Anciens registres des paroisses de...

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LOUIS GUIBERT

ANCIENS REGISTRESDES

PAROISSES DE LIMOGES

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LIMOGESIMPRIMERIE DE CIIAPOULAU .1) FRfRES

Rue Manigne, 24

1881

Document

IJIIlIIlI! 11111111f Dliii 11V0000005777433

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ANCIENS REGISTRESDES

PA QISSES DE LIMOGES

L'Hôtel de ville de Limoges possède une collection des plusintéressantes et des plus précieuses pour l'histoire des famillesde notre pays nous voulons parler du dépôt des registres debaptêmes, mariages et enterrements, tenus, avant la Réyo-lution, dans chacune des paroisses de la, Ville, de la. Cité et deleur banlieue. C'est à ces documents qu'il faut recourir pourtoutes les recherches ayant trait à l'état civil des individusjusqu'aux derniers mois de l'année 1792. A cette époque, et envertu d'un décret de l'Assemblée nationale du 20 sptembre, lésregistres des églises furent portés daxs les sections, où desofficiers municipaux rent constater, par un acte dressé sur ladéclaration de témoins, non plus l'administration d'un sacre-ment ou la célébration d'une cérémonie religieuse, mais le faitmême de la naissance, du mariage ou du décès.

On sait quelles lacunes irréparables présentent les collectionsde papiers publics de notre ville l'incurie des administrateurschargés de leur surveillance, l'incapacité et le défaut d'ordre desconservateurs désignés par eux, né sont pas les seules raisons del'état de choses vraiment attristant que constate chacun de nosinventaires. On l'a déjà dit, et il faut bien le répéter tous nosdépôts départementaux ou municipaux, archives, bibliothèques,tous sans exception ont été effrontément pillés. Les papiers pa-roissiaux ne pouvaient échapper à cette destinée commune. Soitpendant leur transport de l'église au local où ils restèrentlongtemps entassés sans être l'objet ni d'un classement régulierni dû moindre soin, soit durant leur long abandon à la.poussière,

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à l'humidité et à la discrétion de tout le monde, beaucoup d'entreeux disparurent de ce nombre sont malheureusement les plusanciens des documents de cet ordre qui existassent à Limoges aumoment de la Révolution toute une série de cahiers de l'église(le Sait-Maurice, contenant des actes à partir de l'année 1554.- Les premiers en date de la collection qui subsiste aujourd'huisont les livres baptistères de Saint-Pierre-du-Queyroix , com-mençant au janvier 1585, et cette paroisse est la seule quinous fournisse des actes du XvIÔ siècle.

Il faut d'autant plus regretter la perte des registres de Saint-Maurice, que cette paroisse était la troisième en importance, etque la période à laquelle se rapportaient ces documents est unedes plus intéressantes de notre histoire locale.

Ajoutons que, avant 1789, on avait déjà eu à déplorer plus d'unfait analogue à ceux dont nous venons de parler. On lira plusloin des extraits des registres de Saint-Domnolet établissant quecertains curés avaient gardé chez eux des papiers de la paroisse,et l'abbé Legros, dans l'Abrégé des Annales, cite des actes tirésdes registres de baptêmes de Saint-Pierre et problablement aussi.de Saint-Michel, de 1609 et 1611, aujourd'hui manquants, registresqui se trouvaient alors entre les mains d'un particulier, M. Sage,de Limoges.

Rien n'a été épargné à ces malheureux registres. Les faussairesmêmes se sont attaqués k eux, et, dans un procès récent devantle tribunal de la Seine, il a été établi que, à une date très posté-rieure à celle des actes, une main coupable avait modifié à diversesépoques et sur les cahiers de plusieurs paroisses, l'orthographed'un certain nombre de noms.

Les personnes étrangères à l'étude de l'histoire locale aurontpeut-être quelque peine h croire que, vers le milieu du xrn siècle,on constate, d'une façon certaine, l'existence de vingt-neufparoisses (1) sur le territoire actuellement compris dans leslimites de la commune de Limoges. De ces paroisses, plusieurdisparurent dès une époque assez éloignée de nous. Ainsi Saint-

(1) Nous pourrions dire trente-une si nous comprenions dans notre relevéla e cure » du monastère et la « cure » du Sépulcre de Saint-Martial.

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—'7---Nicolas, dont nous ne connaissons même pas d'une façon bienexacte l'emplacement, fut rattaché, au xIve ou au xv0 siècle, àSaint-André (1), qui disparut à son tour en 1525, lors de l'éta-blissement dans la Cité du petit couvent des Carmes, et fut, àcette date, uni à Saint-Domnolet, qui, peu après, absorba ausila paroisse de Notre-Dame du Puy-Lanau. Saint-Gérald avait,à une époque peut-être antérieure à l'annexion de Saint-Nicolasà Saint-André, englobé la circonscription desservie par la petiteéglise rurale de Saint-Jean--des--Vignes. La cure du Sépulcre,à la Cathédrale (2), était unie en- 1279 à Saint-Jean. Dès 1419.

(1) Cette union nous paraît inexplicable et a dû être motivée par desraisons tout à fait exceptionnelles. Le seul titre, en effet, d'où, à notreconnaissance, en puisse tirer une indication topographique relative àSaint-Nicolas est la liève de la confrérie de Las Clze?ras, dont voici lepassage concernant cette église . ... A la porta de Mairabou... en lamczijo P. Guilbert e Mairabou que es devan laigleija S. Nicltolau (reg.consulaire A fol. 15) or, entre la porte Mirebeuf et Saint-André, ily avait plusieurs églises paroissiales Saint-Laurent, Saint-Paul,Saint-julien, et l'union à une de celles-ci eût été plus naturelle. Deplus, il nous semble très extraordinaire qu'une paroisse dépendantde la Ville ait pu, à cette époque, être unie à une paroisse dépendantde la Cité.

(2) La cure du Sépulcre de la Cathédrale est souvent mentionnée. Unnécrologe de Saint-Etienne, Que possèdent nos archives départemen-tales, nomme le curé du Sépulcre avec les autres curés de la Cité etdes environs et au même titre qu'eux.... Capellanus de Sepalcro et capel-tenus Sanote Afro et- ca.pellanus Scrncti Mau'itii et capeltanus Saneti Ahiehaiilisde Pistoria et capellanus de Insula debent cLecipere ut canonieus...

Nous avons retrouvé n,,x Archives départementales l'acte d'union dela cure du Sépulcre à la cure de Saint-Jean, ou, pour mieux dire, decelle-ci à la première; car, si les offices se faisaient dansl'église deSaint-Jean, le titre de chapelain du Sdpulcre continua d'être donné aucuré. Voici le texte de cet acte

s Universis presenles lit tores inspecturts Gapitulunin Le,novicense sainte ni inDomino. Novet-ilis quod nos inter venerabileni virum magistrum Paynaldum deSanclo Marciato, preeentorein nostrunr, ci nos, permtilaeionem ad invicemfacienles de capelle Banal Johannis Baptiste site juxta ecelesiain nostram,cujus eoUacio cd dictuni preeentorem pertinebat, et de ricane nostra magistriJohannis Botha, quondam concanonici nostni, cujus collacio cd nos silniU terpentinebat, et cujus prove'ntus asque cd decem libres renduales nos debemussolvere, dance perpétue cerlo boa /'uerint assignait, - supradiclus preeeniordictai» capellam Sancti Johannis cwnr juribus et perlininciis suis et omnijure quod M Ipsa capella.obtinebat pro sa et sueeessonil.'us suis nobisperpeluo

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Saint-Jsqde n'eiistt%it plus et était absorbé par Saint-O*ris-tophe; à la même paroisse tut annexée la cure de ift Maison-Dieu, à'laquelle en 1623 l'abbesse de la Règle nommait encore,mais dont l'église n'avait plus ni porte ni clocher dès 1616. -'NotreDarne des Arèfies. qui, en 1355 n'était plu qu'une suc-cursale de Saint-Michel-des-Lions, devint la chapelle des Petites-Claires én 1661. On réunit au xvie siècle k Saint-Paul la petiteéglise de Saint-Laurent, qui était située dans la cour intérieuredu monastère de Saint-Martin, et tombait déjà en ruines en1584. Sainte-Affre fut absorbée en 1545 par Saint-Julien; SaintLazare en 1565, par Sainte-Félicité; Saint-Genès et Notre-Dame-du-Puy en la Cité, par Saint-Maurice, à une date que noua nesaurions préciser.

En 1789, seize des églises paroissiales subsistaient encore,deux dans la ville proprement dite Saint-Pierre-du-Queyroixet Saint-Michel-des-Lions (Saint-Aurélien n'était qu'une dépen-dance de Saint-Cessateur, dont la circonscription paroissiale étaittout entière hors des murailles); - trois dans la Cité Saint-JSn en Saint-Étienne, Saint-Domnolet et Saint-Maurice (encorela population de cette dernière était-elle en très grande partiecomposée des habitants des faubourgs Manigne et Boucherie)';- sept dans les faubourgs Saint-Cessateur, Saint-Gérald,Sainte-Féliàité, Saiut-Michel-de-Pistorie, Saint-Christophe,Saint-Julien, Saint-Paul ; - quatre dans la banlieue SainteClàire-'de-Soubi'evas, Saint-Martial-de-Montjauvy, Saint -Madeleine-de-la-Bregère, Sainte-Marie-1'Egyptienne-d'ijsurat. -

contutit iberaliter et ?wnigne, - et nos eidern preeentori it successorifrus suiseontulin,us, eum juribus et pertin.cnciis suis, vicariant supbrius nominaam,volen tes et coneedcntes quod per dicturn precen?orern et 'suecessons subsdicta ainfe,'a'tur vicaria perso lie Nonce, [quocidn,scumque] ad bob facuttas seduxerit offerendum. Et quia hactenus capeltania nostro. Sepiticri Sancti Stephatifzitat in loco minus idonea, Stibla'kaneo (sic) et obscure, nos wilitale etlionestate ecclesie nostie pensatis, 'dnhnirniter et cozcordi1er 'dictent capellam'Sancti Johalinis cum [eapettanial predicta Sepulcri Sanéti Stcplïani ahnec-tirnus, et ordinarnus et statuimus quod dicta: capella et dicta capellania pci-pelvx sent annexe, et quS in dicta capbtla Sancti Johannis, 'per capéttanuhi'Seputcri Saneti Stéphani divina celebren.tu- officia et 'minis&erttur ccte-siastica sacramenta. in cujus roi testt,ndnium etc... Àc'Uun i capit&o•nostrô, cd 'hoc specialiter corivocato et iissfgnà'to, clie 'ileneris 'dnte /'dstumsancti Vifteentii ii4ititis, atino Dbnini»iijtesi'inTo . dvïeiztesinb 'pv,z.ge'4mo'nôno. 4,

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La tbfairiô ne possède hucun papier de ces trais dernièresparoisses. Nous verrons plus loin que les archives :du greffedu tribunal civil permettent de combler cette lacune, au moinspour la période comprise entre 1737-38 et 1791.

Tin décret do , ler juin 1791, rendu sur la proposition dlEvêque constitutionnel de la Haute-Vienne et de l'Adminis-tration départementale, et en conformité de la loi générale du24 août précédent (1), réduisit à quare le nombre des paroisses deLimoges. Des anciennes églises paroissiales, dont quelques-unesétaient fermées depuis plusieurs mois déjà, deux seulementconservèrent un titre Saint-Pierre et Saint-Michel. On leuradjoignit la Cathédrale, dont le territoire avait été jusque-làdesservi par la petite cure de Saint-Jean, et l'église des Domi-nicains, érigée sous le titre de Saint-Thomas-d'Aquin. -Le. re-gistre de Saint-Etienne fut solennellement inauguré par l'évêque:Gay-Vernon baptisa lui-même le premier enfant qui y fut porté.11 prend, à l'acte, la qualification d'Évêque du département dela Haute-vienne et curé de .Saint-Étienne par ta miséri-corde divine, l'élection du peuple et la loi constitutionnellede i'ittat.

Des registres particuliers furent tenus à l'hôpital jusqu'au31 décembre 1792. Saint-Christophe, qui formait une coinnunerurale, en eut jusqu'à la -même époque.

La registres paroissiaux ne mentionnent pas seulement lesbaptêmes, fiançailles, publications de bans, mariages., adini-nistratiou de derniers sacrements, enterrements et abjurationsou y rencontre, de loin en loin, des notes intéressant l'histoirede la paroisse ou de la ville. Les passages dont il s'agit sonten général destinés à perpétuer le souvenir d'un don fait à

(1) Décret du 12 juillet —24 août 1190. sur la constitution civile duclergé. - Article 6. 11 sera procédé incessamment à une nouvelle for-mation et circonscription de toutes les paroisses du royaume... -Art. 15. Dans toutes les villes et bourgs quine comprendront pas plus desix mille âmes il n'y aura qu'une seule paroisse... - Art. 16. Dans lesvilles oit il y a plus de six mille âmes, chaque paroisse pourra com-prendre un plus grand nombre de paroissiens... - Art. il. Lesassemblées administratives, de concert avec l'Evêque, désigneront laprochaine législature les -paroisses, annexes ou succursales, qu'il con-viendra de léserver ou d'étenlre, :d'établir ou de supprimer, et ils eiindiqueront 4es tirronilissements. -

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l'église, de travaux de réparation ou d'embellissement, de lapose et du baptême d'une cloche, à rappeler des difficultés entreles paroisses, soit au sujet de la délimitation de leurs terri-toires 1 soit à l'occasion de certains droits ou privilèges. De cespi'ivilèges, le plus connu est celui qué possédait la petite églisede Saint-Jean en Saint-El,ienne: le curé de cette paroissejouissait de la singulière prérogative de baptiser tous lesenfants nés pendant les octaves de Pâques et de la Pentecôte,tant dans la ville, et les faubourgs que dans la Cité. Il ne fautpas perdre de vue ce détail quand on fait des recherches dansles registres des baptêmes. On trouve Saint-Jean en possessionde ce droit dès le' xVe siècle, et son clergé sut le faire con-stamment respecter (1). Particularité curieuse une autrechapelle de Saint-Jean, dépendant de Saint-Martial, avait joui

(1) Ce privilège, qui fut confirmé 'u plusieurs reprises par sentencesdu siège sénéchal de Limoges, notamment les 23 février 1696, 16 février.1758, etc., est rappelé dans une ordonnance sans date, mais vraisembla-blement du milieu du xvle siècle, copiée par l'abbé Nadaud aux Archivesde l'Evêché, et reproduite par Legros, dans ses Mélanges manuscrits,T. I, p. 138

« Prohibitio contra capcltanos ecclesiarum infra cruces, ne 1,ahean.t con-ferre sec o4ninistrare saeramentum baptismi in ecclesiis suis, pendentifrusseptimana Pa.schai et septimana Pentecostes, seilicet ah hora decima entemendiera sabbati Pasehœ us que ad dfetam liorani sahfiati Quasimodo suûse-queniis inclusive et ah eadern liera sabbati vigiliœ Penteeoster us que ail sab-batum sanctœ Trinitatis, anno quolibet. Item contra ptrrrochianos, patninoset atninas, ne liabeant eliara deferre parvv1os ail sacramentum baptismi,pendent.c dicte tempore, nisi in capella nostra Sancti Joannis Baptisteecelesiœ Lemovicensis dependente, - euh poena excornntunieationis, nec non etmaxima muleta.

» Sequuntur ecelesix Sancti Petri de Quadrunto, Lernovicensis; SanetiAlichaetis de Leonibus, Umovicensis; Sancti Ma,uricii de Rossa, nostram ecclesiedependenlis ; Saneti Andream et'Nieolai ; Sancti Grcgonii et Dornnoteni ; SanctamAfram et Juliani; Saneti Christophori et Jaco&i; Saneti Pauli de Fonte ; SanctamPet jeitatis de Ponte; Sajncti Cessatoris et Auretiani ; Sancti Oerardi (sic) etJoannis Baptiste de Vineis: Sancti M iehaehis de Pîstonia, alias Arreiliani.

» Item quod prœdicti duodecim capellani debent assistere ecelesie ,,ostrœ etinservire domino episcopo in die Coene Domini, in sanetificatione sanctorumoteorura, ut morts est. »• 11 est fait allusion h ce privilège dans un Livre de raison de la famillel3enoist de Limoges, h la date de 1441... Et fa babtizat n mossr seinx .fohwtdu daùnt mossr sema Testefl'e (sic) quar orant a la Pandeguosta.

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- 11 -au commencement du xP siècle d'un privilège semblable lesactes du concile tenu h Limoges en 1031 en font foi (1).

On n'avait pas, dans toutes les paroisses, adopté les mêmesrègles pour la tenue (les registres dont nous nous occupons. Leplus souvent, on employait un seul cahier, sur lequel le prêtrede service inscrivait à la suite l'un de l'autre tous les faits dontil devait conserver la trace; quelques églises avaient troislivres le « papier baptistère y , celui des mariages et le « mor-tuaire ». On constate au surplus que, dans les paroisses lesplus importantes, il a existé tantôt plusieurs registres, tantôtun seul. Parfois plusieurs vicaires, ou le curé et un vicaire,ont chacun tenu simultanément leur cahier particulier, oh sontmentionnées les cérémonies auxquelles ils ont présidé; en sortequ'il est nécessaire de parcourir plusieurs livres pour lesrecherches se rapportant à cette période, et qu'on ne sauraitaffirmer qu'il n'y ait pas de lacune dans la série de ces recueils,le registre d'un vicaire ayant pu disparaître sans qu'il soitresté la moindre trace de l'existence de ce document. 0e fait,de la tenue simultanée de plusieurs registres renfermantchacun des actes de toute espèce, a dût à la plupartdes personnes qui ont feuilleté ces cahiers, et être la cause debien des erreurs.

Le pouvoir civil ne paraît pas s'être occupé de la tenue desregistres paroissiaux avant 1539 à cette date, on trouve unarticle de l'ordonnance de Villers-Cotterets imposant au clergél'obligation d'inscrire les baptêmes et sépultures, et de déposerau greffe du bailliage le plus voisin les cahiers renfermant cesconstatations. L'ordonnance de Blois ajouta, quarante ans plustard, les actes de mariage b ceux dont les curés devaient gardernote, et disposa que le dépôt au greffe des registres de chaqueannée devrait être effectué dans les deux premiers mois del'année suivante. En 1667, Louis XIV décida que les papiersparoissiaux seraient admis comme preuves en justice Aussicommencèrent-ils dès lors h être établis sur timbre; nous

() Labbe Nova hibliotheca, T. 11, p. 793. In oratorio Sancti bannisBaptiste. quod est ad rneridiem sui'sum arcns Satvatoris baèilicam. renies -A13 ANTIQ.UiS TIMP0RIBU5 prc8parati sant et tantummodo in Faseha et inPontecoste ibi semper sotet agi baptismus.

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-'12 -'trouvons à Limoges des registres timbrés dès 1613. Mais cessages, mesures tombèrent en désuétude. C'est au chancelierd'Aguesseau qu'on doit les dispositions législatives qui vinrent lesremettre en vigueur et réglementèrent les constatations relativesà l'état civil jusqu'au vote par l'Assemblée nationale de la loidu 20 septembre 11792. La déclaration royale du 9 avril 1136ordonna que, dans toutes les paroisses, des registres, cotés etparaphés par le premier officier du siège de la juridiction,seraient tenus eu double pour l'inscription de tous les actes debaptême, de mariage et (le sépulture; les communautés reli-gieuses devaient, outre les inhumations qui • avaient lieu dansleur enceinte, mentionner toutes les vêtures, actes de noviciatet de profession; un des exemplairès de ces diveFs registresétait déposé, kla fin de chaque année, au greffe du siège (1).

Il -nous a paru indispensable de dresser un relevé completdes registres paroissiaux conservés à l'Hôtel de ville de Limoges.L'inventaire en fut fait du 25 au 30 octobre 1792, lorsque lestrois commissaires municipaux désignés le 24 par le Conseilgénéral de lala commune pour remplir les fonctions d'officiersde l'état civil (2) se -présentèrent dans les paroisses, afin d'arrêterces registres et de surveiller leur transport à la maison commune;mais nous n'avons pu retrouver cet important document, ni aubureau de l'état civil, ni au secrétariat de la Mairie, et les relevésqui existent dans les collections particulières sont très incom-plets (3).

II

La collection de l'Hôtel (le ville se compose de deux centvingt registres ou cahiers, provenant de quinze paroisses, donttreize existant avant 1789 et deux créées en 1791 (Saint-Etienneet Saint-Thomas--d'Aquin); l'hôpital forme une seizième série.

(I) Do uicif: Cornlnent(Lires de la loi sur les actes de l'état civil,(2) Archives de l'Hôtel de -ville de Limoges. Registres du Conseil

général de la commune, séance du 24 octobre'1792.(3)'M. Nivet-Fontaubert possède toutefois le relevé US registres de

plusieurs paroisses accompagnant les procès-verbaux de remise de cesregistres aux commissaires munieiparnç.

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Voici le relevé sommaire de tous les articles de la collectionmunicipale

I. - SA I NT-PIERRE-DU .QUEYnO,X. 2uaire-vingt-troisregfsires: Baptêmes,dates extrêmes: 1- janvier 1585,21 juin 1588;-B. G juillet 1591, 31 août1602; -8. 2mai 1603, let mai 1630 (avec répertoire); - B. 2mai 1604,28 avril 1605; - B. 2 ruai 1606, 28 avril 1607; - B. 2 mai 1608,29 avril 1609(t); - B. 3 mai 1610 1 28 avril 1611; - B. 2 mai 4612,30 av

ril 1613; - B. for janvier 4613, 29 décembre 1613; - B. for mai1614, 30 avril 1615 (2);- B. 1 0' mai 1618, 30 avril 1619; B. 2 mai1620, 30 avril 1621; - B. 2mai 1622; 13 décembre 1622;- B. partiel,19 septembre 1624, 26 avril 1631 (avec répertoire); - B. 28 septembre1624, Il avril 1631; - B. 8mai 1632,24 mars 1648; - B. 12 août 1635,(3février 1639(3). - Baptêmes, mariages; enterrements : 28 août 1635,G(ou 16) février 1639; -B. 22 mars 1643, 13 février 1649; -8. 26 jan-vier 1644, 15 juillet 1646(4);- B. 26 mars 1648, 29 août 1656; -8.13 septembre 1660, 31 mars 1663; -13.17 février 1663, 23 décembre1667. - Enterrements : 3 janvier 1668, 29 décembre 1668. - Mariages9 avril 1668, je , décembre :1668; - Enterrements : 2 janvier 1669,26 décembre 1669; - 13. 7 janvier 1669, 29 décembre 1669; - M.7janvier 1669, 30 novembre 1669; - E. jer janvier :1670, 29 décembre1670; - B. 2 janvier 1670, 30 décembre 1670; - M. 7janvier 1670,26 novembre 4670;E. jet janvier 167:1, 29 décembre 1671; - B.

janvier 1671. 27 décembre 1671; - M. 8 janvier 1671 5 10 décembre1671;B. 1er janvier 1672, 30 décembre 1672; - M. 3 janvier 1672,24 novembre 1672; - E. 3janvier 1672, 30 décembre 1672;- B. jan-vier 1673, 29 décembre 1673; - E. 2 janvier 1673, 30 décembre1673; - M. 8janvier 1673 1 27 novembre 1673; - E. jet janvier 1674,30 décembre 1674; - B. 2janvier 1674, 29 décembre 1674;- M. 3 jan-

(1 et 2) Nous avons dit plus liant qu'il existait déjà des lacunes avant1789 dans les registres paroissiaux. Nous savons par l'abbé Legros(Abrdgé des Annales, feuillet intercalé entre les n 556 et 557) que lesregistres de baptêmes de Saint-Pierre, et peut-être de Saint-Michelpeur une partie au moins des années 1009 et 1617, étaient alors chez unparticulier, M. Sage.

(3) C'est peut être celui désigné à l'inventaire daté du 26 octobre 1792(cabinet de M. Nïvet-Fontaubert) par cette mention u Un cahier, sanssignature, depuis 1635 jusqu'à 1638».

(4) L'inventaire que possède M. Nivet-Fontaubert mentionne ici unregistre qui pourrait être un des précédents: « Un petit cahier contenant115 feuillets, la plupart déchirés, mangés par les vers et commençanten 1644, finissant le 21 janvier 1618 »

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- 14 -ider 1014. 22 décembre 1674; B. F' janvier 1675, 29 décembre 1675;- E. 4janvier 1075, 26 décembre 1676; - M. 7 janvier 1675, 25 no-vembre 1677;. - B. F' janvier 167G, 30 décembre 1.076; - B. 4 janvier1677, 31 décembre 1677; - E. 4 janvier 1677, 29 décembre 1678;B. 3janvier 1678, 12 janvier 1679; - M. 10 janvier 1678, 10 septembre1679 ; - E. 1° janyier 1679, 16 octobre 1680: - B. 10 janvier 107929 décembre 1670; - M. 23 septembre 1679, 8 octobre 1680; - 13.F' janvier 1080, 17 octobre 1680; - M. 9 octobre 1680, 2 octobre 1081;- B. 31 octobre 1680, jer janvier 1682;- E. 20 octobre 1080, 17 no-vembre 1681; - M. 24 novembre 1681, 25 février 1734;- B. 4janvier1682, 6juillet 1706; - E. 5juin 1682, 25 avril 1683; - E. 8mai 1683,2 mai 1692; - E. l e, janvier 1695, 4 août 1709:- B. 15 juillet 1706,30 décembre 1721; -E. 17août 1709, 18 février 1717; - E. 21 février1717, 23 octobre 1720; E. 24 octobre 1720, 10 septembre 173G;-13. 4 janvier 1722. 16 avril 1736; - M. 2 mars 1734, 23 novembre 1756;- B. 18 avril 3736,29 décembre 1756; - E. Il septembre 1736, 30 dé-

cembre 1756; - 13. F' janvier 1757, 25 décembre 1774;- E. 6 janvier1757, 29 décembre 1774; - M. 7 janvier 1757, 20 décembre 1774 ; - B..1er janvier 1775; 20 décembre 1786;- M. 8 janvier 1775, 28 novembre1786; - E. '10 janvier 1775, 31décembre 1786; -B. 4(W janvier 1787,30 décembre 1792 (le registre est arrété au 26 octobre 1792 par lesCommissaires de la municipalité et tenu à la maison commune jusqu'à lafin de l'année); - E. du 2 janvier 1787 au 26 décembre 1792 (tenuà la maison commune A partir du 26 octobre 1792; - M. du 7 janvier1787 au 31 décembre 1702 (tenu àla maison commune à partir du 26 octo-bre 1792). - Table répertoire des baptêmes, de 1660 à 1725. - Tablerépertoire des baptémes, de 1726 fi 1791. .- Répertoire général desbaptêmes, mariages et inhumations de 1726 au 31 décembre 1791.

II. r- SAlx'-MlcnEL-nus-LroNs. Vingt-cinq registres: - 13. 2 octobre1603, 25 août 1612 (1) -B. 4 mai 1612, 4 novembre 1620 (1); - B.27 octobre 1620 1 10 novembre 1625; - B. 22 mars 1643, 13 février1649 (2) ; - 13. F' janvier 1653, 5 mai 1054: - B. 11 juin 1654, 30 dé-cembre 1673; - B. .20 octobre 1603,17 avril 1068 (avec répertoire); -B. M. E. 1er janvier 1674, 30 décembre 1682; - B. M. E. 0 janvier

(1)Des doux ou trois registres tenus simultanément, un seul a étéconservé.

(2) L'inventaire qui figure au procès-verbal de remise du 30 octobre1792, mentionne ici un registre de baptûmes, commençant le 26 mars1048 et finissant le 29 août 1656, dont il ne reste pas trace ii la mairie.(Cabinet de M. Nivet-]3'oataubert.) D'après le même inventaire, il existaitune suite non interrompue de registres renfermant des actes de toutesorte ii dater du 11 juin 1654 nous ne la possédons qui partir du1- janvier 1674, comme on le voit.

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-. 15 -1683. 29 mars 169G (au début, les baptêmes et les inhumations sortséparés et forment des séries distinctes); - B. Al. E. 28 mars 1696,18 décembre 1706; —13. M. E. 21 décembre 1706, 10 juillet 1718; -13. M. E. 10 juillet 1718, 10 avril f725; - 13. M. E. 12 avril 1725,30 juin 1733; - B. M. E. :30 juin 1733, 30 décembre 1741; - B. M. E.jar janvier 1742, 20 décembre 1750; -B. M. E. jar janvier 1751, 31 dé-cembre 1759; - B. M. E. fer janvier 1760, 31 décembre 1769; - B.M. E. fer janvier 1770, 31 décembre 1775; - 13. M. E. jee janvier 477G,31 décembre 1781; - E. M. E. 2 janvier 1782, 31 décembre 1-(87: -B. M. E. 4cc janvier 1788, 31 décembre 1792 (le registre est arrêté ettenu: 9 la maison commune â dater du 30 octobre 1792); -. tablerépertoire des baptêmes de septembre 1603 â décembre 1620 et dujar janvier 1668 au 31 décembre 1759; - table répertoire des mariageset enterrements de 1668 à 1759; - table répertoire dés baptêmes,mariages et enterrements (le 1760 à 1781; - table répertoire des bap7têmes, mariages et enterrements de 1781 au 31 décembre 1791. -

Il OUou EN LA CITÉ (i.éuniSajnt.Jtjenneen 1791). Quatre registres ( f)Baplêmes , mariages, enterrements6juin 1702, 2juin 1703;— B. M. E. 22mars 1704, 26 mai 1741; —B.M. E. 26 mars 1742, 3 décembre 1770; -B. M. E. du 11février 1771,11 juin 1791.

IV. - SAINT–MArJIUCE, SAINT-MAtTaICE DE LA Posss ou nu FossÉ,SAINT-MAUJUCE EN LA CITÉ (réuni à Saint-Étienne en 1791) (2). Quarante-un registres: Baptêmes, mariages. enterrements, 22 août 1602, 18décembre1610; - B. M. E. 6 janvier. 1611 1 19 décembre 1616; - B. M. E.16 janvier 1647. 31 décembre 1620; —13, M. E. 12 janvier 1621. 27 dé-cembre 1622; - 13. M. E. 4 janvier 1623, 18 décembre 1624; - 13 M.E. Il janvier 1625, 17 novembre 1626; - 13. M. E. 4cr janvier 1627,24 décembre 1628; —.13. M. E. 6 jalvier 1629, fer mars 1633 ; - Bal)-tiames, 20 avril 1633 1 29 décembre 1648 (répertoire); - Mariages.22 avril 1640, 14 février 1649; - Enterrements, 16 mars 1641. 29 octobre1664; - 13. février 1644, juin 1646; —8. 3 janvier ('?) 1649, 10 février1663 (avec répertoire); - M. 2 mai 1640 1 25 novembre 1664; —13.13 septembre 1660, 31 mars 1663; - B. 18 février 1663.22 septembre1672 (avec répertoire); - E. 16 décembre 1664, 26 décembre 1679: -M. Il janvier 1665, 28 novembre 1682; - J3apt. Mar., Ent., O jan-vier 1680, 30 décembre 1690 (avec répertoire); - B. M. E. 3 janvier

(1)D'après le procès-verbal déjà cité, les registres de Saint-Jean quiexistaient au commencement de la Révolution remontaient jusqu'à 1657.

(2) Un procès-verbal conservé dans la collection Nivet-Fontauhertmentionne quatre-vingt-treize volumes, dont les plus anciens remon-taient à 1554. Cette paroisse possédait donc les premiers registres'lui existassent à Limoges au moment de la Révolution,

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- 16 -

1068, 17 juin 1668; - B. M. E. 3 janvier 1668, 31décembre 1668 (avecrépertoire); - B. 27 septembre 1672 1 17 mars 1682 (avec répertoire); -.Baptêmes, S janvier 1682, 6 mai 1691 (avec répertoire); - B..M. E.5janvier 1691, 28 novembre 1691; - B. M. E. 13 avril 1692, 31 octobre1602; - B. M. B. 1er janvier 1693, 30 août 1695;- B. M. E. 5 sep-tembre 1095, 3 mai 1607;- B. M. E. 10 mai 1700, 16 octobre 1703(avec répertoire); B. M. E. 17 octobre 1703, :30 septembre 1705; -B. M. E. 12juin 1712, 4juin 1715; - B. M. E. 30 juillet 1717, 30 dé-cembre 1739, B. M. E. 5 janvier 1740, 21 décembre 1753; -B. M.E. 6 janvier 1754, 29 décembre 1757; - B. M. E. 1 janvier 1758;30 décembre 1761 ; - B. M. E. 4 janvier 1702 1 31 décembre. 1767; -B. M. E. 5 janvier 1708, 28 décembre 1774; -13. M. E. 3 janvier1775,31 décembre 1780;- B. M. E. 1 1781, 4 août 1791.- Tablerépertoire des haptèmes de 1665 à 1790 inclus; - table répertoire desenterrements de 1665 â 1790 inglus; - table réperloire des mariages de1665 à 1790 inclus.

V. - SAINT-DOMNOLET, SAiNT- ANNOLET, SAINT-D0nN0LET ET SAINT-

ANDRÉ, SAINT-GRÉGOIRE ET SAINr-DorNoI,ET (E) (avait absorbé, dansle courant du xv'0 siècle, la petite paroisse du Puy-Lanau , et en1625 1 la paroisse de Saint-knclié, â laquelle avait été, à une époqueantérieure, réunie celle (le Saint-Nicolas; fut uni en 1791 à Saint-ÉGerme). Quinze registres: Baptêmes, mariages, enterrements, 20 ou26 septembre 1687, 3t mars 1692; - B. M. E. 15 avril 1692, 20 octobre1698; B. M. E. 15 avril 1692, 16 août 1699 (lacunes en. 1693 et du25 octobre 1695 au 22 octobre 1698); - B. M. E. 23 août 1699, 3février1706; - B. M. E. 16 février 1706, 20 septembre 1707. - Quelquesfeuillets détachés de luS; - B. M. E. 7janvier 1722, 4 décembre 1724;-r. 13. M. E. 6 décembre 1724, 26 novembre 1727; - B. M. E. 3 janvier1728, 21 septembre 1730; -13. M. E. 3janvier 1728, 30 décembre 1739(avec répertoire); - B. M. E. 5janvier 1740, 23 décembre 1754; - B.M. E. 7janvier 1755, 20 décembre 17G9; - B. M. E. 6 janvier 1V0,18 décembre 1779; - B. M. E. 4 janvier 1780, 29 décembre 1785; -B. M. E. 8janvier 1786, 5 noM 1791.

VI. - SAIN:r-JULIEN - SA,NTE-ArInE (Sail)t-Julien, qui avait englobéSainte-Affre en 1545, fut uni à Saint-Elienne en 1791). Deux registres

(1) Saint-Grégoire était le premier patron de la paroisse. Au xiit sWcleon ne la désignait que sous ce nom. La légende de saint Domnoletn'existait pas encore telle que nous la connaissons, et Geoffroy deVigeois atteste que, de son temps, en ne savnit, de saint Domnolet,pas autre chose que le nom. - La paroisse de .Saint-Domnolet comptait.vers 1782, 182 maisons et 970 habitants, dont 644 communiants et 225enfants. N'étaient pas compris dans ce nombre le personnel de l'abbayede la Rgle (52 religieuses, 26 pensionnaires. 7 servantes) et celui ducouvent des Carmes Déchaussés (9 religieux et 1 domestique):

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-17-B. M. E; 3 octobre 1694, 7 octobre 1701 —B. Al. E. 21. février 1718,29 juin 1791.

VII - SAINT-CuaIsTorna, SAINT-JACQUES ET SAINT-CnRISTOPI4E(Saint-Jacques était une maladrerie dont le chapelain , comme celuide la Maison-Dieu, desservait une paroisse à une époque reculée, et futréuni à Saint-Cliristophe ii une date que nous ne saurions indiquer.Le territoire de Saint-Christophe forma quelque temps une communed i stincte, et la paroisse subsista jusquù la fin de 1792). Un registre:B. M. E. '11 avril 1692 1 25 décembre 1792 (transféré à la maison com-mune le S novembre 1792, et tenu quelques semaines par les officierscivils).

VIII. - SAINT-PAUL-SAINT-LAURENT. SAINT-PAUL-DE-LA-FONTAINE (1).(Saint-Laurent avait été uni à Saint-Paul en 1565, Saint-Paul fut rat-taché û Saint-Étienne en 1791). Un registre: 13. M. E. 25 décembre 1671,3 août 1791.

IX. - SAINTE-FÉLICITÉ DU PONT-SAINT-MAItTEAL, SAINTE-FÉLICITÉ-S±uNT-LAZAItE (Sainte-Féliciié, après avoir absorbé en 1565 la paroisse

-rurale de. Saint-Lazare, fut unie à Saint-Thomas-d'Aquin en 1791). Deuxregistres: B. M. E. 7novembre 1729 (2). 25 décembre 1765; —B. M. E.

-8janvier 1766, 5août 1791. -X. - SAIN T-CESSATEUR-SAINT_AtJRÉL[EN (3) (uni en 1791 ô Saint-

-Thomas-d'Aquin). Un registre B. Mi E. 2janvier 1668, 22 juillet 1791(mention de la réunion, ô la date du 7 août 1791, de cette paroisse àcelle de Saint-Thomas).

XI. - SAINT-GÉRALD, SAINT-GÉRALO ET SAINT-JEAN-DES-VIGNESSaint-Gérald. û. qui avait été annexé-au xiv 0 siècle ou au Commencement -du xv0 Saint-Jean-des-Vignes, fut uni à Saint-Thomas-d'Aquin en 179:1).Dix-sept registres : l3aptémes, 29 avril 1641, 8 décembr 1642; B.9 janvier 1643, 21 novembre 1.661 ; - M. 9 janvier 1642, 3 février 1664;- E. 13 août 1650, 16 novembre 1663; - B. 4décembre 1661 4 26 février

(1) Ainsi nommé h cause de la fontaine « des Menudets n.(2) L'inventaire des registres de Saint-Thomas-d'Aquin, conservé

dans la collection Nivet-Fontaubert, établit qu'il fut rotais, le 25 octobre1792, aux commissaires de la municipalité, six autres registres deSainte-Félicité dontnous ne retrouvons pas de traces: un allant du 22 mai1665 au 5 mai 1669; deux, du 4 septembre 1669 aIl Il juillet 1690 (avecdes lacunes); le quatrième, du 19janvier 1687 «u 14 février 1690; le cin-quième, du 3 mars 1692 au 2 mai 1707; le dernier, du 4mai 1707 au7novembre 1720. -

(2) Saint-Aurélien n'avait été qu'une succursale de Saint-Cessateur,très ancienne paroisse. Une note relevée sur le registre lui-même ousur le -double qui existe, au greffe, établit qu'en 1738 Saint-Cessateurne comptait que 17 feux 'et 40 communiants.

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- 18 -1668; - B. M. E. 8 janvier 1668, 27 décembre 1668; - B. M. E.4er janvier 1609, 10 décembre 1669; - B. M. E. 1 janvier 1669, 8 dé-cembre 1669;— B. M. E. 10 janvier 1670, 3janvier 1672; - B. M. E.2janvier 1672, 14janvier 1673; - B. M. E. 2janvier 1673, 26 novembre1673; - B. M. E. 2 janvier 1673, 5 février 1674; - B. M. E. 26 mai.1692, 2 septembre 1694;— B. M. E. 1 janvier :1674, 2 mai 1713 (1);- B. M. E. 10 janvier 1740, 31 décembre 1759;— B. M. E. 6 janvierv1760, 18 novembre 1779; - B. M. E. 4 janvier, 1780, 6 juillet 1791 (ladernière année détachée et en copie).

XII. - SA,NT-MIcHEr-nE-PISTornE, autrefois SATrn-M,cnni,-DEx-BAS,ecclesia arch.angeli inferior, SAINT-MIcEIEL DE SÂIn-Y.n.usIx (uni en 1791à Saint.Thomus-d'Aquin) (2). Dix registres Baptérnet, 2 août 1650,-10 février 1667; - B. M. E. 6 janvier 1668 1 30 janvier 1674; - B. M.E. 5janvier 1668 , 29 octobre 1673 (2) (un acte de janvier 1674); - B. M.E. 22 août 1678, 18 avril 1681 (et répertoire); - B. M. E. 20 juillet 1681,26 janvier 1686; - B. M. E. 7 janvier 1686, 29 juin 1696; - B. M. E.29 juillet 1697, 10 juin 1730; - B. M. E. 22 juin 1730, 11 décembre1760; - B. M. E. 3janvier 1761, 30 décembre 1777: - B. M. E. 4 jan-vier 1778, 30 juillet 1791.

XIII. - SAINTE-CLAIRE DE SounnavAs (réunie en aoûl. 1791 0 Saint-Thomas-d'Aquin; l'église ne fut fermée qu'au mois de septembre). Troisregistres Baptêmes, mariages, enlerrements, 30 janvier 1700, 28 dé-cembre 1747;— B. M. E. 10 janvier 1748,13 décembre 1774;— B. M.E. 25 janvier 17751 4septembre 1791.

XIV. - SAINT-ETIENNE (église cathédrale; jusqu'en août 1791, le ser-vice paroissial, très peu important du reste, était fait; par le curé deSaint-Jean). Un registre : Baptêmes, mariages, enterrements, 8 août1791, 30 décembre 1792 (tenu à la commune à dater du 15 décembre1792) (3).

XV. - SAIN T-TuoMAs-D'AQuIN (ancienne église des Dominicains,érigée en paroisse on 1791 et conservée comme paroisse après le réta-

(1)La lacune de 1713 à 1140 qui existe ici peut être comblée à Vaidedes registres conservés au greffe du tribunal et dont nous allons parlerplus loin. La municipalité devrait les faire réintégrer à l'Hôtel de ville,ce qui no présenterait aucun inconvénient, du moins pour ceuxantérieurs k 1737-38, date à laquelle commence la collection du greffe.

(2) Cette paroisse ne comptait pas plus d'une soixantaine de maisonsau siècle dernier. (Archives départementales de la Haute-Vienne, liasse1121 du classement provisoire.) L'église était en si mauvais état qu'àplusieurs reprises, aux xvne et xvxne siècles, le service religieux se fitdans l'église des Jacobins.

(3) JI fut question, très peu de temps après, de supprimer la paroissede Saint-Etienne la proposition faite à ce sujet par l'Evéque constitu-tionnel souleva fle vives réclamations dans la Cité et dans la Ville,

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- 19 -huisseineni du culte, sous le nom de Sainte-Marie). Un registre Bap-Umes, mariages, enterrements. 7 août, 1791, 31 décembre 1792 (tenu à lacommune à. dater du 25 octobre 1792).

XVL - IJ0PITAI. GiNÉRAL (registres tenus par les prêtres du sénii-flaire de la Mission). fflcizc registres Baptêmes et enterrements, 16 août1669, 5 avril 1682; B. E. 12 avril 1682, 6juin 1691 - B. E. 7juin1691. 22 juin 1698; - B. E. 23juin 1698,30 avril 1710;— B. E. 15avril1710, 7 octobre 1723;— B. E. 8 octobre 1723, 10 janvier 1738;— B.E. 13 janvier 1738 29 décembre 1749;— B. E. 30 décembre 1749, 30 dé-cembre 1757;— R. E. 4janvier 1758, 3janvier 1768; - B. E: 7 janvier1768. 31 décembre 1775; - B. E. 1" janvier 1776, 22 décembre 1783;—13. E. 1er janvier 1784, 22 décembre 1789; —B. E. 1- janvier 1790,31 décembre 1792 (tenu à la maison commune àpartir du 27 octobre 1792).

III

Les registres paroissiaux déposés à l'Hôtel de ville ont étéétudiés par plusieurs personnes MM. Maurice Ardant, Poyet,Auguste (lu Boys notamment, y ont fait des recherches ettrouvé les éléments de plusieurs intéressantes publications, rela-tives surtout aux émailleurs, orfèvres et imprimeurs limousins.Ces travaux, même dans leur cadre restreint, sont incomplets, etnombreuses nous paraissent les indications inédites que peuventencore fournir les « papiers e des anciennes églises sur nosartistes et nos divers corps d'état. IL s'en faut, et de beaucoup,que toutes les parties de cette précieuse mine aient été explorées.Un examen attentif y découvrira d'importants renseignementssur la ville de Limoges, son histoire, son développement suc-cessif, son industrie (1), ses grands hommes; on y recueillera

(1) Ainsi le grand nombre d'épingliers, de fabricants de boutons, dePassementiers, de tapissiers, de couteliers, de fondeurs, qu'on trouvementionnés dans les actes du xvue siècle, prouve l'importance de cesindustries dans notre ville et sesfaubourgs. Entre 1650 et 1700, on ren-contre encore beaucoup de vignerons, dont quelques-uns habitant laCité; leur nombre diminue après les grandes gelées de 1681 et 1682, etbientôt on les voit disparaître, même de la banlieue. A plusieursreprises, notamment dans un acte de Saint-Michel-de- pistorje du S oc-tobre 1682, il est question de « la fabrique de poudres du Moulinroyal » dont on fit une fabrique de sabres pendant la période révolu-tionnaire. Les registres de Saint-Michel-des-Lions mentionnent troisou quatre fois, vers le milieu du xviii' siècle, la « fabrique de fayen-cerie e et son directeur, Joseph Massier, etc., etc. On trouve un facteurd'orgues, Jean ]Jentreygas, en] î 12.

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- 20 -de curieuses observations de moeurs, des notes non sans intérêtsur la topographie ancieune, etc

Nous nous bornerons it citer quelques extraits de ces re-gistres (1) pris au cours de recherches auxquelles nous nvonspu donner ni assez de temps ni assez de suite.

Dans les livres paroissiaux de Saint-Pierre-du-Qneyroix,nous relevons l'acte de baptême du célèbre lieutenant (le policeGabriel Nicolas de La Reydie, qu'on n quelquefois fait nattreaux environs de Solignac ou de Saint-Jean-Li.oure ; - lamention de l'enterrement d'un émailleur originaire de la Ba-vière; - les actes de baptême d'Etienne de Silhouette, qui futcontrôleur général en 1159; - de Joseph-Àntoiue Gorsas, lefutur rédacteur du Courrier des Départements; - du célèbrebotaniste ITentenat et du maréchal Bugeaud; - enfin, l'acted'abjuration de la fille d'un sculpteur du nom de La Guarie,originaire dit

« Le 25 may 1025 a estè baptisé Gabriel fils de r Jean Nicolas cuir e,et. de damoizelle Anthoynette Fauve. Peatin 9r Gabriel Suduiraud doyende S. Germain et niarrine damoiselle Françoyse Faure. -vicaire. »

Aujoura'huy treizierne novembre 1070, n, eslé enterré dans le cimi-hère de S Paul dependant de la parroisse de S I Pierre, Melci,jot Millier,esmailleur, natif de Baviere, ès presances des soubsigiés. —L. MARTINvicaire de SI Pierre. - Counun. - I)ARDINET, put. »

« Le vingt-cinquième juillet 1709, iay baptisé un garçon né le mesmejour, de Mr Mc Arnaud de Silhouette, conseiller du roy, receveur (les taillesen leloction de Limoges, et de dame Rose Roffay, son epouse. A esténommé Estienne et n eu pour parreinMt MC Estienne Pichon, conseillerdu roy, receveur en laditte elee,tion, et pour mareine dame Marie Des-cubes, épouse de M' MC Jean François Martin de La Bastide, conseillerdu roy au siege prei et sem 1 de Limoges, et thrésorier de France en lapresente généralité, qui ont signé avec inoy. - PicuoN. - M. DscunzsDE LAnA5T,nn.—CaAsrATGnc, vicaire. »

« L'an de grace mille sept cens vint un, le vintiesme jour du mois dejulli et, en presence des lemoins soussignez Mar,e-Marguerfte La Guariefille de La Garie, sculteu p, et de Fénihe Malliars, ses père et mère,tic la ville viconté de Turenne,-âgée de vinf-sinq ans environ, ayant

(1) Ces extraits ont été en partie publiés par nous dans l'AlmanachLimousin, années 1868 et 186tJ.

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- 21 -reconnu que, hors de l'eglise catholique, apostolique et romaine, il n'y apoint de salut, a, de sa bonne volonté et sans aucune contrainte, faitprofession de la foy caffiolique, apostolique et romaine, et fait abjurationd l'heresie de Calvin entre mes mains, de laquelle je luy ay donnél'absolution en vertu du pouvoir que M. Morensane, grand vicaire, m'adonné, aussi bien que de la permission dudit curé de la paroisse. Enfoy de quoy, ladite fille, qui a étéahsous de l'heresie, n'a sceu signer. Ceque pourtant le sr Rifatere et 5r Croysier, s Valade jeune et s Ardanton signé en qualité de temoin, conjointement avecque moy. Fait enl'eglise de Saint_Pierre .-du-Queyroix, l'an et jour que dessus. Laquelleet susditte fille n été baptisée sous conditions et a eu pour parain MartialDavid et pour maraine Marie Echevans (?), et ce en presence destemoins bas nommés. - L. RIFFATERRE, ptre pu(. - S. Cnoysisn, r put.

P. VALADE, prêtre. - B. VALADE. - ARDANT. »

« Le vingt-un septembre mille sept cent cinquant'un, j'ay baptiséAntoine, fils de Barthélemi Gorsas. cordonnier, et de MagdeleineRimbeuf, son epouse, né le meme jour. Le parain u été Antoine Teixieret la maraine Peyronne Rimbeuf, qui ont signé avec moy. - CinoT, vie.de Saint-Pierre. - PEnOn Risazur. - ANTOINE TE,ss(ER (t).»

Le premier mars mille sept cent cinquante-sept 1 j'ai baptisé, dansl'eglise paroissùde (le Saint-Pierre, Etienne-Pienre, fils légitime etnaturel de Pierre Ventenat et Catherine Dupré, né le même jour. Leparain a été M' . Pierre Dupré, procureur au Parlement f qui l'a faittenir sur les fonts baptismaux par s r Etienne Dupré, et moraine JeanneVenteriat de 1) ubreuil, qui l'a également fait tenir par Anne Rouveix dûVentenat, qui ont signé avec moi. - A. LOMBARDIE, p' vicaire deSaint-Pierre. - ANNE Rouvay DE VENTENA. - E. DUPR. »

« Le quinze octobre mille sept cent quatre-vingt-quatre, j'ai baptiséThomas Robert, né le même jour, fils légitime de messire Jean Am-broise Bujaud, chevalier, seigneur de In. Piconerie, et de dame Françoisede Suton de Clonard, dame de la Piconerie, son épouse. A été parreinMit Robert de Suton, viconte de Clonard, lieutenant des vaissaux duroy, chevalier de l'ordre royal et militaire de St-Louis, et marreine,dame l hom asine Marie de Sutton de Clonard, dame de Gronet. Leparrein a été representé par Mr Louis Létocq et la niarreine par DoueAima Peyrimony, (lui ont signé avec moi. - DAYMA, vicaire de Saint-Pierre. - Louis LET0CQ. » .

A Saint-Pierre fut baptisé un des hommes les plus illustres

(1) C'est par erreur qu'ailleurs nous avons fait naître Corsas. (UnJournaliste girondin Limoges. Sourilas, 1871), dans la rue du Clochercette rue dépendait de Saint-Michel.

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- 22 -que notre ville s'honore (l'avoir vu naître le chanc1ierd'Aguesseau; mais le registre qui contenait cet acte de baptêmeest aujourd'hui perdu. On relève seulement dans les répertoiresde la paroisse la mention e Henfl-Françojs d'Agzwsseau,28 novembre 1668 ».

Nou s ajouterons aux extraits que nous venons de donner deuxactes copiés par l'abbé Legros sur des registres de Saint-Pierre(et probablement aussi de Saint-Michel). alors eu la possessiond'un particulier et perdus aujourd'hui. Ces passages permettent dejuger de l'acrimonie des disputes religieuses au commencementdu nu° siècle eV du peu de sang-froid que gardaient lesministres du culte toutes les fois qu'ils avaient k parler de leursadversaires

« Le 8 novembre 1609 a esté porté en l'csglise de S. Pierre, David, filsde Jean La Fosse et de Mai'sale Gadand, auquel David j'ai applique lessaintes huiles et ceremonies du baptôme, parce que ledit David evoitété baptisé au four (1) par le dimalardic,' et cornard de ministreMare. »

« Le 19 juillet 1617, bien qu'il fï,t né en la paroisse de S. Pierre, futbaptisé en l'esglise de S. Michel-des-Lions un (31s d'un dim&.ardierd'espinglier, qui est fils d'un moine de S, Gérald de Limoges qui s'appeloitFingue, et fuel son parrein un fils de s Joseph Maran controlleur, etmarreine une fille de chez Lombardie, le visage de laquelle est marteléde la veyrolle (2).

Les registres de Saint-Michel-des-Liens nous fournissent unenote concernant la bénédiction de la grande cJoche; l'acte debaptême du savant abbé Tabaraud: ceux du grand orateurVergniaud et du général Beyrand; les actes d'inhumation dusavant Joseph Nadaud et de la première victime des fureursrévolutionnaires k Limoges, l'abbé Chabrol

« Le mesme mur (18 juillet 1621) n esté benitte la grand cloche deSaint-Michel, a deux heures apres midy, par monseigneur Evesque deLimoges, et pour icelle. a esté son parrin M" Michel Maille, presidentau siege et marrine dame Catherine Marand, femme du recepveutMousnier, - J. rJEV,LLARD (3).

(1) On appelait ainsi le temple fortifié de la Croix-Mandônnaud, ouPlutôt de Beauséjour, que démolirent plus tard les écoliers.

(2)Legros Abrdqé des Annales dw Limousin., feuillet intercalé entre lesPigés 556 et 557, au séminaire de Limoges.

(3)On a dessiné la cloche en regard, avec la date 1621.

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23 -« Le dix septieme avril mil sept cent quarante quatre, a été baptisé

dans cette eglise Mthieu Mathurin né cejourdhuy dans la rue duTemple, fils de Leonard Thabaraud, Me tailleur d'habit et de Mile Ga-brielle Mazaureix, son épouse. A été parain Mathieu-Mathurin Tha-baraud, fils dud. Léonard Thabaraud, soussigné, et niaraine PetroniileThaharaud qui n'a son signer avec nioy. - Duru y. - MATHIEU-MATHURIN TIIABARAUD. I)

« Le trentun may mille sept -cent cinquante-trois, n été baptisé danscelte eglise Pierre Viturnien, fils de sr Pierre Verniau et de CatherineBaubiat, son épouse, né le môme jour, ruë du Clocher. A été parreinM I Pierre Viturnien Dassier, ancien grefler au bureau des finances (leLimoges, et niarreine demoiselle Catherine Baubiat, qui ont signés avecmoy. - DAciiÉ. - BAUHIAT. - LAGENE5TE, vie. » -

« Le neuvieme septembre mil sept cent soixante-huit n été baptizéMartial, nécejourdhuy âPliotel S° Catherine, fils de srGuillaume Bayran,bourgeois et marchand, et de DIre Jeanne Sazerat son epouse. A étéparain st Martial Joubert et maraine D 0H0 Léonarde Rougerie, grand morepaternelle, qui ont signé avec nous. - LÉONARDE Roosais. - JOUBERT.- G. VAGQUAND, vicaire. )>

« Le six octobre mil sept cent soixante-quinze a été inhumé danscette eglise MI Joseph Nadaud, curé de Toijac, agé d'environ soixante-cinq ans, decedé hier, :Cauxbourg Mon tmallier. Ont assisté à son inhu-mation N 11 ses papous soussignés. - GERMAIN l'aiiiê. - GERMAINcadet. - SENEMAUD, vicaire. »

« Le seize juillet mil sept cent quatre-vingt-douze n eté inhumé kucimitiere des Aresnes sieur Jaque Chabrol pretre agé d'environ quaranteans hominidé le jour dhier pros la fontaine des Bares, la justice ayantfait le procos verbal et procedé a la levée du corps et requis par leditsieur Pergaud juge de paix le sieur Cruvcilhcr vicaire de Si Michel pourIhinnumalion. Presents ont etézJean Baptiste Menieux et Jean BaptisteDangresas (lui ont declaré ne savoir signer de ce enquis (sic. - Car-VE[iMER, vie. ,)-

Nous reproduisons le passage suivant des livres de la mômeparoisse; à cause des détails topographiques qu'il fournit

Le Marché du blé ou la Claustre.

« L'Hôtel de ville ayant cedé à M. Romanet du Caillaux l'empla-cement du marché au blé appelé la Claustre, situé entre la maison dususd. sieur Ronianet du cote du midy et celle de MI Nicot marchanddu cote nord, confrontant nu couchant à la maison de W Martin de laPlagne qui fait le coin de la rue du Temple et du coté du levant a laplace devant leglise de Si Martial, le susd. Romanet a fait l frmer cet

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emplacement au mois de septembre de celte année mille sept centsoixante-quinze pour luy servir d'écurie et de' remise; comme lcd.emplacement avait été anciennement cedé par le menastere a prescnt

• chapitre de 5t Martial à la ville pont' faire un marché au blé, lcd. empla-cement se trouve situé dans l'étendue de la paraisse S t Michel; maiscomme la maison de M. Remanet est de la paroisse de Si Pierre, tondisqu'il ne sera qu'accessoire, il suivra le sort principal, et pour le present,la maison de M. Nicot terminera la paroisse. En cas de changement,la paroisse de S Michel doit rentrer dans ses droits, d'autant mieuxqu'autrefois la maison de M. R.onfanet en dépendoit, et ce n'est que la

• proximité et le voisinage de S Pierre qui les en a mis en possession.Ayant que lad. terrain fut fermé, aux jours de Nol, Pasques et la Pen-

coste, la procession de S Michel faisoit entièrement le tour de lamaison de W Romanét comme lad, maison etant sit,iée dans l'étenduede la paroisse. Fait le 31 décembre 1775, - MARTIN, curé.

De Saint-Michel dépend le dépôt de mendicité. Dans cet éta-blissement viennent échouer et finir des existences qui, sansdoute, n'avaient pas entrevu de telles perspectives. Ainsi unancien sous-principal du collège de Tulle, Aimar Meneyrol, ymeurt en 1781.

Après les registres de Saint-Pierre et de Saint-Michel, lesplus intéressants à parcourir sont assurément ceux de Saint-Maurice. On peut y constater la trace du dernier , séjour ticl'Ienri IV à Limoges

« Le 220 octobre 1605, lorsque le roy Henry le Grand estoit àLymoges, deceda un des Suisses de sa garde, dans la maisom de sireJehan Malavergne et fut ensepvely dans le cemittiere de St Maurice.

Citons quelques passages du papier baptistère de cette pa-raisse parmi lesquels l'acte de baptême d'un grand savant,Blaise Vauzelle (P. Honoré de Sainte-Marie)

« Le 13° juillet 1625, Jolivet, maistre horlogeur, né et nourry enl'herezie, se convertit estant malade, et, aprèsavoir este confessé etabsouhs tant de l'heresie que de ses autres pechez, receut revereininentles SU Sacrementz de l'Eucharistie et de lExtreme onction —puis revientci' santé. »

« Le '13° juillet 1628 1 fut faicle la behediction des cloches de Si Mau-rice, et en furent parrains : dè la grosse, Mr Vertl,amend, chantre deSt Estienne; marraine, la bru de Mr de Breuil Lavergne; - parrain dela seconde, M" Romand, sieur du Manent et de la Garce, et marrainela fille du sire Jean Apvril, dit Jandou. -,- PAUTH UT, curé de S t Maurice

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-25-« Le 25 91 1651 fut baptizé Biaise fils de se Jehan Vaouzellc (1)

et de Catherine Avril. Fust son parrein «r Blaize Ruaud 5r du Chasainet sa marraine Dello Lonarde Colomb femme de s Pierre Ceiliere, le...baptizé né despuys... - N. DEBROA, curé.

L'ecclésiastique qui n signé une de ces mentions nous a laisséplus loin l'aveu ingénu de la conduite nullement héroïque qu'iltint lors de la grande peste de 1631. Durant cette épidémie, unedes plus terribles qui aient désolé la province, ]es religieux deSaint-Martial, les Jésuites, les Récollets, le clergé de Saint-Pierre et de plusieurs autres paroisses, les consuls et la plupartdes magistrats, se signalèrent, au milieu du désarroi général,par leur dévoûement et leur intrépidité. Il n'en fut pas demême de tous ceux• qui devaient donner l'exemple, et dans leregistre de Saint-Maurice commencé le 6 janvier 1629, noustrouvons cette note

« Nota que le unziesme juin 1631, n cause de la contagion qui cstoiitant dans ma maison que dans tçutes les circonvoisines, je me retira u Graudmont, dans ma maison paternelle, et laissay vicaire en ma placeM. Noël Courteix, p do la par" lequel n'escrivit aucun baptesnie,mortuaire ny mariage, durant quatre mois et demy, qu'il fist la fonctionde vicaire. - B. PAUTHUT, curé de St Maurice. »

Le danger passé, le curé revint à son presbytère

« Nota que le penultiesme novembie 1631, aptes que la contagionlieust quasi cessé a Lyrnoges, je m'en revins en jiion esglisè de St Mau-vice pour y exercer mes fonctions comme curé.

Le même curé consacre, par une mention spéciale, aux« papiers » de son église, le souvenir de divers événements desa vie privée. Ces registres sont pour lui comme un rncn2entode famille, un livre de raison. II a, sans contredit; quelquechose de touchant dans le sentiment qui dicte ces notes intimessans valeur historique, mais non pas sans intérêt pour lesvrais chercheurs. N'est-ce point une preuve de l'union étroitedu pasteur et de la paroisse confiée à ses soins? On aimerait,il est vrai, à constater que le bon curé eût affirmé cette unionet resserré ces liens en demeurant au milieu de ses ouaillesà l'heure du péril et en n'abandonnant pas à un vicaire le soinde les assister durant la peste.

(1) On lit indifféremment VaouteUc, Vaoiszellc ou Variszefle.

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Quelques curés de Saint-Maurice ne se bornent pas toujoursà une simple mention, quand ils ont à enregistrer l'inhumationd'un personnage considérable ou d'un citoyen de quelque noto-riété. Ils consignent dans leurs papiers l'expression de leursregrets ou leur appréciation sur le caractère, la piété, le talent,le savoir di défunt. Ainsi, en relatant l'eùterrement d'un desmédecins les plus distingués de notre ville au xvii 0 siècle,Piérre Avril, mort, k soixante-douze ans, le 13 juin 1675, l curéBorye déclare qu'Avril était « un homme très scava .nt et trèsexperiinenté s. Ailleurs, l'ecclésiastique qui préside aux funé-railles témoigne de son amitié pour le défunt et demande desprières pour le repos de cette âme.

Ces registres de Saint-Maurice ont d'ailleurs reçu des notesde toute espèce. Ainsi, au dos du dernier feuillet-d'un cahier quicommence au 6 janvier 1611, on lit ce miincnto, déjà signalé,croyons-nous, par l'abbé Nadand ou l'abbé Legros

« L'an 122.3, les FF. Mineurs vinrent â Limoges s'établir au lieu appelèMenudet, ou est n present la Grange Poislievé paroisse St Clins-tophie. - 3 ans après, St Antoine de Padoue vint â Limoges et selogea au couvent que les FF. Mineurs redifierent au canton iiomméPallevezi ou les Coucheres, paroisse S Maurice.

L'an 1244, les religieux Carmes s'établirent à Limoges. Leurpremier logis fut au pont S' Martial. L'abbé Pierre de Mileton, seigneuranglois, les fonda au devant la place des Arenes , et mit la premièrepierre de leur eglise en l'an 1260, au nom et sous les hospices (sic) de laS° Vierge mère de Dieu. - En l'an 1261 S' Simon Stoc, anglois denation, mourut- à l3ourdeaux, aagé de 100 ans, et 3 loura après sasepulture il fut relevé par l'abondance de ses miracles. Les pèresCarmes ont depuis porté a leur couvent de Limoges un os du vertebredud. saint. » -

Saint-Gérald nous fournit quelques actes en latin. Nous n'enavons pas trouvé ailleurs. - Les lignes suivantes, que nouscueillons dans les registres de la paroisse de Saint-Cessateut',ont un parfum de naïveté qu'on trouvera peut-être un peufort

« Le 5° janvier 1690 a esté baptisé dans nostre eglise de St Aurélien, -Mathieu, fils illégitime de Marie Fanion, sa mère, dont le père estinconnu. On a pourtant dit que cestoit Blaise Geneste que la mèreaccusoit. » -

- A propos de Saint-Cessateur, -rappelons que Saint-Aurélien -ne

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- 27-Sut jamais, cohine on le répète souvent, la paroisse de laBoucherie. Le quartier dépendait de Saint-Michel-des-Lionsavant 1789. Saint-Aurélien n'était qu'une annexe ntra muros,de Saint-Cessateur, et la circonscription de cette dernière paroissene comprenait qu'un petit nombre de maisons, toutes situées hotsdes murailles.

Les registres de Saint-Domnolet nous donnent l'acte de bap-tême (lu maréchal Jourdan, et diverses notes concernant l'église:

« Le trente av. mille sept cent soixante deux, j'ai baptisé un garçonnô hyer, de W Roch Jourdan, maître chirurgien juré de cette ville,et de Doue Jeanne Foreau Franciquet, son épouse. Le nom de JeanBaptiste lui a été donné par messire Jean-Baptiste Dorat, écuyer, secré-taire du roi, prémier présidant de la Cour présidiale de cette ville, etD°"° Mare-Cathrine Chablard, veuve de feu M. Forau Franciquet,aussi maître chirurgien, qui ont signé avec moi. - DORAT. - 17° FnÂN-CIQUET. - I-1 ucox, curé de 5° Domnolet.

« ... La même année (1785) les quatre vitraux de l'église ont été ce-tablis et les six petits faits à neuf. Le gendre de la veuve Marchas, ditPianlette, n fait l'ouvrage. Il en a coûté 40 1... Cette même année, ila été bati une maison neuve vis à vis de celle du Mighct, vis à vis dupetit chemin qui va au Maroume. - MURET, curé de Si Domnolet. »

Le général naveteau Dumoulin est-il un mythe? Plusieurs écri-vains limousins ont exprimé des doutes non sur la réalité del'existence d'un soldat de ce nom, mais sur son origine limou-sine. Nous avons voulu élucider ce facile problème, et au registrede Saint-Domnolet nous avons trouvé l'acte suivant

« Le dix-septiesme janvier mille sept cent souaxauute huit a été bajtizédans cette eglise par moi soussigné, Charles, né d'hier, fils de FrançoisDuunoulin, aubergiste, et de Marie Parjadis son épouse. Le pantin aété Charles Roulis et la mnrreune Catherine Caneaud qui ont signé avecmoi. - MURET, curé de St Domnolet. - CHARLES RouFis. CATHERINEC.N.&un. J)

Cet acte, qui du reste porte la trace de corrections postérieuresà sa rédaction, concorde avec la mention des états de servicesdu comte Dumoulin, « fils de François et de Marie Parjadis,né le 16 janvier 1768 n.

Le Naveix, ou plutôt 1'Abbessaille, a donc en son général, etII reste constant que Dumoulin (le ministère de la Guerre écrità tort Dumoulins), décédé à Strasbourg, le 17 octobre 1847, étaitbien le fils de l'hôtelier du coq ilardi. Mais, si nous avons à

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confirmer la tradition sur ce point, nous devons ajouter queles états de services du lieutenant général Dumoulin, mortgrand-officier de la Légion-d'Honneur, commandeur de Saint-Louis, et comte de création royale (17 août 1822 - baron du12 février 1817), démentent absolument la plupart des légendesattachées à son nom. Il n'est pas vrai, notamment, qu'il soitparti avec les bataillons de la Haute-Vienne. Il parait qu'ilhabitait la capitale au moment oh il entra, comme lieutenant,aux grenadiers du bataillonbataillon de Paris, le 15 avril 1793; le

octobre, il était chef de bataillon. Suspendu le 13 novembre1794, réintégré deux mois après, suspendu de nouveau et misen état d'arrestation par ordre d'un représentant du peuple le31 mars 1795, il passa six mois. en prison. Replacé, il devientchef de brigade le 23 mars 1798 et peu de jours après aide-de-camp du général Brune. Général de brigade le 6 janvier 1800,il fut mis à la tête de la cavalerie de la réserve, à l'arméed'Italie, et exerça plusieurs commandements tant a l'intérieurqu'aux armées. Il comptait vingt campagnes et trois blessureset venait d'être promu lieutenant général lorsqu'il fut mis Ùla retraite le 18 juillet 1830. Chef 4e brigade et dès 1798employé dans l'arme de la. cavalerie, Dumouliu n'a pu jouer,comme simple grenadier., le rôle qu'on lui prête dans la journéedu 18 brumaire. Mais il est très possible qu'il y ail; pris part;car il est disponible à partir du 20 septembre 1199, et moinsde deux mois après le coup d'Etat, le 6 janvier 1800, if estnommé général de brigade.

Ce passage d'un registre de Saint-Paul peut donner une idéede l'affluence des mendiants qui se pressaient aux grandes dis-tributions d'aumônes faites par nos monastères

« Le 28° avril 1699, aétéenterré dans notre cemitière François Ribière,appelé Chopine, natif de la paroiùe du Palais, nagé d'environ 10 à 12ans, qui fut etouffé dans la multitude de pauvres a laumosne gencralequ'on avoit fait le iour precedent dans la place sous les arbres. »

Aux papiers de la petite paroisse de Saint-Michel-de-Pistorienous empruntons l'acte d'inhumation du comédien-antiquaireBeaumesnil, dont la veuve mourut à Limoges, peu de moisaprès son mari, et dans la même année.:-

« Le vingt-huit mars mil sept cent quatre-vingt-sept a été inhumédans le cimitière M. Pierre de la Ruette de Beaumenil corespondant riel'Académie, natif de Paris, paroisse S Jacque-la-Boudherie, epoux de

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son vivant, de M-11,, lrenee.(?) Garlin, native de Paris, paroisse de 5t Sul-pice, décédé hier â cinq heures du soir dans la. maison du 5r Casielnaud (?)presente paroisse, figé de soixanl.e-neuf ans, muni dû sacrement de peai-tance par M I Vitrac, curé rie Monijovis, qui n signé avec les soussignésde ce requis. - CO5TE, curé de SI Micliel-de-Pistorie. - VITR&C, curéde Montjovy. - N0UIIÀLIER. - Un 4° nom illisible. »

Sain-Christophe ne nous fournit qu'un petit nombre denotes relatives aux usages de cette ancic une paroisse nous enextrayons une, relevée sur un registre de 1725

« Noteque les chanoines de la Cathédrale viennent pour St Jacquesle mercredi de la. première semaine de Carême û la chapelle de S' Ja,nrnetet y font allumer des cierges dans cette chapelle. lis viennent aussi pourla S' Christophe le lundi de la 2° semaine et font allumer (les cierges aumaître autel. »

Les registres de l'hôpital étaient tenus avec assez de soin parles prêtres de la Mission chargés de desservir l'établissement.Les indications des actes qu'ils renferment sont en général fortsuccinctes; on y trouve cependant quelques notes à signaler: Sansparler d'un certain nombre d'abjurations de protestants, faitesdans des circonstances et à des dates qui peuvent leur donner uncertain intérêt, on y relève de fréquentès mentions des corps detroupes de passage ou eu garnison à Limoges, et on y rencontrequelques noms d'étrangers ceux fort défigurés de plusieurse Ybernois r, d'Italiens, tels que « Jean Saboutin de la ville deHome et de la paroisse de Sainte-Marie au-delà du Tibi'e•».Deuxou trois actes offrent des noms historiques. Ainsi celui d'un« Persil, gentilhomme anglais, s qui pourrait bien appartenirà l'illustre famille des Perey.

Ailleurs, on est arrêté par des passages qui ont toutes lesallures d'un premier chapitre de roman

« Le 17° jour du mois de novembre de 1691, en la chapelle de S' Alexisde i'Hospital général, a este apportée une fille, agée de huit iours, pardeux cavaliers inconnus... »

Hélas 11es expositions sont fréquentes, et le nombre d'enfantstrouvés que signalent ces registres est vraiment énorme. Malgrél'amélioration apportée à la condition de ces malheureuses créa-tures par l'établissement de l'Hôpital général, on constatequ'une effroyable mortalité sévit encore sur cette catégorie siintéressante des victimes du vice et de la misère Dans les

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- 30 -mauvaises années du xvin e siècle, nous avons relevé, pourcertains mois, jusqu'LVvingt-cinq et- même à -vingt-huit décèsd'enfants trouvés.

IV

Plusieurs écrivains du pays ont fait naître Mademoiselle deSombreuil à Limoges, dans une maison de la rue Pennevayre,sur le territoire de la paroisse de Saint-Michel-des-Lions.L'Almanach fflnousin de 1865 notamment a reproduit cetteindication. Nos recherches dans les registres paroissiaux nousont prouvé que le renseignement était inexact ceux de Saint-Miche!, pas plus que ceux des autres églises de la Ville et de laCité, ne contiennent d'actes concernant soit M. de Somhreuil,alors commandant des troupes de la province, soit ses enfants.

L'héroïne de la piété filiale avait pour mère une demoiselleDes Flottes, fille du seigneur de l'Eychoisier, près Bonnat cettedernière paraît avoir passé dans sa famille une grande partiedu temps qui s'écoula entre l'époque de son mariage et celledu départ de - son mari, appelé au bout de peu d'années à uncommandement plus important. C'est donc dans les papiersparoissiaux de Bonnat, où d'autres auteurs plaçaient le lieu denaissance de Mue de Sombreuil, que nous avons dû chercher lasolution de cette petite question historique. Ils nous ont fournien effet plusieurs actes relatifs à cette famille, dont tous lesmembres figurent dans les fastes sanglants de la Révolution,et surtout les actes de baptême des trois enfants issus dumariage de M. de Sombreuil et de M"° Des Flottes Jeanne-Jacques-Marianne-Francoise, dite Maurille; Fi-ancois-Antoine-Ladislas et Charles-Eugène-Gabriel. - On sait que ce dernier,une des plus nobles victimes de la guerre civile, fut fait pri-sonnier à Quiberon le 21 juillet 195, et quelques jours aprèsfusillé dans les landes d'Kuray, sur les bords du Loch, avec ungrand nombre de ses malheureux compagnons d'armes. -François-Antoine-Ladislas, moins connu que son frère Charles,suivit la carrière militaire, et mourut sur l'échafaud, pendantla Terreur. il était né • le 23 septembre 1768 et avait été bapUséà Bonnat le 31 décembre suivant. Il était filleul du fameuxcomte de Berchiny -: ce nom est écrit Bercheny sur nosregistres. -

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Nous donnons ci-dessous le texte de l'acte de mariage deM. de Sornbreuil père avec Mile Des Flottes et des actes debaptême de Charles de Sombreuil et de sa soeur

« L'an mil sept cent soixante-six et le onze décembre, après la publi-cation d'un ban faite en l'église de St Miehel-des-Lions, d'un seul ban(sic) du mariage futur entre messire Franeois Charles Virau, chevalier,seigneur de Sombreuil, brigadier des armées du roi et colonel com-mandant du régiment de Berchenv-Hussa.rd. fils de défunt Noel Virau,chevalier, seigneur de Sombreuil, et de défunte dame Marianne Rochin,de la ville d'Huningue en Alsace, d'une pari, - et demoiselle Marie-Magdeleine Des Flottes, fille de messire Joseph-Clément Des Flottes,écuyer, seigneur de Leyclioisier et de Bonnat, et de dame Marie-Anne-Françoise Desmarais, ses père et mère, tous habitants de la pa'oissede Si Michel-des-Lions; vu le congé de M. le curé, signé : De F'res-sanges, ensemble ],a des deux autres bans, les ay lancésselon la permission de monseigneur l'Evâque de Limoges, conjoins enmariage, le tout solennellement, et donné. la bénédiction nuptiale espresences de messire Joseph-Clément Des Flottes, père de l'épouse,do Jean-François Renaudin, chevalier, seigneur de Puynege, de Josephdu Cirier, laquais de M. de Leychoisier et de Nicolas Houpert, laj;uajsde M. de Sombreuil, qui ont signé avec moy, excepté le 5r Ducirier quin déclaré ne savoir signer. - REGNAIJifiN. - DESFLOTTE5 nn Lnymoisira. - VinAun 0E SOMBrEUIL. - NicotAs Houprar. - TEIJLLIER,curé de Bonnat. - MARIE —MAGDELEINE DEFLOTTE .0E LuycHolsiEn.

ci L'an mil sept cent soixante-huit et le quatorze février a été baptiséedemoiselle Jeanne-Jacques-Marianne-Françoise Viraud, fille de messireCliarles-François Viraud, chevalier, seigneur de Sombreuil, brigadierdes armées du Roi, colonel commandant le régiment des hussards del3ercheny, et de dame Marie-Magdeleine Des Flottes de Leychoisier,sa femme, née au chatea,s de Leychoisier, et a été portée sur les fondsde baptême par messire CliarlS-François'de Villelume. chevalier, sei-gneur de Chainhoret, lieutenant dans le regi des grenadiers de France,

nom et place de messire Jean-Jacques Maurille Michaud, chevalier,seigneur de Montaran, conseiller du loi en son grand conseil et intendantdu commerce à Paris, en vertu de l'acte de sa procuration en datte duvingt-neuf decembre mil sept cens soixante sept, et par dame Marie-Ai,ne-Fraiiçoise Desmarais de Leychoisier, grand mère de l'enfant,qui ont signé avec moi. - TEuLLIER, curé de Bonnat. - Dr.sMAa.is DELx ycnoisiaa. - VILLSLUNE. I)

« L'an mil sept cent toixante-dix et le onze julliet, a été baptisé Charles.Eugèue-Gnhriel, fils de messi'e Cliarles-François Viraud, chevalier,seigneur de Sombreuil, maréchal des camps et armées du Roi et de dameMarie-M,1 11 deleine Desflottes de Leychoisier, ses père et mère. né lemême jour au ehàteau de Leyclioisier. A été tenu sur les fonds bap-

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- 32tismaux par messire Joseph-Clénient Desliottes, écuyer, seigneur deLcychoisier et de Bonnat, son grand père, au 110m et place de liantet puissant seigneur messire Charles-Eugùne-Gabriel de. La Croix,marquis de Castries, chevalier des ordres du roi, lieutenant général deses armées, mestre de camp général de la cavalerie de France, générhlde la gendarmerie, gouverneur de Montpelier et lieutenant de roi duLionnois et Forest, et par demoiselle Mûrie-Aime Des Flottes de Ley-choisier, sa tante, qui ont signé avec moi, - TEULLIER, curé de Bonnat.DESrLOTTE5 DE LuycHoisiun. - MARIE DESFLOTTES DE ToxuT.

On voit que la date de la naissance de M 11 ' de Sombreuil n'estpas indiquée à l'acte de baptême qui la concerne. Nous avonsrelevé nous même cette omission sur le double du registreconservé au greffe du tribunal civil de Limoges ou nousaffirme qu'elle existe aussi à l'original que possède la mairiede Bonnat. Plusieurs indices, la date, par exemple, de la pro-curation envoyée par M. Montaran (29 décembre 1761) et cellede la naissance du frère cadet de l'héroïne (23 septembre 1168)tendent à établir que celle-ci est née dans les derniers moisde 1761.

A l'exemple de M. Martial Audoin (nommes illustres dulimousin, art. SoBREuTL), certains biographes reportent à.l'année 1774 la naissance de celle qui devait être , la comtessede 'Tillelume, et dont la grâce, les vertus, la cihrité, ont laisséen Limousin un si touchant souvenir. Une différence de sixans entre la date indiquée par eux et celle de l'acte de baptêmecité plus liant, et le fait de l'omission, à ce document, duprénom de Maurille, sous lequel l'histoire connaît Mite deSombreuil, nous avait un instant inspiré des doutes et amenéà rechercher si, du mariage de M. de Sombreuil et de M lle DesFlottes, n'étaient pas issues deux filles; mais nous n'avonsdécouvert ni pièce ni indice qui autorisent cette hypothèse. Lesregistres paroissiaux de Bonnat et ceux de Limoges ne fournissentaucune trace de la naissance d'une seconde fille de FrançoisCharlesViraud de Sombreuil, non plus que de la mort, en basâge, de l'enfant baptisée le 14 février 1768. Les biographies, lesnobiliaires, les archives de famille, s'accordent à attester queM. de Sombreuil n'eut pas plus de trois enfants de son mariageavec M11' Des Flottes. Si l'acte reproduit par nous ne donne pasà la future héroïne de l'Abbaye le prénom sous lequel elleest généralement désignée, il convient de :ne point exagérerl'importance d'une omission dont on peut, dans chaque famille,citer des exemples à toutes les époques. 11 est possible que, le

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nom de Maurille ne figurant pas au calendrier, le curé deBonnat n'ait pas cru devoir l'inscrire. Mais il faut remarquerque' ce prénom est porté par le parrain, et ce prénom sembleassez peu commun pour qu'on ne soit pas autorisé sans preuveà l'attribuer au parrain ou à la marraine d'un quatrième enfant.dont rien n'a jusqu'ici dénoté l'existence.

De tout ce qui précède il nous semble impossible de ne pasconclure que l'acte de baptême fourni par le registre de Bonnatest bien celui de Ma.urifle de Sombreuil.

Beaucoup d'erreurs ont du reste été commises au sujet decette famille : ainsi le Guide de l'Étranger fait naître Charleset Antoine de Sombreuil en 1776 et 1778 (au lieu de 1768 et1770). te No&iiiaire de l'a de Limoges donne, commedate du mariage de leur père, le 5 décembre 1766 (au lieu du 11).Nous pourrions relever bien d'autres inexactitudes de ce genre;mais ces rectifications, sans grand intérêt historique, nousentraîneraient trop loin de notre sujet.

V

Les couvertures et les feuilles de garde des anciens registres.paroissiaux, les pages laissées en blanc soit au commencementsoit à la'fin de certains cahiers, ont appelé d'une façon toutespéciale notre attention. Dans les notes qui les couvrent, ontrouve un peu de tout. 0e sont, tantôt (les indications relativesà des dépenses toutes privées, tantôt un ineniento concernantsoit la délimitation de deux paroisses, soit une question de droit,d'honoraires, de préséance, etc. - Un registre de Saint-Jeandonne la recette d'un remède « souverain » contre la paralysie etles rhumatismes; un autre, le relevé bien incomplet des nomsdes pasteurs qui ont administré la paroisse

Barthélemy Nojil, 1393; B. Lainotha, 1461, Antoine Molin, 1465;Antoine Dupeyrat, 1482; Jean Bonnet, 1487; Jean Taulier, 150G; PierreFaucher, 1515; MarI,ia.1 Duhoulieir (sic), 1551 ; Jean de ],-a ditVouzelIe, 1579 Jean l3andel, 1609: François Mailhot, 1632; LéonardSecond, 1676; Jean Faugères, 1686; Pierre Marti,, 1700;... Dupré, 1704;Nul Chabodie, '170G; François Ardant (curé â Mont,jovis), 3 m.; PierreArdant, frère du précédant, et aussi mort curé de Montjovis, 1732; JosephGery.' '1744; Jean-Baptiste Juge de Saint-Martin, 1776.; Joseph Ragot,reçu 13 août 1779.

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Un livre provenant de Saint-Maui'ice, et renfermant des actesde 1649 à 1664, conserve l'inventaire de la bibliothèque du curéNicolas Debroa. Dans ce catalogue, qui comprend cent vingt-septarticles, figurent des ouvrages de Robert Estienne, des relationsde voyage, des livres d'histoire et de littérature qui témoiguentde l'instruction variée de cet ecclésiastique, tout au moins de songoût pour la lecture.

Plusieurs des cahiers de Saint-Domnolet portent des notesrelatives au classement de ces registres, aux lacunes qu'ilsprésentent, à l'a ou au désordré de certains curés.Ainsi on nous apprend qu'à la mort de M. Duprat, curé de Saint-Doinnolet, décédé le 4 décembre 1124, il y avoit clans leschambres et greniers des coffres d'une grandeur énorme, remplisde cèdes de notaires et de sacs de procureurs ». Ces coffi'es,dont les héritiers prirent possession, renfermaient, selon touteapparence,, des livres paroissiaux qui ne furent pas rendus àl'église. - En effet, on constate dans cette collection l'absencepresque complète de documents entre 1707 et 1722. Un autrecuré de Saint-Domnolet écrit sur la couverture d'un cahier« Ces registres, avec plusieurs feuilles volantes, m'ont été remis

à la mort de M. de La Mothe, chanoine de Saiiit-l"tienne, cye devant curé de Sainnt-Domolet, décédé il y a environ deux ans.e On ni'a remis en même temps quelques titres de la cure, avece l'ancien livre de la frêne des Tr6passés. J'avois demandé àe M. de La Mothe, des milliers de fois, qu'il vît si parmi ses» -papiers il ne s'en trouvoit pas quelqu'un appartenant à la

paroisse de Saint-Domnolet. il me répondoit toujours qu'il» n'en avoit pas, et quand je revenois à la charge de loin en

loin, il se mettoit de mauvaise humeur.

Il faut reconnaître que la tenue des pajflcr's paroissiauxlaissait beaucoup à désiter, en dépit des recommandations desévêques, et malgré les mesures prises par l'autorité civile. Lesregistres renferment jusque vers le milieu du xvj liû sièclebeaucoup d'inexactitudes, de transpositions et d'irrégularités,sans parler des omissions. Les plus anciens que nous ayons, ceuxde Saint-Pierre, donnent les actes de 1585, 1586 et 1.587 dans ùndésordre dont on ne peut s'expliquer les causes. Plusieurs curésparaissent toutefois avoir apporté un soin louable à tenireux-mêmes ou à surveiller la tenue de ces cahiers parmi eux,M. Juge, curé de Saint-Pierre dans le second tiers du xvii 0 siècle,et M. Borye, curé de Saint-Maurice à la même époque, méritent

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une mention toute spéciale. Ce dernier met cette note à la find'un cahier qui se termine en 1682: « Celuy entre les mainsduquel sera ce livre après ma mort est supplié de prier Dieupour moy, pour la peine que j'ay prise a l'escrire avec tant desoin et (l'exactitude ».

On sait que des conférences ecclésiastiques avaient été ins-tituées dans notre ville an commencement du xvii 0 siècle, sousl'inspiration de Bardon de Brun. Quelques prêtres tentèrent, en1660, d'établir des réunions périodiques où les curés de Limogeset des faubourgs s'entendraient sur la. conduite à tenir danscertaines éventualités, sur les affaires d'intérêt commun, ets'occuperaient de l'instruction de leurs paroissiens, du soula-gement des pauvres, de toutes les questions relatives à l'utilitéspirituelle et temporèlle de leurs églises. La première de cesréunions fut tenue le 10 janvier 1661. Etaient présents : FrançoisJuge, curé de Saint-Pierre, Jean Goudin, prieur-curé de Saint-Aurélien, Nicolas Debroa, curé de Saint-Maurice, François deVillenionteys curé 4e Saint-Doninolet, Guillaume Cibot, curéde Saint-Christophe, Siméon Lascure, curé de Saint-Michel dePistorie, et N. Teyteix, curé de Saint-Paul, etc. Il fut décidéqu'on s'assemblerait tous les quinze jours, le lundi, d'une heureà deux, dans la maison curiale de Saint-, Pierre. Le procès-verbalde cette première réunion et ceux des conférences des 17 janvier,31 janvier et 14 février se trouvent à la fin d'une table-répertoirede cette paroisse. Cette tentative, bien qu'elle eùt été encouragéepar l'Evêché, paraît avoir eu peu de succès. Les curés de Saint-Michel et de plusieurs autres paroisses s'abstinrent de répondreà la convocation qui leur avait été adressée. Le nombre desecclésiastiques présents aux trois dernières réunions est insi-gnifiant. On arrêta pourtant quelques mesures dans ces confé-rences : signalons, dans le nombre, l'adoption du Rituel romainrécemment imprimé à Toulouse, celui du diocèse étant devenufort rare; l'interdiction d'admettre, comme parrains, des enfantsâgés de moins de douze ans et n'ayant pas fait la premièrecommunion, - de distribuer, lors des baptêmes, des aumônesdans l'intérieur des églises, etc.

Un certain nombre de registres de Saint-Pierre sont couvertsde feuilles de parchemin qui semblent provenir d'un ouvragede droit ecclésiastique; une de ces feuilles, celle qui entourele registre des baptêmes commençant au 2 mai 1622, présenteplusieurs majuscules enluminées d'une écriture du xiv' ou du

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- 36 -xvi Mède et ornées d'animaux fantastiques d'un dessinassez ori-ginal. Quelques registres de Saint-Gérald sont garantis parles feuillets d'un vieux traité manuscrit de médecine. Un cahierde la même paroisse a pour couverture la moitié d'un placardannonçant la soutenance, au couvent des Dominicains deLimoges, le 27 mars 1650, à deux heures, de thèses de philo-sophie et de théologie par Balthazar Volondat. de Limoges. etAntoine Texier, (le Graudmont. Cette affiche porte la mentionLernovicis, apud Marliaiem CHAPOEVLSVD, typograplium etbib liopolam, ante Collegiion..

- Mais de toutes les couvertures de registres que nous avonsexaminées à l'Hôtel de ville, celle d'un cahier contenant lesactes de baptêmes de Saint-Pierre, du 2 mai 1623 ait dé-cemre de la même année,. nous a paru de beaucoup la plusintéressante. C'est une grande feuille de parchemin, écrite eulong, et couverte, d'un côté seulement, d'une belle écrituredu xiii0 siècle, se rapprochant de celle usitée au xn° nous yavons reconnu un fragment, en langue romane, d'un relevéde rentes dues. soit en vertu de dons, soit en vertu d'acqui°sitionsà la confrérie de Saint-Martial-de-la-Courtine. Ce texte nous aparti mériter d'être publié. Nous en reproduisons fidèlement etles dispositions et la ponctuation

« ... Enlas maijosRothertBru clerc (I) xvsl. e. i. (?) [d.] R. anadal. calaS. J. - a lestanc[Fji sunt (-?) reditus confrateic Sci Marcialis decortina].En la maijo. B. Marlou de lestanc. .x. si. Redens anadai. e. nia. S. J. e.: d. de senhoria. Ra la lesta. de. S. Psikirsal. chasque an. e. xij. d,

dachapt.En la maijo. p. de pintEs, V;. si. R. anadai. e nia. S. J. En lasmaijos. J. Brugeirol de Lasvaus daigolena. vj.. d. R. nia S. J. pL agnesgascona erS. los Jaufres tlauriac 1.

» A la petra (7) alboi. Donet larsideagues Maestr'e guis. ix sol. R.anadal. cala S. J. Am la senliojia. e. xij. d. dachap'. en las maijos.ausverdiers, e. Ai ileu ciauzeus ss frair autreet los.

» En banctatgicr. En la rnaijo Laurens teicliier. qui fo. B. Mathieu.iiij. si . anadal. e. nia S. J. -r En »ncc,zania .

» En la maiio. P. rocha. E en la maijo alagolfieira. qui foi-en. P.Gautier sobre Io pot--z de la porta manhania. ii. si . R. anadal e ala. S. J.En la maiio ala fontanela. xii. d. R. anadal e nIa. S. J/. En la inaijoars peironaus compreren. li cofrairS. Marsal. xx. e vi. si. R. anadai. e

(i) Les mots soulignés sont écrits b l'encre rouge.

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— 31 —ala. S. J. e. il. si. daeliap t. De naucherltier. Eu solar de iostala maijo.G. daibi. qui fo. p. AuzeieC iii. si . R. anadal. e ah. S. J. que don et enbertolmicu. ga.idiers. - En vcilha moneda

,, En la maiio. B. Audoi qui fo bardo. vin. si . R. anadal e alo. S. L Amlauticamen deus vigiet's. de ciii muon. - fois la porta de bocharia

En iort hymbert herian qui es entre las dons viias. x. si . R. aia svcroix, de celembre : 1. En las maijos nus giroam'tz de bocharia lasotrana.iii. si . R. aïacIai cala S. J. En iahorda J..duret. xii. d. R. aia S. J. quedonet in fila lei. Alcaire. q. fo nioiher. p. de riaihac :/. En in maijo.Aimar de loti qui fa balare. vi . d. R. aia S. J. que danet. W. Amici.Au rjairoi

En la maijo aupeichonier. ii. si . R. ah S. J. - En la rua S.j\TjcJolasg

En la rua, S. Nieholau. xxx. iii. si . R. anadai. e ala. S. J. (leu-tranchet, ii. si . R. anadal. o nia. S. J. en la son maijo. q fa. J. dePlesque. En la maijo pren pauza. qui fa Nichoiau godai-t. iii. si . R.anadal. cal;.. S. J. e la senhoria daquela maijo e adas autras doas. deiosta. en tatas. iii. avem. xij. d. dachapt. - En la fauria

En la mnaijo chataiac. qui fa B. clehrc, xi. d. R. a la S. marsai. denoembre. - A la porta

En lama i' Io. aimar astai. qui fo. p. iorzes. liii. si . R. Ala. S. J. criamaria dc manhania donet las. - En fan rjraulen

s En in maiio alapinai'doia. vi. si. R. in conversiane soi pauii. - EnCrocha dûs. -

• En cracha dos donci, la dona thomassa. vi . d. R. en la maijo. Ugode dompnho aquintodecima. - Au fossat

• En la maijo Maestre. p. hocha, ii. si . R. anadal. cala, S. J. —forsla porta nzonmctie,'

s En las maijos p. tifart, qui foren Vga davi. iii. si . R. annulai. e nia.S. J. en las mai jas. S. Mini. Hi. si. R. auadai. cala, S. J. Euforn. B. desasnjanhas. xvii. -il. e ii. d. R. Anadal. o nia. S. J. e la senhoria. Licofrait'. S. marsal conipreren. de. ici, deupeirat. xvi. d. R. e dons copas.e fromen dotzenas. e la senhoria. Eufornil. B. de riaihac. i. d. R. e Hi.

d. daohapt. e mais tic compreren. xv. sl . R. en aqucu meeis fornilJoana guichieii'a M. 13. e. iii. Ms d'abhapt. Peiroiieiâ guichieira. M. R.P. iii. Ms d'achapt-. Euforn. 1i. tien Lewj ie: ii. d: R. e ii. d. dachapt.Jaana in Glaustra. vi . d, R. Et y. si. In purificacione lin Marie e. ii. d.dachapt. Costantis. iiii. si . R. anadai. et S. J. .pl-j. Boti. e. il . d.dachn1 t lasuzanna. ii. d. R. P. ii. d. dachapt. - Eu chastcu. En ].a maijoaloficial. vi . d. R. aia. S. J. que donet. bel. de solomnlac./.

s En la mafia. W. de. S. hylari, ii. si . R. anadai. e ala S. J. quedonet bonifassas loprestres. »

On petit, dans ce texte, noter plus d'une indication :utiiepour l'étude de l'ancien Limoges. Nous y relevons les noms deplusieurs quartiers ou rues.: Pier.reraurBois, Banléger, Manigue,

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- 38 -Vieille-Monnaie, le Queyroix, Cruchedor, Fourie, Saint-Nicolas,Fontgroleu, le Fossé (1). Il y est fait mention des portes Bou-cherie, Manigne, Montinailler. On y trouve le nom d'Àigoulènecette mention rapprochée de celle de « l'Etang s, donnerait àpenser que le document ci-dessus est postérieur à 1244, époqueà laquelle furent creusés les étangs de la place de la Motte,dont l'eau était et est encore alimentée par la fontaine dAigoulène.Si s l'archidiacre Gui dont il y est également parlé était GuiBarbarot, qui vivait en 1228, ou Gui Aubert, mort vers 1230, ildemeurerait établi que la pièce n'est pas antérieure à 1245.Mais on peut objecter que notre liste des archidiacres est fortincomplète, et que d'autres probablement avant Gui Barbarot etGui Aubert, ont porté le même prénom; que la conduite de lafontaine d'Aigoulène à Limoges est très certainement antérieureau inC siècle; qu'avant l'établissement des bassins de la placede la Motte, d'autres étangs existaient au pied des murs duchâteau - à Palvézy par exemple, et au-dessus du bourg deSaint-Martin, sur les terrains actuel de l'hôtel de la Banque

(1) On rapprochera utilement de cette-pièce un autre document demême espèce, conservé dans le plus ancien volume (A) de nos RegistresConsulaires. ce relevé forme un petit cahier in-8° de huit feuillets deparchemin, cotés H h 21 et commençant par ces mots Aise un lasrendas de las eheiras. Son écriture et sa rédaction sont un peu diffé-rentes de celles du fragment ci-dessus et ne semblent pas toutefois pos-térieures à la première moitié du xiii' siècle. On y trouve aussi des mdi-cations topographiques d'an assez grand intérêt. Relevons les sui-vantes En Jiocheira Voila, - en Voila Monodie, - en rua File, - & S.Martien, au bore e denviro, - a la porta do Mairabou, - l'aigjeija S. Ni-eholau, - au pot tien Carrôi, - S. P. tien Garrot, - en la I?auria, - a lator de ta Sigonia, - en Manania, - a la porta de Manania, - Io prat ausTempliers, - Vilar de S. Michel en Pestoria, - en Veil Merchat. - a lapeine Al&oi. - en Jia2angier, a la porta de Ba.tatgiers, - [ors la porta deLansacot, - jostau Virdier (7) am Amixizac, - a font Charlot - fors laporta Pischavacha, - s S. Lazer, - en la Giptat, - au gras don Cairoi, -a S. Michel de Pisteriez, - au pon Airisso, - la Charreira a las Tozas, ses bportai Narbert, - la Maijo des Brou, - en Poisa, - au chop don banc douesIo Merehat. - en [on CraInt (un peu plus loi,i Orauleu). - au Cairoi do tan-sacot, - a Aigolena, - a la porta de Larena, Vilar de iras beglotja de Larena,- a Mon jauni, - A Mon Moiter, - fors la porta Mon atelier, - a la fontG. Trait, - en las Combas, - sos l'al•mosna S. alarsal, - a font Jaurnar,en bas Voer, - a font Cerveira, - a la Tardas, - deuan Io portai S. Marsa?,- a Bahalaria - estran pont S. Marsai.

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de France et de la maison des soeurs de Charité de Saint-Pierre,- peut-être même à l'intérieur de la ville, puisque la traditionrapporte que l'emplacement du marché des Bancs a été jadisoccupé par un étang. Il serait donc possible que le fragmentreproduit plus liant ifit antérieur à 1245 ce que semble dureste indiquer l'écriture. Toutefois ou ne saurait le faireremonter au-delà, de 1182, puisqu'il mentionne les portes deManigne et de Boucherie, et qu'à cette date seulement ces deuxquartiers furent englobés dans la ceinture fortifiée du Château.

yj

Ïevenons aux registres paroissiaux eux-mêmes. Nous avonsvu que le Conseil général de la commune avait délégué, le24 octobre 1792, ti4ois commissaires pour l'exécution de la loidu 20 septembre sur la tenue (les registres de l'état civil, loipubliée le 21 octobre seulement à Limoges. 11n de ces com-missa:ires fut chargé de remplir les fonctions d'officier de l'étatcivil pour le territoire de la paroisse de Saint-Pierre ; le secondeut pour circonscription la paroisse de Saint-Michel au troi-sième furent assignées, - avec la paroisse de Saint- Thomas-'

celles de la Cathédrale et l'Hospice. Ce dernier lotétait de béaucoup le plus lourd: aussi fut-on bientôt obligé denommer un adjoint au commissaire de Saint-Thomas. Jusqu'au31 décembre, les 'actes continuèrent à être inscrits sur lesanciens registres des paroisses de Saint-Pierre, Saint-Miche),Saint-Thomas, Saint-Etienne et ceux de l'Hôpital. - Il fautremarquer que les registres de la Cathédrale demeurèrentjusqu'au 15 décembre entre les mains du clergé constitutionnel;à cette date seulement ils furent transportés à la maison com-mune et tenus par l'officier municipal; ceux de Saint-Chris-tophe n'avaient été déposés que le 5 novembre à la municipalitéde cette petite commune, dont un commissaire les signa jus-qu'au 25 décembre. -

Cette division de la ville en trois cantons pour l'enregis-trement des actes de l'état civil ne fut pas maintenue. Limogesformait, depuis quelque temps déjà, quatre circonscriptionsélectorales et judiciaires-. celles de Saint-Pierre, de Saint-Michel, des Augustins et de Saint-Etieune. On modifia le péri-mètre de ces sections, auxquelles on avait donné, dès le moisde novembre 1792, des noms empruntés au vocabulaire alors

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- 40 -à la mode; plusieurs changèrent de dénomination pendant laTerreur. Il y eut la section de la Révolution, celle de la Mon-tagne, etc. - Néanmoins les noms d'union, Liberté, Égalitéet République furent officiellement maintenus. La Cité, leNaveix, les deux Ponts, une partie du territoire des anciennesparoisses de Saint-Micliel-de-Pistorie, Sainte-Félicité (et plustard do.Saiut-.Christophe) formèrent la section de l'Union; lasection de l'Égalité se composa des quartiers k l'ouest de laville, à partir de la rue du Saint-Esprit; la circonscription decelle de la Liberté comprenait la plus grande portion du terri-toire de l'ancienne section des Augustins, agrandie dans ladirection de Saint-Pierre. Enfin la partie nord de Saint-Pierre,l'ancien territoire de Saint-Aurélien, de Saint-Gérald, l'Hôpitalet tout ce qui s'étendait au sud-ouest de la rue et du faubourgdu Pont-Saint-Martial, formèentla section de la République.Chacune de ces divisions eut, à partir du 10r janvier 1793, sonofficier de l?état civil et ses registres spéciaux de naissances,de mariages et de décès ; on y ajouta ceux de publications demariages, de divorces et de préliminaires de divorce.

Ces livres constatent que, du 1" janvier 1793 au 22 sep-tembre 1794, il y eut, dans la commune de Limoges, deux millesoixante-treize décès(1), soit un dixième de la population, laquelle-ne dépassait pas 20,000 âmes; l'hospice, seul, fournit onze centsdécès pendant cette période. On ne saurait trouver de témoi-gnage plus précis et plus éloquent de l'effroyable misère quirégna (tans notre ville à cette époque.

Au registre de la section de l'Égalité on trouve les actes dedécès de huit prêtres, guillotinés pendant la Terreur, sur laplace de la Fraternité - place d'Aisne - Paul Esmoing,ci-devant curé d'Eymoutiers, 57 ans, exécuté le 24 brumairean 1.1 (2); Jean-Joseph Raymond, ancien vicaire de Bonnat,

(1) Voici la décomposition de ce chiffre, d'après les tables généralesde 1702 h 1506 section de la Liberté, 262 décès; section de I'Egalité,247; section de la République, 1,400; section de l'union, 164.

(2) , Nous copions l'acte de décès de Paul Esmoing pour donner unéchantillon de la rédaction de ces documents

Aujourd'hui, vingt-quatricme Brumaire l'an second de, la Répu-blique françoise est decede ce matin n unze (sic) et demy sur la place(le la Fraternité de cette commune et section de I'Egalité, Paul-Esmoing

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-41 -37 ans; Jean Raymond, ancien curé deBussy, près Eymoutiers,60 ans; Pierre-Psalmet Cramouzaud, ancien curé de Beaumont,62 ans; Jean Tiquet, ancien vicaire de Châteauneuf. 35 ans,exécutés le 10r frimaire; Jean-Francois Rampnoux, diacre, deChirac, près de Chabanais, 30 ails, exécuté le 15 frimaire; JeanGaston, ancien curé de Sainte-Anne, 43 ans, et Melchior Pérol,communaliste et vicaire de Notre-Dame d'Eymoutiers, 42 ans,exécutés le 10r pluviôse.

La division de la commune de Limoges en quatre sectionspour l'état civil, et la tenue de registres spéciaux dans chacunede ces sections, durèrent jusqu'à la fin de l'an X (22 septembre1802). A partir du commencement de l'an XI, il n'y eut plusqu'un seul registre de naissances un seul registre de mariages,un seul de décès, etc., pour toute la commune. Une table-réper-toire, qui va de 1792 k la fin de 1806, facilite les recherchespour cette période.

Les registres des délibérations du Conseil général de la com-mune nous révèlent un fait curieux, lors du premier rétablis-sehient de l'exercice du. culte dans les églises de Saint-Pierre,de Saint-Michel-des-Lions et du Séminaire, eu vertu de la loidu 11 prairial an III, le Directoire du département défendit aux*curés (1°" jour complémentaire de l'an III), sur la demande duDistrict, de tenir des livres paroissiaux, alors même que ceslivres iie mentionneraient que l'administration d'un sacrement,sans indiquer la date dela naissance onde la mort. On manifestala crainte que peu à peu les anciennes habitudes reprissent ledessus et que les papiers paroissiaux ne fissent négliger lesregistres de l'état civil.

Nous avons essayé de nous rendre compte, k l'aide des ren-seignements que fournissent les registres paroissiaux, du mou-vement de la population de Limoges aux derniers siècles etdu chiffre qu'elle pouvait atteindre à diverses époques, entreles deux dates extrêmes 1600 et 1789; Le tableau que nous

cy-devant curé d'Eymouticrs 'agé d'environ cinquante-sept ans, ainsyqu'il résulte de l'extrait du procès-verbal en datte de ce jour, signéCousin greffier du tribunal criminel, lequel demeurera annexé aux pré-sentes. - PEZAIJD, cf. public. »

Les sept autres actes se rapportant aux prêtres guillotinés en 1798-1794 sont rédigés sur ce modèle.

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- 42 -donnons plus loin résume les indications puisées par nos àcette source. Ces indications, on le reconnaîtra ail premier coupd'oeil, sont très incomplètes et incertaines pour une grandepartie du xvir siècle; mais en 1615 nous avons déjà des chiffressûrs pour les plus importantes paroisses, et nous pouvonsévaluer -a le nombre des baptêmes, pour cetteannée 1675, k 850; celui des décès paraît avoir atteint un chiffrepresque égal. A partir de cette date, nous réunissons incontes-tablement les éléments d'une statistique sérieuse, et, bien quenous ayons été obligés de suppléer à quelques lacunes, soi-gneusement signalées dans les notes qui accompagnent notrerelevé 3 nous estimons serrer de très près la vérité pour lesannées 1700, 1725, 1750 et 1789. Qui dit à cette époque bap-ténies et enterrements, dit ,zassancès et décès. TI n'y aplus de protestants k Limoges, et nos papiers paroissiaux,beaucoup mieux tenus depuis la fin du xvir, siècle, ont unevaleur presque équivalente b celle de nos modernes registres del'état civil.

Nos- chiffres permettent de contrôler les données officiellesque l'on possède sur la population de Limoges depuis deuxcents ans. On sait qu'un rapport souvent cité de M. de Bernage,intendant, sur la généralité de Limoges, évalue à « plus dequatorze mille » le nombre des habitants de la « Ville, Cité etfaubourgs » en 1698. Le chiffre de 14,000 est, de toute évi-dence, bien au-dessous de la vérité. Le nombre des baptêmesest de 806 en 1700, et les indications relatives aux annéesqui précèdent et qui suivent immédiatement cette date per-mettent de fixer à 810 environ la moyenne des baptêmes, c'est-à-dire, nous le répétons, des naissances. Quel coefficient faut-ilappliquer k ce hiffre pour obtenir celui de la. population? - Dansson travail sur l'Administration des finances, publié en 1784,Necker évalue la moyenne annuelle des naissances dans leroyaume à quatre pour cent trois habitanis, soit 1 pour 2.5.75(38.8 p. 1,000). Cette proportion paraît à peu près exacte pourl'époque qui précède immédiatement la Révolution et où lafécondité des mariages a déjà subi, dans certaines classes dela société, une très notable décroissance mais, en adoptantcette base pour la fin du xvii' siècle, nous nous exposerions àtrouver un résultat fort éloigné de la vérité. Etant données lesindications les plus vraisemblables qui nous soient fournies parla statistique démographique sur la natalité à cette époque, lerapport de 1 k 22 nous paraît devoir être adopté comme exact.

'4'

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42°124

183

62 186 330

82

33

1832

68

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32

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NOMS 1600 160

1750

1789

0155 -

PAR O r s s E S!iatilmss Bspl&

St- 1°ierre-du-Oueyroix 135' 210283

St-MicIiel-des- Lion s..............»92'2272

St-Jeasa-cn-$t-EUeh n e.............»Ila

St-Mauriee................................-

SL-Domnolet ................. ...

St-Juiien-Ste-Affre .............. . .117)1)

SI-Christophe...................» D..n

St-PaÇil-SL-Laurent............. DD

..n -

Ste-Félicité .....................n..D

St-Cessateur-S [-At riflio,i ......... ..n»

St-Gérald .......................s,»»

St-MicI,et-de-Pistori ..............» o

Ste-CI aire-de-Souhre vas ..........»» -Il

St-Martial-dc--ilonijauvy ......... .un»

S te-M adula ine-de-la-Bregêre ...... ..»n»

Sie-Narie-I'Egyptienne-dUsurat.e »

Hôpi ta!........................

n

..»

Couvents, chapitres, dépendances. . n»

169 I 657 1918 1182 11214

(1) Ces ehiffros sont do toute évidence Inexacts. 11 est probable qui2) En 1525, le registre de Satnt-Micllel sarrtte nu 10 novesnl nous manque, aient fourni un nombre le

insiss;snces proportionnel à celui produit par le reste de l'année, le eu(1) Pour in paroisse do Saint-Maurice, nous avons dès ce temps liaitmention des inhumations denfants.(4) A cette épuo encore, les registres de Saint-Maurice ne menti-(us) Chiffres approximatifs.. I(G) Je n'y n, dans cette paroisse. aucune/proportion entre le nomes octave, de raques et d0 ta l'entecote.

devaient &re baptisés àSaint-JeiLn.(ii Six baptisés et en enfant mort salis baptérne.(5) les baptéines, dans les dépendances clos établissements religiel riront que les serviteurs et domestiques. li

non est pas do mtmo pour les isiluessnatiniis. En dehors du personnelles familles ayant conservé leur. sépulturedans les convents. Nous eu citons plu., loin quelques exemples, - PoiZo,nedairs.

(9) DaLla le relevé des mariages tic chaque paroisse, nousflavoos péernibre conservant la mention du mettait,lui-mémo, qui, par suite, est compté dans la paraisse où il n été eôlébr- -

tIn) Malgré le peu délévatien de ces chiffres, ils sont bien eomplehhin, pour Saint-Pierre du moins.

D

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43 -

Si l'on considère que la population de Limoges comprend alorsbeaucoup d'ecclésiastiques, de religieux et de religieuses -ou ne saurait évaluer leur nombre b moins de 600 - et piel'enseignement des Jésuites attire une grande quantité d'étudiants(des documents, suspects b la vérité d'exagération, n'en accusentpas moins d'un millier au moment de la plus grande prospéritédu collège) - on verra qu'en réalité nous comptons une nais-sance pour vingt habitants, pour , 20.5 tout ail plus (1), soit 47à 48 naissances p. 1,000 on ne saurait aller plus loin, à cettedate, dans notre pays, sans emourir le reproche d'exagération.

Si ce rapport est exact, et nous le croyons tel, la populationde Limoges et de sa banlieue, hôpital et couvents compris,n'était pas inférieure à 17.500 ou 18,000 âmes dans les der-nières années du xvxr siècle et les premières du siècle suivant.En adoptant la proportion indiquée, par Necker quatre-vingtsans plus tard, on trouverait que Limoges avait en 1700 plusde vingt mille habitants. Nous tenons ce chiffre pour tropélevé.

Ces 17,500 habitants nous paraissent pouvoir être ainsi ré-partis Ville proprement dite, 11,000; Cité, Abbessaille et Naveix,2,200; faubourgs et orances, 3,400; paroisses rurales, 900.

À partir de de 1140 ou 1750, le nombre des habitants de laville et des faubourgs tend constamment à augmenter, malgréles nombreuses années de disette qui marquent la période com-prise entre 1765 et 1790. Ce mouvement ascensionnel est dsurtout à l'établissement, à Limoges, de manufactures d'uneassez grande importance. Le régime du travail, à cette époque,se modifie profondément. À côté de l'atelier domestique, vients'installer la manufacture, et celle-ci lui fait déjà une désastreuseconcurrence, non en produisant à meilleur marché -lesindustries, à Limoges, ne sont pas similaires, - mais en luienlevant les bras. La fabrique détruit, plus efficacement queles édits royaux et les arrêts du Conseil, l'ancienne organisationcorporative, les anciennes moeurs surtout, et brise les meilleursliens qui unissaient l'ouvrier au patron. Les petits ateliers sontdésertés par les apprentis et les aides, qui entrevoient dans la

(1) n n'y a pas lieu, h cette époque, de tenir compte de la garnison, etle chiffre des pauvres de l'hôpital étrangers à la ville et à sa banlieueest insignifiant.

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grande industrie à travail divisé, avec un salaire plus élevé,une existence plus libre et un plus séduisant avenir. On nesaurait' évaluer à moins de 1500 à 1,800 le nombre dis ouvriersoccupés, dans les vingt années qui précèdent la Révolution, parune trentaine d'établissements industriels, fondés presque touspostérieurement à 1730 : fabriques de soieries, siamoises, toiles,dioguets, flanelles, filatures, fonderies, faïencerie, porcelaines,papeteries (1). Les moeurs subissent le contrecoup de ce chan-gement nos registres en fournissent des témoignages. Lescharges de l'Hôpital général vont s'aggravant, et l'on voit,d'année en année, augmenter le nombre des malheureux qui ynaissent et des malheureux qui y meurent.

A la veille de la Révolution, le territoire de la communeactuelle de Limoges est peuplé d'environ 23,000 habitants.Nebker est très près de la vérité en évaluant à 22,000 âmes lapopulation de la ville, dans laquelle il compte évidemment laCité, les faubourgs et la petite banlieue les orances, comme ondisait autrefois. Si l'on ajoute à ce chiffre celui des habitantsdes paroisses de Sainte-Claire, la. Brégère et la partie de celledusurat réunies au mois de novembre F792 à Limoges, onarrive à 22,600 ou 22,800. - C'est par une erreur de typographiequ'on a imprimé 32,856 dans la Statistique générale de laFrance (1831),— Territoire £1 population, p. 279, années 1180.

A cette population totale de 23,000 âmes correspond unchiffre de 978 naissances , soit 1 sur 23.5 ou 42.5 pour 1.000habitants.

Le calendrier de Limoges pour 1180 donne les chiffres sui-vants pour la population des diverses paroisses de Saint-Pierre, 5,609 âmes; Saint-Michel, 6,150; Saint-Jean, 103;Saint-Maurice, 1,811; Saint-Domnolet, 956; Saint-Julien, 218;Saint-Christophe, 532; Saint-Paul, 255; Sainte-Félicité, 569;Saint_Cessateur-Saint-Aurélien, 168; Saint-Gérald, 688; Saint-Michel-de-Pistorie, 580 ; Montjauvy, 143; en tout, .18,388. Enajoutant l'hôpital, les communautés, chapitres et dépendanceset la garùison, dont il faut à cette époque tenir compte, on

(1) Il existait des papeteries sur la Vienne dès le xvi' siècle; ailtrin', leur outillage se transforme, , et deux ou trois de celles établiesaux portes de Limoges, celle de M. Brunier notamment, dite le moulinRichard, prennent une extension considérable.

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- 45 -ne dépasserait pas le chiffre de 20,000 et avec les paroissesannexées trois ans plus tard on atteindrait à peine celui de21,000. - Les indications dont il s'agit nous paraissent un peufaibles elles feraient ressortir, par exemple, •ce qui noussemble inadmissible pour l'époque, une naissance pour 20 lia-bitants dans la paroisse de Saint-Michel, une pour 18.9 dancelle de Sainte-Félicité, chiffre de toute évidence fort exagéré. -Le coefficient de 2575, proposé per Necker dans son mémoire,est d'autre part trop fort en ce qui concerne notre ville il don-nerait, pour 978 naissances, plus de 25,000habitants. Nouscroyons préférable de nous en tenir au chiffre de 22 à 23000,que nous indiquions plus haut.

La disette, la misère, la dispersion des couvents, les besoinsde la guerre, diminuèrent en cinq ou six ans cette populationde deux mille âmes au moins. Plusieurs témoignages contem-porains en font foi et les indications très précises de la Statis-tique de la Haute-Vienne, de M. Rougier-Chatenet, confirmentce renseignement. On s'explique, du reste, sans peine cettedécroissance presque instantanée, quand on voit le chiffre desdécès pour la ville et la banlieue, l'hôpital compris, d'unemoyenne de 800 h 850, sauter presque tout à coup à 1214 eu1789, atteindre 1,376 eu 1792, et pendant deux années encoremaintenir à un chiffre vraiment effrayant le tribut levé par lamort sur cette population décimée. Du 10r janvier 1192 au22 septembre 1794, c'est-à-dire en moins de trente-trois mois,les registres de la commune signalent 3,449 décès (105 par mois)contre 2.193 naissances (06 par mois). Sept années s'écoulent,les décès dimnuent mais la proportion des naissances aunombre des habitants devient de plus en plus faible. En 1801,la population ne dépasse pas 20,550 âmes (1). En 1806,1a situations'est déjà améliorée; la misère diminue et l'industrie commenceà reprendre son essor un instant paralysé par la crise révolu-tionnaire. Avec le rétablissement de la paix et la reprise desrelations commerciales tant à l'intérieur qu'à l'étranger, Limogesentre définitivement dans une ère de prospérité. Sa population,qui en 1821 a atteint 24,992 habitants, s'élève à 29,706 en 1836,

(1) Un document administratif de l'an III évalue k 21,948 habitantsla population de la commune. Sien que ce chiffre comprenne les hommessous les drapeaux, nous le croyons exagéré.

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- 46 -à 38,119 en 1846, à 46,504 en 1856, à 51,053 en 1861, à 59,011 en1876. Nul doute qu'eu 1881 elle ne dépasse 62,000. Elle a donctriplé en quatre-vingts ans. Par malheur, ce n'est pas à l'aug-mentation du nombre des naissances ni à la prépondérance deplus en plus accentuée de ce chiffre sur celui des décès queLimoges doit cet accroissement. D'après les dernières statistiqueson ne compte guère qu'une naissance pour 36 habitants. Ainsi,pour une population beaucqup plus que triple de celle dé1700, c'est à peine s'il se produit un nombre de naissancesdouble de celui d'alors : en d'autres termes, la proportion desnaissances à la population u diminué d'un tiers en moins dedeux siècles. Toutefois, la natalité en France, qu'on a vue plushaut évaluée par un économiste compétent à 4/103, soit un peuplus de 38.83 naissances pour mille habitants en 1781, ou I pour25.75, n'étant plus aujourd'hui que de 26 p. on/, (1) environ ou1 pour 38.46, Limoges fournit un nombre de naissances un peusupérieur à la moyenne (27.64 pour 1,000 ou 1 sur 36.18)

Il convient d'ajouter que les années oh le nombre des décèsl'emporte sur celui des naissances ne sont pas rares à Limoges (2).On sait du reste que la Haute-Vienne est un des départementsoù le chiffre de la mortalité est le plus élevé il porte le n° 70sur 89, dans les relevés qui ont été faits pour la période compriseentre 1857 et 1866. En France, il meurt, chaque année, enmoyenne, un peu plis de 23 individus sur mille habitants:or, la Haute-Vienne compte 26.4 décès p. oo/,, alors que lesArdennes et la Haute-Garonne n'en ont que 10.8 (3).

Les renseignements que nous possédons ne nous permettentpas de remonter au-delà du xviic siècle. Nous entrerionsdans le domaine des hypothèses, et nous n'aurions à produire,à l'appui des conjectures que nous soumettrions an publie, quede simples indications. Il hous paraît néanmoins établi que, par

(1) 11 est h noter que la natalité de la race française augmente sensi-blement en Algérie, où on compte 37 naissances pour mille habitants.soit J sur 27.02 (D Ricoux D6mograpFie de l'Algérie. Paris, Masson,1880.)

(2) Le chiffre considérable de la garnison et de la population del'hospice et rie l'asile d'aliénés étrangère à la ville atténue dans unecertaine mesure la gravité des faits que nous signalons.

(3; Voir les très curieux ouvrages du D Bertillon, notamment laDémographie figurée de la France. Paris, Masson, 1874.

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- 41 -suite des calamités, épidémies, guerres civiles, désastres detoute sorte, qui affligèrent le pays au XVIC siècle et dans lepremier tiers du XVJÎe, la population de Limoges devait avoirdiminué(1): dans quelle proportion? C'est ce que nous ne saurionsdire exactement. 11 est fort possible qu'à certaines époques,entre 1200 et 1500, elle ait atteint le chiffre auquel elle s'élevaitau moment où éclata la Révolution, ou s'en soit sensiblementrapprochée; nous avons peine à croire qu'à aucune date de sonhistoire elle l'ait dépassé, et nous estimons qu'à moins de décou-vertes nouvelles et d'indications bien précises, il faut rejeterparmi les fables ce que racontent nos chroniques de l'ancienneimportance de la capitale du Limousin. Rien, absolument rienne justifie et ne confirme ces traditions. Mais ce n'est pas ici lelien d'éntrer dans les développements que comporterait cettethèse de statistique rétrospective.

Dans le tableau que nous donnons plus haut, les chiffres relatifsaux décès de l'hôpital méritent d'être tout particulièrementremarqués. On sait combien la situation économique inspiraitd'inquiétudes aux hommes d'État dès la seconde moitié du règnede Louis XV. Les disettes de 1759 et des années suivantesavaient provoqué de srieux désordres; des événements plusgraves encore avaient été entrevus. En 1787 et 1788 s'ouvredéfinitivement la crise qui doit amener la Révolution. A- cemoment, il y n, dans les classes pauvres, un effrayant accrois-sement de mortalité. A. l'hôpital de Limoges, on compte. en 1786,275 enterrements; ce chiffre s'élève en 1787 à 361, s'abaisseà 319 en 1788, saute à 496 en 1789, atteint 676 en 1792, et,comme nous l'avons dit plus haut, 1,100 pour la période coin-prise entre le le, janvier 1793 et le 22 septembre 1794. Ainsil'hôpital voit mourir, en moins ac vingt-un mois, cinq pourocrU du chiffre total de la population de la commune. - La Ré-vo]ution n'était pas plus douce aux petits quaux grands; si elledépouillait ceux-ci, forçait les uns de s'éloigner du sol natalemprisonnait et guillotinait les autres, elle privait d'ouvrageles travailleurs, les frappait cruellement dans leurs intérêts etleurs affections, anéantissait l'aisance, modeste de l'artisan, et

(1) L'épidémie de 1553 fit mouHr, s'il faut en croire les Annales de Li-moges, six mille personnes dans « la ville et faubourgs». Le même ouvrageporte au chiffre tout à fait fantastique de vingt mille le nombre des vic-times de la peste de 1631 rr dans la Ville, Cité, faubourgtz et banlieue.

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-4a--l'envoyait mourir sur le grabat de l'hôpital. Ceux qui saventces choses, trop complètement ignorées du public, ne doiventpas les dissimuler. Il faut que tout soit dit sur toutes lespériodes de notre histoire nationale, et que la vérité fasse enfinjustice des légendes entretenues par les complaisances inté-ressées de tous les partis.

"ii'

L'Hôtel de ville n'est pas le seul dépôt public qui conserve, hLimoges, d'anciens registres paroissiaux. II en existe un certainnombre au greffe du tribunal civil, et nous avons cru nécessaired'en faire l'inventaire afin de présenter tin travail aussi completque possible. Nous donnons le relevé de ces documents, en con-servant, pour la commodité des recherches, l'ordre adopté plushaut dans la série des registres de l'Hôtel de ville.

I bis. - SAINT-PIERRE-Du-QUEYR0IX. Dix : Baptêmes, te' décembre1737, 28 décembre 1755 (le commencement de l'année 1737 n éto copié,à une époque postérieure, sur le registre déposé à la mairie) ; - Ma-nages, le' décembre 1737, 22 décembre 1765 (le commencement de 1737copié comme au précédent) ; - enterrements, 10 décembre 1737. 30 dé-cembre 1755 (le commencement de 1737 également copié); - B. 1° jan-vier 1756, 30 décembre 1712;— E. 4janvier 1756,29 décembre 1773;- M. 7 janvier f766, 31 décembre 1792 (tenu à la mairie à dater du26octobre 1792); - B. 1 janvier 1773, 23 décembre 1774 et E. 6 jan-vice 1774, 26 décembre 1792 (tenu à la maison commune à dater du26octobre 1792);— 8. jer janvier 1775, 30 décembre 1792 (à la maisoncommune à dater du 26 octobre 1792); - tables répertoires des nais-sances et décés de décembre 1737 au 31 décembre 1792; - table réper-toire des mariages, de décembre 1737 au 31 décembre 1792.

Il bis. - SALNT-MIcHEL-DES-LIONS. Six: B. M. E. 1- janvier 1738,29 décembre 1750 (précédé de l'année 1737, copiée) ; - B. M. E. 1 jan-vier 1751, 28 décembre 1763; —8. M. E. jer janvier 1764, 29 décembre1774; - B. M. E. 'Jer janvier 1775, 28 décembre 1784; - B. M. E.1e1 janvier 1785, 31 décembre 1792 (tenu, à dater du 30 octobre, à lamaison commune); - table répertoire générale de 1738 à 1778, continuéplus tard jusqu'à 1a fin de 1702.

III bis. - SAINT-JEAN. Un : B. M. E. 10 décembre 1730, 14 novembre1790.

IV bis. - SAINT-MAURICE. Quatre: B. M. E. 2 janvier 1737, 24 dé-cembre 1755;— B. M. E. 7janvier 1756, 28 décembre '1774;—B. M. E.3janvier 1775, 4 août 1791;— table générale de janvier 1737 à août 1791.

V bis, - SAINT-DOMNOLET. Deux: B. M. E. 9 janvier 1737, 30 dé-cembre 1765; - B. M. E. fer janvier 1760, 25 décembre 1700.

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I. bis. -SA tx'r -iui.ric<. Un : B. M. E. 9 février .1738, 31 décembre17M.

VII. bis. - SAINT-CHRISTOPHE. Un : B. M. E. 1er janvier 1738,27 j uillet 1791.

Viii bis. —SAINT-PATJL. Un: B. M. E. 25 mars, 1738, 3août 1791.IX bis. - SAINTE-FÉLICITÉ. Un : B. M. E. 6 janvier 1738, 15 juillet

1791.X bis. - SAtNT-CESSATEUR-SA[NT-AUUÙLIEN Un. B. M. E. 16 jan-

vier '1738, 22juillet 1791 (recueil A).XI bis. - SAINT-GÉRALD. Cinq: B. M. E. 18 mai 1713. 1" décembre

1736 ('1);— B. M. E. 8 janvier 1737 1 4 juillet 1791; - 13. M. E. 3 jan-vier 1738 1 21 décembre 1738; - B. M. E. 6 janvier 17391 28 décembre1769; - une feuille de 1740 (ces trois derniers sont des doirbleà decalners compris dans le second registre).

XII bis. - SAINT_M,cnr.L:DE_PJS . I .ORIE. Un : B. M. E. 17 janvier 1733.16 (?) avril 1791.

XIII bis. - SAINTE-CLAIRE. Ti', 13. M. E. 2février 1738 1 4 septembre 1791.

XLV bis. - SAINT-ETIENNE. Un B. M. 8 août 1791, 31. décembre1792 (à la maison commune depuis le 15 décembre); - à la fin un répci .

-toue ; - recueil A.XV bis. - SAINT-TUOMAS-DAQIJrN. Un 13. M. E. 7août 1791. 31 dé-

cembre 1792 (à la maison commune depuis le 28 octobre); - û la fin unrépertou'e ; - recueil A.

XVI bis. - ROPITAL GdÉaAL. Trois: 13. E. 2 janvier' 1737 1 .31 dé-décembre 1762; - 13.. E. in r?) janvier 1763, 28 décembre 1780; - 13,E. 2janvier 1781, 31 décembre 1792 (le registre est signé par un officier'municipal depuis le 29 octobre 1792).

XV!l. - SAINT-MARTIAL-DE-MON'rj&Qvy - Un : B. M. E. 19 janvier1738; 20 novembre 1790 (2)..

(I) Ce registre est eu lacune à la mairie; la municipalité obtiendrasaris doute tôt ou tard sa restitution.

(2) Nous avons déjà dit qu'il ne reste b la mairie aucun des papiersparoissiaux de Saint-Martial de Montjauvy. Cependant. le procès-verbald'inventaire et de remise des registres de S aint- .Michel-des-Lions auxcommissaires de la Commune, mentionne la remise, par le curé dcSaint-\]iehel, d'un certain nombre de cahiers renfermant les actes debaptêmes, mariages et enterrements de Saint-Martial de Montjauvy,depuis le 18 décembre 1667 jusqu'à Vannée 1791 comprise; cette sériene présentait qu'une seule lacûne : l'année 1790. - On voit quecettecollection était beaucoup plus complète que celle du greffe, puisqu'ellerenfermait de plus que'eeite dernière, indépendamment des actes del'année 1791, ceux d'environ soixante-dix années consécutives, du 18 dé-

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- .o -

Vii :13. M. E. 12 jan-vier 1737, 21 décembre 1791 (1).

XIX. - SAINTE-MARIE-L'EGYI'TIENNE .D'USURAT. Un B. M. E. 15 fé-vrier 1738, 26 décembre 1791 (2).

Soit quarante-trois registres en tout, dont trois, ceux deSaint-Étienne, Saint-Thomas-d'Aquin et Saint-Aurélien-Saint-Cessateur, dans le même recueil.

On voit que, sauf un registre de la Paroisse de Saint-Géraldet ceux trois des paroisses de la banlieue Montjauvy, laBrégère et, Usurat, la collection du greffe n'est que le doublede la série la plus récente des papiers conservés à l'Hôtel deville. - C'est, nous l'avôns dit plus haut, en vertu de la décla-ration du roi du O avril 1736 que le greffe reçut le dépôt d'unexemplaire des cahiers tenus par le clergé paroissial. Grâce à lamenace d'une grosse amende, on obtint des curés la remiserégulière de ces documents. Un relevé général, dressé sousl'Empire. des lacunes existant dans cette collection, constatel'absence de l'année 1737 et de l'année 1792 dans presque toutesles séries, de 1791 dans quelques-unes. Il est évident que lapreffiière année manque parce que la déclaration royale n'avaitpas été luise sur le champ à exécution. Quant à la seconde, lescahiers s'y rapportant existent, comme on peut le voir par lerelevé ci-dessus, dans toutes les paroisses que n'avait pas sup-primées la loi du 10' juin 1791. Quelques paroisses dont lasuppression en droit ne Demontait qu'à cette loi avaient, enfait, cessé d'être desservies dès l'année précédente de là l'ab-sence de registres pour cette année. Au surplus, les actes de1736 se trouvent il de ville; quant•à ceux de 1792 et,pour quelques paroisses, des derniers mois de 1191, il faut leschercher dans les livres des paroisses conservées par la loi dur juin, dans l'Hôpital et de la petite paroisse de Saint-Chris-tophe qui, formant comme nous l'avons dit, le territoire d'unecommune spéciale, dut à ce fait une prolongation d'existencede plus d'une année.

Sur beaucoup de registres paroissiaux, notamment de ceux

ceinbre 161 au 19 janvier 1738, antérieures à Pacte le plus ancien guépossède es dépôt. Tout ce qui se rapporte à cette période est vraisembla-blement perdu.

(1 et 2) L'Hôtel de ville ne possède non plus aucun registre de cesdeux pardisses.

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conservés au greffe, nous remarquons l'attestation, mise parle curé à la fin du cahier, de la publication, ail prône de lagraucl'messe, les dimanches avant les Quatre-Temps, de l'éditdu roi Henri II « contre les femmes qui occultent leur gros-sesse ».

Outre les registres des paroisses, le greffe possède tout ce quireste, croyons-nous, de ceux tenus dans les divers couvents deLimoges et desenvirons, conformément à la . déclarolion royalede 1736, pour recevoir, outre la mention des sépultures, les actesde vêture, noviciat et profession. Les documents dont il s'agitet dont on ne pourrait trouver ailleurs que quelques fragmentsépars, sont presque tous réunis dons trois gros recueils, formésmalheureusement avec trop peu de soin. Nous les avons dé-pouillés et nous en donnons ci-après le détail eu faisant remar-quer que, pour guider dans leurs recherches les personnes quiauraient besoin d'y recourir, nous avons désigné chacun de cesrecueils par une des lettres B. O. D., la lettre A ayant été déjàemployée par nous pour étiqueter un recueil mentionné plushaut et où se trouvent rassemblés les cahiers de plusieursparoisses

XX. - ÉGLISE ROYALE ET COLLÉGIALE DE SnNTMARTlAL: Un cahieret 37 feuillets d'actes d'inhumations 22 déceubre 1713, 4avril 1737 (unacte de mariage en 1734); - 4 avril 1737, 30 novembre 1737 - années1738, '1740, 1742, 1743, 1744, 1749, 1759. 1751, 1752, '1753, 1754, 1755,1756, 1757, 1758, 1759, 1760, 1761, 1762 1 1-M,3 1 1764, 1765, 1766. 176711768, 1769, 1770, 177'!, '1774, 1776, '1777, 1778, 1779, 1780, 1781, i783,-Le recueil A, que nous avons mentionné plus haut et où se trouventréunis les cahiers des paroisses de Saint-Cessa(eur-Saint-Aurélien,Saint-Thornas-d'AquiH et Saint-Elienne, renferme également les doublesdes feuilles ci-dessus, plus les années 1741 1 '1747, 1748 1772, 1773 1 1775,1782, 1784, 1785, 1786, 1787, 1788, en sorte que la collection de 1737 't1788 est complète, sauf une lacune de trois années : 1739, 1745, 1746.

XXI. - ABBAYE DE SAINT-AUGEYSTIN (Bénédictins): Vètures, noviciatset professions, 19 avril 1773, 22 janvier 1776; -24 janvier 1778, 29 no-vembre 1779, plus 1779 et '1780 à 1783 (recueil B).

XXII.- ABBAYE DE SAINT-MARTIN (Feuillanis): Inhumations, 1775,1777, 1778 1 1779, 1780, 1782, 1783 1 1784, 1785, 1786, 1787 ; - les cahiersdes dernières années renferment aussi des vétures (recueil C.)

).'X.lII. - SÉMINAIRE DES ORDINANDS (1) : Inhumations de 1769, 1776,et 1777 à 1788 inclus (recueil D).

(1) On sait qu'il y avait autrefois à Limoges deux séminaires : la

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XXIV. - COUVENT DES AUGUSTINS: Inhumations du 14 août 1728 à lafin de 1778 (manquant les années 1742, 1749 et 1752);- vètures et inhu-mations de 1783, [784, 1785, 1786, 1787, 1788 (recueil B).

XX\T. - COUVENT DES Ga y ns CARNEs (des Arènes): l'étuves du4cv février 1737 au 2 novembre 1743; - inhumations de 1738 à 1788,sauf huit années eu lacune : 1751. 1755, 1758 1 1781, :1783, 1785, 1786 et1787 (recueil B).

XXVI. - COUVENT DES PETITS CARMES (Carmes déchaussés de Saint-André) Vélures. 21 novembre 1739, 21 décembre 1730; - vêtures etsépultures, 1774 et 1775; une profession de 1784 (recueil B).

XXVII. - COUVENT DES ConDELiErts : Véturvs 1er mars 1742,22 octo-hie 1749: -3 mai 1750, 8 octbhre. 1755; - 7 juin 1756, 16 décembre1760 et de 1780 au 20 mai 1.782; - inhumations (et vô(ures pour laplupart des années) 19 septembre 1738 à la fin de 1779 ; - manquel'année 1741 (recueil C).

XXVIII. - CouviN'r DES JACODINS : Inhumations, et quelques véturesdans les dernières armées seulement, du 14 mars 1738 à la fin de 1781.Manquent les années 1739, 1742 1 1744, 1745, 1740, 1749, 1750 1 1757, 1758,4765, 1769, 1770, 1771, 1772 (recueil C).

XXIX. - COUVENT DES ORATORIENS Inhumations de :l774 à 1788inclus (recueil C).

XXX. - COUVENT DES RÉCOLLETS DE Ss,Nv-FaANçors i Inhumations,24juin 1777, 19 septembre 1778 (recueil D).

XXXI. - COUVENT DES RECOLLETS DE SAINTE-VALÉRIE , Vétures,30 septembre 1737, 14 mai 1741; - 17 janvier :1746, 3 janvier 1750; -10 avril 1755, 21 novembre 1776; - vélaires et inhumations, 1776, 16 oc-..labre 1781 (recueil D); - vétinres et sépultures, 1782 au mois de juillet1785 (recueil B).

XXXII. - ABBAYE DE LX Rfec.LE Vêtures, l' octobre 1699 1 12 octobre1703 (ou 1704); - 1' janvier 1700 (cette date a été surchargée, et ou litin-dessus celle du 29 avril 1701), 1er mai 1718;- 4 mai 1727, 12 août1736;- 10v jnnvier 17271 3 avril 1740; - 5 août 1743, 8 janvier 1747;- 22 février 1749,24 mars 1754;- 24 août 1754, 15 octobre 1758;PI décembre 1759, 23 juin 1765; 7 août 1767. 3 mai 1772; - Pr lirai1773, 4 janvier 1778; - .vètrrres et enterrements (feuille détachée) dc1777; - vêtures 16 août 1779, 9 novembre 1783; - vêtures et sépul-titres de 1778 à 1788 inclus (recueil .D).

XXXIII. -A BBAYI" DES ALLors : l'étuves et sépultures, 30 avril 1771,24 septembre 1775;- 1°' janvier 1776, 30 avril USa;- 1er janvier 1781,31 juillet 1785; - sépultures des années 1777, 1778, 1779. 1780, 1781,

Mission et les Ordinands. Les prêtres du Premier Otaient chargés de latenue des registres de l'Hôpital général; c'est sur les cahiers de cefonds qu'il faut chercher les actes qui lles concernent,

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1782 1 1784, 1785, 1786, 1788, 17891 1790. 1791, - plusieurs de ces piècesou cahiers en double. - (recueil 13).

XXXIV. - COUVENT DES RELIGIEUSES DE SAINT-ALEXIS : Vètures,10 mars 1738, 5 janvier 1744; - 10 octobre 1745, 10 janvier 1749 -19 avril 1749, 3 juin 1753; -27 avril 1755, 20 avril 1760: -5 juillet1761, 17 février 1765; - 19 avril 1767, 17 juin 1770; 5 mars 1772,17 novembre 1776; -20 décembre 1777, 3 novembre 1782; - jer jan-vier 1783, jer juillet 1787; - jor janvier' 1788, 5juillet 1789 (recueil B).

XXXV. - COUVENT DES CARMÉLITES : Vètures. 7janvier 1737, 20 oc-tobre 1746; - jer janvier 1752, 23 octobre 1766; - 8 janvier 1768,22 (t) janvier 1773; -8 janvier 1773, 11 septembre 1776; - inhumationsde 177G et 1777 (recueil 13).

XXXVI.-COUVENT DES PETITES-CLAIRES DU FAUBOURG DESAltÈNES):Vûtures. 26 avril 1737, 17 décembre 1741 - de 1744 â 1770; -2 no-vembre 1770, 15 janvier 1775;- vétures de 1778, 1779 1 1780 1 17821 178311784, 1785 1 1786, 17ô7. 1788. Quelques années, notamment 1781, men-tionnent aussi les sépultures (recueil B).

XXXVII. - COUVENT DES FILTss DE NOTRE-DAME: Vôtur'es, 1 jan-vier 1737, 17 novembre 1743 (un double qui ne va que jusqu'au 17 avril);- 1 septembre 1748,3 juin 1753; -3septembre 1753.30 juillet 1758; -3 septembre 1758, 7 août 1763; - 3 septembre 1763, 27 juillet 1788inhumations, 9avril 1773, 23 mai 1788 (recueil C).

XXXVIII. - COUVENT DES Frcus DE LA CROIX OU SOEURS DE TACROIX : Vétures, 15 janvier 1766, 9 novembre 1783 (recueil C).

XXXIX. - COUVENT DE SAINT-JOSEPII DE LA PROVIDENCE :Vètur'es,fi septembre 1737, 19 juillet 1789; - à dater de 1775, les sépultures'figurent sur ce cahier. Il ne manque qu'une ou deux années (recueil C).

LX. COUVENT DES URSULINES: Vètures, jer janvier 1737, 15 octobre1743; - 28 juin 1744, ¶cr janvier 1752;- 25 nevémbre 1752 1 4 novembre1759; - 14 juillet 1760, 2 septembre 1764; - 31 décembre 1764,20 août 1769; - 30 décembre 1760, 24 juillet 1774: - 15 janvier 1775,19 novembre 1775; - vêtures et sépultures de 1773, 1775, 1776 â 1789inclus (recueil D).

LX!. - COUVENT DE LA VISIT4TIONVÔtUreS, 6avril 1744, 8 septembre1746; - ... 1752, 29 août 1756; - 28 juillet 1757, G juillet 1766; -25 novembre 1766, ... octobre 1771 ; - 28 décembre 1771, 30 avril 1775;- 17 février 1778, 6juillet 1783; - 20 septembre 1783, 1- septembre1788 (recueil D).

À la fin du recueil que nous avons désigné sous la lettre Det qui est bien, au surplus, le dernier de la série, se trouvent

(1) Nous n'avons trouvé aucun papier du grand couvent de Sainte-Claire-cri-la-Cité, qui du reste avait cessé d'exister longtemps avant laRévolution.

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-54—des documents relatifs h quatre monastères importants, -situéshors de la ville épiscopale et de sa banlieue, mais compris dansl'arrondissement actuel de Limoges l'abbaye de Bœuil, prèsVeyrac, le prieuré Graodmootain de filles du Chêtenet, près deFeytiat, improprement qualifié d'abbaye, le couvent des reli-gieuses de Notre-Darne de Saint-Léonard et l'abbaye chef d'ordrede Grandmont. Bœuil a fourni un abituaire allant du mois dejuin 1680 au 25 juin 1696, plus des cahiers de vêtures et sépul-tures de 1780 h 1182; le Ohâtenet, un relevé insignifiant qui atrait à la période comprise entre le 16 mai 1172 et le 14 février1774: du couvent de Notre-Dame de Saint-Léonard, il restedes registres de vêtures du ler janvier 1737 au 18 novembre1742; - du 1cr janvier 1748 au 10 décembre 1152; - dujanvier 1753 au 8 novembre 1751; - du 23 Février 1758 au4juillet 1162; - du 2 mai 1763 au 8 février 1167 ; - du 7 fé-vrier 1768 au 7 août 1775. Ces feuilles mentionnent quelquesdécès.

On n'a conservé (le l'abbaye de Crrandmont qu'un registre devêtures il va, sans interruption, du 29 septembre 1745 au6 mars 1768. Le dernier acte inscrit a trait k l'admission deMartial Lachassaigne, de Saint-Léonard, âgé de 23 ans. - Onsait qu'une lettre (le cachet du 18 septembre 1768, notifiée àl'ordre dans le cliapitregénéral du 25 du même mois par l'ar-chevêque de Toulouse et l'évêque de Mirepoix, commissaires.royaux, interdit toute nouvelle profession dans l'observance.Dans ce cahier, dont les premières pages portent la signaturede dom Raymond (iarat, avant-dernier général de Grandmont,doivent donc être mentionnées toutes les réceptions faitespendant le gouvernement de dôrn Mondain de la Maison-Rouge.On y rencontre les signatures et les actes d'admission ou deprofession de presque tous les religieux qui jouèrent un rôledans la lutte entre l'abbé- et la trop fameuse Commission desRéguliers Vitecocq, de Fontviel)e, Beaubreuil, Gigaud, Ba-binet, Bosse, Jabot, Pichon, Salot de Tourniolles, Vergniaud,etc., etc.

Dans les registres provenant des communautés de Limoges,beaucoup d'actes sont signés de noms connus et mentionnentdes personnes appartenant aux plus nobles et aux plus.illustresfamilles du Limousin et des provinces voisines. - Il faut se rap-peler qu'on n'enterrait pas seulement dans les chapelles ou lescloîtres des couvents les religieux qui faisaient partie de la com-munauté un certain nombre d'anciennes familles avaient.

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- 55 -conservé leur sépulture. dans les monastères ainsi les deDouhet avaient leur tombeau à Saint-Martial, les de La Bas-tide aux Augustins, etc. De plus, les grandes abbayes ou leschapitres, Saint-Martial notamment, avaient conservé le droitd'administrer les sacrements aux personnes habitant dans l'en-ceinte de leurs murailles maîtres de psallette, enfants dechoeur, musiciens, sacristains, domestiques. etc., et les funé-railles des plus humbles serviteurs de. l'église étaient parfoiscélébrées avec une grande solennité. Nous relevons, sur lesregistres de la Collégiale la mention du décès et de la sépul-ture de Jean-Baptiste de Montesqulou-Fézensac, abbé de Saint-Martial et de Bolbone, vicaire général du diocèse de Limoges,décédé le 2 décembre 1784, inhumé le 3; de Joseph DesDes Marais,abbé de Rosières, ancien vicaire général de Troyes et dé Poitiers,chanoine honoraire de Saint-Martial, décédé le 12 septembre1787, inhumé le 13; de Jean-Charles de Taillefert de Barrière,abbé de Saint-Martial et de Josaphat, mort à 85 ans, le 3 sep-tembre 1729, après une administration de vingt-neuf années, etenterré le 4. L'acte d'inhumation est accompagné des anno-tations suivantes

Le susdit abbé avait 6(6 camérier du Pape quatorze ans et a.voit taitle voyage de Rome sept foys en,..

s A l'enterrement 'lu susdit abbé, assistèrent les pauvres de l'hôpitalen très grand nombre.., portant une croix ensuite venoit les Recolets,les Cordeliers, les pères Augustins, les Peres Carmes, les Jacobins et laparoisse de Saint-Michel. L'e,,levement fut fait en presence des susditspar M" (lu chapitre, Mr le Chantre faisant l'office en l'absence de M. lePrevost. - Il mourut dans la maison canoniale qui est dans la granderue de 5t Martial. Le convo y passat devant la fontaine du Chevalet,devant les Filles de Notre-Dame, û la C,'oix-Neuve, devant les prisons,dans l'esglisede St Michel ou l'on fit une absolution. On porta le corpsdu défunt sut' l'autel de laditte es.-lise. On descendit pal la rue duClocher, ensuite dans la susdittc esglise ou y avait si grande affluencede peuple qu'on eut de la peine a faire les ceremonies. - JeUuEaT, cha-noine. - DE LABA5T,DE, channe. »

On trouve également, dans les papiers provenant de l'abbayedes Allois, l'acte relatif à l'inhumation de l'abbesse Madelainede Giinel de Lentithac, morte à l'âge de 52 ans, le 30 avril1771. Ces registres offrent de nombreuses signatures des abbesses,Louise de Villoutreys de Faye et Marguerite dUssel de Châ-teauvert. La première avait été d'abord religieuse au monastèrede la Règle, dont un cahier conserve son acte de profession; elle

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obtint l'abbaye des Allois sur la recommandation de Loméniede Brienne et grâce au grand intérêt qu'avait k ce momentM d'Argentré k satisfuire son tout-puissant protecteur. - A laRègle, nous rencontrons successivement les noms des abbessesElisabeth d'Aubuson de la Feuillade, Marie d'Aubusson deBansson, J. de Verthamon, Catherine-Elisabeth de Verthamon,Françoise-Henriette. de Cosnac, Julie-Céleste de Boisjollan etBarbe-Antoinette d'Abzac de Mayac. On trouve aussi l'acte d'in-humation de MO de Boisjollan, morte k 52 ans, le 6 novembre1778.

Sur les registres du couvent de la Providence, on remarque lacopie dune lettre de « petit cachet s, comme on disait alors,interdisant jusqu'à nouvel ordre toute admission dans la com-munauté. Cette défense est du 10 juillet 1744; elle fut levée quele 19 mars 1761.

Au grdfi'e, comme à l'Hôtel de ville, nous croyons qu'il rested'utiles recherches k faire, de précieuses notes à recueillir. Dansl'articleun peu aride qui précède, nous nous sommes surtoutproposé pour objet d'appeler l'attention sur ces dépôts, insuffi-samment explorés jusqu'ici, peu connus même des archéologueset dont la richesse est pourtant incontestable; mais, pour entirer tout le parti désirable, il faudrait procéder d'une façonméthodique au dépouillement général des registres et papiersdont nous avons cherché k donner un aperçu. A ce prix sen-lemeut on obtiendrait tin sérieux et utile résultat. Nous esti-merions, pour notre part, notre peine amplement récompenséesi nos indications suggéraient l'idée d'entreprendre ce travailk un homme qui pût, qui sût et qui voulût l'exécuter (1).

(Extrait du Bulletin de la Société Archéologique et,Hisloriqtrn duLimousin.)

(1) Ce voeu n été rempli au cours de l'année 1879: M. Thomas, archi-viste-paléographe, élève distingué de notre école des Chartes, n étéchargé du cIasement de nos archives municipales.

Nous devons adresser tous nos remerciements à M. Vouzelle, greffierdu tribunal civil, et b. MM. les employés du secrétariat et de l'étatcivil à la mairie, pour l'obligeance qu'ils ont mise h faciliter nosrecherches.

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