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Projets News Bureau de dépôt : CHARLEROI N° d’agréation P207090 SEL Projets : 243 rue Provinciale B-1301 Bierges www.selprojets.be Trim : 3 N° 16 septembre 2009 BELGIQUE-BELGIE P.P.P.B. CHARLEROI X 6/1149 UNE ACTION CHRÉTIENNE DANS UN MONDE EN DÉTRESSE Rewari International : Restaurer la dignité humaine P. 2 Invitation ! P. 3 Vous avez dit « crise » ? P. 4-8 Dossier : Inde - Rewari International P. 9 Burundi : nouvelles du Village Imuhira P. 10-11 Burkina Faso - Piéla : projet de microcrédits P. 11 Brève - RDC : nouvelles du CMCE P. 12 Madagascar - Andranotaratra : démarrage du projet agricole © Yoann Mahieu

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Projets News

Bureau de dépôt : CHARLEROI N° d’agréation P207090SEL Projets : 243 rue ProvincialeB-1301 Biergeswww.selprojets.beTrim : 3

N° 16 septembre 2009 BELGIQUE-BELGIEP.P.P.B.

CHARLEROI X6/1149

U N E A C T I O N C H R É T I E N N E D A N S U N M O N D E E N D É T R E S S E

Rewari International :

Restaurer la dignité humaine

P. 2 Invitation !

P. 3 Vous avez dit « crise » ?

P. 4-8 Dossier : Inde - Rewari International

P. 9 Burundi : nouvelles du Village Imuhira

P. 10-11 Burkina Faso - Piéla : projet de microcrédits

P. 11 Brève - RDC : nouvelles du CMCE

P. 12 Madagascar - Andranotaratra : démarrage du projet agricole

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SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Vous êtes en possession pourla première fois de notre

journal d’informationSEL Projets News (SPN).

Si vous souhaitez être tenusrégulièrement au courant denos activités, et ceci gratui-tement, signalez-nous vos

coordonnées.

Si le SPN vous parvient parvoie postale mais que vous

ne souhaitez plus le recevoir,il suffit simplement de nous

renvoyer votre étiquetted’envoi.

Le SPN est consultable sur Internet :

www.selprojets.be. E-mail :

[email protected]

Editeur responsable :Anne HaumontSEL Projets asbl

243 rue Provinciale B-1301 Bierges

Maquettiste : Jacques MARÉ, e-mail : [email protected]

Imprimeur : DTC & Printing, Herseltsesteenweg 108,

B-3200 Aarschot, 016/560 984

SEL Projets asbl 243 rue Provinciale

B-1301 BiergesN° Entreprise :

0453072548 Banque : 001-2133930-06Tél./Fax : +32 10 650 851

0498 568 762Email : [email protected]

Site : www.selprojets.be

S.E.L. France157 rue des Blains92220 BAGNEUX

Tél. 01.45.36.41.51Fax 01.46.16.20.86

E-mail :[email protected]

S.E.L. SUISSE ROMANDEE-mail : [email protected]

Compte bancaire : Banque COOP

CH 413585.300070-9

Chers amis du SEL Projets,

Si le programme de la rentrée de cha-cun d’entre nous est souvent bienchargé, le menu de ce numéro estégalement bien copieux, à l’image dudéveloppement des activités de votreassociation. Une des manières d’utiliser au mieux lesressources que vous nous confiez pourrépondre aux besoins de nos partenairesest de fédérer les énergies de ceux quipartagent notre vision. C’est ainsi quevous découvrirez, dans ce numéro, leprojet « Rewari International » que noussommes très heureux d’accueillir etd’intégrer au sein de notre association.Vous découvrirez également au fil de cespages des nouvelles de ce qui a été réa-lisé ces derniers mois ainsi que de l’ex-tension du projet d’aide aux personnes

atteintes du SIDAà Piéla, BurkinaFaso. Il est cependantbien difficile defaire tenir en quelques pages toute l’ac-tualité des projets que nous dévelop-pons. C’est pourquoi les collaborateursdu SEL Projets vous invitent cordiale-ment à la rencontre annuelle de notreassociation, afin d’y découvrir lamanière dont des femmes et deshommes de foi osent imaginer desconditions de vie plus dignes pourleurs semblables, et la façon dont nouspouvons les épauler pour faire de cerêve une réalité.Avec vous dans cette aventure !

Pierre-Étienne Labeau, Président du Conseil d’Administrationdu SEL Projets

Edito

Rendez-vous à tous les parrains, donateurs etamis du SEL Projets le samedi 28 novembrepour la traditionnelle Journée Annuelle !Au programme :

Nouvelles des projets avec divers reportages•Présentation des nouveaux projets et des nouvelles orientations de la vision de l’association•Moment d’écoute et d’échanges•Le tout agrémenté de surprises musicaleset clôturé en beauté par un cocktail dinatoire …

Pour repartir le cœur débordant d’images, d’émotions etde motivation !

Détails pratiques :Date : samedi 28 novembre

Heure : À partir de 15h.Lieu : Église Protestante Évangélique, rue des Cayats 190 à MarcinelleThème : Une vision renouvelée de notre engagement.

PAF : 5€

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UNE ACTIONCHRETIENNE DANS UNMONDE EN DETRESSE

Le SEL Projets est une asso-ciation chrétienne humani-taire d’aide audéveloppement et de se-cours d’urgence. Elle a vule jour en 1988 sous le pa-tronage de l’Alliance Evan-gélique Francophone deBelgique.

Notre principe fonda-teur : Un christianismeauthentique et bibliqueest indissociable de l’ac-tion sociale qui réaliseconcrètement la justicesociale et l’équité demanière universelle.

Nos partenaires des paysen développement accor-dent leur aide localementsans distinction de religion,de race ou d’opinion poli-tique.

LES DIVERSES ACTIONSDE L’ASSOCIATION● Le parrainage d’enfants

dans une vingtaine depays du monde.

● Des projets dedéveloppementcommunautaire (aidealimentaire, santé,microcrédits, agro-élevage …)

● Le secours d’urgence(catastrophes,séismes, …)

● Des campagnes desensibilisation (eau,enfance, femmes, santé)

EXONERATION FISCALEDE VOS DONSL’association est habilitée àrecevoir des dons et deslegs.Nous recevons avec grati-tude vos dons. Si leur cumulatteint 30€ et plus en find’année, vous avez droit àune attestation fiscale quivous permettra de déduireces dons de vos revenustaxables. Cette attestationvous sera envoyée automa-tiquement au courant dumois de mars de l’année quisuit le(s) versement(s).Merci pour votre généro-sité.

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CriseLe billet du directeur SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Vous avez dit« crise » ?

On m’interroge souvent pour savoir sile SEL Projets souffre de la crise. Les

gens donnent-ils moins ? Revoyons-nousnos budgets à la baisse ? Si ces questionssont légitimes, elles ne doivent pas nousfaire oublier que si la crise nous atteintde plein fouet, elle frappe bien plusdurement les pays pauvres. Ne devrait-elle donc pas au contraire renforcernotre solidarité ?

Au SEL Projets nous établissons nos bud-gets en fonction de notre foi, de nosconvictions, et des combats que nous dési-rons mener. Notre engagement naît sin-cèrement d’une réalité que nous jugeonsinacceptable. Et aujourd’hui, ce qui nousinterpelle à propos de la crise qui s’abatchez nous, c’est son effet sur la vie quo-tidienne des populations pauvres. Ellessont en effet de plus en plus nombreusesà devoir faire face à une lutte continuelleet oppressante pour survivre. Pour don-ner un exemple, le dernier chiffre à faireparler de lui récemment, c’est le cap his-torique du milliard de personnes souffrantde la faim dans le monde qui a été fran-chi en 2009, soit un sixième de la popu-lation de la planète. En 2002, ce chiffres’élevait à 815 millions et malgré lavolonté de tous les chefs d’États deréduire de moitié ce chiffre honteuxd’ici 2015, la pauvreté n’a cessé d’aug-menter.

Cette crise devrait donc, me semble-t-il,renforcer notre attention à l’égard deceux qui en font le plus les frais. Icicomme là-bas. Si cette crise ne provoquequ’un repli sur nous-mêmes, alors elle nenous aura rien apporté. Mais inverse-ment, elle peut devenir une occasion demodifier notre rapport au monde. Nedévoile-t-elle pas un peu notre fragilité ?C’est peut-être ce qui nous effraye le plus :nous sentir vulnérable, ne plus être àl’abri. Et c’est tout à fait compréhensible.Mais je suis convaincu qu’il faut résisterà la tentation de fermer les yeux sur lemonde et de nous retrancher derrière unesécurité à préserver à tout prix.

« Qu’allons nous faire du tempsqu’il nous reste ?»

Cette petite phrase tirée du film « LeSeigneur des anneaux » m’a toujours fortinterpellé. Cette autre phrase tirée, elle,d’un livre d’Eric-Emmanuel Schmitt yrépond en écho : « La mort nous apprendune chose, il est urgent d’Aimer ». Tropsouvent notre attention est détournée dece qui fait réellement l’essentiel de la Vie.Nous nous engourdissons et nous couronsle risque de passer à côté de nos vrais ren-dez-vous existentiels. Pour rester éveillés,peut-être faudrait-il que nous retrouvionsune certaine simplicité de vie, que nousrésistions à cette surconsommationambiante qui, au bout du compte, nousappauvrit sur le plan humain. Si notre monde occidental crée trop d’in-signifiance, le SEL Projets, en revanche,désire créer du sens avec les dons qu’ilreçoit. L’argent que le SEL Projets récolteest en effet investi dans des projets quigénèrent de la vie et du changement,encouragent la responsabilité et œuvrentà ce que soit restaurée la vocation des plusvulnérables et plus spécifiquement desenfants. Notre « vocation » … voilà à nou-veau un bien beau mot malheureusementoublié. Quelle est-elle ? N’est-elle pas derayonner ? Ne sommes-nous pas néspour devenir lumineux, pour refléter laJoie éternelle, l’Amour divin ? En somme,pour dévoiler par nos vies toute la beautéde Dieu. Alors quand un enfant perd lesourire, nous avons à nous battre pourqu’il vienne à nouveau éclairer son visage.La vraie plénitude humaine est peut-êtrelà, dans cet engagement.

Merci encore pour votre générosité. Vousêtes si nombreux à l’avoir exercée au coursde l’année 2008-2009. Merci de l’exercerencore demain. Que chacun donne selonce qu’il estime juste en fonction de sespossibilités, sans pression. Merci à voustous qui vous engagez à nos côtés pourrendre aux plus démunis un peu dedignité, d’espoir et de lumière.

Luc [email protected]

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Dossier DéveloppementSEL-PROJETS NEWS - 2009/09

« Notre mission,explique Robin Masih,est d’aider les pauvreset les déshérités àaméliorer leur sort, sansdistinction de caste, decroyance ou de religion.Nous voulons partagerl’amour de Dieu d’unemanière tangible, afinde répondre auxbesoins spirituels,sociaux et physiques deshabitants ruraux eturbains du nord del’Inde.Dans toutes nosentreprises, noussommes motivés parl’appel de Christ dansnos vies. »

RewariInternational

R ewari International est un projet intégré de développementvisant des populations défavorisées à travers le Nord de l’Inde.

Fondée il y a 25 ans par un couple indien Robin et Angeleena Masih,l’œuvre est soutenue depuis 1990 par un nombre croissant de dona-teurs belges. Implanté à Rewari, petite ville industrielle à quelque80 km de New Delhi, le projet a évolué dans de multiples direc-tions. Il englobe, outre les programmes de scolarisation et les acti-vités du dispensaire, des projets d’adduction d’eau potable, de réno-vation de logements insalubres, divers programmes de sensibilisation

ainsi que l’exploitationd’une ferme de céréales etde plantes médicinales.

La ville de RewariRobin etAngeleenaMasih

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Développement Dossier SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Une place privilégiée est accordéeaux familles qui vivent en dessous

du seuil de pauvreté, et tout parti-culièrement à leurs enfants. C’estpourquoi l’éducation scolaire demeurel’une des priorités pour Robin,Angeleena et leurs collaborateurs.Tandis que les écoles officielles sonthors de portée pour les famillesdémunies, un système alternatif detutorats permet à plus de 300 enfantsde recevoir une scolarité primaire –reconnue par l’État – nettementmoins onéreuse mais tout aussi effi-cace. Les élèves apprennent les com-pétences de base, bénéficient d’unsuivi médical et d’un appoint ali-mentaire, et reçoivent une tenuevestimentaire «respectable». Ce pro-gramme est financé en grande par-

tie par 130 dona-teurs belges, àt raver s not reaction « Enfantset Familles ». Lap l u p a r t d e sfoyers concernéssont composés de4 à 7 personneset ne disposentque d’une cin-quantaine d’euros comme revenumensuel. Un enfant scolarisé seranaturellement plus apte à trouver dutravail – et à pouvoir venir en aide àses parents par la suite. Au cours desannées écoulées, certains enfantssont devenus enseignants, infirmièresou informaticiens.

RewariInternational etle SEL Projets

En 1989 Robin ren-contre le regrettépasteur Paul Van-denbroeck à Ma-nille. Celui-ci, trèsimpressionné par lecourage et la téna-cité de ce jeunehomme, crée un comité de soutienen Belgique. Pen-dant les mois précé-dant son décès enoctobre dernier,

Paul Vandenbroecka initié le rappro-chement entre Re-wari Internationalet le SEL Projets envue d’une harmoni-sation de nos res-sources respectives.Aujourd’hui, c’estchose faite.

La vision de Robin et Angeleena Masih

Face à un mondeen détresse

Un enfantscolarisé seranaturellementplus apte àtrouver dutravail – et àpouvoir veniren aide à sesparents par la suite

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L’Inde aujourd’hui

« Il y a deux attitudes possibles face à lamisère. La première, c’est de pousser un pro-fond soupir en disant : ce drame medépasse totalement, tout ce que je pour-rais faire ne serait qu’une goutte d’eaudans la mer. La deuxième, c’est de dire,au contraire, recueillons la goutted’eau, faisons régresser la misère en uncertain lieu, et puis nous nous attaqueronsau lieu voisin. » (Paul Vandenbroeck)

Lors d’un entretien radiophonique diffusépar l’APRT le 19 juillet 2008, Paul Vanden-broeck souligne l’ardeur de Robin Masih :« Son parcours avait été semé d’embûches,mais dès qu’il eut choisi de devenir serviteur duChrist, il prit conscience de sa responsabilité àl’égard de son propre peuple. Issu de milieuxprivilégiés, Robin a d’abord été saisi de décou-vrir la misère totale de nombreuses familles, vi-vant sur les hauteurs, autour de Rewari, dansdes abris faits de bric et de broc. Démuni, maisjamais découragé, il a pris la situation à bras lecorps. Robin s’est fait le démarcheur de toutesles aides possibles et il a décidé de commencerpar organiser des cours d’alphabétisation pourles enfants. Un adolescent indien sachant lire,écrire et compter est assuré de trouver du tra-vail. Par l’organisation de l’enseignement, lesous-développement recule. Ce qui m’a toujours attiré dans les entreprisesde Robin Masih, poursuit Paul, c’est qu’il s’agitd’initiatives d’un Indien en faveur de l’Inde, sonpays. Bien sûr, il accepte de grand cœur l’aidedes chrétiens du monde entier, mais il reste ceque nous appellerions le « maître d’œuvre ». Etc’est important pour les relations avec les auto-rités du pays, par exemple, ou avec les confes-sions majoritaires en Inde. »

Dossier DéveloppementSEL-PROJETS NEWS - 2009/09

L’Inde figure parmi les plus anciennes civilisa-tions de la planète. A l’époque de Jean Cal-

vin, au 16ème siècle, ce vaste subcontinent étaitbien plus prospère que l’Europe Occidentale, etaujourd’hui, ce qu’on appelle la plus grande dé-mocratie du monde est à nouveau en phase dedevenir une superpuissance économique. Ce-pendant, les progrès technologiques des dernières

décennies n’ont fait qu’accentuer la mi-sère dont souffrent les pauvres, les illet-

trés, les sans domicile fixe, les enfants sansparents, les femmes répudiées, et toutes

ces catégories so-ciales considé-

rées comme sous-h u m a i n e s q u i

gravitent autour desvilles.

Actuellement, toujours en proieaux tensions interreligieuses,

troublée par des groupes terroristes et àpeine remise de la récession économique,l’Inde subit les effets d’une vague de cha-leur particulièrement longue et intense. La

sécheresse fait baisser la production alimen-taire ainsi que les réserves d’eau potable, et l’Etatde l’Haryana (où se trouve Rewari) est l’une desrégions les plus touchées. De surcroît, en cettefin d’été 2009, le gouvernement se trouvedémuni face à la grippe A qui sème la panique...et la mort. Le fonctionnement des écoles est for-tement perturbé pour le moment.

Capitulation ou action

Haryana

I N D E

Les Masih et leurs collaborateurs devant le dispensaire

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Le 10 juillet dernier, le monde protes-tant francophone a célébré le 500ème

anniversaire de la naissance de JeanCalvin. Quel lien peut-il y avoir entre leRéformateur de Genève, réputé surtoutpour sa rigueur doctrinale, et une asso-ciation comme le SEL Projets qui prôneune action chrétienne dans un monde endétresse ?

On oublie souvent que Calvin fut le maî-tre d’œuvre d’une charité vivante etéclairée en faveur des réfugiés, des indi-gents, des vieillards et des malades sansressources soignés gratuitement par lemédecin de la ville.

« L’Hôpital général, ouvert à toutedétresse, tient lieu de sécurité sociale. Nonseulement le pauvre, grâce à lui, estsecouru, mais on s’inquiète, au nom dela dignité de l’homme restaurée en Christ,de son reclassement dans la société. Onlui cherche du travail. On lui assure uneformation. Et s’il s’est davantage accou-tumé au vagabondage qu’au labeur régu-lier, on lui rend le sens de sa responsa-bilité en même temps que le respect delui-même par l’apprentissage d’un métier.Même l’enfant trouvé est jugé digne dessoins les meilleurs et, s’il en a les capa-cités, peut prétendre à des études. AussiGenève, en dépit de graves difficultés éco-nomiques, donne-t-elle le spectacle d’uneville où chacun peut gagner son pain dansl’ordre et toute la considération qu’on doità la personne humaine… Des enfants trou-vés, des orphelins, y sont en tout tempsinstruits par un instituteur qui les initie auxrudiments des lettres, du catéchisme etdes bonnes mœurs, et conduit les plusgrands au Collège. » (Propos extraits dulivre de Gabriel Mützenberg : La Reforme,vous connaissez ?, Editions Farel, Fontenay-sous-Bois, 1975)

Toute ressemblance entre le projet deGenève et les projets du SEL est purement

volontaire ! Poursuivons-nous d’autreobjectif que de restaurer l’homme danstoute sa dignité ?

Face à la détresseL’exemple de Calvin

DossierDéveloppement SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Le rêvede MajuKumari« Je m’appelle Maju

Kumari. Nous vivonsensemble à Rewari. Jefais des études

secondaires. Avecl’aide de mes parentset mes professeurs,j’apprends beaucoupde choses. Je vou-drais continuer mesétudes et devenirdocteur. Ensuite, jevoudrais aider lesgens et prendre soinde mes patients. Si jepeux devenir docteur,j’aimerais égalementapprendre aux pau-vres à lire et à écrire.Je voudrais donner àchacun l’opportunitéd’étudier et de deve-nir quelqu’un.Merci ! »

Le témoignagede VirendaKumar SaniAgé de 30 ans, le docteur VirendaKumar Sani travaille au Jean etMercedes Vandenbroeck MémorialDispensary à Rewari.

« Je suis très heureuxde pouvoir travailler iciet m’épanouir au seinde cette mission,pa rce que no t rerégion est vraimentdémunie et compteénormément de gensvivant sous le seuil dela pauvreté. Nous dis-tribuons de nombreuxmédicaments quasi-gratuitement. Durantl’été, de nombreuses personnes souf-frent de fièvre jaune, de vomisse-ments et de diarrhées, et nous essayonsde les soigner autant que possible. Laplupart des cas de fièvre jaune sont dusaux problèmes d’eau potable : àRewari, les canalisations sont en trèsmauvais état, et il arrive que les eauxusées se répandent dans les canalisa-tions d’eau potable qui approvision-nent les maisons. Cela peut évidemmentengendrer d’importantes épidémiesdans les environs. Durant ces épidémies,nous essayons d’apporter du glucoseen intraveineuse aux gens les plus tou-chés. Mais le traitement contre la fiè-vre jaune coûte très cher, il est prati-quement inaccessible aux plusdémunis. »

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par des dons réguliers, via notre programme« Enfants et familles ».La somme de 17,00 € par mois suffità fournir à un enfant du matérielscolaire, un uniforme, un appoint ali-mentaire quotidien et des soins mé-dicaux. Aider un enfant, c’est aidertoute sa famille, tout en contribuantau bon fonctionnement des tutoratset du dispensaire – et au développe-ment de toute une communauté !

par des dons ponctuels,pour des actions précises. L’action de Rewari International com-prend également des projets d’ad-duction d’eau potable, la rénovationde logements insalubres, divers pro-grammes de formation et de sensi-

bilisation à travers la région, etc. Undes besoins actuels est l’achat d’unvéhicule «dispensaire mobile» quipermettrait d’apporter des soins auxpersonnes démunies dans les villagesvoisins. Pour plus de détails, consultez notresite www.rewari-international.orgou suivez le lien « Rewari » sur le sitedu SEL Projets.

Comment soutenir Rewari ?

AVISIMPORTANTAUXDONATEURS

Pour faciliter lagestion du projet,depuis le 1er juillet2009 il est demandéque tous lesversements destinés àRewari Internationalpassent par lenouveau compte « SEL – RewariInternational » : 001-5850924-57BIC : GEBABEBBIBAN : BE09 0015 8509 2457

Les dons sontdéductiblesfiscalement à partir de 30,00 € par an.

Vous trouverez lesmentions àcommuniquer pourtout don sur notrecoupon-réponse.

Pour plus de détails,consultez le sitewww.selprojets.be etle lien « RewariInternational »ou contactez lebureau du SEL Projets.

Dossier DéveloppementSEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Pour pouvoir poursuivre – et étendre – ce combat contre ladétresse, Rewari International accueille avec gratitude les donsde tout individu ou groupe qui partage la même vision de ladignité humaine.

Robin au milieu des enfants

Vous pouvez nous aider …

Ce dossier a été réa-lisé par John Mead,coordinateur de laCellule Rewari In-ternational et mem-bre du CA du SELProjets depuis juillet2009.

La plupart des photos du dossier sontl'œuvre de Yoann Mahieu, coordina-teur adjoint de cette même Cellule.

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Le bâtiment de l’école

La construction des trois nouvellesclasses de l’école avance à très bontrain. À l’heure où nous vous écrivons,le gros œuvre est sur le point de seterminer. Ce bloc de trois classes seradonc achevé pour la rentrée scolaireet prêt à accueillir 100 élèves sup-plémentaires. Ceci élèvera l’effectif del’école primaire à 550 élèves. Vouspouvez suivre l’évolution du projet enimages sur le blog :http://villageimuhira.skynetblogs.be/

La formation desenseignants

Au-delà de la construction du bâti-ment, notre souci est surtout de fairede notre projet un modèle d’ensei-gnement pour l’ensemble des écolesde la région. Pour atteindre cet objec-tif, nous avons bénéficié l’an dernierdes services d’une jeune institutricesuisse, Delphine. Celle-ci s’est investieauprès de nos enseignantsdurant une grande partie del’année académique afin deles encadrer, d’évaluer lesméthodes pédagogiques etde donner aux élèves desactivités de français. Cetteannée, en collaboration avecle Département Provincial del’Enseignement (DPE), le VillageImuhira organisera des for-mations continues pour lesenseignants de six autres

écoles environnantes, soit 120 ensei-gnants, et ceci grâce au travail deDelphine qui a décidé de se réenga-ger pour une année complète. Tous lesmois, les enseignants se réunirontdans la salle polyvalente de notre écoleafin de mettre tout en œuvre pour quechaque enfant ait la possibilité de réus-sir sa scolarité. C’est un réel défi carau Burundi seulement 20% des enfantsterminent le cycle du primaire. Aterme, notre vision est de mettre surpied une structure d’encadrement detoutes les écoles de la région via unréseau d’instituteurs européens béné-voles.

La cantine

La cantine a, quant à elle, fonctionnéjusqu’à la fin du mois de juin et les pre-mières évaluations sont très positives :moins d’absences, moins de somno-lence en classe, meilleurs résultatsscolaires… Ce projet pilote de cantinescolaire se poursuivra donc l’an pro-chain mais le défi financier sera pournous plus important encore vu lacroissance du nombre d’élèves.

L’alphabétisation etles microcrédits

Cet été, nous avons également eu lajoie de remettre le certificat nationald’alphabétisation à 220 adultes qui,après six mois de formation seulement,

sont aujourd’hui capables de lire etd’écrire. Cette cérémonie a été l’oc-casion de faire une magnifique fêteavec repas, chants et danses. Les groupes d’alphabétisation de l’andernier se sont également réunis pourfaire le point sur l’état d’avancementdes projets pour lesquels ils avaient reçu,il y a quelques mois, un microcrédit.Plusieurs des petites associations consti-tuées s’étaient engagées dans l’élevagede chèvres et il était convenu que leremboursement se ferait en nature. Nousavons ainsi déjà reçu en retour une qua-rantaine de chevreaux que nous allonspouvoir « re-prêter » à d’autres asso-ciations de personnes vulnérables.Les deux groupes d’alphabétisation ontégalement pu bénéficier cet été dejournées de sensibilisation à la diver-sification alimentaire, la cantine servantaussi de « laboratoire expérimental »dans ce domaine.

La menuiserieprofessionnelle

La première phase de l’école profes-sionnelle, à savoir la construction dela menuiserie professionnelle, débu-tera en septembre. Celle-ci sera finan-cée par nos amis suisses, réunis depuis2006 dans une nouvelle association :« Au village Imuhira ».

Merci !Comme vous pouvez le constater,plus que jamais, les choses avan-cent et cela nous comble de joie.C’est grâce à votre soutien que ces projets prennent forme. Toutes ces briques, ces activitésportent des noms, ce sont les vôtres. Du fond du cœur, merci.

L’équipe du Village Imuhira

Village ImuhiraNouvelles du projet

Développement SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Les enfants à la cantine

Les diplomes du cours d'alphabetisation

Construction des nouvelles classes

Burundi

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Microcrédits DéveloppementSEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Burkina Faso

Le contexte

Jusqu’en 2004 rien ne se faisait à Piéla pourles personnes atteintes du virus VIH/SIDA. Beaucoup de malades étaient abandonnés parleurs parents et restaient seuls à souffrir,reclus dans leur maison, par peur de la stig-matisation. Beaucoup même mouraient dansl’abandon total.

Depuis, les choses ont changé car le CSPS aorganisé un Centre de Conseil de DépistageVolontaire et Anonyme (CCDVA) qui assure nonseulement un suivi médical des personnesatteintes du virus mais aussi les accueillerégulièrement dans un groupe de parole etde soutien (voir SPN 15).

Le CCDVA fonctionne grâce à des dons ennature ou en argent de la part de la com-munauté locale et de l’étranger. Ces dons fort louables ont cependant leurslimites tant pour les donateurs que pour lesbénéficiaires.

Si nous ne réfléchissonspas plus loin, nous ris-quons qu’à la longueceux-ci soient mainte-nus dans la dépen-dance et que le clivageentre les personnesmalades et les autrespersiste. Or, ce n’estpas le but. Nous vou-lons autant que possi-ble permettre à cespersonnes de se réin-tégrer dans la vie com-munautaire active.

Le projet

C’est pourquoi, nous voulons mettre sur piedun système d’activités génératrices de reve-nus (AGR).Celles-ci permettraient aux personnes soignéesde reprendre un travail, de gagner elles-mêmesde l’argent de façon durable pour subvenir

à leurs besoins et à ceux de leurs enfants etde décider elles-mêmes de l’utilisation deleurs biens. Le travail permet aussi de moinspenser à la maladie.Nous avons opté pour l’élevage de vaches etde moutons tout simplement parce qu’ils’agit d’un secteur qui marche bien dans notrerégion et ne demande pas beaucoup d’ef-fort physique.

Nous pensons aider au départ 15 femmes, 10hommes et 2 adolescents orphelins (unefille et un garçon), tous vivant avec le VIH/SIDA.

Comment le projet va-t-il semettre en place ?

C’est notre animateur NoaliHahadou, formé pour ce genre deprojets, qui va s’en occuper sousma supervision.

Nous fixerons et rédigerons àl’avance les modalités de gestion du projetqui devront être lues et approuvées parchaque bénéficiaire et nous-mêmes en tantque responsables. Le démarrage du projet estprévu début septembre. Tout doit être prêtpour cette date.Après l’identification des premiers bénéfi-ciaires, nous achèterons et attribuerons lesgénisses et les moutons. L’animateur suivra lesbénéficiaires et contrôlera le bétail.• La vente des moutons se fait tous les 6 mois :

le produit de la vente est utilisé pouracheter deux nouveaux moutons et 25% dubénéfice est versé dans la caisse communedu centre d’aide.

• Pour les vaches, le système est différent. Siune vache donne naissance à une femelle,celle-ci sera attribuée à une personne quin’a pas encore reçu de génisse. Chaque per-sonne bénéficiaire du projet est tenue dedonner une fois une vache. Si c’est un mâle,il sera vendu et 25% de son prix seront ver-sés dans la caisse commune. Le propriétairegardera le reste pour ses besoins.

Pour la rentrée, leSel Projets prévoitde lancer ces nou-velles activitésavec votre collabo-ration et celle dePierre Mano, notrepartenaire surplace.Pierre nous ex-plique quels sontles tenants et lesaboutissants de ceprojet.

« Tout ce qui sefait pour nous,sans nous estcontre nous »

CSPS (Centre de Santé) de Piéla : des activités génératrices de revenus (AGR) pour les personnes atteintes du VIH/SIDA

Ivette aide sa mère àéléver le toro. Elleest heureuse que sesétudes pourront êtrepayées grâce à cetteactivité rentable.

Page 11: Bureau de dépôt : CHARLEROI P.P.P.B. B-1301 Bierges www ... · elles orientations de la vision de l’association † Moment d’écoute et d’échanges † Le tout agrémenté

La caisse commune prendra lerelais des frais de suivi médical etaugmentera progressivement lenombre de bénéficiaires des AGR.Ainsi, lentement et sûrement l’ac-tion sera pérennisée et plusieurs

malades pourront en bénéficier defaçon durable. Le centre d’aidepourra à moyen terme fonction-ner par lui-même sans plus d’aideextérieure.

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Brèves SEL-PROJETS NEWS - 2009/09

Développement– santéRDC

Visite au CentreMédico-ChirurgicalÉvangélique deBeni-Butembo

Le CMCE est un hôpital qui nous tientvraiment à cœur. Il est porté à bout

de bras par un médecin chirurgien, le DrPakimo qui accomplit un ministèreabsolument extraordinaire malgré desconditions de travail très difficiles.Aujourd’hui, l’hôpital déménage et c’esten pleine brousse qu’une premièrephase de construction d’un nouveaubâtiment est sur le point de se terminer.

À ce jour, le SEL Projets a déjà pu,grâce à votre extraordinaire généro-sité, consacrer 13 000€ à cette réalisa-tion. Il nous reste 5000 € à trouverpour finaliser les derniers travaux etrendre opérationnelle la première ailede l’hôpital. Nous faisons encore unefois appel à vous (mention MED-RDC-CMCE) !

Je me rendrai personnellement sur placedurant le mois de septembre et ne man-querai pas de réaliser un montage photoet vidéo qui vous présentera en détailce projet auquel notre association colla-bore pleinement. Ce reportage seradisponible sur notre site internet dèsla mi-octobre.Luc Torrini

Construction dela nouvelle ailedu CMCE

Comme fourrage nous employonsle foin, les tiges de mil, de maïs,les feuilles des arachides, desharicots,... qui sont ramassés dansles champs, juste après les récoltes.

Nous avons grand espoir que ceprojet fasse du bien aux per-sonnes dans le besoin. Depuis2007, Noali Hahadou a déjà suivi4 femmes qui avaient reçu chacuneun mouton. L’une d’entre elles atellement bien travaillé qu’elle a pus’acheter une vache !

Nous voudrions terminer en encou-rageant les donateurs qui inter-viennent dans la lutte contre leSIDA à renforcer notre collabora-tion pour des échanges d’expé-riences. Nous voulons continuerà cultiver l’esprit de complémen-tarité et rechercher ensemble l’in-térêt supérieur des malades. C’estune mission intégrale que Dieu nousdonne de permettre l’épanouis-sement de chacun dans tous lesdomaines de sa vie.

D’après les propos recueillispar Anne Haumont

Le SEL Projets désire,grâce à votre aide, finan-cer le lancement de ceprojet porteur d’espoir etd’autonomie pour sesbénéficiaires. Grâce à votre soutien,nous espérons rassem-bler la somme de 5026 €. Mais avec 30 €, vous per-mettez déjà l’achat et lessoins pour un mouton etavec 285 €, votre église,école ou association rendpossible l’achat et l’éle-vage d’une génisse.

Tout don sera reçu avec gratitude. Mention PDV-BF-CCDVA-MC

« Les choses contre lesquellesnous ne pouvons rien, faisons ensorte qu’elles ne puissent riencontre nous ».

Désignation Nombre Prix unitaire Prix total

Mouton 20 22 500 F CFA= 27 €

450 000 FCFA = 540 €

Soins Vétérinaires(6 mois) 20 2 500 F CFA

= 3 €50 000 F CFA = 60 €

Génisse 15 225 000 F CFA= 270 €

3 187 500 F CFA= 3 825 €

Soins Vétérinaires(12 mois) 15 12 500 F CFA

= 15 €187 500 F CFA =225 €

Administration etpersonnel - - 313 750 F CFA =

376,5 €

TOTAL - - 4 188 750 F CFA= 5026,5 €

Une idée de l’investissement ?

Nous comptons acheter 20 moutons et 15 génisses.

La budgétisation des activités se présente comme suit :

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Madagascar-Andranotaratra

École Françoise de Duve

Dans le SPN 15, nous lan-cions un appel aux donspour un projet de déve-loppement à Madagascar.

Le projet agricole a débuté !Pour permettre à l’école Françoise de

Duve de subvenir elle-même aux be-soins de sa cantine et aider les parentsdes élèves à faire face à la crise déplora-ble qui touche le pays, nos partenairesJaona et Yvonne Andrianasolo avaientproposé de lancer un projet « HIMO »(Haute Intensité de Main d’Œuvre, voirSPN 15). Ce genre de projet permetd’offrir du travail aux ouvriers peu quali-fiés, majoritaires dans ces régions arides.Grâce à votre générosité, la sommeprévue pour le lancement du projet,soit 2700 euros, a pu être envoyée cetété !

Voici ce que Jaona nous rapporte ausujet de l’évolution du travail :

« Tout d’abord nous vous réitérons tousnos remerciements pour la rapiditéavec laquelle vous avez réagi à notreappel.

N o u s a v o n s p udémarrer les travauxfin juillet. Quelquesrectifications ont éténéanmoins appor-tées sur la façon deprocéder. Les travauxpré l imina i res delabour ont nécessitéfinalement la venued’un tracteur. La terreétait trop dure. Noussommes en pleinesaison sèche, et les

pluies se font rares depuis quelquesmois.

Pour commencer, nous nous sommesconcentrés sur une parcelle d’environ3,5 ha, située à l’est de l’école, sur la col-line où elle est édifiée. Nous envisageonsde continuer plus tard, probablementen octobre, sur d’autres parcelles, cette

fois en contrebas à l’ouest de l’école.Nous espérons que les pluies seront aurendez-vous, nous n’aurions plus besoinalors de faire les premiers labours avecun tracteur.

Les travaux des villageois sur la premièreparcelle ont commencé à la mi-août.Nous avons prévu de finir tous les tra-vaux de préparation de la terre troissemaines plus tard. Environ soixante-dixparents d’élèves se sont inscrits pour par-ticiper aux travaux. Ils travaillent 4-5heures le matin pour être libres l’après-midi pour vaquer à leurs affaires.

Normalement, la prochaine saison cul-turale commence en octobre (début dela saison des pluies), et se termine enavril de l’an prochain (fin de la saisondes pluies). Nous comptons planter des céréales :riz (environ 70 % de la superficie desterrains), haricots, arachides, ainsi quedes tubercules, essentiellement dumanioc. »

Propos recueillis par Anne Haumont

DéveloppementSEL-PROJETS NEWS - 2009/09