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Capital humain et capital social

Module B3Stéphan Mayor

Finalités de la formationd’adultes

• Un lieu detransformationréciproque.

• Un lieu deproduction desavoir.

Gardons à l’esprit que les acteurs principaux sontcelles et ceux qui bénéficient ou bénéficieront

directement ou indirectement de nos prestations deservices respectives.

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Quel est notre apport à lacollectivité ?

Que produisons-nous ?

Notre mission : Produire du bien-être social

Notre nouveau défi :

Préserver le capital humain des professionnels !

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Souffrance au travail

• En Suisse, 1 travailleur sur 5, tout secteurconfondu, est touché par le burnout.

• Dans la santé, 1 sur 3 !• Et dans le social ?

La théorie du capital humainOCDE

Définition de l’économie

• « Science humaine et sociale qui s’intéresseau comportement humain dans le cadre del’activité économique. »

• Activité économique : « satisfaire lesbesoins illimités des gens à l’aide deressources limitées. Choix et implications. »

Economie globale, manuel pratique, p.2

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Production économique

• Pour satisfaire leurs besoins, les humainsproduisent des biens (tout ce que l’on peuttoucher) et des services (tout le reste).

But de l’activité économique

• « Le but de l’activité économique deproduction et d’échange est de participer àla satisfaction des besoins essentiels et audéveloppement du bien-être dans le respectdes valeurs éthiques » (justice, liberté,égalité, cf droits de l’homme)

Charte des responsabilités communes dans l’activitééconomique, Université de Fribourg, p. 8

La relation économique…

« Doit être organisée en tenant compte durespect des générations futures, de façon àfavoriser l’équilibre des systèmes suivants :

• Le système économique et social• L’écosystème• Le système culturel »

Charte des responsabilités communes dans l’activitééconomique, Université de Fribourg, p. 8

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Responsabilités propres auxpouvoirs publics

• « Les pouvoirs publics interviennent dansl’activité économique dans la mesure ou lesinstitutions privées ne suffisent pas àgarantir le respect des équilibres et ledéveloppement équitable du bien-être,notamment des plus défavorisés. »

Charte des responsabilités communes dans l’activitééconomique, p. 14

La théorie du capital humain

• « la théorie du capital humainpostule que les connaissances et lescompétences transmises par laformation accroissent la capacitédu travailleur à produire de lavaleur ajoutée. »

Office fédéral de la statistique (1998)

Le capital humain

• « Ce sont les connaissances, lesaptitudes et la santé des personnes quileur confèrent divers avantages d’ordrepersonnel, économique et social. »OCDE (Organisation de Coopération et de DéveloppementEconomique) (2001)

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Le stock de capital humain

• Le stock indique le capital humainaccumulé par un individu, uneentreprise, une société à unmoment donné. Il résulted’investissements préalables.

1er indicateur de mesure du stock

• Niveau de formation déterminé parla structure hiérarchique dusystème de formation.

• Diplôme obtenu

2ème indicateur de mesure dustock

• La littératie : capacités de lecture etd’écriture.

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Domaines de littératie Niveaux de littératie

I. C o m p r é h e nsion de textes suivis :

connaissanc e s et c ompétences

nécessaires pour comprendre et utiliser

l’information contenue dans les

journaux, les œuvres de fiction et les

textes de présentation.

II. C o m p r é h e ns i o n des textes

schématiques :connaissances et

compétences requises pour repérer et

utiliser l’information présentée dans les

formulaires officiels, sur les horaires, les

cartes et les diagrammes

III. C o m p r é h e nsion de textes au conten u

quantitatif : c onnaissances et

compétences nécessaires à l ’application

d e s opérations mathématiques

présentées dans les imprimés.

Niveau 1 : capable tout au plus de localiser un

seul élément d’information simple dans les

écrits faciles.

Niveau 2 : capable de repérer des é léments

d’information par appariement simple

demandant au lecteur des déductions de faible

niveau.

Niveau 3 : c a p a ble d’utiliser des écrits

demandant des d éductions de faible niveau en

prenant en compte de multiples éléments

d’information.

Niveau 4 : capable d’effectuer des t âches

comportant de multiples éléments ou des tâches

moins faciles en utilisant une information

complexe.

Niveau 5 : capable d’effectuer des t âches

complexes combinant différents éléments

d’information à rechercher dans un document

écrit. OCDE, 1998, p.24

Le capital des professionnel/les

• Formation HES de niveau tertiaireuniversitaire reconnu sur un planinternational. Diplômes.

• Niveau de littératie.• Compétences, connaissances,

aptitudes.

Le capital des résidents

• Diplômes.• Niveau de littératie.• Compétences, connaissances,

aptitudes.

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L’institution et son capital

• Les professionnels• Diplômes• Niveau de littératie• Compétences

• Les résidents• Diplômes• Niveau de littératie.• Compétences

L’institution produit du capitalhumain. Par exemple, en :

• Favorisant l’augmentation ducapital humain des bénéficiaireset des professionnels

• Favorisant l’intégrationprofessionnelle et sociale.

• Réduisant les comportements àrisque (santé).

En améliorant le bien-être desrésidents individuellement etcollectivement.etc….

Quelle est la responsabilité de votre institutiondans la constitution du capital humain ?

Réponse de l’institution G

• « Si la personne handicapéedevient sujet et n’est plus objet, leregard que les autres lui portent etqu’elle porte sur elle-même n’estplus le même. »

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Le capital social

• « Une expression commode pourrecouvrir tous les aspects de la sociétédifficiles à mesurer mais qui sontassimilés à des facteurs importants deréussite économique. »

OCDE (2001)

Définition du capital social

• Les normes et les réseaux qui facilitent lacoopération au sein de groupes ou entre eux.

• Habitudes ou pratiques culturelles baséessur le savoir et les comportements appris aucontact de modèles au sein de la famille,l’école, l’institution ou dans d’autresmilieux.

Comment votre institution contribue-t-elle aubien être social du pays ?Réponse de l’institution H

• « Les professionnels, de par leuractions et interventions, (…)tendent, dans la mesure dupossible, à favoriser le « bien-être » ou le « mieux-être » despersonnes accueillies, enparticulier les plus démunies. »

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Le capital social…

• Réside dans les relations• Constitue un bien public• Est le produit d’investissements consentis

par la société en temps et en énergie.• Permet aux individus, aux groupes et aux

collectivités de résoudre des problèmescommuns.

Évaluer les variations du capitalsocial consiste :

• « À mesurer lesdysfonctionnements sociaux oul’absence de coopération sociale. »

OCDE (2001)

Les institutions sociales

• Produisent du capital humain et social• Contribuent au bien-être de tous.• Jouent un rôle essentiel sur un plan social,

culturel, politique et économique.

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En quoi l’action éducative constitue-t-elle uneplus-value pour les usagers ?

Réponse de l’institution I

• « En leur donnant des moyens leurouvrant les portes d’une meilleureintégration au sein de la société :en les « armant » pour mieux faireface aux réalités qui lesattendent. »

Capita

l socia

lCapital social

Capital humain

Capital humainIndividuel

OCDE

Diplômes Littératie

Professionnels

+ +

+

institutionnel+ + + +

Résidents+

Dans la presse :

•Scandales financiers, détournements de fonds.•Procédures pénales. •Mauvaise gestion.•Absence de résultats.•Manque de visibilité.•Absence de données statistiques.•Méconnaissance de nos professions.•Hiérarchisation.•Complexité croissante. •Etc.

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Une logique financière dominante :

Hiérarchisation des professions, des formations, mise enconcurrence, restrictions budgétaires, démarches qualité,contrats de prestations, restructurations, contrôles,etc……

« ces secteurs d’activité n’ont pas subi devéritables contrôles ni d’injonction de résultatdurant plusieurs décennies. Ils sont mêmedevenus, à partir des années soixante-dix, unespace-refuge pour des personnes évitant lemonde du travail ordinaire ou à but lucratif, maisqui cherchaient malgré tout à s’insérerprofessionnellement dans le ventre mou de lasociété capitaliste ».

Jean-René Loubat, psychosociologue français

A propos des secteurs public et parapublic :

Nous redécouvrons que…..

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L’organisation est uneréponse sociale…

…non une finalité

Qu’est-ce qu’une organisation ?

«  L'organisation est une construction socialecomplexe, non naturelle et modulable. Elleregroupe un certain nombre de personnesinterdépendantes qui travaillent ensemble pouratteindre un but commun. Toute organisationcomprend des groupes qui sont eux mêmesconstitués d'individus. »

Introduction à la psychosociologie des organisations, p. 9

Ce que nous disent les organigrammes….. avec un peu d’humour..

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3 types d’activités qui visent à :

• L’atteinte des objectifs de l’organisation(production de biens ou de services).

• Le maintien du système interne (coordination etdéveloppement des relations entre les personnesen vue de l’atteinte des objectifs).

• L’adaptation à l’environnement (contexte) enconstante évolution.

«  L’environnement constitue une série de sous-systèmes trèsdifféremment structurés. C’est le contexte technique, économique,social et culturel duquel l’organisation se trouve inséparée. Lerapport à l’environnement ne saurait être réduit à une simpleinfluence extérieure suivie d’adaptation unilatérale. Il s’agit en faitd’un processus permanent d’échange ».

Maurice Capul, Michel Lemay, De l’éducation spécialisée,érès, 1997, p. 263

La pyramide des besoinsAbraham H. Maslow (1908-1970)

Besoins organiques

Besoins de sécurité

Besoins d’appartenance

Besoins d’estime

Besoinsde

réalisationde soi

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Postulats de l’analyse stratégique(Crozier-Friedberg, 1974)

• Les hommes n’acceptent jamais d’être traitéscomme des moyens au service de buts (ce sont desacteurs).

• Liberté relative des acteurs. L’autonomied’action va de pair avec le pouvoir qui la régule(zone d’incertitude).

• Les stratégies sont d’une rationalité limitée(contraintes liées au contexte).

Comportements dans l’institution

• Le comportement est une adaptation del’individu au système.

• Nécessite une négociation entre projetindividuel et projet collectif dans le champinstitutionnel.

«Le relationnel, c’est êtrecapable de relier l’être aufaire»

Gaston Jouffroy

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Harmonie

Il y a accord par rapport au contenu

OBJET

Situation conflictuelle

Situation normale, il y a un différent sur ce quel’on traite. Enjeux relationnels

Le conflit

Confusion entre l’objet et le sujet. Vise à nouséloigner du problème initial. Jeu relationnel depouvoir.

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Contentieux

Il n’y a plus de construction collective possible.

Les différentes formes d’intelligenceselon Howard Gardner

• Verbale linguistique• Logico-mathématique• Intrapersonnelle• Interpersonnelle• Spatiale• Kinesthésique• Musicale• Naturaliste• Existentielle

Comportement

Satisfaction

EnvironnementPolitiqueTechnologie Culture Economie

Personne Groupe Organisation• Perceptions•Valeurs•Attitudes•Motivations•Attributs

•Normes•Rôles•Leadership•Communications•Relations de pouvoir

•Missions•Stratégies•Structures•Cultures•Technologies•Climats

Facteurs qui rendent compte des comportements humains et des interrelations

Tiré de Les dimensions humaines desorganisations, p. 9 S.Mayor, 2002

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Caractéristiques du groupe•Stade de développement•Structure du groupe•Nature de la tâche•Normes internes

Caractéristiques personnelles du leader•Personnalité•Besoins et motivations•Expériences passées•Récompenses antérieures

Comportement du leaderInfluence

Comportement des subordonnés•Motivation•Production•Satisfaction•Taux de roulement•absentéisme

Caractéristiques organisationnelles•Sources de pouvoir•Règles et procédures•Professionnalisme•temps

Caractéristiques des subordonnés•Personnalité•Besoins et motivations•Expériences passées•Récompenses antérieures

Variables situationnelles qui influencent le comportement du leader

La dimension humainedes organisations, p. 250.

Leadership : comportements deconsidération

• Le leader est facile d’approche et amical.• Il agrémente la vie du groupe• Il adopte certaines suggestions amenées par le groupe• Il prévient des changements qui s’annoncent• Il parle peu de lui-même• Il se préoccupe des besoins et du bien-être du groupe• Il accepte de modifier ses décisions.

Tiré de « La dimension humaine des organisations». 1994. Comportement du leader et satisfaction autravail, p. 245.

S.Mayor, 2006

Organisations et santé autravail….

• Considérer la prévention du burn-out comme une tâche qui incombe àl’entreprise.

• Revoir à fond l’organisation du travail.• Vérifier les cahiers des charges.• Développer une gestion participative.• Qualifier et encourager.• Des entretiens réguliers avec le personnel sont bons pour la santé.• Chercher ensemble des moyens pour réduire la pression.• Des restructurations transparentes.• Du fair-play (pas d’injustices et de favoritisme).• Témoigner de l’estime.

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Merci de votre accueilet

bonne continuation dans votre parcours de formation !!!