Autoriser ou non? Quid des coûts supplémentaires? Comment...
Transcript of Autoriser ou non? Quid des coûts supplémentaires? Comment...
Smartphones et tablettes persos gagnent
le bureau
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ET AUSSI:
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Les logiciels comptables comme MANAGEMENT
Faire des BÉNÉFICES avec l’open source?
p. 12
Gérer seul une ENTREPRISE
p. 16
Ce que nous enseigne LE PARRAIN
p. 50
Autoriser ou non?Quid des coûts supplémentaires?
Comment éviter les maliciels?
Quand les PRIMES (ne) sont-elles (pas) une bonne idée? p. 18
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EDITO
Titel
3SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
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Une nouvelle maladie tient le monde sous
sa coupe: la nomophobie. Le terme vient de
‘no mobile phobia’. Il s’agit d’une sorte de
peur panique de se retrouver sans GSM ou
sans smartphone, de l’oublier, d’oublier de le
charger ou pire: de le perdre. Pour certaines
personnes, les appareils mobiles sont assez
addictifs, mais on le savait déjà. Le premier
centre de désintoxication pour les drogués
du BlackBerry a ouvert à Boston il y a
plusieurs années. Il s’adresse donc aux gens
qui deviennent agités lorsque le témoin
de leur appareil commence à clignoter
indiquant qu’ils ont reçu un nouveau
message. L’idée de ne pas être joignables
ou que les autres n’arrivent pas à les joindre
les rend anxieux. Je connais des gens qui
emportent toujours leur téléphone avec
eux, même s’ils vont au restaurant ou à un
entretien d’embauche.
Même si les appareils mobiles sont
addictifs, ils n’en sont pas moins tolérés.
C’est le deuxième lien que j’établis avec
les drogues douces. Lors d’une récente
conférence, un analyste de chez Forrester
m’a raconté l’histoire du CEO d’une grande
entreprise qui avait oublié son iPad dans
le taxi. C’était particulièrement ennuyeux
parce qu’il contenait pas mal d’informations
d’entreprise (lisez confi dentielles). Il s’est
avéré que le département IT ne savait pas
que le brave homme utilisait son iPad pour
le travail.
En général, c’est précisément la direction
qui a encore un soupçon d'infl uence pour
exiger du département IT qu'il soutienne
son appareil personnel. Si les cadres
supérieurs élèvent la voix, l’IT doit suivre.
Mais c’est surtout la piétaille qui, en
plein dans la tendance du BYOD ou Bring
Your Own Device, amène ses appareils
personnels au bureau. Il semble que plus
d’un travailleur sur sept utilise un appareil
privé à des fi ns professionnelles. Mais
les entreprises sont nettement moins
nombreuses à en autoriser offi ciellement
le soutien. Elles appliquent une sorte de
politique de tolérance. Smartphones et
tablettes sont les drogues douces du bureau.
P.-S.: Bienvenue dans Smart Business 127. Nous
y parlons notamment des logiciels comptables
qui deviennent un cockpit de gestion, des primes,
du marketing mobile, du modèle d’aff aires de la
source libre et de la manière dont vous pouvez
gérer seul une entreprise milliardaire. Tirez-en
avantage!
Drogues douces au bureau
WILLIAM VISTERINRédacteur en chef
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4
SOMMAIRE
SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
Aca IT-Solutions..................................................................................3C
Admisol ..........................................................................................................5
Check Point ............................................................................................4C
Combell Group ....................................................................................43
Dell ..........................................................................................................insert
Exact Software ......................................................................................27
I.T. Works....................................................................................................13
Inaras..............................................................................................................15
LCL Belgium ......................................................... spot couverture
PS Testware .............................................................................................2C
Sage Bob Software .............................................................................19
Sogeti Belgium ......................................................................................49
WinBooks ..................................................................................................31
Wings ............................................................................................................23
Index des annonceurs
16 38
8 La décennie du client
8 Windows 8 pour tablette: la route est encore longue
9 Qui possède l’Internet? Amazon, Google ou… l’industrie du sexe?
9 4 leçons à retenir de Facebook et d’Instagram
10 Quatre raisons de changer de nom Les changements de nom sont très à la mode. Mais les
raisons qui incitent une organisation à changer de nom
sont très disparates.
11 Pourquoi l’homme domine toujours l’ordinateur Calculer, jouer aux échecs et depuis peu répondre à un quiz.
Autant de domaines où l’homme doit mettre les pouces. Les
ordinateurs seront-il bientôt plus intelligents que nous?
12 Un milliard d’arguments pour la source libre Le distributeur Linux Red Hat réalise aujourd’hui un mil-
liard de dollars de chiff re d’aff aires. S’agit-il d’un pionnier
ou de l’exception qui confi rme la règle d’une tendance?
BUSINESS14 Le smartphone comme outil de marketing
mobile Les smartphones off rent aux mercaticiens une foule de
possibilités pour approcher et appâter les consommateurs.
Qu’est-ce qui est possible et qu’est-ce qui est permis?
16 L’entreprise milliardaire virtuelle Pouvez-vous faire tourner une entreprise qui réalise envi-
ron 40 milliards de chiff re d’aff aires sans un seul employé?
En posant les bons choix, vous pouvez déjà aller très loin
dans cette direction.
18 Combien voulez-vous en prime? Les salaires variables ne sont pas nécessairement mauvais,
à condition de bien les utiliser: combien, à qui et pourquoi.
TECHNOLOGIE42 L’équipe de test n’est pas une île La division test a considérablement évolué ces dernières
années. Et c’est tant mieux parce qu’il ne faut pas sous-
estimer l’importance de tests approfondis.
46 Votre smartphone peut-il faire crasher un avion? Il est interdit d’utiliser des appareils électroniques au
décollage, à l’atterrissage et parfois aussi pendant le vol.
Les diff érents signaux et fréquences pourraient en eff et
provoquer des interférences indésirables avec les instru-
ments de bord de l’avion. Est-ce vrai?
ET AUSSI3 6 20 Chronique: Ben Caudron
48 48 Chronique: Pieter 38 Event Report: Regardez dans la tête de votre
4950 La liste: Ce que nous enseigne Le Parrain
DOSSIER BYOD22 Quid des bricoleurs? Avez-vous une réponse à
apporter aux membres du per-
sonnel qui amènent et utilisent
leurs propres appareils? Toute
la lumière sur le phénomène
BYOD (bring your own device).
26 Vos appareils mobiles sont-ils vraiment sûrs?
Popularité croissante des
smartphones et des tablettes
oblige, de plus en plus de gens
se promènent avec Internet
dans leur poche. Devez-vous
davantage craindre les mali-
ciels pour autant?
28 Comment maîtriser votre facture télécoms?
Pour votre organisation, la ten-
dance BYOD ne simplifi e pas
la facture télécoms. Le telecom
expense management (TEM)
vole à votre secours.
DOSSIER COMPTABILITÉ32 Nouvelles dimensions des
logiciels comptables Les logiciels comptables sont
parfois appelés le cœur battant
de l’entreprise. Alors, qu’est-
ce qui fait battre votre cœur
encore plus vite?
34 La parole aux utilisateurs Pixular, Ethias, Bopro et MSC,
quatre entreprises diff érentes
avec une caractéristique com-
mune: un nouveau logiciel
leur apporte une plus-value
évidente.
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6
RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
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"Après deux heures de concertation, on se dirige vers un consensus sur le hashtag pour la réunion."
“Le reporting se fait souvent sous la forme de modules d'extension reposant sur Excel, car cela reste jusqu'à nouvel ordre le principal éditeur de BI au monde", Peter Derycke, business development manager chez Christians Computer Services, en page 44.
“Ce n'est plus tant le nombre d'erreurs trouvées qui importe, mais bien la qualité du logiciel après les tests", Jorge Van der Straten, pre-sales consultant testing chez CTG, en page 42.
“Les ordinateurs sont forts avec tout ce qui est dénombrable et exact, mais tout ce qui compte n'est pas dénombrable", Bennie Mols, en page 11.
“Les appareils exotiques ne sont pas autorisés", Jean-Luc Delvaux, international security solutions manager chez Belgacom, en page 24.
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8
RADAR
SMART BUSINESS STRATEGIESMEI 2012
ITEn 2011, le marché
mondial des semi-
conducteurs a réalisé
un chiffre d’affaires de
307 milliards a calculé
l’analyste Gartner.
C’est près de 2% de
plus qu’en 2010. Intel
détient ici 16% de parts
de marché, près du
double de son poursui-
vant Samsung, qui en
détient 9%.
Le marché du PC a
également connu une
légère hausse au pre-
mier trimestre de 2012,
cette fois selon IDC. Le
nombre de PC vendus
a augmenté de 2,3% et
atteint 87 millions de
pièces. HP reste en tête
avec un peu plus de 15
millions de PC vendus.
Lenovo décroche la
deuxième place devant
Dell, avec près de 12
millions de PC.
Sony, le géant de l’élec-
tronique japonais, va
probablement licencier
10 000 personnes dans
le monde entier. Pour
Sony Europe Belgium,
55 des 350 travailleurs
devraient quitter
l’entreprise.
IBM a lancé une nou-
velle génération de sys-
tèmes intégrés, appelée
PureSystems. C’est
la première véritable
tentative de système
convergent d’IBM. Et il
regorge d’intelligence
artificielle afin de pou-
voir raisonner comme
un manager système.
Le marché des
systèmes de sécu-
rité Unified Threat
Management (UTM)
a franchi l’an dernier
le cap du milliard de
dollars et progressé de
près de 20%. Fortinet,
SonicWall, Juniper et
Check Point en sont les
principaux acteurs.
La décennie du clientSTEF GYSSELS
Windows 8 pour tablette: la route est encore longue ROWALD PRUYN & WILLIAM VISTERIN
Les technologies disponibles ont fortement changé notre
société. Mais l’inverse est vrai aussi: les technologies sont
tout autant déterminées par les tendances sociétales. L’ana-
lyste Gartner a répertorié quelques tendances qui, selon lui,
auront le plus d’influence sur les technologies dans les dix
prochaines années. Nous en avons choisi six:
1. Le temps, c’est de l’argentC’est à prendre vraiment au pied de la lettre: bien que tout
aille plus vite grâce aux technologies, la plupart des gens ont
l’impression de perdre toujours plus de temps. Les clients
sont prêts à débourser toujours plus pour des services les
aidant à récupérer une partie de ce temps perdu.
2. Où sont les femmes?Dans les années à venir, les femmes auront encore plus
leur mot à dire au sujet des budgets, qu’ils soient consacrés
aux technologies ou à d’autres choses, tant dans les
ménages que dans les entreprises. Les entre-
prises technologiques doivent s’y préparer,
notamment en recrutant davantage de
talents marketing et créatifs féminins.
3. Les réseaux sociaux changent les règlesLe marché des consommateurs s’arti-
culera de plus en plus dans et autour des
réseaux sociaux. C’est là que le client va
chercher les informations et c’est donc là
que chaque entreprise pourra aussi se pro-
filer et interagir. Certaines organisations
seront obligées de revoir complètement
leurs modèles d’affaires.
Windows 8, le nom officiel du nouveau système d'exploi-
tation de Microsoft, ne sera décliné qu'en quatre versions,
dont celle pour les tablettes PC vivement commentée.
Les ordinateurs dotés d'un processeur x86 peuvent choisir
entre Windows 8 et Windows 8 Pro, sachant que selon
Microsoft, la version Pro convient à des applications d'en-
treprise comme “le chiffrement, la virtualisation et la ges-
tion de PC.” La troisième version, Windows 8 Enterprise, est
spécifiquement conçue pour les grandes entreprises qui ont
conclu un contrat Software Assurance avec Microsoft.
Le quatrième membre de la famille, le plus révolu-
tionnaire et dont on parle le plus, est Windows 8 RT.
Cette version est spécialement conçue pour les PC
et les tablettes avec des processeurs ARM. Elle sera
uniquement préinstallée et comportera une version spéciale
de Microsoft Office pour les écrans tactiles. Avec Windows
8, Microsoft veut devenir un acteur significatif sur le marché
des tablettes qui est aujourd'hui toujours dominé par les
iPad et les appareils Android. Selon le
bureau Gartner, la part de Windows
sur ce marché passerait à 4% en 2012
et à près de 12% en 2016. La route est
donc encore longue dans ce domaine.Il n’y a pas encore de date de lance-
ment pour Windows 8. On s'attend
à ce que les premiers appareils à en
être équipés fassent leur apparition
fin 2012. Microsoft obtient du reste
un meilleur résultat que prévu mal-
gré la concurrence d'entreprises
comme Google et Apple. Les résultats
trimestriels de l'éditeur récemment
publiés sont par exemple supérieurs
à ce qu'avaient prévu les analystes. La
tendance positive vaut pour toutes
les divisions, à l'exception de la divi-
sion "Entertainment & Devices", qui
est notamment celle de la Xbox.
4. La fidélité de la clientèle se mériteLes gens ne font plus confiance aux pouvoirs tradi-
tionnels – banques, gouvernement, entreprises cor-
rompues – et sont à la recherche de nouvelles orga-
nisations et de nouvelles marques en qui ils peuvent
avoir confiance. Les entreprises qui démontrent
qu’elles sont dignes de confiance peuvent à présent
construire une relation qui peut durer particulière-
ment longtemps.
5. Une seule marque, beaucoup de canaux Pour vous les canaux – détail, en ligne, contact person-
nel – sont peut-être tous différents, mais pour le client,
vous n’êtes qu’une seule marque, une seule entreprise.
Le défi qui se pose à vous est de savoir quel canal le
client choisit pour quelle interaction, et de modi-
fier votre organisation en conséquence.
6. Mort à la complexitéLe client déteste la complexité. Il
veut de plus en plus de fonctionna-
lités, mais leur utilisation doit être
de plus en plus simple. Le grand
défi pour les entreprises technolo-
giques dans les années à venir est de
répondre à cette demande: avec des
interfaces plus simples mais aussi
des modèles de prix plus simples et
un service clientèle plus fiable en cas
de problèmes.
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9SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
EN BREF
Le chiff re d’aff aires consolidé d’EMC, leader de
marché dans les solutions de stockage, a atteint
5,1 milliards de dollars, soit une augmentation de
11% sur une base annuelle.
TÉLÉCOMSMobistar présente de nouveaux plans tarifaires.
L’opérateur utilise maintenant des noms d’ani-
maux, comme écureuil, kangourou, dauphin ou
panthère pour désigner les formules. La nou-
veauté la plus frappante est que l’on peut chaque
mois passer gratuitement d’une formule à l’autre.
Nokia continue à trinquer. Au premier trimestre
de 2012, le fabricant de GSM a indiqué avoir
enregistré une perte de 1,3 milliard d’euros sur
un chiff re d’aff aires de 7,35 milliards d’euros. Le
directeur des ventes internationales a été immé-
diatement limogé.
Dans les prochains mois, le marché des smart-
phones va être inondé d’appareils comportant du
matériel Intel. Le premier provient de l’entreprise
indienne Lava International. Suivront ensuite
notamment Lenovo et Motorola.
KPN cherche un repreneur pour Base. Il n’était
pas encore connu au moment de la mise sous
presse de ce numéro. Telenet et Voo sont les
noms les plus fréquemment cités, mais plusieurs
investisseurs, dont le milliardaire français Xavier
Niel, seraient candidats.
Les actionnaires de Belgacom ont approuvé
un dividende de 2,18 euros par action. En tant
qu’actionnaire majoritaire, l’Etat belge percevra
394 millions de dividendes.
Selon un document interne, Apple enquêterait
activement sur des problèmes Wi-Fi rencontrés
par la troisième génération d’iPad.
EN LIGNELe projet de loi SOPA a un successeur: le Cyber
Intelligence Sharing and Protecting Act (CISPA). Il
insiste moins sur la fermeture de sites Web mais
comporte encore beaucoup de munitions pour
une ingérence gouvernementale. Les géants du
Web lui ont cette fois pourtant déjà promis leur
soutien.
Après l’URL d’origine de Th e Pirate Bay, l’alterna-
tive belge depiraatbaai.be est à présent elle aussi
bloquée par le tribunal. C’est également le cas de
l’alternative moins populaire baiedespirates.be.
Microsoft élargit son Windows Store. L’éditeur
soutient désormais aussi un app store belge et
hollandais pour Windows 8.
Le changement à la tête de Google a permis à
Eric Schmidt de faire son beurre. L’ancien PDG
du groupe Internet a gagné pas moins de 101
millions de dollars en 2011.
Qui possède l'Internet? Amazon, Google ou… l’industrie du sexe?WILLIAM VISTERIN
Si l’Internet est un média mondial et décentralisé, le
trafi c y est en réalité en grande partie généré par une
poignée d'entreprises et de secteurs. Une récente étude
du spécialiste en analyse de données DeepField Networks
indique qu’environ 1% du trafi c Internet mondial passe par
l’infrastructure d’Amazon. L'entreprise possède quelques
clients, comme Dropbox, Netfl ix et Instagram, qui s’en
chargent. 1%, c’est beaucoup, mais c’est nettement moins
que d’autres "grands" comme Facebook et Google. Arbor
Networks, un spécialiste en sécurité en ligne, a par exemple
calculé que Google est responsable de 6 à 7% du trafi c
Internet global.
Malgré ces chiff res impressionnants, il y a
un secteur qui dépasse tous les autres:
l’industrie du sexe. L'enquête du site Web
ExtremeTech, spécialisé en IT, conclut
que les sites pour adultes représentent environ 30% du
trafi c Internet mondial. “Un site porno comme YouPorn
est à lui seul déjà à l'origine de 2% de toutes les données
sur Internet, et il s'agit essentiellement d'images vidéo”,
déclare Sebastian Anthony de chez
ExtremeTech. YouPorn atteint chaque
jour 100 millions de pages vues et
diff use près de 1 pétaoctet (= 1 000
téraoctets). “Les sites porno sont
non seulement populaires auprès de
l'internaute, mais ils peuvent aussi le
captiver plus longtemps”, dit-il. “Alors
qu'un internaute passe en moyenne 3
à 6 minutes sur un site d'actualité, il
peut vite rester 15 à 20 minutes sur un
site porno.”
4 leçons à retenir de Facebook et d’Instagram STEF GYSSELS
L’acquisition d’Instagram par Facebook a été controversée
à bien des égards et l’observateur attentif peut en apprendre
énormément. Nous avons déjà noté les leçons suivantes:
1 Pensez visuellement
Une image en dit plus que des milliers de mots, nous le
savons déjà depuis des siècles. Mais Mark Zuckerberg en a
aussi tiré la conclusion logique: si Facebook veut continuer
à croître et à prospérer, il doit aussi rester très fort au niveau
visuel. La reprise du réseau social de partage de photos le
plus populaire (hormis Facebook lui-même évidemment)
coule donc de source et un milliard de dollars n’est rien par
rapport au potentiel publicitaire que Facebook pourrait
rater à terme.
2 Un antitrust n’est pas l’autre
Facebook semble avoir réussi sans eff ort ce que
Microsoft n’aurait jamais pu rêver de faire: le rachat de
son seul rival majeur sur un marché spécifi que, à vrai
dire surtout pour préserver la part de marché. Facebook
à beau arguer que les deux services sont gratuits, cela
restreint bien sûr le choix, ce qui peut donc au fi nal s’avérer
potentiellement négatif pour le client.
3 Size doesn’t matter
Dans ce numéro (page 16), nous nous demandons si une
personne peut à elle seule gérer une entreprise milliardaire.
Les gens de chez Instagram étaient
en tout cas à deux doigts d'y
parvenir. Avec seulement treize
employés, ils ont réussi à construire
une organisation qui a fi nalement
été cédée pour un peu plus d’un
milliard de dollars. Rares sont ceux
qui s’approcheront autant du rêve
américain.
4 Facebook = Zuckerberg =
La décision de racheter Instagram
et les négociations connexes étaient
déjà pliées avant que le conseil
d’administration en soit informé.
"Informé" est eff ectivement le mot
juste car il n’était plus vraiment
question de demander conseil. Cela
montre une fois de plus combien
l’entreprise, qui s’est pourtant échinée
à construire une structure complète,
reste encore un ‘one man show’. Si vous
avez une bonne proposition d’aff aires
pour Facebook, vous avez donc tout
intérêt à chercher le numéro direct de
Mark Zuckerberg en personne.
Provenance du trafi c Internet mondial
Amazon: 1%
Google: 7%
Industrie du sexe: 30%
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10SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
RADAR
Les changements de nom sont chers. Celui de l’entreprise
télécoms américaine Cingular en AT&T avait coûté environ
2 milliards de dollars. Pour Belfius, il s’agirait d’environ 35
millions d’euros. Ils prêtent parfois le flanc à la moquerie.
Belfius a ainsi rapidement été interprété en ‘Belgium
finances us' sur Twitter. Ils sont pourtant inévitables.
Chaque entreprise – jeune ou vieille – y passe. Google
s’appelait au départ BackRub. Et même la centenaire IBM
s’est appelée Computing Tabulating Recording Corporation
jusqu’en 1924. Les raisons qui amènent une entreprise à
changer de noms sont cependant très variées.
1. Repartir à zéroC’est le type de changement le plus visible. Le discrédit
est tombé sur une entreprise qui se choisit un nouveau
nom pour redorer son blason. Ainsi, le groupe d’assurance
Ageas voulait mettre un terme à la débâcle Fortis grâce
au changement de nom. Dexia Bank et Belfius rentrent
aussi dans cette catégorie. C’est cependant souvent une
réorganisation totale qui est à l’origine du changement de
nom et la volonté de tirer un trait sur le passé n’est qu’un
motif parmi d’autres. Cette catégorie comprend aussi
les entreprises qui veulent se donner une apparence plus
moderne ou plus contemporaine. Pensez par exemple au
rebranding de Belgian Post Group en BePost sous le slogan
"prête pour demain".
2. Par besoinCertaines entreprises changent de nom parce qu’elles ne
peuvent tout simplement plus utiliser leur nom actuel.
Orange est par exemple devenue Base parce qu’elle n’était
plus autorisée à utiliser son nom d’origine. Un autre
exemple connu est celui d’Arthur Andersen et Andersen
Consulting, ultérieurement repabtisées Accenture, qui ont
mené une bataille juridique concernant l’utilisation du nom
Andersen. C’est Accenture qui a perdu.
La perte du nom Andersen fut à l’époque un coup
dur. Mais Accenture poussa plus tard un soupir de
Quatre raisons de changer de nom
Nouveaux directeurs, nouvelles lois, nouvelles activités ou catastrophe… Depuis toujours, les entreprises changent de nom et ce pour diverses raisons. Il semble que nous assistions cependant actuellement à une épidémie de changements de nom. Kyocera Mita est par exemple récemment devenue Kyocera Document Solutions. Android Market s’appelle désormais Play Store et Dexia s’est muée en Belfius. WILLIAM VISTERIN
soulagement lorsque le nom Andersen
périclita suite à la faillite Enron.
L’entreprise avait reconnu que l’un
de ses partenaires avait détruit des
documents relatifs aux contrôles
comptables effectués chez Enron.
Bien que l’on ait fait appel à une firme
spécialisée pour trouver un nouveau
nom, c’est finalement Accenture,
proposé par un employé norvégien qui
a été retenu.
3. Nouveaux directeurs, nouveaux noms
Le changement de nom des
entreprises est souvent dû à leur
implication dans l’une ou l’autre
forme de consolidation. Lors d’un
rachat, c’est souvent la proie qui
perd son identité. C’est dans cette
catégorie que les exemples sont les
plus parlants: AB Inbev, AOL Time
Warner ou PricewaterhouseCoopers.
Il s’agit parfois d’une simplification:
Fujitsu Siemens Computers est
par exemple ainsi devenue Fujitsu
Technology Solutions.
4. Le nom et sa signification
Certaines entreprises changent de
nom parce qu’il ne correspond plus du
tout à leurs activités. Dell Computer
est par exemple devenue Dell parce
que l’entreprise fait désormais bien
plus que vendre uniquement des
ordinateurs. L’exemple le plus évident
est Yahoo!, qui s’appelait au début
Jerry's Guide to the World Wide Web.
Mais dans la plupart des cas, plusieurs
raisons entrent en ligne de compte.
Le passage de Kyocera Mita à Kyocera
Document Solutions met l’accent sur
le flux complet d’informations au sein
d’une organisation plutôt que sur la
seule impression des informations.
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11SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
LIVRE
Calculer, jouer aux échecs et depuis peu répondre à un quiz. Autant de domaines où l'homme doit mettre les pouces. Les ordinateurs seront-il bientôt plus intelligents que nous? WILLIAM VISTERIN
Pourquoi l’homme domine toujours l’ordinateur
“Je souhaite la bienvenue à notre nouvel ordinateur
suprême”, déclarait Ken Jennings, un des meilleurs joueurs
de quiz au monde lorsqu'il a été battu par Watson, le
superordinateur d'IBM, lors du jeu télévisé Jeopardy! voici
environ un an. La victoire de Watson est plus étonnante
que celle de Deep Blue, l'ordinateur nettement plus célèbre
spécialisé dans le jeu d'échecs, lors de son fameux match
contre le champion du monde Gary Kasparov. Aux échecs,
les règles sont fixes et les positions des pions limitées, ce qui
n’est pas le cas des faits de culture générale. Qui plus est, un
quiz comme Jeopardy! requiert un certain sens de la langue.
Si les ordinateurs battent les humains aux échecs et aux
quiz, ne pourrions-nous pas les transformer en machine
pensante. C'est à peu près le point de départ de Turings
Tango, le livre du journaliste scientifique Bennie Mols. Dans
les années '50, le scientifique britannique Alan Turing avait
imaginé un test. Si, après cinq minutes de conversation
– avec l’homme ou la machine – vous ne pouviez pas
distinguer qui était l'homme et qui était la machine, on
pouvait officiellement affirmer que la machine pouvait
"penser". Le test de Turing devint rapidement culte auprès
des scientifiques, des philosophes et du grand public.
Aujourd'hui, cinquante ans plus tard, aucun ordinateur n'a
encore réussi le test et il semble en outre que cela n'arrivera
pas de sitôt. Un demi-siècle après Turing, les machines qui
pensent comme l’homme demeurent une utopie, car elles
échouent sur des exigences clés. Watson et Deep Blue ont
vaincu l’homme sur la base de la puissance de calcul brute
non pas sur des connaissances acquises. Dépourvu de sens,
qui permettent de percevoir le monde, un ordinateur ne
peut pas acquérir cette connaissance seul. Elle doit y être
explicitement programmée. Les ordinateurs ne sont pas
non plus créatifs et peinent à reconnaître et à interpréter
des schémas comme le visage de votre voisin ou le son d'une
sirène de police. “Les ordinateurs sont forts avec tout ce qui
est dénombrable et exact, mais tout ce qui compte n'est pas
dénombrable”, résume Bennie Mols dans son livre.
TangoL'intelligence artificielle n'a pas changé l'homme, mais
a enrichi et élargi l'intelligence humaine. Voilà pour le
"tango” dans l’ouvrage de Mols. Nous utilisons des moteurs
de recherche, des filtres antispam, des planificateurs de
route, la reconnaissance faciale et les robots en complément
de nos capacités humaines. Certains de ces systèmes
pourraient être améliorés, d'autres sont plutôt au point. Les
avions peuvent par exemple atterrir en
pilotage automatique, même si cela se
déroule toujours sous l'œil vif du "vrai"
pilote. Là où le test de Turing cherchait à
savoir quand la machine remplacerait
l'homme, il s'agit à l'avenir de savoir
quelle est la meilleure combinaison
possible entre l'homme et la machine.
Lors du tournoi d'échecs récemment
organisé par Kasparov, auquel
pouvaient participer aussi bien des
équipes humaines que des équipes
de machines, ce n'est ni l'équipe d'un
grand maître des échecs ni celle d'un
superordinateur qui a gagné. Non,
c'est une équipe d'amateurs qui a raflé
le prix parce qu'elle a pu compter sur
une bonne collaboration mutuelle et
sur le feedback de trois ordinateurs
spécialisés dans le jeu d'échecs.
L'homme et la machine sont voués
à travailler ensemble pendant des
années encore.
Turings Tango, Waarom
de mens de computer de
baas blijft, Bennie Mols,
2012, Nieuw Amsterdam,
222 pages, ISBN:
9789046812372.
011_011_SBS127_Radar Boek_FR.indd 11 26/04/12 11:55
12SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
RADAR
Le chiff re d’aff aires - 1,13 milliard de dollars pour être pré-
cis – dépassait de 25% celui de l’année précédente, ce qui
est déjà un mérite en soi vu le climat économique toujours
houleux. Ce jalon a bien sûr suscité la joie au sein de la com-
munauté open source. “Ces résultats prouvent que l’argu-
ment selon lequel ‘personne ne peut gagner de l’argent avec
l’open source’ peut défi nitivement être rangé au placard”,
écrit à ce sujet Jim Zemlin de la Linux Foundation sur son
blog Linux.com.
Un milliard d’arguments pour la source libre?
Le mois dernier, Red Hat paradait avec un chiff re d’aff aires de plus d’un milliard de dollars. Ce distributeur Linux était ainsi la première entreprise à parvenir à franchir ce cap avec une off re entièrement conçue sur la base de la source libre. Red Hat est-il le pionnier ou l’exception qui confi rme la règle d’une tendance? STEF GYSSELS
Zemlin pointe par ailleurs d’autres
indicateurs prouvant que la source
libre s’est défi nitivement fait une place
dans le monde TIC d’aujourd’hui et de
demain: plus de 10 milliards de dollars
investis dans Linux, des milliards
d’utilisateurs de systèmes fonctionnant
sous Linux, à savoir TV, distributeurs
automatiques de billets, GSM, etc. Et
d’ajouter: “Il faut savoir que Facebook,
qui est en peu de temps devenu une
entreprise valant probablement cent
milliards de dollars, a utilisé Linux lors
de sa création.”
C’est un exemple de l’eff et Midas: le
succès appelle le succès. Si Facebook
bâtit un empire sur la base de Linux,
d’autres acteurs seront davantage
enclins à faire de même. Facebook
apporte en outre d’innombrables lignes
de code qui contribuent à rendre le
système d’exploitation plus sûr pour les
entreprises, ce qui est bénéfi que pour
tous ces imitateurs potentiels, et vice
versa.
Novell prouve cependant que Linux –
et par extension la source libre – n’est
pas intrinsèquement une garantie de
réussite. Novell dominait autrefois le
marché des logiciels avec son propre
Source libre: pas que les logiciels
Outre les secteurs logiciels tels que les serveurs Web, les intergiciels, les environne-
ments de développement, les navigateurs et les programmes de messagerie élec-
tronique/instantanée, la source libre a également séduit d’autres secteurs en dehors
des TIC. Quelques initiatives remarquables:
Boissons: la bière Vores Øl, mise au point par un groupe d’étudiants danois, et
l’OpenCola ;
Produits pharmaceutiques: des initiatives pour les pays en voie de dévelop-
pement telles que la Tropical Diseases Initiative et l’Institute for one World Health
se tournent plus spontanément vers la source libre que les acteurs établis ;
Sciences: Science Commons était une tentative visant à permettre aux chercheurs
et aux scientifiques de partager leurs connaissances sans les coûts juridiques qui
vont généralement de pair. Le milieu universitaire et le monde de l’enseignement en
général font également preuve de plus d’empressement à partager des idées et du
matériel didactique, ce que l’on peut aussi appeler de la source libre ;
Autres secteurs, tels que la robotique, les pouvoirs publics et même le secteur
automobile, avec OScar, la voiture conçue selon les principes de la source libre
comme exemple le plus connu.
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13SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
OPEN SOURCE
système d’exploitation et ses logiciels mais aussi avec WordPer-
fect, jadis redoutable adversaire de Microsoft Word. L’entreprise
a fait de la source libre un fer de lance, mais cela n’a à ce jour
pas non plus suffi à redorer son blason. Novell a à peine réalisé
un dixième du chiffre d’affaires annuel de Red Hat, avant d’être
reprise par Attachmate en 2011.
Quelle est la différence entre les deux? D’après Rajiv Sodhi,
country manager Benelux chez Red Hat, elle porte surtout sur
l’angle d’approche: “Nous nous focalisons entièrement sur la
source libre et nous n’avons pas de logiciel propriétaire à défendre,
comme c’est le cas de certains concurrents. La source libre n’est
pas un truc que vous pouvez faire en plus sur le côté, c’est un
modèle à part entière et viable.” Cette focalisation se reflète aussi
dans le modèle d’affaires qu’adopte Red Hat: le distributeur par-
tage effectivement son code source avec tout le monde, mais si les
entreprises veulent une version du système d’exploitation fiable,
prête à l’emploi et soutien inclus, elles doivent la payer. Ce paie-
ment s’effectue selon une formule d’abonnement: les clients paient
un montant annuel ou triennal pour l’utilisation du logiciel.
Si les systèmes d’exploitation libres peuvent conduire à la réus-
site financière, ils ne la garantissent pas pour autant. Voyons
comment se présente le reste du marché open source? Il semble
nettement plus morcelé. Quelques-uns des plus célèbres produits
libres, comme le navigateur Firefox et le client de messagerie
Thunderbird, appartiennent à l’organisation Mozilla, qui est
justement une asbl. Tout comme l’organisation derrière le ser-
veur Web Apache, du reste. D’autres ex-coryphées de la source
libre tels que le serveur d’applications JBoss et OpenSolaris de
Sun, ont été rachetés respectivement par Red Hat et Oracle. Ce
dernier possède également Java, le langage et l’environnement
de programmation que Sun Microsystems orientait de plus en
plus vers la source libre jusqu’à sa reprise par Oracle. Le géant
du logiciel Oracle fait également un usage intensif de Red Hat,
d’Apache et d’autres produits libres et génère aussi beaucoup de
code, mais n’est manifestement pas emblématique de la façon
dont une entreprise peut se hisser parmi les grandes par le biais
de la source libre.
Il existe par ailleurs plusieurs domaines dans lesquels la source
libre semble avoir ses chances. La gestion de contenu, par
exemple, où d’abord Alfresco et à présent aussi notre fierté natio-
nale Acquia – de l’entrepreneur Dries Buytaert et à qui l’on doit
le produit de gestion de contenu Web Drupal - sont bien placées.
Nous ne pouvons toutefois que les qualifier de prometteuses, car
aucune des deux ne paraît pouvoir survivre indépendamment de
ses investisseurs, même si Acquia a vu son chiffre d’affaires aug-
menter de 150% l’an dernier.
N’oublions pas non plus les nombreuses petites entreprises qui
poussent comme des champignons et uniquement sur la base
de services pour les produits libres. Il faudra cependant encore
plusieurs années avant qu’elles se fassent remarquer au niveau
international.
Une hirondelle ne fait donc pas le printemps, même s’il s’agit
d’une hirondelle d’un milliard. Red Hat a néanmoins prouvé qu’il
est possible de créer de solides modèles d’affaires basés sur une
approche ‘open source only ’ et nul doute qu’elle fera des émules. Il
faudra pourtant patienter encore un peu avant de voir une second
Red Hat. Autrement dit, la source libre est un juteux business que
de nombreuses entreprises milliardaires ont déjà adopté mais
qui n’a encore actuellement rapporté des milliards qu’à très peu
de distributeurs complètement open source. Pour la plupart des
observateurs, ce n’est cependant qu’une question de temps.
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14SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BUSINESS
smartphone est beaucoup plus humain qu’un ordinateur.
“Les smartphones ont un cerveau, des “yeux” pour voir et
savent où vous êtes. Ils off rent aussi plus de possibilités aux
consommateurs et aux annonceurs”, dit-il.
Vous pouvez par exemple aussi faire une recherche sur la
base d’images dans Google. “Vous photographiez un bâti-
ment avec votre smartphone et Google cherche toutes les
informations à son sujet”, précise Blanchez. Et la fonction
GPS d’un tel téléphone le rend encore plus intéressant parce
qu’elle autorise les location-based services (LBS).
SocialLa combinaison avec les médias sociaux rend le smartphone
encore plus intéressant pour les mercaticiens. ‘SoLoMo’ est
un nouveau phénomène qui est déjà repris comme thème
dans des congrès. L’abréviation signifi e 'Social, Local and
Mobile' et relie le Web (à la fois social et non social) à la loca-
lisation de l’utilisateur mobile. Le concept a été inventé par
John Doerr, partenaire chez le capital-risqueur Kleiner Per-
kings, lors d’un événement Th ink Mobile de Google.
Cela fait déjà longtemps que l’on présente les LBS comme
possibilité parce que le téléphone mobile sait où vous êtes.
Il s’agit du modèle LoMo, local et mobile. L’idée est que les
entreprises puissent vous envoyer des messages si vous êtes
dans les environs. Un restaurant peut vous faire une off re
lorsque vous passez devant. C’est évidemment tout diff érent
du panneau avec le menu et l’off re du jour qui bloque le
trottoir.
L’élément social rend ce genre de marketing push via
smartphone et LBS moins intrusif. Et il renforce aussi net-
tement la pertinence des eff orts de marketing, pense Brice
le Blévennec de l’agence de communication numérique
Emakina. SoLoMo repose sur des applications program
interfaces (API), de sorte que diff érents programmes infor-
matiques peuvent communiquer entre eux. On profi te ainsi
de ce que des amis ont raconté sur le Net via Facebook,
Le smartphone comme outil de marketing mobile
Le cas du supermarché virtuel Home-
Plus (Tesco) en Corée du Sud est en
passe de devenir un classique. Le
géant des supermarchés britannique
était l’an dernier numéro deux sur le
marché sud-coréen, et voulait devenir
numéro un. Sans toutefois ouvrir de
nouveaux points de vente. D’où la solu-
tion des affi ches dans le métro: elles
montraient des rayons et le voyageur
n’avait qu’à se promener le long des
étagères et à scanner ce qu’il désirait.
Home-Plus livrait les emplettes à leur
domicile ou dans un point d’enlève-
ment.
Cet exemple est cité dans de nom-
breux congrès pour illustrer les pos-
sibilités de marketing mobile via le
GSM (lisez smartphone). Avec le mar-
keting mobile, les entreprises peuvent
pour ainsi dire arriver jusque dans la
poche de pantalon ou le sac à main
du consommateur. Les mercaticiens
peuvent utiliser les fonctionnalités
off ertes par les smartphones et des
entreprises comme Google. Le smart-
phone est l’axe sur lequel s’articulent
les nouveaux développements. Pour
Julien Blanchez, responsable marke-
ting chez Google dans notre pays, le
Les smartphones off rent aux mercaticiens une foule de possibilités pour approcher et appâter les consommateurs, grâce à l’Internet mobile. Qu’est-ce qui est possible et qu’est-ce qui est permis? AD VAN POPPEL
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15SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
MOBILE MARKETING
Le mobile progresse
Le grand changement qui se produira dans les médias dans les prochaines années
concernera une “mobilisation” et une numérisation accrue. On s’attend à ce que
50% des médias soient numériques dans cinq ans, et même 80% en 2020.
La croissance des PC avec Internet en ligne fixe diminue tandis que l’Internet
mobile progresse. En 2008, la pénétration de l’Internet fixe et mobile était identique.
En 2009, l’Internet mobile a doublé. La consommation de médias se déroule de
plus en plus via les appareils mobiles.
La vente de PC fixe stagne, celle ces PC portable et des tablettes augmente. En 2013,
on vendra même plus de tablettes que de PC traditionnels.
Le smartphone gagne sans cesse du terrain. Au cours de ces trois derniers mois, on
a vendu 149 millions de smartphones dans le monde, soit une croissance de 47%
par rapport à la même période en 2010 (source Gartner). On dénombrait 472 mil-
lions de smartphones fin 2011, soit 58% de plus qu’en 2010.
Hyves ou Netlog. Supposez qu’un ami a déjà mangé dans le
restaurant qui a placé un panneau publicitaire sur la rue
et qu’il a déjà donné son avis à ce sujet sur Facebook. Vous
faites une recherche sur image et l’API relie le résultat de la
recherche au message de cet ami. Idem pour des livres, du
vin, des vêtements. “De cette manière, le système peut vous
renseigner sur ce que vos amis ont acheté dans tel magasin.
Ces amis forment votre tribu et ce qu’ils font est pertinent
pour vous. Lorsque vous faites du shopping, vous avez votre
smartphone avec vous. Vous ne devez plus être assis devant
votre PC et surfer sur votre navigateur. Cela combine les
réseaux sociaux, les recommandations d’amis et la techno-
logie mobile”, explique B. Le Blévennec.
Des rumeurs disent que certains magasins débranchent le
Wi-Fi dans leurs bâtiments. Avec votre smartphone, vous
pouvez non seulement consulter vos amis au sujet de l’appa-
reil devant lequel vous vous trouvez, mais vous pouvez aussi
acheter cet appareil ailleurs en ligne, où il est moins cher, sur le
conseil de ces amis. Il suffi t d’un réseau 3G pour que vous soyez
à nouveau sur le Net, même s’il vous en coûtera plus cher.
Est-ce permis?Si tout est techniquement possible, tout est-il permis pour
autant? Tout ce qui concerne le marketing est soumis aux
règles opt-in. Le marketing push location-based "pur et dur"
tombe sous le coup de ces règles, déclare Dominique Pis-
soort, collaborateur juridique de WDM Belgium et de la
Belgian Direct Marketing Association. “Si votre entreprise
souhaite approcher une personne via son smartphone, elle
doit d’abord avoir son consentement. C’est aussi simple que
cela. C’est comme envoyer un SMS vers un GSM. Le principe
opt-in est ici aussi d’application”, dit D. Pissoort. “L’opt-in
signifi e que vous devez avoir une vraie autorisation.” Com-
ment une entreprise doit-elle procéder? “Il n’y a pas de règles
spécifi ques, mais l’entreprise doit pouvoir prouver qu’il s’agit
d’un opt-in, que cette personne a donné son accord.”
Si vous appelez la personne sur son GSM/smartphone, ce
consentement opt-in n’est alors pas d’application. “Cela
revient à appeler quelqu’un via une ligne fi xe. Pour beau-
coup de gens, recevoir des appels sur leur GSM est un sujet
sensible. En termes de sensibilité, un numéro de GSM est à
comparer à un numéro privé.”
Pour les applications SoLoMo, il semble du reste que l’ini-
tiative provienne de l’utilisateur et que l’opt-in ne soit donc
pas d’application. L’utilisateur a en eff et lancé lui-même une
recherche et a volontairement “recherché” ses amis sur le Net.
15SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
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16SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BUSINESS
fait ainsi référence à une série de
tendances que vous pouvez adopter
en tant qu’entrepreneur pour réagir
rapidement sans devoir pour ce faire
recruter des milliers de collaborateurs.
Cela l’amène à poser une question
dérangeante: “Une entreprise
qui réalise 40 milliards de chiff re
d’aff aires peut-elle être unipersonelle?
Cela semble absurde mais réfl échissez
à tout ce que vous pouvez déjà
externaliser aujourd’hui.”
Recherche & développement “Nous évoluons vers une époque où le
monde peut être votre centre R&D”,
déclare F. De Meyer, “il suffi t de penser
L’entreprise milliardaire virtuelle
“Cela peut aller vite dans le monde des aff aires”, constatait
récemment Frederic De Meyer, fondateur de l’Institute
for Future Insights, lors du dernier événement Beltug
VIP: “Mattel a vécu la plus grande crise de son histoire
parce qu’elle n’avait pas compris que les petites fi lles ne
voulaient plus être une princesse, mais une star de la pop
comme Shakira ou Beyoncé. Coca-Cola a connu de sérieux
problèmes en Inde parce que l’entreprise a fait preuve
de laxisme avec la gestion de l’eau. Et Hummer a vu son
chiff re d’aff aires dégringoler d’au moins 85% entre 2006
et 2009. Et que dire de Ford qui a presque raté le coche au
début du 20e siècle parce qu’elle refusait de s’écarter de ses
produits standard?”
Tous ces exemples montrent comment une tendance
à long terme – comme la progression du respect de
l’environnement – peut avoir un impact à court terme
sur l’avenir d’une entreprise. Heureusement, il ne s’agit
pas toujours d’un impact forcément négatif. De Meyer
Pouvez-vous faire tourner une entreprise qui réalise environ 40 milliards de chiff re d’aff aires sans un seul employé? Probablement pas d’un point de vue pratique, mais en posant les bons choix, vous pouvez déjà aller très loin dans cette direction, selon Frederic De Meyer. STEF GYSSELS
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17SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
aux plateformes libres pour l’innovation comme Innocentive
ou IdeaConnection. Et les petites entreprises ne sont
certainement pas les seules à utiliser le monde extérieur pour
leur innovation: la plupart des entreprises Fortune 500 y ont
recours dans une plus ou moins grande mesure.”
La source libre, la publication du code logiciel et d’autres
sources pour l’innovation, se généralise elle aussi de plus
en plus (lire aussi en page 12). Et – last but not least – le
nombre d’initiatives faisant appel à l’utilisateur fi nal et
au reste du monde pour aider à renouveler la gamme de
produits augmente à vue d’œil. L’histoire de Lego, qui a
commercialisé plusieurs nouveaux jouets imaginés par le
monde extérieur, est désormais bien connue. “Mais la Fiat
Mio a aussi vu le jour grâce aux avis de plus de dix mille
clients ”, ajoute encore De Meyer.
Fabriquer des produitsIl n’est plus non plus nécessaire de posséder une grande
usine pour fabriquer des produits, constate De Meyer.
Une autre alternative est encore venue s’ajouter à
l’externalisation de la production vers les pays à bas
salaires désormais entrée dans les mœurs: l’impression
3D. “L’impact de l’impression 3D sur le processus de
production, le transport, la logistique et les pièces de
rechange peut être énorme. “A l’avenir, nous ne vendrons
plus de produits, mais seulement des codes et des logiciels
pour les transformer en instructions d’impression”, dit
encore De Meyer.
MarketingLe crowdsourcing peut déjà remplacer beaucoup d’activités
de marketing. Mais d’après De Meyer, un changement
encore plus fondamental se déroule. “Les plateformes de
social buying telles que Groupon et Outspot peuvent confi er
le marketing de nombreux produits et services directement
aux mains de centaines de milliers de clients potentiels.
Mais la caractéristique la plus remarquable de ce modèle
est qu’il ne nécessite aucun investissement en marketing.
Le seul “investissement” nécessaire, c’est la remise que l’on
est prêt à accorder.”
SalesLe monde peut aussi être votre équipe de vente, estime
De Meyer, et il cite l’exemple d’Amazon Associates: “Cela
vous permet de placer une partie de la boutique Amazon
sur votre propre blog. Si vous le faites, vous obtenez une
commission de maximum 10% sur chaque aff aire réalisée
avec un internaute qui est arrivé sur ce site via votre blog.
Amazon détient ainsi une force de vente potentielle de 150
millions de personnes.”
Technologie“Des tendances telles que le cloud computing, le DIY (self-
service computing) et la consumérisation de l’IT pourraient
bien faire perdre au département IT le contrôle et la
responsabilité de l’IT”, pense F. De Meyer, “à terme, cela
MODÈLE D'AFFAIRES
peut même conduire à une situation
où quelqu’un du business met
simplement une idée dans le nuage
et la voit se concrétiser peu de temps
après par le biais d'un programme
développé en externe.”
Donc?Une entreprise milliardaire peut-elle
être gérée par une seule personne?
“Sur papier, oui”, conclut F. De
Meyer, “mais cela n’ira pas aussi
loin en réalité. Aucune entreprise
ne parviendra à exploiter toutes les
tendances, mais ces tendances se
produiront dans une certaine mesure,
de sorte que mieux vaut en tenir
compte. Bon nombre de ces tendances
rendent les entreprises “plus
souples” pour innover et pour réagir
rapidement face aux opportunités.
Elles représentent de plus en plus des
avantages concurrentiels cruciaux. Il
ne fait par conséquent aucun doute
que les entreprises vont devenir plus
virtuelles, malgré les inconvénients
que cela présente (voir encadré).”
Les fonctions actuelles continueront
probablement à exister au sein des
entreprises, mais seront interprétées
diff éremment, conclut F. De Meyer.
“Le chef du département R&D sera
un community expert, le directeur
du département fabrication sera
plutôt un code design manager et le
directeur de ventes devra faire place
à un online affi liate (littéralement:
personne ou fi liale associée) developer.
Le CIO deviendra un complexity
manager, qui devra tirer du “sens” de
l’augmentation des interactions plus
complexes avec le monde extérieur. Il
devra en outre devenir un catalyseur
de nouveaux modèles d’aff aires, parce
que ceux-ci interviendront de plus en
plus dans la lutte concurrentielle.
Avantages et inconvénients de l’entreprise virtuelle
Avantages InconvénientsMeilleure rentabilité Complexité
Plus maniable Moins de contrôle
Innovation constante Moins de fidélisation
Plus grande fidélisation de des employés (indépendants)
la clientèle
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18SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BUSINESS
les comportements à risque et la réfl exion à court terme,
comme lorsque le salaire de base ne représente qu’une
fraction du salaire global, par exemple. Elles renforcent
aussi la tendance qu’ont de nombreux employés à servir
leurs propres intérêts et peuvent même engendrer une
dépendance. “Donnez un euro à vos enfants parce qu’ils ont
mis la table et ils ne voudront plus jamais le faire pour rien”,
compare P. de Wit. “Et après l’avoir fait quelques fois, cela ne
les amusera plus et ils ne voudront même plus le faire pour
ces quelques euros. En ce sens, on peut parfois comparer
l’eff et des primes à la toxicomanie.”
Il n’empêche que les primes représentent une forme de
rémunération courante pour de nombreuses entreprises.
De 30 à 50% des travailleurs d’une organisation sont, d’une
manière ou d’une autre, rétribués par une prime. Ce sont
plutôt les grandes entreprises qui appliqueront cette forme
de rétribution. Des secteurs tels que les TIC, l’industrie et la
prestation de services aux entreprises sont les plus enclins
à adopter un système de primes. Selon P. de Wit, les primes
peuvent certainement être utiles, mais les entreprises
doivent s’en servir de manière réfl échie. Une entreprise a
intérêt à adopter ici une approche en trois étapes:
Pourquoi?Les salaires variables sont précaires. Seule une réfl exion
très précise peut mener à une politique des salaires effi cace.
Et dans ce cas, l’entreprise passe toujours avant l’individu.
“La première question que chaque organisation devrait
se poser est: pourquoi voulons-nous une rémunération
variable?”, pense P. de Wit. “Les entreprises doivent
uniquement introduire un système de primes s’il soutient
leur stratégie et leur vision.” Un système de primes est,
selon elle, par exemple plus indiqué pour une entreprise qui
vise une stratégie reposant sur de faibles coûts et un chiff re
d’aff aires élevé. Mais la stratégie de diff érenciation adoptée
Combien voulez-vous en prime?
Les médias se font régulièrement
l’écho d’un haut dirigeant ayant
obtenu une prime élevée alors que
l’entreprise qu’il dirigeait a sombré.
Si l’on s’intéresse tant aux primes,
c’est en partie à cause de la crise
mondiale du crédit. “Elles sont même
considérées comme un catalyseur de
cette crise”, constate Patricia de Wit,
spécialiste en matière de recherches
sur la rémunération et auteur du livre
Bonussen, de werking van de variabele
beloning.
Courant et dangereuxSi les systèmes de primes peuvent
eff ectivement récompenser les
eff orts et les prestations d’une
personne, ils peuvent aussi avoir des
eff ets négatifs. Un comportement
indésirable ou manquant d’éthique
professionnelle, par exemple,
comme le département clientèle qui
n’eff ectuait plus d’enquêtes qu’auprès
de clients supposés contents, de
manière à atteindre son objectif. Les
primes encouragent parfois aussi
Combien voulez-vous en prime?
4%: pourcentage moyen pour un poste de direction
30%: pourcentage maximum pour les fonctions
commerciales supérieures
Les primes élevées accordées aux managers apparaissent régulièrement dans les médias et mènent à de houleux débats. Or, les salaires variables ne sont pas nécessairement mauvais, à condition de bien les utiliser. “Une prime de 4% est courante pour des fonctions managériales. Une prime de 30% est le maximum et une de 100% s’avère vite excessive et contre-productive.” Mais outre le pourcentage, la question est aussi de savoir qui reçoit une prime dans votre entreprise et pourquoi. WILLIAM VISTERIN
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19SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
SALAIRE VARIABLE
par des marques comme Porsche, Nike et Apple consiste à
se distinguer grâce au caractère unique ou supérieur d’un
produit ou d’un service. “Dans ce type d’entreprises, des
systèmes de primes sont beaucoup moins logiques.”
L’attribution de récompenses poursuit des buts très
différents. Elles peuvent notamment servir à stimuler
les performances, partager les bénéfices, favoriser
l’implication, attirer de bons collaborateurs, compenser des
désagréments. “Bien que les organisations qui accordent
des primes poursuivent des buts très différents, les
systèmes de primes peuvent uniquement servir à stimuler
le chiffre d’affaires. Et il s’agit d’une mesure privilégiant
la quantité, avec une vision à court terme et sur une
base individuelle”, résume-t-elle. “Offrir une prime pour
fidéliser le personnel est une mesure inefficace, inutilement
complexe et rapidement perçue comme injuste.”
Comment et qui?A qui s’adresse un système de primes dans l’organisation
et quel objectif poursuit-il? “Tout le monde n’entre pas en
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ligne de compte, bien que beaucoup
d’organisations aient tendance à le
croire”, déclare P. de Wit. “Mais vous
pouvez aussi parvenir à l’égalité
grâce à des formes de rémunération
alternatives, comme un pourcentage
supplémentaire sur un salaire fixe
ou de nombreuses possibilités de
formation.”
Selon P. de Wit, une organisation
peut être scindée en trois parties: le
volet exécutif, le volet changement –
qui est responsable de l’innovation
– et le volet stratégique qui est
responsable de la continuité de
l’ensemble et qui détermine quels
marchés sont desservis. Les effets
secondaires potentiels diffèrent
souvent pour chacun de ces trois
groupes. Pour le volet stratégique, il
s’agit d’un comportement à risque
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20SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BUSINESS
BEN CAUDRON est sociologue et pionnier de l'Internet. Il conseille les entreprises en matière de stratégie et d'innovation.
La vie à travers des lunettes roses?Les ordinateurs ne se contentent pas de devenir sans
cesse plus rapides, ils rétrécissent pour se glisser à nos
côtés et ressemblent aussi de moins en moins à une
machine. Sans ordinateur, pas de téléphone intelligent,
pas de voix amicale qui vous guide dans le trafi c. Et parce
que nous, consommateurs mortels, craquons tous pour
chaque nouvel “emballage” dans lequel un tel ordinateur
est présenté et concrétise sans hésiter les nouvelles
possibilités indispensables, les géants de la technologie
se livre une bataille sans merci afi n d’être le premier à
proposer une nouvelle gâterie.
A peine avons-nous digéré le succès fou de l’introduction
de la tablette PC qu'arrive déjà le prochain must-have.
Il s’agit bien sûr d’un appareil doté d’une puissance de
calcul, qui se retrouve cette fois-ci dans des lunettes. Si
l’on en croit les rumeurs, Apple, Google et d’autres ont
déjà bien progressé et ce n’est qu’une question de temps
avant que nous puissions en chausser une paire sur notre
nez. On ne sait pas clairement ce qu’Apple a en tête et on
ne le saura probablement que lors d’une grand-messe,
avec le slogan ‘available in 24 countries next week’ en guise
d'apothéose. Parce que l’enjeu va au-delà de la simple
commercialisation d’un nouvel appareil et parce que
Google a une autre culture d’entreprise, nous savons
depuis peu comment Google voit précisément les lunettes.
La semaine dernière, Google a en eff et sorti une vidéo
présentant la Project Glass. Vous n’y verrez pas les
lunettes. Pourquoi le devriez-vous car après tout, vous
voyez à peine celles que vous portez. Les lunettes ne
servent pas à être vues, elles servent à mieux voir.
Ou pour voir plus de choses dans le cas des Google
Glasses – Apple optera-t-elle pour iGlass? – car ce que
font avant tout les lunettes, c’est doter la réalité de
couches d’informations supplémentaires. Cette réalité
augmentée n’est en soi pas une nouveauté. J’ai sur ma
tablette quelques applis qui me permettent de scruter le
ciel et de localiser chaque planète. Sauf que j’ai un peu
l’air bête avec cet appareil devant mon visage.
Ces lunettes ne fonctionnent bien sûr que si elles sont en
permanence connectées à un réseau, car les informations
doivent bien venir de quelque part. Il faut en outre que
quelqu’un les crée. Autrement dit, ce nouveau succès
potentiel cache une nouvelle activité économique non
négligeable.
Et comme je ne veux pas directement aborder le respect
de la vie privée dans cette première chronique consacrée
aux lunettes intelligentes, la conclusion actuelle est
évidente: Google et consorts voient l’avenir à travers des
lunettes roses avec ordinateur intégré.
BEN CAUDRON
et de la diminution de la vision à long terme. Pour le volet
changement, c’est la créativité qui en pâtira. Quant au volet
exécutif, c’est plutôt la collaboration mutuelle qui sera
menacée. Chacun de ces trois groupes court en outre le
risque de voir une diminution de la satisfaction au travail.
Les gens pourraient donc être moins désireux de se rendre
au travail à cause des primes.
Il importe également de défi nir les buts poursuivis. Certains
sont orientés résultats ("plus de bénéfi ces"), d’autres sont
plutôt orientés sur la tâche ("plus de contacts clients"). “Les
employés doivent avoir leur mot à dire dans la défi nition
de leurs objectifs”, estime P. de Wit. “Il convient toutefois
de limiter le nombre d’objectifs par employé, sinon on
risque vite de s’éparpiller.” Il est en outre fondamental que
l’employé puisse agir sur les objectifs. Il doit être en mesure
de prendre les décisions qui sont nécessaires pour atteindre
le résultat.
Quoi?La dernière question est d’ordre pratique: qu’allons-
nous faire exactement? Dans lequel de ces trois volets
organisationnels devons-nous choisir des indicateurs
de performances quantifi ables, permettant de mesurer
objectivement l’output? Parmi les exemples, citons le
nombre de clients visités par semaine, le délai moyen entre
l’indication d’une erreur et sa résolution ou le nombre
d’erreurs par 100 lignes de logiciel. Chaque objectif requiert
en général plusieurs indicateurs. Si un département des
ventes veut par exemple maximiser ses contacts clients,
cela concerne notamment le nombre d’entretiens face à
face par semaine, mais aussi le nombre de conversations
téléphoniques (inbound et outbound) par jour.
La dernière étape consiste à établir des normes par
indicateur, de manière à savoir ce que représente une
prestation normale. “Il est donc nécessaire de mesurer
régulièrement l’indicateur et d’analyser ces mesures. On
défi nit alors le niveau de performances minimal et ce qu’un
score de 10% supérieur apporte comme valeur ajoutée à une
organisation.” Enfi n, il faut associer des récompenses aux
résultats potentiels. Ni trop élevées, ni trop faibles car une
prime de quelques pour cent ne stimulera pas le personnel
ou passera inaperçue. “Une prime jugée intéressante s’élève
déjà à 7%”, dit P. de Wit, pour qui les primes très élevées ne
sont pas souhaitables, parce qu’elles plongent les gens dans
l’incertitude. “Sur le marché, les primes vont de 4% pour les
fonctions managériales à 30% pour les fonctions les plus
diffi ciles ou très commerciales. Les primes de 100% sont
excessives et nuisent à la vision à long terme.”
“LES SYSTÈMES DE PRIMES PEUVENT UNIQUEMENT SERVIR À STIMULER
LE CHIFFRE D’AFFAIRES, PAS À FIDÉLISER LE PERSONNEL.”
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DOSSIER
22SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BYOD
QUID DES BRICOLEURS?
Le BYOD est une conséquence directe
de la consumérisation, la tendance qui
voit l’électronique et les applications
grand public s’immiscer dans les
entreprises. Avec une conséquence
importante: l’utilisateur fi nal connaît
les possibilités et affi che nettement
sa préférence quant aux appareils
qu’il souhaite utiliser au bureau.
Il s’agit d’une évolution à laquelle
pratiquement chaque organisation est
aujourd’hui confrontée.
Les chiff res: New kids on the blockBienvenue dans l’ère post-PC. Dans
notre pays, on a vendu 1,2 million de
smartphones en 2011, soit plus que le
nombre de PC portables, indiquent les
chiff res de GFK Retail & Technology.
La vente de tablettes a atteint les
350 000 unités selon GfK, soit une
hausse de 400% par rapport à l’année
précédente. Aujourd’hui, un employé
a tôt fait de disposer de trois appareils
(mobiles) tels que PC portable,
smartphone et tablette au travail.
Les appareils et les travailleurs gagnent non seulement
en mobilité, mais aussi en diversité. Il suffi t de penser à
Samsung ou à Google, la force motrice derrière Android, le
système d’exploitation de premier plan. En outre, le marché
évolue très vite. “Un département IT qui travaille sur un
projet de trois ans n’est plus vraiment de cette époque”,
pense Jo Caudron, consultant en nouveaux médias.
“Dans le domaine des appareils mobiles, chaque année
correspond en fait à un nouveau jalon. Les entreprises et
leurs départements IT doivent en être conscients.”
Le BOYD est une réalité quotidienneDe plus en plus d’appareils privés font leur apparition au
bureau. En Belgique aussi, le BYOD n’est désormais plus une
tendance mais une réalité quotidienne: 71% des travailleurs
belges utilisent un appareil privé à des fi ns professionnelles.
Un sur cinq en utilise même déjà deux. C’est l’une des
conclusions de l’enquête que Cisco a eff ectuée le mois
Un fantôme hante votre bureau. Il s’appelle ‘Bring Your Own Device’, BYOD en abrégé, et voit les membres du personnel apporter et utiliser leurs propres appareils au bureau. Votre entreprise sait-elle comment réagir ou continue-t-elle à se battre contre les fantômes? Nous examinons concrètement le phénomène et discutons avec une série d’entreprises – grandes et petites – de la manière dont elles abordent le BYOD. “Le volet technique est encore le plus facile.” WILLIAM VISTERIN
Objets trouvés à l’aéroport de Zaventem
483 PC portables718 GSM & smartphones49 tablettes PC
Trouvés à Brussels Airport en 2011.
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23SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
TENDANCES
dernier auprès d’un peu plus de 1 000 utilisateurs fi naux et
responsables TIC en Belgique, au Danemark, aux Pays-Bas,
en Norvège et en Suède.
Ce sont en grande partie les collaborateurs indépendants
qui sont à l’origine de l’idée du BYOD. Ils travaillent pour
une certaine entreprise pendant une période limitée,
durant laquelle ils sont souvent en contact avec des
logiciels critiques et des données sensibles, puis ils passent
au contrat suivant, souvent dans une autre entreprise et
peut-être même un concurrent potentiel. “En principe,
j’apporte mon appareil personnel lorsque je vais travailler
chez un client”, déclare Raf Francken, project manager
chez Projective, une société de conseils dans le secteur
fi nancier. “Là, j’ai accès au réseau sans fi l réservé aux hôtes
pour mon smartphone et mon PC portable. Il me suffi t alors
d’un navigateur pour pouvoir notamment vérifi er mon
courriel. Mon client n’y voit aucun inconvénient, mais m’a
toutefois prié d’utiliser un mot de passe plus fort sur mon
smartphone”, dit-il.
La politique est plutôt contre le BYODLes raisons pour lesquelles les travailleurs veulent utiliser
leurs propres terminaux au travail tombent sous le sens.
Ils veulent travailler de manière mobile, préfèrent la
facilité d’utilisation et la possibilité de combiner utilisation
professionnelle et utilisation privée. Si le besoin est bien
présent chez les travailleurs, la réponse l’est nettement
moins dans les entreprises. Une récente étude du spécialiste
en sécurité Trend Micro indique en eff et qu’en Belgique,
plus d’une entreprise sur deux (57%) interdit l’utilisation
d’appareils privés sur le lieu de travail. Notre pays est donc
nettement moins tolérant à ce sujet que les Pays-Bas, l’Italie
et la France. Les principales raisons sont un manque de
connaissances en matière de sécurité et de confi dentialité
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71% DES TRAVAILLEURS BELGES
UTILISENT UN APPAREIL PRIVÉ À DES FINS PROFESSIONNELLES.
57%DES ENTREPRISES BELGES
INTERDISENT L’UTILISATION D’APPAREILS PRIVÉS.
Source: Trend Micro, Cisco
Que font les systèmes de Mobile Device Management?
Ils gèrent et sécurisent les appareils. Gartner résume en détail une série de
fonctions que doit comporter une solution de mobile device management:
- Bloquer l’appareil
- Remote wipe: effacer à distance
- Forcer un mot de passe
- Authentification basée sur des certificats
- Détecter la version du système d’exploitation
- Filtrer l’accès au serveur de messagerie électronique
- Chiffrer les données
- Débrancher les éléments matériels et logiciels
- …
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DOSSIER
24SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BYOD
et le danger de mélanger les données
privées et professionnelles.
Les chiff res ont été confi rmés lors
de notre recherche d’entreprises
belges ayant une stratégie BYOD. Il
existe eff ectivement des entreprises
qui sont plus tolérantes et qui
autorisent un nombre limité de types
d’appareils, mais il ne s’agit pas de
BYOD à 100%. Une société comme
SD Worx prend une série d’appareils
en charge sur le plan technique,
mais ceux qui ne rentrent pas dans
cette catégorie sont soutenus selon
le principe ‘ best eff ort’. D’autres
entreprises mettent un certain
montant à disposition du travailleur qui doit alors choisir
lui-même dans une liste d’appareils. Chez Projective, qui
emploie une cinquantaine de personnes actives dans les
institutions fi nancières, on avait jusqu’il y a peu adopté
l’approche BYOD, mais on a récemment doté chaque
employé d’un iPhone et d’un iPad.
Ce sont souvent les entreprises IT qui sont le plus
avancées dans le BYOD. Un phénomène que l’on peut
comparer au “Nouveau Monde du Travail”, pour lequel
les entreprises IT sont également en avance, souvent
parce qu’elles fournissent la technologie ad hoc. Une
entreprise de télécommunications comme Belgacom a
ainsi sa propre approche du BYOD. “Les appareils privés
sont autorisés”, raconte Jean-Luc Delvaux, international
security solutions manager chez Belgacom. Mais nous
avons toutefois dû tenir compte de plusieurs conséquences
(importantes). “Quiconque se sert de ces appareils pour
son travail doit signer une charte d’utilisation”, explique
Delvaux. Les courriels doivent en outre être cryptés et les
appareils “exotiques” ne sont pas autorisés. En eff et, l’IT ne
prend pas en charge tous les appareils.
Approche technique: deux optionsLa percée du BOYD a éveillé l’intérêt pour une nouvelle
sorte d’applications de gestion: les systèmes de mobile
device management, qui servent notamment à gérer et à
sécuriser les appareils mobiles comme les smartphones
et les tablettes. “C’est une approche comparable à la
gestion des PC à distance”, explique Bert Vanhalst,
researcher chez Smals, un fournisseur de services IT pour
les pouvoirs publics qui se prépare à adopter l’approche
BYOD. L’organisation emploie 1 600 personnes, dont une
quarantaine – principalement des managers – dispose
d’un smartphone de société, soit un BlackBerry, soit un
smartphone Android de Samsung. Les autres ont souvent
leurs propres smartphones privés, mais ne peuvent pas
les connecter au réseau de l’entreprise pour accéder au
courriel, par exemple. “Beaucoup d’entreprises se trouvent
dans notre situation”, présume Vanhalst. “Il n’est pas
évident de gérer et de soutenir d’emblée tous ces appareils.
Le volet technique est encore le plus facile”, dit-il.
Sur le plan technique, le BYOD se divise en principe en deux
grands courants. Il y a d’une part les systèmes de mobile
device management cités plus haut, qui installent un client
sur les appareils afi n d’établir une connexion avec un
serveur central. “Cela permet notamment de faire respecter
des chartes précises sur l’appareil comme un mot de passe
sûr ou le verrouillage de l’écran lorsqu’il n’est pas utilisé
pendant un certain temps. En veillant par exemple à ce
que les données ne soient pas (trop rapidement) accessibles
en cas de perte des appareils.” Ce n’est du reste pas un
Charte d’utilisation: les points importants du BYOD
Il est évident qu’il faut établir et appliquer une charte d’entreprise pour le
BYOD. Ivo Postelmans, product manager chez Nextel et spécialiste en BYOD,
énumère quelques points importants:
Principes:- Le BYOD est-il d’application pour certains groupes d’utilisateurs ou pour
tout le monde?
- S’inscrit-il dans la stratégie d’entreprise ou est-ce une concession faite à la
jeune génération?
- Qu’est-ce que votre entreprise veut autoriser via les appareils mobiles (par ex.
uniquement le courriel, l’agenda…)?
- La charte d’utilisation des appareils s’applique-t-elle uniquement au bureau
ou partout?
Coûts:- La carte SIM de l’appareil est-elle fournie par l’entreprise ou par l’employé?
- Les employés passent-ils des appels au frais de l’entreprise?
- Y a-t-il un contrôle des coûts sur le trafic mobile voix et données?
- Comment s’effectue le paiement des coûts professionnels et privés? Forfait
mensuel, split bill…?
Help desk:- Comment organisez-vous le help desk IT pour les questions relatives au
BYOD?
- Pour quel type d’appareils et de systèmes opérationnels le soutien IT est-il
prévu?
- Quid du téléchargement et de l’installation d’applis?
Sécurité:- Faut-il rendre les informations confidentielles et les informations concernant
les clients uniquement accessibles via VPN?
- L’accès au smartphone est-il sécurisé via un (bon) mot de passe?
- Existe-t-il une fonctionnalité de suppression à distance?
- L’accès au courriel de l’entreprise, au calendrier est-il sécurisé?
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25SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
TENDANCES
luxe quand on sait que l’on retrouve
chaque année plus de mille appareils
mobiles comme des PC portables
et des smartphones à l’aéroport de
Zaventem.
Le marché de la gestion des appareils
mobiles est en plein développement.
“Même si tout dépend beaucoup des
appareils qu’ils soutiennent. Tous les
appareils ou systèmes n’autorisent
par exemple pas le chiff rement des
données”, remarque Vanhalst. Le
marché de la gestion des appareils
mobiles est un marché en pleine
croissance avec des acteurs de divers
horizons. Il y a les applications
spécifi ques comme celles de Mobile
Iron et de Good Technology. Des
fabricants comme RIM, avec son
BlackBerry, mettent aussi l’accent sur
ce marché. BlackBerry Fusion permet
ainsi le soutien d’autres types que
BlackBerry. Par ailleurs, les éditeurs
de systèmes de gestion “classiques”,
comme Microsoft et Kaseya, s’activent
aussi, tout comme les spécialistes en
sécurité tels que McAfee, Kaspersky et
Symantec.
On note souvent des diff érences entre
les solutions. Wouter Mariën de chez
Symantec insiste aussi sur l’approche
concernant les applications. “Outre
la gestion des appareils mobiles, le
mobile application management, qui
consiste à gérer quelles applications
les travailleurs utilisent, est aussi
nécessaire.” Symantec propose par
exemple une application de gestion qui, outre le chiff rement
des données, permet aux utilisateurs d’avoir accès à des
applications qui se trouvent dans le nuage et donc plus sur
les appareils, et ce à partir de n’importe quel dispositif.
Le raisonnement selon lequel les données se trouvent à
l’extérieur – et donc plus dans l’appareil de l’utilisateur
fi nal – est du reste primordial dans la virtualisation, le
second grand courant caractérisant l’approche BYOD. Ici,
les données et les applications sont isolées du matériel lui-
même. “C’est en soi beaucoup plus clair pour l’organisation,
même si vous devez toutefois examiner certaines choses si
vous l’envisagez ”, remarque B. Vanhalst. “La virtualisation
a parfois un impact négatif sur les performances des
appareils. Et il n’est par ailleurs pas évident de virtualiser
ensemble des appareils provenant de diff érents fabricants.”
Policy: la tâche du managementLe volet le plus diffi cile concerne les RH et la direction. Qui
peut par exemple prétendre au BYOD? Pour quels appareils
et quelles applications? Allez-vous par exemple uniquement
soutenir le courriel ou aussi des applications d’entreprise
spécifi ques? Vous devez en outre bien savoir à l’avance
quel soutien vous allez proposer à partir du help desk. La
responsabilité incombe en eff et à la direction. C’est à elle
d’établir des directives de sécurité et des procédures.
Si une entreprise se lance dans l’approche BYOD, elle
doit avoir conscience de plusieurs choses. “Les employés
redoutent qu’un employeur puisse en principe savoir où
ils se trouvent et quels messages privés ils envoient. Le
sentiment d’être contrôlé est encore bien présent”, explique
B. Vanhalst. Vous devez avant tout bien savoir quel but vous
poursuivez avec votre projet BYOD. “Vous devez vous lancer
dans un projet BYOD pour satisfaire l’employé et augmenter
sa productivité, pas pour réduire les coûts. Les employeurs
qui pensent que cela leur permettra uniquement de réduire
les coûts pourraient bien rentrer bredouilles.”
D’abord le BlackBerry, puis l’iPhone et ensuite le Windows Phone.
C’est l’ordre à suivre si vous devez choisir une plateforme mobile pour
votre organisation. Pour autant que la sécurité et la gestion priment.
Ce sont les conclusions d’une enquête effectuée par Alimeter Group,
Enterprise Mobility Foundation, Bloor Research et Trend Micro. Si
l’on examine les chiffres plus en détail, on s’aperçoit que BlackBerry
7.0 obtient le résultat le plus élevé, suivi par Apple iOS5, Windows
Phone 7.5 et Android 2.3 de Google (bien qu’il s’agisse d’une version
antérieure). Chacune de ces plateformes a été jugées sur la base d’une
combinaison de critères, dont la sécurité intégrée, la sécurité des
applications, l’authentification, le pare-feu et la virtualisation.
Un point fort de BlackBerry est sa capacité à annuler le nombre
d’activités à risque des utilisateurs – telles que la suppression des mots
de passe – dès sa connexion au BlackBerry Enterprise Server (BES).
Avec BlackBerry, le département IT gère complètement l’appareil. Ce
n’est pas le cas d’Apple, où le département IT peut seulement confi-
gurer des items si l’utilisateur l’y a autorisé. Par ailleurs, l’architecture
iOS d’Apple garantit la sécurité aux utilisateurs parce toutes les
applications sont intégrées dans leur propre environnement protégé.
Windows Phone de Microsoft a également obtenu d’assez bons
résultats dans cette enquête. “Microsoft a tiré les leçons du passé et
a créé un système d’exploitation pour smartphone suffisamment
robuste et sécurisé.”
BlackBerry et Apple pour le monde des entreprises
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DOSSIER
26SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BYOD
Vos appareils mobiles sont-ils vraiment sûrs?
Popularité croissante des smartphones et des tablettes oblige, de plus en plus de gens se promènent avec Internet dans leur poche. Devez-vous davantage craindre les maliciels pour autant? MERIJN GELENS, ABRAM WAGENAAR ET WILLIAM VISTERIN
Nous connectons de plus en plus d’appareils à notre réseau
d’entreprise et par extension à Internet. Cela rend notre
travail beaucoup plus facile, mais aussi moins sûr. Chaque
appareil relié au monde extérieur court en eff et le risque
d’être la proie de maliciels. L’ampleur du risque dépend en
partie du type d’appareil mobile, à savoir les tablettes PC
et en particulier les smartphones. Deux types dominent en
ce moment le marché: l’iPhone d’Apple et les appareils sous
Android. Un troisième système vient lentement rejoindre les
deux meneurs: Windows Phone 7. Citons encore Research
in Motion avec le BlackBerry, qui est bien représenté dans le
monde des entreprises.
Android dans le viseurLes smartphones Android représentent la majeure partie
de l’off re actuelle, ce qui pose un sérieux problème. Les
cybervoleurs ciblent en eff et d’offi ce le numéro un sur le
marché. L’ancien petit maliciel mobile de rien du tout fait
donc un prodigieux bon en avant. Si les développeurs de
maliciels ont jeté leur dévolu sur Android, cela s’explique
également par le fait que quiconque veut développer une
application pour l’iPhone ou l’iPad doit d’abord montrer
patte blanche chez Apple avant que son logiciel ne soit
admis dans l’App Store. Idem pour Windows Phone 7.
Android est du reste un système libre, ce qui signifi e
que personne ne peut bloquer le développement d’une
quelconque application, comme Flash sur le téléphone, et
que les développeurs de maliciels peuvent plus facilement
écouler leur camelote.
Se pose aussi un problème fondamental intrinsèque à
la conception d’Android. Lors de l’installation d’une
application, le téléphone vous demande si vous voulez
autoriser cette appli à eff ectuer une série d’actions sur
l’appareil. Pour un utilisateur, il est
diffi cile d’évaluer correctement ce que
cela implique. Or, si vous autorisez
l’installation d’une application,
vous approuvez également toutes
les applications de ce distributeur
et vous laissez ainsi la porte grande
ouverte. L’iPhone n’est par ailleurs
pas invulnérable aux maliciels, mais
il est cependant plus diffi cile d’en
développer pour ce téléphone. Reste
encore à voir comment les criminels
aborderont Windows Phone.
PickpocketsQuels risques courez-vous
précisément lorsque des escrocs ont
pris votre téléphone pour cible? On
peut distinguer grosso modo deux
types de menaces. Il y a d’une part les
applications qui pratiquent le vol à la
tire numérique, le plus souvent par le
biais d’un service SMS très cher qui
envoie ensuite automatiquement des
messages à votre téléphone infecté. Il
y a d’autre part les espiogiciels grâce
auxquels les criminels dérobent des
données. Votre smartphone contient
habituellement des courriels et des
photos et peut-être vous arrive-t-il
aussi de l’utiliser pour accéder au
service de banque en ligne. Ces
informations sont également visibles
pour le criminel qui a infecté votre
téléphone.
Google ne reste pas non plus les bras
croisés. L’entreprise a annoncé qu’elle
allait rechercher activement les
logiciels indésirables dans l’Android
Market, récemment rebaptisé
Google Play. Les développeurs feront
notamment l’objet d’une surveillance.
Cette mesure aura un certain eff et,
mais elle ne pourra pas arrêter
complètement l’affl ux. Il vous suffi t
de surfer sans le savoir sur une autre
boutique d’applis. Une astuce très
utilisée pour infecter les téléphones
3 325%Juniper Networks a calculé que les attaques de maliciels sur les appareils Android ont augmenté
de 3 325% l’an dernier. Selon Juniper, les maliciels pour plateformes mobiles sont arrivés à matu-
rité et s’en prennent surtout aux appareils sous Android. Les espiogiciels et les chevaux de Troie
via SMS sont un élément important de ces attaques, tout comme les ‘fake installers’, de fausses
versions d’applications populaires.
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27SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
MALICIELS
provient en eff et du monde informatique. Les criminels publient une
réclame sympa pour un splendide logiciel (généralement gratuit). Vous
cliquez sur la bannière et tout vous donne l’impression d’être dans
l’Android Market sécurisé alors que vous installez en réalité l’appli
provenant de la boutique d’un tiers. Les balises QR sont une astuce plus
récente: elles vous mènent à un site Web infecté lorsque vous les scannez
avec votre téléphone. Google a du reste montré l’an dernier avoir sous la
main une option pour faire face aux infections graves. Le maliciel Android
DroidDream avait alors très rapidement contaminé 250 000 téléphones.
Une fois le maliciel retiré des rayons, Google l’a automatiquement
supprimé à distance de tous les téléphones infectés.
TablettesSi un téléphone est aussi peu sûr, qu’en est-il des tablettes? Une tablette
est, selon votre angle d'approche, soit un grand smartphone, soit un
petit ordinateur portable. Dans les deux cas, vous pouvez l’utiliser
comme un ordinateur. Ici aussi, un environnement de développement
libre s’avère plus risqué. L’iPad domine pour l’instant le marché des
tablettes, mais cela changera probablement au cours des prochains
mois parce que d’autres appareils vont percer. Comme beaucoup
d’applis conçues pour un téléphone tournent aussi sur une tablette,
le développement de maliciels évoluera vraisemblablement au même
rythme que pour les smartphones. Etant donné qu’une tablette est
plus intéressante pour surfer sur Internet et eff ectuer des opérations
bancaires en ligne, il est très probable que les criminels se concentreront
davantage sur les maliciels et espiogiciels pour ces appareils, afi n
de dérober les données de votre carte de crédit et d’autres infos
personnelles.
Que faire?Vous pouvez éviter la plupart des problèmes en n’installant pas tout et
n’importe quoi. Quand vous installez une nouvelle application sur votre
téléphone ou votre tablette, vérifi ez d’abord qui l’a conçue et assurez-
vous de bien saisir la fi nalité de l’appli. Même si vous ne comprenez
pas tout, une sonnette d’alarme devrait retentir lorsqu’un jeu nécessite
l’accès à la fonctionnalité SMS du téléphone. Si vous envoyez beaucoup
de données sensibles avec votre téléphone ou si vous voulez être sûr,
choisissez une marque suscitant moins l’intérêt des criminels. Vous
pouvez aussi (voir encadré) installer un logiciel de sécurité sur le
téléphone. Par ailleurs, la protection numéro un est et reste le bon sens.
Méfi ez-vous toujours de ce qui semble trop beau pour être vrai.
Outils de sécurité mobile contre le vol et les maliciels
Si le risque de tomber sur un virus reste encore très faible, le nombre de menaces
n’en augmente pas moins pour autant. La plupart des solutions de sécurité propo-
sent de nombreux extras, visant essentiellement à vous prémunir du vol, et sont
donc indubitablement utiles. PC Magazine a récemment testé 9 de ces applica-
tions, dont les prix allaient de 30 euros aux applications de Symantec, Lookout et
ESET qui sont gratuites.
Les fonctionnalités de ces applications sont larges et vous prémunissent à la fois
des maliciels et du vol, ainsi que du blocage, du traçage ou de la suppression de
données et les protègent. ESET contrôle par exemple toutes les applis, tous les
dossiers et fichiers téléchargés, y compris sur la carte mémoire. Il offre un filtrage
complet des appels et des SMS, tant entrants que sortants et des fonctions antivol:
en cas de changement de la carte SIM, une alerte SMS est envoyée à un appareil
préalablement spécifié. A partir de ce numéro, vous pouvez envoyer un SMS pour
effacer les données présentes dans votre téléphone ou recevoir un SMS avec les
coordonnées géographiques de votre appareil.
27SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
Vos projets de croissance.
Software for your business
Votre entreprise a le vent en poupe. Le nombre de départements, de fonctions, de fournisseurs et de clients augmente. La gestion de l’entreprise devient plus complexe. Comment restez-vous maître de cette évolution? Comment faites-vous pour garder la maîtrise et une vue d’ensemble? Comment faites-vous pour que vos collaborateurs continuent à collaborer de façon efficace?
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DOSSIER
28SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BYOD
COMMENT APPRIVOISER VOTRE FACTURE TÉLÉCOMS?
Le Telecom Expense Management, TEM pour les intimes, est une application logicielle relativement nouvelle mais déjà très populaire pour la gestion de budgets télécoms. De quoi s’agit-il exactement et – question primordiale – est-ce susceptible de vous intéresser?
STEF GYSSELS
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29SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
TELECOM EXPENSE MANAGEMENT
Pourquoi?Le TEM (telecom expense management) devient peu à peu
un concept familier du monde des entreprises. Qui aurait
pensé que la facture téléphonique naguère si simple serait
devenue à ce point complexe que nous aurions besoin
d’outils pour la comprendre? Les factures télécoms sont
si détaillées et si compliquées qu’une organisation est
diffi cilement en mesure de les contrôler correctement.
Cette complexité ne concerne bien sûr pas uniquement
la facture. Les technologies télécoms deviennent elles
aussi plus sophistiquées vu la prolifération de nouveaux
appareils, services et connexions. De nos jours, les
organisations possèdent une série d’abonnements pour la
téléphonie mobile, les services Internet, les connexions fi xes
et autres services VoIP.
Les fournisseurs font tout leur possible pour proposer
des contrats et des tarifs taillés sur mesure. Tout dépend
en eff et du volume et dans le cadre de gros contrats, c’est
surtout le prix qui est mis sous pression. La complexité
du processus de facturation s’explique principalement
par la croissance des services de télécommunication et le
nombre incalculable de contrats personnalisés. La gestion
des services et le contrôle des factures sont des tâches
pratiquement impossibles pour beaucoup d’organisations.
Le TEM pourrait leur apporter la solution.
Quoi? Au départ, ce n’était rien de plus qu’un outil des
fournisseurs pour lire des factures reçues par voie
électronique. Mais la plupart des organisations reçoivent
des factures de plusieurs fournisseurs. La nécessité
d’un aperçu complet des coûts des télécoms a conduit à
l’élaboration de systèmes capables de lire et d’analyser
les factures de tous les fournisseurs télécoms. Le TEM
ne se limite toutefois pas à la lecture des factures et à la
compréhension des coûts; ce ne sont là que quelques-
unes des tâches de gestion qu’un tel outil peut eff ectuer.
Diff érents fournisseurs ont fait du TEM un écosystème
complet pour la gestion des télécoms, qui comporte les huit
éléments suivants:
Gestion des factures et rapportsPouvoir confi er la lecture des factures de tous les
fournisseurs est en soi déjà une grande victoire. Maintenant
que toutes les données sont réunies dans une seule base
de données, il vous est possible de créer toutes sortes de
rapports. Au sujet des abonnements ou des connexions
que vous payez mais que vous n’utilisez plus, par exemple.
Un tel rapport vous montre en un clin d’œil quels services
vous pouvez résilier. Dans de nombreux cas, c’est l’un des
premiers gains tangibles à l’installation d’un système
TEM. Les estimations concernant les économies réalisées
divergent, mais dans la majorité des cas, vous pouvez
compter sur une réduction d’environ 20% du budget
télécoms global sur une base annuelle. De ce fait, l’achat
et l’installation du système TEM sont souvent en grande
partie, si pas entièrement, rentabilisés.
Un autre type de rapport très répandu est un récapitulatif
de la consommation par service. Si un abonnement mobile
génère un coût extrêmement élevé, cela peut vous inciter
à avoir une discussion sur ce qui est autorisé et ce qui ne
l’est pas. L’abonnement peut aussi être mieux adapté à vos
besoins. L’utilisateur qui prend conscience des coûts réagit
généralement en réduisant sa consommation.
Gestion des actifs et contrôle des facturesBeaucoup d’organisations n’ont pas
une vision claire des services qu’elles
achètent. Le nombre de connexions
augmente souvent au fi l des ans,
mais en général plus personne ne
sait si elles sont encore utilisées ou
non. On oublie souvent de mettre
fi n aux services non utilisés et les
contrats peuvent parfois encore être
prolongés automatiquement pendant
des années. Les changements de
personnels fréquents entraînent de
nombreuses mutations.
Pour la pluparts des services IT, les
départements d’automatisation
utilisent une base de données de
gestion des confi gurations, dans
laquelle fi gurent tous les produits
achetés. Curieusement, c’est rarement
le cas pour les services télécoms.
Les systèmes de TEM modernes
off rent de vastes possibilités
permettant d’enregistrer tous les
biens et de les comparer aux contrats
conclus avec les fournisseurs. Ces
rapports comparatifs peuvent aussi
faire apparaître des services résiliés
que l’on continue à payer. Une
organisation peut ainsi directement
contrôler les factures du fournisseur.
Gestion de contrats et refacturationLa mémorisation des accords
contractuels dans le système de
TEM permet de contrôler si le
fournisseur facture bien les tarifs
convenus. L’expérience montre que
les fournisseurs ne sont pas toujours
en mesure d’établir des factures
correctes en raison de l’énorme variété
d’accords et de contrats personnalisés.
Un environnement TEM basique
peut comparer les factures reçues et
Fonctions du TEM
Gestion des contacts
RapportsProcessus
de paiement
Refacturation
Gestion
des factures
Contrôle
des facturesGestions
des actifsPrévisions
TEMTelecom Expense Management
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DOSSIER
30SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
BYOD
les accords contractuels et mettre rapidement à jour les
inexactitudes dans la facturation. Dans de nombreux cas,
cela permet aussi de gagner de l’argent.
Un bon système de gestion des actifs comporte aussi
des informations sur les personnes ou les départements
qui utilisent chaque service. Cela s’avère utile lorsque
l’organisation veut refacturer ces coûts aux utilisateurs.
Si un fournisseur est aussi capable de coupler l’outil TEM
à un système fi nancier, tout le processus de facturation,
contrôle et refacturation peut être entièrement automatisé.
Calculez un peu le temps que cela peut faire gagner à une
organisation sur un an!
Processus de commande et prévisionsLes systèmes TEM les plus sophistiqués proposent aussi
des modules permettant d’eff ectuer des modifi cations
et des commandes directement chez le fournisseur.
De ce fait, le système de gestion des actifs est toujours
actualisé. Résiliations, ajouts et nouveaux services sont
directement repris dans les récapitulatifs et les factures
sont vérifi ées sur la base de ces changements. Ce processus
se déroule encore mieux quand il existe un lien direct
avec les systèmes des fournisseurs Les commandes et les
résiliations sont automatiquement traitées dans les deux
systèmes. L’environnement TEM est maintenant apte à
gérer tout le processus de la commande à la facturation
presque automatiquement. Cela réduit sensiblement le
risque d’erreurs et augmente visiblement l’intégrité du
système de gestion des actifs.
Comment choisir?Pour la plupart des organisations, la mise en œuvre d’un
système TEM se déroulera selon un itinéraire précis (voir
schéma 2). Le point de départ est ici la gestion électronique
des factures, mais on peut pousser le développement jusqu’à
la gestion de tout le cycle achat-paiement des services
télécoms. Les systèmes de gestion du cycle de vie sont eux
aussi en plein essor pour le moment.
Mais comment savoir quel fournisseur
est à même de répondre aux besoins
de votre organisation? De nombreuses
entreprises prétendent fournir
des progiciels TEM, mais s’agit-il
en fait d’un simple petit outil ou
d’un écosystème complet? Selon
la défi nition que vous utilisez, on
estime qu’il existe une centaine de
fournisseurs TEM actifs dans le monde
entier. Seuls quelques-uns sont affi liés à
une association professionnelle. Ainsi,
la Telecom Expense Management
Industry Association (TEMIA) compte
actuellement 35 membres.
Matrice TEMUn questionnaire de notre confrère
Telecom Magazine adressé à tous
les fournisseurs TEM actifs dans le
Benelux nous a permis d’épingler
plusieurs critères de sélection, qui
peuvent vous aider lors de votre
choix fi nal.
Plateforme: Le produit est-il indé-
pendant d’une plateforme? Est-il
proposé selon le modèle SaaS (software
as a service)? Nécessite-t-il un client
local? Le logiciel peut-il lire les factu-
res de tous les fournisseurs?
Rapports: Est-il possible de
personnaliser les rapports selon le
style propre au département et/ou à
l’entreprise? Le logiciel permet-il aussi
d’établir des rapports concernant
l’accessibilité d’un service particulier?
Intégration: Si l’environnement
TEM devait fi nir par gérer tout le
processus d’achat dans l’organisation,
une liaison avec les systèmes
des fournisseurs télécoms est
indispensable. Est-ce possible avec
votre logiciel? Est-il possible de passer
directement commande chez le
fournisseur depuis le logiciel TEM?
Et d’autres questions concernant
l’intégration peuvent encore se
poser: le logiciel peut-il traiter des
informations en provenance d’un
PABX ou d’un autre système de
téléphonie, par exemple? Votre logiciel
MDM (mobile device management)
peut-il être transposé ou intégré à
votre système TEM?
Adaptabilité: De nos jours,
les organisations changent
régulièrement de fournisseur. Votre
système TEM peut-il transférer
les données qu’il contient à un
autre système? Cela semble une
évidence, mais environ un tiers des
fournisseurs qui ont répondu au
Le carré magique de Gartner
IBM Global Technology Services
abili
ty t
o e
xecu
te AccentureInvoice Insight
ProfitLine
Telesoft
Avalon Global SolutionsAnatole
Avotus
HCL Technologies
completeness of vision
CSC
Rivermine
Vodafone Global Enterprise
Symphony Services
Tangoe
MDSLAT&T
EzwimTNX
challengers
niche players visionaries
leaders
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TELECOM EXPENSE MANAGEMENT
questionnaire – soit les meilleurs élèves de la classe – ne
paraissait pas en mesure de le faire. Nul doute que ce
pourcentage soit nettement plus élevé en réalité.
Normes ouvertes et source libre: Le fournisseur utilise-
t-il des normes ouvertes? Fait-il appel à la source libre?
Cela peut parfois être une pierre d’achoppement pour les
organisations gouvernementales.
Langues: Le logiciel supporte-t-il les différentes langues
nationales ainsi que d’autres langues? Ce dernier point est
important pour les entreprises qui ont des fournisseurs
télécoms internationaux: les factures sont en effet établies
dans la langue du pays d’origine. Pour une entreprise
possédant une filiale russe, cela peut par exemple être un
critère supplémentaire à prendre en considération.
Qui?Pour un aperçu des principaux acteurs sur ce marché, nous
nous référons au carré magique de Gartner ci-contre.
Un premier coup d’œil sur les carrés nous apprend que le
TEM est surtout une affaire américaine, de sorte que les
nombreux acteurs régionaux restent dans l’ombre. Anatole
et Ezwim sont deux acteurs européens qui ont réussi à se
faire un nom dans le segment des acteurs de niche. MDSL,
implanté à New York, Kent, Tokyo et Macau, est considéré
comme un visionnaire. Accenture, officiellement implanté à
Dublin en Irlande, se retrouve dans le carré des challengers.
Parmi les fournisseurs télécoms, seul Vodafone a réussi à se
faire une place dans le carré des leaders.
Selon Gartner, il est en outre faux de penser que seules
les grandes entreprises pourraient profiter des services
des fournisseurs TEM. La taille de l’entreprise n’a aucune
influence dans ce contexte, ajoute l’analyste.
Quels sont les avantages?Dans la pratique, on s’intéresse essentiellement aux
économies potentielles que l’on peut réaliser avec un
progiciel TEM. “C’est tout à fait justifié”, estime Joe
Basili, président de TEMIA, une organisation qui
regroupe des dizaines de fournisseurs TEM, “car chaque
jour sans politique de gestion des coûts des télécoms est
un jour de perdu. Vous ne pouvez en effet pas réclamer
rétrospectivement les économies manquées.”
Quand on parle des économies, on fait en réalité encore
parfois une distinction entre l’argent liquide et l’argent
flou, ce qui exaspère Basili. “Il s’agit d’une distinction
artificielle qui ignore le fait que
l’on peut aussi récupérer beaucoup
d’argent de manière indirecte.”
Il fait ici allusion aux économies
indirectes qui découlent d’un respect
plus strict de la politique d’achat,
d’une meilleure rationalisation
des processus et d’une meilleure
collaboration entre collègues mais
aussi des effets bénéfiques d’une
meilleure observation des dispositions
légales, de la libération de fonds de
roulement, de meilleurs processus
décisionnels et d’une utilisation
plus efficace du personnel parce
que l’on peut maintenant s’atteler
à des activités offrant une valeur
ajoutée. Pour établir un business case
solide, il importe de cartographier
chaque type d’économie séparément
et de prévoir une politique ad
hoc. Les factures téléphoniques
comportent pratiquement toujours
des erreurs. Eplucher ces factures
et demander l’envoi de notes de
crédit peut permettre de réaliser
en moyenne de 2 à maximum 15%
d’économies directes sur le budget
télécoms global. L’approvisionnement
stratégique est aussi une bonne
option. Les économies vont ici de 5 à
25%. Il permet souvent d’obtenir de
meilleures conditions contractuelles
et des tarifs plus intéressants.
Mais l’optimisation de la chaîne
d’approvisionnement, la résiliation
des contrats pour lesquels il n’y a plus
d’utilisateurs et le fait d’éviter des
pénalités pour retard de paiement
vous permettent aussi de grappiller
chaque fois quelques pour cent.
Si l’on additionne le tout, cela fait
bien sûr une coquette somme. Les
économies réalisées au niveau des
coûts d’exploitation proviennent
surtout d’une meilleure affectation du
personnel et de l’automatisation des
processus administratifs.
Get a life. Get WinBooks.
Received the award”Best Accounting Software“
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DOSSIER
32SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
COMPTABILITÉ
NOUVELLES DIMENSIONS DES LOGICIELS COMPTABLES
Si nous nous appuyons sur les témoignages de clients que
vous lirez plus loin dans ce numéro, deux tendances sont
indéniables: les entreprises veulent mieux comprendre
les informations qui se trouvent dans leurs logiciels
comptables. Et elles veulent relier ces logiciels à un
maximum d’autres systèmes – tant en leurs murs qu’à
l’extérieur – afin de rendre plus efficaces les processus dont
le progiciel comptable est la plaque tournante.
ConnexionsLe choix d’un logiciel comptable repose de plus en plus
souvent sur les possibilités d’intégration avec d’autres
systèmes, tant pour l’intégration avec le reste des logiciels
d’entreprise internes que pour une connectivité poussée
avec d’autres entreprises et avec les instances légales.
Il suffit de penser à l’échange électronique de données
au format XML avec l’application
Intervat et au format XBRL pour
le dépôt des comptes annuels à la
Banque Nationale.
Les applications internes et les
systèmes des sociétés mères ou
sœurs doivent aussi pouvoir être
parfaitement intégrés. La société
d’armateurs MSC a même été jusqu’à
d’abord installer le logiciel comptable
afin de savoir parfaitement où devait se
dérouler l’intégration avec le système
de gestion global, un système qui est
aussi utilisé par l’armateur principal
à Genève et avec lequel beaucoup de
données financières sont échangées.
Rares sont les logiciels aussi répandus et familiers que les logiciels comptables. On les appelle parfois le cœur battant de l’entreprise. Alors, qu’est-ce qui fait battre votre cœur encore plus vite? Quelles nou-velles fonctions pour votre progiciel comptable peuvent encore vous enthousiasmer? Essentiellement l’élargissement et l’approfondissement, dirait-on. STEF GYSSELS
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33SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
TENDANCES
Les données financières internes doivent donc trouver leur
chemin vers les systèmes externes, mais l’on se bouscule
aussi dans le sens inverse: les factures arrivent dans le
système comptable via des systèmes externes comme
Isabel ou Certipost, mais aussi via le système de gestion de
contenu qui est relié au scanner ou tout simplement par
PDF sous la forme d’une pièce jointe à un courriel.
La facturation électronique peut avoir un impact énorme
sur le fonctionnement d’un département financier. Selon
l’analyste Gartner, le traitement électronique des factures
peut être dix fois plus rapide que le traitement manuel
d’antan. Un calcul que ne manqueront pas de faire les
entreprises qui traitent des dizaines ou des centaines de
milliers de factures.
D’autres systèmes doivent encore être intégrés au système
comptable, comme les catalogues des fournisseurs dont
les codes produits peuvent être directement lus dans le
système à chaque nouvelle commande.
Enfin, la connectivité joue bien sûr un grand rôle dans le cas
des logiciels comptables ‘as a service’ ou ‘ in the cloud’: vous
devez ici pouvoir accéder au logiciel à partir de n’importe
quelle plateforme. Une bénédiction pour des entreprises
telles que Pixular (page 34) qui ont choisi de travailler
sur Mac: elles peuvent partager leur logiciel avec leur
comptable quelle que soit la plateforme qu’il a choisie. C’est
généralement aussi le cas des bureaux comptables et de
leurs clients, qui ne doivent plus procéder à un échange de
fichiers pour calculer les derniers résultats trimestriels et
créer des rapports.
CompréhensionUn thème brûlant domine le monde ERP depuis un certain
temps déjà: les systèmes transactionnels ne sont pas
complets sans une bonne compréhension des données
et processus qui sont gérés avec ces systèmes. Le niveau
transactionnel se limite à “bien faire les choses” ; si on
y ajoute la business intelligence, on en arrive à “faire les
bonnes choses”.
Mais que ce passe-t-il si votre système financier est le cœur
de votre entreprise parce que vous n’avez pas besoin d’un
système ERP? Une bonne compréhension est plus que
bienvenue dans ce cas aussi. C’est d’ailleurs le fil rouge des
témoignages des utilisateurs. Pour MSC, la promesse que
le logiciel pourrait créer des rapports selon leur manière
de tenir la comptabilité sans qu’il soit nécessaire de le
personnaliser a été un argument décisif. “Dans chaque
dossier de logiciel comptable, le reporting est pointé comme
une exigence”, dit Peter Derycke, business development
manager chez Christian Computer Service, “en général sous
la forme de modules d’extension reposant sur Excel, car
cela reste jusqu’à nouvel ordre le principal éditeur de BI au
monde.”
Le besoin de mieux comprendre les données comptables
s’inscrit aussi dans une autre tendance: le désir d’une plus
grande autonomie dans le chef des
entreprises, afin de moins dépendre des
bureaux comptables pour n’importe
quelle décision. Avec l’intelligence
nécessaire intégrée dans le logiciel
comptable, le chef d’entreprise peut
personnellement avoir une vue
d’ensemble de la situation. De ce fait,
il ne devra plus faire appel au bureau
comptable que pour des questions
plus complexes. Une tendance dont
se réjouissent aussi la plupart des
bureaux comptables, car ils préfèrent
montrer leur valeur ajoutée au niveau
stratégique qu’au niveau opérationnel.
Les rapports sont étroitement liés
à la compréhension. Les progiciels
comptables capables de générer
automatiquement et si possible aussi
d’envoyer, de manière standard, les
rapports requis par la loi (déclaration
TVA, déclaration Intrastat, etc.),
comme chez Ethias (voir page 35), ont
bien sûr une longueur d’avance.
Pour faire apparaître correctement
ces informations dans un rapport,
il faut parfois encore passer par des
tâches manuelles. Chez Bopro, par
exemple, certaines métadonnées
doivent être ajoutées aux factures de
chauffage et d’électricité, afin que
l’on utilise la bonne clé de répartition
pour les différents locataires. Un
effort supplémentaire dont on est
récompensé lors du traitement
automatique de ces factures.
Les deuxCertains éditeurs combinent les
deux dimensions. B2Boost, par
exemple, a développé une plateforme
pour l’entreprise britannique BT
Global Services depuis laquelle les
clients peuvent au choix télécharger
leurs factures ou les recevoir par
courriel sous la forme d’un PDF
signé électroniquement. La business
intelligence de Business Object, filiale
de SAP, a récemment été intégrée à
cette plateforme, de sorte que BT et ses
clients peuvent analyser directement
les données qui y sont disponibles. Une
tendance qui continuera sans aucun
doute à se développer à l'avenir.
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DOSSIER
34SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
COMPTABILITÉ
Qui?
Pixular est un bureau de communication en ligne de
Roulers. Plus précisément, l’entreprise développe des sites
et des applications Web pour les PME et les institutions.
Pixular envoie également des lettres d’information
électroniques et guide ses clients dans le déploiement
stratégique de médias sociaux comme Twitter, Facebook et
LinkedIn.
Pixular a été fondé en 2000 par ses deux administrateurs
délégués, Stefaan Lammertyn et Patrick Maes.
Pourquoi?
“Au départ, la comptabilité était pour nous surtout une
obligation. Le programme de base avec lequel nous avons
commencé s’est avéré ne plus répondre à nos attentes
après un certain temps. Il était compliqué, pas convivial et
prenait beaucoup trop de notre précieux temps”, déclare
Stefaan Lammertyn.
Quoi?
Le choix s’est porté sur Exact Online, une solution SaaS qui
a été mise en service l’an dernier.
Résultat?
“Pour moi, la comptabilité s’apparente désormais beaucoup
plus à “pouvoir” qu’à “devoir” grâce à la facilité d’utilisation
d’Exact Online”, dit Lammertyn. Il est particulièrement
séduit par le modèle SaaS: “Comme notre comptabilité
se déroule à présent dans le ‘cloud’, je peux la consulter
n’importe où et n’importe quand. C’est très pratique car je
ne dois plus venir au bureau pour récupérer ou introduire
des données. C’est en outre très sûr et vous travaillez avec
la même facilité que si vous utilisiez votre propre PC. Vous
ne devez par ailleurs pas vous préoccuper des sauvegardes
et des mises à jour car tout se déroule automatiquement”,
conclut-il. “Exact Online fonctionne très bien sur le Mac, ce
qui n’est pas toujours le cas avec d’autres programmes”.
Management cockpit
Pour S. Lammertyn, le principal avantage d’Exact Online
réside dans le fait qu’il peut utiliser son logiciel comptable
comme un outil de gestion. “Avec Exact Online, je sais en
un coup d’œil quelle est la situation financière de Pixular.
J’utilise pour ce faire volontiers la page cockpit qui me
fournit directement un état de la situation”, poursuit
Lammertyn.
Exact Online est un progiciel modulaire qui peut être
composé selon les besoins spécifiques de chaque client.
Pixular utilise ainsi le module bancaire en plus du module
de base. “La liaison avec la banque permet la lecture directe
des relevés de compte bancaire dans
Exact Online. Nous utilisons en outre
aussi la formule d’abonnements pour
nos factures récurrentes. Les factures
périodiques (mensuelles/annuelles)
sont ainsi établies automatiquement.
Cela s’avère particulièrement utile
pour nous parce que nous avons
énormément de factures récurrentes
de par la nature de nos activités”, dit
S. Lammertyn, “et le lien avec Graydon
me fournit directement toutes les
données pertinentes sur les clients.
Depuis l’entrée en service d’Exact
Online, le rôle du comptable est limité.
Lammertyn utilise Exact Online tous
les jours et le comptable surveille son
travail à distance. Il veut faire le plus
possible lui-même parce que cela lui
permet de surveiller en permanence
la situation. Et s’il a une question
spécifique, le comptable se connecte
et peut le conseiller à distance. Le
comptable se charge également du
dépôt de bilan annuel et de la clôture
de l’exercice.
“Depuis que nous utilisons Exact
Online, notre administration est
beaucoup plus performante et plus
rapide. Je sais de plus en un clin d’œil
où en est Pixular aujourd’hui en tant
qu’entreprise et cela nous permet de
prendre des décisions stratégiques
orientées vers l’avenir”, conclut S.
Lammertyn.
CASE 1 Pixular
Vitesse et cockpitSi le bureau de communication Pixular a opté pour un nouveau progiciel comptable, c’est surtout parce que la version précédente était désespérément lente et désuète. La solution SaaS d’Exact lui a apporté la vitesse, la flexibilité et un cockpit fiable. STEF GYSSELS
STEFAAN LAMMERTYN,co-administrateur de Pixular:
"Pour moi, la comptabilité s'apparente désor-
mais plus à "pouvoir" qu'à "devoir"."
034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 34 26/04/12 11:30
35SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
CASES
Qui?
Ethias, fondée à Liège en 1919, est un acteur majeur dans
le monde de l’assurance belge et s’occupe de plus d’un
million de clients via un réseau de 1 800 employés. Ethias
vise les particuliers, les communautés et les entreprises.
Elle s’intéresse désormais aussi aux PME et au secteur non
lucratif. Le nom Ethias SA regroupe plusieurs petites entités
juridiques, dont des holdings financiers et des groupes
immobiliers.
Quoi?
Ethias SA a chargé son partenaire en informatique NRB
d’une mission spécifique: présenter un nouveau programme
de comptabilité pour la gestion de plusieurs petites entités
juridiques. Rudy Malou, business relationship manager
chez Ethias SA: “Nous avons demandé à NRB de nous
présenter le meilleur produit sur le marché, un produit qui
se démarquait aussi par ses possibilités de reporting. Le
choix s’est finalement porté sur Sage BOB 50.”
Ethias et NRB se sont tournés vers Brainstorming pour
l’achat d’une licence Sage BOB 50 et pour l’assistance
nécessaire à la mise en œuvre et la formation.
Résultat?
Aujourd’hui, le logiciel de comptabilité est utilisé
quotidiennement par cinq personnes pour la gestion des
factures, les paiements à l’aide de l’application bancaire
Isabel intégrée, pour la récupération automatique des
extraits de compte et pour la comptabilité.
Au sein d’un groupe comme Ethias, le suivi financier est
une priorité absolue. Les utilisateurs
apprécient en particulier les capacités
de reporting du logiciel. Outre les
rapports standard (déclaration TVA,
déclaration Intrastat et soumission du
bilan), les utilisateurs peuvent aussi
bénéficier des options d’exportation
flexibles de Sage BOB 50: “Le module
BOB-ole nous offre l’opportunité de
créer des rapports personnalisés dans
Excel sur la base de données qui ont
été directement distillées du logiciel
de comptabilité”, donne comme
exemple David Nicosia, responsable
de la consolidation et de la gestion des
filiales chez Ethias.
“Aujourd’hui, il n’y a plus de
documents papier: avec Sage BOB
50, le déroulement des processus est
beaucoup plus rationalisé qu’avant.
Le module “gestion des contrats” nous
permet par exemple d’automatiser
efficacement l’émission de factures
périodiques”, souligne R. Malou.
Le logiciel est hébergé par NRB sur
un serveur virtuel, à la satisfaction
d’Ethias, qui n’a pas dû procéder à
l’achat d’un ou plusieurs serveur(s)
physique(s). Cette structure, dûment
sécurisée par NRB, garantit en
outre mieux la continuité en cas
de catastrophe et la mise à jour
nécessaire.
Et maintenant?
Ethias est actuellement en train
d’évaluer un élargissement
fonctionnel: il s’agit d’utiliser
Sage BOB 50 en parallèle avec les
applications existantes, qui ont été
développées par NRB, dans le but
d’offrir aux membres du personnel la
possibilité d’effectuer des activités en
ligne, de gérer les paiements via un
terminal Banksys et enfin d’établir
automatiquement des factures à partir
du logiciel comptable.
CASE 2 Ethias
Une famille nombreuse gérée avec un seul progicielLa compagnie d’assurance Ethias doit aussi gérer diverses petites entités juridiques. C’est la raison pour laquelle l’organisation était à la recherche d’un logiciel qui pourrait gérer tout facilement et en toute transparence. La solution qu’elle a trouvée offre aussi des perspectives pour la facturation automatique et l’intégration avec Banksys. STEF GYSSELS
RUDY MALOU,business relationship manager chez Ethias:
"Aujourd'hui, il n'y a plus de documents papier."
034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 35 26/04/12 11:30
DOSSIER
36SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
COMPTABILITÉ
Qui?
Bopro est un prestataire de services dans tous les domaines
liés à l’immobilier. A la demande de sociétés de leasing,
de banques, des pouvoirs publics, de maisons de repos et
d’autres clients, l’entreprise prend en charge le cycle de vie
complet des bâtiments. Cela va de la réalisation d’audits et
d’études en régie à la supervision de projets de construction
et à l’entretien et la gestion de bâtiments existants.
Pourquoi?
Lorsque Bopro a racheté une société possédant un autre
logiciel comptable, le besoin d’une comptabilité intégrée
au sein d’un progiciel unique qui resterait viable à long
terme s’est fait sentir. C’était aussi l’occasion de procéder
à une extension fonctionnelle, à savoir la possibilité
d’effectuer directement la répartition des coûts entre les
locataires d’un immeuble directement dans la comptabilité.
Auparavant, ces informations étaient conservées dans des
fichiers Excel et Access, en dehors de la comptabilité. Bopro
voulait une solution qui engloberait ces informations dans
la comptabilité.
Quoi?
Bopro a choisi Microsoft Dynamics NAV et en a confié la
mise en œuvre à iFacto. En deux mois, ce partenaire avait
achevé l’installation de Microsoft Dynamics NAV. Un
second projet a suivi la mise en œuvre de Dynamics NAV: la
numérisation et l’automatisation du traitement des factures
d’achat. Pour ce faire, Bopro a opté pour l’installation
de PPM.net par Ex Arte. Cette solution est entièrement
intégrée à Dynamics NAV, ce qui a sensiblement réduit la
durée de la mise en œuvre.
Résultat?
Avant l’arrivé de PPM.net, les employés du département
comptabilité devaient saisir les données d’une facture
d’achat dans quatre à cinq systèmes différents. Cela prenait
beaucoup de temps et le fait de retaper les données entraînait
inévitablement des erreurs.
Ce travail s’avérait en outre peu efficace: il était très
difficile, voire impossible de suivre le statut d’une facture
ou de savoir pourquoi une facture était refusée. Le
traitement et le suivi des factures entrantes se déroulent à
présent suivant un flux clairement défini. La numérisation
s’effectue à l’aide d’une application qui apprend d’elle-
même. Le système reconnaît les informations dont il a
besoin: le nom du client, le numéro de TVA, le montant de
la facture, etc. A ce jour, le système
reconnaît environ 85% des factures
automatiquement.
Sur la base des données mentionnées
sur la facture, le système reconnaît
de quel type de facture ou de
projet il s’agit. Il lance alors le bon
workflow, de manière à impliquer les
bonnes personnes dans le processus
d’approbation.
Durant ce processus, le logiciel
permet aussi aux employés d’ajouter
des informations analytiques aux
factures. C'est très important parce
qu’en tant qu’entreprise immobilière,
Bopro a énormément de travail avec
les formules d’attribution, à savoir
que certaines factures (chauffage,
électricité) doivent être réparties entre
plusieurs locataires. Les factures sont
donc directement encodées avec les
bonnes informations analytiques.
Ainsi, les comptables peuvent à tout
moment voir le statut d’une facture.
Ils savent s’il y a des remarques et si
la facture a déjà été approuvée. C'est
alors seulement qu'ils la consignent
dans Microsoft Dynamics NAV.
Et maintenant?
Bopro entend poursuivre la
numérisation de son administration.
L’entreprise veut en effet optimiser
les processus liés aux factures
refusées, aux lettres de réclamation
et aux notes de crédit. Aujourd’hui,
les collaborateurs perdent encore
beaucoup de temps à faire le lien entre
ces documents et la bonne facture.
A l’avenir, facture et note de crédit
seront liées et encodées ensemble
dans le progiciel comptable.
CASE 3 Bopro
Tourné vers l’avenir et la réalité d’entrepriseBopro est passée à Microsoft Dynamics NAV pour sa comptabilité. Cette plateforme lui a offert la possibilité d’optimiser et d’automatiser le flux de factures entrantes et sortantes. Et de garder une perspective d’avenir pour les prochaines années. STEF GYSSELS
034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 36 26/04/12 11:30
37SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
CASES
Qui?
MSC (Mediterranean Shipping Company) est une société
d’armateurs suisse établie à Anvers depuis 1976. Il s’agit
de la deuxième plus importante société d’armateurs au
monde. En Belgique, l’entreprise compte environ 330
employés.
Pourquoi?
Il y a quatre ans, MSC Belgium a décidé de mettre
définitivement fin à la personnalisation à outrance et s’est
lancée à la recherche d’une solution globale. MSC a décidé
de remplacer le système opérationnel par MSCLink, un
progiciel pour SQL Server de l’éditeur Interlink.
MSC Belgium a cependant choisi de mettre en œuvre un
nouvel environnement financier avant de migrer vers
MSCLink. MSC a imposé des conditions strictes pour ce
nouveau progiciel. La solution devait en premier lieu être
facile à relier à MSCLink. Le progiciel devait permettre de
tenir une comptabilité analytique poussée, afin de soutenir
aussi le volet technico-opérationnel de la comptabilité.
Le système devait en outre offrir plus de transparence,
notamment au niveau de la TVA, et faciliter le reporting.
“Nous voulions instaurer une nouvelle manière de tenir la
comptabilité”, déclare le CFO Patrick van Dessel. “Nous
avons dès lors cherché un progiciel qui nous apporterait un
meilleur soutien au niveau de la nouvelle législation sur la
TVA. Mais il y avait avant tout une condition sine qua non, à
savoir aucun travail sur mesure supplémentaire.”
Quoi?
Lors de la sélection, MSC n'a examiné que deux solutions,
dont Agresso Business World d’UNIT4, un progiciel qui
répondait à toutes ses exigences. La mise en œuvre a
commencé en juillet 2010 et le 1er janvier 2011, MSC mettait
le logiciel en service.
“Nous avons assez vite décidé de déployer d’abord Agresso
Business World, puis MSCLink”, explique P. van Dessel.
“Agresso Business World a été le plus petit projet des deux.
Nous supposions que la mise en œuvre nous permettrait
de tirer de nombreux enseignements qui nous viendraient
ensuite bien à point pour le projet MSCLink plus vaste." Le
nouveau logiciel a permis à MSC d’automatiser complètement
le processus d’autofacturation – la facturation entre l’agence
et l’armateur. “Dans le nouveau système, nous conservons
désormais un lien avec la facture originale”, précise
Marianne Van Looveren, budgeting & reporting manager
chez MSC Belgium. Le système sélectionne les lignes de
comptabilité qui sont pertinentes pour l’autofacturation. Ce
processus renseigne les numéros de
référence nécessaires au système, de
sorte que MSC peut ensuite toujours
voir de quelle manière telle facture de
vente ou d’achat est conclue. “Nous
sommes ainsi parvenus à supprimer
une grande quantité de travail manuel.
Cette nouvelle approche offre en outre
un contrôle complet et nous sommes
parfaitement en règle avec la TVA d’un
point de vue technique”, poursuit M.
Van Looveren.
Et maintenant?
MSC Belgium a aussi mis en service
le module de vente d’UNIT4 et ainsi
automatisé le flux de facturation
en provenance du système
opérationnel, et ce pour un volume
de 300 000 factures de vente par an.
“Pour l’instant, elles sont toujours
imprimées, mais lors d’une prochaine
étape, elles seront envoyées par
voie numérique à partir d’Agresso
Business World. Le logiciel s’intègre
ainsi parfaitement à notre stratégie
visant à utiliser autant que possible
des processus sans papier”, déclare P.
van Dessel.
MSC veut encore explorer plus de
possibilités du progiciel et pense
notamment à l’automatisation du
contrôle des achats. “Nous pourrons
encore en retirer un avantage
significatif. Le système comparerait
alors automatiquement la facture au
bon de commande puis transmettrait
l’ordre de paiement”, précise-t-il.
CASE 4 MSC
La comptabilité au cœur de l’automatisationPour son implantation belge, l'armateur MSC a décidé de mettre en oeuvre un système de comptabilité avant de déployer un grand système de gestion. Le logiciel devait s'intégrer rapidement au système de gestion de l'entreprise, il devait générer rapidement différents types de rapports et ne devait pas nécessiter de personnalisation. STEF GYSSELS
034_037_SBS127_Dossier Boekhouden Cases_FR.indd 37 26/04/12 11:30
38SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
EVENTREPORT
A première vue, business intelligence (BI) et business
process management (BPM) ne sont pas étroitement liés.
La BI consiste à analyser les données dans le but de prendre
de meilleures décisions d’affaires. Le BPM se focalise sur les
processus métier et sur la façon de mieux rationaliser votre
organisation. Or, les deux se rejoignent, par exemple dans
des domaines tels que la process intelligence et le business
activity monitoring, qui concernent respectivement l’analyse
et le suivi des processus métier.
NainsSelon le professeur Hans Mulder de l’Antwerp
Management School qui a prononcé le discours d’ouverture
du séminaire, on peut souvent comparer l’approche actuelle
des processus métier à la construction d’une maison
avec des briques, des poutres et des tuyaux. “Mais cette
approche est chère, complexe et ne privilégie pas l’apport
de modifications ultérieures. Ce qui est précisément le cas
dans les organisations”, dit H. Mulder. Vous devez donc,
selon lui, trouver une manière de réduire la complexité et de
garder une vue d’ensemble.
La priorité est notamment ici d’établir une distinction
entre ce qui est primordial et ce qui est secondaire. “Cela
revient aussi à ne pas penser de manière séquentielle, mais
à déceler des schémas bien précis”, souligne Mulder. La
transparence complète de l’essence de votre organisation
est l’élément clé. Tout comme la reconnaissance des gens en
tant que “perles” de votre organisation,
l’identification claire des données et
l’appropriation des processus. “Le fait
de dévoiler la structure sous-jacente
des processus métier vous permet de
réduire la complexité de plus de 95%,
tout en accédant à une bien meilleure
compréhension des processus.”
L’Antwerp Management School a pour
ce faire conçu un modèle avec trois
sortes de “nains”: le rouge pour agir,
le vert pour réfléchir et le bleu pour
documenter.
Google EarthDans sa présentation, Jacques
Vandepitte, senior project manager
chez Ricoh Belgique, a insisté sur la
valeur et l’augmentation de la valeur.
“Vous pouvez l’obtenir en permettant
au personnel, tant du département
IT que d’autres départements comme
la production, de collaborer sur un
projet à propos duquel un consensus
existe. Mais il est tout aussi important
de maintenir ces efforts”, déclare
Vandepitte, dont l’entreprise, Ricoh,
Données et processus métier, ou encore business intelligence et business process management. Ces deux thèmes figuraient à l’ordre du jour du séminaire très couru “Business Meets IT”, organisé par Minoc Business Press, l’éditeur de ce magazine. Les différentes présentations ont fait ressortir trois mots-clés: simplicité, vue d’ensemble et valeur. WILLIAM VISTERIN
Regardez dans la tête de votre organisation
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39SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
BI & BPM
Le séminaire Business Meets IT très fréquenté a non seulement offert contenu et interactivité, mais aussi des possibilités de réseautage.
038_041_SBS127_Event Datacenters_FR.indd 39 26/04/12 11:35
40SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
EVENTREPORT
Le marché des applications de business intelligence (BI) est en pleine expansion:
40% au cours de ces six dernières années. La BI reste une priorité, mais l’on note
dans le même temps une certaine saturation au niveau des fournisseurs de BI.
Seule une poignée d’acteurs domine le marché.
C’est ce qui ressort des chiffres compilés par Computer Profile à la demande de
ce magazine. Computer Profile s’est pour ce faire adressée à 3 600 entreprises
belges de 50 salariés ou plus. SAP et dans une moindre mesure IBM détiennent la
majeure partie du marché.
Les chiffres indiquent que la grande bataille est pour l’instant terminée sur le
marché de la BI, en partie à cause de plusieurs acquisitions (comme Business
Objects par SAP et SPSS & Cognos par IBM). Le récent ‘Magic Quadrant’ de
Gartner, dans lequel les entreprises leaders, visionnaires, challengers et de niche
apparaissent chacune dans leur carré, montre par exemple aussi que le marché
est arrivé à maturité en termes d’acteurs de premier plan. Dans sa dernière
édition, le carré se compose toutefois presque exclusivement d’entreprises
leaders et de niche.
Des acteurs comme MicroStrategy et Microsoft n’apparaissent pas dans le
graphique ci-dessus. Ce dernier joue cependant un rôle via Microsoft Excel, qui
est encore l’application de BI principale dans la majorité des entreprises belges.
Les chiffres de Smart Business Strategies révèlent que 38% des entreprises belges
utilisent Microsoft Excel pour analyser leurs données, tandis que 32% font appel
à un (autre) progiciel de BI. Microsoft est également un acteur de premier plan
en ce qui concerne la base de données utilisée (DBMS ou système de gestion de
base de données).
Government
All BI solutions at sites with 50 or more employees / Belgium
Note: construction and education have a limited number of BI installments
44%
26%
8%
6%
10%
65%
16%
3%
3%
68%
16%
42%
12%
10%
11%
4%
10%
64%
11%
10%
4%
41%
29%
4%
6%
8%
55%
13%
10%
10%
10%
42%
22%
3%
8%
3%
52%
18%
6%
6%
5%
49%
19%
6%
6%
4%
4%
Healthcare Education Services IT, Telecom& Utilities
Wholesale& Retail
Construction Transport Manufacturing Total
CUSTOM BUILD
QLIKTECH
SAS
ORACLE
IBM
SAP
Multinational
& Fortune500
Sites with BI and 50 or more employees / Belgium
63,7
%
40,7
%
15,0
%
6,6%
National
Enterprises
74,4
%
41,8
%
17,6
%
6,5%
Medium sized
business
74,7
%
28,4
%
17,9
%
13,1
%
Public Domain
60,1
%
49,8
%
15,0
%
10,3
%
Total
69,0
%
40,2
%
16,6
%
8,8%
MYSQL IBM DB2 ORACLE DBMS MICROSOFT SQL SERVER
Source: Computer Profi le / Mars 2012
Le marché de la BI en Belgique: croissance ET saturation
compte plus de 600 collaborateurs dans notre pays. “Ce
que la valeur représente pour nos clients, elle le représente
aussi pour nos actionnaires. Il s’agit de la productivité,
d’une meilleure structure de coûts et de maximiser
l’utilisation des moyens existants.” Vandepitte souligne
lui aussi l’importance de la simplicité. “Cela implique la
suppression des activités qui ne génèrent pas de valeur
et de la communication hermétique. Appropriation et
responsabilités sont primordiales.”
Il s’agit aussi de garder une vue d’ensemble. “Vous pouvez
comparer les processus métier à Google Earth. Vous
voyez la Terre et vous pouvez toujours zoomer plus en
détail jusqu’à votre jardin”, explique Vandepitte. Il en
va exactement de même dans votre entreprise. Vous
visualisez la big picture grâce à un ‘overall process chart ’,
mais vous pouvez détailler davantage en allant vers le
business process model. Il est parfois nécessaire de pousser
l’examen encore plus loin, jusqu’aux ‘process fl ows’. A titre de
comparaison, Ricoh compte 16 processus principaux pour
les clients et le support et quelque cinq cents activités sous-
jacentes.
Remplacer Excel par ExcelOutre le BPM, nous nous sommes aussi intéressés à la BI
par le biais du témoignage de Borealis, fabricant d’articles
en plastique. Dans cette entreprise, il était question de
corporate performance management (CPM). “Il s’agit de
l’ensemble des processus, méthodes, normes et systèmes
permettant de mesurer et de gérer les performances d’une
organisation”, clarifi e Christiaen Volckaert, project
manager chez Borealis. “L’objectif était d’exceller grâce à
notre soutien”, poursuit-il. “Le développement et la mise
en œuvre des processus, des systèmes et des structures
devait transformer ce département en un centre de soutien
fl orissant au sein de Borealis.”
L’un des problèmes rencontrés par
Borealis était l’absence d’un outil
d’aide à la décision, de planifi cation
et de prévision accessible à tous.
“Beaucoup de connaissances étaient
stockées dans la tête des employés,
via des applications individuelles
telles que des fi chiers Excel”, explique
Volckaert. Avec la nouvelle approche,
l’entreprise évalue et met en œuvre
des applications selon les besoins
des départements business. “Tout
s’articule cependant sur la data
governance, une bonne gestion des
données et de leur taille. La saisie des
données s’eff ectue par exemple par
les personnes concernées afi n que les
analystes puissent se concentrer sur
l’analyse, le défi et le business support
et non sur la collecte et la copie des
données.”
En fonction de l’application de
planifi cation, on a remplacé Excel
par… Excel. “A la diff érence près que le
moteur sous-jacent est complètement
diff érent et permet davantage
d’obtenir une vue d’ensemble.”
Bref, l’approche de Borealis montre
qu’il est parfois bon de regarder de
temps en temps dans la tête de votre
organisation. Ce qu’insinuait déjà
un dessin de Dilbert – avec le même
slogan – apparu lors de l’une des
présentations.
038_041_SBS127_Event Datacenters_FR.indd 40 26/04/12 11:35
41SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
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42SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
TECHNOLOGIE
L’équipe de test n’est pas une île
“L’époque où l’on nous demandait
‘pourquoi ne pouvez-vous pas le faire
correctement du premier coup?’ semble
à présent défi nitivement révolue”,
déclare Jorge Van der Straten, pre-
sales consultant testing chez CTG,
avec le sourire. On peut toujours faire
mieux, mais l’utilité et l’importance
des tests ne sont plus que très rarement
remises en question. Rien n’indique
toutefois que tout le monde a bien retenu ce chiff re récurrent
de 1 sur 100: résoudre une erreur découverte lors de la phase
de test ne coûte qu’un centième de ce que cela coûterait si
elle apparaissait durant la phase de production. Diffi cile
d’imaginer meilleur argument en faveur d’une bonne
campagne de tests.
Les chiff res peuvent peut-être sembler exagérés et sont
régulièrement remis en question, mais cela tient à la
complexité du coût, précise Olivier Vandekerkhove,
testing & quality management manager chez Capgemini
Belgium: “Il y a bien sûr les coûts visibles, mesurables
– pensez par exemple aux heures consacrées à trouver
l’erreur et à réparer les dégâts. Mais quand on comptabilise
également les coûts logistiques, le rappel des produits,
l’organisation d’un help desk, etc., le calcul des coûts est
déjà moins évident. La tâche la plus ardue est de quantifi er
les coûts “invisibles”. Que coûte une image de marque
ternie? Quel est le prix d’une opportunité manquée?”
Vandekerkhove note également que si les nombreuses
erreurs sont eff ectivement résolues, elles ne sont pas
documentées. Si tel était le cas, le ratio coût des tests/coût
des erreurs serait encore plus à l’avantage des tests.
Or, aucun des deux experts ci-dessus ne plaident pour
un maximum de tests les plus complets possible. Cela
montre aussi clairement comment les tests se sont
rapprochés du business: on sous-pèse toujours le coût de
tests supplémentaires et le coût d’une erreur éventuelle
qui passerait inaperçue lors de la phase de test. “Les tests
Le coût de la mauvaise qualité
1 sur 100Le rapport entre le coût de la réparation d’une erreur découverte
lors de la phase de test et le coût d’une erreur lorsqu’elle n’apparaît
qu’en phase de production.
30% la part moyenne des tests dans le coût total d’un projet de
développement.
40% le pourcentage d’indisponibilité provoquée par des logiciels de
mauvaises qualité.
100 000 dollarle coût moyen d’une heure d’indisponibilité d’une application.
Source: Capers Jones
De mal nécessaire à département orienté business: la division test a considérablement évolué ces dernières années. Et c’est tant mieux parce qu’il ne faut pas sous-estimer l’importance de tests approfondis. STEF GYSSELS
042_043_SBS127_Technologie Testen_FR.indd 42 26/04/12 11:22
43SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
coûtent chers et il faut donc toujours faire une analyse
coûts/bénéfices”, explique Vandekerkhove, qui se dit donc
favorable à ce qu’il appelle le ‘risk-based testing’: “Quand
et comment on effectue le test dépend directement
des risques liés au produit: la probabilité qu’une erreur
détectée fasse échouer le produit dans son ensemble. Le
risk-based testing est une stratégie qui vise à rentabiliser
au mieux votre argent. L’objectif n’est pas tant de tester la
majeure partie du produit, mais bien de trouver les erreurs
importantes, et ce à un coût le plus bas possible.” J. Van
der Straten utilise l’expression ‘cost of quality ’: “L’accent
porte sur le dépistage complet des zones à risques des
applications, plus sur une approche “bulldozer” de toutes
les erreurs possibles. On a compris que l’on aborde mieux
les zones moins critiques ultérieurement.” Cela se reflète
aussi dans les critères que l’on établit pour une campagne
de tests réussie: “Ce n’est plus tant le nombre d’erreurs
trouvées qui importe, mais bien la qualité du logiciel après
les tests. Autrement dit, le fait que l’équipe de tests ait
retrouvé cinquante erreurs ne signifie rien en soi. Il faut se
demander si toutes les erreurs sont à présent éliminées ou
s’il en reste encore des centaines.”
Mouton à cinq pattesCette imbrication plus poussée du département de
test et des départements business de l’organisation a
aussi un impact sur les autres aspects des tests. Sur la
méthode de test, par exemple: on opte de plus en plus
pour l’‘agile testing ’ ou du moins pour des cycles courts
de développement et de test de petits modules, au lieu de
la méthode “en cascade”, qui consiste à tout développer
avant de passer à des tests approfondis. “De grandes
organisations pratiquent encore de la sorte”, déclare J.
Van der Straten, “mais il y en a aussi qui ont déjà tout
compris. Les business acceptance tests ont cependant
encore souvent lieu en fin de projet, en particulier dans
le secteur des soins de santé.” Ce dernier point inspire
encore de l’inquiétude, estime aussi O. Vandekerkhove:
“Le problème est que cette phase est la dernière du
processus de développement. S’il s’avère à ce moment
que le produit ne répond pas aux attentes, il est très
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Passez sans plus attendre au Cloud. Celui-ci est plus sûr, plus fiable et
vraiment toujours disponible. Ainsi, vous investissez à nouveau dans
votre cœur de métier – et non pas dans des serveurs en interne, qui
font bien trop de bruit et qui dégagent bien trop de chaleur.
QUE FAIT VOTRE ENTREPRISE ENCORE AUJOURD’HUI AVEC UN SERVEUR EN INTERNE ?
probable que l’on doive retourner à
la planche à dessin. Pour travailler
de façon rentable, il importe donc
que le produit soit testé en fonction
des attentes de l’utilisateur final/du
client au cours des différentes étapes
du développement.” Dans l’idéal,
le client (interne) est donc lui aussi
impliqué chaque fois que l’on évalue
la qualité, mais il est en réalité encore
souvent difficile de le convaincre
d’être présents.
C’est en partie pour cette raison
que le testeur doit sans cesse mieux
comprendre quelles sont les attentes
du client et donc avoir une bonne
compréhension du business. “En fait,
un testeur doit aujourd’hui être un
mouton à cinq pattes”, dit J. Van der
Straten, “il doit être techniquement
compétent dans la technologie
utilisée tout en étant fortement
orienté business, et doit en outre aussi
posséder une bonne dose de savoirs
comportementaux afin d’amener tout
le monde à tendre vers le même but.”
Mais comme on rencontre toujours
peu de moutons à cinq pattes sur
le terrain, on est déjà content de
pouvoir réunir toutes les compétences
au sein d’une grande équipe de
développement ou de test. “Les profils
qui ont un bagage technique jouent ici
plus la carte de la vérification (“est-ce
bien développé?”) et ceux qui ont un
bagage business jouent plutôt la carte
de la validation (“développons-nous
ce qu’il faut?”). En d’autres termes,
pour que les tests soient efficaces, on
a besoin de profils complémentaires”,
conclut O. Vandekerkhove.
TESTS
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LE NOUVEAU TRAVAILÀ la maison, en déplacement et au bureau
21 JUIN 2012
DATE:21 juin 2012de 9h30 à 13h00
LOCALISATION:ALM AnversBerchem
PRIX:Gratuit*
INSCRIPTIONS www.businessmeetsit.be
INSCRIVEZ-VOUS DÈS AUJOURD’HUI! Aujourd’hui, nous travaillons partout: à la maison, en déplacement et au bureau, et même là, nous n’occupons plus un poste fixe. Dans ce séminaire sur le ‘Nouveau Travail’, nous vous expliquons ce concept au moyen de chiffres, de tendances et de cas pratiques et nous examinons de quelle
manière votre entreprise peut implémenter ce ‘Nouveau Travail’.Ce séminaire est également un guide pour les entreprises qui veulent travailler de manière plus mobile. Nous abordons ce thème dans son sens le plus large. Nous vous présentons le trajet RH idéal pour votre entreprise, l’importance de la communication et nous vous fournissons des conseils au niveau de l’approche managériale. Nous nous
penchons également sur les implications juridiques de ce Nouveau Travail. Enfin, nous examinons en profondeur la technologie qui sous-tend le Nouveau Travail: du cloud computing à la VoIP en passant par la technologie mobile, la vidéoconférence, les tablettes et les smartphones.
Comme toujours, ce séminaire Business Meets IT s’ouvre sur une enquête exclusive menée en collaboration avec Smart Business Strategies sur le Nouveau Travail dans les entreprises belges. Dans quelle mesure est-il utilisé? Sous quelle forme? Que peut-on en attendre? Nous enrichissons ce programme passionnant avec un orateur keynote et trois cas concrets d’organisations belges.
* Les fournisseurs, consultants, consultants engagement et sélection ou collaborateurs de bureaux publicitaires/de relation publique en matière du Nouveau Travail et/ou de domaines similaires peuvent participer à ce séminaire pour le prix de e 695,- (hors TVA) par personne. Ce prix inclut la documentation, les rafraîchissements et le lunch.
Remerciments à:
Un organisation de ITProfessional.be et Smart Business Strategies
1 MATINÉE 1 ÉTUDE DE MARCHÉ 1 KEYNOTE +3 CUSTOMER CASES
Easynet Global Services est un fournisseur international de réseaux administrés, d’hébergement, et de services de visioconférence, disposant d’une expertise locale et d’un service sur mesure. Huit millions d’utilisateurs finaux sur le réseau, une clientèle dans plus de 50 pays et une couverture dans plus de 190 pays, placent Easynet parmi les acteurs principaux sur le marché.
MicroStrategy propose un logiciel intégré de reporting, d’analyse et de surveillance qui aide des organisations à prendre des décisions en meilleure connaissance de cause. La plateforme de business intelligence de MicroStrategy fournit des informations directement utilisables via le web ou sur iPhone, iPad et BlackBerry. Les entreprises choisissent MicroStrategy pour la facilité d’emploi de ses produits, leurs fonctions d’analyses fouillées et leur évolutivité supérieure tant au niveau des données que des utilisateurs.
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AGENDA
KEYNOTE: WIM STUYCK (AUTEUR, ORATEUR, PERSONAL COACH)DIRIGER À DISTANCE: QUE FAIRE LORSQU’IL Y A UN PROBLÈME?L’internationalisation toujours accrue des entreprises et les soucis de circula-tion font progresser la demande de travail à distance. Des équipes virtuelles sont donc parfois une solution pratique, voire indispensable. Mais comment donner des instructions à des gens que vous ne voyez pas (régulièrement)?Wim Stuyck se plonge dans les trois dimensions de l’équipe virtuelle, les défi s et les compétences du Distance Manager, l’importance de l’engage-ment par rapport au contrôle et la manière de reconnaître et de dévelop-per les caractéristiques d’une équipe virtuelle effi cace. Il montre pourquoi la manière traditionnelle de donner des instructions ne fonctionne pas avec une équipe virtuelle et les compétences que vous devez développer à ce niveau. Son intervention reprendra également les choses à faire et ne pas faire et des conseils pratiques qui peuvent être utilisés immédiatement.
+ UNE ÉTUDE DE MARCHÉComme toujours, ce séminaire Business Meets IT s’ouvre sur une enquête exclusive menée en collaboration avec Smart Business Strategies sur le Nouveau Travail dans les entreprises belges. Dans quelle mesure est-il utilisé? Sous quelle forme? Que peut-on en attendre?
+ 3 CAS PRATIQUES
Telenet for Business propose, en dehors des services télécoms, également des solutions axées sur l’hébergement, le « cloud computing » et la sécurisation des données à un large éventail de petites, moyennes et grandes entreprises et institutions publiques en Belgique et au Luxembourg. www.telenet.be/business
Steelcase aide les personnes et les entreprises du monde entier à travailler plus effi cacement en fournissant des connaissances, des produits et des services qui permettent de créer un environnement de travail porteur d’inspiration. L’entreprise atteint cet objectif en intégrant architecture, meubles et technologie. Depuis 1974, Steelcase est le leader mondial du mobilier de bureau. www.steelcase.be
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46SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
TECHNOLOGIE
AVIONS
Votre smartphone peut-il faire crasher un avion?
Toute personne qui prend régulièrement l’avion connaît
le rituel. On vous demande de ne pas utiliser d’appareils
électroniques au décollage, à l’atterrissage et parfois
aussi pendant le vol. Les différents signaux et fréquences
pourraient en effet provoquer des interférences indésirables
avec les instruments de bord de l’avion.
Quelle est la gravité de ces interférences? Une étude menée
par l’International Air Transport Association auprès
de 125 compagnies aériennes montre que 75 incidents
attribuables selon elles aux appareils mobiles se sont
produits entre 2003 et 2009. Cela allait des perturbations
du pilote automatique et du train d’atterrissage aux
problèmes de moteurs et du système de navigation.
L’horloge du cockpit a tourné à l’envers et le GPS a
donné de mauvaises instructions de navigation dans un
seul cas. Il s’est ensuite avéré que les coupables étaient
deux ordinateurs portables à proximité du cockpit. Les
altimètres peuvent aussi être influencés par la téléphonie
mobile. Les passagers qui refusent d’éteindre leurs
appareils mobiles mettent donc tous les autres en danger.
Preuves?L’équipage est parfois lui aussi en faute. Un avion s’est ainsi
écrasé en Nouvelle-Zélande en 2003, parce qu’un téléphone
mobile avait provoqué des perturbations dans le système
de navigation. Huit personnes sont décédées. Le pilote, qui
avait téléphoné chez lui peu de temps avant le décollage, a
finalement été déclaré responsable. Il avait laissé son GSM
allumé pendant le vol, de sorte que le système de navigation
a reçu de mauvaises coordonnées lors de l’atterrissage.
Il n’existe pas encore de preuves irréfutables que les
appareils mobiles puissent perturber le trafic aérien.
Différents tests ont démontré qu’il n’existe absolument
aucune interaction entre les instruments de bord et les
appareils mobiles en de nombreux moments, alors que l’on
constate bien des interférences à un
autre moment. La manière dont ces
problèmes surviennent reste pour
l’instant un mystère.
LufthansaPourquoi Emirates Airlines et Cathay
Pacific veulent-elles malgré tout
intégrer la téléphonie et Internet dans
leurs avions? Elles estiment que l’on ne
peut toujours pas téléphoner ni surfer
lors du décollage et de l’atterrissage,
mais que le danger devient minime
dès que l’avion est en l’air. N’oublions
pas les considérations commerciales.
En Amérique, de nombreuses lignes
régulières proposent déjà le Wi-Fi
pendant le vol. Les deux compagnies
pensent que l’Internet haut débit
sera un sérieux atout. Lufthansa a
elle aussi des projets en ce sens. Dès
2004, elle a par ailleurs lancé le Wi-Fi
à bord en partenariat avec une filiale
de Boeing. Mais ce ne fut pas vraiment
une réussite commerciale.
Cela confirme en tout cas que
les avions sont de plus en plus
puissamment équipés quant aux
technologies proposées aux passagers.
Dans certains avions, notamment
ceux de Singapore Airlines, la
plateforme de divertissement pour
les passagers (avec vidéo, jeux
électroniques et autres gadgets)
possède désormais plus de puissance
de calcul que le cockpit.
75 INCIDENTS EN 5 À 6 ANS.
Emirates Airlines et Cathay Pacific ont toutes deux l’intention d’autoriser cette année la téléphonie mobile et Internet dans leurs appareils. Est-il subitement devenu sûr de téléphoner en avion? WILLIAM VISTERIN & PC MAGAZINE
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47SMART BUSINESS STRATEGIES
MAI 2012
APPRENDRE À PROGRAMMER
Quel est l’intérêt d’un cours accéléré en programmation?
Au début de cette année, le maire de New York a
indiqué sur Twitter qu’il avait l’intention d’apprendre à
programmer en un an. Avec ce tweet, Bloomberg tentait
de promouvoir le secteur IT. En période de crise, le secteur
informatique est en effet un milieu de travail attrayant. On
peut cependant se demander s’il est fait pour tout le monde.
La programmation n’est certes pas de la microchirurgie,
mais elle demande néanmoins un certain temps et une
certaine dose de patience.
Bloomberg utiliserait Codecademy, un service en ligne qui
vous apprend à programmer par l’intermédiaire d’un cours
par e-mail hebdomadaire. Tout le cours se déroule en outre
dans un environnement de programmation. La première
leçon, basée sur JavaScript, explique à l’utilisateur, à l’aide
d’exemples simples, comment saisir et convertir un code
en programme informatique opérationnel. Seulement, la
saisie de codes de programmation est le volet le plus facile
de la programmation. Dans la formation de programmeur,
créer le code ne représente qu’une première étape. Il est non
seulement important de comprendre le code et de pouvoir
le créer, mais il faut aussi bien appréhender le programme.
Et il s’agit d’un processus que l’on ne peut pas enseigner,
mais qui doit se développer grâce à l’expérience.
Persévérance Un bon programmeur doit avant tout savoir bien analyser.
Il doit déceler ce qui se trouve déjà dans le code et ce qui
fait encore défaut, et par-dessus le marché ajouter les
informations manquantes le plus vite possible. Ce n’est pas
une mince affaire. Si le codage proprement dit est assez
simple, arriver à comprendre la structure du programme
est ce qui rend la programmation si difficile. Dans de
nombreux cas, vous devez en outre être familiarisé à du
matériel spécifique. Les programmeurs de talent peuvent
avant tout s’adapter à une situation précise pour résoudre
les problèmes, ce qui demande une
technique complètement différente
du simple codage. Effectuer l’analyse
représente du reste la tâche la plus
ardue: vos collègues vendent un
nouveau produit, pour lequel vous
devez adapter la boutique en ligne
et les systèmes informatiques. Mais
un certain nombre de problèmes
pratiques apparaissent, qui viennent
compliquer ce processus. Comment
réussir votre mission malgré tout?
Le codage réel du programme, ce que
vous avez donc appris à faire avec
Codecademy, passe dans ce cas-ci au
second plan.
Vous pouvez effectivement apprendre
un peu de code en un an, mais cela
ne signifie pas que vous pourrez vous
lancer dans le secteur IT à la fin de
cette période. La persévérance est la
qualité principale d’un programmeur.
Il est peu probable qu’un manuel ou
un cours fasse de vous un spécialiste
chevronné en informatique. Des
sites comme Codecademy et des
actions comme celle de Bloomberg
ne sont cependant pas inutiles. Ils
peuvent faire comprendre ce qu’est la
programmation au grand public et la
raison de son importance. Ou comme
l’a écrit un journaliste américain: “Il
est temps que les gens se mettent à
manipuler le code informatique de la
même manière que l’alphabet.”
Il est de notoriété publique les métiers d'informaticien, et plus particulièrement de programmeur, sont en pénurie. Mais peut-on facilement enseigner en un an les rudiments de la programmation à un biologiste, un historien, un emballeur ou un bourgmestre? WILLIAM VISTERIN & PC MAGAZINE
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SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
Virtuel- “Pirson!”- “Oui, monsieur le
directeur?”
- “Avez-vous lu ça dans Smart Business? Une petite
entreprise de 13 personnes a été rachetée un milliard de
dollars par Facebook!”
- “Oui, monsieur le directeur.”
- “Et j’ai entendu dire qu’IBM veut licencier 75% de son
personnel et le remplacer par des équipes virtuelles. De
quoi augmenter le bénéfi ce par action.”
- “Oui, monsieur le directeur. ”
- “Je ne comprends pas bien, Pirson. Cela fait déjà
des années que votre collègue de l'IT s’occupe de
virtualisation et regardez le résultat: dix fois plus de
puissance de calcul avec dix fois moins de machines.
Pourquoi ne pouvez-vous pas en faire autant avec les RH?
Flexibilité, extensibilité, élasticité: voilà le secret, Pirson!
Regardez, encore dans Smart Business: gérez seul une
entreprise milliardaire! Prenez-en de la graine!”
- “Vous avez raison, monsieur le directeur, j’ai mon plan.”
- "Je suis toute ouïe, Pirson!”
- "Pour commencer, nous externalisons le R&D: on
trouve partout des fous prêts à travailler sur de tels
projets pour une bouchée de pain. Nous pouvons aussi
facilement externaliser les tests de qualité. Inutile de
garder quelqu’un pour le faire en interne. Nous confi ons
le marketing à Groupon et d’autres sites de réduction. Et
pour les ventes, nous comptons sur Internet et les vrais
détaillants. Il vaut mieux que nous prenions en charge
le service clientèle et le soutien technique car nous
risquons sinon de compromettre la qualité et d’avoir de
nombreuses plaintes supplémentaires et ce n’est pas le
but, n’est-ce pas monsieur le directeur?”
- “En eff et, Pirson, une entreprise ‘ lean and mean’ doit
avancer et ne pas s’attarder sur les erreurs passées!”
- “Et nous trouverons bien un excellent partenaire pour la
logistique et le transport. Avec le budget économisé sur
le personnel, nous pourrons même apposer nos logos sur
leurs camions. Avec une jolie fi lle, ça marche toujours.”
- “Bloquez déjà un jour pour le shooting photo dans mon
agenda, Pirson!”
- “Et d’ici là, il restera si peu de personnel que vous
n’aurez plus besoin de moins non plus, monsieur le
directeur. Je calculerai une belle prime de départ pour
mes derniers collègues et moi, et vous serez alors
complètement seul avec ce beau chiff re d’aff aires et ce
bénéfi ce encore plus beau. Ah oui, monsieur le directeur,
encore une chose…”
- “Oui, Pirson?”
- “Si vous voulez fêter vos gains record le soir même et
qu’il ne reste plus personne dans l’entreprise, dois-je
embaucher quelqu’un pour déboucher le champagne avec
vous?”
- “Laissez, Pirson…”
- “Bien, monsieur le directeur!” PIETER HOEKSTRA est country manager de Quint Wellington Redwood, un bureau de conseil en organisation stratégique, et a en outre une expé-rience en thérapie de couple et life coaching.
12 ans et accroc à TwitterUne maman divorcée est récemment
venue passer un week-end chez nous avec
ces deux enfants. “Je suis accroc à Twitter et mon père
à World of Warcraft”, nous dit en entrant Tiany, 12 ans
et copine de ma fi lle. La famille arrivait des Pays-Bas
et le roaming sur le GSM de Tiany était heureusement
désactivé, afi n de limiter les frais à l’étranger. Elle ne
tenait dès lors pas en place car elle n’avait pas d’accès et
nous a aussitôt demandé le mot de passe de notre réseau
Wi-Fi...
Deux jours plus tard, ma femme, mes quatre enfants et
moi disons au revoir à la petite famille. La discussion
porte ensuite rapidement sur le fait que la copine n’avait
pas vraiment joué. Elle était constamment sur Twitter.
Mon fi ls de six ans a voulu en savoir plus à ce sujet.
“Est-ce que c’est vraiment bon de twitter?”, demanda-
t-il, car il avait entendu ses sœurs aînées dire que Tiany
était accro. Je lui ai dit qu’il s’agissait d’un jeu consistant
à écrire un petit message que tout le monde peut lire sur
Internet, pour toujours. Et que l’on pouvait aussi mettre
le nom d’un ami dans le message afi n qu’il sache que
l’on s’adresse à lui. “Mais tout le monde peut toujours
le lire?”, demanda mon fi ls. Je lui ai répondu que c’était
eff ectivement le cas de la plupart des messages.
Et j’ai donc lu comment notre jeune invitée avait passé
son week-end en regardant ses 200 derniers tweets. Tout
ce que nous avons fait était matière à son jeu Twitter
et elle a partagé cela avec un petit groupe d’amies. Je
comprends maintenant pourquoi Tiany a vaguement
participé à beaucoup de jeux. La partie de cartes réelle
a vite avorté parce qu'elle avait déjà fait une photo et
posté un tweet et que, dans son monde, le jeu n'avait plus
d'attrait. Le tour en vélo n’a lui aussi duré que 4 minutes
car la photo était déjà prise et le tweet envoyé.
J’ai d’abord pensé, très inquiet: Tiany ne peut plus jouer
réellement. Elle est constamment dans le monde virtuel,
ce qui n’est heureusement pas le cas de mes enfants.
Puis je me suis dit: au fond, qu’est-ce que le monde réel?
Ne dois-je pas illico ouvrir un compte Twitter à mes
enfants? Et où en serons-nous dans 10 ou 20 ans? Notre
famille aura-t-elle alors généré un millions de tweets? Et
combien d’entre eux auront encore été tapés à la main?
Je m’imagine en train d’expliquer à mon petit-fi ls que
dans le temps, on écrivait ces messages en appuyant sur
des lettres dans un ordre précis. Et qu’en cas d’erreur,
on appuyait sur la touche retour. Et je vois son visage
étonné, en chair et en os ou à l’écran. Non, sous la forme
d’une image directement projetée dans mon cerveau,
pour économiser l'énergie. Comment appelait-on encore
cela naguère? Ah oui, rêver!
PIETER HOEKSTRA
STEF GYSSELS,Rédacteur en chef adjoint
048_048_SBS127_Views_FR.indd 48 26/04/12 13:18
65SMART BUSINESS STRATEGIES
APRIL 2012
Le bonheur et la science
9. Tendez vers une personnalité
saine
10. Développez une personnalité
extravertie et sociale
11. Soyez vous-même
12. Chassez le négatif
13. Privilégiez les relations solides
14. Appréciez le bonheur
Le raisonnement est le suivant: si vous
voulez être heureux, vous devez penser
et agir comme une personne heureuse.
Vous pouvez donc en grande partie
construire votre bonheur, même si vous
avez une fâcheuse tendance à avoir la
poisse.
Un livre idéal à laisser sur la table de
chevet.
Rien n’est aussi abstrait que le “bonheur”. Or, rares sont les sujets à propos desquels on a autant écrit. Non seulement les poètes, les romantiques ou les adolescents, mais aussi des milliers de scientifiques dans le monde qui ont consacré toute leur vie à ce sujet. STEF GYSSELS
L’auteur et rédacteur Leo Bormans a contacté cent de ces
scientifiques et leur a demandé si leurs recherches pouvaient
fournir une réponse à la question: "qu’est-ce que le bonheur
et quelle en est la recette?". Le résultat est une brique de près
de 300 pages décrivant le bonheur sous toutes ses coutures.
Il est pratiquement impossible de résumer tous les résultats,
mais les 14 directives données par le professeur canadien
Gary T. Reker sont déjà un pas dans la bonne direction:
1. Soyez plus actif et occupez-vous
2. Consacrez plus de temps aux autres
3. Soyez productif dans un emploi valorisant
4. Organisez-vous et fixez-vous des objectifs
5. Ne vous inquiétez pas: 90% de vos préoccupations ne se
réaliseront de toute façon jamais
6. Nourrissez des attentes et des ambitions modestes
7. Pensez de manière positive et optimiste
8. Vivez dans le présent
TIME OUT
RECORDED FUTURE
BELUX2012CONFERENCE
20JUNE2012
Social Media, The Mobile Web, The Cloud and The Internet of Things generate an
exponential data flow. This huge amount of information also referenced as Big Data
raises many questions for companies: how to manage it, which information is relevant,
how to use it to predict the future?
If you want concrete insights on this hot topic, the 6th Sogeti Belux Conference on June 20th
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50SMART BUSINESS STRATEGIESMAI 2012
LA LISTE MAFIA
Ce que nous enseigne Le Parrain
C’est l’entrepreneur IT CEO de l’entreprise Axcient
spécialisée en technologie de stockage, qui a fait le lien
entre faire des affaires et la mafia dans le magazine
professionnel Fast Company. Mais ce lien est loin d’être
nouveau. Preuve en est le récent ouvrage à succès Les règles
d’or de la mafia – Le secret de votre réussite professionnelle
d’un certain Louis Ferrante, ex-membre de la famille
Gambino des Etats-Unis, devenu écrivain après des années
de prison. Il n’y est pourtant pas question de meurtres
sanglants, mais bien des conseils à retenir de la mafia pour
votre propre entreprise
1. Construisez un réseau solide “Un jour, ce jour ne viendra peut-être pas, je vous
demanderai de faire quelque chose pour moi”, déclare
Vito Corleone dans Le Parrain. Une belle illustration de la
manière dont l’homme tisse un réseau loyal avec les gens
à qui il a un jour filé un coup de main. Dans le monde des
affaires, une bonne collaboration entre les entreprises et
leurs dirigeants est aussi primordiale.
2. Responsabilisez les gensLe Parrain nous rappelle l’importance de se montrer
strict et dur si nécessaire. De rappeler aux gens ou aux
collaborateurs leurs devoirs et leurs responsabilités, ne
serait-ce que par instinct de conservation. “Dans le monde
des affaires, l’incitant n’est pas aussi radical”, reconnaît J.
Moore. “Mais la détermination est ici aussi l’une des clés de
la réussite.”
3. Masquez vos émotionsLe monde des affaires est une compétition et il y est donc
question de victoire ou de défaite. Ou au sens figuré: de
manger ou d’être mangé. Keep your friends close, but your
enemies closer. Cela signifie donc que vous devez avoir une
longueur d’avance. “Vous devez respecter la concurrence,
mais dans le même temps saisir toutes les occasions de
l’éliminer pour finalement l’emporter”, pense Moore.
Indépendamment de votre égo
et de vos sentiments personnels.
“Les décisions qui reposent sur des
émotions sont souvent de mauvaises
décisions”, dit-il.
4. TranchezLe film met beaucoup de gens mal
à l’aise parce que Le Parrain tue des
membres de sa propre famille. Une
forme de détermination quelque peu
extrême et lugubre: Don Corleone
sait précisément ce qu’il veut et force
le respect en prenant des décisions
rapides et tranchées. “Sachez qui fait
les bons choix dans votre équipe et
comptez que ces personnes prendront
aussi des actions décisives. Les
hésitations au bureau conduisent en
effet trop souvent à des occasions
manquées.”
5. Passez du temps avec votre famille
“Un homme qui ne se consacre pas à
sa famille ne sera jamais un homme”,
est une autre réplique du film. Un
conseil qui va résolument à l’encontre
des 100 heures de travail par semaine
auxquelles se tiennent de nombreux
cadres supérieurs. Mais un chef
d’entreprise ne peut réussir à faire
preuve de créativité pour résoudre
les problèmes que s’il (ou elle) est
connecté(e) aux autres en dehors de
son travail. Et en premier lieu à sa
propre famille.
Qu’ont en commun une entreprise et son CEO et les personnages principaux de la famille mafieuse du succès hollywoodien Le Parrain. Plus que vous ne pensez. Nous vous proposons cinq leçons qu’un manager peut en retirer. An offer you can’t refuse. WILLIAM VISTERIN
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