Chapitre 1 : Contraintes et potentialités de la région de ...
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ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
1
BURKINA FASO ---------
Unité- Progrès- Justice
MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE
L’EMPLOI
---------
SECRETARIAT GENERAL
--------
OBSERVATOIRE NATIONAL DE
L’EMPLOI ET DE LA FORMATION
PROFESSIONNELLE
Juin 2007
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
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TABLE DES MATIERES
Pages
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS 5
LISTE DES TABLEAUX 7
LISTE DES GRAPHIQUES 7
TERMES DE REFERENCE 8
LISTE DES PERSONNES RENCONTREES 10
INTRODUCTION 11
CHAPITRE 1 : LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA REGION DE L’EST 12
1.1 LOCALISATION ET SITUATION ADMINISTRATIVE 12
1.2 CARACTERISTIQUES GEOGRAPHIQUES 13
1.3 CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES 15
1.4 LA SITUATION SOCIALE 17
1.4.1 Le niveau de pauvreté 17
1.4.2 Education 18
1.4.3 Santé 20
1.4.4 Cadre de vie 21
1.5 LA SITUATION ECONOMIQUE 23
1.5.1 Le secteur primaire 24 1.5.1.1 L’activité agricole 24 1.5.1.2 L’élevage 28 1.5.1.3 La pêche, la chasse et la cueillette 31
1.5.2 Le secteur secondaire 32 1.5.2.1 L’industrie, l’artisanat et les mines 32 1.5.2.2 L’énergie 32
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3
1.5.3 Le secteur tertiaire 33 1.5.3.1 Le commerce 33 1.5.3.2 L’artisanat 34 1.5.3.3 Le tourisme et l’hôtellerie et restauration 34 1.5.3.4 Le transport 35
CHAPITRE 2 : LA SITUATION DE L’EMPLOI DANS LA REGION DE L’EST 39
2.1 POPULATION ACTIVE OCCUPEE 39
2.2 CARACTERISTIQUES DU SOUS-EMPLOI 41
2.3 LES CARACTERISTIQUES DE L’AUTO-PROMOTION DANS LA REGION 43
CHAPITRE 3 : LES CONTRAINTES ET LES POTENTIALITES DE LA REGION DE L’EST 45
3.1 LES CONTRAINTES DE LA REGION 45
3.1.1 Les contraintes d’ordre technique 45
3.1.2 Les contraintes d’ordre socio-économique 45
3.1.3 Les contraintes institutionnelles et celles liées aux ressources humaines 46
3.2 LES POTENTIALITES DE LA REGION 47
3.2.1 Des potentialités agro-pastorales et piscicoles 47
3.2.2 Les services : le commerce, le tourisme et l’artisanat 49
3.3 RECOMMANDATIONS POUR L’AMELIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES 50
CHAPITRE 4 : FICHES DE PROJETS DES METIERS/EMPLOIS ADAPTES POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AUTO-EMPLOI 52
4.1 AGRICULTURE 52
4.1.1 Projet de production d'un Ha de maïs 52
4.1.2 Projet de production d'un Ha de riz pluvial 53
4.1.3 Projet de production d'un Ha de riz irrigué 53
4.1.4 Projet de production d'un Ha de tomate 54
4.1.5 Projet de production d'un Ha d'oignon 54
4.1.6 Projet de production d'un Ha de chou 55
4.1.7 Projet de production d'un Ha de salade 55
4.1.8 Projet de production d'un Ha de carotte 56
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4.1.9 Projet de production d'un Ha de concombre 56
4.1.10 Projet de production pépinière 57
4.2 ELEVAGE 57
4.2.1 Projet d’embouche bovine 57
4.2.2 Projet d’embouche ovine 58
4.2.3 Projet d'élevage d'aulacodes 59
4.2.4 Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 1 mois d’âge (pour les œufs) 60
4.2.5 Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 3 mois d’âge (pour la chair) 61
4.2.6 Projet d'élevage de porcs naisseurs 63
4.2.7 Projet d’élevage apicole : production de miel 64
4.3 MAINTENANCE 65
4.3.1 Projet de montage d'un atelier de mécanique motos et autres cycles 65
4.3.2 Projet de montage d'un atelier de lavage de cycles et voitures 66
4.3.3 Projet de montage d'un atelier de menuiserie métallique 67
4.3.4 Projet de montage d’un atelier de dépannage en climatisation et froid 67
4.4 SERVICES 68
4.4.1 Projet d’un télécentre - secrétariat public 68
4.4.2 Projet d'ouverture d'un atelier de coiffure homme 68
4.4.3 Projet de montage d’un atelier de couture 69
4.4.4 Projet d'ouverture d'un maquis restaurant 70
4.4.5 Projet d'ouverture d'un pressing 71
4.4.6 Projet de montage d'une unité d'enlèvement d'ordures 71
4.5 AGRO-ALIMENTAIRE 72
4.5.1 Projet de séchoir solaire de produits maraîchers et arboricoles pour une meilleure conservation 72
4.5.2 Projet de fabrication et de commercialisation de céréales (maïs) 72
4.5.3 Projet de montage d'une unité de fumage de poisson 72
4.5.4 Projet de montage d'une unité de fumage de viande sauvage 73
BIBLIOGRAPHIE 74
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5
Liste des sigles et abréviations
DRED
DGAT DLR
INSD
RPGH
MEBA
MESSRS
CM
CMA
CSPS
CHR
EDSBF
IDE
IBS
VIH/SIDA
ONEA
DGPSA
DEP
MRA
DRRA
SONABEL
EPCD
DRED
MITH
Direction Régionale de l’Economie et du Développement
Direction Générale de l’Aménagement du Territoire et du Développement Local et Régional
Institut National de la Statistique et de la Démographie
Recensement Général de la Population et de l’Habitat
Ministère de l’Enseignement de Base et de l’Alphabétisation
Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique
Centre Médical
Centre Médical
Centre Médical avec Antenne Chirurgicale
Centre de Santé et de Promotion Sociale
Centre Hospitalier Régional
Enquête Démographique et de Santé du Burkina Faso
Infirmier Diplômé d’Etat
Office National de l’Eau et de l’Assainissement
Direction Générale de la Prévision et des Statistiques Agricoles
Direction des Etudes et de la Planification
Ministère des Ressources Animales
Direction Régionale des Ressources Animales
Société Nationale d’Electricité du Burkina
Direction Régionale de l’Economie et du Développement
Ministères des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat
Direction Générale des Routes
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DGR
ENEC
SONAPOST
DRITH
ONATEL
MEDEV
DGEP
DPAM
APIPAC
UAG
APRG
ADELE
EPCD
PFA
ONEF
PAMER
CSLP
CSRLP
PAICB
Enquête nationale sur l’effectif du cheptel
Société nationale des postes
Direction Régionale des Infrastructures, des Transports et de l’Habitat
Office national des télécommunications
Ministère de l’économie et du développement
Direction générale de l’économie et de la planification
Direction de la prévision et des analyses macroéconomiques
Union des artisans du Gourma
Association pour la promotion rurale dans le Gulmu
Appui au développement local à l’Est
Etablissement communautaire pour le développement
Projet fonds d’auto promotion dans l’Est
Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle
Projet d’appui aux micro entreprises rurales
Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté
Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté
Programme d’appui aux initiatives communautaires de base
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Liste des tableaux
Tableau 1 : Evolution de l’effectif de la population et de la densité de la région de l’Est ......................................... 16
Tableau 2 : Répartition de la population de la région de l'Est par âge en 1996 ...................................................... 16
Tableau 3 : indicateurs de santé de la région de l’Est ......................................................................................... 17
Tableau 4 : Niveau de mortalité dans la région de l’Est en 1996 et en 2003 ......................................................... 17
Tableau 5 : Répartition des taux bruts de scolarisation primaire en 2003-2004 au Burkina Faso ............................ 18
Tableau 6 : Répartition des taux bruts de scolarisation secondaire 2002-2003 dans l'Est ...................................... 19
Tableau 7 : Indicateur de santé dans la région de l'Est en 2003 .......................................................................... 20
Tableau 8 : Evolution des populations urbaines ................................................................................................. 21
Tableau 9 : Population urbaine de la région de l’Est en 1996 .............................................................................. 21
Tableau 10 : Equipement en infrastructures hydrauliques en 2002 ...................................................................... 22
Tableau 11 : Adduction d’eau/villes de la région en 2003 .................................................................................... 22
Tableau 12 : production céréalières par an de 2001 à 2006 ................................................................................ 25
Tableau 13 : autres productions vivrières par an de 2000 à 2006 ........................................................................ 25
Tableau 14 : production des cultures de rentes de 2001 à 2006 .......................................................................... 28
Tableau 15 : Evolution des effectifs par espèce animale de 2000 à 2005 ............................................................. 29
Tableau 16 : Couverture en électricité en 2003 .................................................................................................. 33
Tableau 17: Données sur l’hôtellerie et le tourisme en 2004 ............................................................................... 35
Tableau 18 : Réseau routier de la région de l'Est (en Kms) en 2002 .................................................................... 35
Tableau 19 : Evolution du réseau routier ........................................................................................................... 36
Tableau 20 : Couverture téléphonique des villes de l’Est en 2003 ....................................................................... 37
Tableau 21 : Répartition de la population active par sexe ................................................................................... 39
Tableau 22 : Répartition (en %) de la population (agée de 15 ans et plus) par situation et par rapport à l'emploi ... 39
Tableau 23 : Répartition (en %) de la population qui travaille par statut de l'emploi ............................................... 40
Tableau 24 : Répartition (en %) de la population qui travaille par employeur ........................................................ 40
Tableau 25 : Répartition (en %) de la population qui travaille par branche d'activité .............................................. 40
Tableau 26 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi ......................................... 41
Tableau 27 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur ................................................... 41
Tableau 28 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi ......................................... 42
Tableau 29 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur ................................................... 42
Tableau 30 : Répartition (en %) de la population sous-employée par branche d'activité ........................................ 42
Tableau 32 : Répartition (en %) de la population économiquement inactive par raison d'inactivité .......................... 43
Liste des graphiques Graphique 1 : répartition moyenne de la production ........................................................................................... 24
Graphique 2 : répartition de la production agricole de 2002 à 2006 ...................................................................... 25
Graphique 3 : répartition de la production des cultures de rente .......................................................................... 26
Graphique 4 : La répartition de la production agricole par province ...................................................................... 26
Graphique 5 : La contribution moyenne à la production agricole des cinq provinces de la région ............................ 27
Graphique 6 : Répartition des effectifs d’animaux par province ........................................................................... 30
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Termes de référence
DESIGNATION DU POSTE : Consultant national spécialiste en opportunités d’emploi
1. CONTEXTE
Le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP), adopté en 2000, en son axe 3 intitulé « élargir
les opportunités en matière d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres » a réaffirmé
l’importance accordée à la promotion de l’emploi tout en insistant sur l’identification d’indicateurs de
suivi-évaluation des différentes politiques et programmes de promotion d’emploi et de formation
professionnelle. Ainsi, Le Projet d’Appui au Renforcement de la Gouvernance Economique ( PRGE), qui
a démarré ses activités en mai 2001 et qui a pour objectif d’appuyer le gouvernement de façon
coordonnée avec les autres partenaires au développement, en vue d’améliorer la gouvernance économique
afin d’assurer un environnement politique et économique approprié à la lutte contre la pauvreté et au
renforcement du Développement Humain Durable ( DHD), a repris la recommandation de créer deux
observatoires : un observatoire de la pauvreté et du DHD et un Observatoire National de l’Emploi et de la
Formation Professionnelle. Ces deux observatoires ont pour finalités :
- le suivi de la mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté ;
- le suivi de la Stratégie nationale de promotion de l’emploi et de la formation professionnelle ;
- et le suivi des indicateurs internationaux.
L’Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle a démarré ses activités en aôut
2001 dans un contexte où le marché du travail est caractérisé par :
- une faiblesse des données sur l’emploi et la formation professionnelle ;
- une faible qualité des données disponibles sur l’emploi et la formation professionnelle ;
- des définitions, concepts et nomenclatures non harmonisés;
- des productions sur le fonctionnement du marché du travail quantitativement limitées.
2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
-
- L’objectif global de l’étude est de donner des éléments d’orientation en matière de
promotion de l’emploi par la création de micros, petites, moyennes et grandes entreprises. De façon
spécifique, il s’agira de déceler les secteurs, les opportunités, les métiers porteurs susceptibles d’être
investis/attirés par les investisseurs, les promoteurs, les opérateurs du secteur informel, les initiateurs
d’auto emploi.
3. ATTRIBUTIONS
Sous la supervision du Secrétaire Général du Ministère de la Jeunesse et de l’Emploi et du
Directeur de la Cellule de l’ONEF, le consultant est chargé au niveau de la région de l’ Est de :
1. proposer une méthodologie de travail et un plan d’élaboration du rapport ;
2. procéder à une analyse des différents secteurs économiques (primaire, secondaire et tertiaire)
en vue de dégager les contraintes et les potentialités de chaque secteur ;
3. répertorier les branches d’activités économiques et déceler les gisements potentiels d’emploi
dans chaque branche d’activités ;
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4. identifier les métiers/emplois susceptibles d’être investis dans le cadre de l’auto-emploi et
présentant des valeurs ajoutés élevées. Chaque métier fera l’objet d’une fiche de projet
indiquant la faisabilité technique et financière ;
5. faire des recommandations pour l’instauration d’un climat favorable à l’emploi et à l’auto-
emploi par la création d’entreprise ;
6. faire un débriefing chaque semaine, et à la fin de la mission pour exposer les résultats
obtenus, les difficultés rencontrées et les solutions envisagées ;
7. présenter à la fin de la mission un rapport provisoire écrit qui sera amendé par les responsables
de l’ ONEF. Les amendements seront pris en compte dans le rapport final ;
8. déposer un CD contenant le rapport final et cinq copies sur papier.
4. QUALIFICATIONS DU CONSULTANT
avoir au moins un DESS ou tout autre diplôme ou équivalent en économie, en socio-économie ou
en démographie ;
être spécialiste en étude de faisabilité ;
avoir une expérience confirmée sur les politiques macro-économiques et les politiques d’emploi et
de formation professionnelle
être disponible durant toute la période
être motivé.
5 . DUREE DE LA MISSION
La mission est prévue pour 30 jours soit 1 hommes/mois
a. Début des travaux 10 juillet:
b. Dépôt du rapport provisoire 5 août ;
c. Dépôt du rapport final 10 août.
6. FINACEMENT ET MODALITES DE PAIEMENT
Le financement est assuré par le budget de l’Etat, financement ONEF 2006.
Le paiement s’effectuera en une seule fois à l’acception des différents rapports par le commanditaire.
7. LIEU DE DEROULEMENT DE LA MISSION
Les séances de débriefing se dérouleront toutes les deux semaines à l’ ONEF ou à un lieu choisi par l’
ONEF.
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Liste des personnes rencontrées
1. Apollinaire SANON, APIPAC Fada
2. Benoît OUEDRAOGO, Secrétaire Permanent de l’UAG,
3. Djibrila MAIGA, Responsable de l’Animation de l’APRG,
4. DOAMBA Sibiri, Directeur Régional du Travail et de la Sécurité Sociale de l’Est
5. DOUAMBA, Directeur Régional de l’INSD de l’Est
6. Héloïse BADOLO Gestionnaire de ADELE
7. Honoré BONKOUNGOU, Coordonnateur de l’Antenne de l’Est du Projet Plateforme Multifonctionnelle
8. Jean-Louis BAYALA, Secrétaire Général de la Région de l’Est
9. M. KONE, Directeur Régional de l’Economie et du Développement de l’Est
10. Mme KOBIAGDA/ OUALI Ruth, Directrice de Miel de Gourma
11. Mme LANKOANDE, Tisseuse, membre de ‘UAG
12. Modibo BARRY, Responsable du volet infrastructures de l’EPCD
13. Ouga YAMEOGO, Economiste planificateur au PFA Est
14. Télespore TIENDREBEOGO, Directeur Régional de l’ANPE de l’Est
15. Youmuani TANKOANO, Responsable du Service Administratif et Financier de TUN TUA
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
11
Introduction
Selon le rapport de l’enquête participative sur l’évaluation de la pauvreté, (INSD avril 2003), parmi les principaux facteurs de pauvreté figure l’emploi ou les activités génératrices de revenus en deuxième position après l’alimentation et avant la santé. C’est pour cela, que l’orientation des politiques économiques des autorités s’est tournée vers la promotion de l’emploi non vulnérable et l’accroissement de l’efficacité de la participation aux marchés de travail dans le but de contribuer à la réduction de la pauvreté à moyen ou long terme. C’est dans ce cadre que s’inscrit des efforts consentis pour permettre l’accès des populations pauvres à la terre, au capital productif et aux services financiers. Compte tenu de l’importance du secteur rural en terme de proportion de la population active engagée et de sa contribution au PIB, une place de choix a été accordée dans le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) aux actions d’élargissement des opportunités d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres. Parmi ces actions, il y a la création de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ONEF) dont l’une des missions est de donner une visibilité de la création d’emplois aux promoteurs et à ses partenaires, a commandité cette étude sur les créneaux porteurs, c’est-à-dire les branches d’activités économiques de biens ou services qui possèdent un potentiel de croissance en termes de valeur ajoutée, et pouvant donner lieu à la création d’entreprises rentables, génératrices d’emplois et de revenus. L’objectif global de l’étude est de donner des éléments d’orientation en matière de promotion de l’emploi par la création de micros, petites, moyennes et grandes entreprises. De façon spécifique, il s’agira de déceler les secteurs, les opportunités, les métiers porteurs susceptibles d’être investis/attirés par les investisseurs, les promoteurs, les opérateurs du secteur informel ainsi que les initiateurs d’auto-emploi. Pour mener la précédente étude, nous avons procédé à :
des rencontres avec la direction de l’ONEF, responsable technique de l’étude ; une recherche documentaire portant sur les filières porteuses de la région de l’Est; des rencontres avec des personnes ressources; des rencontres avec des spécialistes de certaines filières qui nous ont appuyé dans la rédaction des fiches
de projets. Le rapport comporte quatre chapitres :
les caractéristiques socio-économiques de la Région de l’Est : la situation de l’emploi dans la Région de l’Est : les contraintes et les potentialités de la Région de l’Est : des fiches de projets des métiers/emplois adaptées pour le développement de l’auto-emploi.
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CHAPITRE 1 : LES CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMIQUES DE LA REGION DE L’EST
1.1 Localisation et situation administrative
La région de l’Est est située à l’extrême Est du Burkina Faso entre 0°30’ et 2°20’ de longitude Est et 10°45’ et 13°45’
de latitude Nord. Elle est limitée au Nord-Est par la République du Niger, au Nord par la région du Sahel, à l’Ouest
par la région du Centre-Est et du Centre Nord, au Sud par les Républiques du Bénin et du Togo.
Elle constitue la région la plus vaste du pays avec une superficie de 46 807 km² (soit 17% du territoire national) et
compte parmi celles qui ont la plus faible densité de la population avec 18 hts/km2 contre une moyenne nationale de
38 hts/km2 en 1996.
#
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%
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TAPOA
GOURMA
GNAGNA
KOMPIENGA
KOMONDJARI
Tambarga
Kompienga
PAMA
Modjoari
Logobou
Tansarga
DIAPAGA
Botou
Partiaga
Kantchari
Matiacoali
Foutouri
Bartibougou
GAYERI
Liptougou
Mani
BOGANDE
Thion
Piéla
Bilanga
Yamba
Diapangou
Tibga
Diabo
Coalla
FADA NGOURMA
#
#
Namounou
#
Echelle : 1/1 750 000
0 30 60 km
N
EW
S
REGION DE L' EST : Carte administrative
Région du Sahel
Sources : BNDT(IGB), DGAT-DLR
NIGER
BENIN
TOGO
Région du Centre - Est
Régiondu Centre - Nord
810000
810000
900000
900000
990000
990000
1080000
1080000
1260000
1260000
1350000
1350000
1440000
1440000
% Chef - lieu de Région
#
Chef - lieu de province
Chef - lieu de département
#
Légende
Limite de province
Route nationale
Limite de région
Limite d'Etat
Limite de département
DGAT-DLR/DCAB, juillet 2005
Figure 1 : Carte administration de la région de l’Est
La région compte 5 provinces (Gnagna, Gourma, Tapoa, Komondjari et Kompienga), 27 départements et 806
villages. Elle est repartie en 27 communes dont 22 communes rurales qui sont regroupées comme suit :
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13
Gnagna : Coalla, Manni, Liptougou, Thion, Piéla, Bilanga ;
Gourma : Matiakoali, Yamba, Tibga, Diapangou, Diabo ;
Komandjari :Bartiébougou, Foutouri ;
Kompienga : Madjori, Kompienga ;
Tapoa : Kantchari, Botou, Partiaga, Tansarga, Namounou, Tambaga, Logobou.
Les cinq chefs lieu de province constituent les 5 communes urbaines : Bogandé, Diapaga, Fada, Gayéri et Pama.
Avec la communalisation intégrale, se sont créées 5 autres communes fonctionnant avec des délégations spéciales :
Matiacoali, Piéla, Kantchari, Manni et Kompienga.
1.2 Caractéristiques géographiques
Le relief de la région de l’Est est composé de trois grands ensembles topographiques. Une vaste plaine constituée
de roches éruptives et de méta-sédiments avec une altitude moyenne de 200 m couvrant 75% de la région. Ensuite,
10% du territoire régional est constitué de roches d’age Birimien ayant une altitude moyenne de 300 m. Le long de la
rivière Pendjari, à l’extrême sud de la région se trouvent des bas-fonds constitués de roches sédimentaires avec une
altitude moyenne de 100 m.
Les précipitations dans la région de l’Est se caractérisent par une grande variabilité spatiale et temporelle. Le climat
est de type sud-sahélien à soudanien avec des moyennes pluviométriques variant de 400 à 650 mm à la Gnagna et
800 à 1000 mm à la Tapoa.
La partie nord de la région (provinces de la Komandjari et de la Gnagna) comprise entre les isohyètes 600 mm au
sud et 750 mm au nord appartient à la région sud- sahélienne. La principale végétation est la steppe arbustive et
arborée qui connaît une forte mortalité. Les sols y sont très appauvris avec des espèces suivantes : Acacia laeta,
A.nilotica var. adnsoni, A. senegal, Balanites aegyptica, Aristida hordeacea, Brachiaria xantholeuca, etc.
Le sud de la région (Gourma, Tapoa et Kompienga) qui appartient à la zone soudanienne connaît une saison des
pluies qui dure 6 mois avec des maxima pouvant aller jusqu’à 1300 mm. Cette zone se caractérise par de faibles
amplitudes thermiques aussi bien journalières qu’annuelles et le nombre de jours de pluie y est généralement
supérieur à 60.
Cette partie est la plus riche du pays en ressources végétales. C’est une région de savane, mais aussi de forêts
claires riches en flore, végétation et faune. Parmi les espèces végétales les plus présentes dans la zone, il y a le
Butyrospermum paradoxum subsp.parkii,Parkia biglobosa, lannea microcarpa, Adansonia digitata et, pour la strate
herbacée, Andropogon pseudaprecus, Elionurus elegans, etc.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
14
Cette végétation abrite de nombreuses réserves de faune et de parcs nationaux. Le long des cours d’eau, se
développe une forêt galérie. Cet espace protégé représente environ 11,3% des réserves fauniques du pays avec
une faune abondante et variée : buffles, hippotragues, bubales, cobs, céphalophes etc.
On rencontre douze types de sols dans la région de l’Est avec une prédominance de deux types qui en constituent
90% ; il s’agit des sols peu évolués d’érosion gravillonnaire (53,57%) et des sols ferrugineux tropicaux (31,3%) ; ils
sont très fragiles et peu fertiles.
Figure 2 : les sols de la région de l’Est
L’ensemble des plans d’eau (75 environ) est estimé à trente mille (30.000) ha et les plus importants sont la
Kompienga, la Tapoa et les rivières (Sirba, Dakiri, Samboendi, Manni, et Boudiéri). Mais aucune de ces rivières
n’est pérenne.
Le réseau hydrographique est tributaire du bassin du fleuve Niger ; les principaux cours d’eau sont : la Pendjari, le
Mékrou, la Tapoa, la Sirba.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
15
La région de l’est est drainée par un réseau hydrographique dense constitué essentiellement de bas-fonds et
d’affluents périodiques d’une longueur totale de 5 676 km, de petites rivières et de plans d’eau. Ces cours d’eau
appartiennent à deux grands bassins versants celui du Niger et celui de la Pendjari.
Le fleuve Niger est alimenté par des cours d’eau suivants : Sirba, Goroubi, Dyamongou, Tapoa qui coulent du sud-
ouest vers le nord-est. Ceux qui alimentent le bassin de la Pendjari sont : Oualé, Singou, Arly, Doubolo, Kourtiaga.
Ils coulent du nord-ouest vers le sud-est.
La région dispose d’une faune variée et diversifiée. Elle renferme plus de 60% des réserves partielles et totales du
pays. Ce sont :
La réserve de Singou qui couvre 196 800 ha ;
La réserve de Madjori qui couvre 17 000 ha ;
La réserve de Pama qui couvre 223 000 ha ;
La réserve totale de faune d’Arly qui couvre 78 000 ha ;
La réserve partielle de faune d’Arly qui couvre 130 000 ha ;
Le parc national W qui couvre 235 000 ha.
Le barrage hydroélectrique de la Kompienga (21 000 ha) qui est implanté dans la région de l’est permet le
développement de la production de poissons.
Selon l’estimation de la production piscicole faite en 2000, la production piscicole est estimée à 65 kg/ha, soit 5035
tonnes/an (soit 40% de la production nationale).
1.3 Caractéristiques démographiques
La population au recensement général de la population et de l’habitat de 1996 était de 853 706 habitants. La
proportion des femmes est de 50,86% et celles des hommes de 49,14%. Avec un taux de 2,9%, la population de la
région de l’Est croit plus vite que celle de l’ensemble du pays (2,4%). Cette population est estimée à 1 086 100
habitants en 2005. Ainsi avec une population masculine estimée en 2005 représentant 49,2% de la population
régionale, la région de l’Est compte relativement moins de femmes par rapport à l’ensemble du pays. En effet, elle
regroupe 11,01% de la population masculine burkinabé contre 10, 59% de la population féminine.
La densité de la population estimée à 23,3 hts/km2 est nettement inférieure à la moyenne nationale de 48 hts/km2
en 2005.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
16
Les taux bruts de natalité et de mortalité étaient de 14,7‰ et 53,3‰ au Recensement Général de la Population et de
l’Habitation (RGPH) de 1996.
Tableau 1 : Evolution de l’effectif de la population et de la densité de la région de l’Est
Régions Pop. 1996 % Pop. 1985 Superficie Pop*. 2005* % Densités 2005
Est 853 706 8,3 621 786 46 807 1 086 100 8,7 23,2
Burkina Faso 10 314 609 100,0 7 964 705 273 187 13 117 149 100,0 48,0
Source : INSD, RGPH de 1996
Les provinces de la Gnagna et de la Tapoa sont les plus peuplées avec respectivement 35% et 29% des effectifs.
La population de la région de l’Est se caractérise par une très forte proportion de jeunes de 0 à 12 ans (45,6%). Le
rapport de dépendance, fortement influencé par un indice de fécondité élevé (7,8) est de 126,4%.
Tableau 2 : Répartition de la population de la région de l'Est par âge en 1996
Gnagna % Gourma % Komandjoari % Kompienga % Tapoa % EST %
Moins de 3
ans
34 881 11 22 165 10 5 323 11 4 810 12 23 663 10 90 842 11
3-6 ans 49 861 16 35 100 16 8 499 17 6 820 17 40 557 17 140 837 17
7-12 ans 55 017 18 41 524 19 8 917 18 7 246 18 45 073 19 157 777 18
13-19 ans 44 063 14 32 992 15 7 476 15 5 346 13 34 554 15 124 431 15
20-24 ans 24 096 8 16 983 8 4 090 8 3 067 8 18 316 8 66 552 8
25-59 ans 83 759 27 59 793 27 13 745 27 11 751 29 61 799 26 230 847 27
60 ans et + 14 209 5 10 664 5 2 240 4 1 649 4 10 167 4 38 929 5
ND 1 486 0 895 0 194 0 77 0 839 0 3 491 0
TOTAL 307 372 100 220 116 100 50 484 100 40 766 100 234 968 100 853 706 100
Source : INSD, RGPH de 1996
La frange de la population de moins de 20 ans représente 60,2 % de la population. Les plus de 60 ans ne
représentent que 4,56 %.
La région est une zone d’attraction des migrants en quête de terres ou de pâturage. Les migrations internationales
se font surtout en direction du Bénin et du Niger. Dans la région de l’Est, les émigrés sont plus importants que les
immigrants. Toutes les provinces sont touchées mais avec moins d’acuité pour la Komandjari et la Kompienga.
Les langues les plus parlées dans la région sont le gulmencema (67,8%), le mooré (14,9) et le fulfuldé (13,5%).
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
17
Les principales religions sont l’animisme (44,9% de la population), l’islam (32,5%) et le christianisme (19,9%). Les
provinces les plus islamisées de la région sont la Komandjari et le Gourma avec des proportions nettement plus
élevées que la moyenne régionale soit respectivement 52,73% et 40,82%.
La fécondité à l’Est est la plus élevée du Burkina. Le taux de natalité est de 55,3‰ contre 48,2‰ au niveau national.
Quant au taux général de fécondité, il est de 251‰ à l’Est contre un taux national de 213‰. L’indice synthétique de
fécondité est lui aussi au-dessus de la moyenne nationale. Il est de 7,8 contre 6,9 enfants par femme pour
l’ensemble du pays.
Tableau 3 : indicateurs de santé de la région de l’Est
1996
TN (‰) ISF (‰) TFG (‰)
Est 55,3 7,8 251
BURKINA FASO 48,2 6,9 213
Source : INSD, RGPH de 1996
S’agissant de la mortalité, le taux brut est de 14,4‰ à l’Est, contre 124,9‰ pour la mortalité infantile. La mortalité
maternelle est de 372,1‰ en 2003 ; c’est l’un des taux les plus élevés du Burkina.
Tableau 4 : Niveau de mortalité dans la région de l’Est en 1996 en 2003
1996 2003*
TBM
(‰)
Tx de mortalité infantile
(‰)
Tx de mortalité maternelle (pour 100
000)
Est 14,4 124,9 372,1
BURKINA FASO 14,8 115,3 206,8
Source : RGPH 96, INSD / *Annuaire statistique 2003, DEP-MS
1.4 La situation sociale
1.4.1 Le niveau de pauvreté
La perception qu’ont les hommes et les femmes de la région de l’Est de la pauvreté se résume en terme de
satisfaction primaire (disponibilité alimentaire, épargne en nature, etc.).
Selon les résultats d’enquêtes menées auprès des paysans (agriculteurs, éleveurs, chefs de ménages jeunes et
vieux), le pauvre est celui qui est mal logé, qui ne mange pas à sa faim, qui ne dispose pas d'une réserve céréalière
suffisante pour couvrir plusieurs années de sa consommation et ne possédant d'un cheptel assez important de gros
ruminants. Ainsi, le pauvre survivra grâce à la générosité des autres membres de la communauté.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
18
Les résultats de ces mêmes enquêtes révèlent que, même si certains équipements modernes relatifs aux moyens de
déplacement, de production sont de plus en plus utilisés en milieu rural, la perception de la pauvreté est restée
presque inchangée durant ces deux dernières décennies.
Au niveau de la population féminine, la perception de la pauvreté a fortement évoluée. De la satisfaction alimentaire
et de la possibilité de se vêtir comme éléments fondamentaux de classement des individus, l'accent est mis de nos
jours sur la possession du cheptel et l'importance des cultures de rentes.
En milieu urbain, la pauvreté se définit durant ces 20 dernières années en terme de vulnérabilité (logement, faim,
etc.) et de capacités de réalisations (biens durables, actifs, etc.).
Selon les résultats des trois enquêtes sur le profil de la pauvreté réalisées respectivement en 1994, 1998 et 2003 qui
ont permis d’estimer le seuil absolu de pauvreté à 41 099 FCFA, 72 690 FCFA, 82 672 FCFA, par adulte et par an, la
pauvreté a connu un recul dans la région de l’Est. En effet, sur la base de ces lignes de pauvreté, l’incidence établie
en 1994 qui était de 56,5% a diminué de 10 points en 1998 pour s’établir à 46,6% puis de 5,7 points en 2003 pour
atteindre le niveau de 40,9% contre une moyenne nationale de 46,4%.
1.4.2 Education
La région est l’une des régions sous-scolarisées du pays et cette situation de sous-scolarisation est plus accentuée
dans la Tapoa, la Komandjari et la Gnagna. Cependant, la province de la Kompienga se distingue par un taux de
scolarisation nettement au-dessus de la moyenne régionale et même de la moyenne nationale.
L’écart de scolarisation entre les sexes était plus accentué au plan national (11 points) que dans l’est (7,5 points). On
note que le Gourma était alors très sous-équipé en personnel enseignant avec des classes très surchargées. En
2004, l’effectif des élèves du primaire qui était de 18 374 élèves représentait plus de 32% des effectifs totaux de la
région.
Le secteur privé ne représentait que 5% des effectifs des élèves de la région de l’est en 2002. Les écoles privées se
concentrent dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa.
A la rentrée 2003/2004, le taux brut de scolarisation au primaire à l’Est était de 29,6% contre une moyenne nationale
de 50,2%. Le nombre moyen d’élèves par maître est également faible. Elle se situe en dessous des 52 élèves par
maître au niveau national. Le nombre moyen d’élèves par classe est de 43 contre 51 au niveau national.
Tableau 5 : Répartition des taux bruts de scolarisation primaire 2003-2004 au Burkina Faso
PROVINCES Tx brut de Tx de Tx de Ratios Ratios
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
19
scolarisation scolarisation
des filles
scolarisation des
garçons
Elèves/
enseignants
titulaires de
classe
Elèves/classe
Gnagna 25,4 22,2 28,4 47 42
Gourma 38,1 35,2 40,8 49 49
Komandjari 18,4 16,5 20 24 22
Kompienga 51,6 44 58,8 45 46
Tapoa 25,6 20,5 30,6 43 41
EST 29,6 25,7 33,2 45 43
BURKINA FASO 50,2 44,5 55,6 52 51
Source : Annuaires statistiques du MEBA, 2004 ; RGPH'96 INSD
En 2005, la région était sous-scolarisée par rapport à l’ensemble du pays et cette situation de sous-scolarisation est
plus accentuée dans la Tapoa, la Komandjari et la Gnagna. Cependant, la province de la Kompienga se distingue
par un taux de scolarisation nettement au-dessus de la moyenne régionale et même de la moyenne nationale.
Le secteur privé ne représentait que 5% des effectifs des élèves de la région de l’est en 2002. Les écoles privées se
concentrent dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa.
Tableau 6 : Répartition des taux bruts de scolarisation secondaire 2002-2003 dans l'Est
PROVINCES
Tx brut de
scolarisation
Tx de
scolarisation
des filles
Tx de
scolarisation des
garçons
Ratios
Elève/
enseignants
titulaires de
classe
Ratios
Elèves/classe
Gnagna 3,3 1,8 5 49 58
Gourma 11,5 9 14 34 61
Komandjari 1,4 1 1,8 43 43
Kompienga 7,6 4,3 11,2 54 60
Tapoa 4,7 3 6,5 42 47
EST 5,9 4 7,9 41 56
BURKINA FASO 13 10,3 15,7 31 59
Les effectifs du secondaire étaient de 8 681 élèves en 2003 et la province du Gourma concentrait 43% de ces
effectifs et celle de la Gnagna 24%. Comme au primaire, le taux de scolarisation des filles reste faible : les filles
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
20
représentaient 30% de ces effectifs. Le taux brut de scolarisation au secondaire était de 5,9 en 2003. Les taux de
scolarisation au secondaire étaient de 3,3% dans la Gnagna, 4,7% dans la Tapoa et 11,5% dans le Gourma.
L’enseignement secondaire connaît aussi les mêmes problèmes d’infrastructures et de déficit d’enseignants surtout
dans les matières scientifiques.
La région compte seulement quatre centres de formation et établissements d’enseignement technique et de
formation professionnelle.
1.4.3 Santé
La région de l’Est est dotée d’un Centre Hospitalier Régional (CHR) installé dans la capitale régionale Fada
N’Gourma, 03 Centre médicaux avec antenne chirurgicale (CMA), 02 Centre médicaux (CM), 70 Centres de santé et
de promotion sociale (CSPS). Il existe une formation sanitaire confessionnelle dans la Gnagna, 05 formations
sanitaires parapubliques et une formation sanitaire des forces armées implantées dans le Gourma. Certaines
provinces comme la Komandjari ne dispose ni de CMA, ni de CM.
L’état général de santé des populations se caractérise en 2003 par un taux de morbidité de 6,9% et un taux
d’utilisation des formations sanitaires de l’ordre de 20% pour la région. Le taux de morbidité a connu une baisse due
aux efforts des structures sanitaires dans la réalisation des activités préventives et dans la lutte contre les endémo-
épidémies.
Tableau 7 : Indicateurs de santé dans la région de l'Est en 2003
PROVINCES Taux de prévalence
du sida
Taux de couverture vaccinale
BCG DTPC3 Rougeole Fièvre jaune
Gnagna 83,71 78,35 75,25 73,96
Gourma 83,12 65,25 74,2 73,21
Komandjari - - - -
Kompienga 95,24 103,76 102,04 99,55
Tapoa 101,31 101,98 85,27 82,56
EST 1,7 88,88 81,68 78,91 77,28
BURKINA FASO 1,8 86,32 78,3 71,08 66,32
Source : DEP Santé - Annuaires Statistiques 2003 ; INSD : EDSBF III 2003
Le rayon moyen des formations sanitaires était supérieur à la moyenne nationale (10,08) dans toutes les provinces
de la région : soit 11,70km pour la Gnagna, 16,27km pour le Gourma et 15,75km pour la Tapoa ; cela s’explique par
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
21
la relative vaste étendue de la province et influence négativement la fréquentation des formations sanitaires. Dans
l’ensemble, la situation sanitaire dans la région de l’Est est préoccupante.
La Kompienga est la province la plus en manque de médecin en 2002. Par contre, elle est mieux fournie en IDE et
IBS. Les taux de couverture vaccinale sont plus faibles dans la Gnagna. Le taux de prévalence du VIH/SIDA est
légèrement inférieur dans la région par rapport au niveau national.
1.4.4 Cadre de vie
La région de l’Est compte cinq villes que sont : Fada N’Gourma, Diapaga, Bogandé, Kompienga, Gayéri et Pama. La
population urbaine en 1996 est de 58 710 habitants dans la région de l’Est, soit 3,3% des urbains du pays. C’est une
région qui connaît une urbanisation accélérée : la population urbaine s’est plus que doublée entre 1996 et 2005 pour
se situer à 120 513. Toutefois, le taux d’urbanisation de la région qui est de 10,8% en 2005 reste inférieur à 20,3%
constaté au niveau de l’ensemble du pays.
Tableau 8 : Evolution des populations urbaines
POPULATIONS URBAINES
1985 1996 2005
Taux d’urbanisation
2005
Est 20 857 66 361 120 513 10,82
BURKINA FASO 1 053 519 1 783 860 2 597 848 20,25
Les villes de Fada et de Diapaga renferment à elles seules 80% des citadins de la région. Mais le taux d’urbanisation
est le plus élevé dans les provinces du Gourma et de la Kompienga. Ce sont essentiellement les cinq chefs lieu de
provinces qui sont des villes.
Tableau 9 : Populations urbaines de la région de l’Est en 1996
Provinces Pop. urbaine
Taux
d’urbanisation Population
Gnagna 12 169 3,1 307 372
Gourma 40 428 15,2 220 116
Komandjari 2 562 3,7 50 484
Kompienga 5 671 9,0 40 766
Tapoa 5 531 1,7 234 968
Région 66 361 7,8 853 706
Burkina Faso 1 783 860 10 312 609
Source : MAR/DGAT-DLR
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
22
Au regard de la tendance d’évolution de la population des villes dans la région comme le montre le Tableau 8 :
Evolution des populations urbaines et du processus de communalisation en cours, il y a lieu d’espérer un
développement des villes dans la région, notamment celle qui viennent d’être récemment érigées en communes
rurales.
La région comptait en 2003 1553 forages et 12 postes d’eau autonomes.
Tableau 10 : Equipement en infrastructures hydrauliques en 2002
Provinces Retenues Forages Puits PEA Mini Adduct. Perennes Temporaires Equipés Non Equipés Perennes Temporaires
Gnagna 8 15 533 245 253 137 0 3 Gourma 10 13 495 216 265 181 0 1 Tapoa 4 4 385 276 201 155 9 3 Kompienga 1 0 67 65 31 4 3 3 Komandjari 0 0 73 59 15 10 0 0 Région 23 32 1553 861 1315 487 12 10
Source : Direction Générale de l'ONEA (Ouagadougou)
Les problèmes en matière d’approvisionnement en eau potable se posent dans la région de l’Est en milieu rural en
termes d’insuffisance de forages et de leur gestion, en milieu urbain en termes de coût élevé des branchements
individuels et de distance pour accéder à la fontaine.
Tableau 11 : Adduction d’eau/villes de la région en 2003
Ville Nombre
d’abonnés
Nombre de
Bornes
Fontaines.
Production
annuelle ONEA
(m 3)
Consommation
annuelle
ONEA (m3)
Bogandé 104 7 48 252 43555
Diapaga
Fada N’Gourma 235 34 161 477 142 152
Gayéri
Kompienga 56 6 55 795 48 772
Pama
Source : Direction générale de l’ONEA
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
23
Figure 3 : les différentes villes de la région de l’Est
#
#
#
#
#Y
#
#
#Y
#
#
#
#Y#
#
#
#Y
#
#
#
#
#
#
#Y
#
#
#
#
#
TAPOA
GOURMA
GNAGNA
KOMPIENGA
KOMONDJARI
Kompienga
PAMA
Madjoari
Logobou
Tansarga
DIAPAGA
Botou
Partiaga
Kantchari
Matiacoali
Foutouri
GAYERI
Liptougou
Mani
BOGANDE
Thion
Piéla
Bilanga
Yamba
Diapangou
Tibga
Diabo
Coalla
FADA NGOURMA
Botou
Namounou
#
#
Tambarga
NampoankoréNatiabouani
#
Voies de communication
Route départementale
Route régionale
Route nationale non bitumée
Route nationale bitumée
Légende
Limite de région
Limite de province
Limite d'Etat
#Y Premier niveau
#Y
Hiérarchie des centres
Deuxième niveau
Troisième niveau
Quatrième niveau
#
#
Région de l'Est
HIERARCHIE DES CENTRES ET VOIES DE COMMUNICATION
Sources : BNDT(IGB), STATISTIKA
810000
810000
900000
900000
990000
990000
1080000
1080000
1260
000 1260000
1350
000 1350000
1440
000 1440000
Régio
n du
Centre
Nord
Région du Centre - Est
BENIN
NIGER
Région du Sahel
Echelle : 1/1 750 000
0 30 60 kmTOGO
DGAT-DLR/DCAB, juillet 2005
Selon l’enquête sur les conditions de vie des ménages de 2003, 28,6% des ménages ont comme source
d’approvisionnement en eau les puits ordinaires et les rivières, donc consomment de l’eau non potable. Les autres
sources d’approvisionnement en eau sont le robinet (1,3% des ménages), les puits buisés (10,2% des ménages), les
forages (59,6% des ménages). On note néanmoins que 64,7% des ménages mettent moins de quinze minutes pour
atteindre la source d’approvisionnement la plus proche.
1.5 La situation économique
Les principales activités économiques de la région sont l’agriculture, l’élevage, la chasse et la pêche et l’artisanat qui
suscite un intérêt économique croissant même s’il souffre d’un manque d’organisation.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
24
1.5.1 Le secteur primaire
Le secteur primaire est le principal secteur économique de la région de l’Est avec l’activité agricole qui constitue la
principale source de revenus des populations et qui occupe plus de 80% des actifs de la région.
1.5.1.1 L’activité agricole
La production agricole représente en moyenne 420 000 tonnes par an. Elle repose sur les cultures céréalières
(sorgho, mil, maïs, riz, fonio) et des cultures de rentes (coton, arachides, sésame, soja) et d’autres cultures vivrières
(igname, patate, niébé, voandzou). Mais l’agriculture reste une agriculture de subsistance avec les cultures
céréalières qui représentent plus de 2/3 de la production agricole globale par an comme le montre le graphique ci-
dessous. Elle est fortement tributaire des aléas climatiques avec une production très fluctuante d’une année à l’autre.
Graphique 1 : répartition moyenne de la production
Céréales
75%
Cultures
vivrières
6%
Rentes
19%
La production annuelle de céréales est de 314 000 tonnes en moyenne. Elle connaît une baisse depuis la campagne
2004-2005 au profit des autres cultures vivrières et des cultures de rente, notamment le coton.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
25
Graphique 2 : répartition de la production agricole de 2002 à 2006
-
50 000,0
100 000,0
150 000,0
200 000,0
250 000,0
300 000,0
350 000,0
400 000,0
2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006
Céréales Cultures vivrières Rentes
L’essentiel de la production céréalière est composée de mil (35%), de sorgho (50%) de maïs (10%) et de riz 5%.
Tableau 12 : production céréalières par an de 2001 à 2006
Campagne Mil Sorgho dont r Maïs Pluv
& irr
Riz Riz irrigué total
2001-2002 100 214,8 156 165,8 19 951,7 31 677,1 1 843,7 2 040,1 291 941,5
2002-2003 117 549,6 184 707,1 13 869,4 33 242,5 1 677,6 2 390,2 339 567,0
2003-2004 128 701,6 203 642,5 11 411,2 35 408,0 2 779,4 1 735,5 372 267,0
2004-2005 107 773,4 178 984,5 9 707,2 20 986,6 424,6 1 850,5 310 019,6
2005-2006 85 642,9 143 140,1 17 706,2 27 397,9 1 140,5 2 160,8 259 482,2
Sources : DGPSA
Les autres cultures vivrières (voandzou, igname, patate) représentent environ 6% de l’ensemble de la production
agricole de la région contre environ 19 % pour les cultures de rente.
Tableau 13 : autres productions vivrières par an de 2000 à 2006
Niébé Voandzou Igname Patate total
2001-2002 14 912,1 889,7 74,7 60,9 15 937,4
2002-2003 1 196,0 406,1 76,9 22 673,9 22 673,9
2003-2004 23 116,1 1 003,7 - 286,4 24 406,3
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
26
2004-2005 25 639,9 1 155,4 684,8 1 017,3 28 497,4
2005-2006 31 385,6 2 784,1 102,4 604,6 34 876,7
Moyenne 19 250,0 1 247,8 187,8 4 928,6 25 278,4
Sources : DGPSA
Les cultures de rente sont également importantes. La production de coton a été multipliée par deux entre 1997 et
2006 en raison de l’installation d’une société d’égrenage de coton dans la région. Mais la production arachidière
demeure la principale culture de rente de la région avec une production de plus de 70 000 tonnes par an (contre
26 000 pour le coton).
Graphique 3 : répartition de la production des cultures de rente
Coton
26%
Arachide
71%
Sésame
1%
Soja
2%
La répartition spatiale de la production agricole montre que la principale province productrice est la Gnagna, avec
une production moyenne annuelle de 166 000 t sur les cinq ans, soit 40% de la production de la région, suivie de la
Tapoa (122 000 t), du Gourma (91 000 t) de la Kompienga (19 000) et de la Komandjari (13 000 t).
Graphique 4 : La répartition de la production agricole par province
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
27
Gnagna
40%
Gourma
22%
Komandjori
3%
Kompienga
5%
Tapoa
30%
La Gnagna est aussi la principale province productrice de céréales avec 39% de la production de la région en
céréales. Elle est suivie par le Tapoa qui totalise 31% de la production. La production des autres cultures de rente
est surtout importante dans le Gourma et la Tapoa. La Gnagna produit plus de 50% des cultures de rente et elle
partage avec le Gourma et la Tapoa environ 95% de la production des cultures de rente de la région.
Graphique 5 : La contribution moyenne à la production agricole des cinq provinces de la région
-
20 000,0
40 000,0
60 000,0
80 000,0
100 000,0
120 000,0
140 000,0
160 000,0
180 000,0
Gnagna Gourma Komandjori Kompienga Tapoa
Céréales Cultures vivrières Rentes
L’arachide qui est la principale culture de rente de la région est cultivée dans la Gnagna (80% de la production
régionale). Le coton quant à lui est cultivé dans trois provinces (Tapoa, Gourma et Kompienga). Le sésame et le soja
représentent moins de 5% de la quantité de cultures de rente produite par la région de l’Est.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
28
La production pluviale est marginale. La production régionale qui est de 3 508 tonnes en moyenne provient pour
l’essentiel de la Tapoa et de la Gnagna. Le sorgho qui est la principale céréale produite dans la région est cultivée
dans la Gnagna, la Tapoa et le Gourma. Le mil qui précède le maïs en terme de quantités produites est cultivé
également pour l’essentiel dans les trois provinces ci-dessus citées. Quant au maïs, il est surtout cultivé
contrairement au riz dans les zones aménagées de la Tapoa du Gourma et de la Kompienga.
Les autres cultures vivrières sont cultivées dans toute la région sauf l’igname qui n’est pas produite dans la
Komandjari et la Tapoa et la patate qui ne produit pas bien dans la Gnagna.
Tableau 14 : production des cultures de rentes de 2001 à 2006
Coton Arachide Sésame Soja total
2001-2002 27 641,2 48 223,4 1 873,6 1 041,5 78 779,7
2002-2003 17 215,6 59 411,9 1 859,4 717,8 79 204,6
2003-2004 18 552,1 70 889,7 701,0 2 310,2 92 453,0
2004-2005 32 093,0 28 230,7 998,6 255,2 61 577,5
2005-2006 34 860,0 44 231,8 2 110,0 4 266,8 85 468,6
Moyenne 26 072,4 50 197,5 1 508,5 1 718,3 79 496,7
Sources : DGPSA
Les différentes productions céréalières ont imprimé leur rythme à la croissance de la production globale avec une
légère hausse pour le sorgho.
De 13 692 ha en 1999, la superficie des cultures cotonnières est passée à 20 481 ha en 2002. Sa production entre
les campagnes 1999/2000 et 2003/2004 a progressé de 3,5% par an.
La province de la Gnagna est la principale zone productrice de culture de rente. Sa production qui est constituée
essentiellement de l’arachide représentait 59 % des productions en 1999/2000 et 74 % en 2003/2004.
1.5.1.2 L’élevage
L’élevage occupe le second rang après l'agriculture dans les activités socioéconomiques de la région de l’Est. Il
s’agit, comme c’est le cas pour l’ensemble du Burkina Faso, d’un élevage extensif. Bien qu’essentiellement
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
29
traditionnel, l’élevage présente des opportunités importantes de développement dans le cadre des échanges sous-
régionaux.
Selon les résultats de la Deuxième enquête sur les effectifs du cheptel de 2003 (Enec II), le cheptel de la région ést
estimé à 831 000 de têtes de bovins (11,4%), 868 000 d’ovins (10,2%), 1 062 mille caprins (11%), 4 000 équins,
93 000 asins et 2 millions 270 000 volailles (7%). Les effectifs du cheptel de la région montrent l’importance de
l’élevage dans la région.
Tableau 15 : Evolution des effectifs par espèce animale de 2000 à 2005
Année Bovins Ovins Caprins Porcins Asins Equins Volailles Autres
2000 782 350 742 704 1 117 924 45 656 39 312 2 858 2 211 046
2001 798 316 765 674 1 152 499 46 688 40 113 2 858 2 279 428
2002 814 608 778 070 1 173 629 47 241 40 677 2 830 2 322 558
2003 831 233 686 238 1 062 222 104 277 93 208 4 430 2 270 554 162 871
2004 8 337 780 688 935 2 065 749 104 745 93 489 4 433 2 338 671 162 877
20051 8 421 158 695 824 2 127 721 115 220 100 033 8 863 2 408 831
Source : DEP/MRA/DRRA/Est
La répartition provinciale présente la province de la Gnagna comme la plus grande zone d’élevage de la région avec
plus de deux millions de têtes, soit 42% de l’effectif du cheptel. Cette province compte plus de la moitié des effectifs
de bovins, 39 % des ovins et 47% des caprins. Elle est suivie de la Tapoa (31% de l’effectif total) et du Gourma
(14%). La Kompienga avec moins de 5% de l’effectif du cheptel de la région constitue une zone de transit du bétail
vers les pays voisins.
1 Estimations faites à partir des taux de croit retenus par l’Enec II par espèces
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
30
Graphique 6 : Répartition des effectifs d’animaux par province
-
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
Gnagna Gourma Komandjari Koùpienga Tapoa
Bovins Ovins Caprins Porcins Asins Equins Volailles Autres
L’élevage de la volaille est beaucoup pratiqué par les couches les plus pauvres du fait de leur forte rotation et de leur
forte demande sur le marché. Il leur permet de disposer de revenus monétaires sans de grandes charges. Les
femmes sont beaucoup présentes dans cet ordre d’élevage qui leur assure quelquefois une autonomie financière
vis-à-vis du mari et un apport aux charges de la famille.
L’élevage se développe de plus en plus et les produits dérivés du secteur sont de plus en plus valorisés surtout avec
des laiteries à Fada. Le développement des activités liées à l’exploitation des produits dérivés devrait surtout profiter
aux femmes pour ce qui concerne le lait.
La région est dotée d’un abattoir séchoir de brousse et des aires d’abattage dans la plupart des chefs- lieux de
département. La production de viande pour l’année 1997 s’est élevée à 12 000 tonnes et celle du lait à 15 millions
de litres. La transformation à des fins de boucherie ou de charcuterie reste peu développée.
La filière bovine compte au moins une demie-dizaine de systèmes d’élevage différents mais les élevages à grande et
petite transhumance, pratiqués principalement par les ethnies peuls, forment la majorité du cheptel, représentant la
plus grande partie des productions de viande.
Les autres systèmes sont les élevages de zébus ou de taurins sédentaires, les élevages de bovins de traction qui se
développent pour la culture du coton, les systèmes semi-intensifs laitiers de zébus peuls et métis et enfin, le système
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
31
d’embouche familiale et commerciale. Ce dernier joue un rôle de régulation dans l’approvisionnement des grands
centres urbains et des marchés d’exportation en animaux de bonne qualité.
On retrouve les mêmes systèmes d’élevage pour les ovins et caprins : la transhumance, la sédentarisation et
l’embouche. Ce cheptel est le plus conséquent de la sous-région.
L’élevage de porcs est présent dans la région. L'élevage porcin traditionnel, familial ou paysan est généralement de
type extensif et se caractérise par une minimisation des intrants et des investissements. L'élevage villageois
constitue seulement une partie de l'élevage traditionnel ; en effet la production porcine est parfois présente en milieu
urbain et périurbain.
Dans les systèmes traditionnels, le porc est le plus souvent élevé avec l'objectif d'apporter un complément de revenu
; il peut constituer un élément important du système d'épargne et d'accumulation des familles. Le porc est une
cagnotte vivante, une source d'argent liquide facilement mobilisable en cas d'urgence. Outre sa fonction d'épargne,
l'animal a souvent un rôle alimentaire direct ou indirect. Il est également sacrifié lors de rites religieux ou abattu pour
remplir un devoir social.
Très présentes, les races locales couvrent une variété importante de porcs présentant une grande hétérogénéité de
performances : format, prolificité, vitesse de croissance, etc. Les traits communs à tous ces animaux sont leur
grande rusticité et leur importante capacité d'adaptation à des conditions alimentaires et climatiques souvent
difficiles.
1.5.1.3 La pêche, la chasse et la cueillette
L’activité piscicole dans la région de l’est est très importante et bénéficie d’un réseau hydrographique dense
constitué essentiellement de bas-fonds et d’affluents périodiques d’une longueur totale de 5 676 km, de petites
rivières et de plans d’eau poissonneux (environ 30 000 ha) dont les plus importants sont la Kompienga (20 000 ha)
et la Tapoa (5000 ha).
La production de poissons de la région s’élève à 6 000 tonnes par an. Au niveau de la transformation de poissons,
l’organisation reste faible. Il en est de même pour les mareyeurs qui en dehors de plan d’eau de la Kompienga et de
la Tapoa, n’ont pas d’organisation propre. Quant à la chasse, elle attire dans l’année plus de 500 chasseurs.
L’exploitation de miel se fait de façon artisanale. Elle est faite par des micro-entreprises (0,9% des entreprises de la
région) qui font la production et la commercialisation. La transformation en beurre et pommade est le faite
d’associations et de groupements de femmes. L’activité de production, qui l’apanage des hommes connaît des
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
32
difficultés liées à l’insuffisance des ressources humaines et la non-maitrise des techniques de collecte ainsi que les
méfaits l’introduction de la culture de coton (l’effet des pesticides sur les abeilles).
La collecte des noix de karité et leur transformation en beurre sont le fait des femmes. Les micro-entrepeneurs
exerçant dans cette filière représentent 1,1% des entrepreneurs de la région.
1.5.2 Le secteur secondaire
1.5.2.1 L’industrie, l’artisanat et les mines
Quasi-inexistante il y’a quelque année, l’activité industrielle devient de plus en plus importante. Jusqu’à la fin des
années 1990, seules les activités de boulangerie et de production d’électricité par la SONABEL existaient. De nos
jours, la région dispose de deux usines d’égrenage de coton à Fada, à la Tapoa ; d’autres petites unités de
production de produits laitiers ainsi que des ateliers de soudure.
Les activités minières sont artisanales et à faible envergure. Une unité de production de phosphate, installée depuis
1978 à Diapaga fonctionne et emploie une quarantaine de jeunes.
L’artisanat, notamment d’art utilitaire est développé : la forge, la poterie, la vannerie, l'apiculture, le tissage la
maçonnerie, la couture, la pyrogravure la sculpture. Ce secteur est fortement informel et connaît un début
d’organisation avec environ 1 000 artisans. Ce nombre connaît une constante augmentation. Ce secteur est marqué
par une diversification de sa production et par une amélioration de la qualité de ses produits.
1.5.2.2 L’énergie
Les principales sources d’énergie dans la région sont : le bois, le pétrole, le gaz, l’électricité/solaire, la bougie, la
torche à pile. La région compte cinq agglomérations urbaines qui disposent toutes de réseau électrique alimenté par
des centrales thermiques (Bogandé, Fada, Diapaga, Piéla et Gayéri). Les deux agglomérations urbaines de Pama et
de Kompienga disposent quant à elles d’un réseau électrique alimenté par la centrale hydroélectrique de
Kompienga. On retrouve dans la région quatre villages qui disposent d’énergie électrique fournie par une plate-
forme multifonctionnelle. Des centres sanitaires et écoles de certains villages sont alimentés par l’énergie solaire
produite par des plaques.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
33
Tableau 16 : Couverture en électricité (2003)
Province Source d’énergie
Hydro-électrique
Solaire Nombre
d’abonnés
Production
d’électricité
en 2003
Consommation
d’électricité en
2003
Bogande 353 347 328
Diapaga 351 447 402
Fada N’Gourma 2424 5359 4707
Gayéri -
Pama -
Région
Une frange de la population des centres urbains utilise le gaz entraînant une légère tendance à la baisse de la
consommation de bois.
1.5.3 Le secteur tertiaire
Selon l’étude de la DRED Est et du PAMER, 10,4% des micro-entrepreneurs de la région fournissent des services
aux populations. Les activités de services se composent du commerce, de la restauration (4,8% des micro-
entrepreneurs de la région), des secrétariats publics (0,2%), de la photographie (0,2%) et de télécentres (6,5%).
1.5.3.1 Le commerce
La région de l’Est est au centre des transactions commerciales du fait de sa position frontalière avec trois pays
voisins (Niger, Bénin, Togo) et du fait du bon état général du réseau des routes nationales.
Avec l’extension du marché central de FADA et sa modernisation en 2001 le commerce a connu un essor prodigieux
dans la ville de FADA. De 168 boutiques en 1998, la capacité du marché est passée à 708 boutiques, 352
boutiques- étals, 364 étals et 100 places au sol non aménagées en 2004. L’activité commerciale au niveau du
marché central est orientée vers les articles manufacturés et les produits d’agriculture qui font l’objet d’échange entre
Fada et les autres marchés de la région.
A côté de ce type de commerce s’est développée, l’activité de commerce de produits d’élevage qui a permis à la
région d’avoir un rayonnement régional et international. La région compte plusieurs marchés à bétail : dont ceux de
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
34
Fada, de Kantchari, Bogandé et Diapaga, Tanwalbougou, Piéga, Matiacoali, Manni, Kodjéna,, Bilanga-yanga,
Kompienga et Nadiaboanly. Selon une étude réalisée par l'EPCD, la masse monétaire échangée sur le marché à
bétail de Fada qui se tient une fois par semaine s'élève à plus de 300 millions de Fcfa..
L’essor de l’activité commerciale de la ville de Fada lui permet ainsi de jouer pleinement son rôle de pôle de
développement, facilitant ainsi le développement des pôles secondaires de Diapaga, Pama, Gayérie et Bogandé.
Les activités commerciales dans les villages sont peu structurées et peu développées et sont essentiellement axées
sur les produits agricoles destinés à l’exportation (fruits, céréales, coton) et certains produits manufacturés.
1.5.3.2 L’artisanat
L'artisanat dans la région de l’Est regroupe les activités de menuiserie de bois, de soudure, de cordonnerie, de forge,
de mécanique auto et moto, de poterie, de production de bière de mil, d’apiculture, de tissage de maçonnerie, de
couture, de pyrogravure, de sculpture. La poterie, la vannerie, la cordonnerie et la forge sont des activités de contre
saison. En 1998 on dénombrait environ 700 artisans installés dans la région. De nos jours on assiste à une
augmentation du nombre d'artisans, à une diversification de la production et à une amélioration de la qualité des
produits. Un centre pour personnes handicapées a été récemment créé à Fada ; ce centre fabrique une gamme de
produits de qualité (sacs, chaussures, porte-monnaie) et divers objets en cuir.
Ces activités se pratiquent pour la consommation locale. Les autres types d'activités sont exercées par une infime
partie de la population en quête d'emploi. Généralement, les artisans viennent au métier sans une formation
particulière au préalable. Ils partent d'un simple apprentissage de la part des prédécesseurs dans le métier (cas de la
mécanique auto ou moto, de la menuiserie, de la soudure...).
Il n'existe d'ailleurs pas, au niveau communal, de structures d'encadrement de ces différents métiers. De même,
contrairement à ce qui peut se constater dans d'autres localités, il n'y a pas non plus une spécialisation dans des
domaines précis des métiers artisanaux dans la région de l’Est.
1.5.3.3 Le tourisme et l’hôtellerie et restauration
La région de l’Est est réputée pour sa faune et ses sites touristiques. Cette faune est composée d’hipotragues, de
bubales, de buffles, de phacochères, de singes, d’éléphants, etc. On dénombre 128 espèces de mammifères, 447
espèces d’oiseaux et 60 espèces de reptiles avec des densités relativement importantes pour certaines espèces tels
le buffle (600), l’éléphant (4 600), cobas (600), lions (20), etc. Cela est de plus en plus connu au plan international
entraînant chaque année de nombreux touristes pour des exploitations diverses de la faune.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
35
Elle enregistre onze concessions de chasse sur les dix neuf que compte le pays, témoignant ainsi de la richesse de
la faune. Elle renferme de nombreux parcs nationaux et réserves de faune qui sont les parcs nationaux d’Arly, W
(reparti entre le Niger, le Burkina Faso et Bénin), la réserve de Pama. Ainsi, quatre des cinq provinces de la région
(Gourma,Kompienga, Komondjari Tapoa) abritent de nombreuses Réserves de faune et de Parcs nationaux.
L'essentiel des infrastructures hôtelières de la région est concentré dans trois des cinq provinces de la région (Fada
N'gourma, Kompienga et Tapoa).
Toutefois, en dépit des potentialités touristiques de la région, la situation en terme d'infrastructures reste toujours
caractérisée par une certaine léthargie avec une faible réaction du secteur privé au niveau de l’hôtellerie face aux
diverses actions de l’Etat.
En 2004, la région de l’Est compte 5 des hôtels totalisant plus d’une centaine de chambres et de lits. Cette situation
qui est restée la même depuis 1998, a pour corollaire une faible fluctuation du nombre de touristes accueillis dans la
région chaque année depuis 1999.
Tableau 17: Données sur l’hôtellerie et le tourisme en 2004
Types
d’infrastructure
Provinces Région
Gnagna Gourma Komondjari Kompienga Tapoa
Nombre d’hôtels 0 2 0 1 2 5
Nombre d’auberges 2 1 0 4 2 9
Nombre de
campements
1 2 0 4 3 10
Nombre de sites 6 9 4 11 14 44
Source : DRED-Est
1.5.3.4 Le transport
La région est restée longtemps enclavée jusqu’à une date récente avec le bitumage des routes nationales qui relient
le Burkina Faso au Bénin et au Togo d’une part, et au Niger d’autre part. Cependant, l’état général du réseau
intérieur est mauvais. En 2002, la longueur totale des routes bitumées était de 412 km.
Tableau 18 : Réseau routier de la région de l'Est (en Kms) en 2002
Nature des routes Gnagna Gourma Komandjari Kompienga Tapoa EST BURKINA
Routes bitumées 0 216 0 146 50 412 2642
Routes en terre 131 89 18 0 87 325 3019
Piste rurale 216 145 217 54 476 1108 9611
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
36
Sources: MITH/DGR
Le transport de passagers et le transport de marchandises sont pratiqués dans la région. Pour ce qui est du
transport de passagers, on note la présence d'un seul opérateur formellement installé dans la région. Il s’agit de
quatre sociétés de transport. De nombreux mini-bus appartenant à des exploitants individuels offrent aussi leur
service de transport dans la région et permettent également le transport des passagers. Cette situation limite la
mobilité des passagers qui ne peuvent se déplacer à leur guise.
Le transport de marchandises est assuré par des véhicules "d'occasion" qui transportent des produits de l'extérieur
vers la région ou de la région vers d'autres localités.
Le secteur du transport souffre d’un déficit de routes et d’un réseau intérieur en mauvais état. En 2003 le réseau
routier était de 7 713,01 km. La praticabilité de certaines voies est difficile avec un réseau des routes nationales pas
entièrement fonctionnel, notamment en ce qui concerne les axes Frontière-Togo – Diapaga (RN 19) et Matiacoali –
Gayéri – Liptougou – Sebba (RN 24).
En 2003, le taux de desserte de la région était de 16,7%. Il existe des routes nationales goudronnées reliant le
Burkina Faso au Bénin et au Togo d’une part, et au Niger d’autre part.
Tableau 19 : Evolution du réseau routier
1998 2003
Routes nationales 830 km 960,23 km
Routes régionales 301 km 369,81 km
Routes départementales 390 km 513,97
Routes non classées 654 km 5 869 km
Total 2 175 7 713,01
Source : DRITH
La région compte des infrastructures aéronautiques (5 aérodromes) dont l’utilisation est très réduite. Seules, les
provinces de la Komondjari et de la Kompienga ne disposent pas d’aérodromes. Les aérodromes d’Arly, de
Bogandé, de Fada sont dotés d’instruments d’aide à la navigation aérienne et de communication en raison de leur
fréquentation. Les aérodromes de Bogandé et de Fada sont des centres météorologiques sous le contrôle de
l’ASECNA.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
37
D'une manière générale, le secteur du transport est peu développé et les difficultés qu'on y rencontre sont surtout
relatives à l'état défectueux des routes menant aux localités voisines (voies non bitumées et aux problèmes
d'insécurité routière (cas fréquents de braquages signalés).
1.5.3.4.1 L’Information et la communication
Le secteur des télécommunications connaît un essor important ces cinq dernières années avec des abonnements
individuels massifs. Le nombre d’abonnés est passé de 1016 en 1999 à 1389 en 2004.
Entre 2000 et 2004, les efforts déployés par l’Etat à travers l’ONATEL en matière de téléphonie rurale, ont permis
l’automatisation d’une dizaine de localités dans la région. Les chefs lieux des cinq provinces sont desservis par
l’automatique.
L’apparition du téléphone mobile dans la région, a coïncidé avec l’ouverture des cybercafés dans la région
permettant aux usagers de bénéficier de multiples services offerts par ces nouvelles technologies dans le domaine
de la communication et de l’information.
Tableau 20 : Couverture téléphonique des villes de l’Est en 2003
Villes Nombre de
lignes
téléphoniques
(ONATEL)
Nombre de
lignes de
Télécentres
Nombre
de
Télécentr
es
Nombre de cabines
téléphoniques
publics
Existence
de la
téléphonie
mobile
Nombre de
Cybercafés
Bogandé 97 7 7 0 0
Diapaga 101 5 5 0 0
Fada
N’Gourma 717 80 73 4 X 4
Gayéri 18 1 1 0 0
Kompienga 10 3 3 0 0
Pama 46 4 4 0 0
Source: Direction Générale de l'ONATEL (Ouagadougou) citée par l’étude sur les 13 régions
Le réseau régional des postes dans la région est entièrement exercé par la société nationale des postes
(SONAPOST). .Entre 1999 et 2002, le nombre de boîtes postales est resté constant, soit 586 boîtes postales. C’est
l’installation de 75 boîtes postales en 2003 dans la province de la Kompienga qui a fait évolué ce nombre à 661
boîtes postales. Depuis lors, ce nombre n’a pas varié. En 2004, seule la Komondjari ne dispose pas de boîtes
postales installées dans la province.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
38
En matière d’information et de communication, la région compte 2 radios locales qui assurent une couverture à 100
% de la région de l’Est. Néanmoins la qualité de réception est moins bonne dans certaines localités éloignées de la
ville de Fada.
L’état de la couverture télévisuelle est également resté stable. La réception reste aléatoire dans les localités situées
à un rayon de plus de 50 Km de FADA. Cependant, des essais sont en cours pour la couverture totale du pays à
travers les signaux satellitaires. La couverture de la région de l’Est interviendra probablement en fin décembre 2004.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
39
CHAPITRE 2 : LA SITUATION DE L’EMPLOI DANS LA REGION DE L’EST
La situation de l’emploi à l’Est se caractérise par les traits dominants suivants :
• une forte participation de la population au travail qui peut être illustré par le taux brut d’activité ;
• une prédominance de l’emploi agricole rural marqué par un sous-emploi saisonnier et une faible productivité qui
sont les facteurs d’exode rural et de migrations ;
• une faiblesse de l’emploi de type moderne.
2.1 Population active occupée
Le taux brut d’activité qui exprime le pourcentage de la population active au sein de la population totale, donne une
mesure du volume relatif de la population active ou une mesure du niveau de participation de la population aux
activités économiques. Globalement à l’Est, le taux brut d’activité est au-dessus de la moyenne nationale, soit 81%
contre 70%. Il est plus élevé chez les hommes que chez les femmes, soit 86% contre 77%.
Tableau 21 : Répartition de la population active par sexe
REGIONS Masculin (%)
Féminin
(%) Ensemble (%)
Est 86 77 81
BURKINA FASO 76 64 70
Source : Recensement Général de la Population, 1996, Volume1, INSD
Le tableau montre que les occupés se répartissent entre les occupés à plein temps (62,7%) et ceux qui sont
partiellement occupés (30,3%). Près d’une personne sur trois dans la population en âge de travailler, c’est-à-dire les
personnes de 15 ans et plus, est sous-employée.
Tableau 22 : Répartition (en %) de la population(âgée de 15ans et plus) par situation et par rapport à l'emploi Travaille Ne travaille pas
Employé Sous-
employé
Total Chômeur Inactif Total Total
National 63,4 19,3 82,6 2,4 15 17,4 100
Est 62,7 30,3 92,9 0 7,1 7,1 100
Source : INSD
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
40
A l’Est, la structure des statuts des emplois occupés par les actifs est composée comme suit : 67,2% des personnes
sont non payées contre un taux national de 57,9% (les aides familiales). Les indépendants, les patrons ou personnes
travaillant à leur compte constituent le second groupe par ordre d’importance après les aides familiales avec 31,3%
contre 36,5%au niveau national. Les salariés et les autres personnes travaillant à la tâche constituent 1,5%.
Tableau 23 : Répartition (en %) de la population qui travaille par statut de l'emploi Employé régulier Employé à la tâche Travailleur non payé À son compte Total
Ensemble 4,4 1,2 57,9 36,5 100
Est 1,4 0,1 67,2 31,3 100
Source : INSD
En considérant la répartition de la population selon l’employeur et la branche d’activité, on constate que dans la
région de l’Est 73,1% de la population a comme employeur un individu ou un ménage privé. Plus du quart de la
population de l’Est travaille dans une société privée et les secteurs public et para-public emploient environ 1% de la
population orientale du Burkina.
Tableau 24 : Répartition (en %) de la population qui travaille par employeur
Ensemble
du pays
Gouvernement Para-public Société privée Individu/Ménage privé Total
2,1 0,4 15,6 81,9 100
Est 0,6 0,5 25,7 73,1 100
Source : INSD
La majeure partie de la population active de la région de l’Est (96% contre 84,9% au niveau national) exerce dans le
secteur primaire. Viennent ensuite le commerce, la réparation et les activités domestiques avec 1,5%.
L’administration publique, la santé, l’action sociale, l’éducation ainsi que les activités de fabrication et celles à
caractères collectif et personnel sont marginales. L’activité piscicole et minières sont exercées par une infime partie
de la population même s’il existe des potentialités dans la région pour la première.
Tableau 25 : Répartition (en %) de la population qui travaille par branche d'activité
Ensemble Est
agriculture chasse sylviculture 84,9 96
pêche pisciculture aquaculture 0 0
activités extractives 0,5 0
activités de fabrication 2 0,3
production distribution élec.eau 0,3 0,2
construction 0,7 0,1
commerce réparation activ.domest 6,5 1,5
hôtels restaurants Com.réparat,art. 0,4 0,1
transport activ. Aux, communications 0,6 0,1
activités financières 0,2 0,1
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
41
Immo location serv.eses 0,2 0,2
Administr. Publique 1 0,5
Education 0,9 0,3
Santé, action sociale 0,4 0,4
activités carac. collec. Pers. 0,4 0,1
Activités ménages pers.domest 0,8 0
activités organisme extra territoire 0,2 0,3
Total 100 100
Source : INSD
2.2 Caractéristiques du sous-emploi
Le sous-emploi est un phénomène qui contribue à une perte de production du fait de la sous-utilisation du capital
travail. Le sous-emploi est beaucoup plus important pour les indépendants et les travailleurs non payés ou aides
familiales. On constate que le sous-emploi n’existe pratiquement pas dans le cas des personnes employées à la
tâche, du fait que ces tâches sont généralement bien ciblées et que les personnes qui sont employées l’exécutent
généralement de façon précise. Cependant, dans les emplois réguliers, le sous-emploi existe bien qu’à des
proportions assez faibles (1,3%).
Tableau 26 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi
Employé régulier Employé à la tâche Travailleur non payé
À son
compte Total
Ensemble 2,3 1,5 44,9 51,4 100
Est 1,3 0,1 40,7 57,9 100
Source : INSD
Dans la région de l’est, le sous-emploi est fortement présent dans le privé informel en raison des caractéristiques
organisationnelles. L’ampleur du phénomène commande qu’un effort soit fait en direction de ce secteur qui contribue
énormément à la création réelle de biens. En effet, près de 98% du sous-emploi observé provient de ce secteur.
Seulement 2% du sous-emploi vient du secteur formel.
Tableau 27 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur
Gouvernement Para-Public Privé Formel Privé Informel Total
Ensemble 0,7 0,3 5,3 93,7 100
Est 0,2 0,5 1,7 97,5 100
Source : INSD
L’analyse de la population sous-employée par statut de l'emploi laisse percevoir une concentration de sous-emploi
au niveau des travailleurs indépendants et des travailleurs non payés. Le taux de sous-emploi chez les employés
réguliers et à la tâche est plus faible à l’Est qu’au niveau national.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
42
Tableau 28 : Répartition (en %) de la population sous-employée par statut de l'emploi
Employé
régulier
Employé à la
tâche
Travailleur non
payé À son compte Total
Ensemble 2,3 1,5 44,9 51,4 100
Est 1,3 0,1 40,8 57,9 100
Source : INSD
Pour les actifs dont l’employeur est le gouvernement, on constate que le sous-emploi de la population active est
faible à l’Est par rapport au niveau national. Au niveau du privé formel, la région de l’Est connaît un sous-emploi de
sa population active occupée, moins élevé qu’au niveau national. C’est surtout dans le privé informel que le taux de
sous-emploi est très élevé (97,5%).
Tableau 29 : Répartition (en %) de la population sous-employée par employeur
Gouvernement Para-public Privé formel Privé informel Total
Ensemble 0,7 0,3 5,3 93,7 100
Est 0,2 0,5 1,7 97,5 100
Source : INSD
Le sous-emploi rural est très répandu dans la région de l’Est à l’image de l’ensemble de la nation. Toutefois, le
phénomène est plus prononcé dans cette région que sur l’ensemble du territoire national. La population sous-
employée dans la branche de agriculture chasse sylviculture est la plus élevée (93,4%).
Tableau 30 : Répartition (en %) de la population sous-employée par branche d'activité
Ensemble Est
agriculture chasse sylviculture 85,7 93,4
pêche pisciculture aquaculture 0 0
activités extratives 0,7 0
activités de fabrication 1,7 0,7
production distribution élec.eau 0,1 0,1
construction 0,7 0,2
commerce réparation activ.domest 8,1 3,5
hôtels restaurants Com.réparat,art. 0,3 0
transport activ. Aux, communications 0,3 0,1
Activités financières 0,2 0,2
Immo location serv. 0,2 0,5
Administr. Publique 0,3 0,3
Education 0,4 0,4
santé action sociale 0,4 0,5
Activités carac. collec. Pers. 0,5 0
Activités ménages pers.domest 0,4 0
activités organismes extra- territ 0,1 0,3
Total 100 100
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
43
Source : INSD
Les personnes inactives sont constituées par les personnes au foyer, les élèves et étudiants, les inoccupés n'ayant
jamais travaillé, les autres inactifs non classés ailleurs.
Tableau 31 : Répartition (en %) de la population économiquement inactive par raison d'inactivité
Ensemble Est
a perdu son emploi 0,6 0
Inoccupé n'ayant jamais travaillé 6,8 11,2
Inactivités saisonnières 2,4 0,8
Elèves /étudiants famille/mén. 29,7 21
Personne au foyer 37,2 33,6
Retraités rentiers 2,7 0,7
Autres Inactifs 20,6 32,8
Total 100 100
Source : INSD
2.3 Les caractéristiques de l’auto-promotion dans la région
La société gourmantché est traditionnellement peu commerçante. Avec l’arrivée de migrants venant du Nord du pays
et de Pouytenga, l’initiative privée au niveau de la région a pris un essor mais l’esprit d’entreprise reste encore faible.
La micro-entreprise est donc embryonnaire dans la région avec 437 micro-entreprises recensées.
Les micro-entreprises qui existent dans la région exercent une cinquantaine de types d’activités dont les principaux
sont le commerce, l’embouche bovine et ovine, l’extraction d’huile de Nimier, la forge, la menuiserie, la mécanique,
la vente de mil germé pour la fabrication de dolo, le nettoyage, la vente de pâte d’arachide, la restauration, la
fabrication de savon, la soudure, le tissage, la vente de céréales, de lait, de yaourt et de poisson.
Selon les résultats de l’enquête réalisée par la DRED, ces activités peuvent occasionner un chiffre d’affaires de plus
de 5 millions de FCFA par an et leur rentabilité est fortement liée au niveau de leur promoteur et à la localité.
Il ressort des analyses des résultats de l’enquête, que plus de la moitié (58,4%) des micro-entreprises de la région
se retrouve dans le Gourma ; le reste étant situé dans la Kompienga (14,9%), la Tapoa (14,6%) et la Gnagna (5,6%).
La majeure partie des acteurs pratique la vente de dolo (84,9% dans le Gourma et 10,3% dans la Tapoa).
Elles sont mal organisées et leur développement est fortement lié à la rotation des marchés qui influencent aussi la
dynamique commerciale. La fréquence hebdomadaire des marchés ne permet pas le développement des échanges,
donc ne favorise pas l’émergence de micro-entreprises, alors que le nombre de marchés est important. La région
renferme environ une centaine de marchés reparties en marchés villageois (41,7%), départementaux (26,0%),
d’envergures régionale (25,0%) et internationale (3,1%). Seuls les marchés de Fada et de Diapaga ont une
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
44
fréquence rapide (une fois par jour) ; le reste, constitué de marchés à fréquence moyenne (une fois tous les trois
jours) et de marchés à fréquence lente (une fois par semaine) représente le plus gros lot.
Le système de crédit assez diversifié est essentiellement animé par le système financier décentralisé et par des
projets et ONG qui apportent des appuis spécifiques.
La Banque Agricole et Commerciale du Burkina (BACB) et le Réseau des Caisses Populaires sont présents dans la
région. La BACB est présente dans les provinces du Gourma, de la Gnagna et de la Tapoa. Quant à la Caisse
populaire, elle est présente dans la région à travers cinq représentations. De nombreux projets et ONG apportent
des appuis spécifiques aux entreprises de la région. Il s’agit du Programme d’appui aux initiatives communautaires
de base (PAICB), le Fonds d’appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF), le Fonds d’Appui au Secteur
Informel (FASI), le Projet Fonds d’Auto-promotion (PFA), le Programme d’Appui au Développement Local de l’Est
(ADELE), l’Association Tin Tua et l’ONG APRG.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
45
CHAPITRE 3 : LES CONTRAINTES ET LES POTENTIALITES DE LA REGION DE L’EST
3.1 Les contraintes de la région
La région de l’Est du Burkina Faso subit des contraintes qui sont d’ordres technique, socio-économique et
institutionnelle.
3.1.1 Les contraintes d’ordre technique
Cette région du Burkina connaît des contraintes d’ordre techniques liées à :
Des problèmes d’entretien de la fertilité des sols ;
L’application de techniques culturales traditionnelles inadaptées : travail du sol, inadaptation des variétés locales
cultivées, non-diversification des cultures, etc. ;
La non disponibilité des semences améliorées ;
La faible adoption des nouvelles technologies ;
Une forte difficulté à nourrir le bétail surtout en saison sèche ;
Des problèmes sanitaires pour le bétail (bovins, petits ruminants) et la volaille ;
La pratique de feux de brousse comme partout ailleurs au Burkina :
Des difficultés de suivi des troupeaux en mouvement ;
Des difficultés de conservation et de transformation des produits agricoles.
3.1.2 Les contraintes d’ordre socio-économique
L’activité agricole et pastorale de la région de l’est connaît des contraintes d’ordre économique qui se résument à :
l’insuffisance ou l’ inadéquation des crédits agricoles ;
les difficultés d’approvisionnement en intrants ;
les pesanteurs sociologiques ;
les circuits de commercialisation défaillants ;
les flux migratoires importants ;
les conflits sociaux (agriculteurs / éleveurs) ;
la précarité des activités ;
l’insuffisance de moyens financiers;
les difficultés d’écoulement des produits ;
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
46
la pauvreté ;
la pression foncière ;
la mauvaise gestion des récoltes (vente des récoltes sur pied) ;
l’insuffisance du pâturage ;
l’insuffisance d'eau ;
les difficultés d'approvisionnement en SPAI ;
le faible niveau d'organisation des éleveurs ;
l’insuffisance du suivi sanitaire.
La région de l’est connaît des contraintes d’ordre climatique et édaphique qui sont liées au problème de gestion en
eau des cultures eu égard à la mauvaise répartition spatio-temporelle et à l’insuffisance de la pluviométrie (avec des
moyennes pluviométriques variant de 400 à 650 mm dans certaines zones) ; à la baisse de la fertilité des sols en
raison de l’existence dans une proportion assez large du territoire régional de sols ferrugineux à texture argilo-
sableuse et de l’érosion éolienne et hydrique. La persistance de maladies parasitaires (insectes, striga,, etc.)
constitue également un handicap pour le développement de la région. A cela, il faut ajouter :
la dégradation des sols ;
l’érosion hydrique et éolienne ;
la baisse des rendements ;
le manque d'équipement/matériel et intrants ;
les difficultés d'écoulement des productions ;
la divagation des animaux.
3.1.3 Les contraintes institutionnelles et celles liées aux ressources humaines
Ces contraintes peuvent se résumer en termes de :
Insuffisance d'appuis techniques et financiers des organisations ;
Problèmes de fonctionnement des organisations paysannes :
Appui insuffisant aux producteurs :
Faible niveau d’équipement des producteurs ;
Enclavement de la région.
Existence d’un élevage traditionnel extensif, des conflits entre agriculteurs et éleveurs qui se sont avérés
parfois très graves sont récurrents ;
Insuffisance d’organisations des producteurs et problèmes d’accès aux zones de production du fait d’un
réseau routier très peu praticable à l’intérieur des départements voire des provinces.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
47
Au niveau des ressources humaines, les contraintes de la région de l’Est se résument en termes de faible
développement des capacités. La région accuse un retard de scolarisation au primaire et au secondaire par rapport
à l’ensemble du pays (29,6% contre 50,2% de taux de scolarisation au primaire et 5,9% contre 13% au secondaire)
ainsi qu’une insuffisance en formations techniques.
La fraude, la corruption, le faible accès aux institutions de crédit et le faible niveau de formation professionnelle sont
des obstacles pour l’émergence d’un secteur privé dynamique. Le coût élevé des facteurs de production (électricité,
téléphone, eau et produits pétroliers) et la forte centralisation du pouvoir économique au niveau de la capitale
(passation des marchés publics, organisation des dépenses des services publics) sont des obstacles à la création
d’entreprises également.
L’insécurité sur les principaux axes routiers constitue un handicap sérieux au développement de la région. Le
développement du grand banditisme dans la région ces dernières années a fini par dissuader toutes les bonnes
volontés désirant intervenir directement dans les différents villages et département de l’Est. Elle est aggravée par le
vaste étendu de la province qui rend difficile la lutte contre ce fléau due surtout à la dispersion de l’habitat.
La gestion de la faune reste confrontée à des difficultés qui limitent son impact sur le développement
socioéconomique du pays en général et de la région en particulier. Ces difficultés sont liées au braconnage, aux
activités agricoles dans les aires de faune, l’élevage, la faible adhésion des nationaux aux politiques et actions de
gestion de la faune, etc. Cette situation serait due en partie à l’insuffisance de la communication sur les politiques et
stratégies développées en la matière.
3.2 Les potentialités de la région
La région de l’Est est une région qui a des potentialités dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, du tourisme.
3.2.1 Des potentialités agro-pastorales et piscicoles
La région de l'Est présente d'importants atouts et de potentialités qui pourraient s’ils sont suffisamment exploités,
contribuer à la croissance et au développement de cette localité du pays.
On peut citer, l'abondance des terres cultivables et fertiles. Seulement 39% des terres cultivables est cultivée (la
superficie cultivable est d’environ 930 000 hectares). Qui plus est, l’activité agricole dans la région bénéficie d’une
importante disponibilité hydrique qui renforcent la vocation agro-sylvo-pastorale de la région. Le potentiel de terres
irrigables estimé en ha est seulement exploité à %. Le potentiel en eau de surface est de m3 et celle d’eau
souterraine est de m3
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
48
Les sols de la région sont également propices à l’activité agricole. La présence dans cette partie du pays des sols
bruns est également un atout en raison de leur richesse minérale et de leurs caractères morphologiques relativement
favorables qui donnent à ces sols une bonne aptitude pour les cultures vivrières et industrielles (coton, canne à
sucre).
Malgré la structure massive, la profondeur utile limitée par l'induration, la charge graveleuse parfois élevée, la faible
disponibilité en eau, l’engorgement des horizons profonds et la faible teneur en éléments nutritifs, les sols
ferrugineux sont aptes pour les cultures de céréales, de légumineuses et aussi pour les cultures de rente dans les
zones où la pluviométrie est relativement suffisante.
Les conditions naturelles de la région permettent l’exploitation d’une gamme variée de cultures vivrières, de rente et
d’arboriculture. La création d'une zone cotonnière dans la région à la faveur de la cession des actifs détenus par la
Sofitex dans la zone cotonnière de l'Est du Burkina Faso augure de perspectives bien heureuses pour cette région.
La société Socoma (Société cotonnière du Gourma) détenue à 51 % par Dagris, 20 % par les cotonculteurs et 29 %
par des intérêts privés Burkinabés a été créée à cet effet et dispose d'une usine d'égrenage à Fada Ngourma d'une
capacité annuelle de 20 000 tonnes de coton graine et d'un potentiel de production estimé à 80 000 ha, soit 80 000 à
100 000 tonnes de coton graine. La société espère porter la production à 80 000 tonnes de coton graine à l'horizon
2010 et à renforcer les capacités d'égrenage par le renforcement des capacités de l'usine existante et la construction
d'une usine d'une capacité de 50 000 tonnes dans la région de la Tapoa.
La présence de projet de développement agricole en aval des petits barrages, le Programme d’investissement
communautaire en fertilité agricole (PICOFA), le Programme de développement agricole de la coopération
allemande (PDA-GTZ) etc., sont des atouts pour l’agriculture de la région.
L’élevage occupe le second rang après l'agriculture dans les activités socioéconomiques. Il constitue un point
d'appui important de l'économie. L’élevage est soutenue par l’existence d’infrastructures pastorales (cinq marchés à
bétail dont un d’envergure internationale, des parcs de vaccination, des laiteries, des pistes, etc). Le potentiel de
production pastorale de la région demeure important et au regard de ses capacités actuelles de production et des
perspectives d’évolution, la région de l’Est pourrait être une zone d’élevage d’embouche en ce sens qu’elle pourrait
recevoir les jeunes ruminants de la zone du sahel car disposant de nombreux points d’eau et d’importantes
capacités de charge animale. En tant que zone de production, la région de l’est peut être une zone d’intensification
et d’association agriculture élevage car une grande partie de la région est bien arrosée et elle est caractérisée par
une faible densité (23 habitants/km2).
Selon les résultats de l’ENEC II, la région de l’Est vient en troisième place parmi les zones d’élevage de bovin du
Burkina avec 11,4% des effectifs après les régions du Sahel (20,6%) et des Hauts Bassins (16,6%). En raison des
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
49
potentialités naturelles (pâturage naturel abondant et de valeur nutritive supérieure ; possibilité de constitution de
stocks de foin de bonne qualité), la région présente des coûts de production relativement faibles dans le domaine de
l’élevage.
Outre l'importance de l'élevage, l'implantation d'infrastructures pastorales dans la région est un atout indéniable. ,
Cependant l’on note depuis 1998 une expansion des activités non agricoles. En effet, de 1998 à 2003, le
pourcentage des ménages tirant leurs revenus de l’agriculture et de l’élevage est passé de 59,2% à 62,3%. Ce
pourcentage est passé de 26,2% à 29,8% pour les revenus non agricoles.
Les provinces de la Tapoa et de la Kompienga regorgent des potentialités économiques confirmées dans le domaine
de la pêche qui participe beaucoup à l’amélioration des conditions de vie des exploitants.
3.2.2 Les services : le commerce, le tourisme et l’artisanat
L’exercice de l’activité commerciale commence à rentrer dans les mœurs des populations autochtones de la région
de l’Est, à la faveur du brassage avec les immigrés. Le désenclavement de la région grâce aux routes internationales
place la région dans un pôle pour tirer le meilleur parti de l’intégration sous-régionale à travers les échanges
internationaux.
La région de l’Est est réputée pour la richesse et la variété de la faune et ses sites touristiques constituent un
catalyseur du tourisme cynégétique avec un réseau d’aire de protection faunique d’environ 3 061 950 ha. La région
regroupe plus de 60 % des concessions de chasse, réserves de faunes et parcs nationaux du Burkina.
Au regard de ces potentialités cynégétiques, la région pourrait s’organiser en zone de tourisme de chasse et de
vision.
Depuis 1996, le gouvernement a engagé une réforme des systèmes de gestion par l’institution du système de
concession des aires fauniques, l’organisation spatiale de ces aires en Unité de conservation de la faune (UCF),
l’implication des opérateurs privés, la responsabilisation des populations locales. Il a également consenti des efforts
pour renforcer les capacités de l’administration en charge de la faune, la professionnalisation du secteur privé,
l’organisation des populations vivant autour de ces aires et l’amélioration de la productivité des aires. Ces actions ont
eu pour effet, d’améliorer davantage le potentiel faunique,d’augmenter les retombées issues des produits de la
faune,de renforcer la notoriété du Burkina en matière de faune sur le plan international, etc. De façon globale, ces
reformes ont eu à améliorer la gestion durable de cette faune et de ses habitats dans un partenariat avec les
opérateurs privés et les populations.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
50
La réalisation du programme de développement des villes moyennes dans la capitale régionale de l’est constitue un
atout pour la région du fait de son rôle moteur.
3.3 Recommandations pour l’amélioration du climat des affaires
Les défis à relever pour le développement de la région de l’Est reposent sur les capacités de valorisation des
ressources humaines, financières et naturelles dont dispose cette région. Cela suppose au préalable l'amélioration
des potentialités endogènes de gestion de la région, la promotion des activités socio-économiques, la création
d'emplois et le renforcement des infrastructures. Les potentialités et les compétences locales (terres fertiles, bas-
fonds aménagés et aménageables, réseau hydrographique très florissant ; contiguïté aux zones de chasse, les
potentialités humaines (importance de la jeunesse) et économiques (importance de l'élevage, commerce
embryonnaire) devraient être valorisées.
Les efforts entrepris dans le cadre du renforcement des capacités locales devront se poursuivre. Dans le domaine de
l'éducation formelle, il y a lieu d’entreprendre des sensibilisations auprès des parents afin d'améliorer le taux de
scolarisation surtout des filles. Dans le domaine de l'éducation non formelle, les capacités techniques en matière de
production, de gestion et d'organisation des producteurs et autres devront être renforcées.
Ainsi, au regard de l'analyse diagnostic, trois (03) axes majeurs d'intervention peuvent être dégagés :
Dans le cadre de la diversification agricole et de l’élevage :
1 renforcer la gestion régionale dans le but de susciter une meilleure organisation et un esprit de planification
régionale ;
2 promouvoir les activités génératrices de revenus par la mise en place d’un ensemble des conditions
assurant l'amélioration des conditions d'exercice des activités agricoles génératrices de revenus et la
résorption du chômage ;
3 promouvoir l’élevage petits ruminants, l’aviculture, la pisciculture et l’apiculture ;
Dans le sens du développement du tourisme et autres activités annexes :
l’activité du tourisme de chasse et de vision pourrait être mieux organisée durant la saison touristique de la
région qui va du 15 novembre au 30 mai de chaque année ;
promouvoir le petit commerce autour des sites touristiques ;
promouvoir l’artisanat par la formation des artisans et leur encadrement et leur regroupement par discipline
ou métier.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
51
Dans le domaine de l’organisation de l’exploitation forestière :
promouvoir l’agro-foresterie : en matière de production de plantes, des compétences existent; il existe dans
la région des pépiniéristes dont certains avaient été formés par le projet "Bois de Village.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
52
CHAPITRE 4 : FICHES DE PROJETS DES METIERS/EMPLOIS ADAPTES POUR LE DEVELOPPEMENT DE
L’AUTO-EMPLOI
4.1 Agriculture
4.1.1 Projet de production d'un Ha de maïs
Description: Ce projet consiste à semer des céréales, à les récolter, les stocker et à les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 15 300 4 500 4800 150 720 000 Production nette (kg)
NPK (kg) 150 270 40 500
Urée (kg) 100 300 30 000
Fumure organique (kg) 5000 7 35 000
Semis (homme jour) 3 6000 18 000
Sarclo-binages (homme jour) 10 1200 12 000
Récolte (homme jour) 10 1200 12 000
Décorticage (homme jour) 20 1000 20 000
K-otrine (sachets) 150 275 41 250
Sacheries (unité) 60 250 15 000
Pulvérisation (boîtes) 2 8000 16 000
Total 244 250 720 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
53
4.1.2 Projet de production d'un Ha de riz pluvial
Description : Ce projet consiste à semer des céréales (riz), à les récolter, les stocker et à les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 120 350 42 000 2560 285 729 600 Production nette (kg)
NPK (kg) 200 270 54 000
Urée (kg) 150 300 45 000
Fumure organique (kg) 5000 7 35 000
Semis (homme jour) 3 6000 18 000
Sarclo-binages (homme jour) 12 2000 24 000
Récolte (homme jour) 5 2000 10 000
Décorticage (homme jour) 20 1000 20 000
K. otrine (sachets) 120 275 33 000
Sacheries (unité) 50 250 12 500
Produits poudreux (litres) 3 8000 24 000
Total 317 500 729 600
4.1.3 Projet de production d'un Ha de riz irrigué
Description : Ce projet consiste à semer des céréales (riz), à les récolter, les stoker et les vendre lorsque les prix
deviennent intéressants
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 25 350 8 750 5800 285 1 653 000 Production nette (kg)
NPK (kg) 200 270 54 000
Urée (kg) 150 300 45 000
Fumure organique (kg) 5000 7 35 000
Semis (homme jour) 3 6000 18 000
Sarclo-binages (homme jour) 10 2000 20 000
Récolte (homme jour) 5 2000 10 000
Décorticage (homme jour) 20 1000 20 000
K. otrine (sachets) 150 275 41 250
Sacheries (unité) 50 250 12 500
Produits poudreux (litres) 3 8000 24 000
Total 288 500 1 653 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
54
4.1.4 Projet de production d'un Ha de tomate
Description : Ce projet consiste à semer des tomates, à les récolter et à les vendre.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 5 5000 25 000 21000 35 735 000 Production nette (kg)
Réalisation des planches de plantation (ha) 1 120000 120 000
Repiquage des plantules Homme/j 5 3000 15 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
NPK Kg 150 270 40 500
Sarclo-binages Homme/j 10 2000 20 000
Récolte 3 2000 6 000
Total 261 500 735 000
4.1.5 Projet de production d'un Ha d'oignon
Description : Ce projet consiste à semer des oignons, à les récolter et à les vendre.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 5 5000 25 000 24500 120 2 940 000 Production nette (kg)
Réalisation des planches de plantation (ha) 1 120000 120 000
Repiquage des plantules Homme/j 15 3000 45 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
NPK Kg 220 270 59 400
Sarclo-binages Homme/j 6 2000 12 000
Récolte 15 2000 30 000
Total 326 400 2 940 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
55
4.1.6 Projet de production d'un Ha de chou
Description : Ce projet consiste à semer des choux à les récolter et à les vendre.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (g) 400 220 88 000 31 500 105 3 307 500 Production nette (kg)
Réalisation de labour (ha) 1 40 000 40 000
Repiquage des plantules Homme/j 10 3 000 30 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux) 4 8 000 32 000
NPK Kg 150 270 40 500
Sarclo-binages Homme/j 6 2 000 12 000
Récolte 3 2 000 6 000
Total 283 500 3 307 500
4.1.7 Projet de production d'un Ha de salade
Description : Ce projet consiste à semer de la salade, à le récolter et à le vendre.
Compte d’exploitation
Nature CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (g) 500 500 250 000 31 500 105 3 307 500 Production nette (kg)
Réalisation de labour (ha) 1 40 000 40 000
Repiquage des plantules Homme/j 10 3 000 30 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux) 4 8 000 32 000
NPK Kg 150 270 40 500
Sarclo-binages Homme/j 6 2 000 12 000
Récolte 3 2 000 6 000
Total 445 500 3 307 500
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
56
4.1.8 Projet de production d'un Ha de carotte
Description : Ce projet consiste à semer des carottes, à les récolter et à les vendre.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (g) 2000 100 200 000 18 000 125 2 250 000 Production nette (kg)
Réalisation de labour (ha) 1 40 000 40 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux) 1 8 000 8 000
NPK Kg 150 270 40 500
Sarclo-binages Homme/j 2 2 000 4 000
Récolte 2 2 000 4 000
Total 331 500 2 250 000
4.1.9 Projet de production d'un Ha de concombre
Description : Ce projet consiste à semer des concombres, à les récolter et à les vendre.
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (g) 3000 30 90 000 14 000 45 630 000 Production nette (kg)
Réalisation de labour (ha) 1 40 000 40 000
Réalisation de semis (ha) 5 5 000 25 000
Matière organique Tonne 5000 7 35 000
Traitements phytosanitaires (Produits liquides et poudreux) 1 8 000 8 000
NPK Kg 150 270 40 500
Sarclo-binages Homme/j 4 2 000 8 000
Récolte 2 2 000 4 000
Total 250 500 630 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
57
4.1.10 Projet de production pépinière
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Semences (kg) 500 350 175 000 5000 285 1 425 000 Production de plants
Boutures (unité) 1000 100 100 000
Fumure organique (kg) 5000 7 35 000
Réalisation de labour (ha) 3 6000 18 000
Réalisation de semis et de repiquage(ha) 12 2000 24 000
Sarclo-binages Homme/j 50 250 12 500
Arrosoires 5 1500 7 500
Matériels et outillages 10 000
Total 382 000 1 425 000
4.2 Elevage
Description du projet: L’activité du projet consistera à acheter 20 jeunes taureaux d’au moins 4 ans d’âge. Ces
animaux seront nourris et traités (déparasitage et autres soins curatifs en cas de besoin) pendant 45 jours avant
d’être vendus ainsi que le fumier produit à raison de 8 kg de fumier par taureau.
4.2.1 Projet d’embouche bovine
Les dépenses d’investissements CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Parc 1 250 000 250 000
Charrette asine 1 150 000 150 000
Mangeoires 2 3 750 7 500
Abreuvoirs 2 3 750 7 500
Hangar 1 200 000 200 000
Puit buisé 1 5 000 5 000
Habitat du gardien et magasin 1 250 000 250 000
Brouettes 2 15 000 30 000
Total 900 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
58
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Achat de taureaux 20 75 000 1 500 000
20 250 000 5 000 000 Vente des taureaux
Aliments 785 000 14 400 5 72 000 Vente de fumier
SPAI 10 15 270 000
Fourrages 5 50 450 000 Soins (Vaccins, déparasitants,
vitamines) 1 2 500 50 000
Pierre à lécher 10 1 500 15 000
Main d’oeuvre 360 000
Salaire annuel du gardien 12 15 000 180 000
Salaire annuel du manœuvre 12 15 000 180 000
Amortissement 90 000 Parc
25 000 Charrette asine
15 000
Mangeoires 750
Abreuvoirs 750
Hangar 20 000
Puit buisé 500
Habitat du gardien et magasin 25 000
Brouettes 3 000
TOTAL 2 735 000 5 072 000
4.2.2 Projet d’embouche ovine
Description: Le projet consistera à acheter des béliers d’au moins 1 an d’âge de sexe mâle et non castrés de race
bali bali et métissée. Ces animaux seront alimentés convenablement pendant 3 mois après un déparasitage et des
soins curatifs et vendus ensuite pendant qu’ils ont pris de l’embonpoint et donc bien engraissés.
Les dépenses d’investissement
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Parc 1 250 000 250 000
Charrette asine 1 150 000 150 000
Mangeoires 2 3 750 7 500
Abreuvoirs 2 3 750 7 500
Hangar 1 200 000 200 000
Puit buisé 1 5 000 5 000
Habitat du gardien et magasin 1 250 000
250 000
Brouettes 2 15 000 30 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
59
Total 900 000
Le compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Achat d’ ovins 40 25 000 1 000 000 40 100 000 4 000 000 Vente d'ovins
Aliments 8 255 10 800 5 54 000 Vente de fumier
SPAI 7 15 105
Fourages 3 50 150 Soins (Vaccins, déparasitants,
vitamines) 1 500 500
Pierre à lecher 5 1 500 7 500
Main d’oeuvre 360 000
Salaire annuel du gardien 12 15 000 180 000
Salaire annuel du manœuvre 12 15 000 180 000
Amortissement 90 000 Parc
25 000 Charrette asine
15 000
Mangeoires 750
Abreuvoirs 750
Hangar 20 000
Puit buisé 500
Habitat du gardien et magasin 25 000
Brouettes 3 000
TOTAL 1 458 255 4 054 000
4.2.3 Projet d'élevage d'aulacodes
Description: Le projet consistera à acheter 50 aulacodes de sexe mâle et non castrés et de sexe femelle. Ces
animaux seront alimentés convenablement après un déparasitage et des soins curatifs et vendus ensuite pendant
qu’ils ont pris de l’embonpoint et donc bien engraissés.
Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Clapiers 3 100 000 300 000
Mangeoires 5 5 000 25 000
Abreuvoirs 5 5 000 25 000
Total 350 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
60
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Prix unitaire Montant Nature
Achat d'alocades 10 5 000 50 000 100 25 000 2 500 000 Vente d'agoutis
Achat d’aliments 180 2 000 360 000
Suivi vétérinaire 10 500 5 000
Achat de produits d’entretien et divers 50 000
Dotations aux amortissements 30 000
Main d’oeuvre 360 000
Salaire annuel du gardien 12 15 000 180 000
Salaire annuel du manœuvre 12 15 000 180 000
Charges et pertes diverses 200 000
Total 855 000 2 500 000
4.2.4 Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 1 mois d’âge (pour les
œufs)
Description: La mise en oeuvre de ce projet consiste à acheter des poussins d’un (1) mois d’âge qui seront
entretenus pour la production d’oeufs de consommation. Ils commenceront à pondre à partir de leur 5ème mois
d’âge. Ils seront entretenus pendant 12 mois de ponte et seront destinés à la vente à 18 mois d’âge. Il est admis un
taux de mortalité de 10% de 1 à 6 mois d’âge, le taux de ponte moyen retenu est de 65% et la durée de la période
de ponte est de 365 jours. Un taux de mortalité de 5% peut encore être envisagé pour la période de 6 à 18 mois
d’âge pour ce type de promoteur et cela va par conséquent réduire le bénéfice.
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2 1 2 500 000 2 500 000
Habitat du gardien et magasin 1 250 000 250 000
Mangeoires 20 3 750 75 000
Abreuvoirs 20 3 750 75 000
Pondoires 20 3 750 75 000
Lampes 4 8 000 32 000
Brouettes 2 15 000 30 000
Autres équipements 200 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
61
Total 3 237 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Prix unitaire Montant Nature
Matières et fournitures consommées 4 520 000
104 627 55 5 754 499 Vente d’oeufs
Achat de poussins 1 000 1 500 1 500 000
450 1500 675 000 Vente de poulets
Aliments (en sac de 50 kg) 390 4 000 1 560 000
Eau (en fut) 1 080 150 162 000
Suivi vétérinaire (500F/poulet/mois) 1 000 500 500 000
Copeau (en sacs de 100 Kg) 260 2 000 520 000
Pétrole (en litre) 260 300 78 000
Produits d’entretien et divers 200 000
Frais de personnel 360 000
Salaire annuel du gardien 12 15 000 180 000
Salaire annuel du manœuvre 12 15 000 180 000
Dotations aux amortissements 316 200 Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2 250 000
Habitat du gardien et magasin 25 000
Mangeoires 7 500
Abreuvoirs 7 500
Lampes 3 200
Brouettes 3 000
Autres équipements 20 000
Total 5 196 200 6 429 499
4.2.5 Projet de production d’oeufs à partir de 1000 pondeuses acquises à 3 mois d’âge (pour la
chair)
Description: La mise en oeuvre de ce projet consiste à acheter des poussins de 1 jour d’âge qui seront entretenus
pour la production d’oeufs de consommation. Ils commenceront à pondre à partir de leur 5ème mois d’âge. Ils seront
entretenus pendant 12 mois de ponte et seront destinés à la vente à 18 mois d’âge. Il est admis un taux de mortalité
de 10% de 1 à 6 mois d’âge, le taux de ponte moyen retenu est de 65% et la durée de la période de ponte est de
365 jours. Un taux de mortalité de 5% peut encore être envisagé pour la période de 6 à 18 mois d’âge pour ce type
de promoteur et cela va par conséquent réduire le bénéfice.
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
62
Nature CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2 1 2 500 000 2 500 000
Habitat du gardien et magasin 1 250 000 250 000
Mangeoires 20 3 750 75 000
Abreuvoirs 20 3 750 75 000
Lampes 4 8 000 32 000
Brouettes 2 15 000 30 000
Autres équipements 200 000
Total 3 162 000
Compte d’exploitation
Nature CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Prix unitaire Montant Nature
Matières et fouritures consommées 104 627 55 5 754 499 Vente des oeufs
Achat de poussins 1 000 750 750 000
450 1500 675 000 Vente de poulets
Aliments (en sac de 50 kg) 20 8 000 160 000
Eau (en fut) 1 080 150 162 000
Suivi vétérinaire (500F/poulet/mois) 1 000 500 500 000
Copeau (en sacs de 100 Kg) 25 000
Pétrole (en litre) 200 000
Produits d’entretien et divers 200 000
Frais de personnel 360 000
Salaire annuel du gardien 12 15 000 180 000
Salaire annuel du manœuvre 12 15 000 180 000
Dotations aux amortissements 316 200 Poulailler de 250 m2 en banco couvert de paille à raison de 4 poules /m2 250 000
Habitat du gardien et magasin 25 000
Mangeoires 7 500
Abreuvoirs 7 500
Lampes 3 200
Brouettes 3 000
Autres équipements 20 000
Total 2 673 200
6 429 499
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
63
4.2.6 Projet d'élevage de porcs naisseurs
Description: Ce projet consiste à construire une porcherie d’une capacité de 30 porcs reproducteurs, un magasin de
stockage d’aliment et une maisonnette pour le gardien, à acheter 28 truies et 2 verrats pour la reproduction, les
entretenir ainsi que les petits issus de leur croisement. Ces porcs obtenus seront vendus par la suite.
Dépenses d’investissements
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements 1 150 000 150 000
Charrette asine 1 500 000
500 000
Porcherie
650 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
1 237 500
vente des porcelets
Exploitation 5 25 000 125 000 40 75 000 3 000 000 Femelles
Achat de porcs reproducteurs 30 35 000 1 050 000 40 40 000 1 600 000
Mâles
Eau (en fut) 5 10 000 50 000 2 000 120 240 000
Vente de fumure
Aliments (10 000F/porc) 5 2500 12 500
Suivi vétérinaire (2 500/porc)
213 500
Equipements 1 15 000 15 000
Brouette 1 60 000 60 000
Pulvérisateur 6 10 000 60 000
Barriques vides 6 2 500 15 000
Seaux galvanisés 2 2 000 4 000
Râteaux 2 1 500 3 000
Pelles 4 12 000 48 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
64
Paires de bottes 1 6 000 6 000
Lampe tempête 1 2 500 2 500
Torche
1 080 000
Frais de personnel 12 20 000 240 000
Gardien 12 20 000 240 000
Porcher 12 50 000 600 000
Frais d’installation
86 350
Dotations aux amortissements 15 000
Charrette asine
50 000
Porcherie 21 350
Equipements
Charges et pertes diverses
Impôts et taxes
Total 2 403 850 4 840 000
4.2.7 Projet d’élevage apicole : production de miel
Description: ce projet consiste à installer 50 ruches mobiles afin de procéder à la production du miel. Le projet consistera à acquérir des ruches avec hausses dont les dimensions seront standardisées afin de rendre tous les éléments interchangeables et facilement transposables. Il sera nécessaire de procéder à une alimentation artificielle des abeilles avec du sirop de sucre si les provisions naturelles sont insuffisantes pour atténuer les effets néfastes des pesticides. Toujours pour la même raison, la transhumance constituera un autre moyen pour la sauvegarde et l’amélioration des rendements de la ruche. Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Génie civil
• Miellerie (en m2) 40 10 000 400 000
• Hangar (en m2 ) 80 5 000 400 000
• Atelier de cire (en m2) 16 10 000 160 000
Equipements 500 000
• Équipements pour aménager les 50 ruches d’abeilles (en lot) 500 000
Matériel d'extraction 200 000
• Équipements pour extraction de miel. 200 000
Matériel de visite 100 000
• Combinaisons, masques,gants, enfumoirs, lève cadres et brosses d’abeilles. 100 000
Matériel de traitement de cire 25 000
• Cirificateur solaire 1 25 000 25 000
Petit matériel (lot) 25 000 25 000
Camionnette 1 3 000 000 3 000 000
Fond de roulement 250 000
Frais d’étude 500 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
65
Total 2 000 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant
Charges d’approvisionnement 890 000 100 5 000 500 000
Produits de nourrissement (kg) 5 500 2 500 5 000 500 2 500 000
Produits vétérinaires (lot) 1 50 000 50 000 10 000 1 000 10 000 000
Emballages (unité) 1000 50 50 000
Cire (kg) 5 500 2 500
Matériaux divers 25 000
Eau, gaz et électricité 12 50 000 600 000
Autres fournitures 12 5 000 60 000
Petit équipement 100 000
Services extérieurs 2 050 000
Charges locatives (emplacements des ruchers, des bâtiments, de matériel), 12 25 000 300 000
Formation 3 250 000 750 000
Frais de gestion et autres honoraires 500 000
Frais de déplacements et de transports 200 000
Téléphone 200 000
Frais d’expédition 50 000
Travaux effectués par des tiers (gaufrage de la cire…) 50 000
charges de personnel 6 600 000
Salaires du personnel temporaire (10) 12 250 000 3 000 000
Salaires du personnel permanent (5) 12 250 000 3 000 000
Charges sociales salariales 12 50 000 600 000
Amortissements 192 000
• Miellerie (en m2) 80 000
• Hangar (en m2 ) 80 000
• Atelier de cire (en m2) 32 000
Impots et taxes
Total 9 757 000 13 000 000
4.3 Maintenance
4.3.1 Projet de montage d'un atelier de mécanique motos et autres cycles
Dépenses d’investissements
Nature CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
66
Hangar 1 30 000 30 000
Caisse à clefs 1 75 000 75 000
Fût 1 6 000 6 000
Seaux 2 1 250 2 500
Eau 1 150 150
Pompe 2 2 000 4 000
Banc 2 3 000 6 000
Omo 1 50 50
Table de révision 1 20 000 20 000
Total 143 700
Compte d’exploitation
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Exploitation 1 148 000 3600 1000 3 600 000 Révisons (10/jour)
Achat de pétrole 360 700 252 000 3600 500 1 800 000 Autres réparations (10/jour)
Achat d’Omo 360 150 54 000
Achat d’eau (barrique d'eau) 360 200 72 000
Frais de personnel (3 agents) 360 2 000 720 000
Dotations aux amortissements (frofait) 50 000
Total 1 291 700 5 400 000
4.3.2 Projet de montage d'un atelier de lavage de cycles et voitures
Dépenses d’investissements
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Amenagement d'aire de lavage 1 150 000 150 000
Amenagement d'une fosse 1 100 000 100 000
Compresseur à laver 1 350 000 350 000
Aspirateur 1 175 000 175 000
Charrette à eau 1 40 000 40 000
Pompe à graisse 1 80 000 80 000
Caisse à clefs 1 20 000 20 000
Bancs 2 2 500 5 000
Chaises 2 5 000 10 000
Divers petit matériel de lavage (flexible, boîte …) 30 000
Total 960 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Matériels et fournitures divers 496 000 3600 250 900 000
Fûts 2 7 000 14 000 720 1000 720 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
67
Sceau 3 3 000 9 000 3600 200 720 000
Eau (10 fûts/semaine) 520 200 104 000
Graisse (1 boîte/semaine) 52 750 39 000
Omo (50 sachets/semaine) 2600 50 130 000
Electricité 200 000
Total 496 000 2 340 000
4.3.3 Projet de montage d'un atelier de menuiserie métallique
Nature CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements Hangar
1 30 000 30 000 Caisse à clefs
1 75 000 75 000 Fût
1 6 000 6 000 Seaux
2 1 250 2 500 Eau
1 150 150 Pompe
2 2 000 4 000 Banc
2 3 000 6 000 Omo
1 50 50 Table de révision
1 20 000 20 000
Total 143 700
Compte d’exploitation
Nature CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Exploitation 1 148 000
Achat de pétrole 360 700 252 000 3600 1000 3 600 000 Révisons (10/jour)
Achat d’Omo 360 150 54 000 3600 500 1 800 000 Autres réparations (10/jour)
Achat d’eau (barrique d'eau) 360 200 72 000
Frais de personnel (3 agents) 360 2 000 720 000
Dotations aux amortissements (frofait) 50 000
Total 1 291 700 5 400 000
4.3.4 Projet de montage d’un atelier de dépannage en climatisation et froid
Nature CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements Hangar
1 30 000 30 000 Caisse à clefs
1 75 000 75 000 Fût
1 6 000 6 000 Seaux
2 1 250 2 500
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
68
Bonbonne de gaz 1 10 000 10 000
Autres matériels (tournevis…) 50 000
Branchement électrique 200 000
Autres matériels (tournevis…) 50 000
Branchement électrique 200 000
Total 623 500
Compte d’exploitation
Nature CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Exploitation 1 076 000 1800 1000 1 800 000 Révisons (10/jour)
Achat de gaz 12 5 000 60 000 1800 500 900 000 Autres réparations (10/jour)
Achat d’Omo 360 150 54 000
Achat d’eau (barrique d'eau) 360 200 72 000
Frais de personnel (3 agents) 360 2 000 720 000
Fourniture d'électricité 12 10 000 120 000
Dotations aux amortissements 50 000
Total 1 699 500 2 700 000
4.4 Services
4.4.1 Projet d’un télécentre - secrétariat public
4.4.2 Projet d'ouverture d'un atelier de coiffure homme
Dépenses d’investissement
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Local 1 150 000 150 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
69
Tondeuse 2 15 000 30 000
Miroirs 2 7 500 15 000
Chaises 2 3 000 6 000
Tables 2 2 000 4 000
Bancs 1 3 000 3 000
Total 208 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Charges d'exploitation 1 019 400 5400 600 3 240 000 Recettes (10 clients/jour)
Tissus (en mètre) 3 750 2 250
Eau de javel 1 250 250
Poubelle 1 4 000 4 000
Eponge 2 50 100
Branchement électrique 1 200 000 200 000
Consommation électrique 12 10 000 120 000
Frais d’enlèvement des ordures 12 1 000 12 000
Frais de personnel (dix coiffeurs et coiffeuses) 12 50 000 600 000
Fournitures diverses (eau de javel, champoing … 12 5 000 60 000
Dotations aux amortissements 20 800
Local 15 000
Tondeuse 3 000
Miroirs 1 500
Chaises 600
Tables 400
Bancs 300
Total 1 019 400 3 240 000
4.4.3 Projet de montage d’un atelier de couture
Dépenses d’investissements
CHARGES
Nature Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Machines à coudre 2 125 000 250 000
Machines à broder 1 250 000 250 000
Machine à surfiler 1 75 000 75 000
Tables 2 12 000 24 000
Chaises 2 5 000 10 000
Bancs 1 2 500 2 500
Armoire 1 75 000 75 000
Fers à repasser 2 3 000 6 000
Mannequins 2 20 000 40 000
Présentoir 1 30 000 30 000
Divers petit matériel 5 000
Total 767 500
Compte d’exploitation
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
70
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Exploitation 3 228 750 12 4500 5400000 Recettes
Charges locatives 12 20 000 240 000
Achat fournitures de couture 12 50 000 600 000
Achat de fournitures de bureau 12 1 000 12 000
Achat de charbon de bois 12 3 000 36 000
Electricité 12 10 000 120 000
Produits d’entretien et divers 12 2 000 24 000
Frais de personnel (3 personnes) 12 150 000 1 800 000
Charges et pertes diverses 200 000
Dotations aux amortissements 76 750
Impôts et taxes 120 000
Total 3 228 750 5 400 000
4.4.4 Projet d'ouverture d'un maquis restaurant
Dépenses d’investissement
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Aménagement du local 1 200 000 200 000
Aménagement du hangar 1 50 000 50 000
Congélateurs 1 400 000 400 000
Emballages (casier de boisson) 10 5 000 50 000
Chaises 50 5 000 250 000
Tables 10 4 000 40 000
Verres 100 500 50 000
Cuvettes 2 1 250 2 500
Barrique 1 6 000 6 000
Décapsuleur 5 500 2 500
Branchement électrique 200 000
Réchauds 2 30 000 60 000
Seaux 4 2 500 10 000
Couverts 100 2 000 200 000
Matériels de nettoyage 10 000
Total 1 531 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Exploitation 260 1 260 000 17 280 500 8 640 000 Vente de boisson (deux caisses de 24/jours)
Electricité 12 50000 600 000 5 400 750 4 050 000 Vente de mets (15 plats/jour)
Eau 12 50000 600 000
Achat de savon 12 5000 60 000
Frais de personnel (5 employés) 12 150000 1 800 000
Dotations aux amortissements 1 99 000
Aménagement du local 1 20 000
Aménagement du hangar 1 5 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
71
Congélateurs 1 40 000
Emballages (casier de boisson) 1 5 000
Chaises 1 25 000
Tables 1 4 000
-
Fonds de roulement (achat de condiment, de boisons, de vivres, etc.) 12 200 000 2 400 000
Charges et pertes diverses 100 000
Total 5 659 000 12 690 000
4.4.5 Projet d'ouverture d'un pressing
Dépenses d’investissement
CHARGES
Quantité Coût unitaire Montant
Investissements
Machine à laver 1 400 000 400 000
Tables 2 7 500 15 000
Fer à repasser à charbon 1 3 000 3 000
Fer à repasser électrique 1 15 000 15 000
Total 433 000
Compte d’exploitation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Charges d'exploitation
Eau (10 fûts/semaine) 520 200 104 000
Charbon de bois (un sac/mois) 12 3 000 36 000
Electricité 12 10 000 120 000
Divers petits matériels 12 5 000 60 000
Produits d’entretien et divers 12 5 000 60 000
Omo 3600 50 180 000
Total 560 000 1 800 000
4.4.6 Projet de montage d'une unité d'enlèvement d'ordures
CHARGES PRODUITS
Nature Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Anes 5 50 000 250 000 6 000 750 4 500 000 Collecte d'ordures
Charrettes asines 5 150 000 750 000
Paires de gans 50 1000 50 000
Masques de protection 50 200 10 000
Râteaux 2 1 500 3 000
Pelles 4 12 000 48 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
72
Paires de bottes 1 6 000 6 000
Suivi vétérinaire des ânes 5 6 000 30 000
Alimentation des ânes 5 6 000 30 000
Salaires 10 180000 1 800 000
Location d'un local (siège) 12 10000 120 000
Total 3 097 000 4 500 000
4.5 Agro-alimentaire
4.5.1 Projet de séchoir solaire de produits maraîchers et arboricoles pour une meilleure
conservation
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Séchoir solaire 1 82 450 82 450 1 200 1 000 1 200 000 Vente de legumes sechés
Fonds de roulement 1 500 000 500 000 1 000 1 500 1 500 000 Vente de fruits sechés
Découpeuse 1 125 000 125 000 500 500 250 000 Vente de plantes médicinales sechées
Balance 1 45 000 45 000
Main d’œuvre 12 15 000 180 000
Magasin 12 5 000 60 000
992 450 2 950 000
4.5.2 Projet de fabrication et de commercialisation de céréales (maïs)
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Equipement (Balance à bascule) 1 470 000 470 000 10 000 160 1 600 000 Vente de céréales
Achat de maïs (kg) 10 000 80 800 000
Transport 100 500 50 000
Magasinage 6 7 500 45 000
Manutention 100 25 2 500
Produits de conservation (unité) 2 1 500 3 000
Total 1 370 500 1 600 000
4.5.3 Projet de montage d'une unité de fumage de poisson
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Four 1 40000 40 000
Hangar 1 50 000 50 000 1200 1750 2 100 000 Vente de poisson fumé
Bancs 4 25 000 100 000
Hangar 1 3 000 3 000
Balance 1 2 500 2 500
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
73
Table 1 20 000 20 000
Paniers 5 3 000 15 000
Seaux 2 2 500 5 000
Bois 12 2000 24 000
Poissons frais (en kg) 2400 600 1 440 000
Emballages (en paquet) 20 500 10 000
Total 1 709 500 2 100 000
4.5.4 Projet de montage d'une unité de fumage de viande sauvage
CHARGES PRODUITS
Quantité Coût unitaire Montant Quantité Coût unitaire Montant Nature
Four 1 40000 40 000
Hangar 1 50 000 50 000 400 2000 800 000 Vente de viande sauvage fumée
Bancs 4 25 000 100 000
Hangar 1 3 000 3 000
Balance 1 2 500 2 500
Table 1 20 000 20 000
Paniers 5 3 000 15 000
Seaux 2 2 500 5 000
Calebasses 20 150 3 000
Entonnoir 1 1 000 1 000
Bois 12 2000 24 000
Viande sauvage fraîche (en kg) 500 500 250 000
Emballages (en paquet) 20 500 10 000
Total 523 500 800 000
ETUDE SUR LES CRENEAUX PORTEURS D’EMPLOIS DANS LA REGION DE L’EST
74
Bibliographie
Clément Roger Yaméogo, Étude sur les créneaux porteurs au Burkina Faso, Ouagadougou 2005 Idrissa KABORE, Etude sur l’évolution de l’emploi au Burkina Faso, Ouagadougou 2005 Ministère de l’économie et du développement, Cadre stratégique régional de lutte contre la pauvreté de la Région de l’Est, juin 2005 Ministère de l’économie et du développement, Rapport introduction à l’assemblée générale des chefs de projets et programmes de développement,Région de l’Est Ministère de l’économie et du développement, Profil de pauvreté, Ouagadougou 2004 INSD, Profil des régions, Ouagadougou 2004 INSD, Recueil statistique de la région de l’Est 1995- 2005, juin 2006-12-27 DRED Est, Etudes sur les micros entreprises rurales de la région de l’Est, 2006