Chapitre introductif - Free

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Chapitre introductif : Qu’est ce que la monnaie ? Dans l’histoire de l’analyse monétaire, il existe plusieurs manières d’aborder ces questions, plusieurs façons d’utiliser le système monétaire. La raison est que la monnaie est un concept qui à plusieurs facettes, plusieurs dimensions ce qui conduit à des approches différentes et souvent ne sont pas antagonistes. •⇨ Section 1 – Approche fonctionnelle C’est la plus ancienne, et la plus traditionnelle, on la trouve dans les écrits d’Aristote notamment. On définit la monnaie par ce qu’elle fait, par ce qu’elle assure et c’est une conception qui est assez répandu et généralement accepté par les économistes. On distingue 3 fonctions essentielles de la monnaie : - Fonction d’unité de compte - Fonction d’intermédiaire des échanges - Fonction de réserves de valeur Elle tend à considérer la monnaie comme un bien économique qui répond à des besoins. 1.1 La fonction d’unité de compte. C’est une fonction dite de mesure, elle fait de la monnaie un instrument de mesure par les prix des biens et services, et permet de comparer des grandeurs économiques entre elles. Chacune de ces grandeurs économiques, exprimées en une certaine unité reçoit ce que l’on appelle une valeur monétaire. Citation : R. HAWTREY dans la circulation monétaire et le crédit « La notion de monnaie comme celle de la cuillère à thé ou du parapluie et contrairement à celle du tremblement de terre appartient à un groupe de notion qui se définisse avant tous par la fonction ou le but que chacun propose. » F. WALKER « Money is that money does »

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Chapitre introductif : Qu’est ce que la monnaie ? Dans l’histoire de l’analyse monétaire, il existe plusieurs manières d’aborder ces questions, plusieurs façons d’utiliser le système monétaire. La raison est que la monnaie est un concept qui à plusieurs facettes, plusieurs dimensions ce qui conduit à des approches différentes et souvent ne sont pas antagonistes. •⇨ Section 1 – Approche fonctionnelle C’est la plus ancienne, et la plus traditionnelle, on la trouve dans les écrits d’Aristote notamment. On définit la monnaie par ce qu’elle fait, par ce qu’elle assure et c’est une conception qui est assez répandu et généralement accepté par les économistes. On distingue 3 fonctions essentielles de la monnaie :

- Fonction d’unité de compte - Fonction d’intermédiaire des échanges - Fonction de réserves de valeur

Elle tend à considérer la monnaie comme un bien économique qui répond à des besoins.

∙ 1.1 – La fonction d’unité de compte. C’est une fonction dite de mesure, elle fait de la monnaie un instrument de mesure par les prix des biens et services, et permet de comparer des grandeurs économiques entre elles. Chacune de ces grandeurs économiques, exprimées en une certaine unité reçoit ce que l’on appelle une valeur monétaire.

Citation : R. HAWTREY dans la circulation monétaire et le crédit « La notion de monnaie comme celle de la cuillère à thé ou du parapluie et contrairement à celle du tremblement de terre appartient à un groupe de notion qui se définisse avant tous par la fonction ou le but que chacun propose. » F. WALKER « Money is that money does »

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L’unité de compte est ce que l’on appelle un équivalent général qui permet de comparer des valeurs entre elles. La position avancée par Aristote dans une célèbre proposition se décompose en 3 parties :

- pas de communauté sans les échanges - pas d’échanges sans égalité - pas d’égalité sans commensurabilité

Il s’agit là de la plus abstraite ( l’unité de compte ), cette fonction d’évaluation des valeurs en unités communes va faciliter l’établissement de contrats entre les agents, ça va permettre aux calculs économiques individuels de se simplifier et de se développer. On pourrait comparer l’unité de compte à l’unité de mesure que l’on rencontre dans d’autres disciplines par exemple la physique. Il existe cependant des différences entre les mesures économiques et les mesures physiques. Les mesures de longueurs sont généralement stables, en économie la valeur n’est pas stable. La valeur des biens est essentiellement subjective, elle dépend de l’appréciation de l’utilité des agents, alors qu’en physique elle est conventionnellement objective. Elle peut ainsi varier au cours du temps. Une unité de compte apparaît réellement si on compare un système d’échange de biens et services qui n’utilise pas de système d’échange : Economie de Troc Une économie de troc est un système d’échange où tous les biens d’échangent contre les biens. L’existence d’une unité de compte va permettre aux agents économiques de simplifier leurs calculs. Ce calcul est fondé sur le système des prix. L’introduction d’une unité de compte va permettre de simplifier le système des prix. Les prix sont des variables d’informations qui sont à la base du calcul économique et de la notion d’arbitrage. Considérons une économie de troc et supposons qu’il y’est N biens à qui j’associe un nombre ℹ = 1,2,… Pour pouvoir échanger, les agents économiques doivent connaître les rapports d’échange entre tous les biens pris deux à deux ( prix relatif). Si il y a N biens, combien existe t-il de rapport d’échange ?

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C’est le nombre de toutes les combinaisons possibles de biens pris deux à deux parmi les N biens. Ce nombre de combinaisons se note :

=

( =

(

Par exemple : n=100

=

=

Rapport d’échange, prix relatif.

B/B 1 2 … j … n

1 1 p1/2 p1/j p1/n

2 p2/1 p2/2 p2/j p2/n

i pi/1 pi/2 … … …

n pn/1 1

Un échangeur doit connaître 3 prix relatifs : Le rapport d’échange entre le bien 1 et le bien 2 (1 ; 2) Le rapport d’échange entre le bien 1 et le bien 3 (1 ; 3) Le rapport d’échange entre le bien 2 et le bien 3 (2 ; 3) Exemple = p1/2 – une unité de bien 1 s’échange contre 3 unités de bien 2

2 1 = 1

1 2=

1

é é =

1

n = 3 – 1 unité de bien 1 s’échange contre 3 unités de biens 2

1 2 = 2 1 = 1

1 2=

1

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Il faut donc connaître le prix du bien 2 en terme du bien 3.

Comment déterminer p3, tel qu’il soit compatible avec les deux autres prix relatifs ? ( qui évite tout arbitrage )

3 unités de bien 2 → 4 unités de bien 3

1 unité de bien 2 →

unités de bien

2 =

=

2 =

2 =

Dans une économie ℹ, N biens, chaque échangiste a besoin de connaître ( n-1) prix. On les qualifie de biens absolus, on dit parfois que c’est un prix monétaire. De cette connaissance de prix, on peut déterminer l’ensemble des prix relatifs. Le fait d’instaurer une unité de compte réduit considérablement l’information nécessaire pour chaque agent. Ex : n = 100 → 99 prix absolu

Elle permet également de réduire l’information nécessaire, la quantité diminue le coût du calcul économique, c’est cette raison qui explique l’apparition des diverses économiques. Les inconvénients du système de Troc en terme informationnel pour le système des prix ont conduit les agents économiques à instaurer une unité de compte. Considérons une marchandise, utilisée comme une unité de compte, elle est choisie parmi N biens existants dans les échanges, on dit que ce bien est un bien numéraire.

Citation : LEON WALRAS élement d’économie, politique pure (1874) « Le numéraire est une unité de compte qui est utilisé dans les échanges de marchandises, c’est une unité concrète ».

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A travers les histoires, on est passé d’une unité de compte concrète à des unités de comptes abstraites. En France au cours du Moyen-Âge, le livre Touran est utilisé comme une unité de compte absolu, le Guinée était une monnaie abstraite. Les unités de compte d’aujourd’hui sont abstraites et fictives. Pour certains économistes, très peu nombreux et parmi lesquel le plus grand figure, Keynes, la fonction d’unité de compte et la fonction essentielle de la monnaie, on le retrouve également dans un ouvrage de 1936 appelé Théorie de la monnaie.

Lorsque l’unité de compte est abstraite, un changement de valeur de l’unité de mesure ne modifie pas les prix relatif des biens échangés, seul les prix absolus sont modifiés.

=

, ,

Ex : franc - Euro. Soit deux biens quelconques i et j.

=

=

Conclusion : Choisir une unité de compte dans une économie, c’est introduire une plus grande efficacité dans le système d’échange du fait que le calcul économique est amélioré. On peut franchir une étape supplémentaire en faisant en sorte que l’unité de compte choisit est effectivement utilisée pour faciliter la circulation des autres biens, c’est à dire que cette unité de compte devient également un intermédiaire des échanges.

1.2 – La fonction intermédiaire des échanges.

Citation « La monnaie de compte, celle pour lesquelles les dettes et les prix sont exprimés est le concept premier de la théorie monétaire ».

1€ = 1,655957

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Pour la grande majorité des économistes, c’est cette fonction qui permet la réalisation des échanges à moindre coût. Elle concerne l’équilibre « Excess post », elle renvoyait à l’équilibre escompté.

I.FISHER « Tout droit de propriété susceptible d’être généralement accepté dans l’échange peut être appelé monnaie. »

G. Tullock « La monnaie par sa nature même est un modèle quasiment parfait d’externalité. La raison pour laquelle je désire de la monnaie est que je m’aperçois que beaucoup d’autres agents en désir aussi, d’où résulte qu’elle est facilement échangeable contre les biens que je désire. De façon paradoxal, la large acceptabilité de la monnaie dépend de sa large acceptabilité.»

J.TOBIN « la monnaie est comme le language, le français n’est utilisé que dans la mesure ou vous en faites autant, de même j’accepte la monnaie dans la mesure ou vous l’acceptez également. »

L’intermédiaire des échanges, apparition à un bien réseau, et son utilité est d’autant plus grande que le nombre d’agents qui l’utilise est important. L’intermédiaire des échanges à la qualité essentielle d’être échangeable sans délai et sans coûts contre n’importe quel autre biens et services. On dit qu’il y a un droit immédiat sur le biens. L’ intermédiaire d’échange brise le système du Troc. Il nous faut analyser les inconvénients du système de troc. Par nature, une économie rudimentaire est constitué d’échange entre agents et admettre qu’il y ait échange signifie que les agents disposent d’une certaine quantité de différents biens, ce que l’on appelle une dotation initiale, dont la composition ne correspond pas à ce qui désire être consommer.

Pour passer de dotation initiale donnée à des paniers de consommations désirés, il faut que les agents puissent effectuer des transactions. Lorsque les transactions correspondent à des échanges de biens contre des biens on dit que le système d’échange est un système de troc. Le système de troc génère des coûts de fonctionnement qui sont relativement élevé, ces coûts correspondent à des coûts d’infrastructure ( coûts de transaction ) qui nécessite pour un agent économique de trouver un partenaire qui accepte de faire un échange

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symétrique avec lui. Prenons deux agents A & B et deux biens 1 & 2 : Dotations initiales : l’agent A a du bien 1 et veut du bien 2, il faut qu’il trouve un agent B qui veut du bien 1 et qui possède du bien 2.

Agent A a du bien 1 → xa Bien 2 Agent B a du bien 2 → xb Bien 1

Pour que la transaction puisse se réaliser, il faut ce qu’on appelle une double coïncidence des volontés, des désirs sur les biens qui sont soumis à l’échange. Ce coût d’information, c’est le coût essentiel du troc, et il s’apparente à un coût de prospection (entente) qui consiste à trouver le bon échangiste.

Pour que la transaction puisse encore se réaliser, il faut qu’une deuxième double coïncidence des désirs soit satisfaite : il faut que les échangistes acceptent d’échanger leurs biens au même moment. Le système du troc pour qu’il puisse fonctionner suppose donc l’existence et la réalisation de deux double coïncidences : la coïncidence des désirs sur l’objet des échanges (enjeux des échanges), et sur le moment de l’échange.

A ces coûts d’informations s’ajoutent des coûts de transactions proprement dit qui sont des coûts de transport et de stockage des marchandises qui peuvent varier selon la nature des biens et la distance qui sépare les partenaires.

Remarque : A la différence de l’économie monétaire, ces coûts de transaction dans l’économie de troc portent sur les biens vendus et achetés, i.e. sur la partie et la contrepartie de toute transaction.

1er point : Pour remédier à ces grands inconvénients de l’économie de troc, on pourrait imaginer que les agents économiques puissent pratiquer des échanges indirects, c’est un système particulier d’échanges dans lequel est introduit une séquentialité.

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Considérons une économie de troc avec 3 agents et 3 biens :

1,2,3 → A,B,C

Agent A = ( , , = ( , ,

Agent B = ( , , = ( , ,

Agent C = ( , , = ( , ,

Supposons que chaque unité de biens s’échange (1,1,1). Avec ce système, on a une égalité entre l’offre et la demande, on a donc un équilibre d’échange.

Est-ce que dans ce système de Troc, les échanges peuvent se réaliser ?

Pas de double coïncidence de volontés sur les agents.

1ère étape :

L’introduction de l’échange indirect permet la réalisation de l’échange où chaque agent est satisfait de ses transactions. Donc le bien 3 est le bien externe pour l’agent A, l’agent B est un agent pivôt.

AA B C

Bien 3 Bien 3

1er temps 2ème temps

Bien 2 Bien 1

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B a du Bien 2, il veut du bien 3 : 2ème étape :

3ème étape :

Dans le cadre du système d’échange indirect : il a pour effet de multiplier le nombre de transactions nécessaires pour atteindre l’équilibre individuel et dans une situation, où il y aurait coïncidence des volontés. On pourrait imaginer d’autres procédures,

A

B C A

Bien 1 Bien 1

Bien 3 Bien 2

2ème temps 1er temps

A

C A B

Bien 1 Bien 2

Bien 3 Bien 3

2ème temps 1er temps

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mécanismes transactionnels qui auraient pour effet de réduire, voire d’annuler les inconvénients du système de troc :

1) L’établissement d’un lieu précis où s’effectueraient les échanges (lieu géographique). Cette centralisation géo permettrait les rencontres et donc la réduction des coûts de prospection entre les échangistes. Ces lieux concrets sont des marchés qui permettent de remédier, en partie, aux inconvénients du troc.

2) La création d’une « maison de compensation » qui est un agent intermédiaire à vocation comptable. Chaque individu apporterait les biens qu’il possède à cet agent comptable pour obtenir en retour les biens qu’il désire. Cet organisme intermédiaire nécessite des ressources mais ce coût est largement compensé par le gain obtenu, qui est un gain informationnel.

3) L’intermédiaire général des échanges → intermédiaire des échanges généralisés est égal à la généralisation de l’échange indirect. Il permet de dissocier l’acte d’achat et l’acte de vente. En conservant, momentanément un bien intermédiaire, qui n’est pas désiré en lui-même, grâce à ce mécanisme, on permet que les échanges puissent avoir lieu et satisfaire la double coïncidence des volontés. Cette technique d’échange réduit fortement les coûts d’information mais augmente le nombre de transactions.

On peut aller plus loin dans la demarche au sens ou on peut réduire le coût unitaire de chaque transaction en choisissant de manière adéquat, le ou les biens intermédiaires. Pour que l’échange indirect soit plus fort, ces biens doivent avoir certaines propriétés :

⟹ Etre non périssable. Etre durable. ⟹ Etre facilement stockable. ⟹Etre facilement divisible pour pouvoir régler de petites transactions. ⟹Etre facilement négociable c’est-à-dire, facilement accepté par les autres agents en tant que bien intermédiaire. Ex.: le sel, les étoffes (ex. historique)

Ces biens sont acquis, le plus souvent, non pas pour leur utilité

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directe ou intrinsèque mais parce qu’ils peuvent s’échanger facilement avec les autres biens.

Les biens intermédiaires, peuvent s’échanger facilement contre les autres biens.

C MENGER :On the origin of money ; poursuivant l’analyse de C MENGER, avec le temps le bien le plus divisible, le plus négociable, finit par s’imposer comme un intermédiaire unique pour les échanges. Pour l’analyse, un processus de sélection, et dans ce processus de sélection : l’imitation va jouer un rôle important. Au départ, quelques individus, quelques agents éco qui sont supposés rationnels au sens qu’ils recherchent leurs propres intérêts vont choisir certains biens pour réaliser des échanges indirects. Et si ces agents réussissent dans leurs choix, ces innovateurs vont être imiter, les autres agents vont utiliser les mêmes biens intermédiaires, et par un processus de perfectionnement, de diffusion, on peut s’attendre à ce qu’émerge un intermédiaire des échanges, c-à-d un bien qui s’échangera directement contre tous les autres bien dans l’économie, et donc on assistera à une généralisation de l’échange indirect ou un bien particulier devient un intermédiaire des échanges. On peut en déduire que les coûts d’informations et de transactions qui sont liés au troc. Lorsqu’un bien ne remplit que sa fonction d’échange et est utilisé uniquement comme bien intermédiaires, c-à-d qu’il ne sert pas que pour la consommation finale ou à la production, ce bien cesse d’être une marchandise comme les autres, ce bien devient un bien spécifique. C’est un bien Spécifique, dont le seul but est de faciliter les échanges. Et pour les économistes, un intermédiaire généralisé des échanges, c’est précisément la monnaie. Avec un intermédiaire des échanges uniques et spécifiques, l ‘économie de troc disparaît et laisse la place à une économie monétaire. Pour montrer la spécificité de l’importance des intermédiaires des échanges :

R CLOWER ( Monetary Theory ) concernant l’intermédiaire des échanges : « dans une économie monétaire, la monnaie achète les biens, les biens achètent la monnaie, mais les biens n’achètent pas les biens. Dans une économie de Troc, par opposition, les biens achètent tous les biens.

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En définitif, un intermédiaire des échanges, n’est considéré comme monnaie, que s’il est utilisé et accepté par tous les agents économiques. K WICKSELL « c’est un bien qui est habituellement et sans hésitation accepté par tout le monde en échange de n’importe quel biens . » Pour la grande majorité des économistes, la fonction intermédiaire des échanges c’est la fonction essentielle de la monnaie, mais au fil du temps, ces deux fonctions (unité de compte, unité des intermédiaires des échanges ) sont assuré par le même biens, la même unité . Et l’unité de compte est essentielle, pour assurer le calcul économique, en fonction de la préférence, et la fonction des intermédiaire des échanges est également importante pour la réalisation effective des échanges.

1.3 – La fonction de réserves de valeur Ce n’est pas la fonction essentielle qui définit la monnaie, dans la mesure où il existe d’autres réserves de valeurs qui peuvent être plus adéquates pour les agents économiques, comme par exemple les actifs financiers ou encore les biens immobiliers ; des œuvres d’art. Les actifs financiers permettent de conserver de la valeur, de mettre en réserves de la valeur, c-à-d de la richesse. La monnaie en tant que réserves de valeur, partage ce rôle avec de nombreux actifs, et donc dans ces conditions, la monnaie peut-être considérer comme un élément parmi d’autres, du patrimoine des échanges au sens d’une collection d’actifs, patrimoine qui pourrait contenir l’actif monétaires, des actifs financiers et des actifs réels. La fonction réserve de valeurs, tant à considérer la monnaie comme un actif de valeur, un bien capital, qui aurait une certaine rentabilité. Dans une économie monétaire, un agent économique peut scinder l’échange, la transaction, en deux opérations différentes qui interviennent à des moments différents ( par ex : on vends des biens & service contre de la monnaie et cette monnaie est utilisé plus tard pour acheter d’autres bien & services, et donc la monnaie c’est un monnaie c’est un moyen de transférer du pouvoir d’achat dans le temps et entre deux transactions, elle serre à conserver un pouvoir d’achats) Comme le disent les économistes, la monnaie est un droit différé sur les biens, et donc de ce point de vue, dans cet aspect temporel, la

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monnaie possède un aspect dynamique, et celui ci à été mis en évidence par KEYNES (Théorie générale de l’emploi de l’intérêt la monnaie) : « L’importance de la monnaie, découle essentiellement du fait qu’elle constitue un lien entre le présent et l’avenir. » La monnaie en tant que réserve de valeur, permet à l’agent économique de faire des choix inter-temporel, des choix qui interviennent à des moments différents dans le temps. Et dans ce cadre là, la monnaie est détenue sous forme d’encaisse, qui sert de réserves de pouvoir d ‘achats aux agents économiques. Les économistes avancent deux justifications essentielles à la détention d’encaisses monétaires par les agents économiques : - L’absence de synchronisation entre les revenus perçus par les

agents et les dépenses effectuées. - Le futur est généralement incertain, dit autrement face à des

dépenses et où des recettes de revenus, les agents désireront conserver un certain pouvoir d’achat sous forme monétaire.

La constitution d’encaisse monétaire, c’est le résultat d’un choix économiques, ces encaisses monétaires constituent une demande de monnaie, au même titre que la demande des biens et services. Il y a un lien direct entre la fonction de valeur de la monnaie et la notion de demande de monnaie. La monnaie dans certaines de ces formes, comme par exemple les pièces ou les billets, n’est pas forcément la meilleure réservent de valeurs, dans la mesure ou sa détention ne rapporte pas un intérêt comparé à d’autres formes de placement ( au travers d’actifs financier ) et ceci d’autant plus que sa valeur réelle en terme de pouvoir d’achat diminue avec l’inflation, et ce qui faut souligner et ce intéresse l’agent économique, si on suppose qu’il est rationnel, c’est le pouvoir d’achat des encaisses monétaire, et le pouvoir d’achat de ses encaisses monétaires c’est ce que les économistes appellent les encaissent monétaire réelles par opposition aux encaisses monétaires nominales. Les encaisses réelles traduisent le pouvoir de la monnaie qui est détenue. Et ce pouvoir d’achat, il est lié au niveau général des prix.

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Pour indiquer le pouvoir d’achats de la monnaie détenue : Supposons qu’il y est un bien ℹ, et que le prix absolu de l’unité de compte soit pℹ, on va désigner par Ṓℹ, la part du bien ℹ dans le totale des transaction et par définition le niveau général des prix c’est une moyenne pondéré des différents biens. Si p est le prix général des prix :

= pm

C’est la quantité moyenne de biens et services qui peut être acheté avec une unité monétaire.

Par définition : = P

Si l’agent économique dispose des encaisses nominales ( M , le pouvoir d’achat en terme de biens et services de ces encaisses nominales.

= encaisses monétaire réelles.

Une augmentation du niveau général des prix entraîne une diminution du pouvoir d’achats de ces encaisses nominales La monnaie est détenue sous formes d’encaisses en tant que moyen d’échanges futurs. Autre idée importante, la monnaie en tant que réserves de valeur, et comparer à d’autres valeurs de réserves à la propriété d’être parfaitement liquide. C’est à dire, qu’elle est immédiatement disponible pour les échanges, permet d’acheter directement des biens et services et cela sans coûts de transformations, sans risque. On peut dire que détenir de la monnaie au nom de sa fonction réserve de valeurs, c’est exprimer une préférence pour la liquidité. Cette notion de préférence pour la liquidité, et au cœur de l’analyse keynésienne de la demande de monnaie par les agents économiques. Dans le cadre de l’analyse keynésienne, la monnaie est détenue pour 3 motifs essentiels : -motif de transaction -motif de précaution -motif de spéculation En définitif, la monnaie est définie parce qu’elle remplit simultanément les trois fonctions. Lorsqu’une des fonctions n’est pas définie, on parle de monnaie partielle, qui a été proposé par J.R HICKS.

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La monnaie permet d’établir une continuité de l’échange dans l’espace, à travers sa fonction d’intermédiaire des échanges mais également des échanges dans le temps à travers sa fonction réserve de valeur. Pour terminer, on peut affirmer que pour les ensembles économistes la fonction réserve de valeur de la monnaie n’est pas indispensable, dans la mesure o il existe d’autres réserves de valeur qui peuvent être plus intéressante pour les agents, mais qui possède un inconvénient c’est qu’elles sont moins liquides. •⇨ Section 2 – Les formes monétaires C’est la mani re la moins abstraite de définir la monnaie, le bien monnaie pour qu’il soit accepté par tout le monde doit une valeur relativement stable, il doit posséder d’autres caractéristiques, notamment ça doit être un bien durable pour pouvoir transférer du pouvoir d’achat dans le temps, doit être divisible pour permettre le paiement de transactions différentes, il doit permettre les règlements courants et dans ce cas là on dit que la monnaie a un pouvoir libératoire, permet de s’acquitter de dettes et les coûts de stockages doit être faible. Du point de vue historique, le passage de l’économie de troc, à l ‘économie monétaire c’est effectué on a crée la monnaie matérielle, la monnaie concrète. Selon les historiens, les premières formes de monnaie, serait apparues 5000 ans avant Jésus- Christ. ( JEAN RIVOIRE Histoire de la monnaie ) Plusieurs étapes ce sont succédés dans le temps, en fonction des formes prises par la monnaie : - 1) Etape 1 : étape de la monnaie marchandise - 2) Etape 2 : étape de la monnaie métallique - 3) Etape 3 : étape de la monnaie dématérialisée avec l’apparition

des billets, et de la monnaie scripturale.

1) La monnaie marchandise :

les premi res monnaies c’était des objets, des marchandises qui servaient le besoin des agents économiques en tant que biens de consommations ou biens de productions, ils avaient une valeur d’intrinsèque, renvoi à la notion de Numéraire ( Léon Walras ).

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Les biens de consommations ont été les premiers biens retenus comme monnaie, dans certaines communautés, ex : bétail, notamment chez des peuples éleveurs, le terme valeur pécuniaire, cela vient du latin, Pécus qui signifie bétail. Le bœuf a été utilisé comme monnaie marchandise notamment en Egypte, mais par les Grecs et les romains notamment jusqu’au 5 si cle av J.C. On a utilisé également comme monnaie marchandise des instruments de travail, et aussi des pelles en fer. En résumé la monnaie marchandise a une double utilité, une utilité intrins que en tant qu’objet satisfaisant un besoin particulier, et une utilité indirecte notamment en tant qu’intermédiaire des échanges, et dans le processus d’évolution des formes monétaires, c’est la monnaie métallique qui va s’imposer.

2) la monnaie métallique :

Au fil du temps les métaux précieux en tant que monnaie, on remplaçait les monnaies marchandises, et ces métaux précieux présentent de nombreuses qualités, notamment leur rareté, leur divisibilité, et le fait qu’il soit inaltérable. La monnaie métallique s’est répandue dans l’antiquité et notamment en Gr ce entre le 6 et 8 eme siècle av J-C, on la retrouve également en Inde et dans le monde islamique. La forme métallique est passée par plusieurs stades, le premier stade c’est le stade de la monnaie pesée et ceci jusqu’à 2000 ans avant JC La monnaie se présentait sous formes de morceaux de métal, il fallait évaluer et mesurer le poids de ce métal lors de chaque transaction. Puis est venu le stade de la monnaie comptée, une étape qui à durée jusqu’à 800 ans avant J-C. La monnaie était représentée par des morceaux de métal avec un poids et une forme définie à l’avance. Au début de ce stade, les morceaux de métal se présentait sous formes de boules, puis ces boules seront aplaties et seront transformés en disque. L’inconvénient majeur de ces disques de métal , c’est le développement de la fraude avec l’introduction dans les alliages de métaux non précieux. Ce risque a conduit à la 3 eme forme de la monnaie métallique : la monnaie frappée. La monnaie métallique se représente généralement par un disque de métal, sur lequel il y a sa valeur en poids de métal, et surtout l’identité , le sceau de l’émetteur.

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Dans le système féodal, la monnaie était frappé par le sceau du seigneur et puis avec l’évolution c’était le sceau du roi, c’est ce que l’on appelle le droit régalien ( lié a la monarchie de battre la monnaie, et donc à ce stade la monnaie est frappée, au signe ou à la figure de celui qui incarne l’état. Dans les économies ou la monnaie métalliques se développent, il peut y avoir plusieurs formes de monnaie métallique en fonction du poids en métal, mais aussi en fonction de la nature du métal ( Ex : le bimétallisme, notamment en France entre le 13 ème et 1865, avec l’or et l’argent . On a observé que les monnaies qui avaient un faible poids un métal ou qui était fabriqué avec un métal faible dans les alliages, avaient tendances à s’imposer dans les échanges alors que les autres monnaies métalliques notamment celles qui étaient le plus riches en métal précieux étaient thésaurisés ( épargnés ), cette observation a donné lieu à la loi de T. GRESHAM : « la mauvaise monnaie ( pauvres en métal précieux ) chasse la bonne. » La monnaie métallique est toujours en cours et elle constitue la monnaie divisionnaire, qui est utilisé pour les petites transactions, elle représente 1% des formes monétaires actuelles.

3) La monnaie dématérialisée avec l’apparition des billets, et de la monnaie scripturale.

La monnaie dématérialisée est représentée essentiellement par le billet et la monnaie scripturale. Le billet, la monnaie de papier, instrument monétaire dont la valeur faciale est dissocié de sa valeur intrinsèque. Le billet c’est la monnaie fiduciaire par excellence ( Fiducias : Confiance ) Monnaie qui inspire la confiance, le billet serait apparu en Chine avant l’apparition en occident. Les historiens nous disent qu’il a été utilisé avec une grande fréquence aux alentours de 1640 notamment dans certaines villes marchandes comme Venise, ou Amsterdam, et serait apparu en 1668 en G-B sous l’appellation de « Goldsmith’s nots » il fait référence à des orfèvres londoniens, et en France il fait son apparition au début du 18è siècle avec la banque générale crée par un John Law. 25/01 Le billet de banque a connu une évolution en 3 étapes : - 1ère étape de cette évolution c’est le billet représentative des

métaux précieux ( l’or et l’argent donc à ce stade, les agents

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économiques pouvaient déposer aux près des « premières banques » les métaux précieux qu’ils avaient en possession et en contre partie les banquiers leur remettaient, ce que l’on appelle des récépissés nominatives ( reçus ) qui constatés le dépôt des métaux précieux. Ce reçu, c’était un titre de propriété que les agents économiques pouvaient transférer pour régler une dette ;ce billet représentait la quantité de métal précieux qui était déposé au près de la banque et qui pouvait être utiliser comme un instrument d’échanges en parall le avec la monnaie métallique.

- 2ème stade : c’est l’apparition du billet de banque convertible, ce billet de banque apparaît au milieu du 17ème siècle, grâce à l’initiative des orf vres Londonien ( Goldsmith , grâce aussi à la banque d’Angleterre et aussi grâce aux fondateurs de la banque de Suède( Johan Palmstruch ).

L’idée de Palmstruch consiste à combiner deux opérations qui étaient jusqu’à l’or distincte : 1ère l’émission de billet représentatif de métaux précieux et la 2ème c’est l’escompte des faits de commerces, un effet de commerce c’est un titre de crédit au porteur constatant l’obligation de verser une certaine somme d’argent à une date donnée par l’émetteur. Le bénéficiaire de l’effet de commerce, peut avoir besoin de liquidité avant l’échéance ( le terme de cet effet il s’adresse à un banquier qui lui ach te l’effet de commerce moyennant un intérêt contre des billets et non contre de la monnaie métallique à ce moment là le billet de banque est né, puisque son émission se fait sans tenir compte des encaisses métalliques dans la banque. En 1668, suite à une émission trop importante de billets sans contrepartie métallique ( or et argent ), la banque de Suède fait faillite et est liquidée. Le même type de processus a été mis en œuvre par les orf vres Londonien ( Goldsmith , puis par la banque d’Angleterre qui à l’époque était une banque privée concurrente des orf vres. La banque d’Angleterre dans la concurrence, finira par s’imposer grâce à un acte politique et notamment l’acte dit de « Peel », qui était le premier ministre anglais, qui lui accorde en 1844, le monopole de l’émission des billets. Le billet comme les pièces métalliques c’est de la monnaie fiduciaire ( confiance ) donc les agents économiques acceptent ces signes monétaires dans le mesure ou ils ont confiance en ces objets. La confiance dans le billet de banque c’est renforcé lorsque les autorités publiques ( l’Etat lui dote du cours légal, qui

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signifie qu’il ne peut pas être refusé dans le cadre d’un r glement de transaction ou d’une dette. Le cours légal est apparu en France en 1870. Compte tenu de la confiance accordé par les agents économiques, les banques ont estimé que la conversion des billets en métaux précieux ( or et argent ) ne serait pas demandé en même temps par tout les détenteurs de métaux précieux, sur ce constat, les banques émettent plus de billets pour favoriser le fonctionnement général de l’économie du commerce, des affaires, et l’émission de billets correspondait à des crédits accordés à des clients des banques. Ce principe de l’émission de billets fondés sur le crédit, va peu à peu se généraliser et va devenir une pratique bancaire courante, et ces billets étaient convertibles en or et en argent et cette caractéristique de convertibilité à fait que ces billets étaient une véritable monnaie fiduciaire. Ce système présente de trop grands risques, risques de pertes de confiance des détenteurs de billets pour une raison ou un autre et que face à cette perte de confiance les détenteurs peuvent demander la conversion de leurs billets en or ou en argent et pour faire face à ce risque, les pouvoirs publics sont intervenus, notamment l’Etat est venue pour déclarer le cours forcé des billets de banque. C’est à dire que les banques émettrices de billets ne sont plus dans l’obligation, d’assurer la convertibilité de ces billets en or ou en argent. En France le cours forcé a été institué de façon définitive en 1936, et la Grande-Bretagne c’était 1931.

- 3ème étape : le billet inconvertible, c’est un billet qui n’est plus rattaché à un encaisse métallique, ou autrement le montant des billets ne se trouve plus limité par des règles spécifiques. Le montant des billets en circulation dépends des besoins des agents économiques pour effectuer leurs transactions, et il dépend aussi de la politique monétaire pratiqué par les autorités monétaires c’est à dire la banque centrale. Le billet inconvertible est le papier monnaie qui est une véritable monnaie fiduciaire.

Dans le cadre de la monnaie dématérialisée, il y a également une des plus importante, la monnaie scripturale. Cette forme de monnaie est appelée ainsi, parce qu’elle est inscrite sur les livres, les bilans des établissements émetteurs, essentiellement les banques commerciales, sous la forme de

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l’ouverture d’un compte à un client. Cette ouverture de compte donne naissance à ce que l’on appelle un dépôt à vue, qu’on appelle aussi compte courant. Le titulaire du compte, se sert de cette monnaie, inscrite sur les livrets de compte pour régler des transactions auprès d’autres agents économiques, qui eux aussi ont des comptes auprès des banques. La monnaie scripturale, circule de compte à compte par un simple jeu d’écriture, et cela de banque à banque. Et aujourd’hui, l’essentiel des règlements des transactions s’effectuent en monnaie scripturale. La circulation de la monnaie scripturale, c’est le passage de compte à compte, de banque à banque, s’effectue par un intermédiaire de plusieurs instruments de paiements ; les principaux moyens de paiements est le chèque bancaire apparu en France en 1880, c’est la carte bancaire, instrument automatisé, le virement bancaire d’un compte d’une banque sur un autre compte d’une autre banque (paiement de salaire et des pensions ) . Les prélèvements et les titres interbancaires de paiements. Ex : les virements représentent en France pour l’année 2010, près de 85% de la valeur totale des transactions, alors que la carte bancaire représente un peu plus de 43% du montant du nombre de transactions, les chèques 17%. Aujourd’hui la monnaie scripturale, représente la totalité des moyens de paiements. En 2010, les dépôts à vue, les comptes courants, représentent à peu près 90% des moyens de paiements, et les pièces et les billets à peu près 10%. Les pièces de monnaie sont qualifiées de monnaie divisionnaire ; la monnaie scripturale, figure au passif des bilans des établissements qui gère cette monnaie, c’est donc une dette de ces établissements de crédit . Dernier point concernant les formes monétaires, aujourd’hui on dispose d’une définition institutionnelle de la monnaie qui est de nature quantitative et qui consiste à définir la monnaie par des agrégats, des grandeurs macroéconomique. Ces agrégats monétaires, sont des indicateurs de la quantité de monnaie en circulation dans l’économie, et sont établies de façon institutionnel par les autorités monétaires en l’occurrence la banque centrale. Ces indicateurs vont servir de référence dans le cadre de l’élaboration d’une politique monétaire, et vise à réguler l’activité économique, l’inflation. Dans le cadre de la zone Euro, les agrégats monétaire sont définies comme des indicateurs statistiques qui regroupent, tous les actifs

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permettant des achats de biens et services où le règlement d’une dette sur un territoire donné ou facilement convertible en moyen de paiement avec un faible risque de pertes en capital. Par moyen de paiement, il faut entendre la monnaie scripturale émise par les banques commerciales, Au niveau Européen on distingue trois agrégats monétaires et chaque agrégat regroupe divers actifs monétaires, ces agrégats on les désigne par M1, M2, M3. Ce qui distingue et qui va définir certains agrégats économiques, c’est la liquidité des actifs y figurant. La liquidité ou le degré de liquidité d’un actif peut se définir par son aptitude à servir plus ou moins rapidement de moyens de paiements ( billets de banques … ) plusieurs critères sont retenus pour mesurer le degrés de liquidité d’un actif. 1er critère c’est la convertibilité et la convertibilité c’est l’aptitude à transformer en moyen de paiement, l’actif en question, y compris les coûts liés à cette transformation. 2ème critère c’est l’absence de risque ou non de risque, et lorsque il y a absence de risque c’est lorsque l’agent économique connaît la valeur de liquidation de l’actif ( son prix de vente sur le marché ) 3ème critère c’est la négociabilité, pour certains actifs c’est l’aptitude à être plus ou moins rapidement être vendu sur le marché. Les agrégats monétaires, M1, M2, M3 comprennent tous des actifs monétaires plus ou moins liquide, des actifs qui sont émis par des institutions financières et monétaires. Dans le cadre de la Franc,e ces institutions monétaires et financières comprennent la banque de France, les établissements de crédit, les banques commerciales, mais aussi la caisse des dépôts et considations ( ACDC ). Ces différents agrégats monétaires, ce sont des agrégats emboîtés au sens ou l’agrégat 1 2

Les actifs monétaires contenant dans M2 sont moins liquides que les actifs contenue dans M1,et dans M3 moins que dans M2. L’agrégats M1 c’est la masse monétaire au sens stricte et cet agrégat contient des actifs monétaires parfaitement liquide. Notamment la monnaie fiduciaire, c’est à dire les pièces et les billets et la monnaie scripturale, c’est a dire les dépôts à vue des agents économiques les comptes courants au près des établissement financiers. M1 = Pièces + Billets + dépôts à vue DAV/M1 = 0,9

Monnaie fiduciaire scripturale

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La monnaie scripturale correspond à la plus grande part dans la masse monétaire à 90% L’agrégat M2 contient tous les agrégats de M1, plus des actifs monétaires qui sont moins liquide que ceux contenus dans M1. M2-M1 = Autres actifs. On a les dépôts à termes d’une durée inférieure ou égale a deux ans qui peuvent être mobiliser à tout instant moyennant un coût, une pénalité, si l’échéance n’est pas atteinte. Dans ces autres actifs on trouve aussi les dépôts associés d’un préavis de retrait inférieur ou égal à 3 mois et c’est dépôt avec un préavis de retrait inférieur ou égale à trois mois sont pour l’essentiel des comptes sur livret comme par exemple le livret A, le livret B, le compte de développement durable, le compte d’épargne logement ou encore le livret d’épargne populaire. L’agrégat M3, c’est M2+ d’autres actifs. M3 = M2+ actifs placement à court terme avec comme support de titres négociables sur le marché monétaire et sont émis par des institutions financières et monétaires, il s’agit d’actifs dont le degrés de liquidité est élevée et moins liquide que ce de M2 et qui présente peu de risque en capital en cas de liquidation. Quels sont ces actifs qui sont contenus dans M3-M2 ? On a 3 éléments :

Les pensions, les titres d’OPCVM (Organisme de placement collectif en valeur mobilière) monétaires, les titres de créances d’une durée inférieur ou égale à deux ans.

- Considérons les pensions : « les pensions représentent des espèces

perçus en contrepartie de titres vendus à un prix donné dans le cadre

d’un engagement de rachat de ces titres à un prix et date déterminés

».

La pension est une opération d’échange de monnaie contre titre correspondant à une vente de titre assortis d’une clause de rachat à un prix et date fixé à l’avance. Par exemple, une banque commerciale vend des titres achetés par des agents non financiers et la banque s’engage à racheter ces titres aux agents non financiers à un prix et une date déterminés à l’avance, comme les agents non financiers revendent à

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terme les titres qu’ils ont achetés à la banque, la pension est apparentée à un depot à terme.

- Les titres d’OPCVM (organisme de placement collectif en valeur

mobilière) monétaire : ce sont des titres à court terme qui sont détenus par des agents non-financiers, comme les ménages ou les entreprises et ces OPCVM sont des organismes financiers qui collectent l’épargne des agents non-financiers, qu’ils placent avec cette épargne en valeur mobilière (actions, obligations, etc.). Ces OPCVM monétaires sont les SICAV (société d’investissement à capital variable) monétaires et FCP (fond commun de placement).

- Les titres de créance d’une durée inférieure ou égale à deux ans = ce sont des titres émis par les IFM qui sont achetés par les agents non financiers. Il s’agit d’obligation d’un terme inférieur ou égal à deux ans. Il y a différents titres : les certificats de dépôts (CD), les bons à moyen terme négociable (BMTN) d’une durée inférieure ou égale à deux ans, émis par les institutions financières et bancaires et sont achetés par les agents non financiers.

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Chapitre 1 : La création monétaire pour le système bancaire

La création de monnaie émane du système bancaire qui comprends deux acteurs principaux : La banque centrale européenne, c’est l’institut d’émission, deuxième acteurs ce sont les banques commerciales, les établissements de crédit qui sont souvent qualifiés de banque de second rang alors que la banque centrale est la banque de premier rang.

La banque centrale elle émet de la monnaie légale, la monnaie légale c’est la monnaie fiduciaire notamment les billets et la monnaie, alors que les banques commerciales, dans leurs activités principales, elle octroie des crédits à clients et recueille des dépôts et elles émettent de la monnaie scripturale, la monnaie scripturale émise par les banques de second rang, et la monnaie légale émise par la banque centrale forme l’offre de monnaie au sens stricte forme l’offre de monnaie au sens stricte c’est à dire M1, au dépôt à vu à la monnaie scripturale à la monnaie scripturale de second rang peuvent d’ajouter des actifs monétaires, qui sont des substituts proches de la monnaie au sens stricte. Mais ces actifs monétaires doivent être transformé pour servir d’actifs de paiement. On aboutit alors à une définition plus large de l’offre de monnaie par exemple au sens de l’agrégat M2 ou M3.

Les actifs monétaires contenu dans l’offre de monnaie M1 M2 M3 sont détenues par les agents non financiers (ménages, entreprises)

A côté de la monnaie détenue par les agents non financiers, il y a aussi la monnaie détenu par les établissements de crédit, pour effectuer leur règlement réciproque, cette monnaie correspond à ce que l’on appelle la monnaie centrale et scripturale détenue par les établissements de crédits, les banques, pour préciser les choses, c’est que les banques commerciales ont des comptes courants auprès de la banque centrale, et donc ces banques commerciales vont utiliser ces comptes pour compenser leurs créances réciproques.

Au quotidien, chaque jour, les banques reçoivent des virements, des chèques émis par des clients d’autres banques et qui ont été accepté comme moyen de paiement par leur propres clientèles et de la même manière les clients de la banque émettent des chèques qui profitent à des clients d’autres banques, ces opérations ne s’ équilibrent pas au niveau de chaque banque, au quotidien, les virements et les chèques

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reçus n’ont pas la même valeur que le virements et chèques versés. Il faut donc une monnaie particulière pour régler les soldes interbancaires, et cette monnaie particulière est la monnaie centrale

1 février.

La création monétaire, l’offre de monnaie émane du système bancaire qui comprend deux acteurs principaux :

- La Banque centrale (Européenne (BCE) ou nationale) nommé aussi l’institut d’émission. Elle est qualifiée de 1er rang.

- Les banques commerciales qui par leur activité recherche l’intérêt de leurs actionnaires. Elles sont qualifiées de banque de 2nd rang.

La Banque centrale émet de la monnaie centrale, légale c'est-à-dire les pièces de monnaie et les billets. C’est ce qu’on appelle la monnaie fiduciaire.

Les banques commerciales dont l’activité principale est de financer les activités économiques et pour cela elles octroient des crédits aux ménages, entreprises et recueillent des dépôts de leurs clients. Ces banques émettent de la monnaie scripturale. Cette monnaie ce sont les dépôts à vue. Il y a aussi les dépôts à terme (à plus ou moins long terme). Si on ajoute cette monnaie à la monnaie fiduciaire : Pièce+ billet + Dépôt à vue= M1 (agrégat monétaire).

A ces dépôts à vue peuvent s’ajouter des actifs monétaires, qui sont des substituts proches de la monnaie, c'est-à-dire des actifs qui peuvent être transformé (soit en pièce, soit en billet soit en dépôt à vue qui vont pouvoir servir de moyen de paiement). Ces différents agrégats monétaires sont liés : agrégats monétaire M1 contenue dans M2 qui est contenue dans M3.

M2=M1+dépôts avec préavis < ou = 3 mois + dépôts à terme < ou = 2ans

M3= M2+ prix en pensions de titres + titre OPCVM monétaire

Il y a aussi la monnaie détenue par les institutions financières pour effectuer leur règlement réciproque. Cette monnaie correspond à la monnaie centrale scripturale qui est détenue par les banques commerciales. Ces banques, ont des comptes auprès de la Banque centrale, quelles utilisent pour compenser leur créance réciproque.

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En effet chaque jour, les banques commerciales reçoivent des règlements (sous forme de chèque par exemple) émis par des clients d’autre banque et qui ont été accepté comme moyen de paiement par leur propre clientèle. Ces opérations ne s’équilibrent pas au niveau de chaque banque, bien que globalement ça soit le cas. Il faut donc une monnaie particulière pour régler les soldes interbancaires (au jour le jour) et cette monnaie est la monnaie centrale émise par la Banque Centrale. Pour régler ces soldes interbancaires chaque banque commerciale doit disposer de réserve en monnaie centrale leur permettant d’assurer sa solvabilité et de garantir la valeur de la monnaie qu’elle émet, valeur établie par la confiance des clients envers la banque. D’après la législation française qui s’est répandu dans tous les pays du monde, les banques commerciales sont maintenue de maintenir sur les comptes qu’elles détiennent à la banque centrale un montant minimale de monnaie centrale. Et ce montant doit être proportionnel au dépôt reçu de leur client notamment les dépôts à vue et les dépôts à court terme. Ce montant minimal est appelé « réserves obligatoires ». Ce sont des créances des banques commerciales auprès de la Banque Centrale. Si on ajoute ces réserves, on obtient un agrégat monétaire qualifié de base monétaire : Base monétaire=Pièces+billets+réserves (réserves =monnaie centrale scripturale).

Par rapport à a notion de base monétaire, au total le système bancaire, c’est un système hiérarchisé dans le cadre du financement de l’économie, un système pyramidale, et au sommet on a la banque centrale qu’on appelle banque de premier rang, elle alimente les banques de second rang et les banques de second rang, elle finance les activités des agents économiques et elles créent par la de la monnaie scripturale.

Comment les banques que ce soit la banque centrale, ou de 2nd rang, créent de la monnaie ?

Chaque banque ou institutions financière et monétaire, et en France, les institutions financières monétaires comprennent la banque centrale, les établissements de crédit, la caisse de dépôt et consignation, les OPCVM monétaires, et la caisse nationale d’épargne. Chaque institution monétaire possède un bilan d’activité, qui comprends un passif et un actif, l’actif représente ce qu’elle possède et le passif ce qu’elle doit (engagement). L’activité principale des banques et notamment des banques

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commerciales c’est le financement des agents non financiers. C’est de consentir des crédits à l’économie aux agents non financiers.

Chaque fois qu’une banque octroie un crédit à la conso, à l’investissement, elle augmente à la fois l’actif et le passif de son bilan.

Lorsqu’une banque BNP Paribas (par exemple), lorsqu’elle octroie un crédit à un client, elle accroit son actif dans la mesure où le crédit accordé est matérialisé par une créance de la banque sur son débiteur (le client). Cette créance est un titre comparable à d’autre actif financier. Cette créance peut circuler. La BC peut la céder sur un marché, de la même manière, lorsque la banque accorde un crédit à un client, elle accroit le passif de son bilan car tout crédit se traduit par un accroissement de dépôts du client et notamment de dépôt à vue et donc de monnaie.

Tout crédit accordé crée un dépôt de même montant et s’ajoute au volume de monnaie existant. Tout monnaie émise est inscrite au passif des banques sous forme de dépôts, et donc à l’actif du bilan des agents non financiers.

Qu’elles sont les principales contre partis de la création monétaire par les banques ?

Commençons par une banque commerciale quelconque. L’activité bancaire dans sa grande majorité consiste à faire des crédits aux agents de l’économie, notamment les entreprises et les ménages pour financer leur activité principalement de consommation et d’investissement. Les banques disposent de créance sur l’économie qui sont représentatives des crédits qu’elles distribuent. Deuxième contre partie, les banques commerciales interviennent en tant qu’intermédiaire dans les règlements internationaux à partir des clients qu’elles possèdent et notamment les entreprises. La banque détient des devises étrangères qu’elle va utiliser sur les marchés d’échange pour le compte de ses clients. Cette possession de devises procure à la banque commerciale des créances sur l’extérieur, ou l’étranger. La banque commerciale détient des titres publics, et notamment des titres publics, principalement des bons du trésor, ces titres publics ont la particularité d’être facilement négociable contre de la liquidité et donc la monnaie central, auprès d’autre banque commerciale ou également auprès de la banque centrale. Ces titres publics représentent des créances sur l’Etat ou également des

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créances sur le trésor public.

Autre principale contrepartie, la banque commerciale possède à son actif des réserves en monnaie centrale qu’elle a en compte auprès de la banque centrale.

A partir de ces éléments on peut dresser un bilan simplifié pour une banque commerciale :

Actif Passif

- Créances sur l’économie ( crédit distribué)

- Créance sur l’extérieur - Créance sur l’Etat ( Ou TP) - Réserves auprès des la Banque centrale (BC)

- Dépôts des clients ( Dont DAV)

Intéressons-nous à la banque centrale, elle émet de la monnaie centrale, en contre partie de créances qu’elle détient sur l’Etat, en contre partie de créances qu’elle détient sur l’économie et également sur l’extérieur.

→1 - Le trésor public gère les finances des administrations publiques, administration centrale, territoriale, regroupé sur le terme Etat.

Le budget de l’Etat connaît un déficit annuel depuis plusieurs années, et pour financer son déficit, l’Etat émet des titres des actifs financiers, des bons du trésor qui sont achetés par les agents économiques sur le marché, et notamment les ménages, les entreprises.

La banque centrale ne peut pas acheter de titres publics sur le marché primaire, c’est à dire sur le marché des titres nouveaux.

Ces titres publics sont rachetés de façon régulière par la banque centrale sur le marché secondaire ( déjà émis ) qui émettra en contre partie de la monnaie centrale.

→ 2- La banque centrale émet de la monnaie en contre partie des créances sur l’économie. De part leur activité, les banques commerciales ont besoin des liquidités en raison du règlement avec d’autres banques. Pour obtenir ces liquidités, les banques

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commerciales vendent des titres qu’elles ont elle-même dans leur portefeuille à la banque centrale. Lorsque la banque centrale achète des titres aux banques commerciales, la banque centrale crédite les comptes des banques commerciales en réserve en monnaie centrale. Cette pratique c’est le refinancement bancaire.

→3- La banque centrale elle acquière des créances sur l’étranger sous forme de devises soit directement auprès d’une institution qui est le fond de stabilisation des changes qui assure ce qu’on appelle une politique de change d’une monnaie nationale vis-à-vis d’une monnaie étrangère, soit indirectement auprès des banques commerciales qui cède à la banque centrale des devises en contre partie des liquidités. On peut alors dresser un bilan simplifié pour la banque centrale : Actif Passif - Créances sur l’économie (refinancement)

- Créances sur l’Etat (trésor public)

-Créances sur l’extérieur

-Pièces ( monnaie divisionnaire ) - Billets - Réserves des banques commerciales

Ces deux bilans simplifés permettent d’obtenir le bilan consolidé

Actif Passif

Créances sur l’économie

Créances sur l’Extérieur

Créances sur l’Etat

Pièces

Billets

Dépôts des clients

Le total du passif du bilan consolidé représente la masse monétaire de l’économie. Si on retient dans les dépôts uniquement les dépôts à vue on aura M1. SI on incluse certains dépôt à terme on obtient M2, ou M3. Les principales contreparties de la masse monétaire ce sont les créances de l’Etat, les créances de l’extérieur et les créances de

Base Monétaire

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l’économie.

•⇨ Section 1 – Description des principaux mécanismes de la création monétaire. La monnaie en circulaire est constituée de titres de dettes qui sont émis par les banques : la banque centrale et les banques de second rang et dans le cas général en contre partie de crédit contracté par les agents non financier.

On va étudier le cas où la création monétaire résulte de la création de crédit à des agents non financiers.

Considérons un monde imaginaire, dans lequel il n’y a qu’une seule banque commerciale dans l’économie.

L’octroi de crédit à des agents non financiers, entraîne une augmentation de la monnaie scripturale et donc de la monnaie.

Si on considère la banque commerciale, et l’ANF

△ crédits △ crédits △ dépôts ( DAV )

△ dépôts

AGENTS NON FINANCIERS

Le fait pour la banque de détenir des créances sur l’économie en contrepartie de la monnaie scripturale qu’elle émet lui procure un avantage financier considérable, dans la mesure ou le crédit accordé rapporte un intérêt alors que la monnaie qu’elle émet ne rapporte rien à ceux qui la détienne. On emploi dans ce cas là le terme de seigneuriage en en référence au droit de créer de la monnaie par les seigneurs au Moyen-Âge.

La responsabilité de la création monétaire, est partagée, elle appartient à la banque ainsi qu’au agents non financiers au sens ou la monnaie bancaire, scripturale de la banque n’existe que si elle est accepté comme moyens de paiement par les agents non financiers, et aussi par le fait que les agents non financiers, entreprises et ménages par leurs activités de production, de consommations éprouvent le besoin de s’endetter.

BANQUE COMMERCIALE

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Autre remarque, tout remboursement de crédit par les agents non financiers, se traduit par une destruction de monnaie scripturale. Si la masse monétaire, toute chose égale par ailleurs, signifie que le montant des nouveaux crédits et supérieur au montant des remboursement de crédits effectués

Supposons maintenant qu’il existe dans l’économie un système bancaire hiérarchisé avec une banque centrale et plusieurs banques commerciales qui émettent leur propre monnaie.

Pour que le système bancaire puisse fonctionné, il faut que chacune de ces monnaies scripturales soit accepté de la même manière par les agents économiques, et qu’elles s’échangent entre elles dans des rapports fixes, et normalement un rapport de 1 à 1, puisque ces monnaies scripturales sont exprimées dans la même valeur.

Prenons le cas où il y a deux banques commerciales, Ba et Bb.

Une unité de monnaie émise par la Banque A doit avoir la même valeur qu’une unité de monnaie émise par la banque B.

Il faut aussi que le client de la banque A accepte la monnaie émise par la banque B en contrepartie de toutes transactions et réciproquement. On remarque qu’il y a interconnections des circuits monétaires, et le circuit monétaire d’une banque se définit comme le domaine de circulation de sa propre monnaie.

Ce circuit est composé de la monnaie scripturale émise par la banque est également de l’ensemble des agents qui utilisent cette monnaie et qui ont des comptes dans cette banque.

L’ensemble des circuits monétaires des banques commerciales, est appelé le circuit bancaire. Dans le cadre du circuit bancaire, au quotidien, une banque peut être créditrice nette vis à vis d’autres banques ou débitrices nettes. Dis autrement, le solde interbancaire d’une banque peut être positif ou négatif. Pour que le système puisse fonctionner il faut qu’il y’ait des compensations de créances et de dettes. Au niveau de chaque banque, les opérations de compensations ne s’équilibrent pas bien que normalement ça soit le cas. Pour que le règlement des soldes interbancaires puissent se réaliser, il est nécessaire que chaque banques disposent de liquidité, de réserves en monnaie centrale.

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On va considérer l’augmentation de crédit par une banque, la banque A

Etat de système avant la distribution de crédit :

- Banque centrale, Banque A, Banque B, Agents non financiers.

Banque A

Actifs Passif

Crédit A Réserves A

Monnaie A

Banque B

Actifs Passif

Crédit B Réserves B

Monnaie B

Agents non financiers

Actifs Passif

Monnaie A+ Monnaie B Crédit A+ Crédit B

Banque centrale

Actifs Passif

Créances sur l’économie notés T Créances sur l’Etat et extérieur notés X

Pièces et billet notés B Ra – réserves de A Rb - réserves de B

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Supposons que la part de marché de la banque A représente x% de la monnaie scripturale émise et donc la part de marché de B est 1-x%.

➔ Supposons maintenant que la banque A augmente ses crédits à ses

clients d’un montant △>0, le processus de création monétaire va se faire par étapes.

1ère Etape :

Banque A

Actifs Passif

Ca +△ Ma +△

Agents non financiers

Actifs Passif

Ma+Mb +△ Ca+Cb+△

La banque A a accordé des crédits supplémentaires d’un montant △ ces unités de crédit vont être utiliser par les clients de la banque A pour régler leurs transactions avec d’autres agents économiques. Plus précisément les clients de la banque à vont faire des virements des chèques qui vont bénéficier de la banque B et de la banque A. Pour quel montant cela va t-il bénéficier au clients de la banques B ? sachant que la banque B a une part de marché de 1-x et la banque A x de la monnaie totale scripturale. Les clients de la banque A vont faire des virements de 1-x delta de la banque B et pour un montant x delta aux clients de la banque A. La banque A subit des fuites de son circuit monétaire pour un

montant (1 –x) △. Ces fuites correspondent à des dettes nouvelles envers la banque B et donc pour régler son solde avec la banque B , elle va puiser dans ses réserves en monnaie centrale pour un

montant (1-x) △

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Banque A

Actif Passif

Crédit A +△

Réserves A – (1-x)△

Monnaie A +x△

Banque B

Actif Passif Crédit B

Réserve B +(1-x)△ Monnaie B + ( 1-x)△

Banque centrale

Actif Passif Créance sur l’économie noté T

Créance sur l’extérieur, Etat noté X Pièces + Billets notés B

Réserves A – (1-x)△

Réserves B + (1-x) △

La banque A ne peut pas augmenter ses crédits de manières illimité car si elle le faisait elle remettrait en cause sa liquidité et donc éventuelle risque de faillite

La banque B, voit ses réserves en monnaie centrale augmentée, elle possède des réserves supplémentaires et peut accroitre à son tour le montant de crédit qu’elle distribue à ses clients. Le processus peu se répeter et on assistera à une multipilication du crédit octroiyait par le système bancaire, cette forme d’organisation du système bancaire ou la monnaie crée est fondé sur les crédits peut confuitre en théorie a une création monétaire excessive qui peut déboucher sur de l’inflation et c’est en partie pour faire face à se problème que les systèmes monétaires actuelles son structuré autour d’une banque centrale dont la mission essentielle et de réguler l’offre de monnaie et donc de garantir la stabilité du système.

Le système bancaire est un système hiérarchisé avec une banque de première rang la banque centrale et les banques de second rang banques commerciales. Et comme on l’a vu . La banque centrale émet sa propre monnaie qui circule et cette monnaie rend les mêmes services que la monnaie émise par les banque commerciales, la monnaie scripturale et la monnaie centrale sert comme instrument

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de paiement dans le cadre des règlements interbancaires, entre les banques commerciales, et pour contrôler ou réguler la monnaie scripturale, les autorités monétaires, la banque centrale elle impose aux banques de second rang de détenir des réserves en monnaie centrale, ses réserves vont permettre aux banques de régler les soldes des opérations interbancaires. Dans le cadre du système européens ces réserves sont de l’ordre de 2% ( dépôts à vue et dépôts à court terme )

Si on ajoute à ces réserves, des banques commerciales qu’elles ont en compte à la banque centrale, la monnaie fiduciaire, on obtient la Base monétaire.

Et les contreparties de la base monétaire, pour l’essentiel c’est le refinancement des banques commerciales, aux titres des créances sur l’économie, c’est à dire que la banque centrale octroie aux banques commerciales de la liquidité en achetant des titres aux banques commerciales. Et on a deux autres contreparties de la base monétaire : les créances sur l’extérieur c’est à dire les devises détenues par la banque centrale et l’autre contrepartie, les avances de la banque central au trésor public.

Les banques de second rang ont pour activités principales de faire des crédits aux agents financiers, elles émettent de la monnaie non financière, de la monnaie scripturale qui est détenue sous forme de dépôts par les agents économiques, et donc chaque banque commerciale, ne peut accroître de façon excessive ces crédits sous peine de perdre ses réserves et donc de mettre en cause sa liquidité. Les banques vont être prudente, lorsqu’elles distribuent des crédits.

Remarque : la banque centrale échappe à cette règle, dans la mesure ou la monnaie qu’elle émet est acceptée par tous.

Principe : « Les crédits font les dépôts » Harley Withers ouvrage de 1908.

Autre principale mécanisme de création monétaire intervient suite à l’acquisition, l’achat, de titre public de bon du trésor par les banques commerciales.

En France, le trésor public, c’est le caissier des administrations publiques, centrales et territoriales, que l’on regroupe sur le thème

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Etat, et la fonction principale du trésor public et d’exécuter le budget d’état qui fait l’objet chaque année d’une loi de finance. Cette loi autorise les recettes publiques, principalement les impôts, les dépenses publiques qui sont mis en œuvre l’année suivante, la loi de finance est voté au moi d’octobre ; Le compte du trésor public est géré par la banque centrale en l’occurrence la banque de France.

La loi de finance, le budget de l’Etat connaît depuis 1975 un déficit, pour l’année 2011, le déficit budgétaire s’élève à 103 milliards d’€ soit 5% du PIB. Le trésor public peut avoir deux problèmes de trésorerie, de liquidités : momentané en raison de la non synchronisation dans le temps entre les recettes et les dépenses, par exemple les impôts ne sont pas perçus tout les mois, alors que les paiements sont tous les mois.

Deuxième problème : il doit assurer le financement du déficit budgétaire de l’état. Pour couvrir ce problème de financement, il peut le faire de deux manières, en utilisant le dépôt qu’il gère lui même mais surtout en émettant des titres sur le marché et ces titres sont souscrits par les agents non financiers et les banques de second rang . Lorsque les banques commerciales souscrivent des titres du trésor public, elles accordent un prêt au trésor public et le trésor public va utiliser cette monnaie accordé par les banques commerciales pour effectuer des paiements aux agents non financiers et les agents financiers sont les clients des banques commerciales, ces paiements se traduisent par une augmentation de la monnaie scripturale détenue par les agents non financiers.

Supposons un ménage : Monsieur et Madame PAGNOL. Supposons que ce ménage est client d’une banque commerciale CA : et donc ce ménage doit payer un PV ; une amende pour excès de vitesse pour un montant de 300 euros, et donc une amende à l’état . Le crédit agricole doit versé alors 300 euros au trésor public et ceci par l’intermédiaire de son compte à la banque centrale. La banque centrale gère le compte du trésor public. Et donc le crédit agricole, va débiter le dépôt à vue d’un montant de 300 euros

Crédit agricole

Actifs Passif

Compte à BC - 300 Compte de PAGNOL – 300 euros

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BANQUE CENTRALE

Actifs Passif

Compte du crédit agricole -300 Compte Trésor public +300

Supposons que le trésor public doivent payer un fonctionnaire, un enseignant, qui est aussi client du crédit agricole, pour un montant de 2500 euros.

Faisons l’hypothèse qu’il ‘y a pas d’autres opérations, et supposons qu’avant ces opérations le solde du trésor publique à la banque centrale est nulle et donc compte tenu de ces deux opérations, le trésor public connaît un déficit de 2200 euros. Pour couvrir ce déficit on suppose que le trésor public émet des titres du bons du trésor qui son souscrit par la banque commerciale, le CA, et donc le crédit agricole, doit verser 2200 euros en monnaie centrale au trésor public en contrepartie de ses achats de titres publics.

Cela se traduit de façon comptable :

Crédit Agricole

Actifs Passif

Compte à BC : - 300 : -2200 Titres Publics +2200

Compte de Pagnol – 300

Banque centrale

Actifs Passif

Compte du crédit agricole -300 - 2200 Compte Trésor public +300 + 2200

2500 euros qui vont servir à payer le fonctionnaire, M RICHARD, client du crédit agricole.

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Crédit Agricole

Actifs Passif

Compte à BC : - 300 : -2200 : +2500 Titres Publics +2200

Compte de Pagnol – 300 Compte de richard : + 2500

Banque centrale

Actifs Passif

Compte du crédit agricole -300 -2200

+ 2500 Compte Trésor public +300 + 2200 Richard – 2500 euros

Au total, la banque commerciale a crée de la monnaie scripturale suite à ces deux opérations d’un montant de 2200 euros.

Lorsque le trésor public se désendette

Supposons un agent non financier monsieur Dupont, supposons que monsieur Dupont soit viticulteur, supposons qu’il exporte une partie de sa production vers les USA, il vends du vin pour une valeur de 10000 dollars. Monsieur Dupont est client du CA, suite à sa transaction, il va demander à sa banque de créditer son compte, pour la contrevaleur en Euros des 10000 dollars de recette qu’il obtient.

Supposons qu’un euro = 1 dollar et que le CA vendent les 10000 euros sur le marché et admettons ces dollars soit achetés par la banque centrale du pays de l’exportateur de vin dans le cadre d’un objectif de défense de la monnaie nationale ( euros )

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Monsieur Dupont

Actifs Passif

Compte du crédit Agricole : +10000

Crédit agricole

Actifs Passif

Devises : +10000 - 10000

Compte auprès de la BC : + 10000

Compte de Dupont +10000

Banque centrale

Actifs Passif

Devises : +10000

Compte du CA +10000

Suite à cette transaction, une augmentation des dépôts a vue de monsieur Dupont entraine la création de monnaie scripturale.

•⇨ Section 2 – Les limites à la création monétaire : le problème de la liquidité bancaire. On considère le principale mécanisme de la création monétaire . Si les crédits accordés par les banques restaient en dépôts au sein du système bancaire, il n’y aurait pas de limite à la création monétaire. Les banques commerciales ne peuvent pas créer de la monnaie de manière infinie. Tout simplement parce qu’elles font face à des fuites hors du systèmes bancaires en plus de fuites hors de leurs propres réseaux. Ce sont ces fuites qui obligent les banques à se tourner vers la banque centrale et de façon plus précises et pour faire face à leurs besoins de leurs clients que doivent détenir de la monnaie centrale. Lorsqu’une banque octroi un crédit, elle crée de la monnaie scripturale, selon les principes les crédits font les dépôts, et les agents non financiers, les ménages, les entreprises, vont utiliser cette monnaie pour certains règlements au profit des autres agents, retirer

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des billets … ces opérations obligent la banque qui a octroyé des crédits à puiser dans ses réserves en monnaie centrale. Si ces réserves sont insuffisantes, la banque commerciales doit emprunter les liquidités dont elle a besoin auprès des autres banques ou auprès de la banque centrale, c’est donc la monnaie centrale qui permet de boucler le circuit bancaire. Le besoin de liquidité d’une banque en monnaie centrale est qualifiée de besoin de refinancement de la banque vis à vis des autres banques et d’une manière générale, les banques commerciales peuvent se refinancer de deux manières : 1 – Sur le marché financier : en émettant des titres par ex de obligations. 2 – Sur le marché monétaire : le marché monétaire, de la liquidité est composé de deux compartiments ; Premier compartiment, le marché interbancaire (marché réservé aux établissements de crédit et c’est aussi le lieu privilégié de la banque centrale qui peut offrir des liquidités ou éventuellement en retirer et ceci dans le cadre d’une politique monétaire ; si elle offre des liquidités sur le marché la politique est dite expansive, et si elle en retire elle est dite restrictive. C’est le lieu privilégié des banques commerciales pour compenser entre elles leurs excédents de liquidités et leurs déficits. Les banques déficitaires reçoivent des liquidités des banques excédentaires (les banques excédentaires prêtent des liquidités aux banques déficitaires, moyennant un taux d’intérêt) Sur le marché européen, les prêts en euro des banques excédentaire, lorsque l’échéance du prêt et entre une semaine et un an, se font à un taux d’intérêt que l’on appelle EURIBOR ( Euro inter bank offered rate ). Les près à un jour, à très court terme, le taux d’intérêt s’appelle l’ EONIA ( Euro over night index average ) taux moyen pondéré en euro. C’est une moyenne des taux intérêt pratiqué par un certain nombre d’établissement de crédit ( 57 ) pour des prêts au quotidien. Deuxième compartiments : marché de titres de créances négociables ( crée 1986, en France ) Il est ouvert à tous les agents économiques, et plus précisément, sur ce marché intervienne trois types d’agents : les sociétés non financières les entreprises émettent des billets de trésorerie en contrepartie de la liquidité, et ces titres sont de courtes échéances ( 1

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jour à un an , montant minimal de 150000 ), les banques commerciales qui émettent contre de la liquidité des certificats de dépôts échéance 1 jour à un an Les sociétés financières et les sociétés de crédit proposent des bons à moyen terme négociables ; l’échéance est plus longue de 1 an à 5 ans. Autre opérateur qui intervient c’est l’Etat qui émet des bons du trésor dont le terme va jusqu’à 5 ans. Pour en revenir à la notion de liquidité bancaire on peut définir la liquidité d’une banque comme l’ensemble de ces avoirs en monnaie centrale, ou actif jugé équivalent à de la monnaie centrale c’est à dire susceptible d’être transformer en monnaie centrale sans délai et sans cout. n banques i = 1, … n

Li = Bqi + Ri +

Bqi = Billets en caisse Ri = réserves en compte courant auprès des banques Sij = Solde (créditeur ou débiteur ) de i envers j Lorsque cette somme est positive, on rajoute cette somme à la banque centrale détenue on la rajoute à la monnaie centrale détenue par la banque i dans la mesure ou la banque i peut obtenir rapidement de la monnaie centrale en soldant ces comptes auprès des autres banques. Si cette somme SIJ est négative, est débitrice nette des autres banques et donc sa liquidité diminue. Par élimination, on obtient la liquidité bancaire que l’on notera N.

= =

La liquidité bancaire c’est la somme des réserves de banques auprès de la banque centrale. L∼R Bilan Simplifié de la banque centrale :

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Actif Passif - Créances sur l’économie (refinancement)

- Créances sur l’Etat (trésor public)

-Créances sur l’extérieur

-Pièces ( monnaie divisionnaire ) - Billets - Réserves des banques commerciales

D’où B + R = CX + CE+ Ce

L = CX + CE+ Ce – B vu que L ≃ R

La liquidité bancaire qui conditionne la capacité des banques a crée de la monnaie scripturale, elle augmente lorsque la banque centrale achète des devises. Elle augmente lorsque le trésor public s’endette c’est à dire que la banque centrale augmente ses concours à l’Etat au trésor public. Elle augmente également lorsque la banque centrale apporte des concours aux établissements de crédit que l’on appelle titre de crédit, et elle augmente lorsque la demande en monnaie fiduciaire diminue. Pour quelles raisons les banques ont besoin de monnaie centrale ? Besoins de se refinancer ? Et ces raisons constitue ce que l’on appelle les facteurs de la liquidité bancaire. Ce sont des facteurs qui influent sur la quantité de monnaie centrale détenu par les banques et qui sont à l’origine de ce que l’on appelle le refinancement de ces mêmes banques. Ces facteurs peut-être respectif lorsqu‘on a une fuite de liquidité or du système bancaire. Mais ces facteurs peuvent être expansifs c’est le cas lorsque les banques voient augmenter les liquidités à leur bilan, liquidités qu’elles n’ont pas crées 4 Facteurs des liquidités bancaires :

Opération avec l’extérieur, besoin en devises Opération avec les administrations avec le trésor public. Billet en circulation Reserve obligatoire

Base Monétaire

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Les 3 premiers facteurs sont qualifiés de facteurs autonomes dans la mesure ou il ne dépende pas directement de la volonté de la BC. Ils dépendent des opérations financières des clients des banques.

Le 4ème facteur est un facteur institutionnel sans la mesure ou il dépend de la volonté de la BC Les facteurs restrictifs l’emportent sur les facteurs expansifs. Le système bancaire subit des fuites en monnaie centrale.

Les facteurs autonomes résultent du comportement des agents non financiers et plus précisément de leur demande de conversion de leurs dépôts bancaires en billets, en devises ou en transfert des bons du trésor. Par ex une banque commerciale, le CA subira une fuite en monnaie centrale chaque fois qu’un client de la banque demandera la conversion de la monnaie qu’elle émet en une monnaie gérée par un autre réseau : monnaie banque centrale pour les billets, monnaie du trésor pour les virements versés à l’Etat ou les devises pour le réseau extérieur par exemple un client qui importe un bien et service provenant des USA.

Et ces fuites dépendent uniquement du comportement des agents non financiers et elles peuvent être renforcé par un facteur institutionnel géré par la banque centrale, à savoir les réserves. Ces réserves obligatoires sont un instrument de politique monétaire qui permet à la banque centrale d’augmenter les fuites en monnaie centrale des établissements de crédit.

Ces réserves obligatoire sont proportionnelles au engagement des établissements de crédit vis à vis de leur client c’est à dire proportionnelle au dépôts dans les banques, (dépôts à vue ).

Avant 1998, les réserves obligatoires n’étaient pas rémunérées. Les réserves obligatoires constituent un facteur de pression sur la liquidité bancaire et elles visent à limiter le pouvoir de la création par les banques commerciales. Dans ce système qui est un système hiérarchisé, le problème est de savoir si la banque centrale par l’intermédiaire du refinancement aux banques commerciales et capable de contrôler la création monétaire des banques, ou ne pouvant pas refuser le refinancement des banques c’est à dire leurs besoins en liquidités, la banque centrale refuse la création monétaire. Dans le 1er cas, c’est le cas ou la banque centrale contrôle : L’offre de monnaie est exogène au sens où elle serait contrôlé par la banque centrale.

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dans le deuxième cas, l’offre de monnaie est qualifié d’endogène. dans la mesure ou elle répond aux besoins de l’économie. Par l’intermédiaire des agents financiers auprès des banques. •⇨ Section 3 : Du multiplicateur de crédit ( Exogène ) ( de la base monétaire ) au diviseur de crédit ( endogène ) Il existe deux mécanismes pour mettre en valeur le mécanisme de création de monnaie, du crédit, de la base monétaire. Définissons de manière simple le fonctionnement du système bancaire, c’est la version statique du multiplicateur des crédits et la deuxième manière c’est de faire apparaître au niveau des banques commerciales, les enchaînements séquentielles entre les dépôts et les crédits, cette deuxième manière est appelée version dynamique de crédit. 3.1 La version statique du multiplicateur de crédit. La base monétaire : BA = B + R Monnaie = B + Dépôt à vue Hypothèse : pas de réserves excédentaires juste des réserves obligatoires, elles sont proportionnelles au dépôts R = .D réserves obligatoire 0< <1 c’est un instrument de politique monétaire Les agents économiques ont un comportement stable quand au mode de détention de la monnaie scripturale et fiduciaire. On va supposer que les agents économiques veulent détenir une proportion b 0<b<1 Sous forme de monnaie fiduciaire et une autre sous forme de monnaie scripturale.

=

= 1

B = bM D = (1-b)M

La base monétaire : BA = B + R = bM + D

= bM + (1-D)M

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= (1

=

(1 Multiplicateur de crédit

C’est le coefficient multiplicateur de crédit :

(1 = k

K =

, 0,01(1 0,1 = 8,47.

En règle générale le multiplicateur, si la base monétaire augmente de 100 augmente de 847. ∆M = ∆BA Il y a une relation de causalité qui va de la base monétaire à la masse monétaire ,c’est la base qui détermine la quantité de monnaie en circulation. On fait l’hypothèse que la banque centrale est supposé contrôler la base monétaire, via ses contreparties, elle contrôle alors l’offre de monnaie en circulation.

(1 = = (1

Toute chose égale par ailleurs, supposons que la banque centrale augmente le taux de réserves centrales, si augmente le dénominateur augmente donc k diminue.

De la même manière toute chose égale par ailleurs, si b augmente le dénominateur augmente, et donc k diminue.

Extension de la version statique : Supposons pour des raisons de prudence, les établissements de crédit, les banques commerciales désirent détenir des réserves excédentaires en plus des réserves obligatoires exigés par la banque centrale.

Les réserves excédentaires sont proportionnels au dépôts avec 0<e<1.

BA = B+R → BA = bM+ D + eD M = B+D RO = D RE = eD R= RO+ RE

= bM+ ( +e ) D = bM + ( +e ) ( 1-b ) M ` = ( b + +e ( 1-b) ) M

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B = b M D = (1-b)M

=1

( (1

Une diminution du multiplicateur est donc une diminution de la masse monétaire.

Qu’est ce qui peut influencer la détention de réserves

excédentaires de la part des banques commerciales ?

Première explication : c’est l’incertitude économique, le manque de confiance dans les affaires, les banques commerciales vont constituer des réserves pour faire face à des retraits anticipés de la part de leur clientèles, et face à cette crainte d’une augmentation du retrait des dépôts et donc une fuite de leur circuit. Les banques commerciales vont chercher à se protéger et notamment en augmentant le coefficient e.

Deuxième raison : raison économique c’est le taux d’intérêt du marché centrale. Détenir des réserves excédentaires entraine un cout d’opportunité, notamment les intérêts que la banque aurait perçu si à la place elle avait acheté des titres financiers ou encore si elle avait accordé des crédits. Une augmentation du taux d’intérêt entraine un augmentation du cout d’opportunité de la détention du niveau de réserves excédentaires et les banques vont être moins inciter a prêter le coefficient e va diminuer.

Quelque soit la version du multiplicateur de crédit : c’est la base monétaire contrôler par la banque centrale qui explique la quantité de monnaie en circulation.

On peut donner une version dynamique du multiplicateur de la

base monétaire. Il existe plusieurs manières de présenter le multiplicateur de

crédit dans sa version dynamique. On va se situer dans le cas où les banques commerciales, second rang, vont augmenter leur réserves en monnaie centrale. Sans être elle même à l’origine de cette augmentation.

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Cette augmentation des réserves entraîne une augmentation de la base monétaire.

△BA = △R

L’augmentation des réserves peut avoir plusieurs origines. 1ère explication : c’est lorsque la banque centrale accepte

d’augmenter les crédits à l’Etat via le trésor public. Ces crédits à l’Etat vont alimenter le compte des agents économiques. 2ème explication : les agents économiques étrangers achètent plus de biens et services économiques aux agents résidents, ils paient leurs fournisseurs en devises, ces devises sont acquises en banque commerciale pour le compte de leurs clients qui sont les exportateurs ( ex : Français ) et souvent ces devises sont cédés à la banque centrale par les banques commerciales. Les banques commerciales créditent le compte de leurs clients du produit de la vente des devises. Les agents économiques possèdent un supplément

de monnaie = △BA. Ce supplément va être répartie en proportion b sous forme de monnaie fiduciaire et pour une proportion 1-b sous forme de monnaie scripturale ( dépôts )

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A ce stade les banques commerciales voient augmenter les dépôts de

leurs clients d’un montant △B1. Dans les systèmes il existe des réserves obligatoires, ces dépôts nouveaux les obligent à détenir des réserves en monnaie centrale. Ces réserves obligatoires vont être proportionnelles aux dépôts nouveaux.

Les banques commerciales vont subir des fuites or de leur circuit bancaire. Ces fuites sont sous forme de billets, et sous forme de réserves. Au départ, les banques avaient des réserves excédentaires

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du fait de leurs agents économiques. Ces réserves vont diminuer du fait des fuites.

Réserves excédentaires restantes = △BA -b△BA – (1 BA

= (1- (1 △BA Avec ces réserves excédentaires, les banques centrale peuvent les

prêter si les agents économiques en font la demande : △c1 Ces crédits vont être utiliser par les crédits : une partie conserver en monnaie fiduciaire et l’autre partie sous forme de monnaie

scripturale, de dépôts nouveau △B2 et △d2. D2 augmente donc la banque commerciale doit augmenter ses

réserves obligatoires : △R2 .

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Concours à l’Etat Entrée de devises

△B1=b △BA △d1= ( 1-b) △BA

△r1= d1 △c1= ( 1- ) △d1

△B2=b△c1 △d2 =(1-b) △c1 = ( 1- (1 2△BA

△BA

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A ce stade les réserves des banques vont diminuer du fait de la demande en demande fiduciaire et du faite de la constitution de réserves obligatoires. Le reste des réserves excédentaires, elle

peuvent le prêter aux agents économiques : △c2

Concours à l’Etat Entrée de devises

△B1=b △BA △d1= ( 1-b) △BA

△r1= d1 △c1= ( 1- ) △d1

△B2=b△c1 △d2 =(1-b) △c1 = ( 1- (1 2△BA

△r2 = △d2 = (1- )(1-b)^2△BA

△BA

△c2 = ( 1- △d2

△B3 = b△C3

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Le Processus de création monétaire se poursuit, tant que le supplément initiale de base monétaire delta B1 n’a pas été absorber les retraits en billets par les agents financiers et les réserves obligatoires de banques de second rang . Au terme de processus, et si on évalue l’accroissement des dépôts auprès du système bancaire : = 1 2 =

= (1 (1

Posons : 0< = ( 1 (1 1

=

= (1 ( 1 = (1 1

1 (1 (1

= (1

=(1

1 (1 =

(1

= (1

1

(1

M=B+D

=

= (1 =

= =

= (1

(1

(1 =(1

(1

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=1

(1

=

=1

(1 =

1

(1

SI é , diminue, en effet une augmentation de taux entraine une augmentation des fuites bancaires et donc cela réduit le pouvoir de création de monnaie Le mécanisme du multiplicateur de crédit repose sur des hypothèses : L’origine de la création monétaire c’est la base monétaire. Cela donne un rôle fondamentale à la banque centrale dans la création de monnaie. Comme on l’a vu une augmentation de la base monétaire se traduit par une augmentation des dépôts auprès des banques commerciales , cette augmentation poussent les banques a augmenté leurs crédits. Cette séquence minimise quelque peu la fonction bancaire et leur pouvoir premier de création monétaire fondé sur le principe, les crédits font les dépôts. Dans le schéma du multiplicateur de crédit, l’activité de crédit c’est une résultante quasi automatique de la trésorerie des banques commerciales. C’est parce qu’elles ont des réserves excédentaires quelle peuvent accordé des crédits. Deuxième hypothèse : le coefficient multiplicateur k doit être stable, et b aussi. Revenons sur ces deux hypothèses : dire que la base monétaire est exogène c’est dire que la banque centrale contrôle entièrement les contre parties de cette base monétaire à savoir les réserves en devises, les créances sur l’Etat, et le refinancement accordé aux banques de second rang au titre de créance sur l’économie. Or c’est loin d’être le cas, par exemple en matière de fiance international, la banque centrale ne peut pas contrôler entièrement e niveau de devises qui dépends lui même de l’évolution de la balance des paiements et donc du niveau d’activité des agents non financiers vis à vis du monde extérieur de la même manière on peut dire que le refinancement est loin d’être exogène, le refinancement bancaire c’est la part la plus importante de la contre partie de la base

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monétaire. Supposons qu’il y ait une expansion de l’activité économique et cette expansion provoque une augmentation de crédit des agents non financiers. Les banques commerciales qui sont à la recherche de rentabilité vont répondre a cette demande en octroyant d’avantages de crédit aux agents non financiers. Elle va donc avoir besoin de liquidité, ce qui implique de leur part une demande supplémentaire de monnaie centrale sur le marché monétaire. Cette demande accrue de refinancement supplémentaire va entrainer une hausse du taux d’intérêt sur le marché monétaire et si la banque centrale veut éviter des fluctuations trop importante des taux d’intérêt elle va réagir sur son offre de refinancement c’est a dire en augmentant l’offre de monnaie centrale sur le marché monétaire, en d’autres termes on peut dire que la base monétaire dépend des facteurs financiers de l’économie dans son ensemble. Revenons sur la deuxième hypothèse : la stabilité du multiplicateur de crédit. Il dépend de deux paramètres b et e, le partage entre monnaie fiduciaire et monnaie scripturale, il dépend des habitudes de paiement des agents économiques mais aussi des choix des agents qui vont arbitrer entre les avantages pécuniers et non pecuniers des deux formes de détentions de monnaie. Les banques commerciales peuvent influencer ces choix, par exemple les banques commerciales peuvent augmenter la qualité des services fournit à leurs clientèles, autoriser d’avantages de découvert, menés des campagnes publicitaires, ces éléments visent à inciter les clients des banques commerciales à détenir autant de monnaie scripturale, que e monnaie fiduciaire. B est loin d’être stable au sens où il dépend d’un certain nombre de facteurs qui sont sous l’influence des banques commerciales. Le modèle de création monétaire reposant sur le multiplicateur de crédit est loin d’être satisfaisant car il repose sur des hypothèses restrictives. Si on veut disposer d’un modèle satisfaisant, il faut s’intéresser d’avantages au comportement des banques commerciales et en situation concurrentielle, les banques commerciales sont supposés des agents rationnels c’est à dire quels vont choisir leur niveau d’activité afin de maximiser leur rentabilité. Si on s’inscrit dans ce contexte on a une autre vision de la vision de la création monétaire qui est fondé sur le diviseur de crédit. Dans le cas du diviseur de crédit, l’offre de monnaie est dite endogène car elle dépend des agents non financiers.

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2ème vision : le diviseur de crédit. Dans le cadre du multiplicateur de crédit la création monétaire

reposait sur la trésorerie des banques commerciales, et de façon précise les banques commerciales supposées avaient des réserves excédentaire en monnaie centrale qu’elle pouvait prêter sous forme de crédit aux agents non financiers.

Ce mécanisme ignore la possibilité qu’ont les banques commerciales d’emprunter la monnaie centrale qu’elles ont besoin suite aux fuites de leur circuit monétaire.

Dit d’une autre manière les banques n’ont pas besoin de détenir aux préalables un excédent de monnaie centrale ( de liquidité ) Elle prête aux agents non financiers puis se refinance du fait de leurs besoins en liquidité ( sur le marché de la monnaie centrale ).

Dans ce cas les banques commerciales créent la quantité de monnaie qu’elle désirent en répondant a le demande de crédit.

La base monétaire va s’ajuster en conséquence, ce schéma correspond au mécanisme du diviseur de crédit, ce mécanisme introduit un rôle premier aux banques commerciales au sens ou le processus de création monétaire est de leur propre initiative. Dans ce contexte c’est la base monétaire, qui devient fonction de la masse monétaire en circulation.

Pour mettre en évidence le mécanisme du diviseur de crédit supposons que les établissements de crédit octroie des crédits nouveaux pour répondre aux besoins des ménages ou des entreprises. Cette augmentation de crédit se traduit par une augmentation des dépôts et par une augmentation de la masse monétaire.

Notons △C = △M Les agents économiques vont utiliser ces crédits

supplémentaires pour effectuer des transactions, ce qui reçoivent ces règlements vont en conserver une partie en monnaie fiduciaire pour une proportion : b 0<b<1

Et le reste 1-b sous forme de dépôts.

△B = b△M

△C = (1-b ) △C = ( 1-b) △M

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Le système bancaire c’est un système hiérarchisé avec une banque de premier rang

Les banques commerciales sont soumises au système des réserves obligatoires, les dépôts nouveaux obligent les banques commerciales a détenir des réserves supplémentaires en réserves

centrales : △R

△R = D A la suite de crédit nouveau distribué les banques

commerciales font face à une demande supplémentaire de demande centrale. Des besoins nouveaux de refinancements

△RF= △B + R

= b△M + D

= b △M + (1 b M

△BA = △RF = ( b (1 M

=1

(1

(1 =1

L’augmentation de la base monétaire c’est une fraction de la masse monétaire La banque centrale est supposée satisfaire les besoins nouveaux de refinancements des banques commerciales, la banque centrale peut difficilement refuser et d’accorder les liquidités nécessaires liées aux fuites, car si elle refusait, la liquidité bancaire ne serait pas assurée, la confiance des agents serait altérée. Un comportement qualifié d’accommodant d’adaptation aux besoins de liquidités des banques commerciales. Dans le cadre du mécanisme du diviseur de crédit la quantité d’offre de monnaie est déterminée par la demande de crédit des agents non

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financiers et les banques commerciales satisfaisant à cette demande. Selon ce processus, l’offre de monnaie est endogène. (Multiplicateur : exogène) Dans l’approche du diviseur, les banques distribuent des crédits et se refinancent sur le marché monétaire, et dans l’approche du multiplicateur, les banques ont des réserves excédentaires qu’elles peuvent prêter. Ces deux conceptions de l’activité des banques, aboutissent à des schémas différents en matières de politique monétaire par la banque centrale. Quelques remarques terminales : l’opposition en terme de multiplicateur et de diviseur, recoupe en parties une distinction proposé par J.R Hicks, l’économie d’endettement et l’économie de marché. Selon lui, dans une économie de marché, les agents économiques se finance sur le marché financier (action … ) C’est à dire dans le cadre de la finance directe. Et dans une économie de marché (financiers) le crédit bancaire ne joue qu’un rôle secondaire. Et dans une économie d’endettement c’est la finance indirecte qui joue le rôle essentiel. D’après Hicks une économie d’endettement est fondé sur une structure d’endettement à deux niveaux : - Endettements des agents non financiers auprès des banques

commerciales. - Deuxième niveau : l’endettement des banques commerciales

auprès de la banque centrale. L’analyse de la création monétaire selon le diviseur de crédit donne un rôle premier aux banques commerciales qui octroie les crédits aux agents non financiers, et la banque centrale à un rôle secondaire dans la mesure où cela suppose un comportement adaptatif pour les besoins en liquidités des banques commerciales, et ce comportement adaptatif peut s’expliquer par un fait que la banque central est un prêteur en dernier recours.

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Chapitre 2 : La politique monétaire (dans la zone euros )

Comme pour l’ensemble des politiques, elle vise à atteindre certain objectif économique à partir de moyen d’instrument approprié. La politique monétaire fait partie du domaine de la décision publique rationnelle, et cette rationalité c’est une rationalité dite instrumental quels sont les meilleurs moyens pour atteindre des objectifs déterminés ?

Et la politique monétaire est induite par les autorités monétaires particulièrement par la banque centrale. La BC est souvent définie par ces fonctions.

Michel Albert (Commissaire au plan) Une banque centrale est l’autorité publique chargé :

-a : de contrôler le financement de l’économie en assurant l’émission de billets de banques et en octroyant des crédits aux banques commerciales dans le cadre de la politique monétaire.

-b : de surveiller et gérer les systèmes de paiement liés à la compensation de chèque et de virement interbancaire.

- c : surveiller la solidité du système bancaire financier.

La banque centrale assure trois fonctions :

- définitions et mise en œuvre de la politique monétaire - surveillance et gestion des systèmes de paiements - réglementation et surveillance du système bancaire

Dans le cadre de l’U.E la politique monétaire est du ressors de la banque centrale européenne mais aussi des banques centrales nationale, directeur général de la banque de France : Christian Noyer.

La banque centrale européenne, et les banques centrale des états membres de l’union européenne forme ce que l’on appelle : le système européen des banques centrales.

•⇨ Section 1 : Le système Européen des Banques Centrales ( SEBC ) Le système européen des banques centrales est formé de deux blocs :

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1) Les banques centrales de ce que l’on appelle : l’Euro-système comprenant la banque centrale européenne et des banques centrales nationales de la zone euro, c’est à dire les pays qui participent à la zone euro depuis le 1 ER JANVIER 1999 ( 17 PAYS QUI UTILISENT L EURO )

2) C’est les banques centrales des pays qui n’ont pas opté pour l’euro 10 notamment 3 pays ( Royaume-Uni, Suède, Danemark )

Le système européen est une organisation de type fédéral dans laquelle les décisions sont prises au niveau le plus élevé, c’est à dire au niveau de la banque centrale européenne. Les banques centrales nationales disposent d’une autonomie relative dans certains domaines de la politique monétaire dans le cadre du contrôle prudentiel des établissements de crédit. Certains éléments : Banque centrale européenne : 1 janvier 1998 et opérationnelle le 1er Janvier 1999. LE passage a l’euro a été décidé par le traité de l’union européenne : MAASTRICHT 7 février 1992. La banque centrale est installée à Francfort Allemagne, le traité de MAASTRICH stipule dans un de ces articles que la BCE doit être indépendante du pouvoir politique. Dans la définition et la mise en oeuvre de la politique monétaire, la BCE ne doit pas subir de pressions de la part des pouvoirs politiques. La BCE est composé de trois conseils dirigeants : - Conseil des gouverneurs - Le directoire - Le conseil général. C’est le conseil des gouverneurs qui définit la politique monétaire en terme d’objectif à atteindre, et d’instrument approprié. Il est composé des gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro et des membres du directoire. Le conseil des gouverneurs est présidé par le président de la banque Européenne ( Mario DRAGHI, précédent Jean Claude TRICHET ) 23 car 17 + 6 Le directoire comprend 6 membres, qui comprennent le président de la BCE, le vice président de la BCE + 4 autres membres. Ils sont nommés par le conseil européen formé des chefs d’état et des gouvernements de l’Union Européenne. Le directoire a pour principal responsabilité de mettre en œuvre la politique monétaire définit par

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le conseil des gouverneurs. C’est le directoire qui définit les instructions monétaires aux banques centrales nationales. C’est le directoire qui se charge de la gestion courante de la BCE. Le conseil général est composé de toutes les banques centrales nationales ( 27 ) aux quels s’ajoutent le président et vice président de la BCE 29 Le conseil général participe au travail préparatoire pour les nouveau pays qui vont adopter l’Euro. CONSEIL DES GOUVERNEURS

Les banques centrales nationale ont pour principale mission de mettre en œuvre de façon décentralisé En principe, il ne devrait pas y avoir d’incohérence dans le domaine de la politique monétaire, celle définit par la BCE, et celle qui sont appliqués dans les différents pays de la zone Euro et pour assurer les différents statuts des différentes banques centrales. Ceci a été précisé dans l’article 108 du traité de Maastricht. Chaque état membre veille à la compatibilité de sa législation nationale y compris les statuts de sa banque centrale nationale avec le présent traité et les statuts du système européen des banques centrale et ce au plus tard à la date de la mise en place du système européen des banques centrale 1er janvier 1999. Comme la banque centrale européenne est indépendante, cela implique que la banque centrale nationale l’est aussi.

Directoire

Président Vice président

4 autres membres

Gouverneurs des BCN de la ZONE EURO

17

Gouverneurs de BCN Les pays qui n’utilisent pas l’euro

CONSEIL GENERALE 23

29

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L’indépendance de la banque centrale européenne est définit dans l’article 107 du traité de l’UE. « Dans l’exercice des pouvoirs et dans l’accomplissement des missions et des devoirs qui leurs ont été conféré par le présent traité et par les statuts des systèmes de banques centrales, ni la BCE, ni la BCN, ni un membre de ces organes, ne peuvent solliciter ni accepter des instructions, des institutions, ou organes communautaire, des gouvernements des états membres ou de tout autre organisme. Les institutions et organes communautaires ainsi que le gouvernement des états membres s’engagent à respecter ce principe et à ne pas chercher à influencer les membres des organes de décision de la BCE ou les banques centrales nationales dans l’accomplissement de leur missions » L’indépendance de la BCE s’accompagne de contrainte qui vise à assurer la responsabilité et la transparence de l’institution monétaire qui est la BCE. La responsabilité est assurée par les relations qu’entretient la BCE avec les différentes institutions européennes, et notamment la commission européenne présidé par BARTUSO, et parlement européen demande de façon régulière au président de la BCE d’expliquer les analyses et les conclusions du conseil des gouverneurs en matières de politique monétaire. Autre contrainte, c’est la transparence. La BCE est tenue par le traité de l’UE de fournir régulièrement un certain nombre de rapport sur le système européen des banques centrales par exemple le rapport annuel sur la politique monétaire sur l’année écoulée. Comme la politique monétaire définit par la BCE poursuit des objectifs à atteindre, ces objectifs sont aussi ce des banques centrales nationales. L’objectif principal pour la BCE est la stabilité des prix. Cet objectif est défini notamment par l’article 105. « l’objectif est de maintenir la stabilité des prix … condition nécessaire à la croissance économique durable » Par soucis de cohérence de la politique monétaire les banques centrales nationales doivent être indépendante. La banque de France a acquis son indépendance notamment au niveau des pouvoirs politique a partir du 1er janvier 1994 .

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Jusqu’à la fin 1994, la politique monétaire de la France était définit par l’Etat en terme d’objectifs et d’instrument à utilisé. De 1994 à décembre 1998, c’est la Banque de France qui définissait la politique monétaire par le biais du conseil de politique monétaire.

Période Définitions PM Mise en œuvre de la PM

Avant 1994 ETAT Banque de France

1994 à fin 1998

Banque de France Banque de France

1er janv 1998

BCE

Banque de France

La répartition entre la BCE et les banques centrales reposent sur un principe juridico économique qui s’appelle principe de SUBSIDIARITE il porte sur l’efficacité de l’action publique. Les pays européens et plus encore les pays de la zone euro sont des pays qui sont interdépendants sur le plan économique. Pour renforcer l ‘efficacité de la politique monétaire entre les pays fortement dépendant la définition de cette politique monétaire doit relever de l’instance supérieure en l’occurrence de la banque centrale européenne, il reviendra à chaque banque nationale centrale d’appliquer les mesures décidées par la BCE. Le principe de subsidiarité laisse une autonomie au banque centrale national et notamment la responsabilité de ce que l’on appelle le contrôle prudentielle des établissements bancaires, et ce contrôle consiste à surveiller l’activité des banques pour assurer notamment la protection de leurs clientèles mais aussi pour éviter le plus possible certains risques notamment les risques systémiques. En France, l’ensemble des établissements bancaires sont soumis à la tutelle de trois autorités administratives et dans ces trois autorités il y a le siège de la banque de France. - 1ère autorité : le comité consultatif de la législation et de la

règlementation financière : CCLRF cette autorité administrative donne un avis sur tout les projets de loi qui relèvent du domaine

Directoire

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bancaire mais également du domaine financiers et des assurances. Notamment ce comité définit les conditions générales des activités des banques. Comme par exemple le montant du capital minimum dont doit disposer les banques ou encore les conditions des prises de participations des établissements de crédit. Autre activité, ce comité arrête les caractéristiques des opérations mener par les établissements de crédits comme par exemple la rémunération des comptes et plus généralement les conditions des opérations avec la clientèle ; fonction importante, il arrête sous l’impulsion de directive à la fois européenne et internationale, les normes de gestion que les établissements de crédit doivent respecter pour assurer la sécurité des banques, mais aussi la sécurité des déposants et des emprunteurs, ces normes sont des normes de solvabilité et de liquidité. Cette réglementation prudentielle, elle s’inscrit dans une réglementation plus globale, comme par exemple la réglementation dite de Bâle 2. Ce comité assure l’organisation du marché interbancaire qui est le marché de la monnaie centrale ou intervienne seulement les banques.

- 2ème autorité : c’est le comité consultatif du secteur financier CCSF ; il date de 2003 ; comme les autorités administratives c’est une autorité indépendante dont l’activité est financé par la banque de France. Son principal rôle c’est de consolider les relations entre les entreprises du secteur financier ( Banques ) mais aussi de l’assurance et leurs clients. Quelques exemples : il a pour fonction de lutter contre l’exclusion bancaire, ou d’informer les déposants ou l’épargnant l’existence de divers produits financier.

- 3ème autorité : l’autorité de contrôle prudentielle ACP, elle date de

janvier 2010, c’est une autorité indépendante, liée à la banque de France notamment pour le fonctionnement de ses activités, c’est la seule institution en France qui a la charge de l’agrément c’est à dire l’autorisation de l’exercice de certaines fonctions et de la surveillance des établissements bancaires et de l’assurance. L’ACP est chargé de la surveillance de l’ensemble des risques du secteur des banques et de l’assurance et cela en vue d’assurer la stabilité du secteur financier. Elle a pour mission de protéger la clientèle des établissements de crédits et des assurances. Autre fonction importante, l’ACP assure une fonction disciplinaire, elle prononce des sanctions à l’égard des établissements de crédit ou

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du secteur de l’assurance qui n’ont pas respecté les dispositions législatives règlementaires, qui s’imposent à ces établissements. Autre élément, elle représente la supervision Française dans els instances internationales, notamment elle collabore à la mise en place de règlements internationaux dans le domaine bancaire et notamment dans le domaine de l’assurance.

•⇨ Section 2 : Les objectifs et les instruments de la politique monétaire. Comme toutes politiques économiques la politique monétaire cherche à atteindre des objectifs finaux et comme toute politique économique les autoritaires monétaires disposent de moyens d’instruments c’est à dire de variables économiques qui sont sous leur contrôle directe ou indirectes comme par exemple le taux des réserves obligatoires ou le cout de refinancement des banques c’est a dire l’apport de liquidité par la banque centrale sur le marché monétaire.

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Le lien entre les instruments utilisés et l’objectif finaux à atteindre n’est pas instantané, il existe des délais de transmissions de la politique monétaire c’est à dire un décalage temporel entre le moment ou on met en place les instruments et le moment ou on atteint les objectifs finaux. Compte tenu de ces délais de transmissions, du point de vue pratique, les autorités monétaires vont fractionner leurs actions en plusieurs étapes et notamment elles vont définir des objectifs intermédiaires à atteindre. 2.1 Les objectifs de la politique monétaire. Comme pour la plus part des politiques économiques, la politique monétaire elle vise à réguler l’activité économique d’un pays ou d’un groupe de pays, et un des objectifs principaux de la politique monétaire, c’est la stabilité des prix qui est souvent définie comme une inflation à la fois basse et stable, et aujourd’hui on considère que c’est l’objectif prioritaire de la politique monétaire. Stabilité des prix : inflation basse et stable est souhaitable dans la mesure où l’inflation est importante est fluctuante et source d’incertitude dans l’économie, il peut y avoir des conséquences négatives notamment en matière de croissance et donc d’emplois. En cas d’inflation importante est fluctuante, les prix du bien et service ne sont plus des indicateurs informationnelle pertinents pour les prix de décisions des agents Ex dans une situation inflationniste comment déterminer le montant optimale d’épargne pour financier des dépenses futures. L’inflation a un effet négatif notamment pour les agents qui ont des revenus fixes et notamment en cas d’inflation le pouvoir d’achats à tendance à diminuer. L’inflation peut être générateur de conflits sociaux au sens ou chaque groupe social cherchera à faire évoluer ces revenus en fonctions de l’évolution des prix. Les autorités monétaires ont aussi d’autres objectifs, ils peuvent s’intéresser à la lutte contre le chômage, a favoriser la croissance économique, a assurer la stabilité financière. Ou encore a assurer la stabilité d’échange. La lutte contre le chômage et le plein emploi, c’est un objectif final pour deux raisons, les ressources productives ne sont pas utilisé et donc on a une perte de production et la deuxième

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une raison sociale, un taux de chômage élevé peut être à l’origine de problèmes sociaux importants notamment difficultés financières des ménages. Autre objectif, c’est la croissance économique la plus importante possible, cet objectif est lié au précédent de plein emploi et de luttes contre le chômage, autre objectif, c’est la stabilité financière qui est à l’ordre du jour, éviter ou atténuer les crises financières comme la crise actuelle qui est lié a la prise de risque prie par les établissements de crédits ; la stabilité des taux d’intérêts, une forte fluctuation des taux d’intérêts crée de l’incertitude pour les prises de décisions des agents concernant leur futur ( ex : décision d’investissement des ménages ou des entreprises, financé par des crédits ) autre stabilité c’est la stabilité du taux de change, c’est le prix d’une monnaie pour une autre monnaie, il vaut mieux des taux de changes stables dans la mesure où ça va faciliter les calculs économiques et les prises de décisions en matières d’importations et d’exportations. Certains objectifs peuvent être complémentaire et certains peuvent être en opposition et en conflits. Un exemple d’objectif complémentaire c’est le plein emploi et la croissance, certains objectifs peuvent être en opposition comme la stabilité des prix et la lutte contre le chômage a court terme, en phase d’expansion économique, le taux de chômage a tendance à diminuer et l’inflation à augmenter, et ces conflits d’objectifs invitent à retenir souvent un ou quelques objectifs prioritaires pour mener l’objectif prioritaire. Pour la BCE, c’est la stabilité des prix ( à moyen termes ). Conformément au traité de l’union économique et monétaire de 1992 ( MAASTRICH ), la BCE poursuit un seul objectif finale qui est la stabilité des prix et il faut préciser que la BCE a obtenu un mandat qui est qualifié de hiérarchique au sens ou si la stabilité des prix est assurer, la banque centrale européenne peut s’intéresser à d’autres objectifs finaux comme par exemple un niveau d’emplois élevé, une croissance fort, et ceci est parfaitement établie dans les articles du traité de l’union européenne et notamment l’article 105 du Traité de maastrich : « l’objectif principal du système européen des banques centrales est de maintenir la stabilité des prix, et sans préjudice à l’objectif de stabilité des prix, le SEBC, système européen des banques centrale, apporte son soutien au politique économique générale dans l’union, en vue de contribuer à la réalisation des objectifs de l’union tel que définit à l’article 3 du traité de l’union européenne. »

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Article 3 : « L’union œuvre pour le développement durable de l’Europe fondé sur une croissance économique équilibrée et sur la stabilité des prix. Une économie sociale de marché hautement compétitive qui tend au plein emploi et au progrès social,et un niveau élevé de protection et d’amélioration de la qualité de l’environnement. » Pour la BCE il y a deux objectifs hiérarchisés : - 1er objectif : stabilité des prix - 2ème objectif : soutient au politique économique générale de l ‘Union Européenne, c’est la croissance, le plein emploi, et la production de l’environnement. L’objectif prioritaire c’est la stabilité des prix : c’est une hausse de l’indice harmonisé des prix à la consommation de la zone Euro inférieur à 2%. Le taux d’inflation doit alors être inférieur ou égale à 2%. Une précision a été apporté en 2000 par le président Wim DUISENBERG, la hausse des prix et des biens à la consommation doit être comprise entre 0 et 2%. On note = é 0,2 La déflation ( la baisse des prix ) des biens de consommations dans le cadre de la zone Euro est contraire à l’objectif de la stabilité des prix. Le mandat de la BCE hiérarchique, est différent de celui de la banque centrale américaine qui elle possède un mandat de dual qui a deux a-objectif finaux : La stabilité des prix mais également le plein emploi. Le fait que la BCE est un seul objectif final a été beaucoup critiqué par les politiques et par les économistes interventionnistes, notamment par F.MODIGLIANI ). Face à ces critiques, la BCE a réagit en avançant deux arguments : - 1er argument institutionnel, le mandat de la BCE est définit par le traité de maastrich. - 2ème argument économique, la stabilité des prix garantirait une croissance durable. Pour certains économistes, ( interventionniste ), l’objectif de stabilité des prix avec un taux compris entre 0 et 2% serait plutôt

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contraignant, car jugé restrictif, et alimente deux grandes critiques : la symétrie probable concernant les bornes de l’intervalle du taux d’inflation, c’est à dire qu’on estime la probabilité que l’inflation se rapproche de 0 avec une politique monétaire restrictive( taux d’intérêt élevé, restriction de liquidité ) est plus faible que la probabilité que l’inflation se rapproche de 2% avec une politique monétaire expansive ( faible taux d’intérêt et apport important de liquidités sur le marché monétaire par la banque centrale ). Ceci créerait donc une asymétrie, et la BCE face à cette asymétrie serait tenté de mener une politique monétaire restrictive qu’une politique monétaire expansionniste. Ceci semble assez judicieux notamment en dehors des périodes de crises connues depuis 2007. Deuxième critique, elle porte sur la limite supérieur de l’intervalle de l’inflation définissant la stabilité des prix. Pour certains économistes 2% serait trop faible ( actuel chef économiste de FMI, Olivier Blanchard ) Si le taux d’inflation de la borne supérieur serait plus élevé de l’ordre de 4% les taux d’intérêts nominaux seraient eux-mêmes plus élevés et les autorités monétaires auraient de plus grandes marges de manœuvres concernant la fixation de leur propre niveaux d’intérêts ( taux d’intérêts directeurs ), qu’il ne l’ait actuellement. Le principal taux d’intérêt de la banque centrale est proche de zéro. Un autre élément avancé par ces économistes ( blanchard .. ), une inflation plus forte de l’ordre de 4% rendrait plus facile l’ajustement des salaires réels surtout dans les économies européennes où les salaires nominaux et les prix sont rigide à la baisse. Dans la plus part des pays, la coordination du ou des objectifs finaux passe par la réalisation d’objectif intermédiaire, et ces objectifs intermédiaires sont plus facilement atteignable que les objectifs finaux. La définition de ces objectifs intermédiaires doivent présenter certaines caractéristiques et notamment ils doivent correspondre à des variables sur les quels les autorités monétaires peuvent agir au moyen d’instrument qui sont à leurs dispositions. Les autorités monétaires peuvent contrôler ces variables. Deuxième caractéristique, ces objectifs correspondent à des variables quantifiables, et la troisième, ces variables doivent permettre la réalisation de objectifs finaux, il doit exister un lien étroit entre les objectifs intermédiaires et les objectifs finaux. Dans le cadre du système européen des banques centrales il y a trois objectifs intermédiaires :

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1 – cela concerne les niveaux des taux d’intérêt en général. 2 – cela concerne l ‘évolution de la masse monétaire définit à partir des agrégats 3 – cela concerne les taux de change. Par définition, le taux d’intérêt ce sont des variables quantifiables, et généralement les autorités monétaire ne peuvent pas agir directement sur ces taux, mais elles le peuvent indirectement, a travers les taux d’intérêt directeur qu’elle pratique sur le marché monétaire, mais aussi à travers la quantité de monnaie centrale de liquidité, qu’elles mettent à la disposition des établissements des crédits. Cette action sur l’offre de monnaie centrale et sur le taux du marché interbancaire, va accroitre ou alléger le coût du refinancement bancaire pour les banques et du même cout le taux d’intérêt sur les différents marchés, ce qui peut avoir des effets importants sur le comportement des agents et notamment en matières d’investissement. Si le taux d’intérêt sont élevés cela devrait favoriser l’épargne et baisse de la consommation et d’investissement. Pour mener un raisonnement inverse cela favorise la consommation donc l’investissement. En période de récession, d’activité économique et faible les autorités monétaires vont prendre des décisions qui visent à relancer l’activité économiques et pour cela elles vont agir afin de faire baisser le taux d’intérêt, si les autorités monétaires observent que le taux est élevé dépassant 2%, elles vont agir de façon à ce que la demande de biens et services soit moins importantes, et donc à relever le taux d’intérêt . Il existe toute une étendue de taux d’intérêt. On observe une distinction entre les taux d’intérêt qui sont fixés par les marchés , du taux d’intérêts fixés par les établissements de crédits, on fait une distinction entre taux à court terme et taux à plus long terme, et les taux à court terme correspondent à ceux du marché monétaire, ces taux varient en fonction des montants empruntés, de la qualité des emprunteurs, de la durée de l’emprunt … du montant de l’offre, exemple le taux d’intérêt du marché monétaire de la monnaie centrale c’est l’Eonia ( taux d’intérêt central c’est un jour ). Les taux d’intérêt à plus long terme sont les taux du marché d’obligation et ces taux d’intérêt déterminent le rendement de ces obligations. Concernant les taux d’intérêt financé par les banques on distingue les taux d’intérêts débiteurs sur les crédits accordés aux clients des banques, des taux d’intérêts créditeurs qui portent sur les

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dépôts de leurs clients. L’action des autorités monétaires sur les taux d’intérêts, peut être renforcer par un contrôle des agrégats monétaires, cela nous amène donc au deuxième objectif qui est le contrôle de la masse monétaire. L’objectif intermédiaire de la politique monétaire, consiste à définir un rythme de croissance de l’offre de monnaie (quantité de monnaie en circulation). Cet objectif intermédiaire, l’évolution de la masse monétaire est en étroite relation avec d’autres objectifs finaux et notamment la stabilité des prix. ( relation entre offre de monnaie et niveau général des prix ). Pour les autorités monétaires une augmentation de l’offre de monnaie devrait se traduire par une augmentation de la demande de biens et services, si l’offre de biens et services ne répond pas suffisamment, cela peut engendrer une inflation, une augmentation des importations et détériorer le solde de la balance des paiements notamment de la balance commerciale. On peut mener un raisonnement inverse si l’offre de monnaie revenait à être insuffisante. L’offre de monnaie doit croitre a un rythme suffisant pas trop important afin d’assurer la réalisation des objectifs finaux notamment la stabilité des prix. Quels agrégats retenir ? Au niveau du système des banques centrales européennes on retrouve l’agrégat M3. Le contrôle de M3 peut passer par le contrôle des taux d’intérêt sur le marché interbancaire mais aussi par le contrôle de la quantité de monnaie centrale mise à la disposition des banques commerciales aux titres de refinancements. Cela suppose que la banque centrale est un réel contrôle sur l’offre de monnaie. Comme la création monétaire est le résultat de la distribution de crédit aux agents non financiers le contrôle par les autorités de la masse monétaire peut être détenus par un encadrement de crédit. L’encadrement de crédit c’est une action plus directe que l’offre de monnaie centrale. Dans la mesure ou l’encadrement du crédit à tendance à aller à l’encontre de la libre concurrence entre les établissements bancaires, cette action est peu utilisé dans la zone Euro, un contrôle trop stricte de M3 peut s’accompagner par une modification de la vitesse de circulation de la monnaie, c’est à dire le nombre de fois ou la monnaie change de mains en mains au cours d’une période. Il faut tenir compte de cette possibilité dans la détermination de l’objectif intermédiaire qui est le contrôle de la quantité de monnaie en circulation.

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Troisième objectif ce sont les taux de change, la stabilité des taux de changes fait parties des objectifs, c’est un élément important, notamment avec aujourd’hui la guerre des monnaies, ce sont des variables nominales et les taux de change peuvent être influencer par les autorités monétaires, Si les autorités décident de baisser leur taux d’intérêt directeurs, cela va engendrer une baisse généraliser des taux d’intérêts, dont des taux d’intérêts créditeurs, les capitaux seront moins rémunérer dans le pays en question, et si cette tendance ne s’observe pas dans d’autres pays les capitaux vont se placer à l’étranger car relativement mieux rémunérer. Il y aura alors une vente de monnaie nationale contre des devises étrangères. Le taux de change va alors diminuer pour la monnaie nationale, comme nous l’indique la théorie économique cette baisse du taux de change de la monnaie nationale accroit la monnaie extérieure et donc à priori leur exportations. Mais cette baisse du taux de change, dépréciation de la monnaie nationale, a pour effet d’augmenter les prix des biens importés, les prix des biens énergétiques, ces biens peuvent avoir une influence sur les taux d’inflation. La stabilité des taux de change fait partie des critères de convergence pour la participation d’un pays à la zone Euro, ce son les critères de Maastrich. Pour atteindre l’objectif finale qu’est la stabilité des prix, taux compris entre 0 et 2%, la banque centrale européenne a établit une stratégie qui est fondée sur deux piliers, cette stratégie est inscrite dans le traité de l’union européenne. 1er pilier ou analyse monétaire : il consiste à surveiller et contrôler l’évolution de l’agrégat monétaire M3. Ici on retrouve l’idée monétariste développé par Friedman, d’après laquelle l’inflation est un phénomène à long terme. Si on veut contrôler l’inflation il faut contrôler la masse monétaire. Comment déterminer l’évolution souhaitée de la masse monétaire ? pour cela on fait référence o la théorie quantitative de la monnaie, dans la tradition de l’école monétariste, et notamment avec E. fricher, Alfred Marshall, ou Pigou. La définition : MV = PY M = quantité de monnaie -> M3 V = Vitesse circulation M3 P = Niveau général des prix Y = Indicateur : PIB

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22/03/2013 Cette vision monétariste s’appuie sur une analyse ( théorie quantitative de la monnaie et l’équation des échanges que l’on note : M.V = PY )

=

cela représente la variation relative.

=

On va essayer d’estimer le taux de croissance de la masse monétaire.

correspond à la croissance tendancielle du PIB réel, et cette

tendance a été estimée à 2% par an.

Pour les autorités monétaires correspond à la limite supérieure

du taux d’inflation correspondant à l’objectif de stabilité des prix c’est 2%.

correspond à la vitesse tendancielle de M3 cette valeur est estimé

à -0,5% par an. Sur cette base, les autorités monétaires en déduisent la valeur tendancielle de la masse monétaire :

la valeur de référence de la croissance de M3 compatible avec la

stabilité des prix, cette valeur de référence elle était fixée à 4,5 %. Limite supérieur de l’intervalle. Dans un document datant de 1999, le butin mensuel de la BCE, toute croissance monétaire dépassant largement cette valeur de référence tendrait à révéler des risques d’inflation.

Si

> 4,5% alors

> 2%. Les choses ont évolué, la BCE a évolué

dans sa stratégie et depuis 2003 la BCE a décidé de ne plus procéder à un réexamen annuel de cette valeur de référence. De façon pratique, cette valeur de référence concernant l’évolution de la masse monétaire, n’est pas un objectif intermédiaire, dans la mesure où il n’existe aucun engagement ferme de la BCE, à corriger les écarts

entre les valeurs observées de

est la valeur de référence

correspondant à la stabilité des prix et ceci en utilisant les instruments qui sont à disposition de la BCE, et notamment les taux d’intérêts directeurs sur les marchés directeurs. Ceci est bien souligné par la BCE, dans le butin mensuel de 2003,

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« c’est là l’une des grande différence entre le fait de fixer une valeur de référence et la stratégie consistant à annoncer un objectif monétaire intermédiaire. » Comme on l’a dit la BCE depuis 2003, a décidé de ne plus procéder à un réexamen annuel de la valeur de référence concernant la valeur

de référence c’est à dire

pour la BCE cette décision ne modifie pas

sa stratégie de politique monétaire, dit autrement l’analyse monétaire à laquelle elle procède pour établir sa stratégie garde toute son importance et depuis 2003 elle a « Pour objet, de recouper dans une perspective de moyen – long terme les indications à court et moyen terme fournit par l ‘analyse économique, l’analyse économique correspond au deuxième pilier.

Pour certains économistes de ne plus réévaluer

a été interprété

comme un échec de la stratégie de la politique monétaire de la BCE. Depuis, aujourd’hui, l’analyse se limite à une analyse des tendances monétaires. Quelques remarques : la stratégie initiale ( 1999 ) correspondant au

premier pilier ( évaluer

) a une dimension historique. Un grand

nombre de pays européens comme l’Allemagne ( l’ex- RFA ) , le Royaume-Uni et même la France avaient adopté un objectif monétaire quantitatif c’est à dire une valeur de référence du taux de croissance qu’on appelle également ciblage monétaire, la stratégie monétaire correspondant à ce ciblage monétaire a été mené par l’Allemagne depuis la seconde Guerre mondiale jusqu’en 1999. Et pour de nombreux observateurs cette politique monétaire a été un grand succès. Cette politique monétaire allemande a influencé la politique monétaire de la BCE avec l’instauration de ce premier pilier, dans la stratégie de la politique monétaire de la banque centrale. Le second socle de la stratégie de la politique monétaire de la BCE correspond au deuxième pilier qu’on appelle : analyse économique. Deuxième pilier : l’analyse économique Cette analyse économique porte sur l’étude de certains indicateurs qui sont des variables informationnelles, cette étude est destinée à apprécier les perspectives d’évolution des prix c’est à dire de l’inflation des prix. Ces indicateurs sont regroupés en deux catégories, des indicateurs réels et indicateurs financiers. Indicateurs réels : donnent de l’information sur l’évolution des prix qui sont les coûts de productions, il y a des indicateurs de la demande globale (consommation, production, dépense publique), également

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l’évolution de la production à travers du PIB, ce qui permet d’évaluer le taux d’inflation : le taux d’utilisation de capacité productive à la fois du travail et du capital. Toutes ces variables permettent d’estimer l’inflation. Mais on tient compte aussi dans cette analyse économique, d’indicateurs financiers : comme l’évolution des prix des actifs financiers, de l’évolution du taux de change, du volume des crédits distribués par les banques, ou de l’évolution des taux d’intérêts pratiqués par les établissements de crédit. Pour la BCE, les analyses économiques et monétaires, doivent être réalisé dans un cadre relativement simplifié qui ne doit pas privilégier une représentation théorique par rapport à une autre. L’approche est plutôt pragmatique et elle doit être équilibré, pour les économistes, cette stratégie en deux analyses constitue « un cadre fiable et robuste pour évaluer les risques pesant sur la stabilité des prix et pour communiquer efficacement l’orientation de la politique monétaire au marché financier et au public. » On peut résumer cette stratégie par un schéma :

INFORMATION ECONOMIQUE (établie par des institutions publiques) Insee ..

ANALYSE MONETAIRE Avant 2003 – Valeur de référence Après 2003 – Analyse des tendances monétaires.

ANALYSE ECONOMIQUE Indicateurs réels et financiers.

Recoupement

Définie la stratégie de la politique monétaire ( conseil des gouverneurs )

Objectif stabilité des prix

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Pour atteindre l’objectif de stabilité des prix, les autorités utilisent des moyens, des instruments. 2.1 Les instruments de la politique monétaire. Les autorités monétaires disposent de deux types de paiements pour conduire la politique monétaire, des instruments directes et des instruments indirectes, les autorités monétaires visent à contrôler la quantité de monnaie en circulation et comme la monnaie en circulation est crée essentiellement par des crédits, distribués par les banques aux agents financiers et donc la politique monétaire, doit agir sur la capacité des banques à créer de la monnaie en l’occurrence de la monnaie scripturale et selon les circonstances, la rendre plus facile surtout en période de récession, ou au contraire la restreindre en période de réchauffe. Parmi les mesures directs figurent l’encadrement des crédits, c’est à dire que la banque centrale impose aux établissement de crédit de ne pas dépasser un certain taux de progression des crédits distribués, en période de tendance inflationniste, la banque centrale essaiera de restreindre ce taux et en période de récession elle favorisera la distribution de crédit par les banques aux agents non financiers. Ces mesures directes comme l’encadrement des crédits, mais aussi la sélectivité des crédits qui consistent à orienter les crédits vers les secteurs économiques prioritaires, ont été utilisé jusqu’au milieu des années 1980, plus précisément 1987. Elles ont été abandonné depuis dans l’ensemble des pays car ces mesures directes présentées certains inconvénients : - La limitation des crédits a conduit les banques commerciales à

privilégier les meilleurs clients en l’occurrence les grandes entreprises au détriment des moyennes et petites entreprises.

- Ces mesures directes avaient tendance à fausser la concurrence au sein du système bancaire, et étaient contraire aux directives européennes, qui avaient tendance à favoriser la concurrence dans les secteurs de l’économie.

Ces mesures directes ont été abandonnées au milieu des années 1980. La plus part des instruments utilisés aujourd’hui passe par des actions indirectes qui visent à contrôler la liquidité bancaire. La liquidité bancaire a des répercussions sur la capacité des banques à accorder des crédits aux agents non financiers et donc à créer de la monnaie scripturale.

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Les banques doivent faire face de par leurs activités des fuites en monnaie centrale et pour faire face à ces fuites en monnaie centrale elles doivent se refinancer sur le marché monétaire et notamment auprès de la banque centrale et donc la banque centrale va avoir une influence sur le pouvoir de la création monétaire des banques et de manière plus précise en agissant sur la quantité de monnaie centrale disponible sur le marché qu’elle réduit ou qu’elle augmente, mais aussi en agissant sur son prix qui est le taux d’intérêt. Le refinancement c’est un acte par lequel, la banque centrale ou une autre institution financière assure le financement d’une opération en seconde position après qu’une première institution financière est préalablement accordée à un crédit à un client. Autrement dit, prenons l’exemple d’une banque commerciale, se refinance sur le marché monétaire lorsqu’elle cède à la banque centrale des créances qu’elle détient sur les agents non financiers ou éventuellement sur le trésor public, auquel elle a préalablement accordé un crédit ou acheté un titre. Le refinancement auprès de la banque centrale se traduit par la création de monnaie centrale. C’est une opération qui est couteuse pour les banques commerciales dans la mesure où elles doivent payer un intérêt. Dans le cadre de l’Euro-système, trois grandes catégories d’instruments indirects sont utilisées par la banque centrale : Première catégorie : Opérations « d’open-market » Deuxième catégorie : Les facilités permanentes Troisième catégorie : Les réserves obligatoires → Les opérations d’open-market : ce sont les principales opérations de refinancements des banques et donc elles se pratiquent sur le marché monétaire. Elles peuvent se pratiquer à taux fixe ou à taux variables comme c’était le cas avant la crise financière. Dans le cadre de l’open-market, la banque centrale elle intervient sur le marché en achetant ou en vendant des titres contre de la monnaie centrale, de la liquidité. Les principes généraux des opérations d’open market donnés par la banque centrale : Supposons que la banque centrale décide de mener une politique monétaire restrictive pour combattre l’inflation qu’elle juge trop élevée et supposons qu’elle veule freiner la progression de la masse monétaire, elle va donc rendre plus difficile le refinancement des banques sur le marché monétaire et elle souhaitera retirer des liquidités sur ce marché. Dans ce cas elle va

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donc vendre des titres sur le marché monétaire et recevoir un paiement de la monnaie centrale et donc cette intervention a un effet quantité c’est la raréfaction de la monnaie centrale sur le marché, mais cette intervention a aussi un effet prix, puisque la diminution de la monnaie centrale qui est offerte entraîne une augmentation du prix de la monnaie centrale sur le marché c’est à dire du taux d’intérêt sur le marché monétaire ; il devient plus coûteux pour les banques commerciales d’obtenir des liquidités, on observe alors une aggravation des conditions de refinancements des banques commerciales, baissent de la quantité de liquidité et augmentation du prix de la liquidité. Cela va avoir des répercutions sur la capacité des banques a distribué des crédits. Comme le coût de la liquidité augmente pour les banques commerciales, les taux d’intérêts débiteurs qu’elle pratique sur les crédits qu’elle distribue va augmenter. Donc cela va avoir un effet sur la quantité des crédits qu’elles distribuent, cette tendance aura tendance à diminuer. Inversement, si la banque centrale veut mener une politique monétaire moins restrictive, disons expansive, elle va alors acheter des titres sur le marché monétaire aux banques commerciales. Les conditions de refinancement sont plus faciles, cela va favoriser la distribution de crédit aux agents non financiers. La banque centrale peut agir aussi sur le prix qu’elle propose aux banques commerciales au titre de refinancement et donc ce prix proposé est un taux d’intérêt directeur, qu’elle peut augmenter ou diminuer. Si elle pratique une politique monétaire expansive, elle va le diminuer. Aujourd’hui le principal taux d’intérêt directeur que l’on appelle REFI est de 0,75%, il a diminué depuis la crise financière. → Les facilités permanentes : elles permettent soit de fournir de la monnaie centrale soit d’en retirer. Elles prennent la forme de facilité de prêt marginale pour les établissements de crédit qui sont confrontés à un besoin passager de monnaie centrale et qui ne trouve pas d’offreurs sur le marché monétaire, les banques commerciales s’adressent à la banque centrale. Et donc le taux d’intérêt pratiqué va être supérieur au taux d’intérêt dans le cadre des opérations d’open –market. Aujourd’hui le taux d’intérêt directeur pratiqué par la banque centrale dans le cadre de ses facilités de prêt marginal est égal à 1,5%. Les banques commerciales peuvent obtenir autant de liquidités qu’elles le désirent.

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Autre élément, les facilités permanentes prennent la forme de ce que l’on appelle les facilités de dépôts pour les établissements de crédit, disposant d’un excédent temporaire en monnaie centrale. Le taux d’intérêt de la facilité de dépôt qui est un taux d’intérêt directeur constitue un taux planché de l’argent au jour le jour sur le marché monétaire, et le taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal constitue un taux plafond. Aujourd’hui le taux d’intérêt directeur de la facilité des dépôts est inférieur à 0,75%, il est égal à 0%. Ces deux taux, le taux de facilité de prêt marginal et le taux de facilité des dépôts forment un corridor dans le quel évolue le taux du marché monétaire. EONIA = Taux du marché monétaire (taux de prêt à 24 h). → Les réserves obligatoires sont un instrument à la disposition des autorités monétaires qui influent sur la liquidité bancaire. Si la banque centrale au titre d’une politique monétaire restrictive vient diminuer la liquidité bancaire elle va augmenter le taux des réserves obligatoires qui sont calculés sur une assiette correspondant pour l’essentiel au dépôts des clients des agents non financiers notamment les dépôts à vues et les dépôts à termes < ou = à deux ans. Et si elle veut accroître la liquidité bancaire elle va diminuer le taux des réserves obligatoires.

FIN