Analyse et modélisation de la plasticité phénotypique … Palmier 2012... · serre en 2011. 2...
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Analyse et modélisation de la plasticité phénotypique
Vers une approche intégrée de la construction du phénotype
Equipe PAM – UMR AGAP B. Pallas, D. Fabre, A. Clément-Vidal, I Mialet-Serra, JC Combres, JC Soulié, G. Aguilar, A. Dardou, S.
Roques, N. Sonderegger, S. Jaffuel, S. Braconnier & M.Dingkuhn Journée filière Palmier à Huile
Objectif principal : identifier, quantifier, intégrer et modéliser la variabilité
phénotypique à l’échelle de la plante :
en réponse à des facteurs environnementaux,
en tant qu’expression de la variabilité génotypique (interaction GxE).
Questions actuelles de recherche
Finalité : rendre compte de la variabilité du rendement dans des scénarios
climatiques comprenant des périodes de contraintes abiotiques. Proposer des pistes
d’amélioration pour le sélectionneur.
Facteurs environnementaux : température, rayonnement, disponibilité en eau,
demande évaporative.
Les dispositifs de recherche : serre, réseau de sites expérimentaux,
expérimentation virtuelle
Intégration de nombreuses échelles d’approches
Echelle d’approche
Tissu
Organe
Plante
Parcelle
Analyse de l’impact des contraintes et de la variabilité génotypique sur des processus physiologiques clefs (photosynthèse, métabolisme des sucres, allocation des assimilats …)
Intégration et compréhension des mécanismes à l’échelle de la plante entière (offre en assimilats à l’échelle de la plante, fluctuation des réserves …) et analyse du fonctionnement du système à l’aide des approches de modélisation.
Intégration et compréhension des mécanismes à l’échelle de la parcelle (rythme de production mensuel de biomasse…), définition d’idéotypes variétaux pour différents sites de production.
Contexte
Des projets en collaboration étroite au sein du Cirad :
- UPR 34
- UMR AMAP
- UMR Eco&Sol
Des partenaires scientifiques en France et à l’étranger :
- Palmelit (Montpellier)
- PTSmart (Indonésie)
- CRAPP (Bénin)
- Murin (Equateur)
- SIAT (Nigéria)
Projets en cours
Projet CIGE (2010-2021)
Collaboration entre Palmelit, UMR AGAP (PAM + GF&P), UMR Eco&Sol, CRAPP
(Bénin), PTSmart (Indonésie), Murin (Equateur), Siat (Nigéria).
Objectif général du projet :
Evaluer le comportement de différents génotypes en condition de culture sub-optimale,
déterminer des traits discriminants de réponse des arbres et proposer les cibles précoces
de sélection.
Projet ECOPALM (2012-2016).
Collaboration entre l’UMR AGAP, UMR AMAP, UPR34 et PTSmart
Objectif général du projet :
Etudier et caractériser la construction du phénotype en réponse à des contraintes
abiotiques.
Projets CIGE – un terrain expérimental unique (20G x 4E x 15 années)
-Etude de la croissance des arbres et étude
de la variabilité inter-croisement
-Etude des mécanismes de résistances aux
stress (principalement DH, CO2 ?)
-Étude du comportement des réserves
carbonées en relation avec le climat, la
charge en fruits et l’âge.
-Etude et développement de modèles
statistiques pour rendre compte des cycles
de production
- Développement d’une BDD mutualisable
Colombie Bénin
Nigéria
Indonésie
Projets CIGE – recherche de cibles précoces de sélection face au DH
Réponse des plantes face à des dessèchements progressifs et des phases de réhydrations
du sol - Des protocoles standardisés … (Bénin, Indonésie, Montpellier)
Montpellier Indonésie
Bénin
Analyse pluri-échelles
Biochimie
Cytologie (S. jaffuel)
0
100
200
300
400
500
600
moy sacc moy amidon
Sacc et amidon mg/g MS Stipe DL
Témoins
Stressés
Réhydratés
FTSW
0.00.20.40.60.81.0
WU
E (
A/g
s)
0.00
0.05
0.10
0.15Deli x Lamé
Deli x Yangambi
Echanges gazeux
Croissance – développement (B.Pallas) Racinaire Foliaire
0.0
0.2
0.4
0.6
0.8
1.0
03/11/2011 03/12/2011 02/01/2012 01/02/2012
FTSW
Jours
T
S
R1
R2
Expérimentations sur stades jeunes en milieu contrôlé
Deux expérimentations conduites en serre en 2011. 2 croisements contrastés quant à leur résistance au stress ont été étudiés.
Quatre traitements : - Témoins (T), stressés (S), réhydratés précoces (R1) et réhydratés tardifs (R2).
Réhydratation 1
Réhydratation 2
Croisement « résistant » Croisement « sensible »
Témoin
Réhyd
Réhyd
Témoin
Stressé
Stressé
Témoin
Réhyd
Réhyd
Témoin
Stressé
Stressé
Quantification de l’impact du stress en milieu contrôlé
A l’échelle foliaire : -Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées ne récupèrent pas une activité photosynthétique équivalente à celle des témoins.
Croisement « résistant » Croisement « sensible »
Quantification de l’impact du stress en milieu contrôlé
A l’échelle foliaire : -Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées ne récupèrent pas une activité photosynthétique équivalente à celle des témoins. - Il existe des différences variétales par rapport à cette sensibilité
-22%
- 45%
Croisement « résistant » Croisement « sensible »
Quantification de l’impact du stress en milieu contrôlé
A l’échelle foliaire : -Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées ne récupèrent pas une activité photosynthétique équivalente à celle des témoins. - Il existe des différences variétales par rapport à cette sensibilité
A l’échelle plante entière : - Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées voient leur vitesse relative de croissance affectées à long termes (cohérent avec la physio).
Croisement « résistant » Croisement « sensible »
Quantification de l’impact du stress en milieu contrôlé
A l’échelle foliaire : -Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées ne récupèrent pas une activité photosynthétique équivalente à celle des témoins. - Il existe des différences variétales par rapport à cette sensibilité
A l’échelle plante entière : - Les plantes soumises à un déficit hydrique puis réhydratées voient leur vitesse relative de croissance affectées à long termes (cohérent avec la physio). -L’effet du stress hydrique est moins fort pour les racines que pour les parties aériennes.
Croisement « résistant » Croisement « sensible »
Quantification de l’impact du stress en milieu contrôlé
-84%
-72%
-76%
-55%
Démarche retenue au sein de l’équipe
A partir des connaissances acquises lors des expérimentations des modèles sont bâtis pour : - Intégrer nos connaissances et tester l’impact à une échelle n+1 des processus observés à une échelle n.
- Explorer des phénotypes et proposer des cibles pour l’amélioration des plantes - Simuler et prédire le comportement de variétés dans des environnements variables
- Se poser des questions sur le fonctionnement, la croissance ou l’élaboration du rendement - Guider l’activité expérimentale.
Approches de modélisation développées dans l’équipe
LES MODELES DE CULTURE (ECOPALM)
++ Opérabilité Capacité à évaluer le rendement à la parcelle
-- Pas de prise en compte des interactions entre les différentes échelle d’organisation de la plante
Avec : Aarbre (t) = Amax x
ks_stress(t)
ks_stress 1
Combres et al. 2012
LES MODELES STRUCTURE-FONCTION (X-PALM)
++ Prise en compte des interactions entre les échelles d’organisation de l’arbre Test d’hypothèse et exploration des bases physiologiques de la plasticité phénotypique.
-- Prise en main difficile (représentation 3D (coll AMAP), complexité des algorithmes) Calibrage nécessitant une large base de données expérimentales à des échelles fines.
Approches de modélisation développées dans l’équipe
Coll AMAP
Choix d’une approche de modélisation pour intégrer les connaissances
Les FSPM permettent d’intégrer facilement des approches multi-échelles en rendant des interactions entre les différents niveaux d’organisation (modélisation orientée-objet).
PLANTATIONTREE n
TREE n+1
TREE n+2
TREE n+3
TREE n+3
TREE n+4
Échelle 1
Représentation des échelles d’analyse utilisées dans le modèle XPalm
Choix d’une approche de modélisation pour intégrer les connaissances
PLANTATIONTREE n
TREE n+1
TREE n+2
TREE n+3
TREE n+3
TREE n+4
TREE
PHYTOMER n
PHYTOMER n+1
PHYTOMER n +2
PHYTOMER n + 3
PHYTOMER n +4
Les FSPM permettent d’intégrer facilement des approches multi-échelles en rendant des interactions entre les différents niveaux d’organisation (modélisation orientée-objet).
Échelle 1
Échelle 2
Représentation des échelles d’analyse utilisées dans le modèle XPalm
Choix d’une approche de modélisation pour intégrer les connaissances
PLANTATIONTREE n
TREE n+1
TREE n+2
TREE n+3
TREE n+3
TREE n+4
TREE
PHYTOMER n
PHYTOMER n+1
PHYTOMER n +2
PHYTOMER n + 3
PHYTOMER n +4PHYTOMER
LEAF INTERNODE
BUNCH
MALE INFLO
Les FSPM permettent d’intégrer facilement des approches multi-échelles en rendant des interactions entre les différents niveaux d’organisation (modélisation orientée-objet).
Échelle 1
Échelle 2
Échelle 3
Représentation des échelles d’analyse utilisées dans le modèle XPalm
Choix d’une approche de modélisation pour intégrer les connaissances
PLANTATIONTREE n
TREE n+1
TREE n+2
TREE n+3
TREE n+3
TREE n+4
TREE
PHYTOMER n
PHYTOMER n+1
PHYTOMER n +2
PHYTOMER n + 3
PHYTOMER n +4PHYTOMER
LEAF INTERNODE
BUNCH
MALE INFLO
Les FSPM permettent d’intégrer facilement des approches multi-échelles en rendant des interactions entre les différents niveaux d’organisation (modélisation orientée-objet).
Échelle 1
Échelle 3
Échelle 2
Échelle 4
Éch 5
Représentation des échelles d’analyse utilisées dans le modèle XPalm
LEAF
RACHISPETIOL
LEAFLET
BUNCH
FRUIT SPIKELET
PEDUNCULE
MESOCARP
KERNEL
Day (i)
Groups of phytomers
Organ growth period (sink activity)
(TT)
1 plastochron
Demand (D(i)) D(i)= Sdo(i) + MaintResp do(i) = f(TTo(i),age(i))
Assimilate supply (S(i)) S(i) =RUE(i) x (1 –exp(-kLAI(i))) X PAR(i) RUE(i) = f(FTSW(i))
Phase 1 : computation of the index of competition
Ic (i) = S(i)/D(i)
Phase 2 : computation of organ growth and reserve biomass
Reserve pool
. Si Ic(i)>1 Dqo(i) = do(i)
Reserve Storage (c.(Sdk(i)-SDqo(i))
+ allometric relationships (organ size)
Si Ic<1 Si S(i)+ CH2O mobil(i) > D(i) Dqo(i) = do(i) Si O(i)+ CH2O mobil(i) < D(i) Dqo(i) = ao / Sak x Ic(i)
Reserve mobilization (CH2O mobil(i) )
Gro
wth
de
man
d
(gC
H2O
da
y-1)
Plant Structure
Un modèle « Structure-fonction »
Approche de modélisation choisie
Ce modèle permet d’avoir à chaque pas de temps une représentation explicite du type d’organe, de leur taille, de leur masse et de leur stade de développement.
Système reproducteur Système végétatif
Résultats de simulations
Simulations avec le même protocole que celui utilisé en expérimentation - 2 Traitements : Control (environ 40 feuilles par arbre)/ Defoliation (LPT) (17 feuilles par arbre) - Simulation sur la période 1993 – 2011 en Indonésie (Données météo)
- Arbres agés de 2 ans en 1993 - Traitements expérimentaux entre 2002 et 2010 - 4 arbres simulés par traitement - Calage des paramètres réalisé sur Control puis
utilisation de ces paramètres sur LPT (défoliation) (nombreux paramètres à ajuster finement).
Year
1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010
Pla
nt le
af
are
a (
m²)
0
100
200
300
400
500
600
Control
LPT Defoliation
Résultats simulations
Palmiers « jeunes »
Palmiers « adultes »
Les premières simulations sont assez concordantes avec les résultats attendus pour l’ensemble des composantes du rendement et le développement végétatif
Control
(obs)
Control
(sim)
LPT
(obs)
LPT
(sim)
Total harvested bunch
DW (kg tree-1 month-1)
13.5 12.3 7.7 8.0
Bunch DW (kg-1)
10.6 10.4 8.0 8.5
Bunch Number
(tree month-1)
1.28 1.21 0.91 0.93
Fruit number
(bunch-1)
1627 1678 1209 1395
Individual fruit DW
(g)
6.6 6.2 6.5 5.9
Oil content
(g gDW-1)
0.79 0.75 0.79 0.76
Individual leaf Area
(m²)
12.1 10.7 12.0 10.1
Résultats de simulations
Conclusions
Une approche muldisciplinaire, multi-échelle et multi-site de l’étude des déterminants de la plasticité0
La modélisation comme un outil d’intégration des connaissances sur la plasticité phénotypique et d’exploration des phénotypiques.
De nombreuses expérimentations mises en place.
Utiliser nos connaissances sur l’élaboration du phénotype pour fédérer des activités sur d’autres palmacées (palmier dattier, cocotier).