fiche 1 et 2 du Chapitre introductif les sources et limites de la croissance économique 2010 2011

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 I- finition de la croissance 1 – Définition La définition de F.Perroux : « l’augmen tation soutenue pe ndant une ou plusie urs périodes longues (chacun e de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi décennaux) d’un indicateur de dimension : pour une nation le produit global net en termes réels. Ce n’est pas l’augmentation du produit réel par habitant. » . Il ajoute « qu’elle s’accompagne de progrès économiques variables et réalisés dans des changements de structure. » Cette définition comprend 4 éléments essentiels : la croissance se déroule dans le long terme : plusieurs années voire dizaine d’années (ex. les 30 glorieuses). la croi ssance est auto-entreten ue : la croi ssance d’au jour d’hui cont ribue à la croi ssance de demain (cercle vertueux) la croissance se réfère à un indicateur quantitatif ( principalement le PIB). la croissance n’est pas homothétique , c’es t-à-d ire qu’elle engendre des transformations structurelles ( l’évolution des structures de consommation , des secteurs de production, etc.). At tent io n : Il ne faut donc pas assimiler l ’expansion à la croissance : en effet : l’expansion est une phase de la conjoncture, q ui se caractérise par une élévation rapide de la richesse national e sur une courte période ; dont le taux de croissance est supérieur au trend, c’est-à-dire à la croissance de la longue période.  2 – Définition des indicateurs retenus afin de mesurer la croissance  L’indicateur quantitatif qui a été retenu pour étudier la croissance est soit le PIB soit le RNB (qui a remplacé le PNB dans le nouveau système de comptabilité nationale) a. PIB Défi ni tion : Le PIB mesure la somme des valeurs ajoutées produites par les entreprises implantées dans le pays (la richesse créée) Il faut ajouter à cette somme des valeurs ajoutées, la TVA grevant les produits et les droits de douanes puisque ces données figurent dans la valeur des utilisations finales correspondant es (consommation et exportations). Rappel  : la valeur ajoutée est la différence entre : le chiffre d’affaires( valeur de la production : prix x quantité ) et les consommations interméd iair es (val eur des biens et serv ices détrui ts lors du processus de production), en prenant en compte la variation des stocks VAB = CA - CI + S Re ma rque : Le PIB est donc basé sur un critère géographique (le territoire), le RNB (avant 2002, dénommé PNB) sur un critère de nationalité. Chap it re introductif : so urce s et limites de la croissance économique Fiche 1 – Définition et analyse de la croissance Notions du référentiel : VA ,PIB, revenu/tête, population active

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I- Définition de la croissance

1 – Définition

• La définition de F.Perroux : « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues (chacune

de ces périodes comprenant plusieurs cycles quasi décennaux) d’un indicateur de dimension : pour une nation

le produit global net en termes réels. Ce n’est pas l’augmentation du produit réel par habitant. » . Il ajoute

« qu’elle s’accompagne de progrès économiques variables et réalisés dans des changements de structure. »

• Cette définition comprend 4 éléments essentiels : 

• la croissance se déroule dans le long terme : plusieurs années voire dizaine d’années (ex. les 30

glorieuses).

• la croissance est auto-entretenue : la croissance d’aujourd’hui contribue à la croissance de

demain (cercle vertueux)

• la croissance se réfère à un indicateur quantitatif (principalement le PIB).

• la croissance n’est pas homothétique, c’est-à-dire qu’elle engendre des transformations

structurelles ( l’évolution des structures de consommation , des secteurs de production, etc.).

• Attent ion : Il ne faut donc pas assimiler l’expansion à la croissance : en effet :

l’expansion est une phase de la conjoncture, qui se caractérise par une élévation rapide de la

richesse nationale sur une courte période ;

dont le taux de croissance est supérieur au trend, c’est-à-dire à la croissance de la longue

période.

  2 – Définition des indicateurs retenus afin de mesurer la croissance 

L’indicateur quantitatif qui a été retenu pour étudier la croissance est soit le PIB soit le RNB (qui a

remplacé le PNB dans le nouveau système de comptabilité nationale)

a. PIB

• Définition : Le PIB mesure la somme des valeurs ajoutées produites

par les entreprises implantées dans le pays (la richesse créée) Il faut ajouter à cette somme des

valeurs ajoutées, la TVA grevant les produits et les droits de douanes puisque ces données figurent

dans la valeur des utilisations finales correspondantes (consommation et exportations).

• Rappel  : la valeur ajoutée est la différence entre :

• le chiffre d’affaires( valeur de la production : prix x quantité )

• et les consommations intermédiaires (valeur des biens et services détruits lors du

processus de production), en prenant en compte la variation des stocks

VAB = CA - CI + ∆ S

• Remarque : Le PIB est donc basé sur un critère géographique (le territoire), le RNB (avant 2002,

dénommé PNB) sur un critère de nationalité.

Chapitre introductif : sources et

limites de la croissance économique

Fiche 1 – Définition et analyse de la croissance

Notions du référentiel : VA ,PIB, revenu/tête, population active

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b. Le RNB

• Définition : RNB = PIB - revenus versés par les entreprises étrangères implantées dans le pays à

l’extérieur + revenus reçus des entreprises ayant la nationalité implantées à l’étranger.

• Remarques :

- Pour pouvoir comparer la valeur du P.I.B. d'une année sur l'autre et voir si elle augmente, il

est nécessaire d'enlever les effets de l'inflation sur la mesure du P.I.B., c'est-à-dire de le

calculer à prix constants.

- En effet, comme le P.I.B. est calculé en utilisant les prix des produits, si ce prix augmente,

on peut croire que le P.I.B. augmente alors que ce n'est pas vrai réellement.

- Le plus souvent, la croissance économique est donc mesurée par le taux de croissance

annuel du P.I.B. réel (c'est-à-dire corrigé de l'inflation).

En complément : révision des notions vues en première avec apprendre avec l’Insee : ici

  3 - La critique des indicateurs mesurant la croissance (1 p 30)

a. le PIB n’est même pas un bon indicateur de la richesse matérielle

Le PIB laisse de côté bon nombre d’activités productives :- toutes celles en fait qui échappent aux règles traditionnelles du marché (on parle alors d’économie informelle :

troc , autoconsommation qui ne se font pas dans le cadre du marché ) .- Ainsi, le travail des femmes au foyer n’est pas comptabilisé dans le PIB (« évitez de vous marier avec votre

majordome ou votre femme de ménage, vous feriez baisser le PIB . » ) .

Complément sur la validité de cette critique est valable , cliquez : iciComplément sur la raison de ce choix , cliquez : ici Complément : sur le site de télérama : Détrônons le  PIB  ! - Le fil idées - Télérama.fr  

b. le PIB n’assure pas une bonne qualité de comparaison entre les différents pays ou dans letemps : problème de l’unité monétaire:

◊ dans le temps (inflation)

dans l’espace car il n’y a pas d’étalon monétaire international.

Il est nécessaire de calculer un taux de change en parité de pouvoir d’achat ( PPA )(2 p 30 , cf TD) . Pour établir une

comparaison, on doit :

• convertir toutes les monnaies dans une monnaie de référence (le dollar),

• mais il faut tenir compte des variations de pouvoir d’achat existant entre pays de niveaux de

développement différents.

• On va alors prendre comme taux de change la valeur qui égalise les pouvoirs d’achat des

monnaies dans les différents pays, c’est-à-dire qui égalise la valeur d’un panier de biens pris

comme référence.

Exemple de compréhension : Une même quantité de monnaie n’a pas le même pouvoir d’achat d’un pays à l’autre (méthode duBig Mac en Angleterre) : si 1$ en Chine permet d’acheter deux fois plus de la même marchandise qu’1$ aux Etats-Unis. Il vafalloir réévaluer la réalité du PIB chinois. Si le PIB/hab chinois= 2000$/hab Alors le PIB/hab chinois en $ parité de pouvoir d’achat (ppa) devient 4000$.

c. on compte , selon J.P.Delas , comme richesse ce qui est nuisance ou réparation des dégâts de

l’économie monétaire .

Constat : « On a pu résumer cette idée par une formule lapidaire : nuisances + réparations = double progrès » En effet , larichesse dégagée par une usine qui pollue augmentera le PIB mais il en sera de même pour les appareils qui seront mis en placeafin de lutter contre la pollution .

Solution : Il aurait fallu prendre en compte les effets externes ( tels que la pollution, cf. cours de 1° et chapitre politiqueséconomiques de terminale ) générés par l’activité et comptabiliser les richesses négatives en les soustrayant du PIB.

d. le PIB/habitant n’est pas un bon indicateur du bien-être de la population

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F.Perroux écrivait : « la croissance ce n’est pas l’augmentation du produit réel par habitant » .Plusieurs critiques ont donc été émises à l’encontre de cet indicateur::

• le PIB/habitant est une moyenne qui peut dissimuler des inégalités extrêmes (Brésil) . Or ledéveloppement doit permettre de satisfaire les besoins fondamentaux de toute la population ; il faut doncdisposer d’indications sur la répartition du revenu national, sur la proportion de personnes vivant endessous du seuil de pauvreté.

• il laisserait penser que certains pays ( les émirats producteurs de pétrole ) qui ont le PIB/habitant le plusélevé sont aussi ceux qui sont le plus développés mais il n’en est rien . Ces pays n’ont pas développéd’industrie ; ils vivent de la rente de matières premières. On peut dès lors douter de leur aptitude à générer 

une croissance durable.

e. le PIB est un indicateur brut et non pas net

Question : « Peut-on mettre sur le même plan un pays qui produit de la vraie valeur ajoutée et un autre qui ne s’enrichit qu’endilapidant son patrimoine naturel ? Autrement dit, il considère comme une création de richesses, ce qui n’est en réalité qu’uneexploitation (donc une dépréciation) du patrimoine naturel. » .Solution : Il s’avère donc nécessaire de calculer un autre indicateur de développement : le développement durable ou

soutenable (fiche 6 )

Complément  : un historique de la croissance (1p 16) :  ici 

En approfondissement :• les présentations power point sur la croissance économique (en anglais) de David N Weil : PowerPoint 

• Les premières propositions de la commission Stiglitz mise en place par N.Sarkozy pour proposer des nouveauxindicateurs de richesses par la lettre du secteur public:   Note : Problématique de la Commission sur la Mesure desPerformances Economiques et du Progrès Social, 25 juillet 2008 (traduction en français de l' "Issues Paper") ; Fichier 

 pdf, 510 Ko

• Sur le site de Jean Gadrey(membre de la commission Stiglitz :

 Le sexe du PIB

La dictature du PIB rend aveugle

Critiquer l’indicateur de croissance n’est pas vouloir se passer du PIB

Le bonheur est-il dans le PIB ?

• Sur le site de télérama à podcaster : un débat entre D Méda et JGadrey : Comment mesurer autrement la richesse et

le progrès ? |• Un indicateur synthétique de santé sociale pour les régions françaises par  Florence Jany-Catrice et Rabih Zotti, qui

compare PIB et santé sociale : Un indicateur de santé sociale pour les régions françaises.

II- Les sources de la croissance

1. Une croissance extensive : la contribution des facteurs de production

Définition : Une croissance extensive est une croissance qui résulte du seul accroissement quantitatif des facteurs de

production. On produit 2 fois plus car on utilise deux fois plus de facteurs de production (main d’œuvre et capital).

Cette croissance se produit donc sans gains de productivité. Dès lors, elle bute inéluctablement sur des goulots

d’étranglement, comme ceux que connaissaient les sociétés traditionnelles.

Complément sur la croissance extensive : cliquez ici 

En approfondissement : pour ceux qui ont envie de voir ce qui les attend s’ils veulent entrer en prépa ECE l’année prochaine :

Les ressources sur la révolution industrielle :

mises en ligne par un enseignant de CPGE de Rouen (mr Biasutti) : ici  et ici Sur les analyses de la croissance un dossier tiré du cours de la CPGE de rouent (présentation power point ardu) : ici

Et  ici 

2. Vers une croissance intensive : le rôle de la productivité et du progrès technique

• L’apparition puis le développement du progrès technique a permis de

connaître une croissance intensive.

• Définition de la croissan ce intensive : La croissance intensive est une

croissance qui économise les facteurs de production grâce aux gains de productivité générés en particulier par le

progrès technique. Pour multiplier par 2 les quantités produites il n’est pas nécessaire d’augmenter 

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proportionnellement la quantité de facteurs de production . Une innovation (cf. Schumpeter, chapitre

investissement et progrès technique) par exemple telle qu’une meilleure organisation du travail (cf. Taylor ou

Ford) permet au même nombre de travailleurs d’être plus efficaces et donc de produire plus.

Complément : un exemple portant sur l’agriculture : cliquez : ici

En approfondissement : sur le site du CAE (conseil d’analyse économique ) des ressources sur la croissancefrançaise :

• Le rapport : La France dans 15 ans, perspectives économiques  Rapport de synthèse, cellule du CAE, 8

 janvier 2009 et son Résumé de La France dans quinze ans• Les leviers de la croissance française Rapport n° 72, Philippe Aghion, Gilbert Cette, Élie Cohen et Jean

Pisani-Ferry, 19 décembre 2007• Sur le site de la prépa ECE1 du lycée Carnot : La version numérique des documents sur les analyses des 30

Glorieuses : analyses_croissance_30glorieuses

3. Le rôle des valeurs

o l’analyse développée par Weber dès la fin du XIX°siècle a démontré l’importance des valeurs et n particulier le rôle qu’a

 joué la rationalisation dans l’apparition du capitalisme et de la croissance :

Complément sur l’ analyse de Weber : ici

o Les économistes libéraux ont cherché à limiter l’intervention de l’Etat considérée comme un élément perturbateur 

entravant le fonctionnement du marché .Mais du fait de « la faiblesse de l’Etat , des inégalités , des conflits ethniques oureligieux , l’insécurité des personnes et des biens découragent l’investissement , en particulier extérieur dans denombreux pays . A l’évidence , il faut un cadre stable , prévisible et favorable aux échanges . » selon A.Parienty :

Complément sur cette controverse entre les analyses libérales : cliquez ici et tiers-mondistes de la croissance : cliquez ici

III- Les conséquences de la croissance :la croissance engendre des transformations

structurelles

La croissance ne se traduit pas seulement par une augmentation des quantités produites mais aussi par de nombreusestransformations :ainsi les 30 Glorieuses furent, selon J.Fourastié, l’âge de toutes les ruptures.

1 - L’évolution des structures de production ( 3p 16 et11 p 19 )

a. Constat

Depuis 2 siècles , la répartition sectorielle du PIB comme celle de la population active ont fortement évolué :- la part dans le PIB et dans la population active de l’agriculture n’a cessé de diminuer - au profit, dans un premier temps, de l’industrie,- puis dans un second temps, c’est le secteur tertiaire qui connaît le développement le plus rapide.

On est ainsi passé :- d’une société agricole et rurale au XVIII° siècle- à une société industrielle et urbaine jusqu’au milieu du XX° siècle.- Depuis lors semble se développer une société postindustrielle.

Complément sur l’évolution de la structure de la population active et du PIB , cliquez ici 

b. Explications

Ceci résulte de 2 phénomènes dont les effets se sont complétés :

l’effet productivité : les lois de Fourastié(rappel du cours de seconde et 4 p 17)

 J.Fourastié a construit une théorie qui reprend la typologie sectorielle établie par C. Clark en insistant,comme critère de différenciation sur les rythmes différents de progrès technique et de productivité :

• le secteur primaire (rassemble l’ensemble des activités productrices de matièrespremières issues de la nature : agriculture et mines) se caractériserait par unprogrès technique et des gains de productivité intermédiaires .

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• le secteur secondaire (correspond à la transformation continue sur une grandéchelle de matières premières en produits transportables : principalement le secteurindustriel) se caractérise par un progrès technique et des gains de productivité trèsélevés

• le secteur tertiaire ( rassemble les services , c’est-à-dire les biens immatérielsproduits dans divers types d’activité :marchandes ( commerce , transport , ... ) ounon marchandes ( éducation , santé ) ) se caractérise par un progrès technique etdes gains de productivité faibles : pour produire plus , il faut faire appel à davantagede main-d’œuvre ( croissance de type plutôt extensive ) .

Complément : présentation de la thèse de Fourastié par le CNDP : ici

l’effet demande : les lois d’Engel (rappel du cours de seconde et 5 p17)

• Présentation des lois d’Ernest Engel a caractérisé l’évolution de la structure de la consommation enfonction du revenu des ménages .Il distingue 3 types de biens :

• les biens inférieurs ou de première nécessité : la part des dépenses consacrées àl’entretien physique ( la nourriture) est d’autant plus forte que le revenu estfaible . Quand le revenu s’accroît, le coefficient budgétaire de l’alimentation diminue: l’élasticité-revenu de l’alimentation est donc inférieure à 1 .

• les biens dits normaux : la part des dépenses consacrée aux vêtements, à

l’habitation, au chauffage et à l’éclairage est invariable , quel que soit le revenu . Lecoefficient budgétaire de ces biens est donc constant, l’élasticité-revenu est égale à1

• les biens supérieurs ou superflus : la part des dépenses consacrées à l’éducation ,la santé , les loisirs s’accroît avec le revenu : le coefficient budgétaire s’élève avecle revenu , l’élasticité -revenu est supérieure à 1 .

• Définition de l’élasticité ( rappel première) :  l ‘élasticité revenu d’un poste de consommation (par 

exemple l’alimentation) mesure la sensibilité des dépenses alimentaires à une variation

du revenu :

Elasticité revenu : η = (∆ Q/ Q)/ (∆ R/R)

R= revenu, Q = dépenses consacrées à un poste alimentaire, ∆ = variation .

La croissance économique , par l’augmentation du revenu qu’elle va engendrer , va donc déterminer un bouleversement de lastructure de consommation des ménages ( 8 p 15 ).On observe alors, non seulement une élévation du niveau de vie mais aussi unetransformation du mode de vie .

Un exercice de compréhension(corrigé) au format power point de l’académie de Clermont : ici

En approfondissement : le comportement du consommateur par mr Biasutti lycée G Flaubert de Rouen :Comportement du consommateur (1)  et comportement du consommateur 2

2 – Niveau et mode de vie .

  a – le niveau de vie (12 p 19)

• Déf ini tion : Il correspond à la quantité de biens et de services dont peut disposer un individu, un ménage en

fonction de ses ressources : le niveau de vie est donc un indicateur de type quantitatif .

• Constat : L’élévation du niveau de vie, depuis deux siècles, a permis à la population de :- satisfaire un nombre croissant de besoins,- ce qui a permis dans un premier temps d’éloigner le spectre de la famine,- et dans un second temps, de satisfaire des besoins qui étaient en apparence réservés à une minorité de la population.

Complément : un exemple portant sur les ouvriers depuis un siècle , cliquez ici 

• Remarque : Néanmoins, cela ne signifie pas que les disparités de consommation aient totalement disparu .Des individusayant des niveaux de vie comparables peuvent avoir des structures de consommation très différentes (1 p 16 : dernier 

 paragraphe).

  b  –le mode de vie

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• Déf ini tion : En effet, le mode de vie qui désigne les façons de vivre , de se nourrir , de se vêtir , d’utiliser son

temps , ses loisirs ne dépend pas seulement du revenu ( variable quantitative ) ; il est fonction aussi de

variables qualitatives telle l’appartenance sociale ( le niveau d’éducation, la catégorie sociale

d’appartenance , etc. .)

Complément sur la relation entre niveau et mode de vie , cliquez ici

En approfondissement sur les déterminants de la consommationun dossier de la CPGE du lycée Carnot : ici

  3- L’évolution de la structure de la population active (7 p 18 et 10 p 19)

La transformation des structures de production et de consommation engendre de profonds bouleversements de la structure de lapopulation active : ensemble de la population ayant un emploi rémunéré ou en cherchant 1 ;

o Dans tous les pays développés , on assiste à un mouvement de salarisation : le pays capitaliste le plus avancé ( les Etats-

Unis) est aussi celui qui compte le moins d’indépendants . Ces dernières années , les pays en développement ontemprunté le même chemin ( doc 10 p 19) )

o Depuis la Révolution industrielle , la structure des CSP a fortement évolué en France en raison du passage d’une

économie rurale et agricole à une économie urbaine et industrielle , puis post-industrielle : le pourcentage d’agriculteursest passé de plus de 60 % à moins de 5% , au bénéfice dans un premier temps des emplois d’ouvriers dont la part aculminé en 75 à 35% pour chuter à moins de 25 % en 2005 ( crise industrielle et délocalisations) . Les effectifs dutertiaire ont vu leur part fortement progressé , aussi bien pour les peu qualifiés ( la part des employés est passée de 36 à2005 de 10 à un peu moins de 30 % ) que pour les plus qualifiés ( la part des professions intermédiaires est passée entre

54 et 2005 de 7 à 20 % , celle des cadres supérieurs de 2 à 15% )

En approfondissement sur le site de la prépa ECE du lycée Flaubert de Rouen : la dynamique des secteurs productifs : ici

Chapitre introductif :Croissance, changement social,développement

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I. Définition du changement social

1. Les erreurs à éviter

Il ne faut pas assimiler le changement social à un événement social :

• c’est à dire une élection, une grève , par exemple. Chacun de ces événements sociaux est un point d’orguedans la vie d’une communauté, d’une entreprise.

• Mais cet événement peut, ou bien n’avoir aucun effet sur la vie de celles ci (remplacement d’un personnel politique par un autre , statu quo des positions des parties en conflit, etc.) , ou bien être la source demodifications lentes ou brutales d’une organisation par exemple ( modification des structures et desrapports de pouvoir, etc.).

Complément : la distinction introduite par Parsons entre changement d’équilibre et changement de structure , cliquez ici

2. Les caractéristiques du changement social ( 19 p 25 )

Cette distinction opérée par les auteurs qui se sont préoccupés du changement social se caractérise par 4 points

• Le changement social doit donc être un changement de structure , c’est à dire qu’on doit pouvoir 

observer une modification de l’organisation sociale dans sa totalité ou dans certains de ses composants

essentiels.

• le changement social est repérable dans le temps : c’est à dire que l’on peut désigner ce qui a été

modifié entre deux moments. Le changement tend donc à être identifié par rapport à une situation de référence.

• le changement social est durable: c’est à dire que les transformations structurelles observées

ont une certaine stabilité. On ne parlera donc de changement social qu’après s’être assuré de la pérennité des

modifications étudiées.

• Le changement social est évidemment un phénomène collectif , il concerne une communauté,

une organisation, une collectivité ou s’il s’agit par exemple d’un changement de représentations des individus

pris collectivement

II. Les facteurs du changement social

Complément sur la démarche étudiée pour étudier le changement social , cliquez ici

• Il est important de noter que comme l’indique R Boudon, la sociologie moderne tend à rejeter l’idée selon laquelle ilexisterait une cause dominante du changement social, elle tend même à reconnaître la pluralité des types de changement

• .En cela elle s’oppose aux grandes théories construites au 19 ème siècle , telles celle de Marx qui sont des théories ditesunicausales ou monistes car elles accordent à un facteur (le matérialisme historique chez Marx) un rôle déterminant . Ilne faut pas oublier non plus que le changement social ne se fait jamais sans conflit (cf chapitre conflits sociaux).

1 - le facteur démographique.

En approfondissement :

Le cours sur la démographie pour maîtriser les indicateurs et la transition démographique : chapitre complémentairecroissance et démographie

Un dossier tire du site de la CPGE du lycée Flaubert de Rouen :  ici Le cours de H Leridon sur la transition démographique au collège de France : Microsoft  PowerPoint  -

CollFrance_2009_cours2

Une vidéo sur le site Gapminder àconsulter sans modération ) : What stops population growth?

  Comme l’indique G Rocher c’est Durkheim qui a le premier et le plus poussé en avant l’analyse du facteur démographique dansle changement social. Nous verrons (chapitre changement social et solidarités ) que, pour Durkheim , le progrès de la division dutravail a entraîné une transformation radicale des sociétés ( passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique). Or, ce

  progrès de la division du travail, Durkheim l’attribue à l’accroissement démographique (qui est aussi à l’origine d’unaccroissement de la densité morale de la population).

Complément sur l’analyse de D.Riesman qui met aussi en avant l’influence du facteur démographique , cliquez ici 

Fiche 2 – Définition et analyse du changement social

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  2- le progrès technique (cf chapitre investissement et progrès technique )

Le progrès technique est considéré, en particulier depuis le 19 ème siècle, comme un facteur déterminant du changement social .

Plusieurs analyses peuvent être mises en évidence :

• l’analyse de Marx :il suffit de prendre pour exemple le déterminisme matérialiste cher à Marx (cf chapitre conflits sociaux) qui fait dépendre les rapports sociaux de l’évolution des forces productives (cf lacélèbre phrase : « le moulin à bras vous donnera la société avec le suzerain, le moulin à vapeur, la sociétéavec le capitalisme industriel »).

• L’analyse de Mumford : complément , cliquez ici

• J.A.Schumpeter ( cf chapitre investissement et progrès technique ) insiste , quant à lui , sur le rôle desinnovations et de l’entrepreneur dans le processus de croissance et de développement .

Limites de ces analyses :Il n’en reste pas moins que toutes les théories accordant au progrès technique un rôle central ontune faiblesse majeure : comment expliquer son apparition , il faut alors ternir compte du contexte socioculturel (22 à 25 p26-28)