Approches 2012-3

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MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRèRES DE LA CHARITé ap proche s Paraît 4 fois l’an | mars - juin - sep - déc | 3ième année SEPTEMBRE 2012 | N° 11 ENVOYEZ-NOUS VOS IDéES OU RECOMMANDEZ VOS COLLèGUES ET GAGNEZ UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE ! Fernanda Fischetti Petite peintre au pressing DOSSIER Bien équipé ! Lut Celie : » Briser le tabou sur la perte et le deuil. » Lauréat du magazine du personnel de l’année 2012

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Approches is het personeelsmagazine van de Broeders van Liefde

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MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRèRES DE LA CHARITé

approches Paraît 4 fois l’an | mars - juin - sep - déc | 3ième année SEPTEMBRE 2012 | N° 11

EnvoyEz-nous vos idéEs ou rEcommandEz vos collèguEs Et gagnEz unE boutEillE dE champagnE !

Fernanda Fischetti

Petite peintre au pressing

DOSSIERBien équipé !

Lut Celie :» Briser le tabou sur la perte et le deuil. »

Lauréat

du magazine du

personnel de l’année 2012

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2 > approches septembre 2012

Sommaire

3 Edito

4 Quoi de neuf ? Télex

7 In memoriam

8 Un coin à soi Laurent Art

10 En image

12 Loin et pourtant proche Koen de Maesschalk (Colruyt)

14 A bon marché 22

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Marc est psychologue mais

aussi une des 2 « per-sonnes de confiance »

de

l’Institution: il est incon-

tournable pour nous parler

du travail en équipe.

Vaste débat où la bonne

volonté et le savoir-faire

sont confrontés aux diffi-

cultés de travailler ensemble

et à la limite des moyens.

Une rentrée scolaire est

un moment particulier pour les écoliers mais aussi pour les parents

et

grands-parentsPourquoi pas un petit

conseil pour ce momen

t de bonheur...

15 Dossier Bien équipé

19 La collègue autrement Fernanda Fischetti

20 Equilibre L’ABC des devoirs scolaires

22 A l’écoute Lut Celie

26 Et cetera Qui vient aider le Frère Cyriel ?

27 A qui le prix ?

28 Portrait André Grenson

Jacques Canivet est notre goûteur !

Jacques est notre antenne locale pour le c.p. saint- bernard à manage. vous pouvez toujours lui communiquer des idées pour approches.

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Le goûteur

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Edito Colophon

gérer une équipe : une tâche infiniment délicate

Quarante ans d’expérience institutionnelle m’ont convaincu des bénéfices que l’on peut tirer du travail en équipe pluridisciplinaire, mais aussi des difficultés inhérentes à celui-ci.Parce que, en psychiatrie, nous en sommes souvent réduits à tâtonner, la mise en commun des savoirs et compétences respectifs des différents intervenants, la construction collective de dispositifs permettant de soigner au mieux nos patients peut s’avérer passionnante … pour autant que chacun puisse s’exprimer sans crainte d’être jugé et tienne compte des observations des autres.Les équipes soignantes sont rarement constituées de personnes qui se sont mutuel-lement choisies. Les différences de personnalité, de sensibilité (on y trouve classi-quement, par exemple, des partisans d’une stricte observance de la loi et des tenants d’un régime plus libéral) peuvent être source d’enrichissement comme donner lieu, quand les affects prennent le pouvoir, à des phénomènes qui sont autant d’entraves au dialogue: alliances secrètes, conflits larvés, ressentiments divers, intentions prêtées, bouc émissaire, exclusion.Pour cette raison, je pense que gérer une équipe, dans quelque domaine d’activité que ce soit, est une tâche infiniment délicate, qui ne s’improvise pas, mais exige, au contraire, de celui à qui elle échoit de se familiariser avec les techniques de conduite de réunion, pour en assurer l’efficacité, de négociation et de résolution de conflits.J’estime, par ailleurs, pour l’avoir expérimenté quelques années durant, qu’il est bon de programmer régulièrement, à côté des traditionnelles réunions cliniques au cours desquelles on passe en revue l’ensemble des patients, des plages de temps consacrées à évaluer l’état de santé de l’équipe, à questionner et améliorer son mode de fonctionnement. Un travail jamais achevé, qui favorise la création de milieux thé-rapeutiques ouverts, souples et vivants.

www.approches.be

MAGAZINE DU PERSONNEL DES FRÈRES DE LA CHARITÉ

approches Paraît 4 fois l’an | mars - juin - sep - déc | 3ième année SEPTEMBRE 2012 | N° 11

ENVOYEZ-NOUS VOS IDÉES OU RECOMMANDEZ VOS COLLÈGUES ET GAGNEZ UNE BOUTEILLE DE CHAMPAGNE !

Fernanda Fischetti

Petite peintreau pressing

DOSSIERBien équipé !

Lut Celie :» Briser le tabou sur la perte et le deuil. »

Lauréat

du magazine du

personnel de l’année 2012

2012 | N° 11

couverture : Fernanda Fischettiphotographie : Mattias Devriendt

Tous les collaborateurs des Frères de la Charité en Belgique reçoivent « Approches » (Wallonie) ou « Dichtbij » (Flandre). Les Frères de la Charité constituent une congrégation et une organisation qui se consacrent à l’accompagnement et aux soins des enfants, des jeunes et des adultes, dans les secteurs de l’enseignement, des établis-sements de soins (soins de santé mentale et soins aux personnes âgées), de l’aide sociale (soins orthopédagogiques, garderies d’enfants et ateliers protégés/sociaux) et de l’enseignement spécial.

Conseil de rédactionGisèle Bodart (EPSIS Bonneville), Christian Bodiaux (CFPJT), Jean-Baptiste Butera (Dave), Jacques Canivet (Manage), Lieven Claeys (Gand), Mattias Devriendt (Gand), le Frère Henri Fransen (Les Sauvèrdias), Philippe Hody (Coordinateur du magazine), Annelies Naert (Gand), le Frère Michel Paquet (administrateur), Albert Pfund (Bonneville), Eric Pierrard (CFPJT), Francis Pitz (CFPJT), Edwin Vercruysse (Gand).

Rédacteur en chef et éditeur responsableFrère Veron Raes – Stropstraat 119 – 9000 Gand. « Approches » est une publication de l’ASBL Œuvres des Frères de la Charité.

Abonnement« Approches » paraît quatre fois l’an et est gratuit pour tous les collaborateurs des Frères de la Charité. Vous souhaitez un abonnement ? Veuillez prendre contact avec le secrétariat de rédaction.Tirage: 1500 exemplaires

Collaborer?Si vous souhaitez collaborer au magazine « Approches », vous pouvez prendre contact avec le membre du conseil de rédaction de votre établissement ou avec [email protected].

Mise en pages et impressionKliek Creatieve CommunicatieImprimerie De Windroos

> marc vangeenderhuysen (63 ans) a 3 enfants dont une fille qui vit en Aveyron, où il a pris l’habitude de passer une partie de ses vacances. Il est psycholo-gue et psychothérapeute, travaille à Saint-Bernard à Manage et consulte à Marcinelle où il réside. Il est, par ailleurs, formateur et animateur (ciné-club, conduite de réunion, affirmation de soi) pour la Direction Générale des Affaires Culturelles du Hainaut. Il aime beaucoup le cinéma et la lecture.

> Avez-vous vous-même une idée que vous souhaitez partager par le biais de cet éditorial avec vos collègues ? Prenez alors certainement contact avec la rédaction : [email protected]

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Quoi de neuf ?

huize nazareth nous rejoint REDACTION > Mattias Devriendt PHOTOGRAPHIE > Huize Nazareth

Le centre de résidence et de soins Huize Nazareth à Goed-senhoven fait désormais également partie de l’organisation des Frères de la Charité. Déjà un certain temps, la Congré-gation des Sœurs Grises de Tirlemont était à la recherche d’une reprise par une organisation qui pouvait continuer l’exploitation. Les Frères de la Charité, qui sont déjà pré-sents à Tirlemont dans la Clinique Psychiatrique Frères Alexiens et le Centre de Résidence et de Soins St-Alexius, ont acquis au cours des années précédentes une réputa-tion dans les soins aux personnes âgées et ont accepté de reprendre la responsabilité des Sœurs. « Je suis convaincu que la Huize Nazareth pourra également évoluer sous nos ailes vers un projet exemplaire où la qualité de la vie et des soins de toutes les personnes concernées peut être assurée », a dit Gust Rector, directeur de la C.P. Frères Alexiens à Tirlemont.

raf de rycke est chevalierREDACTION > Service Communications PHOTOGRAPHIE > Filip Erkens

Raf De Rycke, administrateur délégué de l’organisation des Frères de la Charité, a été reçu chevalier par le roi. En effet, c’est une habitude annuelle que le roi accorde la veille de la Fête Nationale des « titres nobiliaires », comme l‘anoblissement s’appelle officiellement. Cette année notre pays a trois baronnes, dix barons et neuf chevaliers de plus, dont Raf De Rycke. « C’est un grand honneur pour moi. Un tel titre est une reconnaissance de mon propre travail, mais également celle de l’organisation que je représente », dit Raf. « C’est pourquoi je veux partager cet honneur avec notre Congrégation, avec notre organisation et avec tous les collaborateurs qui sont de l’une ou de l’autre façon actifs chez les Frères de la Charité. »

> La Belgique compte environ 20.000 nobles.

> Huize Nazareth, Goetsenhovenplein 22, 3300 Tienen.> Raf De Rycke veut partager l'honneur avec notre congrégation et notre organisation.

TélexFEmmEs nErvEusEs

Le Musée Dr Guislain à Gand consacre une exposition aux « femmes nerveu-ses ». Ainsi, le musée veut étoffer le débat sur la position « spécifique » de la femme en psychiatrie à l’aide de sept portraits de patientes et leur psychia-tre. L’exposition ouvre ses portes le 12 octobre et peut être visitée jusqu’au 26 mai 2013.

chapitrEAprès que, plus tôt cette année, le Frère René Stockman a été réélu supérieur général et que le Frère Jos Mathijssen

est devenu vicaire général, les Frères de la Charité ont également élu les Frères Jean Mbeshi (RD Congo), Victor Hugo Merino Conde (Pérou) et Adrian Hartotanojo (Indonésie) dans la nouvelle administration de la Congrégation pour les six années à venir.

unE JournéE dE détEntE Comme chaque année, la maison d’accueil « Les Sauvèrdias » a organisé à l’intention des hôtes, une journée de dé-tente. Ainsi, le samedi 30 juin, un groupe de 50 personnes de la maison d’accueil « Les Sauvèrdias » prenait le car pour

partir en direction de Han sur Lesse, où il est arrivé sous un magnifique soleil. Comme lors de ces dernières années, la journée de détente était agrémentée d’un concours de photos. Le résultat de celui-ci a été communiqué lors de la journée « Portes ouvertes » du 25 août. Nombreux ont été les hôtes partici-pants.Cette journée de distractions fut l’occasion pour ces derniers de laisser quelque peu leurs soucis quotidiens et d’emmagasiner quelques souvenirs de moments heureux qu’ils ont partagés avec d’autres personnes.

> Huize Nazareth devient le deuxième centre de résidence et de soins à Tirlemont.

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L’organisation s’étend, les nombreux (sous-)secteurs avec leur propre légis-lation et réglementation deviennent de plus en plus complexes et les écoles et les établissements vont toujours davantage collaborer régionalement avec des partenaires externes. C’est pourquoi il est bon d’évaluer la propre structure d’organisation et de la faire évoluer. Cet exercice de réflexion sur une structure d’organisation adaptée a commencé en 2009 déjà. Fin juin on

lE pèlErinagE à bEauraingLe pèlerinage à Beauraing confirme année après année son succès. En 2012, cette rencontre vivifiante se déroulera le samedi 6 octobre.Avec l’assurance de retrouver ce lien si particulier dans une ambiance de fête et de partage, l'invitation est lancée à tous.Renseignements auprès de Marie Dumont, agent pastoral, à St-Bernard Manage (ext. 9533)

norme alitéeREDACTION > Carole Bolanz PHOTOGRAPHIE > L'intervalle

L’Intervalle (espace de thérapies médiatisées de l’hôpital psychiatrique St-Bernard) et Métaphores (maison de partage et centre d’expression et de créativité de Morlanwelz) se sont rejoints dans les locaux de Métapho-res avec quelques participants pour travailler autour d’un projet proposé par l’autre lieu, sur le thème de la normalité. Les créations, nées de cet atelier, ont pu être découvertes lors de l’exposition « norme alitée », proposée par l’Intervalle durant une semaine (du 21 au 25 mai). Elles ont été accompagnées par d’autres œuvres, de différents horizons, inter-rogeant la normalité. L’objectif d’un tel événement était d’ouvrir les portes de l’hôpital à l’extérieur, de l’intégrer à la cité et de permettre à l’art d’exister et d’être exposé dans notre institution. Le pari a été tenu puisque de nombreux visiteurs sont venus, manifestant éton-nement, questionnements et plaisir. L’exposition a remporté un franc suc-cès et ouvre sans doute la perspective d’autres événements culturels.

REDACTION > Mattias Devriendt PHOTOGRAPHIE > Lieven Claeys

Sept nouveaux membres associés ont prononcé leur pro-messe le samedi 23 juin. Pour Filip De Baets (Visitation Mariakerke et St-Paul, Gand), Wilfried De Graef (Emmaüs, Ledeberg), Ingrid Vandeputte (ESS Christ-Roi), Myriam Van

Dun (sage-femme au repos), Koen Van Oost (St-Eduard, Merksem), Edwin Vercruysse (service des traductions, Provincialat) et Lutgarde Willockx (édu-catrice au repos, de l'EPS Christ-Roi, Brecht) la promesse signifie un nouvel engagement dans leur vie. Les membres associés chez les Frères de la Charité ne sont pas différents d’autres personnes. Ils sont homme ou femme, marié ou célibataire, ils ont des enfants ou non, ils travaillent chez les Frères de la Charité ou non, ... Ce sont des personnes qui veulent vivre au départ de la même spiritualité que les Frères de la Charité, mais veulent garder leur propre état de vie. Les membres associés essaient en première instance de vivre et d’agir dans leur propre endroit de travail et/ou leur entourage au départ de la spiritualité des Frères de la Charité. En outre, ils se réunissent de temps en temps pour une rencontre, la prière, la formation et la méditation. D’abord on fait une promesse pour un an, que l’on peut renouveler tous les trois ans. On garde la liberté de mettre fin à l’engagement quand on le veut. Les membres asso-ciés font effectivement partie de la Congrégation des Frères de la Charité. Ils ont été reconnus en 2002 par la Congregatio Pro Institutis Vitae Consecratae et Societatibus Vitae Apostolicae (Vatican). A l’automne, en Wallonie, également 7 candidats feront leur promesse.

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a par conséquent proposé un certain nombre de modifications. La structure ASBL de coordination est maintenue, mais un certain nombre de compé-tences décisionnelles sont transférées du conseil d’administration vers des comités d’administration. En outre, également quelques administrateurs indépendants externes garantiront dans le conseil d’administration com-me dans les comités d’administration la stabilité et la continuité.

> L'exposition a remporté un franc succès.

l’organisation change REDACTION > Mattias Devriendt

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La reconversion se poursuit au Centre Saint-Lambert. Le 2 octobre 2012, les usagers et les travailleurs quitteront deux pavillons qui seront définitivement fermés : Saint-Firmin et Saint-Gérard. Devant les bâtiments qui seront bientôt désaffectés, des travailleurs posent pour une dernière photo. Dans quelques semaines, ces images appartiendront au passé.

Micheline Warginelle, ergothérapeuteau C.P. Saint-Martin, Dave

une dernière photo REDACTION > Albert Pfund PHOTOGRAPHIE > François Dehombreux

»

»> Des membres du personnel du pavillon Saint-Gérard : Vanhoye Muriel, Aguirre-Ojer Aurélie, Jasinski David, Robert Béatrice, Mirijanyan Siranush, Toussaint Véronique, Neuville Christine, Posset Isabelle, Huybreghs Catherine, Antoine Benjamin, Ravet Laurent.

> Quelques membres du personnel du pavillon Saint-Gérard qui travailleront après la fermeture des deux pavillons dans le projet futur « Bien-être » : premier rang : Posset Isabelle, Robert Béatrice, Neuville Christine, Mirijanyan Siranush, Vanhoye Muriel, Huybreghs Catherine deuxième rang: Antoine Benjamin, Aguirre-Ojer Aurélie, Jasinski David, Toussaint Véronique, Ravet Laurent

> Des membres du personnel du pavillon Saint-Firmin : (premier rang) Piette Dominique, Limet Vanessa, Libion Françoise, Atsang Dominique, Grenson André, Collignon Michaël, Feron Véronique, Liégeois Marie-Christine, Jans Fabienne, (deuxième rang) Becarnen Julie, Christiaens Nancy

Ce n'est qu'une des nombreuses réactions au message que Pieter Verlinden du C.O. « De Beweging » à Gijzenzele a gagné la médaille de bronze aux Paralympics. Avec Kirsten De Laender et Pieter Cil-lissen il a participé à la discipline « Boccia ». Boccia est un sport qui est comparable à la pétanque. Il est joué par des personnes avec une paralysie cérébrale. « Ici au C.O. De Beweging nous avons un grenier Boccia. C’est un espace fait sur mesure avec un sol adapté de façon que Pieter Verlinden et d’autres joueurs parmi nos clients puissent s’exercer sous l’accompagnement de proches, de stagiaires ou de collaborateurs agogiques », raconte avec fierté Bart Gosselin, accompagnateur en chef du Groupe 1.

Bravo à Pieter !!! C'est bon de voir l'énergie déployée ! Quellebelle leçon cesjeunes nousdonnent !

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In memoriam

Le Frère Michael Verwimp (1923-2012)Le Frère Michael était un des Frères qui après une période de serviabilité en Belgique a pu partir pour le Transvaal pour y être pendant cinquante ans un missionnaire heureux. Après ses études à l’école normale, le Frère Floridus – c’était son nom en religion – a été envoyé en 1943 vers Zwijnaarde et en 1948 vers St-Job-in-‘t-Goor pour y enseigner aux enfants handicapés. En 1952 son grand rêve est devenu réalité : il a pu partir pour les missions, et bien pour l’Afrique du Sud. Il est devenu professeur à Pieterburg et Klerksdorp et s’est consacré à aider à diriger l’école des sourds à Soweto. Il a encore vécu 9 belles

années à Lummen, jusqu’à ce qu’au début de cette année il soit venu vers notre couvent-maison de repos St-Jan à Zelzate, où il est décédé le 3 mai.Le Frère Michael était un personnage fort apprécié, optimiste, toujours prêt à un trait d’esprit, une blague et surtout toujours inté-ressé par l’autre.

Avec le Frère Michael la Congrégation perd une figure de proue d’un riche passé missionnaire en Afrique du Sud, où de nombreux anciens élèves garderont son souvenir vivant.

Le Frère August Sanders (Clotarius), origi-naire de Roksem, est venu chez les Frères de la Charité en même temps que son Frère Cyriel. Après sa première profession en 1940, il a fini ses études d’instituteur et est allé travailler auprès des enfants sourds à Woluwé. Ensuite il a pu se perfectionner à Bruxelles et il est devenu professeur en des-sin et en travail manuel à l’Ecole Normale à Zwijnaarde. Lorsque le moment de la retraite était venu, en 1984, il a proposé de pouvoir utiliser ses talents également en dehors des frontières et il est devenu missi-onnaire en Afrique du Sud, dans l’école pour

sourds de Soweto. Ce sont devenues 8 bel-les années, jusqu’à ce qu’il ait dû retourner en Belgique en 1992 en raison de problèmes de santé. Il a séjourné un temps à Roulers, ensuite à St-Michiels-Bruges et à partir de 1997 à Tamise. En 2010, il a déménagé vers notre couvent-maison de repos à Zelzate.

Tous les anciens élèves gardent le meilleur souvenir du Frère Clotarius, en raison de ses traits d’esprit, sa bonne connaissance de l’âme humaine, son dévouement et son amour de sa discipline et de l’étudiant.

Le Frère August Sanders (1921-2012)

Le Frère Clemens Demarelle (1924-2012)Quand Vital Demarelle, originaire de Zingem, a frappé à la porte du couvent, il avait déjà 24 ans. C’était plutôt exceptionnel à cette époque. Il avait travaillé pendant quelques années dans une usine avant de décider de devenir Frère.Le Frère Clemens a d’abord travaillé dans les sections lourdes à St-Alfons à Gand et à Zelzate. Ensuite, il y avait une période de huit ans de service dans les différentes cuisines à Aalter, Maria-Aalter, St-Trond et Bourg-Léopold. En 1960 il a de nouveau fait le pas

vers les soins, à Zelzate et Manage. A Dave il a collaboré à partir de 1987 à l’accueil des plus pauvres. Depuis 1999 le Frère Clemens résidait dans la maison de repos à Zelzate, parce que sa santé se détériorait de plus en plus.

Le Frère Clemens était un Frère modeste, qui travaillait avec son cœur et ses mains, mais qui était le porteur d’un charisme authentique qui s’appelle la charité.

» La mort n’est pas la fin de la vie, mais le début de la vie éternelle. »

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Un coin à soi

Des situations de crise« Après mes études d’infirmier en 1991, je débute ma carrière profes-sionnelle en psychiatrie au Petit Bourgogne à Liège dans le service de toxicomanie comme on l’appelait dans le temps. J’étais plus attiré par les aspects relationnels que par les aspects techniques de l’art infir-mier », nous confie-t-il.

j’ai été touché par un manque aigu d’accompagnement familial et une sous-estimation de la détresse fami-liale dans ses mêmes situations de crise », nous dit-il. Avec le soutien de l’équipe, Laurent a suivi une forma-tion en thérapie familiale et systé-mique et plus tard une formation à l’initiation des pratiques théâtrales. « Ces deux formations m’ont permis de disposer des outils supplémen-taires et d’avoir des atouts pour être à l’aise dans mon travail avec les patients et ainsi créer un climat dans le groupe qui permet de travailler dans la bonne humeur. »

Après son transit à l’unité d’assuétudes (Petit Bourgogne) et par l’unité de psychiatrie générale (hôpital général d’Ottignies), Laurent

En 1993, Laurent Art quitte le petit Bourgogne pour le hôpital géné-ral d’Ottignies où de nouveau il va travailler dans le service aigu de psychiatrie générale. Il sera confronté à des situations de crise et amené à les gérer en équipe durant des années avant son arrivée à l’hôpital de jour de l’HNP St Martin. « Au cours des années passées au côté des patients en situation de crise,

> « Quand on est membre d’une équipe, l’esprit d’équipe et le travail en équipe sont primordiaux comme dans une pièce de théâtre », raconte Laurent.

Humeur et humourNotre recherche de collègues intéressants ne prend jamais longtemps. Laurent Art du C.P. Saint-Martin à Dave nous raconte très volontiers comment son coin à soi se présente. « J’essaie au travers de mon hu-mour et ma bonne humeur de créer un climat détendu et confraternel », dit Laurent. REDACTION > Jean-Baptiste Butera, Philippe Hody PHOTOGRAPHIE > Paul Wautier

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» Une des missions d'un hôpital du jour est de permettre et d’encourager les usagers de reprendre pieds dans leur insertion sociale hors structure psychiatrique. »

» J’essaie de créer un climat dans le groupe qui permet de travailler dans la bonne humeur. »

atterrit à l’hôpital de jour de l’Hôpital Psychiatrique St Martin en 2008. « Après quinze années de travail en service psychiatrique aigu, j’étais at-tiré par le travail en hôpital de jour et pour moi, c’était un passage d’un tra-vail en amont vers un travail en aval. C’était une grande opportunité pour moi », nous confie-t-il en souriant.

Deux axes

« Mon travail comporte deux axes. L’accompagnement individuel des usagers dont je suis référent et pour lesquels je sers d’interface avec l’équipe de l’hôpital de jour et avec leur environnement extéri-eur. Pour ces usagers, j’assure la référence dans leur encadrement social et psychiatrique. De l’autre côté, il y a l’animation de groupe qui est essentiellement orientée sur les représentations que les usagers ont de leur famille d’origine au travers des groupes. Pour cela je recours à l’utilisation des génogrammes et des jeux de rôle qui mettent en lumière les interactions relationnelles des usagers dans leur système familial. Dans mon travail d’animation de groupe, je reste attentif à la façon

dont l’usager nous informe sur sa manière d’être en relation dans son environne-ment extérieur. Et c’est là où la systémique et l’initiation aux pratiques théâtrales me viennent en aide pour me sentir à l’aise dans le travail avec les groupes des usagers qui me sont confiés », souligne Laurent.

Humour et humeur « Quand on est membre d’une équi-pe, l’esprit d’équipe et le travail en équipe sont primordiaux comme dans une pièce de théâtre. Je participe aux réunions de service comme tous mes collègues où nous réfléchis-sons sur les questions amenées par nos usagers et sur leurs prises en charge. Notre milieu professionnel étant un des plus stressants, on doit essayer de créer un climat propice au travail, et pour ce faire, j’essaie au travers de mon humour et ma bonne humeur de créer un climat détendu et confraternel.»

Oser le ridicule

« Durant mes premières années à l’hôpital de jour, j’ai animé un groupe qui consistait essentiellement à une initiation aux pratiques théâtrales que j’ai pour le moment interrompu. Le théâtre », nous raconte Laurent avec passion, « permet de se regarder, de s’écouter, de se toucher, d’apprendre une certaine rigueur, de ‘lâcher prise’, c'est-à-dire d’oser le ridicule, de développer une certaine estime de soi (au travers le jeu, on découvre quelque chose de soi, ses capacités),

de développer une confiance en soi autant qu’une confiance envers les autres partenaires, sans oublier un réel travail de mémoire. »Laurent a eu le sentiment que l’offre à laquelle adhéraient les patients, les empêchait finalement d’aller à l’extérieur chercher ce qu’ils pouvai-ent trouver à l’hôpital de jour. « Mon sentiment », poursuit Laurent, « est qu’une des missions d’un HJ est de permettre et d’encourager les usagers de reprendre pieds dans leur insertion sociale hors structure psychiatrique. Je me devais de cesser l’atelier et de repenser celui-ci pour qu’il aille dans ce sens et je continue d’y travailler, conclut-il dans la bonne humeur. » n

QUI eSt Laurent Art ?

> Monsieur Laurent Art a 42 ans. > Il est infirmier gradué de

formation, marié et père de quatre enfants.

> Il aime le théâtre et actuellement il prépare à jouer une pièce de Ray Cooney : « espèce surannée » à la Maison de la Culture de Namur.

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En image ATTACHéE à SES RéSIDENTSPHOTOGRAPHIE > Mattias Devriendt

Psychologue de formation, Véronique Houchard est entrée à l’Institut St-Bernard en 1993. Depuis 2010, elle est la coordinatrice des MSP « Bois de la Fontaine » nouvellement construites. De par sonparcours, elle est attachée à ses résidents et favorise toute actionvisant à améliorer le bien-être de ceux-ci : activités diversifiées,ouverture vers l’extérieur, réflexion et information sur les nouvellesdémarches. Egalement pendant la visite guidée qu’elle a donnée aux membres du conseil de rédaction d’Approches elle est restée très attentive à chaque patient qu’elle rencontrait.

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Le talent mérite des chancesCaraes, l’ONG des Frères de la Charité pour la coopération au dévelop-pement, nous emmène pour la nouvelle Action Sud vers le Sri Lanka. C’est là que des jeunes fuient la pauvreté des plantations de thé à l’intérieur du pays pour arriver dans les villes portuaires. A Tricoma-lee ils sont accueillis par le Frère Michael, qui leur offre des forma-tions techniques de courte durée. Caraes collecte de l’argent pour soutenir l’école du Frère Michael de différentes façons. Le groupe Colruyt, qui est déjà depuis plus de dix ans un partenaire structurel de Caraes, a des projets similaires. Par la Fondation Collibri pour l’Enseignement, Colruyt donne aux jeunes dans les pays du Tiers Monde une formation technique. Le directeur du personnel, Koen De Maesschalk, animateur de la Fondation, était par conséquent le con-férencier invité à la journée de départ de l’Action Sud 2012. REDACTION et PHOTOGRAPHIE > Annelies Naert

Action Sud 2012 prête à démarrer

approches : Tout comme Caraes cette année, vous soulignez l’importance des formations. Comment cela a-t-il commencé ?Koen de maesschalk : « Dans les an-nées nonante « l’environnement » est devenu un thème important. C’était le premier pas vers une responsabilité sociale plus grande d’entreprises. Et le thème de l’environnement s’est étendu déjà rapidement vers la « durabilité », qui concerne aussi le thème du Nord et du Sud. Colruyt a continué à croître, achetait de plus en plus de produits du Sud et vers le tournant du siècle on était déjà rapidement

confronté à la question « Quelle at-titude adopter en cette matière ? ». Dans un premier temps on a essayé de contrôler les conditions de travail et de l’environnement. Nous avons opté consciemment pour acheter des produits honnêtes. Un deuxième pas a suivi : former des jeunes au Sud, pour leur permettre de contribuer par leur propre force au développement de leur pays. Nous y croyons pour 100 %. Le troisième pas était la mise en place de la Fondation. »

approches : Pourquoi le groupe Colruyt s’y engage-t-il ? Cela ne semble pas

évident, si on part du point de vue que les entreprises doivent d’abord surtout faire du bénéfice.« Toute l’histoire a crû spontanément. C’est profondément dans l’identité de notre entreprise. Nous avons un jour fait l’exercice : « Qu’est-ce que Colruyt représente ? Qu’est-ce qui est important pour nous ? » Nous som-mes arrivés à neuf valeurs, comme la simplicité, le respect, la serviabilité et la solidarité. Mais aussi la foi : nous croyons en l’homme comme source d’énergie pour agir. Le plus important en cela est la confiance. Les projets que nous soutenons ont démarré au départ de ces valeurs. Nous donnons confiance aux jeunes, nous croyons en eux pour faire quelque chose de leur vie. »

Loin et pourtant proche

> Les promoteurs locaux de l’Action Sud se sont mis pendant une journée dans la peau des cueilleuses de thé.

> Koen De Maesschalk est l’animateur de la Fondation Collibri pour l’Enseignement.

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approches : Y a-t-il encore de la place pour tant d’initiatives l’une à côté de l’autre (Collibri, Oxfam, Max Have-laar). Ne faut-il pas plutôt travailler en synergie ?« Il y a beaucoup de chemins qui mènent à Rome. J’aime utiliser l’image de la rue avec un seul café ou un seul restaurant. Quand dans cette rue un deuxième café apparaît, le quartier s’anime immédiatement aussi. C’est une force d’attraction, certainement quand il s’agit de choses solides. Il y a de la place pour plusieurs initiatives. Cela ne fait que servir davantage le Sud, je trouve. Nous trouvons aussi important de pouvoir y mettre notre spécificité, qu’un tel projet devienne vraiment notre projet. »

» Tout comme les Frères dela Charité, Colruyt croit en l’homme comme source d’énergie pour agir. »

groupe énorme de personnes. Pouvoir y partager mes expériences est énor-mément important pour moi. D’une part la gamme de Collibri reste provisoirement plutôt limitée, mais d’autre part les bananes honnêtes, avec labels, constituent déjà trente pour cent du chiffre d’affaires de bana-nes. Ce n’est pas peu de choses. »

approches : Est-ce qu’il faut éduquer les clients ?« Eduquer est un grand mot. Je préfè-re parler d’informer et de sensibiliser. Nous devons donner de l’information claire, correcte et complète. Mais c’est toujours le client même qui doit faire les choix. »

approches : Comment choisissez-vous les produits de la gamme Collibri ?« Les produits doivent être en ordre, quoi qu’il en soit. Sinon ils n’entrent pas. Ils ont tous un label. Cela peut être le label de commerce honnête, ou le label de la forêt tropicale, ou autre. Mais au sein de Colruyt il y a égale-ment une directive pour des produits qui ne sont pas éthiques. Des inspec-teurs indépendants vont sur place pour faire des contrôles. Il y a déjà

Learn a skill and live your lifeCaraes soutient avec l’Action Sud 2012 l’Institut Technique Saint-Joseph à Tricomalee, une ville portuaire au Sri Lanka. Cette école offre des formations courtes, techniques à des jeunes qui fuient les mauvaises conditions de travail dans les plantations de thé, qui ne reçoivent pas des chances dans l’enseignement normal ou qui ont per-du leurs racines (les jeunes des rues, les orphelins suite au tsunami, …). Ces formations impliquent un stage pratique, un diplôme reconnu et un contrat de travail pour un an au moins.

Plus d’informations sur l’Action Sud et Caraes sur www.caraes.org et www.zuidactie.be.

« Nous nous réunissons fort souvent avec Oxfam et Max Havelaar. Nous avons toujours travaillé de façon transparente. Mais « l’honnêteté » est un thème énormément difficile. Il y a différentes façons de distribuer des biens, qui sont toutes de même valeur. Aussi longtemps qu’il n’y a pas de cor-respondance ou d’accord en cela, il y aura toujours une discussion. »

approches : Est-ce que les clients at-tendent des produits honnêtes ?« Nous devons être sincères en cela : quand nous avons commencé, seu-lement 2 à 3 pour cent de nos clients était intéressé. Ils sont venus eux-mêmes demander s’ils pouvaient faire quelque chose. Ce n’est pas beaucoup non. Mais c’est notre tâche de com-muniquer à ce sujet. Nous distribuons chaque fois 2 millions de journaux Colruyt. Ainsi, nous atteignons un

eu des produits qui ont été tirés des rayons. Souvent il s’agit alors du travail des enfants ou des conditions de travail non sûres. Ces producteurs ont bien toujours une deuxième chance. Ils ont une chance pour faire autrement, sinon on les refuse impitoyablement. Ainsi, nous avons déjà refusé une quinzaine de producteurs. »

approches : Des asperges du Pérou, des haricots verts du Kenya. Des pro-duits honnêtes sont souvent confrontés à la critique de leur empreinte écolo-gique. Nous transportons ces haricots verts vers la Belgique, pendant que là, peut-être, des paysans ont faim.« Il s’agit de faire un choix entre l’environnement et l’aspect social. En important des haricots verts, nous mettons une grande charge sur l’environnement, mais le paysan au Kenya reçoit bien un revenu pour cela. C’est un exercice très difficile, c’est vrai. Et je n’ai pas de réponse à cela. Il y a d’ailleurs également encore des possibilités dans l’économie sociale de notre propre pays. Il faut également s’occuper de cela. Mais il ne faut pas nécessairement faire un choix. Pour moi c’est une histoire où l’un n’exclut pas l’autre. » n

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14 > approches septembre 2012

A bon marché

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A la recherche d’espace ?Le Centre de Formation Guislain offre aux membres du personnel des Frères de la Charité 35% de réduction sur les tarifs non marchands en vigueur pour l’utilisation de l’infrastructure. Le Centre de Formation a des sites au bord vert de Gand et de Bruges, qui peuvent être atteints en voiture ou avec le transport public.

site gand2 amphithéâtres : 200 et 300 personnes - 15 locaux de réunion - 4 cabines pour interprètes -Accueil et réception - Restaurant et restauration collective - Possibilités de nuitées - Possibili-tés étendues pour stationner

site bruges4 espaces de réunion ou 1 grand local pour séminaires (au maximum 45 personnes). Moyens de communication mo-dernes et appareils audiovisuels.Possibilités d’accueil et de restauration collective

Téléphoner et surfer avec réductionLes Frères de la Charité, Proximus et Mobitel ont mis en place une collabora-tion pour pouvoir proposer au personnel une offre unique. Les conditions sont aussi bien d’application pour des clients existants que pour des clients nouveaux. L’offre consiste de 2 parties : d’abord il est possible d’affilier vous-même et jusque 3 membres de famille extra au plan de tarif Employee privilege programme (Epp) (entre autres pour abonnements gsm et abonnements au pack « téléphonie + Internet + TV digitale » ou au pack « GSM (=mobile) + Internet + TV digitale »).

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assistance voyage (mondial) Police pour famille (+ 2 véhicules pour 1 année) : 99,2 euro au lieu de 124 euro.Police pour personne seule (+ 1 véhicule pour 1 année) : 70,4 euro au lieu de 88 euro.Police de famille Compact (sans véhicule) : 79,21 euro au lieu de 99 euro.Police pour personne seule Compact (sans véhicule) : 61,6 euro au lieu de 77 euro.

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Etudier sans douleurAu début de l’année scolaire nous pensons aussi à vos enfants ! Si on veut étudier sans plaintes dorsales, il est mieux de s’asseoir de façon ergonomique. C’est pourquoi Ergoconcept offre aux lecteurs d’Approches 25% de réduction sur des chaises qui peuvent évoluer avec l’âge et tous les ac-cessoires qui peuvent évoluer et être développés. En outre, on bénéficie jusqu’à la fin de l’année des offres suivantes : • unbureauMollChampionhaut-basévoluantavecl’âge/pc

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approches septembre 2012 > 15

DOSSIER BIEn éQUIPé !

BIEnéQUIPé !

REDACTION > Eric Pierrard, Albert Pfund, Emmeline Baillieu, Carole Bolanz, Mattias Devriendt PHOTOGRAPHIE > l'Intervalle, Albert Pfund, Layla Aerts

Quels sont les

dangers dans

une équipe ?

Pourquoi l’ambiance est-elle cruciale pour une équipe ?

Quand parle-t-on d’une équipe ?

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16 > approches septembre 2012

DOSSIER

projet

le plaisir de s’investir dans un projet, c’est contagieux. Avec les usagers, ils encartent et préparent des journaux et des publicités qu’ils vont ensuite distribuer dans les boîtes aux lettres des habitants de la ville d’Andenne. Les usagers participent au travail en fonction de leurs capacités. « Il y en a qui déchirent les plastiques des embal-lages, d’autres qui plient les journaux ou qui sont simplement heureux d’être là et de regarder ce qui se passe. c’est avant tout à son résultat qu’on voit si une équipe fonctionne bien : l’activité tourne et les usagers s’y sentent bien. Ils sont très motivés et vont jusqu’à nous dire qu’ils viennent  pour nous faire plaisir. C’est que, comme nous, ils s’investissent ! »

atmosphère

« Il y a une cohésion dans notre équipe et nous nous arrangeons toujours pour éviter de laisser un collègue seul. l’ambiance est un autre point fort d’une équipe qui « tourne », racon-tent-ils. « On a envie de venir travailler et cela crée une bonne atmosphère de travail qui profite à tout le monde, y compris aux usagers. » Les trois par-tagent ensemble une autre chose : ils aiment ce qu’ils font. « C’est essentiel de pouvoir faire quelque chose qu’on aime bien parce que c’est contagieux. ce plaisir qu’on a à œuvrer ensem-ble dans notre projet, les usagers le ressentent et le partagent avec nous. Usager ou éducateur, c’est agréable de travailler dans un état d’esprit comme nous l’avons chez nous. Tout le monde a du plaisir à venir ici et à le partager avec les autres.»

» Travailler dans le même sens, vouloir la même chose et

en cas de coup dur, se serrer les coudes pour que le projet

fonctionne quoi qu’il arrive. » 

EQUIPE A

> « Le plaisir de s'investir dans un projet, c'est

contagieux », trouvent Carine, Franz et Céline.

3 individus

équipe

« Ça fait près de 4 ans que nous portons le pro-

jet ensemble », racontent-ils. « Qu’on soit éducateur ou

usager, c’est important d’éprouver du plaisir et de passer un bon moment ensemble. Il faut apporter quelque chose de positif aux usagers ! Pour tenir la route, il est essentiel d’avoir une équipe soudée. C’est important d’avoir avec soi des collègues aussi vigilants qu’on peut l’être soi-même pour que le travail soit fait à temps et dans des conditions profitables aux usagers. il faut que chacun se sente responsable de ce projet que nous portons ensemble. Travailler dans le même sens, vouloir la même chose et en cas de coup dur, se serrer les coudes pour que le projet fonctionne quoi qu’il arrive », disent Carine, Franz et Celine. « Pour cela, il faut une bonne entente. il faut de fortes personnalités pour réaliser ce que nous faisons mais il faut que ces personnalités s’accordent pour faire un tout. » Pour le trio il est essentiel de savoir se dire les choses. « Il faut pouvoir mettre de l’eau dans son vin.Il n’y a pas de rivalité entre nous parce que la confiance est là et chacun se sent respecté. »

1

carine (44), céline archambeau (33) et Franz (59) sont tous les

trois éducateur. ces trois personnes sont les chevil-

les ouvrières d’un projet qui vise à permettre aux usagers du centre st-lambert une intégration sociétale dans la communauté. Ensemble, ils préparent des journaux et des pu-blicités qu’ils vont ensuite distribuer dans les boîtes aux lettres. un travail qui est aussi une occasion pour les usagers d’entrer en contact avec les habitants de la ville d’andenne.

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approches septembre 2012 > 17

BIEn éQUIPé !

l’intervalle est une petite équipe du c.p. saint-bernard qui réunit 8 professionnels :

claudio bernardone, Emmeline baillieu, carole bolanz,marie-pierre torez et valérie demeule-meester; chacun ayant une person-nalité, des formations, des centres d’intérêts différents. la psychiatre référente, mme van leuven, est présente pour soutenir le processus thérapeutique mis en œuvre dans les différents ateliers ainsi que pour assurer un rôle de médiateur et d’intermédiaire.

» La gestion du temps rend difficile la cohésion mais aussi la communication. »

approches septembre 2012 > 17

8EQUIPE B

> L'intervalle réunit 8 professionnels, mais l'équipe est très rarement réunie au complet ...

individus

équipe

« Le fonctionnement de l’Intervalle s’appuie

sur tous et la répartition des tâches se fait de commun

accord », raconte Emmeline Bail-lieu. « Cependant, chaque thérapeute reste autonome, garde une grande flexibilité dans son travail et y dévelop-pe ses particularités. Celles-ci sont ré-gulièrement partagées ; collaborations permettant de proposer des ateliers très différents aux usagers : ateliers de cosmétique ; d’expression primitive ; photos … «  Leurs spécificités constitu-ent un atout riche du brassage de leurs expériences mais peuvent également devenir un frein, une résistance. « les divergences peuvent être une source de tension dans l’équipe.Il est important que la spécificité de chacun n’entrave pas la cohésion de l’équipe; il s’agit de maintenir un équilibre fragile entre unicité et individualité. De cet équilibre, naît la richesse de notre équipe », dit Carole avec fierté.

difficulté principale

la difficulté principale rencontrée par l’équipe se trouve surtout dans la gestion du temps. En effet, les différents intervenants ont des plages horaires très variées, entre 4 à 38 heures par semaine. Cette situation rend difficile la cohésion mais aussi la communication. « l’équipe est très rarement réunie au complet », expli-que Carole. « Pour pallier à ces soucis, nous avons mis en place différents systèmes. Sans être révolutionnaires, ils peuvent permettre d’améliorer la transmission de l’information. On a des communications régulières par mails et téléphone. Une réunion hebdoma-daire est organisée, permettant de con-fronter nos idées, partager notre vécu, notre quotidien et nos questionne-ments. On a mis un tableau mural dans le hall d’entrée reprenant les différents ateliers de la journée et permettant à tous, thérapeutes ou usagers de prendre connaissance de l’organisation quotidienne de l’Intervalle. »

projet

L’Intervalle est né de la réunion de compétences, de talents, d’une volonté de plusieurs thérapeutes de participer à un projet commun, cohérent et riche de ses différences. la spécificité de l’intervalle sont les ateliers organi-sés en dehors des services pour les patients de toutes les unités hospitali-ères. « L’équipe de l’Intervalle propose aux patients un espace thérapeutique où différentes formes d’expression sont privilégiées : verbales, corporel-les, artistiques, informatiques. Les thérapeutes offrent un espace suf-fisamment contenant pour permettre l’émergence d’émotions. L’imagination y est sollicitée comme étayage à la cré-ation. Chacun propose donc au sein de l’Intervalle un travail thérapeutique dif-férent et complémentaire. Enfin, nous travaillons en lien avec les différentes équipes des services de l’hôpital. Ce lien est indispensable si nous voulons être efficaces dans la prise en charge et cohérents avec le travail effectué par ces équipes », dit Emmeline.

1

approches septembre 2012 > 17

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18 > approches septembre 2012

DOSSIER BIEn éQUIPé !

En tant que de conducteur d’équipe, essayez de …

rencontrer les nouveaux membres de l’équipe en entretien individuel durant leur période d’acclimatation.

interpeller vos collaborateurs. Il faut les considérer chacun comme interlocuteur valable. Essayez de partager des questions avec chacun personnellement.

faciliter le choix de solutions. Entraîne. Anime.

reconnaître explicitement les succès de l’équipe et de chacun.

faciliter l’analyse des manquements et dysfonctionnements.

ne pas oublier que vous êtes un modèle !

être le garant de la bienveillance partagée dans l’équipe.

communiquer clairement votre vision pour construire autour de celle-ci un sens commun au travail d’équipe.

Travailler en équipe : qu’est-ce ?

CONDUIRE sans trembler ET … SE LAISSER CONDUIRE sans bêler…

En tant que de membre d’une équipe, essayez de …

communiquer vos observations et votre questionnement en réunion.

manifester votre intérêt pour toute initiative, innovation, suggestion, question avant de laisser s’exprimer votre esprit critique.

partager vos questions personnelles relatives à vos relations « soignant - soigné » avec une personne qui pourra les entendre.

aller à la recherche de l’information utile et nécessaire. N’attends pas qu’elle vous soit donnée.

adhérer à la vision de travail de votre équipe. Participer en cultivant et activant votre créativité personnelle.

> Eric Pierrard travaille comme coordinateur central pour la qualité et la formation au C.P. Saint-Martin à Dave.

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approches septembre 2012 > 19

La collègue autrement

l’art, sous toutes ses formes, m’a toujours attirée ; je me suis imprégnée de lectures, de voyages, d’expositions, etc. L’envie m’est donc venue d’explorer mon propre potentiel artistique.

à vrai dire, je n’ai pas encore un style bien défini. Je suis en train d’évoluer, d’expérimenter. J’admire certains pein-tres, comme Dali, Matisse, ou d’autres découverts au cours de mes voyages. Je suis réceptive à beaucoup de courants artistiques, comme le baroque italien, par exemple, ou même l’art antique…

Je me trouve une sorte de terreau, où plonger mes pro-pres racines. De toute façon, je privilégie la spontanéité du geste : quand je peins, je n’ai pas d’idée du résultat avant de commencer. Certaines toiles sont achevées en un quart

d’heure, d’autres me prennent un mois, avec des phases de maturation, de réflexion… Je peins directement sur la toile vierge, sans dessin préparatoire. Mes gestes s’enchaînent naturellement.

Je ne privilégie pas une technique en particulier, même si j’utilise beaucoup l’acrylique. Il m’arrive d’intégrer des ma-tières à mes toiles : tissus, métaux, bois, clous… en fonction de l’inspiration du moment. Même des cailloux ! Je travaille sur les grands formats : ils m’offrent un espace de liberté.

Quant aux tons et aux valeurs, j’aime les tons sombres, les terres, mais aussi les contrastes entre le noir et le blanc, l’or et l’argent … Les terres sont, en quelque sorte, offertes par la nature, pour que l’artiste leur donne vie.

REDACTION > Christian Bodiaux PHOTOGRAPHIE > Mattias Devriendt

Fernanda Fischetti (50) est d’origine italienne employée. Elle travaille comme employée au pressing depuis 1999. Elle a 3 passions : la peinture, ses 2 enfants (Gérard et Barbara) et Rome.

I

Fernanda Fischetti Donner vie.

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20 > approches septembre 201220 > approches septembre 2012

Equilibre

L’abc des devoirs scolairesBien que souvent on ne le vive pas ainsi, les devoirs scolaires sont importants. C’est un pont entre l’école et le ménage : les enfants apportent un peu d’école chez eux. Les parents voient ce dont les enfants s’occupent en classe et ils ont une vue des possibilités de leurs en-fants. Les devoirs scolaires apprennent également aux enfants à assumer de la responsabilité : ils apprennent à avoir le sens du devoir, à travailler à la maison indépendamment et régulièrement. En outre, les devoirs peuvent procurer aux enfants un sentiment positif : « regarder ce que je sais faire déjà ! » Mais stimuler ses enfants à faire leurs devoirs n’est pas évident. Quelques tuyaux !

REDACTIOn > Joke Verbeke et Jimmy Allaert PHOTOGRAPHIE > Pieter Morlion et Peter Callebert

CELA ARRIVE-T-IL PARFOIS CHEZ VOUS ?

Tu n’as pas de devoirs aujourd’hui ?Tu ne dois pas encore commencer ?Quand enfin vas-tu faire tes devoirs ?Tu es prêt maintenant déjà ?

ESSAYEZ ALORS CE QUI SUIT :APPLIQUEZ L’ABC DES DEVOIRS !

A PASSER DES ACCORDS avant les devoirs !

B ENCOURAGER pEndant les devoirs ! C CONTROLER

aprEs les devoirs !

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approches septembre 2012 > 21

Jimmy allaert est coordinateur du type 1 et coordinateur des chances égales à l’enseignement à l’école d’enseignement fondamental spécial St-Idesbald à Roulers. Les tuyaux sur ces pages sont de sa main. La raison en était une enquête sur les expé-riences de parents avec les devoirs, raconte-t-il.« Beaucoup de parents ont indiqué que des enfants perdaient courage et ne voulaient ou ne pouvaient pour cette raison pas achever leur tâche, ne voulaient pas commencer leur tâche parce qu’ils ne voyaient pas comment s’en sortir, ne pouvaient pas se concen-trersuffisammentet/oun’étaientpasmotivés ou trouvaient que c’était trop difficile. Il est donc important que nous soyons là pour les enfants s’ils ont des difficultés relatives à leurs tâches. »Tous les parents dans l’école de Jimmy ont reçu les tuyaux pour les emmener chez eux. Au début de l’année scolaire ils reçoivent de l’explication sur leur rôle comme accompagnateur des devoirs. On n’attend évidemment pas que les parents se mettent à la place de l’enseignant.« En outre », dit Jimmy, « ce que j’ai essayé de développer dans ce qui précède, n’est certainement pas pour tous les parents la façon idé-ale d’aborder les devoirs ! Ce sont quelques tuyaux qui peuvent mener à des résultats meilleurs, mais qui ne sont pas la garantie de succès. Tenez toujours compte du fait que chaque en-fant est différent et que chaque enfant demande donc une propre approche. Les parents savent le mieux comment ils doivent se conduire envers leurs enfants! »

A PASSER DES ACCORDS avant les devoirs !

Choisissez une hEurE FiXE pour commencer.Faites participer votre enfant à la décision.Choisissez une heure où vous avec vous-même du temps.Sur la feuille « tuyaux pour les devoirs pour les enfants » vous pouvez dessiner les aiguilles de la montre. Ainsi votre enfant sait quand il doit commencer à faire ses devoirs !

Choisissez un Endroit FiXE Faites participer votre enfant à la décision, mais faites attention à ce qu’il ne puisse pas se distraire : pas de télévision ou d’ordinateur, essayer d’assurer que les frères ou sœurs ne dérangent pas.

Faites regarder votre enfant dans l’agEnda scolairE ce qu’il doit faire.

B ENCOURAGER pEndant les devoirs !

L’enseignant doit assurer que votre enfant sait faire face à sa tâche. Faites donc faire votre enfant ses devoirs le plus possible sEul, sans l’aider !Après l’enseignant peut alors voir si l’enfant a encore besoin de répétition.

Prenez le temps d’EcoutEr votre enfant.Témoignez d’intérêt, parlez-en avec votre enfant.

Encouragez votre enfant, soyez un bon supportEr !Donnez un petit compliment.

Laisser votre enfant s’arrêter après un Quart d’hEurE, même

s’il n’est pas encore prêt.

C CONTROLER aprEs les devoirs !

controlEz vous-mEmE les devoirs d’EnFants EncorE pEtitsFaites les EnFants plus grands controlEr eux-mêmes leurs devoirs.Regardez-les alors encore vous-même. Dites à votre enfant combien de fautes il y a, mais ne dites pas lesquelles !Faites chercher et corriger les fautes par votre enfant même !

Tout est fait ? Vous n’avez rien oublié ?Signez l’agEnda scolairE.Notez si nécessaire la raison pour laquelle les devoirs ne sont pas encore achevés.

Faites votre enfant dEbarrassEr la table.Faites votre enfant préparer le cartablE pour demain.

CHAQUE EnFAnT DEMAnDE UnE PROPRE APPROCHE

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22 > approches septembre 2012

« Le temps ne guérit pas toutes les douleurs »

Lut Celie

La perte peut causer des blessures profondes, certainement si on ne peut la partager avec quelqu’un. L’émotion, la douleur, le doute et la colère sont contenus, jusqu’à ce que cela explose. On les appelle des « jeunes à problèmes », ceux qui après un divorce deviennent « intraitables », qui après la mort de leur cher grand père couvrent leurs bras de rayures. Lut Celie et ses collègues dans l’ASBL « De Bleekweide » regardent plus loin que ce comportement. Ils découvrent bien trop souvent une âme blessée, pleine de douleur refoulée, et ensemble ils font route. « C’est parfois dans des choses petites. Une fille qui vient ici, est récemment allée à la mer avec son père. Ils ont cherché une belle coquille et son père y a inscrit : Papa t’aime, pour toujours. Pour cette fille c’est un symbole d’une valeur inestimable. » REDACTIOn > Annelies naert PHOTOGRAPHIE > Filip Erkens

A l’écoute

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approches septembre 2012 > 23

» Vivre heureux ou content est un chemin qu’on emprunte consciemment, avec introspection. »

» La perte de sollicitude est une des plus grandes pertes de notre époque. »

approches : Vous êtes psychothérapeu-te, spécialisée en deuil et perte chez des enfants. Mais le deuil et la perte, que sont-ils en fait ?« Le mot perte a une signification très large. En général, il y a de la perte visible et invisible. La perte invisible est par exemple la perte d’attention, de sollicitude, de la confiance en soi, de choses que l’on ne peut pas saisir, mais qui ont un impact énorme pour la vie. La perte visible naît lors d’un divorce, un décès, un suicide. Plus les relations entre personnes sont fortes et puissantes, plus une expérience de perte devient intense. La grande différence entre perte et deuil, est que le deuil est causé par la mort. La perte et le deuil, c’est aussi tout ce que cela provoque : l’émotion, la douleur, la colère, la culpabilité qui surgissent. Et c’est ce trajet que nous accompagnons ici. »

Punching-ball

approches : Comment vous y êtes venue ?« Tout a commencé avec « Koester » (« Chérissez »), le service d’accom-pagne ment à domicile pour enfants cancéreux, un projet que j’ai élaboré au sein du fonds pour enfants avec cancer. Ce que j’y ai vu, m’a profondément touchée. Quand j’avais 21-22 ans, mon père est décédé.

» Facebook et d’autres plates-formes en ligne : cela n’est pas de la communication. »

Comme aînée de six enfants, j’ai vu combien cet événement recevait peu d’attention. Dans notre famille nous avions parfois des difficultés avec nous-mêmes, sans issue. Nous ne trouvions pas un endroit pour parler. C’est par quoi en tant qu’enfants, nous explosions parfois. Au départ de ce processus personnel et par ce que je voyais et expérimentais dans « Koes-ter », j’ai commencé à chercher ma propre voie. Je voulais plus. Ainsi j’ai

commencé à suivre des formations en psychothérapie aux Pays-Bas et en Belgique. »

approches : En quoi consiste précisé-ment votre accompagnement ?« Chez des enfants, des jeunes et des adultes l’expérience de deuil, de trau-matisme ou de perte s’exprime souvent de nombreuses différentes façons, souvent par le comportement. D’une façon ou d’une autre notre société veut pourtant mettre toutes ces expressions de perte dans des cases bien définies. Récemment un jeune est venu chez nous qui avait dépassé les bornes à l’école. Les mains et les pieds liés il a été mené à la pédopsychiatrie.

On lui donne l‘étiquette psychiatri-que, on le considère comme ayant un trouble comportemental, comme étant agressif, et cetera. La mère nous téléphone : « Mon enfant n’est pas psychiatrique ! Probablement le divorce – un divorce-conflit qui durait déjà quatre ans – et tout ce qui le suivait était la cause. » Finalement son fils est arrivé ici. Il y trouve un endroit où il peut être fâché, et où il peut canaliser d’une façon constructive sa colère. Cela me donne la chair de poule quand je le vois ici : donner des coups au punching-ball, jeter des choses, écrire sur le « mur de colère ». Je trouve qu’il est surtout im-portant de ne pas mettre de tels jeunes dans une case. Nous savons bien que nous ne pouvons pas annuler la perte, mais nous pouvons bien leur apprendre à gérer leur monde intérieur refoulé d’une façon constructive. »

approches : Selon vous, y a-t-il à présent plus d’enfants nécessitant des soins ?« Je ne veux pas comparer avec jadis. Ce que je remarque bien, c’est que la

société évolue très rapidement pour les enfants et les jeunes. Il y a beaucoup de pression et de stress pour eux. Les enfants vivent du matin au soir le rythme de leurs parents. En outre, ils vivent souvent dans une situation de partage : une semaine chez le père, une semaine chez la mère. Il est important d’apprendre aux enfants comment gé-rer cela. Un couple sur trois se sépare, ce par quoi il y a beaucoup d’enfants nécessitant de l’attention pour qui il n’y a plus de temps pour les mondes intérieurs. La perte de sollicitude est une des plus grandes pertes de notre époque et on ne peut pas s’imaginer combien de troubles d’attention en découlent. » approches : Est-ce devenu un tabou de s’attarder sur ce que nous sentons et expérimentons ?« J’ai très envie de répondre par « oui » à cette question. Les gens disent trop souvent : « Il ne faut pas adopter une attitude de vulnérabilité, il faut surmon-ter les choses, il faut être courageux et fort et ne pas vous laisser aller ». Ce matin une femme est venue ici dont le fils s’est suicidé. Elle m’a dit : « Le fait que je peux venir ici et que je peux pleu-rer lorsque vous m’abordez, cela me soulage. » Et alors je pense : pourquoi ne le pouvons-nous plus tous ?

Il faut briser le tabou sur la perte et le deuil et cela on peut le faire à n’importe quel moment dans sa vie. Lorsque vous avez par exemple toujours appris à contenir vos sentiments et vos émoti-ons, vous pouvez décider vous-même de l’approcher différemment. Chez moi cela a certainement eu lieu, évidem-ment aussi par mes formations. Ici nous essayons de donner aux gens une

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24 > approches septembre 2012

> « Les jeunes ont besoin des connexions cœur à cœur », trouve Lut Celie.

chance en faisant de tout un objet dont on peut parler, individuellement ou en groupe. » Sur le bord de la psychiatrieapproches : Comment pouvons-nous réapprendre à gérer cela ?« Nous devons essayer de ne pas avoir peur de la douleur émotionnelle et des sentiments difficiles. Je remar-que que trente années dans le temps peuvent pourtant être très près dans le sentiment. Imaginez-vous que vous avez perdu votre père il y a trente ans et que vous n’avez jamais rien fait de cela, alors la douleur peut trente ans plus tard resurgir dans un climat sûr. Et tout cela est normal. Cherchez donc surtout quelqu’un dans la vie chez qui vous pouvez partager les choses qui sont enfermées au-dedans et cela vous mène déjà beaucoup plus loin. » approches : Le cliché « le temps guérit toutes les douleurs » n’est pas correct ?« Non, pas pour moi. Ainsi, un homme de 76 ans m’a demandé récemment si c’est possible qu’il n’ait toujours pas assimilé le chagrin de la mort de sa mère survenue lorsqu’il avait dix-huit ans. Quand on ne fait rien avec le deuil ou le chagrin, cela continue à être au-dedans. »

approches : Chez les enfants c’est bien plus difficile. Vous avez indiqué que des enfants communiquent souvent par le comportement et non tant par le langage. Comment peut-on comme parent, enseignant ou même comme professionnel dans les soins capter ces signaux ?« Un enfant qui se sent bien dans sa peau, ne démontrera pas un compor-tement de signal, mais chez d’autres il faut en tant que parent ou enseignant essayer de regarder plus loin que les faits et le comportement. Regardez donc surtout les causes du comporte-ment. Seulement déjà créer la flexibi-lité pour développer des antennes pour cela, vous met sur la bonne voie.Mais évidemment nous ne pouvons pas simplement passer sur ce que nous voyons. Il faut être conséquent, avec sollicitude. Cela veut dire que nous devons faire savoir à cet enfant que nous voyons qu’il est fâché et que nous voulons l’aider, mais qu’il y a également des limites. La colère doit pouvoir sortir, mais mordre et frapper n’est pas permis. Nous avons eu ici un garçon qui avait perdu sa sœur par un suicide. Chaque personne qui har-celait, il le battrait, car pour lui c’était là la cause du suicide de sa sœur. Une méthode est d’offrir une alternative : un endroit où l’on peut être fâché, faire une boîte de colère avec des dessins

sur le chagrin, faire un mur de colère sur lequel ils peuvent écrire, un en-droit de consolation. Il a maintenant créé chez lui un tel endroit où il peut être fâché. » approches : Est-ce qu’un type de soins de première ligne peut dire halte à par exemple le flux vers la psychiatrie ?« Je dis oui. Et je sais que c’est un peu parler comme un pamphlet, mais parfois il faut le faire pour secouer des choses. Je crois que lorsqu’on peut ainsi travailler avec des enfants et des jeunes, que nous pouvons aider bien plus d’enfants et de jeunes d’une façon ambulatoire, avec un seuil facilement franchissable. Je ne dis pas que la psychiatrie n’est pas nécessaire, mais nous pouvons aider beaucoup plus que c’est le cas actuellement des gens d’une façon ambulatoire. Nous travail-lons ici parfois vraiment sur le bord de la psychiatrie. Mais nous croyons bien ici en ces soins ambulatoires, inten-sifs, mais avec un seuil facilement franchissable. »  Facebook

approches : Est-ce que vous apprenez de nouveau aux jeunes à se parler ?« Nous apprenons de nouveau aux jeunes à se parler. Poster ou envoyer un message sur Facebook et d’autres

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approches septembre 2012 > 25

» La spiritualité est pour beaucoup de gens une ancre à des moment difficiles. »

> Lut Celie (54) aime particulière-

ment l’Afrique, surtout l’Ouganda. « C’est un sol où j’aime aller et où je vais souvent. »

> Elle est psychothérapeute agréée et a démarré l’ASBL « De Bleek-weide ».

> Sur une « bleekweide » (herberie) on mettait jadis du lin gris, avec l’intention de le rendre plus blanc par le soleil brûlant.

Qui est Lut Celie?

plates-formes en ligne : cela n’est pas de la communication. Un point qui mérite bien beaucoup d’attention c’est que l’on apprend aux enfants et aux jeunes que des amis virtuels ne sont pas toujours les amis que nous croyons qu’ils sont. Chaque semaine nous nous occupons d’expliquer et de chercher ensemble « qu’est-ce qu’un ami ? ». On ne peut pas du tout perdre la communication tête à tête. J’appelle cela des connexions cœur à coeur. Faire des accords et régler des choses pratiques, le transfert de connais-sance, cela nous savons le faire ; mais quand cela devient difficile à l’intérieur, les choses deviennent difficiles. » approches : Vous mettez l’accent sur l’écoute. Un de vos livres s’intitule aussi « Ecoutez-moi une fois ». Entre-temps il y a toujours plus d’initiatives qui veulent donner une voix aux en-fants et aux jeunes. Qu’est-ce que vous pensez de cette évolution ?« En écoutant je veux surtout entendre ce qu’un enfant veut raconter. Pour cela il faut pouvoir « lire » le compor-tement et non seulement écouter ce que quelqu’un dit. Par écouter je veux donc dire : apprendre à communiquer l’un avec l’autre, au niveau scolaire, au niveau du nid.

Apprendre à exprimer ce qui vit en soi. Ecouter c’est reconnaître quelqu’un, ce qui n’est pas la même chose que lui donner raison. Je suis très favorable aux initiatives où on donne une voix aux enfants, mais en même temps il faut les soutenir à ce sujet. »  approches : Quel endroit peut prendre la foi dans l’assimilation d’une expéri-ence de perte ?« La foi peut aider énormément lors d’assimiler un événement incisif.

Chercher la spiritualité peut être vécu comme un soutien. C’est une ancre pour les gens. » Nous sommes surchargésapproches : Quel est selon vous le changement le plus urgent au niveau de la politique ?« J’ai régulièrement des contacts avec le cabinet du ministre flamand Jo Vandeurzen et avec la ville de Gand. Nous travaillons déjà avec un fonds d’aide, mais nous pouvons utiliser bien de l’aide supplémentaire. Il y a toujours plus de personnes qui ne peuvent pas le payer, pourtant nous voulons continu-er à les aider. En outre, nous recevons beaucoup de questions et de demandes d’avis, nous sommes surchargés. C’est pourquoi nous cherchons l’aide des pouvoirs publics. Nous espérons que les pouvoirs publics commencent à croire en nos soins de première ligne et que nous pouvons ensemble créer des nids chauds pour permettre aux enfants de se remettre. Il y a de ma part une forte demande aux pouvoirs publics pour soutenir structurellement toutes ces belles initiatives. » approches : Vous avez déjà accompagné beaucoup de gens. Qu’est-ce qui vous touche le plus, personnellement ?« Ce sont parfois de très courts mo-ments. Ce sont des moments où je me laisse toucher par quelque chose. C’est par exemple une femme assise devant moi – son mari est mort par accident quand elle était enceinte de son troi-sième enfant – qui peut raconter avec tant de sentiment et d’attachement de son mari. Cela entre chez moi et je laisse entrer cela. Les enfants aussi savent parfois formuler les choses avec tant de beauté et de sensibilité. » approches : Comment faites-vous vous-même pour ne pas être dépassée ?« J’essaie de très bien prendre soin de moi-même et de mon propre monde intérieur. Ne pas vivre en cinquième vitesse mais s’attarder un instant sur ce qui a retenu mon attention. Vérifier auprès de collègues quand j’ai besoin de soins et de soutien. J’ai appris à refuser parfois quand mon agenda est trop plein. J’ai appris à voir les

petits moments : amener un livre et prendre vingt minutes dans mon siège à l’extérieur et sentir le soleil brillant. J’aime la mer et j’y vais de temps en temps. Finalement l’humour aussi est important dans notre équipe.Vivre heureux ou content est un chemin qu’on emprunte consciemment, avec introspection. Je ne suis qu’un être humain comme les autres et par hasard je suis née dans tel nid, avec les possibilités, les talents et les qualités qui étaient là et avec tout ce qui s’y est passé. J’ai bien toujours tâtonné ce dont j’ai besoin pour me sentir bien et pour être heureuse. En cela faire route avec les autres : c’est cela qui donne du sens à ma vie. » approches : Y a-t-il encore des choses dont vous rêvez ?« Beaucoup. (rit) J’ai toujours beaucoup d’idées et cela vit continuellement. Mais un vrai rêve c’est de faire un voyage mondial. Très simplement, avec mon sac à dos et avec des gens que j’aime. Pour un temps assez long quitter mes occupations et m’alimenter de choses nouvelles, découvrir, voir et regarder. » n 

    

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26 > approches septembre 2012

Et cetera

le Frère Cyriel vend chaque année de sa propre initi-ative un peu moins de 2000 calendriers. Des prêtres, des sœurs, des ordres conventuels, des diacres, des

assistants, des aumôniers, des personnes de contact de la paroisse : il les téléphone l’un après l’autre chez eux, il fait la promotion du calendrier et il obtient presque toujours une réponse enthousiaste « oui, nous achetons » de l’autre côté de la ligne. Ensuite il prépare les calendriers nécessaires pour envoi avec un formulaire de versement ce après quoi il s’agit encore d’attendre le paiement. « Un calendrier coûte € 6,95, mais beaucoup de gens versent € 10 jusque même € 50. Par les calendriers, la Congrégation obtient beaucoup de dons », raconte le Frère Cyriel. « Parce que je fais cela depuis si

« Bonjour. Je suis le Frère Cyriel des Frères de la Charité, j’ai 97 ans. Est-ce que vous achetez également cette année un calendrier ? » C’est depuis 47 ans la phrase d’ouverture du Frère Cyriel pendant les milliers de coups de téléphone qu’il donne pour vendre des calendriers des Frères de la Charité en Flandre-Occidentale. « Sauf le dimanche, alors je ne dérange pas les gens. »

REDACTIOn et PHOTOGRAPHIE > Mattias Devriendt

Qui aide le Frère Cyriel?

Les chiffres> 97 ans d’âge > 85 ans de vie au couvent > 47 ans

d’engagement dans la vente de calendriers > 7 voitures usées par la vente dans les écoles > 1768 calendriers de vendu en 2011 > 870 calendriers de vendu entre le 26 juin et le 26 août 2012

longtemps, je connais toutes mes personnes de contact personnellement, ce qui peut évidemment favoriser la vente. C’est l’oeuvre d’une vie. Si jamais le Seigneur me demande : « As-tu fais de ton mieux ? », je peux lui dire avec fierté « oui » et c’est quand même de cela qu’il s’agit finalement, non ?

Malgré son âge avancé le Frère Cyriel ne pense pas encore à s’arrêter, mais l’aide est certainement bienvenue. « J’ai délégué la vente dans quelques grands couvents à d’autres Frères, mais dans les écoles et les établissements il doit certainement aussi avoir des personnes qui veulent s’engager pour cela », dit-il encore. « Je le fais corps et âme, j’ai entendu beaucoup d’histoires magnifiques et j’ai parlé ou vu des per-sonnes très aimables. Cela donne beaucoup de satisfaction et de sens à ma vie. »

> Le frère Cyriel Maertens a vendu 1768 calendriers en 2011.

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A qui le prix ?Votre section, équipe, école, classe, groupe de vie, établisse-ment, collègue, local de réunion ou bureau dans Approches ? - Est-ce que vous avez un collègue qui mérite qu’on braque

les projecteurs sur lui ?- Est-ce que vous êtes en train de mettre sur pied un projet

nouveau, intéressant ?- Avez-vous une équipe unique en son genre ou est-ce que

vous avez un lien particulier avec vos collègues ?- Est-ce que vous avez une passion pour les araignées, le

baseball, des croquettes ou des hamacs ? Ou est-ce que votre collègue a un hobby spécial qu’il souhaite partager ?

- Vous aimez écrire ? Vous avez une histoire à raconter ou vous avez pris une photo à votre lieu de travail ?

PARTAGEZ-LE alors avec vos collègues.Ecrivez-nous, téléphonez-nous, envoyez-nous un mail. Abordez-nous est nous verrons comment nous pouvons en faire quelque chose dans Approches. Racontez-nous pourquoi Approches doit venir vous visiter. celle ou celui qui nous fait parvenir un tuyau intéressant ou une idée originale a la possibilité de gagner une bouteille de champagne !

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Qui est le Frère Cyriel ?

> le Frère cyriel a commencé sa formation de Frère en 1927.

> Il a travaillé entre autres à St-Trond, Louvain, Gand et Bruges comme insti-tuteur, maître au juvénat et recruteur de Frères en Flandre Occidentale

> Il aime regarder le quiz « Blokken » et le journal télévisé.

> Outre aux calendriers, il consacre sa vie à la prière.

VOUS éGALEMEnT SOUHAITEz Un CALEnDRIER ? Le beau calendrier coûte 5 euro et peut être obtenu par l’intermédiaire de [email protected] (09 241 19 82). Le calendrier peut être employé des deux côtés, il peut être suspendu ou être utilisé comme calendrier de bureau. D’un côté on voit des collègues, des élèves et des usagers au travail dans les écoles et les établissements un peu partout dans le monde. De l’autre côté il y a des photos de Ludo Goossens, photographe de la nature aussi bien dans son jardin que dans des zones naturelles particulières du monde. La Pologne, la Bulgarie, l’Espagne, Hong Kong et l’Alaska sont du terrain connu pour lui. Avec sa photographie de la nature il a obtenu déjà plusieurs prix internationaux. Ludo Goossens travaille comme infirmier chez les Frères de la Charité, au C.P. St-Jean-Baptiste à Zelzate.

> Voulez-vous aider le Frère Cyriel ? Envoyez un mail à [email protected] ou téléphonez-lui : 09 241 19 82.

Broeders van Liefde

april2013

08 maria boodschap

30 koninginnedag (nl)

ma di wo do vr za zo

01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30

Het is verbazend hoeveel meer je kunt bereiken als het je niet uitmaakt wie er met de eer gaat lopen…

[ S. Truman ]

Bruine kikker tussen de kikkerdril

prenez contact avec votre antenne :

albert pfund (c.o. saint-lambert, bonneville)

[email protected]

Jean-baptiste butera (c.p. saint-martin, dave)

[email protected]

Jacques canivet (c.p. saint-bernard, manage)[email protected]

gisèle bodart (Epsis, bonneville)

[email protected]

philippe hody (les sauvèrdias)

[email protected]

coordinateur central:

philippe [email protected]

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André Grenson Fermer et ouvrir PHOTOGRAPHIE > François Dehombreux

André Grenson est éducateur au pavillon Saint-Firmin au C.O. Saint-Lambert (Bonnevil-le) depuis 35 ans. Des années riches en expéri-ences au cours desquelles il a vraiment appris son métier. Au mois d’octobre, il fermera pour la dernière fois la porte du bâtiment qu’il va quitter définitivement. Il ouvrira celle d’une autre maison avec l’espoir de vivre des améli-orations concrètes et un plus grand confort de travail. Pour le pavillon Saint-Firmin, ce sera la fin d’une longue histoire qui aura marqué la vie d’André.« Je vais fermer cette porte avec nostalgie mais j’en ouvrirai une autre ailleurs. S’il faut changer, autant le faire de suite. Je m’attends à commencer un autre métier en octobre, dans un cadre beaucoup plus accueillant et plus humain. »

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