Bio Mélissa Epaminondi 2014

12
Melissa Epaminondi ___________________________________________________________ 19 rue Tholozé 75018 Paris 06 82 80 66 02

description

 

Transcript of Bio Mélissa Epaminondi 2014

Page 1: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Melissa Epaminondi___________________________________________________________

19 rue Tholozé 75018 Paris 06 82 80 66 02

Page 2: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Née en 1977 à Bastia. architecte et artiste plasticienne, je vis et travaille entre la Corse et Paris. Je me suis engagée dans un processus de travail établissant des ponts entre l’art et l’architecture au travers de la Projection au sens pro-pre comme au figuré. Mon approche architecturale me permet d’appréhender l’installation et l’art vidéo d’une manière singulière, traitant les rapports entre le corps, l’architecture et le cinéma. Je m’attache particulièrement aux espaces en lien avec l’intime. Depuis 2008 je mène mon activité au sein du collectif l 140 (bureau de conception de projet entre art et architecture) tout en poursuivant simultanément ma pratique personnelle.

L’image en mouvement est pour moi le médium dans lequel je peux le mieux exprimer les sujets qui m’occupent. La forme structurée dans laquelle je m’engage se rapproche de l’impressionisme avec une trame narrative s’inscrivant dans le lyrisme et la poésie. J’envisage la caméra comme l’actrice principale de mon film dont chaque mouvement par son irrégularité (tractée au moyen de poulies, accorchée sur des structures mobiles spécifiques au bâtiment) signe son propre déhanché.

Formation:Bureau des Mésarchitectures, Didier Faustino, architecte / artiste 2004-2006R&SIEn, François Roche, architecte / artiste, septembre - janvier 2002Architecte diplômée à L’Ecole d’Architecture de Marseille Luminy. Mention très bien. Diplôme suivi par l’artiste Ange Leccia. 1998/2003

Résidences, workshop, bourses, prix:Certaine minutes, Les Charpentiers de Corse, résidence, août, 2013Résidence Queccialba, Oletta, août, 2012*Bleu Fixe, Les Charpentiers de Corse, résidence, août, 2012Prix de l’Edition, Club des Directeurs artistiques 2011, 2012*DRAC Ile de France, Aide à l’installation d’atelier, 2010Les Ateliers des Arques, résidence, 2009Le Pavillon, laboratoire de recherche du Palais de Tokyo, création d’un programme radiophonique pour les ACR / France Culture, workshop, 2009La Générale, Belleville, résidence, 2006 - 2007DRAC PACA, Les maisons démontables ATOCHEM de Pierre Jeanneret et Jean Prouvé (sous la direction de JL Bonillo), Recherche financée ,2000 – 2001*l140

Expositions collectives:Présentation des vidéos Plage et Stella, Festival du Vent, Calvi oct 2013l 140, une édition de 500 nuits, Galerie de Multiples, Paris nov 2012*Labedouze, Ecole des Beaux Arts de Besançon, oct-nov 2012Exposition Mésologiques, Chaire «Développement des Territoires et innovation», Corte, oct-nov 2012l 140 une édition de 500 nuits, Galerie Jousse Entreprise, Paris, 2011l 140 une édition de 500 nuits, Galerie Mercier & Associers, Paris, 2011*Ecrivains en série, saison 2, LaureLi Léo Scheer, 2010Land Reclamation, White Club, projection privée de vidéo d’artistes, Paris, 2010Là où je suis n’existe pas, Le Printemps de Septembre, Toulouse, 2009LA09, Les Ateliers des Arques, 2009 Acculturation américaine, Revue Fora, 2009Once Upon a Room, l 140, Paris, 2009Hair 140, l 140, Paris, 2009Patrimoine et création, les Journées du Patrimoine, Oletta, 2008 Voyeur_Home, l 140, Paris, 2008 Rév., l 140, Paris, 20082 jours de nuit…, place Saint Sulpice, Paris, 2006Home Sweet Home, la Générale, Paris, 2006*l 140

Page 3: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Commissariat l 140, 2008-2013:- l 140, une édition de 500 nuits: François Baschet, Christophe, Florence Doléac, Tim Eitel, Philippe Jousse, Ange Lec-cia, Carsten Nicolaï, Sam Samore, Karin Sander, Peter Saville et Anna Blessmann, Alain Villeminot, Gérard Wajcman, Apichatpong Weerasethakul, 2010-2013-Once Upon A Room: carte blanche à Adeline Grais Cernéa, écrivain, 2009-Show Room: carte blanche à Poupette Punkette, styliste, 2009-Hair 140: Emma Dusong, Anji Dinh-Van&Clara Lindsten, Moustache club, Mélissa Epaminondi, Géraldine Husson, Marianne Maric, Arno Nollen, Marc-Antoine Plumyoen, Violaine Schütz, Sophie Vigourous, Emilie Voirin, 2009-édition Hair 140: Publication limitée en 140 exemplaires (auto produite), Emmanuel Abela, Emmanuelle Bayamack-Tam, Philippe Blondez,Daniele Bonfanti, Kandido Burenson, Giovanni Cittadini Cesi, Caroline Cornu,Rozi Cosmos, Marc Dachy, Alexandra David, Anji Dinh-Van, Emma Dusong, Mélissa Epaminondi, Kikifruit, Adeline Grais-Cernea, Isa Griese, Michel Griscelli, Géraldine Husson, Clara Lindsten, Bertrand le Pluard, Laure Limongi, Marianne Maric, Lucie Lux, Arno Nollen, Jérémy Perrodeau, Marc-Antoine Plumyoen, Nicolas Querci, Aurélie Romanacce, Philippe Schweyer, Emilie Voirin, 2009-Voyeur home: Cocoon, Géraldine Husson, Marianne Maric, Mélissa Epaminondi, 2008

______________________

Sélection d’oeuvres:

Lavezzi, film, 12 mn, 2013Cinéma, film, 4,43 mn, 2013Plage, vidéo 10 mn, 2012Stella, vidéo 8mn, 2009G.O.P, vidéo 7 mn, 2011La femme caméra, installation/performance + vidéo noir et blanc 15mn, 2008Rouge-Cyan, photomontage, 2013Hôtel L . A (là), installation, Les Arques, 2009l 140 une édition de 500 nuits, concept entre art et architecture, 2010 à 2013

Page 4: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Lavezzi2013Film HD, 1,37, 12 mnRéalisateur - Mélissa EpaminondiChef opérateur - Claire MathonIngénieur du son - Amaury ArbounMontage - Mélissa Epaminondi, Fabien Danesi, Cécile FreyProducteur - Fabien Danesi / Stanley White

Entre la Corse et la Sardaigne, les Îles Lavezzi cachent en leur sein un phare dont la lumière balaie continuellement l’horizon. Le film épouse le point de vue de cet ouvrage d’architecture et propose une déclinaison poétique et mystérieuse sur ce site fascinant. La mer, le vent, les rochers, les oiseaux constituent alors les personnages principaux de ce grand récit de la nature.

Pour la première fois, la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio a donné son accord pour le tournage d’un projet artistique sur les îles Lavezzi. Ce film affirme un point de vue original sur ce lieu qui a jusqu’à présent été évoqué exclusivement à travers des documentaires. Il s’agit d’une oeuvre lyrique qui s’appuie sur le parallèle entre le phare et la projection cinématographique.

Page 5: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Cinéma2013Film HD, 16:9, 5 mnRéalisation et montage Mélissa Epaminondi

Ce film a été réalisé au cours de la résidence des Charpentier de la Corse à Ponte Leccia en août 2013 (Commissaire l’artiste plasticienne Verana Costa).Ici l’atelier de charpente devient un plateau de cinéma. L’ensemble des mouvements de caméra utilisent les mécanismes de l’atelier telles que les deux poulies servant au déplacement des charpentes, le rideau métallique s’ouvrant sur le paysage pour terminer sur une incarnation du fantasme, le rêve que peut produire le cinéma au travers d’une pin-up de calendrier s’émouvant au gré du vent. Il s’agit d’une description en creux où seuls les mouvements de caméra poétiques dans leur imperfection (vibration du support, intervention son direct) en sont la narration.

Page 6: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Plage2012Vidéo, 10mn

Plage est le «contre-champ» de la vidéo Stella. Il s’agit d’un plan séquence filmé en marchant dos à la mer face à des scènes de vies côte à côte, d’un transat à l’autre. Ces deux vidéos évoquent deux sujets qui me sont chers; la question du rivage comme lieu de la recontre de deux éléments opposés terre/eau, et le mouvement de caméra qui ici engage le corps. Ces vidéos sont plutôt de l’ordre du geste.

Page 7: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Stella2009Vidéo, 8mn

Plan séquence extrait du tour du Cap Corse filmé à l’arrière d’une moto, d’est en ouest en deux heures, suivant la course du soleil. Cette captation part de la nature intouchée par l’homme jusqu’à son occupation. En parallèle de ces images, en diptyque, s’arrime le teaser du film Monica d’Ingmar Bergman dans lequel un jeune couple, avide de liberté s’échappent de la ville pour rencontrer les paysages d’une côte encore sauvage, c’est cette frontière terre-mer qui accueillera leur amour naissant. Cette communion sera mise en péril à la moindre incursion du monde «civilisé». Couple en quête d’un rêve qui ne se réalisera pas.Le jeu entre la bande sonore et mes images fonctionne en terme de ryhtme avec des adéquation son/sujet et des moments où l’on passe du point de vu objectif au point de vu subjectif notamment lors de la bagarre où il semble que les mouvements de caméra suivent les coups encaissés par le jeune amant.

Page 8: Bio Mélissa Epaminondi 2014

G.O.P.2011Vidéo, 7 mn

G.O.P. est le remix de This Song Is For You GPO de Christophe Demarthe/CLAIR OBSCUR réalisé à partir de la proposition de Christo-phe Demarthe faite à différents artistes de remixer un des titres de son dernier album: We Gave A Party For The Gods And The Gods All Came (cd Optical Sound).

This Song Is For You GPO est un hommage à Genesis Breyer P-Orridge. Etre humain créé par l’artiste performer, musicien et écrivain britannique Genesis P-Orridge et sa femme aujourd’hui décédée, Lady Jaye Breyer. Genesis Breyer P-Orridge est un être «pandrogyne» né d’opérations de chirurgie plastique entre Genesis P-Orridge et Lady Jaye Breyer. Une expérimentation corporelle inédite dans le but de devenir l’un l’autre physiquement semblables.

« L’idée n’est pas d’être jumeaux mais d’être deux parties d’un nouvel être ».

Le remix G.O.P. établi un parallèle entre la forme même d’un remix ( découpage puis recollage d’un morceau musical ) et les expérien-ces plastiques chirurgicales menées par Génésis Breyer P-Orridge inspirant le titre original.

Le chirurgien O.R.L., Jean Pierre Cristofari, établi à Paris, a pris part à cette opération de remixage, découpant les paroles pour les réassembler par ordre alphabétique.

A cette couche musicale s’ajoute ma voix sur une vidéostroboscopie de mes cordes vocales réalisée par le docteur Elisabeth Fresnel, du Laboratoire de la voix Espace à Paris, qui a accepté de réaliser ce bilan vocal établi pendant la lecture/chant de G.O.P..

Page 9: Bio Mélissa Epaminondi 2014

La femme à la caméra2009Installation/performance+vidéo ,noir & blanc 15m

Une caméra de surveillance dans le chignon d’une femme filme pendant 1h30 l’intégralité du vernissage.Face à elle un poste diffuse en boucle une playlist de Violaine Schütz de 16 titres évoquant le poil ou le cheveu.

Page 10: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Rouge-CyanPhotomontage, 2013

Rouge-Cyan est une forme de réappropriation de l’ultime scène du film de Michelangelo Antonioni, Zabriskie Point, qui m’a particu-lièrement marquée.Il s’agit d’un photogramme extrait de cette oeuvre cinématographique, retravaillé en utilisant la technique de l’anaglyphe rouge-cyan dans la volonté plastique de faire entrer en résonance les deux couleurs primaires polarisées, faisant vibrer le rouge avec le cyan. Ce travaille représente pour moi une métaphore de l’image en tant qu’»Explosion» libératrice.

Page 11: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Hôtel L . A (là)Juin 2009Collaboration avec Marianne Maric

Réactivation de l 140 aux Arquesl 140 est leur lieu à Montmartre, dont la particularité est sa largeur d’à peine 140 cm.l 140 = 140 cm de large = un lit standard 2 places = deux corps cote à cote<> Relation étroite entre corps et espace, centre de la réflexion commune des deux artistes. Aux Arques elles retrouvent un espace de même taille : une gariotte, ancien abri de berger et architecture typique de la région du Lot.Après y avoir dormi une nuit, elles s’approprient l’espace en nettoyant puis en ponçant le sol. Sol = d’une seule et même pierre (valeur monnayable à l’époque de ces constructions). Révéler la pierre. Douceur et préciosité.Dormir à même la pierre.Vue sur le village des Arques, tel un décor de cinéma. Hôtel L . A (là) se trouve sur la colline d’en face. Le lit est orienté au Nord du fait de l’inclinaison de la pierre, les yeux rivés sur les initiales gravées « L . A », et sur les étoiles.

HÔTEL L . A (là)MELISSA EPAMINONDI

MARIANNE MARIC2009

INTERVIEW WILLY RONIS, JUIN 2009

MM Vous rappelez vous de votre prise de vue rue Durantin ?

WR Non pas du tout, vous savez, ça date de 1957 ou 58.

MM 1956.

WR 56, oui ça fait loin.

MM Bien sûr mais des fois ce sont des impressions qui restent.

WR Non, c’est trop vague, je pense que je descendais cette rue ou bien je la montais, je ne sais plus et puis j’ai vu ce coin qui m’a étonné par l’éclat de la couleur et je me suis dit - mais là il y a une photo à faire - d’autant plus qu’il y a une personne qui s’est présentée dans le cadre et qui complète l’image.

MM La façade est elle colorisée ?

WR Oui, elle était peut être en gris foncé. Je n’en sais rien mais en tout cas il n’y a aucune opération de faite supplémentaire sur la diapositive.

MM C’était une diapositive ?

WR Oui, que pensez vous que ça puisse être ?

MM Un négatif.

WR Non, à ce moment là on ne travaillait pas en négatif couleur. C’était une diapositive. J’ai oublié le nom de la marque de chez Kodak.

MM Vous êtes né pas loin, au pied de la Butte Montmartre.

WR Oui enfin c’est la montée vers Montmartre et j’habitais au pied, oui on peut dire au pied par ce que lorsque je sortais de chez moi et que je me dirigeais sur Montmartre même, la rue montait très fort.

MM On essaie de faire vivre cette façade depuis un an.

WR Comment est elle maintenant ?

MM Maintenant c’est une amie architecte qui l’a acquise pour en faire un appartement. Nous y réalisons aussi depuis un an des événements. J’ai l’impression que la pierre c’est quelque chose que l’on retrouve, comme dans Le nu provençal.

WR Par rapport au nu provençal la similitude c’est le nu de dos.

MM Mais aussi le rapport entre le corps et la pierre.

WR Peut être, en effet on peut dire ça.

MM J’ai lu que vous vouliez devenir compositeur. Mais finalement vous êtes en quelque sorte un compositeur visuel.

WR On m’a déjà dit ça et ça me touche chaque fois.

MM Aimez vous Ingres ?

WR Oui, un immense dessinateur !

MM Pensez vous que l’appareil photo vous sert de mémoire ?

WR C’est évident que ça sert de mémoire puisque ça fixe le moment présent.

MM Pensez-vous comme Baudelaire que la photographie a une fatalité esthétisante et que cela peut la nuire ?

WR Que ça peut lui nuire ? Vous savez c’est une formule qui ne me paraît pas très claire.

MM On peut toujours dire que votre photographie s’intègre dans le mouvement humaniste ?

WR Oui par rapport au temps passé à faire la photo dans le siècle c’est un style qui peut s’appeler style humaniste, c’est à dire qui s’intéresse à toutes les formes de la vie humaine sans tricher.

MM Je trouve qu’il y a dans vos photos, pour une part, un côté léger, une joie de vivre qui me fait penser à Toulouse Lautrec et d’un autre coté il y a dans des photos des années 50 une vue critique.

WR Oui bien sûr la condition humaine m’a toujours intéressée et naturellement la condition humaine n’est pas toujours très optimiste mais il faut la montrer quand même, il faut montrer tous les aspects de l’être humain.

MM Mercihttp://www.youtube.comwatch?v=BfEDxoAbqCE

A 4

l 140

CR

OIS

EMEN

T R

UE

DU

RA

NTI

N R

UE

THO

LOZE

, MO

NTM

AR

TRE,

PA

RIS

TEL

L . A

(là)

LES

AR

QU

ES, L

OT

EXTR

AIT

DU

PLA

N D

E L’

ETAG

E D

U l

140

PO

UVA

NT

CO

NTE

NIR

EXA

CTE

MEN

T 3

LITS

2 P

LAC

ES

PLA

N S

HEM

ATIQ

UE

TEL

L . A

(là)

l: 1

40, L

:190

MES

UR

ES C

OR

PO

REL

LES

Mélissa Epaminondi et Marianne Maric ont travaillé ensemble, de 2008 à 2010 notamment sur le projet l 140 qui est un petit immeuble-fa-çade d’1, 40 m de large à Paris, dans le quartier très touristique de Montmartre. Son étroitesse et son rapport vers l’extérieur au travers de sa vitrine «toute longueur» en font sa particula-rité.L’intérêt développé pour ce lieu vient de cette étroitesse correspondant précisément à des dimensions liées au corps:

l 140 = 140 cm de large= un lit standard deux places = l’envergure de deux bras déployés = deux corps côte à côte

La relation étroite entre corps et espace est le centre commun de leur réflexion, de leur travail.

Aux Arques elles retrouvent un espace de 140 par 190 cm, sur plan ovoïdal. Il s’agit d’une architecture typique de la région du Lot: une gariotte. Ces modestes abris étaient utilisés anciennement par les bergers.

Après y avoir dormi une nuit, elles s’appro-prient l’espace en le nettoyant et décident en découvrant sous une couche de terre le sol de cette gariotte en roche taillée de faire appel à un tailleur de pierre pour la poncer jusqu’à lui donner la luisance d’une pierre précieuse.

Le fait de posséder sur son terrain agricole une roche permettant l’édification d’une gariotte était une valeur monnayable à l’époque de ces constructions.

L’objectif de cette action a été de révéler la pierre, sa douceur et sa préciosité pour pro-poser le temps d’un été l’hôtel d’une chambre pour une à deux personnes: l’HÔTEL L . A (là). Les personnes étant invitées à dormir dévêtues

Montmartre, Paris

inscrit dans l’espace urbain

angles

espace cartésien

façade

construction à colombage (ossature bois et hourdage)

vitrine

matrice de l’HÖTEL L . A (là)

intimité / extimité > public / privé

exhibition

symbiose corps / espace / ville

Les Arques, Lot

espace rural

absence d’angle

espace organique

voûte en encorbellement

construction par empillement de pierres sèches

matière brute

matrice (le four alchimique, la grotte, le bain, la naissance)

espace esotérique

foetal

symbiose corps / espace / pierre

PROJET

PARALLELE ENTRE l 140 ET L’ HÔTEL L.A (là)

l 140

à même cette pierre.

La sensation de poser son corps, sa peau au contact direct de la fraicheur de la roche tout en se trouvant sous une voute et entouré de pierres assemblées à l’ovale procure une forte sensation de bien être et de répit.

De plus ce «lit» se trouve incliné inversement à la forte déclivité du terrain impliquant une orientation Nord naturelle qui renforce cette sensation.

Les constructions spontanées des «anciens» étaient faites de bon sens et d’une qualité in-trinsèque les liant à l’univers qui les entoure.

Depuis (là) nous avons vue sur le village des Arques qui apparaît tel qu’il est aujourd’hui: un décor de cinéma. l’HÖTEL L . A (là) se trouve sur la colline d’en face. Enfin, sous le linteau d’entrée les initiales L A ont été gravées et sont visibles lorsqu’on est couché les yeux levés vers les étoiles.

Ainsi le l 140 est réactivé aux Arques.

C’est dans le cadre de ce projet que Marianne et Mélissa ont réalisé l’interview de Willy Ronis. Willy Ronis a photographié l 140 en 1956 alors qu’un cordonnier y habitait et y tenait boutique. Cette photo représente une façade étroite et rouge.

Le parallèle s’est fait avec Les Arques par la reproduction d’une des photos de Willy Ronis montrant un nu de dos, face à une cheminée en pierre. Cette photo se trouvait dans une des revues appportée sur place.

Depuis janvier 2012, l 140 est devenu un «hôtel» d’une chambre, une édition de 500 nuits.*

*l 140, une édition de 500 nuits

PLANS DE SITUATION

SCHEMAS

PLANS

1 Photo de Willy Ronis, Rue Tholozé, Montmartre, 1956.

2 Photo de Willy Ronis dans la revue «L’Infini», n°105, hiver 2008.

3 l 140 en 2007.

4 Ponçage de la pierre.

5 De haut en bas: vue sur le village des Arques depuis l’HÔTEL L . A (là) et inversement.

6 Initiales L A gravées sur le linteau.

1

LEGENDES

Remerciements : Coline Miailhe, lucile et Martine Cousin, Dominique, Lore Gablier, Loren, Alain Marty, le propriétaire de la gariotte, Pierre Soignon...

Crédits photographiques : Mélissa Epaminondi, Marianne Maric, Rainer Oldendorf, Willy Ronis.Affiche A 4 : Mélissa Epaminondi.

PLA

N H

ÔTE

L L

. A (l

à)C

OU

PE

TEL

L . A

(là)

ELEV

ATIO

N H

ÔTE

L L

. A (l

à)

HÔTEL L.A (là)

2 3

45

6

l : 140 cm

L : 1

90 c

m

70 CM 70 CM

l : 140 cm

L : 1

90 c

m

l : 140 cm

HÔTEL L . A (là)MELISSA EPAMINONDI

MARIANNE MARIC2009

INTERVIEW WILLY RONIS, JUIN 2009

MM Vous rappelez vous de votre prise de vue rue Durantin ?

WR Non pas du tout, vous savez, ça date de 1957 ou 58.

MM 1956.

WR 56, oui ça fait loin.

MM Bien sûr mais des fois ce sont des impressions qui restent.

WR Non, c’est trop vague, je pense que je descendais cette rue ou bien je la montais, je ne sais plus et puis j’ai vu ce coin qui m’a étonné par l’éclat de la couleur et je me suis dit - mais là il y a une photo à faire - d’autant plus qu’il y a une personne qui s’est présentée dans le cadre et qui complète l’image.

MM La façade est elle colorisée ?

WR Oui, elle était peut être en gris foncé. Je n’en sais rien mais en tout cas il n’y a aucune opération de faite supplémentaire sur la diapositive.

MM C’était une diapositive ?

WR Oui, que pensez vous que ça puisse être ?

MM Un négatif.

WR Non, à ce moment là on ne travaillait pas en négatif couleur. C’était une diapositive. J’ai oublié le nom de la marque de chez Kodak.

MM Vous êtes né pas loin, au pied de la Butte Montmartre.

WR Oui enfin c’est la montée vers Montmartre et j’habitais au pied, oui on peut dire au pied par ce que lorsque je sortais de chez moi et que je me dirigeais sur Montmartre même, la rue montait très fort.

MM On essaie de faire vivre cette façade depuis un an.

WR Comment est elle maintenant ?

MM Maintenant c’est une amie architecte qui l’a acquise pour en faire un appartement. Nous y réalisons aussi depuis un an des événements. J’ai l’impression que la pierre c’est quelque chose que l’on retrouve, comme dans Le nu provençal.

WR Par rapport au nu provençal la similitude c’est le nu de dos.

MM Mais aussi le rapport entre le corps et la pierre.

WR Peut être, en effet on peut dire ça.

MM J’ai lu que vous vouliez devenir compositeur. Mais finalement vous êtes en quelque sorte un compositeur visuel.

WR On m’a déjà dit ça et ça me touche chaque fois.

MM Aimez vous Ingres ?

WR Oui, un immense dessinateur !

MM Pensez vous que l’appareil photo vous sert de mémoire ?

WR C’est évident que ça sert de mémoire puisque ça fixe le moment présent.

MM Pensez-vous comme Baudelaire que la photographie a une fatalité esthétisante et que cela peut la nuire ?

WR Que ça peut lui nuire ? Vous savez c’est une formule qui ne me paraît pas très claire.

MM On peut toujours dire que votre photographie s’intègre dans le mouvement humaniste ?

WR Oui par rapport au temps passé à faire la photo dans le siècle c’est un style qui peut s’appeler style humaniste, c’est à dire qui s’intéresse à toutes les formes de la vie humaine sans tricher.

MM Je trouve qu’il y a dans vos photos, pour une part, un côté léger, une joie de vivre qui me fait penser à Toulouse Lautrec et d’un autre coté il y a dans des photos des années 50 une vue critique.

WR Oui bien sûr la condition humaine m’a toujours intéressée et naturellement la condition humaine n’est pas toujours très optimiste mais il faut la montrer quand même, il faut montrer tous les aspects de l’être humain.

MM Mercihttp://www.youtube.comwatch?v=BfEDxoAbqCE

A 4

l 140

CR

OIS

EMEN

T R

UE

DU

RA

NTI

N R

UE

THO

LOZE

, MO

NTM

AR

TRE,

PA

RIS

TEL

L . A

(là)

LES

AR

QU

ES, L

OT

EXTR

AIT

DU

PLA

N D

E L’

ETAG

E D

U l

140

PO

UVA

NT

CO

NTE

NIR

EXA

CTE

MEN

T 3

LITS

2 P

LAC

ES

PLA

N S

HEM

ATIQ

UE

TEL

L . A

(là)

l: 1

40, L

:190

MES

UR

ES C

OR

PO

REL

LES

Mélissa Epaminondi et Marianne Maric ont travaillé ensemble, de 2008 à 2010 notamment sur le projet l 140 qui est un petit immeuble-fa-çade d’1, 40 m de large à Paris, dans le quartier très touristique de Montmartre. Son étroitesse et son rapport vers l’extérieur au travers de sa vitrine «toute longueur» en font sa particula-rité.L’intérêt développé pour ce lieu vient de cette étroitesse correspondant précisément à des dimensions liées au corps:

l 140 = 140 cm de large= un lit standard deux places = l’envergure de deux bras déployés = deux corps côte à côte

La relation étroite entre corps et espace est le centre commun de leur réflexion, de leur travail.

Aux Arques elles retrouvent un espace de 140 par 190 cm, sur plan ovoïdal. Il s’agit d’une architecture typique de la région du Lot: une gariotte. Ces modestes abris étaient utilisés anciennement par les bergers.

Après y avoir dormi une nuit, elles s’appro-prient l’espace en le nettoyant et décident en découvrant sous une couche de terre le sol de cette gariotte en roche taillée de faire appel à un tailleur de pierre pour la poncer jusqu’à lui donner la luisance d’une pierre précieuse.

Le fait de posséder sur son terrain agricole une roche permettant l’édification d’une gariotte était une valeur monnayable à l’époque de ces constructions.

L’objectif de cette action a été de révéler la pierre, sa douceur et sa préciosité pour pro-poser le temps d’un été l’hôtel d’une chambre pour une à deux personnes: l’HÔTEL L . A (là). Les personnes étant invitées à dormir dévêtues

Montmartre, Paris

inscrit dans l’espace urbain

angles

espace cartésien

façade

construction à colombage (ossature bois et hourdage)

vitrine

matrice de l’HÖTEL L . A (là)

intimité / extimité > public / privé

exhibition

symbiose corps / espace / ville

Les Arques, Lot

espace rural

absence d’angle

espace organique

voûte en encorbellement

construction par empillement de pierres sèches

matière brute

matrice (le four alchimique, la grotte, le bain, la naissance)

espace esotérique

foetal

symbiose corps / espace / pierre

PROJET

PARALLELE ENTRE l 140 ET L’ HÔTEL L.A (là)

l 140

à même cette pierre.

La sensation de poser son corps, sa peau au contact direct de la fraicheur de la roche tout en se trouvant sous une voute et entouré de pierres assemblées à l’ovale procure une forte sensation de bien être et de répit.

De plus ce «lit» se trouve incliné inversement à la forte déclivité du terrain impliquant une orientation Nord naturelle qui renforce cette sensation.

Les constructions spontanées des «anciens» étaient faites de bon sens et d’une qualité in-trinsèque les liant à l’univers qui les entoure.

Depuis (là) nous avons vue sur le village des Arques qui apparaît tel qu’il est aujourd’hui: un décor de cinéma. l’HÖTEL L . A (là) se trouve sur la colline d’en face. Enfin, sous le linteau d’entrée les initiales L A ont été gravées et sont visibles lorsqu’on est couché les yeux levés vers les étoiles.

Ainsi le l 140 est réactivé aux Arques.

C’est dans le cadre de ce projet que Marianne et Mélissa ont réalisé l’interview de Willy Ronis. Willy Ronis a photographié l 140 en 1956 alors qu’un cordonnier y habitait et y tenait boutique. Cette photo représente une façade étroite et rouge.

Le parallèle s’est fait avec Les Arques par la reproduction d’une des photos de Willy Ronis montrant un nu de dos, face à une cheminée en pierre. Cette photo se trouvait dans une des revues appportée sur place.

Depuis janvier 2012, l 140 est devenu un «hôtel» d’une chambre, une édition de 500 nuits.*

*l 140, une édition de 500 nuits

PLANS DE SITUATION

SCHEMAS

PLANS

1 Photo de Willy Ronis, Rue Tholozé, Montmartre, 1956.

2 Photo de Willy Ronis dans la revue «L’Infini», n°105, hiver 2008.

3 l 140 en 2007.

4 Ponçage de la pierre.

5 De haut en bas: vue sur le village des Arques depuis l’HÔTEL L . A (là) et inversement.

6 Initiales L A gravées sur le linteau.

1

LEGENDES

Remerciements : Coline Miailhe, lucile et Martine Cousin, Dominique, Lore Gablier, Loren, Alain Marty, le propriétaire de la gariotte, Pierre Soignon...

Crédits photographiques : Mélissa Epaminondi, Marianne Maric, Rainer Oldendorf, Willy Ronis.Affiche A 4 : Mélissa Epaminondi.

PLA

N H

ÔTE

L L

. A (l

à)C

OU

PE

TEL

L . A

(là)

ELEV

ATIO

N H

ÔTE

L L

. A (l

à)

HÔTEL L.A (là)

2 3

45

6

l : 140 cm

L : 1

90 c

m

70 CM 70 CM

l : 140 cm

L : 1

90 c

m

l : 140 cm

Page 12: Bio Mélissa Epaminondi 2014

Logo Peter Saville & Anna Blessman

l 140 une édition de 500 nuits

2011 à 2013Paris

Depuis 2010 l 140 est un bureau de conception de projet entre art et architecture en collaboration avec Anji Dinh Van et Sophie Vigou-rous. Le premier projet réalisé par le bureau l 140 est l 140, l’édition de 500 nuits.

D’une architecture de contraintes à un habitat de confort: Un «hôtel» d’1 chambre. Situé au coeur de Montmartre, l140 est un petit immeuble iconique de 1m40 de large et 9m de long, bâti à l’occasion de l’exposition universelle de 1900.

l 140 une édition de 500 nuits est une édition artistique limitée à 500 exemplaires: 500 nuits à expérimenter dans un lieu inédit construit sur mesure pourune ou deux personnes.

Ce projet a été bâti en faisant appel à des artistes et en leur demandant d’intervenir comme des artisants: Peter Saville & Anna Blessmann, Carsten Nicolaï, François Baschet, Christophe, Ange Leccia, Karin Sander, Florence Doléac, Philippe Jousse, Sam Samore, Apichatpong Weerasethakul, Alain Villeminot, Gérard Wajcman, Tim Eitel. Pour plus de détails voici le site internet: http//www.l140.fr