Centre ancien de Bellac - DREAL Nouvelle-Aquitaine · La seconde, de style gothique et ... Maisons...
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Centre ancien de Bellac Commune: BELLAC Situation: Superficie: 42 ha Site inscrit par Arrêté ministériel du: SITES PROTÉGÉS DE LA HAUTE-VIENNE Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement du Limousin Service Valorisation, Évaluation des Ressources et du Patrimoine Naturels 45 km au nord-ouest de Limoges LIMOGES L e site comprend la partie la plus ancienne de la ville de Bellac implantée sur un promontoire rocheux, la portion de la vallée du Vincou qui offre des points de vue sur ce quartier ancien et les premières extensions urbaines hors les remparts dominant la vallée : les quartiers du Palais, de l’Hospice et les faubourgs de la Chôme et de la Chapterie. Bellac bénéficie d’une situation géographique exception-nelle, à la rencontre de collines entaillées de ruisseaux et de plaines mollement ondulées qui forment le territoire de la Basse-Marche, lui conférant un rôle de place commerciale importante dès le xe siècle. Née au Moyen Âge sur la première plateforme d’une terrasse fluviale dominant la vallée profonde du Vincou, elle s’est développée autour de son église puis a atteint progressivement le plateau supérieur où elle s’étale aujourd’hui gardant comme centre le château de Montbas, actuel hôtel de ville. Le site présente des paysages relativement diversifiés du fait du développement des activités humaines et des variations du relief. On peut distinguer cinq grands types d’espaces : la vieille ville, la vallée du Vincou, le faubourg de la Chôme, le quartier du Palais et le faubourg de la Chapterie. • La vieille ville, délimitée par les traces des anciens remparts, est perchée sur un promontoire rocheux qui, en rive droite, domine la rivière d’une trentaine de mètres. Elle s’est développée autour de l’ancien château des comtes de la Marche, édifice dont il ne reste aujourd’hui aucune trace, positionné sur une avancée naturelle du relief, site défensif au nord de l’église actuelle. La première enceinte percée de trois portes, élevée autour de la vieille ville au cours du Xe siècle après la construction du château, était formée d’une courtine continue garnie de tours circulaires dont on devine les vestiges des soubassements en descendant la rue de la Révolution. L’église Notre-Dame de Bellac a la particularité de posséder deux nefs juxtaposées : la plus ancienne, de style roman (XIIe siècle), constituait la chapelle du château. La seconde, de style gothique et pourvue d’un clocher, a été adjointe à la face nord de la première au XIVe siècle. Deux chapelles, également de style gothique, ont complété l’église au XVe siècle. Son portail à quatre voussures, typiquement limousin, comporte des petits chapiteaux en serpentine. Elle abrite plusieurs reliques et reliquaires dont une châsse émaillée du XIIe siècle composée d’un toit à deux pans, pièce remarquable qui serait l’une des premières SITE INSCRIT 15 novembre 1985
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Centre ancien de Bellac
Commune: BELLAC
Situation:
Superficie: 42 ha
Site inscrit parArrêté ministériel du:
SITES PROTÉGÉS DE LA HAUTE-VIENNE
Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement du Limousin
Service Valorisation, Évaluation des Ressources et du Patrimoine Naturels
45 km au nord-ouestde Limoges
LIMOGES
Le site comprend la partie la plusancienne de la ville de Bellac implantéesur un promontoire rocheux, la portion
de la vallée du Vincou qui offre des points devue sur ce quartier ancien et les premièresextensions urbaines hors les rempartsdominant la vallée : les quartiers du Palais, del’Hospice et les faubourgs de la Chôme et dela Chapterie.
B e l l a c b é n é f i c i e d ’ u n e s i t u a t i o ngéographique exception-nelle, à la rencontrede collines entaillées de ruisseaux et deplaines mollement ondulées qui forment leterritoire de la Basse-Marche, lui conférantun rôle de place commerciale importante dèsle xe siècle. Née au Moyen Âge sur lapremière plateforme d’une terrasse fluvialedominant la vallée profonde du Vincou, elles’est développée autour de son église puis aatteint progressivement le plateau supérieuroù elle s’étale aujourd’hui gardant commecentre le château de Montbas, actuel hôtelde ville. Le site présente des paysagesrelativement diversif iés du fait dudéveloppement des activités humaines etdes variations du relief.On peut distinguer cinq grands typesd’espaces : la vieille ville, la vallée du Vincou,le faubourg de la Chôme, le quartier du Palaiset le faubourg de la Chapterie.
• La vieille ville, délimitée par les traces desanciens remparts, est perchée sur unpromontoire rocheux qui, en rive droite,domine la rivière d’une trentaine de mètres.Elle s’est développée autour de l’ancienchâteau des comtes de la Marche, édificedont il ne reste aujourd’hui aucune trace,positionné sur une avancée naturelle durelief, site défensif au nord de l’égliseactuelle. La première enceinte percée detrois portes, élevée autour de la vieille ville aucours du Xe siècle après la construction duchâteau, était formée d’une courtinecontinue garnie de tours circulaires dont ondevine les vestiges des soubassements endescendant la rue de la Révolution.L’église Notre-Dame de Bellac a laparticularité de posséder deux nefsjuxtaposées : la plus ancienne, de styleroman (XIIe siècle), constituait la chapelle duchâteau. La seconde, de style gothique etpourvue d’un clocher, a été adjointe à la facenord de la première au XIVe siècle. Deuxchapelles, également de style gothique, ontcomplété l’église au XVe siècle.Son portail à quatre voussures, typiquementlimousin, comporte des petits chapiteaux enserpentine. Elle abrite plusieurs reliques etreliquaires dont une châsse émaillée du XIIesiècle composée d’un toit à deux pans, pièceremarquable qui serait l’une des premières
SITE INSCRIT
15 novembre 1985
www.limousin.developpement-durable.gouv.fr
DREAL Limousin / VERPNImmeuble Le PastelCS 53218 - 22, rue des Pénitents Blancs - 87032 Limoges cedex 1Tél. 05 55 12 90 00 - Fax. 05 55 34 66 45Courriel : [email protected]
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réalisations de ce type en Limousin.L’édificese positionne dans l’angle d’une vasteterrasse occupant le cœur de la citémédiévale et le rebord du plateau d’où leregard peut embrasser la partie en aval de lavallée du Vincou et apercevoir au sud,perchée au sommet d’une longue alléerectiligne gravissant un coteau abrupt, lachapelle Notre-Dame-de-Lorette, coifféed’un clocher entièrement en pierre. Deconstitution récente, cet espace public aéréet relativement plat, qui accueille un mail deplatanes, contraste avec le dédale desruelles étroites, pentues et sinueuses àl’architecture médiévale.La plupart des vieilles maisons ont disparumais ce « bas-quartier » autrefois misérable,reste caractéristique avec son bâtienchevêtré et ses maisons ornéesd’éléments architecturaux bien lisibles (rueLedru-Rollin, rue Barbès, place de laRépublique) : encorbellements, logis avecpans de bois, portes dotées de linteauxremarquables, tympans avec écussons,moulures... Dans l’axe des rues quelqueséchappées visuelles laissent entrer despaysages pittoresques.La vieille ville abrite également d’autresédifices remarquables dont le plusimportant est la tour dite, improprement,des Comtes de la Marche. située en retraitd’une courette en haut de la rue Notre-Dame, elle date du XVe siècle et comporteun bel escalier à vis. La chapelle desPénitents (autrefois chapelle de Saint-Jean-
Baptiste) date de 1711, mais n’a plus toutson intérêt depuis sa restauration en 1863. àson pied reste visible l’une des 19 tours del’enceinte médiévale. La tour du consulGénébrias, défenseur de Bellac lors d’unsiège de la ville en 1591, est une richedemeure du XIVe siècle située près del’ancien Grand-Portail.
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• La vallée du Vincou est dominée par lepromontoire rocheux surmonté de l’église,son clocher à tour carré et ses toits en ardoises e d i f f é r e n c i a n t f o r t e m e n t d el’enchevêtrement de petites toituresimbriquées en tuiles canal de la vieille ville.Ce lieu établit un repère très fort dans lepaysage du site. Les constructions de la vieilleville, groupées autour de cet édifice, lesmaisons alignées en rupture de pente de partet d’autre de l’éperon, ainsi que les jardins enterrasse esquissent un panorama urbainsaisissant, particulièrement bien perceptiblegrâce à la configuration assez large de lavallée et à l’accès public de ses rives.Le chemin des Côtes, également nommé« les 104 marches », relie de manièrepittoresque la place du Palais à la rive droitedu Vincou.L’installation des premières tanneries aubord du Vincou, dès le XIIIe siècle, aengendré la construction d’un pont et ledéveloppement de l’agglomération sur larive opposée, partageant Bellac entre lesfaubourgs, situés à l’extérieur des rempartset la cité, dominée et protégée par lechâteau. L’habitat des faubourgs en rivegauche constitue une autre composante despaysages de la vallée, au même titre que lesindustries liées à l’eau qui caractérisent cesecteur : moulins, tanneries, bâtiments duXIXe siècle à l’architecture de bois, de pierrepuis de métal et de briques.
Quatre ambiances paysagères se succèdentau fil de l’eau :– En amont, juste après la confluence duVincou et de la Bazine, les prés qui occupentla vallée signalent la proximité de lacampagne. Un parc public préserve de vastesétendues verdoyantes.– Le pont de la Pierre relie les deux rivesbâties autour des tanneries. Édifié au XIIIesiècle en moellons avec arêtes en pierred’appareil, il forme un dos d’âne soutenu parquatre arches et défendu par trois puissantsavant-becs, l’un en mitre, les deux autres en
L'église Notre-Dame
Maisons médiévales dans le quartier de l'église
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arc brisé. Situé sur un axe commercialmédiéval, entre le port de Brouage enCharente et les foires de Lyon, il permettaitautrefois le passage des marchandstransportant les poissons, le sel ou le vin dulittoral. sa faible largeur (2,80 mètres),rendait très utiles les refuges ménagés dansles avant-becs, et dans ceux de formerectangulaire côté aval.– Le secteur de l’Ambrette et du pont desTanneries est nettement dominé parl’activité artisanale et industrielle. Chaquetannerie possédait son séchoir à peau, dontil reste un témoin sur pilotis en rive droite,récemment restauré face au musée de laTannerie. Les nombreux murs soutenant lesjardins en terrasses de la vieille ville sont enréalité la base des fortifications successivesde la ville, dont une partie fut détruite en1761 pour « réparer le pavé » des placespubliques.– En aval, les zones de jardins en terrasses, lacourbe du Vincou et le viaduc à neuf archesqui « ferme » le site, dessinent un paysage decirque. L’ouvrage d’art s’inscrit dans lepaysage de Bellac depuis 1880, annéed’ouverture de la ligne de chemin de ferreliant Limoges à Poitiers.
• Le faubourg de la Chôme longe l’éperonsitué à la confluence de la Bazine et duVincou. Aujourd’hui presque uniquementcomposé d’habitations, ce faubourg ancienabritait également des échoppes et touteune animation liée à l’activité des moulins.L’architecture est très homogène, marquéesurtout par les toits peu pentus de tuilescourbes largement débordants.
• Le quartier du Palais comprend unfaubourg dominant le Vincou, desextensions du XVIIe siècle et des ajouts plusrécents. La ville avait de nouveau été
fortifiée en 1649, sous le règne de Louis XIII,pour englober les constructions du quartierde Saint-Michel-hors-les-murs. Deux portesla desservaient : la « porte de Poitiers » ou« des Guilloux » et la « porte des Cerneaux »ou « de la Chapelle ». Le nom du quartierévoque l’ancien tribunal, à plan rectangulaireavec façade en pierre de taille, construit en1824 dans un style néo-classique, sur lesbases d’un palais de justice antérieur (1676).Au nord, face à l’ancien hôpital àl’architecture remarquable, l’hôtel de villeoccupe le château des Barthon de Montbas,hôtel particulier datant du XVIIe siècle.Construction massive composée de deuxcorps de logis se coupant à angle droit,flanqués de quatre échauguettes rondes auxsouches moulurées et couvertes de dômes àcinq pans, il fait partie, au même titre que lesnouvelles murailles, d’une importantecampagne de constructions entreprise aprèsles guerres de la Ligue. Il devance un squarequi abrite une stèle en hommage à l’écrivainJean Giraudoux, originaire de Bellac.Organisé autour des places de la République,Carnot et de l’axe de la rue de Thiers, cequartier paraît plus détaché de la vallée quela vieille ville tant par sa composition que parles vues qu’il procure. à l’arrière du long frontbâti, accroché entre des jardins et des pentesabruptes verdoyantes, le boulevard Victor-Bussière offre une longue et remarquablepromenade en balcon sur la vallée, juste aupied des remparts, au-dessus des toits desanciennes usines et face au grand viaduc.Depuis quelques années, cette promenadeest prolongée par un chemin en herbe enlacets sur le versant jusqu’à la rive droite duVincou. La rue Lafayette reprend des aspectsproches de la vieille ville et déboucherapidement sur l’espace de la vallée, offrantun large panorama. Dans la partie haute decette rue se trouve un bel édifice du XIXe
siècle ouvert sur un petit jardin régulier enterrasse et doté d’une galerie d’arcadescouvertes, correspondant au cloître del’ancien hôpital.La sous-préfecture s’est installée à lapériphérie de la vieille ville dans un ancienhôtel particulier du XVIIIe siècle, propriétédes Mallebay de la Mothe, œuvre del’architecte limousin Vignaud de Saint-Florent. Elle s’inscrit au cœur d’un parcpaysager pourvu de grands arbresd’essences ornementales.
• La création du faubourg de la Chapterie enrive gauche fut une conséquence directe dela construction du pont de la Pierre. Trèsoriginal, il offre à l’échelle d’un faubourg unearchitecture de vieille ville. Les activités liéesà la rivière ( tanneries, minoteries) et lavigueur du relief rive droite ont conditionnéle développement de ce quart ierd’habitations, sur le coteau mais à proximitéimmédiate de l’eau. Constructions étroiteset potagers rappellent l’organisation desquartiers ouvriers. Sur la rive, les bâtimentsserrés forment des quais. Les hauteurs de larive gauche offrent, entre les constructions,des points de vue remarquables sur le site deBellac.Bellac se distingue des villes limousines etconjugue plusieurs traits identitaires quiforment un paysage original d’une grandeforce : une situation très pittoresqueaccompagnée de vues souvent saisissantes,une silhouette bâtie bien préservée et trèsperceptible en particulier depuis le fond devallée ou le versant opposé, une histoire etdes qualités architecturales valorisées, desp l a c e s p u b l i q u e s n o m b re u s e s d econfiguration et d’ambiances diversifiées ettout un maillage de cheminements invitant àla promenade dans un tissu urbain serré àtravers les ruelles et venelles ou, de manièrecomplémentaire, au cœur de vastesétendues verdoyantes sur les coteaux ou surles rives bordant le Vincou.
Le pont de la Pierre
Maisons en bordure du Vincou
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