Amélioration de l’environnement des affaires - EBESM Femmes... · développer l'écosystème de...

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Le programme d’appui de l’Union européenne pour la région de la PEV-Sud EUROPEAID/133918/C/SER/MULTI Ce projet est financé par l’Union Européenne Un projet mis en œuvre par GIZ IS et Eurecna Amélioration de l’environnement des affaires dans la région sud de la Méditerranée L’entrepreneuriat des femmes et le développement des PMEs au Maroc Préparé par Najoua Saoudi Rabat, Mars 2017

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Le programme d’appui de l’Union européenne pour la région de la PEV-Sud EUROPEAID/133918/C/SER/MULTI

Ce projet est financé

par l’Union Européenne

Un projet mis en œuvre par

GIZ IS et Eurecna

Amélioration de l’environnement des affaires dans la région sud de la Méditerranée

L’entrepreneuriat des femmes et le développement des PMEs au Maroc

Préparé par Najoua Saoudi

Rabat, Mars 2017

Clause de non-responsabilité

Le contenu du présent rapport relève de la seule responsabilité de l’équipe d’assistance technique du projet dirigé par GIZ IS comprenant Eurecna et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant l’avis de l’Union européenne.

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SOMMAIRE

ABREVIATIONS ET ACRONYMES .................................................................................................. 4

1. INTRODUCTION ............................................................................................................... 5

2. POLITIQUES ET PROGRAMMES NATIONAUX POUR SOUTENIR LE DEVELOPPEMENT DE L’ENTREPRENARIAT DES FEMMES AU MAROC .............................................................................. 6

3. INITIATIVES ACTUELLES POUR APPUYER CES POLITIQUES ................................................ 8

4. PRINCIPAUX CONSTATS DE L’ENQUETE ........................................................................... 9

5. BONNES PRATIQUES IDENTIFIEES .................................................................................. 13

BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................ 15

ANNEXES ................................................................................................................................. 17

ANNEXE 1 : LISTE DES PRINCIPALES PARTIES PRENANTES AU MAROC ...................................... 17

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Abréviations et Acronymes

AFEM Association des Femmes Chefs d'Entreprises du Maroc AGR Activités génératrices de revenus APEFE Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger CEES Conseil Economique, Social et Environnemental EBESM

Enhancement of the Business Environment in the Southern Mediterranean Amélioration de l’environnement des affaires dans la région sud de la Méditerranée

ESPOD Espace point de départ GEI Global Entrepreneurship Index GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (Agence allemande

de coopération internationale) HCP Haut-Commissariat aux Comptes INDH Initiative Nationale pour le Développement Humain MAD Dirham Marocain Maroc PME Anciennement Agence Nationale pour la Promotion des Petites et Moyennes

Entreprises ANPME MED Les pays ou région MED sont les pays du Sud de la Méditerranée MENA Région Moyen Orient et Afrique du Nord OCDE Organisation de coopération et de développement économique OIT Organisation Internationale du Travail ONUDI Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel PME Petites et Moyennes Entreprises SBA Small Business Act pour l’Europe TIC Technologies de l’Information et de la Communication TVA Taxe sur la valeur ajoutée UE Union Européenne

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1. Introduction

Le projet « Amélioration de l’environnement des affaires dans la région sud de la Méditerranée » (appelé projet EBESM) vise à contribuer à l’amélioration du climat des affaires en faveur du développement des micros, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les pays voisins de l’Union Européenne (UE) situés au sud de la Méditerranée (MED)1, en ligne avec les meilleures pratiques internationales et européennes, en particulier le Small Business Act pour l’Europe (SBA). Au cours de sa troisième année de fonctionnement, en 2016, EBESM lance son activité sur l’entrepreneuriat des femmes, dans un contexte de développement des MPME, ceci afin de contribuer à renforcer le cadre politique pour le développement de l’entrepreneuriat des femmes et à donner un rôle plus important aux femmes dans le développement économique et social de la région MED. Cette activité vise ainsi à identifier les principaux obstacles et défis que rencontrent les femmes entrepreneures pour initier ou développer leur entreprise ainsi que les histoires de réussite (success stories) qui pourraient être utilisées comme exemples de bonnes pratiques (best practices). Elle permettra de recueillir, au moyen d’enquêtes réalisées au niveau de chacun des huit pays MED étudiés, des données empiriques sur l’impact des politiques existantes afin d’aider les femmes à développer leur entreprise, ce qui permettrait de renforcer les politiques existantes. L’enquête (entretiens en face-à-face) cible des femmes entrepreneures n’ayant pas un diplôme universitaire et examine en détail les facteurs qui contribuent à leur succès, développement ou échec. Au Maroc la participation économique des femmes a régressé de 3% entre 2000 et 2013 (Conseil Economique, Social et Environnemental (CEES), 2014). En effet, parmi les femmes actives marocaines, environ 100.000 femmes par an se reconvertissent en femmes au foyer (JICA, 2015). De ce fait, le taux d'activité des femmes marocaines devrait continuer à reculer selon les dernières prévisions du Haut-Commissariat aux Comptes (HCP, 2013). Selon la même source, les femmes entrepreneures ne représentent que 0,8% parmi les femmes actives marocaines, une représentation considérée par la Banque Mondiale en 2014 parmi les plus faibles au monde. Cette initiative vient donc contribuer à inverser cette tendance à la baisse, en proposant des politiques de soutien au développement de l'entreprenariat féminin. D'autant plus que les effets vertueux du développement de cet entreprenariat ne se limiteraient pas seulement à leur autonomisation économique mais impliqueraient la création d'emplois et la réduction de la pauvreté au Maroc. L’objectif de l'enquête est, in fine, de contribuer à augmenter sensiblement le nombre de femmes qui créent leurs entreprises et par conséquent de contribuer à libérer les potentialités des femmes pour participer au développement économique et social du pays, en se basant sur des données empiriques sur la situation des femmes entrepreneures ou chefs de petites entreprises. Les résultats de l’enquête permettront de proposer des politiques publiques appropriées, en adéquation avec les besoins réels de ces femmes et aux potentialités du marché afin de leur permettre de croitre, de se développer et de créer des emplois. Plus précisément, il s’agit de :

1 Ces pays sont : l’Algérie, l’Egypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Palestine et la Tunisie

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• Recueillir, à travers une enquête qualitative et une analyse de la littérature existante, des données empiriques sur l'impact des politiques existantes sur les femmes entrepreneures en vue d'aider à améliorer les politiques existantes ;

• Identifier des initiatives réussies qui pourraient servir de modèles de bonnes pratiques ; • Formuler des recommandations politiques et des mesures qui permettraient de

développer l'écosystème de l'entreprenariat féminin au Maroc. Il existe une littérature abondante sur l’entreprenariat féminin tant au Maroc que dans toute la région MED. Parmi les études les plus récentes, nous pouvons citer celle de l’OCDE : « Les femmes et l'entreprise 2014, Accélérer le développement de l'entreprenariat dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient » et celle de l’ONUDI « Assessing the Situation of Women Entrepreneurs in Egypt, Jordan, Lebanon, Morocco, Palestine and Tunisia: Lessons Learned from a Survey of 1,210 Women Entrepreneurs », dont cette étude tiendra compte et vise à compléter. Cela dit, c’est la première étude qui cible les femmes non-universitaires et amenées à travailler par nécessité. C'est la raison pour laquelle, ce rapport vise aussi à identifier les angles d’approche qui restent peu explorés en vue d'améliorer les politiques et les actions qui pourraient avoir un impact durable sur le développement de l'entreprenariat féminin. Enfin, cette étude vise à effectuer un travail d’analyse qui fasse ressortir, en identifiant les synergies possibles au niveau gouvernemental et celui des acteurs privés, les leviers afin de contribuer au développement de l'entrepreneuriat féminin au Maroc. Ce rapport est structuré en quatre parties principales. La première partie identifie les politiques actuelles pour soutenir le développement de l’entreprenariat des femmes au Maroc ; la seconde, examine les initiatives actuelles qui ont été prises pour appuyer ces politiques ; la troisième fournit les résultats de l'enquête au Maroc et propose des recommandations d’action pour améliorer les politiques actuelles. Enfin, la quatrième partie, identifie une série de bonnes pratiques internationales mises en œuvre au Maroc.

2. Politiques et programmes nationaux pour soutenir le développement de l’entreprenariat des femmes au Maroc

Malgré les progrès effectués par le Maroc pour améliorer ses performances en matière de création et de soutien aux entreprises, de bons efforts restent à fournir dans ce domaine. En effet, si le Maroc a gagné sept places par rapport à 2016 et onze depuis 2015, ce pays reste encore en bas du classement du Global Entrepreneurship Index (GEI) 2016, index qui mesure la facilité de créer une entreprise (Global Entrepreneurship and Development Institute, 2016). Ainsi, le pays est classé au 70ème rang parmi 137 pays étudiés avec un score de 25,7 ; il est devancé par dix pays de la région Moyen Orient et Afrique du Nord (MENA), dont la Tunisie qui se trouve au 42ème rang. Toutefois, cette évolution positive n'intègre pas d’une manière systématique la dimension genre. En effet, en dépit des réformes récentes engagées par le pays pour développer le climat des affaires, celles-ci ne prévoient que peu de composantes spécifiques adaptées aux difficultés multiples qui freinent les femmes entrepreneures. Le Maroc ne pourra ambitionner une croissance économique durable que lorsque les femmes marocaines ne se verront plus refuser les opportunités de poursuivre et de réussir leurs expériences entrepreneuriales. Il ne pourra atteindre son potentiel économique que si le vivier de talents que représentent les femmes marocaines non-actives est pleinement exploité. Cela implique que toutes les femmes aspirantes entrepreneures devraient pouvoir obtenir une bonne éducation ou formation et accéder aux capitaux, services et réseaux essentiels au démarrage de leur propre entreprise.

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Politiques nationales pour soutenir l’entreprenariat féminin La politique du Maroc en matière du développement de l’entrepreneuriat féminin demeure assez limitée. En effet, peu de programmes ont pour cible les besoins et préoccupations des femmes chefs d’entreprises. « L’absence de structure propre au genre...dans les départements ministériels, est à l’origine de la faiblesse de la coordination des activités menées en faveur des femmes par les différents départements ministériels » (CEES, 2014). Cela dit, les lois et dispositions qui s’appliquent aux entrepreneurs en général ont pu bénéficier également aux femmes. Le statut d’auto-entrepreneur, entré en vigueur avec la Loi n° 114-13 du 19 février 2015 est un nouveau dispositif juridique de création de petites entreprises qui est dédié aux individus, qui ne sont pas employeurs et qui entreprennent une activité industrielle, commerciale ou artisanale, ou de prestation de services. Les objectifs du Maroc, à travers cette nouvelle loi régissant le statut d’auto-entrepreneur, sont de réduire le secteur informel et de promouvoir l'entrepreneuriat. Le statut d’auto-entrepreneur exempte de l’inscription au registre du commerce et prévoit l’insaisissabilité du domicile principal, en simplifiant les démarches et procédures de création et de cessation d’activité. Aussi, ce statut permet une exonération de la TVA et limite le taux d’imposition à 1 % pour les activités commerciales, industrielles ou artisanales et à 2 % pour les prestations de service. La taxe professionnelle est prévue à partir de la cinquième année d’activité. Ce nouveau statut d’auto-entrepreneur est estimé avoir un potentiel important pour attirer des femmes entrepreneures. Les premières évaluations laissent penser que ce dispositif est prometteur quant à l’intégration des femmes dans la vie économique. En effet, environ 46% des six mille auto-entrepreneurs enregistrés jusqu'à présent sont des femmes (L’Economiste, 2016). Pour certaines femmes entrepreneures en phase de démarrage, le statut d’auto-entrepreneur peut représenter une période de grâce fiscale avant de se développer et de créer leur entreprise classique lorsque le plafond de 5.000 MAD (environ 470 EUR) de chiffre d'affaires annuel est atteint. De même, le cadre réglementaire de la microfinance, mis à jour à travers l'introduction d'une nouvelle loi en janvier 2013 (Loi 41-12 modifiant et complétant la Loi 18-97 relative au micro-crédit), permet aussi aux femmes entrepreneures de financer leurs entreprises. En dépit des taux extrêmement élevés du micro-crédit qui varient entre 22 à 50 %, cet instrument financier représente la seconde source de financement, après les économies personnelles, vers laquelle se tournent les femmes entrepreneures marocaines notamment dans les secteurs de l’agriculture et de l’artisanat en milieu rural. Bien que le Maroc ait réalisé une évolution assez significative en matière de Budgétisation Sensible au Genre, les politiques actuelles intègrent rarement les dimensions de l’entrepreneuriat spécifiques aux femmes. Les programmes publics ne sont pas spécifiquement dirigés vers les femmes entrepreneures et la planification ne tient pas compte de la dimension genre dans les régions. L’absence des femmes est particulièrement remarquable au sein des programmes publics communs de promotion de l'entrepreneuriat à l'instar du programme Moukawalati. En effet, « l’accès des femmes aux services Moukawalati demeure en dessous des attentes » (Ministère de l'économie et des finances, 2014). Moukawalati est un programme gouvernemental d'appui à la création d'entreprises par les jeunes de moins de 45 ans qui a été lancé par l’Etat marocain en Juillet 2006. Conçu essentiellement pour faciliter le financement bancaire des très petites entreprises créées par les jeunes diplômés au chômage, ce programme a été élargi par la suite pour accompagner les non diplômés.

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Dans ce contexte, Maroc PME, (anciennement Agence Nationale pour la Promotion des Petites et Moyennes Entreprises (ANPME)) qui représente l'instrument opérationnel des pouvoirs publics en matière de développement des PME, avait lancé, en 2011, le programme « EntreElles régions ». Ce dispositif de formation et d’accompagnement a bénéficié à 120 femmes chefs d'entreprises et a été mis en œuvre dans le cadre du réseau pour la modernisation des entreprises qui regroupe Maroc PME, le Centre Régional d’Investissement et GIZ. Grâce à son coaching individuel et son cycle de formations, le programme « EntreElles régions » renforce les capacités managériales des femmes entrepreneures au niveau régional. De même, le fonds de garantie « Ilayki » pour la promotion du financement des entreprises appartenant aux femmes, a été lancé par la Caisse de Garantie Centrale en 2013. Grâce à ce fonds de garantie, le nombre de créations d’entreprises par des femmes, a pratiquement triplé en deux ans passant de 75 création d’entreprises en 2013 à 175 en 2015. Par ailleurs, les récents efforts publics d’amélioration de la gouvernance des institutions de microfinance, comme mentionné plus haut, peuvent être considérés bénéfiques au développement de l'entrepreneuriat féminin. Il en est de même pour le Fonds de transition mis en place en partenariat avec la Banque Mondiale. Ce fonds a alloué 5,51 millions de dollars au Projet de développement de la microfinance qui vise à renforcer le cadre institutionnel, juridique et réglementaire ainsi que le dispositif de gouvernance du secteur de la microfinance et encourage la participation économique des femmes sans toutefois les cibler spécifiquement (Banque Mondiale, 2013).

3. Initiatives actuelles pour appuyer ces politiques 3.1 Initiatives nationales ou régionales A l'échelle nationale, ce sont essentiellement des associations de femmes entrepreneures telles que l'Association des Femmes Chefs d'Entreprises du Maroc (AFEM), l'Espace point de départ (ESPOD) et Al Moukawila qui accompagnent les femmes entrepreneures. Ces associations exclusivement dédiées aux femmes tentent de réduire l’isolement de celles-ci par ailleurs très peu représentées au sein des autres organisations professionnelles. Depuis sa création en 1991, ESPOD soutient les femmes pour lancer des activités génératrices de revenus (AGR), en accordant une attention particulière aux femmes dans les milieux ruraux et périurbains. Cette association accompagne les femmes entrepreneures en termes de renforcement des capacités, de formation en gestion d'entreprise, d'accès aux financements et de réseautage. ESPOD accompagne souvent les coopératives et agit dans les secteurs de l'économie solidaire, du tourisme, de l'agro- écologie et de l'artisanat. L'AFEM accompagne depuis l'année 2000 quelques centaines de femmes entrepreneures dans le cadre de son programme d'incubation régional. Ce réseau de femmes chefs d’entreprises, qui cible essentiellement des femmes dont le niveau d’éducation correspond à l’enseignement supérieur, offre aussi à ses adhérentes des opportunités d'affaires au niveau national et international ainsi qu'un lobbying auprès des structures économiques patronales du pays. Entre 2012 et 2015, l'association a stimulé la création de 175 entreprises féminines grâce aux financements fournis par la coopération internationale. L’AFEM mène aussi des actions de plaidoyer auprès de l'Etat en faveur de l'entrepreneuriat féminin. Le Réseau de Femmes pour le Mentoring et le Networking est une association qui a été créée en 2010 par des femmes chefs d'entreprises dans la ville de Rabat et qui s'appuie

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surtout sur le mentoring pour accompagner des femmes chefs de petites entreprises en leur offrant des formations en leadership et des opportunités de réseautage. La coopérative d'accompagnement El Moukawila existe depuis 2015 et regroupe une communauté de femmes entrepreneures qui s’activent pour soutenir d’autres femmes entrepreneures en phase de démarrage ou de croissance. Cette communauté, encore récente, propose un accompagnement personnalisé aussi bien pour les femmes micro-entrepreneures que pour celles dont l'activité est beaucoup plus développée dans des secteurs aussi variés que l’artisanat et les technologies. Les ateliers de formation offrent une assistance technique en gestion d'entreprise, des aspects techniques par métier et des outils pour le développent personnel.

3.2 Initiatives bénéficiant de l’appui des institutions/organisations internationales L’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé en 2015, le projet «Women for Growth» afin de disséminer son programme de formation en entrepreneuriat féminin en formant des points focaux au niveau des associations locales qui accompagnent les femmes entrepreneures. Ce projet vise aussi à effectuer une analyse des secteurs porteurs pour le développement des petites entreprises féminines. Le programme de soutien à l’entreprenariat féminin «Min Ajliki» mis en place par l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger (l’APEFE) et financé par la Coopération Belge au Développement, prévoit un renforcement des capacités des acteurs de la promotion de l'entrepreneuriat au Maroc comme le Département de la Formation Professionnelle (DFP), l’Agence Nationale de la Promotion de l’Emploi et des Compétences (ANAPEC), l’Association des Femmes Chefs d’Entreprise du Maroc (AFEM) et Al Amana Microfinance. Dans ce cadre, le programme a initié des incubateurs régionaux ainsi qu'un système d’informations à l’auto-emploi en vue d'offrir un accompagnement complet aux femmes entrepreneurs. Ces initiatives sont toutefois loin d'être suffisantes pour couvrir les besoins des femmes entrepreneures et demeurent mal connues par les femmes aspirantes entrepreneures.

4. Principaux constats de l’enquête Les femmes entrepreneures marocaines ayant un niveau d’éducation peu élevé ont beaucoup de mal à s'insérer dans le marché du travail comme le montre clairement le taux d’inactivité inquiétant de 81% pour celles qui ont achevé leur études secondaires (JICA, 2015). Les résultats des entretiens réalisés dans le cadre de l’enquête effectuée durant les mois de novembre et décembre 2016, ont montré que ces femmes, de ce fait, sont souvent amenées à lancer leur entreprise par nécessité et se heurtent à leur manque d’éducation ou de formation pour pérenniser leur activité. Elles utilisent leurs économies ou se tournent habituellement vers le micro-crédit pour financer leur entreprise ; elles arrivent même à créer en moyenne trois emplois mais dépassent difficilement le seuil critique de 10.000 MAD (environ 937 EUR) de chiffres d'affaires. Il ressort de ces entretiens, que leur manque de formation représente un grand facteur de blocage. Ces femmes sont confrontées à des obstacles et défis pour accéder au marché du travail formel et recourent souvent à l'entrepreneuriat pour sortir du chômage et de la pauvreté. Dans de nombreux cas, l'environnement des affaires est défavorable aux femmes voulant créer leurs entreprises, même lorsqu’elles possèdent les capacités et les connaissances nécessaires pour le faire

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comme clairement explicitée dans la recherche menée par Welsh, Kaciak et Minialai en 2015 sur les contraintes qui bloquent les femmes entrepreneures marocaines. Paradoxalement, ces femmes devenues entrepreneures pour des considérations économiques, ne manquent ni de motivation ni d’ambition, ni surtout d’esprit entrepreneurial; la majorité d'entre elles ne sont dans une logique de création de valeurs à caractère précaire que parce qu'elles ne sont pas suffisamment outillées pour réussir. En analysant les données empiriques recueillies dans le cadre de l’enquête, il n’est pas étonnant de relever 'l'accès au financement' comme étant l'obstacle principal auquel font face les femmes entrepreneures marocaines. En effet, les femmes dépendent généralement de leurs économies personnelles ou de la microfinance pour démarrer leur activité et restent écartées des marchés des capitaux et des prêts bancaires. Près d’un tiers des femmes interviewées recourent à la microfinance pour financer le développement de leurs business. Néanmoins, d'autres difficultés sont pour les femmes entrepreneures au moins aussi vitales à surmonter afin de réduire la fragilité économique de leurs entreprises, tel qu’il en ressort de l’enquête. Parmi ces difficultés, une culture averse à la prise de risque, l'accès aux réseaux, à l'information et au conseil ainsi qu’une certaine autocensure qui résulte de leur environnement socioculturel et de perceptions sociales souvent discriminantes. Celles-ci se manifestent dans la nature typiquement féminine des activités de la plupart des femmes interviewées qui limitent souvent leurs potentialités, mais aussi dans la difficulté exprimée par la plupart d'entre elles, à libérer leurs énergies et à explorer de nouvelles opportunités d'affaires loin de leurs localités immédiates ou de leurs activités directes. Au Maroc, au-delà des freins tels qu’exprimés par ces femmes, on retrouve une grande difficulté chez les femmes entrepreneures au niveau de la commercialisation de leurs produits et services. Cette difficulté est très souvent doublée de lacunes aussi bien liées aux aptitudes techniques qu'aux compétences en gestion des affaires et au degré d'instruction généralement assez peu élevé. Il est utile de rappeler ici que le taux de scolarisation au Maroc est parmi les plus faibles de la région MENA, car près de la moitié des femmes n'ont pas reçu de scolarité formelle et 91% des femmes ont tout au plus atteint le niveau secondaire (The International Foundation for Electoral Systems, 2010). Ces lacunes éducatives accentuent certains des défis typiques liés au renforcement des capacités des femmes entrepreneures marocaines tels que le manque de compétences en comptabilité, par exemple, et le manque d'accès aux réseaux. Les difficultés de commercialisation et de distribution sont plus avérées dans les secteurs traditionnellement prisés par les femmes entrepreneures et dans lesquels elles peinent à améliorer leur compétitivité. En effet, plusieurs femmes sont restées figées dans des parcours entrepreneuriaux liés aux stéréotypes professionnels féminins tels que la pâtisserie, la couture ou la coiffure. De même, la plupart des porteuses de projet, proposent des produits qui ont une valeur ajoutée peu élevée, exigeant un nombre important d’heures de travail, et dont les rendements sont faibles pour pouvoir vendre à des clients aux revenus limités. L'enquête a donc fait ressortir le marketing et la distribution comme les freins majeurs qui contraignent la réussite des femmes entrepreneures interviewées. C'est la raison pour laquelle le développement de l'entrepreneuriat féminin au Maroc devrait nécessairement passer par le développement de stratégies efficaces qui amélioreraient les possibilités de commercialisation et les chaines de distribution pour les femmes entrepreneures. Ces stratégies devraient s'exécuter en synergie avec une multitude de formations bien ciblées. Le développement de politiques innovantes et pérennes nécessite des partenariats à la fois entre les institutions publiques et des partenariats public-privé en vue de créer de nouvelles opportunités d'affaires pour les femmes entrepreneures. Aussi, ces partenariats devraient

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être pensés de manière à construire des clusters économiques régionaux dans une logique de croissance économique plutôt que dans une logique de survie ou d'assistance sociale. En effet, en mettant au point de nouvelles politiques pour faciliter à ces femmes l’accès au financement, à la formation et aux plateformes de commercialisation, le gouvernement devrait avoir pour finalité d’accompagner progressivement les petites entreprises féminines vers des entreprises indépendantes axées sur la croissance. Dans cette perspective, des recommandations pourraient être proposées comme suit :

Pour répondre aux obstacles rencontrés : la tendance des femmes à créer des types d'entreprises où elles peuvent faire valoir leur savoir-faire qui est souvent lié à la domesticité où les barrières à l'entrée sont faibles, et où elles peinent à obtenir des avantages concurrentiels. Cela, combiné à leur manque de compétences et de savoir-faire dans la gestion des entreprises, montre que les politiques devraient inciter les femmes entrepreneures d’une part à penser à de nouvelles idées d'affaires à fort potentiel et d’autre part à monter en gamme dans leurs produits. Par exemple, en considérant les opportunités d'affaires que représente la mondialisation des marchés, les politiques de développement de l'entrepreneuriat féminin devraient initier la création de plateformes régionales pour l'export dédiées aux femmes entrepreneures et qui pourraient valoriser leur savoir-faire avec des compétences plus adaptées aux marchés internationaux comme l’insertion dans des chaines de valeur ou le recours au commerce équitable.

Au niveau gouvernemental, des commissions politiques pourraient concevoir des initiatives conjointes qui réduisent les obstacles freinant le développement des entreprises dirigées par les femmes. Ces commissions conseillent le gouvernement sur les moyens d’optimiser la contribution des femmes à la croissance économique, dans l’intérêt du pays tout entier. Elles pourraient aussi créer des passerelles entre les aides publiques existantes destinées aux femmes entrepreneures dans le cadre du programme de l'INDH et du soutien à l'entrepreneuriat destiné au grand public, en s'assurant que celui-ci est facilement accessible aux femmes entrepreneures.

En plus de former les femmes entrepreneures à améliorer leurs compétences dans le domaine des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication), les programmes d'aide existants devraient attirer les femmes vers de nouveaux marchés porteurs tels que l'énergie, les nouvelles technologies ou le commerce électronique (e-commerce) qui sont en plein essor, favorisant une plus grande croissance et de meilleurs rendements aux entreprises dirigées par des femmes. Ces programmes devraient associer les femmes entrepreneures déjà implantées dans ces secteurs (qui prennent forme via des Groupements d'Intérêts Economiques, des fédérations sectorielles ou des grandes coopératives) et stimuler de nouveaux partenariats avec les grandes entreprises qui facilitent l'accessibilité des femmes micro-entrepreneures aux secteurs porteurs. Si ces partenariats sont éminents à la réussite des stratégies d’accessibilité qui peuvent être menées par les politiques et programmes publics, soulignons qu’ils n’en sont pas moins parfois extrêmement délicats à développer et à consolider. Aussi, les mesures d’aide à la création d’entreprises qui peuvent être conçues spécialement pour les femmes entrepreneures devraient se concentrer sur les marchés au plus grand essor afin d’assure leur efficacité.

Le Maroc devrait développer en coopération avec des acteurs privés, un programme de micro-franchises conçues spécialement pour des femmes entrepreneures sélectionnées par localité en s'appuyant sur les leviers que peuvent représenter l'expérience et la force du réseau. Le succès de ce programme viendrait de l'hyper-systématisation des opérations de manière à simplifier la formation de femmes entrepreneures franchisées et de reproduire ainsi des modèles de micro-franchises à fort potentiels. Ce programme de micro-franchises contournerait aussi bien les problématiques de commercialisation mais aussi celles liées à l'accompagnement puisque les micro-franchises impliquent aussi une relation de mentorat

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continue. Ces micro-franchises doivent être accommodés aux besoins locaux et adaptées aux femmes peu instruites. Il y a peu d’exemples de micro-franchises dans le monde, mais l’on peut citer « SPOT City Taxis » qui semble être la plus grande société de taxis de Bangalore en Inde avec plus de 300 voitures, chacune appartenant à un micro-franchisé. (Burand and W. Koch, 2010).

Des programmes publics pourraient s'appuyer sur le développement d'entreprises sociales au niveau régional dans les secteurs de l'artisanat, du tourisme, du textile, de l’e-commerce et des métiers verts. L'adhésion des femmes entrepreneures à ces entreprises sociales agiles et inventives comblerait, à travers un processus itératif d’erreurs et d’ajustements, le grand « gap » des femmes entrepreneures en termes de formations, de circuits de commercialisation et d'intelligence économique. En bénéficiant de la force de négociation, du savoir-faire et de l’assistance permanente de ces entreprises sociales, les femmes entrepreneures évolueraient dans une véritable dynamique d’entreprise durable.

Les politiques gouvernementales dédiées au développement de l'entrepreneuriat féminin devraient intégrer une composante spécifique liée aux solutions IT et au renforcement des compétences numériques. Car trop souvent, les femmes entrepreneures marocaines n'ont pas accès aux technologies de l'information et de la communication nécessaires à la croissance d'une entreprise au 21e siècle.

Afin d'aider à une effervescence d'entreprises féminines, différents produits de financement adaptés aux besoins et à la situation/condition des femmes (qui manquent dans la plupart des cas de garanties personnelles) devraient être conçus ou stimulés par l'Etat, spécialement pour les femmes entrepreneures. Ces financements spécifiques devraient inclure des composantes de formation en gestion financière et des affaires, ainsi qu’un accompagnement de longue durée. Pour que ces nouveaux produits fassent leur preuve, il s’agit principalement de les adosser à des fonds de garantie tel que le fonds Ilayki mis en place par le gouvernement, et qui a permis de créer de nombreuses entreprises en peu de temps, comme ci-haut mentionné. Finalement, le Maroc a besoin d'instaurer un système éducatif plus solide qui lui permette de cultiver de manière large et inclusive l'esprit de créativité et entrepreneurial des filles. En plus de leur assurer une éducation de qualité, les filles devraient être initiées à prendre des risques et à accepter l'échec comme une étape du parcours entrepreneurial.

Par ailleurs, l'analyse des données recueillies montre que pour stimuler l'entreprenariat féminin, les politiques pourraient attribuer des crédits d'impôts ou des exonérations fiscales partielles, et/ou limitées dans le temps, prioritaires aux entreprises féminines. En effet, plusieurs femmes entrepreneures parviennent difficilement à payer leurs impôts. Intégrer les considérations de genre dans le système fiscal est important en termes de croissance inclusive. Dans ce sens, des réformes fiscales spécifiques et ciblées aux femmes entrepreneures peuvent contribuer au développement de l'entrepreneuriat féminin à l'instar de la réduction de la charge de la TVA qui est souvent supportée de manière disproportionnée par les femmes interviewées. Dans ce cadre du projet de loi de finances pour l’année budgétaire 2018, le rapport sur le budget genre pourrait tenir compte d’indicateurs spécifiques, au sein du Ministère de l’Economie et des Finances, relatifs à la croissance d’entreprises féminines qui auraient bénéficié de régimes fiscaux plus favorables. Il en ressort aussi que l'amélioration de l'offre de structures de garde des enfants est essentielle pour permettre aux femmes entrepreneures de concilier leur responsabilités familiales et professionnelles. Toutes les femmes interrogées et qui ont des enfants de moins de 7 ans, nous ont confié que leur mobilisation n'est possible que grâce au soutien de leur famille dans la garde de leurs enfants.

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5. Bonnes pratiques identifiées Dans ce rapport, trois bonnes pratiques de mesures politiques ou de programmes de soutien ont été choisies. Ces mesures proviennent en partie de politiques gouvernementales sociales mises en place pour développer les services sociaux et économiques pour les populations vulnérables et sont aussi issues du secteur privé.

A- Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) Le programme public d'envergure nationale « Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH)» a été lancé en 2005 en vue de réduire la pauvreté et de combler les lacunes sociales. Le programme a été conçu pour introduire une approche socio-économique basée sur la participation, la gouvernance locale, le partenariat, la durabilité et l'orientation vers les résultats, visant à améliorer l'accès des populations vulnérables aux services de base. L'INDH épaule le gouvernement marocain dans son objectif intersectoriel de la transparence, de la responsabilisation et de l'inclusion. Parmi ses objectifs principaux, la réduction de la pauvreté rurale en s’appuyant sur une collaboration avec les organisations de la société civile. Son appui financier qui s'adresse aux femmes micro-entrepreneures prévoit des équipements et des formations afin d'autonomiser celles-ci via des activités comme la restauration, la pâtisserie, la couture ou l'agroalimentaire. C'est ainsi que l'INDH a permis à plusieurs centaines de femmes d'accéder à la formation professionnelle et technique et aux équipements pour le démarrage de leurs activités qui prennent le plus souvent la forme de coopératives.

B- Cloud Startup Academy Cloud Startup Academy est un programme de formations et de parrainage (mentoring) de Microsoft, qui fournit depuis 2015 aux femmes une formation et un mentorat complètement individualisé sur les technologies du Cloud les plus récentes pendant six mois. Le Maroc a été choisi pour le lancement de ce programme international. Le but de ces formations est d'aider les cinquante femmes accompagnées, dans le lancement de leur propre entreprise innovante basée sur les technologies du Cloud. Le mentoring est assuré par des cadres de Microsoft locaux et internationaux et s'axe sur le développement des compétences en entrepreneuriat et en technologies de l'information et de la communication, tout en renforçant les compétences techniques des participantes. Depuis le lancement du programme, vingt-deux nouvelles startups en Cloud ont été créées et dix-neuf femmes entrepreneures marocaines ont obtenus des emplois stables, et neuf candidates ont été sélectionnées pour compléter des études supérieures. Cette opération, d’une portée limitée, doit être analysée dans le cadre de retombées commerciales favorables à Microsoft. Toutefois elle démontre que le marché marocain du cloud représente un attrait pour les multinationales. Il serait donc intéressant pour l’Etat marocain de faire levier sur cette expérience en considérant un appel d’offres public pour le marché du cloud qui pourrait intégrer la formation de jeunes entrepreneures au niveau local et s’insérer dans le cadre des mini-franchises mentionnées plus haut.

C- Womenpreneur Womenpreneur est une organisation non gouvernementale qui identifie depuis 2015, dix femmes entrepreneures chaque année dans la région MENA, en vue de les accompagner pour une montée en puissance de leur entreprise à travers un programme de formations et de mentoring qui s'étalent sur une année. Ce programme se focalise sur le développement des compétences dans six domaines clés : la planification des affaires, le leadership, la gestion financière, le développement personnel, le réseautage et le marketing. Les femmes entrepreneures accompagnées ont la possibilité de s'engager avec des experts et des entrepreneurs expérimentés, ainsi que via des plates-formes numériques.

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D- Le statut d’auto-entrepreneur, Encore trop récent pour être considéré une bonne pratique, ce statut a démontré dans ses premiers résultats qu’il représentait une initiative de grand intérêt pour relancer le travail féminin et réduire l’informalité. Il convient donc d’en suivre les résultats, dans le cadre des initiatives dont peuvent bénéficier les femmes qui désirent se lancer dans une activité économique.

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Bibliographie Welsh, D., Kaciak, E., & Minialai, C. (2015). Perceived gender discrimination in launch decisions by women entrepreneurs in Morocco. International Entrepreneurship and Management Journal. Conseil Economique, Social et Environnemental (2014). Promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie économique, sociale, culturelle et politique. Auto-Saisine n° 18/2014. Morikawa, Y. (2015). The opportunities and challenges for female Labour force participation in morocco. Japan International Cooperation Agency (JICA) : Global economy & Development working paper 86. Association des Femmes Chefs d’Entreprises du Maroc (AFEM). (2015). Etude quantitative et qualitative : Evaluation du vivier entrepreneurial au Maroc. Ministère des Affaires Générales et de la Gouvernance (2013). Gouvernance au féminin: étude sur la représentativité des femmes dans les instances de gouvernance des grandes entreprises publiques et privées. LMS-CSA Marketing & Sondages. Gray, K., & Finley-Hervey, J. (2005). Women and Entrepreneurship in Morocco: Debunking Stereotypes and Discerning Strategies. International Entrepreneurship and Management Journal 1, 203–217, 2005. Mowgli Foundation. (2016). Nurturing Human Capital: The Missing Piece of MENA’s Entrepreneurship. Banque Africaine de Développement (2015). Série sur les notes politiques en Afrique du Nord : Promouvoir l'emploi des femmes par le biais des PME. Law & Development Partnership. (2013). Legal barriers to women’s access to credit: Morocco and the Kyrgyz Republic case studies. Rachdi, F. (2006). L’entrepreneuriat féminin au Maroc : une étude exploratoire. L’internationalisation des PME et ses conséquences sur les stratégies entrepreneuriales 25, 26, 27 octobre 2006, Haute école de gestion (HEG) Fribourg, Suisse. The International Foundation for Electoral Systems (IFES) and The Institute for Women’s Policy Research. (2010). The Status of Women in the Middle East and North Africa (SWMENA) Project Focus on Morocco: Educational Attainment and Career Aspirations Topic Brief. The Global Entrepreneurship and Development Institute. (2014). The Gender Global Entrepreneurship and Development Index (GEDI): A 30 country analysis of factors that fosters high-potential female entrepreneurship. Ács, J., Szerb, Z., & Autio, E. (2016). The Global Entrepreneurship Index 2016. The Global Entrepreneurship and Development Institute. Banque Africaine de Développement (2014). Programme d’appui au développement du secteur financier – Phase III, rapport d’évaluation.

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L’Economiste. (2016). Auto-entrepreneurs: Les premiers chiffres. Edition N° :4718 Le 29/02/2016. Banque Mondiale (2013). Programme d’appui au développement du secteur financier – Phase III, rapport d’évaluation. Document d’information sur le projet (PID), Phase d’évaluation. Rapport n° : 80881. http://documents.worldbank.org/curated/en/254431468062052890/pdf/808810PID0FREN0Box379821B00PUBLIC0.pdf Burand and W. Koch (2010). Microfranchising: A Business Approach to Fighting Poverty. https://www.law.umich.edu/clinical/internationaltransactionclinic/Documents/May%2011%20Conference%20Docs/Microfranchising.pdf

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Annexes Annexe 1 : Liste des principales parties prenantes au Maroc 1- Secteur Public Maroc PME. M. Ali Berrada Chargé du contrôle de gestion - Téléphone : +212 537 57 44 44 - Mail : [email protected] - Site web : www.marocpme.ma Ministère de la Famille et de la Solidarité et du Développement Social au Maroc Direction de la Femme. Mme Meryem Aherdane, Directrice. - Site web : www.social.gov.ma 2- Secteur Privé Association des femmes chefs d'entreprise du Maroc. Mme Meryem Aziz Alaoui, Vice-présidente - Téléphone : +212 52283711, +212 522397593 - Mail : [email protected] - Site web : www.afem.ma Chambre de Commerce Marocaine Associations de jeunes entrepreneurs 3- Institutions de la Microfinance : Al Amana microfinance Maroc M. Youssef Bencheqroun, Directeur General - Téléphone : +212 37289500 - Site web : www.alamana.org.ma AlBaraka M. Mouatassim Belghazi, Président - Téléphone: +212 537575750 - Mail: [email protected] - Site Web : www.albaraka.ma 4- Organisations non-gouvernementales Espace Point De Départ (ESPOD). Mme Sabah Chraibi Bennouna, Présidente - Téléphone: +212 522440347 - Site Web: www.espodmaroc.com

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El Moukawila Mme Laila Elouarat, Présidente - Téléphone: +212644814048 - Mail: [email protected] - Site Web: www.elmoukawila.ma Réseau de Femmes pour le Mentoring Networking. Mme Ilham Zhiri, Présidente. - Téléphone : +212 537711256 - Mail: [email protected] - Site Web : www.moroccanmentoring.ma Womenpreneur Initiative. Mme Sana Afouaiz, Fondatrice. - Mail: [email protected] - Site Web: www.womenpreneur-initiative.com/