Arthrodèse vertébrale postérolatérale conventionnelle ou additionnée de moelle osseuse saturée...

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S306 88 e réunion annuelle de la Société franc ¸aise de chirurgie orthopédique et traumatologique Conclusion.— En considérant l’impact sur le patient et sur le sys- tème de santé, diminuer les taux de chirurgie de révisions, en particulier pour les cas à haut risques, présente un intérêt certain. Cette étude montre que les risques les plus important de révisions sont associés au niveau d’ostéotomie caudale et un déséquilibre postopératoire plus important. Il existe une variabilité entre les sites ce qui pourrait représenter un biais ou l’utilisation de méthode chirurgicales différentes. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.093 143 Utilisation d’un dispositif de Fluoro-navigation 3D peropératoire dans les cimentoplasties rachidiennes percutanées. Résultats d’une étude prospective randomisée Sebastien Ruatti , Philippe Merloz , Jérôme Tonetti , Gaël Kerschbaumer , Michel Milaire , Arnaud Bodin , Ahmad Eid , Aurélien Courvoisier , Caroline Dubois , Émilie Chipon , Alexandre Moreau-Gaudry 6, allée du Marais, 38240 Grenoble, France Auteur correspondant. Introduction.— La malposition des trocarts de cimentoplastie peut entrainer des complications neurovasculaires et mécaniques, et également des fuites de ciment dans 70 à 80 % des cas en moyenne. Ces gestes sont réputés 10 à 12 fois plus irradiants que la chirurgie des membres d’après Little, Theocharoulos, Hartl et Rampersaud. Le but de cette étude prospective, randomisée monocentrique était de comparer le taux de trajets extrapédiculaires, le temps opéra- toire et l’exposition aux radiations dans deux groupes de patients : l’un bénéficiant d’une instrumentation « conventionnelle » (groupe A) et l’autre d’une Fluoro-navigation 3D peropératoire (groupe B). Nous en rapportons les résultats sur 59 patients. Patients et méthode.— Nous avons procédé à la mise en place de tro- carts pédiculaires dans les 2 groupes : A, 29 patients (108 implants) et B, 30 patients (72 implants). Nous avons colligé le temps et la dose absorbée par le chirurgien (en mSv) lors de la mise en place de 2 implants pédiculaires (1 vertèbre). Le positionnement des tro- carts était évalué sur une tomodensitométrie postopératoire par 2radiologues indépendants, selon les critères définis par Heary. Résultats.— Douze implants/108 étaient extra-pédiculaires (groupe A 11,11 %) contre 10/72 (groupe B 13,88 %). Concernant le temps opératoire par vertèbre, il était de 9,19 minutes (groupe A) contre 19,75 minutes (groupe B). La dose d’irradiation rec ¸ue par l’équipe chirurgicale au cours de l’instrumentation d’une vertèbre était de 1,57mSv (groupe A) contre 0,56mSv (groupe B). Les résultats étaient statistiquement significatifs en termes d’irradiation et de temps opératoire (p < 0,05), mais non significatifs en termes de précision (p = 0,24). Discussion.— Concernant le temps opératoire plus important dans le groupe B, le calibrage des instruments chirurgicaux et l’acquisition des images en étaient les principales causes, dans la littérature comme dans notre série. Cependant, la courbe d’apprentissage et l’expérience du chirurgien permettent de le diminuer signifi- cativement. La dose d’irradiation était plus basse dans le groupe B, lié essentiellement à l’éloignement de la source d’irradiation. En termes de précision, le dispositif ne s’est pas avéré plus effi- cace (bien que la différence ne soit pas significative), et nous l’expliquons par les défaillances potentielles du rigid body, à la fixation perfectible. Conclusion.— Les résultats sont très encourageants en terme d’irradiation surtout mais également en termes de précision puisqu’elle était globalement équivalente (p = 0,24). Le temps opé- ratoire est à rapporter au bénéfice apporté au patient, et au chirurgien en termes de rayonnements rec ¸us. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.094 144 Le PediGuard ® améliore-t-il la précision du placement des vis pédiculaires thoraciques ? Une étude clinique prospective randomisée : résultats préliminaires Benjamin Blondel , Patrick Tropiano CHU de Marseille, 13015 Marseille, France Auteur correspondant. Introduction.— La mise en place de vis pédiculaires est deve- nue la référence en matière de fusion postérieure chez l’adulte. Cependant, l’obtention de clichés peropératoires de qualité au niveau du rachis thoracique haut est souvent difficile. L’irradiation peropératoire est donc souvent élevée et la précision des vis pédiculaires peut devenir incertaine chez les patients avec des morphologies complexes. L’objectif de cette étude était de déterminer l’efficacité relative du PediGuard ® (PG) dans la pré- paration des pédicules thoraciques, la réduction du nombre de brèches pédiculaires et l’impact sur l’exposition aux radiations intra-opératoire. Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective mono- centrique, randomisée en simple aveugle. Nous avons randomisé une cohorte similaire de patients ayant une instrumentation pos- térieure du rachis comprenant au moins 4 vis entre T1 et T12. Les données démographiques et chirurgicales ont été enregistrées. Une tomodensitométrie postopératoire de faible dose a été systéma- tiquement réalisée pour évaluer la précision du positionnement vis. Résultats.— Entre avril 2012 et mars 2013, 25 patients (âge moyen 56 ans, 15 hommes, 10 femmes) ont été inclus : 13 avec PG, 12 sans PG correspondant à la mise en place de 98 et 96 vis thora- ciques respectivement. L’analyse des données opératoires montre 24 brèches détectées avant la mise en place des vis : 9 dans le groupe PG et 15 dans le groupe sans PG. Aucune complication neurologique ou vasculaire n’a été rapportée. Dix-sept vis ont nécessité un repositionnement peropératoire : 5 dans le groupe PG et 12dans le groupe sans PG. L’analyse de l’irradiation per- opératoire montre une diminution de la dose émise par vis thoracique de 51 % (p = 0,056) dans le groupe PG par rapport au groupe sans PG. Aucune différence significative sur la durée de la visée pédiculaire n’est observée (p = 0,912). L’analyse des scanners postopératoires retrouve dans le groupe PG, 91 vis correc- tement placées (dont brèches < 2 mm), 4 avec une brèche entre 2 et 4 mm (2 médiales et 2 latérales) et 3 avec une brèche > 4 mm toutes latérales. Conclusion.— L’utilisation du PediGuard ® s’est avérée efficace pour la préparation manuelle de pédicules T1à T12. L’anticipation des brèches avec le PediGuard ® sans changer l’approche chirurgicale habituelle permet d’obtenir une bonne précision dans le placement des vis pédiculaires thoraciques sans augmenter la durée opératoire et permet de réduire la dose de radiation rec ¸ue par le patient et l’opérateur. http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.095 145 Arthrodèse vertébrale postérolatérale conventionnelle ou additionnée de moelle osseuse saturée par des cellules souches mésenchymateuses

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S306 88e réunion annuelle de la Société francaise de chirurgie orthopédique et traumatologique

Conclusion.— En considérant l’impact sur le patient et sur le sys-tème de santé, diminuer les taux de chirurgie de révisions, enparticulier pour les cas à haut risques, présente un intérêt certain.Cette étude montre que les risques les plus important de révisionssont associés au niveau d’ostéotomie caudale et un déséquilibrepostopératoire plus important. Il existe une variabilité entre lessites ce qui pourrait représenter un biais ou l’utilisation de méthodechirurgicales différentes.

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143Utilisation d’un dispositif deFluoro-navigation 3D peropératoiredans les cimentoplasties rachidiennespercutanées. Résultats d’une étudeprospective randomiséeSebastien Ruatti ∗, Philippe Merloz ,Jérôme Tonetti , Gaël Kerschbaumer ,Michel Milaire , Arnaud Bodin , Ahmad Eid ,Aurélien Courvoisier , Caroline Dubois ,Émilie Chipon , Alexandre Moreau-Gaudry6, allée du Marais, 38240 Grenoble, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La malposition des trocarts de cimentoplastie peutentrainer des complications neurovasculaires et mécaniques, etégalement des fuites de ciment dans 70 à 80 % des cas en moyenne.Ces gestes sont réputés 10 à 12 fois plus irradiants que la chirurgiedes membres d’après Little, Theocharoulos, Hartl et Rampersaud.Le but de cette étude prospective, randomisée monocentrique étaitde comparer le taux de trajets extrapédiculaires, le temps opéra-toire et l’exposition aux radiations dans deux groupes de patients :l’un bénéficiant d’une instrumentation « conventionnelle » (groupeA) et l’autre d’une Fluoro-navigation 3D peropératoire (groupe B).Nous en rapportons les résultats sur 59 patients.Patients et méthode.— Nous avons procédé à la mise en place de tro-carts pédiculaires dans les 2 groupes : A, 29 patients (108 implants)et B, 30 patients (72 implants). Nous avons colligé le temps et ladose absorbée par le chirurgien (en mSv) lors de la mise en placede 2 implants pédiculaires (1 vertèbre). Le positionnement des tro-carts était évalué sur une tomodensitométrie postopératoire par2 radiologues indépendants, selon les critères définis par Heary.Résultats.— Douze implants/108 étaient extra-pédiculaires (groupeA 11,11 %) contre 10/72 (groupe B 13,88 %). Concernant le tempsopératoire par vertèbre, il était de 9,19 minutes (groupe A) contre19,75 minutes (groupe B). La dose d’irradiation recue par l’équipechirurgicale au cours de l’instrumentation d’une vertèbre était de1,57mSv (groupe A) contre 0,56mSv (groupe B). Les résultats étaientstatistiquement significatifs en termes d’irradiation et de tempsopératoire (p < 0,05), mais non significatifs en termes de précision(p = 0,24).Discussion.— Concernant le temps opératoire plus important dans legroupe B, le calibrage des instruments chirurgicaux et l’acquisitiondes images en étaient les principales causes, dans la littératurecomme dans notre série. Cependant, la courbe d’apprentissageet l’expérience du chirurgien permettent de le diminuer signifi-cativement. La dose d’irradiation était plus basse dans le groupeB, lié essentiellement à l’éloignement de la source d’irradiation.En termes de précision, le dispositif ne s’est pas avéré plus effi-cace (bien que la différence ne soit pas significative), et nousl’expliquons par les défaillances potentielles du rigid body, à lafixation perfectible.Conclusion.— Les résultats sont très encourageants en termed’irradiation surtout mais également en termes de précisionpuisqu’elle était globalement équivalente (p = 0,24). Le temps opé-

ratoire est à rapporter au bénéfice apporté au patient, et auchirurgien en termes de rayonnements recus.

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144Le PediGuard® améliore-t-il laprécision du placement des vispédiculaires thoraciques ? Une étudeclinique prospective randomisée :résultats préliminairesBenjamin Blondel ∗, Patrick TropianoCHU de Marseille, 13015 Marseille, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— La mise en place de vis pédiculaires est deve-nue la référence en matière de fusion postérieure chez l’adulte.Cependant, l’obtention de clichés peropératoires de qualité auniveau du rachis thoracique haut est souvent difficile. L’irradiationperopératoire est donc souvent élevée et la précision des vispédiculaires peut devenir incertaine chez les patients avec desmorphologies complexes. L’objectif de cette étude était dedéterminer l’efficacité relative du PediGuard® (PG) dans la pré-paration des pédicules thoraciques, la réduction du nombre debrèches pédiculaires et l’impact sur l’exposition aux radiationsintra-opératoire.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective mono-centrique, randomisée en simple aveugle. Nous avons randomiséune cohorte similaire de patients ayant une instrumentation pos-térieure du rachis comprenant au moins 4 vis entre T1 et T12. Lesdonnées démographiques et chirurgicales ont été enregistrées. Unetomodensitométrie postopératoire de faible dose a été systéma-tiquement réalisée pour évaluer la précision du positionnementvis.Résultats.— Entre avril 2012 et mars 2013, 25 patients (âge moyen56 ans, 15 hommes, 10 femmes) ont été inclus : 13 avec PG, 12 sansPG correspondant à la mise en place de 98 et 96 vis thora-ciques respectivement. L’analyse des données opératoires montre24 brèches détectées avant la mise en place des vis : 9 dans legroupe PG et 15 dans le groupe sans PG. Aucune complicationneurologique ou vasculaire n’a été rapportée. Dix-sept vis ontnécessité un repositionnement peropératoire : 5 dans le groupePG et 12 dans le groupe sans PG. L’analyse de l’irradiation per-opératoire montre une diminution de la dose émise par visthoracique de 51 % (p = 0,056) dans le groupe PG par rapportau groupe sans PG. Aucune différence significative sur la duréede la visée pédiculaire n’est observée (p = 0,912). L’analyse desscanners postopératoires retrouve dans le groupe PG, 91 vis correc-tement placées (dont brèches < 2 mm), 4 avec une brèche entre 2 et4 mm (2 médiales et 2 latérales) et 3 avec une brèche > 4 mm touteslatérales.Conclusion.— L’utilisation du PediGuard® s’est avérée efficace pourla préparation manuelle de pédicules T1 à T12. L’anticipation desbrèches avec le PediGuard® sans changer l’approche chirurgicalehabituelle permet d’obtenir une bonne précision dans le placementdes vis pédiculaires thoraciques sans augmenter la durée opératoireet permet de réduire la dose de radiation recue par le patient etl’opérateur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.095

145Arthrodèse vertébrale postérolatéraleconventionnelle ou additionnée demoelle osseuse saturée par descellules souches mésenchymateuses

Résumés des communications particulières S307

Komzák Martin ∗, Hart Radek , Náhlík David ,Jenny Jean-YvesMUDr. Jana Janského 11, 66902 Znojmo, République tchèque∗Auteur correspondant.

Introduction.— Le but de cette étude prospective était comparer lafusion d’une arthrodèse lombaire postérolaterale réalisée de faconconventionnelle ou avec une greffe saturée par des cellules mésen-chymateuses.Méthodes.— Le premier groupe était formé de 40 patients porteursd’une discopathie lombaire dégénérative et traités par arthro-dèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et autogreffeconventionnelle. Le second groupe était formé de 40 patientsporteurs d’une discopathie lombaire dégénérative et traités pararthrodèse lombaire postérolatérale avec instrumentation et auto-greffe saturée par des cellules souches mésenchymateuses. Laconcentration de CSM était 1,74 × 104/L en moyenne (de 1,06 à1,98 × 104/L). Le suivi a été réalisé par des radiographies de faceet de profil à 12 et 24 mois, et un scanner à mois. La qualité de lafusion osseuse et le degré de la minéralisation de la greffe étaientanalysés par 2 radiologues indépendants.Résultats.— Dans le premier groupe, l‘arthrodèse n’était jamaisfusionnée à la radiographie après 12 mois, et fusionnée seulementdans 4 cas (10 %) après 24 mois. Dans le second groupe, 6 cas (15 %)étaient fusionnés après 12 mois, et 14 cas (10 %) après 24 mois. Ces2 différences étaient statistiquement significative, tant à 12 mois(p = 0,041) qu’à 24 mois (p = 0,011). Au scanner, 16 cas (40 %) étaientfusionnées dans le premier groupe et 32 cas (80 %) dans le secondgroupe après 24 mois (p < 0,05).Discussion.— La combinaison d’une instrumentation et d’unegreffe additionnée de cellules souches mésenchymateurs semblele meilleur compromis.Conclusion.— L’utilisation de cellules souches mésenchymateursautoloques en association avec une autogreffe osseuse est l’optionla plus efficace pour améliorer la fusion des arthrodèses lombaires.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.096

146Mauvais résultats des arthrodèseslombaires intersomatiques par voieantérieure avec utilisation isolée deBMP (Inductos®) à la dose d’unecompresse (12 mg). À propos d’unesérie continue de 59 niveaux opérésWilliam Delblond ∗,Charles-Henri Flouzat-Lachaniette ,Alexandre Poignard , Jérôme Allain10, rue Marcel-Bourdarias, 94140 Créteil, France∗Auteur correspondant.

Objectif.— Évaluation radiologique des arthrodèses lombaires inter-somatiques par voie antérieure avec utilisation isolée de BMP à ladose de 12 mg.Introduction.— Bien que le taux de consolidation des ALIF avecgreffe autologue soit supérieur à 90 %, les complications liées auprélèvement des greffes osseuses iliaques justifie le recours à dessolutions alternatives et en particulier à l’utilisation de la BMP.Patients et méthode.— Il s’agit d’une étude prospective réalisée sur53 patients d’un âge moyen de 53 ans (25—75) opérés consécutive-ment de novembre 2010 à novembre 2011, d’une arthrodèse intersomatique par voie antérieure. L’indication était une discopathiedégénérative (hors indication d’arthroplastie) dans 24 cas (45 %),un spondylolisthésis dégénératif dans 11 cas (21 %), une dislocationscoliotique dégénérative dans 5 cas (9 %) et un spondylolisthésis parlyse isthmique dans 13 cas (25 %). Au total, cinquante neuf niveaux(le plus souvent L5S1 ou L4L5 : 76 %) ont été arthrodésés (4 doubles

niveaux et 1 triple niveau). La greffe était assurée par une éponged’Inductos® (BMP-Rh7) isolée de 12 mg. Un opérateur a analysé lesradiographies pré et postopératoires à 1 an et les 2 scanners post-opératoires réalisés à j7 et 1 an. L’index de remplissage de l’espaceinter somatique par la cage a été calculé et le taux de consolidationévalué sur les scanners selon la classification de Bridwell. La hau-teur de l’espace intervertébral et son évolution postopératoire a étémesurée pour détecter d’éventuelles impactions intracorporéales.Résultats.— Le taux de consolidation (Bridwell 1 & 2) était de 66 %pour 8 % de pseudarthroses certaines (toutes en L4L5). Une ostéolyseavec présence de géodes intracoproréales a été observée dans plusde 50 % des cas. Le taux d’impaction intracorporéale des cages étaitde 25 % (15/59 cas) dont 73 % en L4L5.Discussion.— Le taux de consolidation des ALIF avec BMP isolée àla dose d’une compresse est moins élevé que ceux que nous avonsobtenus par l’association spongieux-BMP (96 et 94 % dans 2 sériesd’ALIF instrumentées selon la même technique). Les mêmes conclu-sions sont apparues pour les ostéolyses et les impactions de cages(taux de 2 % dans l’association spongieux-BMP).Conclusion.— L’utilisation d’une éponge entière d’INDUCTOS® estinadaptée pour la réalisation des ALIF. Cette dose déséquilibre labalance ostéolyse/ostéoformation et doit être abandonnée. Lesrègles de son utilisation sont à l’évidence mal maîtrisées maisla dose optimale semble se situer entre 4 et 6 mg pour un étagearthrodé.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rcot.2013.09.097

147Évaluation par l’imagerie de ladégénérescence du segment adjacentaprès chirurgie lombaire mono- oubi-segmentaire par prothèse discaleou arthrodèse type ALIFAlexandre Dhenin ∗, Jean-Charles Le Huec ,Gérard Asencio , Pascal KouyoumdjianService de chirurgie orthopédique et traumatologique, CHUCarémeau, 30029 Nîmes cedex 9, France∗Auteur correspondant.

Introduction.— Les prothèses de disque représentent une nou-velle alternative aux arthrodèses lombaires par voie antérieure(ALIF). Elles diminuent le risque de syndrome adjacent qui est éva-lué sur des radiographies standards. Le but de cette étude estd’apporter par l’IRM une évaluation précoce de la dégénérescencedes segments adjacents après prothèse et/ou ALIF en confrontantces données à la radiographie conventionnelle évaluant l’équilibresagittal.Patients.—Soixante et onze patients ont fait l’objet d’une chirur-gie de la lombalgie chronique par voie antérieure entre 2008 et2011 sur 2 centres. Quinze sujets (21,1 %) étaient perdus de vue.Cinquante-six patients ont été inclus dans une étude rétrospective.Vingt patients ont eut une ALIF, 24 une prothèse et 12 un montagehybride. L’âge était plus grand (p = 0,0437) et il existait une prédo-minance de sujets féminins (p = 0,0212) dans le groupe ALIF.Méthodes.— L’évaluation fonctionnelle était effectuée par l’EVA,l’ODI et le SF-36. L’analyse radiographique portait en préopéra-toire et au recul sur les paramètres pelviens et les paramètres del’équilibre sagittal. Une IRM était réalisée avant l’intervention etau recul.Résultats.— Le recul moyen était de 37,6 mois. Le taux global decomplications était de 9,9 %. Il n’existait aucune différence signifi-cative concernant les résultats fonctionnels entres les groupes ALIF,prothèse et hybride. En cas d’arthroplastie L4L5, les groupes pro-thèse et hybride retrouvaient un meilleur équilibre sagittal avecune amélioration de l’angle spino-sacré (p = 0,0056) et du C7 ratio(p = 0,0136). L’arthroplastie L4L5 améliorait de manière significative