INGEntreprise · 2017-07-10 · économie et écologie ... qu’objectifs économiques et durables...

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Barefoot Augustin van Rijckevorsel, CEO La start-up qui crée des start-up Stratégie Les défis de la digitalisation FinTech Village Accélérateur de start-up Innovation Bankers Des banquiers pas comme les autres Success story Rombit crée des villes intelligentes ING Entreprise # 218 avril juin 2017

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Barefoot

Augustin van Rijckevorsel, CEO

La start-up qui crée des start-up

StratégieLes défi s de la digitalisation

FinTech Village Accélérateur de start-up

Innovation Bankers Des banquiers pas comme les autres

Success storyRombit crée des villes intelligentes

INGEntrepriseEntrepriseEntreprise# 218 avril juin 2017

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Sommaire

Souhaitez-vous rester au courant de ce qui bouge dans le monde de l’entrepreunariat ? Surfez sur notre page LinkedIn " ING BE & Les entrepreneurs ".Vous y trouverez des articles intéressants, des trucs et astuces et des nouvelles sur l’entrepreunariat. linkedin.com/company/ing-be-&-les-entrepreneurs

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News04 En bref

L’actualité du trimestreDes nouvelles intéressantes ou insolites.

Success story06 Barefoot

Oublier l’idée, mais résoudre un problèmeCréée en 2015, Barefoot ambitionne de transformer la manière dont les jeunes entrepreneurs lancent leur start-up afin de leur éviter de se heurter aux mêmes obstacles.

10 RombitUne start-up anversoise pionnière de la technologie intelligenteRombit booste l’intelligence et l’efficacité des villes et des entreprises. Et la start-up anversoise compte bien déployer sa technologie numérique dans le monde entier !

Focus09 ING Invoice Solutions

Gérer et faire financer vos factures en un clicLa nouvelle fonctionnalité d’ING Invoice Solutions permet aux PME et aux indépendants de faire financer certaines factures, et donc d’accélérer l’entrée de liquidités.

Tips & Tricks13 La durabilité en pratique

Le réseau de vapeur réconcilie économie et écologieDébut 2018, le projet " Ecluse " permettra une diminution des émissions de CO2 de 100.000 tonnes par an et sera la preuve qu’objectifs économiques et durables peuvent coexister.

At your side16 ING Innovation Bankers

Un coup de pouce aux entreprises innovantesFace à la modification du paysage entre-preneurial engendrée par la numérisation et l’internet, ING aide des start-up à devenir les perles économiques de demain.

People & Management18 Stratégie

Les enjeux de la transformation digitaleSi les termes de " révolution digitale " sont aujourd’hui sur toutes les lèvres, la digitalisation profitera avant tout aux entreprises les plus audacieuses.

20 OrganisationGérer l’attention et non le tempsPour faire face aux défis qui les attendent, les entreprises doivent réserver du temps pour l’action stratégique à tous les niveaux hiérarchiques.

Events22 FinTech Village

Deuxième édition de l’accélérateur de start-up Tout comme l’année passée, l’ING FinTech Village donne un solide coup de pouce aux starters pour accélérer le lancement de leur produit sur le marché.

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Édito

Comité de rédactionC. Bernadou, J. Cuykens, G. Gutmann, D. Metzler, V. Mol, J. Scevenels, M. Staelens, F. Wauters

CoordinationM. Vandermeulen

Rédacteur en chef G. Gutmann

RédactionF. Petitjean, P. Segaert, F. Wauters

ÉditionC. Vinkenborg

PhotosL. Bazzoni, M. Gielen, X. Lejeune, Thinkstock, B. Vanden Eynde/Whitevision

Maquette et mise en pageM. Bourgois, C. Harmignies

RéalisationElixis sprlRue Rodenbach 70, B-1190 BruxellesE-mail : [email protected]

©ING EntrepriseReproduction autorisée à condition de mentionner la source. Tous droits réservés pour la reproduction des photos, de la mise en page et des illustrations, qui sont la propriété d’Elixis. Van ING Entreprise bestaat ook een Nederlandstalige versie. ISSN n°1379-714K

Contact ING V. Mol, Avenue Marnix 24, B-1000 Bruxelles Tél. : 02 547 38 86E-mail : [email protected] Internet : ing-entreprise.be

Éditeur responsableInge Ampe, Cours Saint-Michel 60, B-1040 Bruxelles

ING Belgique SASiège social : Avenue Marnix 24, B-1000 BruxellesRPM BruxellesTVA : BE 0403.200.393Tél. : 02 547 21 11E-mail : [email protected] : ing.beBIC : BBRUBEBBIBAN : BE45 3109 1560 2789Courtier d’assurances inscrit à la FSMA sous le n° 12381A

* Les produits et services ING mentionnés dans ce magazine sont off erts sous réserve d’accep-tation par ING Belgique (ou, le cas échéant, l’assureur concerné) et d’accord mutuel. Les conditions et modalités des produits et services ING (conditions générales ou règle-ments, documents d’information clés pour l’investisseur ou pour l’épargnant, fi ches-produits, tarifs et toutes autres informations complémentaires) sont dispo-nibles auprès de votre agence ING ou sur ing.be.

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Erik Van Den EyndenCEOING Belgique

Plus que jamais, innovons !

Chers entrepreneurs,

C’est avec une certaine tristesse mais aussi beaucoup d’espoir que je prends aujourd’hui la plume pour vous écrire une dernière fois. Vous l’avez certainement appris par la presse, j’ai en eff et accepté d’assumer les fonctions de CEO d’ING Belgique.

Pour ce dernier éditorial, je suis ravi de constater une fois de plus à quel point les entreprises belges ont prouvé leur résilience face à un environne-ment de plus en plus imprédictible.

Malgré l’incertitude que font peser le Brexit, le changement de prési-dence aux États-Unis et les élections qui se profi lent dans plusieurs pays européens, nous constatons en eff et, mois après mois, que les entrepre-neurs ont toujours confi ance dans les capacités de leur entreprise. Ils ont toujours envie d’investir, et nous sommes à leurs côtés pour les aider à trouver les solutions de fi nancement les mieux adaptées à leur situation.

Aujourd’hui, vous êtes nombreux à investir dans le changement technologique. Le rythme de l’innovation s’est en eff et accéléré au cours des dernières années. L’ensemble des secteurs de notre économie entend désormais tirer parti des opportunités que recèle l’application des nou-velles technologies.

Notre banque est, elle aussi, au cœur de ces changements. Nous avons l’intention de nous transformer pour répondre au défi qui est le nôtre : construire la banque du futur. Le fait que je sois aujourd’hui appelé, en tant que CEO, à accompagner ce changement, est – avec mes années d’expérience en tant que banquier – aussi un signe que les clients restent plus que jamais au cœur de notre métier.

Je conclurai cette chronique sur une note un peu plus personnelle. J’ai éprouvé un grand plaisir à occuper cette fonction de General Manager Midcorporates & Institutionals. Elle m’a permis de rencontrer de nombreux entrepreneurs inspirants, des personnes qui mobilisent inlassablement leur énergie positive dans le but de concrétiser leurs rêves et leurs ambitions.

Je vous remercie pour votre confi ance et, avec nos collaborateurs, nous veillerons chaque jour à la concrétisation de notre credo " Entreprendre est dans vos gènes. Vous soutenir est dans les nôtres ".

Bonne lecture, et bonne chance dans vos projets ! #weloveentrepreneurs

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INGEntreprise04

News

Entreprendre

De plus en plus de femmes entrepreneurs 52 % des inscrits chez Job’In, structure d’aide à l’autocréation d’emploi en provinces de Liège, Namur et dans l’ouest du Brabant wallon, sont des femmes. Elles y constituent donc aujourd’hui la majorité des demandeurs d’emplois accompagnés. D’autres associations comme Azimut ou Créa-Job disposent de statistiques proches. Actuellement, les femmes ne représentent qu’un tiers des indépendants en Belgique, mais ce chiffre est en hausse constante, notamment grâce à ces organismes qui accompagnent leurs membres dans le pro-cessus de création de leur entreprise.

C’est le taux de croissance du PIB en Belgique pour 2016. Selon les projections de la Banque Nationale de Belgique, la croissance devrait augmenter en 2017 pour arriver à 1,4 %, et poursuivre sur sa lancée jusque 1,6 % en 2018. Ce résultat très favorable est dû à la création de 55.000 postes en 2016 et aux mesures d’allègement du coût du travail.

1,2 %Digital

" My ING Lease ", nouvelle plate-forme digitale d’ING Lease My ING Lease, la plate-forme digitale qui permet au client d’ING Lease de consulter ses copies de contrats de leasing, ses tableaux d’amortissements, etc. se dote d’une nou-velle fonctionnalité. Les utilisateurs peuvent désormais y simuler des offres et générer des contrats pour les transactions les plus courantes (voiture, camionnette, remorque ou camion), rendant ainsi les procédures plus simples et plus rapides pour les entreprises. Info : my.inglease.be

Économie

Les CEO belges confiants quant à la croissance de leur entreprise Les patrons belges ont plus confiance en l’économie mondiale que leurs homologues étrangers. Selon eux, l’innovation est néces-saire pour augmenter les résultats et investir dans de nouvelles opportunités. La majorité des CEO belges (71 %) pensent aussi que le capital humain est un facteur à ne pas négliger. Des compétences comme le leadership, la créativité, l’innovation et l’intelligence émo-tionnelle sont aujourd’hui très recherchées. 94 % des CEO belges considèrent que les com-pétences digitales sont importantes pour leur entreprise, contre 79 % des CEO dans le monde. Enfin, par rapport aux autres pays européens, on remarque que plus de CEO belges ont déjà travaillé à l’étranger mais sont revenus en Belgique pour exercer leur fonction actuelle.

Économie

Plus de 800 faillites en Belgique en janvier 2017 En janvier 2017, ce sont 806 faillites au total qui ont été déclarées, entraînant la perte de 1.308 emplois. Le nombre de faillites enregis-trées pendant les six derniers mois correspond à une augmentation de 7,4 % par rapport à la même période l’année précédente. On constate cependant une diminution des faillites de 13,4 % dans le secteur de l’industrie. Enfin, les indépendants sont les plus enclins à déclarer faillite, alors que les plus grosses entreprises le sont moins.

L’économie collaborative taxée à hauteur de 10 %Appliquée sur le montant brut payé aux travailleurs actifs sur ces plates-formes, cette taxe libératoire, en vigueur depuis le 1er mars, devrait rapporter 20 millions d’euros au gouverne-ment fédéral et offrir plus de sécurité aux prestataires.

Le marché du crowdfunding en Belgique a le vent en poupe Les montants financés par le biais du crowdfunding sont passés de 4 millions d’euros en 2015 à 10,9 millions d’euros en 2016,

soit une croissance de 150 %. Même s’ils restent faibles par rapport aux pays anglo-saxons, ces chiffres prouvent que les Belges commencent à adopter ce genre de pratique.

Les banques demandent un registre de tous les fraudeurs Les banques belges ont demandé au gouvernement de pouvoir établir ensemble un registre des fraudeurs déjà appréhendés. Si le secrétaire d’État à la Vie privée, Philippe de Backer, a déjà reçu un avis négatif de la Commission de la vie privée à ce sujet, le ministre des Finances et Febelfin, eux, envisagent d’adapter la législation afin d’accéder à la demande des banques.

Ne ratez pas la Semaine des EntrepreneursParlons opportunités !36 événements, 100 orateurs, 10 villes belges.La Semaine des Entre-preneurs aura lieu du 24 au 27 avril 2017. Info : promo.ing.be/businessweek

Buzz

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Les conseils des meilleurs

Timothy Ferriss, auteur du best-seller " The 4-Hour Workweek " (La semaine de 4 heures, NDLR) a publié un nouvel opus. Il y interviewe 200 personnalités connues pour leurs performances dans leur domaine de prédilection. Un livre qui regorge donc de conseils pratiques pour augmenter votre propre pro-ductivité en vous inspirant des meilleurs.Info : Tools of Titans : The Tactics, Routines, and Habits of Billio-naires, Icons, and World-Class Performers, par Timothy Ferriss. Vermillion, décembre 2016 (ISBN: 978-1785041273)

Mieux vous positionner pour l’avenir

Envie d’avoir une idée de ce que le futur nous réserve ? Alec Ross a travaillé comme Senior Advisor for Innovation pour l’Administration Obama. Son livre nous invite à découvrir les changements technologiques à venir et les opportunités qu’ils recèlent. Info : The Industries of the Future par Alec Ross, Simon & Schuster Ltd, janvier 2017, (ISBN: 978-1471135262)

Investir

Nouveau Tax Shelter pour les start-up Le " plan start-up " lancé en 2015 permettait déjà d’obtenir un avantage fi scal. Mais depuis le 1er février 2017, les particuliers qui investissent dans des start-up peuvent bénéfi cier d’un Tax Shelter, off rant une réduction d’impôts de 30 à 45 %. Cette réduction est valable sur les inté-rêts d’un prêt de 15.000 euros maximum par an. Cette nouvelle mesure permet aux entre-prises débutantes de varier leurs sources de fi nancement. Elle devrait contribuer à soutenir le secteur de l’innovation en Belgique.

Fiscalité

La lutte contre la fraude fi scale a rapporté 254,6 millions d’euros en 2016 L’année 2016 aura été une année record pour le gouvernement Michel, qui n’a jamais été aussi effi cace dans sa lutte contre la fraude fi scale. Selon Johan Van Overtveldt, le ministre des Finances, ce résultat est dû à une meilleure analyse des risques, un meilleur ciblage et le recrutement de 100 collaborateurs supplémen-taires à l’Inspection spéciale des impôts.

INGsiderErik Van Den Eynden, nouveau CEO d’ING Belgique Erik Van Den Eynden, 49 ans, va succéder à Rik Vandenberghe au poste de CEO d’ING Belgique. La Banque Nationale de Belgique et la Banque centrale européenne ont donné leur accord. Diplômé en économie appliquée et parfait bilingue, Erik Van Den Eynden a rejoint ING Belgique en 1990. Il y occupait depuis 2012 le poste de Head of Midcorporates & Institutionals.

ING nommée " 5th most sustainable company in the world " par Corporate KnightsING est à la cinquième position du classement des compagnies les plus viables sur le long terme. Le classement est établi par Corporate Knights, l’un des magazines fi nanciers pour le développement et le business responsable les plus lus au monde.

Paiements électroniques

Payconiq se lance dans toute la Belgique

Créée en 2015 à l’initiative d’ING, l’application de paiements mobile Payconiq permet aux utilisateurs équipés d’un smartphone d’envoyer de l’argent ou de payer dans un magasin en quelques secondes, tout en gagnant des points de fi délité. Après un test grandeur nature mené à Louvain, Payconiq a fait ses preuves et se lance à l’assaut du marché belge. Déjà acceptée dans plus de 16.000 commerces en Belgique, Payconiq travaille désormais à conquérir les supermarchés et les chaînes de retail.

Early moverPayconiq constitue pour ING une réponse à la directive européenne DSP2. Adoptée en 2014, cette directive entrera en vigueur en 2018. Son objectif est de simplifi er les transactions fi nancières afi n de les rendre plus accessibles et de libéraliser le marché. La banque a donc décidé de prendre de l’avance et de se lancer dans le développement d’applications de paiement. « Si quelqu’un doit inventer un moyen de paiement qui rendra nos services obsolètes, autant que ce soit nous », résume Mark Buitenhek, Global Head Transactions Services chez ING.

Timothy Ferriss, auteur du

Reading tips

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INGEntreprise

Création2015 Activités Facilitateur d’innovation et de création de start-up LieuBruxelles, Paris, Londres, Islamabad

Personnel30 collaborateurs

www.barefoot-studio.be

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Success story

Barefoot

Oublier l’idée, mais résoudre un problème

Créée en 2015, Barefoot ambitionne de transformer la manière dont les jeunes entrepreneurs lancent leur start-up. À l’origine, un constat de son fondateur : les porteurs de projet font tous les mêmes erreurs et se heurtent aux mêmes obstacles. Barefoot leur offre un accompagnement et un environnement.

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Conseils d’entrepreneur

Oubliez votre produitPensez à la problé-matique du client, et à la solution que vous apportez.

Prenez des risquesLes gens ne prennent pas assez de risques, surtout les jeunes. Nous vivons dans un pays avec un régime social qui permet de retomber sur ses pattes. Le seul risque est donc de passer à côté de ce que vous pourriez faire.

Votre temps vaut aussi de l’argentUn des gros problèmes de l’entrepreneur, c’est la difficulté à accéder à un réseau. Mais si vous avez un projet crédible, votre temps vaut autant que celui de Trump. Mettez-vous au même niveau que les gens que vous rencontrez !

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Dès son entrée dans les locaux de Barefoot, le visiteur bascule dans un autre univers. Celui des start-up ? Pas tout à fait. Barefoot est en eff et une entreprise d’un nouveau genre, à mi-chemin entre l’incubateur et le fonds d’investissement. « Créer un fonds de start-up, j’y ai pensé un moment », avoue Augustin van Rijckevorsel, fondateur et CEO de Barefoot. « Mais j’y ai vite renoncé. Pourquoi investir dans les projets d’entrepreneurs prêts à faire les mêmes conneries que celles que j’ai faites pendant 10 ans quand j’étais à leur place ? »

Repenser la start-upDerrière le langage un peu brusque se cache

un constat sans concession. « Pendant dix ans, j’ai moi-même créé plusieurs start-up. Certaines ont été de petites réussites, d’autres se sont écrasées contre un mur », concède-t-il. « Mais j’ai appris de mes erreurs. Et en regardant autour de moi, j’ai constaté que partout, les créateurs de start-up réitéraient ces mêmes erreurs, parce que personne ne venait les challenger au moment où c’était nécessaire. Et tous se heurtent aux mêmes problèmes. C’est ce qui m’a donné l’idée de créer Barefoot. Notre but est d’aider les porteurs de projet à prendre les raccourcis qui leur permettront de passer rapi-dement et effi cacement d’une idée à un produit ou un service. Mais pas n’importe lequel : un produit ou un service qui se vend ! »

Cibler les grandes entreprisesLes start-up qu’héberge Barefoot s’adressent

avant tout aux grandes entreprises, en leur proposant des produits et services visant à résoudre les problématiques, parfois coû-teuses, qui les aff ectent. Barefoot off re aux grandes entreprises la possibilité de créer des partenariats d’un nouveau type. « Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est permettre aux grandes entreprises d’externaliser l’innovation », explique le CEO de Barefoot. « Pour bien innover, il faut une certaine pression, et l’environnement de travail très sécurisant des grandes entreprises ne recrée pas cette pression que ressentent les start-up. Par contre, les grandes entreprises ont une grande expérience dans l’intégration d’acquisitions externes. Notre modèle est donc d’analyser leurs problèmes, de leur proposer des solutions et d’investir avec elles dans le dévelop-pement de ces solutions. La grande entreprise reçoit des options sur actions en échange de son investissement. Elle exercera ses options si le produit est une réussite. »

100 % sur le projetL’une des forces de Barefoot est de per-

mettre aux entrepreneurs de son " écurie " de rester entièrement concentrés sur leur projet. « Le type qui lance sa start-up dans son coin passe 80 % du temps à régler des questions qui ne relèvent pas de son business : chercher des développeurs et des graphistes, trouver un fi nancement ou des subsides, tenir sa comp-tabilité, étudier les questions fi scales. Nous mutualisons tout cela au sein de Barefoot, afi n que l’entrepreneur puisse se concentrer unique-ment sur son projet. Ce qui implique que nous lui versons aussi une rémunération. »

Qui est Augustin van Rijckevorsel ?Peu à l’aise dans le milieu scolaire, Augustin van Rijckevorsel

décroche à 16 ans son diplôme d’humanités au jury central et entre à l’université. « Je suis resté 10 ans à l’université. Je ne savais pas trop où j’allais et ça me démotivait », se souvient

notre interlocuteur. « Ce qui m’a poussé à terminer, c’est d’avoir travaillé dans une usine pendant un an. J’ai réalisé que j’avais des

choses à dire, des projets à porter. J’ai fi ni mes études d’une traite et obtenu un Master en Business à la VUB. »

Serial EntrepreneurImmédiatement, le jeune diplômé se lance dans un parcours entrepreneurial.

« Pendant 10 ans, j’ai lancé une série de projets entrepreneuriaux qui ont connu plus ou moins de succès : le European Masters Forum, des cartes d’information à accrocher au col des bouteilles de

vins (bottlenecktie), de l’assurance, de l’immobilier, de la consultance en stratégie commerciale… Au bout de cette décennie, j’ai fait le bilan et j’ai décidé de partager l’expérience acquise afi n de faciliter le processus de

création de start-up. »

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Success story©

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Aligner les intérêtsLe paiement d’une rémunération contribue

à dégager l’entrepreneur des questions maté-rielles les plus pressantes, mais ce n’est pas son seul objectif. « En réalité, le salaire fait partie d’une mécanique que nous avons mise en place pour aligner les intérêts de l’entrepreneur et ceux de l’entreprise qui investit dans son projet. L’entrepreneur démarre à 3.500 euros facturés, et peut augmenter sa rémunération au fur et à mesure qu’il atteint des résultats. Idem pour sa participation dans le capital : il démarre à 2 %, et peut monter jusque 20 % en fonction des objec-tifs. Du coup, il a autant intérêt que l’investisseur à ce que le projet réussisse rapidement. »

Vers un avenir brillant ?Un an après sa création, Barefoot

emploie 30 personnes à travers le monde, a cinq start-up en portefeuille et vient de signer un accord avec la RATP afi n de lancer des projets innovants liés à son activité. « Barefoot a une équipe dirigeante forte et multidisciplinaire. Ensemble, nous maîtrisons aussi bien le développement de start-up et les nouvelles technologies que les subtilités du capital à risque. Et nous avons maintenant développé la métho-dologie qui va permettre aux grandes entreprises d’externaliser leur processus d’innovation. »

Soutenir et comprendre les start-up comme BarefootStart-up innovante, Barefoot est un bel exemple des projets qu’ING est fi ère de soutenir. La banque a en eff et décidé d’assurer un rôle de premier plan dans le soutien au succès des start-up, et a notamment créé à cet eff et son réseau d’Innovation Bankers. « Nous entendons en eff et aider les jeunes entrepreneurs dans le développement de leurs projets, sans nous limiter au fi nancement, mais en leur apportant aussi des conseils, et un accès à notre réseau », explique François Gengoux, Regional Director chez ING Belgique.

Enrichissement mutuel« Notre relation avec Barefoot dépasse en eff et le simple fi nancement. Celui-ci a notamment été rendu possible grâce à l’accord conclu entre ING et un fonds européen dédié à l’innovation technologique. Mais notre interaction repose aussi sur le partage de connaissances », poursuit François Gengoux. « Nous échangeons beaucoup avec l’équipe de Barefoot. Nous découvrons avec eux le monde des start-up, et nous les aidons pour notre part à comprendre l’univers des grandes entreprises. »

Les idées ne valent rienPour Augustin van Rijckevorsel, fondateur de Barefoot, un des mythes les plus nocifs du monde des start-up est celui de l’idée. « Oubliez les idées. Une idée, ça ne vaut rien », assène-t-il. « Lancer un produit ou un service, ce n’est pas avoir une idée : c’est identifi er un problème et venir le résoudre. Tout part des besoins des clients potentiels. Créer un besoin, comme le prétendait le marketing des années 50, ça n’existe pas. Steve Jobs n’a jamais créé de besoins : il a identifi é des besoins non encore assouvis. Le besoin est la plupart du temps une solution à un problème. Si vous vous concentrez sur ce problème, vous n’aurez aucune peine à rectifi er le tir en cours de route. En revanche, si vous vous concentrez sur l’idée, vous allez tomber amoureux de votre produit ou de votre service. Et vous n’allez pas vous poser les bonnes questions. Ou trop tard, quand vous réaliserez que votre produit ou service ne se vend pas ou pas assez. À la rigueur, une grande entreprise peut se le permettre, parce qu’elle en a les moyens. Mais si une start-up réalise trop tard qu’elle a fait fausse route, elle est morte ! »

Le premier clientPour Augustin van Rijckevorsel, les entrepreneurs doivent donc cibler les problématiques pour voir s’il y a un business. « Le vrai test, ce n’est pas l’étude de marché, c’est le premier client. Tant que vous n’avez pas trouvé quelqu’un qui vous dit " à ce prix-là, je signe ", vous n’avez pas de produit. Or, une start-up fait face à une double contrainte de temps et d’argent. Il faut dépenser les heures de travail et les euros au bon moment et à bon escient. Rester focalisé sur le problème et sur le client permet de faciliter ces décisions qui comptent. »

François GengouxRegional DirectorING Belgique

L’une des forces de Barefoot est de permettre aux entrepreneurs de rester entièrement concentrés sur leur projet.

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Focus

ING Invoice Solutions

Gérer et faire fi nancer vos factures en un clic

Grâce à une nouvelle fonctionnalité d’ING Invoice Solutions, les PME et les indépendants peuvent désormais faire fi nancer certaines factures, et donc accélérer l’entrée de liquidités.

Vous ne connaissez pas encore ING Invoice Solutions ? Cette solution, lancée récemment, permet aux indépendants et aux PME de gérer plus facilement leurs factures. Elle vous aide à établir et envoyer à la vitesse de l’éclair vos off res et vos factures, à faire du time tracking et à transmettre tous les documents pertinents à votre comptable. Sa fonction de suivi des factures est aussi très intéressante : pour tout paiement sur un compte ING, les factures ouvertes sont automatiquement enregistrées comme " payées ". Cette solution vous permet d’identifi er rapidement les factures échues mais non encore payées. Il ne vous reste plus dans ce cas qu’à envoyer un rappel d’un simple clic.

Faire fi nancer des facturesUne fonctionnalité importante a été ajoutée

à Invoice Solutions. « Nous avons mis la dernière main à un module de fi nancement intégré », précise Stijn Gilissen, Product Manager. « Vous pouvez y indiquer si vous souhaitez que nous préfi nancions certaines factures. C’est le client qui décide lui-même quelles factures et combien de factures sont concernées. »

Pas besoin de grands discours pour expliquer l’intérêt de faire préfi nancer des factures :- vous êtes protégé de cette façon contre les

impayés et la gestion de vos débiteurs s’en trouve simplifi ée puisqu’ING la reprend à son compte ;

- votre cashfl ow et votre fonds de roulement s’en trouvent optimalisés. En d’autres mots : vous avez l’assurance de disposer de liquidités pour faire tourner votre entreprise, car le paiement est eff ectué beaucoup plus vite.

Quelques conditionsActuellement, cette possibilité ne concerne

que les factures libellées en euros et adressées à des entreprises dont le siège est situé en Belgique. Bien entendu, la facture ne peut pas encore être échue. L’utilisateur doit aussi présenter un score de crédit déterminé pour pouvoir y recourir. « Mais, la plupart des clients, même starters, entreront en ligne de compte », affi rme Stijn Gilissen.

Un fl ux automatiqueComment cela se passe-t-il concrètement ?

« Nous établissons un budget de fi nancement de factures de 25.000 euros par exemple. Vous voulez faire fi nancer une facture de 5.000 euros ? Parfait, il reste alors encore 20.000 euros. Nous contactons ensuite votre client par e-mail. S’il est d’accord, l’argent est versé sur votre compte dans un délai maximum d’un jour ouvrable. Nous demandons une confi rmation au client parce que nous ne voulons pas fi nancer des factures contestées, qui vont interrompre le fl ux automatique de la procédure. Tout doit se passer de la façon la plus fl uide possible. »

Un coût uniqueLe coût est limité à 3 % du montant de la

facture. « C’est tout compris : coûts administra-tifs, intérêts et reprise du risque de paiement. Si votre client fait faillite, et que la facture a déjà été fi nancée, vous ne devez plus vous faire de soucis. Le logiciel off re un aperçu de l’ensemble du processus : quel montant est fi nancé, quel budget de fi nancement reste à disposition, à combien s’élèvent les coûts de préfi nancement. Nous visons une transparence totale. »

Stijn GilissenProduct Manager ING Invoice SolutionsING Belgique

Plus d'infos sur : https://www.ing.be/fr/business/day-to-day-banking/invoicesolutions/ING-invoice-solutions ©

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INGEntreprise

Création2012 Activités Solutions " internet des objets " pour villes et entreprises LieuAnvers, Singapour et Louvain-la-Neuve Chiffre d’affaires1,5 million d’euros (2016)

Personnel50 collaborateurs

www.rombit.be

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Success story

Rombit

Une start-up anversoise pionnière de la technologie intelligente

Rombit booste l’intelligence et l’efficacité des villes et des entreprises. Et la start-up anversoise compte bien déployer sa technologie numérique au loin ! D’ici cinq ans, elle entend devenir incontournable pour les entreprises portuaires et les métropoles du monde entier.

Rombit fait partie de ces entreprises qui frappent l’imagination. Après quatre ans à peine, l’entreprise de Jorik Rombouts (29 ans) réalise en effet déjà un chiffre d’affaires annuel de 1,5 million d’euros. Nous le rencontrons dans ses bureaux flambant neufs installés dans une impo-sante demeure du XVIIIe siècle de la Frankrijklei à Anvers. Au beau milieu de l’espace de travail se dresse un panneau d’interdiction de stationne-ment. On dirait une blague d’étudiant, typique d’une start-up où la passion et l’innovation sont plus importantes que le décorum. Mais ce signal routier ouvre la voie à une histoire plus vaste : le développement d’Anvers en une ville intelligente, avec Rombit au pilotage et à la motorisation.

Des panneaux d’interdiction de stationnement intelligents

« Depuis la mi-2015, nous réalisons plusieurs projets pour la Ville d’Anvers. Les panneaux d’interdiction de stationnement en sont un exemple », explique Jorik Rombouts, gérant de Rombit. « Et si mes concitoyens resquillaient massivement avec les panneaux de parking – ils les chipaient et les utilisaient comme bon leur semblait –, c’est désormais du passé ! La Ville peut dorénavant les commander et les tracer à distance. Un panneau volé est placé direc-tement en phase d’alerte. D’autre part, nous avons aussi une application qui supprime les tracas administratifs lors des demandes. »

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Conseils d’entrepreneur

Réseautez efficacement, d’autant plus en BelgiqueParticipez à tous les événe-ments de VOKA ou de votre secteur et à des missions commerciales. Ces con-tacts peuvent se révéler très utiles par la suite.

Présentez un prototype N’attendez pas que votre produit soit terminé pour le vendre. Proposez votre prototype à des entreprises, participez à des hackathons. Un produit n’est jamais fini d’autant plus quand il s’agit de développements technologiques. Vous pouvez bien entendu attendre éternellement que le produit soit fini, mais vous devez aussi penser au chiffre d’affaires.

Investissez dans votre équipe, plus que dans votre produit Avec des gens au top autour de vous, qui peu-vent faire plus de choses et d’autres choses que vous, tout va de soi. Vous ne pouvez pas tout faire vous-même, mais vous pouvez déléguer à temps.

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Sans anicrochesUne ville plus intelligente, ce fi ls de pharma-

cien trouve que c’est un des plus beaux projets de Rombit jusqu’ici, vu son large impact sur la vie en société. Pour la Ville d’Anvers, ce sont aussi autant de projets stimulants, avec des attentes complexes à la fois de la municipalité, des fonctionnaires, de la police et des citoyens. Pas mal de bases de données sont sollicitées, qui doivent toutes communiquer entre elles. « Il y a tellement d’éléments liés aux panneaux de stationnement qui peuvent mal tourner. Mais la livraison s’est parfaitement déroulée, sans ani-croches. De plus, la plate-forme était prête après à peine cinq mois de développement. »

Vitesse de livraisonJorik Rombouts estime que cette vitesse

de livraison est l’un des principaux atouts de Rombit. « La technologie qui rend les objets et les matériaux intelligents est nouvelle pour les entreprises et les autorités locales. Beaucoup d’organisations n’en prennent encore qu’à peine la mesure. Grâce à notre expérience avec l’internet des objets, nous livrons après trois à six mois, alors que chez la concurrence l’usage est de un à deux ans ! » C’est dans ce service que réside sa véritable motivation, reconnaît Jorik Rombouts. « Gagner de l’argent ne procure pas une grande poussée d’adrénaline, même si c’est toujours bienvenu, évidemment ! Mais quand un bourgmestre ou un CEO exprime ses sincères remerciements, cela me fait quelque chose. J’aime résoudre les problèmes. »

Une organisation effi caceComme son nom l’indique, « Romcore »

constitue le noyau des services de Rombit. Romcore est une base de modules hard- et soft-ware, capables de communiquer avec n’importe quels progiciels ERP et CRM, et permettant une analyse plus poussée des données. Une partie des développeurs de Rombit veille à ce que chaque module ne soit développé qu’une fois et qu’il soit réutilisé le plus possible. L’autre partie crée de nou-velles solutions, spécifi quement

sur mesure pour les clients, qui sont ensuite ajoutées à la bibliothèque Romcore. L’objectif fi nal est toujours de faire communiquer entre eux machines, appareils, matériaux et processus industriels via une plate-forme internet mobile.

Croissance rapide recommandéeRombit devance actuellement la concurrence

avec Romcore. Mais celle-ci l’attend au tournant et peut venir du monde entier. « D’où la nécessité de croître rapidement, ce que nous sommes en train de faire. Au cours des 18 premiers mois de son existence, Rombit a enregistré un chiff re d’aff aires de 100.000 euros, en 2016 il s’est élevé à 1,5 million d’euros. 2017 marquera un nouveau grand bond en avant. Une estimation sur base des contrats déjà signés nous amène à 4,5 mil-lions d’euros. » Cette ambitieuse trajectoire de croissance était jusqu’il y a peu principalement fi nancée avec des moyens propres. C’est ainsi que le père de Jorik Rombouts a vendu sa pharmacie et a injecté au fi l des ans un million d’euros dans l’entreprise de son fi ls.

ING à la rescousseDes prêts bancaires ont aidé Rombit à croître,

par exemple lorsque la start-up a connu une période diffi cile fi n 2014. Mais aussi pendant le développement de BadgeControl. Cette solution équipe chaque chantier de construction d’une borne mobile. Toute personne qui pénètre sur le chantier doit s’enregistrer, ce qui permet au chef de chantier de contrôler facilement qui travaille où. « Nous étions en plein en train d’investir dans le personnel et nos produits, mais nous n’en avions encore aucun return. ING était à l’époque la seule banque prête à nous accorder un fi nancement. Je lui en suis encore toujours très reconnaissant. Car, sans elle, Rombit n’existerait peut-être plus à l’heure actuelle ! »

vous-même, mais vous pouvez déléguer à temps.

quels progiciels ERP et CRM, et permettant une pouvez déléguer à temps.

Qui est Jorik Rombouts ?Pendant ses études d’ingénieur industriel, Jorik Rombouts a conçu la plate-forme web " The Brokery " pour son cousin, qui était courtier pour l’agence immobilière ERA. Avec cette plate-forme, son cousin pouvait gérer en mobile des informations sur entre autres les prix des maisons, les prescriptions légales et les charges fi scales. Jorik Rombouts a ensuite changé d’orientation pour aller étudier l’IT. En 2012, à 25 ans, il a fondé Rombit, avec un capital de départ de 70.000 euros. En 2014, VOKA Antwerpen-Waasland a nommé Rombit " Meest Beloftevolle Starter " (starter la plus prometteuse, NDLR). Un an plus tard, le magazine Trends Tendances a décerné à Rombit le titre de Starter de l’Année et Jorik a terminé à la deuxième place de l’élection du "Jonge Ondernemer van het Jaar " (jeune entrepreneur de l’année, NDLR) de la JCI.

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Success story

Michel AkkermansLa forte croissance prévue pour 2017 est

possible grâce à l’apport de l’entrepreneur Michel Akkermans. Après la vente de ses entreprises FinTech FICS et Clear2Pay, il s’est en eff et reconverti en fi nancier. L’année passée il a investi 10 millions d’euros dans Rombit. Un luxe, qui permet à la start-up de ne pas devoir se focaliser constamment sur les recapitalisations. « Cet argent nous a permis d’élaborer notre structure et notre organisation. Mais, et c’est encore plus important, Michel nous conseille sur la façon dont nous pouvons atteindre le marché mondial avec notre solution. Bien entendu, nous allons engager des collaborateurs supplémentaires pour cette expansion. Nos 40 ingénieurs et spé-cialistes IT devront être 150 d’ici quelques années. Mais nous n’allons pas nous lancer à la légère. Nous ne sélectionnons que les meilleurs parmi les centaines de candidats. En ce sens, ce n’est

pas aussi bizarre que ça que Michel nous accorde sa confi ance. Nous tirons toujours des leçons positives de ce qui nous arrive. »

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Singapour et HoustonRombit travaille surtout pour de

grandes entreprises du port d’Anvers. Les entreprises industrielles qui y sont installées s’intéressent de plus en plus à la technologie et à l’innovation, explique Jorik Rombouts. « L’avantage est qu’elles sont présentes dans le monde entier, si bien que nous devrions pouvoir rapidement débarquer dans d’autres ports comme Rotterdam, Hambourg ou Houston. » Grâce au soutien de la Ville d’Anvers, Rombit dispose déjà d’un bureau à Singapour, qu’elle partage avec d’autres start-up anversoises. En collaboration avec Orange et iMinds, Rombit travaille aussi à un projet de drone dans le port d’Anvers afi n de faciliter les interventions des services de secours. Avant de quitter la salle de réunion " Barcelona ", nous demandons à Jorik Rombouts comment il envisage l’avenir de sa société. Il répond avec son culot caractéristique : « D’ici cinq ans, nous voulons être incontournables pour tous les grands ports et les métropoles du monde entier ».

« Jorik est à 200 % derrière son rêve d’enfant »Sylvie Van de Bruaene est Relationship Manager chez Rombit depuis l’année passée. « Il y a trois ans, le Regional Director de l’époque, Stéphan Géron, a fait la connaissance de Jorik lors d’une mission commerciale à Singapour. Il a été séduit par l’histoire de Rombit et la façon dont Jorik Rombouts est à 200 % derrière son rêve d’enfant. Il est en eff et bluff ant de voir comment il trouve à chaque fois de bonnes idées pour résoudre les problèmes des autres entreprises. »

La banque maisonKathleen Destaebele était aux premières loges pour suivre la rapide croissance de Rombit. « D’une start-up avec une poignée d’ingénieurs dans l’appartement de Jorik à la belle PME qu’est aujourd’hui Rombit. L’entreprise a aujourd’hui établi une stratégie claire, soutenue par une bonne structure avec une équipe de direction et un conseil consultatif. C’est avec plaisir que nous resterons la banque maison de Rombit dans les années à venir. »

Kathleen DestaebeleManager PME pour le secteur Anvers-MalinesetSylvie Van de BruaeneRelationship ManagerING Belgique

La technologie qui rend les objets et les matériaux intelligents est nouvelle pour les entreprises et les autorités locales. Beaucoup d’organisations n’en prennent encore qu’à peine la mesure.

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La durabilité en pratique

Le réseau de vapeur réconcilie économie et écologie

Début 2018, un gigantesque réseau de vapeur alimentant des entreprises chimiques sera mis en service dans le Waaslandhaven (Port du Pays de Waes, un port secondaire du Port d’Anvers). Le projet " Ecluse " permettra une diminution des émissions de CO2 de 100.000 tonnes par an et sera la preuve qu’objectifs économiques et durables peuvent coexister.

Ecluse fournira de la vapeur à cinq entreprises chimi-ques installées dans le Port d’Anvers. Ce réseau de vapeur permet une consommation d’énergie plus verte et plus rentable et une réduction des émissions de CO2 de 100.000 tonnes par an.

Les cinq entreprises chimi-ques réduiront leur facture énergétique.

Début février, le réseau de chaleur a été offi-ciellement inauguré par la pose d’une première conduite. Parmi les près de 120 invités figuraient Philippe De Backer, secrétaire d’État du gouver-nement fédéral, ainsi que Philippe Muyters et Bart Tommelein, ministres du gouvernement flamand. Par leur présence, les ministres ont souligné l’importance du projet Ecluse dans la réduction drastique des émissions de CO2 en Flandre. « C’est un exemple à suivre en Flandre. Nous laissons encore beaucoup trop d’énergie se perdre. Ecluse n’est pas un nice-to-have, mais un must-have absolu », a déclaré Bart Tommelein lors de la table ronde qui a suivi l’inauguration.

Un réseau de chaleurDe quoi s’agit-il ? Le projet « Ecluse, een sluis

voor groene energie » (une écluse pour l’éner-gie verte, NDLR), distribuera à partir de début 2018 de la vapeur à cinq entreprises chimiques installées dans le Port du Pays de Waes : ADPO, Ashland, Monument Chemical, INEOS Phenol et LANXESS. Ces entreprises chimiques ont besoin de vapeur pour leurs processus de production. Elles la produisent actuellement encore elles-mêmes avec leurs propres tur-bines, qui fonctionnent au gaz naturel. Mais grâce à Ecluse, ces entreprises chimiques vont pouvoir arrêter, du moins partiellement, leurs

Tips & Tricks

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Tips & Tricks

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propres générateurs de vapeur. Les entreprises concernées se sont engagées à recourir à Ecluse pendant les dix prochaines années au moins. Cet engagement est nécessaire pour assurer la rentabilité du réseau de chaleur.

Une source d’énergie verteLa vapeur est générée par les incinérateurs

de l’usine de traitement de déchets Indaver et de sa joint-venture SLECO. Sur leur site de Doel, Indaver et SLECO traitent chaque année 1 million de tonnes de déchets. Près de la moitié de ces déchets sont organiques, et dès lors aussi renouvelables et verts. « Aujourd’hui, nous retrai-tons une partie des déchets en les transformant en matières premières qui peuvent être réutili-sées, et une autre partie en vapeur avec laquelle nous produisons de l’électricité », explique Paul De Bruycker, CEO d’Indaver. « L’électricité que nous produisons avec nos trois générateurs de Doel permet d’alimenter en énergie près de 170.000 ménages. »

Électricité versus vapeurProduire de l’électricité via la combustion de

déchets n’off re pas un très grand rendement. À peine 20 à 40 % de l’énergie provenant des déchets sont transformés en électricité via

la production de vapeur. « Avec Ecluse, nous n’allons plus transformer une partie de la vapeur en électricité, mais amener directement cette vapeur aux entreprises chimiques. Nous augmentons ainsi le rendement de l’énergie en provenance des déchets de 80 à 90 %. Grâce à Ecluse, les entreprises chimiques ne passent pas seulement de l’énergie grise à l’énergie verte, mais nous enregistrons aussi avec Indaver un sérieux gain de rendement. Pour moi, Ecluse est un projet de classe mondiale. Il prouve qu’une économie circulaire n’est pas un rêve lointain, pour autant que nous unissions notre créativité et nos forces », déclare avec enthousiasme Paul De Bruycker.

400 °CLes cinq entreprises chimiques se fourniront

prochainement en vapeur provenant du réseau de chaleur. Sur le trajet de retour vers Indaver, la conduite contenant l’eau de condensation passera par chez DP World-Antwerp Gateway, où elle servira au chauff age des bureaux. Les conduites longues de cinq kilomètres seront majoritairement placées en surface, mais une petite partie sera aussi souterraine. Leur isolation sera poussée à l’extrême afi n de perdre le moins d’énergie possible. « La vapeur aura une température de 400 °C et une pression de 40 bars », explique Frank Vanbrabant, CEO d’Infrax. Étant un des deux gestionnaires de réseau fl amands, Infrax possède déjà une expérience dans les réseaux de chaleur. « Un super-réseau de chaleur comme celui-ci est un projet très intéressant pour Infrax. Nous voulons à l’avenir miser encore davantage sur ce genre de projet. » Un sous-traitant est chargé de la construction et de l’entretien des conduites.

50 éoliennesGrâce à la consommation d’énergie

plus verte et plus rentable, Ecluse représen-tera une réduction des émissions de CO2 de 100.000 tonnes par an. Les diff érents parte-naires ont calculé que ce gain est comparable au rendement de 50 éoliennes standards d’une capacité de 2,3 MW. Le réseau de vapeur sera un des plus grands distributeurs de chaleur indus-triels d’Europe. « Il peut produire près de 5 % de la chaleur verte totale en Flandre, et fournir ainsi une importante contribution à la réalisation de l’accord de Paris sur le climat, qui est entré en vigueur à la fi n de l’année passée. Je ne vois que des avantages liés à ce projet », a souligné le ministre Bart Tommelein.

Paul De BruyckerCEOIndaver

ING fi nance Ecluse à concurrence de 16 millions d’eurosPour la construction du réseau de vapeur, ING a dégagé un fi nancement total de 16 millions d’euros. « Nous croyons à 100 % à ce projet », déclare Saskia Bauters, Head of Public Sector & Social Profi t. « Nous voulons aider nos clients à avoir une longueur d’avance dans la vie et dans les aff aires. Pratiquement tous les participants sont clients de notre banque. Nous sommes dès lors fi ers de pouvoir soutenir ce projet. » Créativité et entrepreneuriatING soutient le projet Ecluse parce que ce type de collaboration novatrice est l’avenir, selon Saskia Bauters. « Ecluse unit créativité et entrepreneuriat. On réalise une économie de coûts fi nanciers, mais on enregistre aussi des gains environnementaux prouvés. C’est un des nombreux projets qui sont nécessaires pour matérialiser la transition énergétique, des carburants fossiles aux alternatives durables. Via ING Lease, ING gère par exemple aussi déjà la majorité des panneaux solaires en Belgique. Et il y a encore pas mal de projets en cours. »

Ecluse est un projet de classe mondiale. Il prouve qu’une économie circulaire n’est plus

un rêve lointain

Saskia BautersHead of Public Sector & Social Profi tING Belgique

Frank VanbrabantCEO Infrax

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30 millions d’eurosD’autres entreprises, en plus des cinq

actuelles, pourront encore s’y connecter par la suite. Quand le réseau de vapeur sera terminé, il pourra transporter deux fois plus de vapeur que la quantité nécessaire aujourd’hui. Cette capacité permet aussi aux entreprises qui sont là depuis le début du projet d’augmen-ter leur demande de chaleur dans le futur. En fi n de compte, Ecluse pourrait permettre une réduction totale des émissions de CO2 de 200.000 tonnes. La construction du réseau de vapeur coûtera près de 30 millions d’euros. Le gouvernement fl amand y contribue à hauteur de 10 millions d’euros. Maatschappij Linkerscheldeoever (MLSO), Indaver, SLECO, la compagnie des eaux Water-Link, Infrax et FINEG apportent ensemble plusieurs millions d’euros. FINEG est un holding intercommunal de 16 com-munes qui investit dans l’énergie.

15 ans de dur labeurL’idée d’un réseau de vapeur entre inciné-

rateurs et entreprises chimiques voisines date d’il y a 15 ans déjà. C’était un projet complexe parce que connaissance et expertise nécessaires se répartissaient entre diff érents partenaires. « Il fallait aussi conclure beaucoup de bons accords pour les dix années à venir, y compris entre concurrents. Notre soutien vise dès lors à faciliter cette collaboration et à abaisser le seuil fi nancier », a déclaré le ministre Philippe

Muyters. « Dès le départ, il nous était impossible de fi nancer à nous seuls le réseau de chaleur », reconnaît Erik Van Hove, gérant d’Ashland. « Nous y avons investi aujourd’hui plusieurs centaines de milliers d’euros. Nous nous engageons à acheter pendant minimum 10 ans la vapeur à un prix fi xe. À l’heure actuelle, Ecluse nous permet d’éco-nomiser sur notre facture d’énergie. Mais nous ignorons bien évidemment quelle sera l’évolution des prix du gaz naturel et de l’électricité. Nous prenons donc ici un risque calculé. Mais l’un dans l’autre, c’est formidable de pouvoir nous pencher sur le berceau d’un projet aussi exceptionnel et durable. Il s’inscrit parfaitement dans la philoso-phie de " Responsible Care " d’Ashland. »

Ancrer les entreprisesLors de la pose de la première conduite, Marc

Van de Vijver a été le dernier à prendre la parole. En tant que bourgmestre de Beveren, il s’est particulièrement attaché à l’intérêt économique que représente le projet Ecluse. « Le réseau de chaleur est un atout important pour ancrer litté-ralement ces entreprises chimiques dans le Port du Pays de Waes et attirer des activités supplé-mentaires. Avec Ecluse, ces entreprises ne sont pas seulement assurées d’un approvisionnement en énergie verte, mais aussi d’une fourniture de vapeur garantie à un prix fi xe convenu pour les 20 à 30 prochaines années. C’est vital pour les entreprises. Ecluse est un jalon dans l’histoire du Port du Pays de Waes. »

Sustainability Award Avant que le réseau de vapeur n’entre en service, Ecluse a déjà remporté un premier prix. En novembre 2016, la communauté portuaire lui a décerné le tout premier Port of Antwerp Sustainability Award, soit deux mois à peine après la signature de tous les con-trats du projet Ecluse.

De gaude à droite: Bart Tommelein, ministre de l’Énergie, Gouvernement fl amand ; Philippe Muyters, ministre de l’Économie et de l’Innovation, Gouvernement fl amand ; Erik Van Hove, CEO, Ashland ; Marc Van de Vijver, bourgmestre, Doel (Beveren).

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INGEntreprise

At your side

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ING Innovation Bankers

Un coup de pouce aux entreprises innovantes

La numérisation et l’internet engendrent une modification à grande vitesse de notre paysage entrepreneurial. Une banque comme ING se doit aussi de s’adapter à cette nouvelle donne. En aidant, par exemple, des start-up à devenir les perles économiques de demain.

ING a formé une équipe d’Innovation Bankers afin de soutenir les entreprises innovantes.

Les Innovation Bankers mettent leur réseau et leur expertise au service de ces entreprises.

Le Smart Lending permet le financement des start-up et des scale-up.

Prenons une start-up dans l’e-santé. Ces besoins sont-ils différents de ceux d’un entrepre-neur qui monte une firme métallurgique ? Bien entendu ! Et comme, ces derniers temps, de plus en plus de start-up et d’entreprises innovantes voient le jour, ING a décidé d’offrir des solutions aux défis auxquels ce groupe en croissance est confronté. C’est en effet pour lui que la banque a créé les " Innovation Bankers ", un groupe d’une cinquantaine de banquiers/accompagnateurs très spécialisés. Jaime Cuykens, ancien entre-preneur, est l’un d’entre eux.

Une collaboration fructueusePour soutenir ces entreprises, ING s’est

associée à des incubateurs connus, dont iMinds, ICAB, NEST’up et EEBIC. « C’est une collaboration fructueuse : l’incubateur assure le mentorat

afin, par exemple, d’accélérer la parfaite adéquation entre le produit et le marché. Nous nous chargeons de la mise en relation et de la professionnalisation. Nous unissons ainsi nos forces afin d’aider à développer le potentiel des start-up et des scale-up. »

Les trois CLe soutien se résume en trois C : Capital,

Content et Clients. « Le premier C concerne l’aide en matière de financement. Elle peut se traduire par un crédit bancaire, mais ce n’est certainement pas de facto le cas. Parmi les autres possibilités, citons par exemple l’entrée d’investis-seurs providentiels ou d’investisseurs en capital à risque, ou le financement participatif. Nous étudions individuellement chaque dossier et déterminons le meilleur mode de financement. »

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Son pesant d’orLe deuxième C se réfère au Content

(contenu). Jaime Cuykens : « Nous voulons aider les entreprises à se professionnaliser en les mettant en contact avec des experts de notre propre réseau. En tant que grande banque, nous sommes bien évidemment constamment en contact avec d’anciens chefs d’entreprise, investisseurs, avocats et fi scalistes. Nous pré-sentons ces personnes aux start-up afi n qu’elles partagent leur expertise. Et ce sans facturation à l’heure ! »

L’une des personnes qui endossent ce rôle pour ING est notamment l’ancien CFO d’une entreprise cotée en Bourse qui est aujourd’hui lui-même investisseur. « C’est le type de profi l qui peut vous défi er en tant qu’entrepreneur, peaufi ner votre business plan et ouvrir des portes qui restent habituellement closes aux simples mortels », précise Jaime Cuykens. « Cela vaut son pesant d’or pour les jeunes pousses ! »

Des questions diffi cilesLes types de problèmes que ces spécialistes

aident à résoudre sont extrêmement variés, comme nous l’explique l’Innovation Banker. « Si je vais fi nancer mon entreprise, quelle sera alors l’importance du capital d’exploitation ? Pourquoi dois-je faire preuve de prudence face à une croissance déjà trop rapide ? Quelles sont les implications juridiques d’une augmentation de capital ? Comment doit se présenter mon business plan si je sollicite des investisseurs ? Comment puis-je donner plus de punch à mon modèle économique ? En quoi consiste une stratégie d’approche du marché ? Autant de questions diffi ciles et souvent aussi de matières dans lesquelles nos entrepreneurs n’ont aucune expérience. Quoi de plus pratique dès lors si vous pouvez faire appel à des connaisseurs ! »

Un fi chier clients précieuxDernier point mais certainement pas le

moindre, comme le souligne Jaime Cuykens, il y a le volet Clients. « En tant que banque, nous possédons un très vaste et précieux fi chier clients. Et de gros clients nous posent très souvent la question : quelle nouvelle technologie pourrait aider notre business ? À qui pouvons-nous nous adresser pour résoudre tel ou tel problème ? En pareils cas, nous nous ferons un plaisir de mettre en contact les meilleures nou-velles entreprises avec ces clients afi n de voir ce qu’ils peuvent signifi er l’un pour l’autre. Nous aidons ici les start-up à glisser un pied dans l’entrebâillement de la porte. Et ensuite, c’est à elles de jouer, bien entendu (rires). »

Des entrepreneurs enthousiastes« Nous venons seulement d’atteindre

notre vitesse de croisière, mais les starters se montrent extrêmement enthousiastes. Je reçois fréquemment des e-mails d’entrepre-neurs qui nous remercient parce que nous avons, par exemple, fourni un excellent contact

qui a donné un coup de pouce au business de l’entreprise. Ou des starters me disent qu’ils sont étonnés d’avoir bénéfi cié aussi tôt d’un fi nance-ment. Nous avons déjà des dizaines de dossiers d’entreprises auxquelles nous avons accordé des prêts alors qu’elles n’en auraient certai-nement pas bénéfi ciés par le passé. La raison sous-jacente en est que nous tenons compte aujourd’hui de bien plus de critères qualitatifs. C’est ce que nous appelons le Smart Lending, un emprunt early stage dans le cadre duquel les Innovation Bankers peuvent accorder des prêts déjà à un stade très précoce aux entrepre-neurs innovants qui remplissent certains smart criteria. »

Et pour l’avenir ?« Les premiers partenariats sont désormais

sur pied, nous en avons posé les bases avec un réseau d’experts et des universités, ils ont depuis appris à nous connaître. Il s’agit main-tenant d’affi ner les choses. Je pense que ce n’est encore que le début d’une toute nouvelle ère en matière de services bancaires. Je suis totalement convaincu que la fonction sociale de la banque est de nouveau en train de croître. Comme cela s’est déjà produit par le passé, mais à plus petite échelle : organiser le contact entre les personnes et leur mettre le pied à l’étrier. »

Jaime CuykensInnovation BankerING Belgique

Olivier BelengerCEOEEBIC

Olivier Belenger (EEBIC) : « Un partenariat avec ING est fondamental pour nous »Un des incubateurs avec lesquels ING s’est récemment engagée est EEBIC. Cet accompagnateur de start-up a vu le jour au début des années 1990 en tant que fonds d’investissement dans le giron de la Région de Bruxelles-Capitale. ING était déjà de la partie à l’époque. Les fonds existent encore, mais ont depuis aussi été étendus à notamment des bureaux partagés et des services de support aux jeunes entrepreneurs. « EEBIC analyse environ 600 entreprises par an, dont près de 120 peuvent compter sur le soutien de l’incubateur », explique son CEO, Olivier Belenger. « Une trentaine se voit aussi proposer un fi nancement. Près de 70 millions d’euros sont disponibles dans ce but via les diff érents fonds. »

Une intense collaborationOlivier Belenger décrit la tâche d’EEBIC comme « le soutien de jeunes pousses innovantes dans lesquelles nous percevons un haut potentiel ». « Le partenariat avec ING y est fondamental », affi rme-t-il. « ING a, par exemple, nommé son propre Innovation Offi cer qui chapeaute nos projets. Une initiative comme celle des Innovation Bankers est aussi un formidable complément aux trajets d’investissement et de soutien plus fondamentaux que nous mettons sur pied. De plus, l’expertise et le réseau dont ING dispose en interne constituent un avantage non négligeable. » À noter que d’autres grandes banques sont aussi actionnaires d’EEBIC. D’après Olivier Belenger, ce n’est pas un problème en ce qui concerne la collaboration avec ING. « Une banque qui est uniquement représentée dans notre capital, est une donnée complètement diff érente de ce que nous faisons avec ING », précise-t-il. « Ce sont deux mondes totalement séparés. »

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People & Management

Stratégie

Les enjeux de la transformation digitale

Si les termes de " révolution digitale " sont aujourd’hui sur toutes les lèvres, beaucoup d’entreprises ne se sont pas encore lancées dans l’aventure. À tort ! La digitalisation profitera avant tout aux entreprises les plus audacieuses. Analyse.

La digitalisation a entraîné en moyenne une diminution du volume d’affaires et de la marge bénéficiaire. Cette moyenne masque de grandes disparités entre entreprises. Les gagnants seront ceux qui auront intégré le digital au cœur de leur business model.

La révolution digitale intrigue et inquiète les entreprises. À raison, estime Nicolas van Zeebroeck, professeur d’Innovation, IT Strategy & Digital Business à la Solvay Brussels School of Economics & Management (SBS-EM), qui a récem-ment contribué à un article sur le sujet avec la collaboration du cabinet de conseil McKinsey.

Sélection naturelle« En moyenne, tous secteurs confondus, la

digitalisation a déjà entraîné une baisse de 6 % du chiffre d’affaires des entreprises et de 4,5 % de leur EBIT (bénéfices avant charges financières et impôts) », détaille notre expert. « À l’avenir, McKinsey prévoit une réduction moyenne de 12 % du chiffre d’affaires et de 10,2 % de l’EBIT. » Si ce constat peut sembler inquiétant, il convient

cependant de le nuancer. « Ces chiffres sont des moyennes », poursuit notre interlocuteur. « Toutes les entreprises ne seront pas logées à la même enseigne. D’un côté, les entreprises per-formantes tireront leur épingle du jeu. De l’autre, les entreprises qui sont déjà à la peine subiront de plein fouet le choc de la digitalisation. Et aucun secteur ne sera à l’abri ! Le secteur manu-facturier, par exemple, a été épargné jusqu’ici, mais ce n’est qu’un répit temporaire. »

Mutation indispensableSeule solution : réagir, et de manière décisive.

« Les entreprises devront inclure le digital dans leur stratégie, mais attention : greffer un peu de digital sur l’activité existante ne suffit plus », assène Nicolas van Zeebroeck.

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« Pour gagner le pari du digital, elles devront l’intégrer au cœur-même de leur métier pour le faire évoluer. » Bien souvent, cette évolution entraînera un déplacement du centre de gravité de l’entreprise. « Le conglomérat américain GE, par exemple, s’est séparé de toutes ses divisions qui n’étaient pas liées au digital ou à l’internet des objets », illustre Nicolas Van Zeebroeck. « Rolls-Royce et BAE Systems, de leur côté, ont complètement modifi é leur business model. Ils ne vendent plus des moteurs d’avion, et ne les mettent même plus en location ou en leasing. Aujourd’hui, ils vendent une utilisation mesurée en termes de puissance consommée. » Pour le professeur de la SBS-EM, le passage d’un modèle d’achat à un modèle d’utilisation est d’ailleurs une des conséquences de la digita-lisation. « L’internet des objets permet cette transition, et l’innovation a lieu de tous côtés. Aux Pays-Bas, par exemple, la start-up Bundles propose aujourd’hui aux particuliers de louer une machine à laver, les détergents et les adoucissants, avec des formules basées sur le nombre de cycles de lavage eff ectués. » D’autres modèles s’orientent vers la création de plates-formes ou de communautés, et d’autres encore digitalisent les canaux de distribution. « Dans tous les cas, ces modèles viendront bouleverser leur secteur. »

La bataille pour la relation clientPour notre expert, le vrai défi de la trans-

formation digitale réside d’ailleurs dans la maîtrise de la relation client. « Le cas Bundles illustre parfaitement cette tendance : à partir du moment où le consommateur loue une machine, les fabricants de machines ne vendent plus directement au consommateur, mais à cette entreprise. Idem pour les fabricants de lessive », illustre-t-il. « Dans ces secteurs, le digital accélère une transition d’un modèle centré sur le produit vers un modèle centré sur le problème du client. Les gens n’achètent pas une poudre à lessiver ou une machine à laver pour le plaisir : leur objectif fi nal est d’avoir du linge propre, plié et repassé dans leur armoire. Si demain une entreprise réussit à créer un modèle qui leur permet cela, ils iront au plus effi cace et oublieront les marques. »

Les start-up ne sont pas le seul danger

Pour le spécialiste de l’innovation, beaucoup d’entreprises commettent aujourd’hui l’erreur de considérer que le danger ne peut venir que d’un concurrent ou d’une start-up, voire d’une

association des deux. « Bien sûr, les start-up ont un potentiel disruptif important, ce n’est pas pour rien que de nombreuses grandes entreprises s’y intéressent de plus en plus. Mais il ne faut pas oublier une autre caractéristique de la digitalisation : elle estompe les frontières entre secteurs. Prenez Google : ils se défi nissent eux-mêmes de manière extrêmement large comme une entreprise active dans le business des données. » L’exemple est extrême, mais illustre bien la tendance. « Demain, un acteur important d’un autre secteur pourrait débarquer sur un marché où on ne l’attend pas. Prenez le cas de l’automobile. Certes, il y a déjà eu Tesla. Mais Google et Apple, avec leurs eff orts autour du développement d’une voiture autonome, pourraient demain devenir aussi des acteurs du secteur, avec la force de frappe qu’on leur connaît. »

Agir viteLe secteur des biens de consommation

est celui qui connaît les changements les plus spectaculaires. Mais pour notre expert, aucun secteur n’est aujourd’hui à l’abri. « Aujourd’hui, certains secteurs n’ont pas encore atteint le point de basculement dans le digital. Les entre-prises qui se livrent à du fi netuning en utilisant la digitalisation à la marge peuvent donc garder la tête hors de l’eau. Mais lorsque le basculement survient, il est extrêmement rapide. Mieux vaut donc se lancer le plus rapidement possible. »

Et la productivité dans tout ça ? Pour Nicolas Van Zeebroeck, professeur d’Innovation, IT Strategy & Digital Business à la Solvay Brussels School of Economics & Management, l’un des grands mystères de la révolution digitale est l’absence apparente de gains de productivité malgré les énormes investissements consentis. « C’est une question qui obsède les économistes depuis plusieurs décennies : où sont passés ces gains ? » Pour notre expert, une récente étude de l’OCDE vient d’apporter un élément de réponse : les gains de productivité existent, mais ils sont noyés dans la moyenne. « En clair, la productivité moyenne des entreprises n’a pas évolué depuis 2000, alors que celle des 5 à 10 % d’entreprises les plus performantes a crû à un rythme extrêmement soutenu. Cela veut dire deux choses : d’une part, les gains potentiels de productivité liés au digital sont plus que substantiels. Mais d’autre part, l’immense majorité des entreprises n’arrive pas à les matérialiser. En d’autres termes, le digital polarise et aggrave les déséquilibres.

Vous avez envie d’en savoir plus sur les défi s de la digitalisation ? Nicolas van Zeebroeck fera partie du panel d’experts qui s’exprimeront lors de la Semaine des Entrepreneurs 2017.

Renseignements et inscriptions : promo.ing.be/BusinessWeek

Nicolas Van ZeebroeckProfesseur d’Innovation, IT Strategy & Digital Business Solvay Brussels School of Economics & Management

Pour gagner le pari du digital, les entreprises devront l’intégrer au cœur-même de leur métier

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People & Management

Organisation

Gérer l’attention et non le temps

Pour faire face aux défis qui les attendent, les entreprises doivent réserver du temps pour l’action stratégique à tous les niveaux hiérarchiques. Comment y parvenir sans perdre en productivité ?

Pour Elke Geraerts, neuropsychologue et fondatrice de Better Minds at Work, ni la digitalisation ni l’épidémie actuelle de burn-out ne sont des fatalités. Toutes les entreprises peuvent à la fois ménager du temps pour leur transformation stratégique, faire gagner leurs équipes en productivité et devenir plus résistantes au stress. Sa formule magique ? « Il n’y a rien de magique », commence notre interlocutrice. « Mais pour y parvenir, les entreprises, les managers et les collaborateurs doivent arrêter de penser sans cesse à optimiser leur gestion du temps. Car la ressource la plus rare n’est pas le temps, mais l’attention. Et beaucoup d’entre nous la gaspillent sans même en avoir conscience. »

Pics d’attention« Deux facteurs affectent la capacité d’attention 

des managers et de leurs collaborateurs », poursuit la spécialiste. « D’un côté, vous avez le moment de la journée. Nous avons tous des pics d’attention, et des moments où notre concentration est nette-ment moins bonne. Nous avons plus de capacité d’attention le matin : c’est donc là qu’il vaut mieux planifier les tâches qui mobilisent le plus nos capacités intellectuelles. Ce sont les tâches de fond, et ce sont aussi celles qui sont les plus stratégiques. Pourtant, de nombreuses entreprises planifient des réunions en matinée. Mieux vaut les intercaler en début d’après-midi. Quant au milieu de l’après-midi, vers 15 ou 16 h, c’est un moment propice aux tâches créatives. Le savoir permet de mieux plani-fier vos journées et celles de vos collaborateurs. »

En entreprise, la ressource la plus rare n’est pas le temps, mais l’attention. Il est important de réserver des plages horaires au travail stratégique. Une gestion efficace de l’attention augmentera la productivité de vos équipes.

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Éviter les interruptionsL’autre facteur qui aff ecte la capacité 

d’attention est la possibilité de s’abriter des interruptions extérieures. « Depuis des années, nous savons que les sollicitations multiples ne permettent pas aux travailleurs de se concentrer sur leurs tâches. Cela nuit à leur productivité, mais aussi à leur motivation, parce qu’ils ont l’impression de ne pas avancer. Or, il est possible d’organiser le travail autre-ment pour remédier à ce problème. Même au sein d’un service clients, qui est par nature chargé de réagir aux sollicitations externes ! » Pour notre interlocutrice, la clé est de per-mettre aux collaborateurs de s’isoler à tour de rôle pendant que leurs collègues se chargent des demandes entrantes. Un de mes clients, une compagnie d’assurances, a récemment réorganisé son service clientèle sur ce modèle. Résultat : la qualité du service aux clients a augmenté, tout comme la productivité géné-rale du service ! »

Tâches stratégiquesDans la droite ligne de cette approche, Elke

Geraerts recommande également de prévoir au sein de chaque département du temps de travail ininterrompu consacré à l’évolu-tion stratégique de l’entreprise. « Thomas Boone Pickens, un fi nancier américain, a une très belle phrase à ce sujet : " When you are hunting elephants, don’t get distracted chasing rabbits ". Si vous chassez des élé-phants, ne vous laissez pas distraire par les lapins qui passent. L’éléphant, dans l’entreprise, c’est son évolution stratégique. Les lapins, ce sont les tâches opérationnelles quotidiennes », explique la neuropsychologue. « À tous les niveaux de l’entreprise, le phénomène est le même : il est très facile de se laisser absor-ber par le quotidien, de garder le nez dans le guidon. Il est donc important de bloquer des plages horaires que vous consacrerez au travail stratégique quoi qu’il arrive. »

Éduquer les clientsDiffi  cile à réaliser au quotidien ? « Pourquoi 

serait-ce diffi  cile ? Parce que le client devrait attendre plus longtemps ? La réalité est que les entreprises créent souvent elles-mêmes chez leurs clients l’attente irréaliste d’un service immédiat. Irréaliste à la fois parce qu’un tel niveau de service est une illusion, mais aussi parce que ce n’est pas ce qu’attendent les clients. Posez-vous la question : préférez-vous une réponse immédiate par un responsable clientèle stressé et à moitié attentif parce que vous l’interrompez dans son travail ? Ou serez-vous plus satisfait d’obtenir votre réponse une demi-heure plus tard, par quelqu’un qui prend la peine de vous écouter, d’analyser votre

problème et de trouver la meilleure solution ? Vous devez éviter de générer vous-même des attentes irréalistes, d’autant que cette gestion effi  cace de l’attention augmentera de toute manière la productivité de vos équipes, et donc leur rapidité de réaction ! »

Adapter les évaluationsPour faire passer le message à travers

toute l’entreprise, il est important de faire entrer le travail sur les tâches stratégiques dans les critères d’évaluation des collabora-teurs. « C’est un signal puissant de l’importance que l’entreprise accorde à son évolution stratégique et à l’implication de chacun dans le processus », souligne Elke Geraerts. « Je constate aussi qu’un nombre croissant d’entre-prises ne se contentent plus d’une évaluation annuelle : elles planifi ent des petites interviews d’évaluation à intervalles réguliers avec tous les collaborateurs. C’est une bonne manière de vous assurer que personne ne perd l’éléphant de vue, mais aussi de mesurer le niveau d’énergie et de motivation des membres d’une équipe et d’intervenir si nécessaire pour corri-ger le tir ! »

Effi cace contre le burn-outLa gestion de l’attention s’avère aussi 

particulièrement effi  cace pour lutter contre le burn-out. « Sortir du quotidien pour travailler sur la stratégie permet de donner plus de sens, plus de signifi cation au travail. Or, la perte de sens est l’un des facteurs principaux du burn-out. En intégrant au sein même de la journée de travail ces moments consacrés à la straté-gie, vous modifi ez l’ADN de votre organisation pour la rendre plus résistante au stress ! »

Peu importe la taille de l’entreprisePour Elke Geraerts, neuropsychologue et fondatrice de Better Minds at Work, la nécessité de passer du time management à l’attention management est indépendante de la taille de l’entreprise. « Ne pensez pas que les petites structures ou les start-up ne pourraient pas se permettre de travailler de la sorte », explique-t-elle. « La nécessité d’augmenter la productivité des activités quotidiennes et de libérer du temps pour se concentrer sur la stratégie est tout aussi importante, si pas plus encore, dans les petites structures. C’est une condition essentielle de la croissance. »

Les travailleurs demandeursQuant aux grandes structures, Elke Geraerts constate que la demande vient des travailleurs eux-mêmes. « Chez Better Minds at Work, nous sommes régulièrement approchés par des organisations syndicales qui souhaitent en savoir plus. Et elles demandent aux employeurs de nous inviter à animer des sessions en entreprise ! »

Vous avez envie d’en savoir plus sur la gestion de l’attention ?Elke Geraerts fera partie du panel d’experts qui s’exprimeront lors de la Semaine des Entrepreneurs 2017.

Renseignements et inscriptions : promo.ing.be/BusinessWeek

Quant aux grandes structures, Elke Geraerts constate que la demande vient des travailleurs eux-mêmes. « Chez Better Minds at Work, nous sommes régulièrement approchés par

Quant aux grandes structures, Elke Geraerts constate que la demande vient des travailleurs eux-mêmes. « Chez Better Minds at Work, nous sommes régulièrement approchés par

Elke GeraertsNeuropsychologueFondatrice de Better Minds at Work

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INGEntreprise

Event

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FinTech Village

Deuxième édition de l’accélérateur de start-up

Tout comme l’année passée, l’ING FinTech Village donne pendant quatre mois un solide coup de pouce aux starters pour accélérer le lancement de leur produit sur le marché. Deux start-up racontent leur participation à la première édition de ce programme d’accélération.

• Accélérateur de start-up• Dix starters FinTech

participants• Avec le soutien d’ING et de

six partenaires- Deloitte- SWIFT Innotribe- Belcube- SmartFin Capital - B-Hive - Startups.be

Deuxième édition de mars à juin 2017

Dans les bureaux de la plate-forme de partage pour starters B-Hive (à Diegem)www.fintech-village.be

La deuxième édition de l’ING FinTech Village a démarré en mars avec dix start-up du secteur technologico-financier. Les entreprises sélection-nées proviennent de Belgique et de l’étranger. Pendant quatre mois, elles bénéficient du soutien d’ING et de six partenaires. L’ING Fintech Village à Diegem fonctionne comme un " accé-lérateur " de start-up. « À Amsterdam, le Groupe ING dispose déjà d’un programme d’incuba-tion. Il amène les starters de l’idée au produit minimum viable. À Diegem, nous voulons amener les jeunes entreprises du produit minimum viable à une preuve de concept mûre pour le marché », explique Philippe Bergez, qui dirige le FinTech Village.

Des masterclassAu cours des quatre mois qu’elles passent

dans le FinTech Village (des bureaux de la plate-forme de partage pour starters B-Hive loués par ING), les start-up assistent à des masterclass d’ING et de ses partenaires. Elles reçoivent par exemple un feedback sur leur proposition de valeur, sont initiées à la sécurisation des données numériques ou découvrent la convivialité des applications et des sites web. Les jeunes entre-preneurs y bénéficient aussi d’une formation en gestion du personnel, recherche d’investisseurs et expansion vers un plus grand chiffre d’affaires. Au cours du programme, les start-up ne reçoivent pas de support financier d’ING.

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En fonction des besoinsLe fer de lance du programme est l’élabora-

tion concrète d’une preuve de concept. Pour ce faire, les jeunes entreprises collaborent étroite-ment avec un sponsor. Ce sponsor est un senior manager d’ING qui recherche une solution à un problème ou souhaite proposer un service ou un produit amélioré à ses clients. « La collaboration avec le sponsor est déterminante pour le succès du FinTech Village. Nous attirons uniquement des starters qui peuvent répondre à une question concrète de nos services internes. Le sponsor sert de facilitateur afi n de faire correspondre précisément leur produit minimum viable aux besoins », précise encore Philippe Bergez.

Une ligne ouverte avec le clientLe starter Jeroen Wijnen est le fondateur de

NewsAnglr, une entreprise basée à Lummen. Il a participé en 2016 au FinTech Village. « Avoir un membre de la direction comme facilitateur est un atout majeur. Pendant ces trois mois, vous avez une ligne directe et ouverte avec votre client, ce qui n’est pas possible dans des circonstances normales. Avec NewsAnglr, spin-off de mon entreprise de consultance Continuum, nous avions déjà élaboré un logiciel d’autoapprentissage afi n d’analyser de grandes quantités de textes. Grâce au FinTech Village, nous avons pu traduire cette technologie en un service concret. »

40.000 réponsesComment se passe cette collaboration dans

la pratique ? Jeroen Wijnen : « Les services de cus-tomer intelligence d’ING traitent chaque année des dizaines d’enquêtes menées auprès des clients. Quand ce sont des questions fermées, des ordinateurs peuvent analyser les réponses.

Mais aucun être humain ne peut traiter 40.000 réponses en texte libre à une question ouverte. ING nous a demandé d’y atteler notre logiciel. Il est capable d’en dégager les tendances en à peine une minute. L’équipe de customer intelli-gence d’ING nous a dit que nous avions obtenu des résultats plus rapides et meilleurs que bon nombre d’entreprises réputées. »

Main dans la mainDavid Newman, COO de la start-up britan-

nique Delio, confi rme l’histoire de NewsAnglr. Delio aide les institutions fi nancières à proposer à des clients très fortunés un éventail plus large d’investissements privés. « Au cours du pro-gramme, nous avons étroitement collaboré avec de très nombreux services d’ING. Pas comme un fournisseur de logiciel traditionnel : nous avons élaboré et mis en œuvre une solution main dans la main. Nous avons ainsi mieux compris comment notre technologie peut off rir une plus-value à ING et à ses clients. Ces enseigne-ments sont d’une valeur inestimable. Pas seulement pour développer notre activité, mais aussi pour nous initier aux diff érentes juridictions européennes. Le FinTech Village a constitué pour nous un premier pas à l’étranger. »

Une première édition couronnée de succès

À la fi n du FinTech Village il y a la démo, le moment où le résultat de quatre mois de dur labeur est présenté au monde extérieur. ING décide alors avec quels starters elle continue. La première édition a été d’emblée une grande réussite. ING s’est fi nalement engagée avec quatre des sept participants. Philippe Bergez se penche avec satisfaction sur cette première édition : « Sur le plan personnel, c’est formidable d’aider des jeunes par le biais du FinTech Village. Cela nous permet de redonner une partie de notre expérience à la société. Mais le projet est aussi intéressant pour la banque. C’est une excellente façon de trouver rapidement une solution à un besoin concret. Le temps où nous voulions tout faire nous-mêmes est révolu. »

Une reconnaissance internationaleEn tant que dirigeant du FinTech Village, Philippe Bergez mène le programme à bonne fi n. Le reste de l’année, il recherche des candidats appropriés en Belgique et à l’étranger. « La première année, nous avons eu trois starters belges, trois starters israéliens et un starter britannique. En 2017, la répartition est déjà plus étendue, avec des starters provenant de France, de Suisse et même d’Australie. Les starters étrangers ne se font pas prier pour venir chez ING Belgique. La banque a une excellente réputation sur le plan de l’innovation, notamment grâce à notre programme pour les start-up, mais aussi en raison de nos initiatives internes. »

Ambiance start-upLes participants au FinTech Village ne bénéfi cient pas seulement du soutien d’ING et de ses partenaires, mais aussi d’un soutien mutuel. « Pas tellement avec des applications concrètes, puisque les starters opèrent tous dans un environnement diff érent », déclare dans un grand sourire David Newman, COO de Delio. « La plus-value de cette ambiance start-up se situe surtout dans l’aspect social. Vous êtes tous logés à la même enseigne, avec des problèmes comparables, typiques d’une entreprise qui démarre. C’est génial de pouvoir discuter avec vos collègues des obstacles que vous rencontrez et de tirer des leçons des uns et des autres. »

étendue, avec des starters provenant de France, de Suisse et même d’Australie. Les starters étrangers ne se font pas prier pour venir chez ING Belgique. La banque a une excellente réputation sur le plan de l’innovation, notamment grâce

étendue, avec des starters provenant de France, de Suisse et étendue, avec des starters provenant de France, de Suisse et même d’Australie. Les starters étrangers ne se font pas prier pour venir chez ING Belgique. La banque a une excellente réputation sur le plan de l’innovation, notamment grâce

Philippe BergezDirigeantFinTech Village

David NewmanCOO Delio

Le temps où nous voulions tout faire en tant que banque

est révolu

Jeroen WijnenCEONewsAnglr

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