CAMPAGNE DE

SUR LA NUTRITIONÀ MAYOTTE

BOUGEZMANGEZSAIN MALIN

PRÉVENTION

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La nutrition à Mayotte : Contexte et enjeux

Les objectifs et ciblesde la campagne

Les grands repères de la nutrition à Mayotte

Les outils de communication

En images

Les partenaires

SOMMAIRE

Contact presse :Manon Rabouin

T : 06 39 25 23 30 E : manon.rabouin@ars.sante.fr

Les secret

s de

Mama Echa

Il n’est pas question ici de régime ou de s’entraîner pour les Jeux Olympiques. Lancée en décembre 2018, la campagne Maescha Mema* a pour but de promouvoir des comportements alimentaires sains et une activité physique régulière. Avec son slogan « Mangez sain – Bougez malin », elle s’inscrit dans la lignée de la campagne nationale « Manger, Bouger ». Elle prône l’équilibre alimentaire (manger de tout en quantités adaptées) et un mode de vie actif (bouger plus, être moins sédentaire).

Initiée par le service Prévention et Actions de santé de l’ARS OI, délégation de l’île de Mayotte, cette campagne de prévention et de communication bénéficie du soutien du Comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte et du réseau Rédiab Ylang. Un comité de pilotage réunissant des associations, communes et collectivités œuvrant dans le domaine de la nutrition a été constitué et a planché sur une série d’actions et d’événements à mettre en place à Mayotte.

LES ENJEUX DE LA CAMPAGNEMayotte est confrontée, depuis quelques années, à des problématiques de santé. Le 101e département Français enregistre des chiffres élevés sur l’obésité chez les femmes adultes et la malnutrition chez les enfants. Une situation grandement due à un déséquilibre des apports alimentaires et à une absence d’activité physique. L’alimentation, qui demeure traditionnelle à Mayotte, se caractérise par de faibles apports en produits laitiers, calcium, fruits et légumes et vitamine B1 (thiamine). Elle est peu variée et vise avant tout la satiété.

Selon une étude effectuée par Nutrimay en 2006, 54 % des femmes de 15-49 ans étaient alors soit obèses, soit en surpoids. En 2008, l’étude Maydia a démontré que cette prévalence augmentait avec l’âge. Le surpoids (IMC 25-29 kg/m2) concernait 35 % des hommes et 32 % des femmes, et l’obésité (IMC ≥ 30 kg/m2) 17 % des hommes et 47 % des femmes. Des données de 2008 ont également mis en lumière que 10,5 % des personnes âgées entre 30 et 69 ans étaient diabétiques.

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NUTRITION =

équilibre entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses

occasionnées par l’activité physique.

DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

La nutrition à Mayotte : Contexte et enjeux

* Maescha Mema signifie « pour une vie pleine de santé ».

Concernant l’activité physique, en 2006, 55,2 % des femmes de plus de 15 ans avaient un faible niveau d’activité physique contre 31,5 % des hommes de plus de 15 ans. Il en était de même pour 53 % des femmes entre 15 et 29 ans et 45,6 % des 30-49 ans.

Quant à la situation nutritionnelle des enfants, le retard de croissance statural (rapport taille pour âge) touche 6,4 % des enfants de moins de 4 ans et 5,9 % des 5-14 ans. Et la maigreur, 7,5 % des enfants de moins de 4 ans. Les comportements alimentaires des femmes pendant la grossesse peuvent, en partie, expliquer ces chiffres. 31 % des femmes sont convaincues que certains aliments ne doivent pas être consommés pendant les trois derniers mois de la grossesse. De même, 50 % des femmes estiment qu’il y a des aliments tabous pendant l’allaitement.

C’est pour lutter contre ces phénomènes, et limiter leur ampleur, que la campagne de prévention et de communication a été lancée.

4DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

La campagne Maescha Mema privilégie une approche pédagogique et bienveillante. L’idée n’est pas de condamner ou de culpabiliser mais de susciter une prise de conscience, d’encourager les Mahorais à changer leurs habitudes alimentaires et à plus de mobilité. L’accent est ainsi mis sur les avantages et les bienfaits qui découlent de ce mode de vie plus sain : amélioration de la qualité de vie, une meilleure santé, un risque moindre de développer certaines maladies comme le diabète, le cancer ou l’hypertension artérielle.

Cette campagne s’adresse principalement aux Mahorais âgés de 18 à 65 ans, notamment les mères, qui ont un rôle important dans l’achat et la préparation des repas. Elles sont prescriptrices dans la famille mahoraise.

La campagne Maescha Mema a ainsi comme égérie Mama Echa. Femme d’une quarantaine d’années, elle n’est pas mince mais est active et en pleine forme. Pétillante, elle véhicule l’idée d’être bien dans son corps – et non de maigrir – en adoptant de bonnes habitudes (physiques et alimentaires) au quotidien. Elle est un modèle auquel tout le monde peut s’identifier.

MAMA ECHA PRÉFÈRE :• Se rendre au marché à pied plutôt que de prendre la voiture.

• Elle choisit des produits locaux frais plutôt que des produits transformés.

• Elle prépare des plats équilibrés.

• Elle consacre, tous les jours, quelques minutes à une activité physique.

LES DIFFÉRENTS ACTEURS IMPLIQUÉS SE SONT FIXÉS LES MISSIONS SUIVANTES : • ACCOMPAGNER la population mahoraise dans la compréhension des concepts « Mangez sain »

et « Bougez malin ».

• COMMUNIQUER sur l’importance d’associer une alimentation équilibrée et une activité physique régulière, pour être en bonne santé.

• Sur le long terme, FAIRE ÉVOLUER les comportements alimentaires et la pratique d’une activité physique.

• FAIRE CONNAÎTRE l’offre associative en alimentation et en sport – santé.

Les objectifs et cibles de la campagne

5DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

JE MANGE, UN PEU, BEAUCOUP, SAINEMENT Faut-il éliminer les féculents et les viandes de nos assiettes ? La réponse est non. Aucun aliment n’est interdit. Pour manger équilibré, il faut manger de tout mais en quantités adaptées. La star des assiettes est sans conteste les aliments non transformés comme les fruits, les légumes, les poissons.

A l’inverse, on réduira la consommation des produits sucrés, salés et gras. On met de côté chips, mayonnaise, bonbons et boissons sucrées et on fait de la place pour les cinq fruits et légumes, cuits ou crus, qu’il est recommandé de consommer par jour. Comptez un maximum de trois portions de fruits et un minimum de deux portions de légumes.Dya na unahana swiHa yaho*.

A L’EAU !Il est indispensable de s’hydrater, notamment en été ou si l'on pratique une activité physique. Il est conseillé de boire de l’eau tout au long de la journée, soit un minimum de 1,5 L. Il est aussi possible de consommer du thé, des tisanes, du café – sans sucre, cela s’entend – et de l’eau de coco.

UN, DEUX, TROIS… BOUGEONSVite, on se lève du fauteuil sur lequel on était affalé à regarder des séries. Pour être en bonne santé, il est important de pratiquer une activité physique régulièrement. Au moins 30 minutes cinq jours par semaine.

Activité physique ne veut pas obligatoirement dire sport. Cela peut être aller à pied jusqu’au marché, porter les courses à bout de bras, faire le ménage, monter les escaliers, bricoler, jardiner, nager, danser, effectuer une randonnée ou une balade à vélo. Qu’elle soit d’intensité modérée ou élevée, toute activité physique génère des bienfaits. Alors, MwiliUfagnéhazi*.

Les grands repères de la nutrition à Mayotte

* Dya na unahana swiha yaho : Mangez sain

* Mwili Ufagné hazi : Bougez malin

6DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

Affiches génériques 4x3 reprenant le slogan « Mangez sain, Bougez malin ». L’objectif est de toucher la population urbaine et rurale.

Spot radio. Des artistes locaux interprètent une chanson, qui sera l’hymne de la campagne. La chanson livrera un message d’encouragement aux Mahorais.

Une journée événementielle sera organisée le 2 mars 2019 et lancera le mois de la nutrition. Elle aura lieu au Comité de tourisme, à la Place de la République. Au programme : jeux, séance de zumba, atelier culinaire, tombola, sketchs ainsi que des rencontres et échanges avec des professionnels de la nutrition et de l’activité physique, entre autres.

De nombreuses activités sont prévues sur l’ensemble du territoire pour la toute première édition du mois de la nutrition, en mars.

Des affiches seront placées dans les lieux publics et chez les partenaires (PMI, Hôpital, CROS, ARS, ASSO santé, etc.) pour communiquer au maximum sur tout le territoire.

Un kit de communication sera distribué à tous les partenaires : monde associatif, collectivités territoriales, communes, profession médicale et paramédicale, PMI, institutions… Ils y trouveront des affiches, des livrets conseils sur l’alimentation et l’activité physique ainsi que des goodies utiles au quotidien comme des gourdes, verre doseur, frisbee, etc.

Les outils de communication

FACEBOOK

SPOT TV

La campagne de communication a débuté le 1er décembre 2018 avec un teasing (affiches 4x3), et se poursuivra jusqu’au mois d’avril 2019.

Création d’une page Facebook, Maescha Mema – Mangez sain, Bougez malin. Y sont publiés des bons plans (conseils en alimentation, exercices physiques), des recettes équilibrées… Un jeu concours a également été organisé du 10 au 31 décembre. Les internautes ont été invités à dévoiler leurs secrets en nutrition pour être au top de leur forme.

Spot TV, en français et shimaoré. Il s’agit de montrer les bonnes pratiques à adopter et celles à éviter ainsi que de prodiguer conseils et astuces. Des livrets avec des conseils pour mieux bouger et

manger sain. On y retrouvera des recettes variées et équilibrées ainsi que des astuces, faciles et accessibles à tous, pour pratiquer une activité physique régulièrement.

Journée de clôture de la campagne. L’occasion d’un bilan pour évaluer la campagne de communication et déterminer son impact.

7DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

En images

Mama Echa

MANGEZ

BOUGEZSAINMALIN

Les secrets

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Mama Echa

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Mama Echa

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MWILI UFAGNÉ HAZI

8DOSSIER DE PRESSE – JANVIER 2019

Nos partenairesLa campagne Maescha Mema a eu un écho particulier, mobilisant plusieurs acteurs sur tout le territoire. Porteur du projet, le CROS de Mayotte a bénéficié de l’appui technique du réseau Rédiab Ylang. Parmi les partenaires financiers, citons l’ARS, le principal financeur, la préfecture de Mayotte, le Conseil Départemental de Mayotte et la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte. Des associations, communes, collectivités, structures sanitaires, médicales et paramédicales ont fourni une aide précieuse à la réalisation et à la réussite de ce projet, en mettant en place des actions et en relayant la campagne sur tout le territoire.

A propos des principaux acteurs de la campagne

Le Comité régional olympique et sportif (CROS) de Mayotte a pour attribution de contribuer à la défense et au développement du patrimoine sportif régional, de soutenir la vie associative, de consolider la coopération régionale et d’organiser le sport au niveau local. La formation, initiale et continue, des dirigeants, officiels, techniciens et membres des organisations sportives de la région fait également partie des responsabilités du CROS. Le comité, qui a à cœur de développer et de diversifier les métiers du sport à Mayotte, prône des valeurs telles que l’excellence, l’amitié et le respect.

Rédiab Ylang (Réseau Diabète Mayotte) fonctionne comme un réseau de santé qui a pour vocation d’organiser la prise en charge des patients diabétiques, tout particulièrement

ceux de type 2. Créé en 2010, Rédiab Ylang s’est fixé quatre objectifs : coordonner les professionnels de santé, ville et hôpital, former les professionnels de santé en éducation thérapeutique, accompagner les patients dans leur parcours de soins et recueillir des données statistiques et épidémiologiques.

Créée en avril 2010, l’Agence de Santé Océan Indien (ARS OI) définit et met en œuvre la politique de santé à La Réunion et à Mayotte. Elle a pour mission de renforcer la veille et la sécurité sanitaire, de développer le secteur médico-social, d’améliorer la formation des professionnels de santé, de garantir l’accès aux soins et de développer la coopération internationale. L’ARS OI est aussi chargée de la prévention et de la promotion de la santé ainsi que de la définition de la stratégie de santé en concertation avec les acteurs du système de santé et les partenaires de l’agence.