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En prélude aux élections locales 2016 Mensuel d’informations CENI Infos N°039 - JANVIER 2016 Le Prémier Ministre rend visite à la CENI La CENI envoie des missions dans les 38 circonscriptions électorales Page 3 PP 7-17 Page 5 LA CENI ÉVALUE SES FORCES ET FAIBLESSES

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En prélude aux élections locales 2016

M e n s u e l d ’ i n f o r m a t i o n sCENIInfos

N°039 - JANVIER 2016

Le Prémier Ministre rend visite à la CENI La CENI envoie des missions dans les 38 circonscriptions électorales

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LA CENI ÉVALUE SES FORCES ET FAIBLESSES

Tél.: (+224) 622 790 461 / 622 790 462 - BP: 1032 Conakry - Site web: www.ceniguinee.org

CENIInfos2

La Commission Elec-torale nationale Indé-pendante (CENI), se

prépare activement à l’orga-nisation des élections locales dans le premier semestre de cette année en conformité avec l’accord politique du 20 Août 2015. Ainsi, après l’or-ganisation de l’élection prési-dentielle du 11 Octobre 2015, que nous laissons désormais derrière nous, nous voici à l’orée des élections locales qui, on le sait représentent un enjeu majeur pour le pays tant au plan organisation qu’au plan sociopolitique.

En effet, depuis 2005, la Guinée n’a pas organisé de telles élections, d’où l’im-portance pour notre institu-tion de réussir l’organisation

de ces élections sur tous les plans. Ces élections doivent être pour la CENI et ses par-tenaires un grand défi à rele-ver dans les prochains mois. A cet égard, nous devons re-doubler d’efforts pour lever les contraintes liées à l’or-ganisation de ces élections qui, on le sait vont permettre de construire l’auto-gouver-nance des collectivités, ren-forcer la responsabilisation des citoyens à la base, conso-lider le dialogue politique à la base, renforcer la démocratie et la stabilité, élever le niveau de confiance de la CENI dans la conduite des opérations électorales. Mais surtout réus-sir des élections locales apai-sées et être au rendez-vous de l’histoire. Pour cela, notre

institution a tiré les leçons des élections présidentielles de 2010 et 2015 et des légis-latives de 2013.

Il est évident que l’évalua-tion de ces élections a per-mis à la CENI de pouvoir circonscrire les forces et les faiblesses de son dispositif ayant conduit à toutes ces échéances électorales. Dé-sormais, la CENI a capitalisé les bonnes expériences lors de tous ces scrutins. Dans l’agenda de l’organisation de ces élections locales, la CENI, entend qualifier le processus électoral en Guinée. Dans ce contexte, la CENI a tenu du 6 au 8 Novembre 2015 à Kindia un atelier de réflexion sur le cadre juridique, organisation-nel et institutionnel des élec-tions locales.

A Kindia, la retraite a per-mis de réfléchir notamment sur l’élaboration de la partie règlementaire de la loi élec-torale régissant ces élections, procéder à un échange sur les textes fondamentaux relatifs aux élections locales, ce qui avait permis d’identifier les incohérences et les contradic-tions dans leurs dispositions pertinentes, identifier aussi les difficultés dans l’appli-cabilité de certaines disposi-tions du code électoral et du code des collectivités locales. Du 11 au 18 Janvier, la CENI a déployé des missions dans les 38 circonscriptions élec-torales du pays pour évaluer l’élection présidentielle du 11 Octobre 2015 à la base.

Après ces missions, la CENI, tenu du 22 au 24 Jan-vier 2016 à Kindia également,

EDITOMot du président

Bakary Fofana, Président de la CENI

Mot du PrésidentLe Premier Ministre rend visite à la CENIVisite de l'Ambassadeur de USA à la CENILa CENI évalue ses forces et faiblessesLa CENI en atelier de reflexion à KindiaFormation Bridge des agents de la CENIMission d'évaluation et de capitalisation de la présidentielle 20105 et préparationdes élections locales 2016Discours de clôture du Vice-président de la CENI à l'atelier de capitalisation à Kindia

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SOMMAIRE Pages

Siège :Cameroun, C/Dixinn

E-mail :[email protected]

Site web:www.ceniguinee.orgBP: 1032 Conakry

Administrateur GénéralBakary Fofana

Directeur de PublicationAlpha Yéro Condé

Conseiller de la RédactionCharles André Soumah

Rédacteur en ChefBah Alhassane Tangué

Secrétaire Général de la RédactionAly Badara Condé

Comité de RédactionIsmaël Kabiné CamaraOumoulKhairy Cherif

Souana DoréAlhassane Barry

Mamadouba ContéImprimerie

Imprimerie Nouvelle Vision (INV)

CENIInfos

un atelier d’évaluation et de capitalisation de l’élection présidentielle passée.

Au demeurant, les rapports des 38 circonscriptions élec-torales ont permis de capita-liser les acquis au niveau na-tional en impulsant de nouvel dynamisme aux prochaines élections des conseils com-munaux, des conseils régio-naux et les conseils de dis-tricts/ quartiers.

La CENI est consciente des enjeux de ces élections à la base dont elle organise pour la première fois. Ceci étant, notre institution met l’ac-cent sur l’information et la sensibilisation à l’éducation civique des citoyens qui vont participer à ce scrutin.

Nous devons nous apprêter à faire face à de nouveaux dé-fis à savoir la gestion des can-didatures indépendantes qui introduisent d’autres para-mètres qu’il faudra gérer pour le succès de ces élections lo-cales tant attendues par les populations guinéennes.

En tout état de cause, la CENI reste convaincue que la mise en place des maires et des conseillers communaux et régionaux est une étape importante à franchir dans la construction de la démocratie à la base.

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CENIInfos 3AUDIENCELE PREMIER MINISTRE À LA CENI

Dans le cadre de ses visites de prise de contact avec les ins-

titutions républicaines, le nouveau Premier ministre, chef du gouvernement, Ma-mady Youla, a rendu visite ce 11 janvier 2016 à la Com-mission électorale nationale indépendante (CENI). Il était accompagné du ministre à la Présidence de la République chargé des relations avec les institutions et des cadres de son cabinet. Le président de la CENI, Bakary Fofana, qui était entouré de quelques commissaires, a salué l’ini-tiative du nouveau premier ministre. Il fera remarquer à son hôte que son institution est composée de 25 com-missaires et d’une dizaine de départements avec un bureau exécutif de cinq membres dont une femme. Parlant des enjeux qui attendent son institution, le président de la CENI dira qu’au moment où le Premier ministre leur rende visite, certains commissaires sont sur le terrain pour une capitalisation de la dernière

présidentielle et aussi mettre les premiers piliers des élec-tions locales. « Cette année sera principalement axé sur deux choses. Il s’agit de la révision des listes électorales et aussi la tenue des élections locales conformément à la loi. La loi prévoit que chaque année, le dernier trimestre, c’est à dire au mois d’octobre, la CENI lance la révision du fichier électoral. Cette opé-ration permettra de prendre en compte les citoyens qui auront l’âge de voter. Nous ferons tous les efforts pour que les élections locales se tiennent dans le délai. Pour mieux réussir ces élections, nous ferons la capitalisation des actes posés lors de la der-nière élection. Cet exercice nous permettra de voir nos forces et les faiblesses. Nous avons dans le programme l’organisation d’une retraite à Conakry ou à l’intérieur du pays. Cette retraite connaitra la présence de tous les ac-teurs du processus électoral avec lesquels, le diagnostic sera fait. Voilà, monsieur le

Premier ministre, les grandes lignes de notre démarche pour cette année 2016 », a déclaré Bakary Fofana.

En réponse, le Premier mi-nistre s’est dit bien informé de ce que la CENI doit faire dans le cadre de la tenue des élections locales, qui selon lui, est capitale pour la stabi-lité du pays et le renouvelle-ment des instances à la base. Toute chose qui donnera le pouvoir au peuple de choi-sir ses dirigeants. M. Youla a déclaré que depuis sa no-mination, il s’est engagé à rencontrer les institutions républicaines pour échanger avec les présidents des dites institutions. « Il n’est un se-cret pour personne que votre institution revêt une impor-tance capitale dans la vie de la nation. Nous sommes tous à un niveau ou à un autre concernés par la CENI. Nous sommes tous des électeurs potentiels. Nous sommes des électeurs éligibles. Pour réus-sir ma mission, j’ai besoin de connaitre les institutions et aussi leur mode de fonction-

nement. J’aurai besoin de vos critiques et suggestions. Je suis aussi venu vous livrer le message du chef de l’Etat qui consiste à fédérer nos efforts pour une Guinée qui gagne et non une Guinée qui se divise et qui recule. Cette année, le chef de l’Etat nous a rappelés dans nos orientations straté-giques que nous sommes dans une année électorale. Il est important que les élections à venir se tiennent dans les conditions de paix et de stabi-lité. Les défis pour la Guinée sont énormes, mais nous ne pouvons atteindre nos objec-tifs que si le pays est stable et fréquentable. La désignation des responsables par les ci-toyens est un des piliers clés d’un Etat de droit. Si ce choix est libre et transparent, il aura moins de problème. C’est en cela que la CENI est d’une importance capitale pour le pays. Nous comptons sur La CENI pour l’organisation des élections locales paisibles », a déclaré le Premier ministre Mamady Youla.

Mamady Youla, Premier Ministre et Bakary Fofana, Président de la CENI

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CENIInfos4 AUDIENCEVisite de l’Ambassadeur des USA

L’ONG FONDATION SOLIDARITE FEMININE FELICITE LA CENI

Son excellence Denis Hankins Ambassa-deur des Etats – Unis

d’Amérique en Guinée, a ef-fectué une visite de courtoisie au président de la CENI, le Jeudi 14 janvier 2016.

Le président de la CENI, Bakary Fofana entouré de ses principaux collaborateurs dont les deux vices présidents Hadja Biya Diallo et El hadj Ibrahima Kalil Keïta, le di-recteur par intérim des opé-rations Etienne Soropogui , a reçu le diplomate américain dans son bureau.

Le président de la CENI a saisi l’occasion pour souhai-ter la bienvenue à l’Ambas-sadeur et lui a expliqué la loi 016 qui a mis en place la CENI sur une base paritaire entre la mouvance présiden-tielle, l’opposition, en plus des représentants de l’admi-nistration et de la société ci-vile

Bakary Fofana a indiqué que tout le monde participe au processus électoral à travers

les représentants des acteurs impliqués dans le processus.

La CENI a ses mérites, l’institution a été capable d’organisé les élections légis-latives en 2013 et l’élection présidentielle en 2015, dans le calme, la sérénité et les résultats ont été accepté par tous, a affirmé le président de la CENI.

Le président Bakary Fofana a souligné que son institu-tion se prépare activement à l’organisation des élections locales avec l’implication du ministère de l’administration du territoire. Il a noté cepen-dant une nouveauté dans l’or-ganisation de ces élections locales ; il s’agit de l’accep-tation des candidatures indé-pendantes en plus de celles des Partis politiques. Il faut s’attendre à des difficultés qu’il faudrait surmonter.

Bakary Fofana a enfin solli-cité au cours de cette audience accordée au diplomate que les Etats – Unis apportent leur as-sistance à son institution dans

le cadre de la sensibilisation des citoyens et surtout aussi, dans le renforcement des ca-pacités des commissaires et des cadres de la CENI.

Pour sa part, Denis Hankins a déclaré que les USA sont prêt à apporté leur soutien à la jeune démocratie guinéenne. Il a rappelé que la démocra-tie aux USA reste complexe, chacun des Etats composant les Etats –Unis a ses modes d’élection. Le diplomate amé-ricain qui rentrait d’une vi-site de N’zérékoré a exprimé toute sa satisfaction de pou-voir rencontrer les missions de la CENI venus évaluer et capitaliser l’élection prési-dentielle 2015 et procéder aux préparatifs des élections locales de 2016.

Denis Hankins a félicité la CENI pour la réussite de l’élection présidentielle de 2015 et a apprécié la tenue de la réunion du comité de suivi des accords du 20 Août 2015. Le diplomate a reconnu le bien fondé concernant la

sensibilisation des citoyens et du renforcement des capaci-tés en faveur du personnel de la CENI. Le représentant des USA en Guinée s’est intéressé en plus à la connaissance du budget des élections proposé par la CENI, une question ré-pondue avec satisfaction par le président de la CENI. Il a aussi posé des questions sur le fichier électoral à laquelle le président a longuement don-né des explications claires et précises.

Le président de la CENI a rappelé que la CENI envi-sage le tenue d’une retraite en février en vue de décliner le chronogramme des élections locales que la CENI entend tout faire afin qu’elles ( élec-tions locales) se déroulent dans les meilleures condi-tions.

L’ambassadeur Denis Hankins s’est dit satisfait de l’audience que lui accordé le président de la CENI et sur-tout les réponses adéquates données à ces préoccupations.

Ce 16 novembre 2016, l’ONG Fondation Solidarité Féminine

était l’hôte du Président de la Commission électorale na-tionale indépendante (CENI), M. Bakary Fofana. Au menu de cette visite, féliciter la CENI après l’organisation de l’élection présidentielle du 11 octobre dernier dont les résultats ont été acceptés de tous. Dans son discours de circonstance, Madame Maï-mouna Yombouno, présidente de la Fondation Solidarité Fé-minine, a exprimé la joie de son ONG d’être reçu par le président de la CENI avant de féliciter l’institution d’avoir associé les ONG locales dans l’organisation de l’élection présidentielle du 11 octobre 2015. « Nous sommes-là pour magnifier votre travail. Tout le monde était inquiet de l’is-su de cette élection, mais la CENI a relevé le défi parce que la paix est-là après ce scrutin. Nous ne pouvons pas rester comme cela, il fallait qu’on vienne vous exprimez

de vive voix cette reconnais-sance de notre ONG. Nous vous félicitons et nous vous remercions pour nous avoir associé dans le cadre de l’or-ganisation de cette élection présidentielle à la sensibilisa-tion des citoyens. Nous vous remercions infiniment pour cette marque de confiance portée aux ONG locales », a déclaré la présidente de la Fondation solidarité fémi-nine. Enfin, M. Yombouno a sollicité que la CENI appuie leur projet sur une forte par-ticipation des femmes aux postes électifs, notamment lors des élections locales de 2016. Avant d’introduire le Président de la CENI, le di-recteur du Département Com-munication et Information, Alpha Yéro Condé, a rappelé les objectifs de l’institution avant d’indiquer que la dé-marche de l’ONG Fondation solidarité féminine va droit au cœur de la CENI. Le Président de la CENI, Bakary Fofana, a remercié l’ONG pour son ini-tiative de venir féliciter son

institution. Qu’il a accepté de leur recevoir pour le mérite du travail que l’ONG Fonda-tion solidarité féminine a fait lors de l’élection présiden-tielle du 11 octobre dernier. « Vous avez su réussir ce défi. Je ne vous félicite pas parce que vous êtes lié à la CENI pour des raisons de contrat ou autre, mais parce vous êtes des citoyens majeurs. Votre motivation était surtout ci-toyenne parce que vous êtes soucieuse de la quiétude et de la paix dans notre pays », a in-diqué M. Fofana. Il a poursui-vi qu’une association travaille pour les citoyens et que cela n’a pas de prix. Même que ce travail est extrêmement noble. Le Président de la CENI, très expérimenté en matière de vie des ONG, a prodigué d’utiles conseils à la Fondation so-lidarité féminine. « Nous sommes très reconnaissant pour le travail que vous avez fait. Vous avez été l’une des grandes actrices de la paix qui règne aujourd’hui en Guinée », a-t-il insisté. Répondant

à la sollicitation d’appui de l’ONG, M. Bakary Fofana a précisé que son institution ne peut rien faire pour le mo-ment sauf après l’investiture du Président de la République le 21 décembre prochain.

La CENI est en train de s’approprier d’abord du cadre juridique, organisationnel et institutionnel de ces élec-tions locales. Ce n’est qu’en 2016 quand la CENI aura fait le chronogramme de ces élections qu’elle trouvera comment travailler avec tous les acteurs du processus. Le Président de la CENI a profité de l’occasion pour rappeler à l’ONG Fondation solidari-té féminine que les élections locales sont difficiles parce qu’il y aura même des can-didatures indépendantes. Il a invité l’ONG à se préparer pour ces élections locales en termes d’éducation civique, à lire le Code électoral dans sa partie concernant les élec-tions locales pour éventuel-lement mieux sensibiliser les citoyens à la base.

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CENIInfos 5ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLESPRESIDENTIELLE 2015

LA CENI EVALUE SES FORCES ET FAIBLESSES A KINDIA

En prélude aux élèc-tions locales de 2016, la commission elec-

torale nationale independante (ceni) a organise du 22 au 24 janvier 2016, un atelier natio-nal d’evaluation et de capita-lisation de l’election presiden-tielle de 2015. cet atelier qui se tient a kindia a permis de tirer les leçons sur les points forts et les points faibles, cerner les difficultes et faire des recom-mandations pertinentes pour les elections locales de 2016. la rencontre de kindia a connu la participation de toutes les structures impliquees dans le processus electoral et les re-presentants des huit (8) candi-dats a la derniere election pre-sidentielle du 11 octobre 2015.

Dans son discours de bien-venue, le directeur de cabinet du gouvernorat de Kindia dira qu’il n’est pas surpris de voir la CENI choisir sa région pour la tenue d’un atelier d’éva-luation d’une élection dont le chronogramme a été discuté et adopté sur le même ter-rain, c'est-à-dire la région de Kindia. Au nom de la gouver-neure, M. Djoma Traoré a ras-suré les participants de toute l’attention que sa région accor-dera aux travaux de la CENI. « L’institution en charge de la gestion des élections en Gui-née vient d’enregistrer avec succès l’organisation dans un climat de paix et de quiétude sociale, l’élection présiden-tielle du 11 octobre 2015», a déclaré M. Traoré.

Avant de prononcer son dis-cours d’orientation, le pré-sident de la CENI a fait obser-ver une minute de silence à la

mémoire de feu Soriba Sorel Camara, gouverneur de la ville de Conakry. Il fera remarquer que conformément à la loi, les présidents des CEPI, CECI et CESPI ne répondent plus au titre de président et du coup, ils deviennent des coordina-teurs des antennes de la CENI dans leurs localités respectives en attendant une autre décision contraire. Selon M. Bakary Fofana , l’élection a deux sens majeurs qui se caractérisent par un premier qui parle de l’identification de l’électeur et de son bureau de vote, mais aussi l’incitation pour ce der-nier d’aller exprimer son choix par rapport à l’évolution de son environnement. Le deuxième élément qui caractérise l’élec-tion est le fonctionnement du bureau de vote. A cet autre niveau l’accent est mis sur le secret du vote. La mission principale d’un organe de ges-tion d’une élection est de faire en sorte que le petit temps que le citoyen prend pour voter

soit comptabilisé ; si le choix est fait dans les normes de la loi. Je veux parler du bulletin valablement exprimé », a ex-pliqué le président de la CENI. Parlant de l’atelier, M. Bakary Fofana dira que les partici-pants mettront tous leurs ef-forts sur l’évaluation et la ca-pitalisation, car un processus électoral est une construction pour laquelle, il faut souvent s’arrêter pour voir comment les murs montent. « Une éva-luation marche avec la capita-lisation. Evaluer est synonyme de mesurer et cela renvoie sys-tématiquement à la détermina-tion des valeurs. Or, un fait so-cial comme l’organisation des élections demande assez de réflexions qui détermineront d’autres facteurs à prendre en compte. C’est cet exercice qui nous réunit à Kindia. Pour y parvenir, je vous invite au bon sens et à la sagesse et aussi à la tolérance dans la compré-hension des questions posées. Cette évaluation nous renvoie

au futur et le futur pour la CENI, c’est l’organisation des élections locales. De toutes les institutions nationales, c’est la CENI qui se donne le temps de se retirer pour dire : Qu’est-ce que j’ai fait ? Qu’est-ce que je dois améliorer ? La dernière mission qui a couvert le pays, nous a permis de faire une pre-mière évaluation avec tous les acteurs à la base. Nous avons demandé à la société civile qui a fait un travail d’enquête à la base de sensibilisation, d’éducation, de contrôle et d’observation de venir parta-ger ses acquis et expériences avec tous les acteurs et d’al-ler en profondeur dans les re-marques et suggestions pour la qualification des élections à venir », a conclu le président de la CENI.

L’atelier a connu des exposés de certains commissaires sur les thèmes comme le regard rétrospectif et vue global sur l’expérience électoral de 2015 ; l’analyse de la situation glo-bale de la formation et l’ob-servation électorale ; l’analyse de la situation globale sur les opérations de révision de la liste électorale ; analyse de la situation sur la logistique et la sécurité ; l’analyse de la situa-tion globale sur la sensibilisa-tion, la communication et la transparence ; l’analyse de la situation globale sur le scru-tin et la gestion des résultats et enfin l’analyse des résultats de l’enquête sur les indicateurs clés des opérations de vote.

Une vue de la salle de conférence de l'ENI de Kindia

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CENIInfos6 ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLESKINDIA

LA CENI EN REFLEXION SUR LE CADRE JURIDIQUE, ORGANISATION EL ET INSTITUTIONNEL DES ELECTIONS LOCALES

Après l’organisation avec succès de l’élec-tion présidentielle

du 11 octobre 2015, la Com-mission électorale nationale indépendante (CENI) s’est projetée sur les prochaines échéances électorales, parti-culièrement les élections lo-cales.

C’est dans ce contexte que la CENI et ses partenaires étaient en atelier le 6 no-vembre à Kindia pour réflé-chir et examiner les condi-tions d’une bonne gestion des élections locales, totalement différentes des précédentes élections organisée par l’ins-titution. Cet atelier qui a duré trois jours a permis d’étudier l’applicabilité du Code élec-toral, du Code des collectivi-tés et autres textes règlemen-taires dans l’organisation des élections locales, mais aussi d’identifier les points qui posent problème, faire des recommandations de nature à favoriser des amendements et autres solutions de déroga-

tion. Ils étaient 80 participants venus de la CENI, des dé-membrements, des ministères de l’Administration du terri-toire, du Plan, de la Justice et Garde des sceaux, de la socié-té civile, du PNUD, d’IFES, de l’Assemblée nationale et du Conseil supérieur de la magistrature à participer à cet important atelier dans la capitale des agrumes. A la cérémonie, le Président de la CENI, Bakary Fofana et les autorités locales de la région administratives de Kindia.

Dans son discours de bien-venue, Mme. Sarangbè Ca-mara, gouverneur de Kindia, a remercié la CENI d’avoir choisi sa région pour abriter un tel atelier sur les élections locales qui renforceront notre jeune démocratie.

Dans son discours d’ouver-ture, le Président de la CENI, a rappelé que l’Accord poli-tique du 20 août dernier a de-mandé à la CENI d’organiser les élections locales au plus tard au mois de juin 2016.

Qu’il revient à son institution de construire la démocratie à la base comme elle l’a déjà fait pour le sommet. C’est un enjeu de taille parce que c’est la première fois que la CENI organise les élections des conseils de districts et de quartiers, mais également des conseils communaux et régio-naux. Pour lui, l’organisation de ces élections locales re-quiert à la fois de recul, mais aussi de l’expertise pour que les citoyens se reconnaissent dans ses élus et qu’ils parti-cipent au développement à la base. M. Bakary Fofana a in-sisté que la CENI ne sera pas là simplement pour organiser des élections, mais elle sera là aussi pour sensibiliser, édu-quer les citoyens pour qu’ils se mobilisent davantage pour participer à ces élections. « Quels sont les dispositifs que nous allons mettre en place ? Quels sont les problèmes auxquels nous allons être confrontés ? Cet atelier doit permettre de circonscrire ces

problèmes et de nous donner des orientations opération-nelles dans la bonne organi-sation de ces élections », ren-chérit-il. Même que la gestion des candidatures va poser un problème très technique, très juridique, très politique et très social à la CENI. Il faut identifier, poursuit-il, les mis-sions et les responsabilités de chaque institution : définir ce que doit faire le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation et le ministère de la Justice ; les responsabilités des autorités locales dans l’organisation de ces élections en accompa-gnant la CENI dans ce travail.

Il faut noter que les objectifs spécifiques de cet atelier sont : réfléchir sur l’élaboration de la partie règlementaire de la loi électorale régissant les élections locales ; échanger sur les textes fondamentaux relatifs aux élections locales en vue d’identifier les inco-hérences et les contradictions dans leurs dispositions perti-nentes ; identifier les difficul-tés d’application de certaines dispositions du Code électo-ral et du Code des collecti-vités locales ; faire des pro-positions d’harmonisation, d’amendement et des modi-fications au Code électoral et au Code des collectivités locales ; faire des recomman-dations sur l’organisation des élections locales ; examiner le cadre institutionnel de l’orga-nisation des élections locales et le cadre organisationnel et opérationnel des élections locales ; harmoniser la com-préhension des commissaires, des intervenants et autres ac-teurs autour de l’organisation des élections locales et enfin définir une stratégie de mise en œuvre des élections lo-cales.

Après trois jours d’intenses travaux, l’atelier de réflexion sur le cadre juridique, organi-sationnel et institutionnel des élections locales a pris fin le dimanche 8 novembre à Kin-dia.

Jacques Gbonimy, Directeur Département Formation

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CENIInfos 7ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLESFormation bridge

La CENI forme son personnel d’appui

La CENI envoie des missions dans les 38 circonscriptions électorales

La CENI renforce les capacités d’une tren-taine de son person-

nel assistant en formation bridge. C’était du 16 au 20 décembre 2015 à Kindia, avec l’appui technique et financier de l’USAID à tra-vers IFES. Cette formation modulaire a été assurée par une équipe de cinq forma-teurs issus de la CENI. Ce sont Hadja Fatoumata Fafa Baldé Directrice Adjointe du Département Transparence, M. Pathé Dieng Directeur du Département Planification et Fichier Electoral, Dr. Ou-moury Sanoh, Trésorier de la CENI, M. Jacques Gbonimy, Directeur du Département Formation et Accréditation et M. Amadou Macka Diallo du Département Formation et Accréditation.

Deux discours ont meublé

la cérémonie d’ouverture présidée par le représentant résident de IFES, M. Gilbert Oloko. Dans son allocution, M. Oloko a rappelé que son institution a été et sera tou-jours aux côtés de la CENI pour lui apporter son appui tant technique que financier afin que celle-ci puisse réa-liser ses activités. Il a aussi félicité et encouragé les par-ticipants à faire preuve d’as-siduité durant les cinq jours de formation afin de profiter au maximum des cours dis-pensés.

La deuxième allocution été faite par M. Jacques Gbo-nimy qui a mis l’accent sur l’importance de la formation BRIDGE pour les assistants de la CENI en prélude aux élections locales. A cet ef-fet, il a demandé à tous les participants d'observer une

attention particulière, car BRIDGE est une formation qui permet de qualifier le travail sur le terrain pour les assistants.

Plusieurs thèmes ont été développés au cours de cette rencontre. Dont le contexte historique de BRIDG; la sécurité électorale; la tech-nologie électorale; le cycle électoral, la planification; le cadre législatif de l’intégrité électorale.

Tous les thèmes dévelop-pés étaient soutenus par des exercices de compréhension et de débats. Les formateurs ont utilisé la méthode partici-pative pour permettre à tous les participants de prendre part au cours.

A la cérémonie de clôture de l’atelier, le représentant résident de IFES a réitéré l’engagement de son institu-

tion à continuer d’appuyer la CENI pour d’autres séries de formations. Quant au direc-teur de la formation, il dira que cette formation va conti-nuer pour tout le personnel de la CENI.

Au nom des participants, Abdoulaye Ben Camara du département Transparence remerciera l’USAID et IFES ainsi que l’équipe de forma-teurs pour la disponibilité et le dévouement avec lequel la formation a été faite.

Dans son discours de clô-ture le vice-président de la CENI, El hadj Ibrahim Kalil Keita rappellera une fois de plus, l’importance de la for-mation BRIDGE pour l’ad-ministration électorale en Guinée. La formation a pris fin par la remise de certificats aux participants.

La CENI a organisé l’élection présiden-tielle le 11 octobre

2015, dans le calme la sérénité et s’apprête à tenir les élec-tions locales dans le premier semestre de 2016.

C’est dans ce contexte que l’institution a dépêché du 9 au 18 janvier 2016, une mission d’évaluation et de capitalisa-tion de l’élection présidentielle de 2015, et de préparation des élections locales 2016. Au de-meurant, il est important que la

CENI procède à l’évaluation des acquis du processus élec-toral qui a permis l’élection du Président de la République. L’opération d’évaluation a permis à la CENI de tirer les leçons de l’ensemble du pro-cessus et de qualifier d’avan-tage la gestion des échéances électorales futures.

La CENI est consciente de l’intérêt qu’elle a de capitali-ser les expériences acquises localement durant le scrutin présidentiel de 2015. Les

missionnaires de la CENI ont été chargés, dans les 38 cir-conscriptions électorales du pays, d’évaluer localement la conduite administrative et technique de la présidentiel du 11 octobre dernier et en même temps, préparer les élections locales de 2016.

A ce sujet les missionnaires devraient identifier les diffi-cultés rencontrées dans l’exé-cution des opérations électo-rales en faisant ressortir les points forts et les points faibles

ainsi que les conditions de la mise en œuvre du processus sur le terrain. Ils devraient confronter les dispositifs pré-vus et les résultats obtenus, identifier les difficultés consta-tées pendants les opérations de révisions des listes électorales, faire la situation exacte de la distribution des cartes d’élec-teurs, faire un répertoire des difficultés logistiques rencon-trées.

Les missionnaires avaient pour charge également de re-pérer les points forts et les points faibles des différentes formations, recenser les dif-ficultés rencontrées le jour du scrutin, identifier les pro-blèmes liés à la remontée des résultats, faire le point de l’ob-servation électorale dans la localité, évaluer l’impact du dispositif de sécurité mise en place et de la marche concer-nant la sensibilisation commu-nication locale

Les missionnaires devraient procéder à une appropriation avec les acteurs locaux des différents enjeux liés à l’orga-nisation des élections locales.

Tél.: (+224) 622 790 461 / 622 790 462 - BP: 1032 Conakry - Site web: www.ceniguinee.org

CENIInfos8Communes de Conakry

Fria, Dubréka et Coyah

Les missionnaires ont commencé les travaux le 10 janvier 2016

dans les cinq Communes des Conakry (Dixinn, Ratoma, Kaloum, Matam, Matoto)

Les 5 chefs de missions : Mamy Sia Tolno, à Dixinn

, Hadja Biya Diallo à Ra-toma, madame Séraphine Kondiano à Kaloum, Charles André Soumah à Matam et Dr. Sory Sidibé à Matoto ont dès le premier jour de la ren-contre, procéder à la présenta-tion des objectifs et du conte-nu de l’atelier et ont constitué les groupes thématiques. Les thématiques ont porté sur la formation et observation élec-torale, l’opération de révision des listes électorales, la lo-

gistique et la sécurisation, la sensibilisation, la communi-cation, la transparence et en-fin le scrutin et la remontée des résultats. Des groupes de travail ont planché sur les thé-matiques avant de retourner en plénière pour permettre un débat franc et ouvert entre tous les participants.

Au quatrième jour de l’ate-lier, dans les 5 communes, les missionnaires et les chefs de quartier participants ont suivi la présentation par le chef de mission de la préparation des élections locales. Ensuite la présentation et l’appropria-tion du rapport de synthèse de l’atelier de Kindia sur les élections locales.

Là également, les groupes

thématiques et des travaux de groupes sur la mise en place des démembrements et la détermination du nombre de circonscriptions électorales ; de l’opération de correction des listes électorales et de la cartographie des BV, décom-position en liste communes, quartiers, districts et la distri-bution des cartes.

Dans les 5 communes, au sixième jour les groupes de travail ont procédé à la pré-sentation de leurs résultats à la rédaction et à la présenta-tion du rapport de synthèse de l’atelier et de l’élaboration du schéma type d’organisation des élections locales à la base.

Dr. Sory Sidibé, Superviseur à Matoto

Séraphine Kondiano, Superviseur à Kaloum

Charles André Soumah, Superviseur à Matam

Hadja Biya Diallo, Superviseur à Ratoma

Mamy Sia Tolno, Superviseur à Dixinn

Les missions de la CENI pour l’évaluation et la capitalisation de

l’élection présidentielle 2015 et de préparation de l’élection locale 2016 ont été conduites par les commissaires King Bangoura à Fria, Etienne So-ropogui à Dubréka, Hadja Sa-ran Kandé à Coyah.

Dans les 3 préfectures, l’ate-lier qui a débuté le 10 janvier 2016 a connu la participation des membres de l’antenne préfectorale de la CENI et de la cellule de suivi , les secré-taires généraux chargés des affaires administratives , le maire et le secrétaire général de la communes, les représen-tants des partis politiques , les sous préfets ,les coordinateurs des CESPI, les correspon-

dants de l’AGP et les agents des services de sécurités.

Le schéma suivi dans les 3 préfectures reste le même. Le chef de mission en présence des représentants des autori-tés préfectorales explique les objectifs de la mission.

Les objectifs de la CENI portent sur l’évaluation loca-lement de la gestion adminis-trative et technique de l’élec-tion présidentielle de 2015 et les préparatifs de l’élection locale de 2016.

Dans l’évaluation de l’élec-tion présidentielle, les partici-pants dans les préfectures de Fria, Dubréka et Coyah ont mis en place des groupes de travail. Ces groupes ont por-tés sur la formation électo-rale, l’observation électorale,

l’opération de révision des listes électorales, l’opération logistique et sécurisation, la sensibilisation et communica-tion, la transparence et l’orga-nisation du scrutin.

Après avoir admis les fai-blesses au niveau de la forma-tion, les participants ont tous recommandé l’augmentation du nombre des jours, la for-mation et la qualification de la pédagogie de formation.

Ils ont aussi recommandé de tenir compte des compétence dans le choix des opérations de saisie et de supervisions de l’acheminement à temps du matériel électorale, l’édition de la liste d’émargement par ordre alphabétique et surtout rehausser le niveau de moti-vation des acteurs du proces-

sus et les structure concernées à tous les niveaux.

Les missionnaires des pré-fecture de Fria ,Dubréka, et Coyah ont aussi planché dans le cadre du groupe de travail à la thématique consacré au cadre organisationnel des élections locales de 2016 avec la famille d’activités d’élabo-ration du plan opérationnel du budget et du chronogramme des élections, des conseils locaux en tenant compte des propositions faites par la CEPI et les CESPI . Il a lieu en plus qu’au niveau centrale que le chronogramme soit élaboré à temps et permettre l’acheminement du matériel électoral également à temps.

Les participants ont recom-Suite à la page 9

ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

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CENIInfos 9

L’équipe multimédia de la CENI pour la Moyenne Gui-née a terminé sa tournée le 16 janvier à Pita. C’était après les étapes de Koubia, Lélou-ma et Labé. Toujours pour voir le travail que l’institution électorale est entrain de faire sur le terrain comme capita-lisation de l’élection prési-dentielle 2015, mais surtout comme préparatifs des pro-chaines élections locales.

Sur les élections locales, M. Kandjoura Doumbouya,

secrétaire administratif de la jeunesse Rpg-arc-en-ciel à Pita, déclare qu’ils ont appris que les élections auront lieu d’ici le 30 juin 2016, mais qu’ils se préparent consé-quemment. S’agissant des candidatures indépendantes au niveau de ces élections lo-cales, M. Doumbouya affirme qu’il ne savait pas. Comment le Rpg prépare ces élections locales ? « Nous avons déjà ciblé nos candidats que nous allons présenter. Nous allons

mobiliser nos militants pour ces élections locales ». Le secrétaire administratif de la jeunesse Rpg-arc-en-ciel sou-tient qu’avec le découpage électoral, il y aura beaucoup de candidats ce qui compli-quera la tâche à la CENI. Sur les contentieux électoraux qui se règleront à la base, M. Doumbouya se dit inquiet parce qu’il n’y a pas suffisam-ment de magistrats. « Nous proposons à la CENI de limi-ter à deux le nombre de can-didatures par district. Nous demandons aussi à la Cour constitutionnelle de trouver des juges auxiliaires pour combler le manque de ma-gistrats en les formant pour la circonstance », a conclu M. Kandjoura Doumbouya.

Dans la même lancée, M. Mamadou Oury Diallo de l’Ufdg déclare que son par-ti est en train de préparer les élections locales pour remporter le maximum de circonscriptions à Pita. « Je crois que la CENI aussi a pris le devant. Parce qu’on vient de suivre un atelier avec les missionnaires de la CENI à l’issu duquel nous avons fait des recommandations pour

résoudre les problèmes ». Comme exemple de recom-mandation, il cite l’envoi d’un juge pour gérer tous les contentieux électoraux dans la préfecture de Pita ; la mise en place d’une commission de réception des candidatures, puis une autre sur la gestion logistique des matériels. Que pensez-vous des candidatures indépendantes ? « C’est nor-mal puisque le Code électoral le prévoit. C’est la démo-cratie. A Pita ici, l’Ufdg n’a pas peur ». Au niveau local, M. Mamadou Oury Diallo propose que chaque camp accepte la différence. « Il faudra que chacun se sente intéressé par les élections lo-cales. Que chacun met tout en œuvre pour que la démo-cratie avance à Pita, qu’il n’y ait pas de partie prise. Que chacun sache qu’on est en démocratie, chacun est libre de postuler et on verra au vue des résultats qui a gagné ». Pita est-il dans l’atmosphère des élections locales ? « Oui ! Pita est dans l’atmosphère des élections locales. Parce que si tout avait été respecté comme

Pita

Elhadj Ahmadou Kansaghel Bah, Coordinateur de la CEPI de Pita

Suite à la page 10

Suite de la page 8mandé la mise en place d’un cadre de concertation regrou-pant la CENI et les acteurs du processus électoral.

Les participants ont mis l’accent sur la mise en place des démembrements et leurs formations adéquates.

Concernant l’opération de correction des listes électo-rales, de la cartographie des BV, les participants ont re-commandé de tenir compte des propositions faites par le démembrement de la CEPI et CESPI. Ils ont proposé l’as-sainissement du fichier élec-toral, de l’amendement de la cartographie en écrasant les doublons et les personnes dé-cédée.

Dans le volet de l’opération de sécurisation du processus, les participants ont recom-mandé dans la famille d’ac-tivité un plan de sécurisation et de formalisation du cadre

adapté aux élections locales tout en prenant les disposi-tions pour renforcer les effec-tifs de la sécurité. Aussi redy-namiser et prendre en charge la police communautaire en impliquant dans le processus électoral sous la prévision technique de la police natio-nale.

Au niveau de l’opération de la gestion de candidature, les participants ont recommen-cé la définition du critère et des modalités de candidature de réception et traitement du dossier de candidature.

Les participants ont recom-mandé la gestion des conten-tieux par la justice de paix et des tribunaux de première instance.

Dans le chapitre de l’opéra-tion de formation des agents de BV, les participants ont recommandé la désignation à temps et la formation des

membres de bureaux de vote qu’il faudrait préalablement définir la composition.

Dans le volet de l’opération logistique, les participants dans la famille d’activité ont recommandé de tenir compte de la proposition faite par les CEPI et les CESPI. En mettent un accent particulier sur les moyens de déplace-ment, de communication et des finances.

Au niveau de la gestion des opérations de vote, il ya lieu d’identifier et d’aménager les BV, la mise a disposition des moyens requis a temps, la validation des propositions des BV faites par les CEPI et CESPI. Ils suggèrent l’impli-cation des élus locaux pour l’aménagement et la sécurisa-tion des BV.

Dans l’opération de la ges-tion des résultats, les partici-pants ont insisté sur le respect

du code électoral en la ma-tière, l’examen des proposi-tions faites par les CEPI et les CESPI en améliorant la prise en charge.

Les participants ont recom-mandé la mise en place et opé-rationnalisation des membres des CACV insistants sur leur formation adéquate et une professionnalisation de la to-talisation des votes et repar-tions des sièges.

Ils ont recommandé la pu-blication et l’affichage à temps par la CEPI, la CES-PI dès après le décompte la transmission des résultats provisoires et leur publication provisoires. Ils ont recom-mandé aussi la sécurisation et la transmission des résultats et la mise à disposition des moyens de sécurisations de ces résultats à temps oppor-tun.

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CENIInfos10

Suite de la page 9

chronogramme, ces élections seraient déjà finies. Mais c’est parce qu’il y a eu beaucoup de difficultés qu’elles n’ont pas eues lieu. Les gens à Pita sont préparés sachant que cela devait être fait bien avant au-jourd’hui. Donc, tout de suite si on dit ce sont les élections, les gens sont prêts », a conclu Mamadou Oury Diallo.

Du côté de la société civile, Mamadou Saliou Barry du CNOSC précise que c’est une fierté pour la société civile de participer à ces élections lo-cales. Surtout que cette fois-ci, les élections communales et communautaires, il y aura des listes indépendantes. « C’est un combat que la socié-té civile a toujours mené pour qu’il y ait au niveau local des représentations hors des par-tis politiques. Nous avons fait beaucoup de rencontres, des

plaidoyers par rapport à cela. Je me réjouis du fait que ces élections communales, la so-ciété civile participe à travers les listes indépendantes qui sont autorisées », a poursui-vi M. Barry. Malgré que les candidatures indépendantes soient en défaveur des partis politiques, Saliou Barry argue que la société civile regorge des acteurs du développe-ment à la base, mais ils ne sont pas dans les partis poli-tiques. Pour lui, si c’est seu-lement les partis politiques qui présentent les candidats, ce sont les représentants des partis qui, même s’ils n’ont pas la compétence, vont se retrouver dans les instances des communautés. « Le dé-veloppement à la base, il faut vraiment des acteurs de déve-loppement. Je souhaite qu’il y ait des candidatures indépen-

dantes ». Qu’est-ce la socié-té civile est en train de faire pour encourager les candida-tures indépendantes ? « Il faut d’abord sensibiliser, informer et éduquer la population. Il faut qu’elle comprenne que les élections locales, ce ne sont pas seulement les partis politiques qui vont présenter des candidats. Inciter les can-didatures indépendantes », a-t-il conclu.

Du côté de l’Administra-tion, M. Ibrahima Diogo Bah, chef service préfectoral de l’administration électorale, a rappelé que dans le cadre des préparatifs des élections lo-cales avec les missionnaires de la CENI, ils ont regroupé les sous-préfets, les coordina-teurs de CESPI, le secrétaire général de la commune et le président de la délégation spéciale pour faire le point

des élections passées. Sur la candidature indépendante, M. Bah estime que c’est un atout parce qu’elle donne l’occa-sion à ceux qui ne sont pas affiliés à un parti politique d’être candidat et éventuel-lement de partager le pou-voir. Il demande à la CENI de revoir les moyens mis à la disposition des démembre-ments. Même qu’eux respon-sables chargés des élections au niveau des préfectures, la CENI ne les a pas donné les moyens pour superviser le processus électoral. « Je de-mande à la CENI d’envoyer le matériel électoral à temps. Généralement, c’est cela qui pose des problèmes, surtout l’insuffisance des matériels électoraux. Je demande à la CENI de respecter le chrono-gramme », a conclu Ibrahima Diogo Bah.

Kankan

Après les etapes de dabola et de kou-roussa, notre equipe

de reporters s'est rendue a kankan et a siguiri. a kankan comme dans les precedentes prefectures, nous avons confere au siege de la cepi de kankan avec une foule de re-presentants de la mouvance et de l'opposition.

S'y ajoutent le représentant de la Société civile et celui de l'administration électorale. Au cours des échanges en présence du rapporteur de la

CEPI, Abdoulaye Touré, se-crétaire général de la Section du quartier Kabada et Lanciné Kourouma, secrétaire général du quartier Heremakonon ont soutenu avec force détail que les élections locales sont une opportunité offertes aux citoyens - électeurs de déci-der en toute souveraineté du choix de leurs dirigeants lo-caux.

A la question de savoir si le Rpg-arc-en-ciel est déjà dans la dynamique des élec-tions locales à venir, Lanciné

Kourouma a indiqué que la mouvance présidentielle n'a pour le moment pris aucune disposition particulière. Mais, il s'empresse d'ajouter que ses militants sont habitués à participer aux élections. Il demande simplement d'amé-liorer sa méthode de travail et d'harmoniser les découpages administratif et électoral.

Du coté de l'opposition, on attend également des consignes pour commencer à préparer ces élections. No-tamment en terme d'informa-

tion, de sensibilisation et de remobilisation des troupes. Et surtout le choix des listes de candidatures.

« Nous voulons participer activement à ces élections pour que ceux qui seront élus soient l'émanation de la vo-lonté populaire » a précisé Alpha Nongo Camara coor-dinateur régional du PEDN à Kankan.

Les autres représentants de l'opposition. Notamment de l'Ufdg (Unions des forces démocratiques de Guinée), du BL (Bloc Libéral) ont tout d'abord dénoncé ce qu'ils ap-pellent mascarade électorale lors de la présidentielle du 11 octobre 2015. En dépit de toutes ces critiques, ils ont tous dit la volonté de leurs partis à aller à ces élections locales qu'ils veulent plus in-clusives et équitables.

En attendant, les questions qui reviennent régulièrement portant sur le chronogramme de ces élections, le nombre de conseillers à élire au niveau préfectoral, sous-préfecto-ral..., les modalités des candi-datures indépendantes, relève Mamby Camara, rapporteur de la CEPI de Kankan.

Alpha Nongo Camara, PEDN Kankan (l'opposition) Abdoulaye Touré,Représentant RPG-arc-en-ciel à Kankan

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CENIInfos 11

Vous êtes le com-missaire superviseur de la circonscription électorale de Siguiri. Dites-nous quelle est l'atmosphère préélectorale à Si-guiri en prélude aux prochaines élections communales et com-munautaires?

Merci d'être venu pour tou-cher du doigt du terrain. En ce qui concerne la perception des populations sur les élections locales, je ne m'aventure pas trop, pour la simple raison que nous n'avons pas de contact di-rect avec la population. Nous travaillons avec les acteurs politiques et sociaux, les dé-membrements de la CENI, et l'administration déconcentrée à tous les niveaux. Bref, nous

sommes en contact avec le ter-rain à travers les profession-nels.

En ce qui concerne ces pro-fessionnels, je pense que le fait que nous soyons éloignés des élections locales fait un peu tanguer la barque. Mais en ce qui concerne les dispositions légales, nous avons constaté qu'elles sont bien maitrisées. Ils savent à quoi s'en tenir concernant les élections au ni-veau des communes urbaines, rurales, les quartiers et les dis-tricts.

Mais dans la pratique, ils ne savent pas très bien ce à quoi s'attendre. En dehors de ce qui est prévu dans les textes, ils attendent les instructions de la CENI. Je dois dire déjà que je sens beaucoup d'engouement ici à Siguiri en ce qui concerne ces élections. Vous même, vous avez du constater la forte mobilisation des acteurs. No-tamment les sous-préfets, les secrétaires généraux de com-

Trois questions au commissaire Amadou Salif Kébé

Siguiri

Me Amadou Salif Kébé, Superviseur de Siguiri

A Siguiri, dans les lo-caux de la CEPI, Barry Alimou

membre du bureau fédéral de l'Ufdg affirme que ces élec-tions si elles sont transpa-rentes peuvent permettre de

décrisper l'atmosphère poli-tique. Les candidatures indé-pendantes, les gens en parlent en privé poursuit-il. Mais au niveau national, Barry Ali-mou ne sait pas trop ce que son parti, l'Ufdg va décider.

Yaya Cissé représentant du CNOSCG (Conseil national des organisations de la société civile) appelle la CENI et ses démembrements à vulgariser les textes de lois relatifs aux élections locales et aux candi-datures indépendantes.

A Siguiri, M. Kaba Kéita, chef service préfectoral char-gé de l'administration électo-rale affirme qu'il y aura des candidatures indépendantes si

les choses se passent comme prévues.

« Certains acteurs politiques sont venus me rencontrer deux à trois reprises par rap-port à la possibilité de présen-tation des candidatures libres. Beaucoup ne savent pas si les candidatures libres sont autorisées par la loi lors des élections locales », révèle M. Kaba Kéita.

Hawa Condé, Coordinatrice de la CEPI de Siguiri

ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

En marge des travaux de la mission de capitalisation et de préparation des élections locales au siège de la CEPI de Siguiri, l'équipe multimédia de la CENI a rencontré le commissaire Amadou Salif Kébé pour faire le point de la mission. Porte-parole de la CENI et Directeur du Département Juridique, Maitre Kébé s'est prêté volontiers à nos questions. C'était le vendredi 15 janvier 2016.

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CENIInfos12 ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

Les acteurs impliqués dans le processus électoral estiment que

beaucoup de choses sont à améliorer pour la tenue avec succès des élections locales. M. Mamady Bintou Oularé est le coordinateur de la CEPI « A Faranah, nous sommes entrain de prendre des dispositions pour que les élections locales

puissent connaitre beaucoup plus de succès que l’élection présidentielle. Pour que ces élections à venir se passent avec réussite, il faut remplir certaines conditions qui sont entre autres : Le rapproche-ment des électeurs de leurs bureaux de vote, achemine-ment à temps du matériel élec-toral, le maintient en place des

membres des démembrements permettant de faire d’eux des administrateurs électoraux à la base en augmentant leur capacité. Mais s’il faut les changer après chaque élec-tion, il va s’en dire que les nouveaux venus mettent du temps pour être au même ni-veau de connaissance que les anciens. La CENI doit aussi revoir les moyens alloués pour l’acheminement du matériel du centre ville pour les sous préfectures et les districts »

Quant à l’opposition, par la voix de M. David Tolno, il pense que pour une vraie dé-mocratie, le peuple doit choi-sir dans la transparence ses dirigeants à la base. « Nous demandons à la CENI de nous informer à temps sur ses acti-vités. A l’opposition au niveau de Faranah, nos attentes sont grandes. Nous demandons à la CENI centrales de tout faire pour que le matériel soit à Fa-ranah à temps. C’est mainte-nant qu’il faut commencer la sensibilisation pour expliquer à la population ce que sait qu’une élection locale et le mode opératoire » Le porte pa-role de l’opposition à Faranah parle aussi de l’ambigüité de la loi concernant le choix des

candidats. Notre interlocuteur remarque que la loi dit que les candidatures sont déclarées à la veille du vote, alors qu’il faut confectionner le bulletin. Une autre loi dit que le vote est secret et on nous dit aussi que le même vote se fait à main levée. Nous sommes confus».

Du coté de la mouvance pré-sidentielle, ce sont les mêmes remarques faites par l’oppo-sition. Au niveau de la mou-vance à Faranah, M. Mous-tapha Souaré, explique que leurs attentes se trouvent dans la correction des anomalies constatées lors de l’élection présidentielle. « Si la CENI tient compte des recomman-dations que nous formulons à la base, les élections locales se passeront sans grand problème ». Quant à la Société civile, elle pense qu’il faut multiplier les contacts et les séries de sensibilisations. « Au niveau de la société civile de Faranah, une série d’activité est prévue. Si des moyens sont mis à notre disposition, nous estimons faire tous les coins et recoins de Faranah pour expliquer aux gens les tenants et aboutissants de ces élections locales » Nous a confié M. Mohamed Tenim-ba Souaré.

Faranah

M. Mamady Bintou Oularé, coordinateur de la CEPI Faranah

munes et de préfecture, de la cellule préfectorale chargée des élections, sans oublier évi-demment les membres de la CEPI.

Nous avons même reçu la visite des représentants des partis politiques, même si pour cette mission nous avons à faire à des acteurs directs sur le terrain. Je peux lire du constat fait en tant que citoyen que les populations attendent avec impatience et fondent un grand espoir sur ces élections locales. Mais les profession-nels attendent les instructions de la CENI pour savoir com-ment ces élections doivent se dérouler, à quel moment pré-cis pour que les populations puissent se préparer consé-quemment. Mais qui parle de population parle d'électeurs et de candidats.

Les candidatures in-dépendantes, qu'en est-il à Siguiri?

Concernant les candida-tures, nous tenons à rappeler, nous l'avons déjà fait avec les professionnels, nous allons le faire avec les populations, nous disons que contraire-ment aux élections législa-tives et présidentielle où il n'y a que les partis politiques qui présentent des candidats, les élections locales autorisent les candidatures libres. Donc il peut y avoir des partis po-litiques, des associations, des individus, des associations de listes mixtes pour faire acte de candidature au niveau des conseils communaux, de quar-tiers et de districts.

Le constat sur le terrain au-jourd'hui est que les acteurs,

partenaires, populations sont prêts. Il n’y a que la CENI doit donner les instructions avec la rencontre de Kindia.

Au cours de cette rencontre, il sera question de définir quelle est l'élection qui va pri-mer sur les autres et comment elles vont se dérouler.

Un mot sur la mis-sion de capitalisa-tion

Vous savez, cela c'est habi-tuel, à la fin de chaque élec-tion nous revoyons nos co-pies. Nous cherchons à savoir parmi les dispositions prises conformément aux textes de loi que nous appliquons et sa-voir quelles sont les disposi-tions qui ont bien fonctionné et qui ont facilité la réalisation du processus par les acteurs

sur le terrain, mais naturelle-ment qu'est-ce qui n'a pas mar-ché? A quel niveau? Pourquoi ? Quels sont les matériaux qui ont manqué, quels sont les personnels qui n'ont pas été bien formés? Pour recueillir ces insuffisances et forces, il n' y a mieux que d'aller sur le terrain discuter avec les ac-teurs et savoir à quoi s'en te-nir? C'est ce que nous avons fait. Aujourd'hui, je puis vous dire à mi-parcours des tra-vaux que nous avons lancés il y a quelques jours, que les acteurs et les partenaires que nous avons réunis avec nos démembrements sont entrain d'évaluer de manière exhaus-tive les forces et faiblesses que le système a fait apparaitre et que nous devons corriger avant d'aller aux prochaines élections.

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CENIInfos 13ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLESKissidougou

Guéckedou

Dans cette localité, les acteurs impliqués dans le processus

pensent qu’il faut dès mainte-nant accélérer les préparatifs pour éviter que les choses ne se serrent comme ce fut le cas à l’élection présidentielle. Pour ce faire, le représentant de la mouvance présidentielle déclare que le délai pour la présentation des candidatures est trop juste et qu’il faut don-ner du temps aux électeurs de connaitre les dirigeants qui seront à la tête de leur loca-lité.

M. Saliou Condé demande aux législateurs de revoir le mode de vote qui se fait

à main levée. Selon lui, la meilleure manière pour un di-rigeant local de gérer sa cité est d’aider tout le monde sans savoir ceux qui ont voté pour lui et ceux qui ont voté contre. Du coté de l’opposition, son porte parole à kissidougou a déclaré que les élections lo-cales créées beaucoup plus de problème que les autres élec-tions.

Aux dires de M. Bondé Mil-limono, depuis des années, les populations n’ont pas voté pour renouveler les dirigeants locaux, alors souligne t-il, il faut rafraichir les mémoires en organisant beaucoup de séances de sensibilisation et

surtout expliquer dans les langues locales le rôle que la population doit jouer pour la quiétude sociale.

Interrogé sur les enjeux de ces élections locales, le super-viseur de la CENI pour la pré-fecture de Kissidougou a sou-ligné ceci : « A Kissidougou, l’élection présidentielle s’est passée dans de très bonnes conditions. Au nom de la CENI, nous remercions l’en-semble des acteurs impliqués dans ce processus pour leur maturité. Nous sommes en-train de faire l’évaluation de la présidentielle qui nous per-mettra de poser les premières pierres des élections locales. L’un des objectifs de cette mission consiste à expliquer les enjeux et les contours des élections à la base. Les popu-lations doivent savoir que ces élections locales comme son nom l’indique doit se gérer dans les localités. Les résul-tats ne vont pas à la CENI centrale, non, ils sont procla-més sur place. Aussi, les can-didats seront choisis sur place et la particularité est que des candidatures indépendantes seront faites. Nous sommes à Kissidougou pour recueillir les particularités des zones et les remonter à la CENI pour que des dispositions idoines soient prises à temps » Quant

l’équipe de reportage arrivait à kissidougou, le préfet de la localité était sur le point d’ar-rêter les travaux de la CENI, et pour cause, ses supérieurs hiérarchiques avaient appris que la CENI était entrain de faire le découpage adminis-tratif. A propos, le superviseur de Kissidougou donne des précisions. « Je dois préciser que contrairement à ce que pense le ministère de l’admi-nistration du territoire, notre mission n’est pas de faire un découpage administratif. Le ministère de l’Administration du territoire est un assistant technique de la CENI. Il a son rôle à joué dans le processus électoral. Il ne revient pas à la CENI de faire un découpage administratif. Nous organi-sons des élections. Les parti-cipants à l’atelier ont posé des questions sur les contradic-tions liées aux modes de vote. C'est-à-dire à main levée et au vote secret. Il ne revient pas à la CENI de dire ce qui lui plait. Ces inquiétudes des uns et des autres seront remontées et tous les acteurs impliqués dans le processus, ils vont ré-fléchir pour dire ce qu’il faut faire. La CENI n’est pas un organe législatif, il reviendra à qui de droit de nous dire ce qu’il ya lieu de faire… » A cité Dr. Oumorou Sano.

Dr. Oumorou Sano, Superviseur de Faranah et de Kissidougou

Dans la préfecture de Guéckedou, les faits sont similaires

sur l’évaluation de la pré-

sidentielle. Ici les acteurs dénoncent le même retard accusé dans l’acheminement du matériel électoral. Pour la

tenue des élections locales, le coordinateur de la CESPI de Nongoa s’exprimant au nom de ses collègues, demande à la CENI la prise en charge de certaines localités qui ont été omis lors de la dernière opération de révision des listes électorales au compte de la présidentielle de 2015. M. Mory Condé a donné l’exemple de la circonscrip-tion du district de Kédou. « Nous avons besoin de plus de formation pour pouvoir bien restituer les connaissances à nos populations en ce qui concerne les élections locales » A conclu le porte parole des CESPI. Cet appel a été renforcé par le coordonateur de la CEPI qui demande à la CENI de prendre en compte les propositions formulées à

la base. Parmi ces proposi-tions, M. Robert Kamano a cité entre autres : L’arrivée à temps du matériel électoral, l’amélioration des moyens fi-nanciers pour le transport du dit matériel vers les localités éloignées, l’organisation des séries de sensibilisation sur les élections locales. Quant au missionnaire de la CENI, M. Abdoulaye Ben Cama-ra, il s’est réjouit du climat de travail qui amine les re-présentants des différentes tendances impliquées dans le processus et à promis que toutes les remarques et autres recommandations seront acheminées vers la CENI pour que des corrections ap-propriées soient apporter pour le succès des élections locales.

Robert Kamano, Coordinateur CEPI de Guéckedou

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CENIInfos14 ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLESMacenta

Dabola

Mamadou Condé, Coordinateur CEPI de Dabola

Dans cette localité de la Guinée forestière, le président des orga-

nisations de la société civile pense qu’il faut mettre des garde–fou pour l’intérêt des populations. Notre interlocu-teur trouve mieux de limiter le nombre de candidats libres et il explique cela par le fait que s’il ya beaucoup de can-didats libres en plus des can-didats des partis politiques, le jeu risque de se compliquer par endroit. M. Toupou Koï-

koï a peur que n’importe qui ne se présente parce qu’il a un casier judicaire propre et qu’une fois élu se mette à dé-tourner l’argent ou les biens de la collectivité. « La loi doit être revue pour le bonheur des collectivité. Si tout le monde peut se présenter comme can-didat, nous auront à la tête de certaines localités des bandits, des voleurs et autres. Des cri-tères d’éligibilité doivent être élaborés et transmis à temps à la société civile pour que

nous puissions sensibiliser les gens sur la tenue des élections locales et les enjeux liés à ce scrutin ».

Le représentant de la mou-vance à Macenta plaide lui aussi pour la prise en compte des recommandations for-mulées par les acteurs à la base. M. Fandjou Keïta dira que les élections locales ne doivent pas connaitre des manquements comme la pré-sidentielle. Quant à Moussa Kourouma de l’opposition, il dira que les attentes de son bord politique est de voir la CENI organiser des élections libres et transparentes ou les élus seront l’émanation des suffrages exprimés par les votants et pour ce faire, il de-mandera à la CENI de revoir le cadre juridique de ces élec-tions. Madame Marie Louise Dopavogui, présidente de la CEPI est très heureuse de voir les différents partis politiques de sa préfecture évoluer sans animosité aucune et elle dira que si des séries de rencontres sont organisées, la préfecture de Macenta aura la coupe de la meilleure organisation des

élections locales. Elle nous confiera que si le matériel électoral arrive à temps cela facilitera leur acheminement dans des localités difficile d’accès.

Le superviseur de la CENI à Macenta, M. Maxime Koe-vogui parle ici des enjeux des élections locales : « Les élec-tions locales représentent pour l’exercice de la démocratie, la base démocratique. Cette base démocratique a pour enjeux, sa pluralité. Il faut féliciter le législateur guinéen qui a diversifié l’origine des opinions, l’origine de la parti-cipation au processus électo-ral local. Son enjeu donc est d’avoir la capacité de donner aux acteurs eux-mêmes d’or-ganiser ces élections. C'est-à-dire que tout ce joue à la base. Pour ces élections, un district est une circonscription élec-torale et un quartier aussi est une circonscription électo-rale, la commune idem. Pour les candidatures, les partis politiques seront concernés et des personnes physiques aussi pourront postulées pour être candidats… »

Maxime Koevogui, Superviseur de Macenta et de Guéckedou

A Dabola notre équipe multimédia a été ac-cueillie par la Com-

mission électorale préfecto-rale indépendante (CEPI). Là, l’équipe a eu des échanges fructueux avec les représen-tants des partis politiques toutes tendances confondues et ceux de la société civile et le chargé des élections.

Parlant des élections locales prochaines, le Représentant de l'UFDG à Dabola Khaï-ra Barry pense que la CENI devrait évacuer un préalable: la révision des listes élec-torales pour permettre aux militants de son parti d'avoir leurs cartes d'électeurs. Car précise-t-il, beaucoup de mi-litants de l'UFDG n'ont pas eu leurs cartes d'électeurs lors de la présidentielle du 11 octobre 2015.

« Les élections locales sont extrêmement importantes parce que c'est cela la démo-cratie. C'est par cela qu'on de-

vait commencer. Vous voyez depuis plus 10 ans, il n'y a pas eu d'élections locales... A l'Ufdg, nous sommes prêts à présenter des candidats au niveau des districts et des communes. Mais avant nous devons préparer nos militants à ces échéances... »

Pour sa part, la mouvance présidentielle est déjà sur le terrain aux dires de son repré-sentant Souleymane Kanté. « Les débats sur les élections locales ont commencé au sein du Rpg-arc-en-ciel à la faveur de l'installation de la déléga-tion spéciale. Nos militants sont déterminés à aller à ces élections. Nous allons dans les jours qui suivent, informer davantage les structures du parti à la base en vue d'une nouvelle organisation. Et penser au choix des candidats pour représenter valablement notre parti.»

Concernant la mission de capitalisation, le représentant

de la mouvance a insisté sur le renforcement de la sécuri-té et l'établissement par ordre alphabétique des listes élec-torales. Par ailleurs, en dépit de quelques insuffisances d'ordre technique, Souley-mane demande à la CENI de continuer sur l'élan de trans-parence et de professionna-lisme qu'elle a imprimé aux dernières élections législa-tives et présidentielles. Quant à Mamadou Kéira vice-pré-sident du conseil préfectoral des organisation de la société civile de Dabola et représen-tant de CENAFOD (centre africain de formation pour le développement) et Aguibou Sangaré chargé des élections conviennent tous que ces élections à venir sont une op-portunité pour améliorer la gouvernance locale.

Mamadou Condé, coordina-teur de la CEPI de Dabola lui affirme que les populations en ont marre des autorités com-

munales actuelles. A la faveur de ces consultations locales, les populations qui savent que désormais leurs bulletins comptent sont mêmes im-patientes d'aller à ces élec-tions. Un tour dans la ville a permis à l'équipe multimédia d'asseoir sa conviction sur l'engouement que suscite les prochaines élections locales.

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CENIInfos 15Kouroussa

Labé

A Kouroussa préfec-ture située à 595 km de Conakry, Nfaly

Traoré chargé de la presse à la section RPG Arc-en-ciel de Kouroussa pense que les ci-toyens ont besoin des conseil-lers issus de suffrages uni-versels pour exercer en toute légitimité leur mandat. Sur la mission de capitalisation, N’Faly Traoré plaide pour la pérennisation des démembre-ments de la CENI dissouts après la proclamation par la cour constitutionnelle, des ré-sultats définitifs des élections.

Cela a l'avantage de capitali-ser les ressources humaines et une gestion plus rationnelle du matériel électoral. Cette observation est partagée par Lamine Kourouma, membre du bureau fédéral de l'UFDG. « Nous voulons ces élections locales, parce que nous ne sommes pas satisfait de la manière dont les communes sont gérées actuellement. Nous voulons plus de légiti-mité pour ces responsables locaux... Je demande à l'op-position de rester mobilisée pour opérer le changement en

raflant aux élections locales prochaines, la majorité des communes à travers le pays. C'est la seule voix pour opérer le changement. »

Aboubacar Diawara, coor-dinateur préfectoral de la Coalition nationale des orga-nisations de la société civile guinéenne (CONASOG) sent déjà un enthousiasme chez les populations. Sur la même question, le coordinateur de la CEPI de Kouroussa, Kanséré-ba Condé est plus expressif et explicite: « On en parle déjà dans les milieux publics: res-taurants, caféteries marchés etc.). Dans les sous-préfec-tures, les gens sont entrain de se positionner en terme de candidatures au niveau des états major des partis po-litiques. Bref, il y a un réel engouement et même un em-pressement pour faire partir les délégations spéciales qui ont des pouvoirs limités. »

M. Kanséréba Condé ex-plique cet engouement par la création des petits mouve-ments politiques de soutiens dans la perspective de ces élections locales. Les consul-tations discrètes en vue des positionnements ont égale-

ment commencé. Il poursuit que depuis un certain temps, les gens viennent au siège de la CEPI pour prendre des ren-seignements sur les élections locales prochaines. Comment elles vont se dérouler? Qui peut faire acte de candida-ture? Qu'en est-il des candi-datures indépendantes? Au-tant de questions auxquelles la CEPI tente de donner des réponses sur la base des dis-positions spéciales contenues dans le code électoral.

Les questions relatives aux candidatures indépendantes sont récurrentes. Beaucoup de ceux qui évoquent les candi-datures indépendantes disent que les listes des candidats sont le plus souvent décidées et arrêtées par la direction des partis, et cela crée parfois des frustrations qui donnent envie de présenter des listes indé-pendantes.

« Nous avons reçu à la CEPI, certaines personnes qui nous ont dit leur intention de faire acte de candidature indé-pendante au cas où ils ne sont pas retenus comme candidats par leurs partis » se confie coordinateur de la CEPI de Kouroussa.

Séance de travail à la CEPI de Kouroussa

El Hadj Ibrahima Bal-dé, chef service pré-fectoral de l’adminis-

tration électorale, estime que les enjeux de ces élections sont d’une importance capi-

tale. Parce que depuis 1990, les responsables au niveau des quartiers ne sont pas re-nouvelés créant un grand retard dans ces quartiers. « Donc, l’enjeu est très impor-tant parce que les quartiers et les districts vont être dotés de responsables élus par la population ». S’agissant de la candidature indépendante, le chef service préfectoral pense que c’est normal qu’il ait des candidatures libres en plus des candidatures des partis politiques pour accéder aux postes de responsable des communes urbaines, rurales, des districts et des quartiers. Est-ce qu’on pourra trouver des candidatures indépen-dantes ici ? « Je suis sûr qu’il y aura ce troisième groupe de candidature libre, de citoyens qui vont postuler au niveau des communes, des quartiers et des districts ». Pour réussir

ces élections locales, qu’est-ce qu’il faut ? « C’est de corri-ger d’abord toutes les erreurs constatées lors de l’élection présidentielle. Le handicap majeur, c’était la liste d’émar-gement lors du vote qui n’était pas édictée par ordre alphabétique. Même les pho-tos sur la liste n’étaient pas apparentes, on ne pouvait pas reconnaître les électeurs. Une fois que ces handicaps seront corrigés par l’opérateur tech-nique, le chronogramme éta-bli avec la date des élections, les citoyens auront toutes les informations et je crois qu’il y aura de l’enthousiasme », a souligné El Hadj Ibrahima Baldé.

Du côté de la société civile, M. Kalidou Dieng, président du conseil préfectoral des or-ganisations de la société civile de Labé, attend des élections locales un résultat positif à

travers l’amélioration de la gouvernance locale à Labé. Selon lui, les élections locales sortiront la Guinée du pro-cessus électoral qui n’a que trop duré. Pour la candidature indépendante à ces élections locales, M. Dieng estime que cela renforce la démocratie guinéenne parce qu’elle vient pour concurrencer des partis politiques qui sont implantés depuis longtemps. « Tout cela sera au bénéfice de la popula-tion parce que cela l’amener à une maturité politique très avancée », a-t-il conclu.

A la mouvance, M. Idrissa Camara, secrétaire général Rpg-arc-en-ciel de Labé 2, attend aussi beaucoup des élections locales. « Nous esti-mons que les élections locales représentent la radicelle du baobab qui est la démocratie

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Elhadj Lamine Sangaré, Coordinateur de Labé

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CENIInfos16

M. Mamadou Chérif Diallo alias Castro, coordinateur de la

CEPI de Lélouma, a expliqué que la mission travaille avec les coordinateurs des CESPI, les Sous-préfets, les repré-sentants de la mouvance et de l’opposition, la société ci-vile. S’agissant des élections locales, M. Diallo reconnait qu’il est rare de trouver par-mi les membres de la CEPI,

des personnes qui ont géré les élections communales et communautaires de 2005. « C’est une tâche extrêmement difficile que personne ne se rappelle des procédures ou des étapes pour aboutir aux élections locales. Il faut que tout le monde s’implique pour sortir un chronogramme ap-plicable à la base », a indiqué le coordinateur de la CEPI. Parlant des candidatures in-dépendantes, il a précisé que c’est à travers la presse qu’il a entendu parler des candida-tures indépendantes, mais il estime que cela est à l’avan-tage des collectivités. Pour un succès dans l’organisation de ces élections locales, Moha-med Chérif Diallo demande au gouvernement de donner les moyens nécessaires à la CENI. « Ces élections locales sont extrêmement compli-quées. C’est facile de dire qu’il faut les élections locales à telle date. Je crois que les décideurs doivent mûrir ce problème. Je pense qu’il faut identifier le volume du travail à faire avant d’annoncer la date des élections locales ».

Du côté de la mouvance, M. Facely Condé, secrétaire gé-néral section Rpg-arc-en-ciel de Lélouma, reconnait que les élections locales seront un vrai combat parce que les can-didatures indépendantes sont autorisées. « Nous ne sommes pas opposés à la candidature indépendante. Puisque c’est prévu par le Code électoral, il faut qu’elle soit appliquée comme loi ». La candidature indépendante n’est-elle pas en défaveur des partis politiques ? « Non ! Cela dépend de la crédibilité du candidat indé-pendant et celui des candidats des partis politiques. Cela fait parti des principes démocra-tiques, il faut les respecter. Il faut que les élections soient ouvertes à tout le monde, à tous ceux qui peuvent faire l’affaire de la communauté ». Toutefois, le représentant de la mouvance recommande à la CENI de tout faire pour que les citoyens adhèrent et com-prennent les enjeux de ces élections locales. « Il faut que les moyens financiers et ma-tériels puissent permettre aux différents candidats de mieux

participer à ces élections ».Quant à M. Thierno Ibra-

hima Diallo de l’Ufdg, il demande qu’on respecte les lois. Mais curieusement, il est contre la candidature in-dépendante aux élections locales prévue dans le Code électoral. « Nous demandons à la CENI de régler d’abord les problèmes qu’on a eu lors des élections passées. Chaque citoyen doit voter là où il ré-side. Vous savez pendant la présidentielle, la liste d’émar-gement n’était pas par ordre alphabétique, il faut corriger tout cela avant d’aller aux élections locales », conclut-il.

La candidature indépen-dante est accueillie avec joie au sein de la société civile. M. Mamadou Samba Bal-dé de l’antenne CNOSC de Lélouma affirme que même si l’organisation des élections locales a trop pris du temps, elles pourront aider le pays à sortir du gouffre dans lequel il est aujourd’hui et qu’elles renforceront aussi la démo-cratie dans le pays. « Une

Lélouma

guinéenne. Nous pensons qu’elles vont être la clôture de tout le système qui a été mis en place pour aller à une vraie démocratie ». Est-ce que vous savez que les can-didatures indépendantes sont autorisées ? « Oui ! C’est une bonne chose parce qu’il ne faudrait pas seulement que ça soit les partis politiques qui présentent des candidats. Il y a des dignes fils de ce pays qui ne veulent pas appartenir ni à la mouvance ni à l’op-position, mais qui peuvent faire beaucoup de choses pour le pays. Cela ne pourra que renforcer la démocratie dans notre pays ». Toutefois, à Labé, M. Camara n’est pas sûr qu’il y ait des can-didatures indépendantes lors de ces élections locales. Il reste prudent en disant qu’il faut s’attendre à tout en po-litique. « Ce qui reste clair, nous sommes prêts pour tout cela. Ce n’est pas le jour de

la chasse qu’il faut préparer le chien. On s’attend à cela, même si on donnait la pos-sibilité à une autre catégorie de personne de se présenter, nous cela ne nous dérange pas ». Est-ce que les militants comprennent aujourd’hui les enjeux de ces élections lo-cales ? « Oui ! Nous sommes conscients de tout cela. De-puis 2010, nous avons com-mencé à parler de ces élec-tions parce qu’elles n’ont fait que trop durées. Elles devaient se tenir avant l’élec-tion présidentielle 2010, puis les législatives de 2013. De toutes ces campagnes, nous avons toujours tiré l’atten-tion de nos militants sur les élections locales. Ils sont lar-gement informés », conclut M. Idrissa Camara.

Du côté de l’opposition, M. Mamadou Bobo Sow, pre-mier secrétaire aux affaires électorales du bureau fédéral de l’Ufdg de Labé, demande

d’abord le respect les lois, les accords que tous les acteurs politiques ont eu à signer pour que les élections locales aient lieu, qu’il n’y ait pas de rejet. Pour M. Sow, l’ad-ministration doit observer sa neutralité pour que leurs militants aient la possibili-té de voter correctement et tranquillement. « Avec la présidentielle qui vient de se passer, les gens avaient des difficultés pour repérer leurs noms sur la liste électorale. Il faut que la CENI trouve la solution à cela pour que les gens puissent voter facile-ment ». Parlant de la candida-ture indépendante, le premier secrétaire aux affaires électo-rales de l’Ufdg se dit serein et ne trouve pas d’inconvé-nients. « Les candidats indé-pendants peuvent se présen-ter, il n’y a pas de problème. Le parti Ufdg n’est pas in-quiet, nos militants n’ont pas démordu ». Est-ce que

l’Ufdg est dans l’atmosphère des élections locales ? « Non pas encore ! Parce qu’on sait que la CENI ne respecte pas les dates. C’est pourquoi les choses n’ont pas encore dé-marré. Nous sommes sûrs qu’on risque de repousser ces dates-là. Voilà pourquoi à Labé, les gens ne font pas à allusion aux élections lo-cales d’abord ». Quel appel avez-vous à lancer à la CENI ? « Nous demandons à la CENI de respecter les dates. Ensuite, qu’elle trouve les moyens pour faciliter le vote aux gens. Je vous dis que lors des dernières échéances-là, il y avait des difficultés pour retrouver le nom des gens sur la liste. D’autres n’ont pas eu leurs cartes d’électeur, il y a même des gens qui n’ont pas pu voter du tout. Donc, il faut corriger tout cela rapidement et qu’on respecte les dates, les textes », a insisté Mama-dou Bobo Sow.

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Mamadou Chérif Diallo alias Castro,

Coordinateur de Lélouma

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CENIInfos 17

candidature indépendante pour une élection commu-nale ou communautaire est un atout. Parce qu’elle donne la possibilité à des personnes qui ne sont pas affiliées à un parti politique, mais qui sont dynamiques et compétentes de briguer la magistrature suprême d’une commune. A Lélouma, on a des personnes de ce genre qui sont écoutées par la communauté. Donc, nous sommes très contents que les candidatures indé-pendantes soient autorisées par le Code électoral pour ces élections locales », a déclaré M. Baldé. Même qu’il y a de jeunes capables de répondre

aux critères de candidatures indépendantes. Il demande que la communication sur les élections locales soit renfor-cée pour que tous les citoyens connaissent les enjeux. « De-puis très longtemps, il n’y a pas eu d’élections locales. Donc, il y a beaucoup de ci-toyens aujourd’hui de Lélou-ma qui ne connaissent pas les enjeux. Nous pensons qu’il faut beaucoup sensibiliser », a conclu Mamadou Samba Baldé.

M. Ismaël Diallo de l’an-tenne de la PCUD aborde dans le même sens. Selon lui, il y a des personnes ressources capables de pro-

mouvoir le développement économique et social d’une localité donnée, mais qui n’appartiennent à aucune formation politique. « J’en-courage cela parce que pen-dant les élections passées les gens ont voté pour les partis politiques pas pour les candi-dats présentés. Nous allons nous battre en sensibilisant les citoyens pour qu’ils com-prennent les avantages des candidatures indépendantes », a insisté M. Diallo. Il poursuit que l’organisation des élections locales est sur toutes les lèvres dans les café-bars et autres lieux de regroupement, surtout le res-

pect des accords politiques du 20 août 2015. Pour la réussite des élections locales, Ismaël Diallo demande que : « Toutes les imperfections des élections passées soient corrigées pour permettre aux électeurs de voter là où ils doivent voter ».

La commissaire Hadja Fa-toumata Fafa Baldé, super-viseure à Lélouma, a rappelé que la mission qui consiste à évaluer le processus ayant conduit à l’élection présiden-tielle du 11 octobre dernier, tirer les leçons pour pouvoir qualifier davantage les élec-tions locales 2016.

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Koubia

Ce 14 janvier, une équipe multimédia de la CENI était à Kou-

bia pour voir le travail que l’institution électorale est en train de faire dans le cadre des préparatifs des prochaines élections locales. Au siège de la CEPI, tous les acteurs impliqués (CESPI, Société civile, partis politiques (mou-vance et opposition), l’admi-nistration) étaient en atelier avec les missionnaires de la CENI pour relever les imper-fections des élections passées à corriger pour l’organisation de bonnes élections locales.

Pour les élections locales, chacun a son avis. Mme. Ais-satou Cissé de la société ci-vile (CNOSC) pense que les

élections locales doivent être organisées au niveau local. Est-ce que vous êtes infor-més que pour ces élections locales, les candidatures in-dépendantes sont autorisées ? Madame Cissé a précisé que les citoyens ne sont pas infor-més parce qu’on n’était pas arrivé à ces élections locales. « Je pense que quand il y aura de plusieurs sensibilisations que les citoyens sauront que la candidature indépendante est autorisée. Une candidature indépendante à Koubia ne sera pas une première. Dans les années 90, il y avait eu une candidature indépendante, malheureusement il n’avait pas gagné ». Elle promet que la société civile de Koubia va

commencer dès maintenant à sensibiliser les citoyens sur la candidature indépendante et également sur la candidature féminine dans les différents lieux de regroupement (mos-quée, église, baptême, ma-riage, sèrè, …).

Toujours sur les préparatifs des élections locales, M. Ma-madou Mouctar Diallo de la mouvance (Rpg-arc-en-ciel) a salué les initiatives de la CENI concernant ces élec-tions locales. Même qu’ils attendent impatiemment la tenue de ces élections parce qu’il y a des conseils qui ont fait plus de vingt ans sans être renouvelés. Selon lui, cela crée des dysfonctionnements au niveau du développement du pays. Est-ce que la mou-vance n’est pas inquiète des candidatures indépendantes ? « Nous n’avons pas peur de la candidature indépendante. Nous allons nous préparer en conséquence pour rem-porter ces élections locales », a indiqué M. Diallo avant d’inviter la CENI à prendre toutes les dispositions néces-saires pour que les élections locales se passent dans les meilleures conditions. « Nous demandons à la CENI d’être vigilante pour que tous les partis politiques participent à ces élections locales », a-t-il conclu.

Pour M. Abdoul Farasse Diallo de l’opposition (Ufdg),

ils sont heureux que la CENI ait entamé les préparatifs des élections locales parce qu’elles sont très importantes pour la démocratie à la base. « En corrigeant les imperfec-tions des élections passées parce qu’elles viennent de tous les acteurs impliqués, nous pensons que les élec-tions locales se passeront dans de très bonnes conditions. Comme un exemple d’im-perfection, des électeurs qui sont affectés dans un bureau de vote, mais qui ne figurent pas sur la liste d’émargement. Ce sont des imperfections que la CENI doit corriger. Nous avons le cas de Pilimini où 66 électeurs sont affectés dans des bureaux de vote, ils ne figurent pas sur les listes d’émargement ». Il ajoute que la direction nationale du parti leur a demandé de taire leurs rancœurs pour rapprocher les positions de toutes les parties prenantes sur les imperfec-tions des élections passées pour de bonnes élections lo-cales 2016. N’avez-vous pas peur des candidatures indé-pendantes ? « Nous n’avons pas peur des candidatures in-dépendantes. A moins que le choix des candidats des partis politiques soit des mauvais choix. Nous sommes sûrs que c’est l’opposition qui va ga-gner les communes de Kou-

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Mamadou Aliou Diallo, Coordinateur de Koubia

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Suite de la page 17bia. Nous demandons aux citoyens de Koubia de conti-nuer à préserver la paix parce que cela y va de notre intérêt à tous (mouvance, opposition, société civile) ».

Côté administration, M. Is-maël Diao Baldé, sous-préfet de Pilimini, estime que les élections locales sont plus compliquées que l’élection présidentielle. « Il y a par exemple des gens dans un quartier qui avaient leurs bu-reaux de vote dans un autre quartier. Maintenant que ce sont des élections locales, il faut élire le président du conseil de quartier ou de dis-trict, il faudra être recensé dans ce quartier ou district. Nous leur avons sensibilisé

en disant qu’au moment des élections locales, il ne faut pas qu’ils soient surpris d’être déplacés de leurs anciens bu-reaux de vote pour un autre. Parce qu’il faut qu’ils soient près de leurs bureaux de vote, mais aussi il faut qu’ils soient recensés dans ce quartier ou district. Pour le moment, c’est ce que nous avons fait comme sensibilisation puisque le mo-ment des élections locales n’était pas arrivé. Nous pen-sons qu’il faut maintenant élargir cette sensibilisation », a expliqué le sous-préfet. Selon lui, les citoyens sont mentalement préparés pour les élections locales. Pour lui, le mode d’élection (à mains levées) des conseils de quar-

tier et district peut détériorer le tissu social. Il poursuit que l’administration locale ne dis-pose pas suffisamment d’in-formations sur les élections locales de la part du ministère de l’Administration du terri-toire et de la décentralisation.

Le commissaire Pathé Dieng, superviseur de Kou-bia, a rappelé les particulari-tés des élections locales : les élections se passent au niveau local, donc ce sont des élec-tions de proximité ; les partis politiques perdent la primeur de la présentation des candi-datures, donc il y a des can-didatures indépendantes qui vont être gérées localement ; la proclamation des résultats provisoires se fait au niveau

local ; c’est le président de la CENI qui proclame les ré-sultats définitifs, ce n’est plus la Cour constitutionnelle. Pour lui, il faudrait que les démembrements de la CENI soient suffisamment outil-lés pour gérer les élections, identifier les acteurs tradi-tionnels et non traditionnels pour une gestion concertée de ces élections locales et enfin il faudrait lever toutes les in-cohérences qui existent entre les textes légaux. Parce qu’il y assez d’incohérence entre la Constitution qui est la loi suprême et la loi électorale, puis le Code des collectivités locales.

ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

Atelier de KindiaLa CENI promet d’améliorer ses performances

La CENI a organisé du 22 au 24 janvier 2016, un atelier d’évaluation et de capitalisation de l’élection présidentielle de 2015. A la clôture de l’atelier, le vice-président de l’institution a déclaré certaines innovations qui feront de la CENI un OGE (Organe de gestion des élections) exemplaire en Afrique. Nous vous livrons ce discours in extenso.

Madame la Gouverneur de la région des agrumes (Kindia)Monsieur le Préfet de KindiaMadame la Vice-présidente de la CENIMonsieur le Trésorier de la CENIMonsieur le ModérateurMesdames et Messieurs les participantsMesdames et Messieurs les journalistes et les forces de sécu-

ritéAprès la mission d’évaluation et de capitalisation de l’élection

présidentielle du 11 octobre 2015 dans les 38 circonscriptions du pays, nous voila au terme de trois jours de récapitulation de capitalisation de cette élection.

Durant ces trois jours, mesdames et messieurs, les membres de la CENI, les assistants, cadre du MATD, société civile, par-tis politiques et partenaires techniques et financiers, à travers des communications et des débats fructueux menés au sein de cinq groupes thématiques, ont présenté et amélioré les résultats récoltés sur le terrain.

L’objectif de cette évaluation-capitalisation est de ressortir ce qui a marché et ce qui n’a pas marché afin de faire des recom-mandations susceptibles d’améliorer les prochaines élections.

Au nom de Monsieur le Président de la CENI, je vous félicite des efforts fournis par les uns et les autres et qui se concrétisent par la qualité des résultats atteints.

Nous nous emploierons à faire une large diffusion des recom-mandations au niveau de tous les acteurs du processus électoral. L’effort des médias dans ce sens, j’en suis sûr, sera d’un grand apport.

Notre CENI, sous la présidence de Mr Bakary FOFANA, pro-fitera des prochaines élections pour améliorer ses performances dans tous les domaines à savoir :

DISCOURS DE CLOTURE DU VICE-PRESIDENT DE LA CENI

Elhadj Ibrahima Kalil Kéïta Suite à la page 19

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ACTIVITÉS OPÉRATIONNELLES

1) L’amélioration de l’état du fichier par la qualification de la cartographie des bureaux de vote et la mise à jour des listes électorales et des listes d’émargement par bureau de vote, dis-trict, quartier, sous-préfecture, préfecture et commune.

2) Le renforcement des capacités de tous les acteurs du pro-cessus électoral, notamment la poursuite de la formation Bridge des assistants et qui se poursuivra au niveau des Démembre-ments.

3) La création d’un centre de formation pour créer les condi-tions idoines et pérennes d’une formation continue de tous les intervenants.

4) L’amélioration des canaux de sensibilisation, de commu-nication et de transparence, informatiser et rendre efficaces les moyens de traitement et de transmission des résultats de vote par la qualification du comité inter-partis afin que tout le monde soit au même niveau d’information à temps et en même temps.

5) La logistique, la sécurisation, les finances, les lois et les règlements, l’observation électorale, la planification et les opé-rations ainsi que la professionnalisation et la pérennisation des démembrements sont aussi des domaines fortement concernés par la perfection et la perfectibilité infinie.

Mesdames et Messieurs, l’espoir est donc permis et le succès se pointe à l’horizon.

Nous formulons le vœu que la bonne pluie tombe en qualité et an quantité raisonnable.

Que les arbres fleurissent.Que les fleurs fânent pour donner des fruits mûrs, robustes et

succulents.Ces beaux fruits mûrs, c’est le couronnement de nos efforts

aboutissant à des élections transparentes, participatives, justes et acceptables par tous.

Merci aux MATD, partis politiques, société civile, sécurité, médias et partenaires pour votre collaboration sincère et votre participation effective et efficiente aux débats.

Merci aux démembrements, cheville ouvrière de notre OGE.Merci Mr OLOKO pour vos aptitudes pédagogiques et mana-

gériales à conduire les débats, suivant les principes de la GAR (gestion axée sur les résultats).

Que le bon Dieu guide nos pas et à bientôt pour la préparation et la tenue des élections locales.

C’est sur ces mots de satisfaction et d’espoir que je clos notre atelier au nom du Président.

Merci et prêt pour le progrès. Kindia le 24 janvier 2016 Le Vice-président Ibrahima Kalil KEITA

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CENIInfos24

Bakary Fofana, Président

Charles André Soumah,Directeur Adjoint Communication

Abdourahamane Tély Diallo,Directeur Logistique

Jacques Gbonimy,Directeur Formation

Hadja Fatoumata Fafa Baldé,Directrice Adjointe Transparence

Hadja Fatoumata Biya Diallo, Vice-Présidente

Me Amadou Salif Kébé,Directeur Juridique

Ousmane King Bangoura,Directeur Adjoint Logistique

Hadja Ramatoulaye Bah,Directrice Adjointe Formation

Dr Sory Sidibé,Directeur Sécurité

Elhadj Ibrahima Kalil Kéïta, Vice-Président

Séraphine Kondiano,Directrice Adjointe Juridique

Elhadj Amadou Oury Baldé,Directeur Sensibilisation

Etienne Soropogui,Directeur Opérations

Mamy Sia Tolono,Directrice Adjointe Sécurité

Elhadj Mamadi Lamine Condé, Rapporteur

Dr Oumoury Sano, Trésorier

Pathé Dieng,Directeur Planification

Djénab Touré,Directrice Adjointe Planification

Francis N'Kpa Koulémou,Directeur Adjoint Sensibilisation

Alpha Yéro Condé,Directeur Communication

Hadja Saran Kandé,Directrice Adjointe Opérations

Dr Amadou Kaba,Directeur Démembrement

Maxime Koïvogui,Directeur Transparence

Kader Aziz Camara,Directeur Adjoint Démembrement

LES COMMISSAIRES DE LA CENI VOUS SOUHAITENT BONNE ET HEUREUSE ANNÉE 2016

MEILLEURS VOEUX 2016