches polies, des couteaux de pierre

et des flèches de silex, avai t été révélée, au X V I e siècle,

par un Italien : Michel Mercati (1).

Avant ces promoteurs des é tudes préhistoriques, les

outils de pierre n 'étaient-i ls jamais un obje t de curiosité ?

Un détail d 'un tableau célèbre du peintre tourangeau :

J e a n Fouquet (né entre 1415-1420, mor t en t re 1477-1481)

est part iculièrement intéressant à ce su je t .

Tous les amateurs d ' a r t connaissent Etienne Chevalier

et son patron Saint Etienne, du Musée de Berlin.

Ce por t ra i t du Trésorier de France, peint à l 'huile, sur

bois, grandeur naturel le , accompagné de son saint pa t ron ,

est le panneau de gauche d 'un d ip tyque dont l ' au t re volet :

la Vierge et l 'En fan t Jésus , est ma in tenan t au Musée

d 'Anvers .

En 1452, Et ienne Chevalier avai t perdu sa femme et

l 'avai t fait inhumer dans l'église Not re -Dame de Melun.

« Pour cet te église, dont il é ta i t le bienfai teur (2), il com-

manda à J ean Fouquet , un ex-voto, en forme de d ip tyque

qui devai t témoigner de sa dévotion à la Vierge, en même

temps , que sa reconnaissance envers une bienfai t r ice,

qui n 'é ta i t au t re que la maîtresse du roi. Et ienne Chevalier

t ena i t d 'Agnès Sorel honneurs et for tune. »

Lorsqu'il commanda , ce d ip tyque à Fouque t , il é ta i t

l 'exécuteur tes tamenta i re , d 'Agnès Sorel, mor te depuis

deux ans.

(M Michel Mercati (1541-1593), médecin du Pape Clément VII, est le fondateur de la première galerie de minéralogie, que l 'on ait créée en Europe, la Metallothèque du Vatican.

(J) A. G R U Y E R , Etienne Chevalier et son Patron Saint Etienne. Galette des Beaux-Arts, 38e année, 3e période, tome 15, 1896, p. 92.

( 3 ) A . G R U Y E R , l o c . c i t . , p . 9 5 e t 9 6 .

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Sur un fond d 'archi tec ture classique, « Et ienne Chevalier

de trois quar t à droite, t ê te nue, les mains jointes, se t ient

agenouillé, dans l ' a t t i tude de la prière. »

Saint Etienne, son pa t ron , est « debout , à la gauche

de son protégé, sur lequel il pose sa main droite, et il y a

dans ce geste, comme une prise de possession de l 'homme

par le saint , qui, de sa main gauche, t ient un livre, où est

posée une des pierres qui ont f racturé son crâne, d 'où le

sang coule encore. »

Cette pierre n 'est pas une pierre quelconque, mais un

silex taillé en coup de poing acheuléen, dont le talon est

probablement cassé, ce qui lui donne l'assise nécessaire,

pour tenir en équilibre sur le plat du livre, tenu par Saint

Et ienne.

Ce biface acheuléen présente des retouches assez plates,

qui rendent le t r anchan t latéral peu sinueux et t rès coupant .

Fouquet , grâce à ses quali tés d 'observateur , avai t dû

apprécier le caractère part iculièrement con tondant de cet

ins t rument préhistorique et juger qu'il convenait parfai te-

ment pour symboliser le mar ty re d 'un saint qui fu t lapidé.

Si je n 'avais pas eu l'occasion de voir ce tableau exposé,

parmi les chefs d'œuvre de l'art français, à Paris, en 1937 (*),

je n 'aura is pas eu l ' a t tent ion at t i rée (2) sur cet te reproduction

d 'un silex taillé en coup de poing acheuléen.

Dans la bibliographie, que j 'ai pu consulter, sur les œuvres

de Fouquet , je n 'ai jamais t rouvé d'allusion à cet te pierre

préhistorique.

Mon observat ion semble donc bien être inédite.

Renée L. DOIZE. Docteur en Histoire de l 'Art et Archéologie.

(*) Au palais national des Arts, avenue de Tokio, salle 7, n° 12. (*) Dans les reproductions en gravure, comme notamment dans

celle de Burney, qui illustre l'article de A. Gruyer, l 'aspect réel de la pierre, a échappé, au graveur, qui en a fait quelque chose d'informe. Les bonnes reproductions photographiques, suffisamment grandes, sont difficilement trouvables dans le commerce.

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A propos de Berneau et ses «thours» (1)

Le peti t village de Berneau se t rouve exactement sur la

frontière linguistique.

Les registres aux œuvres , conservés aux Archives de

l 'E ta t à Liège (A. E. L.) nous mont ren t qu 'anciennement la

langue véhiculaire y étai t le f lamand limbourgeois alors

qu 'à Visé, dis tant de 3 km. on s 'exprimait en français.

Mais après la révolution française, les procès-verbaux du

conseil communal commencèrent à être rédigés en français.

On possède l 'un d 'eux libellé comme suit :

«Ce jourd 'huy le 13 Ju in 1792, par assemblée des bourg-

maistres et manan t de Bernaux, après convocation au son

de la cloche, ont été prélues les conditions suivantes, par

nous, mayeur et Echevins de cet te cour pour sous icelles

choisir et admet t re un nouveau marguelier prémissaire

vacant par le décès de révérend M. Ulrici.

Premièrement que le marguelier et prémissaire éventuel

doit faire entendre son chant , pour chanter à tous les offices

auxquels il est requis de chanter et lire, fêtes et dimanches,

la première messe, savoir depuis Pâques jusqu 'à la St Remi

à 7 heures du matin et depuis la St Remi jusqu 'à Pâques à

8 heures.

2° Il doit conserver et être responsable de tous les orne-

ments de l'Eglise qui viendroient à périr ou se perdre par

sa fau te et rendre tous aut res devoirs incombant à un bon

marguelier, par lui-même, sans pouvoir employer ou substi-

tuer un aut re sans le consent préalable de la Communauté .

3° Ce qui aura aussi lieu q u a n t à l'école, laquelle il doit

tenir tous les ans depuis la St Remi jusqu 'au 1 e r Juil let et

(*) C'est l 'orthographe ancienne d'où dérive sans doute «Thoreel». Voir Le Fort, II e partie, t . XV, p. 220.

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cela depuis 8 heures jusqu'à 11 heures le mat in et les après-

midi depuis une jusque q u a t r e ; pendant ce t emps ensei-

gner à la jeunesse la langue latine et française et principa-

lement l 'or tographe et y faire les catéchisme le samedi de

chaque semaine.

4° Pourquoi il aura de chaque écolier selon ancienne

coutume le 1 e r mois onze sous et les suivants cinq, sauf,

qu'il devra enseigner les pauvres grat is : et bien entendu

que pour les latinistes il aura en tout t emps dix sous auxquels

il ne pourra accorder qu 'un mois de vacance par an.

5° Que l'élection et admission éventuelle se fera que pour

un an à commencer à la St J ean prochain et en cas de conti-

nuat ion taci te il sera libre aux bourguemaistres et fu tu r

prémissaire de se renoncer et remercier parmi une aver-

tance de 3 mois avant le St J ean sans que le fu tu r prémis-

saire pourra se maintenir sous quel pré texte ce puisse être

sinon par la pluralité des voix dont lui-même devra les frais

de l 'assemblée ».

Le village de Berneau (400 habi tan ts , anciennement

Berne ou Biernawe) dépendai t des onze bancs de Saint-

Servais, c 'est-à-dire qu'il faisait part ie d 'un fief d 'empire

cédé à la Collégiale Saint-Servais à Maestricht vers 1030

par l 'empereur Conrad II et comprenant une dizaine de

villages des environs de Maestricht.

Cette dépendance durai t encore le 16 Août 1793 car à

cet te date , c 'est encore au chapitre de Saint-Servais que les

autor i tés communales s 'adressèrent dans les termes suivants ,

pour obtenir l 'autorisation d ' emprun te r 4000 florins :

« Messeigneurs doyen et chapi tre de Saint-Servais à

Maestr icht , remontrent les soussignés avec tou t le respect

et soumission que les manan t s de votre juridiction de

Bernaux ont donné la consti tut ion ci-jointe à l 'effet d 'em-

prunter 4000 florins laquelle ne peut avoir lieu qu 'après

le consent de vos seigneuries, c 'est pourquoy, etc...

La réponse dit :

« Les t rès révérends et nobles seigneurs de ce doyen et

chambre de l 'Eglise libre et impériale de St Servais à

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Maestricht , vu la requête etc. pe rmet ten t la levée de 4000

florins ».

Dès l 'été 1795 on commence à parler de « bourgmestres

modernes» qui sont Johannes Hutsmaikers et J . F. Gros-

jean, et qui paraissent fonctionner en même t emps que

l 'ancien schout J . P. Paulissen.

Le 24 Avril 1795, un nouvel emprun t de 6000 florins est

décidé de la façon suivante :

«Assemblée tenue à Bernaux le 24 Avril 1795 coram

praetore et scabinis Ruwet , Ulrici, Bastin.

Proposition faite sur la remontrance de la p lupar t des

hab i tan t s qu'il est urgent de payer à compte des logements

guides, livrances, charriages, etc. faits t an t aux t roupes

autrichiennes que françaises, la communau té assemblée

en conformité de l'affiche faite à ce sujet dimanche dernier

comme le sergeant relate, a résolu unaninement d ' au tho-

riser et de consti tuer comme ils font par cet te les bourgue-

mai t res modernes Johannes Hutzmaikers et Grosjean de

prendre à fraix et à intérêts 6000 florins, d 'en passer acte

en forme et de faire ul tér ieurement ce qu 'au cas appar t i endra

et ce pour être d 'abord distribués a u x hab i tan t s provi-

sionellement à compte de 2/3 de leurs é ta t s qui seront pro-

dui ts comme d 'ancienneté en justice mardi prochain 28 cou-

ran t pour y être taxés ».

L'ancienne dépendance qui durai t depuis près de 8 siècles

venai t de cesser et les maîtres de Paris remplaçaient ceux de

Maestr icht .

L E « B O R C H T » ET SES PROPRIÉTAIRES

On peut se demander pourquoi on a érigé, avan t la fin

du X I I I e siècle, 3 fortins, t rès près les uns des au t res dans

une région de la Berwinne ne paraissant présenter aucun

intérêt spécial quelconque.

L 'un d 'eux est le « Borcht » situé au centre actuel du vil-

lage de Berneau, un au t re la tour d 'Ultrelaiwe (Longchamp)

à 400 m. en aval du pont de cet te localité, un troisième la

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tour Del Loye ou Ter Droyen à un km. en aval tou jours sur

la Berwinne.

La tour d 'Ultrelaiwe a fait l 'objet d 'une é tude restée

manuscri te , confiée à la Société Archéologique de Visé.

La tour Del Loye étai t encore debout à la fin du

X V I I I e siècle et les ruines en sont encore visibles au lieu

dit « rouge pré » près de la digue du moulin de Mouland.

Les seigneurs Del Loye se rencontrent parfois dans les

archives liégeoises et un J ean Del Loye a signé la paix des

X X I I (1334). Le sujet méri terai t quelques recherches.

J e vais consigner ci-dessous quelques-unes des notes

concernant le « Borcht » que j 'ai récoltées en m'occupant

d 'Ultrelaiwe.

Le « Borcht » de Berneau et la tour d 'Ultrelaiwe sont bât is

sur le même plan. Ce sont des donjons à peu près carrés de

50 à 60 pieds de côtés aux fortes murailles d 'environ 5 à

6 pieds.

L'aire des caves, en terre ba t tue , se t rouva i t à peu près

au niveau du sol extérieur, c 'est-à-dire au rez-de-chaussée.

Pour avoir accès à la porte qui donnait sur les appar te -

ments situés au premier étage, il fallait emprun te r une rampe

d 'une dizaine de mètres sur laquelle se raba t t a i t un pont

levis commandé de l ' intérieur.

A Ultrelaiwe, la porte étai t déjà gothique. Au borcht on

y voit des réminiscences de style roman. II semble donc que

ce soit le plus ancien et qu'il aura i t servi de modèle.

Nature l lement , au cours des siècles le borcht a subi des

modifications et agrandissements, no tamment au X V I e siè-

cle (pignon espagnol) et au X V I I I e (corps des bâ t iments

servant actuellement de logement à l ' ins t i tu teur communal)

et des res taurat ions (après la guerre de 1914).

Ces t ransformat ions pourraient faire l 'objet d 'une é tude

intéressante dont la matière doit vraisemblablement se

t rouver dans les régistres aux œuvres conservés a u x Archi-

ves de l ' E t a t .

Ce qui suit concerne les personnages susceptibles d 'avoir

occupé cet te « thour » plus ou moins tempora i rement .

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Une première mention concerne Ot ton comte d 'Evers te in .

Elle se t rouve dans le fonds lat n à la Bibliothèque Nationale

à Paris ( ' ) et a été résumée par le D r Doppler de la façon

suivante : « O t t o , par la grâce de Dieu, prévôst de Notre-

Dame à Aix-la-Chapelle et de Saint-Servais à Maestricht

donne aux frères de cet te dernière église un bois à Berneau

dont une par t ie se t rouve sur une montagne et l ' au t re en

plaine ».

Cet Ot to est connu. Il appar t ien t à une illustre famille

apparentée à l 'empereur et fut candidat lors de la vacance

de l 'évêché de Liège après la mort de Jean d ' E p s (1).

O t to fut-il propriétaire du borcht ? On ne peut l 'affirmer,

mais comme c 'étai t un puissant personnage, grand proprié-

taire à Berneau, il n 'est pas interdit de le supposer.

Il appara î t dans les actes à par t i r de 1224 et mouru t

vraisemblablement en 1270.

Une seconde mention nous est fournie par le Cartulaire

du Val Dieu. Elle dit « apud villam Bernawe te r ram quam

ex dono Aegidy dicti Chabot et Theodorici eiusdem villœ

laicorum habetis » et est datée du 3 des calendes d'Avril

1275 (•).

Gil es Chabot est bien connu dans l 'histoire de Liège.

Quant à Theodoric il devait être le frère de J o h a n Scherveil

représentant du vici-voué d'Aix-la-Chapelle, Thierry de

Fauquemont , jusqu'en 1306 (3).

Johan Scherveil ou Schervea vint probablement habi ter

le borcht après 1306, date de la mor t de Thierry, mais

aucun document ne le dit .

On devient plus certain avec un des fils de Schervea.

Ce dernier en avai t deux au moins, Gilles Thoreel, le pre-

(') D r D O P P L E R , Vcrtameling v. Charters in Publ. Soc. Hist. et

arch. du Limbourg, t . LXVI (1930), p. 203 et suiv. D E T H E U X , Le chapitre de St-Lambert , t . I , p. 2 2 3

Voir aussi DE C H E S T R F . T .

(*) A. E. L. Cartulaire du Val Dieu, t . II, p. 51. (») Quix, Geschichte der s tad t Aachen, t . II, p. 264.

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mier du nom dans la région, semble-t-il, et Renier dit de

Berne (1).

Gilles Thoreel est dit « de l 'Ultrelaiwe ».

Il est vraisemblable que Renier de Berne habi ta le borcht

ou son père aurai t demeuré avan t lui. Ce Renier de Berne

fut échevin de Liège après avoir été échevin de Maestricht

en 1316.

Il mourut le 6 Septembre 1337. (2)

C'est un au t re Renier, son neveu, qui lui succède comme

tenan t du borcht . Celui-ci est le fameux Renier Thoreel

de Berne, haut-écoutê te puis échevin de Maestr icht , bur-

grave de Fauquemont sur la vie duquel on peut avoir des

précisions dans le manuscr i t de Visé. Vient ensuite son peti t -

fils Renier Thoreel qui continue la lignée des Thoreel.

Après les Thoreel, les Hulsberg, les Wi t t em, les Gulpen

et les Kerckem habi tèrent successivement le borcht .

On pourrai t dire beaucoup sur ces personnages mais

cela nous entraînerai t au-delà des limites du sujet . J e me

contenterai donc de donner la généalogie de ces diverses

familles.

Les personnages dont le nom est imprimé en italique ont

habi té vraisemblablement le borcht .

A par t i r du comte de Kerckem le borcht devient inoccupé,

et sert de grange à la ferme.

La famille de Borchgrave qui le reçoit en héritage du

comte de Kerckem le cède à la commune de Berneau, à la

fin du X I X e siècle.

(') Quix, Kreises Eupen, p. 288. Urkunden, p. 49-52. Soc. Hist. et Arch. du Limbourg, t . X X X V I (1900), p. 100. Ed. P O N C E L E T , Les fiefs de VEglise de Liège sous Adolphe de La Marck, p. 51, 232, 395 et beaucoup d 'autres où il paraît comme témoin entre 1323 et 1334. C. D E B O R M A N et A . P A Y O T , Hemricourt, t . I , p. 462, 463 et notes. D E R A A D T , Sceaux, t . I , p.244.

(2) C. D E BORIVIAN, Echevins de Liège, t . I, p. 132.

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Jean Scherveal t avant 1325 x Catherine

Gilles Thorea de l'Ultrelaiwe Renier de Berneau f avant 1350 t en 1337

x N. Hawea Gilles Thoreel Renier Thoreel (') t avant 1414 t entre 1386 et 1392

x N (sœur ou belle-sœur de Renier de Berghe,

J u t t a Jean Thoreel x Jean Sack de Wyck t vers 1392

t vers 1400 x Aleyde v. Patteren

Renier Thoreel de Be,ne Goswin ( ?), Goddart x Catherine v. Kerckem

I Goddart Godfried Jean Thoreel

t 1472 x Catherine d 'Eyna t ten

Marie Thoreel Anne x Libert de Hulsberg vers 1450 x Henri v. Vlatten

«

(') Renier Thoreel s'est marié, une seconde fois avec Catherine Gaillars. Cette union resta stérile. Un troisième mariage sans doute in extrémis avec Lysbeth Gokels ou Gotschalk de Fauquemont vint légitimer une union de laquelle un fils, Renier était issu. Ce dernier fu t clerc et recteur de l 'autel Ste-Catherine dans l'église de Berneau. Renier Thoreel le vieux eut encore une fille illégitime, Catherine, de Mechtilde Grueterse de Maestricht. (Soc. Hist. et Arch.du Limb., t . X X X V I I I , p. 17).

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2 ) L e s H U L S B E R G

3 ) L e s W I T T E M :

Libert de Hulsberg t avant 1500

vers 1450 x Marie Thoreel f après 1500

Marie de Hulsberg 11534

en 1479 x Werner de Wittem t 1504

Werner de Wittem t 1504

. en 1479 x Marie de Hulsberg t 1534

Marie de Wittem t 17 Mars 1536

le 20 Juin 1496 x Renier de Gulpen t 13 Mars 1517

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4 ) L e s G U L P E N :

Renier de Gulpen x Marie de Wittem

Warnier de Gulpen Fratnbach de Gulpen t 8 Mars 1551

x Marguerite de Vleustraeten

Marie Elisabeth Marguerite Catherine Winand Frambach t 1616

le 29 Juin 1587 x Agnès V. Eertwech

Thierry Jean Elisabeth Cornélie f 1660

le 22 Avril 1615 x Hélène de Brus de Loën

Jean-Theodat Anne Marie-Catherine Jeanne Agnès Marie-Barbe Hélène-Cornélie f 1 e r Ju in 1704

le 30-1-1657 x Guillemine de Schwartsemberg et ensuite x Marie v. Eyck

Anne-Barbe Frambach Hélène Jeanne-Hélène Marie-Isabelle X Guillaume de Kerckem

5 ) L e s K E R C K E M :

Guillaume de Kerckem x Anne-Barbe de Gulpen

t en 1735

N. comte de Kerckem (occupe le borcht une partie de sa vie)

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Pour ce qui concerne les familles ci-dessus on peut consulter aux A. E. L., les registres de la Cour de Berneau, les actes du Carton Berneau-Mouland, la farde relative au moulin, et les échevins de Liège (Convenances et Testaments).

Voici plus spécialement quelques références. Les Thoreel : voir le manuscrit de Visé. Les Hulsbergh : A. E. L. Carton Berneau-Mouland, acte de 1505

et du 8-V11-i506; Cour de Berneau, vol. 1500-1564, fol. 31-32; moulin de Berneau, acte des 6-11-1508.

Les Wittem : A. E. L., Cour de Berneau, vol. 1500-1564, fol. 24, 24 v°, 31, 32, 46 v°, 48 ; Carton Berneau-Mouland, acte du 8-VI1-1506 et au t res ; moulin de Berneau, acte du 6-II-1508, 20-111-1535.

Les Gulpen : Publ. Soc. Hist. et Arch. du Limb., t . II, n l l e série, p. 139, t . III, p. 396, t . VI, n" 0 série, p. 372, t . XVIII , p. 386, Quix Kreises Eupen, p. 282. A. E. L., Cour de Berneau, vol. 1500-1564, fol. 24,26,31,32,33, acte du 16-11-1558; carton Berneau-Mouland, acte du 8-V11-1506 et aut res ; moulin de Berneau, actes des 1508, 1535,1544. Echevins de Liège, Convenances et Testaments 1500-1553, fol. 2 2 5 , Greffe Harenne, 1 6 7 7 - 1 6 7 8 , fol. 45, Carton Zinnich, acte du 9-1-1514, Le Fort, 2 e partie vol. XIV, fol. 6, 138, vol. XV, fol. 50, vol. III, fol. 75 et 3e partie (voir Gulpen). Voir encore de R Y C K E L .

Cour féodale du Limbourg et R U H L ; les Cartulaires du Val Dieu.

F l . A. C H A R L E S .

Le château de Coqfontaine à Ans

C e t t e p r o p r i é t é d i t e d e « V a v e r » (1357) , « V a l v e r » (1423) ,

« W a v e r » (1432) , « W a v e r r e » (1443) , é t a i t s i t u é e a u h a m e a u

d i t C o q f o n t a i n e , e n d r o i t n o n loin d e l 'égl ise S a i n t - M a r t i n e t

à p r o x i m i t é d e s s o u r c e s , a u j o u r d ' h u i t a r i e s , q u i y j a i l l i s s a i en t .

E l l e é t a i t l i m i t é e p a r les r u e s d e L iège , d e C o q f o n t a i n e ,

d u p e t i t d o u y j a d i s , ( c e t t e d e r n i è r e c o n d u i s a i t a u v i e u x

c i m e t i è r e ) , d u C i m e t i è r e p o u r r e j o i n d r e p a r la p l a c e C o m -

m u n a l e la r u e d e L iège .

D ' a p r è s d i f f é r e n t s a c t e s , elle c o m p r e n a i t c o u r , m a i s o n ,

tour, j a r d i n s , p r é s , v i v i e r e t a s s i se g i s a n t d e v a n t la f o n t a i n e

« A s K o k e » (1432) , a p p e l é e la t e n u r e d e W a v e r (1) ; p l a c e ,

t1) A. E. L. Saint-Nicolas au Treit, reg. 22, Cour des tenants (1380-1505), fol. 2 v°.

2

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tenure , cour, tour , maison, forteresse, jardins, prés, vivier et

appar tenances (1482) (*) ; cour, maison, jardin, prés, vivier,

avec ses dépendances appelées le « Chesta » (1493) (2) ;

tenure , cour, maison, bellefroid, vivier, vigne, jardin et

assise (1498) (3) ; maison, chastea ou cour, maison, prés,

vivier et assise (1586) (4) ; enfin, Château en 1702 (B).

La première mention de son existence se t rouve dans un

registre de l'église Saint-Nicolas au Treit à Liège : on y lit

qu 'une rente de 2 muids d 'épeautre est gagée sur ce bien

et qu'elle avai t été consti tuée par Messire Thiry de Flémalle,

chevalier et Messire Simon, prêtre. Gilles de H u y , le vinier

demeurant dans la maison de l'aigle, sur le marché à

Liège en fit relief en 1432 et 1443 (6). Avant 1480, l 'on

t rouve encore que des rentes gagées sur le châ teau

étaient dues à Gilles de H u y , Gérard Tollet, J o h a n

le Proidhomme et Everard de Vernenholt , doyen de Saint-

J ean l 'Evangéliste ; mais aucun document ne ment ionne

le nom du propriétaire. Ce n'est qu 'en 1480, que, par un

acte passé devant les échevins de Liège, l'on apprend qu 'à

ce moment Sophie Gheister, Veuve en l r e noces de Alexandre

Borleit et épouse en 2 e noces de Bauduin d 'Aremberg

et son fils J o h a n Borleit t ranspor ten t la propriété à J o h a n

de Vernenholt , chant re de Sain t -Jean l 'Evangéliste pour

avoir 12 muids d 'épeaut re de rente (7). Le châ teau appar-

tenai t donc aux Borleit et il est vraisemblable que c 'é ta i t

depuis longtemps déjà. Le château de Coqfontaine est loué

en 1482 à l 'abbaye du Val-Saint-Lambert (8) et le bail

nous fait connaître les charges dont il est grevé : ce sont

(') A. E. L. Abbaye du Val-Saint-Lambert, reg. 40, fol. 105 v°. (2) A. E. L. Cour d'Ans et Mollins, reg. 3, fol. 27 v". (3) A. E. L. Echevins de Liège. Œuvres, reg. 55, fol. 108 v°. (') A. E. L. Cour d'Ans et Mollins. Saisies, reg. 56, fol. 27, 33b,

95 v". (6) A. E. L. Cour d'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 39, fol. 184. (8) A. E. L. Saint-Nicolas au Treit, reg. 14, fol. 1 ; reg. 22, fol. 2 v°,

5 1 , 57, 63, 66 v° ; reg. 2 7 , fol. 37 v°. (') A. E. L. Echevins de Liège. Œuvres, reg. 42, fol. 227. (8) A. E. L. Abbaye du Val-Saint-Lambert, reg. 40, fol. 105 v°.

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12 muids d 'épeautre de rente à servir à Gilles de H u y (*) ;

11 m. 4 st. à Johan de Chaisne de Herve (2) et 12 à J o h a n de

Vernenholt . En 1498, la rente due à J o h a n de Vernenholt

est achetée par Gilles de Huy qui devient ainsi possesseur

de 23 % muids de rente (3). Sa famille les conservera jusqu 'à

la disparition du bien.

En 1557, la propriété vendue par les enfan ts de J o h a n

de Borleit, Ber t rand et Sophie, est dans les mains de Guil-

laume de Triexhe, fils de Masset et de Jeanne Stiennelet

de Boisée qui possédaient le château de Boisée (4). Dans

la suite, elle devient le bien de Jacques Gringnet, époux

de J eanne de Triexhe qui n ' ayan t pas pu payer la rente

due à la famille de Gilles de H u y se vit saisir la propriété (5).

Par purgement , W y n a n d Miche en devient propriétaire,

celui-ci s ' acqui t te ra envers J ean de Broeckhuyzen, gendre

de Aymond de Schartzemberg représentant Gilles de

H u y (6).

En 1639, Aymond de Schartzenberg t ranspor te les

23 y2 muids de rente indivisible à son beau-frère Henri ,

comte de Rivière et de Heers contre 4700 florins b raban t ( ' ) .

A la mort de Wynand Miche, le bien devient la propriété

de son fils Charles François, seigneur de Saussure", pair du

duché de Bouillon, colonel de cavalerie qui avai t épousé

Marie de Miche fille de J e a n et de Anne Gérardines. Il

l 'habi ta i t en 1646 lorsqu'elle fu t détrui te par les Grignoux

(') Voir tableau généalogique dans Lefort, l r e partie, reg. 11, fol. 282. (•) Johan de Chaisne était gendre de Gérard Tollet, Maire d'Ans,

qui possédait la rente par sa femme Ysabeau de Mollins dont le père l 'avait acquise des héritiers de Madame de Bealwier. Johan l 'avait eue par convenances de mariage (Echevins de Liège, convenances et testaments, reg. 8, fol. 138; reg. 15, fol. 158 v°).

(*) A. E. L. Collégiale de Saint-Jean-l 'Evangéliste, reg. 19, fol. 73. A. E. L. Echevins de Liège. Œuvres, reg. 55, fol. 108 v°. (*) A. E. L. Cour d'Ans et Mollins. Saisies, reg. 53, fol. 38, 52. (e) Idem, reg. 54, fol. 52, 54; reg. 55, fol. 117; reg. 56, fol. 6 v°,

32, etc. (6) A. E. L. Cour d 'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 21, fol. 181. A. E. L. Echevins de Liège. Greffe Stephany, reg. 126, fol. 302. Voir tableau généalogique dans Lefort, l r e partie, reg. 15, fol. 57. (') A. E. L. Cour d'Ans et Mollins, reg. 32, fol. 157-

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révoltés contre les Chiroux dont faisait par t ie Charles

François. En 1661, au cours de la procédure engagée par

le comte Henri de Heers en paiement des 23 y2 muids

d 'épeautre de rente gagée sur la tenure de Wave r t , la pro-

priété est saisie et dans l 'acte de saisie, elle est dite com-

prendre « la cour, maison, tour, vivier, présentement

ruinés (!).

Cet héritage resta dans les mains de la famille de Miche

jusqu'en 1702, date à laquelle Anne Marie de Miche, fille

de Marie Anne de Miche et de Charles d 'Evr ix dit de Vereux,

vicomte d 'Ennevers dit Danver , l ' abandonne à ses créan-

ciers en vue d 'évi ter un procès en paiement des rentes

impayées. A ce moment , il est encore dit comporter « châ-

teau, maison, vivier, prés, jardins, terres ou vignobles dit

de Coqfontaine ou Waver t » situés entre les chemins de

Liège en Hesbaye et de Liège à Boisée et les Wér ixhas des

deux aut res côtés (2).

Les créanciers réclamants étaient le conseiller Van Bent

et les pasteurs de Saint-Nicolas Outre-Meuse et d 'Ans.

Le bien fu t alors acquis par Henri Stas de Rieux contre

paiement de la rente des 23 y2 muids dont une part ie fu t

rédimée par 3800 florins b r aban t représentant l 'emprise

faite par les E t a t s de 18 verges grandes et 7 pet i tes pour la

construction en 1715 de la route de Liège à Saint-Trond

qui coupait la propriété en deux part ies (3). Dans la suite,

la propriété fu t morcelée, et du château il ne reste que

quelques morceaux de vieux murs (4).

f L . D E J A E R .

(*) Cour d'Ans et Mollins. Saisies, reg. 72, fol. 56 v°. (') Cour d'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 39, fol. 184. (•) Cour d'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 41, fol. 15 v°. (4) Cour d'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 41, fol. 324 v°.

Cour d'Ans et Mollins. Œuvres, reg. 43, fol. 337.

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Une analyse négligée du liber primus chartarum

de la cathédrale

Les aléas subis par les cartulaires de la cathédrale ont

influencé la présentat ion de l 'édition des textes réalisée aux

X I X e et X X e siècles par la Commission Royale d 'Histoire.

En nous inspirant des commentaires savants que la

recherche des cartulaires a suscités, donnons d 'abord un

résumé de la question en vue de simplifier la tâche du

chercheur actuel.

Avant 1903, n 'existai t au dépôt de Liège que le liber

chartarum ou liber antiquus, redécouvert par Ferdinand

Hénaux (1). Il est édité au Cartulaire de l'église Saint-

Lambert de Liège par S. Bormans et E. Schoolmeesters (2).

Ces volumes cont iennent également des char tes originales

non reprises au liber antiquus.

Les aut res libri chartarum : primus, secundus, ter t ius ,

qua r tu s et qu in tus étaient perdus à l 'époque de l 'édition de

la Commission d 'Histoire.

En 1903, on acheta en Allemagne le primus, secundus,

quartus et le supernumerarius.

A l 'heure actuelle, manquen t encore le ter t ius et le

quintus . Malheureusement , il fau t y a jou te r le liber antiquus

disparu en 1945, au cours du sauvetage des archives du

dépôt de Liège. Le liber primus peut , en très grande part ie,

le remplacer puisqu'il reproduit et continue le liber antiquus.

La numérota t ion des char tes reproduites dans les deux

cartulaires est semblable, seule la foliotation diffère.

Pour remplacer les cartulaires perdus, les éditeurs du

X I X e siècle ont employé les analyses du manuscr i t de

(') Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, t . VI, p. 113. (2) Publication de la Commission Royale d'Histoire, le tome premier

date de 1893.

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Hinnisdael, retrouvé au château de Betho, dont nous parlons

plus bas.

Les qua t re premiers volumes de l 'édition de la Commission

Royale d 'Histoire vont jusqu'en 1389.

Dans la même collection, Ed. Poncelet a édité un tome V

composé d 'analyses, débu tan t en 1390. Ces analyses repro-

duisent , sous une forme moderne, les manuscr i ts de Betho ;

l 'éditeur y a a jou té des analyses de documents contenus

dans d 'au t res cartulaires et stocks ou d 'originaux non repris

dans le manuscri t de Betho (1).

Le tome VI du même au teur suit une méthode identique

mais recourt sur tou t , cet te fois, aux libri achetés en Alle-

magne, en 1903, que ses prédécesseurs n 'ava ien t pu

employer.

Les analyses de Betho ont rendu de grands services aux

éditeurs modernes. Elles por tent , en ordre principal, sur

le liber primus, secundus, ter t ius , quar tus , qu in tus ; en

ordre secondaire sur le stock rouge de la grande compterie (2)

et sur des convenances et tes taments .

Ce manuscr i t conservé au jourd 'hu i à l 'Université sous le

n° 667 est a t t r ibué par Bormans à G. B. Hinnisdael, f ameux

généalogiste (3), qui t ravail lai t vers 1672. On l 'appelle de

Betho, du nom du château où il a été retrouvé.

Le dépôt de Liège conserve une copie de ce manuscr i t de

la main de Le Fort , au t re généalogiste.

Mais, dans la collection de Le For t , figure aussi un au t re

manuscr i t qui lui a été a t t r ibué à tor t .

Manuscrit qui, ana lysant le liber primus, a été composé

à un moment où Le For t ne vivai t pas encore.

Sans nom d ' au teur , il est da té , à la fin, sous cet te forme :

Recollectionem hanc contentarum in libro primo chartarum

absolvi, die 6 februarii 1630.

(') Ce travail complète l 'Inventaire analytique et chronologique des Chartres du chapitre de Saint-Lambert, à Liège, publié par J . G. S C H O O N B R O O D T .

(2) Disparu en 1944. (') Bulletin Commission Royale Histoire, 2e S., t . 12.

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Ne serait-il pas l 'œuvre de Henri van den Berch, héraut

d 'a rmes qui, vers 1640, composa son recueil inti tulé

Monumenta patriœ leodiensis (Univ. n° 188e).

Hinnisdael ou le scribe à ses ordres l 'a sans doute connu

mais pas copié servilement.

Détail impor tan t à noter : des chartes de portée générale

ou des paix publiques sont non seulement analysées mais

t ranscri tes plus ou moins in extenso. L 'au teur ne poursuivait

donc pas un but s implement généalogique. Van den Berch

travail lai t dans ce sens.

E t a n t donné le degré d ' avancement de nos connaissances,

ce manuscri t ne fournira pas de textes nouveaux. Par ses

analyses et ses notes marginales, il peut faciliter les recherches

actuelles et permet t re de saisir un aspect de l ' intérêt por té

au droit public au X V I I e siècle.

Maurice YANS.

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Activité de la Société

Communications de l'année

Pages 27 janvier 1950 : Histoire anecdotique d'une peinture pré-

Eyckienne découverte au pays de Looz, principauté de Liège, par M . Georges DE F R O I D C O U R T , avocat-général 2

24 février 1950 : La famine à Liège sous Gérard de Groes-beeck, par M M E Louis R O U H A R T - C H A B O T , archiviste-paléographe 4

31 mars 1950 : Les pierres tombales de l'abbaye de Flône, par M M E S. C O L L O N - G E V A E R T , professeur à l'Univer-sité 5

28 avril 1950 : Quelques aspects de la ville de Liège au XVIIIe siècle, par M. Etienne H É L I N , attaché aux Archives du Royaume 7

26 mai 1950 : L'âge du bronze dans la province de Liège (avec projections), par M . André MARCHAL, docteur en histoire de l'art et archéologie 9

29 septembre 1950 : Curtius a-t-il réparé l'erreur de Notger? par M. Maurice Y A N S 1 0

27 octobre 1950 : La police des mœurs à Liège sous l'Empire, par M. Jacques S T I E N N O N , bibliothécaire-bibliographe 11

27 novembre 1950 : Le philologue, l'historien et la musique, par M. Albert V A N DER L I N D E N , secrétaire de la Société de Musicologie 13

29 décembre 1950 : La jurisprudence pénale de l'Official de Liège aux XVIIe et XVIIIe siècles, par M. Raoul VAN DER M A D E , substitut du procureur du Roi 14

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Causeries publiques

Président : Jules D U M O N T

19 février 1950 : Témoignages sur l'Ecole de César Franck :

Lettres de Vincent d'Indy à Octave Maus (1888-1918), par

M. Albert V A N DER L I N D E N , professeur à l'Athénée royal

d'Ixelles.

26 février 1950 : Les fournitures d'armes de Liège aux insurgés

américains ( 1 7 7 4 - 1 7 8 2 ) , par M . le baron Albert DE D O R L O D O T .

5 mars 1950 : Delcour, cet inconnu (avec projections lumineuses),

par M M E Suzanne C O L L O N - G E V A E R T , professeur à l'Univer-

sité de Liège.

12 mars 1950 : Recherches archéologiques en Algérie (avec

projections lumineuses), par M . Orner T U L I P P E , professeur

à l'Université de Liège (remise à une date ultérieure).

19 mars 1950 : L'éclatante fortune d'une famille limbourgeoise

au XVIII e siècle : Les comtes de Belderbusch, par

M. Xavier J A N N E D ' O T H É E , professeur à l'Université de Liège.

26 mars 1950 : L'Epopée de Gilgamesh (avec projections lumi-

neuses), par M. Georges D O S S I N , professeur à l'Université de

Liège.

2 avril 1950 : Les premières étapes de la civilisation (avec

projections lumineuses), par M l l e Hélène D A N T H I N E ,

professeur à l'Université de Liège.

Ecole pratique d'Histoire et d'Archéologie régionales

Directeur : Léon-E. H A L K I N

Les antiquités romaines et franques du Musée Curtius, par

H . VAN H E U L E .

Les collections d'ivoires et d'orfèvrerie du Musée Curtius, par

le comte J . DE BORCHGRAVE D ' A L T E N A .

Les collections numismatiques du Musée Curtius, par J . P I R L E T .

Les meubles liégeois du Musée d'Ansembourg, par H . VAN H E U L E .

Page 62: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

— 59 —

Les documents folkloriques du Musée de la Vie Wallonne, par

P . A N D R É .

Le Musée Diocésain de Liège, par L. D E W E Z .

Les richesses du Musée des Beaux-Arts, par J . B O S M A N T .

L'Hôtel de Ville de Liège, par J . D U M O N T .

Le Palais des Princes-Evêques de Liège, par J . D U M O N T .

Les Collections de meubles et de sculptures du Musée Curtius,

p a r L . D E W E Z .

* # *

Eléments d'architecture : l'habitation, par J . D U M O N T (8 leçons).

Eléments de latin, par J . H O Y O U X (4 leçons).

Institutions liégeoises : le régime des époux, par M . Y A N S

(10 leçons).

Les archives : lecture de documents liégeois, par G. H A N S O T T E

(10 leçons).

Excursions

Président : L . D E W E Z

30 avril 1950 : Visite de l'ancien monastère de Saint-Trond.

19 juin 1950 : Huy, Modave, Saint-Séverin-en-Condroz.

23 juillet 1950 : Flône, Amay, Huy, Paix-Dieu, château de

Horion, château de Lexhy.

21 octobre 1950 : Les chefs-d'œuvre du Musée de Berlin au Palais

des Beaux-Arts à Bruxelles.

Page 63: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

— 60 —

Table des noms de personnes et de lieux

A

A C A D É M I E , à Liège. — Direc-teur, voir R E N O Z .

A E G I D I U S , voir CHABOT.

A O U E S S E , enseigne à Liège, 25. AioLE(maisondel'),à Liège, 50. A I W A G N E , voir N A V A G N E .

A I X - L A - C H A P E L L E , Allemagne, 2 5 . — Eglise, voir N O T R E -

D A M E .

A L B A , Italie, 3 0 .

A L E X A N D R E , voir B O R L E I T .

A M E R C O E U R , porte à Liège, 27. ANS, prov. et cant. Liège. —

Maire, voir T O L L E T . — Châ-teau, voir C O Q F O N T A I N E . —

Eglise, voir S A I N T - M A R T I N .

- Dépendance, voir Coc-F0NTA1NE. — Lieux-dits, voir C I M E T I È R E , COMMUNALE,

L I È G E .

A N V E R S , prov. et cant. Anvers, 22. — Marchand, voir R E T A E N . — Musée, 3 8 .

A R C H E S , pont à Liège, 26. A R C H I V E S DE L ' E T A T , à Liège,

5 3 , 5 4 .

A R E M B E R G (Bauduin d'), 5 0 .

A S T I , Italie, prov. Alexandrie, 29.

A U D A C E (Albert), 29. — (Jean), chanoine de Flône, prévôt de Hermalle, 3 0 , 3 1 . — (Jérôme), chanoine de Nivelle, 30, 31. —(Marguerite),30.—(Marie),

religieuse à Sainte-Aldegonde à Huy, 30. — (Marie Adrien-ne), 31. — (Marie Catherine), 31. — (Pierre Antoine), bourgmestre de Liège, 2 9 - 3 1 .

— (Vincent), bourgeois de Huy, 29, 30. — (Werner, ou Warnant), prieur de Cari-gnan, croisier de Huy, 30, 3 1 .

A U G U S T I N S , église à Liège, 1 7 .

A U T R I C H E (empereur d'), 3 5 .

— voir : C H A R L E S .

A Y T O N A (marquis de), 3 4 .

B

B A E M S (Winand), marchand bourgeois à Liège, 23.

BARASET, voir BARAZET.

BARAZET, Baraset, fabricants de cuirs dorés à Liège, 22 à 29. — (Arnold), 23. — (Béatrice), 23. — (Catherine), 24. — (Colin), 24.— (Evrard), 24. — (Guillaume), 23. — (Henri), 24, 27, 28, 29. — (Hélène), 24.—(Jacques), 24, 2 5 , 2 6 , 2 7 , 2 8 , 2 9 . — (Jacques François), 24. — (Lambert), 24. — (Marguerite), 23, 24. — (Mar ie ) ,24 .—(Noël ) ,22 ,23 ,24 .

B A R C H E , n . d e 1., 3 0 .

B A S T I N , échevin de Berneau, 4 2 .

B A U D U I N . voir A R E M B E R G .

B E A V I L I E R ( M m e d e ) , 5 1 « .

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— 61 —

B E C Q U E T (Marie), 24. B E E C K M A N , bourgmestre de

Liège, 28. B É G A R D S (porte des), à Liège,

27. BEGOE(?), France, Pyrénées,36. B E L G I Q U E , 2 9 , 3 5 .

B E L L E F O N D S (général de), 3 4 .

B E N T (Van), 52. BERCH (Henri vanden), 5 4 , 5 5 .

B E R L I N (musée de), 3 8 .

B E R N A U X , voir B E R N E A U .

B E R N A W E , voir B E R N E A U .

B E R N E , voir B E R N E A U . —

(Renier de), 45. B E R N E A U , prov. Liège, cant.

Dalhein, 40 à 49. — Bourg-mestres, voir G R O S J E A N ,

H U T S M A I K E R S . — Echevins, v o i r B A S T i N , R U W E T , U L R I C I .

— Lieux-dits, voir L O N G -

CHAMPS, L O Y E .

B E R W I N N E , ruisseau, 42, 43. B E T H O (château de), 5 3 , 5 7 .

B E U L (Marguerite van), 2 4 .

B I E R N A W E , voir Berneau. BOESMANS, avocat à Liège, 27. B O L S É E (château de), 5 1 .

BOMMEL (Monseigneur van), évêque de Liège, 17.

BORCHGRAVE (famille de), 4 5 .

B O R E T (Barbe), 23. B O R L E I T (Alexandre), 5 0 . —

(Bertrand), 51. — (Johan), 50, 51. — (Sophie), 51.

BORMANS ( S . ) , a . C., 5 3 . 5 4 .

B O U C H E R DE P E R T H E S , a . c . ,

37. B R A N D E N DE R E E T H (baron

van den), 35. B R O E C K H U Y Z E N (Jean de), 5 1 .

B R U X E L L E S (Archives de), 3 5 .

C

C A P I T A I N E (Ulysse), a,c, 16 , 17 .

CARIGNAN, France. — Prieur, voir A U D A C E .

CARMES (couvent des), à Devant-le-Pont, 36.

C A T H É D R A L E ( r u e d e l a ) , à

Liège, 17. CATIR (Marguerite), 3 6 .

C E Y S S E N S ( J . ) , curé de Dalhem, 3 5 .

CHABOT (Gilles), 4 4 .

C H A I S N E (Johan de), 5 1 .

C H A R L E S V I , empereur d'Au-triche, 18.

CHEVALIER (Etienne), 3 8 , 3 9 .

C I L E T (Laurent Félix), 3 7 .

C I M E T I È R E ( r u e d u ) , à A n s , 4 9 .

C L É M E N T V I I , pape, 3 8 « .

C O L L O N - G E V A E R T (Suzanne), conf., 5.

COMMUNALE, place à Ans, 4 9 .

C O N D É (prince de), 3 4 .

CONRARD I I , empereur de Ger-manie, 41.

COQFONTAINE (château de), à Ans, 4 9 à 5 2 .

COURTOIS (Elisabeth Claire Eugénie), 36.

CROSETTO, épouse Audace, 3 0 .

D

D A L H E M , prov. Liège, ch.-l. de canton. — Curé, voir C E Y S S E N S .

D A N V E R , voir E V R I X .

D E L F O S S E , rue à Liège, 2 6 .

D E M A R E T S (Arnold), 2 5 , 2 6 , 2 8 .

D E R E T T E (Pierre), 2 7 , 2 8 , 2 9 .

D E V A N T - L E - P O N T , dép. Visé. — Couvent, voir CARMES.

D E V A N T - S A I N T - T H O M A S , L.-d. à

Liège, 26.

Page 65: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

— 62 —

D I R E T , voir D E R E T T E .

D I R I C K , messager, 23. D O I Z E (Renée L.), a. c., 32. D O U P I E (Henri), lieutenant de

l'Official, 27, 28, 29. D R O Y E N (Ter), L.-d. à Berneau,

4 3 .

E

E L V E ( N ) , voir N A V A G N E .

E N G H I E N (Jean d'), prince-évêque de Liège, voir J E A N

D ' E N G H I E N .

E N N E V E R S (d'), voir E V R I X .

E S P A G N E , 25. — Roi, voir P H I L I P P E .

E T I E N N E , saint, 38, 39. E V E R S T E I N (Otton, comte d'),

4 4 .

E V R I X (Charles d'), dit de Vereux, vicomte d'Ennevers dit Danver, 52.

F

FAS(S)OL(A) (Cornélie), 30. F A U Q U E M O N T (Thierry de), 4 4 .

— (burgrave de), voir THO-REEL DE B E R N E .

F E R D I N A N D DE B A V I È R E , prin-ce-évêque de Liège, 22.

F L É M A L L E (Thiry de), 30. F L O N E , prov. Liège, cant. Jehay-

Bodegnée. — Chanoine, voir A U D A C E .

F O N T A I N E (rue sur la), à Liège, 27.

F O R T (Le), généalogiste, 54. F O U Q U E T (Jean), 38, 39. FOY, enseigne à Liège, 22. F R A I P O N T (Marie de), 36. F R A N C E , 2 5 .

F R È R E (John), 37. F R O I D C O U R T (Georges de),

conf., 2.

F U R S T E M B E R G (François Egon), 25. — (Guillaume Egon), 25.

G

G A D E Y N E (Emile), conf., 2. G E O R G E S (Nicolas), 26. G É R A R D , voir T O L L E T .

G E R A R D I N E S (Anne), 51. G E R L A C H E ( d e ) , a . c . , 18 .

G H E I S T E R (Sophie), 50. G I L L E M A N S (Laurent), batteur

d'or à Liège, 23. G I L L E S , voir CHABOT, H U Y ,

T H O R E E L .

G R A V I O U L E , l.-d. à Liège, 26. G R I N G N E T (Jacques), 51. G R O S J E A N (J. F.), bourgmestre

de Berneau, 42. G U L P E N (famille de), 45. —

(généalogie des), 48.

H

H E E R S (comte de), voir RiviÈRE. H É L I N (Etienne), conf., 7. H É N A U X (Ferdinand), 53. H E R M A L L E , prov. Liège, cant.

Nandrin. — Prévôt, voir A U D A C E .

H E S B A Y E , 1 8 .

H I N N I S D R A E L ( G . B . ) , 5 3 , 5 4 ,

55. H O N Y (Jean), 30. H U L S B E R G (famille de), 45. —

(généalogie des), 47. H U T S M A I K E R S ( J o h a n n e s ) ,

bourgmestre de Berneau, 42 HUY, prov. Liège, ch.-l. de

cant., 29, 30. — (Gilles de), 50, 51. — Bourgeois, voir A U D A C E . — Bourgmestre, voir T O M B O R . — Eglise, voir S A I N T E - A L D E G O N D E . — E n -

seigne, voir POT D'OR.

Page 66: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

— 63 —

I

INSTITUT A R C H É O L O G I Q U E L I É -

GEOIS. — Vice-président, voir V I V I E R DE S T R E E L .

J J E A N , voir B O R L E T , P R O I D -

H O M M E , S C H E R V E I L , V E R N E N -

HOLT.

J E A N D ' E N G H I E N , prince-évê-que de Liège, 17.

J E A N D ' E P S , prince-évêque de Liège, 44.

J O H A N , voir J E A N .

J U S S I E U ( d e ) , 3 8 .

K

K E R C K E M (famille de), 4 5 . —

(généalogie des), 48. K O K E ( a s ) , L.-d. à A n s , 4 9 .

L

L A B E E N E (Bertholet de), 36. LACU (Charlotte de), 2 3 .

L A F I T A U , 3 8 .

LAMBERTS (Jean Martin), 36. L É G A T (Lambert le), 27. —

(Martin le), 27. — (Nicolas le), 27, 28, 29.

L E J E U N E (Gérard), 3 6 . —

(Jean), 36. LÉONARDI (Pierre), 26, 27, 28. L H O E N (Catherine de), 2 4 . —

(Nicolas de), 24, 25, L I B O T T E (Mathias), curé de

Visé, 35, 37. L I È G E (ville), 16 , 2 2 , 3 3 . —

Bourgmestres, voir A U D A C E ,

B E E C K M A N , R O N D . — A v o -

cats, voir A U D A C E , B O E S -

MANS, R Y D E . — Bourgeois,

voir B A E M S . — Batteur d'or, voir G I L L E M A N S . — Fabri-cant de cuirs, voir BARAZET.

— Notaire, voir P A U W E A . —

Paroisses, voir N O T R E - D A M E -

AUX - F O N T S , S A I N T - A D A L -

BERT, S A I N T - J E A N , S A I N T -

S E R V A I S . — Eglises, voir A U G U S T I N S , S A I N T - A D A L -

BERT, S A I N T - A N D R É , S A I N T -

J A C Q U E S , S A I N T - J E A N , S A I N T

N I C O L A S - A U - T R E I T , S A I N T E -

A L D E G O N D E . — Institutions, voir A C A D É M I E , A R C H I V E S ,

INSTITUT A R C H É O L O G I Q U E

L I É G E O I S , S É M I N A I R E , U N I -

V E R S I T É . — Pont, voir A R -

CHES. — Portes, voir A M E R -

CŒUR, B É G A R D S , S A I N T E -

W A L B U R G E . — Enseignes, voir A G U E S S E , F O Y , P É L I C A N .

— Lieux-dits, voir C A T H É -

DRALE, D E L F O S S E , D E V A N T -

S A I N T - T H O M A S , F O N T A I N E ,

G R A V I O U L E , M A R C H É , N E U -

VE, S A I N T - L A U R E N T , S A I N T -

R E M Y , S A I N T E - U R S U L E ,

S A I N T E - W A L B U R G E , T A B L E

DE P I E R R E .

L I È G E (principauté). — Evê-ques et princes-évêques, voir BOMMEL, F E R D I N A N D DE

B A V I È R E , J E A N D ' E N G H I E N ,

J E A N D ' E P S , M A X I M I L I E N

H E N R I D E B A V I È R E . —

Echevin, voir B E R N E .

L I È G E ( r u e d e ) , à A n s , 4 9 .

L I N D E N (Albert van dei), conf., 13.

L I X H E , prov. Liège, cant. Fexhe, 35, 37.

LONGCHAMPS, dép. Berneau, 42.

L O N H I E N N E (Godefroid), 35.

Page 67: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

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L O U F (Elisabeth), 24. Louis XIV, roi de France, 34. LOUVAIN, prov. Brabant, ch.-l.

de cant., 30. L O Y E (Jean Del), 4 3 .

M

MACHURON (Jeanne), 24. M A D E (Raoul van der), conf.,

14. M A E S T R I C H T , Pays-Bas, Lim-

bourg, 34, 37, 42. — Eche-vins, voir B E R N E , T H O R E E L .

— Archives, 35. — Eglise, voir S A I N T - S E R V A I S .

M A I S I È R E (François de), 36. MARCHAL (André), conf., 9. MARCHANT (Anne), 24. M A R C H É (place du), à Liège,

27. M A R C H I N , prov. Liège, cant.

Huy, 30. M A R I E - L O U I S E , reine des belges,

17. MASSART (Anne), 24. M A T H I E U (Madeleine), 27. M A X I M I L I E N H E N R I DE B A V I È -

RE, prince-évêque de Liège, 25.

M E L U N , France, Seine et Marne. — Eglise, voir N O T R E - D A M E .

MERCATI (Michel), 38. M E U S E , fleuve, 32, 34, 35. M I C H E (Anne Marie de), 52. —

(Charles François de), sei-gneur de Saussure, 51, 52. — (Jean), 51. — (Marie de), 51. — (Marie Anne de), 52. — (Wynand), 51.

M I C H I E L (Benoit), 27, 28, 29. M O L L I N S (Ysabeau de), 51. M O N S E R A T , n . d e 1., 3 0 .

M O T T E (Charles de la), 36.

M O U L A N D , prov. Liège, cant. Dalhem, 37. — Dép., voir N A V A G N E .

M O U L A N D - E L V E R S C H A N S , voir N A V A G N E .

N

N A M U R , prov. Namur, ch.-l. de cant., 29, 30. — Collège, 16.

N A V A G N E , Elve(n), Aiwagne, Naivagne, dép. Mouland, 3 4 à 3 7 .

N E U V E , rue à Liège, 2 4 .

N E U V I L L E , prov. Liège, cant. Huy, 3 2 .

N I V E L L E , prov. Brabant, ch.-l. de cant. — Chanoine, voir A U D A C E .

N O T R E - D A M E , église à Aix-la-Chapelle. — Prévôt, voir E V E R S T E I N . — Eglise à Me-lun, 3 8 .

N O T R E - D A M E - A U X - F O N T S , p a -

roisse à Liège, 24.

0

O L I S L A G E R S (Guillaume), 3 6 .

O T T O N , voir E V E R S T E I N .

O U L T R E C K (Adam), 3 6 .

O U P I E (Henri d'), voir D O U P I E .

P

P A D O U E , Italie, 3 0 .

P A U L I S S E N ( J . P . ) , 4 2 .

P A U W E A , notaire à Liège, 2 7 ,

2 8 , 2 9 .

P É L I C A N , enseigne à Liège, 2 8 .

P E R O N (Marguerite de), 2 4 .

P E Y E R S ( d e ) , 3 6 .

P F I F F E R (François), 3 6 .

Page 68: CHRONIQUE ARCHEOLOGIQUE41e ANNE —E N0 1-64 JANVIER-DÉCEMBR 1950 E CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE du Pay dse Lièg e Organe mensue de l'Institul archéologiqut liégeoie s Pour …

— 65 —

P H I L I P P E I V , roi d'Espagne, 1 9 .

P H I L I P P E V I L L E , prov. Namur, ch.-l. de cant., 33.

P I É M O N T , Italie, 29. P I R O N (Maurice). 1 7 .

P O N C E L E T (Edouard), 54. P O N T E G O N I O (Marie), 30. POT D'OR, enseigne à Huy, 29. P O U R B U S , voir ROSSIMONT.

P O U R R I E F O N T A I N E , L.-d., à Visé, 34.

P R O I D H O M M E (Johan le), 50.

R

R A D O U X (Hubert), curé de Visé, 35.

R É C O L L E T S , église à Visé, 36. R E N I E R , voir B E R N E , T H O R E E L .

R E N O O Z (Jacques Barthélémy), 17. — (Marie Thérèse Josè-phe Dieudonnée), 17, 18.

R E T A E N (Adam), marchand à Anvers, 23.

R H O E D E , Italie, 30. R I V I È R E (Henri de —), ou de

Heers, 51, 52. R O L A N D (Cécile), 23. R O N D (Jean le), 3 1 . — (Mar-

guerite Françoise le), 31. ROSSIMONT (Pourbus de), 3 6 .

— (Catherine), 36. R O U H A R T - C H A B O T (Juliette),

conf., 4. R U H L (Gustave), 35. R U W E T , échevin de Berneau, 4 2 .

R Y D E , avocat à Liège, 27.

S

S A I N T - A D A L B E R T , paroisse à Liège, 24, 31.

S A I N T - A N D R É , église à Liège, 17.

S A I N T - G I L L E S (abbé de), 25.

S A I N T - J A C Q U E S , église à Liège, 27.

S A I N T - J E A N , église à Liège, 17. — Chantre, voir V E R N E N -

HOLT. — Curé, voir V I V I E R

DE S T R E E L . — Doyen, voir V E R N E N H O L T .

S A I N T - L A U R E N T , l.-d. à Liège, 22.

S A I N T - M A R T I N , église à Ans, 49. — Eglise à Visé, 36.

S A I N T - N I C O L A S - A U - T R E I T , égli-se à Liège, 50.

S A I N T - R E M Y , l.-d. à Liège, 28. S A I N T - S E R V A I S , église à Maes-

tricht, 41. — Prévôt, voir E V E R S T E I N . — Paroisse à Liège, 25.

S A I N T E - A L D E G O N D E , église à Liège, 31. — (religieuse au couvent de), à Huy, voir A U D A C E .

S A I N T E - U R S U L E , l.-d. à Liège, 26.

S A I N T E - W A L B U R G E , citadelle à Liège, 25. — Porte à Liège, 27. — (combat de), 16.

S A U S S U R E (seigneur de), voir M I C H E .

SCHARTZEMBERG (Aymond de), 51.

SCHERVEA OU S C H E R V E I L ( J o -

han), 44. SCHMERLING, docteur, 37. SCHONBORN (Fr., comte de), 21. SCHOOLMEESTERS ( E ) , 5 3 .

S É M I N A I R E , à Liège. — Profes-seur, voir V I V I E R DE S T R E E L .

S E N Y , Mesdemoiselles, 27. S É P U L C R I N E S (église des), à

Visé, 36. S E R V A D O N , 2 9 .

S E Y N (Eugène de), a. c., 32. S I M O N , prêtre, 50.

2

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SOISSONS, France, Aisne, 36. S O N E N B U R G (compagnie de), 36. S O P H I E , voir G H E I S T E R .

S O R E L (Agnès), 38. SPA, prov. Liège, ch.-l. de cant.

— Monuments, voir W A U X -

H A L L .

STAS (Henri), 52. STASSIN, famille, 30. S T I E N N E L E T (Jeanne), 51. S T I E N N O N (Jacques), conf., 11. S T R E E L (fief de), 18. SUCCA (Antoine), 30.

T

T A B L E DE P I E R R E , l . - d . à

Liège, 27. T H É O D O R I C , 4 4 ,

T H I E R R Y , voir F A U Q U E M O N T ,

F L É M A L L E .

T H I L I A (Henri de), 22. — (Pierre de), 22.

T H O R E E L , famille, 4 6 . — (Gilles, dit de l'Ultrelaiwe), 44, 45. — (Renier), échevin de Maes-tricht, burgrave de Fauque-mont, 45.

T I R L E M O N T (traité de), 25. T O L L E T (Gérard), maire d'Ans,

50, 51. TOMBOR (Antoine del), bourg-

mestre et échevin de Huy, 30. — (Catherine), 30.

T R I E X H E (Guillaume de), 5 1 .

— (Jeanne de), 51. — (Mas-set de), 51.

U

U L R I C I , échevin à Berneau, 4 0 ,

4 2 .

U L T R E L A I W E , l.-d. à Berneau, 42, 43. — (Gilles Thoreel, dit de 1 ') , voir T H O R E E L .

U N I V E R S I T É DE L I È G E . Biblio-thèque, 54.

V

V A C H E (guerre, dite de la), 1 7 .

V A U B A N (marquis de), 3 2 , 3 3 , 3 4 .

V A L - S A I N T - L A M B E R T (abbaye du), 5 0 .

V A L V E R OU V A V E R , voir COQ-

FONTAINE.

V E R E U X , voir E V R I X .

V E R N E N H O L T (Everard de), doyen de Saint-Jean à Liège, 50. — (Johan de), chantre de Saint-Jean à Liège, 50, 51.

V E R V I E R S , prov. Liège, ch.-l. de cant., 18. — Collège, 16. — Hôtel de ville, 17. — (Adrienne de), 31.

V E U I L W A T E R (het), l.-d., 3 4 .

Vi LLE (seigneur de), voir M O T T E .

V I S É , prov. Liège, cant. Dal-hem, 34, 37, 40. — Curés, voir L I B O T T E , R A D O U X . —

Eglises, voir CARMES, R É C O L -

LETS, S A I N T - M A R T I N , S É P U L -

C R I N E S .

V I V I E R (Jacques), 1 9 . — (Jean), 1 9 .

V I V I E R DE S T R E E L (Charles du), 16 à 21.

V O R O U X (seigneurie de), 1 8 .

W

W A U X - H A L L , monument à Spa, 1 7 .

W A V E R ( R E ) , voir C O Q F O N T A I N E .

W I L L O T (Marie), 3 1 .

W I T T E M , famille, 4 5 . — Généa-logie, 47.

Y

Y A N S (Maurice), conf., 10.

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Table des auteurs

Pages

B R E U E R (Jacques), Vauban et l'Architecture liégeoise . 32

C H A R L E S (Florent A . ) , A propos de Berneau et ses «thours» 4 0

D O I Z E (Renée), Coup de poing préhistorique, figuré dans

un tableau du XVe siècle 37

J A E R (Léon de), Le château de Coqfontaine à Ans 4 9

J A N N E D ' O T H É E (Xavier), Une ancêtre de Charles du

Vivier de Streel 16

0 ' K E L L Y (Charles), Souvenirs de Naivagne 3 4

S T E K K E (Joseph), Pierre-Antoine Audace, bourgmestre liégeois d'origine italienne 29

V E C Q U E R A Y (Albert), Activité de la société 5 7

— Table des noms de personnes et de lieux 60

Y A N S (Maurice), Une analyse négligée du liber primus

chartarum de la cathédrale 53

Y E R N A U X (Jean), Les Barazet fabricants de cuirs dorés à Liège au XVIII e siècle 22

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Table des matières Pages

Partie administrative 1

Un ancêtre de Charles du Vivier de Streel, par Xavier

J A N N E D ' O T H É E 1 6

Les Barazet fabricants de cuirs dorés à Liège au

X V I I I E siècle, par Jean Y E R N A U X 2 2

Pierre-Antoine Audace, bourgmestre liégeois d'origine

italienne, par Joseph S T E K K E 2 9

Vauban et l'Architecture liégeoise, par Jacques B R E U E R 3 2

Souvenirs de Naivagne, par le R . P . Charles 0 ' K E L L Y 3 4

Coup de poing préhistorique, figuré dans un tableau du XVe siècle, par Renée D O I Z E 37

A propos de Berneau et ses « thours », par Florent A.

C H A R L E S 4 0

Le château de Coqfontaine à Ans, par Léon DE J A E R . . 49

Une analyse négligée du Liber primus chartarum de la

cathédrale, par Maurice Y A N S 5 3

Activité de la Société 57

Table des noms de personnes et de lieux, par Albert V E C Q U E R A Y 6 0

Table des auteurs 67

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