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C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE AGRONOMIQUE

PROJET 1 : PLANTAIN

IRAD/CARBAP

Novembre 2012

AMELIORATION DURABLE DE LA PRODUCTIVITE ET DE LA COMPETITIVITE DE LA FILIERE

PLANTAIN AU CAMEROUN PAR L’UTILISATION DE TECHNOLOGIES INNOVANTES

Amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain au Cameroun par l’utilisation de technologies innovantes

Projet C2D Plantain

SOMMAIRE

1. Titre du Projet ................................................................................................................3

2. Durée du projet ...............................................................................................................3

3. Cout estimatif .................................................................................................................3

4. Résumé du projet............................................................................................................3

5. Contexte et justification ................................................................................................5

5.1. Contexte socio-économique et environnemental .......................................................5 5.2. La place du plantain dans les exploitations de cultures vivrières au Cameroun et

dans la filière ..............................................................................................................6 5.3. Typologie des producteurs de plantain ......................................................................7 5.4. Atouts et faiblesses actuels de la filière......................................................................8

6. Objectifs du Projet ........................................................................................................11

6.1. Objectif global...........................................................................................................11 6.2. Objectifs Spécifiques (OS) .......................................................................................11

7. Groupes cibles ..............................................................................................................11

8. Description du projet ....................................................................................................12

8.1. Activités, résultats attendus et indicateurs de vérification par objectif spécifique ....12 8.2. Chronogramme d’activités........................................................................................24

9. Partenariat, Ressources humaines et Formation ......................................................29

9.1. Partenariat................................................................................................................29 9.2. Ressources humaines..............................................................................................30 9.3. Formations ...............................................................................................................31

10. Valorisation et pérennisation.......................................................................................33

10.1. Valorisation...............................................................................................................33 10.2. Pérennisation ...........................................................................................................34

11. Gestion et suivi du projet .............................................................................................34

12. Cadre logique ................................................................................................................40

13. Budget du Projet par composante (= action) .............................................................46

14. Bibliographie .................................................................................................................48

15. Liste des sigles et abréviations ...................................................................................53


Projet C2D Plantain

1. Titre du Projet : Amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain au Cameroun par l’utilisation de technologies innovantes

2. Durée du projet : 4 ans

3. Cout estimatif : 564.025 € / 370.000.000 FCFA

4. Résumé du projet

Au Cameroun, la recherche contribue efficacement à la lutte contre la pauvreté et la sécurité alimentaire. Ses principales activités en rapport avec la production agricole visent essentiellement l’amélioration de la productivité, la compétitivité des filières et la promotion de la durabilité des systèmes de cultures et des produits bruts ou transformés. A terme, un impact tangible sur l’augmentation de la production agricole devrait être perceptible ainsi que sur l’amélioration des conditions de vie des populations-cibles.

Comme pour différentes autres spéculations, le projet plantain mis en œuvre dans le cadre du C2D est en harmonie avec les options du Plan Stratégique de la Recherche Agricole Camerounaise élaboré par l’IRAD à l’horizon 2008-2012. De ce fait, ce projet permettra de traiter des enjeux majeurs de développement liés à la filière plantain et à répondre à la demande des utilisateurs des résultats de la recherche. Plus spécifiquement, ce projet s’emploiera à mieux valoriser certains acquis de la recherche sur bananiers plantains obtenus au cours des deux dernières décennies au plan national, et développés en synergie par le CARBAP, l’IRAD et leurs partenaires.

En effet diverses technologies innovantes existent actuellement sur bananiers et plantains, mais elles sont peu ou pas utilisées par les acteurs de la filière. Les conséquences de cette non utilisation/faible utilisation sont:

- une production faible et incapable de couvrir les besoins du marché toujours plus demandeur en raison d’une augmentation très importante de la population, et ce malgré une augmentation des superficies cultivées avec des bananiers observée ces dernières années (2000-2006). Le niveau de production actuel est de l’ordre de 2,1 millions de tonnes(MT) alors que les besoins sont 1,5 à 2 fois plus élevés au plan national et bien plus encore au plan régional (± 6MT), - une faible productivité des exploitations avec des rendements encore faibles ne dépassant pas en moyenne 8T/ha bien que le plantain possède un potentiel 3 à 5 fois plus élevé, - une persistance dans les systèmes de culture des pratiques traditionnelles peu productives et destructrices de la biodiversité (pratique du brûlis notamment, abatage de la forêt pour recherche de la fertilité, associations culturales non recommandables, etc.), - un usage non réglementé de certains produits phytosanitaires qui ont des effets néfastes sur l’environnement, - une faible compétitivité des exploitations familiales agricoles (EFA, PMEA) et de la filière où se dénote aussi un manque de dynamique au niveau des produits transformés. - En dehors des technologies innovantes mises au point par la recherche, le Cameroun dispose aussi d’atouts naturels, socio-économiques et anthropologiques pouvant lui permettre de modifier sensiblement et positivement les tendances observées dans le paysage de la production et de la filière dans son ensemble. Il s’agit entre autres de : - l’existence de vastes bassins de production répartis dans des contextes pédoclimatiques et écologiques diversifiés favorables à la culture du bananier, - la présence de plus de 650 000 acteurs dans la filière plantain, qui évoluent dans un environnement économique favorable à la croissance (prix incitatifs, forte demande du


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marché national et régional, potentiel de plus de 17 millions de consommateurs au seul niveau national), - la place du plantain qui reste au niveau national une denrée de consommation courante occupant entre la 1ère et la 4ème place dans les exploitations et les ménages.

Les motivations ci-dessus ont justifié l’élaboration du projet Plantain C2D, intitulé « Amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain au Cameroun par l’utilisation de technologies innovantes».

Ce projet prend en considération différentes contraintes relevées au cours d’enquêtes diverses et du suivi des observatoires de la production et des marchés effectués par le CARBAP (1997-2005). Par ailleurs il prend en compte un certain nombre de goulots d’étranglement et de lacunes identifiés dans le cadre de certains projets antérieurs [Projet de Diversification des Exploitations Agricoles (PDEA), Projet Pôles de Développement Rural (PPDR), Projet Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agricole au Cameroun (REPARAC, etc.). Aussi, le présent projet se propose au plan global de contribuer à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain par l’utilisation des savoirs, de méthodes et technologies finalisées et adaptées par la recherche.

Plus spécifiquement, il vise:

4. la création des outils qui vont concourir à la durabilité des systèmes de production ; 5. l’amélioration des systèmes de culture en vue d’augmenter les rendements et rendre

plus performants et durables les systèmes de production ; 6. le développement de produits dérivés des plantains avec leurs normes de certification

et la promotion de technologies post-récolte adaptées (la filière est pauvre en produits dérivés) ;

7. l’acquisition de données sur les systèmes d’informations économiques, notamment la production et les marchés, en vue d’orienter les prises de décision pour aboutir in fine à l’amélioration des performances de cette filière.

Au terme du projet les objectifs secondaires suivants devront être atteints, à savoir: - la mise au point d’une démarche de certification et d’indexation afin de limiter la dissémination des maladies via le matériel végétal, ceci en vue de se conformer aux normes standards de qualité en matière de production et de diffusion des semences, - la production de connaissances sur les systèmes de cultures existants afin de pouvoir améliorer les itinéraires techniques existants, - la validation d‘itinéraires techniques adossés à une Intensification Ecologique de la production incluant des méthodes de régulation des bio-agresseurs, - la mise au point de techniques de transformation post-récolte et la formulation de nouveaux produits dérivés du plantain, ainsi que la définition de normes de certification, - la création et la valorisation de la base de données sur la filière plantain (production, transformation, commercialisation, normes de certification et qualité).

Afin de répondre aux enjeux actuels de sécurité alimentaire au plan national, il est donc primordial d’accroître rapidement la production globale de plantain au Cameroun en modernisant la filière dans son ensemble, du producteur au transformateur, ce qui permettra aussi d’élargir les débouchés et d’améliorer la contribution du plantain et de ses dérivés au Produit Intérieur Brut (PIB). Comme corollaire, il est attendu un effet positif sur la rentabilité des structures de production ainsi que sur le revenu des producteurs et de tous les acteurs de la filière.

La mise en œuvre du Projet C2D Plantain devrait permettre de mettre en place les outils essentiels qui par la suite pourront faire l’objet de transferts auprès des bénéficiaires afin de stimuler la production dans les différentes régions du Grand sud du Cameroun (Centre, Est, Littoral, Ouest, Sud, Sud Ouest et Nord Ouest). Toutes ces régions possèdent d’importants bassins de production de plantain qui alimentent les principaux marchés nationaux et les marchés régionaux d’Afrique Centrale.


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5. Contexte et justification

Dans le contexte de la production agricole du Cameroun, le projet plantain proposé dans le cadre du C2D est en phase avec les propositions du Plan Stratégique de la Recherche Agricole Camerounaise élaboré par l’IRAD pour la période 2008-2012. Ce projet devrait donc permettre de répondre à un certain nombre d’enjeux majeurs de développement adossés à la filière plantain. Plus spécifiquement, ce projet va permettre au CARBAP de valoriser un certain nombre de résultats de recherche et de mettre en place parallèlement avec ses partenaires, un certain nombre d’actions pour valoriser ultérieurement de nouveaux acquis et d’autres produits. Rappelons que le CARBAP a, au-delà de ses missions régionales, le privilège de mettre en œuvre des actions sur bananiers et plantains adossées à des objectifs stratégiques définis au niveau national par l’IRAD.

5.1. Contexte socio-économique et environnemental Le plantain est une des plus importantes cultures vivrières d’Afrique centrale et occidentale. Aliment de base très énergétique (90 calories pour 100g), très riche en vitamines (A, B6, C) et en éléments minéraux (magnésium, phosphore, potassium, calcium) (Tchango Tchango et Ngalani, 1999), le plantain occupe une place primordiale dans l’alimentation de plusieurs pays de la CEMAC (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine). La place du plantain apparait donc cruciale par rapport aux enjeux de sécurité alimentaire, de développement rural et de lutte contre la pauvreté dans la sous-région (Temple et al., 1996). Compte-tenu de son importance dans la production et l’offre alimentaire au niveau régional, le plantain doit jouer un rôle important dans les politiques de relance de la productivité agricole pour la sécurité alimentaire. L’intérêt des dirigeants des pays de la CEMAC pour le plantain a d’ailleurs été souligné en 2001 par la signature d’un accord intergouvernemental portant création du CARBAP, Centre Africain de Recherches sur les Bananiers et les Plantains, dont le mandat et les missions en font un outil de coopération scientifique et d’intégration régionale. Au plan mondial, la production de plantain approche les 20 millions de tonnes dont plus de 45% sont produits dans la zone Afrique centrale et de l’ouest (AOC) (Lescot, 2000). La production du plantain au Cameroun occupe le 8ème rang mondial et le premier en zone CEMAC (FAO, 2010). Elle est essentiellement issue d’exploitations familiales dont la production extensive et le plus souvent plurispécifique (plusieurs cultures au sein de l’exploitation et très souvent dans les parcelles) se caractérise notamment par une faible utilisation d’intrants, le manque de matériel végétal de bonne qualité et l’absence de mesures permettant de contrôler les bioagresseurs foliaires et telluriques. En outre, les exploitants agricoles et les autres acteurs associés à la production de plantain au Cameroun s’activent en rangs dispersés au sein d’une filière peu organisée, et avec des circuits de commercialisation peu efficaces (Bikoï et al., 1999 ; Temple et al., 2003, Kwa et al., 2007 ; Tchuisseu et al., 2008).

Des études récentes réalisées sur la filière plantain au Cameroun ont révélé des performances caractérisées par une productivité limitée et une faible compétitivité. Elle mobilise quelques 650 000 acteurs dont plus de 92% sont de petits exploitants agricoles. 60 à 70% de ces exploitants possèdent, selon les régions, moins de 2ha de surface exploitable ; le reste des acteurs est constitué de commerçants et autres intermédiaires (kwa et al, 2009 ; Ngo Nonga et al., 2008).

La production de plantain du Cameroun en 1999 était estimée à 1 156 858 tonnes. Au cours des années 2000, l’accroissement de la production a varié de 3 à 8% par an et en 2006 cette production a atteint près de 2,18 millions de tonnes (AGRISTAT, 2006 ; FAO, 2010). Les rendements annuels obtenus demeurent néanmoins très faibles (entre 5 et 8T/ha) alors que dans des conditions d’intensification raisonnable et respectueuses de l’environnement des chiffres 3 à 5 fois plus élevés pourraient assez facilement être obtenus. La production est encore bien en deçà du potentiel de production qui se situerait dans les conditions


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actuelles autour de 3 à 4 millions de tonnes/an. Par ailleurs, si la demande potentielle de plantain est de plus de 3 millions de tonnes au Cameroun, elle peut être estimée à près de 6 millions de tonnes pour la zone CEMAC.

L’appel du marché est donc important et les prix sur les marchés de consommation sont assez élevés (de 80 à 300FCFA/kg en fonction des saisons sur les marchés de consommation) (Bikoï et Yomi, 1998). Ces prix demeurent néanmoins plus faibles au niveau des marchés de production (40-120FCFA/kg) (CARBAP, 2008).

Le constat étant établi que les rendements demeurent faibles malgré un contexte de production favorable et l’existence d’un marché demandeur dont les besoins ne sont pas couverts, il devient évident que le plantain est produit au Cameroun dans un contexte de faible productivité et de faible compétitivité qui devrait pouvoir être amélioré.

Compte-tenu de la demande croissante et des prix de vente élevés rencontrés sur les marchés intérieurs et régionaux, on peut constater qu’un certain nombre d’acteurs s’investissent ou souhaiteraient investir dans la culture et le commerce du plantain. Par ailleurs, la distribution et la commercialisation du plantain occupent un grand nombre de femmes en zones rurales et urbaines (Kwa et al., 2009 ; Tchuisseu R., 2007 ; Bikoï, 1998).

5.2. La place du plantain dans les exploitations de cultures vivrières au Cameroun et dans la filière

Les systèmes de production du plantain au Cameroun sont essentiellement regroupés en unités de production/exploitations familiales extensives (EFA : Exploitations Familiales Agricoles).

Les EFA sont caractérisées par une petite taille (<2ha), une main d’œuvre familiale et une faible productivité essentiellement due entre autres à: - l’absence de capital, - l’utilisation réduite d’intrants de qualité, - la mauvaise qualité sanitaire du matériel végétal de plantation - aux effets négatifs de techniques rudimentaires sur les ressources naturelles (dégradation des sols, déforestation…) (Bikoï A., 1998 ; Temple, 1993 ; 1995 ; Kwa et al, 1995 ; 2009 ; Desdoigts et al. 2005 ;)

Toutefois, on assiste aussi à l’émergence de quelques exploitations agricoles de type « Petite et Moyenne Entreprise Agricole » (PMEA). Ces PMEA sont des exploitations agricoles de Moyenne importance qui s’intéressent de plus en plus au plantain comme culture secondaire, compte tenu de la rente qu’ils peuvent en obtenir pour couvrir certaines dépenses d’installation de la culture principale (cacaoyer, palmier, etc.).

Les PMEA « plantain » ont été jusqu’ici peu étudiées en raison de leur nombre peu élevé, mais celles qui existent peuvent être classées dans les types 5 et 6 de la typologie présentée dans le § 4.3 (voir typologie des producteurs de plantain).

Considérant globalement la mise en marché, l’environnement incitatif à la production et à l’écoulement des produits est généralement défavorable ; l’éloignement des marchés et l’absence de voies de communication sont en partie responsables de la très faible utilisation d’intrants et des difficultés de commercialisation (coût élevé des transports, pertes post-récolte…) (Tchuisseu R., 2007 ; Temple et al, 2007 ; Bikoï et al. 1999 ; Lendres, 1990).

La majorité des exploitations s’adonnent à un nombre relativement élevé de cultures vivrières (56% cultivent du plantain, 72% du maïs, 52% des cultures maraichères); (Achard et al. 2000 ; Temple L, 1999). Cette stratégie de diversification des productions adoptée par les exploitations paysannes leur permet de limiter les risques liés aux aléas climatiques et de faire face à l’insécurité alimentaire. Entre 70 et 85% de la production de cultures vivrières est autoconsommée suivant les régions; environ 40% de la production de plantain est commercialisée. (Bikoï et al, 1999 ; Kwa et al. 2009) ;


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Une typologie fonctionnelle établie pour certaines régions du Cameroun fait cependant état des logiques d’intervention des exploitants et de leurs aptitudes à mobiliser certains moyens pour atteindre des objectifs de production précis (Bikoï, 1999).

5.3. Typologie des producteurs de plantain Les producteurs de plantain ne disposent pas tous de la même dotation en facteurs de production (terre, travail, capital), et ne produisent pas nécessairement dans les mêmes conditions socioéconomiques (accès au marché). Par conséquent, ils ne se fixent pas les mêmes objectifs, ne développent pas les mêmes stratégies. Des enquêtes réalisées par le CARBAP dans 4 régions (Littoral, Sud-Ouest, Centre et Sud) (Bikoi et al., 1999) ont permis de caractériser quelques principaux systèmes de production pratiqués par les producteurs de plantain.

Type dénomination Objectif terre travail capital stratégie zones

1 Jeune planteur avec faible superficie

Recherche de sécurisation de la couverture de besoins alimentaires

Installation après héritage sur moins d’1 ha de plantain

Vente de travail comme manœuvre aux autres exploitations

Absence d’utilisation d’engrais et de pesticides

Stratégie de survie

Sud-ouest (Ikiliwindi) Centre (Esse) Littoral (Pouma)

2

Planteur âgé avec grande disponibilité de terre

Utilisation des revenus à des dépenses de prestige (location ou vente de terre)

Grande disponibilité de terre ; environ 1 ha de plantain

Faible disponibilité

Absence d’utilisation d’engrais et de pesticides

Stratégie de repli : désinvestissement de l’exploitation

Sud –Ouest(Muyuka) Littoral (Pouma)

3 Planteur en situation d’intensification

Recherche de revenus monétaires par la vente des vivriers

Extension de terres limitée

Main d’œuvre généralement composée de femmes

utilisation d’engrais, recherche de matériel végétal amélioré

Stratégie d’intensification ou d’intensification diversification sur petites surfaces

Sud –Ouest(Bangem) Littoral (Mbouroukou)

4

Planteur en situation d’accumulation foncière

Accumulation de terre par la présence d’une culture commerciale qui joue le rôle de marqueur de terre

Plus de 2 ha de plantain

Main d’œuvre familiale complétée par la main d’œuvre salariée

Absence d’utilisation d’engrais

Stratégie d’accumulation extensive

Sud –Ouest(Kumba)

5 Planteur entrepreneur

Mise en marché du plus gros volume possible

Plus de 5 ha de plantain

Préférence pour la main d’œuvre salariée

utilisation d’engrais, recherche de matériel végétal amélioré

Stratégie d’entreprise ou de maximisation de revenus et d’accumulation productive

Sud –Ouest(Buéa)

6

Planteur élite extérieure Fonctionnaire, commerçant, homme d’affaires

investir dans l’agriculture pour diversifier le patrimoine et les sources de revenus

Mise en valeur rapide de grandes surfaces de 5 à 30 ha de plantain

Recours à la main d’œuvre salariée

utilisation d’engrais

Stratégie d’entreprise ou de maximisation de revenus

Sud –Ouest(Muyuka) Centre (Essé) Sud (Olamze, Assandjick)

7 Retraités installés au village

Maintenir une activité productive permettant de compléter la

Moins de 2 ha de plantain

Recours à la main d’œuvre salariée

Absence ou faible utilisation d’engrais

Stratégie de désinvestissement

Sud –Ouest(Buea) Littoral (Pouma)


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pension de retraite, utilisation de revenus à des fins sociales (cadre de vie, santé, prestige)

Centre (Essé)

Source : Plantainfo N°38 juin–juillet–août 1999, revue du CRBP ; Repris par D. Herbel, E. Bamou, H. Mkouanga, V. Achancho dans le manuel de formation aux politiques agricoles en Afrique. Maisonneuve et Larose, 2003.

Les dépenses alimentaires des ménages urbains constituent la source principale des revenus des ménages pauvres assurant la production, la commercialisation et la transformation des produits agricoles. (Dury S., 2001 ; Dury et al, 2002 ; 2003). L’identité alimentaire urbaine accorde une place primordiale aux aliments traditionnels et aux produits prêts à l’emploi ; c’est notamment le cas du plantain et de l’igname en zone humide.

Les restauratrices, les transformateurs, les commerçants de produits vivriers, les femmes en particulier jouent un rôle fondamental dans la dynamique de ces marchés urbains et dans leur connexion avec la production rurale (demande forte en plantains frais et en produits transformés de qualité) (Bikoï et al, 1999 ; Dury S., 2001, Ngoh Newilah, 2005, Tchuisseu R., 2007).

5.4. Atouts et faiblesses actuels de la filière

Atouts de la filière plantain - des marchés intérieurs et extérieurs fortement demandeurs de ce produit alimentaire de base et de ses produits dérivés - des zones de production et des conditions agro-climatiques très diversifiées favorables à la culture du plantain, - le développement par la recherche de technologies à fort potentiel d’impact qui, malheureusement, sont encore à ce jour peu utilisées [variétés améliorées, pratiques culturales, procédés de transformation, etc.]. En outre, dans la collection de référence du CARBAP, on relève la présence d’une grande diversité de plantains ; ces différentes variétés sont adaptables à différents contextes agro-écologiques et sont susceptibles d’être utilisées dans la production de produits transformés ; cette diversité est encore sous exploitée et peu valorisée en milieu paysan. Il en est de même de certains hybrides de type plantain créés par le CARBAP présentant des potentialités agronomiques et de résistance à certains bio-agresseurs intéressantes.

- Il existe un environnement national et international favorable à l’émergence et à l’utilisation de produits à base de bananes et de plantains, qui devrait permettre la création d’emplois dans les secteurs de la production et de la transformation. Le développement et une bonne organisation de ces deux secteurs sont nécessaires à l’amélioration de la compétitivité de la filière plantain, indispensable pour satisfaire la demande des 25 millions de consommateurs potentiels de la zone CEMAC dont au moins 17 millions pour le Cameroun. Le plantain est en effet un aliment très apprécié dans plusieurs pays d’Afrique Centrale comme l'indique les taux élevés de consommation par personne observés au Cameroun (126kg/pers./an) et au Gabon (159 kg/pers./an) (Bikoï, 1998) ; la demande est par ailleurs de plus en plus forte.

Faiblesses de la filière plantain

A travers différents travaux et études menés par le CARBAP dans le cadre de projets divers [Projet de diversification des exploitations agricoles (PDEA, 1998-1999), Projet de Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agronomique au Cameroun (REPARAC, 2006-2009), etc…], de mémoires et thèses d’étudiants, du suivi de ses observatoires de la production et des marchés (1997-2005) un certain nombre de faiblesses ont pu être mises en évidence au sein de la filière parmi lesquelles :


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- l’insuffisance d’informations et de données fiables sur la filière - l’inadaptation des choix technologiques pour la transformation des fruits - des pertes post-récolte variables mais qui peuvent dans certains cas dépasser les 12%,

(Tchuisseu R., 2008) et qui sont principalement dues aux difficultés d’évacuation et de conservation des produits

- la faible organisation du secteur semencier de la banane plantain et l’insuffisance de structures adéquates de production de matériel végétal de base, en qualité et quantité

- l’insuffisance quantitative et qualitative de matériel végétal de plantation - la faible diffusion au niveau des acteurs de pratiques culturales et de techniques de lutte

efficaces contre les maladies et ravageurs - l’absence de suivi et d’assistance technique des acteurs de la filière - l’émergence de nouvelles contraintes phytosanitaires (Banana Bunchy Top Virus,

apparition de souches d’agents pathogènes et de ravageurs résistants à certains produits phytosanitaires etc.)

Les résultats de la recherche : savoirs, savoir-faire, réalisations Le CARBAP a mis au point un certain nombre d’innovations techniques susceptibles, si elles étaient adoptées par les bénéficiaires, d’améliorer de manière significative les conditions de vie des acteurs intervenant sur la filière et par voie de conséquence la sécurité alimentaire des populations urbaines (plantain : entre 1ere et 4e source de vivrier dans une large partie du Cameroun).

Les innovations suivantes répondent aux contraintes majeures de la production :

1. La multiplication horticole rapide de matériel végétal sain :

Dans les conditions actuelles de production, les planteurs prélèvent des rejets dans les vieilles parcelles en cours d’exploitation ou abandonnées pour les replanter et ce le plus souvent sur des parcelles de défriche forestière récente; ce type de matériel de plantation est généralement contaminé (nématodes, charançons, bactéries, virus…). (Kwa, 1998 ; 2002; Delgrange, C., 2003)

De plus, l’insuffisance quantitative de la production de rejets se traduit par la collecte d’un matériel de plantation très hétérogène (tout venant) avec les conséquences très négatives que cela implique sur la production : durée de vie réduite des parcelles, productivité faible du travail…

Le CARBAP a élaboré une technique horticole de multiplication rapide de matériel végétal facilement appropriable par les producteurs ; cette technique dénommée ‘Plants Issus de Fragments de tiges’ (PIF) permet, à partir de la création de pépinières, de produire très rapidement (en 3 à 5 mois) du matériel végétal de très bonne qualité en grande quantité (Kwa, 1998, 2002, 2003). A partir d’un explant de rejet, on peut obtenir entre 20 et plus de 100 plantules selon la variété et le niveau de maîtrise technique, alors qu’on ne peut exploiter que 3 à 5 rejets par pied-mère au champ après 13 à 18 mois en situation traditionnelle.

Cette technique de multiplication est très performante mais le matériel végétal obtenu est susceptible poser au producteur de graves problèmes phytosanitaires si un certain nombre d’étapes pouvant garantir la qualité sanitaire de ce matériel ne sont pas respectées. En effet, lorsque le parage initial des rejets (matériel de départ) est effectué suivant les normes, cette mesure de précaution qui consiste au décapage d’une partie du cortex de la tige permet d’éliminer les parties superficielles nécrosées du bulbe et les nématodes qui s’y trouvent. Les contaminations de surface sont ainsi diminuées, mais cette opération ne peut en aucun cas éliminer les infections situées dans les tissus internes du bulbe qui sont provoquées par les bactéries, les champignons, les nématodes et les virus. Il est donc indispensable de mettre en place des itinéraires techniques permettant d’indexer et de certifier la qualité sanitaire de ce matériel végétal.


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Les autres atouts et innovations du CARBAP : - une collection de près de 700 d’accessions dont 150 accessions en plantains, faisant d’elle la plus importante collection de plantains au monde - des hybrides de type plantain présentant des potentialités agronomiques et de résistance à la MRN intéressantes… - la mise au point de techniques et fabrication de produits issus de la transformation des fruits (farines, chips…) - Des pratiques culturales et des itinéraires techniques incluant des méthodes de régulation des bio-agresseurs

Une amélioration de la productivité est possible Il y a donc lieu de supposer que la diffusion d’itinéraires techniques mis au point par la recherche (à travers la mise en place par exemple de parcelles pilotes), la formation aux techniques de multiplication de masse des bananiers, la création de pépinières de production de plants et de champs semenciers avec du matériel végétal indexé et certifié, l’utilisation de variétés améliorées, le développement de procédés de transformation innovants, la mise au point de produits à forte valeur ajoutée issus de la transformation des fruits et une meilleure organisation des acteurs sur les circuits de commercialisation peuvent constituer autant de voies d’amélioration des performances de la filière plantain au Cameroun. Ces activités seront mises en œuvre dans le cadre de ce projet.

Il devrait donc de ce fait être possible d’augmenter la productivité des EFA existantes mais également celle des PMEA notamment par la mise à leur disposition de matériel végétal sélectionné et d’itinéraires techniques adaptés. Cette vision est partagée par différents auteurs (Temple, 1993 ; Temple et al., 2007 ; Ngo Nonga et al., 2008 ; Kwa et al., 2009 ). La promotion d’unités de production et de transformation constitue également des opportunités à développer pour accroître les performances de la filière. De nombreux producteurs et autres acteurs opèrent au sein de groupements d’intérêt commun (GIC) et d’organisations professionnelles (OP) et un certain nombre de petites et moyennes exploitations agricoles (PMEA) se développent actuellement dans cette filière. Deux sous-filières comportant plusieurs circuits ont d’ailleurs été identifiées : celle des produits frais de plantain et celle des produits transformés. Une meilleure circulation de l’information au sein de la filière peut également constituer un facteur d’accroissement et d’amélioration de sa compétitivité avec des rétroactions positives notamment sur la productivité des EFA (Temple et Engola, 1998).

Pour atteindre ces objectifs, la stratégie à mettre en place devra donc s’appuyer sur : - les exploitations familiales (EFA), les organisations paysannes (GIC, OP,…) et les PMEA les plus aptes à accroître leur production et leur productivité par la mobilisation de ressources propres (producteurs mieux formés, moyens financiers, disponibilités en terres cultivables…) et la mise en œuvre de systèmes de production/culture plus productifs. - des unités de transformation artisanales et semi-industrielles (PMEA) pour fabriquer des produits plus facilement transportables, se conservant mieux et répondant à la demande d’un marché urbain en pleine expansion. La construction des unités de transformation et la définition de leurs objectifs de production seront faites en partenariat avec la recherche et les opérateurs concernés, notamment dans la phase expérimentale de validation de protocoles de base et de prototypes. - les régions agricoles les mieux desservies par les voies de communication, les mieux intégrées aux marchés urbains voire les plus proches de ces marchés. L’objectif à atteindre est adossé à un développement équilibré des régions. Un poids plus grand sera néanmoins donné à celles intégrant les meilleures situations écologiques, économiques, infrastructurelles et humaines afin d’obtenir un impact plus significatif dans les villes et dans les campagnes desservies. - des actions qui seront également à conduire en milieu périurbain pour faciliter l’émergence de systèmes de production peu consommateurs d’espace et ayant une productivité élevée pour approvisionner les villes en produits locaux de qualité (Efanden et al., 2005 ; Lemeilleur,


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2002 ). En effet, comme le montre le Document de Stratégie de Développement du Secteur Rural (DSDSR, 2000) qui définit la Politique Agricole au Cameroun, les villes concentrent actuellement près de la moitié de la population. Les activités qui seront menées dans le cadre de ce projet pourront donc, en participant à cette démarche globale, apporter des réponses aux questions suivantes: - Quelle est la capacité des Systèmes de Culture (SdC) à base de plantain à se transformer pour devenir plus productifs tout en restant durables, en adéquation avec le fonctionnement des systèmes de production agricole locaux incluant les aspects socio-économiques ? - L’intégration de systèmes de culture améliorés sur bananiers dans les systèmes de production pratiqués par les EFA et les PMEA peut-elle induire de façon durable une augmentation significative de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain au Cameroun ? - Quelles modifications faut-il leur apporter / Quelles sont les améliorations envisageables pour atteindre ces objectifs ? - Comment limiter les nuisances des bio-agresseurs du plantain et mettre en œuvre des itinéraires techniques permettant de les réguler voire de les contrôler tout en préservant l’environnement ? - Quels systèmes de transformation et quels modes de consommation pour améliorer et préserver une qualité nutritionnelle et sanitaire pour une population en forte croissance ?

6. Objectifs du Projet

6.1. Objectif global Contribuer à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain par le transfert et la mise en œuvre de savoirs, méthodes et technologies co-construits, finalisés et adaptés par la recherche.

6.2. Objectifs Spécifiques (OS) 1- Amélioration de la durabilité des systèmes de culture au sein des EFA et des PMEA

en fonction des zones agro-écologiques

2- Développement de produits issus de la transformation des plantains par la promotion de technologies post-récolte adaptées

3- Organisation de systèmes d'information économique sur la filière plantain afin de faciliter les prises de décision

7. Groupes cibles

Les groupes cibles/bénéficiaires

- GIC et ONG de développement rural - Pépiniéristes - Transformateurs artisanaux, - Micro-entrepreneurs agroalimentaires - Restaurateurs - Grossistes/détaillants/Coopérative de commercialisation de bananes et plantains - Concertation Nationale des Organisations de Producteurs (CNOP) du Cameroun,

PLANOPAC, - Fournisseurs d’intrants organiques, biologiques et chimiques - Autorités locales et communautés de base

Bénéficiaires finaux

- Populations rurales et urbaines pauvres du Cameroun - Acteurs de la filière bananes et plantains


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8. Description du projet

8.1. Activités, résultats attendus et indicateurs de vérification par objectif spécifique

Actions (ou composantes) La réalisation des objectifs spécifiques se fera à travers la mise en œuvre des quatre actions suivantes listées en fonction de chaque objectif spécifique:

Code Action Libellé de l’action

Code objectif spécifique

Libellé Objectif spécifique

Action1 Mise au point des outils d’indexation-certification pour une production de matériel végétal sain

Action2 Conception de Systèmes de Culture innovants (SdCi) et régulation des bioagresseurs

OS1

Amélioration de la durabilité des systèmes de culture au sein des EFA et PMEA en fonction des zones agro-écologiques

Action3 Elaboration de produits innovants issus de la transformation des fruits OS2

Développement de produits issus de la transformation des plantains par la promotion de technologies post-récolte adaptées

Action4 Mise en place des observatoires de la filière plantain OS3

Organisation de systèmes d'information économique sur la filière plantain afin de faciliter les prises de décision

Résultats attendus et indicateurs par objectif spécifique Résultats Indicateurs

OS1 : Amélioration des systèmes de culture au sein des EFA et des PMEA

Nombre de nouvelles techniques de production de Bananes et Plantains mises au point

OS1 Action 1 : mise au point des outils d’indexation-certification pour une production de matériel végétal sain

Résultat 1 : - Un schéma de production de matériel sain de pré-base est développé

- Normes de production de matériel sain élaborées - Nombre de plants de base mis à disposition des

pépiniéristes et producteurs - Nombre de pépiniéristes agréés en réseau

Résultat 2 : Les méthodes d’indexation virale adaptées à la production en zone de culture sont développées

- Nombre de méthodes d’indexation virales développées et utilisées - Nombre de bananiers indexés et utilisés

Résultat 3 : Les zones de prévalence du virus BBTV sont déterminées et les stratégies de gestion sont développées

- Carte de distribution du virus BBTV élaborée - Stratégie de gestion de la maladie du BBTV

élaborée

Résultat 4 : Les capacités des chercheurs et techniciens aux techniques de contrôle des virus des bananiers sont renforcées

- Nombre de techniciens et chercheurs formés - Type d’équipements nouveaux acquis pour

renforcer les laboratoires

OS1 Action 2 : conception de Systèmes de Culture innovants (SdCi) et régulation des bio-agresseurs

Résultat 1 : Un itinéraire technique innovant intégrant les concepts de l’intensification écologique est testé

- Nombre de parcelles de démonstration mises en place - Nombre de producteurs ayant visité le dispositif

démonstratif


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Résultat 2 : Les systèmes de culture plantain existants sont identifiés et leurs performances testées

- Nombre de systèmes de culture enquêtés - Liste des systèmes de culture performants du point

de vue de leur rendement cultural identifié - Liste des systèmes de culture performants du point

de vue régulation des bioagresseurs identifiée

OS 2 : Développement de produits issus de la transformation des plantains

- Nombre de nouveaux produits à base de farine de plantain développés - Nature des propriétés physico-chimiques et techno-

fonctionnelles de l’amidon évaluées Action 3 : Elaboration de produits innovants issus de la transformation des fruits

Résultat 1: Les technologies de production de farines et autres produits dérivés à valeur ajoutée mises au point sur différents cultivars sont validées

- Nombre de nouvelles technologies développés - Nombre d’acteurs sollicités dans la validation des

nouveaux produits

Résultat 2 : Les propriétés fonctionnelles et nutritionnelles de l’amidon sont évaluées

- Nombre de cultivars de bananiers plantains caractérisés

OS3 : Organisation de systèmes d'information économique sur la filière plantain

- Nombre d’observatoires de production créé et fonctionnel - Nombre d’observatoires des marchés créé et

fonctionnel - Nombre de canaux de diffusion utilisés

Action 4 : mise en place des observatoires de la filière plantain

Résultat 1: Un observatoire des marchés est mis en place et fonctionnel

- Fréquence de collecte des données de l’observatoire des marchés - Nombre de marchés enquêtés - Fréquence de publication des bulletins

d’information sur l’observatoire Résultat 2 : Un observatoire de la production est mis en place et fonctionnel

- Fréquence de publication des bulletins d’information sur l’observatoire - Fréquence de collecte des données dans les zones

d’intervention Résultat 3 : Les bases de données sur la filière sont construites

- Nombre de bases de données fonctionnelles

Résultat 4 : Les capacités des acteurs sont renforcées

- Nombre d’acteurs formés sur les observatoires de marché et de production - Nombre de modules de formation dispensés

Activités par action et objectif spécifique

OS 1 - Amélioration de la durabilité des systèmes de culture au sein des EFA et PMEA en fonction des zones agro-écologiques

Action 1- Mise au point des outils d’indexation-certification pour une production de matériel végétal sain

Le Cameroun est plus particulièrement concerné ces dernières années par l’émergence de maladies virales pouvant avoir des conséquences économiques graves pour les productions de bananes et de plantains : le Bunchy top (BBTV) et la mosaïque en tiret (BSV). Outre la définition de procédures de production de matériel végétal précises évitant les contaminations classiques par les nématodes, bactéries de surfaces et champignons, il est indispensable non seulement de développer des procédures de contrôle des virus adaptées, mais également d’approfondir les connaissances épidémiques des maladies engendrées dans le pays.

En effet, le BBTV est déjà présent dans de nombreux pays de la CEMAC limitrophes ou proches du Cameroun (Gabon, Centrafrique, Congo, République démocratique du Congo…), mais également dans le pays lui-même dans des zones qui restent encore à préciser (Lava Kumar et al., Virus research 2011). Le BSV quant à lui est un virus


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systématiquement présent dans le génome B des plantains ; il est à l’origine de l’infection de ces derniers suite à des stress subits par le bananier tels que ceux induits par la multiplication intensive et les changements de température et d’altitude. Ces bananiers deviennent alors les réservoirs primaires d’épidémies à BSV (Oben et al., 2009 ; Lava Kumar & Hanna, 2009 ; Cote et al., 2010 ; James et al., 2011 plant disease).

Afin d’éviter les risques de propagation de ces maladies virales par la distribution de matériel végétal, les plants à introduire pour la micropropagation de masse devront être issus exclusivement de culture in vitro et avoir systématiquement fait l’objet d’une indexation préalable vis-à-vis des principaux virus incluant le BBTV et le BSV.

Les outils d’indexation et de certification qui seront mis au point contribueront à une meilleure de règlementation des les échanges de matériel et assurer la traçabilité des produits

Activité 1-1- Identifier des bananiers indemnes pour la production massive de bananiers.

Le matériel camerounais destiné à la production massive de plants aura fait l’objet au préalable d’une multiplication par culture in vitro selon un schéma de production garantissant un statut sanitaire sans virus (pied mère et rejets à introduire en CIV seront indexés tous virus au moment de la mise en CIV). Des procédures utilisant les outils de diagnostic les plus adaptés (ELISA, PCR, IC-PCR, autres..) seront établies.

Ce matériel constituera le matériel de pré-base appelé le ‘Nuclear Stock’, à partir duquel seront réalisées l’amplification et la production du matériel de base par la technique PIF. C’est ce matériel de base (plants obtenus) qui sera distribué aux pépiniéristes et aux planteurs.

Activité 1-2- Produire du matériel végétal indemne de virus

Le schéma proposé de production de matériel végétal indemne est établi à partir du schéma classique d’amplification et de production de plants. Il tient compte de la demande existante et intègre les contrôles sanitaires aux diverses étapes de production afin de garantir une production indemne de virus. Ce schéma comprend une étape de constitution du Nuclear Stock et une étape de Pépinière de Production. Ces deux phases seront réalisées en serre Insect-Proof.

Le Nuclear Stock : il produit le matériel végétal à partir duquel sera réalisée l’amplification. Le matériel végétal à l’origine est issu exclusivement de vitro plants indemnes de virus. Une phase de sevrage de un mois et demi (6 semaines) permettra le sevrage des plants avant l’étape de grossissement en pot de 7L durant 4 mois.

La Pépinière de Production : Elle va produire en quantité nécessaire le matériel végétal à distribuer. Elle est divisée en deux zones. Les plants utilisés sont ceux du Nuclear Stock sur lesquels à cette étape sera appliquée la technique PIF permettant l’amplification végétative du matériel. Les plants seront maintenus dans une zone Germoir durant 1,5 mois à 5 mois. Régulièrement les plants produits seront sortis du germoir et mis en zone d’Endurcissement jusqu’à leur libération/distribution.

L’étape de recherche consistera à évaluer la robustesse du schéma de production sur les quatre années du projet. Pour cela, le schéma proposé sera évalué tous les ans pendant toute la durée du projet. Chaque année, la production redémarrera avec un nouveau lot de vitro plants sains d’une même variété qui suivra les différentes étapes incluant les améliorations à tester jusqu’à la production finale.

La mise en place de cette activité s’appuie entre autres sur la réhabilitation et la transformation des serres et des infrastructures existant au Carbap et sur la création d’une aire de préparation des substrats répondant aux exigences du projet

Un réseau de pépiniéristes ayant les capacités d’adopter une démarche de production de matériel végétal sain par des techniques de multiplication horticole pourra être constitué


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dans le cadre de ce projet avec pour objectif la constitution d’un réseau national de pépiniéristes agréé par les autorités camerounaises

Activité 1-3- Développer les techniques de diagnostic des virus des bananiers

Les activités de recherche viseront dans un premier temps à comparer les diverses techniques existantes et en cours de développement (société Agdia) permettant de diagnostiquer les virus du bananier afin de tester leur efficacité en condition de production selon les itinéraires de propagation choisis (optimisation de l’échantillonnage selon la technique utilisée etc.). Ce travail sera réalisé dans un premier temps au CIRAD à Montpellier puis en parallèle avec le CARBAP avant d’être définitivement réalisé au CARBAP.

Dans le cas particulier du BSV, le matériel sélectionné pour des caractéristiques agronomiques sera également analysé pour la nature de ses insertions BSV afin d’identifier le risque d’infection tardive suite à des stress. Les activités de recherche vont s’attacher au développement et à la validation de marqueurs moléculaires des intégrations virales impliquées dans la restitution de virus libres.

Dans un deuxième temps, les recherches viseront à définir la taille de l’échantillonnage à contrôler garantissant le statut sanitaire global de la production ainsi que les différents temps de contrôle au cours de la production de plants. Le contrôle sanitaire visera à garantir l’absence de contamination virale en serre Insect Proof. Les contaminations peuvent en effet venir de l’extérieur en fonction des pressions d’inoculum existantes (principalement CMV, BSV et BBTV) et se développer dans la serre si les plants manifestent au cours de leur culture une infection virale qui n’aurait pas été détectée au préalable ni éliminée par la culture in vitro (principalement le BBTV). Enfin la CIV et certains stress environnementaux étant un contexte d’activation des eBSV infectieux du génome B des bananiers, il faudra régulièrement surveiller et étudier si les conditions de culture sont favorables ou non à l’expression de virus à partir de plants hébergeant de telles séquences virales dans leurs génomes.

Activité 1-4- Evaluer le risque BBTV et BSV environnant

Cette activité vise à déterminer la prévalence et l’impact de ces maladies dans les bassins de production des bananes et plantains au Cameroun. Des cartes géographiques de leur distribution et de leur répartition respectives seront tout d’abord élaborées. Cette étude va permettre la mise en œuvre de stratégies de gestion concertées aux différentes échelles (locale, nationale, sous-régionale), pour limiter et/ou éradiquer les foyers de maladies et surtout mettre en place une stratégie de surveillance dans les zones encore indemnes. En ce qui concerne le BBTV, certaines opérations en rapport avec ces stratégies seront financées par un autre projet en cours d’élaboration. En ce qui concerne le BSV, un suivi des nouvelles plantations (hybrides et cultivars locaux) sera réalisé de manière à évaluer l’infection due à l’activation des séquences virales présentes dans le génome B des bananiers. Cette étude va permettre la définition d’un contexte agro-écologique à risque concernant l’expression du BSV endogène Des actions de sensibilisation fortes seront également conduites dans le cadre de cette activité afin d’informer tous les acteurs de la filière des enjeux de ces problématiques.

Activité 1-5 - Organiser des ateliers de formation sur les viroses des bananiers

Des ateliers de formation aux techniques de diagnostic, d’indexation et de surveillance du BBTV et du BSV seront développés à destination du personnel du CARBAP (chercheurs, techniciens) mais également des acteurs de la filière, des pouvoirs publics au petit producteur.


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Action 2 - Conception de Systèmes de Cultures innovants à base de Bananiers Plantains (SdCBPi) et régulation des bio agresseurs. L’augmentation de la productivité de la filière ‘bananes plantains’ implique le développement de nouveaux modes de fonctionnement des SdCBP et leur appropriation par les agriculteurs. Deux voies peuvent conduire à l’apparition de ces innovations :

(i) l’amélioration de la productivité des SdCBP existants, principalement de type plurispécifique,

(ii) la création de nouveaux SdCBP avec une plus forte spécialisation sur le bananier plantain (BP), c’est-à-dire plutôt de type mono spécifique, imitant les SdC intensifs à base de bananiers dessert (SdCBD).

Quelle que soit la voie choisie, ces SdCBPi devront s’insérer dans les trajectoires des exploitations agricoles concernées, c’est-à-dire intégrer les contraintes pédoclimatiques, socio-économiques, culturelles et environnementales. L’intensification écologique de la culture du plantain devrait fournir un cadre de raisonnement propice à la mise au point de solutions adaptées à ces différents objectifs.

La conception de SdCi peut résulter de plusieurs processus. Elle peut s’appuyer uniquement sur la diffusion et/ou l’amélioration de techniques culturales et de méthodes de lutte contre les bio-agresseurs déjà mises en œuvre par les agriculteurs, dont de récents travaux ont permis d’affiner les modalités. De nombreuses recherches récentes sur les bananiers permettent d’agir en ce sens pour la conception de SdCBPi : celles menées par le CIRAD aux Antilles sur les SdCBD dont une grande partie est transférable et adaptable aux SdCBP et celles menées par le CARBAP sur la connaissance du fonctionnement du bananier plantain, la création de variétés améliorées de bananiers plantains, la connaissance des dynamiques des bioagresseurs du bananier plantain, etc. Ces avancées disciplinaires (agronomiques, entomologiques, nématologiques, génétiques, etc.) peuvent être assemblées à dire d’experts pour concevoir un SdCBPi plus performant. Dans ce projet, nous proposons d’utiliser cette méthode pour construire et tester un prototype de SdCBPi de type mono spécifique semi-intensif (Activité 2-1).

Dans d’autres cas, la conception d’un SdCi repose sur l’intégration de la connaissance des multiples processus existants au sein du SdC (croissance de la plante, compétitions au sein de l’agro-système, dynamiques des bio agresseurs, etc.) au sein de modèles, permettant une recherche par simulation de (des) l’assemblage(s) optimum de ces processus pour répondre à des objectifs définis par les agriculteurs (atteindre un niveau de production donné, contrôler les bioagresseurs de façon biologique, etc.) en fonction d’un certain nombre de contraintes (moyens de production, contraintes pédoclimatiques, etc.). Cette méthode nécessite au préalable l’étude de la complexité du fonctionnement du SdC étudié, c’est-à-dire l’identification et la compréhension des processus biologiques à l’œuvre. Dans ce projet, nous proposons une première exploration des processus régulant l’activité des bio-agresseurs au sein des SdCBP plurispécifiques existants, dans le but de construire des outils permettant ensuite leur optimisation (Activités 2.3 et 2.4).

Activité 2-1- Mettre en place et suivre en station une parcelle pilote de démonstration d’un SdCBPi semi-intensif de type mono-spécifique multi-variétal intégrant les concepts de l’intensification écologique et adapté aux contraintes locales

L’objectif est la conception, à dire d’experts et en intégrant les dernières connaissances issues des recherches sur les bananiers, d’un SdCBPi fortement spécialisé sur le Bananier Plantain et adapté aux exploitations agricoles locales :

1. Optimisation des compétitions pour les ressources biotiques (= prise en compte de la faiblesse des moyens de production) :

i. densité de 1 500 plants / ha, ii. œilletonnage précoce et sélection d’un seul successeur, iii. fertilisation chimique minimale, (iv) culture pluviale = non irriguée.


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2. Optimisation de la lutte contre les adventices (= prise en compte de la faiblesse des moyens de production + respect de l’environnement):

i. dispositif en double ligne afin de réduire la lumière pour la croissance des adventices au pied des plantains,

ii. implantation d’une plante de couverture vivrière de type légumineuse sur l’interligne afin d’éviter le recours à des applications herbicides et d’apporter un complément azoté par restitution (= valorisation de la surface au sol au service du SdCBP = utilisation d’une plante de service).

3. Optimisation de la lutte contre les charançons : piégeage à partir de pseudo-troncs (= prise en compte de la faiblesse des moyens de production + respect de l’environnement)

4. Optimisation de la lutte contre les nématodes (= respect de l’environnement) : i. implantation de matériel végétal sain, ii. implantation sur une jachère présentant un état sanitaire sain vis-à-vis de

Radopholus similis.

5. Optimisation de la lutte contre la Maladie des Raies Noires (MRN) (= respect de l’environnement) :

i. implantation alternée d’une variété traditionnelle de plantain et d’une variété hybride de plantain, tolérante à la MRN,

ii. assainissement de la parcelle par des effeuillages raisonnés réguliers.

Cette parcelle pilote d’une surface d’un hectare sera suivie par les différentes disciplines représentées au CARBAP afin de vérifier l’atteinte des objectifs (limitation des risques liés aux bioagresseurs, niveau d’intrants supportable par les agriculteurs, niveau de production optimisé et rentable pour l’agriculteur, etc.). Elle sera également le support d’une démarche participative avec des agriculteurs afin d’évaluer et d’optimiser ce SdCBPi selon leurs remarques et de vulgariser les techniques culturales expérimentées.

Activité 2-2- Explorer la diversité végétale des SdCBP plurispécifiques existants et de son potentiel pour une intensification écologique de la culture du bananier plantain

L’objectif est l’étude de la diversité végétale des SdCBP existants et de son organisation spatio-temporelle. Cette diversité végétale peut être soit une contrainte pour le BP (compétitions pour les ressources biotiques avec les autres espèces végétales présentes, communauté végétale renforçant les traits de vie des bioagresseurs du bananier plantain, etc.), soit un atout (restitutions d’éléments organiques intéressants pour le plantain par d’autres espèces végétales, communauté végétale affectant les traits de vie des bioagresseurs du plantain, etc.). Il s’agit d’identifier des SdCBP les plus favorables au plantain – s’ils existent – et de repérer les processus à l’origine des ces atouts/contraintes pour le plantain. Les processus importants identifiés, afin d’être mieux étudiés, pourront être reproduits si nécessaire sous la forme d’expérimentations contrôlées en station. L’ensemble des données recueillies sera intégré dans un modèle de fonctionnement du SdCBP, outil qui servira de base au développement d’outils d’optimisation des SdCBP.

Activité 2-2-1- Explorer les SdCBP existants

L’objectif est le suivi de surfaces-échantillon (environ 250m²) de parcelles paysannes selon un gradient croissant de la diversité végétale cultivée présente, allant de la monoculture de plantain à une dizaine d’espèces cultivées.

Chacune des parcelles sera enquêtée tous les 3 mois (pas de temps permettant de suivre l’ensemble des cultures) et l’agriculteur réalisera lui-même quelques enregistrements concernant ses pratiques culturales et ses rendements.

Activité 2-2-2- Mener une expérimentation en station sur la mesure de l’effet de l’association des principales cultures vivrières annuelles présentes au sein des SdCBP existants sur les traits de vie du bananier plantain


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L’objectif est la mesure de l’effet sur les traits de vie du plantain de chacune des associations de type cultures vivrières annuelles présentes au sein des SdCBP - prise indépendamment des autres. Cette expérimentation en station permettra d’étudier plus finement les différents processus de compétition existants au sein de l’interface plantain-association. Les données recueillies porteront sur les paramètres de croissance, de développement et de rendement du plantain, les paramètres de compétition racinaire par le biais de profils racinaires, le suivi des bioagresseurs, etc.

Activité 2-3- Étudier la régulation du charançon Cosmopolites sordidus dans les SdCBP plurispécifiques : dynamique des populations et approches isotopiques de la structure des réseaux trophiques

Les plantains constituent une ressource clé pour la sécurité alimentaire des populations des pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. Au sein des Musacées, ils expriment une grande sensibilité au charançon Cosmopolites sordidus qui représente ainsi la première contrainte biotique limitant la durabilité des systèmes de culture à base de plantains dans ces zones de culture (Gold et al., 2001). Plusieurs études montrent qu’il existe un potentiel important de régulations biologiques du charançon (Abera-Kalibata et al., 2006; Abera-Kalibata et al., 2007; Abera-Kalibata et al., 2008) qui mériterait d’être mieux exploité.

Les travaux proposés feront l’objet d’une thèse de doctorat qui s’inscrit dans le champ de l’étude de la relation entre biodiversité du champ cultivé et services éco-systémiques dans le cadre de systèmes de culture plurispécifiques africains. Ces systèmes de type agro-forestiers représentent un cas d’étude particulièrement intéressant pour aborder cette relation du fait de la grande gamme de biodiversité (cultivée et associée) qu’ils recouvrent. Parmi les services éco-systémiques qui y sont attendus, la régulation des bioagresseurs est particulièrement importante afin d’assurer leur durabilité. Dans ce projet, nous nous proposons d’étudier la régulation du charançon Cosmopolites sordidus par ses prédateurs naturels au sein de ces systèmes plurispécifiques à base de plantains.

Il s’agira de donner une dimension supplémentaire aux études réalisées dans les systèmes bananiers aux Antilles par le CIRAD en analysant la relation entre structure des réseaux trophiques et régulations biologiques dans le cadre des systèmes biologiques terrestres complexes tels que les systèmes multi-espèces à base de plantains. Dans les systèmes bananiers, nous avons déjà montré que l’ajout d’une plante de couverture modifie la structure des réseaux trophiques (Duyck et al., 2011) et le taux de prédation des œufs de charançon par les fourmis (Mollot et al., soumis). La question théorique abordée dans cette thèse est la suivante : quelle est l’influence de la diversité végétale sur la structure des réseaux trophiques de la macrofaune de la litière et sur la régulation du charançon dans les systèmes multi-espèces à base de plantains? De manière appliquée, les résultats attendus devraient permettre de mieux comprendre quelles sont les associations de plantes qui maximisent la régulation du charançon dans ces systèmes de culture et in fine d’améliorer la durabilité de la culture.

Le terrain d’étude de cette thèse sera localisé au Cameroun. Il s’agira d’étudier un gradient d’intensification de la culture du plantain, depuis la monoculture de plantain jusqu’aux systèmes agro-forestiers les plus complexes. Ce gradient favorisera la mise en évidence de relations entre biodiversité et régulations biologiques. La zone d’étude sera la région autour du CARBAP mais certains cas d’études pourront également être choisis dans une zone de Systèmes Agroforestiers (SAF) proche de Yaoundé. La méthodologie s’appuiera sur deux approches complémentaires, menées parallèlement :

I. Suivi d’un réseau de parcelles (entre 30 et 50), recouvrant l’ensemble du gradient de systèmes de culture étudié, pendant 2 ans, avec 2 campagnes de prélèvements par an. Chaque campagne comprendra :

- La description des parcelles en termes d’espèces végétales présentes : géo-localisation de l’ensemble des espèces cultivées et associées sur 4 placettes par parcelle.


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- La mesure de l’abondance des différents taxa de la macrofaune de la litière du sol : collecte par piège d’interception ‘pitfall’ et par aspirateur entomologique.

- La mesure des populations de charançons : piégeage avec phéromone d’agrégation spécifique de C. sordidus et par décorticage du bulbe des plantes récoltées,

- L’estimation du potentiel de régulation du charançon : par la mesure de taux de prédations sur des courtes durées.

- L’échantillonnage de plantes et de la macrofaune pour analyses isotopiques : préparation des échantillons au CARBAP (matériel nécessaire déjà existant : lyophilisateur et balance) puis analyse dans un laboratoire extérieur (SCRI, Invergowrie, Dundee, Ecosse).

II. Expérimentation de manipulation de la diversité végétale. Afin de mettre en évidence les mécanismes de régulation (et notamment les aspects dynamique des populations), nous mettrons en place un essai avec un gradient forcé de biodiversité végétale (1, 2, 4, 8 espèces cultivées). Nous mesurerons sur cet essai des dynamiques des populations de quelques prédateurs généralistes sélectionnés sur la base des travaux déjà menés par le CIRAD aux Antilles (Duyck et al., 2011).

Ce travail sera basé sur des analyses d’abondance des espèces et sur les isotopes stables de l’azote et du carbone. Ces isotopes stables sont particulièrement utiles pour comprendre comment les plantes modifient les réseaux trophiques dans les agro-systèmes. Les variations d’abondance naturelle des isotopes stables du carbone et de l’azote contribuent à révéler la structure des réseaux trophiques. Les tissus animaux des consommateurs sont faiblement enrichis en 13C en comparaison de leur source alimentaire (0.4 ‰). Les abondances en 15N permettent quant à elles permettent d’évaluer le niveau trophique d’un organisme compte tenu de l’enrichissement relativement important à chaque niveau trophique (3.4 ‰).

Activité 2-4- Etudier la régulation des nématodes dans les SdCBPi Les nématodes constituent une des principales contraintes pour la culture du bananier et plantains. Dans le sol, la composition faunistique (structure et abondance des populations, distribution spatiale) est étroitement liée à la plante mais aussi aux facteurs abiotiques notamment le sol et le climat (Duyck et al. 2011). Les stratégies de lutte contre ces ravageurs consistent en la combinaison de plusieurs méthodes parmi les lesquelles la lutte génétique par utilisation des cultivars résistants occupe une place prépondérante. Le travail proposé dans le cadre de ce projet est de faire un criblage de certains cultivars en complément d’un travail déjà fait sur plantains au CARBAP ; il faudrait se limiter aux accessions et géniteurs potentiels qui présentent un intérêt d’une part pour le programme de création variétale et d’autre part pour leurs qualités gustatives et leur potentiel de transformation en produits dérivés) présents dans la collection du CARBAP afin :

(i) d’identifier ceux qui peuvent présenter un intérêt pour la création d’hybrides tolérants aux nématodes ;

(ii) de connaitre le statut vis-à-vis des nématodes des hybrides qui sont créés et qui devront par la suite faire l’objet de diffusion et enfin ;

(iii) de proposer des itinéraires techniques compatibles sur la base des typologies d’associations culturales propres/dominantes dans chaque zone de production.

Activité 2-4-1- Caractériser la sensibilité du matériel végétal vis-à-vis des nématodes

L’objectif de ces travaux est de caractériser la sensibilité d’un certain nombre de cultivars plantains (nouveaux hybrides de type plantain du CARBAP et quelques variétés locales les plus demandées) vis-à-vis des nématodes dommageables (R. similis, P. coffeae, et P. goodeyi). .


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Les paramètres qui seront étudiés pour comparer la différence de sensibilité entre les variétés sont : le rapport de la population finale sur la population initiale de nématodes; l’indice de nécrose racinaire (INR) et le poids des racines.

Ce travail sera réalisé en conditions contrôlées au laboratoire dans la chambre climatique, en utilisant la technique de criblage rapide (Quénéhervé et al., 2006). Les cultivars Calcutta 4 ou Long tavoy et le cultivar Yangambi Km5 seront pris comme référence résistant tandis que le cultivar French sombre servira de référence sensible. Un classement des variétés en fonction de leur sensibilité à chacune des 3 principales espèces de nématodes (R.similis, P. goodeyi, P. coffeae) pourra ainsi être établi (Quénéhervé et al., 2008a ; 2008b).

Activité 2-4-2- Suivre la dynamique des nématodes dans les Systèmes Plurispécifiques (ou systèmes multi-espèces SME) à base de plantain

Dans le cadre de cette activité, nous allons nous appuyer sur un réseau de parcelles (cf. activité 221) recouvrant un gradient de systèmes de culture intégrant le bananier plantain.

Cette étude sera réalisée en deux phases:

1. la première étape est une phase de diagnostic sur le terrain ; elle vise à identifier et à évaluer les systèmes de culture plurispécifiques dans lesquels le plantain est associé à d’autres cultures annuelles ou pérennes en tant que culture principale. La caractérisation de ces systèmes sera réalisée en s’appuyant d’une part sur un inventaire dans chaque zone (aux alentours de Njombé) des associations avec des cultures vivrières et dans les systèmes agro-forestiers (dans la région du Centre) des principales cultures associées au plantain, et un suivi périodique de la dynamique des nématodes dans le sol et les racines des bananiers plantains et des cultures associées d’autre part. Dans ces parcelles, des prélèvements de sol et de racines seront effectués tous les 4 mois (début de saison des pluies – milieu de saison des pluies - début de saison sèche). On évaluera pour chaque système de culture ciblé et pour chaque plante associée, la composition faunistique des populations de nématodes rencontrées, leur fréquence et leur abondance dans le sol et les racines.

2. La seconde étape est une phase expérimentale en station qui consistera en la mise en place en conditions réelles d’un essai dans lequel le plantain sera associé suivant différentes modalités à d’autres cultures (2 à 4) qui se seront avérées moins infestées par les nématodes lors des observations réalisées au cours de la première phase de diagnostic sur le terrain. Cette seconde phase permettra de confirmer les associations compatibles sur la base de leur statut d’hôte (ou non) vis-à-vis des nématodes dommageables.

OS2 – Développement de produits issus de la transformation des plantains par la promotion de technologies post-récolte adaptées

Action 3- Production de farines et évaluation techno-fonctionnelle pour l’élaboration de produits innovants issus de la transformation des fruits

Activité 3-1- Mettre au point et formuler de produits transformés à partir des pulpes et farines de banane plantain

La mise en œuvre de cette activité permettra de réduire les pertes post-récolte. Il s’agira de fabriquer de néo-produits ou de reformuler des produits existants (farines composites, panification, …). Il sera également développé des procédés appropriés pour l’optimisation de leur production, de leurs qualités et leur mise en marché. Cette activité permettra la production de connaissances sur les produits dérivés de la transformation.

La première phase proposée consiste à échantillonner au stade vert (1er doigt tournant) ou mûr (stade 3 de maturation) les variétés de bananes à cuire (bananes à cuire, plantains et hybrides) mises en place en parcelles contrôlées et recueillir des informations locales sur les préférences et usages concernant ces variétés. Les farines devraient être produites à partir


Projet C2D Plantain

des pulpes fraiches le plus rapidement possible après récolte en standardisant le mode de broyage et par séchage en étuve ventilée à 40°C, selon Gibert et al., 2009 . Une mission d’appui pourrait être prévue pour le démarrage de cette activité conjointe.

Activité 3-2- Caractériser les propriétés physico-chimiques et techno-fonctionnelles de l’amidon de la pulpe et du bulbe des bananiers

La caractérisation physico-chimique et techno-fonctionnelle de l’amidon permettra l’orientation vers différentes applications possibles (industrie agro-alimentaire, pharmaceutique, diététique). Cette activité sera réalisée sur une collection variétale d’une trentaine de Musacées disponibles au CARBAP dont une douzaine de plantain, huit bananes à cuire, cinq hybrides à cuire et cinq bananes dessert. Cette collection est représentative des variétés les plus cultivées et consommées au Cameroun. Les parcelles de cette collection variétale seront mises en place dans deux régions du Cameroun (Dschang à environ 1300m d’altitude et Njombé à 80m au dessus de la mer).

Nous souhaiterions caractériser les propriétés fonctionnelles par analyse enthalpique différentielle et étudier les propriétés rhéologiques des farines (RVA, rhéomètre) selon Dufour et al. (2009) à partir de l’activité 3.1 et de la collection variétale de plantains et d’hybrides de plantains du CARBAP. La caractérisation physico-chimique et techno-fonctionnelle des farines permettra l’orientation vers différentes applications possibles et de pré-cibler certains modes de transformation. Cette activité sera réalisée sur les variétés de bananes à cuire, plantains et d’hybrides de la collection du CARBAP et sélectionnés pour leur préférence par les producteurs, commerçants, transformateurs et consommateurs.

Activité 3-3- Evaluer l’aptitude technologique des variétés

Des essais technologiques de caractérisation des propriétés technologiques (panification, texture, aptitude à la cuisson des variétés) seront réalisés. L’objectif consiste à prédire le potentiel de développement de produits dérivés à partir de bananes à cuire en utilisant des technologies post-récolte adaptées et en prenant en compte les conditions culturales et agro-climatiques locales.

Activité 3-4 : Mettre au point un équipement adapté aux conditions de production locales de produits dérivés

Elle vise l’amélioration technique des outils de transformation, notamment ceux des petits producteurs actuellement actifs dans la chaine de transformation pour leur permettre d’être plus compétitifs dans la filière.

Un équipement traditionnel de la chaîne de transformation (séchage par exemple) pourra être amélioré et adapté aux conditions de production paysanne et semi-industrielle. Cet équipement qui sera construit/installé au CARBAP à Njombé sera largement utilisé dans le cadre des journées portes ouvertes. . OS3 - Organisation de systèmes d'information économique sur la filière plantain afin de faciliter les prises de décision

Action 4- Mise en place des observatoires de la filière plantain

Activité 4-1- Mettre en place des observatoires de la production et des marchés Le but de cet observatoire est de fournir des informations susceptibles d’éclairer les acteurs directs et indirects de la filière dans leur prise de décision. Deux niveaux d’analyse de l’observatoire seront considérés: Activité 4-1-1- Mettre en place un observatoire de la production

Il sera axé sur tous les aspects liés à l’organisation et l’exécution des opérations de production au champ en fonction des objectifs des planteurs ; il concernera aussi


Projet C2D Plantain

l’écoulement de la production du champ au marché de production ou dans le ménage. In fine, cet observatoire permettra de mesurer l’incidence des changements techniques subséquents à l’introduction des innovations dans les exploitations de bananiers sur la productivité et la production. Ces données mises en relation avec les indications relevées au niveau des marchés permettront d’ajuster les prévisions et d’impulser une bonne dynamique à la filière plantain.

Activité 4-1-2- Mettre en place un observatoire des marchés Il portera sur les marchés de production et de consommation, les mouvements des produits bruts ou transformés ainsi que le rôle et l’efficacité des différents acteurs impliqués.

Il sera centré sur les filières d’approvisionnement de 2 principaux centres urbains du pays (Douala, Yaoundé) et sur la zone frontalière Cameroun – Gabon –Guinée Equatoriale. Il sera construit suivant une approche qui met l'accent sur l'établissement de partenariats, la collecte des informations auprès de sources fiables, l’analyse et la restitution des informations dans un langage approprié sur divers supports et canaux de communication accessibles aux bénéficiaires. Des dispositifs permettant de collecter régulièrement des informations au niveau du champ, puis sur les produits, les prix et les flux (à travers les enquêtes ou l’exploitation des données secondaires) seront progressivement mis en place. Des organisations de producteurs ou des organisations interprofessionnelles seront sollicitées pour orienter les services proposés en fonction des besoins de leurs membres, améliorer la diffusion des informations, et surtout appliquer des solutions collectives de production et/ou de commercialisation pour valoriser les opportunités existantes.

Cet observatoire permettra donc de collecter des données de la production, de la commercialisation et de la transformation. Ces données mises à jour permettront d’alimenter la base de données sur plantains, de mieux déterminer les flux, les prix, et de produire de l’information susceptible d’intéresser divers opérateurs économiques désireux d’investir sur certains segments de marchés.

Différents partenaires seront mobilisés pour cette activité, notamment l’Institut National de Statistique (INS), le MINADER à travers la Direction des Etudes des Statistiques Agricoles (DESA), les points focaux du PRFP, les services phytosanitaires. Le dispositif de collecte des données de ces partenaires sera également mis à contribution.

Les radios rurales, les opérateurs téléphoniques mobiles (MTN, Orange, CAMTEL) et les journaux spécialisés (Voix du paysan) sont des structures relais qui vont être utilisées pour la diffusion de l’information.

Activité 4-2- Construire une base de données de la filière par agrégation des données de base des sous-filières de produits frais, sous-filière de produits transformés (farines, aliments infantiles, frites surgelées, etc.), et de la commercialisation (prix, acteurs, organisation), etc.

Différentes données existent sur la filière banane et plantain, notamment au niveau des sous-filières, mais elles sont éparses et peu exploitées. Quelques données ont déjà pu être collectées dans le cadre des observatoires mis en place à une échelle réduite par le CARBAP. Ces données ne fournissent que des informations partielles sur quelques maillons de la filière et renseignent peu sur les sous-filières. Afin de mieux organiser la base de données de la filière et la rendre pertinente, le contenu des différentes sous-filières doit être bien renseigné. L’agrégation de ces données la rendra plus souple et plus facilement accessible par champs d’activités identifiables lors de la construction du diagramme des sous-filières bananes et plantains. La construction de cette base de données à plusieurs champs qui interagissent permettra de mieux gérer les rétroactions des défaillances du marché sur la production et la transformation, ce qui permettra une meilleure valorisation de la productivité du travail au niveau de chaque maillon de la chaine de production-transformation-commercialisation, avec tous ses intermédiaires. L’IRAD, les Universités et le CIRAD seront aussi mis à contribution pour des appuis méthodologiques


Projet C2D Plantain

Activité 4-3- Former des acteurs de la filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits (frais et transformés) Ces formations sont destinées à des acteurs représentants de GIC et d’OP ainsi que des opérateurs individuels très dynamiques. Cette activité permettra de renforcer les capacités des acteurs de la filière (transporteurs, grossistes, détaillants, transformateurs, etc., notamment sur les stratégies de commercialisation des plantains.

L’identification des acteurs devant être formés sera faite en concertation avec la CNOP et différentes ONG intervenant sur différents segments de la filière ; un facilitateur sera également identifié auprès des partenaires pour cette formation.

Les modules sur normes et qualités des produits seront co-construits avec le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER), le Ministère du Développement Industriel et Technologique (MINDIT) et certaines ONG qui par ailleurs seront aussi associées à l’identification des formateurs dans des domaines hors expertise du CARBAP.


Projet C2D Plantain

8.2. Chronogramme d’activités Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Structure

responsable

Structure associée

Activités

1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 Action 1- Mise au point des outils d’indexation-certification pour une production de matériel végétal sain

Activité 1-1- Identifier les bananiers indemnes pour la production massive de plants

CARBAP

CIRAD/ VITROPIC MINADER


CARBAP CIRAD/ MINADER

Activité 1-3- Développer des techniques de diagnostic des virus des bananiers

CARBAP CIRAD


CARBAP CIRAD IRAD

Activité 1-5 – Organiser des ateliers de formation

CARBAP CIRAD MINADER


Projet C2D Plantain

Action 2 - Conception de Systèmes de Cultures innovants à base de Bananiers Plantains (SdCBPi) et régulation des bio agresseurs

Activité 2-1- Mettre en place et suivre en station une parcelle pilote de démonstration d’un SdCBPi semi-intensif de type monospécifique multivariétal intégrant les concepts de l’intensification écologique et adapté aux contraintes locales

CARBAP

CIRAD

Activité 2-2- Explorer la diversité végétale des SdCBP plurispécifiques existants et de son potentiel pour une intensification écologique de la culture du bananier plantain

CARBAP

CIRAD

Activité 2-2-1 : Explorer les SdCBP existants

CARBAP CIRAD

Activité 2-2-2 : Réaliser une expérimentation en

CARBAP

CIRAD


Projet C2D Plantain

station destinée à la mesure de l’effet de l’association des principales cultures vivrières annuelles présentes Activité 2-3- Étudier la régulation du charançon Cosmopolites sordidus dans les SdCBP plurispécifiques : dynamique des populations et approches isotopiques de la structure des réseaux trophiques

CARBAP

CIRAD

Activité 2-4- Etudier la régulation des nématodes dans les SdCBPi

CARBAP

CIRAD/ IRD

Activité 2-4-1: Caractériser la sensibilité du matériel végétal vis-à-vis des nématodes

CARBAP

CIRAD/IRD

Activité 2-4-2: Suivre la dynamique des nématodes dans les Systèmes Plurispécifiques (ou systèmes multi-espèces SME) à base de

CARBAP

CIRAD IRD


Projet C2D Plantain

plantain Action 3- Production de farines et évaluation techno-fonctionnelle pour l’élaboration de produits innovants issus de la transformation des fruits

Activité 3-1 : Mettre au point et formuler des produits transformés à partir des pulpes et farines de banane plantain

CARBAP

CIRAD

Activité 3-2 : Etudier les propriétés physico-chimiques et techno-fonctionnelles de l’amidon de la pulpe et du bulbe des bananiers

CARBAP CIRAD

Activité 3-3 : Evaluer l’aptitude technologique des variétés

CARBAP CIRAD

Action 4 : Mise en place d’un observatoire de la filière plantain

Activité 4-1 : Mettre en place des observatoires de la production et des

CARBAP

MINADER INS-DESA


Projet C2D Plantain

marchés CNOP Activité 4.1.1. Mettre en place un observatoire de la production

CARBAP MINADER

Activité 4.1.2. Mettre en place un observatoire des marchés

CARBAP MINADER

Activité 4-2 : Construire une base de données de la filière par agrégation des données de base des sous-filières de produits frais, sous-filière de produits transformés

CARBAP MINADER

Activité 4-3: Former les acteurs de la filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits (frais et transformés

CARBAP MINADER-MINDIT-ONG- CNOP-CIRAD


Projet C2D Plantain

9. Partenariat, Ressources humaines et Formation

9.1. Partenariat Identification Partenaire Localisation Rôle Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains (CARBAP, Cameroun ; OS1, OS2, OS3,)

Njombé

Gestion Scientifique, Technique et Financière du projet

Institut de la Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) Yaoundé Maître d’œuvre

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER-DESA, PNVRA)

Yaoundé et représentations dans les régions d’intervention du projet

Mise à contribution des acteurs (vulgarisateurs,…) devant contribuer à la collecte (enquêtes) des informations et données secondaires dans les observatoires de marché et de production

Centre de Coopération Internationale pour la Recherche en Agriculture et le Développement (CIRAD,) UR 26 (OS1) QUALISUD (OS2), + UMR BGPI (OS1)

France Formation, appui méthodologique et expertise

VITROPIC (France ; OS1) France appui technologique, production de plants indemnes de virus, démarche certification

Institut de Recherche pour le Développement (IRD) France Appui scientifique et expertise

CNOP/PLANOPAC Yaoundé

- contribution à l’identification des acteurs, à la collecte des données et à la formulation des propositions des circuits de communication ;

MINIMIDT Yaoundé et représentations régionales

- Appui méthodologique + personnes ressources pour formations - Contribution à la validation des propositions

sur les normes et standards commerciaux.

UNIVERSITES (Dschang, Buea, Yaoundé I )

Représentations dans les régions de l’Ouest, du Sud Ouest et du Centre

mise à disposition des étudiants dans le cadre des mémoires de fin du cycle d’ingénieur, Masters, Doctorats contribution aux formations

FADAM Région du Centre Contribution pour la mise en Marché

RHORTICAM Région du Littoral - Mise en marché et informations sur la filière

Institut National de Statistiques (INS) Yaoundé - Identification de personnes ressources - mise à contribution du dispositif de collecte

de données

ACEFA Région du Sud Ouest

Contribution aux activités de production et informations sur la filière

AFOP Région du Littoral Contribution aux formations

PACA Région du LittoralContribution aux choix d’OP pour essais de validation, contribution à la mise en place de la base de données

FAPL (RHORTICAM) Région du Littoral Contribution à l’aptitude technologique des variétés

PALOGS Région du Sud Ouest

Contribution à l’aptitude technologique des variétés


Projet C2D Plantain

CAIC Région du Littoral Contribution à la réalisation d’équipements de transformation adaptés

SOWEDA Sud Ouest

Mise à contribution de leur dispositif de collecte, amélioration de la méthodologie, exploitation des données secondaires disponibles à leur niveau, en collaboration ;

9.2. Ressources humaines Elles sont essentiellement constituées d’équipes de chercheurs du CARBAP, du CIRAD et de l’IRD, mais aussi d’un personnel de qualification technique et/ou administratif issu du MINADER, d’ONG et d’Organisations Professionnelles partenaires.

Ordre Noms et prénoms Spécialité/Grade Structure d’origine et Rôle Temps

consacré au projet (%)

CARBAP

1

NGOU NGOUPAYOU Jean Daniel

Agronome -‘Sciences de la nutrition Directeur de Recherches

Directeur du CARBAP Coordonateur du projet 20

2 KWA Moïse Agronomie et

Physiologie-Doctorat Maître de Recherches

CARBAP Gestionnaire du Projet 70

3

LOUBANA Pierre Michel

Nématologie Doctorat Chargé de recherche

Coordonateur Scientifique du CARBAP (encadreur thèse nématode)

5

4 FONIN Alain Gestion Administrative

et Financière

Gestionnaire Administratif et Financier du CARBAP 7

5 ZIMA Guy Gildas Planification et Suivi-

évaluation

Responsable Planification et suivi du CARBAP 7

6

TETANG Tchinda Josué

Information et communication-Documentaliste-(DSTIC) Diplômé de l’ESTIC

Responsable Information et Communication du CARBAP 10

7 NOUPADJA Pascal Sélection variétale-DEA Chargé de Recherche CARBAP/Chercheur 5

8

NGOH NEWILAH Gérard

Biochimie / Technologies alimentaires-Doctorat Attaché de Recherches

CARBAP/Chercheur 25

9 MBONGO LOMBI Franklin

Nématologie-MSC Attaché de Recherches

CARBAP/Chercheur Thésard 80

10 BIKOI Achille Agro-économie-Doctorat Chargé de Recherches CARBAP/chercheur 40

11 YOUMBI Emmanuel Culture in vitro-Doctorat-

Maître de Conférence

UY1/CARBAP/chercheur-enseignant 20

12 FONBAH Cletus Agronomie – DEA Attaché de Recherches 35

13 NGANDO Josué Phytopathologie-DEA Attaché de Recherches

CARBAP/Chercheur Thésard 10

CIRAD

14 DEPIGNY Sylvain Agronomie Chercheur CIRAD/CARBAP 60


Projet C2D Plantain

Modélisation-Doctorat- (co-encadreur thèse charançon) Suivi parcelle SdCBPi

15

DUFOUR Dominique Biochimie –Qualité des fruits-Doctorat

CIRAD/Chercheur – Appui méthodologique, réalisation analyses (technofonctionnelle), encadrement stagiaire

5

16

GIBERT Olivier Biochimie – Qualité des fruits Doctorat

CIRAD/Chercheur – Appui méthodologique, réalisation analyses (aptitudes technologique), encadrement stagiaire

5

17 TIXIER Philippe Agro-modélisation Doctorat

Appui scientifique sur modélisation

7

18 FOURE Eric Phytopathologie Doctorat 5

19

CARUANA Marie-line

Virologie-Doctorat Spécialiste en virologie

outils de biologie moléculaire -Appui scientifique sur démarche certification

2

IRD

20 P. Quénéhervé Nématologie Diplôme

Directeur de Recherches

Appui scientifique thèse Nématode 5

VITROPIC 21 MATHIEU Yvan Culture in vitro VITROPIC 5

IRAD

22 MANGA Gabriel-

Agronomie et génie des procédés

MSC

IRAD/Chercheur Mise à disposition de terrains

expérimentaux 10

23 OKOLLE Justin

Entomologie-Doctorat Chargé de Recherches

chercheur (encadreur thèse charançon) 20

24 NDOUMBE Michel-

Agro-modélisation et Biométrie-Doctorat

Maître de Recherches

Appui méthodologique, outils de modélisation, 10

MINADER et autres Partenaires

25

Délégués Départementaux de l’Agriculture et du Développement Rural des zones d’intervention du

projet

Vulgarisation MINADER 5

9.3. Formations Des actions de renforcement des capacités seront menées, d’une part au profit des techniciens et autres personnes impliqués dans la mise en œuvre des actions d’éradication des risques viraux, et d’autre part, à destination d’étudiants et de chercheurs dans le cadre de stages diplômant et/ou professionnels.


Projet C2D Plantain

Formations pour professionnels de la filière Nom de l’action Public visé Structure Objectifs

spécifiques Intervenant

Formation /Sensibilisation aux méthodes de gestion raisonnée des bioagresseurs

GIC, producteurs indépendants

CARBAP OS1 CARBAP

CIRAD

Sensibilisation au concept de l’intensification écologique

producteurs indépendants, vulgarisateurs

CARBAP 0S1 CIRAD

CARBAP

Formation des acteurs de la filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits (frais et transformés)

Acteurs filière : producteurs, Commerçants, Transporteurs, Grossistes, Représentants coopératives et GIC

Formations dans les marchés appropriés OS3

CARBAP, CNOP MINDIT MINADER ONG

Stages diplômant et / ou professionnels Nom de l’action Public visé Structure

d’accueil Objectifs spécifiqu

es

Intervenant

Formation aux techniques de détection du BBTV et d’indexation du matériel végétal vis-à-vis du BBTV + autres virus (CMV…)

Chercheurs et techniciens du CARBAP (phytopathologie)

CARBAP (laboratoire de phytopathologie)

OS1

CIRAD, CARBAP,

Formation aux techniques et méthodes de certification du matériel végétal

Chercheurs et techniciens du CARBAP (Agronomie et phytopathologie)

CARBAP (Laboratoires de CIV, Agronomie et phytopathologie)

OS1 CIRAD (VITROPIC) CARBAP

Etude de l’aire de prévalence du BBTV au Cameroun

Etudiant stagiaire niveau M2 (année 2 et/ou 3)

CARBAP (laboratoire de Phytopathologie) OS1

CARBAP Universités MINADER CIRAD

Analyse des informations sur les marchés et la production/transformation de Bananes plantains

Etudiant stagiaire niveau Ingénieur ou Master

CARBAP (laboratoire d’agro-économie) OS3

CARBAP, Universités CNOP Acteurs filières Ministères sectoriels

Etude et propositions de formes d’organisations efficaces des circuits de commercialisation


CARBAP (laboratoire d’agro-économie)

OS3

CARBAP, Universités Transformateurs Opérateurs économiques

Mise à jour et formalisation des connaissances de la filière, et des contraintes actuelles (économiques et sociologiques)


CARBAP (laboratoire d’agro-économie)

OS3 CARBAP, Universités

Analyse des propriétés Etudiant stagiaire Laboratoire TPR et OS2 CARBAP,


Projet C2D Plantain

physico-chimiques des fruits des bananiers

niveau Master 2 opérateurs de la chaine de transformation

Universités

Etude des paramètres techno-fonctionnels des pulpes de bananiers

Etudiant stagiaire niveau Master 2

UMR Qualisud du CIRAD OS2

CARBAP, Universités

Evaluation en condition contrôlées de la résistance de quelques hybrides de plantain aux nématodes

OS1

CARBAP Universités

Etude sur la faunistique nématode dans les SdCBPi

doctorant

CARBAP Laboratoire de Nématologie/Entomologie

OS1 CARBAP Universités IRD

Etude sur régulation du charançon dans les SdCBPi

doctorant

CARBAP Laboratoire de Nématologie/entomologie

OS1

CARBAP CIRAD/ Université

10. Valorisation et pérennisation

10.1. Valorisation Les principaux résultats obtenus à travers ce projet seront valorisé sous différentes formes de:

1. Publications

Des publications (sur les SdCBPi, la certification et l’indexation, les stratégies de lutte contre les bioagresseurs, la transformation, les observatoires des marché et de production) seront produites.

Des posters, fiches techniques et bulletins d’information (sur les SdCBPi, la certification et l’indexation, les stratégies de lutte contre les bioagresseurs, la transformation et les observatoires de marché et de production) seront produits pour les besoins des foires et fora scientifiques. Des communications scientifiques seront présentées lors d’ateliers et séminaires.

2. Atelier

Un atelier final sera organisé avec les partenaires pour le partage et la restitution des résultats obtenus

3. Formations et transfert de technologies

Les résultats obtenus seront progressivement intégrés dans le contenu des formations et dans les messages adressés aux bénéficiaires pendant des journées portes ouvertes et de sensibilisation. Ces formations seront assurées par le CARBAP et les personnes relais du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) qui recevront en cas de nécessité une formation ad hoc dispensée par les chercheurs du CARBAP

4. Rapports

Des rapports semestriels seront produits et seront diffusés auprès des principaux partenaires

5. Base de données

Différents documents produits (articles, rapports, communications, etc.) seront mis à la disposition du service information/communication du CARBAP pour exploitation en vue d’une large diffusion auprès des partenaires.


Projet C2D Plantain

6. Production de documentaires

Des documentaires seront produits pour être utilisés dans le cadre de journées portes ouvertes ou de séminaires ateliers.

10.2. Pérennisation Le plantain étant un aliment de base, et en raison de la faible disponibilité de matériel végétal de qualité. En effet dans tous les bassins de production la demande de matériel végétal par les producteurs demeure croissante en raison des besoins d’extension ou du renouvellement de leurs champs suite aux chutes nombreuses de bananiers dues au vent et au parasitisme tellurique, mais aussi du fait du désir de certains planteurs de produire des plants pour couvrir les besoins du marché de rejets et ainsi augmenter leurs revenus

Les outils qui sont mis en place dans le cadre de ce projet permettent de satisfaire cette demande en mettant à la disposition des producteurs et des pépiniéristes agréés du matériel certifié qui par la suite sera distribué auprès des producteurs au Cameroun et dans la sous- région. La fourniture du matériel de pré-base par le CARBAP et celle de plants certifiés par les pépiniéristes agréés permettra de répondre à cette demande.

Les acquis de ce projet pourront donc être valorisés et pérennisés au travers d’autres projets de développement nécessitant du matériel végétal de qualité. L’adoption par les producteurs de bananes et plantain, de systèmes de culture innovants permettra d’accroître la productivité des exploitations et partant contribuer durablement à la sécurité alimentaire et à l’amélioration du niveau du revenu familial des bénéficiaires.

11. Gestion et suivi du projet

Le projet sera coordonné et animé par des responsables nommés par la Direction Générale de l’IRAD, à savoir un Coordonnateur et un Gestionnaire. Ils veilleront au bon déroulement scientifique et financier des activités prévues dans le document projet, en tenant compte des procédures imposées par la coopération française et l’IRAD.

Les équipes de la direction du CARBAP (coordination scientifique, gestion administrative et financière, planification et suivi évaluation, information et communication) seront mises à contribution pour la bonne exécution des activités du projet conformément à la réglementation en vigueur.

Le suivi-évaluation sera facilité par des documents clefs qui seront élaborés dès le lancement du projet: il s'agit du manuel de suivi évaluation, du plan de suivi des performances, du plan de suivi des résultats, du plan de suivi des indicateurs, du plan de suivi des activités et du plan de travail et du budget annuel (PTBA) des activités. Ce PTBA annuel sera par la suite subdivisé en plan de travail et de budget trimestriel (PTBT) pour permettre le suivi régulier du déroulement des activités.

Audit L’évaluation externe du projet sera faite sur la base de la convention signée entre le MINRESI et le CIRAD en 2011 pour assurer les activités d’audit externe /expertises des projets C2D.


Projet C2D Plantain

Tableau de synthèse des activités, des partenaires et des coûts annuels en fonction des composantes

Activités Année 1 (2013) Année (2) 2014 Année 3 (2015) Année 4 (2016) Institutions concernées

Composante 1 : Mise au point des outils d'indexation/certification pour une production de matériel végétal sain

Coût 5 000 064 5 637 690 5 440 064 4 940 064 21 017 882 Activité 1-1- Identifier les bananiers indemnes pour la production massive de plants sains

CARBAP (Njombé),

VITROPIC (Montpellier) CIRAD (Montpellier)

CARBAP (Njombé), VITROPIC (Montpellier)

CIRAD (Montpellier)


CIRAD (Montpellier)


CIRAD (Montpellier)


CIRAD (Montpellier)

Coût 15 570 313 10 584 512 6 000 000 6 084 512 38 239 337


CARBAP (Njombé), CIRAD (Montpellier), Pépiniéristes dans les bassins de production, Coordonateurs Plantain

MINADER, PACA, ACEFA, AFOP,

UDs(FASA), UY1



UDs(FASA), UY1



UDs(FASA), UY1



UDs(FASA), UY1



UDs(FASA), UY1

5 139 632 5 200 632 5 338 693 5 639 632 21 318 589 Activité 1-3- Développer des techniques de

diagnostic des virus des bananiers

CARBAP (Njombé),

CIRAD (Montpellier),UDs(FASA)

CARBAP (Njombé), CIRAD

(Montpellier),UDs(FASA)







Coût 2 250 000 2 250 000 2 250 000 2 884 192 9 634 192


CARBAP (Njombé), CIRAD (Njombé), UDs

(FASA), PNVRA, ACEFA, PACA, AFOP,

CARBAP (Njombé), CIRAD (Njombé),

UDs(FASA), PNVRA, ACEFA, PACA, AFOP,





IRAD, CIRAD, Univ. Dschang, PLANOPAC,

ACEFA,

Activité 1-5 - Coût 4 450 000 2 500 000 3 000 000 0 9 950 000


Projet C2D Plantain

Organiser des ateliers de formation

CARBAP, ACEFA, MINADER (DPV,

PNVRA), UDs (FASA), AFOP, PACA







Coûts composantes 1 32 410 009 26 172 834 22 028 757 19 548 400 100 160 000

Composante 2 : Conception de systèmes de cultures innovants à base de bananiers plantains et régulation des bioagresseurs

Coût 2 103 282 1 475 474 1 357 633 322 365 5 258 754 Activité 2-1- Mettre en place et suivre en

station une parcelle pilote de

démonstration d’un SdCBPi semi-intensif

de type mono-spécifique multi-

variétal intégrant les concepts de

l’intensification écologique et adapté

aux contraintes locales

CARBAP(Njombé), UDs (FASA Ebolowa),

ACEFA, CIRAD, PACA, OP







Coût 3 444 825 3 004 922 2 413 359 3 024 028 11 887 134 Activité 2-2- Explorer la diversité végétale

des SdCBP plurispécifiques existants et son

potentiel pour une intensification

écologique de la culture du bananier

plantain

CARBAP, CIRAD, ACEFA,

MINADER(PNVRA), UDs(FASA), PACA









Activité 2-3- Étudier la Coût 4 699 710 3 795 270 3 194 346 2 834 674 14 524 000


Projet C2D Plantain

régulation du charançon

Cosmopolites sordidus dans les

SdCBP plurispécifiques : dynamique des populations et

approches isotopiques de la

structure des réseaux trophiques

CARBAP, CIRAD, UDs(FASA)





Coût 5 461 583 4 410 524 3 712 184 3 294 205 16 878 496 Activité 2-4- Développer les

mécanismes de la régulation des

nématodes dans les SdCBPi i







Composante 3 : Production de farines et évaluation techno-fonctionnelle de produits innovants issus de la transformation des fruits

Coût 8 161 583 3 725 000 5 330 000 3 210 000 20 426 583 Activité 3-1 : Mettre au point et formuler

des produits transformés à partir

des pulpes et farines de banane plantain


CARBAP, CIRAD, RHORTICAM(FAPL),

UDs(FASA), PALOGS, ACEFA, AFOP


UDs(FASA), UN(ENSAI)


UDs(FASA), PALOGS, ACEFA, AFOP, PNVRA,

UN(ENSAI)


UDs(FASA), PALOGS, ACEFA, AFOP, PNVRA,

UN(ENSAI)

Coût 11 200 000 4 555 000 5 416 329 5 590 000 26 761 329 Activité 3-2 : Caractériser les

propriétés physico-chimiques et techno-

fonctionnelles de l’amidon de la pulpe

et du bulbe des bananiers


CARBAP, CIRAD, UDs(FASA), UN(ENSAI)





Projet C2D Plantain

Coût 4 145 000 7 106 272 4 620 000 5 390 816 21 262 088 Activité 3-3 : Evaluer l’aptitude

technologique des variétés CARBAP, CIRAD,

UN(ENSAI) CARBAP, CIRAD,




UN(ENSAI)

Coût 190 000 3 750 000 740 000 102 000 4 782 000 Activité 3-4 : Mettre

au point des équipements adaptés

aux conditions de production locales de

produits dérivés CARBAP, CAIC CARBAP, CAIC, CIRAD CARBAP, CAIC, CIRAD CARBAP, CAIC CARBAP, CAIC, CIRAD


Composante 4 : Mise en place des observatoires de la filière et de la base de données

Coût 9 732 939 9 202 279 6 753 201 5 290 734 30 979 153 Activité 4-1 : Mettre

en place des observatoires de la production et des

marchés

CARBAP, RHORTICAM, PACA, PLANOPAC,

Uds(FASA), MINADER(DESA), INS,

PNVRA



PNVRA



PNVRA



PNVRA



PNVRA

Coût 3 509 979 3 496 296 2 611 372 2 383 200 12 000 847 Activité 4-2 : Construire une base

de données de la filière par agrégation des données de base des sous-filières de produits frais, sous-filière de produits

transformés

CARBAP, IRAD, CIRAD, UDs(FASA), INS,

MINADER (DESA), MINDIC









Activité 4-3: Organiser Coût 3 000 000 0 3 000 000 0 6 000 000


Projet C2D Plantain

la formation des acteurs de la filière

sur la dynamique des marchés et la

commercialisation des produits (frais et

transformés

CARBAP, AFOP, MINADER, GIC,

UDs(FASA), COOPERATIVES,

PLANOPAC



PLANOPAC



PLANOPAC



PLANOPAC



PLANOPAC


2013 (1) 2014 (2) 2015 (2015) ( 2016) Total activités de

recherche 80 058 910 70.693.871 61 177 181 50 990 422 270 920 384


Projet C2D Plantain

12. Cadre logique

Logique d’intervention Indicateurs objectivement vérifiables (IOV)

Sources de Vérification / Partenaires impliqués

Hypothèses et risques

Objectif Global Contribuer à l’amélioration durable de la productivité et de la compétitivité de la filière plantain

Les savoirs et les nouvelles méthodes de production ainsi que les technologies finalisées sont maîtrisés

Statistiques nationales et de la FAO -Rapport des partenaires impliqués dans le projet

-Stabilité politique -Climat favorable

Objectif spécifique 1 (OS1)

Amélioration des systèmes de culture au sein des EFA et les PMEA

Nombre de nouvelles techniques de production de Bananes et Plantains mises au point

-Publications scientifiques -Rapport d’activités -Visites de terrain

-Stabilité politique -Les infrastructures adéquates existent

Résultat 1 : Un schéma de production de matériel sain de pré-base est développé

-Normes de production de matériel sain élaborées -Nombre de plants de base mis à disposition des pépiniéristes et producteurs -Nombre de pépiniéristes agréés en réseau

Résultat 2 Les méthodes d’indexation virale adaptées à la production sont développées

-Nombre de méthodes d’indexation virales adaptées et utilisées -Nombre de bananiers indexés et utilisés

Résultat 3 Les zones de prévalence du virus BBTV sont déterminées et les stratégies de gestion sont développées

-Cartes de distribution du virus BTV élaborées -Une stratégie de gestion du virus

BBTV est élaborée

-Rapports d’activités -Document sur les normes -Rapport de formation -Publications scientifiques

CIRAD /CARBAP / IRAD /

MINADER

Action 1 : mise au point des outils d’indexation-certification pour une production de matériel végétal sain

Résultat 4 Les capacités des chercheurs et techniciens sur le diagnostic et la gestion du risque viral sont renforcées

-Nombre de techniciens et chercheurs

formés

-Rapport de formation -Manuel de formation -Publications scientifiques

Moyens Coût (en FCFA) OS1: Activité 1-1- Identifier les

bananiers indemnes pour la

21 017 882


Projet C2D Plantain

production massive de plants sains Activité 1-2- Produire du matériel végétal indemne de virus

38.239.337

Activité 1-3- Développer des techniques de diagnostic des virus des bananiers

21.318.192


9.634.192

Activités de l’Action 1

Activité 1-5 – Organiser des ateliers de formation

9.634.192

TOTAL ACTION 1 100.160.000 Résultat 1 : Un itinéraire technique innovant intégrant les concepts de l’intensification écologique est testé

-Nombre de parcelles de démonstration mises en place -Nombre de producteurs ayant visité le dispositif démonstratif

-Publications scientifiques -Fiche techniques -Rapport d’activités

Action 2 : conception de Systèmes de Culture Innovants (SdCi) et régulation des bio agresseurs

Résultat 2 : Les systèmes de culture plantain existants sont identifiés et leurs performances testées

-Nombre de systèmes de culture enquêtés -Liste des systèmes de culture performants du point de vue de leur rendement identifiée -Liste des systèmes de culture performants du point de vue régulation des bios agresseurs identifiés

--Publications scientifiques --Fiche techniques --Rapport d’activités

Moyens Coût (en FCFA) Activité 2-1- Mettre en place et suivre en station d’une parcelle pilote de démonstration d’un SdCBPi semi-intensif de type monospécifique multivariétal intégrant les concepts de l’intensification écologique et adapté aux contraintes locales

5.258.754

OS 1 : Activités de l’Action 2

Activité 2-2- Explorer la 11.887.134


Projet C2D Plantain

diversité végétale des SdCBP plurispécifiques existants et de son potentiel pour une intensification écologique de la culture du bananier plantain Activité 2-2-1 : explorer les SdCBP existants

(7.912.182)

Activité 2-2-2 : mener une expérimentation en station sur la mesure de l’effet de l’association des principales cultures vivrières annuelles présentes

(3.974.952)

Activité 2-3- Étudier la régulation du charançon Cosmopolites sordidus dans les SdCBP plurispécifiques : dynamique des populations et approches isotopiques de la structure des réseaux trophiques

14.524.000

Activité 2-4- Développer les mécanismes de la régulation des nématodes dans les SdCBPi i

16.878.496

Activité 2-4-1: Caractériser la sensibilité du matériel végétal vis-à-vis des nématodes

(…)

Activité 2-4-2: Suivre la dynamique des nématodes dans les Systèmes Plurispécifiques (ou systèmes multi-espèces SME) à base de plantain

(…)

TOTAL ACTION 2 48.548.384

Objectif Spécifique 2 (OS2)

-Nombre de nouveaux produits à base de farine de plantain développés

--Publications scientifiques --Rapport d’activités

Les consommateurs sont sensibilisés


Projet C2D Plantain

Développement de produits issus de la transformation des plantains

-Nature des propriétés nutritionnelles et fonctionnelles évaluées -Nombre de documents scientifiques publiés

--Visites de terrain sur les nouveaux produits

Résultat 1: Les technologies de production de farines et autres produits dérivés à valeur ajoutée mis au point sur différents cultivars sont validées

-Nombre de nouvelles technologies développés -Nombres des acteurs sollicités dans la validation des nouveaux produits

-Publications scientifiques

-Rapport d’activités

-Visites de terrain

Action 3 : Elaboration de produits innovants issus de la transformation des fruits Résultat 2 :

Les propriétés fonctionnelles et nutritionnelles de l’amidon sont évaluées

-Nombre de cultivars de banane plantain caractérisés

-Publications scientifiques -Rapport d’activités -Visites de terrain -Rapport des tests d’acceptabilité

Moyens Coût (en FCFA) Activité 3-1 : Mettre au point et formuler des produits transformés à partir des pulpes et farines de banane plantain

20.426.583

Activité 3-2 : Etudier les propriétés physico-chimiques et techno-fonctionnelles de l’amidon de la pulpe et du bulbe des bananiers

26.761.329

OS 2 : Activités de l’Action 3

Activité 3-3 : Evaluer l’aptitude technologique des variétés 21.262.088

Activité 3-4 : Mettre au point d’équipements 4.782.000

TOTAL ACTION 3 73.232.000

Objectif Spécifique 3 (OS3)

Organisation de systèmes d'information économique sur la filière plantain

-Nombre d’observatoires de production créés et fonctionnels -Nombre d’observatoires des marchés créés et fonctionnels -Nombre de canaux de diffusion

-Publications scientifiques -Rapport d’activités -Visites de terrain

Les infrastructures adéquates existent


Projet C2D Plantain

utilisés Résultats 1: Un observatoire des marchés est mis en place et fonctionnel

-Fréquence de collecte des données d’observatoire de marchés -Nombre de marchés enquêtés -Fréquence de publication des bulletins d’information sur l’observatoire

-Rapports des observatoires des marchés -Publications CARBAP/IRAD/MINADER

Résultat 2 : Un observatoire de la production est mis en place et fonctionnel

-Fréquence de publication des bulletins d’information sur l’observatoire -Fréquence de collecte des données dans les zones d’intervention

-Rapports des observatoires de production -Publications

CARBAP/IRAD/MINADER

Résultat 3 : Les bases de données sur la filière sont construites

-Nombre de base de données fonctionnelle

-Documents sur la base de données

Action 4: mise en place d’un observatoire de la filière plantain

Résultat 4 : Les capacités des acteurs sont renforcées

-Nombre d’acteurs formés sur les observatoires de marché et de production -Nombre de modules de formation dispensés

-Manuel de formation -Rapport de formation,

Moyens Coût (en FCFA) Activité 4-1 : Mettre en place des observatoires de la production et des marchés

30.979.153

Activité 4.1.1. Mettre en place un observatoire de la production

(19.669.996)

Activité 4.1.2. Mettre en place un observatoire des marchés (11.309.157)

Activité 4-2 : Construire une base de données de la filière par agrégation des données de base des sous-filières de produits frais, sous-filière de produits transformés

12.000.847

OS 3: Activités de l’Action 4

Activité 4-3: Organiser la formation des acteurs de la 6.000.000


Projet C2D Plantain

filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits (frais et transformés

TOTAL ACTION 4 48.980.000 Missions d’appui CIRAD Voir activités Mission appui IRD 2.999.888 Achat de 2 véhicules pick-up 4x4 39.360.000

Frais de main d’œuvre 21295728

Activités transversales

Frais de gestion 35.324.000 TOTAL ACTIVITES TRANSVERSALES 99.079.616

TOTAL GENERAL 370.000.000 FCFA (564 025 €)


Projet C2D Plantain

13. Budget du Projet par composante (= action)

Année Montant Total

Montant

Total

Activités

1 2 3 4 (en CFA) (en Euros)

Action 1 : mise au point des outils d’indexation-certification

Activité 1-1- Identifier les bananiers indemnes pour la production massive de bananiers. Activité 1-2- Produire du matériel végétal indemne de virus Activité 1-3- Développer des techniques de diagnostic des virus des bananiers Activité 1-4- Evaluer le risque BBTV et BSV environnant Activité 1-5 – Organiser des ateliers de formation

32 410 009

26 172 834

22 028 757

19 548 400

100 160 000

152 683

Action 2 : Systèmes de culture

Activité 2-1- Mettre en place et suivre en station une parcelle pilote de démonstration d’un SdCBPi semi intensif

Activité 2-2- Explorer la diversité végétale des SdCBP plurispécifiques existants et de son potentiel pour une intensification écologique de la culture du bananier plantain Activité 2-2-1 : explorer les SdCBP existants

Activité 2-2-2 : mener une expérimentation en station sur la mesure de l’effet de l’association des principales cultures vivrières annuelles présentes

5 548 107 4 480 396

3 770 992 3 346 393 17 145 888 26

137

Activité 2-3- Étudier la régulation du charançon Cosmopolites sordidus dans

les SdCBP plurispécifiques 4 699 710 3 795

270 3 194 346 2 834 674 14 524 000 22

140

Activité 2-4- Etudier la régulation des nématodes dans les SdCBPi Activité 2-4-1: Caractériser la sensibilité du matériel végétal vis-à-vis des nématodes Activité 2-4-2: Suivre la dynamique des nématodes dans les Systèmes Plurispécifiques (ou systèmes multi-espèces SME) à base de plantain

5 461 583 4 410 524

3 712 183 3 294 205 16 878 496 25

729

Action 3 : Technologie post récolte


Projet C2D Plantain

Activité 3-1 : Mettre au point et formuler des produits transformés à partir des pulpes et farines de banane plantain

Activité 3-2 : Etudier les propriétés physico-chimiques et techno-fonctionnelles de l’amidon de la pulpe et du bulbe des bananiers Activité 3-3 : Evaluer les ’aptitudes technologiques des variétés

Activité 3-4 : Mettre au point des équipements adaptés aux conditions de production locales de produits dérivés

23 696 583

19 136 272

16 106 329

14 292 816 73 232 000 111

634

Action 4 : Observatoires

Activité 4.1. Mettre en place des observatoires de la production et des marchés Activité 4.1.1. Mettre en place l’observatoire de la production Activité 4.1.2. Mettre en place l’observatoire des marchés Activité 4-2 : Construire une base de données de la filière par agrégation des données de base des sous-filières de produits frais, sous-filière de produits transformés

Activité 4-3: Former les acteurs de la filière sur la dynamique des marchés et la commercialisation des produits (frais et transformés

16 242 918

12 698 575

12 364 573 7 673 934 48 980

000 74 665

Total activités 88 058 910

70 693 871

61 177 181

50 990 422

270 920 384

412 988

Actions complémentaires Achat véhicule 39 360

000 39 360 000 60 000

Mission d’appui CIRAD (cf activités) 0 0 Mission d’appui IRD 0 3 000

000 3 000 000 4 573

Main d’œuvre 7 461 090 9 259 582

4 574 944 21 295

616 32 463

Frais de gestion 13 120 000

9 840 000

9 840 000 2 624 000 35 424

000 54 000

Total (en euro) 225 610 141 453 115 232 81 729 Total (en francs CFA) 148 000

000 92 793

453 75 592

125 53 614

422 370 000

000 564 025


Projet C2D Plantain

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15. Liste des sigles et abréviations AOC Afrique de l’Ouest et du Centre BBTD Banana Bunchy Top Desease BBTV Banana Bunchy Top Virus BP Banane Plantain BSV Banana Streak Virus CARBAP Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains CEMAC Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale CIRAD Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le

Développement CIV Culture in vitro CMV Cucumber Mosaic Viruse CNOP Coordination Nationale des Organisations Paysannes CRBP Centre de Recherche sur Bananiers et Plantains DESA Direction des Etudes des Statistiques Agricoles DSDSR Document de Stratégie du Développement du Secteur Rural EFA Exploitation Familiale Agricole FAO Food and Agriculture Organization GIC Groupe d’Initiatives Communes INR Indice de Nécrose Racinaire INS Institut National de Statistique IRAD Institut de Recherche Agricole pour le Développement IRD Institut de Recherches pour le Développement MINADER Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural MRN Maladie des Raies Noires MINDIT Ministère du Développement Industriel et Technologique ONG organisation Non Gouvernementale OP Organisation Paysanne OS Objectif Spécifique PIB Produit Intérieur Brut PDEA Projet de Diversification des Exploitations Agricoles PMEA Petites et Moyennes Entreprises Agricoles PPDR Projet Pôle de Développement Rural PTBA Plan de Travail et Budget Annuel PRFP Projet de Relance de la Filière Plantain PTBT Plan de Travail et Budget Trimestriel SOWEDA South West Development Authority REPARAC Projet de Renforcement des Partenariats dans la Recherche Agricole SAF Système Agro Forestier SCRI Scottish Crop Research Institute SdCBD Système de Culture des Bananiers et Plantains SdC Système de Culture SdCi Système de Culture intensif SdCBPi Système de Culture des Bananiers et Plantains innovant SME Système Multi Espèces UMR BGPI Unité Mixte de Recherche–Biologie et Génétique des interactions Plantes

parasites pour la protection intégrée

C2D/PROGRAMME D’APPUI A LA RECHERCHE … · Dans le contexte de la production agricole du...

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