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LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018 Le Viseur (suite en page 15) 25 ÈME ANNÉE - N° 1325 DU 26 JUIN 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5 ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/Gombe B.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC (Pages 7-8) (Lire en page 16) (Page 5) Les candidats aux élections provinciales en RDC ont entrepris de déposer leurs dossiers dimanche dernier. L’opération va durer quinze jours. Au total, 169 bureaux ont été ouverts à travers le pays pour la réception et le traitement des candidatures. S’agissant des candidats aux législatives nationales et à la prési- dentielle, ils pourront, à leur tour, s’inscrire du 25 juillet au 8 août. Samedi, en convoquant le corps électoral, le président de la CENI, Corneille Nangaa triomphait : ‘’Ce jour marque, pour ceux qui doutent encore de la tenue des élections en RDC, une étape importante qui balise davantage le chemin conduisant inexorablement vers la tenue des scrutins ». Il est vrai, bien de lanceurs d’alerte ont donné de la voix le week-end dernier, estimant que la CENI a l’option d’organiser des élections Vers un atterrissage forcé ! Appel à candidatures de la Ceni Corneille Nangaa : Pari risqué (Lire en page 3) (Lire en page 5) A la faveur de l’Inauguration du barrage Zongo II 150 MW destinés à résorber le déficit du courant électrique et résoudre les multiples problèmes de délestages à Kinshasa En prévision des élections prochaines Brillante sortie de l’ABCE à Kenge: Pari gagné Pour empêcher la MP de s’éterniser au pouvoir A. Muzito propose le réajustement de l’Accord de la Saint Sylvestre L’heure de la redynamisation Jean Rémy Nganga Manzima nommé à la tête de la CNPR

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LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

Le Viseur

(suite en page 15)

25ÈME ANNÉE - N° 1325 DU 26 JUIN 2018 - BI-HEBDOMADAIRE - DIRECTION - RÉDACTION : 67, Av. Mont des Arts, Imm. Golf View : 5ème niveau Imm. B - Local 5A - Kinshasa/GombeB.P. 952 KIN 1 - RDC - E - mail : [email protected] - http: citaf.over-blog.com-Tél. : 0998 130 914 - 0820271613 - 0814927777 - 0999932655 - PRIX UNIQUE : 2000 FC

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(Page 5)

Les candidats aux élections provinciales en RDC ont entrepris dedéposer leurs dossiers dimanche dernier. L’opération va durer quinzejours. Au total, 169 bureaux ont été ouverts à travers le pays pour laréception et le traitement des candidatures.

S’agissant des candidats aux législatives nationales et à la prési-dentielle, ils pourront, à leur tour, s’inscrire du 25 juillet au 8 août.Samedi, en convoquant le corps électoral, le président de la CENI,Corneille Nangaa triomphait : ‘’Ce jour marque, pour ceux qui doutentencore de la tenue des élections en RDC, une étape importante quibalise davantage le chemin conduisant inexorablement vers la tenuedes scrutins ».

Il est vrai, bien de lanceurs d’alerte ont donné de la voix le week-enddernier, estimant que la CENI a l’option d’organiser des élections

Vers unatterrissage forcé !

Appel à candidatures de la Ceni

Corneille Nangaa :Pari risqué

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A la faveur de l’Inauguration du barrage Zongo II150 MW destinés à résorber le déficit du

courant électrique et résoudre les multiplesproblèmes de délestages à Kinshasa

En prévision des élections prochainesBrillante sortie de l’ABCE

à Kenge: Pari gagnéPour empêcher la MP de s’éterniser au pouvoir

A. Muzito propose leréajustement de l’Accord

de la Saint SylvestreL’heure de la redynamisation

Jean Rémy Nganga Manzimanommé à la tête de la CNPR

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DEBAT

Page 2 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

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Les organisations de lasociété civile et les mouve-ments pro démocratie de laRépublique démocratiquedu Congo (Congo) et dumonde entier ont protestélorsque le gouvernementcongolais a annoncé plu-sieurs plans visant à ins-taurer l’utilisation d’un sys-tème électronique de votelors des élections prévuespour décembre 2018.

L’utilisation de machines àvoter électroniques au Congoa non seulement attiré l’atten-tion du pays tout entier, maiségalement de la communautéinternationale, et notammentde l’Argentine, où elle a éveillél’intérêt d’un réseau d’expertstechniques et de militants dela société civile connaissantbien Miru Systems Co., la so-ciété sud-coréenne au cœurde la controverse. À l’autrebout du monde, le gouverne-ment i raquien a exigé lerecomptage des bulletins devote à l’issue des électionsparlementaires de mai 2018,en raison, du moins en partie,d’allégations faisant état deproblèmes techniques au seindu système de comptagefourni par Miru. À partir de do-cuments techniques obtenuspar l’équipe de The Sentry, del’examen des images et vidéosà disposition du grand publicet des enseignements tirés del’expérience argentine en ma-tière de vote électronique, desexperts techniques et deschercheurs en sécurité ont re-péré de nombreuses similari-tés entre le système électroni-que de vote actuellement pro-posé pour le Congo et les mo-dèles initialement prévus –avant d’être finalement écar-tés – en vue des élections lé-gislatives de 2017 en Argen-tine. En outre, après avoir exa-miné les prototypes que Mirua vendus au Congo, les ex-perts ont décelé des vulnéra-bilités spécifiques en matièrede sécurité, notammentd’éventuelles menaces sur lecaractère secret du scrutinainsi qu’une possible manipu-lation des résultats. Le conten-tieux électoral affectant actuel-lement l’Iraq montre commentles défaillances d’une techno-logie peu maîtrisée risquentd’aboutir à la contestation desrésultats électoraux. Le sys-tème électronique de votemenace ainsi non seulement latransparence des élections,mais également la crédibilitéde l’ensemble du processusélectoral au Congo.

Une impression dedéjà vu

En juillet 2016, une déléga-

tion sud-coréenne composéede représentants du gouver-nement et de sociétés de tech-nologie renommées s’est ren-due en Argentine afin de pro-mouvoir leur technologie auservice du « gouvernement enligne »

Dans une déclaration offi-cielle émise à la suite de cettevisite, de hauts responsablessud-coréens ont mentionné laprésence de la société MiruSystems Co au sein de la dé-légation. Ils indiquaient éga-lement que l’Argentine avaitprévu d’instaurer son propresystème électronique de voteen août 2016.

En juin 2016, le gouverne-ment argentin a présenté auCongrès un projet de loi sur laréforme électorale comportantune disposi tion destinée àmettre en œuvre un systèmeélectronique de vote lors desélections législatives.

Durant la visite de Mirudans le pays, le Congrès ar-gentin était encore en train dedébattre du projet de loi etaucun consensus sur le dé-ploiement du vote électroni-que à l’échelle nationale n’avaitété obtenu. Le gouvernementargentin a par ailleurs publiéune déclaration sur un siteInternet officiel à la suite de lavisite de la délégation sud-co-réenne

Bien que cette déclarationait été effacée par la suite, l’in-titulé d’une version archivéede la publication originale faitplutôt référence aux accordsconclus entre les gouverne-ments argentin et mexicain.

En août 2016, Del iaFerreira Rubio, experte émi-nente des questions électora-les et présidente deTransparency International, afait valoir que le ministre ar-gentin de la Modernisation,Andrés Ibarra, s’était procuréun prototype de dispositif de «vote électronique à bulletinunique » alors que la réformeélectorale n’avait pas encoreété ratifiée par le Congrès etque, partant, les spécificationstechniques nécessaires àl’évaluation du prototypen’avaient pas été définies.

Par ailleurs, des chercheursindépendants et des expertstechniques se sont dit préoc-cupés par les faiblesses de sé-curité que pourrait présenterle système électronique devote proposé.

Bien que la réforme électo-rale présentée au Parlementait concerné les élections na-tionales, la loi argentine per-met aux provinces de détermi-ner leurs propres procédés devote. D’ailleurs, des dispositifsde « vote électronique à bul-

letin unique » ont déjà été uti-lisés au cours des élections quise sont tenues à Buenos Aireset dans la province de Salta en2015.

Dans les deux cas, lesélecteurs ont voté au moyende Vot. Ar12, un système dé-tenu par la société argentineGrupo MSA13 fonctionnantavec des bulletins de vote pa-pier dotés d’une puce d’iden-tification par radiofréquence(RFID.)

Cette technologie – quifonctionne essentiellement àl’aide d’une antenne et d’unepuce informatique – est large-ment ut ilisée au quotidien(porte-clés sans contact, clésde voiture ou encore cartes demétro).

Les électeurs argentinsayant voté au moyen de Vot.Ar ont utilisé un système àécran tactile afin de faire leurchoix. Les bulletins sélection-nés ont ensuite été impriméset conservés dans une urnetradit ionnelle tandis qu’i lsétaient simultanément transfé-rés sur une puce RFID permet-tant de compter les votes demanière électronique.

Durant les élections qui sesont tenues en 2015 à BuenosAires, des chercheurs indé-pendants et des experts tech-niques ont révélé commentdes individus corrompus pou-vaient pirater ou manipuler lesmachines à voter électroni-ques de Vot. Ar. Ils ont montréque les clés privées utiliséespour transférer le total desvotes du bureau de vote à unserveur centralisé de comp-tage étaient disponibles enaccès public, à la dispositiondes hackers, lesquels pour-raient éventuellement manipu-ler les votes et les résultats desélections.

Les chercheurs ont égale-ment mis au jour la manièredont les hackers pouvaientexploiter toute vulnérabilitésupplémentaire du codesource sous-jacent pour ma-nipuler les données stockéessur une puce RFID afin d’ob-tenir de multiples votes à par-tir d’un bulletin unique.

J. Alex Halderman, qui di-rige le Center for ComputerSecurity and Society de l’uni-versité du Michigan, a passéen revue les travaux de ceschercheurs indépendantsdans un papier sur les faibles-ses de sécurité caractérisantle vote électronique à traversle monde.

En novembre 2016, JavierSmaldone, programmeur eninformatique et blogueur entechnologie basé à BuenosAires, et Alfredo Ortega, experten sécurité de l’information,

ont montré au Sénat argentincomment un récepteur radiogrand public pouvait intercep-ter la transmission des résul-tats par le biais de la techno-logie RFID, menaçant ainsi lesecret du scrutin. La démons-tration de MM. Smaldone etOrtega menée devant les lé-gislateurs a été largement dif-fusée sur les réseaux demédias sociaux, le hashtag#Murió ElVoto Electrónico (« levote électronique est mort »)devenant l’un des sujets lesplus populaires sur les filsTwitter argentins en novembre2016.

En raison, du moins en par-tie, des préoccupations relati-ves aux éventuelles failles desécurité, les amendementsproposés à la loi électoraleargentine n’ont pas réussi àrecueillir suffisamment de vo-tes pour être adoptés par leSénat, et la session législatives’est clôturée en décembre2016 sans qu’aucun vote nesoit organisé sur la question,interdisant par là même, l’em-ploi d’un système électroniquede vote dans le cadre desélections parlementaires natio-nales de 2017 et sabordanttout accord éventuel avecl’une des sociétés sud-coréen-nes impliquées. Face à la non-ratification de la législation, 19professeurs d’université etprofessionnels de la sécuritéde l’information du pays ontsigné une déclaration dans la-quelle ils expriment leur satis-faction à l’égard de l’échec duprojet de loi et soulignent leurspréoccupations quant aux fai-blesses de sécurité présen-tées par le vote électroniqueen général.

Miru au CongoLa réapparition de Miru au

Congo l’année dernière a pi-qué la curiosité de M.Smaldone. Plusieurs autreschercheurs indépendants sesont joints à lui pour analyserles images rendues publiques,illustrant la technologie de Miruutilisée dans le pays. Ils ont étéfrappés par les apparentes si-milarités entre la technologierelative au « vote électroniqueà bulletin unique » utilisée enArgentine et les prototypes demachines à voter de Miru auCongo. Outre la ressemblancedes bulletins papier (voir lesimages ci-dessous), le logo dela technologie RFID figurait surplusieurs prototypes fournispar Miru au Congo. M.Smaldone a également notéque le nombre de dispositifsprévus initialement pour l’Ar-gentine (120 000) était trèsproche du nombre annoncépar la Commission électorale

nat ionale indépendante(CENI) en vue des électionscongolaises (105 000) . M.Smaldone a laissé entendreque les machines que Miru atenté de vendre au Congoétaient à l’origine destinées àl’Argentine, et que celles-ciavaient été réemballées etcommercialisées au Congosuite à l’échec du projet de loisur le vote électronique en Ar-gentine.

The Sentry a examiné undocument fourni par Miru auxresponsables de la CENI, dé-crivant les spécifications tech-niques de sa technologie àécran tactile. Bien que le do-cument original soit daté dejuillet 2017, les métadonnéesy afférentes indiquent qu’il aété édité pour la dernière foisen août 2017, soit un moisavant que la CENI fasse partde son intention de recourir àdes machines à voter électro-niques provenant de Corée duSud, en prévision des élec-tions à venir. Par ailleurs, tan-dis que les documents origi-naux sont rédigés en français,on retrouve plusieurs motsespagnols sur les images ex-traites du texte recouvert d’en-cadrés et d’images, ainsi quedes références à des person-nalités renommées du mondepolitique argentin et des caté-gories de vote en espagnol.Une des images extraites mon-tre notamment que le mêmeprocédé de scrutin, à savoir le« vote électronique à bulletinunique », a été utilisé au coursdes élections municipales deBuenos Aires et des électionsprovinc iales de Sal ta, en2015.

Si l’on se réfère au docu-ment en question, l’écran tac-tile Miru mesure 21,5 poucesen diagonale. Le 17 novembre2016, M. Raúl Martínez, Secré-taire argentin chargé des in-frastructures, de la technolo-gie et du numérique au minis-tère de la Modernisation, adéclaré que les écrans tacti-les des machines à voter élec-troniques dont l’utilisation avaitété envisagée dans son paysprésentaient les mêmes di-mensions. L’une des caracté-ristiques majeures distinguantles machines proposées parMiru au Congo de celles utili-sées en Argentine en 2015repose sur l’application de co-des QR en lieu et place de latechnologie RFID. Le docu-ment technique susmentionné,fourni par Miru à la CENI, com-prend des images et des infor-mations relatives aux bulletinsqui utilisent la technologie descodes QR (et non pas la tech-

Système électronique de vote en RDC :faiblesses de sécurité et impression de déjà vu

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NATION

Page 3LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

La Ceni a donné le coup d’en-voi. Dimanche 24 juin dernier, 171bureaux de réception et de traite-ment des candidatures (BRTC)ont ouvert leurs portes sur l’en-semble du pays, se mettant ainsià la disposition des candidats àla députation provinciale pour leretrait des formulaires et le dépôtde leurs dossiers de candidature.Une échéance très attendue parla population congolaise depuisde longs mois, mais au sujet delaquelle une bonne partie de l’opi-nion était restée pessimiste quantà sa matérialisation.

L’ouverture des bureaux d’en-registrement des candidaturespar la Ceni ne semble pourtantpas soulever autant d’enthou-siasme que l’on pouvait s’y atten-dre, tant de la part des électeursque des futurs candidats qui,

pourtant, mettaient jusque-là laCeni en garde contre tout nouveaureport de cette échéance. Toutd’un coup, les candidats et leursétats-majors politiques se ren-dent compte que les choses sé-rieuses ont réellement com-mencé et que l’heure n’est plusau discours politicien ni aux re-vendications de toute sorte, maisà la préparation des dossiers età l’inscription sur les listes élec-torales.

Du côté de la Ceni, tout sem-ble avoir été planifié pour prendretout le mondede court. Bien quela date du 24 juin figurait bien ennoir et blanc sur le calendrierélectoral publié en bonne et dueforme par la Ceni, la classe poli-tique congolaise nourrissait en-core l’espoir de voir un consen-sus se dessiner sur des sujets

tels que la machine à voter, en-core l’objet de chaudes controver-ses, la décrispation politique,surtout dans son volet retour desexilés politiques, ou encore surle nettoyage du fichier électoral,où persistent encore des zonesd’ombre mis en évidence par lerécent audit de l’OIF. Autant desproblèmes que la décision de laCeni d’ouvrir l’appel à candidatu-res semble avoir zappé, donnantainsi l’occasion à ses détracteursde crier à un complot ourdid’avance et à des futures élec-tions traficotées.

Tout semble indiquer que souscouvert de son indépendance lé-gale, la Ceni est décidée à em-barquer, au pire par la force, uneclasse politique congolaise répu-tée pour ne jamais se mettre d’ac-cord sur rien, même pas sur l’es-

sentiel. Apparemment, elle sem-ble miser sur la soif des électionsqu’éprouve la majorité des con-golais toutes tendances confon-dues et qui fera qu’aucune forma-tion ou regroupement politique nepourra prendre le risque d’un boy-cott du processus électoral, sansencourir aussitôt la colère de sesmilitants. Mais l’envers de la mé-daille de cette stratégie de pas-sage en force est qu’en cas dedérapage du processus, ces mê-mes acteurs politiques pourraientse venger en pointant la Cenicomme principal bouc-émissairedu chaos qui en résulterait.

Les périodes électorales onttoujours été porteuses de ten-sions, dont certaines peuvent, sielles sont mal gérées, aller jus-qu’à leur paroxysme. Déjà, denombreux partis ou regroupe-

Appel à candidatures de la Ceni

Corneille Nangaa : Pari risqué

La Commission d’intégrité etmédiation électorales, CIME en si-gle, a pris connaissance du rap-port d’audit du fichier électoral ef-fectué par l’OIF du 6 au 26 mai 2018.Après analyse fine et pointue durapport précité, les membres de laPlénière de la CIME font la déclara-tion suivante :

La CIME :1. Salue l’initiative de l’Salue

l’initiative de l’audit électoral et ap-précie le choix porté sur l’OIF pourson expertise internationale avéréedans l’analyse et évaluation desquestions électorales ;

2. Félicite l’esprit d’ouverture dela CENI pour l’implication à l’auditde toutes les parties prenantes auprocessus électoral, notammentles représentants de la Majorité, del’Opposition, de la Société civile etles partenaires extérieurs ;

3. Prend acte du rapport d’auditdu fichier électoral et félicite l’OIFpour le travail abattu dans la trans-parence ;

4. Note avec l’OIF que le fichierest exhaustif, inclusif et actualisé,

mais perfectible ;5. Partage la recommandation

faite par l’OIF à la CENI de poursui-vre les investigations sur l’absencede motifs pour les électeurs ayantété enregistrés sans empreinte ;

6. Demande à la CENI de veillerrigoureusement à la qualité dansla sélection et la formation desagents électoraux à recruter pourla suite du processus à l’occur-rence l’opération de réception et trai-tement des candidatures et la ges-tion des scrutins électoraux ;

7. Déplore les actes de violen-ces perpétrés sur les agents élec-toraux durant les opérations d’iden-tification et d’enrôlement des élec-teurs, et exprime sa solidarité avecles familles des cadres et agentsde la CENI éprouvées ;

8. Demande à la population dese préparer dans le calme, et avecresponsabilité, à participer massi-vement au scrutin du 23 décembreet à ceux à venir ;

9. Lance un appel vibrant auxpartis politiques, toutes tendancesconfondues, à se préparer digne-

Le train des élections est enmarche en République démocrati-que du Congo. Nul ne semble l’ar-rêter à mi-chemin. La volonté dechacun des acteurs impliquésdans le processus est observée.La population et l’ensemble de laclasse politique se mobilisent da-vantage pour aller aux scrutins du23 décembre 2018. Et le souhaitde la Commission d’intégrité etmédiation électorales (CIME) estde voir ces scrutins se déroulerdans le calme et avec toute respon-sabilité. Les membres de ce re-groupement des Chefs des confes-sions religieuses l’ont fait savoirdernièrement, dans une déclara-tion prononcée à la faveur d’une

Saluant l’audit du fichier électoral effectué par les experts de l’OIF

La CIME plaide pour desélections apaisées

matinée d’information et de sensi-bilisation organisée au Lycée Mon-seigneur Shaumba à Gombe. Lesleaders religieux membres de laCIME ont également salué le tra-vail abattu par l’Organisation inter-nationale de la Francophonie (OIF)dans l’audit du fichier électoral tantréclamé par tous. La CIME partage,à cet effet, la recommandation faitepar l’OIF à la CENI de poursuivreles investigations sur l’absence demotifs pour les électeurs ayant étéenregistrés sans empreinte.

En tant que bergers, les chefsdes confessions religieuses ap-pellent les croyants à s’affermirdans la prière pour la nation encette période cruciale de sa vie poli-

ments politiques éprouvent déjàdu mal à confectionner des listesélectorales, faute de candidatscrédibles à aligner. Une premièredifficulté à laquelle viennents’ajouter la précarité pécuniairede certaines formations politiquesqui peinent à réunir les cautionsde leurs candidats aux différentséchelons électoraux, ou les fraisde campagne électorale, la plu-part des candidats ayant pris lafâcheuse de tout attendre de leurPrésident ou de leur Autorité mo-rale. Et si on additionne à toutcela la hantise de tout politicienqui a tout misé sur un juteux bailde cinq ans dans les travées dupouvoir : l’échec aux élections.On aura alors réunis tous les in-grédients nécessaires à une dé-flagration de puissance huit.

LOLO LUASU B.

Déclaration de la CIME sur l’auditdu fichier électoral

tique et les Confessions religieu-ses à jouer judicieusement leurrôle d’artisan de la paix et de la co-hésion nationale. En outre, l’occa-sion faisant le larron, sur invitationde la CIME, le vice-président de laCENI, Norbert Basengezi a fait unétat des lieux du processus électo-ral en cours. Il a clairement expli-qué à l’assistance les grandesdates à retenir notamment avecl’ouverture, depuis dimanche 24juin 2018, des bureaux de récep-tion et traitement des candidatures(BRTC). Plus rien pourrait alors re-tarder les élections.

B.M.Ci-dessous la déclaration

des chefs des confessions re-ligieuses.

ment à prendre part active au scru-tin du 23 décembre et à ceux à ve-nir ;

10. Encourage la CENI à pour-suivre des échanges avec les par-ties prenantes au fur et à mesureque se décline les différentes pha-ses du processus électoral ;

11. Invite les partis politiques àmobiliser des témoins nécessai-res pour la surveillance des scru-tins, gage d’une élection crédible.Et il en est de même de la Sociétécivile appelée, quant à elle, à semobiliser davantage dans l’obser-vation des opérations électoralesen cours ;

12. Appelle les Croyants à s’af-fermir dans la prière pour la nationen cette période cruciale de sa viepolitique et les Confessions reli-gieuses à jouer judicieusementleur rôle d’artisan de la paix et de lacohésion nationale.Fait à Kinshasa, le 19 juin 2018

Pour les Membres de laPlénière

Rév. ELEBE KAPALAYDelphin

Le département d’Etat desEtats-Unis a annoncé, dans uncommuniqué publié jeudi 21 juinde nouvelles sanctions contreplusieurs hauts responsables dela RDC, en raison de leur impli-cation dans des faits de corrup-tion important dans le cadre duprocessus électoral. De plus,poursuit le communiqué, le dépar-tement d’Etat prend des mesu-res pour empêcher l’entrée auxÉtats-Unis de certains responsa-bles de la RDC impliqués dansdes violations des droits del’homme.

Le communiqué bureaudu Porte-parole du Dépar-tement d’Etat américain

‘’Le Département annonce ladésignation de plusieurs hautsresponsables congolais, en vertude la Section 7031 (c) de Loi surle budget du Département d’Etat,des opérations étrangères et pro-grammes y afférents de 2018, enraison de l’implication de ces res-ponsables dans des actes impor-tants de corruption liés au proces-sus électoral de la RDC.

En outre, le Départementprend des mesures pour empê-cher l’entrée aux Etats-Unis decertains responsables congolaisimpliqués dans des violations desdroits de l’homme. La Section7031 (c) dispose que dans lescas où le Secrétaire d’Etat pos-sède des informations crédiblesselon lesquelles des responsa-bles étrangers ont été impliquésdans des cas importants de cor-ruption, ou des violations gravesde droits de l’homme, ces per-sonnes sont interdites de séjouraux Etats-Unis.

Des élections crédibles, trans-parentes et organisées dans lesdélais requis en décembre 2018- dans lesquelles les Congolais

seront libres d’exprimer leurspoints de vue, sans avoir à crain-dre ni la violence, ni les actes d’in-timidation - sont déterminantespour garantir un avenir plus paisi-ble et prospère en RDC et dansla région.

Les mesures prisesaujourd’hui envoient le signal fortque le gouvernement des Etats-Unis s’engage à lutter contre lacorruption, à soutenir des élec-tions crédibles conduisant à unpremier transfert de pouvoir paci-fique et démocratique en RDC età amener des personnes respon-sables d’actes importants de cor-ruption et de violations graves desdroits de l’homme à répondre deleurs actes’’.

Il est à noter que le Départe-ment d’Etat n’a pas communiquél’identité des personnes sanction-nées. Mais les rumeurs courentdans Kinshasa indiquant que desmembres du staff de la CENI fi-gureraient sur la liste en raisonde leur implication dans des mar-chés opaques. Il s’agit du con-trat autour des machines à voternotamment, mais aussi du con-trat signé entre la CENI et l’en-treprise américaine de lobbyingAvenue strategies, pour des ser-vices facturés à 19 000 dollarspar mois, soit 228 000 dollars pourun an.

Pour rappel, en février dernier,le Bureau de contrôle des actifsétrangers (OFAC) du Départe-ment du Trésor américain avaitsanctionné le général de l’arméecongolaise, Muhindo Akil iMundos, Guidon ShimirayMwissa, ancien lieutenant de l’ar-mée congolaise reconverti en chefmilicien, l’ex-chef milicien GédéonKyungu Mutanga parce qu’ils con-tribuaient à la prolongation duconflit armé en RDC.

Jay Kumwaf

Encore des sanctionsaméricaines contre des hauts

responsables de la RDC

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Page 4 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Malgré ce qu’il a affiché entermes de «bonne volonté» de sapart, le CNSA n’a pas – et la sa-rabande se poursuit - pu éviter dese faire marcher sur ses pieds.Et par le gouvernement et par laCommission Electorale NationaleIndépendante. La situation a mal-heureusement pris le tempsqu’elle a pris jusqu’au jour où leConseil National de Suivi de l’Ac-cord de la Saint-Sylvestre (CNSA)a décidé de se réveiller de sa tor-peur. Cet exercice genre «à lavas comme je te pousse», il l’afait à travers sa correspondancedu 21 juin 2018. A haute et intelli-gible voix pour que d’aucuns cons-tatent l’«inutilité» d’un organequ’on aurait pourtant souhaité«logé à bonne enseigne».

Quelle est, en fait, cette parti-tion qui se joue entre le CNSAd’une part et le gouvernement etla Céni, d’autre part ? Et qui enest le dindon de la farce, car ildoit y en avoir un ? A chacun d’yrépondre. Mais en attendant, ilfaudra bien savoir qu’il y a quel-

que chose qui ne va plus, c’estselon, dans ce jeu de poker men-teur.

Il en a marre «Trop, c’est trop ! Pas possi-

ble, c’est insupportable !», as-sène-t-on. Même si la voix n’estpas de lui, mais au moins, cettepartition est bel et bien de la per-sonne qui pilote le CNSA. JosephOlenghankoy, puisque c’est de luiqu’il s’agit, ne pouvait plus accep-ter de se laisser tourner « en bour-rique ». Ainsi, est-Il est monté aucréneau pour exprimer son ras-le-bol. Vis-à-vis et du gouverne-ment et à l’endroit de la Com-mission électorale nationale indé-pendante.

Le CNSA, par l’entremise deJoseph Olenghankoy, est loind’être le genre de personne à sup-porter le «martyre» qu’on lui faitsubir. Il souhaite vivement voircela s’arrêter et que ceux qui sontà la base de cet état de chosespuissent mettre fin à «leurs turpi-tudes» qui se font en défaveur d’un

organe qui s’y attendait le moins.

« Il se sent inutile »Ah, qu’il devrait se sentir inu-

tile, le pauvre Olenghankoy !; lui

et son CNSA. En fait, le CNSAest pris comme un « truc bon àrien ». Tout bien considéré, il fau-dra cependant noter qu’à quelque

six mois des élections de décem-bre prochain, le CNSA s’est vubien obligé de se rappeler «àtous…et même aux organes aveclesquels ils devraient travailler en

étroite collaboration ».Pour rappel, le CNSA a été

créé pour évaluer le respect del’Accord de la St-Sylvestre dansl’optique de la tenue des électionsdu 23 décembre 2018. Quelleest, en effet, la teneur de cettecorrespondance qui charrie unfond d’inquiétude? A un semes-tre de la tenue de ces élections,le constat du CNSA est particu-lièrement inquiétant. Dans soncourrier du 21 juin, un courrier quia tout l’air d’un plat de résistance,«le comité explique qu’il n’y a paseu de réunions de travail avec legouvernement et avec la Com-mission électorale nationale indé-pendante depuis le début de l’an-née ».

A quoi cela pourrait-il rimer sice n’est qu’à une mise à l’écartou, mieux, à une mise au placarddu CNSA. Dans la foulée, leCNSA met en avant notamment«l’absence de consensus sur lamachine à voter, l’existence de16% d’enrôlés sans empreintedigitale, comme l’a fait valoir l’Or-ganisation internationale de laFrancophonie dans son audit dufichier électoral, la non libérationdes prisonniers politiques oud’opinion», contrairement auxprescrits de l’Accord du 18 octo-bre 2016.

Olenghankoy acertes « frémit », mais cela neservira finalement à rien du tout.Aucune ligne ne va bouger quandbien même on sait que ce der-nier a déboulé, par-là, une prisede position «courageuse maisbien trop tardive» de la part d’unorgane dont le seul but était jus-tement de vérifier le respect decet accord ».

Le CNSA reconnaît à traversce courrier qu’ «il n’a jamais étépris en compte par le pouvoir enplace et par la Céni qui ont misen place les élections comme ilsl’entendaient». Pas besoin desouligner qu’il s’agit, comme onl’a relevé ici et là d’ « un constatd’inutilité profond» pour cet or-gane qui devrait jouer «un rôlecentral dans un processus vrai-ment démocratique».

A la lumière de tout ce qui pré-cède, le président de CNSA pour-rait-il être amené, en fin decompte, à tirer toutes les consé-quences de l’état « d’inutilité »dans lequel il vient d’être placé etpar le gouvernement et par laCéni ? La question reste posée.

M.L.

Drôle de «Chronique CNSA-Gouvernement-CENI»

Quand Olenghankoy se fait tourner en«bourrique» par le gouvernement et la Céni

Kinshasa, ce 23 juin 2018

Objet : Appel du Comité Laïc deCoordination (CLC) sur la situationde la RDC.

Monsieur le Président,Le 10 Mars 2018, le Comité laïc

de Coordination avait saisi la Com-munauté Internationale, par le Se-crétaire Général des Nations-Unies, pour attirer son attention surla situation de blocage que con-naissait la mise en œuvre de l’Ac-cord politique et inclusif de la Saint-Sylvestre qui devait conduire laROC vers des ‘élections crédibles,transparentes et inclusives, capa-bles de garantir la paixpostélectorale.

En ce jour de la convocation del’électorat en ROC, le CLC porte àvotre connaissance que cette situa-tion n’a connu aucune évolutionpositive. Aucune mesure significa-tive d’impartialité et de bonne foi n’aété d’application de la part des gou-vernants et de la direction de laCommission électorale nationaleindépendante (CENI).En effet,aucun opposant politique emblé-matique n’a été libéré; aucun exilépolitique n’a pu regagner le pays;la tension sociale et politique con-tinue à être entretenue par des in-terpellations fantaisistes et des ar-restations arbitraires des membresdes mouvements citoyens ainsique des activistes pro-démocratieet des Droits de l’homme; les es-paces démocratiques et médiati-ques n’ont pas été libéralisés; lesmesures d’interdiction des mani-festations

politiques ne sont levées quede manière sélective pour tromperla communauté internationale.

De plus, contre toute attente,des affiches publiques dans lepays et des propos de certainsmembres de la Majorité présiden-tielle font ostensiblement état de lacandidature du Président Kabila àun troisième mandat, en violationde la Constitution et dudit Accord.

Concernant le financement desélections, on note à ce jour l’ab-sence de décaissements de fondsalors que le gouvernement a op-posé un refus catégorique à l’aideproposée par la Communauté in-ternationale pour soutenir ce pro-cessus.

Par ailleurs, la haute directionde la CENI a perdu toute crédibilitépour garantir la transparence etl’inclusivité de ce processus,comme l’atteste son obstination àimposer le recours à la machine àvoter non prévue par la loi et dé-criée par tous.

Les déficiences du fichier élec-toral relevées récemment parl’audit del’0lF, notamment l’exis-tence d’une réserve de plus de 7millions d’inscrits sans emprein-tes digitales et la disparition descartes vierges, accentuent le doutesur son sens d’équité et d’impar-tialité.

Une crise totale de confiances’est ainsi installée entre l’électo-rat et l’organe chargé des élections.

Dans ces conditions, le résul-tat du processus électoral encours, n’a aucune chance de con-forter l’unanimité nationale et degarantir la paix pendant et après lesélections. Cette situation est into-lérable d’autant plus que depuis2016 toutes les institutions de laRépublique sont illégitimes parceque hors mandat. De plus, le pou-voir judiciaire est fortement

instrumentalisé pour soutenir cettesituation et permettre ainsi au ré-gime en place de se maintenir entoute illégalité. Si cette situationperdure, la RDC s’achemine versun chaos certain et généralisé.

Pour cette raison, le ClC, né dela volonté des fidèles catholiquesde répondre aux nombreux appelsde la Conférence Episcopale Na-tionale du Congo (CENCO), en vuedes élections garantissant l’égalitédes chances, vous interpelle unefois encore pour solliciter une plus

grande implication de l’institu-tion panafricaine, afin de permettreau peuple congolais qui a tant souf-fert, de vivre une alternance pacifi-que qui puisse garantir la paix et lastabilité dans la région.

Pour sauvegarder l’intérêt com-mun, le CLC n’a pas d’autre choix,dans les semaines qui viennent,que de reprendre ses actions, avecl’ensemble du peuple congolais,plus que jamais éveillé et mobi-lisé.

Veuillez agréer, Monsieur lePrésident, l’assurance de notrehaute considération.

Pour le Comité Laïc deCoordination

Jonas TSHIOMBELA, Prof. JulienLUKENGU, Prof. Isidore

NDAYWEL, Gertrude EKOMBE,Prof. Justin OKANA, Franklin

MBOKOLO

Nota Bene : Copies de cettelettre ont été transmises pour in-formation au secrétaire généraldes Nations Unies, au président dela SADC, au président de la CEEAC,au président de la CIRGL et au pré-sident de la Commission del’Union Africaine.

Michael A. Hammer du Marylandvient d’être nommé ambassadeurextraordinaire et plénipotentiairedes États-Unis d’Amérique auprèsde la République démocratique duCongo.

M. Hammer est un diplomateaméricain depuis 1988. Diplomatede terrain, il est polyglotte, parlant

outre l’anglais, le français, l’espa-gnol et le portugais.

Il a aussi occupé par le passédes postes au département d’Étatet à la Maison Blanche.

Il est spécialiste des questionsde défense et d’administration enaffaires.

JFK

Le président de la République,Joseph Kabila Kabange, a signédes ordonnances nommant qua-tre nouveaux ambassadeurs extra-ordinaires et plénipotentiaires dela RDC auprès de pays amis. Ils’agit de : M. Jean Letamba pourla République Fédérale d’Allema-gne, Mme Louise Zanga Ramazani,en Espagne, Mme Rose OsakoOkitundu en Algérie, et le généralDenis Kalume Numbi, pour la Fé-dération de Russie,

En outre, deux autres ordon-nances présidentielles ont été ren-dues publiques. La première

nomme un nouveau Secrétaire gé-néral aux Affaires Etrangères en lapersonne de Ileka Atoki, jusqu’alorsambassadeur de la RDC enFrance.

La deuxième porte approbationde l’accord de don conclu entre laRDC et l’Association internationalede développement au titre de finan-cement additionnel du projet de dé-veloppement du système de santépour améliorer les résultats rela-tifs à la santé maternelle et infan-tile, pour un montant de 10 millionsde dollars américains.

CITAF

Joseph Olenghankoy Ukundji

Michael A. Hammer, nouvelambassadeur des USA en RD Congo

RDC : Nomination de 4nouveaux ambassadeurs

Lettre ouverte du CLC auprésident de l’Union Africaine

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ECONOMIE

Page 5LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Le président de la République,Joseph Kabila Kabange, a lancévendredi dernier la mise en mar-che des machines de la centralehydro-électrique de Zongo II, aucours de la cérémonie inauguralede ce barrage situé sur le fleuveCongo dans la localité de Zongo,terri toire de Mbanza-Ngungu,dans la province du Kongo cen-tral, en présence des corps cons-titués de la République et despersonnalités diplomatiques.

L’objectif de la construction deZongo 2 est de garantir l’alimen-tation de la ville de Kinshasa enénergie électrique en complémentde sa source principale consti-tuée des centrales hydroélectri-ques d’Inga.

« Cette centrale, avec cestrois machines d’une capacité de50 mégawatts chacune, consti-tue une nouvelle unité de produc-tion supplémentaire qui s’ajouteà notre pays », a rassuré le di-recteur général de la SNEL JeanBosco Kayombo, soulignant queZongo II qui est la troisième unitéde production après celles deNsanga et Zongo I, arrive à unmoment particulier où la SNELenregistre un arrêt des machinesà Inga.

Le chef de l’Etat a visité, peuaprès le cérémonial, les infras-tructures de cette centrale quis’étend sur deux sites composésnotamment d’un bâtiment admi-nistratif de trois niveaux et d’unbarrage de captage d’eau dont il

avait posé la première pierre le 16mai 2012 et, pour lequel les tra-vaux ont duré 5 ans.

Dans son allocution, le minis-tre de l’Energie et Ressourceshydrauliques, Ingele Ifoto, a indi-qué que cela fait plus de 30 ans

que la République Démocratiquedu Congo avait inauguré une cen-trale hydro-électrique, celle deMobayi Mbongo, ce qui rend cejour mémorable.

Il a ajouté que « cet état dechoses a amené la RDC dans unevéritable crise énergétique carac-térisée par un déficit criant dansla fourniture de l’électricité avecles délestages et les coupuresintempestives d’électricité, alorsque l’électricité joue un rôle d’ap-pui à la lutte contre la pauvreté età la protection de l’environnement.

L’accès à une énergie fiable cons-titue un facteur de développementet de croissance qui permetd’améliorer les conditions de viede la population », a-t-il ajouté,affirmant que tous les acquis dela société moderne, la communi-

cation, le transport et la produc-tion agricole ne peuvent pas fonc-tionner sans l’électricité.

Le directeur général de laSNEL, Jean-Bosco Kayombo, asoutenu que la construction dubarrage hydro-électrique deZongo II et du réseau de trans-port associé, s’inscrit dans la vi-sion de la révolution de la moder-nité du président de la Républi-que et permet d’accroître la dis-ponibilité énergétique dans le ré-seau ouest de la SNEL en vue derépondre aux besoins de la po-

pulation.Le gouverneur de la province

du Kongo central, JacquesMbadu a fait part de la reconnais-sance de la population de sa pro-vince au président de la Républi-que, Joseph Kabila, pour desgrandes réalisations et d’impor-tants investissements au profit dudéveloppement de cette entitédurant les cinq dernières années,évalués à hauteur de 5 milliardsUSD.

Parmi ces réalisations, le 1er

avocat de l’ex Bas Congo a citénotamment la réhabilitation del’asphaltage de la nationale n°1,l’implantation de deux nouvellescimenteries à Songololo, uneusine d’engrais chimiques àBoma, le projet du port en eauprofonde à Banana et l’encadre-ment de 50.000 ménages à tra-vers 250 coopératives.

A cela s’ajoute la construc-tion de ce barrage ; tous ces pro-jets ont créé pendant 5 ans plusde 500.000 emplois dans cetteprovince.

«Pour un budget total de 377millions USD, la Centrale hydro-électrique de Zongo II, dont lapremière pierre a été posée le 16mai 2012 par le chef de l’Etat,vient mettre la RDC à l’abri descrises énergétiques, 66 ans aprèsl’inauguration de Zongo I qui estrestée longtemps en état d’hiber-nation sur le même coursd’eau», a noté le gouverneur duKongo central.

Le directeur de la Sociétésino-congolaise Zao Feng qui aexécuté les travaux, a, au nomde tout le personnel de l’entre-prise, exprimé sa gratitude auprésident de la République qui amanifesté un intérêt particulier àce projet, en visitant de tempsen temps le chantier de la cen-trale dans le but de s’enquérir del’évolution des travaux et d’en-courager les ouvriers.

Les premiers essais du nou-veau barrage hydroélectrique deZongo II, avaient été concluants,a révélé l’entrepreneur chinois.

Auparavant, le DG de la SNELavait indiqué qu’un poste de hautetension sera construit à Kinsukadans le cadre d’un autre projet quiest en cours de montage avecExim Bank of China. Ainsi le pro-jet du poste de Kinsuka, complé-mentaire de Zongo 2, va permet-tre à la SNEL de réhabiliter lesréseaux de distribution de la com-mune de Ngaliema où est prévuel’implantation de plus de 60 nou-velles cabines de distribution quivont améliorer l’alimentation de40 000 ménages.

En attendant la liaison directeentre Zongo 2 et Kinshasa dont40 pylônes sont déjà construits.

L’énergie produite par cettecentrale sera évacuée à traversles lignes existantes : Zongo–Badiadingi en 132 KV ; Zongo-Gombe via Kasangulu ; Zongo àKasangulu au Kongo central en70 KV.

Niclette MASANGA

Les choses bougent au seinde la Commission nationale deprévention routière, CNPR. Le nou-veau chef de cette institution, JeanRémy Nganga Manzima, veutredynamiser cette institution, sou-cieux de rendre à la CNPR sa gran-deur et sécuriser la population rd-congolaise, en diminuant les ris-ques d’accidents de circulation surles artères de la ville province deKinshasa et dans l’ensemble duterritoire national. Déjà présentedans quatorze provinces du pays,la CNPR procède progressive-ment à l’implantation de ses an-tennes et postes notamment dansla ville province de Kinshasa en vuede renforcer la sécurité des usa-gers des routes kinoises. Poursui-vant ainsi son rôle sociétal, celuide sécuriser l’ensemble des ré-seaux routiers, sous l’impulsion deson nouveau chef.

Notez que la CNPR a, à sonactif, déjà participé à la moderni-sation de la route Congo-Japon, exPoids lourds, par l’implantation dela signalisation routière. « Nous yavons visiblement planté des pan-neaux de limitation de vitesse, etd’avertissement de passage pourles piétons ainsi qu’au traçage desdiagrammes des marques au sol»,a indiqué le patron de la CNPR.

Dans le souci de responsabili-

ser la population kinoise, notam-ment les conducteurs automobiles,une campagne de sécurité routièrea été organisée à leur intention,dénommée « Boire ou conduire »,avec des méthodes strictement

pédagogiques, sanctionnant cettecérémonie par une remise des bre-vets aux conducteurs modèles.

Toujours dans l’optique de pro-téger la population, une autre cam-pagne de traversée aisée des éco-liers, piétons et des usagers vul-nérables des routes de Kinshasaa été organisée. Mais aussi, il fau-

drait noter que la CNPR, sur le plantechnique, poursuit des discus-sions avec des experts congolaisdans ce secteur notamment avecla GET, cellule des infrastructuresde l’Hôtel de ville de Kinshasa,

OVD, Office des Rou-tes, en vue de réali-ser le plan directeurde transport urbainde la ville de Kins-hasa « PDTK »grâce au partenariatavec l’agence japo-naise de coopéra-tion internationaleJICA.

Toujours dans cecadre, la CNPR vientde présenter au gou-vernement de la Ré-publique, pour fi-nancement, le projetde ré fléchage desmarques au sol envoie de disparition,dans certains coins

de la capitale. Mais aussi l’éduca-tion de masse de la population parvoie des medias.

Soucieux de bons résultats surle terrain et de la qualité des servi-ces des agents et cadres, desséances des remise à niveau sontorganisées à leur intention dansles matières ci-après : la signali-

sation routière (les innovations ap-portées au nouveau code de laroute); les techniques d’inspec-tions et d’audit de sécurité routiè-res ; la conduite défensive et con-duite économique ; la courtoisieroutière.

Innovations et perspectives« Notre organisme souhaite

également l’organisation des for-mations au niveau international, en,vue de disposer d’une équipe d’ins-pecteurs généraux des routes quiseront chargés de faire le suivi duniveau de l’exécution du code de laroute en RDC », a fait valoir le pa-tron de la CNPR.

Voulant faire d’une pierre deuxcoups, le patron de la CNPR a uséde sa position pour établir uneétroite collaboration avec l’Associa-tion des chauffeurs du Congo,ACCO, pour mieux sensibiliser lesconducteurs automobiles afin deréduire au maximum le nombred’accidents de circulation routière.

Dans un futur très proche, laCNPR va déployer des équipesdans les provinces de l’Equateuret de la Tshuapa pour unemeilleure prise en charge de lapopulation de cette province nou-vellement démembrée en matièrede prévention de sécurité routière.Les équipes techniques, adminis-

tratives et financières s’attellentdans la mobilisation des moyensnécessaires pour l’exécution destravaux de balisage routier, par l’im-plantation de la signalisation mul-tiforme sur cette portion de routesen proie à l’insécurité routière.

Avec l’appui des partenairescertains projets seront bientôt lan-cés, notamment celui d’implanta-tion des panneaux de signalisa-tion portant des messages de sé-curité routière sur l’axe Bunia. Pourpermettre à la CNPR de mieuxremplir sa mission, le ministre detutelle, le vice-Premier ministre etministre des Transports et Voies decommunication, vient de mettre surpied, sur demande du comité di-recteur, une commission techniquepour un meilleur rendement de laCNPR. Trois sous-commissionscomposées des hauts cadres dela CNPR. Conformément à la vo-lonté du ministre de tutelle, JoséMakila Sumanda : la sous-com-mission juridique et administrative ;la sous-commission chargée de latechnique et des études ; la sous-commission financière.

« Nous sommes convaincusque l’application des résolutionsissues de ces assises produira desbons résultats qui boosteront lesactions de la CNPR », clamait lepatron la CNPR.

Christopher KONDE

A la faveur de l’Inauguration du barrage Zongo II

150 MW destinés à résorber le déficit du courant électrique etrésoudre les multiples problèmes de délestages à Kinshasa

L’heure de la redynamisation

Jean Rémy Nganga Manzima nommé à la tête de la CNPR

M. Jean Rémy Nganga Manzima

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DEBAT

Page 6 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

nologie RFID). Les codes QRsont des codes-barres bidi-mensionnels contenant desinformations qui peuvent êtredécodées à l’aide d’un scan-ner QR, le plus souvent à l’aided’une application pourSmartphone. La technologieutilisée par Miru enregistre leschoix des votants sur supportphysique (bulletin papier) etélectronique (code QR).

Failles de sécurité po-tentielles

The Sentry a remis unexemplaire des propriétéstechnique des dispositifs Miru(telles que fournies à la CENI)à Joseph Lorenzo Hall, techni-cien supérieur du Center forDemocracy and Technology,dont le siège se trouve àWashington. En s’appuyantsur ce document et sur l’expé-rience qu’il a acquise dans ledomaine des technologies descodes QR, M. Hall a mis au jourles failles potentielles sous-jacentes à ces dernières, no-tamment les menaces qu’ellesfont peser sur le vote à bulle-tin secret, d’une part, et les ris-ques de piratage auxquels el-les sont sujettes, d’autre part.Selon M. Hall, les codes QRpeuvent stocker davantaged’informations que les votesexprimés par les électeurs, no-tamment l’heure à laquelle unepersonne a voté, la placequ’elle occupait dans la filed’attente ainsi que d’autresdonnées propres aux votantsou aux bulletins. Les informa-tions recueillies peuvent êtreexploi t ’ident ité du votant,constituant ainsi une entorseau caractère secret du vote.D’après M. Hall, les autoritésélectorales doivent prendreles mesures nécessaires pours’assurer que seul le votant lui-même est en mesure d’enre-gistrer, de photographier ou devisualiser son bulletin. En l’ab-sence des contrôles qui s’im-posent, des individus mal in-tentionnés pourraient exploiterles failles du système compro-met tant le secret du vote(qu’elles soient réelles ou sup-posées) afin d’intimider ou dedécourager les électeurs. Onpeut ainsi imaginer un chef departi qui informerait les élec-teurs de son intention de véri-fier l’identité des votants lorsd’un scrutin et qui proféreraitdes menaces à l’endroit desvoix dissidentes. Quand bienmême le caractère secret duvote ne serait compromis quede façon implicite, la menacebrandie pourrait exercer unpouvoir paralysant sur lesélecteurs, réduisant la partici-

(suite de la page 2)

Système électronique de vote en RDC :faiblesses de sécurité et impression de déjà vu

pation à peau de chagrin. Ledocument répertoriant les pro-priétés techniques des dispo-sitifs Miru qui a été remis à laCENI comprend également plu-sieurs graphiques explicatifsainsi que des informations dé-taillées sur le logiciel déve-loppé par l’entreprise. Sur lesimages, on remarque la pré-sence, sur le côté du disposi-tif, de différents ports pour clésUSB, lesquelles permettentl’activation des machines. Ledispositif est également équipéde ports dédiés aux réseauxEthernet et cartes mémoire SD.Plus loin, le document fait étatde connexions cellulaires sansfil 2G et 3G, tout en mention-nant une compatibilité avecune version obsolète des sys-tèmes d’exploitation d’appa-reils mobiles Androïd remon-tant à 2014. Selon M. Hall, enl’absence de précautions vi-sant à surveiller et contrôler deprès les clés USB développéespar Miru, ou encore à veiller àce qu’elles soient clairementidentifiables, il est tout à faitconcevable qu’un intrus s’in-troduise dans un bureau devote et intervertisse une ouplusieurs clés USB, un acte quipourrait affecter les résultatsd’un scrutin ou même intro-duire des logiciels malveillants.Il a aussi insisté sur les dan-gers d’une configuration quidépendrait de connexions cel-lulaires sans fil 2G et 3G, les-quelles pourraient permettrede stocker des données dansle système Miru ; celui-ci se-rait alors vulnérable à des ten-tatives de piratage visant à tru-quer des résultats. Des inquié-tudes ont également été émi-ses quant à l’utilisation d’unsystème d’exploitation Androïdobsolète (5.0.2) ne disposantpas de correctifs de sécurité àmême de pallier les failles desécurité majeures détectéesdans le logiciel après sa diffu-sion en 2014. Le 1 er juin, 13spécial istes argent ins desquestions de sécurité informa-tique ainsi que deux associa-tions issues de la société ci-vile, dont Poder Ciudadano, labranche argent ine deTransparency International,ont publié une déclaration fai-sant état de leurs préoccupa-tions à l’égard de la vulnérabi-lité potentielle des dispositifsde vote électronique en géné-ral, notamment quant aux me-naces qu’ils font peser sur lecaractère secret et transpa-rent du scrutin . Le communi-qué avançait en conclusionque les bulletins papier cons-tituaient la méthode de scrutinla plus sûre. Ses auteurs ontpar ailleurs exprimé leur soli-darité aux associations de la

société civile congolaises quimilitent pour l’abandon des dis-positifs de vote électroniqueprévus pour les prochainesélections. Outre ces considé-rat ions d’ordre technique,Fred Bauma, membre du mou-vement de jeunesse pro démo-cratie Lucha, s’est inquiété dela possibilité offerte aux gou-vernants de tirer parti du ca-ractère inédit de cette techno-logie pour influer sur le scru-tin. « Dans bon nombre de zo-nes reculées afin d’établir unecorrélation entre le contenud’un bulletin et reculées, lamajorité des habitants sontanalphabètes et se voient parconséquent dans l’incapacitéd’utiliser [le dispositif]. La CENIfait remarquer que ces der-niers seront guidés par destierces personnes dans lechoix de leur candidat favori,risquant d’influencer l’issue duscrutin », précise M. Bauma.

Miru en IraqEn plus de ses activités en

Argentine et au Congo, Miru asigné un contrat avec le gou-vernement iraquien en avril2017, visant à fournir des ma-chines pour le comptage desvotes électroniques à l’occa-sion des élections locales pré-vues au mois de septembreprochain. La commission élec-torale d’Iraq a pris par la suitela décision de recourir aux ma-chines pour les élections par-lementaires de mai 2018. Le 6juin 2018, la chaîne de télévi-sion Al Jazeera a révélé que leParlement iraquien avait or-donné le recomptage de l’en-semble des suffrages expri-més. Selon les propos rappor-tés, le Premier ministre ira-quien Haider al-Abadi a indi-qué que les machines réser-vées au comptage des votesn’avaient pas été correctementinspectées avant leur utilisa-tion. D’après la chaîne qatarie,les tests effectués sur les ma-chines ont conduit à des résul-tats disparates.

Questions en suspensMalgré les inquiétudes sou-

levées à bien des égards – etdont les observateurs natio-naux et internationaux se sontfait l’écho –, la CENI continueà prôner publiquement l’utilisa-tion des technologies en ques-tion lors des élections de 2018.Dans une déclaration en datedu 3 avril, les représentants dela CENI ont confirmé que Miruavait déjà livré les 200 machi-nes sur un total estimé à 105000 unités. Le 31 mai, la CENIa fait savoir qu’une délégationofficielle composée notammentde son Vice-Président, Nor-bert Basengezi, s’était rendue

en Corée du Sud pour inspec-ter un millier de machines pré-vues à des fins de formationet de sensibilisation auprèsdes électeurs . Les similitudesobservées entre les technolo-gies de vote électronique mi-ses en place en Argentine(pour les élections nationalesde 2016) et les prototypes demachines Miru introduites auCongo soulèvent des ques-tions de prem ier plan. Lesmachines initialement desti-nées à l’Argentine ont-elles étéreconfigurées en vue d’unusage au Congo ? Commentune technologie de vote élec-tronique qui n’a pas été con-cluante en Argentine peut-elleêtre fiable dans un environne-ment électoral encore plus exi-geant comme celui du Congo? Quelles mesures la CENI a-t-elle prises pour contenir lesfailles de sécurité et garantirle respect du secret des urnes? S’agissant du dossier élec-toral congolais, les yeux de lacommunauté internationalesont braqués sur la nécessitéd’une transition pacifique en-tre les mandats présidentiels ;or, le cycle de 2018 comprendégalement des élections légis-latives, régionales et locales.Bien que la technologie utiliséelors des élections parlementai-res de mai 2018 en Iraq soitdifférente de celle suggéréepour le scrutin au Congo,l’exemple iraquien démontrede façon criante à quel pointles failles du système, qu’ellessoient supposées ou avérées,peuvent favoriser une contes-tation véhémente des résul-tats. Compte tenu du climatpolitique particulièrement lourdqui règne au Congo, la dé-fiance que suscitent ces tech-nologies pourrait bien réfrénerla part icipation au scrut in.C’est la crédibilité même desélections au Congo qui setrouve ainsi mise en péril.

RecommandationsLe projet de recours aux

dispositifs de vote électroniquelaisse planer une menace surla crédibilité des résultats desprochaines élections congolai-ses. Le gouvernement congo-lais refuse le droit de réunionà la société civile et aux grou-pes de l’opposition pendant lapériode préélectorale et en-gage contre les militants despoursuites judiciaires fondéessur des considérations politi-ques.

Les forces de sécurité con-golaises procèdent à des ar-restations et des intimidationsvisant les groupes pro démo-cratie. Quant au Président Jo-seph Kabila, on attend tou-jours l’annonce de sa non-can-

didature aux prochaines élec-tions présidentielles.

Les États-Unis etl’Union européenne doi-vent :

§ Exercer sans plus atten-dre des pressions financièressur le régime afin d’empêcherque M. Kabila ne se présentepour un nouveau mandat, etveiller à l’instauration d’unetransition démocratique crédi-ble, impliquant la prise desanctions et de mesures con-tre le blanchiment d’argent vi-sant les hauts fonctionnairesgravitant autour du Présidentainsi que les acteurs économi-ques compromis. Les pres-sions devront s’accentuer si legouvernement Kabila échoueà prendre des mesures tangi-bles pour favoriser un trans-fert de pouvoir démocratiquecrédible et pacifique. Les gran-des résolutions suivantes s’im-posent, parmi d’autres : renon-cer aux dispositi fs de voteélectronique au profit des bul-letins papier, s’assurer que lasociété civile et les groupes del’opposition peuvent manifes-ter pacifiquement et jouir de laliberté de réunion, abandon-ner les poursuites judiciairesengagées pour des motifs po-litiques contre les leaders del’opposition ou de la sociétécivile, libérer les prisonnierspolitiques, autoriser tous lescandidats à s’inscrire sur lesregistres et obtenir la confirma-tion officielle que M. Kabila nese représentera pas devantles électeurs. § Veiller à l’exé-cution des sanctions en courset prendre des mesures poursurveiller les personnalitéssanctionnées et empêcherleur évasion.

Les États-Unis, l’Unionafricaine, la Communautéde développement del’Afrique australe etl’Union européenne doi-vent :

§ Coordonner leurs décla-rations publiques, de préfé-rence conjointes, s’agissantdes échecs ou réussites dugouvernement Kabila quant àl’application des résolutionssusmentionnées.

Le groupe de dona-teurs doit :

§ Accompagner davantagela société civile dans ses ef-forts visant à mener à bien leprocessus électoral. Apporterun soutien renforcé et durableaux initiatives visant à renfor-cer la démocratie et lagouvernance.

Par l’équipe de TheSentry / Juin 2018

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Page 7LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE TRIBUNE

INTRODUCTIONDans ma 18ème tribune du 30

avril dernier, je m’interrogeais surles différents scénarii auxquelsserait confronté le processusélectoral d’ici à décembre 2018.

J’avais, dans le cadre de cettetribune, envisagé les quatre hy-pothèses ci-après :

* La première était celle quiconsistait à aller aux élections du23 décembre 2018 avec le Prési-dent Kabila et son camp commeseuls maîtres à bord. Suivantcette hypothèse, si l’Accord dela CENCO n’était pas revisité etévalué, et que les choses res-taient en l’état, seul Kabila, avecson camp et l’Opposition qu’ils’est choisie, seraient à lamanœuvre et une bonne partie del’Opposition (la vraie) serait endehors du processus. On n’auraitrien résolu et la crise s’amplifie-rait, sans garantie de l’organisa-tion des élections justes et cré-dibles.

* La deuxième était celle quiconsistait à aller aux électionsaprès 2018, avec l’Oppositionsans Kabila et son camp.

* La troisième était celle d’untroisième dialogue consensuelentre les deux camps pour desélections apaisées.

* La quatrième, enfin, étaitcelle d’un troisième larron.

J’observe aujourd’hui que, pro-fitant de la situation confuse ac-tuelle, le Pouvoir a élaboré troisplans, tous néfastes pour notrepays. Les trois plans rentrentdans la première hypothèseénoncée dans la 18ème tribuneci-haut rappelée, qui exclut lesforces alternatives à l’actuel pou-voir, du processus électoral encours, en le piégeant et en le vi-ciant.

Dans cette19ème tribune,j’expose les trois plans de lakabilie pour se pérenniser au pou-

Pour empêcher la MP de s’éterniser au pouvoir

Muzito propose le réajustementde l’Accord de la Saint Sylvestre* Dans sa 19ème tribune, le premier ministre honoraire recommande aussi la

restructuration de la CENI et le nettoyage du fichier électoral par l’OIF

Adolphe Muzito, perçoit une crispation de la situationpolitique en RD Congo. Par rapport au processus électoral en cours, le Premier ministre honoraire est convaincu

que la Majorité présidentielle est en train de tout faire pours’éterniser au pouvoir. Ainsi, pour l’en empêcher, AdolpheMuzito propose le réajustement de l’Accord du 31 décembre2016. Pas tout. Dans sa 19ème tribune dont Forum des ASpublie l’intégralité ci-dessous, l’initiateur de « l’université po-pulaire » recommande aussi la restructuration de la CENI, gagedes élections crédibles et acceptables par tous les Congolaisainsi que le nettoyage du Fichier électoral par l’organisationinternationale de la Francophonie (OIF).

Chiffres à l’appui, Adolphe Muzito, présente dans sa 19ème

tribune, ce qu’il considère comme les trois plans de la Majo-rité présidentielle pour exclure du processus électoral en cours,les forces alternatives à l’actuel pourvoir. Le premier plan,selon lui, consiste pour le Pouvoir, à aller aux élections avecle fichier électoral contenant près de 20 millions de cas dou-teux, comme révélé dans l’audit de l’OIF, avec une CENI ac-quise à sa cause. Le second plan est celui d’aller au scrutinsans l’Opposition, en l’amenant à le boycotter de manière à legagner pour régner seul. Le troisième et dernier plan, est d’al-ler de glissement en glissement au nom du principe selon le-quel les institutions en place ne sont remplacées que par cel-les correspondantes et issues des élections. Ci-dessous, le texteintégral de ladite tribune.

19EME TRIBUNE D’ADOLPHE MUZITO :

Les 3 plans des kabilistes pour se pérenniser au pouvoirvoir, et je préconise ce qu’il fautenvisager pour les contrer.

I. LES TROIS PLANSLes trois plans se résument

comme suit :- Le Plan A : organi-

ser des élections frau-duleuses avec le fichierélectoral contenant prèsde 20 millions de casdouteux comme le re-lève l’audit de l’Organi-sation Internationale dela Francophonie (OIF) ;avec une machine à vo-ter contestée, non seu-lement par la majoritédes Congolais, maisaussi par le pays du fa-bricant, et avec uneCommission ElectoraleNationale Indépendante(CENI) toute acquise àla cause du pouvoir enplace. La présence naïvede l’Opposition à unetelle élection ne servirait que defaire valoir.

- Le Plan B : consistant pourle pouvoir d’aller aux électionssans l’Opposition, en l’amenantà les boycotter de manière à lesgagner pour régner seul, commecela s’est déjà passé dans cer-tains pays d’Afrique.

- Le Plan C : aller de glisse-ment en glissement au nom duprincipe selon lequel les institu-tions en place ne sont rempla-cées que par celles qui serontélues.

Je voudrais expliciter ces troisplans.

I.1. Le plan A : Passerpar la tricherie

Ce plan qui s’apparente à lapremière hypothèse de la 18èmetribune consisterait à organiserdes élections que le pouvoir ac-tuel va surement gagner grâce à

la tricherie. Trois de moyens detricher, à nos yeux, sont le fichierélectoral, la machine à voter et lacomposition de la CENI.

(i) Le fichier électoral (la basedes données des Congolais ins-

crits et qui remplissent les con-ditions d’élire les candidats et/oude se faire élire) était déjà con-testé et vient en plus de révélerses failles après l’audit de l’OIF.

En effet, l’audit de l’OIF y épin-gle les irrégularités ci-après :

- 16,6 % d’enrôlés sans em-preintes digitales. Ceci repré-sente, pour le 42 millions d’enrô-lés, 6 millions 972 mille électeurs.

- 25 % d’enrôlés avec des piè-ces d’identités douteuses (cartesd’élèves, d’étudiants ou de pen-sion, pièces d’identité trop faci-les à obtenir).Cela signifie 10 mil-lions 500 mille électeurs.

- 680 mille 375 enrôlés dansla province du Nord-Ubangi sanspièce d’identité ni témoin.

- 500 mille cartes d’électeursvierges qui n’ont pas été resti-tuées après l’opération d’enrôle-ment. Pour ce dernier cas, l’OIFrecommande une enquête pour

connaître la direction que cescartes auraient prise et demandela poursuite des coupables.

Le total de tous ces cas d’ir-régularité représente 44,41 % soit18 millions 652 mille et 375 élec-

teurs frauduleusement introduitssur le fichier électoral. L’OIF, à quion a sollicité l’expertise techni-que, recommande la correction detoutes ces irrégularités avant d’al-ler au vote.

Le communiqué que j’ai signéavec Monsieur Félix Tshisekedi àBruxelles et mon entretien avecMonsieur Jean-Pierre Bemba à LaHaye vont dans le même sensque cette recommandation del’OIF qui ne fait que confirmer etrenforcer celle de l’Accord de laSaint-Sylvestre.

Je suis certain que les 18,6millions de cas suspects que ré-vèle l’OIF sur le fichier électoralsont destinés à donner un votefrauduleux aux candidats d’unefamille politique ; le candidat Pré-sident de la République de cettefamille, qui qu’il soit, avec 18,6millions des voix, est déjà éluavant même les élections. En

outre, ces 18,6 millions d’élec-teurs permettent à 44 listes d’at-teindre le seuil de 420 mille élec-teurs. Ainsi, la famille politique quibénéficierait du vote frauduleux deces cas suspects, si elle s’ac-corde, par exemple, ne fût-ce que10 élus par liste, elle aurait d’of-fice 440 députés nationaux sur500 qui composent l’Assembléenationale ! Ceci est inacceptabledans une République dite Démo-cratique.

(ii) La machine à voter que laCENI a introduite sur ordre, ma-chine qui n’était prévue dansaucune disposition légale, sansconsulter et surtout sans concer-tation avec les forces politiquesqui concourent au suffrage, nefacilite pas les choses. Cettemachine fabriquée par la sociétésud-coréenne, Miru Systems,pose problème d’autant plus queles échos en provenance du paysde son fabricant, la Corée du Sud,ne sont pas encourageants :

* En fin mars-début avril, l’Am-bassade de la Corée du Sud àKinshasa, réagissant à un articlepublié dans la revue Jeune Afri-que n° 2982 et diffusé sur son sitele 15 mars 2018, informait parcourriel que son Gouvernementavait expliqué au fabricant les ris-ques potentiels en cas d’expor-tation de cette machine en RDCoù le Gouvernement pourrait pren-dre prétexte de donner des résul-tats indésirables aux électionsprochaines.

* Par ailleurs, l’Ambassadeinformait par ce même courrielque l’Association mondiale desorganes de gestion des élections(A-WEB), une organisation sud-coréenne qui fournissait un sou-tien technique à la CENI congo-laise, « a rompu ses liens avec leCongo, suivant la position du

(Lire suite en page 8)

Adolphe Muzito Mfumumpa

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Page 8 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINETRIBUNE

19EME TRIBUNE D’ADOLPHE MUZITO :

Les 3 plans des kabilistes pour se pérenniser au pouvoirGouvernement coréen « en dé-cembre 2017.

* Il faut dire que ces prises deposition en provenance du paysfournisseur de la machine à voterne font qu’exacerber les suspi-cions que nourrissait déjà la ma-jorité des Congolais contre cetappareil introduit par la CENI à lasurprise de tout le monde. Lorsde ma dernière tournée en Eu-rope, j’ai expliqué pourquoi il fal-lait retirer ladite machine.

(iii) La CENI, elle-même poseproblème. Elle a été à maintesreprises suspectée par l’Opposi-tion comme jouant le jeu du pou-voir en place auquel elle seraittotalement acquise. L’enrôlementde 18,6 millions d’électeurs sus-pects révélés par l’audit de l’OIF,d’une part, et l’introduction unila-térale de la machine à voter con-troversée, d’autre part, indiquentque les responsables de cetteinstitution portent une grosse res-ponsabilité de toutes ces irrégu-larités qui compromettent detoute évidence l’organisationd’élections crédibles. Ma positionest la restructuration de la CENIavant les élections, si on veut quecelles-ci soient crédibles et qu’aufinal, elles soient acceptées parla population congolaise.

I.2. Le plan B : Pousserl’Opposition au boycott

Le plan B consisterait à orga-niser les élections sans net-toyage du fichier électoral, avecimposition de la machine à voteret le maintien de la compositionactuelle de la CENI, espérantainsi pousser l’Opposition à refu-ser de participer à de telles élec-tions où elle ne servirait que de

faire valoir.Lorsqu’il aura obtenu la non-

participation de l’Opposition auxélections, le pouvoir va y aller seul(avec quelques opposants margi-naux) et les gagner haut la main.Ce plan a déjà été appliqué dansd’autres pays africains. La con-séquence ce sont les troublesdans le pays et l’aggravation dela crise.

I.3. Le plan C : La glis-sade

La glissade consisterait pourles dirigeants actuels à se com-plaire dans la conservation dupouvoir alors même que les Con-golais n’auraient pas droit à laparole. Car, pour ce pouvoir, seulela souveraineté internationale del’Etat qu’il revendique tant, vaut,celle du peuple, nullement.

Ce plan consistant à relancerles négociations ne serait envi-sagé par le pouvoir actuel quedans le cas où les forces démo-cratiques, avec l’accompagne-ment des populations ainsi quecelui des Etats de la région et dela sous-région, réussissent à blo-quer les deux premiers plans. Lalogique ici, serait de continuer àpousser les forces alternativesd’aller de dialogue en dialogue,sous le dictat et le seul contrôledu pouvoir en place, dialogue dontles résolutions sont toujours ap-pliquées sélectivement.

La logique des dialogues dece type conduit toujours au phé-nomène que nous vivonsaujourd’hui : Le camp kabilisteconserverait le pouvoir au nom duprincipe selon lequel une institu-tion en place ne peut être rem-placée que par celle qui a étéélue. La non- organisation desélections permettrait à ceux qui

sont actuellement au pouvoir d’yrester faute d’élections qu’ils neveulent pas, sciemment, organi-ser.

Ne voit-on pas aujourd’hui quel’esprit de cohabitation au pouvoirentre la Majorité et l’Opposition,né de l’Accord de la Saint-Sylves-tre, est annihilé par l’intégrationdes opposants de Genval à lanouvelle coalition électorale appe-lée Front Commun pour le Congo(FCC),» Majorité «à laquelle ilsétaient, il y a quelques mois, op-posés. De telle sorte qu’il n’y a àce jour au Gouvernement qu’unseul camp, celui des kabilistes.

II. QUE FAIRE DEVANTTOUS CES PLANS CON-TRAIRES AUX INTERETSDES CONGOLAIS ?

Chacun de ces plans n’a pourobjectif que la conservation dupouvoir par la fraude ou par laforce.

Pour une sortie de crise, il fautpartir du postulat qu’en dépit deson argumentation fallacieuseque le Président conserve le pou-voir pour assurer la continuité desaffaires de l’Etat, la première ins-titution a perdu sa légitimité is-sue de l’Accord de la Saint-Syl-vestre et, par conséquent, ne dis-pose plus à lui seul l’initiative despropositions de sortie de crise.Ainsi, je propose la démarche ci-après :

a) la nécessité du réajuste-ment de l’Accord de la Saint-Sylvestre en conservant sesacquis ci-après :

- la non révision de la Consti-tution ;

- le rejet d’un troisième man-dat pour le Président Kabila ;

- la direction du Gouvernementpar la vraie opposition, d’autant

(suite de la page 7) plus que la sous composante quien fait partie a depuis lors inté-grée la Majorité ;

- la libération de tous les pri-sonniers politiques ;

- la fin de la logique des règle-ments des comptes judiciaires detype politique entre acteurs ;

- le respect du droit pour toutCongolais de participer au niveaude l’élection de son choix ;

- la décrispation politique.

b) Le nettoyage du fichierélectoral par l’OIF ;

c) La restructuration de laCENI.

En tant que citoyen, je com-bats un chef de l’Etat qui a perdutoute légitimité et qui se complaità rester au pouvoir sans mandatdu peuple, et je demande :

- aux Congolais :o de quitter cet état d’amné-

sie collective et d’user de tous lesmoyens pacifiques pour empê-cher l’exécution de l’un de cesplans ;

o de rejeter la machine à vo-ter, le fichier électoral vicié et uneCENI partiale ;

- aux forces politiques et so-ciales alternatives organiséesdu pays :

o de se mobiliser pour l’inté-rêt du pays en renforçant l’unitéautour de l’objectif de rejet de ces3 plans maléfiques ci-haut décritset de revenir aux sentiments quiles avaient animées aux deux ren-dez-vous de l’UA et de la CENCO.

- à la CENCO, de reprendreet de continuer à jouer son rôledes bons offices dans le cadrede sa mission traditionnelled’éclairer la population ;

- au Comité Laïc de Coor-dination (CLC), de maintenir lavigilance et de garder cet élan

d’éveil de conscience quil’anime ;

- aux Etats voisins dont lastabilité et la sécurité dépen-dent de celle de la RDC, deprendre en main le destin del’Afrique et de s’impliquerdans la résolution de la crisecongolaise ;

- aux Instances sous-régio-nales et régionales (SADC,CEEAC, CIRGL,…) ainsi qu’àl’UA de s’impliquer dans le tra-vail de réajustement de l’Ac-cord de la Saint-Sylvestre etdans le respect de ses acquiset résolutions ; d’assurer,comme garants, le suivi de sastricte application. L’ordonnanceprésidentielle, aujourd’hui cadu-que, ayant convoqué le dialoguede l’UA n’a-t-elle pas prévu le par-rainage de l’UA à travers son re-présentant audit dialogue ?

- à tous les pays attachés àla démocratie d’unir leurs effortspour la résolution de la crise con-golaise ;

- à l’OIF, d’user de son in-fluence et de mettre son exper-tise à la disposition de la Cen-trale électorale congolaise afin derégler le problème du fichier élec-toral ;

- à l’ONU, d’évaluer ses ré-solutions sur la crise congolaise(Résolution 2277), notammentcelle qui a conduit à l’Accord-ca-dre d’Addis-Abeba qui demandaità l’Envoyé spécial du Secrétairegénéral de l’ONU pour la Régiondes Grands Lacs d’accompagnerle processus du dialogue entreles Congolais.

Fait à Kinshasa, le 24 juin2018.

Adolphe MUZITODéputé national et

Premier Ministre honoraire

L’Institut national des re-cherches biomédicales (INRB)de Kinshasa vient de mettreau point un traitement expéri-mental contre la fièvre hémor-ragique à virus Ebola.

100% de singes infectés duvirus à Ebola ont été guéris,après avoir été soignés à l’an-ticorps 114 développé parl’INRB, a révélé le directeurgénéral de cet Institut, DrMuyembe, à l’ouverture du IXecongrès international sur lespathologies infectieuses et pa-rasitaires, qui se tient àLubumbashi avec commethème : « Maladies infectieu-ses, comorbidités, santé mon-diale et environnement. »

« Nous connaissons de

mieux en mieux l’agent patho-gène et nous avons développéun traitement. Jusqu’à pré-sent, c’est encore en phaseexpérimentale. On l’appelle‘’anticorps 114’’ ; quand nousl’injectons aux singes qui sontinfectés et qui font la maladieEbola, 100 % guérissent », aindiqué Dr Muyembes.

Le directeur général aajouté que l’étape suivante deces recherches sera l’injectionde l’anticorps 114 chezl’homme pour suivre sa réac-tion auprès des personnes in-fectées.

« Maintenant, c’est le pas-sage pour prendre cet anti-corps et l’utiliser chez l’homme.Si ça marche chez l’homme,

en ce moment-là nous allonsdire que nous avons la maitrisetotale de cette épidémie », a-t-il dit. Le congrès sur les pa-thologies infectieuses a, outreEbola, réfléchi également surd’autres maladies infectieusesdont le paludisme, le VIH Sida,ainsi que la souche de la ma-ladie du sommeil.

Ouvert mercredi 20 juin, cecongrès s’est achevé ven-dredi 22 juin. Il a été organisépar l’INRB, en collaborationavec l’Université de Lubum-bashi. Des chercheurs venusdes Etats-Unis, d’Europe,d’Asie, d’Afrique et de quel-ques villes de la RDC y ont prispart.

M. WESIKADI

Réunis en congrès, l’Assem-blée nationale et le Sénat, ontapprouvé à l’unanimité la désigna-tion du sénateur PolycarpeMongulu T’Apagane comme jugeà la Cour constitutionnelle. Celui-ci remplace Felix Vunduawe,nommé récemment premier pré-sident du Conseil d’Etat.

Né à Gemena en 1945,Polycarpe Mongulu est Licenciéeen droit à l’Université Lovanium.Il a été procureur général de laRépublique près la Cour suprêmede la Justice de 1986-1997. Peuavant, entre 1977-1986, il a as-sumé toujours à la Cour suprêmede Justice la fonction de premieravocat général de la République.

Il a aussi été procureur prèsla cour d’appel de Kinshasa etprocureur général près la cour deSureté de l’Etat entre 1973 et1976.

Qui est le nouveaupromu ?

Né à Gemena, dans laMongala, le 03 mars 1945,

Polycarpe Mongulu est un « che-vronné de la justice congolaise »où il a gravi les marches de lamagistrature jusqu’au sommet.Bachelier en philosophie et let-tres, Polycarpe MonguluT’Apangane est titulaire d’un di-plôme de licence en droit de l’Uni-versité Lovanium. Il fut tour à toursubstitut du Procureur à Boma(1970-1971), 1er Substitut du Pro-cureur à Matadi (1972-1973), Pro-cureur à Matadi et à Bandundu,Procureur général près la Courd’appel de Kinshasa, Avocat gé-néral de la République, et enfinProcureur général de la Républi-que près la Cour suprême de jus-tice. En 2005, i l fut admis àl’éméritat et à l’honorariat par dé-cret du président de la Républi-que portant organisation judi-ciaire.

Sénateur élu de la Mongaladepuis 2007, il était membre dela Commission Politique, admi-nistrative, judiciaire et de la bonnegouvernance (PAJ) du Sénat.

Phil NGOMA

Un traitementexpérimental anti-Ebolamis au point par l’INRB

Polycarpe Mongulu désigné jugede la Cour constitutionnelle

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ECHOS DU KONGO CENTRAL

Page 9LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Atelier d’échangesur le dispositif desoutien aux micros

et PME à MatadiUn atelier d’échanges sur la mise en

place du dispositif de soutien aux micro, pe-tites et moyennes entreprises (MPME) s’esttenu, lundi au Flat Hôtel Ledya à Matadi, dansle cadre de la préparation du nouveau projetd’appui au développement des PME de laBanque mondiale en RDC, avec la participa-tion du consortium Deloitte-Target, rapportel’Agence Congolaise de Presse (ACP).Cetterencontre, qui a regroupé notamment lesopérateurs économiques, les banques, lesreprésentants du secteur public, les asso-ciations du secteur privé et public et les incu-bateurs, a permis de recueillir les principauxobstacles rencontrés par les entrepreneursdans le développement de leur activité ainsique les défis relatifs à l’accès aux servicesfinanciers et techniques. Les participants àcette rencontre d’un jour ont égalementéchangé sur les solutions envisageablespour mettre en place un dispositif de soutienqui permette aux micros, petites et moyen-nes entreprises d’accéder aux services re-quis pour atteindre leur objectif de crois-sance, à travers un processus participatif.Plusieurs aspects relatifs notamment à lafiscalité, à la parafiscalité et à l’instabilitémonétaire ont été relevés par les participantsà l’atelier au cours duquel les entrepreneursprésents ont plus visé les secteurs des nou-velles technologies de l’information et de lacommunication, du tourisme et des services.Le directeur de cabinet du ministre provin-cial de l’Education, Raphaël Masa, a estimécet atelier venu au bon moment où les PMEcongolaises sont confrontées à beaucoupde contraintes, soulignant que cette rencon-tre a donné des solutions innovantes tellesque la création d’un guichet unique, l’harmo-nisation de la procédure, la suppression destracasseries administratives qui leur permet-tront d’évoluer facilement. Le premier vice-président de la Fédération des entreprisesdu Congo (FEC)/Kongo Central, MichelSamba Lumpaneno Bayenga, s’est déclaréplus impliqué dans cette affaire afin de per-mettre à chaque opérateur économique des’imprégner des ressources. Il a encouragéles entrepreneurs de cette province de parti-ciper au projet, au lieu d’être des simplesspectateurs ou porteurs de mallette.

Atelier d’orientationdans la lutte contre

le Vih, laTuberculose et  le

paludismeLe Bureau diocésain des œuvres médi-

cales (BDOM)/Boma a organisé, lundi dansla salle Jean-Paul 2, un atelier d’orientationdes équipes cadres de zones de santé(ECZS) venues de Matadi, Boma, Muanda etdu Bas-fleuve sur la mise en œuvre de lapolitique nationale de la lutte contre le Vih, latuberculose et le paludisme dans le cadrede la nouvelle subvention du Fonds mondial(NMF2). Selon une dépêche publiée par l’ACP,cet atelier, qui a bénéficié de l’appui financierde SANRU et CORDAID, va permettre auxstaffs des équipes cadres des zones desanté notamment de mettre à jour leurs con-naissances sur la politique nationale dansla lutte contre le Vih, la tuberculose et le palu-disme. Il leur permettra également d’amé-liorer leurs capacités sur la tenue des outilsde gestion financière et de planification opé-rationnelle lors des approches communau-taires et de dégager une compréhensioncommune de performances des zones desanté dans la lutte contre ces trois maladies.Un atelier analogue s’est tenu du 12 au 14juin à Mbanza Ngungu pour les zones desanté de la partie Est de la province du KongoCentral, a renseigné M. Anatole Bunze, chargé

de suivi des activités de la BDOM/Boma.

Le prix du café duMayombe va baisser

à la prochainecampagne agricole

Le café produit dans la zone du Mayombedans la province du Kongo Central vaconnaitre une baisse de prix pour la pro-chaine campagne agricole 2018-2019 suiteaux plaintes des opérateurs économiques,qui évoquent de sérieuses difficultés dansl’évacuation de ce produit à cause de la dé-gradation des routes dans cette partie dupays, a indiqué à l’ACP le chef du bureaucommercial de l’Office national du café(ONC), Jérémie Nkoy Betofe. A la campagneagricole 2018-2019, le café séché seravendu à400 FC au lieu de 600 FC tandis quele café rouge sera négocié à 200 FC le kilo-gramme contre 300 FC précédemment, a-t-il relevé. Ces prix, a-t-il noté, ont été arrêtéslors d’une réunion préparatoire de la cam-pagne agricole du café 2018-2019 tenue levendredi à Lukula, à laquelle ont pris part lesopérateurs économiques, les différents ser-vices de l’Etat, les représentants des agri-culteurs et le délégué du ministre provincialde l’agriculture.

40 participants àl’atelier de

formation surl’apiculture familiale

à Boma BunguQuarante personnes, dont 34 hommes

et six femmes parmi les paysans et fermiersde Boma Bungu, ont pris part dernièrementà un atelier sur l’apiculture familiale orga-nisé par Action Concertées pour le Dévelop-pement Durable (ACODED), une ONGD quiexécute le projet de gestion améliorée despaysages forestiers (PGAPF) à la Ferme deSara dans le secteur de Boma Bungu, indi-que l’ACP. Cette formation, assurée par deuxformateurs de la Coopérative des apiculteursdu Mayumbe (COAPMA), dont André KokaMpombolo et M. Abraham Mukueri, était ba-sée sur l’origine de l’abeille, la systémati-que de l’abeille et la biologie de l’abeille. Lesobjectifs de cette formation, qui a connu laprésence du chef de secteur de BomaBungu, Vangu Ndoki, étaient de faire com-prendre aux paysans l’importance de l’api-culture, la vie de l’abeille et de la colonie etd’apprendre les pratiques apicoles dont laconstruction d’une ruche et les techniquesde récolte et de traitement du miel. Au termedes quatre jours des travaux pratiques etthéoriques, la fin de l’atelier a été sanction-née par la remise des kits apicoles aux par-ticipants par le chef de secteur Vangu Ndoki,en présence du coordonnateur du projet, l’IrJean Paul Vuavu Ngimbi. Un atelier analo-gue a été organisé par ACODED du 8 au 11mai au village Kikalu dans les secteurs deBundi et Lufu, territoire de Seke-Banza. Lesparticipants à ces ateliers, issus de chaquecomité local de développement (CLD), ontété conviés à transmettre la matière reçueaux autres membres des CLD. Le PGAPFest financé par la Banque mondiale via leministère de l’Environnement.

189 cas de choléraenregistrés au 11

mai dans la zone desanté de Boma

BunguCent quatre-vingt-neuf cas de choléra ont

été enregistrés la zone de santé rurale deBoma Bungu de janvier au 11 mai dernier,selon les résultats d’une évaluationépidémiologique faite lundi dans l’enceinte

du bureau central de cette zone de santé sousla présidence de son médecin chef de zone,le Dr Justin Mabiala Mabiala. Selon l’ACP,l’évaluation a relevé sur un total 189 cas decholéra 13 cas concernant des enfants âgésde zéro à cinq ans et 176 cas pour les adul-tes, soit 92 de sexe masculin et 97 cas desexe féminin. La zone de santé de BomaBungu a noté pendant la période concernée 3 décès de sexe féminin et 7 décès de sexemasculin dont 9 enfants de 5 ans et un adulte.L’équipe soignante commise à la zone desanté rurale de Boma Bungu s’est dite satis-faite de la lutte engagée pour maîtriser tantbien que mal cette épidémie dans cette par-tie du territoire de Muanda, avant de deman-der à la population de continuer à observerles règles essentiel de l’hygiène.

Un voleur renommédans les filets de la

PNC à BomaLes éléments de la Police nationale con-

golaise (PNC) à Boma réussi à mettre lamain, mardi au quartier Kimbangu, sur unvoleur poursuivi pour avoir participé à plu-sieurs opérations de vol armé dans cette villeportuaire, a appris l’ACP vendredi de sourcepolicière. Selon la source, l’infortuné, long-temps recherché par la police, a été arrêtéau cours d’une opération de traque conduitepar le commissaire principal adjoint Ngolodoavec les éléments du bureau deux de ce corpsd’élite. Il est actuellement gardé dans les lo-caux du commissariat urbain de la PNC avantqu’il soit transféré au parquet de grande ins-tance. Par ailleurs, les locaux de la Radiotélé Boma (RTB) ont été l’objet d’un cam-briolage, dans la nuit du lundi à mardi, de lapart d’un groupe de voleurs armés qui ontemporté plusieurs matériels de travail, a ap-pris l’ACP vendredi de source policière.

La source, qui n’a pas précisé le typesde matériels emportés, a toutefois rassuréque les recherches des services spéciali-sés étaient en cours en vue d’identifier lesinciviques.

Des représentants desinstitutions publiques

en séminaired’immersion aux

valeurs éthiques àMatadi

Des représentants des institutions publi-ques, notamment des chefs de divisions pro-vinciales, des inspecteurs de la santé, de lamagistrature, des institutions d’enseigne-ment supérieur, ont participé à un séminaired’immersion aux valeurs éthiques organisés,du 19 au 20 juin à Matadi, par l’Observatoirede surveillance de la corruption et de l’éthi-que professionnelle (OSCEP), rapporte l’ACP.Le directeur général adjoint de l’OSCEP, M.Robert Munsi Bunkete, qui a animé ce sémi-naire, a indiqué que cette rencontre de deuxjours devait servir à éveiller les consciences,intérioriser les valeurs éthiques, morales etprofessionnelles dans le chef des respon-sables des services, des entreprises et desdivisions provinciales pour qu’à leur tour ilsles répercutent auprès des agents placéssous leur supervision. Ce séminaire, auquelont également pris part les représentantsdes régies financières, des étudiants, de lasociété civile et de l’armée, a connu plusieursmodules relatifs aux aspects généraux ducode de conduite de l’agent public de l’Etat,à l’éthique, la déontologie et professionna-lisme comme fondement de la bonnegouvernance. D’autres sujets développéspar le directeur général adjoint de l’OSCEPavaient trait à la déontologie administrative,à la stratégie nationale de lutte contre la cor-ruption et le leadership éthique tandis que lachef de bureau chargée de harcèlement à ladirection provinciale de l’Observatoire, MmeMarie Sokolwa Ngo Yasonama, a parlé « de

l’administration du harcèlement à l’adminis-tration de la bienséance ».

Un nouveau présidentà la tête des petitscommerçants de

MatadiLe commerçant Muaka Mpezo connu

sous le sobriquet de ‘’ Akwam’’ a été élu à latête de la Mutuelle des petits commerçantsde Matadi (MUPECOMAT) en qualité de pré-sident pour un mandat de trois ans une foisrenouvelable, à l’issue d’une assembléegénérale des membres tenue mardi dans lasalle du ciné Nid d’oiseau de la communede Nzanza, en présence du maire de la villede Matadi, Patthy Nzuzi, indique l’ACP. M.Muaka Mpezo, qui remplace à ce poste M.Seke Ngedi, s’est engagé à relever plusieursdéfis qui avaient conduit à la léthargie desactivités de la MUPECOMAT, sans en citer,avant de promettre de mener une lutte sansmerci pour la promotion de sa mutualité, encréant notamment la cohésion et l’entre-aideentre les membres, et de combattre lesantivaleurs qui gangrènent le fonctionnementdes structures de cette mutualité, dont cer-tains de ses membres se distinguent parune surenchère dans l’exercice de leurs ac-tivités. Le nouveau président élu de laMUPECOMAT a été congratulé par le mairede Matadi qu’entouraient les trois bourgmes-tres de la ville de Matadi, en présence d’uneassistance sélecte, composée des petitscommerçants de Matadi. Le chef l’exécutifurbain de Matadi a promis son engagementà accompagner le nouveau comité sans pré-ciser la nature d’accompagnement, ni lesdomaines d’intervention. De son côté, le pré-sident, sortant Seke Ngedi, a fait un rapportdétaillé sur les points forts et négatifs qui ontmarqué son mandat, avant de promettre sadisponibilité d’accompagner le nouveau co-mité de leur mutuelle.

Football féminin : LeFCF PROMOSPORTsacré champion de

la 6ème éditionLa 6ème édition du championnat de foot-

ball féminin du Kongo Central a vécu. C’estle FCF PROMOSPORT qui a été sacré cham-pion de cette édition grâce à son meilleurgoal average et va ainsi représenter la pro-vince du Kongo Central à la 11ème édition dela Coupe du Congo de football féminin. Dé-marré le 15 avril dernier, les rideaux de cechampionnat sont tombés en mai dernier austade Damar de Matadi par la rencontre spor-tive qui a opposé le FCF Beto na beto au FCFPromo sport et qui s’est terminée par le scorevierge de zéro but partout. Au match allé, lesdeux formations s’étaient également sépa-rés sur un score nul de 1 but partout. Au dé-part, cinq clubs féminins avaient manifestéla volonté de participer à ce championnat,notamment FCF Espérance de Tshela, FCFInga Sport, FCF Beto na Beto, FCF Gora Sportet FCF Promosport. Le FCF avait désisté fautedes moyens, laissant quatre clubs poursui-vre le championnat jusqu’à la fin, lequel s’estjoué en aller et retour. Ci-dessous, les résul-tats de ce championnat : FCF Promosport 14pts (DG + 24), FCF Beto na Beto 14 pts (GD +19), FCF Gora Sport 3 pts et FCF Inga Sport 0pt. Le FCF Promosport a les yeux tournésvers l’autorité provinciale, le gouverneur Jac-ques Mbadu Nsitu, le premier sportif de laprovince du Kongo Central, pour la participa-tion de cette équipe féminine à la Coupe duCongo de football féminin prévue d’ici la finde ce mois de mai à Kinshasa. Entre-temps,les préparatifs vont bon train sur le plan tech-nique, a rassuré à La Cité africaine M. JeanClaude Makayi, le président-tuteur du FCFPromosport de Matadi. Nous y reviendrons.

Une sélection de P. NGOMA

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SOCIETE & DEVELOPPEMENT

Page 10 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

B I - H E B D O M A D A I R E

RECEPISSE N° MIN/CM/LMO/037/2015

ID. NAT. : 01-93-N09303HRCCM : KIN/RCCM/16-A-33160

67, Avenue Mont des Arts,Immeubles Golf View : 5ème

niveau Immeuble B - Local 5AKinshasa / Gombe

--------------------------------

DIRECTION

Directeurde la Publication :L. Masini Ntambu

------------------------------

REDACTION

Rédacteur en Chef:Lolo Luasu B.

Secrétairede Rédaction :

Luc Mabiala

Ont collaboré à cetteédition:

A. Boyena

José Bowanza

Benj. Miradi

Niclette Masanga

Geneviève Mwadi

SCE COMMERCIAL

Responsable :Ir Philippe Ngoma

SCE MESSAGERIE

Responsable :César Khonde

REPRESENTANTSEN PROVINCES

Matadi : Philippine Lunkeba M.

Boma : Jean Nonga

P.A.O &INFOGRAPHIE

Isielumuka de BanzaKimbuku

ENCODAGEGeneviève Mwadi

IMPRIMERIECostapress

13ème Rue IndustrielleKinshasa / Limete

Les travaux sur le boulevardJoseph Kabila dans la ville deBoma avancent normalement,à la grande satisfaction deshabitants de cette ville, spé-cialement de ceux vivant dansles quartiers allant de Km3,jusqu’au quartier 15, en pas-sant par le quartier Kimbangu.

Le gouverneur de provincedu Kongo Central, Jacques

Mbadu Nsitu qui porte unegrande attention à la bonnemarche des travaux sur cetteroute ne passe plus deux se-maines sans avoir inspecté leschantiers pour se convaincreque tout marche pour le mieuxen vue de la finalisation de ceprojet routier, don du présidentde la République , JosephKabila, à la population de laville portuaire de Boma .

On est aujourd’hui loin descritiques développées au dé-but de ce projet par certainsesprits sceptiques quant aubien-fondé de ces travaux quivenaient tirer la populationd’une certaine zone de confortdans laquelle elle était habi-tuée, ignorant qu’il pouvait sefaire mieux. D’aucuns dou-taient même, vu l’ampleur destravaux, que le projet puisseréellement être mené à termeet n’aille pas reposer au cime-tière des bonnes intentions ir-

réalisables. Mais avec la bé-nédiction du président de laRépublique dont le boulevardporte à juste titre le nom, Jac-ques Mbadu a tenu bon , desorte qu’à l’heure actuelle auvu du résultat obtenu, les élo-ges pleuvent pour vanter cettedémarche visionnaire qui s’in-tègre dans le vaste projet demodernisation de la voierie

urbaine de la ville de Boma, enconformité avec la Révolutionde la modernité prêchée parle chef de l’Etat.

L’ ingénieur Jean PierreVulalo, chef de projet et re-présentant de l’Agence congo-laise des grands travaux à

Sur le boulevard Joseph Kabila Grec–7 prépare la couche de base

Boma, qui prend bien sa re-vanche se rappelle encore lesdiscours parfois négatifs etdégradants entendus au dé-but du projet, tout en se félici-tant que l’Agence Congolaisedes grands travaux en colla-boration avec Grec-7 ne sesoient pas laissés découragerau point aujourd’hui de chan-ger complètement la physiono-

mie de la ville de Boma, enmettant tout le monde d’ac-cord. Eu égard aux travauxréalisés actuellement sur ter-rain, le discours de la popu-lation a changé, et est passéde la méfiance à la réjouis-sance. Les travaux sur ce

boulevard consistent présente-ment en la stabilisation du solavec ciment, l’imprégnation etla préparation de la couche debase (Monocouche).

C’est dans ce cadre de lastabilisation du sol avec le ci-ment, que le gouverneurMbadu vient de mettre 5.000sacs de ciment à la dispositionde l’entreprise chinoise Crec-7afin d’activer les travaux jus-qu’au 30 juin 2018 prochain, aindiqué le chef de projet et re-présentant de l’agence congo-laise des grands t ravaux(AGCGT), l’ ingénieur JeanPierre Vulalo.

Il sied toutefois de noter queces travaux de réhabilitationdes routes, ne se limitent pasà Boma.

En effet, une centrale depréparation d’enrobés est enconstruction sur la nationalenuméro un, entre Boma etMuanda, afin que, au terme dela préparation de cette couchede base sur le boulevard,

Crec-7 démarre avec les tra-vaux d’asphaltage du tronçonallant de l’agglomération deManterne à la ville de Bomaprécisément sur ce boulevardKabila, long de quelque 15 ki-lomètres. Qui pourrait doncs’en plaindre ?

URBMNK

Un convoi de 5.000 sacs de ciments pour les travaux du boulevard Kabila

Les travaux sur le boulevard JosephKabila avancent normalement à Boma

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INTERVIEW

Page 11LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Pour faire le point surl’avancée du processus élec-toral en RDC, le fichier ou en-core la nouvelle machine àvoter électronique, CorneilleNangaa, le président de laCommission électorale, a ré-pondu aux questions de Flo-rence Morice de RFI.

RFI : Un rapport de l’ONGaméricaine The Sentry révèledes failles dans le système desécurité de la machine à voteravec la possibilité notammentde hacker les données pourconnaître l’identité des votantsou intégrer de nouvelles don-nées via les ports USB. Com-ment comptez-vous garantir lasécurité du scrutin ?

Corneille Nangaa : CetteONG n’a jamais vu la machine àvoter et on ne parle pas de lamême chose.

Ils ont travaillé sur des ma-chines similaires auxquelles ilsont eu accès ?

Ce ne sont pas des machinessimilaires parce que les machi-nes que nous présentons sont auCongo.

Pourquoi ne pas avoirdonné accès aux machines iciau Congo aux experts britanni-ques qui sont venus exprèspour lever l’équivoque ?

Les Britanniques ont été avecnous, on leur a donné accès. Nousavons fait l’expérimentation et leurmission se poursuit.

Cela veut dire qu’ils vontrevenir pour faire un audit dela machine à voter ? Les Bri-tanniques vont pouvoir auditerla machine ?

Je n’en sais rien. Ce que jevous dis, c’est que j’ai reçu lesBritanniques. Les experts britan-niques ont été avec nous.

Ils n’ont pas pu auditer lamachine, c’est-à-dire réaliser unvrai travail de vérification surla machine ?

Madame, nous n’allons paspartir d’audit en audit. Notre mis-sion, ce n’est pas d’être audité.Notre mission, c’est d’organiserles élections. Et nous avons unplan logistique qui est déjà là. Etfin septembre, toutes les machi-nes seront au Congo. C’est decela qu’i l est question. Nous,nous travaillons pour les élec-tions.

Il y a une crise de confiance.Est-ce que cet audit n’est pasindispensable pour un scrutindans lequel tous les acteurs ontconfiance ?

Ma mission, ce n’est pasd’être populaire. Ma mission, cen’est pas créer la confiance. Mamission, c’est organiser les élec-tions. Il y a un calendrier électo-ral qui est publié. Nous allonscommencer à inscrire les candi-datures d’abord pour les provin-ciales, les présidentielle et dépu-tation nationale par la suite, etnous sommes partis pour lesélections. Ce sur lequel vous vousattardez, c’est vraiment des dé-tails inutiles qui ne font que nous

retarder. Nous allons voter avecdes machines à voter le 23 dé-cembre et nous sommes bienengagés pour cela.

L’Organisation internatio-nale de la francophonie (OIF) arévélé une longue liste d’ano-malies dans le fichier électoral

avec par exemple, un quart desélecteurs enrôlés avec des piè-ces considérées comme peu fia-bles. Comment allez-vous fairepour garantir la fiabilité duscrutin ?

Non, i l ne faut pas ternirl’image du travail abattu par l’Or-ganisation internationale de lafrancophonie. Avant de parler desanomalies, la conclusion del’audit de l’OIF est claire : la Ré-publique démocratique du Congoa un fichier inclusif, exhaustif et

actualisé.

Mais perfectible pour assoirla fiabilité du scrutin ?

Il n’y a pas un fichier au mondequi soit parfait totalement.

Tout de même, 25% desgens qui sont enrôlés avec des

pièces d’identité considéréescomme peu fiables, l’OIF s’in-quiète aussi que des électeursaient pu s’inscrire avec descartes électorales de 2010-2011et que donc les erreurs du fi-cher de l’époque soient repor-tées sur le nouveau, sansoublier ces 16,6% d’électeursenregistrés sans empreintes.Comment allez-vous remédierà toutes ces anomalies ?

Ce dont vous parlez, mêmel’OIF le reconnaît : c’est conformeà la loi. C’est la loi qui nous indi-que que, même quand la personnen’a pas d’empreintes digitales, onne peut pas l’exclure pour autantcomme électeur. Tous ces élé-ments sont conformes à la loi.

La loi dit qu’il doit d’agird’une dérogation exception-nelle et que cela doit être jus-tifié par un motif, ce qui n’apas été le cas et l’OIF le re-grette ?

Parce que c’est votre interpré-tation de la loi.

Non, c’est ce qui est écrit.Dans le Sankuru, plus de 50%des électeurs sont enregistréssans empreintes ?

Non, évidemment. Ce n’estpas vrai ce que vous dites. Vousétiez dans la base de données ?

J’ai lu le rapport de l’OIF…Ce sont des affirmations des

acteurs politiques.

L’OIF ment ?Une fois encore, je voudrais

vous dire que la question du fi-chier électoral est derrière nous.Nous préparons pour les électionsle 23. Et le 23, on va voter avecun fichier électoral qui est actuelet exhaustif, inclusif. C’est celala conclusion générale de l’OIF.

Donc vous n’allez mener

aucune investigation sur les ano-malies soulevées par l’OIF ?

Nous n’allons pas mener desinvestigations. Nous allons met-tre en œuvre certaines recom-mandations de l’OIF dont la plusimportante est l’affichage des lis-tes provisoires de sorte que cha-que Congolais, qui voit que sonnom n’est pas là où on n’a malécrit son nom, on l’a affecté à unemauvaise adresse, fasse une ré-clamation. La Céni prendra encharge ces réclamations. Et àpartir du 20 octobre, nous allonssortir les listes électorales défini-tives.

La semaine dernière, vousavez annoncé aux partis politi-ques un affichage des listes pro-visoires au mois d’octobre.

La production est en cours etl’affichage commencera au moisde juillet, la deuxième quinzainedu mois de juillet. Et l’affichageconformément à la loi se fera auniveau de nos antennes.

Quand allez-vous donneraccès à la base du fichier auxexperts de l’opposition et de lasociété civile pour qu’ils réali-sent un audit citoyen ?

La question, c’est dire : est-ce que notre travail ici ce n’estque faire des audits ou bien c’estorganiser des élections ? Le dé-bat du fichier est derrière nous.Aujourd’hui, nous parlons desscrutins. Vous voulez que nousrevenions sur le fichier, donc vousne voulez pas d’élections dans cepays. Il n’y aura plus d’audits.Nous travaillons maintenant pourle scrutin.

Donc il n’y aura pas d’auditcitoyen ?

Il n’y aura pas d’audit.

Vous vous y étiez engagé ?Moi, je ne me suis jamais en-

gagé. Cela n’a jamais été prévudans les calendriers. C’est celamon engagement. Qui va assu-mer le retard qui proviendrait en-core d’autres experts ? Qu’il y aitun audit signifie que nous devonslaisser ce que nous faisons, quenous nous occupions encore desaudits. Notre mission, c’est orga-niser des élections.

Des élections crédibles, quirassemblent tout le monde avecde la confiance ?

Elles le seront.

Quelle est la nature du sou-tien que vous allez demanderla Monusco pour ces élections?

Je n’ai pas de soutien à de-mander.

Vous allez tout financer etorganiser seul ?

Le gouvernement a pris l’op-tion de ne pas demander une as-sistance internationale pour cesélections. Ce n’est pas un pro-blème de la Céni.Avec Florence Morice/RFI

Corneille Nangaa: En RD Congo, «ma mission n’estpas d’être audité mais d’organiser les élections»

L’Onufemmes a lancé vendredi,22 juin 2018 au collège Boboto àKinshasa-Gombe, la 8ème édition duCafé genre. Thème choisi : « Leparcours du leadership féminin deSun city à nos jours: pour une capi-talisation d’expériences ».

« 0 femme vice-président, 0femme premier ministre, 0 femmevice-premier ministre, 12% desfemmes au parlement sur le 50%que demande la constitution, 10%des femmes au gouvernement etune seule femme gouverneur surles 26 provinces que compte la

République démocratique duCongo ». Tel est le constat fait parla députée nationale Marie-AngeLukiana, au cours de ces assises.

En outre, elle a fait savoir quedepuis trois (3) décennies, lafemme se bat et s’engage mais

elle n’atteint toujours pas son ob-jectif. « Les femmes ont la possibi-lité de réaliser des grandes chosesmais elles sont aussi les premiè-res à les enterrer », a-t-elle déploré.Avant de s’interroger sur l’originede ce blocage.

Marie Ange Lukiana insiste sur

Corneille Nangaa Yobeluo, président de la CENI

8ème édition du café genre à KinshasaLes participants plaident pour un fonds

de soutien aux femmes politiquesle fait que le combat pour les droitsdes femmes est un combat aux in-térêts de tous. Sur ce, elle invite lesfemmes à ne pas se limiter au plai-doyer mais plutôt à la conquête dupouvoir.

De son côté, la Secrétaire gé-nérale du Mouvement pour la Libé-ration du Congo, MLC, Eve BAZAÏBAa invité les femmes à se battre nonpas pour les élections mais plutôtpour la démocratie. Elle les a en-couragés à ressusciter leurs initia-tives.

« Vulgariser des lois sur la pa-rité de sexe, associer les jeunesdans les activités et les séances decoaching, créer des espacesd’échanges entre les femmes lea-ders, faire un bilan des réalisationsdes femmes pour constituer un outilmais aussi, avoir un fonds de sou-tien aux femmes politiques », sontentre autres des recommanda-tions formulées à cette 8ème éditiondu café genre.

Par ailleurs, des certificats d’ap-préciation ont été remis aux partici-pants de la 7ème édition du cafégenre.

Geneviève MWADI

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NATION

Page 12 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Le gouvernement de la RDC asigné lundi 18 juin 2018 à l’hôtelSultani de Gombe, un accord-ca-dre de collaboration avec la Fon-dation Friedrich Ebert (FFE). C’estle ministre d’Etat au Plan, ModesteBahati Lukwebo qui a représentéla partie congolaise ; tandis que laFFE a été représentée par son re-présentant au Cameroun et en Afri-que centrale, M. FriedrichKRAMME-STERMOSE.

Dans son mot, le ministre d’EtatBahati a remercié le représentantrésident de la dite Fondation en Afri-que centrale, pour avoir acceptél’implantation de cette structure enRDC, afin de lui faire bénéficier desappuis indirects du gouvernementdu gouvernement allemand. « Cequi témoigne de l’intérêt que vousportez pour la développement denotre beau et grand pays la RDC »,a-t-il dit, avant de rappeler qu’enRDC, les Associations Sans ButLucratif (ASBL) et les Etablisse-ments d’utilité publique, sont régispar la loi n°004/2001 du 20 juillet2001 portant dispositions généra-les applicables aux ASBL et auxEtablissements d’utilité publique.

A l’en croire, la signature de l’Ac-cord-cadre est conforme à cette loiet va sceller le partenariat entre leministère du Plan et la FondationFriedrich Ebert pour la mise enœuvre de différents projets et/ouprogrammes de développement auprofit des populations congolaises.

A travers cet Accord-cadre pour-suit-il, la FFE s’engagent à conso-

lider les liens d’amitié et coopéra-tion entre le gouvernement de laRDC et le gouvernement de la ré-publique fédérale d’Allemagne ;contribuer au développement poli-tique, économique et socio-cultu-rel des populations congolaises ;

encourager l’esprit démocratique etde mettre en exergue, par le biaisde la recherche et de l’échanged’expériences ; les liens existantentre le démocratie et le dévelop-pement ; promouvoir l’entente en-tre les peuples par l’intégration ré-gionale telle que définie par lesautorités nationales en vue de fa-voriser une meilleure communica-tion et coopération à l’échelle pa-nafricaine. « Nous sommes con-vaincus que ce partenariat va ren-forcer les liens de coopération exis-tant entre le gouvernement de la

RDC et celui de la République fé-dérale d’Allemagne », a conclu leministre d’Etat Bahati, tout en sou-haitant pleins succès à la FFE pourla mise en œuvre des projets etprogrammes en RDC.

Auparavant, le représentant de

la FFE au Cameroun et en Afriquecentrale, M. Friedrich KRAMME-STERMOSE, a donné quelquesaxes dans lesquelles travaille cettefondation, notamment promouvoir

- une société libre et solidairequi promeut l’égalité des chancesen matière de participation politi-que, économique, sociale et cultu-relle, sans distinction d’origine, desexe ou de religion ;

- une démocratie dynamique etsolide basée sur les principes del’Etat de droit ;

- une économie portée par une

croissance durable et offrant un tra-vail décent pour tous ;

- un Etat social qui offre demeilleurs systèmes de formationet de santé, qui lutte contre la pau-vreté et qui protège contre les prin-cipaux aléas de la vie ;

- bâtir un pays, une nation quiassume pleinement ses respon-sabilités pour la paix et le progrèssocial en Europe et dans le monde.

La mission de la FFE a-t-il diten substance, est axée sur la for-mation en matière politique géné-rale, sur l’information, sur leséchanges entre pays, sur le dialo-gue entre experts et spécialistes,la recherche et les publicationsscientifiques (ex. le Baromètre desMédias, la citoyenneté active, Boko

Le siège de la MONUSCO dansla commune de Gombe à Kinshasaa abrité le lundi 25 juin la dernièreréunion du comité de pilotage duprogramme de lutte contre les vio-lences sexuelles et basées sur legenre en RDC, « TupingeUbakaji » en swahili. Au terme decet important programme, une pa-noplie des recommandations a étéfaite pour la pérennisation de sesacquis.Au nombre de ces recom-mandations, nous pouvons reteniren primeur celle qui fait appel à unedéfinition claire de la tutelle institu-tionnelle du programme, tout endonnant davantage de moyens àla partie nationale pour assurer unemeilleure coordination des inter-ventions, une appropriation desrésultats et des acquis.

Il est également recommandéde poursuivre l’implantation desOne stop center, tout en gardantune offre des services auxsurvivants(es)dans les zones recu-lées qui n’ont pas d’hôpitaux pouren abriter, consolider la gestion dela base de données sur les violen-ces sexuelles et basées sur legenre (VSGB) en y articulant uneréelle capacité d’analyse au serviced’une meilleure compréhension duphénomène des VSGB. La der-nière recommandation concerne

l’organisation d’une plus grandemise en œuvre à grande échelledes plans opérationnels dévelop-pés dans le cadre de la stratégienationale de communication pourchangement de comportementdans le domaine des violencessexuelles.

A l’occasion de cette séance detravail, le Représentant Pays duPNUD a.i/RDC, M. LaurentRadasingwa dont l’agence a été undes gros contributeurs, s’est féli-cité des résultats obtenus par leditprogramme. Après en avoir pré-senté le bilan, il a affirmé queTupinge Ubakaji a contribué sen-siblement à la réduction du taux deprévalence des violences sexuel-les dans les zones ciblées des pro-vinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu etIturi.

Satisfaction du ministreprovincial Vincent

CibanvunyaA l’issue de la réunion, le Dr Vin-

cent Cibanvunya Murhega, minis-tre de la Santé, du Genre, de la Fa-mille de l’Enfant, des Affaires Hu-manitaires et Porte- Parole du gou-vernement provincial du Sud-Kivu,a exprimé sa satisfaction au regarddes résultats obtenus par le pro-gramme dans son entité politico-

administrative. S’adressant à lapresse, il a indiqué que plus de80% d’indicateurs du programmeont été atteints dans le Sud-Kivu. Ils’est également et surtout réjoui dece que le programme TupingeUbakaji a permis la coordinationde toutes les activités liées à lalutte contre les violences sexuelleset basées sur le genre dans sa pro-vince.

Muke wa Muke

Haram au Nord du Cameroun,l’analyse politique de la situationen RCA), contacts et échangesavec les organisations internatio-nales telles que l’UA, la SADC, laCIRGL, l’OMC, l’ONU, la Commis-sion de l’Union Européenne àBruxelles et la Ligue Arabe.

Selon M. Friedrich KRAMME-STERMOSE, la FFE travaillera enRDC avec les institutions publi-ques et privées congolaises, lespartis politiques représentatifs, lessyndicats, la société civile, lapresse et les médias, les universi-tés, les juristes et les magistrats,les acteurs et experts de la sécu-rité… pour renforcer les valeurs dela social-démocratie.

Geneviève MWADI

Les élections sont program-mées pour le 23 décembre 2018selon le calendrier électoral publiéle 5 novembre 2017 par la Ceni. Ladécision de cette centrale électo-rale d’imposer la machine à voterpour ces joutes provoque l’ire deplusieurs acteurs politiques. Tel estle cas du coordonnateur de l’Asso-ciation non à la corruption », lejeune leader Dieudonné Luzolo.Celui-ci attire l’attention tant del’opinion que de la centrale électo-rale sur le fait que dans le calen-drier électoral,il n’a jamais étéquestion de cet outil. Selon lui, lesarticles 38,39 et 40 du calendrierdu 5 novembre 2017,la Ceni pré-voit respectivement l’accomplisse-ment des tâches ci-après: prépa-ratifs techniques de l’impressiondes bulletins de vote (38), impres-sion, conditionnement et livraisonaux 15 HUB des bulletins de vote(39), déploiement des bulletins devote… (40). Nulle part dans ce ca-lendrier il est fait allusion à la ma-chine à voter dans le processusélectoral. C’est pourquoi, il estimeque la décision de la Ceni est unepure diversion destinée à détour-ner le peuple congolais de l’es-sentiel qui est la tenue des élec-tions à la date prévue afin de pou-

voir renouveler la classe politique »,avant de stigmatiser la création desplateformes politiques ces der-niers jours.

Enfin, tout en fixant rendez-vousaux électeurs et candidats le 23decembre 2018, il a insisté unefois de plus sur la non conformitéde l’utilisation de la machine à im-primer les bulletins de vote. A cesujet, il se dit convaincu que la cen-trale électorale ne pourra pas vul-gariser cet outil auprès des millionsd’électeurs congolais .Par ailleurs,le fait que la majeure partie de lapopulation est appelée à être as-sistée par un expert de la Ceni lorsde dépôt de son bulletin constitueradéjà une violation du secret de votesuivant la constitution.

Pour clore son adresse, il amartelé : « l’entreprise sud-co-réenne Miru System ,sous la con-duite de Kim-Yong hi a par ailleursété dénoncée par la commissionélectorale coréenne qui a égale-ment procédé à sa mise en causedans le processus d’acquisition dumarché conclu avec la Ceni.Cesaffirmations réconfortent le douteémis par les congolais sur la fiabi-lité de ce procédé électronique.

Aristote LUNDEYA

La communication est très impor-tante pour tout être vivant parcequ’ellepermet de s’échanger des idées d’unemanière ou d’une autre. C’est la raisonpourlaquelle cet appareil demeure en ceXXIe siècle un outil indispensable pourrester en contact permanent avec sesinterlocuteurs. Cependant,il engendre desérieuses menaces dans la vie des cou-ples et relations sociales. Le premierproblème que le portable crée est laméfiance dans une relation qui finit tôtou tard par accentuer l’incertitude etprovoquer l’infidelité.En effet, dans laplupart des couples où les partenairesne recourent pas aux téléphones pour

leurs communications,ces unions abou-tissent souvent à l’infidelité puisque lasuspicion crée des incompréhensionsentre conjoints. Aujourd’hui avec l’évo-lution de la technologie ,les amants sontexposés à la prostitution d’une manièreou d’une autre avec des personnes nonconnues avec qui ils s’échangent desimages horribles. Par ailleurs ,certainsmariés ne se posent pas trop de condi-tions pour accéder mutuellement à leursportables pour faire preuve d’uneralation bâtie sur la fidélité et l’amoursincère. Des enquêtes très sérieusesmenées par des spécialistes à traversle monde sur cet outil de communication

estiment que 66% des personnes res-sentent une réelle souffrance lorsqu’el-les sont séparées de leurs téléphonesportables, un phénomène qui provoquela nomophobie,une maladie qui consistea souffrir pour n’avoir pas son téléphoneavec soi. Il sied de constater que lesusagers du téléphone sont toujours col-lés à leurs portables jusqu’au lit au pointoù ils les mettent sous l’oreiller pendantla nuit avec l’idée de ne pas rater lesappels importants ,une situation quientraine plusieurs couples à des dis-cussions et les empêche de fois à pas-ser des moments forts

Aristote LUNDEYA

Coopération RDC-Allemagne

Signature de l’Accord-cadre de collaboration entrele gouvernement et la Fondation Friedrich Ebert

De G à D : l’Ambassadeur de la RFA en RDC, le ministre d’Etat Bahati et lereprésentant de la FFE au Cameroun et en Afrique centrale

Violences sexuelles et basées sur le genreDernière réunion du comité de pilotage

du programme Tupinge UbakajiAppel à une définition claire de la

tutelle institutionnelle du programme

Coordonnateur de l’Association non à la corruption »

Luzolo Dieudonné parle de la machineà voter : « Nulle part dans le calendrier

électoral, il est insinué l’usage de lamachine à voter »

Les divorces suite à l’usageabusif du téléphone

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A TRAVERS LE MONDE

Page 13LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Au pays de l’Oncle SamNouvelle enquête

CNN:42%d’Américains

estiment désormaisque Donald Trump

devrait être destituéSelon une dernière enquête CNN ren-

due publique le week-end dernier et qui faitsuite à un certain chaos provoqué par ladécision de la Maison Blanche de séparerles enfants des parents qui tentent d’im-migrer illégalement aux États-Unis, maisaussi à la manière dont sont conduites lesaffaires de la Nation dans leur ensem-ble,42% d’Américains estiment désormaisque le président Donald Trump devrait êtredestitué.

CNN a par la même occasion établi unecomparaison entre la période de lagouvernance de l’ancien président Nixonet celle de l’actuel locataire de la Maison.Il s’avère en effet qu’avant d’être désavoué,à la suite de l’affaire Watergate, RichardNixon avait aussi vu 43% de ses compa-triotes exiger son départ.

Quant à l’affaire Monica Lewinsky quiavait failli provoquer la chute du présidentBill Clinton, seuls 29% d’Américains sou-haitaient son départ en 1998.

Et comme l’on pourrait bien le consta-ter, entre Trump et Nixon, l’écart n’est pasénorme dans le désaveu.

Mais l’on estime aussi que la probabi-lité de destitution ne serait pas envisagea-ble dans l’immédiat d’autant que l’affairerusse qui collait à la peau du présidentsemble désormais faire pschitt. Le Pro-cureur spécial Muller éprouverait des diffi-cultés à apporter les preuves de culpabi-lité de Donald Trump.

Par ailleurs, un autre sondage faisantune projection sur les résultats des pro-chaines élections de mi-mandat des mem-bres du Sénat et de la Chambre indique-rait clairement que le président DonaldTrump se maintiendrait dans le BureauOvale jusqu’en janvier 2021.

Par ailleurs Nancy Pelosi la responsa-ble du Parti Démocrate à la Chambre desReprésentants, a dans une interview es-timé que « l’impeachment »ne serait pasune bonne chose et qu’il n’était pas àl’agenda de son parti.

Immigration: quandle président Trumpsouffle le chaud et

le froid  La décision du président Donald Trump

de séparer les enfants des parents cher-chant à immigrer clandestinement auxÉtats-Unis passe très mal et choque sur-tout les bonnes consciences.

En effet près de 2600 enfants âgés demoins de 13 ans ont été récemment pri-vés de l’affection de leurs parents et en-voyés dans des centres d’accueil épar-pillés à travers les Etats-Unis, et qui res-semblent bien à un emprisonnement quine dit pas son nom.

Une décision qui a provoqué de l’émoiau pays de l’Oncle Sam et à travers lemonde. Les condamnations se sont multi-pliées dans la semaine.

La mesure a donc provoqué un tel tolléque le président Donald Trump a cherchéà rectifier le tir. Trop tard, le mal était fait.En attendant donc une nouvelle loi sur l’im-migration qui serait peut être votée dans

les jours ou semaines qui viennent, c’estle lever du bouclier dans la classe politi-que. Et Donald Trump a visiblement voulujouer-dans une certaine confusion-à l’apai-sement en décidant de suspendre la me-sure. Il a annoncé dans la foulée que lesenfants retenus retrouvent leurs parents.

Une décision qui semble bien ajouterplus de confusion que de clarté, d’autantqu’il est difficile de localiser des adoles-cents éparpillés dans différents centresd’accueil, centres que la presse américainequalifie volontiers de «centres de déten-tion.»

Une question se pose cependant. Lanouvelle loi sur l’immigration tant attendueserait-elle adoptée dans l’immédiat et miseen vigueur? Rien n’est moins sûr, car si àla Chambre des Représentants le projetpourrait -sauf grosse surprise-passercomme une lettre à la poste, ce n’est pas le cas au Sénat où le Parti du présidentn’a qu’une courte majorité. L’oppositionDémocrate reste elle vent debout. Elle neserait pas prête à accéder aux exigencesd’un président qui tient coûte que coûteaux crédits pouvant lui permettre de cons-truire un mur entre les Etats-Unis et leMexique afin de réaliser une promesse decampagne.

Et le président américain a dans unerécente déclaration prévenu la planète en-tière: « les États-Unis ne deviendront ja-mais un camp des réfugiés. »

Qu’on se le tienne pour dit.

Une jupe de la FirstLady Melania Trump

qui crée lapolémique 

La première dame américaine qui avaitdéjà pris position en faveur d’une loi plushumaine sur l’immigration a fait récemmentun déplacement à la frontière entre lesEtats-Unis et le Mexique afin de voir deses propres yeux ce qui s’y passe. MelaniaTrump avait certainement aussi envie des’afficher en public, après une longue ab-sence due à un problème de santé, et sur-tout de s’entretenir avec des adolescents totalement meurtris qui s’y trouvaient carretenus par les services.

Seulement voilà ! Contrairement à seshabitudes, la First Lady n’était pas-fait ra-rissime-tirée à quatre épingles pour cevoyage. Elle avait préféré mettre une juped’une dame quelconque et dont la valeurn’aurait pas dépassé 50$(cinquante dollarsaméricains) à en croire les spécialistes dela mode. Beaucoup plus étonnant, la jupeportait des inscriptions écrites en groscaractères et en blancs. On pouvait y lireen anglais: « I’REALY DON’T CARE, DOU? »Ce qui en français facile voudrait dire:« Je m’en fiche complètement et vous? »

Un message qui a immédiatement faitdu buzz sur la toile. Chacun voulant don-ner sa propre explication.

La porte-parole de Melania Trump aestimé quant à elle qu’il s’agissait d’unhabillement comme tout autre et que cemessage n’avait rien de particulier et qu’ilne s’adressait surtout à personne.

Pour autant, la classe politique se ditétonnée et trouve inconcevable et inad-missible que l’épouse du président quirendait visite à des enfants traumatisés selivre une telle élucubration.

Curieusement, c’est Donald Trump lui-même qui est sorti du bois pour donnersur tweet la dernière estocade : « MelaniaTrump a fait le pied de nez aux médiasFake News. » Décidément !

Les Etats-Unisclaquent la porte duConseil des droits

de l’homme del’ONU

Les Etats-Unis vont-ils s’isoler totale-ment ? La question est désormais sur tou-tes les lèvres. Car après le retrait des ac-cords de Paris et de l’UNESCO, ils vien-nent de décider de claquer la porte du Con-seil des Droits de l’homme de l’ONU.

A en croire les médias, il s’agirait àcertains égards d’un retrait à caractèrepolitique car, précise-t-on, depuis son arri-vée à la représentation américaine à l’ONU,Nikki Haley a toujours exigé la réforme del’institution. Elle a toujours souhaité le dé-part du CDH des pays accusés d’avoircommis des graves violations des droitsde l’homme et que selon elle la CDH a tou-jours été un cloaque des partis pris politi-ques. La représentante des États-Unis àl’ONU s’en est souvent ouvertement priseà la République Démocratique du Congo,au Venezuela, à la Chine, à l’Egypte et àl’Iran etc...

Cependant ce départ ne signifierait nul-lement le désengagement des Américainsen faveur des droits de l’homme.

Un autre son de cloche enregistré dansla presse c’est celui de l’ancienne diplo-mate américaine Suzanne Nossel , laquelleestime quant à elle qu’ « aucun instrumentmultilatéral ne peut être pur ou presqueparfait et que ses défauts sont des défautsdes Etats membres qui sacrifient parfoisles droits humains au profit des objectifspolitiques ou économiques. »

La porte-parole de laMaison Blanche

déclarée personanon grata dans un

restaurant deVirginie 

Y a-t-il un mal à être porte-parole de laMaison Blanche? La réponse est toute sim-ple : c’est non. Car il s’agit d’un choix per-sonnel que d’être à côté d’un président ,degauche ou de droite, démocratiquementélu et qui jouit de toute légitimité.

Or aussi curieux que cela puisse pa-raître, la chargée de la communication deDonald Trump a été discriminée la semainedernière dans un restaurant de l’Etat deVirginie. Elle a été gentiment priée de quit-ter « Le Red Hen »avant même qu’elle soitservie.

C’est bien la mort dans l’âme que Sa-rah Sanders a eu à l’annoncer le week-end à ses interlocuteurs de chaque matin,c’est-à-dire, les correspondants de pressede la Maison Blanche:. « J’ai été priée dequitter l’établissement avant d’être servietout simplement parce que j’étais porte-parole du président Donald Trump », m’a-t-on signifié.

Un acte inadmissible dans un pays dedroit comme celui de l’Oncle Sam. Sansnul doute, il ne restera pas impuni.

Barack Obamaprochainement en

route pour le Kenya Le président Barack Obama se prépare

à se rendre au pays de ces ancêtres. C’estdu moins ce que vient d’indiquer le site dela chaîne de télévision CNN. Il devrait arri-ver au Kenya en juillet prochain tout en

marquant un arrêt en Afrique du Sud, enEspagne et au Portugal.

Mais Barack Obama qui devrait séjour-ner au Kenya entre les 15 et 16 juillet pro-cédera à l’inauguration d’un Centre dessports pour la jeunesse kenyane qui estl’œuvre de sa sœur Auma Obama.

Le Centre aura entre autres rôles deformer et d’aider les jeunes à prendre cons-cience du rôle qui est le leur dans le sou-tien et l’aide de leurs communautés res-pectives.

Selon la sœur de Barack Obama, sonCentre aura donc la même vision que laFondation Barack Obama, c’est-à-dire,permettre aux jeunes de pouvoir changerle monde. Une véritable gageure.

Mamadou Gasamarécompense au Bet

Awards Qui ne se souvient de Mamadou

Gasama, ce jeune Malien sans papiers quiavait réussi de façon étonnante à escala-der la façade d’un immeuble en France poursauver un enfant suspendu à un balcon.

L’image avait, non seulement crevél’écran, mais aussi fait le tour du monde.

Et depuis, tout a basculé dans sa vie.Immédiatement reçu par le président fran-çais Emmanuel Macron en personne, ilavait été régularisé. Au point de pouvoirrépondre désormais à plusieurs invitationsà travers le monde.

Pas plus tard que dimanche soir, auxÉtats-Unis, il a été parmi les « personnali-tés exceptionnelles »qui ont reçu un Prixau BET Awards.

Mamadou Gasama a effectué le dépla-cement des États-Unis afin de recevoirpersonnellement sa récompense. Le jeuneMalien de 22 ans a, à l’occasion, reçu uneovation debout d’une assistance enthou-siaste.

Notons également qu’au cours de lamême soirée, le talentueux artiste FallyIpupa qui semble hisser très haut le pres-tige de la musique congolaise figurait parmiles nominés dans la catégorie de la musi-que africaine. Ce prix a été finalement at-tribué au Nigérian Davido.

Coupe du monde:les larmes de

NeymarL’image a fait le tour du monde surtout

qu’elle a été prise à l’occasion de la Coupedu Monde. Le jeune prodige brésilienNeymar qui se met à genoux, les deuxmains en l’air comme pour remercier soncréateur.

La chaîne de télévision CNN la passeen boucle le soir même de la rencontreremportée par le Brésil devant la CostaRica(2-0), avec un deuxième but deNeymar presqu’ à la fin du temps régle-mentaire. Mais dans son lointain Brésil,tout le monde n’est pas d’accord qu’unjoueur de sa trempe verse des larmes de-vant la terre entière au terme d’un matchqui était à la portée du Brésil.

Et Neymar a jugé bon de réagir pourfixer l’opinion: « Tout le monde sait par oùje suis passé pour arriver jusque-là (opé-ration du pied droit début mars -NDLR).C’étaient des larmes de joie, de dépasse-ment de force. Dans la vie, les chosesn’ont jamais été faciles, elles le sont en-core moins maintenant. Le rêve continue.Le rêve non l’objectif! Bravo pour le matchles gars, vous êtes super. »

Apparemment le message de la starbrésilienne est bien passée en attendantla suite...

MALU

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ETRANGER

Page 14 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Le Pape François, Chef del’Eglise catholique, a effectuéjeudi 21 juin 2018, une visite àGenève, sur le thème « che-miner, prier et collaborer »,afin de promouvoir le dialogueet l’unité avec les « frères pro-testants et orthodoxes », à l’in-vi tation du Conseilœcuménique des Eglises. LeCOE, qui fête ses 70 ans,compte 350 Eglises membres,parmi lesquelles les Eglisesprotestantes, anglicane et or-thodoxe, ainsi que la mou-vance évangélique.

L’Eglise catholique n’estpas membre du COE, qui nereconnaît pas la primauté duPape et aux visions doctrina-les différentes. Elle entretientavec le COE une collaborationactive, dans l’aide humanitaireou l’éducation.

Le rapprochement deschrétiens constitue une préoc-cupation de l’Eglise catholiquedepuis le Concile Vatican ll(1962-1965) qui avait appeléau respect mutuel entre lesreligions et renoncé à procla-mer l’Eglise catholique commeseule détentrice de la manièrede vivre le christianisme.

Le Saint-Père a déclaréavoir eu en Suisse « une ren-contre humaine » avec ses in-

Religion : Le Pape à Genèvepour promouvoir l’œcuménisme

terlocuteurs, au-delà de toutformalisme, dont le Présidentde la Confédération Helvéti-que et les différents responsa-bles des Eglises chrétiennes.

Le pasteur Olav FykseTveit, Secrétaire général duCOE, a estimé que la venuedu Pape à Genève, terre duthéologien français Jean Cal-vin, constituait « un espoir »,car elle montre que « mêmedes divisions et des conflitsprofonds peuvent être sur-montés à travers le dialogue ».

La valeur du pardon,selon le Pape

Devant plus de 40 000 ca-tholiques venus assister à lamesse qu’il a célébrée, le Sou-verain Pontife a centré sonhomélie sur trois mots-clés,père, pain et pardon, insistantsur la valeur du pardon entrechrétiens, essentielle « aprèsdes siècles de controverses etde déchirures.

« Le pardon est la clausecontraignante du Notre Père»,a affirmé le Saint-Père, souli-gnant « le souhait de Dieu » devoir chacun « amnistier les fau-tes d’autrui ». « Une radiogra-phie du cœur s’impose alorspour voir s’il subsiste de quel-conques blocages ou obsta-

cles à cette vertu. Le pardonrenouvelle et fait des mira-cles », il a une fonctionmétamorphique, changeant lemal en bien », a-t-il affirmé.

Revenant sur les termes« père » et « pain », le Papea souligné l’importance de laprière du Notre Père, un « for-tifiant pour nos racines ». « At-tention à qui spécule sur lepain! La nourriture de basepour la vie quotidienne despeuples doit être accessible àtous », a-t-il affirmé, rappelantque le pain était l’aliment debase pour vivre et que de nom-breuses personnes en man-quent encore cruellement.

Assumer un nouvel élanévangélisateur

Au COE, le Chef de l’Eglisecatholique s’est réjoui de cetterencontre, qui permet de seretrouver « comme des frèreset des sœurs réconciliés et re-connaissants envers Dieu no-tre Père ».

« Si nous sommes ici, c’estaussi grâce à ceux qui nousont précédés sur le chemin,choisissant la voie du pardonet se dépensant pour répon-dre à la volonté du Seigneur :« que tous soient un ». Pous-

sés par le désir pressant deJésus, ils ne se sont pas lais-sés freiner par les nœuds em-brouillés des controverses,mais ils ont trouvé l’audace deregarder au-delà et de croiredans l’unité, dépassant lesbarrières des soupçons et dela peur », a affirmé le Souve-rain Pontife.

Le Pape François a ex-primé ses « vifs remerc ie-ments » pour l’engagement »des membres du COE pourl’unité, mais aussi « unepréoccupation qui dérive del’impression qu’œcuménismeet mission ne sont plus aussiétroitement liées qu’à l’ori-gine ». « Pourtant, a-t-il pour-suivi, le mandat missionnaire,qui est plus que la « diakonia »et la promotion du développe-ment humain, ne peut êtreoublié ni évacué. Il en va denotre identité. L’annonce del’Evangile jusqu’aux extrêmesconfins est connaturelle à no-tre être chrétien ».

Le Chef de l’Eglise catholi-que a invité à un « nouvel élanévangélisateur », en se disant« convaincu que, si le soufflemissionnaire grandit, l’unitéentre nous grandira aussi ».

La crédibilité de l’Evan-gile mise à l’épreuveSelon le Saint-Père, « la

crédibilité de l’Evangile estmise à l’épreuve par la manièreavec laquelle les chrétiens ré-pondent au cri de ceux qui, entoute partie de la terre, sontinjustement victimes de l’aug-mentation tragique d’une ex-clusion qui, engendrant la pau-vreté, attise les conflits ».

Plusieurs sujets divisent leschrétiens, comme les ques-tions sur la sexualité. Maisbeaucoup de chrétiens, qu’ilssoient cathol iques ou non,voient le Pape « comme unevoix forte qui exprime ce quenous voulons dire », a indiquéle Secrétaire général du COE.

Le 24 août 2017, le PapeFrançois a reçu au Vatican laprésidente du Comité centraldu COE, la Kenyane AgnèsRegina Murei Abuom, et lepasteur Olav Fykse Tveit, àl’initiative du Conseil pontificalpour la promotion de l’unitédes chrétiens.

Deux prédécesseurs duPape François, Paul VI, le 10juin 1969, dans le contexte del’après Concile Vatican II, etJean-Paul II, le 12 juin 1984,s’étaient rendus à Genève etexprimés devant le COE.

RM

« L’Université de Kinshasa(UNIKIN) doit évoluer dans le ca-dre du standard international pourmobiliser les émergences viséesde ce 1er congres », a soutenu ven-dredi le 2ème vice-président de l’As-semblée nationale, RémyMasamba dans son allocution declôture.

Il a fait part de sa satisfactiongénérée par le 1er congrès de l’As-sociation des anciens de l’Univer-sité de Lovanium, de l’UNAZA, del’UNIKIN et des anciens du Mont-Amba (ALMA), organisé du 19 au22 juin au Palais du peuple sousle haut patronage du Chef de l’Etat.

« Je vais vous dire le mot de masatisfaction pour le 1er congrès del’ALMA au siège de l’Assembléenationale », a indiqué RémyMasamba. « Ce congrès pour lesuccès duquel plusieurs interve-nants ont apporté leurs diversités,est associé à la contribution de savaleur globale par le Premier rec-teur magnifique de l’Université na-tionale du Zaïre (UNAZA), MgrTharcisse Tshibangu Tshisuku »,a-t-il confié à la clôture des assi-ses dont le thème a gravité autourde la « Contribution à la renais-sance de l’Université de Kinshasa(UNIKIN) ».

Le 2ème vice-président de laChambre basse a remercié tousles intervenais « pour les disposi-tions prises pour le devenir del’UNIKIN ».

Il a notamment salué l’expertisedes savants congolais « dont lavolonté commune est de releverensemble les divers défis ».

Membre influent du Comité or-ganisateur du congrès, l’anciensecrétaire général académique del’UNIKIN, le professeur BertinMakolo Muswaswa a plaidé pour«la numérisation de la gestion aca-démique de l’Université ».

La gestion numérisée del’UNIKIN sera mise en applicationdès l’année académique 2018 –2019, a précisé à la presse le pro-fesseur Makolo. « Les délibéra-tions des sessions doivent se fairepar les système de la numérisa-tion », a-t-il confié.

Selon un intervenant, au con-grès de l’UNIKIN, « l’UNIKIN gèreun budget de 12 à 15 millions USD.Il faut l’administration maintenue,avant la gestion de l’Université àreconstruire. Il faut souligner ici larenaissance administrative… ».

« A l’Université, les hommesdoivent vivre en harmonie autourde la science, savoir scientifique.

C’est une communauté des maitreset des disciples autour de lascience, dans la gestion du biencollectif. Il faut reconnaitre qu’il y acette conséquence morale, d’éthi-que des dirigeants de Lovanium,qui est perdue », ont plaidé plu-sieurs intervenants dans leurs dé-bats critiques.

La renaissance de l’UNIKINpasse par la moralisation,

confie Bertin MakoloLa renaissance de l’Université

de Kinshasa passe par la morali-sation assortie des sanctions vis-à-vis des professeurs réfractairesconcernant le traitement rigoureuxdes côtes des étudiants, a confiél’ancien secrétaire général acadé-mique de l’UNIKIN, le professeurBertin Makolo Muswaswa.

« La vie morale ne doit pas êtreabandonnée mais renforcée », a-t-il souligné, abordant le thème « Leserment, la sanction, et les menot-tes pour prévenir la corruption dansles établissements de l’Enseigne-ment supérieur et universitaire(ESU) ».

« Il faut appliquer la vie moraledans les pratiques de la vie sociale», a indiqué l’orateur, en marge dupremier Congrès de l’Association

des anciens de l’Université deLovanium,, de l’UNAZA, de l’UNIKINet des anciens du Mont Amba(ALMA), ouvert le 19 juin et devantêtre clôturé vendredi 22 juin sousle thème général ‘’Contribution àla renaissance de l’UNIKIN’’

Ce Congrès des savants del’ALMA, qui célèbre son jubilé d’orau Palais du peuple à Kinshasa,est placé sous le haut patronagedu chef de l’Etat que les organisa-teurs ont présenté comme étant «le Grand chancelier des Universi-tés » en RD Congo.

Bertin Makolo a recommandéaux professeurs de l’Université derespecter la déontologie profes-sionnelle en vertu du Code moral.

« S’il n’y a pas de sanctions, iln’y a pas de moralisation et onepeut pas penser à la renaissancede l’Université », a martelé le pro-fesseur Makolo.

« Il faut poser un diagnostic ri-goureux sur les pathologies, quiminent l’Université », a noté de soncôté le chef des travaux PaulinPunga, Doctorant en Droit public,qui a tablé ses réflexions sur lethème « Les mauvaises pratiquesen matière de la recherche scienti-fique à l’UNIKIN ».

« L’Université a été conçue

comme un haut lieu du savoirscientifique », a soutenu PaulinPunga, estimant que qu’il y a unesynergie devant exister entre leschercheurs savants et les déci-deurs politiques.

« La recherche scientifique n’estpas financée » en RD Congo, quel’orateur considère comme « unepépinière des scientifiques ».

Paulin Punga a appelé les sa-vants de l’UNIKIN à « user de touterigueur dans les œuvres de la re-cherche scientifiques ».

Il a notamment plaidé pour larevalorisation budgétaire de la re-cherche scientifique qui est de 0,16%.

« Le métier de la recherchescientifique est un métier noble. Ilfaut trouver des sanctions en ter-mes de recherche (vis-à-vis du pla-giat). Il faut une législation des sanc-tions. Il faut rechercher des mesu-res efficaces. Il faut respecter ladéontologie et le code profession-nel. Il faut que le Code de l’éthiquesoit signé sur serment », a-t-il mar-telé.

L’orateur est convaincu que larecherche scientifique à l’UNIKINne doit pas être au service de lamédiocrité… ».

Jay KUMWAF

Clôture du 1er congrès de l’ALMA au Palais du peuple

Rémy Masamba émet le vœu de voir l’UNIKIN« évoluer dans le cadre du standard international »

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SPORTS

Page 15LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

LA CITE AFRICAINE

Le Viseur(suite de la page 1)

« coûte que coûte et vaille que vaille », alors que le processus demeureentaché de moult irrégularités qui ne devraient pas du tout rassurer.

Le premier à monter au créneau est celui-là même qui aux termesde l’Accord de la Saint Sylvestre a reçu mission de surveiller l’applica-tion de l’accord et de contrôler le processus électoral. Le Comité natio-nal de suivi de l’Accord ‘’CNSA’’ a présenté, jeudi 21 juin, un bilan som-bre de l’application de l’Accord de la Saint Sylvestre. Dans un réquisi-toire sans concession, le CNSA épingle cinq plaies à guérir absolumentpour la bonne tenue des élections. A savoir : « la non-tenue, depuis ledébut de 2018, de la tripartite conventionnelle CNSA-Gouvernement-CENI ; l’absence d’un consensus politique, tel que prévu par l’Accord,autour de la machine à voter; l’existence de 16,6% d’enrôlés sans em-preintes digitales, ainsi que noté par l’OIF dans ses conclusions surl’audit du fichier électoral; le défaut de prise en compte des correctionsdes omissions et erreurs contenues dans la liste des partis et regrou-pements politiques publiée au Journal Officiel le 30 avril 2018 ; la non-libération de certains prisonniers politiques, d’opinions et amnistiéscontrairement aux prescrits de l’Accord du 31 décembre 2016 ; le règle-ment unilatéral non satisfaisant de la question des cautions payéesdepuis 2015 pour les élections législatives provinciales…» D’où l’appeldu CNSA à une rencontre avec le chef de l’Etat pour régler ces ques-tions avant le dépôt des candidatures à la députation provinciale.

Embrayant sur la même donnée, dans une correspondance adres-sée au président de l’Union Africaine samedi 23 juin, le Comité laïc decoordination catholique (CLC) attire l’attention de Paul Kagame sur leblocage de la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre. «En cejour de convocation de l’électorat en RDC, le CLC porte à votre connais-sance qu’aucune mesure significative d’impartialité et de bonne foi n’aété d’application de la part des gouvernants et de la direction de la CENI», écrit le CLC. Pour ‘’ce bras armé’’ de la CENCO, « aucun opposantpolitique emblématique n’a été libéré; aucun exilé politique n’a pu rega-gner le pays; la tension sociale et politique continue à être entretenuepar des interpellations fantaisistes et arrestations des membres desmouvements citoyens et activistes pro démocratie…». Et de conclure :«Dans ces conditions, le résultat du processus électoral en cours n’aaucune chance de conforter l’unanimité nationale et de garantir la paixpendant et après les élections».

D’un autre côté, des experts américains du ‘’The Sentry’’, une équipedu collectif Enough Project en rajoutent une couche en joignant leursvoix à bien d’autres au sujet de l’existence de failles de sécurité suscep-tibles de favoriser le piratage dans les machines à voter qu’entend im-poser la CENI.. Des machines risquées, et abandonnées d’ores et déjàpar l’Argentine, mais revendues à la RDC, signalent-ils.

Et pour enfoncer davantage le clou, ne voilà-t-il pas les Etats-Unisdécident à nouveau de prendre des sanctions contre «plusieurs hautsresponsables congolais pour leur implication dans des actes impor-tants de corruption liés au processus électoral». Sans autres détailssur les noms des concernés ni sur les griefs précis portés à leur charge !

Pour autant, Corneille Nangaa n’a cure de tous ces cris d’orfraie.«Ma mission n’est pas d’être populaire ou de créer la confiance, mais mamission est d’organiser les élections. Nous allons voter le 23 décembreavec la machine à voter et nous sommes bien engagés pour ça», va-t-ilénoncer sans état d’âme, dans une interview à RFI.

Peut-être, ces propos auront-ils dépassé la pensée du président dela CENI dont l’on a vanté les compétences et l’expertise dans la gestiondes élections. Car une telle affirmation est à la bonne organisation desélections sa négation pure et simple. Tout expert électoral sait en effetque le b.a.- ba de la bonne gestion des élections demeure la recherchedu consensus politique et électoral en vue de garantir des électionsapaisées, transparentes et crédibles. Peut-être, Nangaa se réfère-t-il à2006 où la CEI eut à foncer droit, alors que des acteurs politiques et desreprésentants de la communauté internationale avaient tenté de retar-der les scrutins. Peut-être, Nangaa prend-il exemple sur 2011, lorsquela CENI passa outre à la demande de 10 des 11 candidats à la prési-dentielle d’ajourner les élections, estimant que la CENI n’était visible-ment pas prête. Mais, ici, il ne s’agit de considérations identiques. Ils’agit en l’occurrence d’un consensus à lever sur des questions fonda-mentales qui font débat, notamment sur cette machine à voter , étran-gère même au calendrier électoral, et sur l’établissement des condi-tions d’équité et d’égalité des chances, comprises dans l’Accord de laSaint Sylvestre, et qui sont des conditions sine qua non de la valeurdémocratique, libre et inclusive des élections.

En fermant les oreilles à toutes les critiques pertinentes, mêmedésintéressées, Nangaa fait penser à un chauffeur de camion, éméchéet roulant à tombeau ouvert, qui n’entend même pas les cris des pas-sagers qui pleurent à bord sachant que la catastrophe est inévitable.Un chauffeur qui fonce, alors que sur le bord de la route, les observa-teurs de la scène, les bras en l’air ou les mains sur la tête, font degrands gestes de désespoir en direction du camion fou, convaincusqu’il va achever sa course dans le fossé.

En s’obstinant dans un tel schéma, l’on prend le risque d’un atterris-sage forcé. Tant pis si c’est l’hécatombe après!

Mantha L.

Vers un atterrissage forcé !Depuis hier lundi 25 juin, la 21è

édition de la Coupe du monde defootball/Russie 2018 aborde sonvirage décisif : le sort de plusieursnations et particulièrement de cinqreprésentants de l’Afrique.

En effet, il se joue la 3è et der-nière journée de la phase degroupe. Lors de deux précédentesjournées, les amoureux du ballonrond de la planète ont vécu des ren-contres haletantes, époustouflan-tes avec des résultats aussi invrai-semblables et étonnants les unsque les autres.

A titre illustratif, dans le groupeD, l’équipe vice-championne dumonde, l’Argentine avec Léo Messiest tombée lamentablement (0-3)face à une superbe équipe de laCroatie truffée de techniciens. LeNigéria a créé la sensation en bat-tant l’Islande (2-0). En groupe F, l’Al-lemagne, équipe championne dumonde, est passée près du gouf-fre face à la Suède (1-0). Menésd’abord (1-0), dès la 32è, les Alle-mands sont revenus au score à la48è par Reus. Le but libérateurn’est intervenu qu’à la 90è+5 grâceau génie de Toni Kroos alors qu’ilsjouaient à 10 contre 11, Boatengayant été exclu par l’arbitre (82è).Le Mexique qualifié grâce à sa vic-toire (2-1) face à la Corée du Sud.Que dire alors de l’exploit de laSuisse (2-1) face à la Serbie engroupe E. En groupe A, le pays or-ganisateur, Russie, a signé unebelle victoire (3-1) face à l’Egypte.Et l’Uruguay battait l’Arabie Saou-dite (1-0). Grâce à ces deux victoi-res, la Russie et l’Uruguay sont déjàqualifiés.

A épingler, deux magnifiquesexploits des Belges et des Anglaisen groupe G. Les premiers ontétrillé la Tunisie (5-2) tandis queles seconds ont renvoyé aux étu-des Panama (6-2). En groupe H, leSénégal est passé à côté d’uneprobable qualification. Menant au

score à deux reprises, il a été ac-croché par le Japon (2-2). Engroupe C, la France a battu le Pé-rou (1-0) et est déjà qualifiée.

Qu’attendre de la 3è journée ?De cinq représentants de l’Afri-

que, l’Egypte, le Maroc et la Tunisiesont éliminés. Le Nigéria et le Sé-négal en ballotage presque favo-rable, risquent gros face notam-ment à la superbe équipe de laColombie pour le second et face àl’Argentine, pour le premier. LéoMessi et l’Argentine au bord de l’éli-mination, pour rien au monde nevont laisser échapper la chance dese remettre dans la course. Nigé-rians et Sénégalais sont d’ores etdéjà avertis.

Au royaume des buteurs,Romelu Lukaku a rejoint CristianoRonaldo avec 4 buts chacun. Ilssont talonnés par l’Anglais Kane,Diego Costa (Espagne), Cherichev(Russie).

Résultats enregistrés19/06/2018 : Colombie-Japon : 1-219/06/2018 : Pologne-Sénégal : 1-219/06/2018 : Russie-Egypte : 3-120/06/2018 : Portugal-Maroc : 1-020/06/2018 : Uruguay-Arabie Saou-dite : 1-020/06/2018 : Iran-Espagne : 0-121/06/2018 : Danemark-Australie :1-121/06/2018 : France-Pérou : 1-021/06/2018 : Argentine-Croatie : 0-322/06/2018 : Brésil-Coasta Rica :2-022/06/2018 : Nigéria-Islande : 2-022/06/2018 : Serbie-Suisse : 1-223/06/2018 : Belgique-Tunisie : 5-223/06/2018 : Corée du Sud-Mexi-que : 1-223/06/2018 : Allemagne-Suède : 2-1

24/06/2018 : Angleterre-Panama :6-224/06/2018 : Japon-Sénégal : 2-224/06/2018 : Pologne-Colombie :0-3.

Suite du calendrierGroupe A 

25/06/2018 : Arabie Saoudite-Egypte :25/06/2018 : Uruguay-Russie :

Groupe B 25/06/2018 : Espagne-Maroc :25/06/2018 : Iran-Portugal :

Groupe C26/06/2018 : Danemark-France :26/06/2018 : Australie-Pérou :

Groupe D26/06/2018 : Nigéria-Argentine :26/06/2018 : Islande-Croatie :

Groupe E 27/06/2018 : Serbie-Brésil :27/06/2018 : Suisse-Costa Rica :

Groupe F27/06/2018 : Corée du Sud-Allema-gne :27/06/2018 : Mexique-Suède :

Groupe G28/06/2018 : Angleterre-Belgique :28/06/2018 : Panama-Tunisie :Groupe H28/06/2018 : Japon-Pologne :28/06/2018 : Sénégal-Colombie :

1/8 de finale30/06/2018 : 1er Gpe C-2è Gpe D :30/06/2018 :1er Gpe A-2è Gpe B :01/07/2018 :1er Gpe B-2è Gpe A :01/07/2018 : 1er Gpe D-2è Gpe C:02/07/2018 : 1er Gpe E-2è Gpe F :02/07/2018: 1er Gpe G-2è Gpe H:03/07/2018 : 1er Gpe F-2è Gpe E :03/07/2018 : 1er Gpe H-2è Gpe G :

BOYENA

Coupe du monde Russie 2018Le virage décisif ou ça

passe ou ça casse

Au Play-off de la VodacomLigue1, l’on aborde cette se-maine la vraie bataille pour letitre de la saison entre troisclubs qui se positionnent enordre uti le. I l s’agit de TPMazembe de Lubumbashi quia pris momentanément la 1ère

position avec 44 points pouravoir réussi à déchirer le bre-vet d’invincibilité de SangaBalende (2-1), le samedi 23juin, dans son stade deKamalondo.

Les corbeaux lushois sonttalonnés en deuxième positionpar les « Bana mbongo » del’AS V. Club, 41 points.L’équipe chère au GénéralAmisi Tango Fort, a carboniséla modeste équipe de DauphinNoir (8-0), le même samedi austade Tata Raphaël. Néan-moins, l’AS V. Club de Kins-hasa compte deux matchs de

retard par rapport au TPMazembe. Sanga Balende quia longtemps mené la barquede Vodacom Ligue1, est relé-gué en 3è position avec 40points. DCMP qui est allé dic-ter sa loi (2-0) au GroupeBazano au Stade KibassaMaliba, est 4è avec 35 pointspour 16 matchs joués. St EloiLupopo qui a été accroché parCS Don Bosco (0-0), pointe en5è position avec 30 points.Maniema Union de Kindu quiest venu rabattre le caquet àl’AS Dragons (2-1), le diman-che 24 juin au Stade Tata Ra-phaël, est 6è avec 21 points.

Au bas du tableau MontBleu 12 points, Rangers 11points, Dragons 10 points,Dauphin Noir 9 points etGroupe Bazano ferme toujoursla marche avec 7 points.

Comme d’aucuns peuvent

le remarquer, la vraie batailledu titre est désormais enga-gée. Le moindre faux pas peutêtre fatal pour les prétendantsau titre. La suite du calendrierde Vodacom Ligue 1 prévoitdes affiches qui vont, à coupsûr, changer la donne dans lahiérarchie au classement.

Ce mardi 26/06/2018Mazembe-Bazano :

27/06/2018Maniema Union-DCMP :Sanga Balende- V. Club :

30/06/2018Mazembe- DCMP :Rangers-Sanga Balende :

03/07/2018V. Club-Don Bosco :DCMP-Sanga Balende :

BOYENA

Vodacom Ligue 1

La vraie bataille du titre engagée entreMazembe, Sanga Balende et V. Club

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Page 16 LA CITE AFRICAINE N° 1325 DU 26 JUIN 2018

POLITIQUE LA CITE AFRICAINE

C’est en début de ce mois,devant une foule nombreuse demilitants et militantes de ces par-tis politiques qu’a eu lieu labrillante sortie officielle de l’Al-liance des Bâtisseurs pour unCongo Emergent (ABCE) dans laville de Kenge terroir du patriar-che Mboso N’Kodia Mpwanga ethôte de l’événement.

La mise en place de cetteplateforme constitue une preuvesuffisante de maturité des ca-dres de 18 partis politiques, tousmembres de la Majorité présiden-tielle, à avoir décidé de réunirleurs efforts en marge des élec-tions qui profilent à l’horizon. Leprésident de l’ABCE MatendaKyelu Athanase, après avoir

rendu un vibrant hommage au pré-sident de la République JosephKabila Kabange, a déclaré queles partis politiques membres duregroupement sont déjà prêtspour affronter les élections. Parailleurs, les portes du regroupe-ment restent largement ouvertesà d’autres partis politiques dési-reux de rejoindre l’ABCE, a-t-ilajouté.

Ci-dessous la liste de mem-bres fondateurs de l’ABCE:

Matenda Kyelu Athanase,président ; Kin Kiey Mulumba, 1er

vice- président en charge des re-lations avec les partis politiques ;Bulambo Kilosho Jean Marie 2ème

vice- président en charge desquestions politiques et juridiques ;

Ebeletcha Mwarabu Adolphe 3ème

vice- président en charge du pro-cessus électoral et des institu-tions ; Tshibanda N’tungaMulongo, conseiller général etvice-président chargé de la coor-dination de la province Kasaïoriental ; Daruwezi Mokombe,conseiller général et vice-prési-dent chargé des provinces de laTshopo, de l’Ituri et du Bas-uélé ;Mutombo Bakafwa conseiller gé-néral et vice-président chargé desprovinces de Kasaï Central et deKasaï ; Kaliba Mulanga , con-seiller général ; Mboso N’KodiaPwanga , vice-président encharge de la province du Kwangoet secrétaire exécutif national en

charge des activités du regroupe-ment ; Aje Matembo Toto Aggée,porte- parole ; Mandjolo BuakilaPépin Guillaume, rapporteur ad-joint ; Baende Etafe Eliko, tréso-rier en charge des finances etvice-président chargé de toutesles provinces de l’ex Equateur ;Kuzunda Mutangiji trésorier ad-joint et chargé de Kinshasa/Lukunga ; Ilenda Tuzayamoko ,vice-président en charge Kins-hasa/Tshangu ; MwambaMulumba, vice-président encharge de Kinshasa/Funa ;Muzyumba Mwanahembe, vice-président en charge de la pro-vince du Maniema ; MwangaChuchu Hizi, vice-président en

charge de la province du Nord-Kivu ; Miyambi Mwana Pambi ,vice-président en charge de Kins-hasa/Tshangu ; Inagosi Bulo-Ibambi Kasongo Geneviève, vice-présidente en charge de la pro-vince du Haut-Uélé ; LossalaNgondo , 1er secrétaire exécutifnational en charge des questionspolitiques ; Makolo Kotambola ,2ème secrétaire exécutif nationaladjoint en charge de la jeunesse,organisations féminines, mobilisa-tions et jeunesse ; Ntoya NsekiNicoletta, 3ème secrétaire exécu-tif national adjoint en charge del’économie, finances et dévelop-pement durable.

Niclette MASANGA

En prévision des élections prochaines

Brillante sortie de l’ABCE à Kenge: pari gagné

NPM de g. à dte : MM. Lossala ngondo Roger, Chuchu Mwanga, Jean-ClaudeBaende, Athanase Matenda Kyelu et Kin Kiey Mulumba Tryphon MM. Bolambo JM, Ebeletsa Mwarabu, Guillaume Manjolo et Mboso N’Kodia P.

M. Miyambi Mwana Pambi Crispin MM. Ilenda Tuzayamoko Thomas et Kuzunda Mutangiji A. M. Muzyumba Mwanahembe Pierre (gauche) et Mboso N.

M. Aje Matembo Toto Aggée M. Makolo Kotambola Marcel M. Roger Mwamba (URD) M. Clément ILUNGA (PAR)