Chapitre 2

50
Chapitre II Les cristaux métalliques

description

cristallochimie

Transcript of Chapitre 2

Page 1: Chapitre 2

Chapitre IILes cristaux métalliques

Page 2: Chapitre 2

Introduction

• Il y a deux ou trois décennies seulement, un bon critère du développement industriel d’un pays était l’importance de sa production de métaux.

• L’intérêt des matériaux métalliques.

• Nous allons tous d’abord essayer de dégager les caractères généraux des métaux puis nous étudierons leurs structures

Page 3: Chapitre 2

Caractères généraux des métaux

• état naturel

En général, dans la nature, les métaux se trouvent à l’état de corps composés tels qu’oxydes, sulfure, carbonates…

• élément métallique

• Les symboles des éléments métalliques se trouvent vers la gauche et vers le bas du tableau de la classification périodique.

• Ce qui rend leurs électrons de valences relativement peu attirés par le noyau PI des atomes métalliques sera faible.

Page 4: Chapitre 2

•A état solide, un métal est formé de cations très solidement liés les uns aux autres par des liaisons métalliques.

+ +

+ +

+

+

Page 5: Chapitre 2

Liaison métallique

• La liaison métallique concerne les éléments possédant peu d’électrons de valence

• la force cohésion des métaux provient des interactions électrostatiques entre les ions positifs et le nuage d'électrons délocalisés sur tout le cristal.

• Les é peuvent circuler dans tout la structure solide.

• L’ensemble reste constamment neutre.• Ce qui confèrent aux métaux leurs remarquables

propriétés physiques et mécaniques.

Page 6: Chapitre 2

Propriétés physiques

Propriétés mécaniques• Ductilité et malléabilité possibilité d'obtenir des

- fils par tirage- feuilles par forgeage ou laminage

Page 7: Chapitre 2

Comment cela est –il possible?

• Ceci s’interprète par la facilité de déplacement des cations métalliques

le long d’un plan du réseau sans qu’il résulte de fortes forces répulsives

Mer d’électron

Page 8: Chapitre 2

Propriétés thermiques• Les é de valences sont

libres de se déplacer dans toutes les directions du réseau. Ces électrons libres peuvent passer d’un atome à un autre Ils sont appelés des é de conduction

• d’excellentes conductivités thermiques et électriques

• Le sodium est utilisé comme vecteur thermique dans certaines centrales nucléaires.

Page 9: Chapitre 2

Propriété électriques• Les métaux sont

d’excellents conducteurs de l’électricité. Une faible différence de potentiel provoque un courant d’électricité relativement important.

• Certains métaux sont ferromagnétiques. Cette propriété est de première importance dans l’industrie électrique.

Page 10: Chapitre 2

Propriétés optiques

• Les métaux sont de bon réflecteurs de la lumière.

• Les é libres du métal sont excités par le champs électromagnétique du rayon lumineux incident,

• par désexcitation ils réémettent les radiations lumineuses sans perte d’énergie ( Ag; Hg…).

• C’est pour cette raison que les métaux brillent.

• Parfois ils absorbent certaines radiations lumineuses visibles; le cuivre et l’or absorbent le bleu, ils paraissent alors jaunes

Page 11: Chapitre 2

STRUCTURE DES MÉTAUX À L’ÉTAT SOLIDE

Les cristaux métalliques cristallisent dans trois systèmes cristallins principaux:

• Le cubique à faces centrées• L’hexagonale compacte• Le cubique centré

que l'on peut décrire par deux types d'assemblages de sphères rigides:

- les empilements compacts - les empilements semi compacts.

Page 12: Chapitre 2

Empilements compacts

• Dans l’empilement compact, chaque sphère est tangente à six autres sphères identiques formant ainsi un hexagone régulier autour de l’atome central.

1

2

34

5

6B

BB

Association des atomes dans le plan A

Page 13: Chapitre 2

• L’édification d’une structure compacte tridimensionnelle impose l’addition d’une seconde couche (B) dont les sphères sont posées sur la moitié des creux de la couche A

Plan A

Plan B

La troisième couche peut être placée selon deux possibilités:

La première consiste à la superposition de façon identique à la couche A

Succession de plans compacts …AB-AB-…

Empilement hexagonal Compact: H.C

Plan A

Plan B A

Page 14: Chapitre 2

Empilement hexagonal Compact : H.C

Plan A

Plan A

Plan B

Direction d’empilement:

l’axe oz de la maille

Vue de coté de la séquence de l’empilement compact dans la structure Hexagonal compacte

Page 15: Chapitre 2

a

a

Plan A

Plan B

Plan A

Métal M

Représentation en perspective de la maille hexagonale

La maille Hexagonale Compacte

Page 16: Chapitre 2

Multiplicité de la maille H.C

Chaque atome au sommet de la maille Hexagonale compte pour 1/6

Chaque atome au centre d’une face compte pour 1/2

12 x1/6 + 2 x 1/2 +3 x 1= 6

A

A

Page 17: Chapitre 2

Multiplicité de la maille élémentaire H.C

• Nombre de motifs Il y a un atome à chaque sommet de

la maille . Aux sommets à 120°

4 x 1/6 Aux sommets à 60° 4 x 1 /12 Z = (4x1/6) +( 4 x 1/12) + 1 = 2.

Page 18: Chapitre 2

Coordinence

Le nombre de coordination =12

Page 19: Chapitre 2

x

y(0, 1)

(0, 1)(0, 1)

(1/2)

(0, 1)

Projection d’une maille élémentaire H.C sur le plan (xoy)

y

z

x

coordonnées réduites des atomes de la maille élémentaire H.CSont (000) ; (2/3 1/3 1/2) ou [(1/3 2/3 1/2) ]

Page 20: Chapitre 2

Compacité de la maille H.C

• Le volume de la maille H.C est :

• V = a2.c.sin120°

avec a = 2r ,et n = 2

• Le volume total des sphères de rayon r sur le volume de la mailleélémentaire est

avec 3

8ac

120sin3

4.

2

3

ca

rnC

23

CLa compacité est

Soit C=0.74

Page 21: Chapitre 2

Plan A

Plan B

• Dans la deuxième possibilité, les sphères de la troisième couche viennent occuper les centres de gravités des interstices de type C.• Cette troisième couche C, ne se superpose ni à la couche A ni à la couche B

Plan C

Succession de plans compacts ABC-ABC

Empilement C.F.C Modèle compact de la maille C.F.C

Page 22: Chapitre 2

x

y

z

Plan A

Plan B

Plan A

Direction d’empilement:

Diagonale du cube

Métal M

Représentation en perspective de la maille C.F.C

Maille cubique à faces centrées

Plan A

Plan B

Plan C

Page 23: Chapitre 2

Atomes aux sommets: Chaque atome au sommet appartient à 8 mailles voisines

Pour une maille cubique, Chaque atome au sommet appartient à 8 mailles voisines, il compte donc pour 1/8.

atomes aux sommets: 8 x 1/8=1 atome par

maille

Multiplicité de la maille

Page 24: Chapitre 2

Atomes aux centres des faces:

Chaque atome au centre d'une face est commun à 2 mailles

En conclusion: Pour une maille C.F.C

n= 8 x 1/8 + 6 x 1/2 = 1 + 3 = 4

Nous avons 6 atomes aux centres des faces:

6 x 1/2=3 atome par maille

Page 25: Chapitre 2

Coordonnées réduites des atomes de la maille élémentaire

• Une maille cubique à faces centréesContient des atomes aux • 8 sommets du cube de coordonnée réduite (000).• 6 centres des faces de coordonnées réduites: (1/2 1/2 0), (1/2 0 1/2), (0 1/2 1/2),

Page 26: Chapitre 2

La coordinence

Plan A

Plan B

Plan CDans les deux types d’empilements compacts, chaque sphère est entourée de 12 sphères voisines 6 dans le même plan , 3 dans le plan inférieur et 3 dans le plan supérieur

La coordinence est donc = 12

Plan C

Page 27: Chapitre 2

Projection d’une maille sur le plan (xoy)

x

y

z

(0, 1)

y

x

(0, 1)

(0, 1)

(0, 1)

(0, 1)

(1/2)

(1/2)

(1/2)

(1/2)

Projection d’une maille C.F.C sur le plan (xoy)

Page 28: Chapitre 2

Compacité

3

3

3

4

a

rnc

23

C

r

Le volume de la maille C.F.C est : a3 avec n=4 et Le volume total des sphères de rayon r sur le volume de la maille élémentaire est :

•L’empilement compact est la façon la plus efficace de remplir l’espace avec des sphères identiques.

• Elles occupent 74% du volume. • Le taux de compacité de l’empilement est 74%.Soit exactement la même valeur que dans le système H.C C = 0.74

22ra

Page 29: Chapitre 2

Exemple de métaux cristallisant dans les structures H.C et C.F.C

Structure Hexagonal compact

• Le réseau hexagonal compact regroupe une vingtaine de métaux parmi lesquels :

Li, Be, Mg, Y, Tc, Re, Ru, l Os, Sc, Ti, Zr, Hf, Mo, Co, Ni, Cd, Tl, He,….

Structure cubique à faces centrées.• Cette structure regroupe une vingtaine de métaux : Al, Ca, Sr, et certains métaux de transition (Fe, Co, Ni, Cu, Pd, Ag,

Yb, Au, Pt…) et les gaz rares (sauf l’hélium) à l’état solide.

• N.B Co , Ni, ,…présentent deux variétés allotropiques HC et CFC Les structures HC et CFC sont très proches. Allotropie

Page 30: Chapitre 2

Empilements non- compacts

• Dans cette structure, les sphères d’un même plan sont disposées de sorte que leurs centres constituent les sommets d’un carré de côté a

Un second plan est obtenu en plaçant une sphère dans chaque espace libre laissé par les sphères du premier plan; en donnant la succession AB, AB..

A

B

Page 31: Chapitre 2

Structure cubique centré

• Dans cette structure, l’atome situé au centre d’un cube est entouré par huit atomes équivalents placés aux sommets du cube à la distance

x

E

F

C

D

D

E F

C

3a2

3ad

Page 32: Chapitre 2

Projection de la maille élémentaire Cubique centré sur le plan xoy

x

(0, 1) (0, 1)

(0, 1) (0, 1)

(1/2)

y

Page 33: Chapitre 2

• La coordinence• Dans cette empilement la coordinence est [X] = [8]• La multiplicité de la maille :8x1/8 +1 =2• Les coordonnées réduites

les coordonnées réduites nécessaires pour décrire l’ensembles des positions atomiques dans un réseau C.C sont (000), (1/2,1/2,1/2) .

• Compacité:

3

4

68.08

3

3

4.23

3

ra

aveca

rC

La compacité de cette structure est inférieure à celle de HC et CFC

Ex de structure CC: Li, Na, Cs, Ba, Feα, Mo, Zn, W…

Page 34: Chapitre 2

Insertion dans les réseaux

• L’existence d’interstices vides dans les cristaux métalliques permet d’envisager l’insertion d’atomes plus petits : on obtient ainsi des composés d’insertion comme les alliages métalliques. Ex. l’acier Fer- carbone. L’insertion du carbone permet de modifier les propriétés mécaniques du fer.

• Étude des conditions d’insertion dans les empilements compacts CFC et HC.

• Sites cristallographiques• Sites octaédriques. Le polyèdre de référence est l’octaèdre, polyèdre à 6

sommets dont les 8 faces sont des triangles équilatéraux. Le centre de cet octaèdre correspond au site octaédrique ce qui implique une coordinence 6 ]

Page 35: Chapitre 2

Identification des sites dans les structures CFC

Les sites octaédriques dans une structure CFC

se situent : au centre du cube

au milieu des arêtes .

Page 36: Chapitre 2

Le nombre des sites octaédriques est :(1x1) + (12 x ¼) = 4

Le nombre de sites octaédriques est égal au nombre de motifs/Maille.

Coordonnées réduites des sites octaédriques (1/2,1/2,1/2);(1/2,0,0); (0,1/2,0)et (0,0,1/2)

Le rayon maximum ro d’une sphère susceptible d’être introduite en site octaédrique ; sans que soit déformé le réseau, est tel que : 2(R + ro) = a a = 2R2 = 2 2RCe qui donne : 2a 4R=

)12( Rro

Page 37: Chapitre 2

Sites tétraédriques

• Le polyèdre de référence est le tétraèdre, polyèdre à 4 sommets dont les 4 faces sont des triangles équilatéraux. Le centre de ce tétraèdre constitue le site tétraédrique

• Ce qui implique une coordinence 4 pour tout atome placé en cette position.

Site tétraédrique

Page 38: Chapitre 2

Représentation d’un site tétraédrique dans une maille CFC.

aE

2

a

2

aI

U

Page 39: Chapitre 2

• La maille CFC est formée de 8 petits cubes élémentaires d’arête a/2 portant 4 atomes.

• Ces quatre atomes constituent un site tétraédrique, dont le centre U est à mi-chemin entre le point E pris comme origine ,donc de coordonnées réduites (0, 0, 0) et le point I, centre de la maille de coordonnées réduites (1/2, 1/2, 1/2).

• Le point U a alors comme coordonnées (3/4, 1/4; 1/4). Il se situe donc au quart de la diagonale du cube issue de E.

Comme tous les sites sont internes à la maille. Il en résulte l’existence de : T = 8

• Les coordonnées réduites des autres sites tétraédriques sont::

(1/4,1/4,1/4 ); (3/4,1/4,1/4) (1/4,3/4,1/4) (3/4,3/4,1/4) (1/4,1/4,3/4);(3/4,1/4,3/4 ) (1/4,3/4,3/4) (3/4,3/4,3/4)

Page 40: Chapitre 2

E

Site tétraédrique de rayon rT

Le rayon maximum rT d’une sphère susceptible d’être introduite dans ce site sans que soit déformé le réseau est tel que :

Sphère de rayon R et de centre E

U

E

I

U

Condition d’insertion dans un site tétraédrique

4

3arR T

4

3arR T

Page 41: Chapitre 2

• En remplaçant a par sa valeur, on obtient :

R + rT = a (3)/4) = 2R 2 (3)/4) = R3/ 2

• rT/R = (3/ 2) - 1 = 0.225

• Ce qui donne : rT = 0.225R

• Un site T ne pourra donc être occupé que par un atome plus petit que celui qui s’insère dans un site octaédrique.

Page 42: Chapitre 2

En Conclusion

• la condition d’insertion dans un CFC

• En site Octaédrique

ro / R = 2-1 = 0,414

• En site tétraédrique rT/R = (3/ 2) -1 = 0.225

Page 43: Chapitre 2

Condition d’insertion dans une structure HC

Identification des Sites octaédriques.

Ils existes deux représentations possibles pour les sites octaédriques

Deux triangles équilatéraux et, à pointes inversées, appartenant respectivement aux couches A et B, conduisent à la représentation d’un site octaédrique.

Page 44: Chapitre 2

Position des sites octaédriques dans la maille HC

• Le centre de ce site se situe sur la verticale des sites de type C de coordonnées réduites (1/3,2/3,1/4)

le deuxième site entre les couches B( de côté ½) et A(de côté 1), donc en ¾. De coordonnée (1/3,2/3,3/4)

• La maille HC contient 2.3 = 6 sites octaédriques

Page 45: Chapitre 2

Identification des sites Tétraédriques• Dans la maille HC, il y a deux façons

possibles de former des tétraèdres réguliers.

• - En associant trois atomes de la couche A et un atome de la couche B ;

• cela correspond aux tétraèdres bleu et rouge

• Les sites tétraédriques I1 et I2 se situent sur la verticale G1G’1, au quart des hauteurs HG1 et HG’1, en partant des centres de gravités des bases respectives.

• Leurs côtes sont par conséquent  :G1I1 = ¼ G1H = (1/8 )C

G1I2 = G1G1’ – G’1I2 = (7/8 )C

• Les coordonnées réduites de I1 sont (2/3, 1/3, 1/8) et I2 sont (2/3, 1/3, 7/8).

H

G1

G’1G’1

I1

I2

Page 46: Chapitre 2

- En associant trois atomes de la couche B et un atome de la couche A

- Les atomes de la couche B forment un triangle équilatéral dont le centre de gravité se trouve sur la verticale S,S’

• Les sites tétraédriques I3 et I4 se placent ainsi sur la même verticale SS’, c. à. d sur une arête.

• Ils ont donc une cote z : z (I3) = h-(1/4)h = (¾)h = (3/8) C

z (I4) = h +(1/4)h = (5/4)h = (5/8)C

• Les coordonnées deI3 (0,0,3/8) I4 (0,0,5/8)

I3

I4

S’

S

h

h

Page 47: Chapitre 2

Représentation des sites tétraédriques, sur la maille HC

• Dans la maille élémentaire , il y a quatre sites tétraédriques:

• Deux de type I1 et I2

• Deux de type I3 et I4

4x 1/3 + 4 x 1/6 = 2

Au total

2 + 2 = 4 sites tétraédriques/maille

1 + 1 = 2

Page 48: Chapitre 2

• Soit un atome T susceptible d’être inséré dans un site tétraédrique.

• Cet atome occuperait le centre de gravité du site et serait tangent aux 4 atomes de rayon R situés aux sommets du tétraèdre de hauteur h = C/2

• Le rayon maximal rT de cette atome serait donc tel que :

• rT + R = (3/4)h = (3/8) C• Avec a = 2R et c/a = √8/√3

• rT = 0.225R ou rT/R = 0.225

R

rT

Page 49: Chapitre 2

• De même si un atome O peut s’insérer dans un site octaédrique sans déformer la structure, il occuperait le centre de gravité du site càd le centre du carré de côté a délimité par les atomes formant un octaèdre

• Le rayon maximal ro de l’atome à insérer doit être au maximum tel que:

• ro+ R = a√2/2 avec a =2R• ro /R = 0.414

• NB : les conditions d’insertion sont les mêmes pour les deux types de structures CFC et HC

Page 50: Chapitre 2

a

F

ED CB

A

Relation entre les paramètres a et c

3

8

432

22

acaca

22

2

222

2222

42

3

3

2

43

2

aca

ac

BE

aBFDFBD