Analyses 01 FR - Le Magazine Financier & Lifestyle de Puilaetco Dewaay Private Bankers

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 A nalyses LE MAGAZINE FINANCIER & LIFESTYLE 0 1 OCTOBRE  2011 UNE ÉCONOMIE EN 3 D: DETTES, DÉFICITS, ET DÉM OCRATIE JÉRÔME TRUYENS : NOTRE HOMME POUR LES JEUX OLYMPIQUES DE 2012 LE HOCKEY BELGE À LA UNE LE CONSEIL FINANCIER DE PUILAETCO DEWAAY : UNE SOLUTION COMPLÈTE ET ENTIÈREMENT PERSONNALISÉE LA PLANIFICATION OPTIMALE DE VOS AVOIRS P  U I  L  A E T  C  O  D E W  A  A Y P  R I  V  A T E  B  A  N  K E  R  S A N A L Y S E S 0 1 2  0 1 1  /   O  C T  O  B  R E 

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AnalysesL e mag azine f inanc ier & L if es tyL e

01OCTOBR

UnE écOnOmie En 3D:

DETTEs, DéfiCiTs, ET DémOCRaTiE

Jérôme truyens : notre homme

pour les jeux olympiques de 2012

le HOckey belge à la une

Le cOnseiL financier de puilaetco dewaay :

une solution complète et entièrement personnalisée

La pLanificatiOnOptimaLe de vos avoirs

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2  0 1 1  /   o  c t  o  b  r e 

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Octobre 2011 

SommAire

F04 vant-propos | Charles Velge, CEO

08 ditorial | La fn d’une époque ?

10 hronique fnancière | A sad summer story 

22 nalyse sectorielle | Energie, Télécommunications, Luxe

32 os services | Fonds maison

35 os services | Architecture ouverte

38 os services | Planifcation fnancière

44 os services | Gestion et conseil de patrimoine artistique

50 Planifcation successorale | La protection du conjoint

survivant

54 Planifcation successorale | La donation en cascade

60 Partenaire | Olivier Marquet, Banque Triodos

64 Bureaux | Véronique Grisard de la Rochette, bureau de

Namur-Liège

TAble deS

LF

66 Business Ventures | John-Alexander Bogaer

70 port | Gol, Puilaetco Dewaay Cup

72 port | Hockey, Jérôme Truyens

76 rt | Architecture, Francis Metzger et la rénov

de la Villa Empain

80 rt | xpositions, Félicien Rops et Auguste R

82 ulture | Agenda

86 Loisirs | Vin, Fiona Morrison, Master o win

Réalisation Roularta Custom MediaConcept Ben Herremans & Kaat KerkhoveRédacteur en chef Ben HerremansLay-out Marie Vannesche, Isabelle MeurisseCoordination Pieter Taelman

Textes Puilaetco Dewaay, Cantilis, RoulartaCustom MediaRégie Média Custom RegieImpression Roularta Printing

Editeur responsable Dominiek Vanwynsberghe

 Avenue Herrmann Debroux, 461160 Bruxelles.

Green labelCe magazine est produit CO

2neutre

Papier et impression sont achetés durableset l’émission de CO

2générée malgré tout

par la production de ce magazine est compensée.

Le magazine est imprimé CO2 neutre avec sonutilisation de papier certifé FSC

Souhaitez-vous réagir ?Puilaetco Dewaay 

 Avenue Herrmann Debroux, 46 – 1160 Bruxellese-mail : [email protected]

 www.pldw.beacebook : www.acebook.com/puilaetcodewaay 

 Analyses est une publication fnanéditée sous la responsabilité de DaChie Investment Ofcer, et de ChCanneyt, Responsable Obligationsstructurés, de Puilaetco Dewaay SA

social est établi à l’Avenue Herrm46 à 1160 BruxellesTVA BE 0403.236.126 L’inormation diusée ne peut pascomme une ore ou une propositvente d’un quelconque instrumenLa rédaction de ce magazine a ététembre 2011.

ÿ p. 10ÿ p. 72ÿ p. 22

ÿ p. 32

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Bruxelles02/679 80 00 | Anvers03/248 59 10 | Hasselt011/28 48 90 | Liège04/340 46 00Namur081/32 63 00 | Sint-Martens-Latem09/235 23 80 | Waregem056/62 51 30

 

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AvAnt-propos | CH

Octobre 201

la geo e PATRIMOINa a globalé

CHARLES VELGE, aMRaeUR élégUé

exe Jean-JacquesDurré - phoo sofie VanHoof

10 | Analyses

ujourd’hui, le monde fnan-cier évolue à grande vitesse. Leschangements sont récurrents etrapides. Il aut donc s’adapteren permanence pour répondre

aux besoins des clients. Il aut aussi prendrela notion de patrimoine dans sa globalité etne plus se limiter à la seule gestion d’actis »,précise d’emblée Charles Velge, qui rappelleque la banque Puilaetco Dewaay privilégieplus que jamais une approche spécifque etpersonnalisée qui se conjugue avec un sens del’écoute et avec une discrétion absolue.

DEUX NOUVEAUX DÉPARTEMENTSIl aut reconnaître que la décennie 2000-2010a été plus que mauvaise. M. Velge n’hésited’ailleurs pas à employer le qualifcati de« pourrie ». De ait, sur dix ans, les marchésd’actions ont afché un return négati, ce quiest inédit. « La gestion d’actis ne doit doncplus être la seule mission du banquier privé.C’est en tout cas notre analyse. Dans un envi-

ronnement difcile, nous voulons élargir lapalette de services que nous proposons à laclientèle », explique l’Administrateur Délégué.

Quels sont ces nouveaux services mis enplace ?Charles Velge : « Puilaetco Dewaay a toujoursvoulu innover. Ce ut le cas avec le principede l’architecture ouverte qui permet à nosclients d’accéder à ce qui existe de mieuxsur le marché, même chez les concurrents,tout en leur assurant la qualité de serviceque nous développons depuis toujours. Une

autre innovation a été la mdépartement de planifcaafn d’aider le client, entre anifcation de sa succession son patrimoine à ses héritinous avons lancé deux nole conseil en valeur artistiquPlanning. »

A l’occasion du lancement

du nouveau magazine

nancier et Life Style

édité par Puilaetco

Dewaay, nous avons

rencontré Charles Velge,

Administrateur Délégué

et Président du Comité de

Direction de la banque.

Quelle est la politique qui

sous-tend ce changement ?

Quelle stratégie de

développement la

banque privée entend-elle

poursuivre ? Quelle est

l’actualité de la banque ?

Autant de questions

auxquelles il a répondu

en détaillant les axesdes différents métiers de

Puilaetco Dewaay, dont le

socle reste plus que jamais

le conseil aux clients en

toute indépendance. Ceci

en élargissant la palette de

services qu’offre la banque

pour parfaire son

approche globale.

 

ÿ CHARLES VELGE.

administrtur du

prsidnt du Cmit

d irctin puitc

wy.

A

« Ce MagaZ

oU peRMe CoMMUaVeC la CleUR e UJ’éRÊCoMMU, peMpoRe

«

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AvAnt-propos | CH

Pourquoi le conseil en valeur artistique ?CV:  « Nous estimons que même un ama-

teur d’art éclairé peut chercher un conseilproessionnel et désintéressé. Ce type deconseil ait partie intégrante de l’ore denotre banque. L’art peut parois constituerune part essentielle d’un patrimoine. Notredémarche s’inscrit dans une perspective deglobalité qui tient compte de l’ensemble desaspects patrimoniaux. Grâce à la confanceque nous accordent nos clients, nous pou-vons leur orir un meilleur conseil par lesavoir-aire de nos experts. Pour propo-ser ce nouveau service, nous avons recrutéune spécialiste qui a travaillé durant 18ans chez Christie’s, Christine Mostert.Elle va également pouvoir conseiller le clienten matière d’assurances. Tous ces petits« plus » donnent de la valeur ajoutée à notredémarche et à nos activités. C’est ce qui nousdiérencie de nos concurrents : nous ne ven-dons pas de produits, mais du conseil. C’estl’évolution du métier de banquier privé. »

En quoi consiste l’autre nouveauté, à sa- voir le département Financial Planning ?CV :  « C’est une initiative qui a pour butd’aider le client à planifer ses besoins fnan-ciers tout au long de sa vie. C’est égalementune emme qui le dirige, à savoir Anouck 

Lejeune. En ait, la démarche consiste àépauler le client pour mieux envisager sesbesoins au fl du temps tout en préservantses biens. Cela nous permet aussi de toucherde nouveaux clients, qui n’ont pas encore unpatrimoine élevé. »

LA STRATÉGIE DE PROXIMITÉRELATIONNELLEDeux nouveaux départements, dirigés pardes femmes. La banque se féminise-t-elle ?CV : « Nous n’avons pas attendu de lois pouraire confance aux emmes. Nous sommes la

banque la plus éminisée du pays. Elles sontprésentes à notre Comité de Direction ainsi

qu’à la direction de certaines de nos agenceset de plusieurs de nos services. Pour moi,elles ont un rôle essentiel à jouer. Ce quin’est pas surprenant puisque nous aisonssurtout du relationnel. Dans notre métieroù la confance est primordiale, la emme ad’énormes potentialités. Nous avons un erde lance commercial très éminin, avec unrendement excellent. »

La banque a ouvert un nouveau bureau à Namur. Est-ce une démarche qui se pour-suivra ?CV : « Nous avons ouvert des bureaux à Has-selt en 2007 et à Waregem en 2008. Notrebureau de Gand a déménagé à Sint-Martens-Latem et s’est agrandi. Namur a ouvert en2011. Cela cadre avec la stratégie de proxi-mité relationnelle de notre métier. Nousouvrons des bureaux avec des proessionnelsissus de l’endroit, c’est-à-dire des personnesqui connaissent bien le tissu social et urbainde leur région. C’est une question d’oppor-tunité. Nous avons un projet également surBruges. »

LE MEILLEUR ÉLÈVEDE LA CLASSE

Quelle est l’actualité de Puilaetco Dewaay ?CV :  « Dans le cadre des aides octroyéesaux banques à la suite de la crise de 2008,KBC a dû mettre en vente le groupe KBLepb auquel nous appartenons. Après un reusdes autorités concernant un premier ache-teur indien, un nouveau round de marquesd’intérêt a été organisé. Au 30 juin, KBLavait récolté 25 marques d’intérêt contre 14lors du round de 2009. Tous ces candidats neeront pas pour autant ore. KBC est chargéde aire une sélection des candidats retenus.On devrait connaître le nom du repreneur fn

septembre et il devra être avalisé par les auto-rités de contrôle. Mais je ne suis pas inquiet

pour Puilaetco Dewaay qui est un très bonélève au sein du groupe KBL. Rien ne devraitdonc changer pour nos clients. »

L’actualité, c’est aussi ce nouveau maga-zine. Quels en sont la raison et l’objectif ?CV : « Nous avons voulu opter pour un nou-veau vecteur de communication. Un maga-zine semestriel qui nous permettra de com-muniquer avec la clientèle sur de nombreuxsujets d’intérêts communs, plus intemporels.Ceci recouvrira l’ensemble des services quenous leur proposons, mais aussi des sujetsd’intérêts plus généraux, comme la culture,l’art et le liestyle. Ce magazine sera complétépar une newsletter mensuelle qui traitera desmatières fnancières, au plus près de l’actua-lité. »

« pUlaeCoeWaaY pRVlégeplU QUe JaMaUe appRoChepéCFQUe epeRoalée. »

ÿ PUILAETCO DEWAAY. ’dtr n rmnnc ur rndr u sins ds cints.

6 | Analyses | Octobre 2011

 

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l’injection de masses d’argent (public) (ap-proche keynésienne). Greenspan et Bernankeont également contribué à goner le systèmefnancier de dettes avec leur politique de tauxd’intérêt monétaire aible.

VERS UNE CRISE SOCIALE ?

Les limites du possible semblent progressi-vement atteintes, précisément à un momentoù l’activité économique ralentit à l’échellemondiale. Si rien n’est encore joué, les in-

dicateurs économiques récents montrenttous une stagnation économique au secondsemestre 2011. La vitesse à laquelle ces in-dicateurs reculent génère des inquiétudes etait augmenter la probabilité d’une récession.L’indispensable vague d’austérité pèsera lourdsur le consommateur fnal et sur le contri-buable. Il ne serait pas étonnant qu’un jourprochain, la crise bancaire (2008) et la crisepublique (2011) fnissent par déboucher surune crise sociale. Le printemps arabe illustrece qu’il peut advenir lorsque la populationen a assez de ses dirigeants politiques. Pour

l’instant, l’Occident dispose probablementencore de quelque répit avant de connaîtrece genre de révolution, mais laissez l’Unioneuropéenne craquer de toutes ses jointures etles 50 millions d’Américains qui vivent destickets de rationnement descendre dans lesrues et l’histoire prendra peut-être une toutautre tournure. Les récentes émeutes dansquelques villes anglaises seraient-elles unavant-goût de ce qui nous attend égalementailleurs ?

Il est évident que nous devons revenir àune orthodoxie fscale et fnancière, mais ilaudra du temps pour éliminer les excès dupassé, du temps que les marchés fnanciers nesont peut-être pas prêts à concéder. Dans cecontexte de turbulences, il convient plus que jamais d’adopter une attitude déensive et derester vigilant et surtout de prévoir une diver-sifcation sufsante du porteeuille de place-ment. Chez Puilaetco Dewaay, nous pensonsdisposer des moyens pour y parvenir.

Danny Wittenberg,

Chie Investment Ofcer 

Octobre 201

LA Fin d’une époque?

éDITORIAL

texte DANNY WITTENBERG - photos ROULARTA/REPORTERS

8 | Analyses | Octobre 2011

Les solutions en demi-teinte proposées parnos dirigeants européens au cœur de la pé-riode estivale n’ont pas séduit longtemps lesmarchés fnanciers. La plupart de ces propo-sitions sont d’ailleurs irréalisables à ce jour etsemblent une ois de plus être rattrapées parles aits. Par ailleurs, à l’horizon des élections,le monde politique semble préérer les inté-rêts nationaux de son électorat à la solidaritéeuropéenne, ce qui aole régulièrement lesmarchés. « Sire, il n’y a plus de ches d’État »,

il ne reste plus que quelques (mauvais) col-mateurs de brèches.

IL N’Y A PLUS D’ARGENT

L’Europe n’a cependant pas eu le monopolede l’absence de direction politique. AuxÉtats-Unis, les Républicains et les Démo-crates ne sont pas non plus parvenus à trou-ver un compromis durable concernant lerelèvement de leur plaond d’endettement etla proposition de réduction du défcit public,ce qui a fnalement entraîné le premier abais-sement de la note de crédit dans l’histoire des

États-Unis. Un avertissement, s’il en est un.Pour l’heure, les problèmes de la dette publi-que en Europe et l’héritage passé des mau-vais emprunts hypothécaires aux États-Unismenacent de provoquer une nouvelle crisebancaire, avec cette diérence que les auto-rités ne semblent plus en mesure de jouer les« sauveteurs de la dernière chance ». Il n’y atout simplement plus d’argent et les marchésexigent des réductions, et en aucun cas desextensions, des défcits budgétaires.

Vu les circonstances, les autorités monétai-res ont non seulement une lourde chargesur les épaules mais se trouvent elles aussidos au mur. Leurs bilans atteignent aujour-d’hui des niveaux inégalés, les taux d’intérêtapprochent d’un minimum historique et lesmesures non conventionnelles comme le QE2.0 ont montré leur inefcacité à stimulerl’activité économique. La prise de consciencede l’impuissance de tous les intervenantsait rémir les marchés fnanciers. Pendant30 ans, depuis la présidence de Reagan, lescrises ont été « étouées dans l’œu », par

Cet été, les marchés nanciersont une nouvelle fois été misà feu et à sang et aujourd’huiencore, le mal ne semble pasencore vaincu. À l’origine des

turbulences ? Indubitable-ment l’extension de la crisede la dette européenne aux

pays plus importants, commel’Italie et l’Espagne.

ChARLes VeLGe 

dAns Ce Conde tuRBuLeIL ConVIentd’AdopteR uAttItudedéFensIVe e

ResteR VIGIL

ÿ ANGELA MERKEL-NICOLAS SARKOZY. Il ’y a l cf ’éa. ÿ BARACK OBAMA. u abaim iri

la cri a ea-ui.

ÿ LES éMEUTES À BIRMINGHAM. L’ava-gû ’ rvli ?

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10 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

CHRONIQUE FINANCIÈRE | MACROéCONOMIE MACROéCONOMIE | CHRONIQUE FI

A sAd summer story

CHRONIQUE FINANCIÈRE

texte © Christophe VanCanneyt - Photos © roULarta/reporters

En Europe, après la Grèce, l’Irlande et lePortugal, ce sont aujourd’hui des pays net-tement plus grands et plus indispensablesau système, comme l’Italie, l’Espagne voirela France, qui ont la vie dure. Aux États-Unis, la discussion sans n concernant leplaond de la dette publique a placé le paysau bord de la aillite.La cause de tout cela est double. Première-ment, les chires économiques médiocresdu second trimestre ont suscité des doutesconcernant la orce de la reprise écono-mique mondiale. Deuxièmement, unecroissance ralentie complique le proces-sus d’assainissement budgétaire auquel denombreux pays occidentaux sont conron-tés, ce qui engendre une nervosité accruesur les marchés. Le coup de grâce est venudu monde politique inapte à ormuler uneréponse adéquate à la détérioration de la si-tuation. Le monde politique a plutôt donnél’impression de ne pas saisir la gravité de lasituation et semblait en permanence dépas-sé par les aits.

LE dOUTE dANs LE POLITIQUEPour comble de malheur, les opinionsconcernant l’approche à suivre diver-geaient même ostensiblement aux dié-rents niveaux politiques. En conséquence,ne trouvant dans le politique que doute etdiscorde en lieu et place de directives et detransparence, les marchés déjà nerveux onttotalement perdu conance dans le proces-sus d’assainissement.

Les marchés des capitaux ont cédé à lapanique, ce qui a eu pour eet d’entraver

le nancement des dettes de l’Italie et del’Espagne à un taux d’intérêt acceptable, etd’engendrer pour ces pays un risque de ver-ser dans une crise de liquidités.

La réponse ormulée par les responsablespolitiques européens lors du sommet du21 juillet a été jugée insusante par lemarché, contraignant la BCE à renoncer àson approche orthodoxe et à procéder unenouvelle ois au rachat direct des obligationsd’État des pays les plus aibles. La BCEsemble ainsi représenter la dernière lignede déense contre l’aggravation de la criseeuropéenne.

L’été 2011 ne sera pas

oublié de si tôt : gris,

sombre, avec des averses

persistantes, sans le

moindre petit rayon de

soleil susceptible

d’apporter quelque espoir

d’amélioration. Un climat

qui a failli engendrer une

dépression collective de

la population. Il semble

bien que la situation sur

les marchés nanciers ait

reété dèlement la tris-

tesse de cet été météoro-

logique, avec des marchés

également proches de la

déprime. La cause princi-

pale doit être cherchée

dans le dérapage total de

la sempiternelle problé-

matique de l’endettement

international.

Les chiffreséconomiquesmédiocres dusecond trimestre

ont suscitédes doutesconcernantLa force deLa rePriseéconomiquemondiaLe.

Les États-Unis ont quant à eux échappé de  justesse au déaut de paiement. Quelquesheures avant l’échéance de la date limite derelèvement du plaond d’endettement maxi-

mal, un maigre train de mesures a été annon-cé, mesures qui restent d’ailleurs à peauner.  À peine quelques jours plus tard, le pays avu S&P abaisser sa note de crédit. L’agencede notation justiant son geste par un risquepolitique accru. Le ait que les mêmeshommes politiques, qui seulement quelquesheures plus tôt avaient mené le pays (et l’éco-nomie mondiale ?) au bord du chaos nan-cier, condamnent avec virulence la dégrada-tion de la note de crédit démontre surtoutque S&P avait visé juste.

LE RALENTIssEMENT dE LACROIssANCE AMÉRICAINELe second trimestre a montré des signes évi-dents d’un ralentissement de la croissance

économique américaine. Ceux-ci se sontmaniestés plus nettement dans la partie del’économie la plus sensible à la conjoncture, àsavoir le secteur manuacturier.Ce ralentissement n’est pas intervenu de ma-nière totalement ortuite après la reprise trèsnette que le secteur manuacturier avait déjàconnue l’année précédente. En revanche, laprise de conscience de ce ralentissement a étécompliquée par l’impact du tremblement deterre au Japon. En eet, la catastrophe avaitentraîné d’énormes problèmes dans la chaîned’approvisionnement des pièces pour des

secteurs très importants coautomobile et l’électroniqution, engendrant une baissproduction.

La plupart des économistes que ce ralentissement de la cnature temporaire, et qu’unsance ne manquerait donc rapidement. C’est précisémrelance qui a déconcerté les lieu à un doute croissant code la reprise ultérieure. Apla production industrielle ensuivi une relance très modé  juin, les chires des comeux aussi de manière déav

ÿ MANIFESTATION AU PORTUGAL. Le projet d e l’euro révolte l’opinion publique.

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12 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

MACROéCONOMIE | CHRONIQUE FI

indicateurs de production régionaux ont en-tamé une chute aussi rapide qu’inquiétante :l’indice de la FED de Philadelphie a plongéde +43,4 en mars à -30,7 en août, un niveauque l’on n’avait plus vu depuis le premiertrimestre noir de 2009. De même, l’indiceISM de l’industrie manuacturière s’est replié juste au-dessus de la barre de 50,0 (un niveausous le seuil de 50,0 indique en principe unecontraction de l’activité industrielle).

Le marché s’inquiétait en particulier de l’in-fuence que ce ralentissement de l’activitécommençait à exercer sur l’évolution posi-tive de l’emploi. En mai et en juin, on n’arecensé au total que 100 000 nouveaux em-plois créés. Pour remettre en selle l’économieaméricaine en berne, une hausse de l’emploireprésente une absolue nécessité. En eet,pour réussir un tant soit peu à réduire l’en-dettement sans retomber dans la récession, ilest essentiel que les revenus de la populationcontinuent d’augmenter. Dans la situationactuelle de stagnation des salaires réels, seuleune augmentation de l’emploi permettraitd’y parvenir.

LE RELÈVEMENT dU PLAFONdd’ENdETTEMENTLa question de savoir si le ralentissement del’activité n’était pas dû notamment à l’incer-titude générée par les discussions houleusesautour du relèvement du plaond d’endette-ment de l’État édéral s’est progressivementimposée. Ce débat a peu à peu dominél’actualité, et l’impasse politique qui en adécoulé a ni par entraîner les États-Unis aubord d’une situation de déaut de paiement.

Déjà au mois de mars, le Trésor américainavait annoncé que le plaond légal maximalde USD 14,3 trillions de dettes publiquesserait atteint durant les mois d’été. La dateinitiale avait même été xée à la n mai, maisquelques mesures de rationalisation de laméthode de travail de l’État ont permis dereporter la date ultime de relèvement de ceplaond au 2 août.

Pour des raisons économiques, il était en toutcas évident que des mesures urgentes s’impo-saient pour maîtriser le dérapage du budgetaméricain. Dans l’intervalle, l’endettementde l’État américain atteint pratiquement le

seuil de 100 % du PIB, et avec un décitbudgétaire supérieur à 10 % du PIB, la detteest encore en très orte hausse. Par ailleurs,le vieillissement de la population menaceégalement de aire exploser les dépensesde soins de santé et de sécurité sociale nonbudgétisées. À politique inchangée, le décitde ces postes pourrait même à moyen termeatteindre un multiple du décit budgétaire.Il était donc grand temps pour les décideurspolitiques de saisir le taureau par les cornes etde mettre les États-Unis sur une trajectoirebudgétaire plus durable.

RÉPUBLICAINs Vs dÉMO-CRATEs : VERs UNE IMPAssE  À mesure que la date limite de relèvementdu plaond d’endettement approchait, lesnégociations semblaient hélas glisser pro-gressivement vers une impasse politique.Les Républicains, qui depuis les électionsde mi-mandat ont repris le contrôle de laChambre des représentants, ont voulu tirerparti de cette date butoir pour obtenir degrandes concessions dans la réduction desdépenses publiques et ont rejeté toute ormed’augmentation de la scalité. Cette positionintransigeante a été adoptée principalementsous la pression de l’aile ultraconservatricedu parti (le « Tea party ») dont l’infuence vacroissant.

Obama et les Démocrates ne l’ont toute-ois pas entendu de cette oreille. Ils vou-laient également réduire en partie le décitbudgétaire en imposant de nouvelles taxes,principalement sur la population plus nantie.L’opiniâtreté qui a caractérisé l’ensemble desdiscussions peut s’expliquer partiellement parle goure idéologique croissant qui sépare lesdeux tendances, et ce dans le contexte del’approche des élections présidentielles. Ilconvient également de dire que les décisionsà prendre sont extrêmement diciles et au-ront d’énormes implications économiques etsociales à long terme.

Il est certes logique qu’il soit très dicile deprendre ces décisions sous la pression de labombe à retardement que constituait la datelimite du relèvement du plaond de la dette.La solution qui a ni par sortir du chapeaupolitique juste avant la date atidique s’assi-milait dès lors davantage à un vague compro-mis, qui a permis aux États-Unis d’éviter de  justesse le déaut de paiement, mais qui n’aait que renvoyer les décisions épineuses auxcalendes grecques.

LE RETRAIT dE LA NOTATION dECRÉdIT AUX ÉTATs-UNIsLe plaond d’endettement sera dans un pre-mier temps relevé de USD 900 milliards enéchange de coupes budgétaires de l’ordre deUSD 1 trillion. Cette mesure permettra enprincipe aux États-Unis de continuer d’ho-norer leurs actures jusqu’après les prochainesélections présidentielles, et pourrait soulagerquelque peu la pression politique sur le pro-cessus. Dans un second temps, le seuil d’en-dettement pourrait être relevé de USD 1,2trillions supplémentaires, pour autant que les

Républicains et les Démocsur des réductions de dépetaires de quelque USD 1,523/11 au plus tard.

L’accord n’a en tout cas pastentes des marchés, dans la en aucun cas permis de maméricaines sur la voie d’durable. Les USD 2,5 trillides dépenses ne constituend’eau dans l’océan de mepour parvenir à plus long get en équilibre (à politiqudépenses publiques augmen4,6 trillions dans les 10 ans pas non plus répondu aux e

qui préconisait un minimumlions d’économies.

Par ailleurs, la patate chaudl’augmentation de la scalitles diérents programmes sla simplication du régimrément complexe a été repultérieure. Il semble donc qbudgétaires resteront pour à l’arrière-plan de l’agenda esusciter une incertitude inévraisons qui pour S&P ontde la notation de crédit AAALe 5 août, S&P a annoncéaux États-Unis une notationvant assez singulièrement l« negative watch » qui laissenouvelles rétrogradations neMoody’s et Fitch, les autre

iL étaitévident que

des mesuresurgentes

s’imPosaientPour maîtriser

Le déraPagedu budgetaméricain.

La suPPrede La

dévaLuatiengendrédisParitiod’une sorsouPaPe dsécurité dL’économ

ÿ OBAMA ET LE PLAFOND D’ENDETTEMENT. La patate chaude a été reportée.

indicateurs de L’industrie manufacturière américaine

03/11 4/11 05/11 06/11 07/11

Production industrielle 0.68 -0.34 0.22 0.37 0.91

Indice ISM 61.2 60.4 53.5 55.3 50.9

Richmond FED 16.0 9.0 -5.0 3.0 -1.0

Commandes de biens durables 4.6 -2.5 2.0 -1.3 4.0

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14 | Analyses | Octobre 2011

MACROéCONOMIE | CHRONIQUE FI

de notation, ont quant à elles conrmé lacote AAA des États-Unis.

EUROPE : LA CRIsE REFAITsURFACELe ralentissement de la croissance constatéau second trimestre s’est également poursuivien Europe. Dans l’ensemble de la zone euro,la croissance au second trimestre ne s’éle-

vait plus qu’à 0,2 %, contre encore 0,8 %

le trimestre précédent. Le plus étonnantétait que, pour la première ois, la locomo-tive allemande semblait présenter des ratés. Au second trimestre, la croissance allemandeatteignait à peine encore 0,1 %, alors qu’elleachait un er 1,3 % au premier trimestre.En France, la croissance est même tombéeau point mort, alors que l’Espagne (0,2 %)et l’Italie (0,3 %) ont enregistré une timide

croissance.

Tout comme aux États-Unis, ce ut essentiel-lement dans l’industrie manuacturière que leralentissement a été le plus marqué. Néan-moins, une perte de dynamique maniestes’est également ait sentir dans le secteur desservices, traditionnellement moins sensible àla conjoncture, comme le démontre l’évolu-tion de l’indice allemand PMI (PurchasingManagers’ Index, un indice qui mesure leclimat de conance des acheteurs dans l’in-dustrie et le secteur des services et qui refèteainsi le niveau d’activité).

La croissance en perte de vitesse en Europe

nous incite donc à parler d’un ralentissementsynchronisé de la croissance à l’échelle mon-diale. Ce qui constitue une mauvaise nouvellepour l’assainissement ultérieur des nancespubliques. Tout comme aux États-Unis, lanervosité générée par la problématique dunancement des dettes publiques a progressi-vement regagné du terrain en Europe.

En revanche, en Europe, cette discussion estd’un tout autre ordre, vu qu’elle porte davan-tage sur la problématique du système quisemble ormer l’architecture de la zone mo-

Les marchésont commencé àmettre en doute

La viabiLité de Ladynamique de Ladette des Pays àProbLème.

indicateurs de L’industrie manufacturière aLLemande

03/11 4/11 05/11 06/11 07/11

Production industrielle 1.2 -0.4 0.9 -1.1

Indice PMI industrie 60,9 62,0 57,7 54,6 52,0

Indice PMI services 60,1 56,8 56,1 56,7 52,9

ÿ LE PORT D ’HAMBOURG. Même la locomotive allemande présente des ratés.

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16 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

CHRONIQUE FINANCIÈRE | MACROéCONOMIE

nétaire que sur les variables économiques entant que telles. Le tableau ci-contre montreclairement que le ratio d’endettement et ledécit actuel de la zone euro soutiennentavorablement la comparaison avec ceux desÉtats-Unis ou du Japon.

LEs INCONVÉNIENTs dE LAZONE EURO NON IdENTIFIÉsSi la zone euro était une zone économiqueunique, le nancement de notre dette nouscoûterait probablement moins cher que celledes États-Unis ou du Japon. Que l’Europedoive en moyenne payer plus s’expliqueprincipalement par le ait que la zone eurose compose de 17 pays distincts, qui reven-diquent chacun leur propre politique budgé-

taire et du marché de l’emploi, tout en étantliés à la même monnaie et à la même poli-tique monétaire.

En accédant à l’euro, chaque pays a renon-cé de acto à contrôler sa propre devise. Laconséquence économique qui en résulte setraduit par l’impossibilité pour le pays derésoudre ses problèmes de compétitivité parune dévaluation de sa monnaie. C’est préci-sément la disparition de ce risque de déva-luation qui a été considérée comme le grandavantage de la monnaie unique : les bailleursde onds étaient dorénavant assurés de laconstance de la valeur de la devise dans la-quelle ils seraient remboursés et ne devraientdonc plus incorporer de « prime de risque »dans les rendements exigés pour les transac-

tions avec les pays présentant une monnaieplus aible. Ceci a permis de aire baisserconsidérablement les taux d’intérêt dans lespays à aible devise. À titre d’exemple, l’Italie,qui autreois dévaluait presque chaque annéesa monnaie par rapport au mark allemandplus ort, a vu ses taux d’intérêt baisser consi-dérablement. Durant ses 17 années d’adhé-

sion à l’ancien système monétaire européenou serpent monétaire (dans lequel les devisespouvaient fuctuer par rapport aux autresdevises dans une mince ourchette), l’Ita-lie a dévalué sa monnaie non moins de 16ois. Un taux d’intérêt inérieur impliquaitévidemment un bénéce économique nonnégligeable pour ces pays. Dans le mêmetemps, le cours de change unique avantageaitégalement les entreprises des pays achantune monnaie orte, qui ont vu disparaître lerisque de change dans leurs transactions avecles pays à aible devise et ont ainsi pu étendreconsidérablement leur rayon d’action.

Tout va donc pour le mieux dans le meil-leur des mondes ? Il aurait en eet pu enêtre ainsi si l’on avait également discerné les

inconvénients de la construction européenneet si l’on en avait tenu compte au niveaupolitique. La suppression de la dévaluation aeectivement engendré la disparition d’unesorte de soupape de sécurité de l’économie,qui permettait de corriger d’emblée les pro-blèmes de compétitivité. La politique despays plus aibles aurait dû en tenir compteen maîtrisant mieux l’explosion des coûtssalariaux internes de leur pays, ce qu’elle amalheureusement omis.

  Au niveau nancier, on n’a guère pris

déficit budgétaire, ratio d’endettement etPaiement d’intérêts en % du Pnb, 2010

Ratiod’endettement  Défcit budgétaire Paiement d’intérêts

France 94,1 7,0 2,3

 Allemagne 87,0 3,3 2,0

Portugal 103,1 9,2 3,0

Irlande 102,4 32,4 2,4

Italie 126,8 4,5 4,2

Espagne 66,1 9,2 1,5

Zone euro 88,3 6,7 2,8

États-Unis 93,6 10,6 1,6

 Japon 199,7 8,1 1,4

ÿ LE PARLEMENT ITALIEN. 16 dévaluations en 17 ans.

conscience du ait que la disparition del’option de dévaluation anéantissait égale-ment un système « d’avertissement précoce »des dicultés nancières. Autreois, dès queles marchés commençaient à perdre conancedans un pays, cela se traduisait d’abord parun aaiblissement de la monnaie, puis dansune phase ultérieure par une hausse des tauxd’intérêt. La monnaie ne pouvant plus déva-luer aujourd’hui, le marché n’a plus d’autressolutions que d’éviter les obligations de cepays en cas de problème, ce qui peut entraî-ner le pays dans une crise de liquidités sou-

daine et beaucoup plus brutale.Une situation qui, à son tour, a des consé-quences importantes pour le troisième eetde l’euro que l’on a largement sous-estimé :l’intégration rapide et extrême du secteurnancier. Avant l’introduction de l’euro, lesbanques ne détenaient généralement quedes positions limitées dans des obligationsd’État étrangères (et certainement celles despays plus aibles) précisément en raison durisque de pertes en cas de dévaluation. Aprèsl’instauration de l’euro, elles ont commencéà constituer des positions nettement plus

importantes dans les dettescouragées à la ois par des ces (ces obligations orarendement supérieur pour presque paraitement identraisons de diversication.

Les banques ont ainsi agi manière dont les hommes psouhaité lors de l’introducelles ont contribué à une pnationalisation de la détenpublique. Cela implique toles banques sont devenues transition par excellence, qproblématique de nancemse traduire aujourd’hui par eondrement du secteur npays, et à la crise de s’étendavantage.

LA CRIsE GRECQUE VICIEUX

Le cas de la Grèce, qui a ressen Europe, illustre paraitemmécanismes. Après l’accès d’intérêt ont eectivement blement pour les Grecs, maccrue qui en a résulté a étiellement à l’augmentationsalaires. Il s’en est suivi unede la compétitivité du pays, s’est traduit par une aible mique. Une aible croissanlement des recettes scalesassociées à des dépenses tou

Les marchésont montsouLagés,jusqu’à ce s’avère qumesures dencore êtraPProuvéePar Les 17

ParLement

ÿ LA GRÈCE PROTESTE. La pression de l’Union européenne a miné la croissance.

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18 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

CHRONIQUE FINANCIÈRE | MACROéCONOMIE MACROéCONOMIE | CHRONIQUE FI

tieuses (et dans le cas de la Grèce malheureu-sement aussi à la corruption et à la raude)ont engendré une augmentation des décitsbudgétaires et de la dette.

La bombe nancière a ni par éclater auprintemps 2010, au moment où les marchésse sont aperçus de la situation réelle du pays.Ils ont brusquement perdu conance dansla viabilité des nances publiques, plaçantrapidement la Grèce en déaut de paiement.  À l’époque, les dirigeants européens n’ontpu aire autrement que de venir en aide à cepays, et ce en dépit de la clause explicite de« no bail out » gurant dans le Traité de l’eu-ro, vu qu’un déaut de paiement de la Grèceentraînerait inévitablement une quasi-aillite

de leur système bancaire encore ragile.Pour calmer l’opinion publique de ses paysmembres, l’Union européenne a imposé,sous la pression de l’Allemagne, des mesuresd’assainissement draconiennes à Athènes, quiont totalement miné la croissance. Au coursde l’année dernière, l’économie grecque s’estcontractée de près de 5 %, les recettes pu-bliques accusant systématiquement un retardsur le plan de redressement visé. Par consé-quent, en dépit de l’opération de sauvetagede 2010, le secteur privé a perdu totalementoi dans le redressement de la Grèce. Les tauxd’intérêt des obligations grecques restaienttellement élevés qu’il est devenu manieste

que le pays ne serait pas encore en mesurede se nancer via les marchés des capitauxprivés en 2012, comme le prévoyait le plande sauvetage.

 Après de longues tergiversations, les respon-sables politiques européens n’ont pu que re-connaître ce que le marché savait déjà depuislongtemps : un nouveau plan d’aide seraitnécessaire. Les eets négatis des économies

drastiques sur la croissance ont ait apparaîtreclairement que le pays ne sortirait pas desproblèmes à moins d’eacer une partie del’ardoise. Le second plan d’aide à la Grèce, del’ordre de EUR 109 milliards, a donc prévuexplicitement une orme d’allégement de ladette, avec en l’occurrence également unecontribution « volontaire » du secteur privé.

LA GRÈCE ET LEs AUTREs :LA PANIQUE GÉNÉRALECe rééchelonnement de la dette a touteoisrendu les choses incontrôlables : les marchés

ont commencé à mettre en doute la viabilitéde la dynamique de la dette des autres pays àproblème et surtout des pays membres net-tement plus importants comme l’Italie etl’Espagne. Ils redoutaient que la dynamiquenégative de la dette puisse à terme entraînerégalement une perte partielle de capital.

Et soudain, nous avons plongé dans une spi-rale négative inernale : cette inquiétude rela-

tive au risque d’un déaut de paiement partiels’est traduite par une hausse des spreads decrédit pour les pays plus aibles. Ces spreadsplus élevés étouent à leur tour la croissanceéconomique et compliquent le nancementde la dette, engendrant encore plus d’inquié-tudes concernant la viabilité de la dette etdonc de nouvelles hausses de spreads de cré-dit. Les taux d’intérêt des bons d’État italienset espagnols approchaient très rapidement dela limite critique des 7 %, limite au-delà delaquelle la situation d’endettement devientpratiquement intenable.

confronté à

La Panique,Le mondePoLitique n’a Puque faire aPPeL

au financementmonétairePar La bce.

ÿ LA PANIQUE SUR LES MARCHÉS. La crise, est-elle structurelle ?

La situation sur les marchés a rapidementdégénéré en une panique générale. Et toutcomme pour la crise bancaire, le dysonc-tionnement des marchés menaçait préci-sément de résulter en une prédiction quis’autoréalise : en reusant de renancer lesdettes publiques, les pays verseraient dansune crise de liquidités qui entraînerait na-lement le déaut de paiement tant redouté.Les dirigeants européens n’ont guère réagi àce moment-là, semant encore plus le troublepar des divergences de vue maniestes sur lamarche à suivre. Finalement, le cataclysmequi secouait les marchés les a contraints àagir et un accord a nalement été trouvé n juillet lors du énième sommet spécial sur lacrise de la dette.

Sans préciser les détails souvent complexesdes mesures prises, les termes semblaientrépondre à l’inquiétude des marchés sur une

série de points importants. La capacité duFonds européen de stabilité a été augmentéeà EUR 440 milliards, mais ce qui a surtoutplu aux marchés, c’était que le onds pourraitdorénavant agir de manière plus proactive enintervenant directement sur le marché secon-daire (et exceptionnellement aussi sur les mar-chés primaires) et que des moyens pourraientégalement être aectés à la recapitalisation desétablissements nanciers. Dans un premiertemps, les marchés se sont montrés soulagésde ces initiatives, jusqu’à ce qu’il s’avère que cetrain de mesures doive encore être approuvépar l’ensemble des 17 parlements. Ce pro-cessus d’approbation durerait certainementquelques mois et n’est pas non plus dénué derisques, puisque chaque pays doit l’approuver.

L’ambiance plus positive sur les marchés estdonc rapidement retombée, et un nouveaumouvement de baisse s’est amorcé.

La dure rest qu’ununionmonétairne Peutfonction

sans cettuniformis

ÿ JOSÉ MANUEL BAROSSO – HERMAN VAN ROMPUY. Les divergences de vue troublent le monde politique.

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20 | Analyses | Octobre 2011

CHRONIQUE FINANCIÈRE | MACROéCONOMIE MACROéCONOMIE | CHRONIQUE FI

LA BCE, dERNIÈRE LIGNEdE dÉFENsEConronté à cette nouvelle situation de pa-nique, le monde politique n’a pu que se tour-ner vers la dernière ligne de déense qui restaitpour remettre au pas les marchés en révolte :la BCE. La BCE, qui pouvait intervenir rapi-dement sans requérir l’unanimité des voix auconseil, a dû, en attendant les approbationsdu plan EFSF (European Financial Stabi-lity Facility), procéder aux rachats directs desobligations des pays visés.

Le président de la BCE, Jean-Claude Trichet,qui avait toujours soutenu que la politiquedevait régler elle-même les problèmes budgé-taires et ne devait pas compter sur le nan-

cement « monétaire » des décits publics parla BCE, a dû se aire violence et trahir sespropres principes. Heureusement, son prag-matisme l’a emporté sur ses principes grandi-loquents et la BCE a procédé dès la deuxièmesemaine d’août à des rachats de soutien desobligations italiennes et espagnoles. Lesmarchés, bien conscients de ne pas jouir del’impact nancier de la BCE, ont rapidementbaissé le ton. Les rendements des obligationsitaliennes et espagnoles ont chuté presqueimmédiatement et oscillent aujourd’hui ànouveau autour des 5 %, ce qui rend la situa-tion d’endettement gérable.

dEs CHOIX CRUCIAUX POURLE FUTURLe tableau de l’économie occidentale n2011 est loin d’être réjouissant. La montagnede dettes a ni par glisser, via le système ban-caire, du secteur privé vers les larges épaulesde l’État, qui menace aujourd’hui lui-mêmede s’écrouler sous son poids. Aux États-Unis,en revanche, il semble que l’issue de la crisede la dette prenne une autre tournure parrapport à la solution européenne.

Conrontés à une problématique endette-

ment tout aussi massi dans le secteur privé,les États-Unis ont évolué bien plus loin quel’Europe dans le nancement monétaire desdécits. Noyer la montagne de dettes dansune vague de création de monnaie y est ma-niestement considéré comme la solution lamoins dérangeante (ou la seule encore pos-sible?) pour l’économie et le système nan-cier. Vu que les États-Unis contrôlent tou-  jours intégralement leur devise et sont libresd’activer la planche à billets comme bon leursemble, ils ont l’avantage inestimable que lesmarchés ne peuvent boycotter leurs obliga-

tions, et sont, assez paradoxalement, en me-sure de se nancer à un taux quasi nul. Cetteméthode soutient certes le processus d’assai-nissement, mais n’évite pas en n de comptede devoir assainir le budget. Les décisions di-ciles en la matière restent cependant encoreà prendre et l’incertitude qu’elles génèrentpourrait continuer de secouer les marchés.Le prix de la crise que les États-Unis devrontpayer à terme se traduira probablement parune nouvelle dévaluation de leur devise,assortie de la perte du statut de monnaie deréserve mondiale du dollar américain.

En Europe, on tente de résoudre la problé-matique en procédant à l’assainissement desbudgets sans recourir à la création de mon-

naie pure et simple. Ce processus s’est toute-ois heurté au reus des marchés de continuerde nancer les décits à des taux acceptablesen l’absence de direction et de directives poli-tiques claires. Ce qui a contraint l’Europe àaire appel au nancement monétaire par laBCE. L’importance des interventions est tou-teois nettement moindre qu’aux États-Unis,de sorte qu’il est aussi plus acile de ermer lerobinet des aides. Cette éventualité dépendra

essentiellement de la mesure dans laquelleles dirigeants politiques parviendront à uncompromis acceptable entre, d’une part,la croissance économique, la réduction desdécits budgétaires et, d’autre part, le main-tien de la conance des marchés nanciers.Le principe de départ est que les marchés nevoudront nancer les décits que s’ils ontl’espoir d’une réelle réduction des décitset de l’endettement. L’État devra procéder àl’assainissement budgétaire avec la prudencequi s’impose, s’il veut préserver la croissanceéconomique indispensable.

La seconde piste à explorer est celle des me-sures structurelles à long terme. Un certainnombre de pays requièrent des mesures an

d’améliorer la compétitivité. Quoi qu’il ensoit, l’ensemble de l’Europe devra s’interro-ger sur la poursuite de l’intégration politiqueet économique (système scal, régime so-cial, …). Car la dure réalité est qu’une unionmonétaire ne peut onctionner sans cetteuniormisation…

Christophe Van Canneyt,

Head of Fixed Income & Structured Product

ÿ JEAN-CLAUDE TRICHET. Son pragmatisme l’a emporté sur ses principes.

 

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22 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

L’ÉNERGIE EN TEMPS DE CRISE

xception aite des métauxprécieux ayant un attrait de« valeur reuge », les prix desprincipales commodités sesont repliés mais dans une

moindre mesure en comparaison aux ac-tis « actions ». Le baril de pétrole Brentn’a ainsi perdu que quelque 10% par rap-port à son point le plus haut de 2011;sachant que les prix de l’énergie avaientnotoirement augmenté depuis le début del’année, exception aite pour le gaz natu-rel. Les tensions géopolitiques au Proche-Orient et en Arique du Nord dans despays producteurs comme la Libye, et dansune moindre mesure le séisme au Japon,en ont été la cause. Par ailleurs, l’annoncedu 23 juin dernier par l’IEA (Interna-tional Energy Agency) de la mise sur lemarché de 60 millions de barils venantdes réserves stratégiques n’a nalement euqu’un eet à la baisse insigniant sur leprix du pétrole.

PAS DE RÉPÉTITION DU SCÉNA-RIO DE 2008 Alors que la croissance économique a visi-

blement commencé à marquer le pas dansles pays de l’OCDE, les pays émergents,au prol de consommation plus énergi-vore, et qui à eux seuls devraient représen-ter toute la croissance de la demande depétrole, sont toujours en phase de crois-sance même si la dynamique ralentit aussià cause de resserrements monétaires. Ons’attend pour cette année et 2012 à unecroissance de la demande de pétrole essen-tiellement alimentée par la Chine, l’Inde,le Brésil et les pays du Moyen-Orient(Arabie Saoudite).

Sur base d’indicateurs économiques pré-curseurs, nous n’anticipons pas actuel-lement un scénario identique à celui de2008, qui avait engendré un arrêt brutalde la croissance de l’activité au niveaumondial, suivi inéluctablement par unnet recul de la demande de pétrole et uneondrement des prix.

Jusqu’à présent, le cours

du baril de pétrole Brent

continue d’afcher une

relative bonne stabilité à

un niveau de prix élevé.

Ceci est d’autant plus re-

marquable vu le contexte

économique actuel et la

morosité des marchés

fnanciers. Défcit des

fnances publiques tant

en Europe qu’aux Etats-

Unis et pressions ina-

tionnistes dans nombre

de pays émergents … voici

les ingrédients pour aire

renaître les craintes liées

à tout ralentissement de

l’activité économique,

à savoir l’aversion au

risque. Contrairement à

la relative bonne tenuedu prix du pétrole, les

principales Bourses ont

été aectées par un vi

regain de l’aversion pour

le risque et, dans la ou-

lée, les investisseurs se

sont délestés des actions

y compris celles exposées

sur le secteur pétrolier.

ANALYSE SECTORIELLE

TExTE MarcErNaELSTEEN -PHOTOS rouLarTa/rEPorTErS

ANALYSE SECTORIELLE | ÉNERGIE

ECONTRaIREMENTà la RElaTIvEbONNE TENuE DuPRIx Du PÉTROlE,lES bOuRSES ONTÉTÉ affECTÉESPaR l’avERSIONPOuR lES aCTIONSExPOSÉES SuRlE SECTEuRPÉTROlIER.

L’INFLUENCE DE LA CRISE

EN LIBYEQuant à l’ore, quelques perturbationsaectent encore le marché cette annéecomme les arrêts de production en Libye(soit 1,6m bbl/j mais un pétrole d’excel-lente qualité), en mer du Nord ou encore auCanada. L’ore en provenance des pays nonaliés au cartel de l’OPEP risque encore dedécevoir les attentes en 2011.

En réaction, les producteurs de l’OPEP ontaugmenté la production, au-dessus de leursquotas respectis, de sorte que la « capacité

de réserve » du cartel a sensiblement dimi-

nué depuis la n 2010, et se situe actuelle-ment à quelque 3 millions/bbl par jour.Une résolution rapide de la crise en Libyeavec l’arrêt des hostilités est susceptible decauser à terme, c’est-à-dire d’ici la n d’an-née, un ajustement à la baisse du pétrole del’ordre de USD 10/bbl. A plus long terme,la production en provenance des pays non-OPEP devrait bénécier des nouveaux gise-ments en Amérique du Nord (productionnon conventionnelle) et au Brésil (o-shore).

LES PRIX PÉTROLIER

RISQUENT DE RÉDULE POUVOIR D’ACHAEn partie du moins, les pmiques actuels tant en EuroUnis sont liés aux marchés  Alors que les revenus dispavec un taux de chômageÉtats-Unis, notamment), des prix pétroliers réduit ledes consommateurs occide

Nombre de pays émergentsous-évaluées ont poursuiv

ÿ LES REBELLES LIBYENS CONTRÔLENT RAS LANUF, VILLE PÉTROLIÈRE. une résotion rpide de crise en liye est ssceptie de c

ment isse d pétroe.

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24 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

de croissance largement orientées versl’exportation qui ont permis de constituerdes surplus investis dans des dettes « sansrisques » des États-Unis et de l’Europe.Entre-temps, ces pays émergents ont com-mencé à développer un marché de consom-mation domestique; ce qui continue destimuler la demande pour les commoditésénergétiques entre autres.

Par le passé, à chaque ois que la part del’énergie dans le PIB mondial dépassait leseuil de 8%, ce qui est le cas maintenant, ils’en est suivi une contraction de l’économiemondiale. En conclusion, nous n’excluonspas que dans les 6 à 12 prochains mois, le

prix de pétrole (Brent) refue vers un niveaude l’ordre de USD 85 à 90/bbl, niveau au-quel l’OPEP pourrait intervenir, en rédui-sant l’ore, pour « stabiliser » le marchépétrolier.

PRESSIONS SUR LES PRIX ETLES MARGESQuelles implications en termes d’investis-sement pour les actions pétrolières ? Dansun tel contexte et abstraction aite d’unscénario d’eondrement rapide du prix dupétrole, notre préérence va davantage auxproducteurs intégrés orant malgré tout debons dividendes, et qui sont des investisse-ments en actions considérés comme plus« déensis » par rapport au marché.

Par contre, les prestataires de services sontplus vulnérables à un ajustement des dé-penses d’investissements de leurs clients(sociétés pétrolières), entraînant dans la

oulée une réduction d’activité, avec despressions sur les prix et les marges. A cestade du cycle et ce n’est pas surprenant, onobserve une certaine orme de décorrélationentre les cours de ces valeurs parapétrolièreset le prix du pétrole.

DaNS uN TElCONTExTE, NOTRE

PRÉfÉRENCE vaDavaNTaGE aux

PRODuCTEuRSINTÉGRÉS

CONSIDÉRÉSCOMME PluS

« DÉfENSIfS » PaRRaPPORT au

MaRCHÉ.ÿ PRODuCTION PÉTROlIÈRE à KaRaMaY EN CHINE. On s’ttend ne croissnce de demnde

de pétroe sein des pys émergents.

ÿ SMARTPHONES. Les tarifs « data » pourraient eux aussi être régulés par la Commission europ

l’INDuSTRIE PÉTROlIÈRE au CaNaDa (albERTa) ET EN NORvÈGE (la MER Du NORD).

les rrêts de prodction ectent e mrché.

DES DÉRaNGEMENTS DaNS lE SECTEuR

TÉLÉCOMMUNICATIOEn ces temps d’incerti-

tudes boursières, il est

important d’avoir des

valeurs déensives enporteeuille, plus

résistantes à la

conjoncture. Parmi

ces valeurs, les télé-

coms sont considérées

comme déensives,

grâce au caractère

récurrent de leur

activité, de la relative

visibilité sur leurs

cash-ows uturs

que cela implique, et

aux hauts dividendes

qu’elles distribuent.

Néanmoins, ces der-

niers temps, le secteur

des télécoms a été

downgradé par la

plupart des analystes,

car celui-ci ait ace

à des changements

structurels.

ANALYSE SECTORIELLE

ANALYSE SECTORIELLE | TÉlÉCOMM

‘adoption des téléphones mobiles ayantdébuté en Europe dès la n des années1990, l’industrie des télécoms y est unmarché mature en comparaison avec lespays émergents où le développement

des mobiles a commencé plus récemment. Depuisquelques années, la Commission européenne a misune réglementation en place, an de réguler le prixdes communications entre opérateurs nationaux,ainsi que les prix entre opérateurs étrangers (roa-ming).Les opérateurs voient leurs revenus et leurs margesimpactées et la concurrence se renorcer. Ils ont ain-

si du mal à continuer à aire croîtrcaractéristique essentielle pour assseurs que la génération de cash-fowest soutenable. An de poursuivre leur développopérateurs se sont diversiés pocroissance organique des marchéen développement, qui, depuis qconnaissent une augmentation nombre d’abonnés mobiles. Les sents sur ces marchés y trouvent de croissance pour compenser la revenus en Europe.

L

TExTE SaNDrINE deMoErLooSE - PHOTOS rouLarTa/rEPorTErS

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Octobre 201126 | Analyses | Octobre 2011

NOUVELLES SOURCES,NOUVELLES RÈGLESNéanmoins une partie des opérateurs ontdéployé 100% de leurs activités en Europe.Ils tentent alors de réagir à ce phénomène enmettant en place des plans de réduction decoûts an de stabiliser leurs bénéces. Mal-heureusement, ceux-ci ont une durée de vie

limitée…D’autre part, avec la mise en place de packs« multiple-play » et le développement dessmartphones, qui ait littéralement exploserle volume « data » téléchargé, les opérateursont trouvé de nouvelles sources de croissancepour stabiliser leurs revenus. Malheureuse-ment, les taris du « data » pourraient aussiêtre régulés par la Commission européenned’ici quelques années, ce qui supprimeraitune des dernières sources de croissance desopérateurs télécoms.

UN ENSEMBLE D’ÉLÉMENTSNÉGATIFSMalgré ces opportunités, la croissance top-line du secteur ut négative au cours des18 derniers mois et le marché ne s’attend àaucune amélioration de la situation dans lestrimestres à venir. Ces anticipations de crois-sance aible, voire nulle, des bénéces prévuspour 2011-2012, se refètent déjà dans lescours.

De plus, les éléments négatis s’accumulentde manière telle que les cours de Boursedes groupes de télécoms ont été plus aec-

tés qu’auparavant lors des récentes crises etturbulences qu’ont connues les marchés.Par ailleurs, le marché peine à trouver deséléments qui permettraient d’inverser cettetendance. Les cours de Bourse restent doncmajoritairement orientés à la baisse.

 Autre conséquence de cette décroissance desrevenus : les hauts dividendes distribués parles opérateurs télécom pourraient ne pas êtresoutenables dans le utur et donc revus à labaisse, si d’autres sources de croissance n’ap-paraissent pas. Si cela a eectivement lieu,le secteur des télécoms n’aura plus beaucoupd’intérêt pour les investisseurs. Celui-ci ré-side en eet actuellement dans les hauts divi-dendes distribués, même si, depuis plusieursannées, ceux-ci ne permettent plus de com-penser la diminution des cours de Bourse.

Pour ceux qui désirent néanmoins encoreavoir des valeurs télécoms an de diversi-er leur porteeuille, le stock-picking s’avèreêtre plus qu’important si l’on veut espérerengranger encore une plus-value dans ce sec-teur.

NOTRE PRÉFÉRENCE : TELEFO-

NICA ET TELENETLes opérateurs européens sont signicative-ment exposés aux mêmes tendances néga-tives partout en Europe (notamment, lastagnation de la croissance, due à des éco-nomies « ternes » et la réglementation desmarchés matures dans le xe et le mobile)partiellement annulées par le potentiel quereprésente encore le « data » mobile.

Néanmoins, les opérateurs exposés aux éco-nomies nordiques plus robustes et aux mar-chés émergents ont de meilleures perspec-

tives de croissance que leurs pairs moinsdiversiés.

En dehors de ces diérences d’expo-sition entre opérateurs, d’autres relaisde croissance existent encore. En eet,les télécoms opérant dans la télévisioncâblée continuent de prendre des partsde marché aux opérateurs de ligne xe,grâce à leurs ores de packs « triple-play » et « quadruple-play », ce qui

ait augmenter le revenu moyen parconsommateur.Partant de ce raisonnement, nous préé-rerons donc Teleonica, pour sa présenceen Amérique du Sud, où le secteur destélécoms n’est pas encore arrivé à matu-rité, et Telenet, pour son activité moinsdépendante aux marchés matures (xe etmobile) et plus dépendante des sourcesde croissance telles que le passage à latélévision digitale via le réseau câblé.

Il EST POSSIblEquE lES HauTS

DIvIDENDESDISTRIbuÉS PaRlES OPÉRaTEuRS

TÉlÉCOMS NESOIENT PaS

MaINTENuSDaNS lE fuTuR.

lES OPÉRaTEuExPOSÉS auxMaRCHÉSÉMERGENTS ODE MEIllEuRPERSPECTIvESDE CROISSaNC

ÿ UTILISATEUR DE GSM EN INDE. Quelques opérateurs s’orientent vers les marchés en développe-

ment.

ÿ TELENET, QUARTIER GÉNÉRAL À MALINES. Une activité moins

dépendante des marchés matures.ÿ BOUTIQUE TELEFONICA EN ARGENTINE. Sa présence e

du Sud est un élément favorable.

TÉlÉCOMMuNICaTION | ANALYSE SECANALYSE SECTORIELLE | TÉlÉCOMMuNICaTION

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Octobre 201128 | Analyses | Octobre 2011

la CHINE aIME lE

LUXEANALYSE SECTORIELLE

TExTE © GWENaËLLE deVILLE deGoYET - PHOTOS © SVENEVEraErT ET rouLarTa/rEPorTErS

ême si la récente catas-trophe de Fukushima asecoué les marchés, l’an-xiété des investisseurs utrelativement vite résorbée à

la vue des bons résultats publiés sur le pre-mier semestre 2011. Aujourd’hui, une nou-velle impasse se présente aux marchés, qu’ilest dicile de quantier et de qualier.Certains utilisent le terme « sot patch »,d’autres « récession » voire même « doubledip » ou « dépression ».

Quoi qu’il en soit, il semble dicile deprédire correctement l’avenir. Allons-nousvers une crise pareille à celle de 2008 ? Lesecteur du luxe va-t-il subir le même chocqu à cette période ? Aujourd’hui, il semblecompliqué de répondre à ces questions.

UNE CRISE N’EST PAS L’AUTRE  À ce jour, malgré les bons résultats dupremier semestre 2011 et des perspectivesrelativement positives, l’environnementmorose qui pèse sur les marchés ne ménage

pas le secteur du luxe.Cependant, dans cet environnement maus-sade, certains éléments pourraient être pro-pices à ce secteur et plus précisément auxvaleurs que nous recommandons. L’évolu-tion et les changements au sein du secteurdu luxe nous amènent à penser que si criseil y a, elle sera diérente. En eet, (1) l’em-preinte du secteur du luxe est davantageprésente en Asie qu’elle ne l’était en 2008-2009, (2) la Chine talonne de plus en plusle Japon dans sa consommation du luxe, (3)le ranc suisse s’est nettement renorcé, per-

turbant les producteurs de produits de luxesuisses (en moyenne, EUR/CHF = c. début2008 vs EUR/CHF = c. 1,15 aujourd’hui),(4) la structure bilantaire s’est améliorée(Swatch, Richemont, Burberry et Pumasont en position cash net), (5) on per-çoit un intérêt croissant pour les marqueslocales (exemple : décision de Hermès decréer une marque spécique au marchéchinois « Shang Xia », rachat par l’Oréalde la marque de cosmétique chinoise « YueSaï »,…).

Après le ralentissement

observé en 2008-2009, le

retour de la croissance

et des marges robustes

ont permis aux groupes

de l’industrie du luxe de

se remettre à investir.

Les investissements qui

urent à la ois internes

(restructuration, poli-

tique d’intégration…) et

externes (développement

dans les marchés émer-

gents, prise de contrôle

et participation, usions &

acquisitions…) ont permis

au secteur de reprendre

sa vitesse de croisière,

voire d’atteindre des ni-

veaux records sur certainsmarchés.

SElON CERTaINSaNalYSTES, D’ICI2020, la CHINEPOuRRaIT TRE lEPREMIER MaRCHÉDu luxE.

ANALYSE SECTORIELLE | luxE

L’IMPORTANCE DE LA CHINE :QUEL LUXE !

Premièrement, épinglons la décision suissede la Commission de la concurrence (Com-Co) d’autoriser Swatch Group à réduire seslivraisons (réduction de la partie mouve-ments mécaniques de -15% et assortimentNivarox de -5%) aux entreprises tierces dès2012. Cette décision permettra à Swatchd’augmenter ses capacités de production quiétaient pénalisées par ce problème. Il s’agitdonc d’un avantage purement compétiti étant donné que la concurrence va conti-nuer à sourir de problèmes de capacité.Il n’est donc pas étonnant que Richemont

ÿ BILLBOARD DE DIOR À NANJING. La Chine se

dessine comme LE nouveau marché du luxe.

ÿ UNE BOUTIQUE HERMÈS À PÉKIN. Hermès vient de créer une marque spéciqu

pour le marché chinois.

M

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leurs prévisions de bénéce de 20% à 35%,sur une période de 12 mois.

Enn, bien que le secteur du luxe ait posi-tivement surpris les marchés au premiersemestre 2011, qu’il semble très bien posi-tionné sur les marchés émergents et qu’ilbénécie de certains éléments qui pourraientlui être avorables pour sa croissance uture,ce secteur risque de sous-perormer par rap-port au marché si l’hypothèse d’une réces-sion se vériait. En eet, certaines analysesdémontrent l’existence d’une corrélationentre la croissance organique des ventes dusecteur du luxe et l’évolution du PIB mon-dial. La croissance organique des revenus atendance, en moyenne, à croître 3 ois plus

vite que la croissance du PIB mondial. À l’inverse, une croissance aible (<1%) ounégative du PIB, peut entraîner une contrac-tion plus rapide de la croissance du secteurdu luxe. Par conséquent, en cas de récession,les valeurs du luxe ont habituellement ten-dance à se retrouver parmi les moins bonnesperormances alors qu’en période de stagna-tion, elles surperorment le marché.

ait annoncé récemment avoir augmenté soninvestissement dans la production de mou-vements et composants an de réduire cettedépendance pénalisante. Nous en concluonsque cette décision est positive pour les ac-teurs ayant une orte intégration verticale.

Deuxièmement, ace à la perte de croissancedu Japon (vieillissement de la population,changement des comportements), la Chinese dessine comme LE nouveau marché duluxe. Selon certains analystes, d’ici 2020, laChine pourrait être le premier marché mon-dial. Cette tendance s’expliquerait notam-ment par l’âge des millionnaires chinois (enmoyenne, plus jeune de 15 ans par rapportaux millionnaires des autres pays), les retom-bées de trois décennies de croissance à deuxchires et une proposition du gouvernementchinois pour réduire les taxes actuelles sur lesbiens de consommation de luxe importés.

Face à une Chine qui lorgne de plus en plusle secteur du luxe, les principaux acteurs sesont bien positionnés puisque la Chine re-présente à la ois le premier marché de Riche-

mont mais également celui de Rémy Coin-treau. LVMH, Pernod Ricard et Swatch, nesont pas en reste puisqu’ils misent égalementortement sur l’Asie.

Enn, on ne peut que se réjouir de l’impor-tance que prend la Chine pour les acteurs duluxe étant donné qu’en 2009, la croissanceorganique des ventes au Japon a dévissé or-tement alors que l’Asie (hors Japon) a sur-perormé d’environ 15%.

PARMI LES PIRES PERFOMANCESEN CAS DE RÉCESSIONPar ailleurs, même si l’exposition à l’Asie(>30% des revenus et environ 50% de lacroissance pour l’ensemble du secteur)augmente sensiblement, certains analystess’attendent, en cas de « double dip », à unediminution signicative des bénéces nets.En eet, il semblerait que même une orteexposition aux pays émergents ne puisse pascouvrir l’entièreté des déboires d’une éven-tuelle crise nancière. L’environnement éco-nomique maussade et le manque de visibilitéa d’ailleurs poussé les analystes à diminuer

CONCluSIONEn cs de récession, lvMH derit

miex résister x chocs qe ses pirs

grâce notmment à s mrqe phre

lois vitton qi représente près de

60% d réstt opértionne cornt.

assi, bien qe nos yons tojors

n is positif sr Swtch, nos nos

ttendons à ce qe e secter horoger

sisse soffre dns n enironnement

en récession (impct négtif site

renforcement d frnc sisse) mis

srperforme es mrchés d’ctions

dns n enironnement éthrgiqeen très égère croissnce. Enn, en

ce qi concerne PPR, son exposition

« reti » porrit ssombrir oire

néntir es prots potenties de son

ctiité xe.

En concsion et dns n enironne-

ment mcroéconomiqe dégrdé,

notre see recommndtion reste

lvMH.

ÿ SWaTCH, MODÈlE WaTERPROOf. Swtch

pet tiiser dntge ses cpcités por ses

propres mres.

CERTaINESaNalYSES

DÉMONTRENTl’ExISTENCE

D’uNECORRÉlaTION

ENTRE laCROISSaNCE

ORGaNIquE DESvENTES Du

SECTEuR luxE ETl’ÉvOluTION Du

PIb MONDIal.

ÿ RICHEMONT. agmenttion des inestisse-

ments dns prodction de moements et

composnts.

ÿ SaC lOuIS vuITTON. Meiere résistnce chocs d’ne récession possie.

ANALYSE SECTORIELLE | luxE SECTEuR | ANALYSE SEC

Octobre 201130 | Analyses | Octobre 2011

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32 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

NOS EXPERTS DANSvotre portefeuille 

FONDS PLDW

TEXTE © MARCENGELS -PHOTOS © RouLARtA/REPoRtERS- tHINKStoCK

Comme vous le savez, la banque PuilaetcoDewaay n’a pas pour vocation d’être uneusine de onds … nous laissons ce rôle àd’autres banques bien plus gnralistes quenous. Les onds peuvent être regroups entrois catgories: les onds d’actions, les onds

obligations et les onds d’asset allocation.

SiCAv D’ASSet AlloCAtioN

En investissant dans le compartimentPLDW Fund (L) Global Allocation, l’in-vestisseur dlègue la totalit de la gestion auxquipes de Puilaetco Dewaay. Par totalit dela gestion, il aut comprendre non seulementle choix des lignes individuelles (actions,obligations, onds de tiers) mais galement(et surtout, serions-nous tents de dire…)la rpartition des classes d’actis. Ce ondstraduit dans la pratique la vision globale des

stratgistes et analystes sur la situation desmarchs. Une des particularits de ce ondsest sa très orte ractivit par rapport à desvnements de march. Nanmoins, il n’estdisponible que dans une stratgie d’investis-sement « neutre » du risque. Cela signie que

si votre vision est plus prudente ou plus dy-namique que la moyenne des investisseurs,ce onds vous paraîtra trop « risqu » ou tropdensi.

SiCAvS oBliGAtAireS

Le PLDW Euro Prime Bonds est commeson nom l’indique un compartiment quiinvestit dans des obligations mises en euro,d’metteurs de grande qualit. Il ne chercheaucunement à amliorer son rendementen prenant des risques inconsidrs sur desmetteurs de moindre qualit. C’est ainsi

L’objectif de cette nouvelle

rubrique est de commenter l’évo-

lution des sicavs gérées par les

équipes d’experts de la banque

Puilaetco Dewaay. Dans chaque

publication, nous ferons le point

sur l’évolution d’un ou deux com-

partiments qui nous semblent

particulièrement convenir dans

l’environnement de marché du

moment. Cette première rubrique

sera quelque peu différente car

elle consistera à vous présenter la

carte globale des fonds gérés.

ÿ PLAN DE PLACEMENTS. La gamme de fonds de Puilaetco Dewaay permet de constituer la base stable d’un portef euille diversié.

que rcemment le compartiment a rduitson exposition aux obligations mises parles états espagnol et italien car l’lment deprise de risque est plus important que le ren-dement additionnel procur.

Le PLDW Dollar Bonds permet au dten-teur d’être expos à la zone dollar. Bien quela Valeur Nette d’Inventaire soit exprime

en USD, le compartiment a la possibilitd’investir dans toute la zone dollar, en cecompris les canadien, no-zlandais et aus-tralien. Comme pour le onds prcdent,les actis sont investis dans des metteursde grande qualit. En investissant dans cecompartiment, vous aurez bien videmmentcompris que le principal acteur de risque estla fuctuation des devises de la zone dollar,entre elles, mais aussi par rapport à l’euro, sivotre porteeuille est libell dans cette devise.Le PLDW Fund (L) International Bonds,est une assez bonne combinaison des deuxpremiers. Le compartiment a pour vocationd’investir dans des obligations d’metteursde première qualit (pas de risque pris surl’metteur) dans les principales monnaiesinternationales. Nanmoins, les monnaiesen question ne se limitent pas à l’euro et à lazone dollar; le yen, la livre anglaise, le rancsuisse, entre autres, sont galement prsentsdans ce compartiment. La Valeur Netted’Inventaire est exprime en euro.

La dernière sicav obligataire, le PLDW Fund (L) Euro Bonds, vise à gnrer unrendement suprieur aux obligations d’états.L’objecti de ce compartiment est clairement

la recherche de rendement avec une prise derisque sur l’metteur un peu plus grande,sans pour autant se retrouver dans une envi-ronnement de high yield pur. L’investisseurtrouvera donc dans ce onds des obligationsgnralement d’chances courtes (2-3 ans)d’metteurs qui disposent d’une notationdans l’environnement BBB au côt de pa-pier mis par des metteurs A ou AA avecdes chances un peu plus longues (3-5ans). La multiplication des metteurs et deschances permet de limiter le risque tout enorant un rendement plus attracti.

SiCAvS D’ACtioNS

Les quatre onds ci-dessous composaientdjà la gamme de onds d’actions lorsquePuilaetco Dewaay a t dsigne commemeilleure socit de gestion spcialise enactions par Morningstar-La Libre-De Stan-daard en 2008.

Le compartiment PLDW High Growth

Europe investit dans des actions euro-pennes de petites et moyennes capitalisa-tions. Par cela, il aut considrer des valeurssitues entre 0.5 et 5 milliards d’euro. Notrephilosophie d’investissement est très claire :nous investissons dans des ides, dans desconvictions. Nous recherchons des socitsdont nous comprenons la dynamique, dontla stratgie est claire et constante, dont nouspourrions acheter les produits ou utiliser

ÿ LES bOurSES DE MADriD ET MiLAN. La PLDW Euro Prime Bonds a réduit son ex

aux obligations émises par les tats espagnol et italien.

LA GAMMEFONDS ESTREFLET DE ATOUTS END’ANALYSE

STRATGIQAINSI QUED’ANALYSEFINANCIÈRSECTORIELFONDAMEN

FONDS MAISON | NoS

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34 | Analyses | Octobre 2011

les services. Avant chaque investissement,nous aisons un rel travail d’analyse. Nousparlons aux analystes et dans la mesure dupossible nous rencontrons le management.Toutes les valeurs slectionnes pourraientclairement se retrouver dans vos porteeuilles… mais prises individuellement elles pr-sentent, de par leur taille, leur liquidit et/ou leur positionnement dans le march, unrisque probablement un peu trop lev …par contre, dans une sicav diversie vouspouvez bncier du meilleur sans trop ensupporter le risque.

Le compartiment PLDW Belgium inves-tit pour sa part dans des valeurs belges. Ilest une combinaison de valeurs de grandescapitalisations prsentes dans l’indice Bel20,mais galement de plus petites valeurs dontla qualit est reconnue, mais qui sont plusrisques et donc plus dlicates à mettrecomme telles dans un porteeuille. Commepour le onds prcdant, l’exprience du ges-tionnaire, la capacit d’analyse de l’quipe etles contacts avec le management sont autantde acteurs dterminants de la russite de lagestion.

Le compartiment PLDW Holland  suit lamême philosophie que le Belgium mais estbien videmment investi en valeurs hollan-daises. Il se compose de grandes valeurs del’indice AEX mais galement de plus petitesvaleurs qui « subissent » le même travail

d’analyse ondamentale que pour les deuxonds prcdents.

Finalement, le onds PLDW Europe est in-vesti dans de plus grandes capitalisations quisont connues de tous les investisseurs. Pource compartiment, l’analyse sectorielle et le ti-ming d’investissement sont bien plus impor-tants. Ne pas hsiter à rduire au maximumle poids des valeurs bancaires, par exemple,est plus rmunrateur que le choix d’unevaleur en particulier. Ce compartiment estune combinaison d’analyse sectorielle et deslection de valeurs individuelles.

Des inormations plus dtailles, en ce com-pris les Valeurs Nettes d’Inventaire, peuventvidemment être retrouves sur notre site www.pldw.be.

Marc Engels

Head of Equities Research & Funds

PUILAETCODEWAAY A TDSIGNEMEILLEURE

SOCIT DEGESTIONSPCIALISE ENACTIONS PARMORNINGSTAR –LA LIBRE –DE STANDAARD

EN 2008.

ÿ LES ZONES MONÉTAirES. La PLDW Fund (L) International Bonds investit dans des obligations

d’émetteurs de première qualité dans les principales monnaies internationales.

CONCLUSIONComme vous pouvez le constater, la gamme de fonds n’est pas étendue, mais elle est

le reet de nos atouts en termes d’analyse stratégique (fonds d’asset allocation), de

devises, de risque crédit et de taux (fonds obligataires) ainsi que d’analyse nancière

sectorielle et fondamentale (fonds d’actions). Sa qualité a été primée et elle permet de

constituer la base stable d’un portefeuille diversié.

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Octobre 2011 | Analyses |

L’ARCHITECTURE OUVERTE CHEZ PUILAETCO DEWAAY

N

TEXTE © XAVIER HANNAERTS - PHOTOS © ROULARTA/REPORTERS

Pratiquer l’architecture ouverte consiste àouvrir le champ des investissements pos-

sibles au-delà de sa propre gamme de onds.Nous pensons que cette « ouverture » d’es-prit est devenue incontournable dans unenvironnement aux tendances toujours plusinternationales et concurrentielles.

Elargir la liste des placements possibles àdes onds d’autres institutions, ne signiepas pour autant que nous promotionnonsle « tout est possible ». Il y a en eet desmilliers de onds disponibles sur le march.Il sut d’ouvrir un journal nancier pourse rendre compte que le nombre de ondsest devenu plus important que le nombred’actions cotes. Il y a une surabondance dechoix ace à laquelle il convient d’être slec-ti.

UN ÉCHANTILLON DE GESTIONNAIRES DE PREMIÈRE QUALIT

Puilaetco Dewaay a ainsi dvelopp depmaintenant près de dix ans un dpartemspcialement ddi à la slection de ode tiers. La « mission » de ce dpartemconsiste à rechercher parmi toutes les catries d’investissements (actions, obligatimixtes, …) un chantillon de gestionnade première qualit. Sur base de critères crement dnis, une liste de 100 à 150 oest ainsi tablie. Cette liste est rpartie au vers d’une cinquantaine de promoteurs rents comprenant à la ois des gestionnaissus de grandes institutions internanales (par exemple BlackRock, JP MorFidelity, Franklin Templeton, Amundque d’institutions plus spcialises ou pproches de chez nous (par exemple Rschild, Carmignac, Lombard Odier, PicCapital & Finance, TreeTop…).

En vue de communiquer ses convictile dpartement Third Party Funds metavant entre trente à cinquante onds (nparlons de onds recommands/Top Pilors de runions mensuelles auxquelles lsemble des quipes de gestion prive sconvies. La chaîne de communicationainsi assure de sorte que les banquiers vs puissent choisir les instruments qui semblent les plus adquats pour leurs clie  A certaines occasions, la visite des grdans nos bureaux participe galement construction de convictions par les analyet les banquiers privs.

L’univers de onds de tiers a donc pour  jecti d’être, au-delà d’une slection, une d’instruments qui permettent une consttion de porteeuille adapte aux besoins dgestion. La complmentarit entre chacde nos slections, la diversication des p

L’utilisation de fonds d’inves-

tissement dans la gestion

de portefeuille de PuilaetcoDewaay s’est globalement

développée ces cinq dernières

années. Pour ce premier

numéro d’Analyses « nouvelle

mouture », nous protons de

l’occasion pour rappeler notre

philosophie en matière d’archi-

tecture ouverte et mettons en

perspective certains thèmes

d’investissement pour lesquels

les fonds sont particulièrementutiles à la diversication de

portefeuille.

ÿ L’AHTTU UT. Une « ouverture » d’esprit est devenue incontournable.

NOS SERVICES | ARCHITECTURE OUVER

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38 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

NOS SERVICES | PLANIFICATION FINANCIère

Anouck Lejeune a débuté sa

carrière en tant qu’avocate

fscaliste auprès du cabinet

Tiberghien Avocats où elle

s’est notamment concen-trée sur les aspects juridico-

fscaux de la planifcation

successorale pour les

Nederbelgen (les Néerlan-

dais installés en Belgique).

Grâce à ses connaissances

et à son expérience spéci-

fques, Anouck a ensuite

intégré en 2001 l’Instituut

voor Persoonlijke Finan-

ciële Planning (IPFP, Institut

de planifcation fnancière

personnelle) dont elle est

devenue directrice fn 2005.

Anouck Lejeune a cher-

ché un nouveau déf et l’a

trouvé chez

Puilaetco Dewaay.

Nouveu chez Puietco Dewy : PNifictioN fiNNcière SouS

 

tous les AngleteXte © cantilis - PhotoS © sveneveraert et rOUlarta/rePOrters- tHinKstOcK

a planication nancière, ouFinancial Planning, consiste àexaminer à la loupe la totalitédu patrimoine de quelqu’un et àl’envisager à la lumière des pro-

  jets d’avenir de celle-ci, » explique Anouck 

Lejeune.« Le travail d’un planicateur nancier com-mence toujours de la même manière : nousdressons un inventaire, examinons commentle patrimoine d’une personne est constitué etveillons surtout à ne négliger aucun aspect.De nombreux prestataires de services nan-ciers et/ou scaux se concentrent sur l’unou l’autre volet de la gestion de patrimoine,comme la planication successorale ou lascalité... La planication nancière a cecide spécique qu’elle examine précisémenttoutes les acettes en même temps. »

lA discipline del’exhAustivitéLa planication nancière cipline de l’exhaustivité paparticuliers ou entrepreneusouvent bien entourés - par

listes, comptables - mais mament, certains aspects échaà l’attention car personne nC’est le rôle du planicateu« Bien sûr, il y a peut-être unMais personne ne se dems’élèveront les revenus réellelorsque la personne en questlement sa retraite. Des acteterviennent dans ce cas et il prévoir. Imaginez que la lentre-temps. Imaginez queviennent d’une société qui e

L

nos seRvices | PNifictioN

 

ÿ ANOUCK LEJEUNE.

a planan

nan

Pla Daa.

ÿ PLANifiCAtiON fiNANCièrE. plana nan gad n d’nsmbl d

«

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40 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

PLANIFICATION FINANCIère | NOSNOS SERVICES | PLANIFICATION FINANCIère

société dans ce cas court également un risqueréel de aillite si son inspirateur n’est plus enmesure de jouer pleinement son rôle. Voilàpourquoi il est certainement aussi intéressantpour les ches d’entreprise de penser à tempsà la planication nancière.« Nous analysons alors ensemble, par exem-ple, les assurances. De nombreux chesd’entreprise ne sont pas toujours conscientsqu’ils risquent de devoir se contenter d’unrevenu de remplacement d’environ 20 000euros par an en cas d’incapacité de travail.Nous mettons nos clients en garde lorsqu’ilssont sous-assurés, en calculant pour eux lesconséquences de tels scénarios. Notre tâcheconsiste plus particulièrement à proposer desmesures pour ne pas arriver à de tels extrê-

mes. Par exemple, dans ce cas, en concluantune assurance revenu garanti ou en conseil-lant au client de relever ses cotisations pourl’assurance-groupe. Et même s’il propose dessolutions, un planicateur nancier proes-sionnel tient aussi compte des conséquencespour le patrimoine. Car si l’on veut augmen-ter les cotisations pour l’assurance-groupe, lesalaire annuel brut devra aussi augmenter, cequi aura un impact sur l’impôt des personnesphysiques. « Nous aisons dès lors toujoursplusieurs simulations pour trouver le justemilieu, » dit Anouck Lejeune.

une AppRoche en 4 étApes

La première étape d’un exercice de plani-cation nancière est toujours l’inventairedu patrimoine. Dans le cadre d’un premierentretien, le planicateur nancier voudrase aire une idée précise du patrimoine duclient, sous toutes ses acettes : mobilier,immobilier, assurances, œuvres d’art, ... et ce,tant pour la société (s’il y en a une) que pourle côté privé. Les dettes seront égalementinventoriées, tout comme les revenus et lesdépenses. Cette première phase prend relati-vement beaucoup de temps par rapport aureste du processus.

  Anouck Lejeune : « En général, plusieursentretiens sont nécessaires avant d’avoir uneimage complète de la situation du client.Mais ce petit investissement en temps estrentable a posteriori. »Une ois cette première étape nalisée, placeà l’inventaire des objectis du client. Celademande une véritable interaction entre leclient et le planicateur nancier. Le client ale plus souvent déjà une petite liste d’objec-tis en tête et c’est la raison pour laquelle cetexercice est utile. D’un autre côté, le plani-cateur nancier décèlera peut-être certainspoints sensibles dans son inventaire. Le aitd’éliminer ces points sensibles conduira au-tomatiquement à de nouveaux objectis quidevront être ajoutés. Le tout sera alors natu-rellement de veiller à ce que tout soit encoreréalisable...Et cela nous amène d’emblée à la troisièmeétape du processus. Durant les deux premiè-res phases, le client est très acti. Une ois lesobjectis ormulés, commence le véritabletravail du planicateur nancier. Il analyse lepatrimoine, en dresse une « cartographie »,compare la liste des objectis avec les revenuset sources de nancement présents et uturs

sera l’impact de tels événements ? Et le clientpeut-il s’armer contre ceux-ci ? Telles sont lesquestions que se pose un planicateur nan-cier, » ajoute Anouck Lejeune.« Le planicateur nancier ait un tourd’horizon du patrimoine, de la manière la pluscomplète possible, et compare alors les reve-nus disponibles - aujourd’hui et à l’avenir -aux dépenses prévues, pour voir s’il y a unéquilibre, et si cet équilibre peut être main-tenu si les circonstances changent. »L’interprétation du rôle de la planicationnancière chez Puilaetco Dewaay est la pluslarge possible. Anouck Lejeune ne seconcentre certainement pas uniquement surles aspects juridico-scaux de la gestion et dela planication de patrimoine. Elle entendaussi, avec son département, apporter uneréponse pratique à toutes les questions nan-cières possibles que les clients se posent.

MoMents-chARnièResSelon Anouck Lejeune, la planication est unprocessus continu. « Les particuliers, et cer-tainement les particuliers ortunés, devraientdresser un état des lieux de leur patrimoinechaque année. J’aime comparer cela à unesociété qui dresse un état des lieux annuelavec le bilan et le compte de résultats. En

ait, nous devons considérer le patrimoine duclient comme la S.A. amiliale et évaluer ainsichaque année la situation et les perspectivespour la S.A. ‘Moi & co’. »Mais la planication nancière est surtout per-tinente pour celui ou celle qui s’interroge surles options possibles à un moment-charnièrede sa vie. Anouck Lejeune donne à nouveauun exemple dans le contexte de la pension.« Imaginez que quelqu’un prenne sa pensiondans 5 ans. Il recevra à ce moment-là un capi-

tal d’assurance-groupe. Mais ce capital sera-t-ilsusant pour couvrir ses dépenses ? Restera-t-il assez pour acheter éventuellement un bienimmobilier ? Ou le capital devra-t-il plutôtêtre investi de manière à ce que le bénéciairepuisse compléter les revenus de sa pension parune rente ? »Mais il y a encore une quantité innied’exemples de tels moments-charnières :lorsque l’entreprise amiliale passe dansd’autres mains dans le cadre d’une vente,ou lors de l’achat d’un bien immobilier.« Lorsque quelqu’un veut acheter un bienimmobilier en Belgique ou à l’étranger, la pre-mière question que se pose un planicateurnancier est la suivante : qui achète le bienimmobilier ? Le client en tant que personne

privée, ou une société propriété du client ? Est-il conseillé dans ce dernier cas de travailler avecune combinaison d’usuruit pour la société etde nue-propriété pour la personne privée ? Etcomment l’achat sera-t-il nancé ? Sur ondspropres ou avec un crédit ? Il est parois plusintéressant de conserver les onds propres enporteeuille et d’utiliser l’eet de levier des cré-dits » ajoute Anouck.

Aussi un exeRcice utile pouRles chefs d’entRepRiseLes ches d’entre-prise se consacrent souventavec tant d’énergie au développement de leursociété, pendant de nombreuses années, qu’ilsperdent entre-temps de vue leur situationprivée et celle de leurs proches. Or, il est pré-cisément très important pour ces personnesde tenir compte des conséquences de la pen-sion, d’un décès ou d’une invalidité. Dans lecas contraire, la amille du che d’entrepriserisque, à son décès, de devoir se contenterdes revenus légaux qui sont très limités. La

« ’iNterPrDu rÔe DePNifictifiNNcièrePuietco DeSt PuSPoSSiBe. »

tRois scénARios, une siMulAtion

un smlan dnn n mag n d q p s pass dans dans l bn mm dans l maas sns, a n pamn ns slsq dnné.

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1.400.000

1.450.000

1.500.000

1.550.000

1.600.000

1.650.000

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fiNNci PNNiNG et eSttePNNiNG, eS DeuX fceSD’uNe e ÉDie fnanal plannng pnd n mp l’nsmbl ds mmns hans d la d’npsnn né. ss applé plannng pamnal sssal, l’esa plannng sals, qan à l, s l’n d s mmns n pal : la ansmssn d pamn -à sa mpagn sn mpagnn, ax nans ax ps-nans. ’esa plannng l fnanal plannng n ans pa d’n mêm nsmbl. s dx dsplns paa-gn d s ans « ls » mm l’nna nal n pnd d’n pamn l’lsan d smlans p démn ls nnns slls dn pa-mn p a bsn. c n’s dn pas n hasad s ls dépamns q n n lahag a sn d Pla Dwaay aalln n é llaban.

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42 | Analyses | Octobre 2011

PLANIFICATION FINANCIère | NOSNOS SERVICES | PLANIFICATION FINANCIère

et établit ce aisant le planning nancier. Oùet comment optimiser ? Comment le clientpeut-il atteindre ses objectis ? Doivent-ilsêtre ajustés pour que tout reste réalisable ?Il s’agit là d’un délicat exercice d’équilibristequi requiert toute l’expérience et les connais-sances les plus pointues du planicateurnancier.La dernière étape du processus est nale-ment l’implémentation. Anouck Lejeune :« Nous proposons toujours diérentessolutions pour atteindre les objectis. Pourchaque solution, nous analysons ensembleles avantages et inconvénients de manière àce que le client puisse prendre une décisionmûrement réféchie, en paraite connais-sance de cause. Il s’agit d’un processus très

intense et nous y consacrons autant detemps que nécessaire. » Une ois les mesuresxées, le client est orienté vers les dié-rents spécialistes nécessaires pour la mise enœuvre du plan nancier. Anouck Lejeune :« Nous orientons toujours nos clients entoute objectivité vers la personne la plus indi-quée - un réviseur d’entreprise, un avocat, unnotaire, ou un collaborateur des autres ser-vices de Puilaetco Dewaay... »

l’AvAntAge de conseils indé-pendAnts et étAyésUn élément très important de la planicationnancière est la simulation des rendementspossibles du porteeuille de placements duclient. « Les gens veulent un rendement élevémais n’ont pas toujours conscience que celaimplique aussi un risque élevé, » dit Anouck Lejeune. « Le questionnaire MiFID évaluecertes l’aversion au risque des investisseurs,mais cela reste de la théorie. Un investisseurignore souvent ce qui peut exactement se pas-ser si les risques se matérialisent réellement. »  À travers des simulations à partir de troisscénarios (celui du pire, du meilleur et ce-lui de l’évolution attendue), les clients dePuilaetco Dewaay peuvent voir comment

leur patrimoine évoluera en onction d’undegré de risque donné. La limite inérieureest plus particulièrement un indicateurimportant. Celle-ci indique jusqu’où lepatrimoine peut descendre dans le pire descas. « Cette présentation visuelle conrontetant les clients que les banquiers privés quiles conseillent aux vraies conséquences desrisques qu’ils prennent. Il s’agit toujours,pour que les choses soient bien claires, desimulations. Les scénarios de type catas -trophe se réalisent rarement dans la réalité.Néanmoins, beaucoup de nos clients appré-

cient que nous les aidions à évaluer jusqu’oùleur choix pour un certain style de placementpeut les conduire dans un cas extrême. Ilapparaît alors clairement qu’un petit examenannuel de planication nancière n’est pasun luxe superfu. »

un seRvice unique Au seind’une bAnque pRivéeDepuis l’arrivée d’Anouck Lejeune, PuilaetcoDewaay a intégré la planication nancièredans son ore de services. La banque pri-vée se distingue ainsi des autres banques oùles clients doivent s’adresser à des conseil-lers externes pour les mêmes services. « Ence sens, notre présence au sein de la banqueapporte clairement une plus-value, » conrme

 Anouck Lejeune. « Je tiens touteois à souli-gner que nous travaillons de manière tota-lement indépendante et que nos services nesont en aucune manière liés à la vente de cer-tains produits ou solutions. Cela vaut du resteaussi les autres services que la banque proposecomme les conseils en matière de patrimoineartistique. Nous sommes des observateursobjectis. Nous déterminons la congurationdu patrimoine, tenons compte du cash-fow,des revenus et des dépenses pour les années àvenir, des objectis, de la planication de lapension et du possible impact de certains évé-

nements. Si des actions concrètes s’imposentdans le cadre de notre planication nancière,nous proposons toujours plusieurs possibili-tés. Si un client décide de placer un certainpatrimoine, nous l’aidons à dénir les classesd’actis susceptibles de convenir, mais n’allonspas plus loin. C’est le client qui décide lui-même, ou avec l’aide de son banquier privé,des produits nanciers dans lesquels il inves-tit, sans que notre service intervienne. Noussommes ers de cette indépendance intellec-tuelle, car elle est le gage de la crédibilité denos conseils. »

SyNthèSe

Qu’eSt-ce Que PNifictioNfiNNcière ?Quoi ? a planan nan démn la ngan glbal d

pamn d’n psnn, analys l’nan n ls dénsmpsans pps n apph p n pn pmal dpamn

Pour qui ? Pals (nés) séés

Quand ? mns-hans : s abdz n nll phas d (pnsn), s dz pnd n désn q pa a n mpampan s pamn

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NOS SERVICES | gestion et conseil de patrimoine artistique NOS SERVICES | gestin et cnseil de patrimin

Octobre 2011

l’ARt de la gestin

de patrimine artistiquarce que l’art ne cesse d’évoluer,le marché de l’art suit la ten-dance. Et pour cause : à traversles siècles, la création artistiquene s’est que rarement aranchie

de l’intérêt et des moyens nanciers desmécènes, des collectionneurs, des ortunesde ce monde. On le dit miroir des civilisa-tions et cela vaut tant pour les thèmes dontles artistes s’emparent que pour sa sphèrede diusion. Depuis la seconde moitiédu XX e siècle, les mêmes phénomènes dedémocratisation et de mondialisation quitransorment nos sociétés se maniestentdans l’univers des arts, avec une accélérationsensible ces dernières décennies.

Vous pensez encore que New York continued’être la capitale de toutes les tendances, detoutes les avant-gardes ? Son infuence restecertes prépondérante mais se voit chaque jour qui passe battue un peu plus en brèche

par des rivales qui, voici une ou deux dé-cennies de cela, n’existaient pas sur la cartemondiale de l’art contemporain. A l’Est(Moscou), en Asie (Mumbai, Delhi, Singa-pour, Hong Kong, Shanghai, Pékin, …), en Amérique latine (Mexico, Rio, Sao Paulo),les galeries exposent une nouvelle généra-tion d’artistes qui créent sans complexe etse trouvent un public local de jeunes cadresurbains ainsi qu’une classe moyenne qui,le boom des économies émergentes aidant,disposent aujourd’hui des moyens et del’éducation pour s’intéresser à ces créations.

Pour autant, le monde de gé sous nos latitudes. L’ooisonnante et, à côté des gaet salons qui tiennent le hdéveloppe un nouveau créntentent de jouer la carte d’umais moins élitiste dans les

Comment faire estimer

une commode Louis XV ?

Acheter une œuvre de ce

peintre chinois décou-

vert l’été dernier à Shan-

ghai ? Le monde de l’art

n’est pas qu’affaire de

goût et de passion. Pour

le meilleur comme pour

le pire, il n’est jamais très

éloigné des questions

d’argent. Même comme

amateur éclairé, un

conseil professionnel et

désintéressé est toujours

le bienvenu. Parce que

l’art est aussi du patri-

moine, dont il faut envi-sager la transmission, la

protection, voire la renta-

bilité, Puilaetco Dewaay

a intégré ce conseil dans

son offre globale.

NOUVEAU SERVICE

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gestion et conseil de patrimoine artistique | NOS

BESOIN dE ClAIRVOyANCEC’est là, en l’occurrence, que gît toute la par-ticularité du marché de l’art. Face à tant dediversication, s’y connaître est devenu aus-si ardu que maîtriser les arcanes des produitsdérivés les plus pointus. S’y ajoute la néces-sité, depuis toujours de rigueur quant à elle,de aire abstraction de l’émotion, voire dela passion, qui sont le propre de l’art. Fairepreuve de clairvoyance en matière d’art estdonc encore moins aisé aujourd’hui qu’hier :

mieux vaut s’entourer de conseils pour ac-quérir une œuvre – sans même d’intentionspéculative – ou encore pour la vendre ou latransmettre.

On peut certes requérir l’avis ou utiliserles services de spécialistes, marchands, ex-perts, historiens de l’art, qui apportent leuréclairage sur leur domaine de compétence.En revanche, ces proessionnels ne placentque rarement leur intervention dans laperspective globale d’un patrimoine privé :l’œuvre d’art n’est analysée chaque ois que

sous un seul angle alors même qu’elle aitpartie d’un ensemble de possessions. Allier, précisément, la connaissance du mar-ché de l’art à cette vision patrimoniale estdepuis peu le propos de Puilaetco Dewaay qui s’est adjoint, en interne, les compé-tences d’une historienne de l’art possédantune expérience de 18 ans au sein de la mai-son Christie’s, pour créer un service de ges-tion en patrimoine artistique.

Unique dans le secteur de la Banque privéeen Belgique, ce nouveau service proposeune approche selon quatre axes couvrantl’ensemble des problématiques auxquellesnos clients peuvent être conrontés : la va-lorisation d’une œuvre (1), la transactionautour d’une œuvre (2), la planicationsuccessorale (3) et, enn, la gestion maté-rielle d’une œuvre (4). En aisant appel à desspécialistes reconnus, ces services se veulentexhaustis et s’appliquent à des domainesartistiques aussi variés que la peinture, lasculpture, le mobilier, les objets d’art, les

arts non européens, les bijoux, les livres pré-cieux…

VAlORISAtIONPremier axe du service de gestion de patri-moine artistique, la valorisation d’uneœuvre est ondamentale dans une logiquepatrimoniale. Evaluer une œuvre, inven-torier une collection constituent des pas-sages obligés pour, entre autres, déterminerune prime d’assurance, préparer le partage

d’un patrimoine ou régler une succession.La valorisation d’une œuvre doit se com-prendre au sens large. Il s’agit, non seule-ment d’aborder la question de sa cote po-tentielle sur le marché, mais aussi et surtoutde commencer par l’étape indispensable deson authentication. Obtenir un certi-cat d’authenticité ait donc partie du volet« valorisation » au même titre que le conseilrelati à l’environnement scal et l’accom-pagnement en cas de prêt pour une expo-sition.

tRANSACtIONDeuxième axe du service de gestion de pa-trimoine artistique, le conseil en matière detransaction s’applique tant à l’acquisitionqu’à la vente d’une œuvre. Dans le premiercas, il s’agit d’aider l’acheteur à objectiver un‘coup de cœur’, pour lui permettre d’asseoirson plaisir esthétique et émotionnel sur descertitudes. Il aut mettre en balance le prixdemandé pour une œuvre et sa qualité,notamment dans le parcours créati de son

auteur (appartient-elle à une période écondeou mineure ?), son état de conservation (unerestauration a-t-elle déjà été eectuée ous’avère-t-elle nécessaire ?), son authenticité,sa provenance… Au besoin, le service rendupeut aller jusqu’à la recherche d’une œuvreen onction de critères propres à l’acheteurgrâce au suivi du marché international del’art assuré en interne par Puilaetco Dewaay.

Vendre une œuvre dans de bonnes conditionsne requiert pas moins de conseils qu’acheteravec discernement. Il sera question dans ce

cas de proposer la meilleure (enchères, marchand, gré à de l’œuvre elle-même, magences du vendeur qui veprivilégier une certaine discas, le service peut inclure lnégociation de la vente poclient.

PlANIfICAtIONLa planication patrimonia

dimension dans le troisièmproposée par la Banque danl’art. Entrent en jeu à cet égaconseils qui intègrent l’œuvrprivée dans la transmission diversié ou dans le règlemsion, notamment sous l’anL’expertise artistique s’intcelle, plus large et bien étabDewaay met au service de s

46 | Analyses | Octobre 2011

la valrisatin d’une œuvredit se cmprendre au senslarge. il s’agit nn seulementde sa cte ptentielle, maissurtut de sn authenticité.

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Octobre 2011

allier lacnnaissance dumarché de l’art

cette visinpatrimniale est

depuis peu leprps depuilaetc

deaa.

ÿ ChRIStINE mOStERta ao18 ’z c’ bho ’

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gestion et conseil de patrimoine artistique | NOSNOS SERVICES | gestion et conseil de patrimoine artistique

GEStION mAtéRIEllEDernier axe de la gestion de patrimoine ar-tistique, une œuvre d’art est un objet phy-sique qui nécessite une protection danstous les sens du terme. Il aut l’assurer, maisaussi garantir sa conservation dans le temps.Nulle œuvre, a ortiori les plus anciennes,n’échappe à l’outrage du temps : quand etcomment envisager sa restauration ou, plusdramatiquement, stabiliser sa dégradation ?L’éventail des services s’étend aux questionsde stockage et de transport de l’œuvre, dansle cadre d’un prêt, d’une exposition, d’uneexpertise,…

Investissement nancier, l’œuvre ou l’objetd’art représente un des actis possibles (sou-vent mis de côté) d’un patrimoine qui ap-pelle à être géré au même titre que les valeursmobilières et immobilières et à bénécier de

la même discrétion, transparence et impar-tialité.

C’est la mission de conseil que PuilaetcoDewaay s’assigne en proposant son nouveauservice de gestion de patrimoine artistique.Celui-ci ait du reste partie d’une ore plusglobale, dispensée à titre gracieux aux clientsde la Banque.

48 | Analyses | Octobre 2011

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v à lo, 2011,o £ 32.450.

ÿ NAtAlIA gONChAROVA , l (po ), 1912.

v à lo, 2011, o £ 3.961.250.

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PLANIFICATION SUCCESSORALE | LA PROTECTION DU CONJOINT SURVIVANT

la rci dconjoint survivant 

LA PLANIFICATION SUCCESSORALE

x Bernard d’Ursel- hs rOUlarTa/THInKsTOCK

Outre les diverses ormalités à remplir et

la gestion des dossiers à reprendre alorsque ceux-ci l’étaient habituellement parle seul déunt, le conjoint doit paroispayer d’importants droits de succession enn’ayant touteois hérité du déunt que d’unusuruit. Or, celui-ci ne lui donne droitqu’aux seuls revenus périodiques. Il doitdorénavant assumer des rais de gestion,d’entretien, voire de réparation d’une ou deplusieurs habitations qu’il occupe ou dontil jouit. Le survivant dépend alors de ses en-ants. Cette situation peut parois être malvécue, voire aggravée par une mésententeavec la génération suivante.

inForMEr, vÉriFiEr, ÉvaLuErLes conjoints doivent vérifer les disposi-tions mises en placeUne bonne planication requiert que lesconjoints revoient quelques documentsdont ils tirent certains droits ou avantages :les titres de propriété, les actes de donation,les contrats d’assurance, le contrat de ma-riage, les testaments éventuels. Il convientaussi de vérier la valeur des biens appar-tenant aux conjoints. La valeur de ceux-cia pu augmenter de manière considérableavec une conséquence sur l’estimation de

l’usuruit soumis aux droits de successiondus par le conjoint.

Qui pense à relire son contrat de mariage ?Un contrat de mariage contient des inor-mations essentielles sur le statut des biensdétenus par les époux et leur sort à la dis-solution du mariage, ainsi que sur les droitsdont peut se prévaloir chaque époux. Ilpeut aussi prévoir l’attribution, tout oupartie des biens meubles ou immeubles ausurvivant, que ce soit en pleine propriété ouen usuruit.

Le mode de transmission de ces biens peut

avoir des conséquences importantes enmatière de droits de succession non seule-ment entre époux, mais lors du décès dusurvivant. Une modication du contrat demariage ou l’insertion d’une nouvelle dis-position permet de limiter le risque scal.

Des circonstances

difciles peuvent

apparaître au décès du

conjoint. A l’ouverture

de la succession de son

époux ou cohabitant,

le survivant découvre

parois que le train de

vie qu’il a connu, ne peut

plus lui être assuré. Le

changement dans les

conditions d’existence

peut être brutal.

Comment optimaliser

fscalement la protection

du conjoint survivant ?

assrr rcia cjisrviva s

d ar àl rassrr.

50 | analyses | Octobre 2011 Octobre 2011 | 

LEs DiFFÉrEncEs D’ÂGE Et DEcaPitaLLa diérence d’âge entre les conjoints doit 

inciter à une meilleure protectionLorsque les conjoints ont une diérenced’âge plus ou moins importante, l’intérêtd’organiser une planication destinée à sau-vegarder le conort du survivant apparaîtévident. Assurer une protection au conjointsurvivant est de nature à le rassurer. En dis-cuter entre conjoints an de déterminer lesdispositions à prendre ou souhaitées permetnon seulement de préparer l’avenir, maisaussi d’éviter des écueils ou des malenten-dus, notamment avec les autres héritiers.

Le patrimoine détenu par chacun desépoux peut être déséquilibréPendant la vie commune, certains biens ont

été acquis ou recueillis par donation ou suc-cession par un des époux. Leur contrat de ma-riage a souvent été conçu sans tenir comptede l’arrivée de ces biens. En outre, l’activitéproessionnelle exercée par un époux peutlui avoir permis de constituer un capital telqu’il dispose d’un patrimoine nettement plusimportant que celui détenu par son conjoint.

CONJOINTS. ◊n peut optimaliser l’avenir

fnancier du conjoint survivant.

ÿ DÉCÈS. de ontne fe peuent ppîte u éè u onont.

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Les fuctuations des marchés nanciers sontparois responsables de la baisse de valeurde certains éléments présents dans le patri-moine d’un époux alors que les avoirs déte-nus par son conjoint ont connu une évolu-tion positive.

Ceci est de nature à déséquilibrer les élé-ments du patrimoine respecti des conjointsqui seront dévolus au survivant et soumisaux droits de succession.

LE conjoint Et LEs EnFantsLe conjoint survivant souhaite garder unminimum ou maximum d’indépendance

 vis-à-vis des enants

Les conjoints ont parois eectué des dona-tions en aveur de leurs enants, voire deleurs neveux. A l’inverse, le jeune âge deleurs enants les incite à reporter des dons. Ilarrive aussi que l’importance du patrimoinede chaque conjoint le reine dans son souhaitd’organiser une planication en aveur de lagénération suivante.

Il est donc normal que les conjoints pensentd’abord à leur propre avenir et organisentleur indépendance et leur protection nan-cière uture.

La protection légale du conjoint survivant est supérieure à celle du cohabitant.La loi organise la protection du cohabitantmoins généreusement que pour un conjointsurvivant. Et parmi les cohabitants, le coha-bitant légal est mieux protégé que le cohabi-tant de ait qui ne dispose, selon la loi, d’au-cun droit sur la succession du prémourant.

Des mesures doivent alors être prises en vued’attribuer certains droits au cohabitantdans la succession du prémourant tout enlimitant la charge scale. Pour les conjoints,les solutions doivent être appréciées comptetenu de leur régime matrimonial.

DEs soLutions Et DEs tEcH-

niQuEsLes solutions légales pour assurer l’avenirdu survivant tout en optimalisant la fsca-lité sont multiples.La législation ore divers outils pour assurerune meilleure protection au conjoint survi-vant tout en veillant à réduire les droits desuccession. Réaliser une donation, modierle contrat de mariage ou rédiger un testa-ment sont notamment des solutions à mettreen œuvre aisément et qui peuvent avoir unimpact avorable sur la scalité applicable àtoutes situations particulières.

D’autres mesures sont de nature à avoriserla protection du conjoint survivant dans lesouci de la sauvegarde du patrimoine. Ellescontribuent en outre à réduire la charge s-cale au décès du prémourant.

Ces mesures nécessitent l’intervention despécialistes. Il n’est jamais trop tard pouren discuter avec son conseiller. Une protec-tion du conjoint survivant peut avoir étémal conçue et dès lors impliquer un risquescal important. Mieux vaut prendre lesdispositions en temps opportun, voire lesaire contrôler pour éviter toute déconvenuenancière, et ainsi réduire ou écarter les sur-prises d’ordre scal.

Bernard d’Ursel,Estate Planning

52 | analyses | Octobre 2011

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Planification successorale | LA DONATION EN CASCADE LA DONATION EN CASCADE | Planification succ

La donation en cascade,

qualiée de « deïcom-

mis de residuo » dans le

jargon juridique, est une

technique qui connaît un

succès grandissant au-

près des professionnels

de la planication succes-

sorale. Mais qu’a-t-elle de

si spécial et surtout, quels

en sont les avantages ? Ils

sont en fait nombreux !

Voici venu le moment de

donner quelques

explications…

LE DON À 

deux GéNéRATIoNs

LA DONATION EN CASCADE

TExTE GreGory Devroe - PHOTOS roularta

Octobre 2011

Qu’esT-ce Qu’ “uNe doNATIoNeN cAscAde...La « donation en cascade » se dénit tradi-tionnellement comme un don dans le cadreduquel le donateur lègue tout ou partie de sesbiens meubles à un premier donataire, étantentendu que le reliquat des biens donnés seraautomatiquement recueilli, au décès du pre-mier donataire, par un second donataire.

La technique de la donation en cascadeest simple et particulièrement ecace.Concrètement, la donation est immédiate-ment consentie en aveur de deux donatai-res, mais le second donataire n’en béné-ciera qu’au décès du premier donataire. Lepremier donataire peut user de l’objet de ladonation à son gré, le consommer et même

le vendre : il n’est donc pas tenu par uneobligation de conservation. Le second dona-taire recueillera le reliquat au décès du pre-mier donataire. Le second donataire ne peutdonc qu’espérer que le premier donataire nese comportera pas de manière trop prodigueavec l’objet de la donation.

Sachez également que ce type de donationdoit obligatoirement intervenir par-devantnotaire. Le choix entre un notaire belge ouétranger aura des conséquences sur le tauxdes droits de donation (c. inra).

Les coNséQueNces d’uNe do-NATIoN eN cAscAdeSur le plan civilGrâce à la donation en cascade, le donateurpeut acilement exercer un contrôle sur lesbiens donnés. Le grand avantage tient à cequ’il est possible de disposer deux ois desmêmes biens. Le donateur peut en eet dé-terminer ce qu’il adviendra des biens au décèsdu premier donataire. Il peut de plus arrêterdans une large mesure les droits et pouvoirsdu premier donataire dans l’acte de donation.

Sur le plan fscalL’avantage scal d’une donation en cascadeapparaît immédiatement : les deux dona-tions sont soumises au taux des droits dedonation en vigueur au moment de la dona-

tion initiale. Une première ois lorsqu’inter-vient la première donation et une secondeois à l’occasion du décès du premier dona-taire. Les droits de donation sont calculéssur base du tari applicable dans chaquerégion sur les biens meubles. Le taux appli-quable dépendra du lien de parenté entre ledonateur et le donataire.

depuIs peu AussI AppLIcAbLeeN RéGIoN wALLoNNe  Jusqu’à l’entrée en vigueur du décret wal-lon du 22 juillet 2010, la donation en cas-

cade de biens meubles ne pouvait proterdes droits de donation de 3%, 5% ou 7%(selon le cas). À l’époque, seule la première

donation eectuée en aveur du premier do-nataire pouvait être enregistrée à ces taux. Laseconde donation devait être enregistrée auxtaux progressis – et élevés – des droits dedonation (allant de 30% en ligne directe à80% entre toutes autres personnes !)

Grâce à l’adoption du décret du 22 juillet2010, il est désormais également possible enRégion wallonne d’eectuer une donationen cascade à laquelle le taux xe – et avan-tageux – de 3%, 5% ou 7% s’applique aux2 donations.

Étant donné que le second donataire re-cueille les biens directement du donateur, ilne sera pas redevable de droits de succession

au décès du premier donataire, mais bien dedroits de donation (dont le taux dépendradu lien de parenté entre le donateur et le se-cond donataire).

LA doNATIoN eN cAscAde dANsLA pRATIQueNous allons tenter de vous démontrer demanière claire, à la lumière de quelquesexemples concrets, en quoi la donation encascade constitue une technique de plani-cation successorale intéressante.

ÿ TROIS GÉNÉRATIONS. La technique de la donation en cascade est simple et particulièrement efcace.

GARDER LECONTRÔLE DBIENS DONNRÉALISER DEÉCONOMIESSUBSTANTIE

54 | Analyses | Octobre 2011

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LA DONATION EN CASCADE | Planification succ

ce type de situation étant donné qu’à déaut,les petits-enants recueilleraient les biens deleurs parents aux taux élevés des droits desuccession (30% en ligne directe à partir de500.000 EUR par héritier).

coNcLusIoNLa planication successorale est un tra-vail sur mesure qui ne doit cependant pastoujours se traduire par des constructionsalambiquées. Au contraire, la techniquepeu complexe de la « donation en cascade »

permet d’obtenir un résultat à la ois simpleet satisaisant. Il convient touteois de tenircompte de la situation et des besoins spéci-ques des parties. Chaque dossier est en eetunique…

Nous nous erons un plaisir de vous conseil-ler pour répondre à vos souhaits.

Il ne ait aucun doute que la technique quenous venons d’exposer ore diverses pos-sibilités sur le plan de la planication suc-

Dans le cadre d’un arrangement amiliallorsqu’un ou plusieurs enants n’ont pasde descendance  Albert et Sophie, un couple résidant enRégion wallonne, ont deux enants majeurs.Thomas, le ls, est célibataire et sans enantet Nathalie, la lle, est mariée et a des en-ants. Le couple a décidé de aire la donationd’une partie substantielle de son patrimoinemobilier – à savoir un porteeuille de titres –à ses enants.

 Ayant surmonté leur appréhension à airecette donation, Albert et Sophie doivent àprésent réféchir à la technique qu’il convientd’employer pour que la donation eectuéeen aveur de Thomas, leur ls célibataire etsans enant revienne de manière scalementavantageuse, au décès de ce dernier, à sa sœursurvivante.

Dans la pratique, la donation initiale seraconsentie conjointement aux deux enants,chacun recueillant une part égale. Au décèsde Thomas, le ls célibataire et sans enant,ce qui subsiste de sa part reviendra à Natha-lie, sa sœur survivante. L’économie réaliséeest éloquente : si Nathalie avait recueilli leporteeuille de titres dans le cadre d’une suc-

cession et non d’une « donation en cascade »,elle serait redevable de droits de successionélevés. En Région wallonne, un taux élevé de65% est retenu entre rères et sœurs à partirde 175.000 EUR. La donation en cascadepermet de limiter à 3% le coût scal de latransmission des biens du premier donataireau second donataire.

Dans le cadre d’un arrangement amiliallorsqu’un enant est atteint d’un handicapmentalLorsque des parents ont un enant handi-capé, la question se pose de savoir commentceux-ci peuvent veiller à ce que cet enantdispose de susamment de ressources nan-cières et que les biens donnés à ce dernierreviennent, à son décès, à ses rères et sœurssans que ceux-ci ne doivent s’acquitter dedroits de succession.

Exemple : Jean et Marie ont quatre enants.Pierre, Henri et Isabelle sont tous mariés etont des enants en bonne santé. Julien, lequatrième enant, a eu moins de chance etest handicapé mental. Les parents souhaitentdonner une partie de leur porteeuille de ti-tres à leurs quatre enants qu’ils entendenttraiter sur un pied d’égalité.

Examinons plus avant la situation de Ju-lien. En cas de prédécès de celui-ci, sa partreviendra à ses rères et sœur aux taux trèsélevés des droits de succession (65% pour lestranches supérieures).

Grâce à la donation en cascade, les rères etsœur de Julien recevront chacun une quotitéégale au « reste » de la part de Julien en casde prédécès de celui-ci et ce, au taux xe desdroits de donation de 3%. Ils recueilleronten eet le « solde » directement de leurs pa-rents et non de Julien.

Dans le cadre d’un arrangement amilialentre les grands-parents, les parents et lespetits-enantsLa donation en cascade s’avère égalementune technique intéressante lorsque desgrands-parents souhaitent aire une dona-tion à leurs enants tout en gratiant leurspetits-enants. Les grands-parents ont unedonation en cascade à leurs enants, le sol-de revenant au décès de ces derniers à leurspetits-enants. La seconde donation estégalement une donation en ligne directe àlaquelle s’applique le taux xe – et avanta-geux – de 3%. La technique de la donationen cascade s’indique particulièrement dans

CONTRAIREM

AUx AUTRESRÉGIONS, LARÉGION WAPRÉVOIT TROTAUx POUR DONATIONSBIENS MEUB

Octobre 2011

LES DROITS ET OBLIGATIONS DU PREMIER DONATAIREPAS DE CARTE BLANCHEQue peut aire concrètement le premier donataire des biens qui lui ont été donnés ?  Les droits et obligations du premier donataire sont dénis par le libellé de l’acte dedonation. S’il n’est pas tenu de conserver les biens qu’il recueille, le premier donatairen’aura généralement pas carte blanche sur ceu-ci pour autant. Le donateur est ainsimaître de dénir les modalités de la donation (il peut insérer une clause d’eclusion envue d’écarter la belle-famille, se réserver une rente ou l’usufruit, …).

ÿ LA SANTÉ MENTALE. Grâce à la donation en cascade, les frères et sœurs d’un enfant handicapé rece-

vront une quotité égale au « reste » de la part de cet enfant en cas de prédécès de celui-ci.

ÿ SANS ENFANT. Au décès d’un enfant célibataire et sans descendance, ce qui subsiste de sa part

reviendra au frère(s)/sœur(s) survivant(es).

56 | Analyses | Octobre 2011

 LES DEUx

DONATIONS SONTSOUMISES AU TAUx

DES DROITS DEDONATION EN

VIGUEUR AU

MOMENT DE LADONATION

INITIALE.ÿ GRANDS-PARENTS/ENFANT

La donation en cascade est im

consentie en faveur de deu d

second donataire n’en bénéc

du premier donataire.

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cessorale. En onction de vos priorités, vouspourrez de cette manière garder le contrôledes biens donnés et réaliser des économiessubstantielles et ce, en toute simplicité.  Au vu de la acilité d’utilisation de cettetechnique et des nombreux avantages quil’accompagnent, il n’est pas étonnant que

la donation en cascade soit plus que jamaisd’actualité.Il s’agit de la solution idéale, particulière-ment dans les exemples évoqués ci-dessus,pour aire donation de biens meubles d’unemanière rationnelle, raisonnable et (plus)avantageuse sur le plan scal.

58 | Analyses | Octobre 2011

LES TAUx APPLICABLES À LA DONATION

LE PRIx DÉPEND DE LA RÉGIONLes taux applicables à la donation de biens meubles varient selon la région.

Des droits de donation ne peuvent être réglés que lorsque l’acte de donation estenregistré en Belgique. Quel intérêt y a-t-il à enregistrer une donation ? À partir dumoment où les droits de donation ont été réglés, ces biens échappent dénitivementau droits de succession au décès du donateur, même si celui-ci survient dans les 3ans suivant la donation.

Les tau applicables à la donation de biens meubles en Région famande et dansla Région de Bruxelles-Capitale sont les suivants :3% en ligne directe, entre conjoints ou cohabitants (légau) ;7% dans tous les autres cas.

Contrairement à la Région amande et la Région de Bruelles-Capitale, la Région wal-lonne prévoit trois tau pour les donations de biens meubles, à savoir :3% en ligne directe, entre conjoints ou cohabitants légau ;5% en ligne collatérale (frères, sœurs, entre oncles/tantes et neveu/nièces) ;7% dans tous les autres cas.

LA soLuTIoN des pAYs-bAs

Vous ne serez pas tenu de payer ces droits de donation lorsque vous vous rendez chezun notaire néerlandais (« la solution des Pays-Bas ») : le notaire néerlandais n’est eneffet pas obligé de prélever des droits de donation lorsque le donateur est un « résidentbelge ». Il y a toutefois un inconvénient : étant donné que le notaire n’aura pas prélevéde droits de donation, cette donation devra être déclarée à la succession du défunt sice dernier décède dans les trois ans de la donation et des droits de succession devront

alors être acquittés. Il convient par conséquent de prendre l’âge et l’état de santé dudonateur en considération lorsque l’on décide de franchir la frontière néerlandaise.Cette méthode en vaut malgré tout la peine ! En effet, tant que le délai de 3 ans n’estpas écoulé, l’acte peut être enregistré si les circonstances le nécessitent (cas du dona-teur gravement malade,...) Cette procédure permet d’échapper de justesse au droits desuccession.

LE NOTAIRENÉERLANDAIS N’ESTPAS OBLIGÉ DEPRÉLEVER DES

DROITS DEDONATION LORSQUE

LE DONATEUR ESTUN « RÉSIDENT

BELGE ».

Gregory Devroe, Estate Planning

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« Je ne suis pas une sainte, mon

argent doit aussi rapporter.Mais

à la Banque Triodos, je sais que mon

épargne sert uniquement à inancer

un monde meilleur pour mes petits-

enants. Un avenir sans abus ni

pollution, où la culture rapproche

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60 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

LA BANQUE QUI REND LE MON-DE MEILLEURLes nouveaux clients viennent-ils chez 

 vous dans un souci de rendre le mondemeilleur ou pour protester contre les pra-tiques de certaines banques ?OM :  C’est clairement une combinaisondes deux. A la suite de la crise fnancière de2008, de nombreuses personnes se sont, pourla première ois, interrogées sur la onctionsociale d’une banque. Certains en sont dansce cas arrivés à des conclusions radicales etont décidé de transérer leurs économiesou investissements chez Triodos. À titred’illustration, nous accueillions environ 200à 300 nouveaux clients par mois avant la

crise. Durant la crise et pendant les mois quiont suivi, ce chire a été multiplié par quatre.Et depuis, l’accroissement se poursuit inva-riablement parce que la question sur le rôlede la banque dans la société continue à trot-ter dans la tête des épargnants. Nos clientsnous choisissent pour notre attitude unique,mais proftent aussi du ait que notre modèled’activité implique bien moins de risques quele modèle bancaire classique.

OLIVIER MARQUET.◊

« La Banque Triodos associe durabilité

et transparence. »

ÿ ZEEBRUGGE. La Banque Triodos a fnancé les premières éoliennes construites en Belgique.

LDURABILITÉ T T

OLIVIER MARQUET, T GL T

TxT © cantilis - PHT © sveneveraert et roularta

Monsieur Marquet, en quoi la BanqueTriodos se distingue-t-elle des autresbanques ?Olivier Marquet : La Banque Triodos a sur-tout ceci d’unique qu’elle associe durabilitéet transparence. Nous fnançons unique-ment des projets durables et les épargnantsqui nous confent leur argent savent exac-tement à quoi leurs économies sont consa-crées. Bien sûr, nous ne sommes pas la seulebanque à proposer des onds de placementéthiques ou durables. Mais j’ose afrmerque nous sommes les seuls à montrer demanière aussi explicite dans quoi les dépôtsd’épargne sont précisément investis. Tout lemonde peut voir exactement sur notre siteinternet (www.triodos.be) les crédits quenous accordons. Naturellement, nous avonsaussi, comme d’autres banques, l’objecti de réaliser des bénéfces. Les bénéfces sonten eet indispensables si l’on veut assurerla pérennité de la banque. Mais nous pré-érons l’optimisation à la maximisation desbénéfces. Pour nous, nos investisseurs etnos clients, le return social compte autantque le return fnancier.

Les placements durables supportent-ilsla comparaison avec les onds de place-ment classiques ?OM : De nombreuses études montrent quele rendement des onds classiques et desinvestissements durables à long terme estidentique. Mais s’il n’existe pas de diérencedigne de ce nom en termes de rendement,la diérence au niveau du contenu est belet bien réelle. Il est évident que les clientsqui investissent chez nous veulent aussi du

rendement. Ils attendent de nous les mêmesrendements que s’ils investissaient ailleursavec un risque similaire. Et nous répondonsaussi à ces attentes.

Comment se traduit le souci de trans-parence et de durabilité au niveau del’organisation interne de la BanqueTriodos ?OM : Tout d’abord et surtout à travers descommunications ouvertes avec nos collabo-rateurs. Chaque mois, ils reçoivent par exem-ple un aperçu de la situation fnancière de labanque. Nous sommes aussi transparents auniveau des rémunérations. Nous n’accordonsgénéralement pas de bonus, et lorsque nousle aisons, il s’agit de montants limités quenous versons sans diérence à tout le mondedans le groupe, des membres de la directionaux collaborateurs juniors. Nos collabora-teurs représentent une orce unique : ils véhi-culent en tant qu’ambassadeurs enthousias-tes les valeurs sur lesquelles repose la BanqueTriodos.

La Banque Triodos est née

en 1980 quand quelques

banquiers et académi-

ciens néerlandais ont dé-

cidé de créer une banque

qui n’investirait que dans

des projets durables et

offrirait au public un

outil pour épargner de

manière responsable. En

1993, à l’initiative de deux

Belges, la Banque Triodos

a posé ses quartiers à

Gand avec à peine trois

collaborateurs à l’époque.

Aujourd’hui, le siège belge

de la banque a déménagé

à Bruxelles et le nombre

de membres du personnel

est passé à 86. Nous noussommes entretenus avec

Olivier Marquet, à la tête

de la Banque Triodos en

Belgique depuis 2003.

Un entretien avec un

banquier pas comme les

autres.

« L T LMPT TTQ L TF. »

PARTNERSHIP | BQ T

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62 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

de l’autre bout de la planète. Nous veillonsaussi à ce que les projets que nous fnançonsne soutiennent pas indirectement une indus-trie qui va à l’encontre de nos valeurs. Si nousaccordions par exemple un crédit à un éle-veur porcin pour valoriser son lisier à traversune centrale à biomasse, nous soutiendrionsen réalité l’élevage intensi de porcs et cela estinconciliable avec notre oi en l’agriculturebiologique. Nous reusons donc égalementde tels projets. Enfn, des critères fnanciersplus classiques entrent encore en jeu, commele rapport entre onds propres et onds em-pruntés ou ce genre de choses...

La Banque Triodos est une banqued’épargne et d’investissement. Voulez-

 vous encore élargir votre ore de produitsà l’avenir ? Y aura-t-il bientôt un compteà vue Triodos ?OM : Nous avons déjà un compte à vue pourles entreprises et asbl, car nous ne pourrionspas, autrement, leur accorder de crédits. LaBanque Triodos propose par ailleurs déjà uncompte à vue avec cartes de débit aux par-ticuliers aux Pays-Bas et en Espagne. Nousétudions aussi cette piste en Belgique, maisnous voulons d’abord être sûrs d’avoir unemasse critique sufsante de clients intéressés.Nos clients sont en eet surtout attirés par lesvaleurs du concept Triodos et nous confentdès lors leur épargne, sans trouver nécessairede nous confer également l’argent dont ilsont besoin au jour le jour.Nous n’hésitons néanmoins pas à lancer desproduits innovants si cela apporte une valeurajoutée pour nos clients. Nous avons par

exemple développé voici quelques annéesun prêt hypothécaire permettant aux parti-culiers de fnancer l’achat d’une habitationpassive ou basse énergie. Un produit uniquedans la mesure où nous intégrons les utureséconomies d’énergie que ces maisons per-mettront de réaliser dans le calcul de la capa-cité de remboursement du client, alors queles autres banques se ondent uniquementsur les revenus.

L’ASPECT DURABLE :UNE ÉVIDENCETriodos collabore depuis 2002 avec Pui-laetco Dewaay pour la gestion des grandsporteeuilles d’actions. Comment est néexactement ce partenariat unique ?OM :  La Banque Triodos a toujours eu uneclientèle très variée et il n’y a pas de clientTriodos typique. Beaucoup de nos clientsont un niveau de ormation supérieur et unepréérence marquée pour les projets durables,sociaux et culturels. Et comme chaque ban-que, nous avons aussi un certain nombre declients très ortunés qui déposent des mon-tants importants sur des comptes à termeet d’épargne. C’est précisément ce genre declients qui s’adressent parois à nous pour quenous nous chargions totalement de la gestionde leurs porteeuilles de placements. Or, la

gestion de porteeuilles ne nos spécialités. Voilà pourqpartis à la recherche, en 2naire spécialisé prêt à prendaspect sur la base des sélectnos analystes. Cela a conducollaboration avec Puilaetcopoursuit encore aujourd’hu

Quelle est la plus-value dration avec Puilaetco Declients ?OM : Il est apparu très rapiavions trouvé en Puilaetco Dnaire qui partageait les mêmchait un niveau très élevé deessionnalisme. Nous n’enéloges de nos clients. Et conous sommes très contents, rendements que notre partenée après année. Puilaetco Dpar ailleurs l’aspect durablecomme une évidence, un macilite évidemment la colléquipe d’analystes et les gestteeuilles de Puilaetco Dewnent particulièrement bien.res satisaits et des clients coque demander de plus ?

ÿ CApTEURs sOLAIREs sOUs VIdE. Les prêts hypothécaires de la Banque Triodos

intègrent les utures économies d’énergie dans le calcul de la capacité de rembou

BQ T | PAR

L’importante croissance de la BanqueTriodos est-elle selon vous le signe qu’unepage est en train de se tourner dans notresociété ?OM :  Absolument ! La Banque Triodosconnaît une croissance annuelle moyenne deplus de 20% depuis sa création et ce, danstous les pays où elle est active. Voici dix ans,nous représentions 100 millions d’euros enBelgique. Aujourd’hui, nous gérons 1 mil-liard d’euros. Nous restons certes un petitacteur dans le paysage bancaire, mais noussommes très connus dans les secteurs où noussommes actis. Avant la crise, nous étions unpeu considérés comme des “originaux”, unebanque alternative avec des thèmes commel’alimentation bio, les énergies renouvela-bles, etc. Aujourd’hui, ces thèmes sont entrésdans le quotidien et nous sommes reconnuscomme la grande autorité dans ces matières,précisément grâce à notre longue expérience.D’autres banques reconnaissent égalementnotre statut de spécialistes et s’adressent à

nous lorsqu’elles veulent par exemple investirdans les énergies renouvelables et recherchentun partenaire. En Belgique, chaque demanded’investissement ou presque pour les énergiesrenouvelables passe par la Banque Triodos...Et nous en sommes plutôt fers !

UNE SÉLECTION SÉVèRE  Vous recevez sans aucun doute plus dedemandes d’investissements que vous nepouvez ou voulez en fnancer. Comment se passe la sélection ?OM : Nous appliquons des critères très stricts,en premier lieu au niveau de la durabilité etde la qualité des projets que nous recevons.Nous sommes aussi très exigeants en ce quiconcerne les aspects environnementaux. Unprojet qui veut par exemple importer del’huile de palme d’Indonésie pour la brûlerchez nous et produire de l’électricité verte aumoyen d’une turbine sera tout simplementreusé parce que nous ne trouvons pas res-ponsable de aire acheminer un combustible

« PLTWY,

V TV PT Q

PTG L

MÊM VL. »

ÿ EXKI. La Banque Triodos soutient le concept de restauration rapide saine.

L PL Bx PJT L BQ T

VL Q TTTVoici neu ans, Triodos a fnancé le premier magasin xKi, à une époque où aucune autre

banque n’osait miser sur le concept de la restauration rapide saine. ujourd’hui encore,

la Banque Triodos est partenaire d’xKi pour son epansion en Belgique et à l’étranger.

Les premières éoliennes construites en Belgique (à Zeebrugge) ont également été

fnancées par la Banque Triodos, tout comme la plus grande centrale solaire en

Belgique, à Furnes.

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64 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

Agences | NAMUR-LIÈGE NAMUR-LIÈGE 

  Au quotidien, je délègue la gestion propre-ment dite aux gestionnaires de porteeuillesavec qui je travaille en étroite collaboration.Ceci me permet de libérer un maximum detemps pour écouter et rencontrer nos clientsactuels et uturs. Je privilégie également lesrendez-vous au domicile des clients. Parlerde son conort nancier est quelque chose« d’intime » et aborder ce sujet dans un en-vironnement amilier est plus acile. C’est enoutre très pratique puisque la personne a sousla main tous les documents dont nous pou-vons avoir besoin. »

 Votre quotidien, c’est aussi la vie d’épouseet de maman … comment conciliez-vous

 vie privée et vie professionnelle ?VG : « Exercer ce métier est à la ois exigeantet passionnant. Même s’il est généralementperçu comme davantage réservé aux hommes,il ne m’empêche pas d’élever quatre beauxenants à qui je me consacre entièrement à lamaison. Tout est une question d’organisationet d’investissement personnel. »

VÉRONIQUE GRISARD.◊« Exercer ce métier est à la fois exigeant et

passionnant. »

ÿ VÉRONIQUE GRISARD Et SON ÉQUIpE. « Une mobilisation commune pour servir dans la conti-

nuité. »

L’ESPRIT D’ENTREPRENDRE E NORE MARQUE DE FARIQUE

VÉRONIQUE GRISARD DE LA ROCHEttE, DIRERIE DU UREAU DE NAMUR/LIèE

EXE © Puilaetco Dewaay - PHOO © BlueclicPhotograPhy, gaetanmiclotte

En quelques mots, comment avez-vouspris en main le cadre du développement des activités de la Banque en Wallonie ?Commençons avec vos débuts à Liège...Véronique Grisard de la Rochette :  « Moncadre de mission à Liège consistait à déve-lopper les activités commerciales. J’ai toutde suite considéré que le dé du dévelop-pement ne pouvait être relevé qu’à deuxconditions : construire sur l’existant (enprenant point d’appui sur les orces del’équipe en place), et insufer ‘l’espritd’entreprendre’ dans le nouveau modèle debanque souhaité à l’époque par le Comitéde Direction. La mise en place d’une nou-velle organisation du travail (engagementde nouveaux collaborateurs et optimisationd’une approche encore davantage au servicede la clientèle) a rapidement produit ses e-ets : une croissance signicative des avoirsen gestion à Liège. Du coup, se posait laquestion d’une éventuelle expansion avec lacréation d’un second bureau en Wallonie…l’idée a ait son chemin. »

Poursuivons avec l’ouverture d’un second bureau à Namur.VG : « Depuis juin 2011, Puilaetco Dewaay compte une nouvelle équipe dans ses rangs wallons. Deux banquiers privés peuvent dèsà présent accueillir nos clients et prospectsde la région à Jambes. Ils travaillent cepen-dant toujours en étroite collaboration avecleurs collègues (gestionnaires de porteeuilleet assistants) établis à Liège. C’est claire-ment la carte d’une plus grande proximitéavec nos clients (et prospects) ainsi que lerecrutement de banquiers privés quiconnaissent bien cette région qui ont pré-sidé à l’ouverture de ce nouveau bureau.

  A titre personnel, j’ai beaucoup de plaisirà voir que ‘l’esprit d’entreprendre’ devientla marque de abrique de l’enseigne wal-lonne. »

LES ÉQUIPES À TAILLE HUMAINEDans un métier à priori plus ‘indivi-dualiste’, vous défendez bec et onglesl’approche d’équipe et la complémenta-rité des compétences. Comment cela setraduit-il pour vous au quotidien ?VG :  « Même si le contact privilégié duclient reste le banquier privé, je souhaiteassocier le plus souvent possible les mem-bres de l’équipe. En eet, notre métier estd’abord et avant tout basé sur une relationde conance. Le ait que les personnes seconnaissent (c’est d’ailleurs l’avantage deséquipes à taille humaine), permet au clientde compter sur une mobilisation communepour le servir dans la continuité.

Son parcours au sein

de Puilaetco Dewaay

démontre que l’esprit

d’entreprendre est une

seconde nature chez elle.

En mars 2006, Véronique

Grisard de la Rochette re-

joignait l’équipe de Liège

– Puilaetco Dewaay ne

comptait à cette époque

que ce seul bureau en

Wallonie. Cette année, elle

vient d’ouvrir un second

bureau à Jambes (Namur).

Interview.

« NORE MÉIERE D’AORD EAVAN OU AÉUR UNE RELAIONDE ONFIANE. »

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BUSINESS VENTURES | JOHN-ALEXANDBUSINESS VENTURES | JOHN-ALEXANDER BOGAERTS

L’HOMME QUI PARLE À L’OREILLE DES

peopleuel magazine belge peut aujour-d’hui se payer le luxe de reuserdes annonceurs ? Ne cherchezpas du côté de titres qui ont“kiosque” sur rue. Pour vousprocurer le Zoute People, vous

ne devrez même pas dépenser le moindrecent – il est gratuit –, il suft de réquenterla plus sélecte des stations balnéaires belges,à laquelle il emprunte son titre. Et si c’est lecas, il y a ort à parier que votre photo soit,un jour, publiée dans ses pages.

C’est, du reste, le concept même de ce ma-gazine qui, comme il se défnit lui-même,“s’inscrit de manière conviviale comme traitd’union quotidien entre les Zoutois”: il necontient que des portraits glanés par ses pho-tographes au cours des diérents événementssportis, culturels, amiliaux ou nocturnesqui, du Zwin à Duinbergen, rassemblent lacommunauté knokkoise.

le concept de communauté‘Communauté’: le mot est de John-AlexanderBogaerts, entrepreneur ranc-tireur et l’un desondateurs d’Inside Editions, la société quipublie cet ‘ovni’ de papier glacé. «Le ZoutePeople est tout entier bâti sur le concept dela communauté. D’autres magazines publientaussi des galeries de portraits, mais se limitentà un cercle restreint de ‘happy ew’. Nousavons recyclé cette idée en rendant le ‘people’plus populaire, en l’ouvrant à ‘M. Tout-le-monde’ au sein de la communauté zoutoise.On verra, dans le Zoute People, Jean-Clau-de Van Damme lorsqu’il passe sa soirée auKnokke Out mais aussi tout un chacun, surle même plan. Certains ne voient aucun inté-rêt dans ce magazine. Ils m’afrment ‘On mepayerait, je ne voudrais pas y être’ mais, lorsque je leur demande ‘Et si votre fls ou votre flle s’y 

retrouvait ?’, me répondent ‘Acontent !’ Voilà la orce de n

Le Zoute People est une ret souvent moquée. John-An’en a cure : «Avec John -mon associé au sein d’Insidavons une image de “fls à regarde de haut mais nousd’avoir à nos côtés des anncru dans ce projet depuis lede Puilaetco Dewaay. En qpeine, Inside Editions est de

Entre-temps, sous la directpartenaire d’Inside Editiontrin, le magazine ne manquele Zoute People ait même key People et Gol Peoplenégocie par ailleurs le lancemdéclinaisons du concept dootball «avec des photos dans la tribune et les loges pdans les gradins. »

John-Alexander Bogaerts

édite le seul journal sati-

rique belge et fait partie

de cette communauté qui

a un pied à Uccle, où il

gère le business club B19,

et l’autre à Knokke, où il

publie le magazine Zoute

People. C’est cependant

avec une réelle émotion

qu’il évoque les racines

ouvrières de feu son

père, fondateur de l’école

privée Brussels School.

Portrait d’un entrepre-

neur franc-tireur.

John-alexander bogaerts

TEXTE © CANTILIS - PHOTOS © SVENEVERAERT ET ROULARTA/REPORTERS

« ET SI vOTREOU vOTRE fIRETROUvAITOUI, LÀ, jE SEcOnTEnT !’ vfORcE DE nOPRODUIT. »

Octobre 2011

 

ÿ John-alexander

bogaerts

Etrepreeur

ra-tireur.

Q

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BUSINESS VENTURES | JOHN-ALEXANDER BOGAERTS

68 | analyses | Octobre 2011

« nOTRE cLUPAS DE MEMInDIvIDUELRASSEMbLESOcIéTéS. »

Octobre 2011

LA cLé DU SUccèS

Un HOMME DE RéSEAUX“je sais que e suis catalogu comme u homme de rseaux. Le rseau a u avatage,celui de vous faire gager du temps. Mais si l’ide est mauvaise et, surtout, si vousêtes mauvais, l’avatage e dure que le temps d’u redez-vous. Mo rseau, cela dit,e m’parge pas quad il s’agit de me rpodre qu’o e croit pas das mo proetou qu’il ’y a pas de budget. Aussi, quad des ges me fot coace, ça e mote pasà la tête. je e veux pas dcevoir. Parce que, au al, vous mettez des aes à vouscostruire u rseau, mais vous pouvez l’aatir e quelques secodes. »

ÿ le ZoUte. La popularisatio des « happ ew ».

ÿ bogaerts et le b19. « Les ges eulet se

retrouer. »

D’un groupe de presse à l’autre, c’est auprèsde Roularta que John-Alexander Bogaerts atrouvé l’un de ses partenaires pour créer sonbusiness club : “L’idée n’est pas de proposerun autre Cercle de Lorraine avec son restau-rant. Notre club n’a pas de membres indi-viduels mais rassemble des sociétés. Quatreois par an, le magazine Trends/Tendancesleur organise une conérence avec un che d’entreprise. Pour la première, nous avonsreçu Eric Mestdagh. L’idée est d’orir auxpartenaires du B19 l’occasion de se rencon-trer pour discuter ensemble. C’est ma visiondu business club. Est-elle bonne ? Je l’ignore.Mais elle est diérente ! »

Vacances interdites !Suivre ses propres idées est-ce la clé de la réus-site ? En tout cas, c’est un trait de amille que John-Alexander a hérité de son père et qu’ilcultive. En créant son école privée, Rudy Bogaerts avait voulu proposer une pédago-gie en opposition rontale avec le modèle del’enseignement ex cathedra. Ce sel-made-man, fls d’ouvrier, était également le proprié-taire de la euille satirique Père Ubu dont

 John-Alexander a repris la direction : “Tousles lundis, je suis sur le pont à 6 heures dumatin pour le bouclage.”On mesure le déf que cela représente pourcet ancien habitué des nuits bruxelloises.Il s’est cependant jeté à corps perdu dansl’aventure : “J’ai connu deux ans de difcultésaprès le décès de mon père. J’ai perdu 50 %des ventes mais j’ai appris le métier et me suisbien entouré. Au passage, j’ai réussi à usion-ner les deux titres, Pan et Père Ubu, qui enétait une dissidence. La France et ses 60 mil-lions de lecteurs ne compte que trois journauxsatiriques. Vous pensez bien que la Belgiquerancophone, avec ses 4 millions d’habitants,ne peut s’en permettre autant. Aujourd’hui,nous aisons les meilleures ventes du secteuren Belgique depuis 20 ans. »  Autre héritage de son père, John-AlexanderBogaerts éprouve les plus grandes difcultés àdécrocher du travail : “A la maison, les vacan-ces étaient interdites ! Mais je ne vais pas meplaindre. La Belgique est un pays ormidableen été. J’adore profter de Bruxelles en juil-let et août. Je retourne à Gand où je vois maamille. Et puis au Zoute bien sûr…”

Dans les bureaux où il nous reçoit, c’est ce-pendant à une tout autre activité que John- Alexander Bogaerts se consacre : la gestion del’espace B19, un complexe polyvalent s’éten-dant sur 1 000 m2 et dédié à l’organisationde réunions d’aaires, séminaires, réceptions,cocktails, expositions… Le bâtiment, situé àUccle, en lisière de la orêt de Soignes, ut untemps la propriété d’une compagnie d’assu-rance qui y ormait son personnel. Le pèrede John-Alexander, Rudy Bogaerts, le rachetapour y implanter son école privée, la Brus-sels School, qui prépare aux examens du jury central.

un business club pas commeles autres

 A la manière du Zoute People, le B19 s’écartedes sentiers battus : “Des centres de séminai-res, on en compte par dizaines. Mais tous seressemblent. Le public est lassé de ces hôtelsimpersonnels. Ce que nous lui proposons ici,c’est donc en premier lieu un cadre diérent :un style contemporain, haut de gamme etcosy tout à la ois, mais où l’on se sent chezsoi. Deuxième diérence, nous jouons lacarte de l’ouverture à notre quartier. Nous di-sons à nos clients : joignez la mise en orme àvos ormations, en aisant une séance de yogaau centre sporti David Lloyd, tout à côté, ouprenez votre lunch dans l’un des restaurantstout proches. »

Le B19 sera-t-il l’autre réussite de John- Alexander Bogaerts ? En tout cas, le projet aséduit une quinzaine d’entreprises de renomqui bénéfcient de l’accès au B19 sur la based’un orait annuel : outre Puilaetco Dewaay,on y trouve par exemple Porsche qui habille enexclusivité la açade du bâtiment. Leur pointcommun : “Le besoin de trouver un espacepour recréer du lien entre leurs collaborateurs.C’est Christian Van Thillo, le patron du Pers-groep, qui en visitant le B19 m’a poussé à al-ler de l’avant. Son analyse : la communicationélectronique a détruit la communication. Lecontact entre les gens a perdu en qualité, enproondeur. On croit qu’envoyer un e-mailsuft à régler un problème. De plus en plus,les gens vont devoir sortir de leurs bureauxpour se retrouver. Il aut leur rendre des oc-casions de se parler. Et pas seulement dans lecadre de journées de team building, mais aussien travaillant, comme ils le ont ici. »

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SPORT | GOLF

70 | Analyses | Octobre 2011

ÿ ISABELLE PETEN ETNICOLAS COLSAERTS.

Puilaetco Dewaay aNiMe le

RoyAl zoutegolf club 

touRNoi De GolF À KNoKKe

texte ROULARTA - PhotoS BLUECLIC, GAETANMICLOTTE

Le 30 juillet dernier, le

Royal Zoute Golf Club a

une nouvelle fois accueilli

le prestigieux tournoi de

golf de Puilaetco Dewaay.

Plus de 350 participants

ont foulé les greens et

ouvert avec brio la nou-

velle saison estivale.

Nicolas Colsaerts, meilleur

joueur belge du moment,

a honoré le tournoi de sa

présence. de sa présence.

La remise des prix a été

assurée par le président

du club, Léopold Lippens.

Une fantastique édition,

qui comme de coutume,

a ravi l’ensemble des

participants !

SPoRt | GolF

ÿ JuLIE SNyERS d’ATTENhOvEN ENTOuRéE dEChARLES vELgE ET JACquES PETERS.

ÿ ANNIk PETERS ETJEAN CROONENBERghS.

ÿ LE CLuBhOuSE duROyAL ZOuTE gOLf CLuB.

ÿ LéOPOLd LIPPENSET JACquES PETERS.

ÿ MARTINE LONgEvAL ET LOuISE TANghE.

ÿ ChARLES vELgE ETLéOPOLd LIPPENS.

ÿ WILLIAM OSTERRIETh, BRIgITTE LEBRAyMONd TANghE ET JEAN-PIERRE vAN

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LET’SSTICKTOGETHER

Quand avez-vous commencé à jouer auhockey ?  Jérôme Truyens : « J’ai débuté à l’âge decinq ans et, depuis lors, je suis resté dèleau même club, le Racing. Avec six autres joueurs, nous ne nous sommes jamais quittés,tout en progressant avec le même entraîneurpendant presque quinze ans. »

Cette fdélité, cela ait partie des valeursdu hockey ? JT : « Oui, le hockey est porteur de très bellesvaleurs. C’est un sport accessible, à l’am-biance amiliale, où le respect occupe uneplace centrale. Nous n’allons pas au contactvolontairement entre joueurs: il ne s’échange jamais un mot plus ort que l’autre sur unterrain. Et le Racing porte ces mêmes valeurs.Il y règne un très bel esprit. De plus, le clubn’a pas ménagé ses eorts pour construireune équipe compétitive. »

Quel a été le plus beau moment de votrecarrière ? JT : « Notre qualication avec les Red Lions,l’équipe nationale, pour les Jeux Olympiquesde Pékin. C’était à Manchester, dans le cadrede la petite nale de la Coupe d’Europe 2007. A deux secondes du coup de sifet nal, j’aimarqué et qualié la Belgique, qui retrouvaitles Jeux après 32 ans d’absence. Personne nenous croyait capable de cet exploit. Nousl’avons ait et cela a considérablement soudéle groupe ! »

Dans le petit monde –

de plus en plus grand

à vrai dire – du hockey

belge, on le surnomme

« Tchouk ». Parce que,

tel un train fou, rien ne

dévie cet attaquant de

sa trajectoire, lauréat du

Stick d’Or 2009-2010. En

tout cas, Jérôme Truyens

(24 ans), pour l’appeler

par son nom, a l’énergie

d’une locomotive : pilier

de son club et de l’équipe

nationale, il concilie son

agenda de sportif de

haut niveau avec sa fonc-tion d’analyste nancier

au sein de Puilaetco

Dewaay.

Jérôme Truyens, SpORTif ET anaLySTE financiER

TExTE © CANTILIS - pHOTOS Serge DugAILLIezeT rOuLArTA/rePOrTerS

« LE HOcKEypORTEUR DEVaLEURS. c’SpORT OÙ LRESpEcT OcUnE pLacEcEnTRaLE. »

Octobre 2011

ÿ Jérôme Truyens.

L’esrt d’éque est

rmordl u hoke.

SPO

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GéRER UN PLANNING SERRéComment se déroule la préparation d’un

 joueur de votre niveau ? JT : « Je pratique le hockey quasiment à pleintemps. Le lundi soir et le samedi exceptés, jem’entraîne tous les jours de la semaine. Enéquipe nationale, par exemple, nous nousretrouvons pour deux séances collectives, lemardi matin et le mercredi en soirée. A quois’ajoute une session individuelle le lundimidi. Sans oublier un programme continude tness. Et cela ne dispense évidemmentpas des entraînements avec le Racing, plus lematch du dimanche. »

Comment parvenez-vous à concilier ceprogramme avec votre vie proessionnelle ? JT : « J’ai la chance d’avoir rappé à la bonneporte chez Puilaetco Dewaay, après avoiressuyé des reus auprès d’autres employeurs.La Banque privée est le parrain de mon club,

cela a sans doute aidé. Engager un sporti de haut niveau n’est pas encore un réfexeévident pour les entreprises, contrairementà ce qui se voit par exemple aux Pays-Bas.  Je mène une carrière sportive de ront avecma vie proessionnelle depuis longtemps. J’ai donc appris à gérer un planning serré. Jesuivais déjà le même programme durant mesétudes universitaires. Mais je reconnais quec’était plus acile à gérer à l’époque. »

ObjECTIf : LONDRESQuels sont vos prochains objectis ? JT : « Une médaille aux Jeux Olympiques de2012 à Londres. Je veux donc être à 100 %de ma condition pendant une année encore. Après cela, le moment sera sans doute venude revoir mes priorités, en aveur de montravail, de ma amille aussi, même si je penseaussi à la Coupe du Monde, en 2014. »

74 | Analyses | Octobre 2011

« EnGaGER Un SpORTif DE HaUT niVEaU

n’EST paS EncORE Un RÉfLExE ÉViDEnT.J’ai La cHancE D’aVOiR fRappÉ

À La BOnnE pORTE cHEZpUiLaETcO DEWaay. »

éQuIPe nATIOnALe

LOnDOn HERE WE cOME !Le hockey belge ira aux Jeux Olympiques. La réaction de Jérôme Truy

qualifcation.

E bttt l’Esge u chmiot d’Euroe e allemge, l Belgi

hé so tiket our le lus grd évéemet sortif du mode. Jérô

« c’étit iroyble. U retouremet de situtio e deuxième mi-tem

eu des osios et qu’o méritit de meer à l mi-tems. puis l’ex

du mth devt otre foule de suorters. L tribue étit e foli

joueurs e leurs. c’étit mgique. c’est our es momets-là qu’o se d

l’ée à s’etrîer. » L’équie belge msulie de hokey eut s’

rihe trditio de rtiitio ux Jeux Olymiques. aux Jeux d’aver

ot remorté l médille de broze. Huit s lus trd, ils ot dû se o

qutrième le. Etre 1936 et 1976, ils ot toujours réussi à se qulie

rtiitio ux Jeux de 2008 à péki, le hokey belge bééié d’u

tio des médis belges. O tout de suite resseti les effets de e ou d

ds les lubs.

ÿ sPOnsOrIng. puleto Dew sosorse le Rg,

le lub de Jérôme Trues.ÿ PéKIn. Jérôme Trues (ve u msque, sute à ue rture de l ommette)

u Jeu Olmques de 2008.ÿ COmBIner TrAVAIL eT sPOrT De HAuT nIVeAu.  

Jérôme Trues hez puleto Dew.

Octobre 2011

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76 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

ART | ARCHITECTURE ARCHITE

d’un bois précieux qui se nomme le manil-kara. Précisément, il s’agit d’une variété decette essence tropicale d’Amérique centralequi est désormais quasiment éteinte. Il en estde même pour d’autres matériaux utilisés.Le restaurateur doit par conséquent partir àla découverte de matières de remplacement.La tâche est à la ois passionnante et ardue etnous demande de aire preuve d’imaginationet de sensibilité pour dénicher et sélectionnerdes matières comparables à celles choisies àl’époque par la amille Empain et son archi-tecte. »

Selon votre regard d’archla villa « Empain » peut-erée comme une œuvre d’aconseils donneriez-vous auqu’ils puissent apprécier ceFM : « A côté de la qualité de la politique de programmsans oublier de souligner la cette architecture, je me plaisvail rané de Michel Polak sommet de son art, l’architectmoyens considérables et trablement sur la lumière pouret créer des eets de proon

ÿ VILLA EMPAIN. © 2011–Marie-Françoise Plissart/ droit

ÿ FRANCIS METZGER. Arcitecte, restaurateur

et pdagogue.

L’Ah, ’S éF S

VALEURSFRANCIS METZGER, LAéA PX OPA OSA

X Puilaetco Dewaay - PhOOS GeorGesDe KinDeret Marie-Françoise Plissart

Europa Nostra vous a attribué le premier

prix du patrimoine culturel de l’Unioneuropéenne, une distinction considéréecomme The Voice o Cultural Heritage inEurope. Que représente ce prix à vos yeux ?Francis Metzger : « C’est un grand senti-ment de bonheur et de erté partagé avectoute mon équipe. D’autant plus que cettedistinction ait l’objet d’une belle couver-ture médiatique qui place la villa ‘Empain’sous le eu des projecteurs. Ce monumentest devenu en quelques mois un antastiqueambassadeur du patrimoine culturel belge !Et ne boudons pas notre plaisir, EuropaNostra nous avait attribué le second prixen 2005 pour la restauration de la maison  Autrique, l’une des perles de l’architecturebruxelloise signée par Victor Horta. »

RéhAbiLitAtion PoURLA ViLLA EMPAinComment le projet « Empain » est-il né ?FM : « Ce projet est né de la rencontre entremon bureau MA2 et deux ortes personna-lités : la « Fondation Boghossian » (maîtrede l’ouvrage) et une exceptionnelle « villaart déco ».Redonner ses lettres de noblesse à cet es-pace historique bâti par l’architecte MichelPolak en 1934 était un réel dé. D’autantplus qu’il s’accompagnait d’un programmeculturel innovant et ambitieux portépar Jean Boghossian désirant y installerun centre de dialogues entre les culturesd’Orient et d’Occident. »

  Vous êtes réputé pour redonner vie aux ches-d’œuvre oubliés, telle la villa « Em-pain ». Comment aborde-t-on un chan-tier comme celui de cette Belle au boisdormant ?FM : « Il aut aire preuve d’un doux mé-lange de méthode, de respect et d’ouverture.Notre bureau repose sur une équipe multi-disciplinaire qui s’attache non seulement àaire parler le bâtiment pour le comprendreà travers son histoire, mais aussi à conduiredes interventions selon une philosophie dela restauration qui propose au public unelecture nouvelle du lieu. Remettre à l’hon-neur la villa « Empain » requiert un délicattravail de rigueur scientique mêlé à uneapproche sensible de la pensée de l’archi-tecte Michel Polak, qui dans les annéestrente était au sommet de son art. Il t appelaux meilleurs artisans de son époque pourdes techniques presque disparues de nos jours. Ce choix nous impose aujourd’hui deretrouver des artisans d’exception.Mais la diculté du chantier réside aussidans l’approvisionnement en matières rares.Le salon intime est valorisé par la présence

Rencontre avec Francis

Metzger, l’architecte belgequi ressuscite les chefs-

d’œuvre oubliés de notre

patrimoine.

« L’AhS L’A

OvS S L Av

LS AhS vOS O

Pééé. »

Homme orchestre, la cinquantaine rayon-nante, Francis Metzger dirige le bureaud’architecture MA2. L’excellence de larestauration de la célèbre villa « Empain »à Bruxelles lui a valu de recevoir le pres-tigieux prix Europa Nostra. Déenseurpassionné de la place de l’architecturecontemporaine dans la ville, le premierdoyen de la nouvelle aculté d’architecturede l’Université libre de Bruxelles incarne ladéense intelligente du patrimoine cultu-rel. Conversation avec un architecte, res-taurateur et pédagogue.

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78 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

ART | ARCHITECTURE ARCHITE

architectes ne eront jamais le même projet.Ce constat est ormidable. L’aspect humainest au centre des préoccupations de l’archi-tecte. Nous aisons de l’architecture pour deshommes et des emmes. Il s’agit de donner dubonheur aux gens par des espaces de qualité. »

LA GLoiRE DE bRUXELLESEn ce sens, l’architecte doit-il établir unerelation de confance avec le maître del’ouvrage ?FM :  « Oui, l’architecte est un conseillercomme un conseiller nancier. Je penseque le propriétaire possède parois un bienimmobilier, dont il ne se rend pas toujourscompte de la qualité. En se promenant enrue, à Bruxelles comme ailleurs, on regrettesouvent une érosion du patrimoine, lorsquel’on constate la dégradation d’éléments tels

les châssis, corniches moulurées, sgrates etautres erronneries. Je nomme cela la destruc-tion involontaire des éléments qualitatis.C’est précisément ici que l’architecte joueson rôle de conseiller. Il peut guider le pro-priétaire et démontrer que le bâtiment peutretrouver acilement son lustre d’antan. Cemoment représente souvent un état, dontla valeur (y compris nancière !) est supé-rieure à la situation d’aujourd’hui pâtissanttrop souvent du remplacement des élémentshistoriques par des éléments standardiséscomme des châssis en PVC. Pourtant, re-trouver la cohérence historique d’un bienpatrimonial donne souvent une très grandeplus-value au projet. Je pense, par exemple,à la maison « Delune » avenue FranklinRoosevelt revendue près de trois ois sonprix moins de deux ans après les travaux derestauration. »

  Vous évoquez Bruxelquel regard portez-vous squels sont vos coups de cd’architecture ?FM : « On ne le reconnaît samment, mais Bruxelles ville de la n du XIX e siècl XX e siècle, possédant, outre Horta, deux bâtiments hors-de justice et le palais Stocleticulièrement les ensembles ormés par les maisons, tantôéclectiques, tantôt art nouvestructurent nombre de quRedonner du lustre à ces envrai projet bruxellois ! Sans cdécouverte de lieux d’excepdus de vue. C’est un des parail y a encore plusieurs « vildorment et qui mériteraient

Il commande de splendides erronnières à Ed-gar Brandt qu’il installe en contre-jour pouraccentuer leur dessin.Mais, le visiteur doit aussi se laisser porterpar la vibration des marbres ! Ces dernierssont magniques, comme l’Escalette et leBoisjourdan. Ouverts en porteeuille, ce sontdes marbres qui séduisent par leur beaucontraste. Découpés dans le même bloc, leséléments sont disposés an de avoriser parleur marbrure une continuité de dessin.L’ensemble de ce travail suscite mon admira-tion. Je ne peux m’empêcher de penser auxmilliers d’heures de patience et de savoir-aireque ces artisans ont donnés pour polir cesmarbres, exécuter les cornières en laiton dor éesà la euille ou encore vernir au tampon les boi-series aites d’essences rares. Cet art me toucheen tant qu’architecte. »

ÿ LES FERRONNERIES. Les jeux d’ombres

projetes mettent en aleur les ferronneries

d’dgard Brandt.

EntRE Un PASSé Et Un FUtURQuelle est votre défnition de l’architecture ?FM :  « Chaque architecte revendique sadénition de l’architecture. Pour moi, l’ar-chitecture est un rapport entre un lieu, unprogramme et le temps. Notre métier est lavision d’un programme sur un lieu, tout enétant humble par rapport au temps. Je pense- et on ne le souligne pas assez - que les archi-tectes interviennent quelque part sur la lignedu temps entre un passé et un utur. Il y atoujours une histoire avant nous. Je trouvetrès intéressant l’idée que l’architecture estune conversation entre plusieurs architectesà des moments diérents. L’architecture n’estpas un geste déniti comme certains l’ontimaginé pendant très longtemps. C’est pour-quoi je suis passionné à la ois par l’archi-tecture contemporaine et par le patrimoine.Cela paraît d’une extrême gourmandise, maisc’est le même métier et les deux sont totale-ment merveilleux. »

 Votre approche de l’architecture témoigned’une grande humilité !FM : « J’aime citer cette réfexion de PabloPicasso : s’il y avait une seule vérité, on nepourrait pas aire cent toiles sur le mêmethème ! Je pense en eet qu’il n’y a pas de vé-rité en art. Et, c’est parce qu’il n’y a pas de vé-rité, qu’il appartient à l’architecte de déendredes valeurs. A partir des mêmes conditions dedépart, sur le même lieu, à propos du mêmeprogramme et dans le même temps, deux

« OvLA OhéhSO ’B PAMOALO SOv èS APLS-vAL A

PO ».

« BXLL èS BvLL. L y A PLSS «MPA » MéAO A

ÿ PLAFOND. tro clairage, erre sabl gra à l’acide et partiellement peint par le maître errier

et dcorateur Max ngrand.

ÿ RéTRO. La villa mpain d’antan.

ÿ L’ENTRéE PRINCIPALE. tail du traail d’Alfred François pour la porte d’entre.

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80 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

EmbrAssEmEnts humains à namur !

MUSÉE FÉLICIEN ROPS

TExTE CHRISTINE MOSTERT -PhOTOs © MUSéE FéLICIENROPSET MUSéE ROdIN

licien Rops (1833-1898) et  Auguste Rodin (1840-1917)se distinguent d’abord par leurriche personnalit propre. Le

premier est peintre et illustrateurbrillant, le second doit essentiellement sa re-nomme à son œuvre colossale de sculpteur,mais il s'est galement adonn au dessin.Ces deux artistes, pris d’un même reus del’acadmisme bourgeois, urent chacun avecleur conviction personnelle des chantres dela modernit.

Ce qui les rassemble ? Un même regardrenouvel sur le monde de leur poque !Leurs crations se nourrissent d’un rap-port à la nature contestant toute descrip-tion conventionnelle des sentiments et desormes, pour nous amener à dcouvrir ununivers plus proond et plus libre.

Pour notre bonheur, les deux artistes rendentvisibles, tantôt des expressions humaines,que les ofciels du XIX e siècle avaient occul-tes, tantôt une orme plastique plus vivanteque jamais, libre, tel un vers de Baudelaire,du ormalisme de l’poque. Chacun s’y em-ploie avec erveur et interroge le monde avecsa technique propre. épanchement dionysia-que de gouache ou d’aquarelle chez Rodin,trac nerveux, aiguis et satirique chez Rops.Models lumineux et « impressionnistes »des chairs par le sculpteur parisien, anato-mies des corps symboliquement surexpossdans leur nudit par l’illustrateur namurois.Pourendeurs des acadmismes convenus,les deux artistes se rejoignent aussi autour dethmatiques communes traversant leur œu-vre comme la vision de l’ener, la danse et lecorps minin.

UnE rECOnnAIssAnCE tArDIVE

Par contre, sur le plan du patrimoine, les œu-vres de Rodin et de Rops n’ont pas connule même itinraire. Si Rodin a depuis long-

temps t considr comme un maître desgrandes collections musales, la ortune deRops se caractrise par un assez long pur-gatoire. Il allut attendre le dernier quart du

 XX 

e

siècle pour voir l’artiste atteindre – grâceà quelques collectionneurs aviss – une re-connaissance aisant enfn de lui une des trèsgrandes fgures de l’art du XIX e siècle. Au- jourd’hui, Rops peut même se vanter d’êtreun des meilleurs ambassadeurs culturels de laBelgique. De ait, en une vingtaine d’annes,la cote de l’artiste s’est envole.

Quoi qu’il en soit, ne boudons pas notre plai-sir et rendons-nous en « voyeur » au MuseRops. Succubes, bacchanales, sphinges etautres Aphrodite ne vous laisseront pas demarbre !

  Auguste Rodin et Félicien Rops. Les embrassements hu- 

mains . Exposition organise par le muse Flicien Rops,province de Namur, et le muse Rodin, Paris. Du 1 er

octobre 2011 au 8 janvier 2012 au muse FlicienRops, 12 rue Fumal, 5000 Namur. Tl. : 081.77.67.55. www.museerops.be. Un catalogue est dit chez Hazanet prsente des textes de dirents spcialistes croisantleur approche de Rodin et Rops.

Au musée Félicien Rops,

l’automne se vivra pas-

sionnément et offrira à

l’amateur de modernité le

privilège rare de côtoyer

deux talents exception-

nels : Félicien Rops et

Auguste Rodin. Voilà

deux artistes épicuriens,

curieux de littérature et

de mythologie, brûlant

d’une même passion pour

les femmes ! Les deux

hommes se croisèrent au

début des années 1880.

Par bonheur, ils sont à

nouveau réunis dans

l’écrin du musée Félicien

Rops blotti dans le vieux

Namur. Une confrontation

enrichissante à découvrir

absolument.

VOiLà DEuxarTisTEs, CuriEuxDE LiTTÉraTurE ETDE mYThOLOGiE,BrÛLanT D’unEmÊmE PassiOnPOur LEs FEmmEs !

Art | ExPOsiTiOn

˙ FÉLICIEN ROPS, ‘à UN DÎNER D’ATHÉES’, 1883.  

illtto po “Le Dbolqe” de Jle Bbey d’aevlly.

© COLLECTiOn PriVÉE, anVErs.

ÿ AUGUSTE RODIN, ‘FEMME NUE ASSISE SANS TÊTE’,

Vers 1890. © JEan DE CaLan, musÉE rODin, Paris.

 ̇AUGUSTE RODIN, ‘COUPLE SAPHIQUE DEBOUT’,

avant 1917. me de plob et qelle.  

© JEan DE CaLan, musÉE rODin, Paris.

ExPO

F

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CULTURE | AGENDA

leprogramme culturel et événementiel

AGENDA

texte CHRISTINE MOSTERT

Octobre 2011 | 

Namur  agte rdn et Flcen rp.

Le Ebeent hnMuse Flicien Rops, du 1er octobre 2011 au8 janvier 2012.Voir article pages 80-81 www.museerops.be

moNsLe mdèle bgMuse des Beaux-Arts de Mons, jusqu’au5 vrier 2012Comment les artistes captent-ils ce qui n’estque transitoire ? www.bam.mons.be

mchel Fnç 45.000 che.1994-2011MAC’s, du 23 octobre 2011 au 29 janvier2012Consacr aux aches grand ormat quel’artiste ralise à partir de ses photographies. www.mac-s.be

FraNCeParisBet, le et vlpt dn l’angle-tee d’oc WldeMuse d’Orsay, jusqu’au 15 janvier 2012

L’« Aesthetic movement ». Dans l’Angle-terre matrialiste de la seconde moiti du XIX e siècle, artistes, littrateurs et crateursdnissent un art emprunt de beaut et desensualit, libr des principes d’ordre et demoralit victorienne. www.musee-orsay.r

Gcett et le étqePinacothèque de Paris, jusqu’au 8 janvier2012En 1955, Giacometti dcouvre l’art et lacivilisation des étrusques. La pinacothèqueore une rencontre de cet art avec les lon-

gues gures macies jusqu’à l’extrême deGiacometti.

 www.pinacotheque.comEdd mnch, l’œl dene 1900-1944Centre Pompidou, jusqu’au 9 janvier 2012Souvent prsent comme un peintre sym-boliste ou pr-expressionniste, l’expositionmontre ici un ensemble d’œuvres majeuresde l’artiste norvgien, l’inscrivant pleine-ment dans la modernit et l’avant-garde du XX e siècle. www.centrepompidou.r

F angelc et le mîte de l lèeMuse Jacquemart-Andr, jusqu’au 16 jan-vier 2012Hommage au maître du Quattrocento, en-tour ici des peintres illustres qui ont eu uneimportance signicative sur son art, et ceuxqu’il a inspirs à son tour. www.muse-jacquemart-andr.com

L Ct ntedte Lve – Epeede Chne et de FnceMuse du Louvre, jusqu’au 9 janvier 2012Cent trente œuvres majeures prêtes par laChine, retracent l’volution de la Cit inter-dite, et sont mises en perspective selon un

parcours chronologique construit autour desgrands empereurs qui ont dirigs la Chine,du milieu du XIIIe siècle au milieu du XIX e

siècle. www.louvre.r

Geg Belt clpteMuse d’Art Moderne de la Ville de Paris,du 30 septembre 2011 au 29 janvier 2012Une quarantaine de sculptures en boisexcutes entre 1979 et 2010, mettent enlumière un autre aspect du travail de cetartiste d’abord peintre et graveur. www.mam.r

mte, Cnne, PcL’vente de sten

Grand Palais, du 5 octobre 16 janvier 2012Portrait d’une amille de Lo, Gertrude, Michael et talls à Paris au dbut du Xcueillent chez eux toute l’avcontribuer à imposer une nmatière de goût artistique. www.rmn.r

Beln-mnch 1905-192De Ble rete v De BPinacothèque de Paris, du au 11 mars 2012Conrontation des deux coude l’expressionnisme allema www.pinacotheque.com

Dne ab  Jeu de Paume, du 18 5 vrier 2012Première rtrospective en Ftographe new-yorkaise qul’art de la photographie, enace cache de l’esprit hum www.jeudepaume.org

me d t, l cl

La Maison Rouge, du 22 ovierLe collectionneur allemand associe art ancien et art objets de curiosits, tableinstallations et photographamateur original et exigean www.lamaisonrouge.org

sï. ae d geMuse du quai Branly, du 8au 29 janvier 2012L’univers et la place du gdans la socit japonaise à t

Belgique BruxELLEs   aln spcnkw. sclpte undne,1955-1972 Wiels, jusqu’au 8 janvier 2012La rtrospective consacre à l’artiste polo-naise coïncide avec la prsidence polonaisede l’Union Europenne, et est l’une des pre-mières expositions personnelles de l’artisteen dehors de la Pologne. www.wiels.be

uncened Muse royal de l’Arique centrale, jusqu’au8 juillet 2012Dernière exposition avant la rnovation dumuse, et probablement la dernière chancede visiter un « muse colonial » ! www.aricamuseum.be

mnte fndeBibliothèque royale de Belgique,du 30 septembre au 31 dcembre 2011Miniatures des collections des bibliothèquesnationales belge et rançaise runies àBruxelles puis à Paris. Cent quarante manus-crits enlumins rarement vus seront prsen-ts au public. www.kbr.be

Le pgè vent d celMuse du Cinquantenaire, du 30 septembre2011 au 26 vrier 2012L’histoire de la Sabena. www.kmkg-mrah.be

 ak xL L’aqeMuse royal de l’Arique centrale, du 1er octobre au 31 dcembre 2011Ces dix dernières annes, Eddy Van Gestela photographi l’Arique du nord au sud etd’est en ouest. Ces photographies montrentla beaut ragile d’un continent en change-

ment constant. www.aricamuseum.be

Epl BlDu 4 octobre 2011 au 15 janvier 2012Une vingtaine d’expositions et des manies-tations culturelles pour dcouvrir les mille a-cettes de l’histoire et de la culture brsilienne. www.europalia.be

Dbet, chtecteMuse d’Ixelles, du 20 octobre 2011 au 22  janvier 2012Dcouvrir l’artiste dans son univers tridi-mensionnel. www.museedixelles.irisnet.be

Gene Vn Py et le êve belgeMuse du Cinquantenaire, du 21 octobre2011 au 26 vrier 2012Une exposition sous orme d’abcdairepour cette pionnière de la photographiedocumentaire belge. www.kmkg-mrah.be

Cy Twbly Palais des Beaux-Arts, du 1er vrier au 29avril 2012Une centaine de clichs Polaroid nousimmergent dans l’univers sensible de cet

immense peintre disparu l’t dernier. Lesthèmes capturs illustrent ceux qui l’ont ins-pir dans son œuvre peinte et graphique. www.bozart.be

sle à PMuses royaux des Beaux-Arts de Belgique,du 29 mars au 1er juillet 2012N à Paris dans l’entre-deux-guerres, le sur-ralisme est probablement le mouvementartistique et littraire le plus infuent du XX e

siècle. Une grande exposition aux Musesroyaux des Beaux-Arts de Belgique, en colla-boration avec la Fondation Beyeler.

 www.ne-arts-museum.be

Klt, Hnn et le pl stclet Muse du Cinquantenaire, du 30 mars au 1 er  juillet 2012Le talent des deux tnors de l’art viennois,Gustav Klimt et Jose Homann, culminedans la cration du Palais Stoclet. Une expo-sition prestigieuse monte conjointementavec le muse du Belvdère de Vienne, lesMuses royaux des Beaux-Arts et le Cin-quantenaire. www.kmkg-mrah.be

GaND  Jhn CntbleMSK Gent, jusqu’au 20 janvier 2012Les esquisses à l’huile du Victoria & AlbertMuseum de Londres mettent en videncel’importance et l’infuence de cet artiste dansl’histoire de la peinture. www.mskget.be

Kj Fnck. unvel degneDesign Museum Gent, du 19 novembre2011 au 26 vrier 2012Une rtrospective à l’occasion des 100 ansde la naissance de ce designer qui est dcritcomme la « conscience » du design nlandaismoderne.

 www.designmuseumgent.com aNVErsChe-d’œve masMAS, jusqu’au 30 dcembre 2012Le nouveau muse de la ville d’Anvers. www.mas.be

Pl rben. Le îte et l’chtecteRubenshuis, jusqu’au 11 dcembre 2012Exposition unique, sur un aspect moinsconnu de cet artiste polyvalent. www.rubenshuis.be

82 | analyses | Octobre 2011

ÿ Le progrès venait du ciel

© CuratelleLa Sabena

ÿ Louis-Léopold Boilly

© Collection particulière- SusanneNagy

ÿ Uncensored

R. Asselberghs© MRAC

ÿ Georg

© GeorgBas

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AGENDACULTURE | AGENDA

de son apparence extrieure, du XIIe au XIX e 

siècle. Collection Barbier-Muller. www.quaibanly.r

Dne veCentre Pompidou, du 23 novembre 2011 au5 mars 2012Maniestation transdisciplinaire, Danser savie consacre les liens et les dialogues entre lesarts visuels et la danse, depuis 1900 jusqu’ànos jours. www.centrepompidou.r

L Vttn – mc JcbMuse des Arts Dcoratis, du 24 janvier au2 septembre 2012L’histoire de la marque au monogrammecre par Louis Vuitton en 1854 et la contri-bution du crateur Marc Jacobs à sa renom-me mondiale. www.les artsdcoratis.r

 a Wewe Jeu de Paume, du 21 vrier au 29 avril 2012Photographies et vidos de l’artiste et intel-lectuel chinois. L’exposition se concentre surla diversit et la polyvalence de son travail etl’importance de son rôle de rseau. www.jeudepaume.org

Deby, l qe et le tMuse de l’Orangerie, du 21 vrier au 11 juin 2012Commmoration des 150 ans de la nais-sance du musicien « impressionniste ». www.musee-orangerie.r

Hen mteCentre Pompidou, du 7 mars au 18 juin2012Une soixantaine de ches-d’œuvre dcli-ns en paires ou en sries, selon un mêmemoti et de manière chronologique, mettent

l’accent sur les recherches ormelles de

Matisse, du pointillisme de 1904 aux ambi-tieux papiers dcoups des annes 1950.  www.centre pompidou.r

T BtnCinmathèque Française, du 21 mars au 21mai 2012Conçue par le Muse d’Art moderne de New  York, cette exposition a voyag à Toronto etMelbourne et arrive enn en Europe. www.cinematheque.r

LiLLELnky, n pente e à PLaM – Villeneuve-d’Ascq, jusqu’au 15 jan-vier 2012Cent cinquante œuvres provenant de collec-tions prives et publiques orent un regardrtrospecti sur l’œuvre du peintre russe arri-v à Paris en 1921. www.musee-lam.r

L-Lpld Blly (1791-1845)Palais des Beaux-Arts de Lille,du 4 novembre 2011 au 6 vrier 2012Première rtrospective depuis 1930 de l’ar-tiste chroniqueur de la vie citadine de l’An-cien Rgime à la chute de l’Empire.

 www.pba-lille.rmETz Ee, vtn lbynthqe.Centre Pompidou-Metz, jusqu’au 5 mars2012  Après « Ches-d’œuvre ? », une secondegrande thmatique pour cette deuxième ex-position du nouveau centre Pompidou. www.centrepompidou-metz.r

rnn & Ewn Bllec, BvcCentre Pompidou-Metz, du 7 octobre 2011au 30 juillet 2012

Un plateau de mille mètres carrs consacre

dix ans de travail des rères du design. www.centrepompidou-metz.r

espagNemaDriDL’Hetge PdMuse National du Prado, du 8 novembre2011 au 25 mars 2012Des ches-d’œuvre dont la diversit et l’am-pleur artistique ne peuvent que conrmerl’importance historique des collections del’Hermitage. www.museodelprado.es

allemagNeCoLoGNE meyelndi. Pht ptt Pc.Museum Ludwig, jusqu’au 15 janvier 2012Des photographies iconiques et des photo-graphies plus intimes de l’artiste de gnie,qui savait jouer de son image pour aire sapropre promotion. www.museum-ludwig.de

muNiCHGeg o’Keee. Le nd wk 

Kunsthalle, du 3 vrier au 13 mai 2012Rtrospective de la pionnière de l’art amri-cain, laquelle a su l’manciper des traditionseuropennes. www.hypo-kunsthalle.de

autriChe ViENNEren mgtte Albertina, du 9 novembre 2011 au 26 vrier2012Organise avec la Tate Liverpool, l’exposi-tion se penche sur des aspects jusqu’ici peu

84 | analyses | Octobre 2011 Octobre 2011 | 

exploits de la vie et de la pratique artistiquedu maître du surralisme. Dessins et collagesmais aussi lms et photographies rarementprsents, complètent l’exposition. www.albertina.at

graNde-BretagNeLoNDrEsPt-dene : style et sbven1970-1990Victoria & Albert Museum, jusqu’au 15 jan-vier 2012Une mise en lumière d’un des mouvements

probablement les plus controverss de l’artet du design. www.vam.ac.uk 

Lend d Vnc, pente à l c demlnThe National Gallery, du 9 novembre 2011au 5 vrier 2012L’exposition ait revivre l’poque des ches-œuvre qu’il ralisa lorsqu’il tait peintre de lacour du Duc Ludovico Sorza à Milan, et sapoursuite de la perection dans sa reprsen-tation de la orme humaine. www.nationalgallery.org.uk 

italie VENisEélge d dtePunta della Dogana, jusqu’au 31 dcembre2012 A partir d’œuvres de la collection FrançoisPinault, l’exposition ore un parcours sur lathmatique de la orce et de la ragilit de lacondition humaine. www.palazzograssi.it

Le nde v pptent 

Palazzo Grassi, jusqu’au 31 dcembre 2011Rfexion sur le rythme vertigineux dumonde contemporain nourri par le noma-disme, le cosmopolitisme et le mtissage, àtravers l’univers d’artistes d’origines diverses. www.palazzograssi.it

pays-Bas amsTErDamrben, Vn Dyck & Jden. Pentefnd de l’HetgeHermitage-Amsterdam, jusqu’au 16 mars2012

Tableaux et dessins des trois gants de l’coled’Anvers, dont la plupart ont ts acquis parCatherine la Grande au XVIIIe siècle. www.hermitage.nl

suisseBâLELe Bge, à l’nnFondation Beyeler, jusqu’au 8 janvier 2012La ondation ait converser les oeuvres decette grande dame avec celles d’artistes quiont compt pour elle, tels que Czanne, Gia-cometti et Bacon. www.ondationbeyeler.ch

États-uNisNEW YorK De Knng : ne tpectveMoMA, jusqu’au 9 janvier 2012Première « vraie » rtrospective du peintreamricain d’origine hollandaise. Considrcomme un des plus importants et des plusproliques artistes de sa gnration, l’expo-sition ait apparaître, au-delà de ce que l’onconnaît le mieux de son œuvre, un parcoursmouvement. www.moma.org

Hec acn : legendy lede, cncclpteMetropolitan Museum o Art, jusqu’au29 janvier 2012Une centaine de pièces majeures de collec-tions europennes. L’exposition pose la ques-tion de l’identit de l’lite reprsente. www.metmuseum.org

m CttelnGuggenheim Museum, du 4 novembre2011 au 22 janvier 2012Première rtrospective pour ce sublime tru-blion de l’art contemporain qui vient d’an-

noncer sa retraite… www.guggenheim.org

Cndy shenMoMA, du 26 vrier au 11 juin 2012Les œuvres prsentes retracent l’ensemblede la carrière de la photographe, depuis lessries « Untitled Film Stills » jusqu’aux pho-tographies murales rcentes qui seront mon-tres pour la première ois aux états-Unis. www.moma.org

saloNs doCtoBre -

FiaCParis, Grand P

du 20 au 23 octob www.ac.co

ParisTaBLEau. Le tnl de l pent

Paris. Palais de ladu 4 au 8 novemb www.paristablea

P Pht

Paris, Grand Pdu 10 au 13 novem www.parispho

 at Bel mMiami Beach, Flordu 1er au 4 dcem

 www.artbaselmiamib

BraFa Bruxelles, Tour &

du 21 au 29 janvi www.braa.b

The ay sNew York, du 8 au 11

 www.thearmorysh

TEFaFMaastricht, du 16 au 2

 www.tea.co

Entc BBruxelles,

du 22 mars au 1er a www.eurantic

sln d de

Paris, Palais de ladu 30 mars au 4 a www.salondudess

 at P at Paris, Grand P

du 31 mars au 3 a www.artparis

Pvlln de at et Paris, jardin des T

du 5 au 9 avril  www.padparis

ÿ La Cité interdite au Louvre

© Muséedu Palaisimpérial

ÿ Miniatures flamandes ÿ Germaine Van Parys et le rêve belge

©Fondation GermaineVan Parys

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86 | Analyses | Octobre 2011 Octobre 2011

DéGUSTER  | VIN VIN |

GRAND CRUiona Morrisson est l’une des285 Masters o Wine au monde,et seule emme en Belgiqueà porter ce titre. Comme ellenous l’explique, ce diplôme ut

attribué pour la première ois en 1953, enGrande-Bretagne. Les candidats sont triéssur le volet via un examen d’entrée com-posé d’une épreuve testant leurs connais-sances théoriques et d’une dégustationà l’aveugle. Suivent ensuite deux annéesd’études obligatoires avant la présentationde l’examen fnal. Le diplôme met surtoutl’accent sur l’aspect pratique des choses :il aut bien sûr déguster beaucoup de vins,mais il aut aussi savoir tailler et vendan-ger par exemple… Depuis sa création, lediplôme s’est ortement internationalisé etl’examen peut se présenter à Londres, à SanFrancisco ou en Australie.« J’ai été reçue en 1994, » poursuit Fiona

Morrisson. « À l’époque, le taux de réussiteétait de 10%, il est passé à 25% aujourd’hui,mais l’épreuve reste très sélective. Il aut aumoins cinq ans d’expérience dans le mondedu vin pour pouvoir y prétendre. En Bel-

gique, nous sommes trois à porter le titre deMaster o Wine, mais j’encourage beaucoupde Belges à se lancer dans l’aventure. C’estma mission en tant que membre du Comitéde Direction de l’Institut. »

UNe pAssioN qUi tRoUve soNoRiGiNe eN ÉCosseQuand on lui demande d’où lui vientsa passion pour le vin, Fiona Morrissonévoque ses racines écossaises. Son grand-père possédait une cave à vins magnifque.« Nous lui rendions visite tous les dimancheset il nous aisait déguster un grand cru pour

l’occasion. C’est un peu bizarre à dire, mais,heureusement pour nous, il est décédé avantd’avoir bu toute sa cave et c’est mon pèrequi perpétua la tradition. J’étais ascinéeautant par les précieux liquides que par leshistoires que mon grand-père nous racon-tait à propos des étiquettes. » À quatorze ans, Fiona acheta son premierlivre sur le vin. En occasion. La passion duvin ne l’a plus quittée : elle rejoignit le clubde dégustation de son université et, à la suited’un concours, eut l’occasion de partir àBordeaux pour les vendanges. « Ma décisionétait prise : après mes études, j’allais travail-ler dans le vin ! »Son père ne vit pas cela d’un très bon œilet lui conseilla de travailler comme jour-naliste. Elle partit donc à Chicago et, à lapremière occasion, écrivit une rubrique surle vin. Ensuite, tout s’est précipité : elle utcontactée par Parteno Imports pour mettresur pied une aaire d’importation de vinsfns italiens et rançais. Puis, ce ut SeagramChâteau & Estates et, de 1992 à 1997, elletravailla pour le Comité Interproessionneldu Vin de Bordeaux en tant que porte-pa-

role pour les pays émergents. Il n’y a pas dehasard : c’est à Bordeaux qu’elle a rencontréson mari, le Belge Jacques Thienpont, issud’une amille de négociants en vin originaired’Oudenaarde.

Fiona Morrisson nous ouvre la

porte du Hof te Cattebeke à Oude-

naarde, avec un grand sourire et

s’excuse de l’effervescence qui

règne dans sa propriété : élagage,

travaux de rénovation… Maman de

deux garçons pleins de vitalité, elle

est aussi l’une des trois Masters of

Wine de Belgique et une grande

habituée du «multitâche» : elle

aide son mari Jacques Thienpont

à élaborer ses vins, gère la maison

de négoce, écrit des articles sur le

vin, établit les listes de vins pour SN

Brussels Airlines et Auto-Grill, est

consultante chez Christie’s, donne

des conférences et siège au Co-

mité de Direction de l’Institut des

Masters of Wine. Cette débauche

d’activités ne l’empêche pas de

cultiver la simplicité, la subtilité etla surprise. Comme l’association

de la cuisine japonaise au vin de

Bordeaux… Rencontre.

Fiona Morrisson, me f wne

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Le viN, ARt oU sCieNCe ?La amille Thienpont est propriétaire deplusieurs vignobles à Bordeaux, dont leVieux Château Certan. Fiona Morrisson nousdécrit comment son mari acheta en 1979 uneparcelle adjacente. « Il devint vigneron, enplus de son activité de négociant. La parcelledu Château Le Pin totalise 2,5 hectares au- jourd’hui et nous y produisons un vin consi-déré comme un petit bijou de Pomerol qui sevend d’ailleurs à des prix extraordinaires (lemillésime 2005 se négocie aujourd’hui à plusde 4 000 � la bouteille, ndlr). »Fiona et son époux viennent d’inaugurerle nouveau chai du Château Le Pin, conçupar les architectes belges Paul Robbrechtet Hilde Daem, créateurs, entre autres,du Concertgebouw de Bruges, du RubensSquare de Knokke, de l’extension du Zood’Anvers. « Jacques et moi adorons l’archi-tecture, parce que, comme le vin, c’est unediscipline qui marie art et science et dontl’expression est, elle aussi, sensuelle. C’estpour cela que nous avons voulu ce nou-veau chai qui nous ressemble : discret, enpierres calcaires de la région de Saint-Émi-lion, jaunes et magnifques, surmonté d’un

toit en ardoises. Des matériaux locaux, trèsnaturels, très organiques, qui respirent. »Sur sa lancée, elle nous explique le succès

du Château Le Pin : « C’est un vin délicieux,du moins nous l’espérons ! (rires). Monmari et moi, nous essayons de travailler trèssimplement, très naturellement. C’est l’unedes raisons du succès du Château Le Pin : ilest vinifé à partir d’un seul cépage (Merlot),dans un seul endroit, par une seule personneet nous n’avons pas de second vin. Il n’y ena qu’un. Nous préservons donc la simplicitédu produit fnal. »C’est dans le même esprit qu’elle et sonmari ont renommé la propriété de 6 hec-tares, acquise l’an dernier à Saint-Emilion.Le domaine s’appelait Haut Plantey, unnom oublié en 30 secondes. Il est devenuL’I (une trouvaille du neveu de Jacques).Parce que l’i, comme le pin, est un arbre àeuilles persistantes. « Mais aussi parce c’estle ‘si’ en anglais. Quand on vinife, on necesse de se poser des questions : Et si onvendangeait demain ? Et si on utilisait cettebarrique ? Ou cette cuve ? Même quand ona des années d’expérience, chaque année,l’aventure recommence… »

 

Le BeLGe, UN AmAteUR De viNÉCLAiRÉD’après Fiona, les Belges entretiennent unrapport très sain et très naturel avec le vin.« La Belgique n’étant pas un pays producteur,le vin n’y va pas de soi, comme cela peut êtrele cas en France. « Le Belge aime la table, enamille, entre amis, aire bonne chère, parta-ger une bonne bière ou un bon vin. En Bel-gique, le vin ait partie de l’éducation. »Fiona ore souvent une dégustation commecadeau de mariage, par exemple. « C’est unmoment extraordinaire, riche et convivial.C’est le rôle du vin. Car, à part les vins ex-ceptionnels comme investissement, il n’y a jamais eu tant de bons vins que de nos jourspour un prix oscillant entre 10 et 20 euros. Jesuis très optimiste pour l’avenir. »Elle évoque ensuite avec malice des sou-venirs extraordinaires de dégustations àl’aveugle en compagnie de deux amis som-meliers : « Un Flamand, sommelier duComme Chez Soi, et un Wallon, ofciantau restaurant Pazzo à Anvers, qui par un ha-sard extraordinaire, portent le même nom : William Wouters. Une vraie histoire belge.Nous avons ri, pris du plaisir, mais sans ja-

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mais nous prendre au sérieux, malgré nos 30années d’expérience. Alors, qu’en France, onne peut pas toujours en dire autant… »

LA FRANCe, teRRe De viNs pARexCeLLeNCeMême si, en tant que Master o Wine, elleconnaît bien les vins du Nouveau Monde(Australie, Nouvelle-Zélande, Arique duSud), Fiona Morrisson assure que la Francereste la grande nation du vin. « En France,il y a le savoir-aire, mais surtout une qua-lité de tradition de sol, le climat, très doux  jusqu’à maintenant, avec une saison de

végétation très longue, un climat souventmaritime qui permet de produire des vinsd’une certaine raîcheur et d’une bonne lon-gévité; sans excès : ni d’alcool, ni de sucre, nide tanin. Ce sont des vins équilibrés. À monavis, la France, avec ses diérentes régions,produit plus de grands vins que tout autrepays au monde. »

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