Carnet berlinois 2011

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M ON CARNET BERLINOIS SÉJOUR CULTUREL À BERLIN 20 - 24 juillet 2011 organisé par Passage & Co. animé par Walter Kreipe www.passage-co.com 1

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Le carnet berlinois vous prepare au voyage culturel a Berlin organise par Passage & co. et vous accompagne du 20 au 24 juillet 2011 dans la capitale allemande.

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M O N   C A R N E T   B E R L I N O I S

SÉJOUR CULTUREL À BERLIN20 - 24 juillet 2011

organisé par Passage & Co.animé par Walter Kreipe

www.passage-co.com

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PROGRAMME DU 20 AU 24 JUILLET 2011 À BERLIN

Mardi 19 juillet

Jusqu’à 18h00 : Arrivée des participant(e)s. Hébergement : Hôtel Kima, Wielandstr. 27, Berlin Charlottenburg.18h30 : Pot de bienvenue et présentation du programme par Walter Kreipe. Distribution du carnet berlinois.19h00 : Dîner ( restaurant proposé par Walter Kreipe. Repas non compris dans le prix du séjour )

Mercredi 20 juillet - Berlin ouest-est, un premier tour en bus n° 100, Berlin-Alexanderplatz, Visite du Bundestag et de la coupole du Reichstag, Pariser Platz, Potsdamer Platz, Le Gropius-Bau, la Topographie de la terreur, le Mur, le Checkpoint Charlie

À partir de 7h00 : Petit déjeuner à d'hôtel.8h00 – Départ. Rendez-vous devant l’hôtel.8h30 - Tour de ville en bus n° 100 ( Zoologischer Garten - Alexanderplatz ). Evocation du roman "Berlin Alexanderplatz" d'Alfred Döblin.9h30 – avec le S-Bahn d’Alexanderplatz à la nouvelle Gare centrale ( Hauptbahnhof )10h00 – Rendez-vous devant le Reichstag, entrée ouest, Scheidemannstr. Ne pas oublier votre passeport ou carte d'identité !10h30 - 12h00 - Visite guidée en français du Bundestag et de la coupole du Reichstag.12h00 – 14h00 Pause de midi, déjeuner en groupe ( au pavillon du boucher Schmaller, à côté du Reichstag )14h00 - Pariser Platz : Porte de Brandebourg, Ambassades, Académie des beaux-arts, DZ Bank (œuvre de Franck O. Gehry), Atelier du peintre impressionniste Max Liebermann. Promenade à pied jusqu’au Mémorial de l’Holocauste et au Potsdamer Platz. Visite de l’exposition à ciel ouvert à côté du nouveau musée « Topographie de la terreur ». Fin de la balade au Checkpoint Charlie.Temps libre à partir de 17h afin de profiter de l'offre culturelle de la ville. (+ d'informations p. ..... )

Jeudi 21 juillet - Sur les traces des Huguenots et des Romantiques allemands à Berlin, des galeries Lafayette à la nouvelle Synagogue.

À partir de 7h00 : Petit déjeuner9h00 : Départ de l’hôtel. 10h00 - Balade historique et littéraire sur les traces des Huguenots et des Romantiques allemands. Les salonnières juives et Madame de Staël. Stendhal Unter den Linden. La langue française dans le jargon des Berlinois. L’île des musées.12h00-14h00 – Pause de midi. Déjeuner en groupe au Hackescher Markt ( bistro-restaurant Mittendrin, Sophienstr. )14h00 – Visite de l’atelier d’Otto Weidt, évocation des Pierres à trébucher, les Hackesche Höfe et le « Neue Club », la Grosse Hamburger Strasse avec le cimetière juif, le « missing house » de Christian Boltanski et l’hôpital St. Hedwige. Le monument pour Adelbert von Chamisso, le parc Monbijou ( avec l'exposition d'art contemporain Based in Berlin ), l’Oranienburger Str. avec le centre d'art alternatif Tacheles et la nouvelle synagogue. A partir de 17 h - Temps libre pour une découverte individuelle du quartier Mitte et pour se préparer au "marathon muséal" sur l'île des musées. + d'informations p. ....

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Vendredi 22 juillet - Sortie estivale à Potsdam et au château de Sanssouci. Visite commentée de la Villa Liebermann au Wannsee. Arrêt à la station de Grunewald et visite du « Gleis 17 ».

À partir de 7h00 : Petit déjeuner.8h30 : Départ de l’hôtel.10h00 – Arrivée à Potsdam. Visite du parc du château de Sanssouci et des Nouvelles Chambres.12h00 – 14h00 Pause de midi et déjeuner en groupe au centre-ville.

14h00 – Promenade dans le quartier Hollandais, visite de l’église française et du chantier du château de Potsdam.16h30 – Arrivée à la Villa Liebermann au Wannsee. Visite de l’exposition permanente, de la villa et du jardin, Teatime. Evocation du grand poète et dramaturge Heinrich von Kleist.18h30 - Arrêt à la station du S-Bahn Grunewald, Gleis 17 (la voie d'où les trains vers les camps d'extermination sont partis) 19h30 – Arrivée à Berlin, Zoologischer Garten. Soirée libre.

Samedi 23 juillet - City-West – Laboratoire de la modernité

À partir de 7h00 - Petit déjeuner9h00 - Départ de l’hôtel.9h30 – À partir du théâtre «  la Schaubühne  », balade commentée sur le Kurfürstendamm, le Broadway de Berlin qui fête cette année ses 125 ans d'existence. Son âge d‘or dans les années 20, raconté par Walter Kreipe.11h30 - 15h00 – Pause de midi et déjeuner individuel ( Suggestion : restaurant végétarien « Einhorn », Wittenbergplatz n° 5 ). Pour profiter du temps libre : shopping au KaDeWe.A partir de 15h00 – Temps libre avec 3 propositions d'activités culturelles. + d'informations page .... 20h00 - Dîner de clôture dans un restaurant typiquement berlinois ( Clärchens Ballhaus )

Dimanche 24 juillet - Fin du programme, départ individuel

Information sur la prise en charge de vos titres de transport, de 4 repas et de 3 entrées aux musees.

Durant le programme ( mercredi, jeudi, vendredi, samedi ), chacun aura son titre de transport journalier. Ainsi, vous pourrez circuler librement dans Berlin jusqu'à 2 h du matin. Pour la visite de l'île des musées (jeudi soir, ouverture jusqu'à 22 h ) un ticket combiné vous sera fourni par l'organisateur. Nous prenons également en charge l'entrée à la Villa Liebermann et aux Nouvelles Chambres dans le parc de Sanssouci à Potsdam. Nous ne prenons pas en charge la location d’audio-guides, les repas en dehors des petits-déjeuners, des 3 déjeuners ainsi que du dîner de clôture en groupe, les boissons consommées durant les repas en groupe et les entrées aux musées qui n'ont pas été indiquées ci-dessus.

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SOMMAIRE

Programme de la semaine 02

Tour de ville en bus n° 100 05 L'Alexanderplatz et le roman d'Alfred Döblin 06

Visite commentée du Bundestag, La Pariser Platz 07

Le Mémorial de l'Holocauste 08La Potsdamer Platz, la "Topographie de la terreur" 09

Le Martin-Gropius-Bau 10Checkpoint Charlie, le Musée Juif 11

Des Huguentos à nos jours 12

Stendhal à Berlin 14Les salonnières Rahel Varnhagen, Bettina von Arnim 15

L’Ile des musées 16Balade dans l’ancien quartier juif "Scheunenviertel" 18

Les "Stolpersteine", "Missing House" 19

Monbijoupark, Adelbert von Chamisso, Tacheles 20Le parc du château de Sanssouci, le quartier hollandais 21

La Villa de Max Liebermann au Wannsee 22Les 125 ans du Kurfürstendamm 23

Les Archives du Bauhaus 24

La Nouvelle Galerie Nationale 25Expositions actuelles 26

Arrêt sur la Collection Berggruen 28Le musée « Hamburger Bahnhof » 29

Où manger un (bon) morceau ? 30

L’équipe se présente, Passage & Co. 31Adresses utiles 34

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Mercredi 20 juillet - Berlin ouest-est, un premier tour en bus n° 100, Berlin-Alexanderplatz, Visite du Bundestag et de la coupole du Reichstag, Pariser Platz, Potsdamer Platz, Le Gropius-Bau, la Topographie de la terreur, le Mur, le Checkpoint Charlie

Le bus 100 - de la station Zoologischer Garten jusqu'au Alexanderplatz

La journée commence avec un tour de ville en bus n° 100. Il part

du Zoo (Zoologischer Garten - c'est une station dans la partie

centrale de Berlin-ouest et comme le nom indique, le zoo n'est pas loin). Dans notre bus à impériale, nous passons d’abord près de la

Gedächtniskirche (l’église de la mémoire) qui a été en partie détruite par les bombes en 1943. Il était prévu qu’elle soit détruite

totalement et ensuite reconstruite mais grâce à une mobilisation

massive, la ruine a été sauvée et une nouvelle église fut construite à côté. Ensuite, nous allons voir la « Siegessäule », appelé aussi la

«  Grande Etoile  ». Cette colonne surmontée d'un ange en or appelé per les Berlinois "die goldene Else" a été construite par

Johann Heinrich Strack en souvenir des victoires de guerre de la

Prusse en 1864, 1866 et 1870/71 contre le Danemark, l’Autriche et la France.

Juste après, nous passons devant le château Bellevue construit en 1785 pour le prince prussien August Ferdinand. Aujourd'hui, ce

château est le siège du Bundespräsident ( le président du Bund qui

représente l'Allemagne ).

Ensuite, nous pouvons voir la Maison des Cultures du Monde

qu'on appelle aussi « l’huitre pleine » à cause de sa forme atypique (réalisée en 1957 d'après les plans de l'architecte américain Hugh

A. Stubbins ). Le prochain arrêt se fait devant le « Bundestag », le

siège du parlement avec sa nouvelle coupole en verre ( réalisée en 1999 par Norman Foster ). Après être passé devant la Pariserplatz

et la Porte de Brandebourg, symbole de la séparation de Berlin, de la chute du mur et de la réunification, le bus remonte l'avenue

Unter den Linden, la très célèbre et la plus historique avenue

berlinoise. Ici, on se trouve déjà dans la partie est de Berlin, l'ancienne capitale de la RDA. Dans la deuxième moitié de

l'Avenue Unter den Linden, nous voyons quelques bâtiments baroques comme p.e. à droite, l’Opéra national et à gauche, l’Université Humboldt créée en 1810 par

les frères Wilhelm et Alexander von Humboldt. Au bout de l'avenue, nous traversons la Spree et

passons devant le Dôme de Berlin dont l’histoire remonte au Moyen-âge. Ensuite, nous sommes dans la rue de Spandau, où on peut voir l’église Marie « Marienkirche » qui a été construite en 1270. Elle est

la deuxième église la plus ancienne de Berlin. On peut apercevoir la Tour de la télévision. Elle annonce « l’Alexanderplatz », place centrale de Berlin Est où nous allons descendre.

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L'Alexanderplatz a pour origine un marché à bestiaux, puis aux

laines, appelé naguère l'"Ochsenmarkt". Elle prit le nom du Tsar Alexandre Ier en 1805, lorsque ce dernier rendit visite au monarque

prussien. La place était le coeur de la ville socialiste du temps de RDA. Conçue dans les années 1950-1970 sur les ruines de la guerre, cette

esplanade glaciale n'a plus grand chose en commun avec l'"Alex" des

années 1920, décrite par Alfred Döblin dans son roman "Berlin Alexanderplatz". Avant guerre, elle était réputée pour être un lieu de

distraction, où les ouvriers des quartiers Nord et Est de Berlin venaient grossir la clientèle des innombrables commerces et bistrots de la place.

Elle n'en demeure pas moins toujours aussi fascinante par le choc des

styles architecturaux et ses perspectives impressionnantes.

Berlin Alexanderplatz est un roman d'Alfred Döblin publié en

1929. Il relate le parcours de Franz

Biberkopf, délinquant à peine sorti de prison, dans le monde de la pègre

dont il réalise qu'il lui est impossible

d'en sortir. Un sondage de 2002, effectué auprès de cent écrivains du monde entier, l'a placé parmi les cent meilleurs livres de

l'histoire.

Cette oeuvre aborde avec brio le thème de la fatalité au travers du

récit épique d'un criminel, Franz Biberkopf, qui ne parvient pas à se

débarrasser de son vice premier : tuer. Ce roman, publié en 1929, constitue l'oeuvre maîtresse de Döblin, médecin et romancier

allemand, que dans une préface, Mac Orlan rapproche de Céline. Berlin Alexanderplatz est une exploration des bas-fonds du Berlin

des années 1925-1930. Son antihéros, Franz Biberkopf, criminel

repenti, sera victime de la fatalité et retombera dans la délinquance. La modernité du récit étonne encore les critiques d'aujourd'hui : la

technique de l'oeuvre a des points communs avec 'Ulysse' de Joyce.

Extrait du roman Berlin Alexanderplatz (Gallimard 2009)

«  Ainsi l’ancien cimentier et déménageur Franz Biberkopf, un

homme fruste, mal dégrossi et d’aspect repoussant, est de retour à

Berlin et dans la rue, un homme dont une jolie jeune fille issue d’une famille de serruriers s’était entichée autrefois, dont il fit alors

une putain et qu’il blessa pour finir mortellement lors d’une rixe. Il a juré au monde entier et à lui-même qu’il resterait honnête. Et

aussi longtemps qu’il eut de l’argent, il le demeura en effet. Puis l’argent vint à lui manquer,

précisément l’instant qu’il attendait pour montrer enfin à tous quel gaillard il est. » (Livre I, p.49)

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Visite commentée du Bundestag

Si aujourd'hui le parlement allemand (Bundestag) occupe le palais du Reichstag, il n'en fut pas toujours ainsi. C'est en effet au palais du Reichstag à Berlin que siège l'assemblée du Reich de 1894 jusqu'à l'incendie du 27 février 1933 que l'on attribua à un jeune hollandais du nom de Marinus Van der Lubbe dont la culpabilité n'a jamais été prouvée. Les nazis présentent alors l'évènement comme un complot communiste et lancent une campagne de terreur et de répression des partis politiques qui leur sont opposés, à commencer par les membres du Parti communiste allemand.

Après la réunification allemande du 3 octobre 1990, le parlement allemand, Bundestag, décide le 20 juin 1991 le déménagement du parlement et du gouvernement fédéraux de Bonn à Berlin, et sa réintégration dans le palais du Reichstag à Berlin, devenue capitale de l'Allemagne réunifiée.

En ce qui concerne l'édifice, sa construction d'après un projet de Paul Wallot s'est achevée en décembre 1894.

Depuis 1998, le bâtiment a retrouvé une coupole, celle

en verre dessinée par Sir Norman Foster qui incarne les principes de transparence et de démocratie de la

nation.

La Pariser PlatzLa forme carrée de la Pariser Platz, située derrière la Porte de Brandebourg, remonte au plan d'urbanisation des années 1732 - 1734, décidé

par le Roi Sergent. La place prit le nom de

Pariser Platz en 1814 pour célébrer la prise de Paris par les armées coalisées, dont celle de la

Prusse. La même année, le Quadrige de la Porte de Brandebourg, enlevé par Napoléon

en 1806, est ramené à Berlin par les troupes

prussiennes, et ce au terme d'un périple triomphal à travers toute l'Allemagne.

A partir de 1850, la Pariser Platz aux édifices baroques jusqu'alors est remaniée dans le style

néo-classique. Elle devient alors le symbole de

la bourgeoisie ascendante et constitue un contre poids à la Schlossplatz, où réside le pouvoir monarchique.

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Lors de la seconde guerre mondiale, l'ensemble des édifices donnant sur la place fut sévèrement

endommagé, y compris la Porte de Brandebourg. La proximité de la Pariser Platz avec la ligne de démarcation entre les secteurs occidentaux et soviétique sonna le glas pour les ruines demeurant aux

abords de la place.

Seules la Porte de Brandebourg et une annexe de l'Akademie der Künste furent épargnées. En 1961, la construction du mur de Berlin fit de la Porte de Brandebourg, située au milieu du no man's land, le

symbole de la division de Berlin et de l'Allemagne.En 1993, le plan directeur du Sénat de Berlin pour la Pariser Platz souleva une levée de boucliers,

notamment parmi les partisans de l'architecture moderne. Le réaménagement prévoit une

"reconstruction critique" de la place, en lui restituant ses édifices d'antan dans leurs volumes, sans toutefois les reconstruire à l'identique. Les normes imposées sont strictes et empêchent les architectes

de donner libre cours à leur imagination créatrice : emploi de la pierre de taille ou calcaire pour les façades, fenêtres ne couvrant pas plus du tiers des façades, hauteur des édifices ne dépassant pas celle

de la Porte de Brandebourg.

-­‐ Ambassade de France (2002)

-­‐ Hôtel Adlon (1997, reconstruit à l’identique)

-­‐ Siège de la DZ Bank (2000, architecte : Frank O Gehry)

-­‐ L’Académie des Beaux Arts (2002, architecte : Günter Behnisch)

-­‐ Ambassade des Etats-Unis

DZ Bank 

L'architecte Frank O. Gehry est connu dans le monde

en t i e r pour se s réa l i sa t ions re ten t i s san te s . Déconstructiviste. L'intérieur de la DZ-Bank accessible

au public mérite un coup d'oeil. L'atrium semble envahi

par une forme extra terrestre, enserrée par une verrière.

Le 10 mai 2005, soixante ans après la capitulation

de l'Allemagne nazie, le Mémorial de

l'Holocauste a été inauguré en mémoire aux

victimes de la Shoah. Sur 1073 mètres carrés, 2711

stèles de béton gris anthracite, longues de 2,38 mètres, sont plantées en rangées régulières.

Architecte : Peter Eisenman

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La Potsdamer Platz n'est à l'origine qu'un

carrefour aux portes de Berlin dont les routes mènent à Charlottenburg, Schöneberg et Potsdam. Au début du

20e siècle, la Potsdamer Platz est le carrefour le plus encombré d'Europe : 34 lignes de métro y font leur

jonction.

En 1945 la place, dévastée, située à l'époque aux jonctions des secteurs britanniques, américains et

soviétiques, devient une plaque tournante du marché noir. Avec la construction du Mur de Berlin, la place

est coupée en deux et condamnée à rester un terrain

en friche. Depuis la réunification, la Potsdamer Platz retrouve sa fonction de carrefour stratégique et

de vitrine. De fait, beaucoup de grandes entreprises décident d'y installer leurs sièges sociaux.Parmi les

édifices les plus saisissants, l'on peut citer ceux de DaimlerChrysler dessinés par Hans Kollhof, de Sony

conçu par Helmut Jahn et d'ABB d'après les plans de

Giorgio Grassi.

La Varian-Fry-Straße est une rue nommée d’après le journaliste

américain qui sauva à Marseille la vie à un grand nombre d’intellectuels allemands en exil.

Inaugurée en mai 2010, le musée-mémorial consacré aux crimes

nazis «Topographie de la Terreur» est située sur un

l ieu hautement symbol ique dans l ' anc ien quar t ier

gouvernemental nazi, à proximité immédiate des lieux où

s'élevaient les quartiers généraux de   la Gestapo, la direction générale de la SS, le Service de sécurité (SD) de la SS et l'Office

central de sécurité du Reich (RSHA).  Le musée, immense cube de verre, qui a mis de longues années à voir le jour abrite un

centre de documentation et d’information pédagogique sur le

nazisme et prend le relais de l’exposition en plein air le long de l'enceinte du terrain.

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La modernité du lieu contraste avec une portion du mur, portion initialement destinée à la destruction

mais qui a pu être conservée grâce à l’initiative du personnel du centre de documentation et a été classée au patrimoine des monuments historiques

en 1990.

La Wilhelmstraße qui jouxte le musée était

le siège des ministères prussiens, impériales et finalement la centrale de commande des Nazis.

Après la Guerre, une partie des immeubles fut occupée par le gouvernement de la RDA, l’autre

partie a disparu.

Exposition en plein air

Niederkirchnerstraße 8

10963 Berlin

Mai à septembre: 10h – 20h

Entrée gratuite

U6, station Kochstraße ou U2, station Potsdamer Platz,

S1, S2, S25 station Anhalter Bahnhof ou Potsdamer Platz

Le Martin Gropius Bau, de style à la fois classique et Renaissance, est considéré comme un

des édifices de Berlin des plus grandioses. Situé à quelques pas de Potsdamer Platz, il est de plus un des lieux d’expositions internationales et

d’événements les plus remarquables d’Europe.

Avec une fréquentation moyenne d’un demi-

million de visiteurs par an et plus de 20 grandes expositions d’art, de photographie ou

culturelles, le Martin Gropius Bau est une institution culturelle bien établie.

Expositions actuelles : André Kertész – Photographies // Samarkand enneigée – Vues de

l’hinterland de la guerre. Photographies de Daniel Schwartz

+ d'infos >>> page 26 ..

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(Photo: Roman März)

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A par t i r du 22 août 1961 , l e pos te - f ront iè re

«Checkpoint Charlie» devint le point de passage

pour les membres des forces alliées américaines, britanniques

et françaises stationnées à Berlin et désirant se rendre à Berlin-Est. Les touristes étrangers pouvaient y obtenir des

renseignements sur les séjours à Berlin-Est.

En raison de sa vocation de poste-frontière destiné au passage des membres des forces alliées, «Checkpoint

Charlie» fut le théâtre de la soi-disante confrontation des blindés en octobre 1961. Symbolisant le conflit des grandes puissances, le «Checkpoint Charlie» devint

le plus connu parmi les postes-frontières intra-urbains.

Gros plan sur le Jüdisches Museum

Si vous souhaitez découvrir un autre lieu de mémoire de l’histoire juive en Allemagne, vous pouvez

vous rendre au Musée Juif de Berlin (Jüdisches Museum) qui a ouvert ses portes en 2001.

Conçu par l’Américain d’origine juive Daniel Libeskind, il s’agit du plus grand musée consacré au judaïsme en Europe. C’est aussi un joyau d’architecture contemporaine puisque le bâtiment a pour

ambition d’offrir à travers sa structure même une image du destin de la communauté juive de Berlin. La forme de zigzag du bâtiment évoque une étoile de David déchirée. Plusieurs itinéraires s’offrent aux

visiteurs. L’un d’eux mène au néant de l’Holocauste, un cul-de-sac éclairé par une unique fente qui ne

permet pas de voir le ciel. Un série de salles vides symbolise

la part de la culture juive à jamais disparue.

Au centre de l’exposition, la

fuite, l’expulsion et le nouveau départ, mais surtout l’exode

forcé des Juifs allemands. La bibliothèque propose un vaste

e n s e m b l e d ’ o u v r a g e s

historiques sur l’histoire et la r e l i g i o n , l e s a r c h i v e s

regroupant environ 700 recueils de documents et de

photos évoquant le destin d’individus et de familles du XVIIIème siècle à nos jours. La collection

Judaica offre un large éventail d’objets cérémoniaux de formes diverses, des textiles et des œuvres sur papier et métaux.

Jüdisches Museum Berlin - Lindenstraße 9-14 - 10969 Berlin

Ouvert le lundi 10h-22h, du mardi au dimanche entre 10h et 20h.

Entrée : 5 € / Audioguide : 3 €Accès : Avec le bus M29 à partir du Checkpoint Charlie, arrêt Lindenstrasse.

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Jeudi 21 juillet – Sur les traces des Huguenots et des Romantiques

allemands à Berlin, des galeries Lafayette à la nouvelle synagogue. Les Hackesche Höfe la Grosse Hamburger Str. et Oranienburger Str.

Balade historique et littéraire animée par Walter Kreipe

Le 18ème siècle est considéré, à Berlin,

comme le siècle des Français  : 20  000

réfugiés français de foi protestante, les Huguenots, vinrent s’installer en Prusse.

Plus de 6  000 Huguenots s’établirent à Berlin, d’abord dans les environs du

château, ensuite dans la ville de Frédéric,

autour du Gendar menmark t , mais également à Moabit et dans le Bois dit

des Français  : Französisch Buchholz. En 1700,  un Berlinois sur cinq parlait

français.

En 1806, Napoléon entra victorieux dans Berlin et espérait pouvoir compter

sur l’aide des Huguenots. Peine perdue ! Ils étaient depuis longtemps devenus de

« bons » Prussiens.

De nos jours, les traces du « Temps des Français » sont encore perceptibles à Berlin, par exemple sous la forme de la nouvelle garde, des monuments de généraux devant le Café de l’Opéra ou de la

Schlossbrücke. Enfin, le parler populaire berlinois a conservé jusqu’à nos jours des traces de l’influence linguistique française.

En arrivant en Prusse, les huguenots apportèrent avec eux leurs habitudes alimentaires et culinaires,

avec leurs produits plus variés que ceux qui étaient courants à l'époque en Prusse. Cette influence se manifeste, encore maintenant, dans l'usage de nombreux termes culinaires importés du français.

-­‐ la fabrication de pain blanc, notamment pour les petits pains (Schripppen) remonte sans doute aux huguenots ;

-­‐ la fabrication de bière blanche, baptisée Champagner du nord, d'où est issue l'actuelle Berliner

Weiße ;

-­‐ les actuelles Buletten, qui ont leur origine dans les petites boulettes de viande que les

huguenots avaient l'habitude de mettre dans la soupe;

-­‐ le Ragoût fin, authentique spécialité berlinoise, fait de viandes blanches fines en sauce ;

-­‐ de nombreux termes désignant des aliments ou des plats ont été introduits par eux à cette

époque et plus ou moins germanisés ensuite  : Aubergine, Bonbon, Bouillon, Champignon (= champignon de couche), Karotte, Delikatesse, Muckefuck (< mocca faux = "café" à base de

chicorée), Orange, Pommes frites, Praline (= bonbon au chocolat), Püree, Sellerie, etc.

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UN PEU D’HISTOIRE

La révocation de l’édit de Nantes et ses conséquences 

Le 18 octobre 1685, en son château de Fontainebleau, le Roi Soleil signait l'édit par lequel les

mesures de tolérance religieuse de l'édit de Nantes (1598) se trouvaient révoquées. À Metz, comme dans tout le pays, le traumatisme fut aussi profond que durable. Quelque 170000 réformés du

royaume - que l'on appelait, dès le XVIe siècle, les « huguenots » - furent lancés sur les chemins de

l'exil, en Angleterre, aux Provinces-Unies et en Allemagne, pour ne rien dire de l'Afrique du Sud ou encore des États-Unis. Les réformés du Pays messin choisirent majoritairement les états voisins du

Saint-Empire et, plus particulièrement, le Brandebourg-Prusse.

L’entrée des troupes napoléoniennes à Berlin : points de vue

Quinze jours à peine après les brillantes

victoires d'Auerstedt et de Iéna remportées sur les troupes prussiennes, Napoléon fait une

entrée solennelle à Berlin. Si les rapports officiels font état d'une liesse populaire, les

témoignages de ceux qui étaient présents dans

la ville ce 27 octobre 1806 sont assez différents…

Souvenirs du  commandant

Parquin« Le 25, nous arrivâmes sur les hauteurs de Berlin, ayant marché par étapes, sans

rencontrer un tirailleur ennemi. Qu'était donc

devenue cette belle armée prussienne qui nous attendait naguère si orgueilleusement sur le

champ de bataille d'Iéna, et dont le plus médiocre officier se croyait un grand Frédéric ? Elle était en partie détruite, et le reste cherchait refuge dans les forteresses prussiennes, qui ne devaient pas non plus

tarder à tomber au pouvoir de l'armée française. […] Notre brigade, qui marchait après le troisième

corps entra à Berlin à deux heures après midi. Nous ne fîmes que traverser la ville pour aller occuper plusieurs villages à quelques lieues au-delà de Berlin. L'infanterie de notre armée y logea. L'empereur,

le quartier général, la garde impériale, cavalerie, infanterie et artillerie y arrivèrent le 27 ; le général Rapp fut nommé gouverneur de la ville. Dans le village que nous occupions, les paysans avaient

déserté leurs maisons. Nous y trouvâmes des fourrages en abondance : les récoltes venaient d'être faites.

Mais les vivres, viande, pain, bière, etc., ainsi que l'avoine, devaient nous être fournis par la ville de Berlin. Lorsque notre régiment avait traversé la ville, nous l'avions trouvée peu bruyante et triste ; nous

y trouvâmes, le lendemain une toute autre physionomie ; c'était absolument un petit Paris. Tout le monde y vaquait à ses affaires. » Souvenirs du  commandant Parquin, Bibliothèque napoléonienne,

Tallandier, Paris, 1979 pp.82-83

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Un témoin inattendu : StendhalOpposant farouche à l'Empire dans ses jeunes années, Henri Beyle, dit Stendhal (1783-1842), se

rallia grâce à l'intervention de Daru, son protecteur  qui lui fit obtenir les fonctions

d'intendant des domaines de l'Empereur à

Brunswick. Le 27 octobre 1806, il entre à Berlin à la suite de

Napoléon.

 « Je rends grâce à Dieu d'être entré sain et sauf,

avec mes pistolets soigneusement chargés, à Berlin, le 27 octobre 1806. Napoléon prit, pour y entrer, le

grand uniforme de général de division. C'est peut-être la seule fois que je lui ai vu. Il marchait à vingt

pas en avant des soldats ; la foule silencieuse n'était

qu'à deux pas de son cheval ; on pouvait lui tirer des coups de fusil de toutes les fenêtres. » Stendhal,

Correspondance, Gallimard, Paris, 1968.

« Dans tous les endroits qui ne sont pas pavés, on entre jusqu'à la cheville ; le sable rend déserts les

environs de la ville ; ils ne produisent que des arbres et quelque gazon. Je ne sais pas qui a donné l'idée de planter une ville au milieu de ce sable ; cette ville aurait cent cinquante-neuf mille habitants, à ce

que l'on dit. » Stendhal, Correspondance, Le divan, 1933. Extrait d'une lettre du 3 novembre 1806 à sa soeur Pauline.

L'arrivée des troupes napoléoniennes vue par un Prussien« Le premier fantassin entra ; c'était un homme grand et  maigre avec un visage pâle, couvert d'une

chevelure noire en broussaille [...] Nous fûmes étonnés de son équipage : une capote courte couvrait son corps ; sur sa tête un petit chapeau tout décati, d'une forme indescriptible, mais ajusté si crânement

et insolemment que cette tête et ce chapeau étaient pour nous un extraordinaire sujet d'étonnement. Les pantalons étaient de toile sale et très déchirée ; les pieds nus dans des souliers troués ; un caniche

hirsute fixait attentivement sa bouche avec laquelle il arrachait de gros morceaux de pains qu'il lui

jetait. Qu'on s'imagine ! Un soldat avec un chien en laisse et avec un demi-pain enfilé sur sa baïonnette ; à son briquet pendait une oie et sur le chapeau, au lieu de l'enseigne, brillait une cuillère

étamée.» George, Erinnerungen eines Preussen aus der Napoleonischen Zeit, Grima 1840.

LECTURES :

-­‐ Bonifas (Aimé) et Krum (Horsta), Les huguenots à Berlin et en Brandebourg de Louis XIV à Hitler, Paris, 2000

-­‐ CNRS (éd.), Le Refuge huguenot en Allemagne, Paris, 1981-­‐ Hoch (Philippe), Hugenots : de la Moselle à Berlin – Les chemins de l’exil, Woippy, 2006

-­‐ Rosen-Prest (Viviane), L'historiographie des huguenots en Prusse au temps des Lumières, Champion,

Paris, 2002-­‐ Oudin (Bernard), Georges (Michèle), Histoires de Berlin, Librairie Académique Perrin, 2000

-­‐ Henry(Jean), Journal d’un voyage à Paris en 1814, Editions Gallimard, 2001  : Journal d’un

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Page 15: Carnet berlinois 2011

Prussien, pasteur huguenot, dépêché en France par le roi  au printemps 1814 pour recouvrer

les oeuvres d’art que Dominique -Vivant Denon avait confisquées 7 ans plus tôt à Berlin et Potsdam

-­‐ FONTAINE J. / Memoires d'une famille huguenotte / Autobiographie / XVII / Une

autobiographie qui vaut un roman d’aventure : la vie mouvementée d’un pasteur homme d’affaire et de sa famille, victimes de la révocation de l’Edit de Nantes.

A la libération de l’occupation française qui dura de 1806 à 1808, de nombreuses réformes sont entreprises afin de réorganiser les villes prussiennes en leur octroyant une autonomie administrative et

constitutionnelle. Une nouvelle constitution est projetée en 1815, mais au grand dam des Berlinois,

celle-ci ne verra jamais le jour. Dépités, ces derniers se résignent et, faute d’une vie politique, cultivent leurs intérêts artistiques et intellectuels. Science, enseignement, littérature et musique connaissent une

longue période de splendeur. Le plus grand artisan du classicisme berlinois s’appelle Karl Friedrich Schinkel. Ses réalisations, comme par exemple la Neue Wache, le Vieux Musée, Le Schauspielhaus,

que l’on peut tous encore admirer aujourd’hui, se distinguent par leur sobriété, la pureté de leurs

lignes, leur style dépouillé et fonctionnel, le raffinement dans l’exécution des détails.

À la moitié du 18ème siècle Berlin devint le centre allemand des Lumières. Au tour du siècle des jeunes femmes juives issues de ce milieu culturel mais déjà ouvertes à la pensée romantique ouvrent leurs maisons à tous les gens d´esprit donnant vie à la tradition des salons littéraires berlinois qui va durer plus d´un siècle.

Née Levin, à Berlin, Rahel Varnhagen, femme du monde, a tenu un important salon

littéraire à Berlin au début du XIXe siècle. Élevée dans une famille

juive orthodoxe, elle possédait des qualités intellectuelles remarquables. Sa maison devint, après 1803, un lieu où se

retrouvaient sans cérémonie les principales personnalités littéraires

et scientifiques de l'époque. Elle épousa, en 1814, un diplomate prussien de second rang, Karl August Varnhagen von Ense.

Lorsque celui-ci abandonna la vie politique, en 1819, elle ouvrit à nouveau son salon, qui redevint le

lieu de réunion des personnalités

intellectuelles et politiques les plus en vue. Après sa mort, son mari publia

Rahel, un livre de souvenirs pour ses amis (Rahel, ein Buch des Andenkens für ihre Freunde, 1834)..

Bettina von Arnim (1785-1859), femme de l’écrivain

romantique du même nom, connue pour ses relations avec Goethe et

avec Beethoven, mais aussi pour ses propres écrits, de plus en plus politiques. Ainsi, en 1843, dans son Livre dédié au Roi (Dies Buch gehört

dem König), elle tente de dispenser un certain nombre de conseils à Frédéric-Guillaume IV pour que celui-ci mène une politique plus juste.

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Page 16: Carnet berlinois 2011

GROS PLAN SUR L'ÎLE DES MUSÉES

Amarrée à la Spree, cette petite surface au cœur de Berlin abrite depuis le 19ème siècle une concentration historique de musées. l’Ile des Musées est classée au Patrimoine Mondial de l’UNESCO

depuis 1999. Il s’agit du Musée de Pergame, de l’Ancienne Galerie Nationale,

de l’Altes Museum et du Musée Bode (En

rénovation jusqu’en 2006), du Neues Museum (Réouverture en 2010). Afin de

l u i r e d o n n e r s o n r a y o n n e m e n t international d’antan brisé par les

destructions de la seconde guerre

mondiale, l’île des musées sera encore en travaux jusqu’en 2010.

Altes Museum

L’île des musées a trouvé sa vocation avec la création de l’Altes Museum, qui, comme l’indique son nom, est le plus ancien des musées de Berlin. Commandé par l’empereur Frédéric Guillaume III à Wilhelm

von Humboldt pour abriter ses collections d’art et les exposer au public, il fut conçu par le génial architecte Friedrich Schinkel. L’Altes Museum de Schinkel est le premier édifice au monde conçu

exclusivement comme lieu de conservation et d’exposition d’œuvres d’art.

A l’intérieur, l’espace s’articule, contre toute attente, autour d’une rotonde. On y trouve les collections d’antiquités classiques, principalement la statuaire gréco-romaine.

Alte Nationalgalerie

En face du Neue Museum se trouve une espèce de temple corinthien qui se voulait, à sa construction, être le temple de la peinture allemande. La Alte

Nationalgalerie (ancienne galerie nationale) vient de

rouvrir ses portes après une longue période de restauration. Elle est consacrée à la peinture du

19ème siècle, qui était, lors de sa construction, peinture contemporaine. A voir, des œuvres du

romantisme allemand, avec en particulier les chefs

d’ouvre de Caspar David Friedrich, mais aussi un joli fond d’œuvres impressionnistes.

Bode Museum

Érigé en 1904, reconnaissable à sa coupole caractéristique, il présente l'une des plus grandes collections de sculptures anciennes en Allemagne et possède par ailleurs des exemplaires impressionnants de

groupes sculptés ornant des monuments. On y trouve en outre une collection de premier ordre

d'œuvres d'art et d'objets usuels de styles paléochrétien et byzantin, unique en Allemagne, le Cabinet des médailles et monnaies (Münzkabinett) ainsi que des œuvres de la Galerie de peinture.

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Page 17: Carnet berlinois 2011

Pergamon Museum

De l’autre coté de l’île des musées se trouve l’un des plus gros morceaux de la ville, le Pergamon Museum. On y accède par une

passerelle depuis la rive gauche de la Spree, il ne communique pas avec le reste de l’île mais reste l’un des Musées les plus

fréquentés. Orné d’une frise sculpturale représentant le combat

des dieux contre les géants, l’un des chefs-d’œuvre de l'art hellénistique, l'Autel de Pergame (2ème siècle avant J.C.) en

constitue la principale attraction. La salle attenante sur le flanc sud abrite la Porte de l'Agora de Milet, un joyau de

l'architecture romaine, et permet d'accéder au musée adjacent du Proche- Orient.

Exposition événement : Les Dieux sauvés du Palais de Tell Halaf 

Presque 70 ans après leur destruction, les sculptures monumentales du Tell Halaf sont enfin exposées

au musée Pergame. Découvertes par l'orientaliste Max von Oppenheim il y a 100 ans, lors de fouilles archéologiques en Syrie, ces dieux, animaux et êtres fabuleux

en pierre décoraient, au début du 1er millénaire av. J.-C., le palais d´un souverain araméen.

Max von Oppenheim ramena les trouvailles les plus

spectaculaires à Berlin mais ces dernières ne furent pas exposées, comme il était prévu, au musée Pergame. Au lieu de

cela, elles furent présentées au public en 1930, dans une ancienne usine aménagée en musée. Pendant la Seconde

Guerre mondiale, une bombe détruisit l´édifice et avec lui ces

vestiges vieux de 3000 ans. Ils furent ensuite considérés comme perdus, jusqu'à ce qu'une petite équipe d'archéologues et de

restaurateurs se confrontent à l´impossible défi: reconstituer les œuvres d´Art du Tell Halaf à partir de plus de 27.000 fragments.

Neues Museum

Derrière l’Altes Museum se trouve le Neue Museum, qui comme son nom l’indique, fut construit après le

premier par Friedrich August Stüler. Bien que datant

du 19ème siècle, ce musée ne trouva jamais de destination finale. Depuis sa rénovation, il abrite les

collections d'art préhistoriques et surtout le Musée Egyptien.

Horaires d’ouvertures des musées sur l’Ile des musées :

tlj. de10h à 18 h, jeudi de 10 à 22 h

Ticket combiné pour jeudi (jusqu’à 22h) compris dans le prix du séjour.

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Balade historique et littéraire dans le Scheunenviertel

Au 19è siècle, la communauté juive de Berlin, installée dans le Scheunenviertel, connut une période de prospérité dont témoigne la Neue Synagoge (1866). Celle-ci fut incendiée par les nazis le 9 novembre

1938 lors de la Nuit de cristal (Kristallnacht), puis ravagée par les bombardements alliés en 1943. La plus grande partie de la synagogue fut démolie en 1958, puis reconstruite en 1988 et finalement inaugurée

en 1995.

Sous le IIIème Reich, la Gestapo vida le quartier d’une grande partie de ses habitants et un mémorial rappelle qu’elle utilisait une maison de retraite comme centre de détention temporaire (Gedenkstätte

Große Hamburger Straße). Le quartier renfermait aussi plusieurs écoles ainsi que le premier cimetière juif de Berlin (Alter Jüdischer Friedhof) fondé en 1672 et utilisé jusqu’en 1827. Un parc arboré (créé en 1945)

occupe aujourd’hui le site de ce cimetière juif, détruit par la Gestapo en 1943. On trouve aussi dans le

quartier l’école juive fondée en 1778 par Moses Mendelssohn, réouverte en 1993.

Moses Mendelssohn (1729-1786): arrivé à Berlin en 1743, Moses

Mendelssohn s’imposa comme l’un des plus grands philosophes allemands

du 18è siècle. Il fut une figure centrale de la lutte des juifs pour le droit à la citoyenneté; il fallut attendre 1812 pour que ces derniers deviennent à

Berlin des citoyens à part entière. Moses Mendelssohn repose dans le Vieux Cimetière Juif.

Situées au coeur du Scheunenviertel, les

Hackesche Höfe constituent un labyrinthe

de 8 cours juxtaposées. Les Hackesche Höfe sont un bel exemple de Mietskaserne, qui a fait l'objet d'une admirable réhabilitation.Construites en 1905, les Hackesche Höfe sont décorées de briques vernissées polychromes, d'après les dessins d'August Endell.Aujourd'hui, on y trouve de nombreux cafés, restaurants, galeries d'art, un cinéma et un cabaret, valant à cet ensemble un caractère particulièrement vivant.

Le Musée Blindenwerkstatt Otto Weidt évoque l'histoire de l'atelier d'aveugles d'Otto

Weidt. Ici, dans un bâtiment d'arrière-cour près des Hackesche Höfen, ce furent principalement des aveugles et des sourds juifs qui travaillèrent sous le Nazisme sous la protection du petit industriel Otto Weidt. Ils fabriquèrent des balais et des brosses pour la Wehrmacht, ce qui mérita à l'entreprise qu'elle soit classée « d'intérêt pour l'Armée ». Pendant deux ans, c'est ici aussi que travailla l'écrivaine juive Inge Deutschkron à qui Otto Weidt apporta aide et assistance.

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Les salles de l'atelier sont largement conservées dans leur état d'origine et véhiculent ainsi l'ambiance authentique de cette époque. Des photographies, des lettres, des documents et d'autres objets racontent les différents parcours de vie et les efforts d'Otto Weidt pour protéger ses employés juifs de la persécution et de la déportation. Alors que la menace s'amplifiait, il chercha des cachettes pour certains d'entre eux. L'une de ces cachettes se trouvait dans les pièces du musée actuel.

Les Stolpersteine - le plus grand monument

décentralisé au monde

Durant vos balades dans les rues de Berlin, avez-vous déjà remarqué ces petites plaques en laiton souvent

disposées devant des immeubles sur lesquelles on peut lire un nom, une date de naissance, un lieu et

une date de mort ? Mine de rien, ces pavés dorés

représentent le plus grand monument décentralisé au monde initié en 1996 par l’artiste berlinois Gunter

Demnig. Ils rappellent le destin de milliers de personnes, connues ou inconnues, déportées sous le

régime nazi. Ce qui n’était au début qu’une idée

conceptuelle a vite pris une ampleur commerciale grâce à son succès auprès du public interpellé par

l’originalité du projet. Fin 2008, plus de 17 000 pierres ont été installées dans 402 lieux en Allemagne.Seule la ville de Munich refuse à ce jour de voir ces pierres sur ses trottoirs, «  pour ne pas profaner la

mémoire des victimes  ». Pour nous, ce n’est pas un bon argument. Nous pensons qu’incruster de petites

plaques dans le trottoir est une idée judicieuse car c’est à la fois discret et visible pour tous. Pour à peine 100€, chacun peut faire poser une pierre devant le dernier logement d’un déporté. (Extrait d’un article écrit par un groupe de lycéens aixois pour le journal francophone Berlin Poche, paru en avril 2009)

Passage & Co. milite pour la mise en place d’une « Stolperstein » à Marseille. Nous avons fait, en juillet

2010, une action de rue appelée "Ma pierre dans le Panier" >>> www.exilplan.com

The Missing House«Le cow-boy, dans son avion, il appuie sur le bouton et la bombe s'écrase sur une des maisons et pas sur les autres.» Christian Boltanski

Christian Boltanski aujourd'hui reconnu comme l'un des principaux artistes contemporains français, est resté marqué par le souvenir de l'holocauste. L'œuvre de Boltanski The Missing House se concentre sur le vide laissé par un édifice détruit pendant la guerre dans la Grosse Hamburger Strasse et dont l'environnement comportait jusque dans les années 30 une proportion importante d'habitants juifs. L'artiste est allé étudier dans les archives la structure sociale des habitants de l'immeuble détruit et a constaté que ses habitants juifs avaient été expulsés ou déportés par les nationaux-socialistes. Pour rappeler les anciens habitants, on a installé sur les murs des plaques mentionnant leur nom, leur profession et le lieu où ils vivaient. Ce travail est ensuite devenu la

propriété de la mairie d'arrondissement de Berlin-Mitte ; aujourd'hui, on peut voir ces archives au musée d'histoire locale de l'arrondissement.

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A l’entrée du Monbijoupark se trouve un monument pour Adelbert von Chamisso, poète français de langue allemande auquel nous voudrons rendre

hommage en récitant ses poèmes mais aussi des poèmes et des textes contemporains…Agé de onze ans, Adelbert Chamisso de Boncourt quitte la France en 1792, chassé par la

Révolution. Il suit sa famille à Berlin et obtient un poste de page auprès de la reine Luise qui habita au

château de ville dans le parc Monbijou (Le château fut détruit en 1959) . Un jour, il servira dans l'armée prussienne et se battra contre les Français. Plus tard, à Paris, il rencontrera Alexandre von

Humboldt et à Coppet, Madame de Staël : deux autres déracinés... De 1815 à 1818, Chamisso entreprend un voyage d'études autour du monde : ce fut un éblouissement, le commencement d'une

nouvelle vie. De retour à Berlin, «  l'homme à la haute silhouette » se marie, devient conservateur de

l'Herbarium royal. Le voilà définitivement enraciné. La Merveilleuse Histoire de Peter Schlemihl a fondé sa renommée. Il a publié des poèmes et Robert Schumann en a mis quelques-uns en musique. Sa

Description d'un Voyage autour du Monde semble annoncer Melville ou... Loti. Qui était Adelbert von Chamisso ? Un Français déraciné ou un Prussien mal assimilé ? Un grand écrivain classique ? Ou,

comme il s'est désigné lui-même : un « homme de l'avenir » ?

Exposition actuelle : Based in Berlin // + d'infos >>> p. 26

Le centre d’art alternatif : Tacheles

Cet ancien grand magasin, détruit lors de la seconde guerre mondiale, puis dynamité au cours des années 1960, est devenu La Mecque de la mouvance alternative de Berlin.Construit en 1909, le Tacheles s'inscrivait dans le complexe des "Friedrichstrassen-Passage", conçu par l'architecte Franz Ahrens. Ces dernières reliaient l'Oranienburger Strasse avec la célèbre Friedrichstrasse et comptaient aux côtés de la Kaisergalerie d'Unter den Linden / Friedrichstrasse parmi les plus illustres galeries de BerlinEn 1990, le bâtiment menacé par les pelleteuses, fut squatté par de jeunes artistes, puis transfor mé en galer ie d 'art et d'exposition. Depuis, il devint le Kunsthaus Tacheles.Les projets immobiliers, présentés en 1996, prévoient la construction de nouveaux immeubles. Fin 1998, un accord entre les occupants du Tacheles et les promoteurs pu être conclu, prévoyant la sauvegarde du centre culturel de la scène off au sein d'un nouvel ensemble. Durant les dix années à venir, les artistes devront s'acuitter d'un loyer mensuel symbolique de 0,5 cents d'Euro.Les travaux d'aménagement des quartiers Johannis et Tacheles, prévoyant près de 40 nouveaux immeubles de bureaux, de logements et de commerces demeurent encore à l'état de projet. De plus, la banque régionale HSH Nordbank, propriétaire des lieux, souhaite vendre la parcelle pour faire face au remboursement de ses créances. La banque a donné aux artistes jusqu'à la fin du mois de juillet 2010 pour évacuer les lieux. Du coup, les occupants des lieux se mobilisent pour retarder l'échéance, en appelant à l'aide les Verts et l'aile gauche de la coalition au pouvoir au sénat de Berlin.

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Vendredi 22 juillet – Sortie estivale à Potsdam et au château de

Sanssouci. Visite commentée de la Villa Liebermann au Wannsee. Arrêt à la station de Grunewald et visite du « Gleis 17 ».

Le parc du château de Sanssouci

Le parc de Sanssouci couvre une surface de près de 300 hectares. Dès l'entrée, la succession de jardins et de palais permet une découverte qui surprend à tout moment.Le château domine six terrasses mêlant vignes et serres. C'est à cheval que Frédéric II découvrit le site enchanteur du Wüster Berg, où il ordonna la construction de sa future résidence en 1744.Il remit les plans à Knobelsdorff. Le roi ne voulait pas d'un nouveau Versailles, mais plutôt d'une retraite dédiée aux Arts et aux réunions privées entre amis.

Le parc a été aménagé au XIXe siècle, bien après la disparition du grand monarque, par le paysagiste Peter Joseph Lenné.

Nouvelles chambresIl s'agit de l'ancienne Orangerie réalisée par Knobelsdorff, puis remaniée par Georg Christian Unger en 1755 afin d'accueillir les hôtes du roi. La décoration rococo est claire et raffinée.

Deux pièces méritent le détour : la Galerie d'Ovide, dont les boiseries dorées sont inspirées des Métamorphoses du poète latin ; la salle de Jaspe agrémentée de bustes en provenance du château de Berlin

Rappel : L'entrée aux Nouvelles Chambres est comprise dans le prix du séjour. Visite du château (entrée : 12 €) en option.

Le quartier hollandais

Le quartier hollandais, situé en plein coeur de Potsdam (Allemagne) est composé de 134 maisons de briques rouges et à pignons, de style hollandais. Ces maisons ont été construites de 1733 à 1740 par l'architecte néerlandais Jan Bouman, sur ordre du roi-sergent Frédéric-Guillaume Ier de Prusse. L'enjeu était d'attirer des artisans hollandais à Potsdam.

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Le „Château du Lac" La villa de Max Liebermann au Wannsee

Après la rénovation du bâtiment et du jardin, la villa du peintre Max Liebermann

a ouvert ses portes au public en avril 2006.

Le musée au premier étage expose des

tableaux, des pastels et des graphiques

créés à Wannsee  : La terrasse en fleurs, le bosquet de bouleaux et le bord du

Wannsee. Il y a un lien entre les oeuvres et leur endroit de création grâce à la

proximité spatiale des motives. Ceci permet

au visiteur de saisir les sources d’inspiration en regardant la beauté du jardin conçu par

l’artiste lui-même. Au rez-de-chaussée, une exposition de documentation informe sur la vie de la famille Liebermann et l’histoire de la villa. Sur la terrasse, le Café Max vous accueille avec une vue

formidable sur le lac.

Max Liebermann (1847−1935) est considéré comme l’un des peintres les plus importants de

l’avantgarde allemande aussi bien par son œuvre que par son activité en politique culturelle. Jeune peintre, il combat avec véhémence l’académisme figé; en tant que co-fondateur et président de la

« Berliner Secession  » il a contribué à sortir la capitale de sa torpeur artistique. Pendant la longue période de sa présidence de l’Académie

Prussienne des Beaux-Arts (1920–1933), il a

permis à la jeune génération d’artistes de s’exprimer librement, même si lui-même ne

savait pas toujours en apprécier les résultats. En 1927, Max Liebermann est nommé

citoyen d’honneur de Berlin, sa ville natale, ce

qui rend son destin d’autant plus tragique après 1933: en tant que juif victime de

l’ostracisme des nazis, il meurt solitaire et aigri en 1935. Martha, sa veuve, échappe à la

déportation à Theresienstadt en se suicidant

en 1943.En 1909, Max Liebermann fait construire

une maison d’été au bord du Wannsee, dont il était si fier qu’il l’a baptisée son « château au bord de l’eau  ». Après avoir passé pendant quarante ans presque tous les étés en Hollande, sa «  patrie

artistique », Wannsee devient pour lui un refuge loin de l’agitation de la grande ville. Plus de 200 toiles

ont été créées dans le parc de 7000 m², aménagé selon ses propres idées.

Informations générales : Max-Liebermann-Gesellsch. , Colomierstr. 3, 14109 Berlin / T.: +49 (0)

30 / 80 85 90 0 / Accès : S-Bahn ligne 1 et 7: station Wannsee, à partir de Wannsee bus 114: arrêt

Colomierstrasse. Ou: à partir de Wannsee ca. 25 min. à pied.

L'entrée incluse dans le prix du séjour.

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Page 23: Carnet berlinois 2011

Samedi 23 juillet – City-West – Laboratoire de la modernité Balade commentée sur le Kurfürstendamm, le Broadway de Berlin qui fête cette année ses 125 ans d’existence. Son âge d’or dans les années 20, raconté par Walter Kreipe.

«  Tapis rouge sur la chaussée, calèche, réverbères ornés de rubans, piano à queue devant l'hôtel

Kempiski  : le Kurfürstendamm, que les Berlinois appellent le Ku'damm, célèbre son 125 e anniversaire. Les festivités se poursuivent avec diverses manifestations jusqu'en octobre, pour rendre hommage à la célèbre artère de l'ouest de la ville.Il faut dire que le Ku'damm a un passé chargé. C'est Otto von Bismarck qui, après la victoire sur la France, a voulu donner à Berlin un axe rivalisant avec les ChampsElysées. Dans les années 1920, ce fut un foyer de la vie culturelle. Dans l'après-guerre, un symbole de la société de consommation, à un jet de pierre de la RDA. Dans les années 1960, la scène des mouvements protestataires. Le 11 avril 1968, c'est là qu'une figure de proue du mouvement étudiant, Rudi Dutschke, a été victime d'un attentat. Dans les années 1980, l'avenue a amorcé un déclin que la réunification a accéléré, quand le centre de gravité du Berlin créatif s'est décalé vers les quartiers de l'est, de Mitte à Friedrichshain, puis vers le sud de la ville, jusqu'à Neukölln.

D'où l'idée d'utiliser le 125 e anniversaire du Ku'damm pour lui donner un coup de projecteur et attirer des investisseurs, des magasins haut de gamme. L'église du Souvenir, dite « La Dent creuse », est en cours de restauration, tout comme le cinéma Zoo Palast. » Les échos, 10/05/2011 Karl De Meyer

Notre balade commence sur la «  Lehniner Platz  », devant le théâtre «  Schaubühne  », l’ancien cinéma « Universum  ». Dans cet ensemble de

bâtiments construit par Erich Mendelsohn, se trouvaient le café préféré

d’Erich Kästner le « Leon », mais aussi le Cabaret des Comiques ( KadeKo ) dans lequel Blandine Ebinger, les Comedian Harmonists et Ernst Busch

triomphèrent.

Sur le chemin vers le « Romanisches Café » qu’on a du mal à imaginer dans

l’actuel Europacenter, nous verrons où Helmut Newton a été formé pour

devenir photographe de mode. Nous nous arrêtons un moment devant les anciennes Max-Reinhardt-Bühnen sur le Kurfürstendamm. Nous parlerons

de Moritz Seeler, le fondateur de la «  Jeune Scène  », du peintre Felix Nussbaum, de la peintre Jeanne Mammen, de l’amitié entre George Grosz

et Max Herrman-Neisse, des spectacles solo scandaleux de la danseuse

Anita Berber mais aussi de Vladimir Nabokov et des cafés et cabarets dans le Berlin « russe » que ce dernier avait l’habitude de fréquenter. Nous nous

demanderons ce que l’établissement « Tattersall Franz Diener » a de spécial et pourquoi Vicki Baum, Marlene Dietrich, George Grosz et Bertolt Brecht voulaient tous apprendre la boxe chez un égyptien.

Un petit détour par le « Théâtre de l’Ouest », c’est sur cette scène que Bertolt Brecht fit sa première

apparition à Berlin et que Marlene Dietrich chanta une dernière fois avant de partir définitivement pour l’Amérique. Les nazis n’appréciaient pas le Ku’Damm  : pas assez allemand, trop américain et

surtout trop juif. Beaucoup savaient que cet endroit serait la première victime de leur folie et firent, comme Heinrich Mann, Bertolt Brecht et Walter Mehring, leurs valises pour quitter l’Allemagne…

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Nous vous proposons de poursuivre le circuit "City-West - Laboratoire de la modernité" avec 2 autres visites :

Les Archives du Bauhaus (Bauhausarchiv)

Dessiné par Walter Gropius, fondateur et directeur du « Bauhaus », le musée du

Bauhaus fut inauguré en 1979 et abrite la collection la plus riche de cette école

artistique : design graphique, objets usuels, plans d'architecture, mobilier et photographies. La disposition libre des différentes composantes du bâtiment et la

structure du toit produisent à un bel éclairage naturel. Malgré la taille relativement réduite du complexe, la conception de l'édifice dégage une impression de grandeur

au milieu du Tiergarten.

L’équipe du Bauhaus à Dessau (de gauche à droite)  : Jo s e f A l b e r s , H i n n e r k Scheper, Georg Muche, László Moholy-Nagy, Herbert Bayer, Joost Schmidt, Walter Gropius, Marcel Breuer, Wassily Kandinsky, Paul Klee, Lyonel Feininger, Gunta Stölzl

et Oskar Schlemmer.

« Le but final de toute activité plastique est la construction ! […] Architectes, sculpteurs, peintres ; nous

devons tous revenir au travail artisanal, parce qu’il n'y a pas d'art professionnel. Il n’existe aucune différence essentielle entre l’artiste et l’artisan. […] Voulons, concevons et créons ensemble la nouvelle

construction de l’avenir, qui embrassera tout en une seule forme : architecture, art plastique et peinture

[...] » Walter Gropius, Manifeste.

Arrière-plan historique

Le Bauhaus – fondé à Weimar en 1919, installé depuis 1925 à Dessau et fermé à Berlin par les nazis

en 1933 – est jusqu’à nos jours le premier « produit d’exportation » en terme de succès et d’impact de

la culture allemande du 20e siècle. La renommée de cette école interdisciplinaire d’art, d’architecture, de design et de théâtre reste aujourd’hui, plus de 70 ans après sa fermeture, encore intacte sur

l’ensemble de la planète. Le Bauhaus a influencé la fondation du Museum of Modern Art de New York à la fin des années 1920.

Le Bauhaus conserve aujourd’hui encore toute sa modernité parce qu’il a interrogé en profondeur

l’impact social de la créativité et du design, parce qu’il a résolument franchi les frontières traditionnelles entre les genres et opté pour une approche interdisciplinaire, parce que depuis son

origine il s’est systématiquement orienté vers l’international et a cherché un langage universel du design. Le rayonnement et l’impact du Bauhaus à l’époque de son existence en Allemagne et après sa

dissolution en 1933 montrent simultanément que le Bauhaus, entendu comme laboratoire et atelier de

la modernité, fut certes détruit pour des mobiles politiques, mais que son rayonnement mondial s’est pleinement épanoui par la suite seulement.

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Exposition actuelle aux Archives du Bauhaus  : «  La modernité dans le regard. Albert Renger-Patzsch photographie l’œuvre Fagus »

Horaires d’ouverture : 10 - 17 heures // Entrée : 7 € | Audioguide : gratuit // Adresse : Klingelhöferstraße 14, D - 10785 Berlin // Accès : avec le U-Bahn, arrêt Nollendorfplatz // avec les lignes de bus : 100, M29, 187 et 106 >>> arrêt Lützowplatz

L'entrée aux Archives du Bauhaus n'est pas comprise dans le prix du séjour.

La Nouvelle Galerie Nationale - Neue Nationalgalerie

Le bâtiment construit entre 1965 et 1968 par Mies van der Rohe, directeur du Bauhaus, était à l'origine un projet pour Cuba. Il s'agit en fait du seul édifice de Mies van der Rohe à avoir été bâti sur le sol allemand depuis son émigration aux Etats Unis en 1933. La confrontation des styles entre l'église St Matthäi, toute proche, et la Neue Nationalgalerie est saisissante.

L'histoire de la Nationalgalerie commence après la seconde moitié du XIXe siècle, avec la fondation d'une collection privée couvrant l'art allemand depuis le romantisme. Au début du XXe siècle, elle intègre également les tendances modernes allemandes et étrangères. En 1920, la collection est suffisamment grande pour occuper entièrement le Kronprinzenpalais, et ce jusqu'en 1937. Lors de l'opération "art dégénéré" (Entartete Kunst), menée par les nazis, le musée est vidé et voit ses pièces vendues ou détruites. Après la seconde guerre mondiale, les oeuvres subsistantes sont divisées entre les secteurs occidentaux et orientaux. La partie restée à Berlin Ouest s'agrandit pour devenir un musée d'art moderne, qui emménage en 1968 dans son bâtiment actuel.

Exposition à la nouvelle galerie nationale : « Temps modernes », la galerie expose ses œuvres modernes de 1900 à 1945 > Expressionisme, Dadaisme, Bauhaus et Surréalisme sont au programme.

2 autres expositions sont actuellement en cours : Exposition de l'oeuvre lithographique ( 1919-1923) de l'artiste russe

constructiviste El Lissitzky et l'exposition de l'oeuvre monumental

"The Michael Kohlhaas Curtain" de Frank Stella et Santiago Calatrava

Adresse: Potsdamer Str. 50 (Kulturforum)

Horaires d'ouverture : 11 - 18 h (samedi)

Entrée : 10 € (y compris "Stella et Calatrava") // Audioguide gratuit

Accès : U-Bahn U2 (Potsdamer Platz)S-Bahn S1, S2, S25 (Potsdamer Platz)Bus M29 (Potsdamer Brücke); M41 (Potsdamer Platz Bhf / Voßstraße); M48, M85 (Kulturforum); 200

L'entrée à la Nouvelle Galerie Nationale n'est pas comprise dans le prix du séjour.

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Page 26: Carnet berlinois 2011

ZOOM SUR QUELQUES EXPOSITIONS ACTUELLES

L'exposition Based in Berlin présente les travaux d'environ

quatre-vingts artistes qui vivent à Berlin. Elle regroupe toutes formes d'œuvres: de la peinture au dessin en passant par la photographie, la vidéo, les performances, le travail textuel et les installations. En marge de l'exposition se tient un programme d'évènements divers: projections, performances, débats, etc.Berlin prouve à nouveau son dynamisme, sa créativité, son ouverture sur le monde et sa qualité de ville phare de l'art contemporain depuis la chute du mur.

l'Atelierhaus de Monbijoupark (Mitte)Oranienburger Strasse 77. Tous les jours de 12h-24h.Entrée libre.D'autres lieux d'exposition : Berlinische Galerie, Hamburger Bahnhof

André Kertész – Photographies - Avec des

photos comme Nageur sous l’eau (1917), Chez Mondrian (1926) ou La Fourchette (1929), André Kertész a pris place au panthéon

de l’histoire de la photographie du 20e siècle. Il doit sa célébrité non seulement à ses compositions formelles

exceptionnelles, mais aussi à sa poésie surréaliste avec laquelle

il saisit des choses et des situations toutes simples en apparence. Son intuition photographique innovante a inspiré

nombre de ses collègues  : il a été le maître de Brassaï et a influencé Henri Cartier-Bresson.

Le Martin-Gropius-Bau présente à Berlin une grande rétrospective d’André Kertész en plus de 300

photographies.

Aussi à voir au Gropiusbau : Samarkand enneigée – Vues de l’hinterland de la guerre. Photographies de Daniel Schwartz

Adresse: Niederkirchner Str. 7

Accès : U-Bahn 2 (Arrêt Potsdamer Platz)

S-Bahn 1, 2, 25 (Arrêts Potsdamer Platz ou Anhalter Bahnhof)

Bus: M29 (S Anhalter Bahnhof) | M41 (Abgeordnetenhaus)

Horaires d’ouverture : du mercredi au lundi, de 10 à 20 heures // Entrée : 9 €

L'entrée au Gropiusbau n'est pas comprise dans le prix du séjour.

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Page 27: Carnet berlinois 2011

Né en 1949 à Wilhelmshaven, Rainer Fetting vit entre

Berlin et New-York et développe un style de peinture à contre-courant des aspirations intellectuelles et formelles de l'Art Minimal, qui domine la scène artistique dans les années 1970.    Rainer Fetting peint la ville, sa vision sensible de Berlin à travers des peintures très colorées. Observateur attentif de la nouvelle capitale allemande et de ses impulsions alternatives.L'exposition Berlin présente quarante de ses travaux à travers quatre thèmes : le mur, drummers et guitaristes, jeux de rôle et amitié, et le nouveau Berlin.

Berlinische GalerieAlte Jakobstr. 124-128, 10969 Berlin du 29 avril au 29 août 2011 Horaires d´ouverture : Mer-Lun 10-18 h Prix d’entrée: 8 €

Brassaï Brassaï. Im Atelier und auf der Straße

Brassaï (1899-1984) est un artiste hongrois éclectique et de son temps. Photographe mais aussi

peintre, dessinateur, sculpteur et écrivain, il fut célèbre notamment pour ses photographies de la nuit parisienne dans les années 1930 et a passé sa vie  à traquer les parcelles de magie dans la vie et l'environnement de ses contemporains. C'est ainsi que l'on verra des clichés de Georges Braque avec une vache, des portraits de ses nombreux amis artistes, Picasso, Matisse, Giacometti dans le secret de leur atelier mais également des graffitis de la rue, clichés surrélistes qui ressemblent à de l'art primitif.Un des crédos artistique de Brassai était de "faire quelque chose de neuf et de captivant avec du banal et de l’ordinaire pour représenter le quotidien comme si on le voyait pour la première fois".

Museum Berggruen

Adresse : Schloßstraße 1 - 14059 Berlin. En face du Château de CharlottenburgHoraires d'ouverture : Du mardi au dimanche de 10 à 18 h Accès : U 7 Richard-Wagner-Platz /Bus : 109, 145, 210, X 21Prix d’entrée : 8 €

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Page 28: Carnet berlinois 2011

ARRÊT SUR LA COLLECTION BERGGRUEN (SAMMLUNG BERGGRUEN)

Depuis 1996, le Musée Berggruen de Berlin propose des tableaux et

des sculptures de Heinz Berggruen. Il s’agit en réalité de l’une des plus importantes collections privées au monde, avec des œuvres

exceptionnelles d’artistes de renom du Moderne classique.

Le musée est surtout connu pour ses importants groupes d’œuvres de

Pablo Picasso, Paul Klee et Henri Matisse. Sur trois étages, une

exposition intitulée « Picasso und seine Zeit » (Picasso et son époque) présente des tableaux, des sculptures et des travaux sur papier. Picasso

y est représenté avec plus de 100 œuvres, de sa période d’études en 1897 à ses dernières années de 1960 à 1970. Les tableaux de la

période bleue (1901-1904) et de la période rose (1904-1906) y figurent

en bonne place, tout comme ses phases cubistes et classicistes. Paul Klee y est également à l’honneur avec plus de 60 œuvres. Sans oublier

Henri Matisse …

Issu d'une famille de commerçants juifs, Heinz Berggruen commence ses études en littérature et en art à l'université de Humboldt avant de les finir à Grenoble, puis à Toulouse. Après son

master, il écrit à temps partiel pour le journal de Francfort, mais très

vite ses articles ne peuvent plus apparaître sous son vrai nom en raison de son appartenance juive. Il émigre en 1936 aux États-Unis et obtient

une bourse d'un an à l'université de Berkeley. Il devient alors pigiste et critique d'art dans un journal de San Francisco. En 1940, il s'offre sa première aquarelle, une œuvre de Paul Klee. Après la guerre, il

s'installe à Paris, rue de l'Université, en tant que marchand d'art. Il commence à rassembler les œuvres

de grands peintres qu'il admire comme Matisse, Klee ou Cézanne, mais surtout Picasso. En 1996, il repart vivre dans sa ville natale, Berlin, et en devient, le 10 juillet 2004, citoyen d'honneur. En 1996 et

2000, il fait don à la ville d'une importante collection d'art moderne du XXe, comprenant 200 pièces dont 92 Picasso. Il s'est éteint dans la nuit du 23 au 24 février 2007, à l'âge de 93 ans.

Nicolas Berggruen est né à Paris, fils du collectionneur d'art Heinz Berggruen et de Bettina Moissi.

Dès 14 ans il s'intéresse à la politique et écrit un journal sur une nouvelle forme de gouvernement, mais c'est dans les affaires qu'il va faire fortune dans les années '80. Il fonde Berggruen Holdings en 1984, ainsi que Alpha Investment Management, un hedge fund qu'il revendra en 2004.

Berggruen a été surnommé "le SDF milliardaire" par Le Wall Street Journal. Il s'est en effet débarrassé au cours du temps de l'essentiel de ses biens tels que son appartement new-yorkais et sa villa de Miami, et vit exclusivement dans des hôtels disséminés dans ses divers points de chute qu'il rallie avec son jet privé. Il a notamment fait don de sa collection d'art à des musées, et rejoint le club des milliardaires philanthropes.

Il crée en 2009 le Nicolas Berggruen Institute, un think tank dedié à la recherche d'idées nouvelles pour améliorer la gouvernance publique auquel il affirme dédier la moitié de son temps.

Dans le domaines des affaires, il fait quelque peu parler de lui en 2010 lorsqu'il prend le contrôle du groupe de presse Prisa en mars 1 et sauve les magasins Karstadt de la faillite 2 en septembre. (Source: Wikipedia)

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Page 29: Carnet berlinois 2011

Né à Bristol, en Angleterre, en 1945,

Richard Long est l'un des représentants

les plus connus du mouvement "Land Art". A la fois sculpteur, peintre et photographe, il trouve son inspiration lors de ses promenades: de l'Angleterre au Canada, de la Mongolie à la Bolivie, l'homme  cherche des connections entre l'Art et la nature. Ses photographies représentant ses longs périples dans la nature accompagnent généralement ses réalisations. Il compose des sculptures éphémères in situ, laisse des "traces en trois dimensions" : cercles, lignes, courbes de pierre. L'un des thèmes centraux de son travail est la relation intrinsèque entre temps, distance et mouvement. De cette manière, Long est non seulement de retour à la base de notre existence au niveau matériel, mais aussi et surtout un niveau conceptuel.

Arrêt sur un Musée : la Hamburger Bahnhof

Depuis 1996, l'ancienne gare de Hambourg, Hamburger Bahnhof en allemand, abrite le Musée d'Art contemporain, Museum für Gegenwart. Plus ancienne gare de Berlin, sa construction remonte au milieu du 19ème siècle. Aujourd’hui elle abrite, sous forme d’exposition permanente, des œuvres de plusieurs grands noms d’artistes du 20ème siècle  : Joseph Beuys en particulier, auquel une aile entière est consacrée, mais aussi Andy Warhol, Robert Rauschenberg, Cy Twombly, Roy Lichtenstein, Keith Haring, Julian Schnabel …Depuis 2003, le Musée présente également, sous forme d’expositions temporaires tournantes, l’immense possession du collectionneur d’art Friedrich Christian Flick, longtemps critiquée en raison des liens de la famille du collectionneur avec le régime national-socialiste  : le grand-père de Friedrich Christian Flick, Friedrich Flick, industriel allemand, avait alimenté les nazis en munitions durant la guerre, et fut condamné, en 1947, pour avoir eu recours au travail forcé dans ses usines.

Hamburger Bahnhof Invalidenstraße 50/51 - 10557 BerlinHoraires d'ouverture : Mar. - Vend. 10-18h , Sam. 11-20hEntrée : 12 € Accès : U-Bahn U6 (Naturkundemuseum), S-Bahn S3, S5, S7, S75 (Hauptbahnhof), Tram M6, M8, 12 (Naturkundemuseum), Bus M41, M85, TXL (Hauptbahnhof); 120, 123, 147, 240, 245 (Invalidenpark)

La célèbre chef cuisinière autrichienne SARAH WIENER tient un café-bistro-restaurant au

Hamburger Bahnhof.

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Page 30: Carnet berlinois 2011

OÙ MANGER UN BON MORCEAU PRÈS DE VOTRE HÔTEL À CHARLOTTENBURG

Dans le quartier où vous êtes logés, il y a de nombreux restaurants - très chics, très chers mais aussi

moins chers et aussi sympas - où vous pouvez manger pratiquement à chaque heure de la journée.Sachez que dans les restaurants allemands, on ne vous sert pas automatiquement du pain ni de l'eau en

carafe. Pour commander de l'eau plate (en général, on vous sert de l'eau gazeuse si vous ne le précisez

pas), il faut dire : "Ein stilles Wasser, bitte."

Après le repas, pour demander l'addition, on dit : "Die Rechnung, bitte.". Quand on règle la facture, on donne tout de suite le pour-boire avec la somme à payer. Par exemple, si la facture se lève à 20 €, on

donne au serveur 21 €.

MAROOUSH - SPÉCIALITÉS ÉGYPTIENNES

Knesebeckstraße 48, Ecke Kurfürstendamm10719 Berlin

Il Calice - Bar à vin et spécialités italiennes Walter-Benjamin-Platz 4  |  10629 Berlin  |  Tel 030-3242308  |  Mo-Sa 12-02 Uhr So 17-02 Uhr

La Caleta - Spécialités espagnolesWielandstraße 26a

Café au Literaturhaus (Maison de la littérature) dans la très chic Fasanenstrasse.Fasanenstraße 23

Près de l'hôtel

Institut Français et Cinéma ParisKurfürstendamm / angle Uhlandstrasse

Pour rentrer à la maison…Il est tard, vous êtes fatigué, vous voulez rentrer à l’hôtel qui vous semble si loin ? Si un taxi vide passe à côté de vous, vous pouvez l'arrêter et demander (tout de suite en montant) une « Kurzstrecke » :

3 Euros pour un parcours allant jusqu’à 2 km.

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Page 31: Carnet berlinois 2011

L’ÉQUIPE SE PRÉSENTE

Sabine GÜNTHERNée à Berlin. Germaniste, critique littéraire, traductrice, chef de projet auprès de Passage & Co. Vit

depuis 1991 en Provence. Travaille comme auteur free-lance pour différentes stations de radio en

Allemagne. Spécialisée en littérature et philosophie françaises contemporaines.

Entre 1991 et 1995, enseignante en civilisation et théâtre allemands à l‘Université d‘Aix-en-Provence.

DEA. Depuis 2007, professeur d’allemand au lycée. En 1996, elle a fondé l‘association Passage & Co. - une Organisation à but non lucratif destinée à promouvoir de nouvelles formes d‘échanges culturels et

littéraires en Europe.

Walter KREIPEVit depuis 1963 à Berlin. Études en langues et littératures romanes, études germaniques et politologie.

Professeur d’allemand à Clermont-Ferrand. Assistant de recherche au département “Littérature

comparée” à la Freie Universität de Berlin. Éditeur. Professeur de lycée (français et allemand). De nombreuses expériences dans le domaine des échanges scolaires franco-allemands. Guide

conférencier. Membre de la Société Max Liebermann. Collaboration free-lance avec la Fondation Brandenburgische Gedenkstätten, avec différents musées et avec les agences Berlin Tourismus

Marketing, gehen & sehen et Berlin Kompakt.

PASSAGE & CO.Échanges culturels et littéraires en Europe (association loi 1901)

Passage & Co. – Échanges culturels et littéraires en

Europe est une association loi 1901, créée à Marseille en février

1996 par la critique littéraire Sabine GÜNTHER. Après la fermeture de « l’Institut Goethe » en 1997, notre association – à travers ses différents projets culturels -

est devenue l’un des acteurs principaux dans le domaine des échanges littéraires et culturels franco-allemands en région PACA.

Parmi nos activités et projets culturels franco-allemands :

- Nous promouvons la mobilité des artistes en Europe, la traduction littéraire et la diffusion de la poésie contemporaine.

- Nous soutenons activement l’apprentissage de langues étrangères et développons les échanges entre jeunes venant de différents pays européens.

- Nous mettons nos compétences au service des établissements scolaires et universitaires français et

allemands qui souhaitent mettre en place, en coopérant avec nous, des projets culturels internationaux et des voyages projet.

PASSAGE & CO. – Chemin de la Porte rouge, F – 13530 TretsTél/Fax: 04 42 29 34 05 /Mél: [email protected]

www.passage-co.com / www.ratlos-in-marseille.com / www.nord-sud-passage.com / www.exilplan.com

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Page 32: Carnet berlinois 2011

LECTURES :

DÖBLIN Alfred / Berlin Alexanderplatz / Roman / entre deux guerres /

Dans les bas-fonds du Berlin des années 1925-30, l’aventure d’un criminel, libéré de prison, qui, poussé par la fatalité, retourne au crime. Nouvelle

traduction !!!

FALLADA Hans / Seul dans Berlin / Roman / 1947 / En 1940, à Berlin, à

travers le quotidien d’un immeuble modeste où cohabitent persécuteurs et persécutés, la description des conditions réelles de survie des citoyens

allemands, juifs ou non, sous le IIIème Reich : l’un des plus beaux livres sur

la résistance antinazie.

ROTH Joseph / A Berlin / Textes / 1921 – 1933 / Les articles du correspondant allemand le plus réputé de son époque, arrivé à Berlin en 1920.

TERRAY Emmanuel / Ombres berlinoises / Document / 1996 / Une visite des ‘lieux de mémoire’ les plus significatifs de Berlin, célèbres ou ignorés. Un voyage dans une autre Allemagne...

GRÉSILLON, Boris / Berlin, Métropole culturelle / Belin / 2002

Bernard OUDIN et Michèle GEORGES / Histoires de Berlin Georges (Perrin, 2010)Le portrait haut en couleurs d'une ville jeune -Berlin ne devient Berlin qu'au XVIIe siècle- à travers les lieux et les personnages qui l'ont modelée.

Sous la direction de RICHARD, Lionel / Berlin, 1919-1933 : Gigantisme, crise sociale et avant-garde : l'incarnation extrême de la modernité (Editions Autrement, 2005)

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Page 33: Carnet berlinois 2011

ADRESSES UTILES

Hôtel KIMAWielandstr. 27

10707 Berlin

+ 49 (0) 30 – 883 41 85

Pour y accéder :En bus : N° 109, X10 ou 110 à partir du Zoologischer Garten. Arrêt „Olivaer Platz“. En U-Bahn, ligne 7 Arrêt Adenauer Platz

CONTACT À BERLIN

Walter KREIPE (Tel mobile) : 00 49 - (0)175 - 490 35 98Bayerische Str. 30D - 10707 Berlin

Tel: +49 (30) - 881 59 17

Mail: [email protected]: www.berlinrundgaenge.de

Trajet de l'aéroport BERLIN-SCHÖNEFELD au centre-ville

Dès que vous êtes sortis de l'avion, en attendant vos bagages, vous pouvez consulter les écrans d'informations afin de connaître le départ de votre RER = S-Bahn / Regionalexpress vers le centre-ville. Ensuite, vous faites une marche de 5 minutes à pied pour rejoindre la station du S-Bahn "Berlin-Schönefeld".Rendez-vous au quai affiché (après avoir acheté un ticket de transport pour la zone ABC = 2.80 €, directement au point info de l'aéropoert ou à l'automate) et montez au train qui en direction de :Alexanderplatz, Friedrichstrasse, Hauptbahnhof, Zoologischer Garten ...Au bout d'environ 40 minutes, vous arrivez à la station "Zoologischer Garten" où vous déscendez.Quittez la gare et prenez un taxi directement devant la sortie en lui indiquant votre adresse : "Hotel Kima, Wielandstrasse 27) Le trajet en taxi ne durera pas plus de 10 minutes et coûte environ 7-10 €.

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