Aménagement de bassins d’orage à Niort

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Aménagement de bassins d’orage à Niort Bassin de la rue Sarrazine Document d’incidence soumis à autorisation au titre des articles L.214 et L.414 suivants du Code de l’Environnement Provisoire A. Deboise JR Bourdet A. Deboise 05/03/2018 02-17-046 B SAS au capital de 70 000 € B.P. 40322 17313 Rochefort Cedex [email protected] Tel : 05.46.99.09.27 www.eau-mega.fr

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Aménagement de bassins d’orage à Niort

Bassin de la rue Sarrazine

Document d’incidence soumis à autorisation au titre des articles

L.214 et L.414 suivants du Code de l’Environnement

Provisoire A. Deboise JR Bourdet A. Deboise 05/03/2018 02-17-046 B

SAS au capital de 70 000 € B . P . 4 0 3 2 2 17313 Rochefort Cedex

[email protected]

T e l : 0 5 . 4 6 . 9 9 . 09 . 2 7 w w w . e a u - m e g a . f r

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TABLE DES MATIERES

Liste des cartes ______________________________________________________ 4

Liste des tableaux ____________________________________________________ 4

Pièce I : Identification du Demandeur et de son Mandataire Eventuel _______ 6

Pièce II : Emplacement sur Lequel le Projet Doit Être Réalisé ______________ 8

Pièce III : Attestation de Propriété du terrain ou Justification d’une Procédure

d’Acquisition en Cours ____________________________________________13

Pièce IV : Description de la Nature et du Volume de l’Activité, l’Installation,

l’Ouvrage ou des Travaux Envisagés, de ses Modalités d’Exécution et de

Fonctionnement, des Procédés Mis en Œuvre, Rubriques de la Nomenclature

Concernées, Moyens de Suivi et de Surveillance en cas d’Incident ou d’Accident,

Nature, Origine et Volume des eaux Utilisées ou Affectées ________________15

I. Présentation du projet ______________________________________________ 16

I.1. Contexte _________________________________________________________________________ 16

I.2. Présentation du projet ______________________________________________________________ 16

I.2.1. Conclusions du Schéma Directeur Pluvial ___________________________________________ 16

I.2.2. Dimensionnement du bassin de rétention des Epinettes _______________________________ 17

a. Présentation des bassins versants __________________________________________________ 17

b. Définition de l’abattement voulu ___________________________________________________ 18

c. Dimensionnement du bassin de décantation __________________________________________ 19

II. Le contexte réglementaire du projet __________________________________ 20

III. Moyens de Surveillance, d’Entretien et d’Intervention ____________________ 21

III.1. Déroulement du chantier __________________________________________________________ 21

III.2. Surveillance et entretien des ouvrages après réalisation de l’aménagement __________________ 24

a. Préconisations pour l’avis de l’hydrogéologue agréé ____________________________________ 24

b. Mesures opérationnelles proposées par la Communauté d’Agglomération du Niortais _________ 24

IV. Nature, volume et origine des eaux utilisées ou affectées __________________ 25

Pièce V : Etude d’Incidence Environnementale _________________________26

I. Analyse de l’état initial du site et de son environnement ____________________ 27

I.1. Le climat _________________________________________________________________________ 27

I.2. Les sols et le sous-sol ______________________________________________________________ 27

I.2.1. Géologie _____________________________________________________________________ 27

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a. Les études de sols au droit du projet ________________________________________________ 29

I.2.2. Contexte hydrogéologique _______________________________________________________ 30

a. Descriptions du contexte général ___________________________________________________ 30

b. Les captages d’adduction d’eau potable (A.E.P.) ______________________________________ 30

I.3. L’hydrologie ______________________________________________________________________ 31

I.4. Le milieu naturel __________________________________________________________________ 33

I.4.1. Site Natura 2000 « Marais Poitevin » _______________________________________________ 33

I.4.2. ZNIEFF 2 « Marais Poitevin » _____________________________________________________ 37

I.4.3. ZNIEFF 1 « Marais des Galuchers » ________________________________________________ 38

I.4.3. Le milieu naturel au droit du projet d’aménagement __________________________________ 38

I.4.4. Relation entre le projet et Natura 2000 _____________________________________________ 39

I.5. Les risques _______________________________________________________________________ 39

I.5.1. Inondations ___________________________________________________________________ 39

I.5.2. Mouvements de terrain __________________________________________________________ 42

I.5.3. Séisme _______________________________________________________________________ 42

I.5.4. Evénements climatiques _________________________________________________________ 44

I.5.5. Risque industriel _______________________________________________________________ 44

I.5.6. Rupture de barrage _____________________________________________________________ 45

I.5.7. Transport de Matières Dangereuses _______________________________________________ 45

II. Incidence du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique ___________ 47

II.1. Incidences sur l’écoulement des eaux _________________________________________________ 47

II.2. Incidences quantitatives du projet sur les eaux _________________________________________ 47

II.3. Incidences qualitatives du projet sur les eaux __________________________________________ 47

II.4. Incidences du projet sur les milieux aquatiques _________________________________________ 50

III. Mesures de réduction et d’accompagnement ___________________________ 51

III.1. Mesures de réduction _____________________________________________________________ 51

III.2. Mesures de suivi _________________________________________________________________ 53

IV. Incidence du projet sur les sites Natura 2000 et mesures prévues ___________ 54

V. Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne ___________________ 55

VI. Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin _____ 57

VI. Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ___________________________ 59

VII. Conditions de remise en état du site après exploitation ___________________ 59

Pièce VI : Eléments Graphiques, Plans ou Cartes Utiles à la Compréhension Des

Pièces du Dossier _______________________________________________60

Pièce VII : Note de Présentation Non Technique ________________________62

I. Analyse de l’état initial du site et de son environnement ____________________________________ 67

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II. Incidence du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique ___________________________ 68

III. Mesures de réduction et d’accompagnement ___________________________ 69

IV. Incidence du projet sur les sites Natura 2000 et mesures prévues ___________ 73

V. Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne ___________________ 73

VI. Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin _____ 74

VI. Raisons pour lesquelles le projet a été retenu ___________________________ 74

VII. Conditions de remise en état du site après exploitation ___________________ 74

Annexes ______________________________________________________75

Annexe 1 : Etude geotechnique _____________________________________76

Annexe 2 : Etude de faisabilité d’un franchissement de pont pour le passage

d’une canalisation d’eaux pluviales __________________________________77

Liste des cartes

Carte 1 : carte de localisation du projet _______________________________________________________ 10

Carte 2 : prise de vue aérienne du secteur du projet ____________________________________________ 11

Carte 3 : extrait du plan cadastral du secteur du projet __________________________________________ 12

Carte 4 : extrait de la carte géologique du B.R.G.M. du secteur d’étude _____________________________ 28

Carte 5 : Emprises des PPR1a et PPR1b par rapport au projet _____________________________________ 31

Carte 6 : Carte des sites du réseau Natura 2000 ________________________________________________ 34

Carte 7 : Carte des Z.N.I.E.F.F. ______________________________________________________________ 35

Carte 8 Plan de Prévention des Risques Inondation de la ville de Niort ______________________________ 40

Carte 9 : Carte de la sensibilité aux remontées de nappes phréatiques ______________________________ 41

Carte 10 : Aléa retrait/gonflement des argiles __________________________________________________ 43

Carte 11 : prise de vue aérienne du secteur du projet ___________________________________________ 64

Liste des tableaux

Tableau 1 : références cadastrales du projet ____________________________________________________ 9

Tableau 2 : Caractéristiques des bassins-versants _______________________________________________ 18

Tableau 3 : Valeurs définies par la circulaire de juillet 2005 définissant le "bon état écologique" _________ 19

Tableau 4 : Rendement de l'ouvrage en fonction de la vitesse de chute _____________________________ 19

Tableau 5 : Calcul de la surface de sédimentation nécessaire pour un abattement de 80 % _____________ 20

Tableau 6 : rubriques de la nomenclature selon les articles R.214-1 et suivants du Code de l’Environnement 20

Tableau 7 : Fourchettes des concentrations à traiter _____________________________________________ 25

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Tableau 8 : Concentration en aval du point de rejet _____________________________________________ 32

Tableau 9 : Espèces visées à l'annexe 2 de la directive 92/43/CEE du Conseil ________________________ 37

Tableau 10 : Sources de pollutions chroniques _________________________________________________ 48

Tableau 11 : Effets des différents types de rejets polluants dans le milieu naturel _____________________ 49

Tableau 12 : fourchette de concentrations pendant une pluie selon la densité urbaine _________________ 49

Tableau 13 : Concentration des autres polluants ________________________________________________ 49

Tableau 14 : Evaluation des concentration en polluant avant et après traitement ______________________ 49

Tableau 15 : Valeurs seuils de l'état écologique des cours d'eau ___________________________________ 50

Tableau 16 : Concentrations moyennes du rejet ________________________________________________ 50

Tableau 17 : Calcul des concentrations en polluants après dilution dans le Lambon ____________________ 50

Tableau 18 : compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne ______________________________ 55

Tableau 7 : Fourchettes des concentrations à traiter _____________________________________________ 67

Dans une logique de développement durable, ce document a été imprimé sur un papier entièrement recyclé

certifié Ange Bleu.

_____________________

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PIECE I : IDENTIFICATION DU DEMANDEUR ET DE SON

MANDATAIRE EVENTUEL

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Nom et/ou raison sociale du pétitionnaire :

Communauté d’Agglomération du Niortais

Représentée par son Président : M. Jérôme BALOGE

SIRET : 247 900 806 00115

Adresse :

Affaire suivie par : M. Antoine MESMIN

Direction de l’assainissement

140 rue des Equarts – CS 28770

79 027 Niort Cedex

Coordonnées :

Tél : 05 17 38 79 28

Fax : 05 17 38 80 86

____________

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PIECE II : EMPLACEMENT SUR LEQUEL LE PROJET

DOIT ÊTRE REALISE

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Département :

Deux Sèvres (79)

Commune :

Niort (79 000)

Occupation actuelle des sols :

Milieu prairial

Références cadastrales :

Tableau 1 : références cadastrales du projet

Commune Section Numéro Adresse Contenance totale NIORT CI 144 La Gainerie 5440

NIORT CI 168 La Gainerie 2346

NIORT CI 169 La Gainerie 5888

Coordonnées du projet (Lambert RGF 93 – partie centrale du projet) :

X = 434 385 m

Y = 6 588 164 m

Z = ~ 28 m NGF

Les documents cartographiques ci-dessous sont présentés au cours des pages suivantes :

une carte de localisation du projet au 1/25.000ème,

une prise de vue aérienne du secteur du projet au 1/1.5000ème,

un plan cadastral du périmètre du projet au 1/1.2000ème.

______________________

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Carte 1 : carte de localisation du projet

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Carte 2 : prise de vue aérienne du secteur du projet

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Carte 3 : extrait du plan cadastral du secteur du projet

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PIECE III : ATTESTATION DE PROPRIETE DU TERRAIN

OU JUSTIFICATION D’UNE PROCEDURE D’ACQUISITION

EN COURS

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Sur ce site, le projet d’aménagement consiste en la création d’un espace partagé avec plusieurs objectifs,

et plusieurs acteurs :

- - aménagement d’un bassin d’orage, (compétence de la CAN)

- - aménagement d’un espace vert / espace de quartier (compétence Ville) dont les contours restent à

définir (trame verte).

- - aménagement d’une continuité de déplacement (mode doux) entre la rue du bois de Vachette etr la rue

de vachette (compétence ville de Niort)

Le projet est implanté sur des parcelles appartenant à la Ville de Niort.

Une convention d’espace partagé sera mise en place entre la Ville et la CAN mettant à disposition de la

CAN les emprises du bassin d’orage.

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PIECE IV : DESCRIPTION DE LA NATURE ET DU

VOLUME DE L’ACTIVITE, L’INSTALLATION, L’OUVRAGE

OU DES TRAVAUX ENVISAGES, DE SES MODALITES

D’EXECUTION ET DE FONCTIONNEMENT, DES

PROCEDES MIS EN ŒUVRE, RUBRIQUES DE LA

NOMENCLATURE CONCERNEES, MOYENS DE SUIVI ET

DE SURVEILLANCE EN CAS D’INCIDENT OU D’ACCIDENT,

NATURE, ORIGINE ET VOLUME DES EAUX UTILISEES

OU AFFECTEES

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I. Présentation du projet

I.1. Contexte

L’arrêté préfectoral du 29 novembre 2010 déclarant d’utilité publique les prélèvements d’eau à partir des

captages du Vivier, de Gachet I et de Gachet II à Niort a établi dans son article 5 que « La Communauté

d’Agglomération du Niortais réalisera une étude de Schéma Directeur Pluvial sur le territoire de la ville de Niort

et la partie agglomérée située dans les périmètres de protection de captage. Cette étude devra permettre de

déterminer le positionnement des différents traitements pluviaux à réaliser par sous-bassin notamment dans les

périmètres de protection rapprochée concernés. »

Ce Schéma Directeur Pluvial a pour objectif de :

Limiter les mises en charge et les débordements

Limiter les surverses des déversoirs d’orage au milieu naturel

Supprimer les rejets directs au Lambon

Lutter contre les mauvais branchements

Reprendre les bassins de stockage actuels

Réduire les volumes d’eaux claires parasites

Le présent dossier est une demande d’autorisation environnementale au titre de la Loi sur

l’Eau pour la création d’un bassin de rétention préconisé dans le Schéma Directeur Pluvial dans

l’objectif de traiter les rejets directs au Lambon.

I.2. Présentation du projet

I.2.1. Conclusions du Schéma Directeur Pluvial

Le Schéma Directeur Pluvial a mis en évidence des rejets d’eaux pluviales directs dans le Lambon. Les

débits de rejets dans le Lambon pour un épisode pluvieux décennal représentent de 32 à 178 % du module du

Lambon estimé à 1,27 m3/s. D’un point de vue qualitatif, l’ensemble des concentrations en aval des points de

rejet dans le Lambon dépassent les valeurs seuils du « bon état écologique » fixées par la Directive Cadre sur

l’Eau. Par conséquent, en l’absence de dispositif de traitement en amont des rejets vers le Lambon, les résultats

obtenus en termes de concentrations résultantes montrent une dégradation de la qualité du cours d’eau.

Parmi tous ces rejets directs dans le Lambon, 2 exutoires sont regroupés (EX 33 et EX 34 – cf. carte page

suivante). Ainsi, il est proposé de créer un aménagement de protection du Lambon pour l’ensemble

de ces exutoires.

Le schéma page suivante présente la manière dont ces regroupements ont été effectués.

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Figure 1 : Regroupement des exutoires

I.2.2. Dimensionnement du bassin de rétention des Epinettes

a. Présentation des bassins versants

Le projet vise à gérer les rejets de deux exutoires : EX 33 et EX 34 (Cf. carte ci-dessous). Afin de

dimensionner l’ouvrage, les bassins versants ont été caractérisés à partir des informations du schéma directeur.

Futur ouvrage de traitement

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Figure 2 : Sous-bassins versants et exutoires associés Tableau 2 : Caractéristiques des bassins-versants

Surface totale du BV (ha)

Coefficient

d’imperméabilité théorique moyen

(%)

Débit capable de rejet (m3/s)

Débit de pointe

de rejet pour T=1 mois (m3/s)

EX 33 126,42 39,5 11,837 0,192

EX 34 8,79 42,1 0,587 0,051

ENSEMBLE 135,21 39,7 / /

b. Définition de l’abattement voulu

L’aménagement consiste en :

un regroupement des deux exutoires existants vers un seul et unique ouvrage de traitement,

pour cela, une canalisation d’eaux pluviales traverse Le Lambon en aérien. Celle-ci est supportée

par une structure métallique juxtaposée au pont mais complètement indépendante.

la création d’un premier bassin de décantation étanche d’environ 700 m² muni d’un dégrilleur,

la création d’un second bassin de décantation d’environ 320 m² muni d’un séparateur à

hydrocarbures,

la création d’un dernier bassin de décantation avant le rejet au Lambon d’environ 580 m².

Afin de déterminer le dimensionnement du bassin de décantation, il est nécessaire de définir l’abattement

souhaité sur le rejet et la qualité de l’effluent rejeté. Deux paramètres sont donc à prendre en considération :

diminution significative de la présence des polluants dans les eaux pluviales par le traitement des

MES,

atteinte du bon état écologique (selon la Directive Cadre sur l’Eau) du milieu récepteur.

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Une étude d’incidence sur le milieu récepteur a été réalisée pour définir le rendement minimal nécessaire

en matière de MES pour conserver la classe de qualité du bon état sur la base d’un débit d’étiage du cours d’eau

de 0,15m3/s (QMNA5).

Le bassin versant concerné par l’ouvrage a une surface de 135,21 ha et un débit de pointe de rejet pour

T=1 mois de 0,24 m3/s.

L’impact des rejets sur la qualité des eaux dépend de leur importance relative ainsi que de la sensibilité

du milieu récepteur et des usages. Les valeurs utilisées pour l’étude sont celles de la circulaire du juillet 2005

définissant le « bon état écologique » :

Tableau 3 : Valeurs définies par la circulaire de juillet 2005 définissant le "bon état écologique"

Paramètres (mg/l) Très bon état

écologique Bon état écologique

Mauvais état

écologique

DBO 3 6 > 6

DCO 20 30 > 30

MES 25 50 > 50

L’abattement en MES nécessaire pour conserver le bon état du Lambon est de 80% en moyenne. La

concentration en MES dans le Lambon après le rejet est alors juste inférieure à 50 mg/l. Aussi pour conserver un

état de qualité proche de 25 mg/l, l’abattement des MES doit être plus important.

c. Dimensionnement du bassin de décantation

Le taux d’abattement des MES attendu sur le bassin est défini en fonction de la vitesse de sédimentation

retenue sur l’ouvrage.

Tableau 4 : Rendement de l'ouvrage en fonction de la vitesse de chute

Vitesse de chute (cm/s) Vitesse de chute (m/h) Rendement (%)

0,0003 0,01 100

0,0001 0,04 98

0,003 0,1 95

0,014 0,5 88

0,027 1 80

0,14 5 60

0,28 10 40

1,39 50 15

2,78 100 10

13,89 500 7

27,78 1000 5

Aussi, le taux d’abattement attendu étant d’environ 80 %, la vitesse de chute doit être de 0,027 cm/s soit

1 m/h. La surface nécessaire à la décantation (sur la base d’un décanteur à niveau variable) est calculée en

fonction du débit arrivant au bassin de décantation et du débit de fuite selon la formule suivante :

𝑆 > [(0,8 × 𝑄𝑒) − 𝑄𝑓]/[𝑉𝑠 × log(0,8 ×𝑄𝑒

𝑄𝑓)]

S = surface du décanteur (m²)

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Qe = débit de pointe en entrée (m3/s)

Qf = débit de sortie régulé (en m3/s)

Vs = vitesse de sédimentation des particules les plus fines dont la décantation est souhaitée (m/s)

Il a été retenu un débit de fuite de 1 l/s/ha de projet pour le dimensionnement de l’ouvrage.

Tableau 5 : Calcul de la surface de sédimentation nécessaire pour un abattement de 80 %

Paramètres Unités Valeurs

Débit de pointe entrée 1 mois m3/s 0,324

Rendement souhaité pour l’abattement des MES % 80

Vitesse de sédimentation cm/s 0,027

Débit de fuite retenu (1 l/s/ha) m3/s 0,135

Surface de décantation minimale (niveau variable) sur un débit de fuite de 1 l/s m² 1 624

Volume de retour mensuel correspondant m3 2 970

La Communauté d’Agglomération du Niortais à fait le choix de mettre en place un ouvrage

d’une capacité de 2 970 m3 et présentant une surface de décantation de 1 600 m2 en radier et 3000

m2 en haut de berges et délivrant un débit régulé à 1 l/s/ha vers le Lambon.

II. Le contexte réglementaire du projet

Conformément aux dispositions prévues dans le cadre de la procédure unique, le présent document vise

les procédures suivantes :

Document d’incidence spécifique à protection de l’Eau et des Milieux Aquatiques au titre

des articles R.181-12 et suivants du code de l’environnement. La rubrique de la nomenclature

concernée est présentée dans le tableau suivant.

Tableau 6 : rubriques de la nomenclature selon les articles R.214-1 et suivants du Code de l’Environnement

Rubriques Détail des rubriques Seuils réglementaires Position

2.1.5.0.

Rejet d’eaux pluviales dans les eaux douces

superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol, la surface totale du projet, augmentée de la surface

correspondant à la partie du bassin naturel dont les écoulements sont interceptés par le projet, étant :

1°. Supérieur ou égal à 20 ha => Autorisation (A)

2°. Supérieur à 1 ha mais inférieur à 20 ha

=> Déclaration (D)

135,21 ha

Autorisation

3.1.5.0.

Installations, ouvrages, travaux ou activités, dans le lit

mineur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les

frayères, les zones de croissance ou les zones d'alimentation de la faune piscicole, des crustacés et

des batraciens, ou dans le lit majeur d'un cours d'eau, étant de nature à détruire les frayères de brochet :

1° Destruction de plus de 200

m2 de frayères

=> Autorisation (A)

2° Dans les autres cas => Déclaration (D)

< 200 m²

Déclaration

Le schéma inséré page suivante présente le déroulement de la procédure d’autorisation

environnementale.

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III. Moyens de Surveillance, d’Entretien et d’Intervention

III.1. Déroulement du chantier

Les terrains présents sur site, renferment une importante proportion de matériaux fins sensibles à l’eau.

En périodes pluvieuses, des difficultés de circulation des engins pourront être rencontrées. La réalisation des

travaux de terrassement en période sèche et/ou la réalisation de piste sont vivement recommandées.

Le mode d'exécution des terrassements dépend étroitement du niveau d'assise des avoisinants : ouvrages

mitoyens, voiries, réseaux, …

En première approche, les talus en déblais et en remblais auront une pente maximum de 3H/2V (3

horizontalement pour 2 verticalement). Si ces recommandations ne peuvent pas être respectées ou si des

ouvrages se situent dans la zone d'influence du talus, on prévoira un ouvrage de soutènement de type berlinoise

par exemple.

Des systèmes de protection des talus en phase provisoire (fossés de tête et de pied, polyane, tranchées

ou masque drainant…) et en phase définitive (engazonnement, plantations, systèmes pérennes de récupération

des eaux…) seront à prévoir.

En l’absence d’ouvrage de soutènement, aucune surcharge ne devra circuler ou être implantée en tête

de talus.

En fonction de la date de réalisation des terrassements et des conditions météorologiques lors des travaux

(eau de ruissellement, infiltration, remontée de nappe…), un pompage provisoire s’avérera nécessaire afin

d’épuiser les venues d’eau et d’assécher les fouilles des terrassements généraux.

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En cas de présence d’eau à faible profondeur, un drainage du terrain pourra être réalisé afin d’assainir le

site en phase travaux et définitive. Il pourra s’agir soit de tranchées drainantes soit de fossés. La pente sera au

minimum de 5 mm/m. Ces ouvrages tiendront compte de la topographie du site et seront raccordés à un exutoire

dimensionné de manière suffisante et implanté de manière non dangereuse pour le projet et les avoisinants.

Compte tenu de la vulnérabilité élevée de la nappe exploitée par les captages vis-à-vis des pollutions

superficielles et de la proximité de ces derniers, les préconisations suivantes devront être strictement respectées.

Pendant la phase chantier de la construction des bassins, toutes les dispositions seront prises pour éviter

une contamination des eaux souterraines et superficielles :

Engagement contractuel des entreprises de travaux vis-à-vis de la protection de la

qualité des eaux : inscrit dans un plan général de prévention des pollutions établi par la

Communauté d’Agglomération du Niortais et soumis à l’avis du Syndicat des Eaux du Vivier. Ce

plan intégrera le plan d’alerte du captage du Vivier en cas de pollution. En outre, les entreprises

de travaux devront contracter toutes les assurances nécessaires vis-à-vis de la pollution des sols

et des eaux et mettront en place toutes les mesures de sécurité et les moyens nécessaires pour

éviter tous les accidents et tous les dommages.

Information auprès du Syndicat des Eaux du Vivier au moins un mois avant le début

des travaux, sur la nature et la planification des travaux, toutes sujétions comprises, avec

examen des conditions de suivi de la turbidité, du carbone organique total et de la teneur en

hydrocarbures totaux de l’eau brute du captage du Vivier en amont de la station de traitement

du Syndicat des Eaux du Vivier.

En cas d’observation d’indices karstiques lors du décaissement de la partie nécessaire

aux travaux, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé

et un hydrogéologue agréé, pour possible arrêt du chantier et remise en état du terrain le cas

échéant si présence de failles importantes.

Creusement de sondages, fouilles, tranchées ou autres excavations (hors décapage

supra) : la plus grande vigilance sera apportée lors de ces travaux vis-à-vis des indices karstiques

éventuels (fractures, galeries souterraines, gouffres, cavités, …) mis au jour. En cas d’observation

de tels indices, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé

et un hydrogéologue agréé.

Remblaiement des excavations et tranchées : les matériaux devront rester propres et

exempts de déchets ou de produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux.

Stockages de produits chimiques nécessaires au chantier (carburants, huiles, …) :

disposés dans des cuvettes de rétention d’une capacité au moins égale au volume stocké. Ils

seront limités au strict besoin quotidien du chantier et s’effectueront sur une aire étanche et

incombustible.

Déchets de chantier solides : stockés dans des bennes étanches. Les bennes seront

régulièrement remplacées sans attendre leur remplissage puis acheminées vers un centre de

stockage ou de traitement agréé. L’enfouissement est interdit.

Déchets de chantier liquides : stockés dans des bennes étanches (distinctes des déchets

solides), sur une plateforme étanche. Les bennes seront régulièrement remplacées sans attendre

Dossier n° 02-17-046 Aménagement d’un bassin de rétention dans le secteur de la Sarrazine Communauté d’Agglomération du Niortais Statut Provisoire

Eau-Méga Conseil en Environnement Page 24

leur remplissage puis acheminées vers un centre de stockage ou de traitement agréé.

L’enfouissement est interdit.

Eaux usées domestiques des cabanes de chantier : en fosses étanches avec vidanges

régulières (dès que nécessaire) et acheminement vers un centre de traitement agréé.

Dépotages (hydrocarbures et autres produits chimiques, déchets) : sur tapis essuyeurs

impérativement.

En cas d’accident entraînant un déversement de produits polluants sur le site : informer le

Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé, prévoir une récupération immédiate

des produits, décaper les terrains imbibés et transporter les terres polluées en centre de

traitement agréé.

III.2. Surveillance et entretien des ouvrages après réalisation de l’aménagement

a. Préconisations pour l’avis de l’hydrogéologue agréé

S’ajouteront les préconisations suivantes :

Contrôles annuels du bon fonctionnement du dispositif de traitement.

Suivi de la qualité des eaux avant rejet dans le Lambon, au niveau des regards de prélèvement

en sortie de cloison siphoïde, après étude préalable définissant les paramètres de suivi (MES,

DCO, DBO5, principaux métaux toxiques dont plomb, hydrocarbures totaux, carbone organique

total) et la période de mesures (tous les 6 mois la première année puis une fois par an). En cas

de résultats non conformes de manière récurrente avec la sensibilité du milieu récepteur, les

dispositifs de traitements seront renforcés.

Entretien annuel de l’ensemble des dispositifs de traitement

Inspection annuelle et nettoyage le cas échéant des caniveaux du Boulevard de l’Europe dont les

eaux s’écoulent vers le projet.

Consignation des contrôles, relevés, observations, interventions, anomalies, … dans un registre

tenu quotidiennement et mis à la disposition de l’Agence Régionale de la Santé, de la Direction

Départementale des Territoires des Deux-Sèvres et du Syndicat des Eaux du Vivier.

b. Mesures opérationnelles proposées par la Communauté d’Agglomération du Niortais

Dans le cadre du suivi de la qualité des eaux, il est prévu de mettre en place des points de prélèvement

d’eaux pluviales aux endroits suivants :

En sortie de l’ouvrage de rétention

En sortie de l’ouvrage de pré-traitement

Les paramètres de suivi sont DCO, DBO5, MES, Plomb, hydrocarbures totaux, carbone organique total.

Les suivis des points sera d’une occurrence de 2 prélèvements par an (tous les 6 mois) pour la première année

puis d’un par an à partir de la deuxième année. Dans le cas où les conditions météorologiques ne seraient pas

favorables à la réalisation d’un prélèvement tous les 6 mois, le prélèvement non réalisé sera reporté sur la période

suivante afin de totaliser un nombre de 2 prélèvements à la fin de la première année de mise en service.

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IV. Nature, volume et origine des eaux utilisées ou affectées

Les eaux concernées par le projet sont des eaux de ruissellement provenant de zones résidentielles

et de leurs voiries, de zones industrielles et de zones agricoles. La pluviométrie annuelle moyenne de la ville de

Niort étant de 872 mm et le coefficient d’imperméabilisation moyen de 39,7 %, le volume d’eau de ruissellement

moyen généré par le bassin versant (soit 135,21 ha) est de 4 834 028 m3.

Le tableau suivant donne une fourchette des concentrations des rejets que le bassin de rétention devra

traiter.

Tableau 7 : Fourchettes des concentrations à traiter

Paramètres Rejet en kg

MES 46 808 à 93 615 kg

DCO 46 808 à 70 211 kg

DBO5 18 723 à 23 404 kg

_____________________

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PIECE V : ETUDE D’INCIDENCE ENVIRONNEMENTALE

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I. Analyse de l’état initial du site et de son environnement

I.1. Le climat

Les données statistiques sur la climatologie proviennent de la station de Niort (aérodrome de Niort

Souché). La période d’observation pour les températures et les précipitations porte sur les années 1983-2004.

Les données anémométriques sont quant à elle recueillies sur la période 1986-2003.

Les durées d’observation sont suffisamment longues pour permettre d’étudier les températures et les

vents de façon fiable et significative.

La température annuelle moyenne observée est de 12,5°C. L’examen de la température minimale

moyenne (7,8°C) et de la température maximale moyenne (17,1°C) souligne l’étendue des écarts. Les

températures moyennes mensuelles les plus élevées sont enregistrées durant les mois de juillet et août (26,1°C

et 26,4°C), les plus basses en janvier et février (2,4°C).

La pluviométrie annuelle moyenne atteint 872 mm à la station de Niort Souché. Ces précipitations, qui se

répartissent de façon relativement homogène sur l’ensemble de l’année (faible amplitude), caractérisent un climat

de type océanique. On distingue cependant une augmentation des précipitations entre octobre et février, de

même qu’au mois d’avril. Le mois d’août est statiquement le plus sec 48,1 mm.

La rose des vents établie à l’aérodrome indique l’existence d’une direction majeure orientée Sud-

Ouest/Nord-Est et précise que les vents de 1 à 4 m/s sont les plus fréquents. Compte tenu de sa proximité vis-à-

vis de la station anémométrique de l’aérodrome, le secteur d’étude est soumis à des conditions de circulation du

vent similaires à celles enregistrées à la station météorologique.

I.2. Les sols et le sous-sol

I.2.1. Géologie

Selon le BRGM, les terrains de la feuille Niort se trouvent sur la bordure septentrionale du Bassin aquitain,

dans une zone d'ennoyage des structures méridionales du Massif armoricain, sous des dépôts jurassiques, de

plus en plus épais vers le Sud. La carte couvre deux régions naturelles aux paysages très différents :

au Nord-Est, la plaine calcaire sèche sur un substratum du Jurassique moyen (surtout bathonien),

faiblement inclinée vers le Sud-Ouest et profondément entaillée par la Sèvre niortaise, qui atteint le socle

paléozoïque ou antépaléozoïque, au Nord de Niort ;

au Sud-Ouest, la dépression callovo-oxfordienne marneuse, partiellement remblayée par des sédiments

quaternaires récents, restés horizontaux. Ces dépôts altimétriquement proches du niveau actuel de

l'océan atlantique, constituent le Marais poitevin, drainé par la Sèvre niortaise.

Le contact entre les deux entités géologiques précédentes se fait le long d'un accident tectonique majeur,

connu sous le nom de faille d'Aiffres, qui se prolonge par la faille dite du Marais.

Le secteur d’étude se situe sur des assises jurassiques dans lesquelles le Lambon a creusé

son lit. Le projet se situe sur des calcaires gréseux bioclastiques et des alluvions récentes.

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Carte 4 : extrait de la carte géologique du B.R.G.M. du secteur d’étude

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a. Les études de sols au droit du projet

L’étude géotechnique a pour but de définir la faisabilité technique du projet. Pour répondre à cet objectif,

une étude géotechnique des sols a été réalisée par le bureau d’étude ECR Environnement. C’est ainsi que 5

fouilles géologiques ont été réalisée à la pelle mécanique (F1 à F5). Ils ont permis de déterminer les limites et la

nature des couches géologiques, d’observer les éventuelles venues d’eau, de prélever des échantillons et de

réaliser essais de perméabilité de type Matsuo (nommés EP1 à EP5), afin d’apprécier la capacité d’infiltration des

sols.

Les sondages et essais ont été réalisés le 20 mars 2017 à l’aide d’une pelle mécanique 8 tonnes.

L’implantation des sondages a été réalisée au mieux de la précision des plans remis pour la campagne de

reconnaissance, en fonction de la sécurité de l’emplacement de travail, des réseaux et des conditions d’accès.

La stratigraphie relevée au droit de chaque sondage est la suivante :

F1

(en m/TA)

F2

(en m/TA)

F3

(en m/TA)

F4

(en m/TA)

F5

(en m/TA)

Terre végétale NO 0 à 0,4 0 à 0,3 0 à 0,3 0 à 0,2

Remblais : limons argileux et limons +/- argileux à blocs

calcaires (marrons-gris)

0 à 2,2 0,4 à 2,6 0,3 à ≥1,1* 0,3 à 2,1 0,2 à 1,1

Calcaires altérés à compact (beige-blanc)

2,2 à ≥2,3**

2,6 à ≥2,7**

NO NO 1,1 à ≥1,5**

* Arrêt de la reconnaissance ** Profondeur de refus à l’outil de forage NO Non observé

Lors de l’intervention (mars 2017), aucune venue d’eau n’a été observée jusqu’à la base des sondages.

Au droit des sondages, 3 essais d’infiltration (nommes EP1 a EP3) ont été réalisés. Les résultats obtenus

sont recapitules dans le tableau ci-après :

EP1 (F1) EP2 (F2) EP3 (F3) EP4 (F4) EP5 (F5)

Profondeur de l’essai (m/TA) 0,7 à 1,1 0,5 à 2,7 0,38 à 0,7 1,6 à 2,1 1,04 à 1,5

Faciès testé Remblais Remblais et toit calcaire

Remblais Remblais Calcaire altéré

Perméabilité (K) en m/s 3,8.10-5 8,7.10-6 4,8.10-5 9,9.10-6 1,8.10-5

Les terrains rencontrés au droit des futurs bassins sont constitués de matériaux fins moyennement

perméables.

Les résultats de l’étude géotechnique des sols permettent de donner les préconisations

suivantes :

La mise en œuvre des bassins nécessite des terrassements en déblais au sein de la terre végétale, des

remblais, et éventuellement des calcaires sous-jacents.

Jusqu’au toit du calcaire compact, les terrassements en déblais ne poseront pas de problème particulier

d’exécution et pourront être réalisés à l’aide d’engins classiques (pelles mécaniques).

Les terrassements au sein du calcaire altéré à compact nécessiteront l’emploi d’engins de forte puissance

de type BRH, dent de déroctage, ripper, pelle hydraulique puissante…

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Les terrains présents sur site, renferment une importante proportion de matériaux fins sensibles à l’eau.

En périodes pluvieuses, des difficultés de circulation des engins pourront être rencontrées. La réalisation des

travaux de terrassement en période sèche et/ou la réalisation de piste sont vivement recommandées.

Le mode d'exécution des terrassements dépend étroitement du niveau d'assise des avoisinants : ouvrages

mitoyens, voiries, réseaux, …

En première approche, les talus en déblais et en remblais auront une pente maximum de 3H/2V (3

horizontalement pour 2 verticalement).

Si ces recommandations ne peuvent pas être respectées ou si des ouvrages se situent dans la zone

d'influence du talus, on prévoira un ouvrage de soutènement de type berlinoise par exemple.

Des systèmes de protection des talus en phase provisoire (fossés de tête et de pied, polyane, tranchées

ou masque drainant…) et en phase définitive (engazonnement, plantations, systèmes pérennes de récupération

des eaux…) seront à prévoir.

En l’absence d’ouvrage de soutènement, aucune surcharge ne devra circuler ou être implantée en tête

de talus.

Des essais en laboratoire (essais triaxiaux et/ou de cisaillement) pourront être réalisés lors des missions

suivantes (G2, G3, G4).

En fonction de la date de réalisation des terrassements et des conditions météorologiques lors des travaux

(eau de ruissellement, infiltration, remontée de nappe…), un pompage provisoire s’avérera nécessaire afin

d’épuiser les venues d’eau et d’assécher les fouilles des terrassements généraux.

En cas de présence d’eau à faible profondeur, un drainage du terrain pourra être réalisé afin d’assainir le

site en phase travaux et définitive. Il pourra s’agir soit de tranchées drainantes soit de fossés. La pente sera au

minimum de 5 mm/m. Ces ouvrages tiendront compte de la topographie du site et seront raccordés à un exutoire

dimensionné de manière suffisante et implanté de manière non dangereuse pour le projet et les avoisinants.

I.2.2. Contexte hydrogéologique

a. Descriptions du contexte général

Le bassin du Lambon et de la Sèvre niortaise voit affleurer le Lias. Le socle et les argiles hettangiennes

retiennent dans les assises sableuses ou carbonatées du Lias inférieur et moyen les eaux d'une nappe profonde,

le plus souvent captive ou semi-captive sous les marnes toarciennes. Cette nappe peut devenir libre dans les

vallées de la Sèvre (entre Saint-Maxire et Niort) et de ses affluents, l'Egray et le Lambon, et sur le pourtour du

dôme de Bel-Air.

b. Les captages d’adduction d’eau potable (A.E.P.)

Source : ARS Nouvelle-Aquitaine

Le secteur d’étude se situe au sein du Périmètre de Protection Rapprochée 1b et 1c du captage du Vivier.

Les règlements des Périmètres de Protection Rapproché 1b et 1c indiquent que :

Les eaux pluviales en provenance des collecteurs publics devront disposer d’un traitement par

déshuilage-décantation-filtration préalablement à tout rejet dans un milieu récepteur superficiel

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ou souterrain, ou tout autre procédé équivalent ou plus adapté. Ces aménagements seront

dimensionnés par rapport aux débits d’étiage observés sur le milieu récepteur superficiel.

Carte 5 : Emprises des PPR1a et PPR1b par rapport au projet

I.3. L’hydrologie

Le projet se situe dans le bassin versant du Lambon. Le Lambon prend sa source sur la commune de La

Couarde à une altitude de 154 mètres avant de rejoindre la Sèvre Niortaise à une altitude de 12 mètres, après

un parcours de 39 km (61 km avec ses affluents). Le cours d’eau présente une pente moyenne de 0,37 % et sa

largeur n’excède pas cinq mètres.

Zone d’étude

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De nombreux petits affluents dont les principaux sont le Sourdan et le Fonbelle en rive gauche, le

Lussaudière, l’Aigonnay, le Couture et le Mayolle en rive droite ainsi que de nombreuses sources alimentent le

Lambon dans sa partie amont.

Tout au long de son parcours, le Lambon révèle plusieurs particularités naturelles et artificielles :

un plan d’eau à vocation touristique,

un paysage essentiellement rural sur la partie amont et urbain dans les derniers kilomètres avant

sa confluence avec la Sèvre Niortaise,

des traces encore visibles par endroit d’une rivière anciennement « canalisée » par des berges

empierrées,

deux zones d’assec périodiques dues principalement à des raisons géologiques (pertes en milieu

karstique).

La vallée du Lambon offre un patrimoine floristique et faunistique très riche dû à :

la diversité écologique de zones hétérogènes représentées tout au long de la vallée avec une

mosaïque des habitats (zones humides, boisées, prairies, friches, rivière...),

un environnement immédiat composé essentiellement de plateau cultivé où le maillage des haies

est très faible. La faune trouve alors en la vallée du Lambon une « zone refuge ».

Le Lambon coule en milieu karstique (calcaire) qui est caractérisé par la présence de failles où l’eau

s’infiltre vers les nappes. Grâce aux techniques de coloration, les différentes pertes ont pu être connues et

quantifiées. Le Lambon coule sur un socle imperméable de sa source jusqu’au plan d’eau. Les zones d’assec du

Lambon correspondent à des calcaires perméables et à l’infiltration vers les nappes.

Le Lambon est identifié comme masse d’eau. Selon les données recueillies auprès de l’Agence de l’Eau

Loire Bretagne, leur état provisoire est le suivant selon les critères DCE 2000/60/CE :

Masse d’eau cours d’eau : Le Lambon et ses affluents depuis la source jusqu’à sa

confluence avec la Sèvre Niortaise :

Référence : FRGR0581,

État biologique : Mauvais,

État écologique validé : Mauvais,

État physico-chimique : Moyen,

État global : Mauvais,

Objectif d’atteinte du bon état écologique : 2021,

Objectif d’atteinte du bon état chimique : Non déterminé.

L’impact des rejets sur le Lambon d’un point de vue qualitatif a été évalué dans le cadre du Schéma

Directeur Pluvial. Les résultats sont les suivants :

Tableau 8 : Concentration en aval du point de rejet

Exutoire Débit moyen de rejet pour T=10

ans (m3/s)

Concentrations en aval du point de rejet (mg/l)

Valeurs seuils (mg/l)

MES DCO DBO5 MES DCO DBO5

EX 33 0,501 237 159 47 50 30 6

EX 34 0,084 124 84 23

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Les concentrations mesurées en aval du rejet dépassent largement les valeurs seuils du bon état

écologique fixées par le Directive Cadre sur l’Eau pour la plupart des rejets. Cela participe au mauvais état

écologique de la masse d’eau.

I.4. Le milieu naturel

Selon les données recueillies auprès de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, les zonages susceptibles d’être

concernés par l’aménagement sont les suivants (cf. carte page suivante) :

Zone Spéciale de Conservation (FR5400446) :« Marais Poitevin »,

Zone de Protection Spéciale (FR5410100) : « Marais Poitevin »,

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type I (n°540020022) : « Marais

des Galuchers »,

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique type II (n°540120114) : « Marais

Poitevin »,

Ces sites se situent à 3,2 km à vol d’oiseaux mais la distance réelle qui sépare la zone de projet et

ces sites est d’environ 7 km car le lien ne se fait uniquement par voie hydraulique.

I.4.1. Site Natura 2000 « Marais Poitevin »

Il est important de préciser que le site du Marais Poitevin résulte de la fusion de la ZPS (FR 5410100),

désignée par arrêté ministériel du 27/08/02 et de la ZPS (FR5400446) désignée par arrêté ministériel du

13/04/2007.

La délimitation de la zone humide du Marais Poitevin est déterminée en fonction de la courbe de niveau

des 5 mètres de bordure (SCAN 25 de l’IGN) qui correspond à l’ancien golfe des Pictons.

On peut dès lors distinguer les grandes entités géographiques suivantes :

Les marais inondables et vallées fluviales (32 262 ha) :

Couramment appelés marais mouillés, ils correspondent aux lits majeurs des rivières et fleuves

(la Vendée, le Lay, la Sèvre niortaise, le Curé, etc.) et font office de zones d’épandage des crues.

Ils reposent sur 3 grands types de sols : sols de bri, argilo-humifères et tourbeux.

Les marais desséchés incluant les polders récents (46 820 ha) et les marais intermédiaires (18

768 ha) :

Ils reposent sur des sols argileux formés à partir d’anciennes vases marines. Si les premiers sont

totalement protégés des eaux de crues et des marées par des ceintures de digues, les seconds

ne sont que partiellement protégés des crues. Ces deux types de marais possèdent des

caractéristiques paysagères et biologiques assez proches : voués à la céréaliculture et à l’élevage,

ils présentent un paysage ouvert où seuls les alignements de Tamaris (Tamarix gallica) bordant

les fossés viennent rompre la régularité du paysage. Ces vastes espaces quadrillés de canaux

jouent un rôle essentiel dans l’agro-écosystème « Marais Poitevin ».

Dossier n° 02-17-046 Aménagement d’un bassin de rétention dans le secteur de la Sarrazine Communauté d’Agglomération du Niortais Statut Provisoire

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Carte 6 : Carte des sites du réseau Natura 2000

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Carte 7 : Carte des Z.N.I.E.F.F.

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Les polders récents ou « prises » se situent autour de la Baie de l’Aiguillon. Ils sont

essentiellement utilisés en cultures intensives en raison du potentiel agronomique des sols.

Les îlots calcaires (4 670 ha) : anciennes îles du golfe

Les milieux maritimes : herbus, vasières et dunes (9 647 ha) :

Les estrans vaseux (baie de l’Aiguillon, estuaire du Lay) sont formés de deux zones naturelles

bien différenciées, interfaces entre continent et océan, que sont les prés salés (le schorre),

localement appelés mizottes, et les vasières (le slikke) recouvertes à chaque marée.

La carte suivante présente les différents milieux rencontrés au sein du site Natura 2000 Marais Poitevin.

Figure 3 : Milieux intéressants au sein du site Natura 2000

La zone de projet se situe à l’extrême Est du site Natura 2000, les milieux le plus susceptibles d’être

impactés sont la Sèvre Niortaise et son fond de vallée humide.

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Ce site est un réservoir de biodiversité important. Il accueille de nombreuses espèces dont certaines sont

protégées :

Tableau 9 : Espèces visées à l'annexe 2 de la directive 92/43/CEE du Conseil Mammifères Amphibiens/rep

tiles Poissons Oiseaux Invertébrés

Petit rhinolophe Triton crêté Lamproie marine

Plongeon catmarin

Bernache nonnette Vertigo de Desmoulins

Grand rhinolophe Cistude d’Europe Lamproie de planer

Plongeon arctique Bondrée apivore Cordulie à corps fin

Barbastelle d’Europe Lamproie fluviatile

Plongeon imbrin Milan noir Agrion de mercure

Murin à oreilles échancrées

Grande alose Grèbe esclavon Milan royal Cuivré des marais

Murin de Beschtein Alose feinte Butor étoilé Pygargue à queue blanche

Lucane cerf-volant

Grand murin Saumon d’Europe

Butor blongios Circaète Jean-le-Blanc

Rosalie des Alpes

Loutre Héron bihoreau Busard des roseaux Grand capricorne Vison d’Europe Héron crabier Busard Saint-Martin Azuré de la

sanguisorbe Aigrette garzette Busard cendré Ecaille chinée Grande aigrette Balbuzard pêcheur Héron pourpré Faucon émerillon Cigogne noire Faucon pèlerin Cigogne blanche Marouette ponctuée Spatule blanche Marouette de Baillon Cygne de Bewick Râle des genêts Cygne chanteur Grue cendrée Outarde

canepetière

Chevalier sylvain

Échasse blanche Phalarope à bec étroit

Avocette élégante Mouette mélanocéphale

Oedicnème criard Mouette pygmée Gravelot à collier

interrompu Sterne hansel

Pluvier guignard Sterne caspienne Pluvier doré Sterne caugek Chevalier

combattant Sterne pierregarin

Barge rousse Sterne arctique Engoulevent

d'Europe Sterne naine

Martin pêcheur Guifette moustac Pic cendré Guifette noire Alouette

calandrelle Hibou des marais

Pipit rousseline Fauvette pitchou Gorgebleue à

miroir Pie grièche écorcheur

Phragmite aquatique

I.4.2. ZNIEFF 2 « Marais Poitevin »

Cf. Chapitre précédent

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Eau-Méga Conseil en Environnement Page 38

I.4.3. ZNIEFF 1 « Marais des Galuchers »

Au sein du Marais Poitevin, on distingue plusieurs entités. La plus importante d’entre elle est la Venise

Verte qui se situe à plus de 5 km de la zone d’étude. L’entité la plus proche de la zone d’étude est le Marais des

Galuchers.

Aux portes ouest de l’agglomération niortaise, la zone intègre deux petits secteurs du lit majeur de la

Sèvre Niortaise présentant encore des habitats naturels ou semi-naturels en bon état de fonctionnement et de

conservation. Sur des argilo-calcaires à hydromorphie marquée du fait de la présence d’une nappe permanente

à faible profondeur, localement même tourbeux, on retrouve la mosaïque typique des vallées alluviales centre-

atlantiques : prairies humides eutrophes, mégaphorbiaies (peuplements de hautes herbes) à Grand Pigamon et

Epiaire des marais, roselières, boisements humides à saules, frênes et peupliers, fossés et bras de la Sèvre…

l’ensemble structurant une petite zone humide encore bien préservée malgré la proximité de Niort.

Malgré diverses altérations et des disparitions d’espèces depuis les années 1960 où les premiers

naturalistes « modernes » ont parcouru la zone, tout ce secteur possède encore un intérêt biologique certain,

notamment sur les plans entomologique et ornithologique, par la présence de plusieurs espèces rares ou

menacées dans le contexte régional.

Parmi les Invertébrés, les papillons ont fait l’objet d’inventaires détaillés ; ceux-ci font état d’une grande

richesse en espèces de la famille des Arctiidés, en fort contraste avec la situation observée dans les plaines

calcaires périphériques : l’Ecaille des marais, une espèce très rare en France, se reproduirait ainsi dans le secteur.

Parmi les papillons de jour, on note la présence du Cuivré des marais, une espèce liée aux oseilles sauvages

croissant dans les zones humides, en très fort déclin dans toute l’Europe de l’Ouest, alors que dans les secteurs

de frênaie avec de vieux arbres, la Rosalie des Alpes est encore présente.

La faune vertébrée recèle également quelques éléments intéressants : le Sonneur à ventre jaune, un petit

crapaud très rare en Poitou-Charentes, y a été signalé jusqu’en 1975, alors que le Râle des genêts, un oiseau

mondialement menacé, est encore contacté de temps à autre sans que son statut réel sur la zone soit toutefois

bien connu.

Sur le plan botanique, le site abrite plusieurs plantes remarquables, peu communes ou rares au niveau

départemental, voire régional : c’est le cas pour l’Orchis incarnat, une orchidée des prairies marécageuses,

souvent sur sol tourbeux, en très fort déclin partout en France et dont les stations du Poitou-Charentes ont

beaucoup régressé au cours des dernières décennies du fait de l’assèchement des zones humides ou de

l’intensification des prairies naturelles. Elle est accompagnée par l’Orchis à fleurs lâches, une autre orchidée de

prairies humides, un peu moins rare mais formant souvent des colonies spectaculaires.

I.4.3. Le milieu naturel au droit du projet d’aménagement

Le site d’implantation du bassin d’orage est situé sur une parcelle d’espaces-verts en net surplomb du

Lambon. Les espèces végétales spontanées sont dominées par les rudérales ne figurant majoritairement pas dans

la liste des espèces indicatrices de zone humide selon l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009. La note

technique du 26 juin 2017 relative à la caractérisation des zones humides stipule que pour caractériser une zone

humide, il faut concomitance des critères pédologique et botanique lorsque la végétation en place est spontanée.

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Ici, la végétation spontanée existante n’étant pas caractéristique de zone humide on peut conclure à l’absence

de zone humide au droit du projet. Ce constat se confirme à l’examen de la cartographie réalisée par l’I.I.B.S.N.

sur la commune de Niort.

I.4.4. Relation entre le projet et Natura 2000

Le projet se situe au sein du tissu urbain de l’agglomération du Niortais. Sur le site du projet en lui-même,

aucun habitat d’intérêt n’est présent et l’occupation actuelle des sols n’offre pas d’intérêt pour les espèces

animales et végétales des sites Natura 2000 qui ne sont donc pas susceptibles de s’y trouver de façon régulière

ou pérenne.

Les sites Natura 2000 du Marais Poitevin se situent à plus de 8 km en aval hydraulique du projet. Les

écoulements superficiels du secteur sont intégralement repris par les réseaux pluviaux de la ville de Niort qui

rejoignent la Sèvre Niortaise.

Au regard de la distance entre le projet et les sites Natura 2000 du Marais Poitevin et de la

nature des eaux rejetées, une relation hydraulique existe entre Natura 2000 et le site du projet mais

n’est pas susceptible d’avoir une incidence significative.

I.5. Les risques

En ce qui concerne les risques majeurs, la commune de Niort est exposée aux menaces suivantes figurant

au Dossier Départemental des Risques majeurs.

I.5.1. Inondations

Une inondation peut se produire de plusieurs manières. Elles peuvent être terrestres avec les crues de

plaine (débordement d’un cours d’eau) et par les remontées de nappes, ou bien marine avec des submersions

résultant de phénomènes météorologiques et marins. La ville de Niort est concernée par ces deux premiers

phénomènes. La distance par rapport à l’océan rend le risque submersion marine inexistant.

Inondations liées au débordement d’un cours d’eau

Inondations liées à la remontée d’une nappe

a) Inondations par débordement de cours d’eau

La ville de Niort est traversée par la Sèvre Niortaise ce qui la rend vulnérable à ce type de risque. C’est

pourquoi un PPRi a été réalisé. Le PPRi de Niort, premier PPRi établi dans le département du fait de l’importance

des enjeux concernés, a été approuvé en juillet 1998, puis révisé en novembre 2007. Il concerne la Sèvre

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Niortaise, le Lambon, ainsi que le ruisseau de Romagné. Le document comprend un zonage réglementaire

définissant des zones rouges au sein desquelles l’inconstructibilité est la règle et des zones bleues dans lesquelles

des nouvelles constructions peuvent être édifiées sous certaines conditions dans la mesure où le niveau de risque

est moindre. A ce zonage est associé un règlement précisant les règles d’aménagement, d’utilisation et

d’exploitation du sol qui s’appliquent dans chaque zone.

Carte 8 Plan de Prévention des Risques Inondation de la ville de Niort

La zone de projet se situe en partie dans le périmètre réglementé par le PPRi toutefois les ouvrages

seront réalisés en dehors du périmètre du PPRi.

a) Inondations par remontée de nappe

Le B.R.G.M. a dressé une cartographie de la sensibilité aux remontées de nappes phréatiques. L'immense

majorité des nappes d'eau est contenue dans des roches que l'on appelle des aquifères. Ceux-ci sont formés le

plus souvent de sable et graviers, de grès, de calcaires et l'eau occupe les interstices de ces roches. Dans certaines

conditions, une élévation exceptionnelle du niveau de cette nappe entraîne un type particulier d'inondation : une

inondation « par remontée de nappe ».

La carte suivante montre que la zone de projet est par endroit soumise à ce type d’aléa.

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Carte 9 : Carte de la sensibilité aux remontées de nappes phréatiques

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I.5.2. Mouvements de terrain

a) Retrait/gonflement des argiles

Un matériau argileux voit sa consistance se modifier en fonction de sa teneur en eau : dur et cassant

lorsqu’il est desséché, il devient plastique et malléable à partir d’un certain niveau d’humidité. Ces modifications

de consistance s’accompagnent de variations de volume, dont l’amplitude peut être parfois spectaculaire.

En climat tempéré, les argiles sont souvent proches de leur état de saturation, si bien que leur potentiel

de gonflement est relativement limité. En revanche, elles sont souvent éloignées de leur limite de retrait, ce qui

explique que les mouvements les plus importants sont observés en période sèche. La tranche la plus superficielle

de sol, sur 1 à 2 mètres de profondeur, est alors soumise à l’évaporation. Il en résulte un retrait des argiles, qui

se manifeste verticalement par un tassement et horizontalement par l’ouverture de fissures, classiquement

observées dans les fonds de mares qui s’assèchent. L’amplitude de ce tassement est d’autant plus importante

que la couche de sol argileux concernée est épaisse et qu’elle est riche en minéraux gonflants. Par ailleurs, la

présence de drains et surtout d’arbres (dont les racines pompent l’eau du sol jusqu’à 3 voire 5 mètres de

profondeur) accentue l’ampleur du phénomène en augmentant l’épaisseur de sol asséché.

Sur la commune de Niort, l'aléa retrait-gonflement des argiles est extrêmement lié à la géologie des sols.

En effet, l’aléa retrait/gonflement des argiles va dépendre de la teneur en argiles des sols. Dans ce secteur, l’aléa

est plus important au Sud-Ouest et dans la vallée de la Sèvre Niortaise car les sols sont composés de marnes

(roche sédimentaire composée entre 35 et 65 % d’argiles).

Le secteur d’étude est partiellement soumis à ce type d’aléa.

b) Glissement de terrain ou érosion de berge

Le glissement de terrain correspond au déplacement de terrains meubles ou rocheux le long d'une surface

de rupture. Il s'agit d'un événement soudain et rapide.

Une érosion de berges est un phénomène régressif d'ablation de matériaux, dû à l'action d'un écoulement

d'eau turbulent. L’effondrement des berges engendre une réduction du parcellaire.

Seul un glissement de terrain a été recensé à environ 600 m du secteur d’étude, au niveau

de l’échangeur entre la RN 148 et la RD 743.

I.5.3. Séisme

Depuis le 22 octobre 2010, la France dispose d’un nouveau zonage sismique divisant le territoire national

en cinq zones de sismicité croissante en fonction de la probabilité d’occurrence des séismes (articles R563-1 à

R563-8 du Code de l’Environnement modifiés par les décrets n°2010-1254 du 22 octobre 2010 et n°2010-1255

du 22 octobre 2010, ainsi que par l’Arrêté du 22 octobre 2010) :

Une zone de sismicité 1 où il n’y a pas de prescription parasismique particulière pour les bâtiments

à risque normal (l’aléa sismique associé à cette zone est qualifié de très faible) ;

Quatre zones de sismicité 2 à 5, où les règles de construction parasismique sont applicables aux

nouveaux bâtiments, et aux bâtiments anciens dans des conditions particulières.

La ville de Niort est concernée par l'existence d'un risque sismique de niveau 3 (modéré).

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Carte 10 : Aléa retrait/gonflement des argiles

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I.5.4. Evénements climatiques

On entend par événements climatiques l’ensemble des phénomènes traités par la vigilance

météorologique à savoir : vent violent, pluie-inondation, orage, neige-verglas, inondation, canicule (du 1er juin

au 30 septembre), grand froid (du 1er novembre au 31 mars) et vagues-submersion.

Un vent est estimé violent donc dangereux lorsque sa vitesse atteint 80 km/h en vent moyen et 100 km/h

en rafale à l'intérieur des terres. Mais ce seuil varie selon les régions, il est par exemple plus élevé pour les régions

littorales ou la région sud-est. L'appellation " tempête " est réservée aux vents atteignant 89 km/h. Une tempête

correspond à l'évolution d'une perturbation atmosphérique, ou dépression, le long de laquelle s'affrontent deux

masses d'air aux caractéristiques distinctes (température, teneur en eau). L'essentiel des tempêtes touchant la

France se forme sur l'océan Atlantique, au cours des mois d'automne et d'hiver (on parle de " tempête d'hiver "),

progressant à une vitesse moyenne de l'ordre de 50 km/h et pouvant concerner une largeur atteignant 2 000 km.

L’orage est un phénomène météorologique caractérisé par la présence d’éclairs et de tonnerre, avec ou

sans précipitations, liquides ou solides, éventuellement accompagné de rafales. Un orage est constitué par une

formation nuageuse spécifique appelée cumulonimbus qui peut s’étendre sur plusieurs dizaines de kilomètres

carrés et dont le sommet culmine à une altitude comprise entre 6 000 et 15 000 mètres. Un cumulonimbus peut

contenir une centaine de milliers de tonnes d’eau, de grêlons et de cristaux de glace. Sous les climats tempérés,

comme en France, les orages se produisent essentiellement durant la saison chaude qui va de fin avril à fin

octobre, mais il peut y avoir aussi des orages en hiver.

Au vu des derniers événements importants qu'a connu la façade Atlantique (tempête Martin en décembre

1999, Klaus en janvier 2009 et Xynthia en février 2010), le risque doit être considéré comme un risque important

pour la commune de Niort.

I.5.5. Risque industriel

Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant

des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou

l'environnement.

Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, les établissements les plus dangereux sont répertoriés

et soumis à une réglementation stricte (réglementation relative aux installations classées pour la protection de

l’environnement – ICPE) et à des contrôles réguliers.

Les installations sont classées en trois catégories :

les installations soumises à déclaration sont celles qui ne présentent pas de graves dangers ou

inconvénients et celles dont les dangers présentés peuvent être compensés par le respect de

dispositions techniques simples ;

les installations soumises à autorisation et devant faire l’objet d’études d’impact et de dangers

sont celles qui présentent de graves dangers ou inconvénients ;

les installations visées par la directive SEVESO. Elles se répartissent en deux catégories « seuil

bas » et « seuil haut » selon la dangerosité et/ou la quantité des produits utilisés. Elles font l’objet

de mesures particulières et d’un suivi des installations.

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Dans la suite, on s’intéressera essentiellement aux sites classés SEVESO qui présentent les risques les

plus importants. A Niort, il existe 3 structures classées SEVESO :

Seuil haut : SIGAP Ouest

Seuil bas : Arizonna Chemical et Quaron

Tous ces sites se situent à plus de 4,5 km de la zone de projet.

I.5.6. Rupture de barrage

Le phénomène de rupture de barrage correspond à une destruction partielle ou totale d’un barrage. Les

causes de rupture peuvent être diverses :

Technique : défaut de fonctionnement des vannes permettant l'évacuation des eaux, vices de

conception, de construction ou de matériaux, vieillissement des installations.

Naturelle : séismes, crues exceptionnelles, glissements de terrain.

Humaine : insuffisance des études préalables et du contrôle d'exécution, erreurs d'exploitation,

de surveillance et d'entretien, malveillance.

De plus, le phénomène de rupture dépend des caractéristiques propres du barrage. Ainsi, la rupture peut

être :

Progressive dans le cas des barrages en remblais, par érosion régressive, suite à une submersion

de l'ouvrage ou à une fuite à travers celui-ci (on parle alors de « phénomène de renard »).

Brutale dans le cas des barrages en béton, par reversement ou par glissement d’un ou plusieurs

plots.

En cas de rupture partielle ou totale, il se produirait en aval du barrage une inondation catastrophique

précédée par le déferlement d’une onde de submersion extrêmement destructrice, comparable à un raz-de-marée.

La ville de Niort est concernée par le risque de rupture du barrage de la Touche-Poupard

situé à Exireuil. Le barrage de la Touche Poupard est un barrage poids rectiligne en béton compacté au rouleau.

Cet ouvrage a une hauteur de 36,5 m, sa longueur de crête est de 200 m et sa capacité de stockage est de 15

millions de m3. Il a été construit en 1993 et 1994 sur le cours d’eau Le Chambon, affluent de la Sèvre Niortaise.

Les 15 millions de m3 sont répartis ainsi : 7 millions de m3 par an pour l’alimentation en eau potable, 3 millions

de m3 pour l’irrigation et 5 millions de m3 pour le soutien d’étiage (augmentation du débit naturel de la Sèvre

Niortaise en été).

I.5.7. Transport de Matières Dangereuses

Tous les jours, une grande variété de marchandises dangereuses est transportée dans le monde, dont la

majeur partie (80 %) est destinée à des usages industriels. Ces marchandises peuvent être transportées sous

forme liquide (ex : chlore, propane, soude, …) ou solide (ex : explosifs, nitrate d’ammonium, …). Ces substances

ont souvent une concentration et une agressivité supérieures à celles des usages domestiques.

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Un accident de transports de matières dangereuses peut provoquer quatre grands effets qui peuvent

parfois se combiner :

Explosion

Incendie

Dégagement de nuage toxique

Pollution des sols et/ou des eaux

Ce risque peut entraîner des conséquences graves pour la population, les biens ou l'environnement.

Compte tenu de la diversité des produits transportés et des destinations, un accident de TMD peut survenir

pratiquement n'importe où dans le département.

Sur la zone d’étude, les risques sont notables du fait du contexte urbain et de la présence de

voies très circulées.

_______________________

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II. Incidence du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique

II.1. Incidences sur l’écoulement des eaux

Deux exutoires sont regroupés et traiter par un seul et unique ouvrage de régulation. La concentration

du rejet est bénéfique car elle limitera la dispersion des eaux de ruissellement qui rend plus

complexe la gestion des rejets. L’ouvrage de traitement permettra donc de mutualiser et optimiser

le traitement.

II.2. Incidences quantitatives du projet sur les eaux

La création de l’ouvrage de rétention a été préconisée dans le cadre du Schéma Directeur Pluvial dans le

but de limiter l’impact des rejets sur la qualité des eaux et de répondre aux exigences liées au périmètre de

protection de captage. Une réflexion sur la création d’un ouvrage intermédiaire pouvant traiter les eaux des

secteurs agricoles situés en amont a été étudié mais cette solution a été abandonnée. En effet, le

dimensionnement avait été initialement réalisé pour une pluie de retour un an. La surface du bassin nécessaire

étant trop importante, ce bassin intermédiaire avait été envisagé pour palier à ce manque de place. Toutefois, le

dimensionnement étant finalement réalisé pour une pluie de retour un mois, la surface était suffisante pour

accueillir un seul et unique ouvrage.

Une période de retour 1 mois a été choisi pour le dimensionnement du bassin. Cela implique que pour

une pluie supérieure à une pluie de retour un mois qui sera régulée à 0,161 m3/s, les eaux vont surverser en

amont du deuxième et du troisième ouvrage de décantation. L’ouvrage n’implique pas d’incidence

significative sur la gestion quantitative des eaux pluviales.

II.3. Incidences qualitatives du projet sur les eaux

Les eaux de ruissellement se chargent tout au long de leur parcours de diverses substances dans des

proportions d’importance variable selon la nature de l’occupation des sols et selon le type de réseau

hydrographique qui les recueille.

Cette pollution se caractérise par une place importante des matières minérales, donc des matières en

suspension (M.E.S.), qui proviennent des particules les plus fines entraînées sur les sols sur lesquels se fixent les

métaux lourds qui peuvent provenir des toitures (Zinc, Plomb), de l’érosion des matériaux de génie civil

(bâtiments, routes…), des équipements de voirie ou de la circulation automobile (Zinc, Cuivre, Cadmium, Plomb),

ou encore des activités industrielles ou commerciales (sans oublier la pollution atmosphérique qui y entre pour

une part minoritaire mais non négligeable).

Il faut noter la chute des teneurs en plomb observée à la suite de la mise en œuvre de la réglementation

qui a éliminé ce composant des carburants. Le lessivage des voiries peut aussi entraîner des hydrocarbures, ainsi

que tous les produits qui y auront été déversés accidentellement.

La pollution de ces eaux ne présente à l’origine du ruissellement que des teneurs relativement faibles.

C’est leur concentration, les dépôts cumulatifs, le mélange avec les eaux usées, le nettoyage du réseau

et la mise en suspension de ces dépôts qui peuvent provoquer des chocs de pollution sur les milieux récepteurs

par temps de pluie.

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Définitions des principaux types de pollutions :

Matières en suspension : Les M.E.S. sont toutes les matières non solubles en suspension dans l’eau. La principale caractéristique physique de ces particules est leur aptitude (fonction de leur poids et de leur dimension)

à se déposer sur le fond d’un bassin, d’un cours d’eau ou de n’importe quel ouvrage. Ce phénomène, appelé

« décantation », peut entraîner sur le long terme, des modifications de l’écoulement. Ces M.E.S. représentent la majeure partie de la pollution des eaux de pluie et de ruissellement.

Demande biologique en oxygène : La D.B.O.5 est un indicateur de la quantité de matière organique présente

dans l’eau, dégradable en cinq jours par les microorganismes. Cette valeur représente le besoin en oxygène

dissous des microorganismes pour dégrader par voie biologique la matière organique. Plus la pollution va être importante en matière organique et plus la quantité d’oxygène dissous consommé pour les dégrader sera grande.

Ceci peut entraîner une telle baisse du taux d’oxygène présent dans l’eau qu’elle peut provoquer le dépérissement, voire la mort, de la faune et de la flore aquatique (notamment des poissons).

Demande chimique en oxygène : La D.C.O. est un indicateur de la quantité totale de matière organique

présente dans l’eau. Il s’agit de la quantité d’oxygène dissous consommé par voie chimique pour oxyder

l’ensemble des matières oxydables présentes dans un effluent. C’est-à-dire, la matière organique biodégradable (D.B.O.5) ainsi que les sels minéraux oxydables peu biodégradables et donc non assimilables directement par les

microorganismes. Taux d’hydrocarbures : Il s’agit de la quantité d’hydrocarbures présente par litre d’eau. Ils sont connus pour

être de redoutables polluants, nocifs pour le milieu naturel et ses écosystèmes. Ces polluants (essence, pétrole, mazout, huiles, …) résultent de l’activité humaine.

Taux de micropolluants métalliques : Il s’agit de la quantité de métaux présente par litre d’eau. Il s’exprime

en mg/L. La concentration exprimée est propre à chacun des métaux étudiés. Les métaux lourds sont tous les

métaux dont la masse volumique est supérieure à 5 g/cm3, lors des mesures on recherche souvent le Plomb, le

Mercure, le Cuivre, le Zinc, le Cadmium et le Sélénium qui font partie des plus nocifs.

Tableau 10 : Sources de pollutions chroniques Pollution liée aux véhicules Pollution liée à l’urbanisation

H.A.P. : combustion du carburant (pyrogénique), fuite d’huile de moteur, carter, essence (pétrogénique) Zn : pneus, panneaux de signalisation, glissières de sécurité Cu : radiateurs, plaquettes de freins Pb : avant 1998, essence plombée, peinture pour marquage au sol Nonylphénols : additifs pour carburant, émulsion de bitume, lavage de voitures Cd : combustion de produits pétroliers

Cu : points singuliers de toitures, gouttières, bois Zn : toitures, gouttières, briques, bois peint Pb : peinture au plomb, toitures Cd : toitures en zinc (impureté) Nonylphénols : nettoyage de surfaces urbaines, utilisation dans certains matériaux de génie civil P.B.D.E. (Polybromodiphényléther) : toitures, matériels d’intérieur, informatique

Source : “Principales sources de polluants du bâti et du transport dans les rejets urbains de temps de pluie” T.S.M. n° 11 – 2007 - ASTEE

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Les effets du rejet de ces différents dans le milieu naturel sont :

Tableau 11 : Effets des différents types de rejets polluants dans le milieu naturel

Rejets Effets Caractérisation Matières organiques Désoxygénation, mortalité piscicole, odeurs… D.C.O. et D.B.O.5

Solides Colmatage des fonds, dépôts de boue, turbidité… M.E.S.

Toxiques Mortalité, effets à long terme Pollution accidentelle

Nutriments Eutrophisation, consommation d’oxygène D.C.O. et D.B.O.5

Flottants Visuel M.E.S.

Germes et virus Problème sanitaire (baignade…) Pollution accidentelle

Masses polluantes chroniques rejetées

Les masses polluantes annuellement rejetées à l’aval des collecteurs pluviaux sont très variables. Le

tableau suivant fournit des ordres de grandeur des concentrations moyennes des principaux paramètres

représentatifs de la pollution urbaine des eaux pluviales (source : CERTU, 2003).

Tableau 12 : fourchette de concentrations pendant une pluie selon la densité urbaine

Type d’aménagement

Quartiers

résidentiels (habitat

individuel)

Quartiers

résidentiels

(habitat collectif)

Habitations denses

(zones industrielles

et commerciales)

Quartiers très

denses : centres-

villes, parkings

Coefficient de ruissellement

0,20 à 0,40 0,40 à 0,60 0,60 à 0,80 0,80 à 1,00

M.E.S. 100-200 mg/l 200-300 mg/l 300-400 mg/l 400-500 mg/l

D.C.O. 100-150 mg/l 150-200 mg/l 200-250 mg/l 250-300 mg/l

D.B.O.5 40-50 mg/l 50-60 mg/l 60-70 mg/l 70-80 mg/l Source : « La Ville et son assainissement » CERTU 2003

Les autres paramètres caractéristiques de la pollution chronique des eaux pluviales urbaines dépendent

directement de l’adsorption des polluants sur les M.E.S. On applique un simple coefficient pondérateur pour tenir

compte de cette spécificité :

Tableau 13 : Concentration des autres polluants

Paramètres de pollution

DCO % DBO5 % HAP (3-4 cycles) % HAP (5-6 cycles) % Plomb %

87,5 92,5 65 93 95

À partir de ces données, les flux de pollution annuels rejetés à l’aval du projet peuvent être estimés selon

la hauteur de précipitations moyenne annuelle à Niort (872 mm) :

Tableau 14 : Evaluation des concentration en polluant avant et après traitement

Paramètres Fourchette du rejet annuel

en l’état actuel

Fourchette du rejet annuel

après projet avec abattement de 80%

Surface 135,21 ha 135,21 ha

Coefficient de ruissellement 0,40 0,40

M.E.S. 46 808 à 93 615 kg/an 7 021 à 14 042 kg/an

D.C.O. 46 808 à 70 211 kg/an 11 994 à 17 992 kg/an

D.B.O.5 18 723 à 23 404 kg/an 4 002 à 5 003 kg/an

L’analyse du fonctionnement hydraulique réalisée dans le cadre du Schéma Directeur Pluvial a montré

que les rejets d’eaux pluviales au Lambon dépassaient les valeurs seuils de bon état de la Directive Cadre sur

l’Eau. Cette situation ne permet pas de favoriser l’atteinte du bon état écologique du Lambon. La création d’un

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ouvrage de traitement des eaux pluviales avant rejet au Lambon vise à atteindre un abattement des MES de

l’ordre de 80 % pour une pluie de retour mensuel, ce qui contribuera à réduire les flux de polluants vers le cours

d’eau. La création de cet ouvrage permettra de rejeter au milieu naturel des eaux moins polluées et dont les

concentrations en MES, DBO5 et DCO ne dépassent pas les valeurs seuils.

Pour rappel, les valeurs seuils sont les suivantes :

Tableau 15 : Valeurs seuils de l'état écologique des cours d'eau

Valeurs seuils déterminées pour les paramètres physico-chimiques dans le cadre de la DCE

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais

DBO5 (mg/l) ≤ 3 3 à 6 6 à 10 10 et 25 > 25

Valeurs seuils déterminées pour les paramètres physico-chimique dans le cadre du SEQ-EAU

Bleu Vert Jaune Orange Rouge

DCO (mg/l) < 20 20 à 30 30 à 40 40 à 80 > 80

MES (mg/l) < 25 25 à 50 50 à 100 100 à 150 > 150

Sur la base de l’estimation des flux annuels de polluants précédente, il est possible d’évaluer la

concentration moyenne du rejet vers le Lambon.

Tableau 16 : Concentrations moyennes du rejet

Paramètres Concentration en

mg/l

Etat écologique

M.E.S. 23 Bon

D.C.O. 32 Moyen

D.B.O.5 10 Moyen

Un calcul de dilution peut être réalisé pour déterminer l’influence du rejet sur l’état du cours d’eau sur la

base d’un débit de fuite de l’ouvrage de traitement est de 0,135 m3/s et du débit du cours considéré à l’étiage

(0,15 m3/s). Le tableau ci-dessous présente l’état écologique du cours d’eau après rejet et traitement.

Tableau 17 : Calcul des concentrations en polluants après dilution dans le Lambon

Paramètres Concentration en

mg/l Etat écologique

M.E.S. 24 Bon

D.C.O. 26 Bon

D.B.O.5 6 Bon

Globalement, la création d’un ouvrage de rétention aura une incidence positive sur la qualité

de l’eau.

II.4. Incidences du projet sur les milieux aquatiques

Le projet va nécessiter la réalisation d’un franchissement de pont pour le passage d’une canalisation

d’eaux pluviales. Ces travaux nécessiteront probablement une intervention depuis le lit mineur du Lambon ce qui

peut avoir un effet destructeur sur les frayères. Des mesures de réduction, notamment des prescriptions

quant à la période de travaux, seront émises.

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III. Mesures de réduction et d’accompagnement

Au vu de l’absence d’incidence significative du projet sur les milieux aquatiques, seules des mesures de

réduction du risque de pollution accidentelle et des mesures de suivi seront prises.

III.1. Mesures de réduction

Afin de réduire les incidences sur le milieu aquatiques et notamment sur les potentielles frayères pouvant

être détruites lors du chantier (construction d’un passage pour la canalisation d’eaux pluviales), les travaux

devront être réalisés en automne. Cette période permettra également de limiter les impacts sur les amphibiens

et de limiter l’incidence hydraulique (période de basses eaux).

Les autres mesures de réduction sont essentiellement liées au déroulement du chantier.

Les terrains présents sur site, renferment une importante proportion de matériaux fins sensibles à l’eau.

En périodes pluvieuses, des difficultés de circulation des engins pourront être rencontrées. La réalisation des

travaux de terrassement en période sèche et/ou la réalisation de piste sont vivement recommandées.

Le mode d'exécution des terrassements dépend étroitement du niveau d'assise des avoisinants : ouvrages

mitoyens, voiries, réseaux, …

En première approche, les talus en déblais et en remblais auront une pente maximum de 3H/2V (3

horizontalement pour 2 verticalement). Si ces recommandations ne peuvent pas être respectées ou si des

ouvrages se situent dans la zone d'influence du talus, on prévoira un ouvrage de soutènement de type berlinoise

par exemple.

Des systèmes de protection des talus en phase provisoire (fossés de tête et de pied, polyane, tranchées

ou masque drainant…) et en phase définitive (engazonnement, plantations, systèmes pérennes de récupération

des eaux…) seront à prévoir.

En l’absence d’ouvrage de soutènement, aucune surcharge ne devra circuler ou être implantée en tête

de talus.

En fonction de la date de réalisation des terrassements et des conditions météorologiques lors des travaux

(eau de ruissellement, infiltration, remontée de nappe…), un pompage provisoire s’avérera nécessaire afin

d’épuiser les venues d’eau et d’assécher les fouilles des terrassements généraux.

En cas de présence d’eau à faible profondeur, un drainage du terrain pourra être réalisé afin d’assainir le

site en phase travaux et définitive. Il pourra s’agir soit de tranchées drainantes soit de fossés. La pente sera au

minimum de 5 mm/m. Ces ouvrages tiendront compte de la topographie du site et seront raccordés à un exutoire

dimensionné de manière suffisante et implanté de manière non dangereuse pour le projet et les avoisinants.

Pendant la phase chantier de la construction des bassins, toutes les dispositions seront prises pour éviter

une contamination des eaux souterraines et superficielles :

Engagement contractuel des entreprises de travaux vis-à-vis de la protection de la

qualité des eaux : inscrit dans un plan général de prévention des pollutions établi par la

Communauté d’Agglomération du Niortais et soumis à l’avis du Syndicat des Eaux du Vivier. Ce

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plan intégrera le plan d’alerte du captage du Vivier en cas de pollution. En outre, les entreprises

de travaux devront contracter toutes les assurances nécessaires vis-à-vis de la pollution des sols

et des eaux et mettront en place toutes les mesures de sécurité et les moyens nécessaires pour

éviter tous les accidents et tous les dommages.

Information auprès du Syndicat des Eaux du Vivier au moins un mois avant le début

des travaux, sur la nature et la planification des travaux, toutes sujétions comprises, avec

examen des conditions de suivi de la turbidité, du carbone organique total et de la teneur en

hydrocarbures totaux de l’eau brute du captage du Vivier en amont de la station de traitement

du Syndicat des Eaux du Vivier.

Etat des lieux au début des travaux, après décaissement de la terre végétale et des

arènes de sable à blocs calcaires jusqu’aux calcaires altérés. En cas d’observation

d’indices karstiques, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la

Santé et un hydrogéologue agréé, pour possible arrêt du chantier et remise en état du terrain le

cas échéant si présence de failles importantes.

Creusement de sondages, fouilles, tranchées ou autres excavations (hors décapage

supra) : la plus grande vigilance sera apportée lors de ces travaux vis-à-vis des indices karstiques

éventuels (fractures, galeries souterraines, gouffres, cavités, …) mis au jour. En cas d’observation

de tels indices, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé

et un hydrogéologue agréé.

Remblaiement des excavations et tranchées : les matériaux devront rester propres et

exempts de déchets ou de produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux.

Stockages de produits chimiques nécessaires au chantier (carburants, huiles, …) :

disposés dans des cuvettes de rétention d’une capacité au moins égale au volume stocké. Ils

seront limités au strict besoin quotidien du chantier et s’effectueront sur une aire étanche et

incombustible.

Déchets de chantier solides : stockés dans des bennes étanches. Les bennes seront

régulièrement remplacées sans attendre leur remplissage puis acheminées vers un centre de

stockage ou de traitement agréé. L’enfouissement est interdit.

Déchets de chantier liquides : stockés dans des bennes étanches (distinctes des déchets

solides), sur une plateforme étanche. Les bennes seront régulièrement remplacées sans attendre

leur remplissage puis acheminées vers un centre de stockage ou de traitement agréé.

L’enfouissement est interdit.

Eaux usées domestiques des cabanes de chantier : en fosses étanches avec vidanges

régulières (dès que nécessaire) et acheminement vers un centre de traitement agréé.

Dépotages (hydrocarbures et autres produits chimiques, déchets) sur tapis essuyeurs

impérativement.

En cas d’accident entraînant un déversement de produits polluants sur le site : informer le

Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé, prévoir une récupération immédiate

des produits, décaper les terrains imbibés et transporter les terres polluées en centre de

traitement agréé.

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III.2. Mesures de suivi

Les mesures de suivi tiennent de la surveillance et de l’entretien des ouvrages

Contrôles annuels du bon fonctionnement du dispositif de traitement.

Suivi de la qualité des eaux avant rejet dans le Lambon, au niveau des regards de prélèvement

en sortie de cloison siphoïde, après étude préalable définissant les paramètres de suivi (MES,

DCO, DBO5, principaux métaux toxiques dont plomb, hydrocarbures totaux, carbone organique

total) et la période de mesures (tous les 6 mois la première année puis une fois par ans). Dans

le cas où les conditions météorologiques ne seraient pas favorables à la réalisation d’un

prélèvement tous les 6 mois, le prélèvement non réalisé sera reporté sur la période suivante afin

de totaliser un nombre de 2 prélèvements à la fin de la première année de mise en service. En

cas de résultats non conformes de manière récurrente avec la sensibilité du milieu récepteur, les

dispositifs de traitements seront renforcés.

Entretien annuel de l’ensemble des dispositifs de traitement

Inspection annuelle et nettoyage le cas échéant des caniveaux du Boulevard de l’Europe dont les

eaux s’écoulent vers le projet.

Consignation des contrôles, relevés, observations, interventions, anomalies, … dans un registre

tenu quotidiennement et mis à la disposition de l’Agence Régionale de la Santé, de la Direction

Départementale des Territoires des Deux-Sèvres et du Syndicat des Eaux du Vivier.

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IV. Incidence du projet sur les sites Natura 2000 et mesures prévues

Il a été montré dans l’état initial qu’il existait un lien hydraulique entre le projet et les sites Natura 2000

du Marais Poitevin mais qu’il n’était pas susceptible d’engendrer des incidences significatives.

De plus, le chapitre précédent a permis de montrer que le projet permettra de garantir une amélioration

significative de la qualité des rejets d’eaux pluviales vers l’aval du projet. Ainsi, en fonctionnement normal, le

projet n’aura pas d’incidence négative sur Natura 2000.

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V. Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne

Le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (S.D.A.G.E.) Loire-Bretagne a été adopté

le 4 novembre 2015 pour la période 2016-2021. Les objectifs du S.D.A.G.E. consistent en la mise en place d’une

stratégie visant un retour au bon état écologique des deux tiers des eaux du bassin Loire-Bretagne contre

seulement un quart aujourd’hui.

Pour cela les orientations fondamentales et les dispositions prévues sont présentées dans le tableau

suivant ainsi que les mesures prises dans le cadre du projet pour les objectifs le concernant (les objectifs du

S.D.A.G.E. ne concernant pas directement le projet seront mentionnés NDC dans le tableau ci-après).

Tableau 18 : compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne

OBJECTIFS DU S.D.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

CHAPITRE 1 : Repenser les aménagements de cours d'eau

1a - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux

Les ouvrages ne prendront pas place au

sein du périmètre du PPRi

1b - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones

d’expansion des crues et des submersions marines

1c - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones

estuariennes et des annexes hydrauliques

1d - Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau

1e - Limiter et encadrer la création de plans d’eau

1f - Limiter et encadrer les extractions de granulats alluvionnaires en lit

majeur

1g - Favoriser la prise de conscience

1h - Améliorer la connaissance

CHAPITRE 2 : Réduire la pollution par les nitrates

2a - Rendre cohérentes les zones vulnérables avec les objectifs du SDAGE

NDC

2b - Adapter les programmes d'actions en zones vulnérables sur la base des

diagnostics régionaux

2c - Développer l’incitation sur les territoires prioritaires

2d - Améliorer la connaissance

CHAPITRE 3 : Réduire la pollution organique et bactériologique

3a - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et

notamment du phosphore

Le projet a pour objectif d’abattre de 80 % la charge polluante contenue dans les

eaux pluviales avant le rejet au Lambon.

3b - Prévenir les apports de phosphore diffus

3c - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents

3d - Maitriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée

3e - Réhabiliter les installations d’assainissement non-collectif non

conformes

CHAPITRE 4 : Réduire la pollution par les pesticides

4a - Réduire l’utilisation des pesticides

NDC

4b - Aménager les bassins versants pour réduire le transfert de pollutions diffuses

4c - Promouvoir les méthodes sans pesticides dans les villes et sur les

infrastructures publiques

4d - Développer la formation des professionnels

4e - Accompagner les particuliers non agricoles pour supprimer l’usage des pesticides

4f - Améliorer la connaissance

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OBJECTIFS DU S.D.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

CHAPITRE 5 : Maitriser les pollutions dues aux substances dangereuses

5a - Poursuivre l’acquisition et la diffusion des connaissances Le réseau de collecte des eaux de

ruissellement permet de confiner une éventuelle pollution accidentelle

5b - Réduire les émissions en privilégiant les actions préventives

5c - Impliquer les acteurs régionaux, départementaux et les grandes agglomérations

CHAPITRE 6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau

6a - Améliorer l’information sur les ressources et équipements utilisés pour

l’alimentation en eau potable

NDC

6b - Finaliser la mise en place des arrêtés de périmètres de protection sur

les captages

6c - Lutter contre les pollutions diffuses par les nitrates et pesticides dans les aires d’alimentation des captages

6d - Mettre en place des schémas d’alerte pour les captages

6e - Réserver certaines ressources à l’eau potable

6f - Maintenir et/ou améliorer la qualité des eaux de baignade et autres

usages sensibles en eaux continentales et littorales

6g - Mieux connaitre les rejets, le comportement dans l’environnement et l’impact sanitaire des micropolluants

CHAPITRE 7 : Maitriser les prélèvements d'eau

7a - Anticiper les effets du changement climatique par une gestion équilibrée

et économe de la ressource en eau

NDC

7b - Assurer l’équilibre entre la ressource et les besoins à l’étiage

7c - Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux

7d - Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements, par

stockage hivernal

7e - Gérer la crise

CHAPITRE 8 : Préserver les zones humides

8a - Préserver les zones humides pour pérenniser leurs fonctionnalités

NDC

8b - Préserver les zones humides dans les projets d’installations, ouvrages, travaux et activités

8c - Préserver les grands marais littoraux

8d - Favoriser la prise de conscience

8e - Améliorer la connaissance

CHAPITRE 9 : Préserver la biodiversité aquatique

9a - Restaurer le fonctionnement des circuits de migration

NDC

9b - Assurer une gestion équilibrée des espèces patrimoniales inféodées aux

milieux aquatiques et de leurs habitats

9c - Mettre en valeur le patrimoine halieutique

9d - Contrôler les espèces envahissantes

CHAPITRE 10 : Préserver le littoral

10a - Réduire significativement l’eutrophisation des eaux côtières et de transition

NDC

10b - Limiter ou supprimer certains rejets en mer

10c - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux de baignade

10d - Restaurer et / ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones conchylicoles et de pêche à pied professionnelle

10e - Restaurer et/ou protéger la qualité sanitaire des eaux des zones de pêche à pied de loisir

10f - Aménager le littoral en prenant en compte l’environnement

10g - Améliorer la connaissance des milieux littoraux

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OBJECTIFS DU S.D.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

10h - Contribuer à la protection des écosystèmes littoraux

10i - Préciser les conditions d’extraction de certains matériaux marins

CHAPITRE 11 : Préserver les têtes de bassin versant

11a - Restaurer et préserver les têtes de bassin versant

NDC 11b - favoriser la prise de conscience et la valorisation des têtes de bassin versant

CHAPITRE 12 : Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques

12a - Des SAGE partout où c’est nécessaire

NDC

12b - Renforcer l’autorité des commissions locales de l’eau

12c - Renforcer la cohérence des politiques publiques

12d - Renforcer la cohérence des sage voisins

12e - Structurer les maitrises d’ouvrage territoriales dans le domaine de l’eau

12f - Utiliser l’analyse économique comme outil d’aide à la décision pour

atteindre le bon état des eaux

CHAPITRE 13 : Mettre en place des outils réglementaires et financiers

13a - Mieux coordonner l'action règlementaire de l'état et l'action financière de l'agence de l'eau NDC

13b - Optimiser l'action financière

CHAPITRE 14 : Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

14a - Mobiliser les acteurs et favoriser l’émergence de solutions partagées

NDC 14b - Favoriser la prise de conscience

14c - Améliorer l’accès à l’information sur l’eau

Ainsi, le projet est compatible avec les préconisations émises dans le cadre du S.D.A.G.E.

Loire-Bretagne.

VI. Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin

Le projet de SAGE a été adopté définitivement par la CLE par une délibération du 17 février 2011 et

approuvé le 29 avril 2011 par arrêté préfectoral. Le SAGE est actuellement dans une phase d’audit afin de définir

son évolution à venir en 2018 et 2019.

Les objectifs prévus sont présentés dans le tableau suivant ainsi que les mesures prises dans le cadre du

projet pour les objectifs le concernant (les objectifs du S.A.G.E. ne concernant pas directement le projet seront

mentionnés NDC dans le tableau ci-après).

OBJECTIFS DU S.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

Gestion qualitative des eaux superficielles et souterraines

Objectif 1 - Définir des seuils de qualité à atteindre pour 2015 Le projet a pour objectif d’améliorer la

qualité des eaux de rejet dans le Lambon en ne dépassant pas les

valeurs seuils de la DCE.

Objectif 2 - Améliorer la qualité de l’eau en faisant évoluer les pratiques

agricoles et non agricoles

Objectif 3 - Améliorer l’efficacité des systèmes d’assainissement

Objectif 4 - Préserver et mettre en valeur les milieux naturels aquatiques

Gestion qualitative en période d’étiage

Objectif 5 - Définir des seuils objectifs et de crise sur les cours d’eau, le Marais poitevin et les nappes souterraines NDC

Objectif 6 - Améliorer la connaissance quantitative des ressources

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OBJECTIFS DU S.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

Objectif 7 - Développer des pratiques et des techniques permettant de

réaliser des économies d'eau

Objectif 8 - Diversifier les ressources

Objectif 9 - Améliorer la gestion des étiages

Gérer les crues et les inondations

Objectif 10 – Renforcer la prévention contre les inondations Le projet ne remet pas en cause le

champ d’expansion des crues. Objectif 11 – Assurer la prévision des crues et des inondations

Objectif 12 – Améliorer la protection contre les crues et les inondations

Le projet est compatible avec les objectifs du S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin.

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VI. Raisons pour lesquelles le projet a été retenu

L’élaboration du Schéma Directeur Pluvial a pour objectif d’améliorer et optimiser la gestion des eaux

pluviales en préconisant, entre autres, l’aménagement d’ouvrage de traitement pour limiter la pollution liée au

rejet d’eaux pluviales dans le Lambon.

C’est dans ce cadre que l’aménagement d’un ouvrage dans le secteur de la Sarrazine a été retenu. Les

études préalables ont montré la présence de nombreux rejets directs dans ce secteur. Afin de garantir une maîtrise

qualitative des rejets, le projet a pour ambition de canaliser ces rejets vers un seul et unique ouvrage de

traitement qualitatif.

VII. Conditions de remise en état du site après exploitation

S’agissant d’un équipement d’intérêt collectif, il ne présente pas de durée d’exploitation particulière et ne

sera susceptible d’être démoli que dans le cadre d’un dysfonctionnement nécessitant la création d’un nouvel

ouvrage.

Dans ce cas, un diagnostic de pollution sera réalisé sur les eaux souterraines et les sols. En cas de

pollution avérée, le site fera l’objet d’une dépollution.

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PIECE VI : ELEMENTS GRAPHIQUES, PLANS OU

CARTES UTILES A LA COMPREHENSION DES PIECES DU

DOSSIER

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PIECE VII : NOTE DE PRESENTATION NON TECHNIQUE

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Eau-Méga Conseil en Environnement Page 63

Pièce I : Identification du Demandeur et de son Mandataire éventuel

Nom et/ou raison sociale du pétitionnaire :

Communauté d’Agglomération du Niortais

Représentée par son Président : M. Jérôme BALOGE

SIRET : 247 900 806 00115

Adresse :

Affaire suivie par : M. Antoine MESMIN

Direction de l’assainissement

140 rue des Equarts – CS 28770

79 027 Niort Cedex

Coordonnées :

Tél : 05 17 38 79 28

Fax : 05 17 38 80 86

Pièce II : Emplacement sur Lequel le Projet Doit Être Réalisé

Deux Sèvres (79)

Niort (79 000)

Commune Section Numéro Adresse Contenance totale NIORT CI 144 La Gainerie 5440

NIORT CI 168 La Gainerie 2346

NIORT CI 169 La Gainerie 5888

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Carte 11 : prise de vue aérienne du secteur du projet

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Pièce III : Attestation de Propriété du terrain ou Justification d’une Procédure d’Acquisition en

Cours

Sur ce site, le projet d’aménagement consiste en la création d’un espace partagé avec plusieurs objectifs,

et plusieurs acteurs :

- - aménagement d’un bassin d’orage, (compétence de la CAN)

- - aménagement d’un espace vert / espace de quartier (compétence Ville) dont les contours restent à

définir (trame verte).

- - aménagement d’une continuité de déplacement (mode doux) entre la rue du bois de Vachette etr la rue

de vachette (compétence ville de Niort)

Le projet est implanté sur des parcelles appartenant à la Ville de Niort.

Une convention d’espace partagé sera mise en place entre la Ville et la CAN mettant à disposition de la

CAN les emprises du bassin d’orage.

Pièce IV : Description de la Nature et du Volume de l’Activité, l’Installation, l’Ouvrage ou des

Travaux Envisagés, de ses Modalités d’Exécution et de Fonctionnement, des Procédés Mis en

Œuvre, Rubriques de la Nomenclature Concernées, Moyens de Suivi et de Surveillance en cas

d’Incident ou d’Accident, Nature, Origine et Volume des eaux Utilisées ou Affectées

Le Schéma Directeur Pluvial a mis en évidence des rejets d’eaux pluviales directs dans le Lambon. Les

débits de rejets dans le Lambon pour un épisode pluvieux décennal représentent de 32 à 178 % du module du

Lambon estimé à 1,27 m3/s. D’un point de vue qualitatif, l’ensemble des concentrations en aval des points de

rejet dans le Lambon dépassent les valeurs seuils du « bon état écologique » fixées par la Directive Cadre sur

l’Eau. Par conséquent, en l’absence de dispositif de traitement en amont des rejets vers le Lambon, les résultats

obtenus en termes de concentrations résultantes montrent une dégradation de la qualité du cours d’eau.

Le présent dossier est une demande d’autorisation environnementale au titre de la Loi sur

l’Eau pour la création d’un bassin de rétention préconisé dans le Schéma Directeur Pluvial dans

l’objectif de traiter les rejets directs au Lambon.

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Le projet vise à gérer les rejets de deux exutoires : EX 33 et EX 34 (Cf. carte ci-dessous). Afin de

dimensionner l’ouvrage, les bassins versants ont été caractérisés à partir des informations du schéma directeur.

Surface totale du BV (ha)

Coefficient

d’imperméabilité théorique moyen

(%)

Débit capable de rejet (m3/s)

Débit de pointe de rejet pour T=1

mois (m3/s)

EX 33 126,42 39,5 11,837 0,192

EX 34 8,79 42,1 0,587 0,051

ENSEMBLE 135,21 39,7 / /

L’abattement en MES nécessaire pour conserver le bon état du Lambon est de 80% en moyenne. La

concentration en MES dans le Lambon après le rejet est alors juste inférieure à 50 mg/l. Aussi pour conserver un

état de qualité proche de 25 mg/l, l’abattement des MES doit être plus important.

La Communauté d’Agglomération du Niortais à fait le choix de mettre en place un ouvrage

d’une capacité de 2 970 m3 et présentant une surface de décantation de 1 600 m2 en radier et 3000

m2 en haut de berges et délivrant un débit régulé à 1 l/s/ha vers le Lambon.

Les eaux concernées par le projet sont des eaux de ruissellement provenant de zones résidentielles

et de leurs voiries, de zones industrielles et de zones agricoles. La pluviométrie annuelle moyenne de la ville de

Niort étant de 872 mm et le coefficient d’imperméabilisation moyen de 39,7 %, le volume d’eau de ruissellement

moyen généré par le bassin versant (soit 135,21 ha) est de 4 834 028 m3.

Futur ouvrage de traitement

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Le tableau suivant donne une fourchette des concentrations des rejets que le bassin de rétention devra

traiter.

Tableau 19 : Fourchettes des concentrations à traiter

Paramètres Rejet en kg

MES 46 808 à 93 615 kg

DCO 46 808 à 70 211 kg

DBO5 18 723 à 23 404 kg

Pièce V : Etude d’Incidence Environnementale

I. Analyse de l’état initial du site et de son environnement

Le secteur d’étude se situe sur des assises jurassiques dans lesquelles le Lambon a creusé son lit. Le

projet se situe sur des calcaires gréseux bioclastiques et des alluvions récentes.

Les terrains rencontrés au droit des futurs bassins sont constitués de matériaux fins moyennement

perméables.

Le bassin du Lambon et de la Sèvre niortaise voit affleurer le Lias. Le socle et les argiles hettangiennes

retiennent dans les assises sableuses ou carbonatées du Lias inférieur et moyen les eaux d'une nappe profonde,

le plus souvent captive ou semi-captive sous les marnes toarciennes. Cette nappe peut devenir libre dans les

vallées de la Sèvre (entre Saint-Maxire et Niort) et de ses affluents, l'Egray et le Lambon, et sur le pourtour du

dôme de Bel-Air.

Le secteur d’étude se situe au sein du Périmètre de Protection Rapprochée 1b et 1c du captage du Vivier.

Le projet se situe dans le bassin versant du Lambon. L’impact des rejets sur le Lambon d’un point de vue

qualitatif a été évalué dans le cadre du Schéma Directeur Pluvial. Les résultats sont les suivants :

Concentration en aval du point de rejet

Exutoire Débit moyen de rejet pour T=10

ans (m3/s)

Concentrations en aval du point de rejet (mg/l)

Valeurs seuils (mg/l)

MES DCO DBO5 MES DCO DBO5

EX 33 0,501 237 159 47 50 30 6

EX 34 0,084 124 84 23

Les concentrations mesurées en aval du rejet dépassent largement les valeurs seuils du bon état

écologique fixées par le Directive Cadre sur l’Eau pour la plupart des rejets. Cela participe au mauvais état

écologique de la masse d’eau.

Selon les données recueillies auprès de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, les zonages susceptibles d’être

concernés par l’aménagement sont les suivants (cf. carte page suivante) :

Zone Spéciale de Conservation (FR5400446) :« Marais Poitevin »,

Zone de Protection Spéciale (FR5410100) : « Marais Poitevin »,

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique de type I (n°540020022) : « Marais

des Galuchers »,

Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique type II (n°540120114) : « Marais

Poitevin »,

Dossier n° 02-17-046 Aménagement d’un bassin de rétention dans le secteur de la Sarrazine Communauté d’Agglomération du Niortais Statut Provisoire

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La zone de projet se situe à l’extrême Est du site Natura 2000, les milieux le plus susceptibles d’être

impactés sont la Sèvre Niortaise et son fond de vallée humide. Le projet se situe au sein du tissu urbain de

l’agglomération de Niort. Sur le site du projet en lui-même, aucun habitat d’intérêt n’est présent et l’occupation

actuelle des sols n’offre pas d’intérêt pour les espèces animales et végétales des sites Natura 2000 qui ne sont

donc pas susceptibles de s’y trouver de façon régulière ou pérenne.

Les sites Natura 2000 du Marais Poitevin se situent à plus de 8 km en aval hydraulique du projet. Les

écoulements superficiels du secteur sont intégralement repris par les réseaux pluviaux de la ville de Niort qui

rejoignent la Sèvre Niortaise.

Au regard de la distance entre le projet et les sites Natura 2000 du Marais Poitevin et de la

nature des eaux rejetées, une relation hydraulique existe entre Natura 2000 et le site du projet mais

n’est pas susceptible d’avoir une incidence significative.

En ce qui concerne les risques majeurs, la commune de Niort est exposée aux menaces suivantes figurant

au Dossier Départemental des Risques majeurs.

La zone de projet se situe en partie dans le périmètre réglementé par le PPRi toutefois les

ouvrages seront réalisés en dehors du périmètre du PPRi.

La zone de projet est par endroit soumise à l’aléa remontées de nappes.

Le secteur d’étude est partiellement soumis à l’aléa retrait/gonflement des argiles.

Un glissement de terrain a été recensé à environ 600 m du secteur d’étude, au niveau de

l’échangeur entre la RN 148 et la RD 743.

La ville de Niort est concernée par l'existence d'un risque sismique de niveau 3 (modéré).

A Niort, il existe 3 structures classées SEVESO tous situés à plus de 4,5 km de la zone de projet :

Seuil haut : SIGAP Ouest

Seuil bas : Arizonna Chemical et Quaron

La ville de Niort est concernée par le risque de rupture du barrage de la Touche-Poupard situé à

Exireuil.

Sur la zone d’étude, les risques de transport de matières dangereuses sont notables du fait du

contexte urbain et de la présence de voies très circulées.

II. Incidence du projet sur la ressource en eau et le milieu aquatique

Deux exutoires sont regroupés et traiter par un seul et unique ouvrage de régulation. La concentration

du rejet est bénéfique car elle limitera la dispersion des eaux de ruissellement qui rend plus complexe la gestion

des rejets. L’ouvrage de traitement permettra donc de mutualiser et optimiser le traitement.

Une période de retour 1 mois a été choisi pour le dimensionnement du bassin. Cela implique que pour

une pluie supérieure à une pluie de retour un mois qui sera régulée à 0,161 m3/s, les eaux vont surverser en

amont du deuxième et du troisième ouvrage de décantation. L’ouvrage n’implique pas d’incidence significative

sur la gestion quantitative des eaux pluviales.

Les flux de pollution annuels rejetés à l’aval du projet peuvent être estimés selon la hauteur de

précipitations moyenne annuelle à Niort (872 mm) :

Dossier n° 02-17-046 Aménagement d’un bassin de rétention dans le secteur de la Sarrazine Communauté d’Agglomération du Niortais Statut Provisoire

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Evaluation des concentration en polluant avant et après traitement

Paramètres Fourchette du rejet annuel

en l’état actuel

Fourchette du rejet annuel après projet avec

abattement de 80%

Surface 135,21 ha 135,21 ha

Coefficient de ruissellement 0,40 0,40

M.E.S. 46 808 à 93 615 kg/an 7 021 à 14 042 kg/an

D.C.O. 46 808 à 70 211 kg/an 11 994 à 17 992 kg/an

D.B.O.5 18 723 à 23 404 kg/an 4 002 à 5 003 kg/an

La création d’un ouvrage de traitement des eaux pluviales avant rejet au Lambon vise à atteindre un

abattement des MES de l’ordre de 80 % pour une pluie de retour mensuel, ce qui contribuera à réduire les flux

de polluants vers le cours d’eau. La création de cet ouvrage permettra de rejeter au milieu naturel des eaux moins

polluées et dont les concentrations en MES, DBO5 et DCO ne dépassent pas les valeurs seuils.

Sur la base de l’estimation des flux annuels de polluants précédente, il est possible d’évaluer la

concentration moyenne du rejet vers le Lambon.

Concentrations moyennes du rejet

Paramètres Concentration en

mg/l

Etat écologique

M.E.S. 23 Bon

D.C.O. 32 Moyen

D.B.O.5 10 Moyen

Un calcul de dilution peut être réalisé pour déterminer l’influence du rejet sur l’état du cours d’eau sur la

base d’un débit de fuite de l’ouvrage de traitement est de 0,135 m3/s et du débit du cours considéré à l’étiage

(0,15 m3/s). Le tableau ci-dessous présente l’état écologique du cours d’eau après rejet et traitement.

Calcul des concentrations en polluants après dilution dans le Lambon

Paramètres Concentration en

mg/l Etat écologique

M.E.S. 24 Bon

D.C.O. 26 Bon

D.B.O.5 6 Bon

Globalement, la création d’un ouvrage de rétention aura une incidence positive sur la qualité

de l’eau.

Le projet va nécessiter la réalisation d’un franchissement de pont pour le passage d’une canalisation d’eau

pluviales. Ces travaux nécessiteront probablement une intervention depuis le lit mineur du Lambon ce qui peut

avoir un effet destructeur sur les frayères. Des mesures de réduction, notamment des prescriptions quant

à la période de travaux, seront émises.

III. Mesures de réduction et d’accompagnement

Afin de réduire les incidences sur le milieu aquatiques et notamment sur les potentielles frayères pouvant

être détruites lors du chantier (construction d’un passage pour la canalisation d’eaux pluviales), les travaux

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devront être réalisés en automne. Cette période permettra également de limiter les impacts sur les amphibiens

et de limiter l’incidence hydraulique (période de basses eaux).

Au vu de l’absence d’incidence significative du projet sur les milieux aquatiques, seules des mesures de

réduction du risque de pollution accidentelle et des mesures de suivi seront prises.

Les mesures de réduction sont essentiellement liées au déroulement du chantier.

Les terrains présents sur site, renferment une importante proportion de matériaux fins sensibles à l’eau.

En périodes pluvieuses, des difficultés de circulation des engins pourront être rencontrées. La réalisation des

travaux de terrassement en période sèche et/ou la réalisation de piste sont vivement recommandées.

Le mode d'exécution des terrassements dépend étroitement du niveau d'assise des avoisinants : ouvrages

mitoyens, voiries, réseaux, …

En première approche, les talus en déblais et en remblais auront une pente maximum de 3H/2V (3

horizontalement pour 2 verticalement). Si ces recommandations ne peuvent pas être respectées ou si des

ouvrages se situent dans la zone d'influence du talus, on prévoira un ouvrage de soutènement de type berlinoise

par exemple.

Des systèmes de protection des talus en phase provisoire (fossés de tête et de pied, polyane, tranchées

ou masque drainant…) et en phase définitive (engazonnement, plantations, systèmes pérennes de récupération

des eaux…) seront à prévoir.

En l’absence d’ouvrage de soutènement, aucune surcharge ne devra circuler ou être implantée en tête

de talus.

En fonction de la date de réalisation des terrassements et des conditions météorologiques lors des travaux

(eau de ruissellement, infiltration, remontée de nappe…), un pompage provisoire s’avérera nécessaire afin

d’épuiser les venues d’eau et d’assécher les fouilles des terrassements généraux.

En cas de présence d’eau à faible profondeur, un drainage du terrain pourra être réalisé afin d’assainir le

site en phase travaux et définitive. Il pourra s’agir soit de tranchées drainantes soit de fossés. La pente sera au

minimum de 5 mm/m. Ces ouvrages tiendront compte de la topographie du site et seront raccordés à un exutoire

dimensionné de manière suffisante et implanté de manière non dangereuse pour le projet et les avoisinants.

Pendant la phase chantier de la construction des bassins, toutes les dispositions seront prises pour éviter

une contamination des eaux souterraines et superficielles :

Engagement contractuel des entreprises de travaux vis-à-vis de la protection de la

qualité des eaux : inscrit dans un plan général de prévention des pollutions établi par la

Communauté d’Agglomération du Niortais et soumis à l’avis du Syndicat des Eaux du Vivier. Ce

plan intégrera le plan d’alerte du captage du Vivier en cas de pollution. En outre, les entreprises

de travaux devront contracter toutes les assurances nécessaires vis-à-vis de la pollution des sols

et des eaux et mettront en place toutes les mesures de sécurité et les moyens nécessaires pour

éviter tous les accidents et tous les dommages.

Dossier n° 02-17-046 Aménagement d’un bassin de rétention dans le secteur de la Sarrazine Communauté d’Agglomération du Niortais Statut Provisoire

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Information auprès du Syndicat des Eaux du Vivier au moins un mois avant le début

des travaux, sur la nature et la planification des travaux, toutes sujétions comprises, avec

examen des conditions de suivi de la turbidité, du carbone organique total et de la teneur en

hydrocarbures totaux de l’eau brute du captage du Vivier en amont de la station de traitement

du Syndicat des Eaux du Vivier.

Etat des lieux au début des travaux, après décaissement de la terre végétale et des

arènes de sable à blocs calcaires jusqu’aux calcaires altérés. En cas d’observation

d’indices karstiques, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la

Santé et un hydrogéologue agréé, pour possible arrêt du chantier et remise en état du terrain le

cas échéant si présence de failles importantes.

Creusement de sondages, fouilles, tranchées ou autres excavations (hors décapage

supra) : la plus grande vigilance sera apportée lors de ces travaux vis-à-vis des indices karstiques

éventuels (fractures, galeries souterraines, gouffres, cavités, …) mis au jour. En cas d’observation

de tels indices, informer sans délai le Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé

et un hydrogéologue agréé.

Remblaiement des excavations et tranchées : les matériaux devront rester propres et

exempts de déchets ou de produits susceptibles d’altérer la qualité des eaux.

Stockages de produits chimiques nécessaires au chantier (carburants, huiles, …) :

disposés dans des cuvettes de rétention d’une capacité au moins égale au volume stocké. Ils

seront limités au strict besoin quotidien du chantier et s’effectueront sur une aire étanche et

incombustible.

Déchets de chantier solides : stockés dans des bennes étanches. Les bennes seront

régulièrement remplacées sans attendre leur remplissage puis acheminées vers un centre de

stockage ou de traitement agréé. L’enfouissement est interdit.

Déchets de chantier liquides : stockés dans des bennes étanches (distinctes des déchets

solides), sur une plateforme étanche. Les bennes seront régulièrement remplacées sans attendre

leur remplissage puis acheminées vers un centre de stockage ou de traitement agréé.

L’enfouissement est interdit.

Eaux usées domestiques des cabanes de chantier : en fosses étanches avec vidanges

régulières (dès que nécessaire) et acheminement vers un centre de traitement agréé.

Dépotages (hydrocarbures et autres produits chimiques, déchets) sur tapis essuyeurs

impérativement.

En cas d’accident entraînant un déversement de produits polluants sur le site : informer le

Syndicat des Eaux du Vivier, l’Agence Régionale de la Santé, prévoir une récupération immédiate

des produits, décaper les terrains imbibés et transporter les terres polluées en centre de

traitement agréé.

Les mesures de suivi tiennent de la surveillance et de l’entretien des ouvrages

Contrôles annuels du bon fonctionnement du dispositif de traitement.

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Suivi de la qualité des eaux avant rejet dans le Lambon, au niveau des regards de prélèvement

en sortie de cloison siphoïde, après étude préalable définissant les paramètres de suivi (MES,

DCO, DBO5, principaux métaux toxiques dont plomb, hydrocarbures totaux, carbone organique

total) et la période de mesures (tous les 6 mois la première année puis une fois par ans). Dans

le cas où les conditions météorologiques ne seraient pas favorables à la réalisation d’un

prélèvement tous les 6 mois, le prélèvement non réalisé sera reporté sur la période suivante afin

de totaliser un nombre de 2 prélèvements à la fin de la première année de mise en service. En

cas de résultats non conformes de manière récurrente avec la sensibilité du milieu récepteur, les

dispositifs de traitements seront renforcés.

Entretien annuel de l’ensemble des dispositifs de traitement

Inspection annuelle et nettoyage le cas échéant des caniveaux du Boulevard de l’Europe dont les

eaux s’écoulent vers le projet.

Consignation des contrôles, relevés, observations, interventions, anomalies, … dans un registre

tenu quotidiennement et mis à la disposition de l’Agence Régionale de la Santé, de la Direction

Départementale des Territoires des Deux-Sèvres et du Syndicat des Eaux du Vivier.

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IV. Incidence du projet sur les sites Natura 2000 et mesures prévues

Il a été montré dans l’état initial qu’il existait un lien hydraulique entre le projet et les sites Natura 2000

du Marais Poitevin mais qu’il n’était pas susceptible d’engendrer des incidences significatives.

De plus, le chapitre précédent a permis de montrer que le projet permettra de garantir une amélioration

significative de la qualité des rejets d’eaux pluviales vers l’aval du projet. Ainsi, en fonctionnement normal, le

projet n’aura pas d’incidence négative sur Natura 2000.

V. Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne

Compatibilité du projet avec le S.D.A.G.E. Loire-Bretagne

OBJECTIFS DU S.D.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

CHAPITRE 1 : Repenser les aménagements de cours d'eau

1a - Prévenir toute nouvelle dégradation des milieux

Les ouvrages ne prendront pas place au sein du périmètre du PPRi

1b - Préserver les capacités d’écoulement des crues ainsi que les zones d’expansion des crues et des submersions marines

1c - Restaurer la qualité physique et fonctionnelle des cours d’eau, des zones estuariennes et des annexes hydrauliques

1d - Assurer la continuité longitudinale des cours d’eau

1e - Limiter et encadrer la création de plans d’eau

1f - Limiter et encadrer les extractions de granulats alluvionnaires en lit majeur

1g - Favoriser la prise de conscience

1h - Améliorer la connaissance

CHAPITRE 2 : Réduire la pollution par les nitrates

CHAPITRE 3 : Réduire la pollution organique et bactériologique

3a - Poursuivre la réduction des rejets directs des polluants organiques et notamment du phosphore

Le projet a pour objectif d’abattre de 80 % la charge polluante contenue dans les eaux pluviales avant le rejet au Lambon.

3b - Prévenir les apports de phosphore diffus

3c - Améliorer l’efficacité de la collecte des effluents

3d - Maitriser les eaux pluviales par la mise en place d’une gestion intégrée

3e - Réhabiliter les installations d’assainissement non-collectif non conformes

CHAPITRE 4 : Réduire la pollution par les pesticides

CHAPITRE 5 : Maitriser les pollutions dues aux substances dangereuses

5a - Poursuivre l’acquisition et la diffusion des connaissances Le réseau de collecte des eaux de

ruissellement permet de confiner une éventuelle pollution accidentelle

5b - Réduire les émissions en privilégiant les actions préventives

5c - Impliquer les acteurs régionaux, départementaux et les grandes agglomérations

CHAPITRE 6 : Protéger la santé en protégeant la ressource en eau

CHAPITRE 7 : Maitriser les prélèvements d'eau

CHAPITRE 8 : Préserver les zones humides

CHAPITRE 9 : Préserver la biodiversité aquatique

CHAPITRE 10 : Préserver le littoral

CHAPITRE 11 : Préserver les têtes de bassin versant

CHAPITRE 12 : Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques

CHAPITRE 13 : Mettre en place des outils réglementaires et financiers

CHAPITRE 14 : Informer, sensibiliser, favoriser les échanges

Le projet est compatible avec les préconisations émises dans le cadre du S.D.A.G.E. Loire-Bretagne.

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VI. Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin

Compatibilité du projet avec le S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin

OBJECTIFS DU S.A.G.E. Application au projet

(NDC : Non Directement Concerné)

Gestion qualitative des eaux superficielles et souterraines

Objectif 1 - Définir des seuils de qualité à atteindre pour 2015 Le projet a pour objectif d’améliorer la

qualité des eaux de rejet dans le Lambon en ne dépassant pas les

valeurs seuils de la DCE.

Objectif 2 - Améliorer la qualité de l’eau en faisant évoluer les pratiques

agricoles et non agricoles

Objectif 3 - Améliorer l’efficacité des systèmes d’assainissement

Objectif 4 - Préserver et mettre en valeur les milieux naturels aquatiques

Gestion qualitative en période d’étiage

Gérer les crues et les inondations

Objectif 10 – Renforcer la prévention contre les inondations Le projet ne remet pas en cause le

champ d’expansion des crues. Objectif 11 – Assurer la prévision des crues et des inondations

Objectif 12 – Améliorer la protection contre les crues et les inondations

Le projet est compatible avec les objectifs du S.A.G.E. Sèvre Niortaise et Marais Poitevin.

VI. Raisons pour lesquelles le projet a été retenu

L’élaboration du Schéma Directeur Pluvial a pour objectif d’améliorer et optimiser la gestion des eaux

pluviales en préconisant, entre autres, l’aménagement d’ouvrage de traitement pour limiter la pollution liée au

rejet d’eaux pluviales dans le Lambon.

C’est dans ce cadre que l’aménagement d’un ouvrage dans le secteur de la Sarrazine a été retenu. Les

études préalables ont montré la présence de nombreux rejets directs dans ce secteur. Afin de garantir une maîtrise

qualitative des rejets, le projet a pour ambition de canaliser ces rejets vers un seul et unique ouvrage de

traitement qualitatif.

VII. Conditions de remise en état du site après exploitation

S’agissant d’un équipement d’intérêt collectif, il ne présente pas de durée d’exploitation particulière et ne

sera susceptible d’être démoli que dans le cadre d’un dysfonctionnement nécessitant la création d’un nouvel

ouvrage.

Dans ce cas, un diagnostic de pollution sera réalisé sur les eaux souterraines et les sols. En cas de

pollution avérée, le site fera l’objet d’une dépollution.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : ETUDE GEOTECHNIQUE

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ANNEXE 2 : ETUDE DE FAISABILITE D’UN

FRANCHISSEMENT DE PONT POUR LE PASSAGE D’UNE

CANALISATION D’EAUX PLUVIALES

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