CHINE - FICHE PROVINCE La municipalité de Shanghai · la première ligne commerciale de train à...

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1 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI CHINE - FICHE PROVINCE Données générales Statut : Municipalité () Monnaie : CNY (Renminbi ou RMB) Langues : mandarin, Shanghaien, wu Population : avec 24,2 millions d’habitants en 2013, Shanghai concentre l’équivalent du tiers de la population française. La population non résidente représente toutefois 40,3 % du total et, dans cinq districts périphériques de la ville, la population flottante dépasse celle des résidents. S’y ajoutent 143 200 étrangers (auxquels il faut ajouter 19 300 Hongkongais et 9 100 Macanais), qui participent à faire de Shanghai l’une des villes les plus cosmopolites de Chine… Grâce à un taux de natalité élevé, la population âgée de moins de 14 ans est passée de 4,9 % en 2007 à 8,6 % en 2010 ; elle reste néanmoins inférieure à la moyenne nationale (13,6 %) et le taux d’accroissement naturel de la ville devrait baisser à 1,2 % par an entre 2010 et 2020, ce qui laisse présager un vieillissement accru de la population au cours de la décennie à venir. Les plus de 60 ans occupent aujourd’hui 25 % de la population résidente, une proportion près de deux fois plus élevée que la moyenne chinoise. Éducation : Shanghai compte 68 établissements d’éducation supérieure dont les plus prestigieux sont l’Université Jiaotong et l’Université Fudan, excroissance de l’université Aurore fondée en 1903 par des jésuites français. Elles figurent au troisième et quatrième rangs, respectivement, des universités les plus reconnues du pays (classement de la Chinese University Alumni Association, 2014) et sont également classées au 151e rang du classement de Shanghai des meilleures universités mondiales. Plus de 504 000 élèves suivaient des cours à l’université en 2013 pour un taux d’illettrisme quasi nul. Notons enfin que les dépenses en R&D de la municipalité, de l’ordre de 3,2% de son PIB en 2012, ont fortement progressé en 2013 pour atteindre 73,7 Mds CNY , ou encore 3,4 % du PIB de la municipalité (contre 2,25 % en France). 78% de ces fonds sont consacrés au développement expérimental (contre 92% dans le Guangdong et 11,5% à Pékin, où la recherche appliquée est en revanche plus développée). La municipalité de Shanghai (2013) Shanghai Chine Comparaison Population 24,2 M 1,8 % Mozambique Superficie 6 340,5 km 2 0,1 % Bruneï PIB 2 160,2 Mds CNY 3,8 % Thailande PIB/habitant 90 100 CNY 41 805 CNY Russie À l’instar de Pékin, Tianjin et Chongqing, la municipalité de Shanghai ( 上海 , littéralement « sur la mer ») est un territoire administratif directement administré par le pouvoir central. Son développement bénéficie de sa position exceptionnelle à l’embouchure du Yangtsé (ou Fleuve bleu), qui lui a permis de se constituer en une plateforme majeure du commerce international. Shanghai tire également profit du dynamisme de son hinterland, qui concentre près du ¼ du PIB chinois et a recueilli près des deux tiers des flux d’investissements directs étrangers (IDE) du pays en 2013. Vitrine du succès de la politique de réformes et d’ouvertureinitiée dans les années 1990, la ville préfigure les grandes orientations de la Chine urbaine de demain. Les réformes mises en œuvre au sein de sa Zone pilote de libre-échange depuis septembre 2013 portent témoignage de ces transformations. Le quartier d’affaires de Pudong vu depuis Puxi

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1 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI

CHINE - FICHE PROVINCE

Données générales

Statut : Municipalité (沪) Monnaie : CNY (Renminbi ou RMB)

Langues : mandarin, Shanghaien, wu

Population : avec 24,2 millions d’habitants en 2013, Shanghai concentre l’équivalent du tiers de la population française. La population non résidente représente toutefois 40,3 % du total et, dans cinq districts périphériques de la ville, la population flottante dépasse celle des résidents. S’y ajoutent 143 200 étrangers (auxquels il faut ajouter 19 300 Hongkongais et 9 100 Macanais), qui participent à faire de Shanghai l’une des villes les plus cosmopolites de Chine… Grâce à un taux de natalité élevé, la population âgée de moins de 14 ans est passée de 4,9 % en 2007 à 8,6 % en 2010 ; elle reste néanmoins inférieure à la moyenne nationale (13,6 %) et le taux d’accroissement naturel de la ville devrait baisser à 1,2 % par an entre 2010 et 2020, ce qui laisse présager un vieillissement accru de la population au cours de la décennie à venir. Les plus de 60 ans occupent aujourd’hui 25 % de la population résidente, une proportion près de deux fois plus élevée que la moyenne chinoise.

Éducation : Shanghai compte 68 établissements d’éducation supérieure dont les plus prestigieux sont l’Université Jiaotong et l’Université Fudan, excroissance de l’université Aurore fondée en 1903 par des jésuites français. Elles figurent au troisième et quatrième rangs, respectivement, des universités les plus reconnues du pays (classement de la Chinese University Alumni Association, 2014) et sont également classées au 151e rang du classement de Shanghai des meilleures universités mondiales. Plus de 504 000 élèves suivaient des cours à l’université en 2013 pour un taux d’illettrisme quasi nul. Notons enfin que les dépenses en R&D de la municipalité, de l’ordre de 3,2% de son PIB en 2012, ont fortement progressé en 2013 pour atteindre 73,7 Mds CNY , ou encore 3,4 % du PIB de la municipalité (contre 2,25 % en France). 78% de ces fonds sont consacrés au développement expérimental (contre 92% dans le Guangdong et 11,5% à Pékin, où la recherche appliquée est en revanche plus développée).

La municipalité de Shanghai

(2013) Shanghai Chine Comparaison

Population 24,2 M 1,8 % Mozambique

Superficie 6 340,5 km2 0,1 % Bruneï

PIB 2 160,2 Mds CNY 3,8 % Thailande

PIB/habitant 90 100 CNY 41 805 CNY Russie

À l’instar de Pékin, Tianjin et Chongqing, la municipalité de

Shanghai (上海 , littéralement « sur la mer ») est un territoire administratif directement administré par le pouvoir central. Son développement bénéficie de sa position exceptionnelle à l’embouchure du Yangtsé (ou Fleuve bleu), qui lui a permis de se constituer en une plateforme majeure du commerce international. Shanghai tire également profit du dynamisme de son hinterland, qui concentre près du ¼ du PIB chinois et a recueilli près des deux tiers des flux d’investissements directs étrangers (IDE) du pays en 2013. Vitrine du succès de la politique de réformes et d’ouvertureinitiée dans les années 1990, la ville préfigure les grandes orientations de la Chine urbaine de demain. Les réformes mises en œuvre au sein de sa Zone pilote de libre-échange depuis septembre 2013 portent témoignage de ces transformations. Le quartier d’affaires de Pudong vu depuis Puxi

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CHINE - FICHE PROVINCE Géographie : située à l’embouchure du Delta du Yangtsé ( le « Fleuve bleu »), sur la côte Est de la Chine, la ville est équidistante de Pékin et de Hong Kong (1 200 km à vol d’oiseau). La ville s’organise autour de la rivière Huangpu, affluent du Yangtsé. Scindant la ville en son cœur, le Huangpu joue le rôle de frontière naturelle entre le China Business District de Pudong (à l’Est) et Puxi (à l’Ouest) où se trouvent le Bund et les quartiers historiques, dont les anciennes concessions.

Climat : le climat de Shanghai peut être qualifié de climat subtropical humide. Il est caractérisé par quatre saisons

distinctes et l’occurrence de la mousson (Meiyu, 梅雨, littéralement, « pluie des pruniers »). La mousson prend la forme d’averses estivales entre la mi-mai et la fin du mois de juillet qui offrent à la ville 25 % de ses précipations saisonnières. Si les chutes de neige sont rares, l’hiver se révèle parfois pénible : la température chute sous 10°C entre décembre et mars alors que la majorité des logements ne disposent pas de chauffage. L’été est chaud (le mercure dépasse souvent les 35°C en juilet et en août) et marqué par d’importantes précipitations (autour de 250 mm en août) et par le passage occasionnel de typhons. C’est donc au printemps et à l’automne que la ville se révèle la plus agréable.

Histoire et données politiques Histoire :

L’image d’opulence souvent associée à Shanghai masque les débuts modestes de la ville : simple village de pêcheurs passé ville marchande sous les Song, Shanghai devient siège du comté de Songjiang en 1292, statut auquel elle reste confinée jusqu’au 29 mars 1927, date à laquelle le statut de municipalité lui est enfin conféré. Au cours de la dynastie des Qing (1644-1911), Shanghai est devenue le principal port du bas Yangtsé ; et, malgré un rang administratif subalterne, c’est à la ville qu’incombait notamment l’administration des douanes de la province du Jiangsu.

A l’issue de la première guerre de l’opium en 1842, Shanghai fait partie des ports ouverts par le traité de Nankin au commerce avec l’étranger. LShanghaies concessions britannique, française et américaine suivent, qui édifient les bases matérielles et légales d’un environnement moderne des affaires. Peu à peu, le centre de gravité économique de Shanghai se déplace de la vieille cité chinoise vers la concession internationale. Une presse de masse émerge, tandis que les entreprises privées se multiplient et qu’un embryon de services publics se met en place. Dans les années 1920, Shanghai connaît ainsi son premier âge d’or. Celle que l’on surnomme « la Paris de l’Orient », et qu’immortaliseront les nouvelles d’Eileen Chang et les films de la Mingxing Film Company, est alors une ville cosmopolite (on y dénombre 70 000 étrangers au début des années 1930) à l’avant-garde culturelle et politique de la nation (le Parti communiste chinois y naît en juillet 1921 ; en 1925, la ville est également le théâtre de l’important mouvement ouvrier et anti-impérialiste du 30 mai) où l’habitat traditionnel constitué de lilong et de shikumen côtoient les immeubles industriels, les hôtels et les constructions art-déco. L’invasion japonaise viendra prématurément mettre fin à ces années folles. La ville entrera dans une période de sommeil économique prolongé durant les années Mao, qui la « punit » de ses excès.

Avant de renaître dans les années 1990. La « faction de Shanghai », représentée par Jiang Zemin (ancien Président) et Zhu Rongji (Ancien Premier ministre), tient alors le haut du pavé à Pékin. Jiang Zemin, qui a débuté sa carrière politique en 1946, comme ingénieur dans une usine de produits alimentaires de Shanghai, avant de devenir le maire de la municipalité entre 1985 et 1987, est alors Secrétaire général du Parti et Président du pays. Il fait profiter son bastion de politiques économiques proactives : fermée en 1950, la bourse rouvre en décembre 1990 et la nouvelle zone de Pudong est établie trois ans plus tard. Entre 1992 et 2005, Shanghai capte ainsi près du quart (23 %) des IDE prenant la direction de la Chine, ce qui lui permet de rattraper puis de surpasser Canton, Shenzhen et les autres villes du sud, principales bénéficiaires de la croissance chinoise des années 1980. Avec plus de 1 200 institutions financières (parmi lesquelles 219 sont des institutions à capitaux étrangers) recensées en 2013, Shanghai est aujourd’hui le principal centre commercial et financier de Chine continentale.

Les principaux dirigeants (photos : China Vitae) :

Pudong en 1990

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Secrétaire du Parti communiste

M. HAN Zheng (韩正)

En poste depuis novembre 2012 Postes précédents : Maire de

Shanghai (2003-2012), vice-Maire de Shanghai (1998-2002)

Membre du Politburo du 18e Comité central

Maire

M. YANG Xiong (杨雄)

En poste depuis le 26 décembre 2012 Postes précédents : vice-Secrétaire de

Shanghai (2008-2012), vice-Maire de Shanghai (2003-2008), Président de Shanghai Airlines (2011-2003)

À une exception près (Chen Liangyu qui fut Secrétaire de 2002 à septembre 2006, date à laquelle il fut démis pour corruption) depuis 1989 et l’accession au poste suprême de Jiang Zemin, tous les hommes politiques ayant occupé le poste de Secrétaire du Parti communiste de Shanghai ont par la suite été promus membres du Comité permanent du Politburo, la plus haute instance décisionnelle des institutions politiques du pays. Le poste de Secrétaire du Parti de la municipalité peut donc être considéré comme l’antichambre de Zhongnanhai. L’actuel secrétaire du parti, M. HAN Zheng, pourrait toutefois constituer une seconde exception en raison de son âge avancé (il aura déjà 63 ans lors du XIXe Congrès du Parti, en 2017) et, surtout, de son manque d’expérience en dehors de Shanghai, où il a effectué toute sa carrière.

Infrastructures Routières et ferroviaires : la ville dispose d’un réseau routier moderne comprenant notamment deux périphériques (deux autres sont en projet) et 18 voies rapides urbaines. Grâce, également, à un réseau de transport en commun performant (plus de 1 000 lignes de bus et un kilométrage métropolitain bien développé – voir ci-dessous) et un encadrement administratif des véhicules autorisés dans certaines zones, la circulation y est plus fluide qu’à Pékin. La ville est par ailleurs directement reliée par des autoroutes à Pékin, Chengdu, Haikou, Xi’an, Chongqing, Kunming, Hangzhou, etc. Le réseau ferroviaire est à l’avenant, qui renforce l’intégration de la ville avec son arrière-pays : Suzhou est à 30 minutes de train de Shanghai, Wuxi à 40 minutes, Hangzhou à une heure, Nankin à une heure trente… Le dernier des grands chantiers en grande vitesse ferroviaire reliant Shanghai à Nantong a été lancé en janvier 2014.

Métro : inauguré en 1993, le réseau métropolitain de Shanghai comporte actuellement 14 lignes de métro et près de 330 stations, connectées à un réseau de trains légers sur rail, pour un kilométrage total supérieur à 530 kilomètres, soit 2,5 fois le réseau parisien (RER exclu). On y trouve également la première ligne commerciale de train à sustentation magnétique du monde (le Maglev, en photo ci-contre), qui relie l’aéroport de Pudong à la station de Longyang en moins de huit minutes. En prévision de l’Exposition universelle de 2010, beaucoup de nouvelles stations ont été ouvertes en un laps de temps très réduit (entre 2009 et 2010) ;il en est parfois résulté certains dysfonctionnements : en septembre 2011, une collision a blessé plus de 270 personnes et engendré la fermeture de 13 stations. En 2020, le réseau métropolitain de Shanghai devrait comporter 22 lignes pour un kilométrage total de 877 kilomètres. En 2014, le réseau métropolitain, déjà le plus long au monde (près de 7 millions de passagers transportés quotidiennement), connaîtra de nouvelles extensions (103 km planifiés dont 65 en cours).

Portuaires : le port de Shanghai est le premier du monde pour le vrac (736 M tonnes en 2012) et également pour le trafic de conteneurs (32,5 M EVP en 2012, record historique). Il a supplanté Singapour en 2010. Sa capacité sera encore renforcée avec la mise en service de la quatrième phase de son port en eau profonde (Yangshan), prévue pour 2015 (le chantier a été officiellement ouvert en janvier 2014), avec 4 M EVP supplémentaires à la clef. En 2012, 44 % des EVP de la ville transitaient déjà par le port de Yangshan.

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CHINE - FICHE PROVINCE Aéroportuaires : Shanghai dispose également de la deuxième plateforme aéroportuaire la plus active de Chine continentale après Pékin. En 2013, près de 83 millions de passagers ont transité par l’aéroport de Pudong (57 % du trafic) et celui de Hongqiao (43 %). Conçu par ADP, le premier terminal de l’aéroport de Pudong, tout comme le second inauguré pour la tenue de l’Exposition universelle de 2010, sont toutefois aujourd’hui proches de la saturation (371 190 vols y ont été affrétés en 2013). Deux nouvelles pistes devraient être construites d’ici 2015. Elles permettront à l’aéroport de multiplier par deux sa capacité, actuellement équivalente à 40 % de celle de l’aéroport international de Pékin. Pour soulager Pudong, l’aéroport de Hongqiao, situé à 13 km de la ville, assure également à nouveau quelques liaisons internationales depuis fin 2007.

Données économiques

Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)

Le PIB de Shanghai a atteint 2 160,2 Mds CNY en 2013, en croissance de 7,7 % par rapport à 2012. Au diapason du rythme de la croissance nationale chinoise (7,7%), Shanghai dépasse de 0,2% l’objectif de croissance qu’elle s’était fixé pour 2013 (7,5%). Pour 2014, l’objectif de croissancea été fixé à 7,5% également. En PIB par habitant, cela fait d’elle la troisième entité administrative la plus riche du pays, derrière Tianjin et Pékin.

Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)

Shanghai possède en revanche le revenu disponible par habitant le plus élevé de Chine (43 851 CNY par an) et la prospérité relative de ses habitants stimule le marché local de la consommation. Alors que les dépenses de consommation par habitant ont enregisté une hausse de 7,2% en 2013, à 28 155 CNY), les ventes au détail ont augmenté de 8,2 % à 801,,9 Mds CNY. Les principaux postes de dépenses des Shanghaiens sont l’alimentation (36,7 % en 2012, contre 44,5 % en 2000), suivi des transports et des communications (ce poste a presque doublé par rapport à son niveau de 2000 – 8,6 % – pour atteindre 17,4 % en 2012), et des loisirs et de l’éducation (14,2 %).

Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)

En 2013, la municipalité présente une balance commerciale déficitaire, avec des importations en baisse de 1,2 % ( et des exportations en légère augmentation (+ 3,1% contre + 7,9% au niveau national). Près du quart des exportations en provenance de Shanghai prennent la direction des États-Unis (en croissance de 1 % en 2013) ; quant aux principaux fournisseurs de la municipalité, ils sont représentés par les pays membres de l’Union européenne (23,3%), de l’ASEAN (13,7%) ainsi que le Japon (12,7%).

Sources: NBS, CEIC, calculs SE (Données 2013, lorsque disponibles)

2012 2013 Δ2013/2012 2012 2013 Δ2013/2012

SHANGHAI 23,8 24,2 1,5% 85 373 90 100 5,5%

DELTA DU YANGTSE 217,7 218,4 0,3% 58 076 62 967 8,4%

CHINE 1 354,0 1 360,7 0,5% 38 420 41 805 8,8%

% Delta du Yangtsé 10,9% 11,1%

% Chine 1,8% 1,8%

PIB/habitant (CNY)Population permanente (millions)Inflation (IPC, déc. 2013 %, g.a.)

Richesse et

population2,4%

2,5%

Croissance

réelle

2012 2013 Δ2013/2012 Primaire Secondaire Tertiaire 2012 2013 Δ2013/2012

SHANGHAI 2 018,2 2 160,2 7,7% 0,6% 37,2% 62,2% 525,4 564,8 7,5%

DELTA DU YANGTSE 12 611,7 13 737,1 9,0% 5,8% 48,0% 46,2% 6 918,3 8 007,1 15,7%

CHINE 51 947,0 56 884,5 7,7% 10,0% 43,9% 46,1% 36 483,5 43 652,8 19,7%

% Delta du Yangtsé 16,0% 15,7% 7,6% 7,1%

% Chine 3,9% 3,8% 1,4% 1,3%

PIB et

Investissement

PIB (Mds CNY) Structure du PIB 2013 (%)Investissements en capitaux fixes (Mds

CNY)

2011 2012 Δ2012/2011 2012 2013 Δ2013/2012 2012 2013 Δ2013/2012 2012 2013 Δ2013/2012

SHANGHAI 75 591 78 673 4,1% 40 188 43 851 9,1% 26 253 28 155 7,2% 741,2 801,9 8,2%

DELTA DU YANGTSE 4 506,8 5 029,5 11,6%

CHINE 41 799 46 769 11,9% 16 511 18 311 10,9% 11 571 12 746 10,2% 21 030,7 23 781,0 13,1%

% Delta du Yangtsé 16,4% 15,9%

% Chine 3,5% 3,4%

Revenus disponibles /an / hab. (CNY)Dépenses de consommation /an / hab.

(CNY)

Ventes de détail de biens de

consommation (Mds CNY)Salaire annuel moyen (CNY)Revenus et

consommation

2012 2013 Δ 2013/2012 2012 2013 Δ 2013/2012 2012 2013Tx couverture

20132011 2012 Δ 2012/2011

SHANGHAI 206,8 204,2 -1,2% 230,0 237,2 3,1% 23,1 - 32,9 - 86,1% 12,6 15,2 20,5%

DELTA DU YANGTSE 787,5 810,4 2,9% 550,5 563,7 2,4% 237,1 246,8 143,8% 63,1 72,7 15,2%

CHINE 2 056,9 2 219,0 7,9% 1 725,3 1 859,1 7,8% 331,6 359,9 119,4% 124,0 121,1 -2,3%

% Delta du Yangtse 26,3% 25,2% 41,8% 42,1% 20,0% 20,9%

% Chine 10,1% 9,2% 13,3% 12,8% 10,2% 12,5%

Degré

d'ouverture

Exportations de biens (Mds $) Importations de biens (Mds $) Solde commercial (Mds $) Investissements directs étrangers (Mds $)

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CHINE - FICHE PROVINCE S’agissant des investissements directs étrangers (IDE), les avantages comparatifs de la municipalité, notamment en matière de coûts, ont eu tendance à s’éroder en faveur des provinces limitrophes (Jiangsu, Zhejiang et, dans une moindre mesure, Anhui) qui récoltent les fruits de leurs récents efforts en matière d’infrastructures (liaisons autoroutières, parcs industriels) et de coûts plus attractifs (foncier et main-d’oeuvre). L’ouverture de Zone pilote de de Libre-Echange de Shanghai (infra) devrait toutefois permettre à Shanghai de retrouver un nouveau souffle, s’agissant en particulier du secteur des services à forte valeur ajoutée et de l’affirmation de son rôle de plateforme régionale pour les échanges. La valeur nominale des nouveaux projets d’investissements approuvés au cours de l’année se monte à 24,9 Mds USD (en croissance de 11,6%), tandis que la somme des IDE utilisés au sein de la municipalité a atteint 16,8 Mds USD en 2013, en croissance 10,5 % en glissement annuel. 80,9 % de ces IDE sont réalisés dans le secteur tertiaire et plus de 40 % de ces flux d’investissements étrangers proviennent de Hong Kong.

Shanghai est considérée comme « la tête de dragon » du bassin du Yangtsé et profite du dynamisme de son hinterland avec lequel une répartition fonctionnelle s’est par ailleurs dessinée au cours des deux dernières décennies. Ainsi, alors que Shanghai et les trois provinces qui l’entourent (Jiangsu, Zhejiang et Anhui) concentrent 16,1 % de la population chinoise en 2013, elles génèrent près du quart du PIB chinois et reccueillent près des deux tiers des IDE utilisés en Chine en 2013 (63,7%).

Shanghai

Secteurs porteurs : Portée par le dynamisme de la vente de gros, des services financiers et de l’immobilier, la municipalité tire 62,2 % de son PIB du secteur des services. En mars 2009, le Conseil des affaires de l’État (gouvernement chinois) a validé les ambitions de la ville visant à devenir l’une des principales places financières (et logistiques) mondiales à l’horizon 2020. La création de la Zone pilote de libre échange en septembre 2013 (infra) marque une première étape décisive en ce sens. La municipalité a par ailleurs promulgué des plans quinquennaux sectoriels pour plus de 30 industries distinctes (économie marine, transport aérien, efficacité industrielle, éducation, services, automobile etc.).

Pour autant, l’industrie Shanghaiienne est marquée par une prépondérance encore nette de l’industrie lourde (77 % de la production industrielle en 2012) dont Baosteel, principal producteur d’acier du pays, et Fosun, l’une des aciéries privées les plus importantes du pays, sont des emblèmes. Il s’agit toutefois d’une production à forte valeur ajoutée : à elles seules, les « six industries modernes stratégiques » que sont les produits d’information électronique (PIE), l’automobile (la SAIC, Shanghai Automotive Industry Corporation, figure parmi les « big four » du pays et possède deux Joint ventures avec Volkswagen et General Motors, créées respectivement en 1985 et en 1997), la pétrochimie (Huayi), l’acier fin, la bio-médecine et les équipements, rendent compte de 67 % de la production industrielle de la municipalité en 2011.

Enfin, la municipalité est l’une des principales bases chinoises de production d’éthylène et de plastiques (l’immense zone industrielle du SCIP qui concentre une grande partie des activités chimiques et pétrochimiques de la ville, est qualifiée de « Houston chinois »), de circuits intégrés (plus de 25 % de la production chinoise est assurée par les entreprises Shanghaiennes que sont Smic, GSMC et Huahong), de téléphones mobiles, de micro-ordinateurs, etc. En 2012, la production de produits électroniques représente ainsi près de 19 % de la production industrielle de la ville.

Entreprises de référence : Entreprises étrangères : Shanghai accueille des investissement en provenance de 157 pays différents et plus de 300 des Fortune 500 y ont investi. Fin 2013, 42 nouveaux sièges régionaux de sociétés multinationales ont élu domicile dans la ville portant leur total à 445. La municipalité s’est fixée pour objectif d’en accueillir 150 supplémentaires au cours des deux années à venir. L’on recense enfin 366 centres de R&D étrangers au sein de la municipalité, 15 d’entre eux ayant vu le jour en 2013 (Corning, Evonik, Faurecia, General Mills, Plastic Omnium, Shell...)

Dans une ville dont les avantages compétitifs en matière de coûts de production se sont largement érodés au profit des provinces avoisinantes, voire plus lointaines, les IDE apparaissent aujourd’hui davantage attirés par l’essor des services à haute valeur ajoutée et la R&D que par l’industrie manufacturière. L’abondance des ressources éducatives disponibles et l’importance du gisement des cadres à haut potentiel accessible depuis Shanghai continuent de motiver les sociétés multinationales dans leur projet d’implantation dans la ville en vue de la consolidation de leurs opérations chinoises.

En 2013, 80,9% des nouveaux projets d’IDE signés à Shanghai ciblaient le secteur tertiaire. Les IDE en lien avec les activités commerciales et de négoce, du leasing et de la logistique ont bondi respectivement de +29,4%, +23,3% et de 37,6% en 2013. Mais les IDE à Shanghai prennent également pour cibles des secteurs plus nouveaux tels que la finance (17 sociétés d’affacturage et 219 Institutions financières internationales étaient recensées fin 2013), la formation professionnelle, les énergies renouvelables et de la santé. Au total, la ville demeure en 2013, le 1er territoire continental pour l’accueil d’entreprises multinationales et des sociétés d’investissement en Chine, avec 1/7 des IDE à destination

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CHINE - FICHE PROVINCE du pays. En 2013, Shanghai a accueilli 14,3% du total des IDE à destination de Chine continentale, réalisant là son meilleur score de la décennie écoulée.

Entreprises shanghaiennes : 7 des 89 entreprises chinoises figurant au classement 2013 du Fortune 500 ont leur siège Shanghaià Shanghai : le constructeur automobile SAIC Motor, Bank of Communications, Baosteel, Greenhand Holding Group , China Pacific Insurance, Shanghai Pudong Development Bank et le distributeur Bailian. Parmi d’autres groupes Shanghaiens en vue, citons Huayi, un des leaders nationaux de la chimie, l’équipementier Shanghai Electric, que d’aucuns comparent volontiers à Alstom société avec laquelle il a co-investi dans les métros, ou encore SVA qui est devenu un groupe de taille mondiale dans le secteur de l’optoélectronique. Les groupes Youngor, Worldbest et Shanghai Textile dans le domaine textile ainsi que Huashi-Shanghai Pharmaceutical dans l’industrie pharmaceutique, constituent aussi des références au niveau national. La liste des 500 premières entreprises de Chine réalisée par la Confédération des Entreprises chinoises en septembre 2013 dénombrait 28 entreprises originaires de Shanghai.

Les 10 premières entreprises de Shanghai

Rang Chine 2013

Raison sociale Propriété

des capitaux

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CA 2012 (en

Mds €)

13 SAIC Motor Group Co., Ltd

SASAC Shanghai

http://www.saicgroup.com/

AUTOMOBILE

59,64

30 Baosteel Group SASAC Nationale

http://www.baosteel.com SIDERURGIE

35,74

32 Bank of Communications

Publique http://www.bankcomm.com/

BANQUE / ASSURANCE

33,61

55 Greenland Holding Group Company Limited

SASAC Shanghai

http://www.greenlandsc.com/

IMMOBILIER

24,83

76 China Pacific Insurance (Group) Co., Ltd

Publique http://www.cpic.com.cn

BANQUE / ASSURANCE

21,26

83 Shanghai Pudong Development Bank Co., Ltd

Publique http://www.spdb.com.cn/

BANQUE / ASSURANCE

19,89

84 Bailian Group SASAC Shanghai

http://www.bailiangroup.cn/

DISTRIBUTION

19,72

95 Bright Food (Group) Co., Ltd

SASAC Shanghai

http://www.brightfood.com

AGRO - ALIMENTAIRE

17,28

118 Shanghai Tobacco Group Co., Ltd

Publique http://www.sh-tobacco.com.cn

TABAC

12,61

128 Shanghai Electric Group

SASAC Shanghai

http://www.shanghai-electric.com

EQUIPEMENTIER ENERGIE

11,60

Source : Confédération des Entreprises chinoises : Top 500 Chine 2013, septembre 2013

7 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI

CHINE - FICHE PROVINCE

Principales zones économiques spéciales La zone pilote de libre-échange de Chine (Shanghai) a été inaugurée le 29 septembre 2013. Présentée comme la première en son genre en Chine continentale, elle s’étend sur près de 29 km² et regroupe 4 zones franches déjà existantes (le port en eau profonde de Yangshan, la zone économique de Waigaoqiao, son parc logistique sous douanes et l’aéroport de Pudong). Fruit de la rencontre entre la volonté de réforme d’un nouveau leadership chinois confronté aux limites de son modèle de croissance et la pression exercée par les négociations menées dans le cadre du Trans-Pacific Partnership (TPP), la création de cette zone représente une première avancée significative en termes d’accès au marché chinois pour les entreprises étrangères depuis l’adhésion du pays à l’OMC (2001).

Une liste négative (les secteurs hors liste sont autorisés à l’investissement étranger) a été établie afin de supprimer les procédures administratives superflues et de rendre les règles plus transparentes. Elle compte 18 secteurs. Elle se substitue dans la zone au catalogue d’orientation des investissements à capitaux étrangers. L’ouverture concerne principalement le secteur des services à valeur ajoutée, dans 6 domaines – transport maritime, services financiers, commerciaux, professionnels, culturels et sociaux - qui ont été ciblés pour mettre en œuvre des mesures de libéralisation et d’accès au marché. Cette liste négative, décriée pour sa longueur, devrait vraisemblablement faire l’objet d’une nouvelle publication dajns un format allégé dans le courant de l’année 2014. Dans ce cadre, les démarches administratives pour s’implanter dans la zone ont été significativement assouplies et raccourcies (suppression de l’examen a priori de la qualité du projet et délivrance de la licence d’activité dans un délai maximum de 4 jours, contre plusieurs semaines voire plusieurs mois auparavant, révision à la baisse des exigences en capital minimum…).

L’ambition de la zone pilote est plus large que la recherche de politiques préférentielles au demeurant inexistantes en matière fiscale. Sa nouveauté réside davantage dans l’établissement d’un nouveau système d’administration efficace plus conforme aux standards internationaux. A ce titre, la zone de libre-échange est perçue comme un laboratoire pour l’amélioration de l’environnement des affaires et la libéralisation financière et commerciale, permettant de tester la mise en œuvre graduelle (sur 3 ans) de certaines des réformes économiques projetées en Chine (3ème Plenum de novembre 2013).

Si ce « choc de simplification » administrative expérimenté à l’échelle de la zone donne satisfaction, les autorités centrales envisagent de transposer son modèle dans d’autres régions en Chine continentale.

La libéralisation financière serait l’un des marqueurs de différenciation important de la Zone pilote. La libre convertibilité du CNY, la libéralisation des taux d’intérêt (rémunération des dépôts) et l’utilisation du CNY dans les investissements transfrontaliers s’agissant des opérations sous le compte financier, font partie des réformes annoncées en son sein. Dans l’attente de directives d’application concrètes, les premiers chantiers explorent la mise en œuvre d’une plus grande libéralisation dans les champs de l’investissement direct à l’étranger et du recours à des solutions de gestion de trésorerie centralisée, pour les entités établies dans l’enceinte.

Fin 2013, 228 entreprises étrangères (sur un total de 3 633) s’étaient immatriculées au sein de la Zone pilote de libre-échange pour un investissement cumulé de 980 millions USD.

À partir de la fin des années 1980, plusieurs zones économiques spéciales ont vu le jour à Shanghai. Elle ont transformé son territoire en une mosaïque complexe de zones franches, de parcs technologiques et autres incubateurs. Les plus importantes de ces zones sont les suivantes :

Nouvelle zone de Pudong : première des six « nouvelles zones » de rang national que compte la Chine, Pudong a été établie en octobre 1992. Elle couvre une superficie de 1 210 km2 en plein cœur de Shanghai et se divise en quatre districts : le quartier financier de Lujiazui (seule des 185 zones de développement de rang national spécialisée dans le secteur financier, Lujiazui accueille notamment la Bourse de Shanghai) ; la zone franche de Waigaoqiao (l’une des plus importantes de Chine, qui acceuille un tiers des entreprises étrangères implantées dans la municipalité) ; la Jinqiao Export Processing Zone (spécialisée dans les produits électroniques, les composants auto, les produits bio-pharmaceutiques et les appareils électroménagers modernes) ; le Zhangjiang Hi-tech Park : 17 km2 en plein cœur de Pudong dédiés aux entreprises de hautes technologies. Pudong devrait également abriter un parc Disneyland, dont l’ouverture, au terme d’un investissement de 7 Mds USD, est prévue pour 2015. En 2013, le PIB de la zone était de 644,9 Mds CNY (en croissance de 9,7% sur l’année), soit près de 30 % de celui de la municipalité. Seule la nouvelle zone de Binhai, à Tianjin, a fait mieux (802 Mds CNY, en croissance de 17,5%!).

8 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI

CHINE - FICHE PROVINCE

Caohejing High-tech Industrial Development Zone : établie en 1982 et située à sept km de l’aéroport de Hongqiao, au sud-ouest de la ville, Caohejing est la première NTDZ de rang national à se spécialiser dans l’attraction de technologies avancées étrangères. 120 centres de R&D (dont plusieurs spécialisés dans l’aéronautique) se sont implantés dans la zone, qui compte aussi en son sein 1 500 entreprises dont une cinquantaine figurent régulièrement au sein du Fortune 500 (DuPont, Lucent…). En 2012, son PIB était de 81 Mds CNY.

Shanghai Zhangjiang Hi-Tech Park : établi en juillet 1992, ce parc high-tech s’étend sur 25 km2 et se divise en cinq zones dédiées respectivement à l’innovation technique, à l’industrie high-tech, à la recherche scientifique ; la dernière zone abrite un quartier résidentiel. Depuis 1999, le parc cherche à attirer les investissements dans les domaines des circuits intégrés, des logiciels et de la biomédecine. La présence en son sein de plus de 2 000 entreprises (et 123 centres de R&D à capitaux étrangers) dont Cognizant, Citibank, HP, IBM, Intel, Lenovo, Novartis, Pfizer, Roche, SMIC, Sony, TCS China, etc., témoigne d’un certain succès à cet égard. En 2011, la production industrielle réalisée au sein de la zone se montait à 55,5 Mds CNY.

Shanghai Chemical Industry Park (SCIP) : créée en 1999, la zone s’étend sur 29,4 km2, à cheval sur les districts de Jinshan et Fengxian, sur la baie de Hangzhou, et est spécialisée dans la chimie et la pétrochimie. Air Liquide, Bayer, Mitsubishi, Degussa, Huntsman, Royal Vopak, Praxair, Suez sont présents dans la zone, dont le PIB avoisinait 101,3 Mds CNY en 2013.

Shanghai Minhang Economic and Technological Development Zone (SMETDZ) : établie en 1986, SMETDZ occupe 6,5 km2 du district de Minhang et est spécialisé dans les équipements et les produits électroniques, les produits pharmaceutiques, les produits alimentaires et les boissons. Fin 2011, la zone avait attiré pour 3,7 Mds USD d’investissements étrangers (dont 37 % provenaient de sociétés faisant partie du Fortune 500). Alstom, Coca-Cola Bottling, Fuji Xerox, Johnson & Johnson, Michelin, Mitsubishi Elevator, Pepsi, Squibb Pharmaceuticals et Siemens y ont investi. Son PIB était estimé à 56,7 Mds CNY en 2013, contre 46,6 Mds CNY l’année précédente.

Shanghai Hongqiao Economic and Technological Development Zone : établie en 1986, Shanghai Hongqiao couvre une superficie inférieure à 1 km2, ce qui fait d’elle la plus petite ETDZ de rang national du pays. Elle est aussi la seule ETDZ de Chine où se trouvent intégrés si étroitement bureaux, hôtels, salles d’exposition, centres commerciaux et services de consulting. Fin 2011, la zone avait accumulé 4,2 Mds USD d’IDE. 3M, Chrysler (qui y a établi son siège régional), Ericsson, LG, Sheraton, Marriot et Nokia s’y sont installés.

Relations entre Shanghai et la France

Présence française :

En 2014, plus de 10 300 Français résidant dans la Municipalité de Shanghai étaient immatriculés auprès du Service des Français du Consulat général alors qu’ils n’étaient à peine plus de 300 individus au début des années 90. ShanghaiLa Communauté des Français à Shanghai est estimée entre 15 000 et 17 000 personnes. Les Français établis à Shanghai forment une communauté jeune (moyenne d'âge de 28 ans), très active (la moitié est membre d'une des trente associations françaises répertoriées, les deux tiers pratiquent un sport de façon régulière), qui présente un haut niveau d'études (pourcentage de diplômes de l'enseignement supérieur de 84%).

Coopération décentralisée : ShanghaiShanghaiShanghaiShanghaiShanghai est jumelée avec Marseille depuis le 26 octobre 1987. En septembre 2012, à l’occasion des festivités qui ont marqué le 25ème anniversaire de ce jumelage, les deux villes ont conclu un nouvel accord de coopération. Culture, développement économique et commercial, santé publique, sécurité incendie, sport, tourisme, politique sociale et francophonie figurent parmi les principaux champs de coopération identifiés.

9 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI

CHINE - FICHE PROVINCE Depuis 2008, la région Rhône-Alpes est également officiellement jumelée à Shanghai. La région et la Municipalité chinoise avaient noué des relations de coopération économique, scientifique et culturelle au mois de novembre 1986 et les relations entre les deux villes remontent à plus loin encore puisque la CCI de Lyon avait mené une mission de prospection à Shanghai dès 1895. L’édification du pavillon de la région rhône-alpine de l’Exposition Universelle Shanghai 2010 s’est traduit la même année par le renouvellement du jumelage. Le pavillon abrite aujourd’hui un espace dédié à l’incubation d’entreprises francaises, un important centre d’expositions ainsi que le Restaurant-école Paul Bocuse. La Picardie et Shanghai entretiennet des échanges culturels réguliers depuis 1999. Le département de l’Orne (Basse Normandie) est quant à lui en contact avec la municipalité de Shanghai depuis 1995.

D’autres coopérations ont également vu le jour ces dernières années : avec Brest Métropole pour la création d’un « Ocean Innovation Center », avec le Languedoc-Roussillon sous la forme d’un bureau de représentation et d’une maison de promotion des produits régionaux sous le label « Sud de France » et avec le Conseil général du Val d’Oise pour l’ouverture d’un bureau de représentation et le développement d’une coopération aéroportuaire. Par ailleurs, l’Agence régionale de Développement Ile de France dispose un bureau de représentation permanent à Shanghai.

Entreprises françaises : Shanghai est la destination privilégiée des grandes entreprises industrielles françaises en Chine, la municipalité concentrant près de 50% des sièges des entreprises du CAC 40 sur son territoire. Dès lors que leur activité peut en partie s’affranchir de la proximité avec les décideurs pékinois, elles favorisent une implantation dans la municipalité qui présente de nombreuses facilités dans le pilotage de leurs dispositifs commercial et industriel en Chine. Ce constat est manifeste dans le secteur industriel ; L’Air Liquide, Arkema, Alcatel-Lucent, bioMérieux, Danone, Eramet, Essilor, Faurecia, Lafarge, L’Oréal, Mersen, Michelin, Plastic Omnium, PSA, Saint-Gobain, Safran, Sanofi, ST Microelectronics et Valeo ont toutes fait le choix d’implanter leur siège social à Shanghai. Cette observation peut également être étendue aux sociétés opérant dans le secteur de la distribution et des services professionnels avec Accor, Auchan, Carrefour, Oxylane, Rexel ou encore Cap Gemini, Open et Sodexo. Enfin, dans le secteur financier, BNP-Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et Natixis ont également établi leur centre opérationnel à Shanghai. Plusieurs grandes sociétés françaises enfin, bien que disposant de leur siège social à Pékin, ont choisi de concentrer une partie importante de leurs fonctions transversales à Shanghai, à l’instar de Veolia. Pour leur part, les ETI et les PME françaises se concentrent généralement dans la sous-traitance de grands groupes, sauf à se positionner sur des marchés de niche, comme c’est le cas d’Ubisoft et Virtuos (jeux vidéo), d’Ethypharm (système DDS d’administration des médicaments), de Pébéo (couleurs et matériel pour artistes), de Sperian (ex. Bacou-Dalloz, protection individuelle) ou encore de Lesaffre et Roquette dans l’amont des industries agroalimentaires. D’autres tentent leur chance dans le secteur tertiaire, ou encore dans les biens de consommation, à l’image de Montagut, Cache-Cache, Okaïdi, Etam et Promod dans le prêt-à-porter. Enfin, notons que certains groupes français ont choisi d’ouvrir leur centre de R&D chinois à Shanghai. C’est notamment le cas de Alstom Grid, Faurecia, L’Oréal, Michelin, PSA, Plastic Omnium, Saint-Gobain, Sanofi, ou encore Schneider, tandis que l’Institut Pasteur a renforcé en 2012 son incubateur dédié à l’accueil de sociétés du secteur des biotechnologies. Région d’implantation ancienne, la ville de Shanghai hébergeait près de 37 % des entités françaises en Chine continentale en 2009, selon une enquête conduite par les Services économiques. Première terre d’accueil des investissements directs francais en Chine, on y dénombrait en 2013, plus de 1 050 implantations juridiques distinctes à capitaux français, sans compter les nombreux entrepreneurs français qui s’y sont établis en créant des sociétés locales dont certaines sont devenues de véritables références dans les domaines des services (Aden Services, le holding d’initiatives dans la création et la vente en ligne (Glamour Sales) d’Isabelle et Olivier Chouvet, Albatross Global Solutions, Elodie Abbé Consulting…) et de la restauration (Saleya, Thierry traiteur….). ShanghaiShanghaiShanghai

Sources d’information et liens utiles

Statistiques municipales : www.stats-sh.gov.cn

Gouvernement de la municipalité de Shanghai : www.shanghai.gov.cn

Commission du Commerce de la municipalité de Shanghai : http://www.scofcom.gov.cn/entj/index.htm

Consulat général de France à Shanghai : www.consulfrance-shanghai.org

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CHINE - FICHE PROVINCE Le Consulat de France à Shanghai publie une excellente chronique historique (« la Gazette de Changghai ») sur Shanghai et sa région, accessible en ligne depuis l’adresse suivante : http://www.ambafrance-cn.org/La-Gazette-de-Changhai-une-chronique-historique.html?lang=fr

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11 - © 2014 – UBIFRANCE – SE DE SHANGHAI

Le Bulletin Economique Chine, publication mensuelle du Service Economique Régional de Pékin

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Prestation réalisée sous système de management de la performance.

Auteurs : Ubifrance Chine - Bureau de Pékin et Service Economique de Shanghai

Adresse : Ambassade de France en Chine, 60 Tianzelu, Liangmaqiao, Chaoyang District, Pékin 100600

Rédigée par : Pierre MARTIN ([email protected]) / Laurent MARTIN (SE de Shanghai)

Revue par : Estelle JACQUES / Paul MARIA (SER de Pékin)

Version originelle du : 25 avril 2012

Version mise à jour le : 7 mars 2014