BULLETIN Août 2012

Signes

Hospitalité de Touraine Maison Diocésaine « le Carmel » 13 rue des Ursulines BP 41117 37011 TOURS cedex Tél./Fax : 02 47 31 14 48 hospitalite.de.touraine@gmail.com www.hospitalitedetouraine.org

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SOMMAIRE Le mot de l’aumônier 2 Celui du président 4 Edito - les signes 5 Le Rosaire au jardin des psaumes 9 Lourdes en mai 16 Marmoutier 19 Le carnet 23

La parole est à notre aumônier

Donner signe de Vie « Signes » dans le vocabulaire de théologie biblique paru en 1961, sous la direction du père Xavier Léon Dufour, le mot n’est pas cité, mais « miracle » obtient plusieurs colonnes ! Alors que dans le catéchisme des évêques de France (1991) et dans le catéchisme de l’Eglise catholique (1992) le mot « signes » obtient de nombreux renvois. Signe des temps ! Nous sommes passés d’une attitude apologétique, où les miracles étaient présentés comme des « preuves » de la divinité de Jésus Christ, pour répondre à la science exacte qui avait une place dominante ; à une attitude de proposition de la foi. Parler de signes c’est faire appel à la fois à l’intelligence et à la liberté. Le signe a besoin d’être remarqué, compris, interprété, il ne « s’impose » pas et laisse toujours la possibilité d’une interprétation rationnelle en faisant appel aux « connaissances à venir ! » Le signe est d’abord un message, il est un signe d’alliance avant d’être un fait brut. Dieu parle à travers sa création « Les cieux racontent la gloire de Dieu » (Psaume 18) mais l’homme peut étudier la création sans percevoir le signe que fait le créateur ! L’humaniste peut admirer le comportement et les paroles de Jésus sans entrer en dialogue avec lui ! Dieu fait signe, mais son langage n’est pas contraignant, notre liberté demeure. « Dans le signe il y a suffisamment de lumière pour que notre réponse soit raisonnable et justifiée et suffisamment d’indétermination pour qu’elle ne soit pas le fait d’une contrainte » (Catéchisme des évêques de France n°23) (1ère signe de Jean l’évangéliste : les noces de Cana Véronèse)

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Dieu fait signe à la conscience de chacun, mais cela passe et s’inscrit dans les évènements de l’histoire. Les signes du salut ont à se traduire dans des comportements ; Le peuple de Dieu s’efforce de discerner dans les évènements, les exigences et les requêtes de notre temps, auxquels il participe avec tous les hommes, quels sont les signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu (Gaudium et spes n°11) C’est l’être humain complet qui est sauvé, Jésus a guéri de nombreux malades exclus de ce fait de la société. Le signe de la présence des chrétiens aux blessés de la vie est essentiel pour l’avenir du monde et la crédibilité du message. Jésus a aussi affronté les causes du mal : le péché et l’auteur du péché, Satan. Les signes de la conversion, de la réconciliation, de la lutte contre l’injustice et le mensonge sont aussi nécessaires. « Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous » (Mc 14 7) n’est pas un appel à la fatalité pour se satisfaire d’une société non respectueuse de chaque personne humaine. Jésus a accompli les Ecritures non dans une exécution matérielle de prévisions, mais en révélant par sa vie la finalité du plan de Dieu. Plan que nous n’avons pas encore fini de découvrir puisqu’il donne sens à l’histoire au fur et à mesure qu’elle se déroule. Il nous faut donc tenir dans une main la Parole de Dieu et avoir au cœur son Esprit qui nous fait lire les signes des temps. Pour nous tenir dans cette vie de foi nous avons les signes que sont les sacrements et plus spécialement la célébration de l’Eucharistie. Nous ne cessons de relire les Ecritures pour aujourd’hui (liturgie de la Parole). Nous ne cessons d’offrir à Dieu la totalité de notre existence, étant pris ainsi dans l’offrande du Christ qui se livre à nous corporellement (liturgie de l’Eucharistie). Nous ne cessons de prendre des forces pour poursuivre notre conversion et faire advenir ensemble le règne de Dieu. Vécue ainsi notre vie chrétienne ne sera pas « in-signifiante » Pour le chrétien la Vie digne de ce nom s’écrit avec une majuscule puisqu’elle est éternelle !

Jean Pierre Belliard

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Et à notre Président

Hasard des conversations … Permettez-moi de partager avec vous les grandes lignes d’une conversation que j’ai eu il y a quelques jours avec un frère dominicain sur les signes. Un signe ce n’est pas Dieu qui nous dit ce que nous devons faire, il est trop respectueux de notre liberté. Un signe c’est un éveil en filigrane d’un désir que nous avons en nous. Oserons-nous faire le pas à la suite du signe que nous avons cru discerner ? Combien de signes n’avons-nous pas discernés, combien de fois notre discernement nous a trompés, qu’importe, il n’est pas utile de nous morfondre sur ces échecs. Dieu continuera à nous envoyer inlassablement des signes car son Amour est infini et pour nous aider à reconnaître les signes de Dieu, n’oublions pas que le magistère de l’église reste la meilleure voie. Soyons à l’écoute, n’ayons pas peur d’oser et laissons nous nous envahir par le désir que ce signe éveille en nous.

Jean-Pierre Noguier

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EDITO Beaucoup de signes en vérité. Mais savons-nous les voir, les reconnaître ? Bien souvent, un mot entendu ici ou là, un geste, un regard vous font signe, et nous passons … sans voir !

Signes extérieurs … en voici deux, que nous devons à Erwan, pour débuter ce bulletin …

Erwan à quitté le MAI , à Chinon, en 2011, pour être hébergé loin de nous ; (pas de tout le monde cependant, Bernard n’habite pas loin) dans un autre centre de vie, à Magny le Hongre près de Disneyland. Il est bien sûr en contact avec l’hospitalité de Meaux. Ce premier signe nous conduit à faire connaissance avec cette nouvelle association. L'association « Passeraile » a permis en 2004 l'ouverture du Centre de Vie Passeraile, accueillant des jeunes adultes infirmes moteurs cérébraux.

Nous les accompagnons au quotidien en prenant en compte leurs demandes, leurs besoins toujours avec comme finalité de favoriser au maximum leur bien-être et leur autonomie. Les équipes sont plurielles : une équipe de soins et de rééducation (aides-soignants, aides médico-psychologiques, ergothérapeutes), une équipe socio-éducative (éducateur sportif, éducatrice spécialisée, monitrices-éducatrices, conseillère en économie sociale et familiale), une équipe de services généraux. Chaque résident est suivi par trois accompagnateurs de projets (soins, rééducatif et socio-éducatif); chaque professionnel en fonction de la particularité de sa fonction accompagne le résident dans son projet de vie. Erwan est une personne ouverte sur le monde, qui veut vivre et partager des expériences et des aventures avec des groupes comme ceux de l'Hospitalité. Pour aller au bout de ses envies, je l'accompagne dans la concrétisation et l'organisation de ses périples. C'est une partie de notre accompagnement, et c'est

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toujours satisfaisant d'arriver à répondre aux attentes des « personnes accompagnées ».

CENTRE DE VIE PASSERAILE 45 rue du Bois de la Garenne

77700 MAGNY LE HONGRE

http://www.passeraile.net/ Depuis l’âge de 12 ans, il approche maintenant de la trentaine, Erwan est en contact avec une autre association : « à bras ouverts », deuxième signe… Celle-ci lui permet de sortir de son cadre habituel comme vous pourrez en juger par cette présentation.

Association d’inspiration chrétienne fondée il y a 25 ans par Tugdual Derville, A BRAS OUVERTS a pour objet d'organiser des week-ends et petits séjours de vacances avec des jeunes porteurs d’un handicap mental et des accompagnateurs bénévoles, étudiants ou jeunes professionnels.

L'association est structurée en groupes qui organisent 1 à 4 week-ends par mois. Des petits groupes constitués d'une dizaine de personnes réparties en « binôme » séjournent dans des maisons prêtées ou louées. Chaque groupe possède un minibus, ce dernier est décoré par les jeunes porteurs d'un handicap et devient souvent pour eux la mascotte du groupe, signe de joie et de week-ends entre amis.

Les activités proposées sont très simples, et permettent de tisser des liens au-delà des différences. Les accompagnateurs n'ont pas de formation particulière mais l'envie de partager du temps à la rencontre de ces jeunes.

Pour Marie-Anne, accompagnatrice, « quand je pars avec ABO, je ne suis plus centrée sur moi-même mais sur l'Autre, sur les jeunes, sur les accompagnateurs et sur la vie en groupe (…) quel bonheur de donner de son temps, de sa vie... ainsi nous recevons encore plus! Ces jeunes sont débordants d'Amour pour

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nous ». Pour les jeunes porteurs de handicap, c'est l'occasion de vivre des temps d'amitié, de joie, de fête, en dehors du cadre familial ou institutionnel. Pour les familles, comme celle de Jean-Baptiste, « c'est l'occasion de souffler un peu ».

Aujourd’hui, A Bras Ouverts est présent dans 11 villes de France. Des projets sont en train de voir le jour à Aix-en-Provence, Grenoble et Nancy.

L'association vit uniquement de dons, vous pouvez nous aider par un soutien financier. Nous cherchons aussi des maisons qui pourraient nous être prêtées, en particulier en région parisienne.

www.abrasouverts.asso.fr A Bras Ouverts 70 rue Falguière

75015 Paris contact@abrasouverts.asso.fr

Tél : 09 82 46 60 83

Les sites amis d'A Bras Ouverts

Voici d’autres structures ou mouvements chrétiens qui partagent le même esprit et, qui avec des modalités différentes, sont présents aux côtés des personnes handicapées :

L’Arche L’Arche en France, 39-41, rue Olivier de Serres, 75015 Paris 01 45 32 23 74 http://www.arche-france.fr/

Foi et Lumière 3, rue du Laos, 75 015 Paris 01 53 69 44 30 http://www.foietlumiere.org/

Office Chrétien des personnes handicapées 90, avenue de Suffren - 75015 Paris 01 53 69 44 30 http://www.och.asso.fr/

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La croix

« Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. » L'évangile selon Jean : le livre des Signes (ou miracles) (1 :6 ch. 12) raconte le ministère public de Jésus depuis son baptême par Jean le Baptiste jusqu'à son arrivée à Jérusalem. La première partie insiste sur sept miracles (« signes ») de Jésus. L'Agneau Ce mot et cette représentation revêtent une signification messianique. Il symbolise Jésus-Christ, qui est l'agneau de Dieu et qui s'offre en sacrifice pour la libération et le salut de l'homme.

L'Alpha et l'Omega Ces deux lettres de l'alphabet grec se réfèrent au livre de l'Apocalypse de Saint Jean 11, 8. Ils signifient le commencement et la fin, le premier et le dernier, qui sont Dieu et le Christ. La lumière qui jaillit de l'Évangile, la chaleur de la foi, Dieu le Père ou Jésus-Christ, qui a dit "Je suis la Lumière du monde... "

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Le rosaire au jardin des psaumes. Une conviction préside à ce travail : comme tous les juifs du début de notre ère, Jésus, Marie, Joseph, Jean Baptiste, les premiers disciples connaissaient et pratiquaient la prière des psaumes. En toute situation des versets leur revenaient au cœur La recherche consiste donc à associer un psaume aux différents mystères du rosaire : c’est une manière d’enrichir notre méditation en voyant comment le psaume nous parle de Jésus priant sa vie. Un psaume peut soit se mettre sur les lèvres de Jésus ou de Marie dans telle ou telle situation. Ce que font les évangélistes au cours de la passion (psaumes 21 « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné » et 30 « En tes mains, Seigneur, je remets mon esprit » Soit un psaume peut être adressé à Jésus comme Seigneur ou aussi nous parler de Marie comme « Fille de Sion » personnifiant la ville de Jérusalem. Il y a bien sûr le sens premier du psaume dans son utilisation d’origine par Israël, mais les psaumes ont été une manière de relire dans le culte une histoire vécue : pour dire merci, pour louer gratuitement ou pour demander pardon. Nous pouvons retrouver aujourd’hui ce sens pour nos vies, pour que les psaumes parlent dans notre aujourd’hui et là, c’est à chacun de chercher et de trouver ! Historiquement les psaumes ont fait partie de la prière quotidienne de l’Eglise. A une époque où les frères dans les monastères ont perdu l’usage de la langue latine, les 150 psaumes de la prière quotidienne ont été remplacés par 150 « Je vous salue Marie » C’est l’origine du Rosaire. Il est donc légitime de replacer le rosaire dans son terreau d’origine les psaumes !

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En exergue une citation : « Dans les psaumes c’est constamment le Christ qui parle, et constamment aussi c’est de nous qu’il parle, c’est par nous et en nous de même que nous parlons de lui : il n’a pas voulu parler séparément, parce qu’il n’a pas voulu être séparé. D’une phrase à l’autre et jusque dans la même phrase, en une sorte d’entrelacement perpétuel, tantôt le Christ s’exprime en son nom seul, comme sauveur né de la Vierge, tantôt il s’identifie à ses membres et c’ »est alors la sainte Eglise qui entre en scène, bien que ce soit toujours en ce double rôle le même « je » qui s’exprime ». H. de Lubac Catholicisme 1937 Cerf éd de 1947 page 158

1 - Les psaumes dans la Bible. Ils sont caractéristiques d’un langage de relation et non d’information. Notre monde technique marche surtout à l’information avec un souci d’objectivité, de précision scientifique. Mais le but final de la révélation n’est pas de nous informer sur Dieu, mais de nous mettre en relation avec lui.

A- Ils sont inspirés par Dieu. Etant dans la bible ils sont eux-mêmes Parole de Dieu. Dans le catéchisme de l’Eglise catholique il y a cette définition de l’inspiration « Dieu a choisi des hommes auxquels il a eu recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens pour qu’ils mettent par écrit en vrais auteurs ce qui était conforme à son désir. Nous ne sommes pas une religion du livre, mais de la Parole. Cette Parole est vivante dans le Christ Jésus et dans nos cœurs par l’Esprit Saint » (N°106) Il n’est pas sûr que nous les considérions toujours comme tels ! Il est rare que l’on prêche sur les psaumes (St Augustin, saint Ambroise, st Hilaire l’ont fait abondamment) et l’on parle toujours des 3 lectures de la messe du dimanche en oubliant qu’avec le psaume cela fait 4

B- Ils sont des relectures poétiques des merveilles que Dieu a fait pour Israël.

La création Psaume 8 : O Seigneur notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! Psaume 135 : Lui seul a fait de grandes merveilles, Car éternel est son amour La libération d’Egypte

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Le même psaume 135 : Lui qui fendit la mer rouge en deux parts, Car éternel est son amour L’entrée en terre promise Le psaume 135 toujours : Lui qui mena son peuple au désert, Car éternel est son amour Le psaume 113 qui met en parallèle la traversée de la mer rouge et celle du Jourdain quand Israël sortit d’Egypte et Jacob de chez un peuple étranger Le temps de la royauté Où va s’exercer le culte dans le temple comme dans le psaume 115 que nous avons prié le 2° dimanche de carême : Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il ma fait ? Le psaume 71 où l’on prie pour le roi : Dieu, donne au roi tes pouvoirs, à ce fils de roi ta justice : Le temps de l’exil et du retour Par exemple le psaume 136 qui curieusement donne la parole aux persécuteurs. Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions. Le temps de la recherche de la sagesse. On va rappeler dans un langage poétique et répétitif les commandements de la loi. Pour faciliter la mémorisation on va commencer chaque vers du psaume par une lettre en déroulant les 22 lettres de l’alphabet hébreu. On parle de psaume alphabétique Ainsi le psaume 18B chanté dimanche dernier

C- Au passage nous avons vu défiler les grandes familles de psaumes

Les psaumes de louanges Qui sont les plus nombreux puisqu’ils donnent leur nom à l’ensemble du psautier qui en hébreu se nomme le livre des louanges. Louange pour la création : ps 8 ps 103 Louange à Dieu qui règne : ps 46 Louange pour le roi-Messie : ps 2 ps 44 Louange pour Jérusalem où le peuple se rassemble : ps 23 A l’occasion des pèlerinages : série des psaumes des montées (Jérusalem est « sur la hauteur ! » psaumes 120 à 134 Les psaumes d’appel Appel au secours : ils peuvent être personnels Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, Seigneur, écoute mon appel ! Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière ! (Ps 129) et aussi ps 30

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ou collectifs (Ps 136) Psaumes d’intercession : comme pour le roi ps 71 Psaumes de confiance : qui s’exprime au cœur de la détresse (Ps 33) Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres. Psaumes de reconnaissance : Ps 29 ps 115 Psaumes d’enseignement. À propos de la loi comme le psaume 18 et surtout le 118 : le plus long de tout le psautier avec 22 strophes de 8 versets : 8 fois de suite la même lettre de l’alphabet est reprise ou à propos de l’ensemble de l’histoire d’Israël : ps 77 104 105

D- A qui sont ils adressés ? Qui parle à qui ? Ils sont parole de Dieu. Donc c’est Dieu qui nous parle. Oui, mais pas forcement directement. Il peut se dire aussi dans les mots qu’il nous donne pour lui parler. Vas-tu longtemps encore opposer ta colère aux prières de ton peuple ? (ps 79) Que Dieu nous donne des mots pour l’interpeller montre qu’il accepte que nous nous tenions devant lui pour y être vrai. Il ne demande pas une prière formaliste ! La Parole peut donc circuler de différentes manières Dieu parle en direct : Dans le psaume 49 il dit dans quel esprit le culte doit être vécu. « Je ne t'accuse pas pour tes sacrifices ; tes holocaustes sont toujours devant moi. » Mais cette forme est rare dans le psautier (dans 6 psaumes sur les 150) Elle est soulignée par l’ouverture de guillemets. Ce qui veut dire que Dieu dans les psaumes attend surtout que nous nous exprimions, il ne monopolise pas la parole Nous parlons à Dieu en direct dans une prière personnelle ou collective prière personnelle du psaume 22 : Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, prière collective : psaume 125 : Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : nous étions en grande fête ! Ce sont surtout les plaintes personnelles qui s’adressent à Dieu directement. Les prières collectives prennent plutôt la forme d’une adresse à Dieu à la troisième personne. Nous parlons de lui. C’est la manière la plus courante de la louange, tellement courante que nous

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croyons nous adresser à Dieu. Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bien faits. ! C’est à la fois une rumination intérieure « je » parle à « mon âme » c’est un frère dans la foi qui me parle de Dieu « Il comble de biens tes vieux jours » et une proclamation, une annonce « Mais l’amour du Seigneur sur ceux qui le craignent est de toujours à toujours et sa justice pour les enfants de leurs enfants » Nous en arrivons à parler de nous devant LUI Comme dans le psaume 136 : Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, nous souvenant de Sion ; aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes. Cette très grande variété de circulation de la Parole est d’un grand secours pour tenir notre attention en éveil. Elle aide à ne pas « réciter » un psaume mais à l’ »adresser » puisque à l’origine Dieu s’adresse à nous. Sa Parole n’est pas une bouteille à la mer, un grimoire retrouvé dans des ruines, mais une personne : Jésus qui parle dans l’histoire et l’Esprit Saint qui parle au cœur. Notons au passage que nos cantiques et nos hymnes ont les mêmes circulations de la parole. Annexe sur la numérotation. Celle de l’hébreu : utilisée par les exégètes, les théologiens et la tradition liturgique reformée. Celle de la traduction grecque de la Bible dite des septantes (LXX) 200 avant JC est utilisée dans la liturgie catholique. Il y a un décalage à partir du psaume 9 : la traduction grecque a relié les psaumes hébreux 9 et 10 - le décalage se refait à l’inverse au psaume 147. Exemple le psaume 22 en hébreu est le psaume prié par Jésus sur la croix « Mon Dieu, pourquoi m’as–tu abandonné ? », pour nous c’est « Le Seigneur est mon berger » Dans les bibles il y a le numéro hébreu avec entre parenthèses le numéro de la traduction grecque, celui que nous utilisons dans la liturgie catholique.

2 - Relecture chrétienne Dans les psaumes le nom que Dieu révèle à Moïse au buisson ardent n’est pas utilisé il est remplacé par Adonaï qui est traduit par « Seigneur ». Après la Pentecôte Jésus a reçu ce titre de Seigneur (Ac 2 36 Que tout le peuple d’Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ ».

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Nous pouvons donc adresser nos psaumes au Père ou à Jésus Quand je dis nous cela veut dire l’Eglise entière : l’église encore en chemin sur la terre, l’église qui se purifie encore (purgatoire) et l’église dans la gloire avec au premier rang Marie. Dans le psaume 22 l’hébreu relit sa traversée du désert jusqu’au temple de Jérusalem.

Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien. Le Chrétien l’adresse à Jésus le Bon berger à l’hôte qui nous reçoit à la table de l’Eucharistie. L’herbe fraîche (multiplication des pains Mt 14 19) L’eau du baptême et de la grâce (la samaritaine Jn 4) Le ravin de la tentation et de la mort La table de l’eucharistie L’huile de la confirmation. Nous pouvons prier les psaumes avec Jésus qui parle au nom de toute l’humanité Dans le psaume 21 l’hébreu dit sa détresse à Dieu au cours de l’exil et son espérance du retour puisque Dieu a exaucé les esclaves en Egypte. Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Jésus y prie le sens de sa mort, pour lui personnellement et pour tous les souffrants pour qui il verse son sang. Tu me mènes à la poussière de la mort. Une dizaine de psaumes chantent Jérusalem, la ville où Dieu rassemble ses enfants. Dans une lecture chrétienne nous pouvons y voir l’Eglise et Marie figure de l’Eglise accomplie. (Isaac de l’Etoile 2° sam de l’avent) : dans les écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge Mère qu’est l’Eglise, s’applique en particulier à la vierge Marie et ce qui est dit de la vierge Mère qu’est Marie, en particulier, se comprend en général de la vierge Mère qu’est l’Eglise. Ainsi le psaume 47 Il est grand, le Seigneur, hautement loué, dans la ville de notre Dieu, Ce que l’hébreu disait de Jérusalem et de son temple, le chrétien le dit de l’Eglise en général et de Marie en particulier. Elle est « joie de toute la terre » Dieu se révèle en elle « vraie citadelle » nous contemplons en elle l’œuvre de Dieu.

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3 - Application aux mystères Attention au mot « mystère » Nous ne méditons pas seulement sur des évènements. Bien sûr c’est évident qu’il est important de « planter le décor » de s’interroger sur le vécu intérieur des personnes. Mais, au delà, il nous faut voir l’action de Dieu, le mystère, c’est à dire le projet de Dieu qui envoie son Fils pour que l’humanité revienne vers lui. Le mot, au pluriel, « les mystères », a désigné ensuite ce que nous appelons maintenant les sacrements qui mettent en œuvre le mystère unique. « Sacrement » est l’équivalent latin du mot grec « mystère » (à l’eucharistie « Il est grand le mystère de la foi). De même que dans les sacrements nous ne voyons que le signe, mais nous adhérons à l’action de Dieu qui s’y passe, de même au delà des circonstances concrètes d’un mystère médité, il faut nous ouvrir à l’action de Dieu qui se poursuit aujourd’hui. Prenons un exemple. Lors de la fête de l’annonciation du Seigneur le 25 mars on lit l’épitre aux hébreux 10 4-10. Dans ce passage l’auteur cite le psaume 39 en le mettant sur les lèvres du Fils de Dieu qui s’incarne. Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles ; Tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens. Dans le livre, est écrit pour moi ce que tu ceux que je fasse. Mon Dieu, voilà ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles » Et juste avant, ce psaume a été chanté avec le refrain « Me voici, Seigneur, je viens faire ta volonté ». Nous sommes complètement dans l’action de Dieu, l’incarnation du Fils commence par le fait qu’il emploie un psaume et qu’il fait vivre une attitude que sa mère va reprendre : le refrain du psaume précède la réponse de Marie « Qu’il me soit fait selon ta parole ». Nous avons à contempler d’abord le Fils qui volontairement se fait homme en voilant sa condition divine et en écho Marie qui accepte et collabore à cette volonté.

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Nous sommes à Lourdes, en Mai

Le pèlerinage du 21 au 25 mai 2012 s’est déroulé dans une atmosphère

chaleureuse, amicale, priante. Dés l’aube sur la terrasse, face aux sanctuaires,

les yeux levés vers cette infinie splendeur naturelle de neiges éternelles sur fond de ciel bleu, notre aumônier, le père Bélliard, nous faisait réfléchir sur les psaumes.

Toutes les conditions (même climatiques …) étaient réunies pour que les journées se déroulent dans la bonne humeur, la joie de donner avec le sourire, d’accueillir ; nous ne démarrions jamais sans la bénédiction des oreilles pour l’écoute, des mains pour le service.

La nouveauté, et fait marquant de ces 4 jours, fut la présence fraîche, efficace, souriante d’une classe de 2nde d’un lycée professionnel de Mont-de-Marsan.

32 jeunes, garçons et filles, nous ont aidés à la prise en charge des malades après le petit–déjeuner. Leur charmant petit accent chantant et leur incontournable réponse « ave plaisir » ont ravi l’unanimité des tourangeaux.

Une fusion entre les générations s’est installée spontanément ; les échanges, les attentions aux uns et aux autres, les prières en commun, la participation aux cérémonies, l’émotion jusqu’aux larmes, les petits billets doux, des petits cadeaux au moment du départ, laissent penser que de part et d’autre il s’est passé

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quelque chose dans le cœur de chacun, personne n’est reparti indemne ! Une fois encore, sans l’aide de Marie et sans AMOUR reçu et donné,

rien n’aurait été possible. Marie voit tout, elle nous aide à changer notre cœur, à trouver le pardon, à le donner.

Alors, de tout notre cœur Merci à toi, notre mère, à nous maintenant de communiquer cet amour dont tu nous a comblés sans compter.

Dominique Perrier

Témoignages … me voila...retour de Lourdes en douceur ...ceci résume assez bien mes impressions, une certaine légèreté de l'être s'installe là-bas et demeure un certain temps, nous faisons une expérience sensible de la charité et par là même de notre liberté d'enfants de Dieu...En venant à Lourdes, ma prière de demande s'est faite progressivement action de grâces pour tous les bienfaits reçus, de même que croyant donner aux malades, en fait nous recevons. Finalement le "malentendu" est miraculeusement dissipé.... De notre classe de Grenade sur Adour Quelques extraits seulement …un pèlerinage riche en émotions, du silence, des paroles, des chants, des prières, du rire, des larmes, mais surtout de l’espérance ! L’espérance de croire en une vie meilleure pour l’ensemble des personnes malades ou handicapées, mais aussi pour les autres personnes.

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Au début du voyage on n’était pas trop motivé, et après ces 3 jours passés à Lourdes on a trouvé ça vraiment bien … Le séjour fut de trop courte durée et très émouvant le dernier jour. Les sourires que nous avions se sont vite transformés en pleurs suite à notre départ … Un grand merci à tous ! … Au fil des jours nous avons passé beaucoup de moments magiques, de rires et de joie. Nous avons appris à respecter le silence dans les moments les plus forts et les croyances de chacun … Autre témoignage … d’une « colombe bleue arthrosique », quelque peu gênée de se faire « rouler » par un courageux hospitalier pour participer au chemin de croix dans la prairie, par un temps très « incertain » ! « J’ai pu ainsi apprécier le confort de ce carrosse bleu, alors que le parapluie manquait de s’envoler, mais pas de se retourner … »

2012 - année du chapelet

Notre Vierge de St Paterne a trouvé sa place

*** il est toujours possible de demander un DVD des photos prises à Lourdes lors de ce pèlerinage

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Ce 24 juin, à Marmoutier, Trois années que nous suivons Martin ! Boussay sur le chemin de Poitiers, Gizeux sur celui de Candes, il était « normal » que nous aboutissions à Marmoutier. Certes nous étions moins nombreux que l’année dernière, mais quelle qualité ! Huit équipages se sont présentés au départ, huit sont arrivés ! Ceux de l’année dernière et quelques autres. Point de chaire … Une pierre de criée fit l’affaire, pour lancer la course… Certain sont arrivés avec une bonne heure et demi de retard sur les premiers … les uns avaient faim, les autres, probablement altérés par la soif, les vignobles aidant, ont du musarder quelque peu autour d’une bouteille ! Bonne ambiance, soleil assuré, repas pris sur les tables fournies pas la mairie de Tours … et les résultats sont proclamés !

Non pas tout de suite, il a fallu d’abord passer par la correction du quizz ! Et en plus du savoir, faire étalage de son art d’écrivain ainsi que de ses talents de comédien. Des belles il y en avait, des bêtes aussi, nous passions par le moulin de Touvoie à Rochecorbon. Nous n’avons pu réveiller les 7 dormants, mais toute l’histoire nous est désormais connue ; grecque, latine, de Marmoutier, de la sourate … pour en savoir plus, il

fallait être présent ! Quant aux anaphores …le « moi, président, je … » aurait pu faire sensation si elle n’avait pas déjà était utilisée quelques semaines au paravant… Toutes furent très appréciées. La visite du portail de la crosse à défaut de mitre par le directeur de l’institut a clôturé la partie récréative. Il faut savoir aussi, que dans les années 70, les fêtes de l’hospitalité se déroulaient ici même…

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Une messe célébrée par notre aumônier et nous rentrons… quelques temps avant la pluie. Il semblerait qu’aux dires de chacun la journée fut très sympathique et qu’elle mérite encore d’être renouvelée …

Nouvelles

L’onction : autre signe Le 27 mai deux confirmands que nous connaissons bien

Marie Louis-Bryan

Ce fut super.... Devant l'autel, Olivier de Germay s'allonge, face contre terre, en signe d'abandon et d'humilité. Mgr Pontier s'approche finalement de lui et après

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l'engagement du prêtre choisi pour l'épiscopat, par imposition des mains, consacre Olivier de Germay évêque de Corse.

À leur tour, les neuf évêques viennent en silence imposer les mains sur la tête de l'ordinand. Mitre, anneaux et crosse lui sont finalement remis sous les applaudissements. Comme le veut la tradition chrétienne catholique, il est reconnu comme successeur des Apôtres. Mgr de Germay ne tarde pas à rejoindre la foule en parcourant les 2.300 m² du chapiteau sous les encouragements nourris. Des mains se tendent, les flashs crépitent. Et même une banderole s'élève : « Paroisse de Corte, bienvenue ». L'émotion est partout, surtout lorsqu'il passe devant le premier rang, marquant un arrêt devant ses parents qui ont fait le déplacement. Et c'est la larme à l'œil qu'il les bénit. Le vibrant Pè crede in tèdes nombreux confrères rassemblés a résonné avant que le Dio Vi salvi Reginane conclut une cérémonie majestueuse et émouvante. Hier pour les fidèles, la Corse a eu un nouvel évêque, comme un troupeau a son berger. Passée l'euphorie de la célébration, la tâche ne s'annonce pas facile pour le pacificateur dans une île où il aura fort à faire. À lui de faire entendre sa voix. « Ce qui est certain, c'est que la raison d'être des prêtres, leur joie et le sens de leur vie, c'est le peuple de Dieu auquel ils sont envoyés pour l'aimer et le conduire sur les chemins de l'Evangile et de la mission. La rencontre des personnes est la nourriture quotidienne la plus essentielle des prêtres. » Mgr Aubertin lors de l’ordination de Pierre-Xavier Penaud.

Cela fait 8 ans que je re marche … un signe ?

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« Je ne meurs pas, j’entre dans la vie »

Des amis nous quittent

Alain , enfant du Mékong, hospitalier arrivé, avec Catherine son épouse, en même temps que Christian de Germay, il s’est occupé durant 8 ans de ce bulletin. Ami discret, juste, vrai. Alain, un ami tout simplement.

Jean-Claude vient lui aussi de nous quitter. Eliane et lui venaient à Lourdes depuis de nombreuses années. Marcheur, découvreur d’itinéraires, Jean-Claude vient d’en trouver un à sa mesure, celui de l’éternité. Message sur le blog, le matin du dimanche 17 juin 2012

à tous mes amis … Je rentre lundi à l'hôpital pour un temps indéterminé et me confie à votre prière ... car je vais en avoir besoin .... je risque de ne pas donner de nouvelles avant fin aout .... si Dieu me prête vie ...

Gilles Lubineau Ce jour là il nous quittait.

Bernard MIGNOT nous a quitté hier après-midi 29 juin. Il nous laisse une belle image d’abandon à la providence, de courage et de volonté à rester indépendant.

Un mois de juin très dur

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Le Carnet

Rose blanc bleu

18 mars Clara petite fille de Sylvaine et Dominique Marchand Mars Arthur fils de Romain Gallineau Avril un autre petit fils pour les Malassinet 3 mai Manon petite fille de Monique de Corbier

Des mariages 12 mai Agathe Castaignède et Thibaut Gallineau 14 juillet Alice et Nicolas Joly 28 Juillet Diane Lamour de Caslou et Joseph de Courtivron

Nos amis disparus

Mars Mme Jacqueline Rattier Avril Mme Geneviève Richer Avri l Mme Huguette Garcia Mai Odette Torrès hospitalière, épouse de Christian diacre 5 mai Alain Kerhoas. Il est parti dans la paix 11 mai Georges-marie Fournier 17 juin le père Gilles Lubineau Notre ami Jean-Claude Michot Juin Mme Buschard 29 juin Bernard Mignot, nous quitte

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(église copte en Egypte V° siècle)

I IESSOUS JESUS

CH CHRISTOS CHRIST

TH THEOU DIEU

U UYOS FILS

S SOTER SAUVEUR

Ichthus veut dire poisson en grec, signe de reconnaissance des premiers chrétiens. Directeur Gérant : Jean-Pierre NOGUIER