Baromètre des déchets de Mayotte 2014

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Nous contacter : Anne-Constance Onghéna [email protected] 02 69 60 42 01 06 61 94 81 49 Mayotte et ses déchets Après une année de changements majeurs, comment évolue la perception des habitants de Mayotte sur la gestion des déchets ? Le Baromètre des déchets© est réalisé par Insidens Parrainé par : En partenariat avec :

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Nous contacter :

Anne-Constance

Onghéna

[email protected]

02 69 60 42 01

06 61 94 81 49

Mayotte et ses déchetsAprès une année de changements majeurs, comment évolue la

perception des habitants de Mayotte sur la gestion des déchets ?

Le Baromètre des déchets© est réalisé par Insidens

Parrainé par : En partenariat avec :

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Réalisé en 2014 après une première édition en

2013, ce second Baromètre des déchets© permet,

pour la première fois à Mayotte, de mesurer les

évolutions des perceptions des Mahorais sur la

question des déchets. Cette enquête vise à

renseigner sur l’adéquation entre les processus mis en

place et les besoins, la compréhension des usagers et

leur adhésion aux évolutions en cours. Elle permet

également d’esquisser une réflexion sur les attentes

des habitants de Mayotte en matière de gestion de

déchets et les difficultés qu’ils rencontrent.

Des avis plus critiques sur le niveau de propreté

du territoire : 80 % des citoyens interrogés jugent

que l’ensemble des communes est « sale », contre

55 % en 2013. L’importante communication

effectuée sur les déchets au cours de l’année

écoulée a pu avoir pour conséquence d’augmenter

le niveau d’exigence des usagers

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Insidens est une société de conseil en management qui

accompagne les entreprises privées ou publiques et les

collectivités territoriales à s’adapter aux différents

changements qui peuvent intervenir dans leur

environnement. Nous les aidons à se transformer et à

assurer leur pérennité.

Pour nous, le développement durable s’applique à travers

une méthodologie rigoureuse, articulée autour de trois

piliers (économique, social et écologique).

Depuis quatre ans, notre activité se partage entre Paris,

Mayotte et la Réunion.

82%des sondés jugent la

f réquence de

ramassage des

déchets t rop fa ib le ,

contre 68% en

2013

En dépit des efforts des pouvoirs publics, les habitants de Mayotte ne

perçoivent pas encore d’amélioration quant à la gestion des déchets, qui

obtient une note moyenne de 3,02 sur 10, contre 3,30 en 2013 ;

Une bonne adhésion des Mahorais à la pratique du tri : 57 % du panel

déclare utiliser majoritairement les Tri-O pour les déchets de type verre,

plastique et acier. 27% des déchets dont la filière de récupération n’est pas

encore déployée sur l’île sont malgré tout déposés chez un gestionnaire ou à

la consigne.

REGARDS CROISES : QUELQUES ÉVOLUTIONS

DE PERCEPTIONS ENTRE 2013 ET 2014

Les équipes d'Insidens et d'Eco-Emballages travaillent en synergie depuis

deux ans sur ce projet pour assurer rigueur méthodologique et pertinence

territoriale. C'est le fruit d'un engagement commun pour toujours mieux faire

coïncider besoins des habitants et processus techniques performants.

!

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0%

20%

40%

60%

80%

100%

2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014 2013 2014

Territoire Plages Les communesen général

Votrecommune

Votre rue

17% 6%24%

6%26%

7% 1% 2% 1% 1%

55% 74% 44% 75%49% 79%

53%71%

45%64%

28% 20% 32% 19% 25% 14%46%

27%54%

36%

Etat de propreté de différents lieux de Mayotte

3

PropreSale

NSP

0%

20%

40%

60%

80%

100%

2013 2014 2013 2014

Ils sont en nombre suffisantdans ma commune (Tri-O)

Ils sont en nombre suffisantdans ma commune (éco-

organisme)

13% 4% 4%

71% 86% 91%

16% 10% 5%

Les réceptacles sont-ils présentsen nombre suffisant ?

Oui Non NSP

UN TERRITOIRE TOUJOURS JUGÉ

« SALE »…

Persistance de l’ insatisfaction sur la

propreté du terri toire

Les principaux lieux de socialisation (la rue, la commune,

l’ensemble des communes, les plages et l’ensemble du

territoire) sont considérés comme « sales » par 80 % des

citoyens interrogés.

Des résultats à nuancer selon les lieux de

résidence

Une analyse plus fine montre que les femmes sont plus

exigeantes que les hommes en la matière, et que les

habitants de Mamoudzou sont plus insatisfaits que les

autres. 81 % des habitants de Mamoudzou sont insatisfaits

du niveau de propreté, contre 56 % à Petite Terre et 71 %

dans les autres communes.

… ET DES PROCESSUS DE TRI QUI PEUVENT ÊTRE

AMÉLIORES

Des réceptacles diff ici les à localiser

81% des personnes interrogées déclarent que les réceptacles des éco-organismes

sont difficiles à localiser. De ce fait, certains types de déchets sont plus souvent voués

à finir dans les poubelles des particuliers avec le reste de leurs ordures ménagères,

ou dans les conteneurs collectifs.

De nombreux flux de déchets en attente de récupération

Les filières en place s’avèrent encore trop discrètes. Seulement 6% des déchets du

type piles, ampoules et électroménager sont déclarés être envoyés chez un

gestionnaire de déchets, 3% sont encore déclarés être jetés par terre et 55 % jetés à

la poubelle.

Le t r i sélec t i f bénéfic ie néanmoins d’une image favorable

95% des sondés répondent favorablement à l’affirmation « quand je trie mes

emballages, je contribue à la propreté de Mayotte ».

En outre, 94% des personnes interrogées jugent important de jeter leurs déchets à la

poubelle, ou encore que ce geste protège l’environnement.

14%des sondés

es t iment que les

l ieux publ ics sont

« propres »

Pas

d’in

form

ation

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Les empêchements des syndicats de

collecte

Les habitants perçoivent que des changements ont l ieu

Malgré l’insatisfaction générale, 54 % du panel affirme que la gestion des déchets sur

l’île est en train de changer. Ce chiffre peut s’expliquer par les changements en cours sur

les sites de gestion des déchets, comme par exemple la fermeture progressive des

décharges ou la mise en route de l’ISDND de Dzoumogné.

Avis tranché sur l ’or igine des diff icultés

Le discours concernant la saleté évolue peu par rapport à la première édition du

baromètre. Les habitants de Mayotte ont une perception assez tranchée sur l’origine des

problèmes rencontrés en matière de gestion des déchets, qu’ils attribuent à 53% aux

difficultés des collectivités.

Causes principales du manque de propreté

Les difficultés des collectivités

Les comportements individuels des

habitants

FOCUS MÉTHODOLOGIQUE

Echantillon : 971 personnes ont été interrogées

Mode d’administration : 635 questionnaires ont été réalisés en

face-à-face (en français et en shimaorais) et 336 ont été

envoyés par courrier (en français uniquement)

Date de réalisation de l’enquête : février 2014 pour les

questionnaires effectués en face-à-face, avril à juin pour ceux

envoyés par courrier

Zone géographique couverte : l’ensemble des communes de

Mayotte

LES MAHORAIS CONCERNÉS PAR LA

GESTION DES DÉCHETS

Émergence d’un bruit de fond sur la

thématique des déchets

Les résultats critiques présentés à la page précédente

s’expliquent par les attentes croissantes des citoyens en

matière de gestion des déchets. Ceux-ci se montrent à la

fois plus concernés et plus exigeants sur le sujet. Entre

2013 et 2014, le taux de personnes interrogées n’ayant

pas d’avis sur la propreté de l’ensemble des communes a

par exemple significativement diminué (de 17 à 6 %).

54%du panel a f f i rme

que la gest ion des

déchets sur l ’ î le

est en tra in de

changer

Des agents au travail lors d’une opération de ramassage des déchets à

Chiconi menée par le Sidevam 976 et Insidens, en juillet 2014

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Mal informés

Un niveau d’information encore insuffisant

Bien informés

Ne se prononce pas

Légère diminution du

sentiment global d’être

informé sur la gestion des

déchets…

65% des personnes interrogées ont

indiqué avoir récemment entendu ou lu

une information sur la gestion des

déchets, alors qu’elles étaient 72% en

2013.

Dans le détail, des écarts sont

perceptibles entre les âges, les lieux

d’habitation et les sexes. Les hommes sont

par exemple davantage sensibilisés que

les femmes (66% contre 63%), alors que

ce sont elles qui pratiquent

majoritairement le tri sélectif.

A NOTER

Cette enquête est un baromètre, elle transmet

l’opinion des personnes interrogées à un moment

donné. Les résultats présentés ne remettent

absolument pas en cause la détermination des élus,

des syndicats et des agents territoriaux à

accomplir leur mission, et ce en dépit des difficultés

auxquels ils peuvent être confrontés.

… et sentiment d’un manque d’information

Si un bruit de fond existe sur le sujet, les Mahorais ne s’estiment

pas en mesure de comprendre tous les enjeux de la nouvelle

gestion des déchets.

Les habitants des zones rurales, généralement plus éloignés de

la société dite de consommation et de ses usages, semblent être

les moins bien informés. Seuls 60% d’entre eux affirment avoir

« récemment lu, entendu des informations sur la gestion des

déchets » et 29% estiment « avoir un bon niveau

d’information ».

LA COMMUNICATION, UN ASPECT ESSENTIEL POUR

FORMER ET INFORMER

35%de l ’échant i l lon

af f i rme être

b ien in formé

sur les déchets

Médias tradit ionnels : les vecteurs les plus eff icaces

Les habitants ont lu ou entendu des informations sur la gestion des déchets à Mayotte via

la presse écrite à 28%, la radio à 25% et/ou via la télévision à 17%. Les autres

supports de communication tels que l’affichage, le bouche à oreille, internet ou les

associations/animations ne sont mentionnés que par une minorité de sondés.

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Le Baromètre des déchets© est réalisé par Insidens

EN CONCLUSION : LA MONTÉE EN COMPÉTENCE DES ACTEURS

EST INDISPENSABLE A LA MUTATION ENVIRONNEMENTALE EN

COURS

Dans un contexte général d’insatisfaction quant à la propreté du territoire, l’adhésion au

processus de tri par les Mahorais est réelle. Le geste de tri tend à se généraliser dans un

nombre croissant de foyers. La population témoigne désormais de fortes attentes

concernant la propreté de l’île au lagon.

Cependant, certaines interrogations persistent et viennent nuancer ce constat positif. Il

convient notamment de s’interroger sur l’origine du bon niveau d’adhésion relevé : bénéficie-

t-il d’un effet nouveauté ou traduit-il un mouvement plus profond de la société vers une prise

en compte des questions environnementales ?

La performance de la sensibilisation dans les zones rurales, où les vecteurs traditionnels de

communication sont moins utilisés, doit également être interrogée. De même, comment éviter

le phénomène de lassitude sur une problématique, qui apparaît classiquement à Mayotte ? A

l’heure de la réorganisation des syndicats de collecte et d’une réduction des emplois

publics, comment faire évoluer certaines représentations ou pratiques tenaces ? Comment

convaincre que le tri et la question des déchets sont créateurs d’emplois qualifiés et

pérennes alors que le Sidevam 976 réduit ses coûts et que les métiers non qualifiés

n’offrent plus de débouchés ?

Comment mettre au niveau les professionnels du déchet (publics et privés) pour appréhender

les enjeux d’un environnement dont le contexte réglementaire et programmatique (PPGDD,

contrats d’objectifs, révision PEDMA…) est de plus en plus exigeant ?

Exemple de conteneurs

qui sont installés

progressivement pour

constituer des points

d’apport volontaire,

en accord avec les

habitudes des

Mahorais

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