Chapitre 2.

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S. Ferrand-Nagel / Univ. Paris XI Chapitre 2. Le marché des biens et services

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Chapitre 2. Le marché des biens et services. Production. Revenu. Demande. S’intéresser aux fluctuations de l’activité économique = s’intéresser aux relations entre la production, le revenu et la demande Circuit simplifié :. Quels sont les déterminants de l’offre et de la demande de B&S ? - PowerPoint PPT Presentation

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Le marché des biens et services

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• S’intéresser aux fluctuations de l’activité économique = s’intéresser aux relations entre la production, le revenu et la demande

• Circuit simplifié :

Production Revenu

Demande

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• Quels sont les déterminants de l’offre et de la demande de B&S ? – Offre de B&S : émane des entreprises– À CT, O limitée par fdp disponibles dans l’éco– Fdp : capital (K) et travail (L)

• On écrit la relation entre le niveau de la production et les fdp (inputs) avec une fonction de production :

Y = F(K,L)À CT, niveau de K et L dépendent des

caractéristiques structurelles de l’économie.Donc capacités de production = données.

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2.1. La composition du PIB : la demande de B&S

• Les utilisations ou composantes du PIB :– La consommation (C)– L’investissement (I)– Les dépenses publiques (G)– Les exportations nettes (X – Q)

– Les stocks des entreprises (Is) : production – ventes = stocks

En nommant Z la demande de B&S,

On a Z C + I + G + X – Q

Si éco fermée Z C + I + G

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2.1.1. La consommation

• Consommation : achats de B&S des ménages

• A partir de leurs revenus (du travail, du capital, et redistribution)

• Le revenu disponible (YD) = revenu (Y) moins impôts (nets de prestations sociales) (T) :

YD Y – T

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• La consommation est une fonction du revenu disponible

C = C+ (YD)

• C’est une équation de comportement, dont la forme plus précise est

C = c0 + c1 YD

• En remplaçant YD par son expression

C = c0 + c1 (Y – T)

Paramètre c0 : consommation incompressible

Paramètre c1 : propension marginale à consommer

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• Propension marginale à consommer : impact d’un euro supplémentaire sur la consommation.Si c1 = 0,7, alors toute augmentation du revenu de 10 € entraînera une augmentation de C de 7 €.

• 0 < c1 < 1 : une augmentation du produit entraîne

une augmentation de la consommation, mais dans une moindre proportion.

• Consommation incompressible : celle qui ne dépend pas du revenu disponible (besoins vitaux).

• Part du revenu disponible qui n’est pas consommée est épargnée

S = YD - C = Y – T - C

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• La consommation est une relation linéaire, une droite dont la pente est c1.

NB : puisque c1 est < 1, la pente est inférieure à 45°

C

YD

C = c0 + c1 YD

Pente = c1

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2.1.2. L’investissement

• Réalisé par les entreprises : achats de bâtiments, machines, soit pour augmenter leur capacité de production, soit pour remplacer les équipements vétustes (« obsolètes »)

• et par les ménages : immobilier.• Dépendent du revenu dont les agents disposent,

et du taux d’intérêt : « coût des fonds utilisés »• On distingue le taux d’intérêt nominal et le taux

d’intérêt réel : « taux nominal corrigé des effets de l’inflation », coût que les agents supportent effectivement

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• La relation s’écrit

I = I ( Y+, i-)

• Signe (+) : relation positive : plus le revenu est élevé, plus l’agent investit

• Signe (-) : relation négative : plus le taux d’intérêt est élevé, moins l’agent investit

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2.1.3. Les dépenses publiques• Parmi tous les achats de l’Etat pour permettre

son activité, certains ont pour contrepartie des B&S, mais d’autres sont des transferts vers les ménages

• Ces transferts ne sont pas inclus dans les dépenses publiques (G), mais le sont dans les impôts : les transferts augmentent le revenu disponible comme les impôts le réduisent : la variable T comprend les impôts moins les transferts G = T : budget équilibré G > T : budget déficitaire G < T : budget excédentaire

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2.2 Détermination de l’équilibre sur le marché des B&S

• La demande n’est pas nécessairement égale à l’offre

niveau de la consommation, de l’investissement et des dépenses publiques est-il égal à celui de la production ?

• Modèle introduit jusqu’ici (les dépenses publiques, et ici l’investissement (I) sont donnés)

Z = C + I + G G = G

C = c0 + c1 (Y – T) T = T

I = I Y = F(K,L)

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• La condition d’équilibre (offre = demande de B&S) s’écrit

Y = Z• En remplaçant Z par son expression

Y = c0 + c1 (Y – T) + I + G

• C’est la représentation algébrique de l’idée de départ : la production, Y (partie gauche) doit être égale à la demande, Z (partie droite). Et la demande dépend du revenu Y.

NB : même symbole Y pour la production et le revenu

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• Si l’on réécrit la condition d’équilibre pour faire apparaître le revenu d’équilibre Y, on a

Y = (1/1-c1) [c0 + I + G – c1T]

Y d’équilibre est le niveau de production pour lequel l’offre et égale à la demande.

Termes de droite :

– [c0 + I + G – c1T] : la demande autonome

– (1/1-c1) : le multiplicateur keynésien

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2.2.1. La demande effective keynésienne

• Cf Théorie générale de Keynes : le revenu dans l’économie est déterminé par les dépenses des ménages, des entreprises et de l’Etat. Les récessions = quand les agents ne dépensent pas assez

• Keynes distingue les dépenses réalisées et les dépenses planifiées– Dépenses réalisées égales au PIB (Y)– Dépenses planifiées = souhaitées (Z)

La confrontation de ces 2 dépenses est appelée la

« demande effective »

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• Les dépenses planifiées peuvent s’écrire

Z = C + I + G

Z = c0 + c1 (Y – T) + I + G

• Elles dépendent donc du revenu Y, du niveau prévu d’investissement et de la politique gouvernementale

Z

Y

Z = c0 + c1 (Y – T) + I + G

Pente C1

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• L’économie est à l’équilibre lorsque les dépenses réalisées sont égales aux dépenses planifiées : Y = Z

• On représente cet équilibre par une droite à 45°• D’où le diagramme à 45°

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• Au point Y*, dépenses réalisées = dépenses anticipées : Y* représente le niveau du revenu national pour lequel la demande effective, anticipée a priori par les entrepreneurs, est exactement égale à la demande globale, réalisée a posteriori par tous les agents économiques.

• A droite de A, le PIB > au niveau d’équilibre – stocks augmentent, entreprises réduisent leur production…

• A gauche de A, PIB < niveau d’équilibre, demande + forte que prévu, déstockage et éventuellement augmentation de la production…

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• Supposons que les dépenses gouvernementales augmentent (G)

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2.2.2. Le multiplicateur keynésien

• Un des concepts centraux de la Théorie générale de Keynes

• Le principe du multiplicateur permet de comprendre comment une dépense autonome permet d’engendrer un accroissement du revenu plus que proportionnel.

• C’est un coefficient qui permet de comparer l’ampleur de la variation de PIB par rapport à l’ampleur de la variation de la dépense autonome.

• Cf exemple, avec G = 100 €, et c1 = 0,8.

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• A partir du modèle Y = c0 + c1 (Y – T) + I + G

• On obtient Y = G ( 1 / 1 – c1 )

Soit Y / G = (1 / 1 – c1)Le ratio Y / G est appelé le multiplicateur des dépenses budgétaires

Dans notre exemple, Y / G = (1 / 1 – 0,8) = 5

Si les dépenses budgétaires augmentent de 1€, cette augmentation entraînera une hausse du revenu (Y) de 5€.

NB : Le même raisonnement peut être fait pour mesurer l’impact d’une autre dépense autonome, par exemple la baisse des impôts T.

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2.3. Investissement et épargne

• L’équilibre vu jusqu’ici : égalité offre – demande de B&S

• Approche alternative, celle de Keynes : égalité entre l’investissement et l’épargne

• Par déf°, l’épargne privée (S) est

S YD - C

S Y – T - C

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• Or, on a Y = C + I + GSoit Y – T = C + I + G – TSoit Y – T – C = I + G - T

• On obtient, à gauche, l’épargne privée :S = I + G - T

• Ce que l’on peut aussi écrire :I = S + (T – G)

• Donc l’équilibre sur le marché des B&S suppose que l’investissement soit égal à l’épargne (somme de l’épargne privée et publique)

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• Csq : la condition d’équilibre sur le marché des B&S est aussi appelée relation IS

ce que les firmes veulent investir doit être égal à l’épargne des ménages et de l’Etat.

• La relation précédente nous dit que décider de consommer ou décider d’épargner est une seule et même décision : une fois que les consommateurs ont décidé de leur niveau de consommation, leur niveau d’épargne est déterminé de fait (et vice versa).

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• On peut mettre en évidence la propension à épargner :

S = Y – T – C

S = Y – T - c0 - c1 (Y – T)

S = - c0 + (1 - c1 ) (Y – T)

• (1 - c1 ) représente la propension à épargner

• 0 < (1 - c1 ) < 1

• On peut remplacer S par son expression dans l’équilibre précédent : I = S + (T – G)

I = - c0 + (1 - c1 ) (Y – T) + (T – G)

On trouve : Y = (1 / 1 - c1) [c0 + I + G - c1T]

Même condition d’équilibre qu’au § précédent