AVRIL 1i85 VOL 19 no 8

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SommaireEditorial:

Marie-Ange Sylvestre

Billet:

Eliane Saint-Cyr

Bouquin:

Luce Ranger Poisson,Françoise Perreault-Gilbert

Nouvelles de l'Association:

Lise Girard

Un peu de tout:

Thérèse Nadeau

En vrac:

Claire Levasseur

Les régions se racontent:

Suzanne Vaillancourt

Consommation:

Marie-Paule Gouin

Les petites nouvelles:

Cécile Dupuis

Courrier:

19

19

L'AFÉAS et la politiquefamilialeMichelle Ouellet 7

Un lapin de PâquesLouise Picard-Pilon 7

Une force ignoréeLouise Dubuc 10

Décoration extérieurePierrette Lavallée 13

Plein feu sur l'AFÉASSuzanne Vaillancourt 15

Que sont-elles devenues?Eliane Saint-Cyr 16

Vivre dans la clartéde DieuLuce Ranger Poisson 17

Prix Azilda-MarchandJanine Théberge-Poirier 18

N.D.L.R.: Les articles publiés ici n'engagent que îa respon-sabilité de leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement lapensée officielle de l'Aféas.

ÉQUIPE DE RÉDACTIONrédactrice en chefLouise Picard-PilonrédactricesEliane Saint-CyrThérèse NadeauClaire LevasseurLuce Ranger-Poissonsecrétaire-coordonnatrîeeHuguetîa DalpéCOLLABORATRICESMarie-Ange SylvestreFrançoise Perreault-GilbertLise GirardR/Iarïe-Paule GouînSuzanne VaillancourtCécile DupuisLouise DubucPierrette LavalléeMichelle OuelletJanine Théberge-Poîrierpage couverture«Pulmonaria», Jardin Botanique deMontréalphotosPhotomajeHuguette DalpéillustrationsFrancyna LessardFrance WaloYves ThériaultNicole ProvostRESPONSABLE DU TIRAGELise GrattonSERVICE DES ABONNEMENTSMarthe Tremblay

Abonnement1 an 110 numéros) $10.00Dépôt légalBibliothèque nationale à OttawaBibliothèque nationale du QuébecISSN 0705-3851Courrier de deuxième classeEnregistrement no 2771Imprimé aux ateliers del'Imprimerie de la Rive Sud Ltée

publication del'Association Féminine d'Éducationet d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X 1N6Tél.: 866-1813

La reproduction des articles, photos ou il-lustrations publiés dans ta revue estautorisée à condition que la source soitmentionnée.

Abitibi-Témiscamingue: . . . 200 briquesBas St-Laurent-G.: 1,205 briquesCôte-Nord: 650 briquesLanaudière: 685 briquesMauricie: 1,700 briquesMont-Laurier: 400 briquesMontréal-St-J.-O.: 500 briquesNicolet: 1,800 briquesQuébec: 1,300 briquesRichelieu-Y.: 2,100 briquesSaguenay-Lac-St-Jean: . . . 650 briquesSherbrooke: 1,215 briquesSt-Jean: 240 briques

Total: 12,645 briques

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Êditoria

Par Marie-Ange Sylvestre

Lors du lancement du rapport «La femme collaboratrice du mari dans uneentreprise à but lucratif», il y a près d'une dizaine d'années, une des per-sonnalités invitées avait manifesté un certain scepticisme sur les suites quiseraient données à cette recherche. L'AFEAS, d'après elle, rédigeait desmémoires qui souvent «restaient sur les tablettes».

Pour une association qui venant à peine de fêter ses dix ans, il était normalque l'organisation structurelle et la formation des membres aientmonopolisé preque toutes les énergies.

Cependant, la remarque mentionnée plus haut n'est pas «tombée dansl'oreille de sourdes».

Après la recherche et la diffusion de l'information, un plan d'action a étéélaboré pour effectuer les démarches nécessaires à la réalisation des recom-mandations du rapport.

Sans rappeler toutes les étapes qui se sont succédées jusqu'à aujourd'hui,l'existence de l'Association des femmes collaboratrices, avec le dynamismequi la caractérise, représente la preuve que l'AFEAS a su mener à bien cedossier.

Dans la même ligne de pensée, plusieurs recherches et études ont mené àdes actions sociales d'envergure provinciale: la lutte à la pornographie, lescliniques d'avortements thérapeutiques, la restructuration scolaire, letransport en commun en milieu rural, la travailleuse au foyer et combiend'autres.

Les déléguées au congrès provincial n'étaient-elles pas conscientes de cettenécessité quand elles ont réclamé, il a quelques années, une formation àl'action sociale? Et que dire du «Prix Azilda-Marchand»?

Par ailleurs, l'ouverture aux réalités et aux changements du monde d'au-jourd'hui représente une autre évolution importante à l'AFEAS.

Les membres, ayant souvent réalisé leur apprentissage au sein de l'Associa-tion, s'impliquent de plus en plus dans leur milieu pour détenir des postesdécisionnels.

Lors de la dernière réunion du Conseil d'administration, un échange surl'opportunité de militer dans des partis politiques a permis de voir le cheminparcouru depuis dix ans.

Si l'AFEAS demeure apolitique, la liberté individuelle des membres doit êtrerespectée et les acquis d'expérience dans le mouvement sont maintenantmentionnés sur un curriculum vitae.

Pourquoi inciter les femmes à se présenter, les laisser mener leur campagnesans aide et ensuite s'empresser de les féliciter? Et pourquoi une candidatecompétente ne pourrait-elle pas profiter d'un appui collectif? Plusieurs ex-périences vécues aux quatre coins du Québec ont été relatées. Elles prou-vent que les membres AFEAS acceptent souvent d'aller «jusque là»...

Pour marquer la fin de la décennie des femmes, l'AFEAS publiera unfeuillet présentant un bilan de cette période. Les principales réalisationss'inscriront sans aucun doute dans le processus d'évolution vers une actionsociale plus structurée et vers une plus grande ouverture aux situationsvécues par les femmes d'ici.

'conseillère au Conseil Exécutif provincial

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Billet

Par Ëliane Saint-Cyr

Jadis, il y eut un temps où les femmes étaient impor-tantes. Elles avaient des responsabilités et savaient lesremplir avec talent. Elles possédaient un savoir et unecompétence venus des âges, qu'elles transmettaientfidèlement à leurs filles. Elles étaient autonomes etjouissaient du respect et de la confiance des membresde leur communauté et personne n'avait à redire de l'ex-ercice de leur science dans les domaines qui leur étaientdévolus.

Puis, tout à coup, ce n'était plus ça. Tout était remis enquestion. Et presque imperceptiblement, les femmes ontcessé d'être importantes. Elles qui connaissaient lesremèdes. Elles qui s'entraidaient pour mettre leurs en-fants au monde. Elles, qui même administraient lesmaisons où elles soignaient les faibles et les malades, sesont vues remplacer par les médecins qui prétendaientmieux savoir. Et leur métier de sage-femme devenaithors-la-loi. Même le service aux morts leur échappait; leshommes avaient inventé le mot thanatologue.

Les femmes mettent les enfants au monde. Elles avaientla prérogative d'en faire des adultes. Elles les édu-quaient, leur transmettaient les valeurs morales et lescoutumes.

Elles les instruisaient, étant responsables aussi de latransmission du savoir. Et voilà Freud qui prétend queles femmes sont des créatures incomplètes, instablesdonc incapables de prendre des responsabilités. Alors lespédagogues se sont emparés du rôle d'éducateur; lespsychologues, les psychiatres prétendent maintenantrectifier les erreurs des mères.

Et pour être sûrs de tout gérer, ne laissant rien auhasard, voilà qu'après l'avoir représentée en vieillard àbarbe blanche, les hommes affirment que Dieu est unhomme puisqu'il est bon et fort.

Bouquin

Par Luce Ranger Poisson

Lire ce charmant petit livre, c'est comme s'asseoir auxpieds de sa grand-mère et ('écouter raconter sa jeunesse,son coin de pays. C'est l'écouter raconter la vie. Écritd'abord pour ses petits enfants, le récit de cettemerveilleuse vieille dame nous fait partager son amourpour cette Grosse-Ile qui fut, pour tant de générationsd'immigrants, la porte d'entrée d'un continent nouveau.Station de quarantaine pour les immigrants européensau cours du 19e siècle et au début du 20e, l'Ile possédaitsa petite colonie locale dont la vie balançait entre l'ac-tivité fébrile de l'été et l'isolement presque total del'hiver. Chaque description, chaque anecdote est un im-mense témoignage d'affection pour l'île mais surtoutpour ses habitants. Qu'au-delà de soixante années sesoient écoulées semble incroyable devant tant d'en-thousiasme et de vivacité. Mais, comme le dit si bienl'auteure, «Quand on a aimé, le temps n'efface rien».

Vekeman Masson, «Grand-maman raconte laGrosse-Ile», Éditions La Liberté, Montmagny.

Par Françoise Perreault-Gilbert

Pour la génération des 30 ans et plus, les Beatles furentce que Michael Jackson personnifie pour les jeunesd'aujourd'hui.

Comment se fabrique un idole? En suivant le chemine-ment des 4 garçons anglais, on reste fasciné par lagrosse machine à vedettes que sont les producteurs, lesmaisons de disques, les magazines de musique et, biensûr, la publicité à n'importe quel prix.

Prônant une grande liberté, les Beatles se retrouventprisonniers de leur image et plus malheureux, la célébritévenue, que quand ils étaient de parfaits inconnus. Deplus, la vie de groupe n'étant pas de tout repos, c'est ladislocation du quatuor, et chacun part à la recherche deson identité. Ni la drogue, ni la course effrénée à lagloire, ni leurs multiples liaisons n'arrivent à leur apporterla paix. Il semble que c'est dans une vie un peu plusrangée que chacun la trouvera.

«Yesterday, les Beatles», Collection Robert Laffont,par Brown et Gaines.

LES RENDEZ-VOUS CHEZ-NOUSAU DOMAINE DE LA DAME DE COEUR

Une journée exceptionnelle pour les groupes

ARRIVÉE; 14H30 / DÉPART; 21H30

Visite historique guidéeSpectacle de marionnettes géantes (1 5 piedsAnimation originaleSouper chaudSpectacle: La Petite BougraisseComédie dramatique de Christian Bôdard

$20.00 par personne

du 19 juin au 1 septembre)(mercredi, jeudi, vendredi, dimanche)

RÉSERVEZ DÈS MAINTENANT(514) 549-4617Entre St-Hyacinthe et Drummondville{sortie 147 de l'autoroute 20)

France La Bonté vous fera rirex larmes ctens "La Petite Bougraisse"

s du Québec at le Co eil des Arts du Ct

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Nouvelles de l'association

L'Office de protection du consommateur demandaitrécemment à quelques cercles AFEAS de cesserd'organiser des voyages parce qu'ils ne détenaient pasde permis d'agence de voyage. En fait, la loi actuellepermet à un groupe d'organiser "occasionnellement"des voyages sans détenir de permis. L'Office interprètele mot "occasionnellement" comme "deux ou troisvoyages par an". Évidemment, sur le territoire duQuébec, l'AFEAS organise plus de 2 ou 3 voyages parannée.

L'AFEAS, après avoir rencontré des représentants del'Office de protection du consommateur, a obtenu uneinterprétation moins restrictive du mot "occasionnelle-ment". Aussi, à l'avenir, l'Office de protection du con-sommateur n'exigera pas que l'AFEAS obtienne un per-mis d'agence de voyage ou utilise les services d'uneagence possédant déjà un permis pour organiser lestypes de voyages suivants:

- durée de moins de 24 heures (pas d'hébergement àl'extérieur);

- voyages organisés pour les membres AFEAS seule-ment;

- les cercles ne doivent pas tirer de profits financiers detelles organisations;

- les voyages doivent être organisés à l'intérieur deslimites territoriales de la province de Québec;

- chaque cercle ne peut organiser plus de 2 ou 3voyages par année.

Pour l'organisation d'autres types de voyages, il faudraitutiliser les services d'une agence de voyage autorisée.

L'AFEAS vient de publier le mémoire qu'elle présenteraau comité de consultation sur la politique familiale (livrevert du gouvernement du Québec) en mai prochain.Rédigé par Lise Raquette, le mémoire présente les posi-tions de l'AFEAS sur différents dossiers: définition etfonction de la famille, principes et objectifs d'une politi-que de la famille, les services de garde, l'aide sociale, lesprêts et bourses, les avantages sociaux, les allocationsfamiliales, les responsabilités parentales, etc... Tous lescercles recevront sous peu un exemplaire de cemémoire.

L'AFEAS tente, depuis quelques années, d'organiser desactivités spéciales pour promouvoir la participation desfemmes dans l'Église. Tous les cercles sont invités àprévoir ces activités le dimanche suivant Pâques. Cetteannée, la date du 14 avril est retenue. Vos secrétariatsrégionaux ont reçu un court document qui peut vousaider dans l'organisation de ces activités. On y retrouve,entre autres, des suggestions pour les prièresuniverselles à la messe ou un contenu d'homélie, un ac-cueil particulier pour les paticipants à la messe, desfaçons de participer activement au déroulement de lamesse, etc... N'oubliez surtout pas d'informer vosresponsables régionales des activités que vousorganiserez ce 14 avril. Bonne chance!

Un peu de tout

Pâques s'avère une occasion spéciale pour préparer àvotre famille de délicieuses petites douceurs au chocolat.

- 2/3 tasse de beurre- 1 jaune d'oeuf- 1 1 / 4 tasse de sucre à glacer tamisé- 112 tasse de miettes de gaufrettes au chocolat- 6 carrés de chocolat mi-sucré fondus et refroidis- 1 c. à thé de café instantané- 1 c. à table de rhum

Battre le beurre en crème. Ajouter le jaune d'oeuf et lesucre en poudre en mélangeant. Incorporez, tout enbrassant, le chocolat, le café et le rhum. Bien mélanger.

Réfrigérer pendant 3 à 4 heures ou jusqu'à ce que lemélange soit assez ferme pour être manipulé.

Verser la préparation par mesure de 1 c. à thé dans lesmiettes de gaufrettes.

Façonner des petites boules. Les rouler dans les miettesde gaufrettes au chocolat. Faire tomber quelques gout-telettes de chocolat fondu sur les boules si désiré.

Par Thérèse IMadeau

Mettre au frais 2 heures. Conserver au frigo dans uncontenant hermétique.

1° préparation

- 1 tasse de sucre- 1 tasse de sirop blé d'Inde

Faire fondre sur feu doux jusqu'à ce que le mélangefasse des bulles sur le bord de la casserole. Ajouter 1tasse de beurre d'arachides et brasser. Retirer du feu etmélanger avec 6 tasses de Spécial K. Étendre cettepréparation dans une lèchefrite de 9 x 13 pouces.

2° préparation

Fondre 1 tasse de grains de chocolat (chips) et 1 tassede grains au caramel dans le haut d'un bain-marié, placésur l'eau chaude. Retirer du feu, battre en crème lisse etétendre sur la première préparation.

Couper en carrés pendant que la préparation est tiède.

Joyeuses Pâques!

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Par Claire Levasseur

Dans le document «Objectif: santé», le Conseil des af-faires sociales et de la famille nous recommande ladéfinition suivante, proposée par le biologiste RenéDubos: la santé est le résultat d'un processus au coursduquel l'individu s'adapte continuellement aux sollicita-tions de son environnement, tout en préservant son in-tégrité personnelle.

À cette définition se joignent un bilan et des plans d'ac-tions prioritaires.

Fédé Express, Fédération des CLSC du Québec,décembre 1984

Le Rapport Badgley sur les infractions sexuelles à l'égarddes enfants et des jeunes représente la recherche la pluscomplexe, la plus approfondie et la plus qualitative quiait jamais été effectuée au Canada ou de par le mondesur les agressions sexuelles contre les enfants et lesjeunes.

Le principe fondamental auquel on a adhéréscrupuleusement dans cette étude est celui qui veut queles enfants doivent être protégés. Tout au long du docu-ment, on met rigoureusement et implacablement l'accentsur ce principe.

Chaque enfant de notre pays court le risque de subir desagressions sexuelles: selon les données présentées dansle Rapport, on estime que 50% de toutes les femmes et30% de tous les hommes au Canada ont été victimesd'un acte sexuel non désiré; 80% de ces actes sontsurvenus quand ils avaient moins de 21 ans.

Ce rapport n'est qu'un début... une occasion de s'atta-quer à cette exploitation tragique des enfants et desjeunes.

Forum des Organisations Nationales Volontaires,décembre 1984

C'est le titre d'une plaquette publiée par la Fédérationdes syndicats professionnels d'infirmières et d'infirmiersduQuébec dans le but de faire renaître les sages-femmesau Québec. Des statistiques, une remise en question dela médicalisation de cet acte, des expériences vécuesailleurs et par ici, d'autres éléments aussi sont à con-sidérer pour resituer l'accouchement en faveur de cellesqui le vivent et de celles qui le supervisent.

Fédération des syndicats professionnels d'infir-mières et d'infirmiers du Québec, «Vers un ac-couchement qui nous ressemble», 1984

Depuis trois ans, le ministère de la Justice du Québec aaidé plus de 20 000 personnes à obtenir la pension

alimentaire qui leur avait été accordée par jugement.L'intervention du Ministère, dans le dossier des pensionsalimentaires, a permis la récupération et le transfert auxbénéficiaires d'une somme globale atteignant près de 11millions de dollars. Cette aide est offerte depuis l'adop-tion, en janvier 1981, de la Loi pour favoriser la percep-tion des pensions alimentaires.

Le Ministère des Affaires culturelles du Québec a publiéune édition rafraîchie du Répertoire des prix littéraires.Le Répertoire dresse la liste des quelques 44 prix ac-cessibles au littérateurs québécois de tous âges. Pourchacun des prix sont indiqués: l'adresse, le genrelittéraire, la nature du prix, l'origine, le règlement, lacomposition du jury et les lauréats des années passées.

Office des communications sociales, décembre1984

«Une étape décisive» illustre les quatorze grands pro-grammes de l'UNESCO dans le cadre de son plan àmoyen terme (1984-1985). «Le siège de l'UNESCO»montre la mosaïque des oeuvres réalisées ou exposéesau siège social de l'UNESCO à Paris

Office des communications sociales, décembre1984

Selon le relevé d'octobre effectué par le Service desrecherches de Radio-Canada, la densité moyenne del'auditoire de l'émission «Le jour du Seigneur» est de427 000 téléspectateurs, ce qui représente 59% des fran-cophones à l'écoute de l'une ou l'autre émission detélévision à cette heure-là. En comparaison, l'émission«Rencontres» atteint 26% et «Second Regard» 23%.

Office des communications sociales, décembre1984

Deux Canadiens sur trois s'opposent à l'accroissementde la présence militaire américaine en Amérique centrale.C'est ce que révèle un sondage Gallup réalisé enseptembre à travers le Canada pour le compte del'organisation Non-Intervention in Central America,auprès de 1 057 personnes.

Pour l'ensemble du Canada, 50,7% s'opposent à lapolitique américaine en Amérique centrale alors que23,1% l'appuient; 26% disent ne pas savoir. Au Québec,seulement 42,6% s'opposent à cette politique et 44% sedisent sans opinion.

Ici l'Amérique Latine, décembre 1984

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L'AFEAS ET LA POLITIQUE FAMILIALE

Comment, dans un tel contexte,situer un projet de politique familiale?Projet mort-né? Opération pré-électorale? Projet de société urgent?

Dupuis de nombreuses années, lesorganismes familiaux du Québecréclamaient une telle politique. Lelivre vert, rendu public le 23 octobredernier, invite la population: hommes,femmes, associations, à réfléchir et àfaire des choix en vue d'établir unepolitique familiale.

L'enjeu est de taille! Traditionnelle-ment au Québec, la famille est lapremière de nos valeurs. À l'AFEASelle a toujours été au centre de nospréoccupations. C'est pourquoi, dès1980, était formé, au niveau provin-cial, un comité sur la politiquefamiliale. D'autres associations, sur-tout à vocation familiale, faisaient lemême cheminement. Le gouverne-ment tardant à prendre position, unregroupement de différentsorganismes a été réalisé pour fairepression et obtenir la politique tantattendue. L'AFEAS fait partie de ceregroupement, c'est Claire Levasseur,de la région de St-Jean, qui nous yreprésente.

Le délai qu'a mis le gouvernement àpublier son livre vert a eu un côtépositif. Nous avons eu le temps denous préparer. Dès février 1984,l'Association mettait à la dispositiondes cercles le document d'interven-tion «Femme dans la famille: Ser-vante? Reine? Mère? Partenaire?». Cedocument situait nos positions face àune politique de la famille. Il a permisaux membres qui le désiraient d'yréfléchir et de préparer leurs interven-tions. Les positions décrites ont étécitées dans l'outil d'animation préparéen vue des forums régionaux par leRegroupement Inter-organismes pourune politique familiale.

La plupart des consultationsrégionales sont maintenant effec-tuées. On a pu y constater unegrande mobilisation des membres del'AFEAS. Nos recommandations ytrouvent leur place: remise en ques-tion des rôles sociaux traditionnels,reconnaissance du travail au foyer,respect du monde du travail à l'égardde la famille.

Des audiences sont prévues en avrilpour les associations nationales.

Par Michelle Ouellet*

L'AFEAS y présentera son mémoire.Rédigé par Lise Paquette, présidentegénérale, il répond plus spécifique-ment aux questions soulevées par lelivre vert: comment nous définissonsla famille, ce que nous entendons parresponsabilités parentales et notreconception des fonctions de lafamille. Plusieurs de nos recomman-dations prennent place au chapitre de«Rôle de l'État face aux familles» et àcelui de la «Famille et les Services»:services de garde, aide sociale,allocations familiales, déductionsfiscales, droit au travail, formation,loisirs, violence, sexisme et servicesentourant la grossesse, résolutionsdéjà adoptées en congrès.

Des orientations étaient proposéespar le gouvernement. En région et auniveau national, des membres AFEASont fait connaître leurs choix. Àl'AFEAS, nous avons défini unepolitique familiale: celle «qui reconnaîtl'apport des femmes en tant qu'in-

Suite à la page 9

Par Louise Picard-Pilon

Pour celles qui, comme moi, n'ont pas de facilité pourdessiner des patrons, il existe dans le commerce despatrons faciles à réaliser.

Le petit lapin que vous voyez sur la photo a été confec-tionné en ratine de velours. On peut aussi le faire enpeluche ou en tout autre tissu doux au toucher.

Il faut très peu de tissu et le petit lapin permet à la foisd'utiliser les retailles et de faire plaisir aux tout-petits.

Pour le décorer, on peut utiliser de la feutrine ou broderle nez et les yeux.

Joyeuses Pâques à tous les petits lapins!

Réf.: Patron McCall, no 7471, 3,50$.

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Les régionsse racontent

Par Suzanne Vaillancourt*

Et l'AFEAS? Elle est ici à l'image dece rêve. Oh! bien sûr, nous sommesune petite région si on nous définitpar le nombre de nos membres: 316réparties dans 8 cercles. Y'a pas dequoi fouetter un chat. Alors là, atten-tion! Le chat a des griffes, il est petitmais rusé. À son actif, on comptedéjà quelques chasses fructueuses.

L'ouverture prochaine de notreC.L.S.C. en est un exemple, avecson volet «prévention des cancersgynécologiques». Le tout a com-mencé, il y a quatre ans, par l'an-nonce en sourdine de la fermeture dudépartement de cytologie de notrehôpital. Il faut connaître la réalité desrégions éloignées en matière de santépour en apprécier toute la portée:pénurie de médecins et surtout despécialistes, rendez-vous à Pâques ouà la Trinité, voyages longs et coûteuxpour obtenir les soins requis et quoiencore? Coupures budgétaires oupas, nous n'allions pas rester in-différentes au fait que les femmes sevoyaient ainsi privées d'un serviceque nous jugions essentiel. On y of-frait outre la cytologie, de l'informa-tion sur la prévention des cancers dits«féminins» et un suivi, avec rappelpour les femmes à risques.

C'est à grands coups de pétitions, delettres ouvertes, de rencontres avecles différents paliers décisionnels quenous avons mené cette bataille encollaboration avec la maison desFemmes de la Côte-Nord. Ce fut longet souvent décourageant. On nousopposait toutes sortes d'arguments:rôle curatif de l'hôpital, possibilitépour les médecins d'assurer le mêmeservice en consultation, inutilité du

service parce que pas assez fré-quenté, etc... Un instant!... Le rôlecuratif de l'hôpital, on s'en doutait unpeu. Alors, qu'on implante donc enfince fameux C.L.S.C. qu'on nous pro-met depuis longtemps! Les médecins,si peu nombreux et si pressés, oùtrouveront-ils le temps et l'intérêtnécessaires au rôle préventif qu'onveut leur confier? Quant à la fréquen-tation, nous avons pu prouver, chif-fres à l'appui, qu'elle justifiait ce typed'intervention auprès des femmes.

Après bien des péripéties, nous avonsobtenu gain de cause. Le C.L.S.C.s'organise et au sein du conseil d'ad-ministration, on retrouve notre vice-présidente régionale, LouiseLevasseur, qui fut de la premièreheure dans ce dossier. Le voletprévention des cancers gynécologi-ques est, lui aussi, en bonne voie deréalisation et ce sont des femmes im-pliquées dans l'action depuis le début(dont l'AFEAS) qui travaillent auxdifférentes étapes et modalités d'im-plantation du service. Leur principalobjectif: prévention, suivi et prise encharge par les femmes elles-mêmesde leur santé.

Suite logique à cette intervention,l'AFEAS s'intéresse maintenant à laqualité des soins d'urgence en région:un dossier à suivre. Une enquête adéjà été faite auprès de nos membrespour connaître leur degré de satisfac-tion et orienter la recherche.

Du domaine de la santé, passons àl'information. Quelle aventure! Aprèsun débat plus qu'orageux dans lapresse locale, nous obtenions quedans la «chronique judiciaire», on

fasse preuve de plus de discrétionquand il s'agit de citer les noms d'ac-cusés de délits mineurs.

Dans une région où tout le monde seconnaît il est important de départagerinformation et curiosité publique.

Dans un tout autre ordre d'idées,l'AFEAS a imprégné de sondynamisme deux rencontresrégionales qui ont eu lieu avant lesFêtes: soit le regroupement desorganismes féminins de la Côte-Nordet le colloque sur la «Décennie desFemmes». Chaque fois, l'AFEAS a suvendre l'esprit de notre mouvement.Ainsi, nous avons pu obtenir que laCôte-Nord choisisse comme priorité ledossier Travailleuse au foyer, lors ducolloque et ce, par une majoritéécrasante. Nombre de femmes ontété «époustouflées» par la com-pétence qu'affichait l'AFEAS dans cedossier. Plusieurs ont exprimé le désirde mieux connaître notre associationet de la voir s'implanter dans leurcoin.On a déjà fait nos preuves en ce do-maine. L'an dernier, deux nouveauxcercles voyaient le jour. Fondé enfévrier 84, Port-Cartier connaît unessor foudroyant avec ses 40 mem-bres dès la première année. Saprésidente, Micheline Dionne, afficheun optimisme contagieux. Pour ce quiest de Pointe-Lebel, il nous arrive dedevoir freiner leur ardeur tellementelles veulent. Puisque tout a une fin,je vais vous le dire, moi, le secret...du succès: élisez-vous donc uneprésidente comme Louise Poulin; unebonne race!

*publiciste de la région

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Consommation

BIEN CHOISIR SES OUTILS DE JARDINAGE

Par Marie-Paule Gouin

Qui dit jardinage dit outillage. Pourpréparer les plates-bandes, lepotager, couper les bordures, tailleret émonder les arbres, les arbustes etles haies, nous avons besoin de bonsoutils. Cependant, il n'est pasnécessaire d'avoir tout un arsenal der-nier cri et d'investir beaucoupd'argent pour jardiner. Commencerpar faire l'inventaire des outils quel'on possède déjà, voir s'ils sont enbon état et compléter si besoin il y a.Ce qui est recommandé, c'est d'avoirquelques bons outils aratoires et desolides petits outils de qualité. Pourmieux travailler soyons bien équipées.

Pour un petit potager, l'outillagecomprend des instruments simples:pelle, bêche, fourche à jardin, gratte,sarcloir, râteau à long manche,sécateur, cisaille. Si le jardin a unedimension moyenne, on peut utiliserle matériel motorisé, la bêcheuserotative, le motoculteur.

On trouvera tous ces outils dans lescentres de jardinage, les pépinières,les quincailleries. Devant les étalagesimpressionnants des fournisseurs, onrisque de se laisser tenter et d'acheterdes instruments qui ne servirontjamais. Il faut donc acheter avecprudence et sagesse, se limiter auxoutils les plus utilisés et rajouter aufur et à mesure selon les besoinsréels.

Pour bien choisir, se préoccuper de laqualité des matériaux, du soin ap-porté dans la fabrication, examinerl'outil minutieusement, surveiller sonpoids, son équilibre, sa solidité. Troispoints sont à retenir au moment del'achat, la résistance du métal à laflexion, la solidité de la fixation entrela poignée et la lame ainsi que larésistance à la rouille.

N'achetez pas d'instruments sansmarque de commerce même s'ils sont

moins chers. Choisissez de préférencedes outils dont le manche est en bois,ils sont généralement de meilleurequalité et plus facile à manipuler.

Pour mieux protéger vos outils de larouille, ne les laissez pas traîner sousla pluie.

Quant au prix, lorsqu'il s'agit depetits instruments, il ne varie pasbeaucoup d'un centre de jardinage àl'autre mais pour les motorisés, il estpréférable de magasiner.

On trouve aussi sur le marché touteune collection d'instruments plus oumoins utiles et plus ou moins ef-ficaces comme des ciseaux électri-ques pour les bordures des pelouses,le contour des arbres, la taille deshaies. Avant d'acheter ces appareilsinformez-vous auprès des gens qui enpossèdent ainsi vous serez en mesurede connaître leur degré de satisfac-tion.

Bientôt nous achèterons nos plantsde fleurs et de légumes, pour acheterun plant de qualité à l'abri desmaladies et des insectes, allons doncdans les centres de jardinage où onse spécialise en horticulture, nousserons beaucoup plus satisfaites durésultat.

Bon jardinage!

Politique familialeSuite de la page 7dividu dans la famille. Une politiquerespectueuse des besoins et desdroits des femmes en tant que per-sonnes à part entière». (1)

«Les recommandations faites par lesfemmes ne sont pas en contradictionavec les composantes d'une politique

familiale. Elles constituent plutôt une * responsable de l'action socialebase pour harmoniser les relationsdans la famille, base faite de respectpour les personnes, d'autonomie etd'équité.

Nous ne voulons pas être reine,épouse, mère, mais partenaire». (2)

(1) AFEAS, Houle, Lise, «L'AFEAS et unepolitique familiale», document d'interven-tion, février 1984.

(2) AFEAS, Paquette, Lise, «Mémoire présentéau Comité de Consultation sur la politiquefamiliale», mars 1985.

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UNE FORCE IGNORÉE

Par Louise Dubuc

Tenter de monnayer le travail que lesfemmes accomplissent au foyer, cen'est pas de la mesquinerie, c'est toutsimplement vouloir une place recon-nue et économiquement rentabledans notre société, un droit fon-dameptal qui n'enlève rien à l'amour!

Les hommes disent souvent, au sujetde leur travail absorbant, des heuressupplémentaires ou d'un deuxièmeemploi: «Mais c'est pour vous autres,pour toi, ma femme, pour mes en-fants que je le fais. Je veux que vousayez une belle maison, une piscine,des meubles confortables. Je veuxque vous soyez heureux et que lavieillesse venue, nous vivions bien».Et c'est vrai qu'ils travaillent fort, etqu'ils le font pour leur famille. Saufque si le ménage brise, tout ça luireste.

Les femmes aussi travaillent fort pourles leurs, mari et enfants. Ellestravaillent toute leur vie pour que la«belle maison» reste belle, que la viesoit agréable et confortable pour lessiens. Elles aussi le font parce qu'ellesles aiment. Elles travaillent toute leurvie, sauf que si le divorce survient, illeur reste bien souvent, moins querien. À l'horizon, une vieillesse bienmodeste. Et même si l'amour était là,tout au long du parcours, le veuvagerisque de les atteindre, les privant duconfort que devaient lui assurer lescotisations de son défunt aux régimesde rentes.

Que faire? Travailler à l'extérieur? Cen'est pas toujours la meilleure solu-tion et c'est souvent tout simplementimpossible. On dit que les femmesrestent à la maison par choix stricte-ment personnel, mais nous savonsque nous ne pouvons parler devéritable choix. Il n'y a bien souventaucun emploi disponible, ou si peurémunérateur et si peu intéressantque l'on est aussi bien de rester chezsoi. Cela fait de toute façon, l'affairedes gouvernements. Imaginez un ins-tant le taux de chômage si toutes lesfemmes au foyer qui n'ont pas à s'oc-cuper des jeunes enfants allaients'inscrire au centre de main-d'oeuvre.

Il faut que le travail des femmes aufoyer sorte de l'ombre. Il ne suffit pasd'en parler, il faut le chiffrer: «Dansnotre société, si on dit: le travail desfemmes à la maison, ça vaut tant demilliards, les gens ".ommencent àécouter. Si on se contente de dire:l'éducation des enfants c'est impor-tant, on ne voit pas le lien avec lesystème économique. Les femmessont obligées de commencer àcalculer leur temps de travail pourmontrer qu'il a une valeur monétaireet sociale. Elles doivent montrer quenotre système économique actuelrepose sur cette base cachée et quesi demain elles faisaient la grève, toutle système s'écroulerait».(1)

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Et oui. Ça vaut beaucoup d'argent; sion incluait le travail ménager au Pro-duit National Brut, il représenteraitjusqu'au 3/4 de celui-ci. Mais toutd'abord, qu'est-ce donc que cefameux Produit National Brut? C'estune mesure de production quienglobe toute l'activité économiquede la nation. Elle utilise comme basede calcul la valeur du marché dechacun des éléments produits. Pourl'établir, on mesure la valeur dumarché de tous les biens et servicesque produit le pays. Cela donne deschiffres qui deviennent l'indice de laqualité de vie d'un pays. C'est grâceau Produit National Brut si l'on ditque le Canada a un niveau de vie trèsélevé. Cependant, des économistescontestent les méthodes de calculutilisées, car ces méthodes ne tien-nent compte que du travail fait contrerémunération. Si un travail n'est paseffectué en échange d'une sommed'argent, il n'existe pas pour fins decalcul. Donc le travail effectué par lesfemmes au foyer, à toutes fins prati-ques, n'existe pas...

Si je travaille dans une usine à fairedes confitures, cette activité estcomptabilisée dans le P.N.B.. Effec-tuée chez moi, cette même fabrica-tion de confitures aux fraises n'existeplus, n'est pas comptabilisée; pour-tant, j'ai contribué au bien-être de lapopulation (dans ce cas, c'est de lacellule familiale qu'il s'agit) de lamême façon. Supposons encorequ'en échange de quelques pots deconfitures, la voisine accepte degarder mes enfants une journée; cetteactivité n'est pas reconnue dans leP.N.B. Par contre, si je confiais mespetits à la garderie du quartier,j'améliorerais la qualité de vie dupays.

Il est facile de deviner la suite... Lesactivités des femmes au foyer ne sontpas comptabilisées dans le P.N.B.Pourtant, ces activités représentent laplus grosse production de biens etservices du pays! Le travail des fem-mes au foyer, c'est l'ensemble desactivités utiles accomplies au foyer envue de produire des biens et les ser-vices qui permettent à la famille defonctionner. On y retrouve la prépara-tion des repas, le lavage de lavaisselle, la remise en ordre; le soindes membres de la famille, enfants,

malades, handicapés, personnesâgées; l'entretien régulier et saison-nier de la maison, du terrain et de lavoiture; l'entretien des vêtements;lavage, repassage, confection, répara-tion, puis les achats, l'administrationdu foyer et la tenue de comptabilité.Je vous entends déjà: «Mais je le faispar choix, je le fais par amour, c'estun échange de services entre monmari, mes enfants et moi; cela neconcerne pas l'économie!» maislaissez-moi continuer...

À travers toutes ces tâches, ontrouve des activités comme l'enfante-ment, la socialisation des enfants, et

cela qu'il faut le chiffrer, pour que lesgens se rendent bien compte de savaleur. Pour l'inclure au Produit Na-tional Brut, il faut commencer àpenser en terme d'argent, même sil'on sait que ce n'est pas pour celui-cique la femme à la maison travaille.

La comptabilisation du travailménager au Produit National Brut nedoit pas être considérée comme unefin en soi, mais plutôt comme un

le support affectif, qui ne peuventpas être monnayés; c'est le travaild'amour. Il y a deux types de travail:les tâches pouvant être effectuées parune autre personne (en échanged'une rémunération) et les autres quine le peuvent pas. Deux travauxessentiels mais surtout deux tâchesessentielles à l'État.

Les femmes qui restent à la maisonévitent aux gouvernements d'avoir àcréer des emplois, permettent auxhommes avec qui elles vivent d'êtreefficaces à leur travail, entretenus etépaulés comme ils le sont. Les en-fants qu'elles mettent au monde,qu'elles élèvent avec amour en faisantd'eux des êtres équilibrés et sainssont essentiels à l'économie d'unpays, ils sont vitaux pourl'épanouissement d'une société com-me la nôtre.Oui, ce que la femme fait à la maisonpermet à la société de fonctionner.Son travail est absolument essentiel.Le problème, c'est qu'il est invisible.Nulle part reconnu, nulle partrespecté et nuls droits acquis. Dansune société marchande comme lanôtre, seul l'argent compte, base demesure pour le travail accompli. Plusune personne gagne un salaire élevé,plus élevé est son prestige et plusrespecté est son travail. C'est pour

moyen pour elles de s'assurer unecertaine autonomie financière, à toutle moins une vieillesse dans des con-ditions décentes. C'est aussi unmoyen d'obtenir un statut socialreconnu, de sortir de l'ombre.

Songeons au divorce, qui peuttoucher toutes les femmes à un mo-ment ou l'autre de leur vie. Il existemaintenant une «prestation compen-satoire» qui doit permettre à lafemme de toucher une compensationfinancière pour son travail al'enrichissement de son conjoint.Dans la pratique, cette prestation estsurtout accordée aux femmes qui ontcollaboré à l'entreprise de leur mari.La Cour Supérieure du Québec l'arécemment refusée à une femme quiavait consacré 22 ans de sa vie à édu-quer des enfants et à effectuer destravaux domestiques. Pourquoi?

C'est que la Cour d'Appel considèreque l'éducation des enfants et l'entre-tien de la maison ne sont nimesurables, ni monnayables.

Pourtant, cette intégration est possi-ble. À l'heure actuelle, deséconomistes remettent en questionles méthodes de calcul employées etcontestent le fait que toute l'activitééconomique non-rémunérée n'y soitpas incluse.

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À ce sujet, l'AFEAS recommande:«Que nos gouvernements reconnais-sent officiellement la valeur du travailau foyer en l'intégrant au Produit Na-tional Brut et que ces travailleu-ses(eurs) bénéficient desavantages accordés auxtravailleuses(eurs)».

La comptabilisation du travail desfemmes au foyer comporte certainsdangers. Il faut aller au fond deschoses et se poser de sérieuses ques-tions sur cette société qui marchandetout, qui oblige les femmes à mon-nayer leur travail d'amour auprès desenfants pour obtenir un minimum dereconnaissance sociale et quelquesmiettes d'autonomie financière, droitpourtant fondamental et reconnupour tous.«Plus ça va, plus les personnes sontdominées par la production mar-chande. C'est notre société mêmequ'il faut réviser en profondeur.Vivons-nous pour produire ouproduisons-nous pour vivre pleine-ment? Voilà la question. Et c'estheureux que les femmes se la posentcar les hommes s'accomodent trop

facilement du système politique etéconomique actuel. Ce qui est en jeu,c'est le sens global de la société. (2)Sauf que si les femmes, par souciidéologique, ne tentent pas de pren-dre la part qui leur revient, personnene le fera à leur place.

Les travailleuses au foyer occupent,comme on a pu le voir, des fonctionsimportantes au sein de la société. Entant que ménagères, mères, épouseset consommatrices, elles sontnécessaires à l'équilibre du pays. Ellesreprésentent une véritable force. Ilsuffit d'imaginer la pagaille quirésulterait d'une grève massive deleur part.

Plus personne pour préparer les repasde l'homme et des enfants, plus per-sonne pour s'occuper des petits, pluspersonne pour aimer, encourager lesmembres de la famille, plus personnepour acheter les produits manufac-turés dans nos usines, pluspersonne... Les pères de famillesdevraient rester à la maison pours'occuper des enfants, les nourrir, leséduquer; ils ne pourraient plus aller

travailler... imaginez un peu tous cesemplois devenus avant... un rêvepour bien des femmes qui se cher-chent un emploi. Mais lesgouvernements et les chefs d'en-treprises, voulant récupérer leursemployés, auraient vite fait d'ouvrirdes garderies sur les lieux de travail,adopteraient le principe des horairesflexibles, du travail partagé, tout cedont les femmes qui travaillent à l'ex-térieur rêvent depuis si longtemps...

Bibliographie et références

(1) Interview avec Louise Vandelac, BévueNotre-Dame, no 3, mars 1984

(2) Ibid(3) La place des femmes dans la vie

économique, allocution d'ouvertureprononcé au forum «les femmes, uneforce économique insoupçonnée», oc-tobre 83, Francine Harel-Giasson, prof,agrégée H.E.G.

— Conseil consultatif canadien sur lasituation de la femme, «Cinq millionsde femmes, une étude de la femmecanadienne au foyer», Monique Proulx.

— Poulin-Simon, Lise, «Comment nousdonner plus qu'un soupçond'autonomie financière». Forum sur laquestion économique, C.S.F. octobre83.

Décoration extérieureSuite de la page 14

rocailles et les massifs. Utilisées dansles plates-bandes composées detulipes, d'iris et de narcisses, les an-nuelles permettent de conserver enfleurs, un coin qui autrement seraitdénudé après la floraison des plantesà bulbes. Les plantes vivaces se com-binent parfaitement avec les plantesbulbeuses à floraison éphémère.

Idéalement, la plate-bande est situéedans un endroit ensoleillé, protégédes grands vents. Lorsqu'une haie ouun groupe d'arbustes sert d'arrière-plan à la plate-bande, le coloris desfleurs ressort davantage. Cependant,il faut laisser suffisamment d'espaceentre les arbustes et la plate-bande defaçon à pouvoir en faire facilement letour pour y travailler.

Dans une plate-bande, les plantes lesplus élevées sont placées à l'arrière etles plus basses, à l'avant. Le long desallées ou d'un trottoir, évitez l'utilisa-tion de plantes élevées. La dispositiondes couleurs peut être symétrique ounon, mais les coloris doivent s'har-moniser entre eux pour donner uncoup d'oeil agréable. Les plantes quine donnent que quelques fleurs parplant ressortent davantage si elles

sont regroupées par 4 ou 5. Demême, rassemblez les plantes parpetits groupes de couleurs au lieu demélanger complètement les coloris.

Ce n'est pas parce que vous habitezune maison de ville avec peu de ter-rain ou un appartement doté d'uneou deux fenêtres et d'un petit balconque vous devez renoncer à égayervotre environnement avec des fleurs.

Le locataire qui désire fleurir sonbalcon et ses fenêtres doit prendrecertaines précautions. Il doit d'aborddemander la permission à son pro-priétaire et vérifier la solidité des en-droits d'accrochage afin d'éviter toutesurcharge qui occasionnerait des brisà la propriété.

Celui qui habite à un étage supérieurau rez-de-chaussée doit utiliser desporte-pots solides et placer desplateaux sous les jardinières pour nepas incommoder les personnes cir-culant au-dessous. Il doit aussi éviterles grosses boîtes à fleurs, elles sontdifficiles à manipuler et lourdes lors-qu'elles sont pleines de terre.

Les boîtes faites exclusivement demétal sont à proscrire; employezcelles fabriquées de bois dontl'épaisseur de la planche est de 2cm.Ne pas peindre l'intérieur de la jar-dinière mais la protéger d'un enduit

protecteur non nocif aux plantes.Pour favoriser la croissance normaledes plantes, la profondeur de la boîtedoit mesurer au moins 15cm. Desorifices de drainage et des caillouxplacés au fond de la jardinière facili-tent l'écoulement de l'excès d'eau.Les fixations supportant le contenantdoivent être très solides.

Les plantes poussant dans les jar-dinières de fenêtre requièrent des ar-rosages fréquents; elles ont égale-ment besoin d'applications d'engraisplus rapprochées que les espècescroissant en pleine terre.

Choisir les plantes en fonction desconditions d'ensoleillement. Ne passurcharger la jardinière. Placez desplantes dressées comme la savia, legéranium, à l'arrière de la boîte et lesfleurs retombantes tel que pétuniacascade, l'alyssum blanc et les glacesà l'avant. Les espèces à feuillagedécoratif, dont les coléus, convien-nent également à la décoration desjardinières de fenêtre.

L'arrosage des corbeilles comme celuides boîtes à fleurs s'effectue le soirou tôt le matin.

Référence: Les techniques du jardinage,Paul Pouliot (agronome). Con-seils pour embellir les abordsde vos demeures, publicationdu Ministère de l'Agriculturedu Québec. Jardins 82 —Bulletin des Agriculteurs.

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DÉCORA TION EXTÉRIEURE

L'aménagement extérieur de votredemeure devrait commencer par laplanification soigneuse de vos besoinsen rapport avec l'espace dont vousdisposez. Cette planification tiendracompte de vos goûts, des élémentsque vous désirez posséder: foyer,patio, piscine, etc. Elle sera conçuede façon à embellir votre propriététout en lui conservant son cachetfonctionnel.

Le choix des plantes composantl'aménagement dépend de plusieursfacteurs: la rusticité, les dimensions àl'état adulte, la rapidité de croissance,la résistance aux insectes, auxmaladies et à la pollution et les exi-gences d'entretien. Les caractéristi-ques du sol, le drainage influencentégalement le choix des végétaux.

Les arbres sont les premières plantesdont il faut se préoccuper pourobtenir un terrain bien aménagé.Viennent ensuite les arbustes, leshaies et la pelouse. Par leur emplace-ment, leur hauteur et leur forme, lesplantes ligneuses servent d'arrière-plan aux plates-bandes de fleurs, ap-portent de l'intimité, délimitent le ter-rain, brisent l'effet du vent oucachent les endroits inesthétiques. Lechoix de l'espèce peut dépendre de labeauté du feuillage, des fleurs, desfruits et même de l'écorce.Le mode de végétation des arbresemprunte différentes formes: ronde,retombante, pyramidale ou en co-lonne. Pour avoir des arbres qui sedéveloppent bien, il faut leur donnerl'espace nécessaire. Voici un tableauqui suggère des distances de planta-tion selon les caractéristiques de l'ar-bre.Les arbres à port étalé procurent despièces d'ombre où il fait bon sedétendre durant les chaudes journées.

Par Pierrette Lavallée

Caractéristiquesde l'arbre

6 mètres et +

arbres d'ombrage

arbres coniques

2 à 3 mètresarbres fruitiersou ornementauxnains

12 mètres et +

grands conifères

Spécimen suggérépour l'aménagement

Érable rouge,Chêne à gros glands,Bouleau à papier,Tilleul d'Amérique.

Frêne d'Amérique

Variétés de pommiers,pommetiersdécoratifs.

Épinette du Colorado,

Épinette de Norvège,

Pin rouge.

Distance dela maison

5 à 9 mètres

ou

(15 à 30 pi.)

5 mètres

2,5 mètresou

(8 pieds)

6 mètres sur

le côté et 6

mètres en avant.

Distance entreles arbres

20 mètres

ou

(65 pieds)

10 mètres

3 mètresou

(10 pieds)

10 mètres

Avant de planter, imaginez le tracé deleur ombrage sur votre terrain aucours d'une journée ensoleillée.Plantez à l'endroit d'où ils projet-teront leur ombre dans la zonedésirée.

Les espèces à enracinement profondet étendu (comme le saule) devraientêtre plantées à une douzaine demètres des réseaux d'aqueduc etd'égoûts. Sous les lignes électriquesou téléphoniques, plantez des ar-

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bustes. Certaines arbres à enracine-ment superficiel endommagent lesrevêtements d'asphalte et le béton; ilsne devraient pas être utilisés en bor-dure de l'aire de stationnement nitrop près des fondations.

La maison doit toujours demeurer lecentre d'attraction de la propriété.Évitez de planter de gros arbres prèsde l'entrée et devant la façade de lamaison; leur place est plutôt dans lacours arrière. Là, ils serviront de toilede fond à la propriété et procurerontl'ombrage à l'aire de séjour.

Si vous avez envie d'arbres fruitiersprenez soin de choisir des arbressemi-nains. Il est très importantd'acheter deux variétés du même ar-bre, afin quil y ait pollinisation et pro-duction. La seule exception concerneles cerisiers de variétés Montmorencyet Météor, produisant une variété degrosses cerises de France, légèrementsurettes, qui sont autopollinisants.

Les arbustes permettent d'harmoniserles arbres avec les constructions etles arrangements floraux. Certainsd'entre eux poussent en hauteur, tan-dis que d'autres ont tendance às'étaler. Avant d'acheter, informez-vous des caractéristiques d'un ar-buste. Il en existe de nombreusesvariétés au feuillage coloré etdécoratif, produisant fleurs et fruits,dont le bois et la forme constituentun atout de plus dans l'aménagementd'une propriété.

Les arbustes sont généralementutilisés près de la maison pour cacherles fondations. Ils doivent être plantésà au moins trois mètres de la maison.On les emploie aussi aux limites d'unterrain où ils servent de ligne dedémarcation, lorsqu'ils forment unehaie.

Les arbustes bas et rampants rehaus-sent l'apparence de la rocaille; ilsjouent le rôle de couvre-sol dans lespentes. Les spécimens à feuillagecoloré et ceux à fleurs apportent unenote de gaieté au paysage.

Les arbustes bien établis perdent sou-vent leur belle apparence au coursdes années. Il faut les tailler pour leurredonner une forme convenable.

Dans tous les cas de taille d'arbustes,la première chose à faire estd'éliminer les tiges mortes, maladivesou trop longues, qui montrent peu oupas de croissance nouvelle. Ensuite,enlevez les tiges qui en tassentd'autres, se croisent ou nuisent à la

croissance des tiges que vous voulezconserver.

Les vieux arbustes négligés depuisplusieurs années pourront être ra-jeunis si on coupe environ le tiers desvieilles tiges au niveau du sol dès ledébut du printemps. Fertilisez-lesavec un engrais bien équilibré, tel quele 6-9-6, et arrosez généreusement.Répétez ce traitement les annéessuivantes jusqu'à ce que les vieillestiges soient toutes enlevées. Les ar-bustes qui se prêtent bien à ce traite-ment sont les spirées, seringas, deut-zies, diervillées, lilas, épines-vinetteset chèvre-feuilles.

C'est à la fin de mars ou au débutd'avril, avant le départ de lacroissance, que cette taille doit sefaire.

II existe deux façons d'établir unepelouse, le semis et l'installation degazon en plaques. Dans les deux cas,le sous-sol doit être exempt dedébris, de dépressions ou de mon-ticules. Il doit bien s'égoutter. Uneépaisseur de 20 centimètres (8pouces) de bonne terre est nécessairemême si on utilise le gazon en pla-ques (tourbe).

Le gazon peut être ensemencé de lafin mai au 15 juin, du 15 août au 15septembre. Le gazon en plaques sepose du printemps à l'automne, maisde préférence, évitez l'installationdurant la période chaude et sèche dejuillet. L'utilisation de gazon prélevédans le champs ne donne pas debons résultats. Achetez si possible,les rouleaux de pelouse d'une en-treprise spécialisée dans cette produc-tion.

Les pentes abruptes causent des pro-blèmes lorsqu'il est question d'yétablir une pelouse. Le gazon enbandes, retenu par des petits piquets,est idéal dans les pentes d'environ20°. Lorsque l'angle de la pente at-teint 30°, les plantes couvre-sol, lesarbustes rampants et la rocaille sontdes solutions de rechange. Si l'angle

de dénivellation voisine les 45°,utilisez des pierres entre lesquellespeuvent pousser des plantes. La con-struction d'un muret permet égale-ment de régler le problème. L'addi-tion de terre au bas d'une penteabrupte réduit son angle de dénivella-tion et favorise l'établissement del'herbe.

Pour maintenir la pelouse en bonnesanté, il faut observer certaines règlessur les arrosages et la tonte:

- Arroser moins souvent, maismouiller les dix premiers cen-timètres de sol à chaque arrosage.

- Maintenir le gazon à une hauteurde 4 à 5cm (1 1/2 à 2 po.). Tondrelorsque l'herbe atteint environ 7cm(3 po.). Veiller à ce que lescouteaux de la tondeuse soienttoujours bien aiguisés.

Pour rehausser l'apparence de votreterrain, découpez la bordure de lapelouse à l'aide d'un outil tranchantet conservez propre une lisière de ter-rain entre la pelouse, la plate-bandeou la haie.

Pour faciliter l'entretien de votre ter-rain, évitez l'éparpillement des arbres,des arbustes et des plates-bandes surla pelouse, surtout si le terrain estpetit. Situez les végétaux le long dessentiers, près des constructions ouaux limites de la propriété. Votre ter-rain n'en paraîtra que mieux.

Ce sont des plantes plutôt bassesdont le feuillage forme un tapis serréqui cache le sol. Elles s'utilisent dansles racailles, entre les dalles d'unpatio, entre les pierres, dans lespentes, autour des arbres, dans lesplates-bandes et les massifs de fleurs.Certaines espèces doivent être rabat-tues pour conserver leur apparence;d'autres doivent être divisée pour lesempêcher de trop s'étendre.

Plantes tapissantes suggérées: l'ar-moise argentée, l'orpin doré, bâtardou panaché, la sagine subulée, labugle rampante, la pervenche bleue,le thym rampant.

Quel que soit l'endroit où on lesretrouve, les fleurs, par leurs coloris,rehaussent l'apparence de la pro-priété. Les deux principaux groupesque l'on connaisse sont les annuelleset les vivaces. Un choix judicieux desespèces permet d'échelonner lafloraison durant toute la belle saison.

Les fleurs annuelles s'associent auxvivaces dans les plates-bandes, lesSuite à la page 12

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PLEIN FEU SUR L'AFEAS

À l'AFEAS, on est des femmes ex-traordinaires! Mais à part nous, qui lesait? Si les millions ne pleuvent pasdans nos coffres, misons sur notredynamisme, sur notre volonté de fairesavoir aux autres à quel point nousaccomplissons du bon boulot et ce,pour toutes les femmes.

La question est osée: qui se chargerade projeter notre image dans le publicet de quelle façon? Nous, bien sûr, etnotre publiciste au cercle, à la région,à l'association.

La publiciste voit trop souvent sonrôle réduit à annoncer les activités:financement, soirées sociales, exposi-tions, etc... Et pourtant, nous som-mes fières de nos réalisations et denotre action dans le milieu. Àbeaucoup d'endroits il se fait untravail magnifique pour tout publicisermais ailleurs, on hésite encore...Pourquoi? Manquerions-nousd'audace?

À ce stade-ci, j'ai le goût de partageravec vous mon expérience. Mesdébuts comme publiciste-"pancar-tiste" au cercle furent très timides, jedois l'avouer. Dire que j'avaisdécroché un premier prix de composi-tion du Ministère et qu'on me deman-dait d'afficher des talents dedessinatrice. Même frustrée, jen'allais tout de même pas bousculerles traditions AFEAS d'autant plusque j'avais une sainte frousse desmédia.

C'est beaucoup plus tard que j'aidécouvert enfin la règle d'or d'unebonne publiciste: foncer. Être à l'affûtde toutes les occasions pour se faireconnaître: bien vendre son produit,quoi. Et quel produit! On a tous lesatouts en mains avec l'AFEAS. C'estdynamique, ça bouge. Nous abor-dons des dossiers tous plus in-téressants les uns que les autres. Etnos réalisations: ne méritent-elles pasd'être connues?

Par Suzanne Vaillancourt*

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iS^S^Bsquantum ^ medw ' du,

J'ai découvert à travers mon rôle depubliciste qu'il est beaucoup plusfacile qu'on ne le croit d'apprivoiserles ressources du milieu en informa-tion et d'y prendre notre place. Aupremier abord, les journalistes m'ap-paraissaient lointains et inaccessibles,ne se nourrissant que d'extraordinaireet de sensationnel. Il me fallaitconnaître les règles du jeu et pourcela, une seule solution, les rencon-trer. Rien de tel qu'une entrevue bienpréparée, documents AFEAS à l'ap-pui, pour établir les bases d'une com-munication efficace dans le respectdes deux parties. Cette première ap-proche a réveillé leur intérêt et m'apermis, par la suite, d'obtenirbeaucoup plus du fait qu'on me con-naissait. J'ai glané, ici et là, tous lesrenseignements possibles concernant

la présentation de communiqués,l'heure de tombée des journaux, lafaçon d'obtenir une entrevue-radio,etc... Une session du centre St-Pierrede Montréal, offerte aux organismesféminins de notre région, m'a permisde mieux cerner le rôle d'unepubliciste en région.

En coordonnant nos efforts région-cercles, il est possible d'atteindrenotre objectif commun: maximiser laprésence AFEAS dans notre milieu.C'est ainsi que lors de notre cam-pagne de recrutement sur la Côte-Nord, nous avons mis en communnos ressources pour acheter de lapublicité dans notre hebdomadairelocal. Les cercles sont invités à com-muniquer avec la publiciste régionalepour lui faire part de leurs réalisa-tions. Concernant les sujets d'étude,chaque cercle en choisit un et rédigeun communiqué sur le thème dumois. La réalité de chacune de nosrégions AFEAS est différente maisnous visons toutes à mieux nous faireconnaître et surtout ne laissons pasles autres récupérer nos bons coups.

Si on s'y mettait, ensemble on feraitun malheur! Et quelle satisfaction,quand, après avoir bien travaillé, onse rend compte qu'au cours d'uneémission-radio sur la conditionféminine, l'animateur cite en exemplel'AFEAS et ses réalisations. Commeça, spontanément. Croyez-le ou non,ça m'est arrivé et ça peut vous arriverà vous aussi!

Nous devons convaincre des milliersde femmes d'adhérer à notre mouve-ment et pour cela, nous n'avons pasbesoin de millions de dollars puisquenous avons de l'ingéniosité et unmillion d'idées.

La publicité, c'est pas sorcier: suffitde vouloir!

*Publiciste, région Côte-Nord

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QUE SONT-ELLES DEVENUES?Par Éliane Saint-Cyr

Louise Durand

Jolïette 1976-79

Louise Durand est reconnue commefemme d'organisation. Après sondépart de la présidence régionale, onla retrouve au comité organisateur duFestival des Sucres de St-Jean-de-Matha où elle s'occupe particulière-ment de la réalisation des activités.Elle est aussi secrétaire de son clubde l'Âge d'Or. Madame Durand con-sacre des heures et des heures aubénévolat où elle privilégie lesorganismes qui secourent les person-nes le plus dans le besoin. Voilà quel-ques activités de Louise Durand. «Etce n'est pas fini» dit-elle. Nous luifaisons confiance.

Marie-Berthe Perron

Abitibï-Témiscamingue 1978-83

Marie-Berthe Perron termine cinqmandats à la présidence de sa région,en mai 1983. Malgré son désir d'unpeu de repos, elle accepte de fairepartie du comité régional de publicitéet, cette année, elle en assume laresponsabilité. «Un peu poète sur lesbords, dit-elle, je ne suis pas jour-nalistique». Madame Perron est aussireprésentante de l'AFEAS à la tablede concertation du Témiscamingueen planning familial et sexualité. Soncercle de Nôtre-Darne du Nord profitede son dévouement commesecrétaire-trésorière.

«Avec du recul, constate MadamePerron, je peux dire que ce tempsfort de responsabilités régionales, quim'amenait à courir du Témiscamin-gue jusqu'en Abitibi et partout enprovince pour les activités d'uneprésidente, me laisse riche d'ex-périence, et de bons souvenirs pourmes vieux jours».

Gabrielle Berger

Richelieu-Yamaska 1979-81Conseil exécutif 1981-83

Gabrielle Berger a abandonné lacharge de la région Richelieu-Yamaska pour devenir membre duConseil exécutif provincial où elle aété, à la fois, responsable de la com-misssion urbaine et membre du comi-té finance et organisation. En plus,elle fut déléguée de l'AFEAS à('Unesco et marraine de la régionAbitibi-Témiscamingue.

Après deux ans, Madame Bergerquitte le Conseil exécutif mais gardequand même des intérêts à l'Associa-tion: elle est adjointe à la commissionde recherche et membre du fameuxcomité de «la maison».

Ces activités ne la détournent pas desa région. Depuis 1981, elle a été ad-jointe au comité finance et organisa-tion et elle a été, et est toujours,animatrice de sessions de formation.Cette année, d'ailleurs, elle a la

responsabilité du comité de forma-tion. À son cercle de St-Noël-Chabanel d'Iberville, elle ne comptepas son temps et son implicationpour en soutenir l'évolution et labonne marche.

Outre l'AFEAS, Gabrielle Bergeravoue trois passions. La lecture à la-quelle elle consacre ses temps libres,les voyages qui l'ont amenée enEspagne, au Portugal, en Afrique duNord. Et la plus dévorante, la plusprenante, la plus occupante, la pluscaptivante: les quilles! Elle y joue troisfois par semaine, dans trois liguesdifférentes dont elle est présidente oucapitaine. On peut dire que voilà unedirigeante qui roule sa boule, pardon,sa bosse I

Jeanne Parenteau (Camille)

Nicolet 1966-70

Après son départ de la région,Madame Parenteau, tout en suivantson cercle AFEAS, est surtout activeau club d'Âge d'Or d'Yamaska. Elleen assume d'ailleurs la présidencequelques années. Le chant et la musi-que sont deux de ses grands talentsqu'elle partage avec les gens dutroisième âge.

Madame Parenteau continue à don-ner des cours de tricot et, encore au-jourd'hui, elle montre à qui luidemande comment décorer ungâteau, que ce soit pour une noce ouune fête.

«Donner pour moi, c'était ma joie devivre et je suis très heureuse et j'aimeà faire partager ma joie». Cettephrase dépeint bien JeanneParenteau. Toutes ont en mémoire sajoviabilité et sa cordialité.

NOMINATION

Tout un honneur pour MadamePierrette Caplette, productrice deSt-Robert, qui s'est vu décerner lepremier prix pour le meilleurrendement de maïs-grains auQuébec en 1984.

À noter que Pierrette Caplette estprésidente du Cercle AFEAS deSt-Robert, région Richelieu-Yamaska.

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VIVRE DANS LA CLARTÉ DE DIEU

Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route. (Ps. 118:105)

Par Luce Ranger Poisson

C'est loin dans le Moyen-Âge queremontent les premiers ordresmonastiques. Ainsi, l'Ordre deCîteaux, auquel appartient SoeurMonique, fut établi en 1098 par saintRobert et ses compagnons désireuxd'observer la règle de saint Benoîtavec encore plus d'authenticité. Lapremière abbaye de moniales cister-ciennes ou trappistines date de 1120.Répandu à travers le monde cet Or-dre comprend maintenant 89monastères de moines et 55 demoniales. Il est révélateur de noterque onze de ces abbayes de monialesfurent fondées au cours des derniersvingt-cinq ans.

Jusqu'à tout récemment, les abbayesde moniales dépendaient, pour leurexistence et leur gouverne, duchapitre général des Abbés. L'arrivée,dans les années cinquante, d'unAbbé Général avant-gardiste a faitrapidement évoluer cette situation.Depuis 1971, les Cisterciennes sontautonomes, responsables de leurspropres destinées. Chaque monastèreféminin continue toutefois de recevoirl'aide d'une Abbaye de moines, tantau plan spirituel par la présence deprêtres qu'au plan de la subsistancematérielle. L'Abbé Général constituele lien entre les branches masculine etféminine de l'Ordre.

Au-delà des réorientations que provo-qua cette prise en charge, Vatican IIallait aussi susciter des changementsmajeurs. Ainsi, les grilles se sontallégées graduellement pour nedevenir que des symboles; le costumes'est modernisé; la règle s'est quelquepeu adoucie. Soeur Monique étaitAbbesse de sa communauté au mo-ment où tous ces bouleversements sesont opérés. «Il était important,souligne-t-elle, que ces modificationss'opèrent en douceur, pour éviter deblesser les religieuses plus âgées touten respectant les aspirations des plusjeunes. Dans les cas où cela étaitpossible, nous avons laissé le choix.Pour la première fois dans l'histoire,les communautés cloîtrées se sont

regroupées afin que toutes lesmodifications d'importance s'opèrentà un même rythme. Surtout, il fallaitêtre soucieuses de modifier sans rienchanger de l'essence même. Il fallaitsauvegarder l'essentiel».

L'essentiel de la vie monastique, c'estla prière et la contemplation. Depuisle lever, à 3:45 heures jusqu'aucoucher, à 20 heures la vie à l'Ab-baye se partage entre une liturgiesimple mais d'importance primordialeet la prière collective; la réflexion et laméditation sur la parole de Dieu; laprière individuelle; l'étude et le travailqui permet de subvenir aux besoinsmatériels; les périodes libres où laméditation peut se poursuivre àtravers l'activité physique ou le repos.La règle du silence et l'ascèse fontparties intégrantes de cette viedépouillée.Dans un siècle où tout n'est quebruit, cette règle du silence étonne.«Il faut se souvenir que notre silencen'est pas un vide», me dit SoeurMonique. «Il est plein. Il favorise l'ap-profondissement de la parole de Dieu,la réflexion, la recherche de l'essen-tiel. Il permet de découvrir le sens

profond des prières et des textessacrés. Le silence est sans doute leplus beau cadeau que l'on peut offrirà un monde tourmenté».

Par-delà le silence, le monastères'ouvre au monde qui l'entoure et quipeut y trouver un refuge. «Ce quenous pouvons partager avec lemonde, dit Soeur Monique, c'estnotre silence et notre prière». Ainsi,l'hôtellerie reçoit les femmes quirecherchent un moment de prière, deréflexion ou tout simplement derepos. Rien n'est imposé: l'accueil esttotal. La chapelle est ouverte à lapopulation pour la célébration de laMesse et des Offices saints. On ac-cueille parfois des groupes devisiteurs.Par ailleurs, il faut oublier le vieuxmythe du cloître étanchément clos.Les religieuses sortent du cloître pourvisiter le médecin, pour voter. Deplus, un journal quotidien (Le Devoir)est mis à leur disposition: des articlesd'intérêt particulier sont lus au réfec-toire. La télévision peut permettre, àl'occasion, de partager des temps im-portants avec la société; visite papale,crise politique majeure... Il faut sedemander si la religieuse cloîtrée n'estpas mieux informée qu'un largesecteur de la population laïque.

Cette relation entre le monde et lecloître suscite immédiatement unequestion. Les communautés demoniales ont-elles vécu avec autantd'acuité les graves crises qu'ont con-nues les commnunautés apostoliques.«Il importe de se souvenir que nosOrdres n'ont jamais attiré les voca-tions en nombre aussi grand que lescommunautés apostoliques. Dans«les meilleures années», il y avait cinqou six entrées. De ce nombre, seule-ment une sur trois allait demeurerparmi nous. Sauf au cours des deuxdernières années, le nombre des en-trées se situe à une ou deux». Deplus, il me semble que l'appel à lacomtemplation ne s'adresse pas àtoutes. Il faut une nature particulière

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PRIX AZILDA-MARCHAND

À l'AFEAS, ce sont les prioritésvotées au congrès, les sujets d'étudesmensuels et les besoins du milieu quimotivent les membres à mettre surpied des actions. Pour encourager etdonner le goût aux cercles d'en fairedavantage, est né le «Prix Azilda-Marchand». J'espère que chacune nel'a pas oublié et surtout qu'elle l'a prisau sérieux en s'engageant dans unedémarche collective.

Je suis certaine que presque tous lescercles de la province ont entreprisdes actions au cours de l'année84-85: mais ces dernières sont-ellesinscrites au concours du prix Azilda-Marchand? Je vous donne un mo-ment de réflexion et je crois entendredes réponses comme: est-ce vraimentune action que la nôtre, notre actionn'est pas assez importante, nousavons échoué dans notre action, il esttrop tard pour s'inscrire, etc. Pourtantavec un peu de persévérance, votreaction pourrait probablement s'ins-crire au concours.

Il s'agit de voir si votre action a, soitamélioré, changé, influencé ou faitdisparaître un problème social, une

Par Janine Théberge Poirier*

situation se rapportant à la conditionféminine; j'en étais sûre, vous aveztrouvé un point que je viensd'énumérer qui vous confirme quevotre action en est une.

D'abord pour être admissible au con-cours, l'action doit être réalisée auplus tard le 31 mai 85. Donc, il étaitpratiquement impossible d'entrepren-dre une action à long terme, commepar exemple, changer une loi. Deplus, pour être importante, une actiondoit-elle nécessairement être degrande envergure? La plus petite desactions à court terme peut amenerune amélioration souhaitée du milieu.Voici quelques exemples: s'opposer àl'obtention d'un permis de spectacles,boycotter le marchand qui vend desrevues pornographiques, former desclubs pour enrayer l'isolement desfemmes, etc. alors, votre action estplus importante que vous ne le pen-siez, n'est-ce pas?

Des résultats décevant à première vuepeuvent s'avérer moins négatifs lors-qu'on découvre d'autres aspects.Cela nous permet aussi de tirer parti

de nos erreurs, de ne plus les recom-mencer et d'approfondir peu à peunotre analyse: le problème touchait-ilun bon nombre de femmes? Notresolution était-elle la meilleure? Avons-nous choisi la forme d'action qui con-venait? Avons-nous frappé à la bonneporte? Avons-nous été solidaires dansnotre action? etc. Le résultat obtenudans nos actions n'est pas toujourscelui escompté mais il ne faut paslâcher. N'oublions pas que lapersévérance peut vaincre beaucoupd'obstacles.

Il n'est pas trop tard, car vous avezjusqu'au 31 mai 85. Il s'agit desoumettre votre action au jury duconcours en produisant le formulaired'inscription que tous les cercles ontdéjà reçu. Donc c'est encore letemps, le comité attend votre action.

Voilà, votre action parmi tantd'autres, en plus de résoudre un pro-blème, fera identifier notre mouve-ment comme un élément précieuxpour le mieux-être de la société touteentière.

*adjointe au comité provinciald'action sociale

ViyRE DAMS LA CLARTÉ DE DIEUSuite de la page 17et une soif d'absolu hors du com-mun.

De la même façon, les départs ontété extrêmement rares. Il faut noterque les diverses étapes vers les voeuxperpétuels s'échelonnent sur neufannées et que ce type de vocation esttrop exigeant pour n'être que lerésultat d'un coup d'enthousiasme.

Comment Soeur Monique entrevoit-elle l'avenir de son Ordre et desautres communautés monastiques?

«Il est évident que nous ne pourrons

demander aux plus jeunes ce quenous avons vécu. Il faudra assouplirsans pour autant rien changer àl'essentiel. Les jeunes ressentent en-core le besoin de dépassement etl'appel de Dieu est toujours là, mêmesi sa Voix est souvent étouffée. Pourmoi, l'avenir est fait tout entier de foiet de confiance».

Depuis au-delà de huit siècles, Dieusoutient cette foi et cette confiance.L'Ordre de Cîteaux a survécu auxdésastres naturels, aux guerres, auxfamines, aux révolutions. Il sortirasûrement vainqueur et grandi du XXesiècle.

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CourrierSensibilisation des membres del'AFEAS sur l'achat d'une maison

Nous déplorons comme membres del'AFEAS St-Judes, le manque deconsultation concernant l'achat d'unetelle maison. Nous craignons vis-à-visd'une telle dépense qui devra êtrecontinuellement supportée par lesmembres. Il ne faut pas oublier quenous sommes quasi toutestravailleuses au foyer sans rémunéra-tion financière. Nous trouvons ce pro-jet ambitieux, très dispendieux et in-sécurisant pour l'avenir des membres.Les expériences antérieures d'autresorganismes qui ont élaboré de tel pro-jet donnent raison de craindre.

L'U.P.A. nous offre un local plusgrand et moins cher qu'actuellement,pourquoi ne pas accepter cette offre?

Louer à long terme serait aussi unesolution.Cercle St-Judes AimaSaguenay Lac-St-Jean-C.C.

Bonjour,

J'aimerais adresser quelques mots àla rédactrice Éliane Saint-Cyr. Jeparlais à mon amie Madeleine devotre billet publié chaque mois et quej'adore, je dirais même que je com-mence toujours par lire le billet etlorsque j'ai terminé la lecture de larevue, je relis cet article. J'aime votrefaçon d'exprimer vos idées et laissez-moi vous dire qu'en septembre, j'aipassé la remarque: voilà enfinquelqu'un qui exprime ce que je pen-sais de ce gigantesque événement. Jel'ai fait lire à mon mari en lui disant:«Voilà un article qui dérangera» etj'étais bien inquiète. Et qu'elle réac-tion! Des étincelles...

Ouf! Michel Tremblay avait dit lorsd'une entrevue à la télévision qu'ilétait estomaqué de voir des étudiantsde C.E.G.E.P. écrire des analyses surson roman trois fois plusvolumineuses que le roman lui-même,et qui décortiquaient les phrases pourdire ce que l'auteur supposémentvoulait dire.

Enfin, j'espère que vous ne vouslaisserez pas décourager et continuezd'écrire sur nous.

P.S. J'aimerais bien que vous pour-suiviez une réflexion sur le temps par-couru durant la vie et en regardantderrière vous puissiez commenter lecheminement d'une femme au fil desâges. Quelque chose du genre!

Micheline MorinSherbrooke

S.O.S... L'AFEAS DANS UNE LETTRE

Par Cécile Dupuis*

As-tu le goût de connaître, de jaser, d'échanger avecune amie d'un cercle de l'AFEAS au Québec?

Le cercle de St-Gabriel-Lalemant de Sorel de la régionRichelieu-Yamaska t'offre l'occasion de le faire par cor-respondance. Voici comment procéder:

1- Tu choisis dans quelle région tu aimerais avoir unecorrespondante.- Tu écris les affinités que tu recherches chez-elle.- Tu te décris (âge, goût, famille, etc...)

2- Tu écris une première lettre que nous enverrons àta correspondante.

3- Tu inclus une enveloppe affranchie et adressée àton nom.

4- Tu fais parvenir le tout au Cercle de l'AFEAS deSt-Grabriel-Lalemant, Casier postal 1071, SorelJ3P 7L4

Nous te souhaitons beaucoup de joie à découvrir cettenouvelle amie d'un autre coin du Québec et sa région.

P.S.: Si tu nous as déjà écrit mais que tu n'as pas en-core eu de nouvelles, soit patiente. Nous gardons ta let-tre précieusement en attendant de te trouver une cor-respondante idéale.

Au plaisir de te lire très bientôt!

'comité «l'AFEAS dans une lettre»

Persistez., le comité provincial vous accompagne...lisez à la page précédente...

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RONDEAULe temps a laissé son manteauDe vent, de froidure et de pluie.Et s "est vêtu de broderie.De so/ell luisant, clair et beau.

Il n'y -a bête ni oiseauQu'en son jargon ne chante ou crie:Le temps a laissé son manteau/

Rivière, fontaine et ruisseauPortent en /Ivrée jolie,Gouttes d'argent d'orfèvrerie,Chacun s'habll/e de nouveau:Le temps a laissé son manteau!Charles d'Orléans (1391-1465)