ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 -...

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Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA Q U O T I D I E N N A T I O N A L L a célébration du 58 e anniversaire de la fête de l’indépendance restera gravée dans les mémoires, marquée par le rapatriement des restes mortuaires de 24 chefs de la résistance populaire à l’invasion coloniale française, parmi lesquels Cheikh Bouziane, Chérif Boubaghla, Moussa El-Derkaoui, Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui et Mohamed Ben-Allel Ben Embarek, séquestrés plus d’un siècle et demi durant, avec bien d’autres dépouilles de résistants, dans les sombres tiroirs d’un musée parisien. Un hommage solennel leur a été rendu par le peuple algérien, à leur tête le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avant leur inhumation dans une ambiance empreinte d’émotion, hier matin, au carré des martyrs du cimetière El Alia. Si les martyrs de la révolution du 1 er Novembre 54 sont toujours restés présents dans le quotidien de l’Algérie indépendante et leur mémoire constamment glorifiée, voilà que par un effet, dont seule l’Histoire a le secret, les Algériens redécouvrent, non plus dans quelque manuel d’histoire mais dans le réel, la matérialité de l’âpre résistance opposée par leurs ancêtres à la conquête de leur pays et le lourd sacrifice consenti pour combattre une soldatesque qui ne reculait devant aucune ignominie pour imposer son ordre de la terreur. Ces symboles témoignent aujourd’hui de cette barbarie génocidaire que d’aucuns tentent encore de faire passer pour une œuvre civilisatrice. Le retour de ces martyrs au pays qui les a vu naître et mourir, avant d’y trouver enfin leur dernière sépulture après un si long exil, reconnecte ainsi le combat libérateur de Novembre à l’élan sacrificiel des premiers héros de la résistance nationale tout en rappelant bien d’autres contentieux mémoriels, parmi lesquels le lourd dossier de la restitution des archives que la France refuse encore de consentir, dont le règlement définitif reste la seule clé pour envisager des relations apaisées entre les deux pays. La restitution des restes mortuaires des résistants algériens, après un long processus de négociation certes, est un signe positif dans ce sens et encourage à persévérer dans cette quête sacrée du recouvrement de la mémoire nationale. n Horizons Elan sacrificiel L’ÉDITO LES 24 RÉSISTANTS REPOSENT DÉSORMAIS AU CARRÉ DES MARTYRS L’HOMMAGE APPUYÉ D’UNE NATION RECONNAISSANTE ANP Décès du général-major Hassen Alaimia, commandant de la 4 e RM à Ouargla .PAGE 24 .PAGE 24 n ALGÉRIE-LIBYE LE CHEF DE L’ÉTAT REÇOIT UN APPEL TÉLÉPHONIQUE DE FAYEZ EL-SERRAJ l Tebboune s’incline à la mémoire des héros .LIRE EN PAGE 3 C O R O N A V I R U S ww HAUSSE DES CAS DE CONTAMINATION «Nous sommes en situation de danger» l BILAN : 441 nouveaux cas, 311 guérisons et 6 décès Photo : APS .PAGE 9 58 e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE Le président Tebboune se recueille à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale L e président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est recueilli, hier matin, au Sanctuaire des martyrs, à Alger, à la mémoire des chouhada de la glorieuse guerre de Libération nationale, à l’occasion de la célébration du 58 e anniversaire de l’indépendance du pays. Après avoir salué un détachement de la Garde républicaine qui lui a rendu les honneurs, le président Tebboune, qui était accompagné de hauts responsables de l’Etat et de l’armée, a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale.

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HorizonsLUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA

Q U O T I D I E N N A T I O N A L

La célébration du 58e anniversairede la fête de l’indépendancerestera gravée dans les mémoires,marquée par le rapatriement desrestes mortuaires de 24 chefs de la

résistance populaire à l’invasion colonialefrançaise, parmi lesquels Cheikh Bouziane,Chérif Boubaghla, Moussa El-Derkaoui, SiMokhtar Ben Kouider Al-Titraoui etMohamed Ben-Allel Ben Embarek,séquestrés plus d’un siècle et demi durant,avec bien d’autres dépouilles de résistants,dans les sombres tiroirs d’un muséeparisien. Un hommage solennel leur a étérendu par le peuple algérien, à leur tête leprésident de la République, AbdelmadjidTebboune, avant leur inhumation dans uneambiance empreinte d’émotion, hier matin,au carré des martyrs du cimetière El Alia.Si les martyrs de la révolution du 1er

Novembre 54 sont toujours restés présentsdans le quotidien de l’Algérie indépendanteet leur mémoire constamment glorifiée,voilà que par un effet, dont seule l’Histoirea le secret, les Algériens redécouvrent, nonplus dans quelque manuel d’histoire maisdans le réel, la matérialité de l’âprerésistance opposée par leurs ancêtres à laconquête de leur pays et le lourd sacrificeconsenti pour combattre une soldatesquequi ne reculait devant aucune ignominiepour imposer son ordre de la terreur. Cessymboles témoignent aujourd’hui de cettebarbarie génocidaire que d’aucuns tententencore de faire passer pour une œuvrecivilisatrice. Le retour de ces martyrs aupays qui les a vu naître et mourir, avant d’ytrouver enfin leur dernière sépulture aprèsun si long exil, reconnecte ainsi le combatlibérateur de Novembre à l’élan sacrificieldes premiers héros de la résistancenationale tout en rappelant bien d’autrescontentieux mémoriels, parmi lesquels lelourd dossier de la restitution des archivesque la France refuse encore de consentir,dont le règlement définitif reste la seule clépour envisager des relations apaisées entreles deux pays. La restitution des restesmortuaires des résistants algériens, aprèsun long processus de négociation certes,est un signe positif dans ce sens etencourage à persévérer dans cette quêtesacrée du recouvrement de la mémoirenationale.

n Horizons

Elan sacrificielL’ÉDITO LES 24 RÉSISTANTS REPOSENT DÉSORMAIS

AU CARRÉ DES MARTYRS

L’HOMMAGE APPUYÉD’UNE NATION RECONNAISSANTE

ANPDécès du

général-majorHassen Alaimia,

commandant de la 4e RM à Ouargla

.PAGE 24

.PAGE 24

n ALGÉRIE-LIBYE

LE CHEF DE L’ÉTATREÇOIT UN APPEL

TÉLÉPHONIQUE DEFAYEZ EL-SERRAJ

l Tebboune s’incline à la mémoire des héros.LIRE EN PAGE 3

C O R O N A V I R U S

ww HAUSSE DES CAS DE CONTAMINATION

«Nous sommes en situation de danger»l BILAN : 441 nouveaux cas, 311 guérisons et 6 décès

Photo : APS

.PAGE 9

58e ANNIVERSAIRE DE L’INDÉPENDANCE

Le président Tebboune se recueille à la mémoire des martyrs de la guerre

de Libération nationale

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est recueilli, hier matin, au Sanctuaire desmartyrs, à Alger, à la mémoire des chouhada de la glorieuse guerre de Libération nationale, à

l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du pays. Après avoir salué undétachement de la Garde républicaine qui lui a rendu les honneurs, le président Tebboune, qui était

accompagné de hauts responsables de l’Etat et de l’armée, a déposé une gerbe de fleurs devant la stèlecommémorative et récité la Fatiha à la mémoire des martyrs de la guerre de Libération nationale.

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2 HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020Au fil du jourAu fil du jour

DjazagroLe Salon professionnel de la pro-duction agroalimentaire Djazagroaura lieu du 21 au 24 septembreau Palais des expositions, aux Pinsmaritimes, Alger.

Ministère de la Santé Le ministre de la Santé,Abderrahmane Benbouzid, et leprésident de l’Association des oulé-ma algériens, AbderrezakGuessoum, animeront, aujourd’hui,à 10h, une conférence de presseau ministère de la Santé à Alger.

Y A PAS PH T

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Quotidien d’information édité par la SPAHORIZONS"

au capital social de 160.000.000,00 DA

PRÉSIDENTE-DIRECTRICE GÉNÉRALE : Nouria BOURIHANEHorizons

ORAN 58 associations et comités de quartier reçoivent leurs

agréments Cinquante-huit nouvelles associations et comités de quartier, issus des

différentes communes d’Oran, ont reçu, samedi dernier, leur agrémentdans le cadre de l’initiative du ministère de l’Intérieur et des Collectivités

locales et de l’Aménagement du territoire visant à alléger les procédures decréation d’associations d’utilité publique. Ces nouvelles associations

avaient participé à des actions de sensibilisation aux risques de propagationdu coronavirus et œuvré à assurer aide et soutien aux populations encla-vées. La cérémonie, coïncidant avec la célébration de la double fête de

l’indépendance et de la jeunesse, s’est déroulée en présence du walid’Oran, Abdelkader Djellaoui, et des autorités locales. L’occasion a été sai-

sie par le wali pour appeler la population à promouvoir davantage lesvaleurs citoyennes. Les représentants de ces associations ont reçu des lots

de masques et des drapeaux aux couleurs nationales pour les distribuer auxcitoyens. Selon le directeur local de la réglementation et de l’administrationgénérale, il est prévu l’octroi d’agréments au profit de 280 nouvelles asso-ciations entre comités de quartier et celles de bienfaisance. Le wali d’Oran

s’est ensuite rendu au boulevard «Les deux Lions», à Bir El Djir, pourlancer une vaste opération de désinfection des quartiers de cette commune,notamment ceux de Sidi El Bachir, le nouveau pôle urbain de Belgaïd, Haï

Ennour et l’USTO. Cette opération, la 4e du genre, a été lancée dans lecadre des mesures préventives contre la pandémie du coronavirus.

D’importants moyens ont été mobilisés pour les besoins de l’opération.

iinnffoo TopSalon import-exportLe Salon Import-export interafri-cain Impex2020 aura lieu du 6au 8 septembre au Centreinternational des conférencesAbdelatif-Rahal à Alger.

Talaie El HouriyetAbdelkader Saâd, président parintérim de Talaie El Houriyet ani-mera, demain à 11h, au siège duparti à Hydra, une conférence depresse portant sur le projet derévision de la Constitution.

Algérie TélécomAlgérie Télécom a lancé, depuis le 27 mars, le service de

demande de ligne téléphonique et celui de la signalisation desdérangements via son site web : www.algerietelecom.dz Lesnouveaux demandeurs de ligne pourront suivre à distance, viale courrier électronique, les étapes de l’étude de réalisation, etles abonnés professionnels pourront signaler le dérangementde leur ligne directement sur le site web sans déplacement.

CultureLa Direction de la culture de

la wilaya de Tizi Ouzouannonce le report à des

dates ultérieures du Festivalculturel national annuel du

film amazigh et du concoursde Mohia d’Or de la meilleu-re dramaturgie en tamazight.Le délai de dépôt des candi-datures à ces deux manifes-

tations à été donc prolongé.

Assurance etfinance islamique Sous le patronage du Haut-Conseil islamique, la deuxièmeédition du Symposium algérien del’assurance et de la finance isla-mique (Saafi2020) aura lieu les22 et 23 novembre 2020 à Alger.

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

Al’instar des historiens et des personnalitésnationales ayant salué la restitution des

crânes des résistants algériens conservésdepuis plus d’un siècle et demi au Muséed’histoire naturelle de Paris (France), AmarRekhila, politologue et spécialiste en droitconstitutionnel, s’en félicite. «Il s’agit d’unévènement historique et d’une victoire poli-tique qui constituent d’importants motifs defierté nationale», a-t-il d’emblée noté.Contacté par nos soins, il a précisé que cetteinitiative a un double sens : «D’abord histo-rique pour colmater la mémoire de notre his-toire collective puisqu’il s’agit de crânes derésistants qui se sont opposés au prix de grandssacrifices  et qui ont combattu le colonialismeinhumain qui a commis des atrocités innom-mables.» Et cette lutte acharnée de nos aïeuxpour l’indépendance est un motif de «fierté»,a-t-il noté. «J’ai le sentiment qu’à travers cegeste, c’est la dignité de l’Algérie qui a étérecouvrée, c’est à la gloire de la révolution, de

la résistance et de tous les sacrifices qu’ontconsentis les Algériens pour briser le joug ducolonialisme.» Expliquant que l’Algérie accu-se un déficit criant en matière d’écriture del’histoire surtout s’agissant de la période de1830-1900, Rekhila regrette tout autant quel’histoire en tant que matière enseignée dansles écoles ne bénéficie que d’un faible coeffi-cient. «Le coefficient un est attribué à cette

matière», déplore-t-il, avant d’appeler à saisirl’occasion de la restitution des crânes desrésistants algériens pour remettre sur la tablel’impératif de faire un intense travail demémoire.«Il faut que les choses bougent enmatière de reconstruction de notre histoirepour que la génération de l’indépendance soitplus au fait des affres du colonialisme et de lalutte  de nos valeureux chouhadas qui ont étéles pionniers de la résistance contre l’occupantcolonial. Ils n’ont ménagé aucun effort pournous ramener l’indépendance même au prix deleurs vies», explique-t-il. Et d’insister : «Il fauttransmettre l’histoire avec un grand H à la jeu-nesse à laquelle appartient l’avenir pour qu’el-le sache au prix de quels sacrifices nos résis-tants ont recouvert l’indépendance.»S’agissant de la portée politique que revêtl’évènement, Rekhila explique que l’exigencede la restitution des crânes a été posé depuis2011. «Et ce n’est qu’avec l’insistance desplus hautes autorités de l’Etat, actuellement

que cette restitution des crânes a été possible»,dira-t-il, précisant que c’est sous l’actuellePrésidence de la République que le dossier aété véritablement pris en charge. «Les officielsfrançais se sont rendus compte depuis unmoment qu’il y a une insistance des dirigeantsalgériens mais également une importantevolonté politique de leur part de faire aboutirce dossier», a-t-il déclaré, précisant que «c’estcette insistance qui a payé et qui a amenél’Elysée à répondre favorablement». De sonavis, cette restitution de crânes en ce momentprécis représente un «ticket gagnant» pour leprésident de la République. «Selon moi, le pré-sident de la République, en exerçant ses préro-gatives pour la restitution de ces crânes, s’estadjugé une victoire politique», lance-t-il.Evoquant les relations algéro-françaises, ilestimera qu’elles sont «complexes, compli-quées et passionnelles» mais  se placent au-dessus des «divergences» conjoncturelles.

n F. Z. Hakem

AMAR REKHILA, HISTORIEN

«C’est un évènement historique et une victoire politique»

Les restes mortuaires desrésistants algériens à l’in-vasion coloniale ont trou-vé, hier, le repos éternel aucarré des martyrs du cime-tière El-Alia d’Alger. Ilsont été inhumés aux côtésdes purs et des justes qui

ont écrit les pages glorieuses de notrehistoire. La cérémonie de mise enterre a été présidée par le présidentde la République, AbdelmadjidTebboune. De hauts responsables del’Etat, notamment le président duConseil de la nation par intérim,Salah Goudjil, le président del’APN, Slimane Chenine, le Premierministre Abdelaziz Djerad, leministre des Affaires étrangères,Sabri Boukadoum, étaient présents.Des responsables de l’ANP, à leurtête le chef d’état-major, le général-major Saïd Chengriha, ont assisté auxfunérailles qui se sont déroulées enprésence de membres du gouverne-ment, de personnalités nationales etpolitiques et de moudjahidine. C’està 10h40 que les cercueils couverts del’emblème national portés par deséléments de la Garde républicaineont franchi le portail du cimetière El

Alia. Avant la mise en terre des restesmortuaires des 24 chefs de la résis-tance populaire, l’assistance a récitéla Fatiha. L’oraison funèbre a été luepar le ministre des Moudjahidine etdes Ayants droit, Tayeb Zitouni, qui arappelé le dévouement et le sacrificedes valeureux combattants, parmilesquels Cheikh Bouziane, ChérifBoubaghla, Moussa El-Derkaoui, SiMokhtar Ben Kouider Al-Titraoui etMohamed Ben-Allel Ben Embarek.Le ministre des Moudjahidine s’estfélicité de l’aboutissement d’un longprocessus de rapatriement de cesrésistants à la soldatesque françaiseau 19e siècle. Il a mis en exergue lavaleur de ces moments où de grandsdirigeants sont enterrés sur leur terrenatale qu’ils ont irriguée de leursang. «Nous louons Dieu qui nous apermis de ramener les âmes pures deces martyrs dans notre pays», a-t-illancé. «Sans la foi en la justice denotre cause, la fierté de notre passé,la constance dans nos principes, l’ac-complissement de notre engagementet de notre devoir, rien n’aurait abou-ti.» Zitouni n’a pas manqué de mettreen valeur les efforts du présidentTebboune et son attachement au ser-

ment de respecter et préserver lamémoire de la nation. S’attardant surla forte charge symbolique de cettemémorable journée, il a soutenu que«le retour de nos valeureux combat-tants, ces grands chefs de la résistan-ce populaire, pour être enterrés dansleur pays et parmi les siens est unévénement historique». Pour lui, larestitution des crânes de ces chou-hada est un acquis historique consi-dérable qui restera à jamais gravédans la mémoire collective et ancréedans les annales de notre histoire etde celle de l’humanité. «L’histoire sesouviendra de vous, vaillants com-battants. Vos noms seront à jamaisgravés dans l’histoire et portés dansles cœurs et les âmes de tous lesAlgériens», a déclaré le ministre.«Nous sommes en train de vivre unmoment où s’ exprime notre fidélitéau message des millions de valeureuxchouhada et à ces héros de la résis-tance populaire qui n’ont jamaiscourbé l’échine face au colonialis-me», a-t-il renchéri. «Ce messagenous impose de resserrer nos rangspour un avenir meilleur», a concluZitouni.

n Amokrane H.

Lors d’une cérémonie au caractère solennel, le président de laRépublique a rendu, hier, au Palais de la culture Moufdi-Zakaria

d’Alger, un ultime hommage aux 24 chefs de la résistance populairedont les ossements ont été rapatriés, vendredi dernier. L’aspect officielet protocolaire a, toutefois, vite laisser place à une intense émotion qui

est venu rappeler le processus violent de la colonisation. Devant les cer-cueils recouverts de l’emblème national avec une gerbe de fleurs poséeau pied de chacun d’eux, Abdelmadjid Tebboune, accompagné du chef

d’état-major de l’ANP, le général-major Saïd Chanegriha, le générald’armée, commandant de la Garde républicaine Ali Ben Ali, a récité la

la Fatiha à la mémoire des défunts, dont les cercueils, posés sur des tré-teaux, étaient exposés dans le hall central. Après la vérification de

l’identité de chaque cercueil et l’inscription du nom du combattant surun registre, les restes mortuaires ont été lentement portés au pas par lesélèves officiers de l’Académie militaire de Cherchell. Ils ont été ensuitedéposés par quatre dans des camions militaires rehaussés de gerbes defleurs et d’inscriptions coraniques qui rappellent que ces résistants sont

«vivants» auprès de leur Seigneur, comme l’a indiqué la Commission dela fatwa relevant du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs.

«Les chouhada d’une bataille ne peuvent faire l’objet d’une prière funé-raire, car en choisissant de mourir sur le sentier d’Allah, il leur a accor-

dé la vie auprès de Lui», a-t-elle indiqué. Le cortège funèbre a étéaccompagné par la délégation présidentielle sur fond de roulement detambours de la Garde républicaine comme pour saluer leur mémoire

avant leur inhumation au cimetière El Alia en ce 5 juillet, date anniver-saire de l’indépendance du pays. Le palais de la culture a été le théâtredu recouvrement de tout un pan de la mémoire nationale. Beaucoup de

citoyens se sont d’ailleurs recueillis pour la seconde journée à lamémoire de ces hommes fusillés et décapités au début de la colonisa-tion française, soit entre 1838 et 1865. Leurs crânes ont été transférés

en France afin que leurs sépultures ne soient pas un symbole de la résis-tance. Ces restes aux noms mythiques ont été conservés jusqu’alors au

Muséum d’histoire naturelle de Paris. La commission technique compo-sée d’experts algériens, mise en place pour procéder à l’identification

des crânes de ces martyrs, parle de 528 restes mortuaires identifiésjusque-là dont les 24 rapatriés le week-end dernier. Il s’agit entre autresde Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif Boubaghla, Cheikh

Bouziane, Moussa Ederkaoui, Mokhtar Ben Kouider Al Titraoui, AmarBenslimane, Mohamed Ben El Hadj, Belkacem Ben Mohamed El

Djenadi, Ali Khelifa Ben Mohamed, Keddour Ben Yettou, Essaid BenDelhis de Beni Slimane et Saadi Ben Saad.

n Assia Boucetta

LES 24 RÉSISTANTS REPOSENT DÉSORMAIS AU CARRÉ DES MARTYRS

Tebboune s’incline à la mémoire des héros

L’hommage appuyé d’unenation reconnaissante

LA CÉRÉMONIE DE MISE EN TERRE A ÉTÉ PRÉSIDÉE PAR LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,ABDELMADJID TEBBOUNE. De hauts responsables de l’Etat, notamment le président du Conseilde la nation par intérim, Salah Goudjil, le président de l’APN, Slimane Chenine, le Premierministre Abdelaziz Djerad, le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, étaientprésents. Des responsables de l’ANP, à leur tête le chef d’état-major, le général-major SaïdChengriha, ont assisté aux funérailles qui se sont déroulées en présence de membres dugouvernement, de personnalités nationales et politiques et de moudjahidine.

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LES FESTIVITÉS de célébration de la fête de l’Indépendance et de la Jeunesse à Tizi Ouzouont été marquées notamment par la mise à disposition du musée du moudjahid de la ville del’uniforme authentique du colonel Amirouche, ancien responsable de la wilaya III historiquedurant la guerre de Libération nationale.

La traditionnelle cérémo-nie de levée des cou-leurs et dépôt d’unegerbe de fleurs au sanc-tuaire des martyrs deM’Douha de TiziOuzou s’est déroulée enprésence du wali,

accompagné des autorités civileset militaires. Le premier respon-sable de la wilaya a assisté à laremise de médailles et de cadeauxsymboliques aux veuves et fillesde chahid, des clés aux bénéfi-ciaires de logements sociaux ouLPL, AADL et d’aides à l’habitatrural. Il a été également remis, àtitre symbolique, les clés à 25bénéficiaires des 950 logementsLPL, 10 des 903 AADL et 10décisions sur les 311 aides à l’ha-bitat rural. 10 machines à coudreont été remises dans le cadre du

soutien à l’emploi de la femmerurale ainsi que deux chèques auprofit des bénéficiaires du dispo-sitif Angem. Pour la prise en char-ge du transport scolaire et de lapopulation en milieu urbain, lewali à remis les clés de 25 busscolaires et procédé à la mise encirculation de 5 nouveaux bus detransport urbain acquis par l’en-treprise publique locale de trans-port de voyageurs ETUSTO.Après avoir visité une unité devisserie d’un jeune promoteurAnsej à Fréha (30 km à l’est deTizi Ouzou), le wali a inauguréun terrain de proximité au profitdes jeunes du village deRédjaouna, sur les hauteurs deTizi Ouzou, en procédant à la posede la première pierre du projet deréalisation d’une forêt récréative àHarouza. De son côté, l’associa-tion des anciens scouts et amis des

scouts de la ville de Tizi Ouzou aprocédé dans le cadre de son opé-ration «Contre l’oubli» à la pausede deux plaques commémorativessur les murs de deux quartiers oùsont nés et ont vécu les chahids dela guerre de Libération nationalede la ville de Tizi Ouzou. C’estainsi que deux plaques portant lesnoms de 14 et 7 martyrs ont étédévoilées respectivement auniveau des quartiers de LallaSaïda et Djamma Zitouni au cœurde la vieille ville.

Enfin, les habitants du villagede Tigrine, dans la communed’Aït-Chaâfa (daïra d’Azeffoun) à72 km au nord de Tizi Ouzou ontrendu un vibrant hommage aux 28martyrs tombés au champ d’hon-neur lors de la bataille du 6 février1957 sur les hauteurs de cevillage.

n Rachid Hammoutène

5 8 e A N N I V E R S A I R E D E L ’ I N D É P E N D A N C E

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020

l M’SILA

Mise en service d’une maisonde jeunes à Aïn Farès

Le secteur de la jeunesse et des sports de la wilaya de M’sila a été renforcé,hier, par une nouvelle maison de jeunes ouverte dans la commune d’Aïn

Farès, distante de 200 km au sud du chef-lieu de wilaya. La cérémonie demise en service de cette nouvelle infrastructure a été présidée par le chef del’exécutif local, Cheikh El Ardja, dans le cadre des festivités de la célébra-tion de la Fête de l’indépendance et de la jeunesse. Selon les explicationsfournies, la nouvelle maison de jeunes, dont la réalisation a nécessité plusde 10 millions de dinars, comprend des salles de lecture, de musique et dejeux devant permettre à la fois d’améliorer les conditions de vie des jeunes

dans la commune d’Ouled Farès, mais aussi de promouvoir le travail dumouvement associatif dans toute la région. Cette infrastructure constitueraégalement pour les jeunes de cette localité un espace propice à la créativitéet à l’innovation, a-t-on ajouté. Cette double célébration dans la wilaya deM’sila a également été marquée par l’inauguration d’un bureau de poste àAïn Erriche et la remise des clés de 250 logements de type public locatif

(LPL) répartis entre les communes de Berhoum et d’El Mâadid, en plus dedécisions d’attribution de lots de terrain. Par ailleurs, l’Ecole supérieure desenseignants de Bousâada a été baptisée, à cette occasion, du nom du défuntmoudjahid Ahmed Gaïd-Salah, ancien vice-ministre de la Défense nationale

et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire.

l Google célèbre l’évènement

Le célèbre moteur de recherche américain,Google, a célébré hier le 58e anniversaire

de l’indépendance de l’Algérie, en ornantsa page d’accueil aux couleurs de

l’emblème national. Tout comme lesannées précédentes, le premier moteur derecherche dans le monde a encore hissé le

drapeau national flottant sur sa paged’accueil, rendant ainsi un hommage

particulier à l’Algérie qui fête, en ce 5juillet, le 58e anniversaire de son

indépendance. Il suffit de cliquer surl’emblème national pour avoir unemultitude d’informations relatives àl’évènement. Parmi les informations

publiées, figure notamment l’hommagerendu par l’Algérie aux restes mortuaires

de 24 chefs de la Résistance populairecontre le colonialisme français, rapatriésvendredi dernier de Paris et qui seront

inhumés ce dimanche au Carré des martyrsdu cimetière d’El-Alia (Alger).

l CONSTANTINE

Conférence historique

de la sûreté de wilaya

La commémoration du 58e anniversaire de la double fête de

l’Indépendance et de la Jeunesse a été marquée à

Constantine par diverses activités glorifiant l’événement :

expositions, conférences et reconnaissance envers les mar-

tyrs. La direction de la sûreté de wilaya a programmé une

conférence historique animée par le chercheur Mezhoud

Sadek qui a remonté le fil des événements précédant le

recouvrement de l’Indépendance et la mise en échec du plan

de Charles de Gaulle. La conférence a été confortée par un

témoignage inédit du moudjahid Bachir Boukeloua qui a

évoqué la «glorieuse bataille de Zaghar et les tactiques mili-

taire et informationnelle adoptées», rappelant son rôle dans

le bataillon de garde. Dans la même optique, le moudjahid

Bensbaâ Mohamed a rappelé le prix énorme de l’indépen-

dance arrachée avec beaucoup de sacrifices. La direction de

la sûreté a honoré les participants à ce séminaire de mémoire

qui a été entamé le 2 juillet passé avec la diffusion de repor-

tages et de chants patriotiques au niveau de tous les espaces

de la sûreté de wilaya.n Nasser H.

Un riche programmeconcocté par la DGSN La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a tracé un «riche pro-

gramme» de festivités, à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire del’Indépendance, incluant des conférences sur l’histoire et diverses activités, aindiqué ce corps constitué, hier, dans un communiqué. Ce programme «reflè-te le long combat du peuple algérien 132 ans durant contre la colonisationfrançaise à travers une féroce résistance populaire à travers l’ensemble du ter-ritoire national, puis une glorieuse guerre de libération menée par les noblesenfants de l’Algérie, pour que le peuple recouvre son indépendance etdevienne un exemple parmi les nations», a indiqué le responsable de la cellu-le de communication et de presse à la DGSN, le commissaire-divisionnaireAmar Laroum. Il a souligné que dans les 48 wilayas du pays, les services depolice ont pris part à la célébration de ce glorieux anniversaire par «la levéedes couleurs nationales, le recueillement à la mémoire des valeureux chouha-da et la diffusion de chants patriotiques, tout en veillant au respect des gestesbarrières de prévention contre le Covid-19». Par ailleurs, le communiqué faitétat de conférences sur l’histoire organisée en visioconférence animées pardes moudjahidine, des enseignants spécialistes et des hauts cadres du corpsde la police, outre des visites et des cérémonies d’hommage aux retraités dela police parmi les moudjahidine «ayant participé à la glorieuse guerre deLibération avant de rejoindre le corps de la Sûreté nationale». «Des moudja-hidine qui ont poursuivi la mission du don de soi et du sacrifice pour l’édifi-cation de l’Algérie en veillant à la protection des biens et des personnes et encontribuant à la consécration de la sécurité nationale», ajoute encore la mêmesource. Par ailleurs, des cadres des sûretés de wilaya ont participé à des émis-sions radiophoniques locales et régionales ainsi qu’à des plateaux téléviséspour enrichir le débat sur le long parcours du peuple algérien dans son com-bat contre le colonialisme français, couronné par le recouvrement de la sou-veraineté nationale. «En raison de la situation sanitaire particulière que tra-verse le pays, à l’instar du reste des pays du monde, «l’ensemble des supportsnumériques, en l’occurrence le site électronique, la page Facebook et lecompte Tweeter de la DGSN, outre les pages Facebook des sûretés de wilaya,ont été mis à profit pour mettre en avant les réalisations héroïques du peuplesalgérien et ses grands sacrifices pour le recouvrement de sa dignité et sa sou-veraineté», a précisé la même source. Le responsable de la cellule de commu-nication et presse a relevé, dans ce sens, «le large écho» enregistré par cessupports officiels de la part des citoyens, qui ont salué les initiatives de célé-bration des dates phare nombreuses de l’histoire de l’Algérie. «Des célébra-tions qui consolident le sentiment d’appartenance à la patrie et la fierté desépopées des aïeux à travers l’histoire, et plus particulièrement pour les géné-rations post-Indépendance afin de leur permettre de mieux connaître leur glo-rieuse histoire, socle de leur présent et de leur avenir». Il a ajouté que «lafierté et l’orgueil ont atteint, en 2020, leur apogée à la faveur des acquisconsolidant notre glorieuse histoire, notamment l’adoption de la date du 8mai Journée nationale de la mémoire, jour où se sont esquissés les repères del’action armée pour la libération du joug de l’occupation abjecte». «L’autremoment fort à graver en pierre blanche est le rapatriement des ossements etcrânes des héros de la résistance. Fruit de colossaux efforts qui forcent le res-pect et la considération et qui ont permis au peuple algérien de renouvelerson attachement inébranlable à l’histoire de la résistance populaire et à saGlorieuse Révolution ainsi que sa fidélité aux chouhada qu’Allah les agrée deSa Miséricorde et les comble en Son Paradis de Ses bienfaits avec les pro-phètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux», a conclu la même source.

TIZI OUZOU

Grandiosecélébration

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

L’économie algérienne a connu depuis l’indépendance plu-sieurs zones de turbulences. 58 ans après, l’Algérie traîne

toujours sa dépendance aux hydrocarbures comme un boulet aupied. Toutes les politiques économique énoncées jusque-là ontdivergé sur la démarche et même sur la perception du dévelop-pement économique, mais toutes ont affiché l’ambition desdécideurs qui se sont succédé de changer cette donne qui a faitdu tort au pays, le rendant rentier par excellence. 1962-2020,quel bilan économique ? Des experts soutiennent que l’écono-mie algérienne est passée par plusieurs étapes, mais le plusimportant aujourd’hui s’avère, selon eux, de rattraper le retardet de tirer les leçons pour éviter les échecs du passé. Pour l’ex-pert en économie, Mourad Goumiri, on peut repérer troisgrandes étapes de développement dans cette période. Il cited’abord ce qu’il appelle la période du romantisme économiquequi s’étale de 1963 à 1967. Cette étape «était inspirée du titis-me (autogestion, gestion généralisée de l’industrie, l’agricultu-re, les services...) sans préparation idéologique et en ruptureavec les traditions et les valeurs ancestrales, et la nationalisa-tion de tous les moyens de production coloniaux. Cette périodea permis de parer au vide laissé par le départ massif et brutaldes communautés françaises, en dehors du cadre tracé par lesaccords d’Evian. Elle s’est caractérisée par une baisse drastiquedu produit intérieur brut (PIB) et en particulier de la productionagricole et des industries agroalimentaires». La seconde étape(1969-1980) a été marquée par la planification bureaucratiqueet centralisée. «Celle-ci va jeter les bases d’un programme pourle développement à travers les plans triennal, quadriennal etquinquennal avec une surdétermination de l’industrie sur lereste des secteurs. Cet effort va consister à acheter et construi-re des usines clé en main puis produits en main, avec une forteconcentration capitalistique dans le secteur des hydrocarbures,de la pétrochimie et la valorisation du potentiel minier (phos-phates, fer, zinc, plomb, mercure...)», relève Goumiri avantd’ajouter que cette phase va se caractériser par l’apparition deslimites du développement autocentré et entraîner une doubledépendance aux hydrocarbures et à la facture alimentaire. Mais

cette planification centralisée et bureaucratique va finir parremettre en cause le processus de développement imposé parles superstructures et à exiger des réformes structurelles demanière à introduire plus de flexibilité et réintroduire le secteurprivé dans ce processus». Enfin, la troisième étape, dite «l’infi-tah», «s’est caractérisée par la construction d’une économie demarché débridée et une bazardisation de l’économie à traversnotamment la privatisation du commerce extérieur et notam-ment la primauté des importations au détriment de la produc-tion nationale».

NAVIGATION À VUEDe ce fait, les réformes économiques introduites fin 1988 vontfaire l’objet d’un «tir de barrage» idéologique, politique et éco-nomique par «à la fois des tenants de la planification pure etdure et les syndicats des travailleurs (UGTA) ainsi que des par-tisans de l’économie de rente (essentiellement des hydrocar-bures), ce qui aura pour conséquences des troubles sociaux etdes émeutes en fonction des prix de l’énergie sur le marchéinternational». L’expert précisera que depuis 1999, notre éco-

nomie navigue à vue sans vision claire à moyen et long termeet tente de s’attaquer aux déséquilibres sur tous les marchés pardes solutions à court terme afin d’acheter la paix sociale et per-mettre aux oligarchies de constituer de colossales fortunesessentiellement tirées de la corruption et du marché informel,tout en expatriant ces fortunes vers des pays étrangers.Sentence : «Il est grand temps de mettre en œuvre une politiqueéconomique à moyen et long terme axée sur la satisfaction dela demande nationale par la création d’une myriade dePME/PMI créatrice d’emplois et de richesse après avoir assai-ni l’environnement et les contentieux passé.» Du même avis,l’expert dans le domaine pétrolier, Ahmed Mecharaoui, sou-tient que le temps est venu pour donner à l’industrie ses lettresde noblesse. «L’industrialisation du pays s’avère aujourd’huiun impératif pour développer l’économie nationale de plus enplus en déclin», soutient-il. L’objectif, selon lui, est de créer dela richesse et de la valeur ajoutée loin du secteur des hydrocar-bures. «Avec la démographie galopante, le pétrole ne suffitplus», rappelle-t-il. Toutefois, l’expert estime que l’économienationale a été malmenée par les politiques. Avec BelaïdAbdessalem qui prônait l’industrie industrialisante, l’industrienationale a connu ses beaux jours avec la création de laSonatrach en 1963 et ensuite avec tout le processus de la natio-nalisation qui s’est poursuivi jusqu’en 1971. «De 1962 à 1978,l’économie nationale a généré 22 milliards de dollars de reve-nus qui ont servi au développement de plusieurs industriescomme la sidérurgie et les textiles», rappelle-t-il avant deregretter le recul constaté à l’époque de Chadli Bendjedid quiest venu avec un programme anti-pénurie en investissant dansle confort des citoyens au détriment de l’industrie, juge-t-il. «Acette époque, nous étions tous contents d’avoir une machine àlaver ou un téléviseur mais la réalité économique était triste.»Le coup fatal était l’époque de Temmar avec sa politique de pri-vatisation des entreprises nationales. «Aujourd’hui, notre éco-nomie est faible. 98% des revenus du pays proviennent deshydrocarbures», note-t-il.

n Wassila Ould Hamouda

DÉVELOPPEMENT ET CROISSANCE ÉCONOMIQUE

Revenir à l’industrialisation du pays est un impératif, selon les experts

ALGÉRIE-FRANCE

Vers des relations apaisées ?

Cette position intervient dans lecontexte particulier de la célé-bration de la fête del’Indépendance et de laJeunesse et la restitution descrânes de résistants à l’inva-sion des troupes coloniales.Interrogé sur la possibilité de

construire de telles relations, le constitution-naliste et chercheur en histoire, Amar Rkhila,estime que «c’est une nécessité». Pour lui,«la restitution des restes mortuaires de résis-tants constitue une première initiative et ungeste pour avancer». «La coopération bilaté-rale est importante sachant que plus de 6 mil-lions d’Algériens ou d’origine algériennesont installés en France», rappelle-t-il. Auvolet économique, la France est notre pre-mier partenaire, surtout dans le secteur éner-gétique et des IDE avant d’être détrônée parla Chine. «La mise hors d’état de nuire demilieux qui attisent le feu entre les deux par-ties et sèment le trouble contribuera à laconstruction d’une coopération gagnant-gagnant dans le respect mutuel», ajouteRkhila qui évoque les agendas politiques desdeux pays notamment l’approche de la prési-dentielle française en 2022 que le présidentMacron veut briguer. «Des milieux influentsen France, surtout le lobby juif, les partisansde l’Algérie française, l’extrême droite fonttout pour que ces relations ne soient jamaisapaisées. En contrepartie, Macron n’ignorepas l’apport de l’électorat algérien, voiremaghrébin et africain qui pèse lourdementsur l’issue des élections», explique-t-il. Lepolitologue Ahmed Mizab exprime une autreapproche. «Le discours met en avant les tra-ditions diplomatiques entre Etats. Mais sinous lisons entre les lignes, le Président aadressé un message très fort à l’Elysée car ila défini le cadre dans lequel ces relations doi-vent évoluer et les lignes rouges à ne pas

dépasser», insiste l’enseignant universitaire.«Les deux Etats doivent avancer dans lamême direction pour la défense de leurs inté-rêts respectifs», fait-il remarquer. La récupé-ration des restes mortuaires de résistants asuscité une grande émotion parmi lesAlgériens, surtout ceux qui ont vécu lesaffres de la colonisation. «Le patrimoine his-torique et mémoriel reste l’héritage de tousles Algériens et sa récupération permettraaux générations montantes de connaître etd’étudier notre histoire», proclame Mizab.

«Néanmoins, la coopération bilatérale àtous les niveaux doit se faire dans un contex-te de respect de la souveraineté de l’Etatnation auquel nous tenons car il nous préser-ve des infiltrations dans les centres de déci-sion de personnes qui œuvrent pour l’autrepartie», ajoute Mizab qui, au passage, dénon-ce les manœuvres françaises qui rêvent defaire de l’Algérie «le gendarme de la région».«Les réactions et la passion autour de la colo-nisation et de la guerre de Libération témoi-

gnent encore de la sensibilité de ces sujets. Ilest important de régler ce contentieux et d’al-ler vers les relations bilatérales. Nousn’avons pas encore dépassé de part et d’autrele lourd héritage et le passif entre les deuxpays», relève Amar Rkhila, qui met en avant«le désir de solder un passé douloureux et delaisser aux futures générations une nouvellepage». Membre du Conseil de la nation,Fouad Sebouta s’attarde sur la questionmémorielle qui, selon lui, «doit se réglerdans l’apaisement pour conforter les rela-tions entre deux peuples liés par des relationspermanentes et fortes». «Nous avons ledevoir de pousser dans le sens du règlementdu contentieux mais nous n’allons pasattendre que les Français nous offrent lespreuves des crimes coloniaux», soutient-il.«Nous avons un travail constant et consis-tant à accomplir», assène-t-il. «La raison et lasérénité doivent l’emporter sur la passion etle chauvinisme», confie l’élu FLN.

n Karima Dehiles

DANS UN ENTRETIEN EXCLUSIF ACCORDÉ À FRANCE 24, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, ABDELMADJIDTEBBOUNE, a estimé qu’«il existe, aujourd’hui, une opportunité d’aller loin dans le règlement du problème de lamémoire avec la France». Selon lui, «des relations apaisées entre l’Algérie et la France, deux pays indépendants etsouverains, sont possibles».

5 JUILLET

Alger fêtel’indépendanceLes participants aux festivités commémorant le

58e anniversaire de l’indépendance ont été una-nimes à affirmer que la fête revêt, cette année, uncaractère singulier et exceptionnel avec la récu-pération des restes mortuaires des héros de laRésistance populaire à l’occupation française etleur enterrement dans leur terre après 170 ansd’exil. Ce qui constitue une occasion de renouve-ler le serment et de s’attacher à la constructiond’une Algérie nouvelle. Intervenant lors des fes-tivités organisées à l’occasion par les services dela wilaya d’Alger au cimetière des chouhadaCheraâba, dans la commune des Eucalyptus (sudde la capitale), le directeur des moudjahidine dela wilaya d’Alger, Hamou Tahar, a indiqué quecette fête historique coïncide cette année avec lerapatriement des restes mortuaires des dirigeantset héros de la Résistance populaire après avoirété détenus pendant 170 ans au Musée de l’hom-me, ce qui nous «permet de renouveler le ser-ment avec les résistants, en s’attachant àl’Algérie et à son projet d’édification en faveurdes nouvelles générations». Il a ajouté que «lapériode de la résistance populaire marque les pre-mières réactions du peuple algérien à l’occupa-tion française, menées par des héros munis demoyens artisanaux simples, suivies de soulève-ments populaires, dont le plus culminant demeu-re les manifestations du 8 mai 1945 auxquelles lecolonisateur français a répondu par les mas-sacres, l’exil et la prison», soulignant que c’estcette même journée qui a été «décrétée officielle-ment Journée de la mémoire nationale, ce quiconfirme que l’Etat algérien a placé la mémoirenationale et sa préservation parmi ses priorités».Pour sa part, Mahmoud Arbadji, responsable del’histoire et du patrimoine à l’Organisation desmoudjahidine de la wilaya d’Alger, a indiqué quele 5 Juillet se veut le symbole de la joie immensedes Algériens le jour de l’annonce de l’indépen-dance après 130 ans d’occupation et «une occa-sion pour se remémorer les crimes coloniaux per-pétrés par l’Organisation de l’armée secrètecontre les Algériens», en allusion à l’incendie dela bibliothèque universitaire d’Alger en juin1962 et l’assassinat de civils dans plusieurs quar-tiers à Alger et dans d’autres villes. La cérémoniede célébration de la Fête de l’indépendance et dela jeunesse, placée cette année sous le thème«Ensemble pour construire une Algérie nouvel-le», a été organisée sous la supervision du secré-taire général de la wilaya d’Alger qui a représen-té le wali, Youcef Chorfa.

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Plaidoyer pourdes représentants

fiablesLES OPÉRATEURS DE TOURISME ET DE VOYAGES SONT EN QUÊTE DEVÉRITABLES REPRÉSENTANTS pour défendre leurs intérêts et soulever leurspréoccupations réelles auprès de la tutelle.

Lors d’un webinar organisé entre lesprofessionnels de ce secteur, cesderniers ont appelé à ce que tous lesopérateurs soient regroupés en uneseule corporation qui les représen-terait devant la tutelle. Selon eux,dans les pays voisins notamment,l’octroi des agréments pour les

agences de voyages est conditionné par uneadhésion dans les fédérations ou syndicats dusecteur. Un exemple à suivre. «Si nos préoc-cupations ne sont pas réellement prises encharge, c’est parce que notre voix n’est pasassez entendue, vu que très peu d’opérateurssont adhérents au Syndicat ou à la Fédérationdes agences de voyages», indique le PDG dugroupe Numidia Travel Services, NadirBelhadj Mustapha, précisant que ce sont sur-tout les agences implantées en dehors de lacapitale qui ne se font pas entendre. Pour lui,les agences de voyages doivent se serrer lescoudes pour sortir de l’impasse qui n’est pasjuste une conséquence de la crise sanitaire.«Nous sommes plus de 3.000 agences devoyages. Combien y a-t-il d’agences produc-tives ? Une centaine ? Pas plus, en tout cas.La plupart des gérants sont des revendeurs.Surtout que des bureaux d’affaires se substi-tuent aux agences de voyages, leur font del’ombre pour rafler des mises entre les sai-sons en employant un personnel aléatoire»,fait-il remarquer. Plus de 5.000 bureaux d’af-faires, activant temporairement, parasitent lemarché des voyages, selon le CEO de la pla-teforme de réservation en ligne, Clicngo,Samir Aib, sans qu’ils soient contrôlés par latutelle. Cela dit, le contrôle, d’après le PDGdu groupe Numidia Travel Services, ne peutêtre assuré seulement par les pouvoirspublics. «Les opérateurs doivent contribueraussi à assainir le marché. Les pouvoirspublics ne peuvent pas tout contrôler», esti-me-t-il. Par ailleurs, d’un point de vue régle-

mentaire, ce volet est à revoir dans le secteurdes voyages, assurent les intervenants. «Lestextes de loi régissant le tourisme et lesvoyages doivent être revus. La réglementa-tion actuelle empêche le développement desactivités touristiques et creuse un fossé entreles opérateurs et leurs représentants légaux.En outre, la loi relative à l’octroi des agré-ments aux agences de voyages ne rend pasvraiment service au secteur.

DISTINGUER LE VENDEUR DU REVENDEURCette loi est à l’origine d’un dysfonction-

nement, amenant à une hausse considérabledu nombre des opérateurs sans que cela boos-te le secteur», explique le CEO de Clicngo.Les lois, d’une façon générale, poursuit-il,sont floues, manquent de précisions, de clar-té sur les conditions notamment d’acquisitionde la licence d’agent de voyages, sur le volu-me du capital pour l’ouverture des agences etsur leur classification. «Nous ne savons pasquelles sont les agences qui font dans leréceptif et celles qui font dans le going. Leclassement des agences est impératif pourfaire la différence entre celles qui produisent,et qui seront donc avantagées en matière demesures incitatives, et celles qui font dans larevente et qui sont donc à classer dans uneautre catégorie», relève-t-il. Toujours dans cecontexte, le PDG du groupe Numidia TravelServices déplore que la loi ne traite pas lesopérateurs de tourisme comme les autres opé-rateurs économiques. «Dans les banques,nous ne sommes pas traités comme des opé-rateurs mais comme de simples citoyens.Nous n’avons pas le droit de faire des trans-ferts de devises pour payer nos partenaires àl’étranger. Nous n’avons pas non plus le droitd’emporter plus de 1.000 euros. Commentpayer nos partenaires dans ce cas-là ? Onnous incite, de plus, à nous diriger vers lemarché noir de la devise, en nous mettantainsi dans une situation d’infraction», confie-

t-il en appelant à ce que les opérateurs devoyages aient les mêmes avantages que lesimportateurs en matière de transfert dedevises.

INFRACTION À LA RÉGLEMENTATION DES CHANGES

Mais pour lui, l’idéal, c’est l’ouverturedes bureaux de change dont le taux sera lemême que celui du marché noir. «La diffé-rence, c’est que dans les bureaux de change,on peut exiger un certificat sur la provenancede la devise. Ainsi, toute la devise circulantdans le marché noir sera bancarisée, maîtriséeet le grand écart entre le taux de change ban-caire et celui de l’informel sera amoindri.Cela va nous permettre aussi de déclarer tousnos services et prestations à l’étranger», assu-re-t-il. Pour ce qui est du e-paiement quebeaucoup d’opérateurs réclament après lesdégâts occasionnés par la crise sanitaire, legérant de la plateforme «Réservez»,Mustapha Bendali, pense qu’il faudrad’abord parer au plus pressé, à savoir la maî-trise des réservations en ligne. «Il fautd’abord booster les services de réservation enligne avant de penser au paiement électro-nique. Si on permet aux opérateurs spéciali-sés dans ce créneau de former l’ensemble duparc hôtelier, public et privé, dans la réserva-tion en ligne, cette dernière ne se posera pluscomme problème. Ensuite, on pensera au e-paiement et aussi aux cartes Visa afin que nosclients étrangers puissent nous payer et faire

entrer la devise dans le pays», souligne-t-il.Concernant la relance du secteur en cettepériode de crise sanitaire qui, d’après les sta-tistiques, elle sera à l’origine de la perte de120 millions d’emplois dans le tourisme dansle monde, les intervenants appellent à la réou-verture des frontières et à la réactivation desmaillons de la chaîne touristique. «Nous nesavons pas quand est-ce que cette crise pren-dra fin et nous ne pouvons pas continuerainsi. Nous devons apprendre à vivre aveccette pandémie, rouvrir les hôtels, les restau-rants comme l’ont déjà fait certains pays.L’essentiel, c’est de respecter les consignesde sécurité», signale Hamza Baba Aïssa,gérant du groupe Gouraya Voyages. Le PDGdu groupe Numidia Travel Services recom-mande, pour sa part, d’accompagner les opé-rateurs dans l’exploitation des zones d’ex-pansion touristique et de les exonérer desimpôts durant une période de cinq ans pourles inciter à investir dans la réalisation deshôtels sur toute la côte algérienne. «Des spé-cialisés peuvent être chargés du suivi entemps réel des projets pour obliger les opéra-teurs à respecter les délais de réalisationfixés», affirme-t-il, soutenant que ces projetspeuvent générer entre 500 et 800.000 emploisdans la construction et 1.7 million d’emploisdirects et indirects une fois les infrastructuresd’accueil réceptionnées.

n Farida Belkhiri

OPÉRATEURS DE TOURISME ET DE VOYAGES

La production industrielle du secteur public a reculéde 6,7% durant le 1er trimestre 2020, par rapport à

la même période de 2019, a appris l’APS auprès del’Office national des statistiques (ONS). Durant lestrois premiers mois de l’année en cours, la productionindustrielle du secteur public a connu des baisses auniveau de la plupart des secteurs d’activités à l’ex-ception des industries de l’agroalimentaire et desindustries diverses, qui ont connu des hausses res-pectives de +5,9% et de +51,7%, précisent les don-nées de l’Office. Le secteur de l’énergie a observéune baisse de 1,2% au 1er trimestre de l’année encours et par rapport à la même période de l’annéedernière, a indiqué l’ONS. Les hydrocarbures ontreculé de 3,3%. Ce repli de la production s’explique,essentiellement, par une baisse de 3,9% de la branche«pétrole brut et gaz naturel» et une chute de 11,9% decelle de «liquéfaction du gaz naturel». Les mines etcarrières ont affiché une baisse de production de4,8%. Cette tendance est perceptible notamment au niveau desbranches de l’«extraction de la pierre argile et sable» (-1,7%),l’extraction du sel (-10,7%) et celle du minerai de phosphates(-25,1%).

INDUSTRIES SIDÉRURGIQUES, MÉTALLIQUES, MÉCANIQUES : CHUTE DE 38%

Les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, élec-triques et électroniques (ISMMEE) ont chuté de 38,2%. Cerésultat est dû à «des chutes importantes induites par un certainnombre d’activités, notamment la fabrication des biens inter-médiaires métalliques, mécaniques et électriques (-40%), lafabrication des biens de consommation métalliques (-39,5%) etla production et transformation des métaux non ferreux (-51,8%). Les matériaux de construction, pour leur part, ont

enregistré une décroissance substantielle, avec -11,5%. Cettevariation négative s’explique, notamment, par le recul de laproduction des branches des liants hydrauliques (-12,8%), lafabrication des matériaux de construction et produits rouges (-7,4%) et l’industrie du verre avec (-13%). Les industries chi-miques ont observé, également, une baisse de 11,5%. La plu-part des activités relevant du secteur est concernée par cettetendance, notamment la fabrication de la chimie organique debase (-23,6%), la fabrication de peinture (-18,8%) et la fabrica-tion des produits pharmaceutiques (-9%). La production indus-trielle des textiles a, aussi, enregistré une variation négativeavec (-14,6%). Cette tendance s’explique, particulièrement, parla chute de la production des biens de consommation (38,9%). Les industries des bois et papier ont reculé de 23,3%.

Cette baisse a concerné l’ensemble des activitésrelevant du secteur, notamment l’industrie del’ameublement (-36,1%) et la menuiserie générale(-11,7%). Quant à la production des industries descuirs et chaussures, elle a chuté de 20,4%. Cettetendance est perceptible tant au niveau des biensintermédiaires (-18,1%) que des biens de consom-mation (-25,1%). Afin d’améliorer les atouts del’industrie nationale et de diversifier la produc-tion, le gouvernement avait adopté, dans le cadredu «renouveau économique attendu», une nouvel-le politique économique, qui sera essentiellementaxée sur la mise en place d’un nouveau mode degouvernance économique, d’une gestion modernede l’entreprise économique, du développementdes filières industrielles prometteuses, de l’ac-croissement des niveaux de production et de lavalorisation des ressources naturelles du pays.Cette démarche englobe notamment l’assainisse-

ment du milieu juridique de l’investissement, la création d’unclimat approprié aux affaires et l’affectation du foncier écono-mique à l’investissement productif. «Cette vision constitue lecadre de référence opérationnel de la mise en œuvre par le gou-vernement de son plan d’action pour faire face à la baisse desprix du pétrole (..), la rationalisation des dépenses de fonction-nement et d’équipement et la promotion, de manière soutenue,d’une économie diversifiée, développant davantage l’économieréelle et son moteur l’entreprise nationale, créatrice de riches-se», avait souligné, début mars dernier, le Premier ministreAbdelaziz Djerad, en marge de la cérémonie d’installation dunouveau président du Conseil national économique et social(Cnes) . En 2019, la production industrielle du secteur public aconnu une hausse de 2,7%.

SECTEUR INDUSTRIEL PUBLIC

Recul de 6,7% de la production durant le 1er trimestre 2020

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www.horizons.dz ALGÉRIEACTUALITÉS

HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

Commentaire

Les deux chambres du Parlement devraient organiser, justeaprès les festivités de la Fête de l’indépendance et de la jeu-

nesse, des séances plénières pour clôturer l’actuelle session.Habituellement, cette échéance intervient le 2 juillet, en vertudes règlements intérieurs des deux institutions. Une source del’Assemblée confirme que la session ne sera prolongée que dequelques jours et s’achèvera cette semaine, après une séancesymbolique. La majorité des parlementaires seront absents àcause de la pandémie, les déplacements interwilayas n’étantpas possibles. Le député FLN Ahmed Zaghdar estime que lasoumission de l’avant-projet de révision de la Constitution dupays sera différée au mois de septembre, à l’occasion de la nou-velle session. Selon lui, «le comité d’experts qui doit étudierl’ensemble des propositions émanant de partis politiques, dumouvement associatif, de personnalités nationales et des uni-versités a besoin de temps pour maturer la mouture finale».

«Ce travail implique au minimum une quinzaine de jours»,ajoute-t-il. Il serait illogique, poursuit notre interlocuteur, deconvoquer le Parlement pour débattre d’un projet aussi impor-tant une semaine après la clôture des consultations, fixée au 30juin par le président de la République. Quant au bilan de la pré-sente session, Zaghdar l’a qualifié de «positif». Il fera remar-quer que malgré la pression du hirak, les députés n’ont pas

baissé les bras. «Nous avons étudié de nombreux projets de loiaussi importants que le texte sur les hydrocarbures, la loi definances de 2020 et la loi de finances complémentaire», rap-pelle l’élu. «Nous avons examiné et débattu du plan d’actiondu gouvernement», renchérit-il. Selon lui, lors des débats, lesdéputés étaient là. «Malgré la crise sanitaire, ils ont réponduprésents et fait preuve de beaucoup d’audace dans leurs inter-ventions», proclame-t-il. A l’en croire, une ère nouvelle se des-sine pour l’Assemblée, car les représentants de la nation sontplus conscients des enjeux. Il souligne que les séances plé-

nières se caractérisent désormais par des débats objectifs etconstructifs. Le député évoque aussi «une liberté de ton dansles recommandations qui signifie que les élus sont moins pri-sonniers de leur parti». Zaghdar a tenu, par ailleurs, à mettreen avant la solidarité des députés avec les victimes de la pan-démie du coronavirus en faisant don d’un mois de salaire. Il sedit enfin persuadé que «les anciennes pratiques sont révoluesgrâce au mouvement populaire qui a libéré même les parle-mentaires». Le député Mohamed Guidji du RND a indiqué queconformément à la loi, le Parlement se doit de clôturer la ses-sion. «Le chef de l’Etat a, toutefois, le droit de convoquer unesession extraordinaire pour débattre du projet constitutionnel»,s’empresse-t-il de préciser. Mais tout porte à croire, selon lui,que le projet sera différée au mois de septembre compte tenude la situation sanitaire qui prend des proportions alarmantes.S’agissant de la cérémonie de clôture de la session, il pensequ’elle interviendra aujourd’hui ou demain. Le bureau del’APN se réunira auparavant pour fixer la date officielle. Pource qui est du bilan, Guidji ne cache pas que le Parlement a subiun coup dur avec le hirak. «Nous avons affronté cette dure réa-lité en débattant de nombreux projets de loi», fera-t-il remar-quer.

n Karima Alloun Kordjani

L’Autorité nationale indépendante des élections (Anie) a soumis une série de propositions aucomité d’experts chargé de la révision de la Constitution en vue de leur exploitation dans

l’enrichissement du projet, a indiqué, hier, un communiqué de l’Autorité. Les propositionsdes membres de l’Anie ont été soulevées «en leur qualité de membres et acteurs de la socié-té via ‘‘un document consensuel’’ soumis au comité d’experts chargé de la révision de laConstitution pour leur examen et exploitation, conformément aux pratiques en vigueur»,indique le communiqué, soulignant que les propositions ont concerné tous les chapitres pré-vus dans l’avant-projet, notamment celui consacré à l’Anie concernant les modalités de sa

structuration, sa mission et son travail en appui à la démocratie constitutionnelle et la pro-tection de l’avis du peuple et la concrétisation de sa volonté et de son choix.

En réponse à la demande du Comité d’experts chargé de l’élaboration de propositions surla révision de la Constitution, les membres de l’Anie «ont tracé un programme en vue d’en-richir et formuler les propositions, en associant tous ses membres, y compris ses représenta-tions locales (wilayas et communes), et d’œuvrer à l’élargissement de la participation à l’ex-pertise universitaire et académique, en associant des enseignants universitaires spécialisés endroit constitutionnel».

L’Anie soumet ses propositions au comité d’experts

Signe de changementPar H. Rachid

«C’est la première fois que l’Assemblée nationale vaproposer des lois.» Dans un pays où l’on a toujours

reproché, non sans quelques raisons, au Parlement d’êtreune simple chambre d’enregistrement, la déclaration deTebboune à France 24 s’apparente à un signe de réellevolonté de changement. Le président de la Républiques’est, toutefois, empressé de préciser que le régimepolitique sera semi-présidentiel, censé moins refléterqu’un régime parlementaire la réalité et les attentes duchamp social et politique. Il est connu que laprééminence de l’Exécutif dans le fonctionnement d’unEtat est perçue comme une limitation du pouvoir des élusdu peuple. Cette vertu supposée s’accompagne,néanmoins, du risque d’instabilité et de fragilité desgouvernements propre au régime parlementaire qui portela fragilité comme le capitalisme porte la guerre et lanuée la pluie, pour paraphraser un célèbre personnagedu siècle dernier. En réalité, on peut garder les avantagesprêtés au premier et se défaire ou, du moins, atténuer lesdéfauts avérés du second. Un régime même présidentielpeut faire bon ménage avec un Parlement qui verrait sespouvoirs élargis et renforcés. Un Exécutif fort peut fairebon ménage avec un Parlement aux pouvoirs renforcés etqui joue son rôle de vraie et crédible représentation dupeuple qu’est par définition une Assemblée élue. Ladémocratisation peut passer par d’autres voies que cellesdes élections ou des modalités de choix desreprésentants du peuple. Va-t-on en finir avec lespectacle des bras levés, devenu le symbole d’unParlement à qui beaucoup de citoyens reprochent de nepas jouer son rôle ? D’aucuns avaient même la nostalgiede l’APN sous le parti unique. Les projets de loiprovenaient trop souvent du gouvernement. Et si lors desplénières, les débats ne sont pas toujours mornes, lecontrôle des élus n’allait pas au-delà des questionsorales et d’initiatives qui souvent ne dépassaient pas lebureau de l’Assemblée. Mieux, s’engage le Président,«l’Assemblée nationale aura le droit de créer toutes lescommissions de contrôle qu’elle veut». On a tropsouvent reproché à l’Assemblée son peu de réaction faceaux événements pour ne pas relever avec satisfactioncette autre promesse. Selon Tebboune, cela peutconcerner «un sujet, un ministère, un secteur ou autrepour contrôler la gestion du gouvernement». A entendrele chef de l’Etat, cela s’inscrit dans une démarche plusvaste où différents pouvoirs seront associés àl’élaboration des lois qui restent le socle de tout Etat dedroit. Au-delà, il y a un désir affiché par Tebboune de seprémunir contre «tout glissement vers le pouvoirpersonnel». Réhabiliter le Parlement peut se révéler unbon début dans ce sens.

n H. R.

Le chef de l’Eta a conditionné lerespect de cet engagement àl’évolution de la crise sanitaire.Interrogés à ce sujet, des partispolitiques parlent de délai «rai-sonnable» quand d’autres semontrent plus sceptiques. Maistous reconnaissent l’importance

du référendum et recommandent d’évitertoute précipitation dans son organisationd’autant plus que la pandémie est toujoursaussi menaçante. Le chargé de communi-cation du FLN, Mohamed Ammari, estimeque le chef de l’Etat fait montre de beau-coup de sagesse en liant la tenue de laconsultation populaire à l’évolution de lapandémie. «Nous appuyons sa position ettoute personne sensée serait du même avis.Nous souhaitons l’anéantissement de lamenace pour permettre au peuple de s’ex-primer sur la nouvelle Constitution quidoit être la plus consensuelle possible»,commente-t-il, rappelant que sa formationa présenté à la présidence de la République101 propositions. Le secrétaire général del’ANR, Belkacem Sahli, pense quel’échéance avancée par le président de laRépublique est «globalement raison-

nable». Il a insisté, toutefois, sur l’organi-sation d’une conférence nationale avantd’aller vers le référendum. «Cette confé-rence inclusive n’est pas à caractèreconstituant et n’est destinée à remettre encause la légitimité du Président. Loin de là.Elle regroupera le comité d’experts et tousles participants aux consultations», tempè-re-t-il. A l’en croire, une bonne partie de laclasse politique a formulé la même deman-de, celle de sortir avec la mouture finale laplus consensuelle possible. «C’est à partirde là que sera amorcée l’étape des débatsau Parlement», renchérit Sahli pour qui «leréférendum doit enregistrer un taux de par-ticipation acceptable». Il a rappelé que lechef de l’Etat peut convoquer une sessionextraordinaire des deux chambres. «Aupire, le projet peut être étudié avec la repri-se de l’activité parlementaire et en 50jours, il est possible d’organiser le référen-dum à la mi-octobre», lance-t-il.Au mou-vement, El Binaa, on se montre plutôtsceptique. Saïd Nefissi, cadre dirigeant duparti, a signalé que la consultation populai-re devait avoir lieu en juin, conformémentaux premiers engagements du chef del’Etat mais en raison de la pandémie elle a

été différée. «Le Président doit convoquerle corps électoral 45 jours avant le rendez-vous, soit en août pour tenir le référendumen septembre. Tebboune n’a pas été affir-matif car la pandémie peut s’aggraver et lescrutin encore reporté jusqu’à novembreou décembre», note-t-il. De son point devue, tant que la situation sanitaire n’est pasclaire, il est difficile de se prononcer ou deprendre des décisions. «De plus, il est trèsdifficile de convaincre les citoyens d’alleraux urnes dans un contexte aussi critique»,insiste-t-il. Le député MSP, AhmedCherifi, soutient, quant à lui, que si leschoses demeurent dans «l’opacité», aucu-ne action ne pourra être entreprise. Il cite,notamment, la session parlementaire nonencore clôturée et la crise sanitaire. Il asouligné que l’Autorité indépendante desélections a récemment retiré ses cachets auniveau des communes. Elle a mêmedemandé, selon lui, à ses cadres de rentrerchez eux sous prétexte que les prioritéspolitiques ont changé. Cherifi qualifiecette décision d’«étrange» et rappelle quel’Autorité doit exercer ses prérogativespour garantir un référendum irréprochable.

n Karima Alloun Kordjani

Un engagement tributairede la crise sanitaire

LE PRÉSIDENT DE LARÉPUBLIQUE,

ABDELMADJID TEBBOUNEA DÉCLARÉ DANS

L’INTERVIEW ACCORDÉE,SAMEDI DERNIER, à la

chaîne de télévisionFrance 24, que le

référendum populaireautour de la révision de la

Constitution pourraitintervenir à la rentrée

sociale. Autrement dit, enseptembre ou octobre

prochains.

RÉFÉRENDUM À LA RENTRÉE

SOCIALE ?

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PROJET DE RÉVISION DE LA CONSTITUTION

CLÔTURE DE LA SESSION PARLEMENTAIRE

L’avant-projet de révision de la Constitution différé à septembre ?

Page 8: ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA QUOTIDIEN NATIONAL L a célébration du 58e anniversaire de

C O R O N A V I R U S

444411 nnoouuvveeaauuxx ccaass,, 331111 gguuéérriissoonnss eett 66 ddééccèèssQuatre cent quarante et un nouveaux cas confirmés de coronavirus (Covid-19), 311

guérisons et 6 décès ont été enregistrés ces dernières 24 heures en Algérie, aindiqué, hier, à Alger, le porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolutionde la pandémie de coronavirus, le Dr Djamel Fourar. Le total des cas confirméss’élève ainsi à 15.941, soit 36 pour 100.000 habitants, celui des décès à 952, alorsque le nombre des patients guéris est passé à 11.492, a précisé le Dr Fourar, lors dupoint de presse quotidien consacré à l’évolution de la pandémie de la Covid-19. Il a,

à ce propos, fait remarquer que les personnes âgées de 60 ans et plus représentent75% du total des décès. En outre, 31 wilayas ont enregistré des taux inférieurs autaux national, alors que 12 autres n’ont recensé aucun nouveau cas positif aucoronavirus durant les dernières 24 heures. Selon la même source, 15 wilayas ontenregistré entre 1 et 5 cas, tandis que 21 autres ont notifié plus de 6 cas chacune.Par ailleurs, 53 patients sont actuellement en soins intensifs, a également fait savoirle Dr Fourar.

OMS

L’épidémietoujours enpleine expansion La pandémie de la Covid-19, qui a fait

pas moins de 530.865 morts depuis sonapparition en décembre 2019 en Chine, esttoujours en pleine expansion dans unegrande partie de la planète, a signalél’Organisation mondiale de la santé(OMS). La statistique, dévoilée le 1er juilletpar l’OMS, résume à elle seule la dyna-mique actuelle de la pandémie de laCovid-19 : «60% de tous les cas recensésjusqu’à présent ont été signalés au coursdu mois dernier», a indiqué son directeurgénéral, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Cette semaine, deux seuils symboliquesont été franchis : «Au 3 juillet, plus de dixmillions de cas d’infection au SARS-CoV-2 ont été détectés dans 188 pays, faisantplus de 500.000 morts — un bilan qui adoublé en deux mois». Si plus de 5,5 mil-lions de personnes ont guéri de la maladie,qui peut prendre des formes longues etoccasionner des convalescences tardives,la pandémie est donc «loin d’être finie» et«s’accélère» même, a mis en garde l’OMS.A commencer par les Etats-Unis où lenombre de nouveaux cas a connu uneflambée spectaculaire ces derniers jours,obligeant certains Etats à réintroduire desrestrictions d’urgence. Le 3 juillet, un nou-veau record a été atteint avec plus de57.000 nouvelles contaminations en 24heures, selon le comptage de l’UniversitéJohns-Hopkins. Ce chiffre pourrait bondirà 100.000 si «on ne renverse pas la tendan-ce», a alerté Anthony Fauci, directeur del’Institut américain des maladies infec-tieuses.

HAUSSE DES CAS DE

CONTAMINATION

POUR FAIRE FACE AUNOUVEAU PIC de

contaminations par laCovid-19, le ministère

de la Santé, de laPopulation et de la

Réforme hospitalière apris de nouvelles

mesures.

«On est en situation de danger»

Lors du dernier Conseil desministres, le Pr AbderrahmaneBenbouzid a fait  notamment état dela réduction de la durée d’hospitali-sation à cinq jours afin de diminuerla pression sur les services de priseen charge des patients Covid-19.Les patients termineront leur traite-

ment à domicile avec un suivi et un contrôlemédicaux. Par ailleurs, de nouvelles disposi-tions prises par le ministre ont permis derajouter plus de 3.000 lits supplémentaires,depuis le début du mois de juin. Selon leministre, le nombre total de lits s’élève désor-mais à 13.395. Pour le professeur AmarTebaïbia, chef du service de médecine interneà l’EPH d’El Biar (Alger), «le pic était atten-du après la reprise des activités économiqueset commerciales». «Notre crainte de voir despatients avec des formes graves nécessitantune réanimation alors que le nombre de litsest limité s’est avérée juste», confie-t-il. «A

ce rythme, le personnel médical, mobilisédepuis le début de l’épidémie, ne pourra plusy faire face»,  dira le praticien. Il recomman-de de respecter la distanciation physique et leport du masque qui réduisent, selon lui, lerisque de contamination à hauteur de 97%.

Le Dr Youcef Boudjelal, spécialiste enmicrobiologie clinique et génomique micro-bienne et secrétaire général du Syndicat auto-nome des biologistes de la santé publique(SABSP), relativise l’inquiétude. Pour lui, «lahausse du nombre de contaminations est lerésultat de l’augmentation du nombre de per-sonnes dépistées». Cela ne l’empêche pas delancer un cri d’alarme. «On est en situation dedanger, l’Algérie est en train d’enregistrer despics semblables à ceux de l’Italie, de laFrance et l’Espagne aux mois d’avril et maiderniers», met-il en garde. Notre interlocu-teur  déplore le manque de conscience descitoyens qui pensent que le virus n’existe pasou observent un relâchement dans le suivi des

mesures d’hygiène. «Tous ces facteurs ontfait que les chiffres repartent à la hausse. A cerythme, en l’espace d’un mois, on pourra allerà plus de 10.000 cas, ce qui est énorme»,lâche-t-il. «Ce qui nous fait peur, ce n’est pasle nombre de cas contaminés mais celui desdécès», renchérit le Dr Boudjelal. Selon lui, cequi fait peur aux professionnels de la santé,c’est le nombre de nouveaux cas enregistrésen l’espace de 24 heures qui dépasse la barrede 100.

Le  Dr Tebaïbia regrette que des per-sonnes,  notamment dans les quartiers popu-laires, soient dans le déni en l’absence demalades dans leur entourage.  Malgré toutesces contraintes, le personnel médical est tou-jours en première ligne. A en croire le Dr

Boudjelal, la décision qui sera prise par lesautorités politiques, dans les prochainsjours,  renseignera sur la démarche à suivre etl’attitude à adopter.

n Samira Belabed

ORAN

Les équipes médicales épuiséesQuatre mois après le début de la pandémie de la Covid-19, le

personnel médical d’Oran (médecins et infirmiers) demeuremobilisé pour endiguer la propagation de la pandémie. Epuiséet désabusé, il lance aujourd’hui un cri de détresse dans l’espoirde trouver un écho auprès des citoyens, qui font preuve d’in-souciance face à ce mal invisible. L’épuisement physique etmental qui les guettait déjà depuis les premières semaines a euraison de bon nombre d’entre eux. La chef du service des mala-dies infectieuses au CHU d’Oran, le Pr Nadjet Mouffok, jusque-là paraissait animée d’une énergie inépuisable, semble être aubout du rouleau. «Je suis épuisée», reconnaît-elle d’une voixfaible. L’image ne colle pas avec celle de la femme forte et bat-tante que l’on connaît depuis le début de la pandémie. Avec lapersistance de la pandémie, l’équipe du Pr Mouffok ne voit pasle bout du tunnel. Les médecins sont également fatigués. Leur«patronne» le sait bien : «Je communique beaucoup avec euxpour savoir qui rencontre des problèmes, qui est surmené, quipeut assurer le service un jour et pas l’autre, etc.», dit-elle,reconnaissant que les choses ont trop duré et qu’il est de plus enplus difficile pour le personnel médical de porter cette lourderesponsabilité. Les congés ne sont pas d’actualité, surtout avecla récente recrudescence de la pandémie, avec un nombreimportant de cas graves. Les unités Covid-19 à Oran, au CHUcomme à l’EHU, sont très sollicitées. Les lits de réanimation nesont pas loin de la saturation. «Le personnel mobilisé a besoinde renfort. Dans ces conditions, il n’est pas possible de songeraux congés», affirme, pour sa part, le responsable de l’unitéCovid à l’EHU d’Oran, le Pr Salah Lellou.

DÉÇUS PAR L’INSOUCIANCE DES GENS Le chargé de la communication de la Direction de la santé et

de la population, Youcef Boukhari, a annoncé qu’un système detravail durant 48 heures, suivi de 5 jours de repos sera appliqué«pour permettre aux équipes médicales de souffler», a-t-il ajou-té. Au rythme de travail insoutenable, les équipes médicales sesentent quelque part trahies par la population, qui fait fi des

mesures de prévention contribuant ainsi à l’augmentationconstante du nombre de cas. Amina, une infirmière à l’EHUd’Oran, est parmi les premières à être mobilisées et à se trouver«au front». «Je suis déçue par le comportement des gens etrévoltée par leur degré d’insouciance. Quand je sors, je vois àquel point les gens ne respectent pas toutes les consignes sani-taires, se bousculent dans les marchés sans la moindre protec-tion. J’ai donc l’impression d’avoir sacrifié plus de trois moisde ma vie, loin de mes deux enfants, pour rien», lance-t-elledésabusée. Comme beaucoup de ses collègues, Amina a finale-ment décidé de rompre le confinement pour rejoindre ses deuxenfants et son mari, qui l’a soutenue pendant toutes lessemaines passées seule à l’hôtel. «Une chance que beaucoupn’ont pas eue», dit-elle, relevant que le confinement a conduitdes couples à des situations de conflit, voire même à la rupture.Ce sentiment d’amertume semble partagé dans le service du Pr Mouffok, qui décrit un certain découragement. La respon-sable du service infectiologie du CHUO trouve «hilarantes» lesaffirmations de certains selon lesquelles la Covid-19 n’existe

pas. «Nous vivons la réalité de la maladie au quotidien. Le virusest une réalité. Les gens en meurent au quotidien», lâche-t-elle,sur un ton presque agacé à devoir répéter ce qui lui semble uneévidence. La population se montre un peu lasse de toutes lesexigences d’une vie au rythme du coronavirus. Ce sentiment seressent en matière de solidarité, estime-t-on dans le milieumédical. Les dons et les actions de solidarité se font de plus enplus rares, au grand dam des équipes soignantes, autrefoischouchoutées et portées aux nues.

EXPOSÉS AU BURN OUT ET À L’EFFET POP CORN «Les blouses blanches ne sont plus aussi acclamées par une

population devenue sceptique, l’élan de solidarité a vite tournéjusqu’au mépris et même à l’insulte», regrette la coordinatricemajeure de la cellule de crise chargée des équipes médiales auCHU d’Oran, Samira Boudou. Au-delà de l’épuisement, la psy-chologue qui prend en charge des médecins et des infirmiers,évoque un traumatisme lié au spectre de la maladie et de la mortqu’ils côtoient au quotidien. «Le médecin est un être humainavant tout. Il a peur pour sa vie et celle des siens», souligne-t-elle. La psychologue, dont la grande partie de sespatients présentent des signes d’épuisement, tente de prévenirles burn out, et de l’effet pop-corn qui peut en résulter. Le burnout est un état d’épuisement physique, mental et émotionnel, dûau travail alors que l’effet pop corn est une tendance à exploser(comme un grain de maïs exposé à la chaleur) observée chezune personne touchée par un problème. «Il y a aussi une partie,forte minime, qui tombe dans le piège des addictions pour sur-monter cette situation», note-t-elle encore. Après quatre moisde lutte implacable contre le virus, il serait difficile de direcombien de temps ces équipes pourraient encore résister à laforte pression. «Même si les professionnels de la santé font leurtravail, les soutiens et les encouragements constituent un stimu-lant pouvant les porter plus loin. Le mépris et la suspicion sont,par contre, des facteurs destructeurs et peuvent réduire à néantla volonté de tous», conclut le Pr Mouffok.

www.horizons.dz

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020ACTUALITÉSALGÉRIE

Page 9: ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA QUOTIDIEN NATIONAL L a célébration du 58e anniversaire de

L’ONG Amnesty International a réagi samedidernier à la campagne de diffamation

orchestrée à son encontre par le gouverne-ment marocain, lui rappelant dans la fouléeson sinistre bilan des droits de l’homme. «Lesattaques des autorités marocaines contre lacrédibilité d’Amnesty International et la cam-pagne de dénigrement orchestrée contre lebureau d’Amnesty à Rabat montrent à quelpoint elles (les autorités) sont devenues into-lérantes à l’égard de l’examen et des critiqueslégitimes de leur bilan en matière de droitshumains», déplore l’ONG. Les attaquescontre Amnesty se sont accentuées depuis lapublication le 22 juin dernier d’une enquêtesur le piratage du téléphone d’Omar Radi, journaliste et fervent détracteurdu bilan des droits humains au Maroc. L’ONG a découvert que le télé-phone d’Omar Radi avait été la cible de plusieurs attaques au moyend’une nouvelle technique sophistiquée permettant d’installer de façoninvisible Pegasus, un logiciel espion produit par la firme israélienne NSOGroup. «Les preuves techniques extraites du téléphone d’Omar Radi indi-quent clairement que Pegasus a été installé avec une forme particulièred’attaque numérique identifiée comme une injection réseau», affirmel’ONG. Acculé au mur, le gouvernement marocain s’agite pour repousser

ces accusations confirmées. Des sources gou-vernementales qui se sont confiées à desmédias marocains évoquent une prochainefermeture du bureau d’Amnesty à Rabat, luirappelant au passage la suspension de leurcoopération. L’ONG dit avoir été faussementaccusée par le gouvernement marocain. Cedernier a prétendu qu’Amnesty lui a refuséun droit de réponse aux conclusions du rap-port. Dans son communiqué, l’Organisationrévèle qu’elle a informé les autorités maro-caines du contenu de l’enquête le 9 juin, soitdeux semaines avant sa publication, via unelettre officielle envoyée par e-mail à cinqfonctionnaires du ministère des Droits de

l’homme. Dans la même lettre, Amnesty a invité le gouvernement à four-nir des commentaires à inclure dans le rapport. Sa demande est restéelettre morte. Et rappelle dans la foulée que «ce n’est pas la première foisque des efforts sont déployés pour saper le travail d’Amnesty au Maroc»,soulignant que ces attaques «coïncident avec une répression croissante»dans le pays. «Des dizaines de militants des droits de l’homme, de jour-nalistes indépendants et de manifestants sont actuellement en prison»,dénonce l’Organisation avant de déplorer une obstruction aux activités deson bureau à Rabat.

MALIViolences

persistantes dans leCentre du pays

Le représentant spécial du Secrétairegénéral au Mali (RSSG) et Chef de

la Mission multidimensionnelle inté-grée des Nations Unies pour la stabi-lisation au Mali ( MINUSMA),Mahamat Saleh Annadif, est «vive-ment préoccupé par des allégationsrécurrentes faisant état de meurtreset d’exécutions sommaires de civils,y compris d’enfants, au cours d’unesérie d’attaques commises ces der-nières semaines dans le centre dupays», rapporte samedi l’agence depresse malienne (AMAP). Les der-nières attaques en date du 1er et 2juillet 2020, commises dans plu-sieurs villages du cercle de Bankassnotamment à Djimindo, Gouari etFangadougou, auraient entraîné lamort de plus de 30 personnes. Lereprésentant spécial condamne dansles termes les plus fermes la persis-tance de ces attaques meurtrières,dont les survivants sont contraints defuir leurs villages, aggravant ainsil’insécurité et la crise humanitairedans les régions du centre du pays.Tout en reconnaissant les effortsimportants que déploient les Forcesde Défense et de Sécurité Maliennes,le représentant spécial appelle à unsursaut national pour mettre un termeà ces attaques intolérables contre descivils innocents. En outre, il se félici-te de l’annonce du gouvernement, le7 juin dernier, relative à la conduited’enquêtes dans la région, et à sadétermination de sanctionner touteforme de violation et d’abus desdroits de l’homme, et réitère la dis-ponibilité de la MINUSMA à soute-nir ces enquêtes pour combattrel’impunité, et veiller à ce que la justi-ce soit rendue. Par ailleurs, confor-mément à son mandat, la MINUSMAmène actuellement une série d’en-quêtes sur ces faits et allégations deviolations et abus graves des droitsde l’homme et poursuit ses efforts deréconciliation entre les communau-tés, tout en déployant d’importantsmoyens sécuritaires dans les zonesconcernées pour renforcer la protec-tion des populations civiles, selonl’AMAP.

SAHARA OCCIDENTAL

Léïla Joneidi ;assistante du président

iranien pour les affairesjuridiques :

«Les sanctions américainesincessantes contre l’Iran en plei-

ne pandémie de Covid-19 sontle signe de décisions inhumaines

et contraires aux droits del’homme».

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Sinistre bilan des droits de l’homme

TUNISIE : Grève générale dansles champs pétroliers et gaziers Les ouvriers des sociétés tunisiennes d’exploita-

tion des champs pétroliers et gaziers, situées dansle désert de Tataouine, ont entamé, samedi, unegrève ouverte avec l’arrêt de la production, a rap-porté l’agence Tunis Afrique Presse (TAP). Cemouvement est organisé en réponse à l’appel del’Union régionale du travail (URT) et de la coordi-nation du sit-in d’El Kamour pour protester contreles décisions prises lors du conseil ministériel tenumercredi dernier .

NIGERIA : Deux civils tués dansdes tirs contre un hélicoptèrede l’ONU Les Nations Unies ont annoncé samedi que deuxcivils, dont un enfant de cinq ans, avaient trouvé lamort dans des tirs visant un hélicoptère de sonservice aérien d’aide humanitaire, dans le Nord-Est du Nigeria. Des terroristes ont attaqué jeudi laville de Damasak, dans l’État de Borno. Le coordi-nateur humanitaire des Nations Unies au Nigeria,Edward Kallon, a fait état d’un bilan de deuxmorts, dont un enfant de cinq ans, et de plusieursblessés.

AFRIQUE DE L’OUEST ETCENTRALE: insécuritéalimentaire La pandémie de Covid-19 risque d’aggraver le sortde populations souffrant de faim en Afrique del’Ouest et du Centre et les chiffres pourraient dou-bler en 2020 par rapport à l’année 2019, a alerté leProgramme alimentaire mondial (PAM). Le PAMestime que le nombre de personnes souffrant d’in-sécurité alimentaire dans la région pourraitatteindre 57,6 millions d’ici la fin de l’année -contre 36 millions avant le début de la pandémiede Covid-19.

TROUBLES EN ETHIOPIE: Au moins166 personnes tuées Au moins 166 personnes ont perdu la vie aucours des manifestations qui ont secoué l’Ethiopiedepuis le meurtre la semaine dernière d’un chan-teur célèbre. « Après la mort d’Hachalu Hundessa,145 civils et 11 membres des forces de sécuritéont perdu la vie dans des troubles dans la région»,a affirmé le chef-adjoint de la police de l’Étatd’Oromia, Girma Gelam, dans un communiqué dif-fusé sur la télévision Fana BroadcastingCorporate. Dix autres personnes, dont deux poli-ciers, ont été tuées à Addis Abeba, selon la policede la capitale.

BARRAGE DE LA RENAISSANCE :l’Egypte évoque «des risquesenvironnementaux» L’Egypte a fait part samedi de l’existence derisques environnementaux liés au barrage de laRenaissance construit sur le Nil bleu par l’Ethiopie,au moment où se poursuivaient les négociationsautour du méga-projet entre Khartoum, le Caire etAddis Abeba. Le porte-parole du ministère égyptiende l’Eau et de l’Irrigation, Mohamed El Sebai, adéclaré à des médias, que les principaux points dudifférend avec l’Ethiopie au sujet du barrage qu’ilconstruisait au-dessus du Nil «ne sont pas seule-ment techniques et juridiques, mais il existe unautre point lié à la sécurité du barrage».

AMNESTY RÉPOND AU MAROC

LE HAUT-REPRÉSENTANT DE L’UNION EUROPÉENNE pour les Affairesétrangères et la Politique de Sécurité, Josep Borrell, a affirmé que la posi-tion de l’UE concernant le Sahara occidental est guidée par les résolu-tions du Conseil de sécurité des Nations Unies et considère que le Saharaoccidental est un territoire non autonome dont le statut final sera déter-miné par les résultats des processus dirigés par l’ONU, que l’UE soutientpleinement.

La déclaration de Borrell est inter-venue vendredi dernier en réponseà la question que lui a adressée ledéputé espagnol au Parlementeuropéen, Miguel Urban Crespo,du groupe politique de la gaucheunitaire européenne (GUE/NGL)sur l’indication de l’origine des

produits alimentaires importés dans l’UE enprovenance du Sahara occidental. La ques-tion de l’Eurodéputé espagnol se base surl’arrêt de la Cour de justice de l’Union euro-péenne (CJUE) du 12 novembre 2019 affir-mant que les denrées alimentaires produitespar Israël dans des territoires occupés pales-tiniens devront dorénavant «porter la men-tion de leur territoire d’origine, accompa-gnés, lorsque ces denrées proviennent d’unecolonie israélienne à l’intérieur de ce terri-toire, de la mention de cette provenance».Sur l’étiquetage des produits alimentairesimportés en provenance du Sahara occiden-tal, Borrell a souligné que tous les produitsalimentaires, importés pour être mis sur lemarché de l’UE, doivent se conformer à lalégislation pertinente, y compris l’obligationde fournir des informations précises surl’origine ou la provenance de ces produits. Ila, également indiqué que les autorités com-pétentes des États membres ont la responsa-bilité principale de garantir le respect del’acquis communautaire dans son intégrali-té, en ce qui concerne la mise sur le marchédes denrées alimentaires et l’indication des

informations connexes pour les consomma-teurs. Il convient de rappeler que le Haut-Représentant a, récemment, indiqué, dansune réponse à la lettre des deux Eurodéputésespagnols, Manu Pineda et Sira Rego, et enconformité avec les éléments de langageissus des résolutions pertinentes de l’ONU,quant au règlement de cette question, que«l’UE soutient les efforts de l’ONU visant àtrouver une solution politique juste, durableet mutuellement acceptable prévoyant l’au-todétermination du peuple du Sahara occi-dental». Dans leur lettre, les deux eurodépu-tés ont rappelé au chef de la diplomatieeuropéenne le statut du Sahara occidental entant que territoire non autonome en quête dedécolonisation, tout en soulignant que leFront Polisario est le seul représentant légi-time du peuple sahraoui, reconnu par lesNations Unies dans sa résolution 34/37 de1979. Les deux parlementaires ont égale-ment mis l’accent sur la décision de la CJUEdu 21 décembre 2016 affirmant l’inapplica-bilité des accords agricoles et de pèche entrele Maroc et l’UE sur le Sahara occidental enraison de son statut «distinct et séparé» duroyaume du Maroc. Cette affirmation au plusau niveau diplomatique de l’UE vient confir-mer la position de l’UE déjà exprimée le 5février 2020 par le Commissaire européen àl’agriculture, Janusz Wojciechowsky, enréponse à une question posée par la Vice-présidente du Parlement européen, HeidiHautala, par laquelle elle interpelait l’exécu-tif européen à ce sujet.

L’UE réaffirme sonsoutien au processus

onusien

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020

Page 10: ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA QUOTIDIEN NATIONAL L a célébration du 58e anniversaire de

Tlemcen revient, cette fois-ci, avec un hommage à ces sol-dats en blanc, honneurs ! Celles et ceux qu’on appelait, iln’y a pas si longtemps, les blouses blanches se sont vuattribués depuis cet épisode pandémique de la Covid-19ce superlatif pour endosser cette autre désignation, méri-tée et tombée à point nommé, les soldats blancs. Ce quileur va comme un gant, sans jeu de mots. Ils se sontengagés dans une guerre sanitaire sans merci que le sec-

teur n’a jamais subie. Et devant cet inconnu de virus qui continue delivrer ses mystères chaque jour, encore et encore, les praticiens,toutes spécialités confondues, se retrouvent au front de la lutte contreune pandémie qui poursuit ses ravages à travers la planète. EnAlgérie, cet engagement, naturel, spontané et généreux des méde-cins, dure depuis cinq mois que le coronavirus a atterri sans criergare, semant lutte et combat sur le terrain des urgences, des inter-ventions et des prises en charge, aléatoires au début puis plus maîtri-sées à mesure que la solidarité avec le corps médical s’est mise enbranle. D’ailleurs, partout en Algérie où l’épidémie s’est installée, lesfemmes et hommes blancs ont travaillé et travaillent toujours d’ar-rache-pied, encouragés sans doute par cet élan populaire qui a adhé-ré au confinement, aux gestes barrières, aux mesures d’hygiène et àla distanciation physique. Avec pour seule concentration Blida qui adépassé en contaminations tout entendement. Et du côté du gouver-nement, et du côté des autorités sanitaires avec une adhésion exem-plaire de la population, la situation prise en main a minimisé lesdégâts même si au début ça craignait un max, ça faisait peur et ça sedisciplinait. Le nombre de cas positifs, de décès, étaient plus oumoins rassurants, car des villes étaient épargnées, alors que d’autresvoyaient leurs chiffres épouser une courbe moins ascendante, avecdes équipes médicales, paramédicales, certes épuisées mais habi-

tuées à leur nouvelle vie en milieu hospitalier, loin des leurs, dévouésaux malades et à l’écoute des familles. Même que la tension avaitbaissé d’un cran au regard de ce qui se passait ailleurs dans le mondeet surtout dans le pourtour méditerranéen. A Tlemcen, à l’instar denombreuses villes du pays touchées par ce nouveau virus, le person-nel médical soignant a fini par sortir de l’ornière d’un risque plusgrand. Pourtant au four et au moulin, femmes et hommes de la santén’ont eu de cesse de donner la primeur à la prise en charge despatients, au détriment de leur bien-être, de leur repos, de leurproches, de leur santé, contaminés aussi, et même de leur vie, car ily a en qui ont été emportés par ce virus, victimes de leur abnégation,de leur courage et de leur conscience professionnelle. Ne pensantqu’à sauver des vies, lorsqu’ils sont confrontés chaque jour à la mort,de manière continue. Mais voilà qu’après avoir connu plus ou moinsun peu de répit, les voici, ces soldats blancs, de nouveau plongésdans la maladie jusqu’au masque, qu’ils ne quittent plus ces derniersjours, avec la recrudescence des cas, pour raison de déconfinement,de confiance aveugle en un virus que les citoyens soudainementdéchaînés aident à faire circuler, avec ce qu’ils s’étaient interditseux-mêmes. Des appels au secours, des cris d’alarme, des messagesde sensibilisation, des alertes, rien n’y fait et la situation empire, l’in-conscience gagne en vitesse et les malades s’entassent dans des hôpi-taux pour lesquels on prévenait sans relâche, dès le début de la pan-démie, contre toute saturation. L’optimisme était de courte durée.Aujourd’hui, les médecins n’en peuvent plus, dépassés, éreintés,usés, pris jusqu’au cou devant une situation qui fait peur plusqu’avant. Des médecins toujours aussi engagés, pour lesquels seul lerespect doit être rendu en échange de leur donation, de leur engage-ment, de leur courage et de leur volonté à toute épreuve. Leur offrirde l’aide, du soutien en restant chez soi, en mettant un point d’hon-

neur en veillant à maintenir les gestes de prévention, masque, distan-ciation et hygiène des mains, à éviter les rassemblements familiauxou autres. Appuyer tous ces médecins livrés à la solitude du soldatsur le front du combat, chacun par son nom, ceux que Tlemcen entreautres villes du pays voit se sacrifier au quotidien, de jour comme denuit, à l’image de l’équipe du service de medecine interne, comme PrLounici Ali, Bestaoui Mohamed, Bouabdellah Nesrine, BensfiaAmel, Baghdadi farah, Boulenouar Fatima-Zohra, BouchnakKhelladi Asma, Chaili Sanaa, Mamad Saliha, Bensoaula Zakaria,Sabri Djamel, Benmekki Abdelghani, Pr Ziane et ses collaborateurs,Pr Bentchouk, Pr Meguenni Kaouel et son équipe.

n M. M.

Entretien réalisé par Mohamed Medjahdi

Toujours au front, avec une équipe qui résiste, Pr

Lounici qualifie la situation de grave et sou-ligne l’importance des gestes barrières qui doiventêtre respectés. «Tous ensemble, soyons vigilantset responsables», martèle-t-il.

Peut-on avoir une idée sur les origines duvirus pour mieux éclairer le public ?

Le virus continue à circuler sur le territoire,comme le montre le nombre de nouveauxclusters. Depuis le début de l’épidémie, denombreuses personnes ont été hospitalisées,dont des cas en réanimation. Les originesremontent à décembre 2019. La ville deWuhan, capitale de la province du Hubei enChine est devenue le centre d’une épidémiede pneumonie de cause inconnue. Le 7 jan-vier 2020, des scientifiques chinois avaientisolé un nouveau coronavirus, nommé«SARS-CoV-2», auparavant connu sous lenom de «2019-nCoV», qui a ensuite été dési-

gné «Covid-19» par l’OMS, en février 2020.Cette pandémie exponentielle est responsable depneumopathies sévères dans 15 à 20%, de formesgraves, nécessitant une ventilation dans 5% et demortalité dans 1 à 2%.

En tant que chercheur dans ce domaine,quel est le risque pour l’Algérie ?

L’Algérie, avec l’Égypte et l’Afrique du Sud sontles pays à haut risque de contaminations par cevirus, en raison des échanges commerciaux élevésavec les zones infectées en Chine. De plus, lerisque d’importation du virus est accru du fait desliaisons directes et denses entre l’Algérie et lestrois pays du sud de l’Europe (Italie, France,

Espagne), qui sont les plus touchés par l’épidémie.Le dépistage massif apparaît comme une mesurefondamentale dans la lutte contre la propagationdu virus. Partout où il est employé, Corée du Sud,Allemagne, il permet de réduire de façon drastiquele nombre de décès et l’impact socio-économiquede l’épidémie. La méthode de référence est la PCRsur prélèvement nasal. «Test and treat» restecomme un cri du cœur. Dès le début de la pandé-mie en février 2020, sur son compte Twitter, ledirecteur général de l’Organisation mondiale de lasanté, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait lancé :«Nous avons un message simple à tous les paysqui combattent la Covid-19 : testez, testez, testez.»Avant d’ajouter : «On ne peut pas stopper cettepandémie, si on ne sait pas qui est infecté.»

Pour le moment, on avance qu’aucuntraitement spécifique n’est efficace. Quelleen est votre lecture ?Plusieurs molécules sont en cours d’essai, les

plus prometteuses sont le Remdesevir. Par contre,l’hydroxychloroquine n’apporte aucun bénéficepour les malades hospitalisés. Les corticoïdes àfaible dose (dexaméthasone) réduisent le taux demortalité d’un tiers dans les formes sévères.Cependant, les antibiotiques et les anticoagulantsà dose curative améliorent le pronostic en pratiquecourante. Pour les vaccins, il faut attendre 12 à 24mois pour vérifier si cette option est efficace. Sansaucune action préventive, un malade Covid-19positif peut contaminer 2 à 3 personnes. On parled’épidémie maîtrisée si ce taux est inférieur à1 par les mesures préventives (confinement, gestesbarrières). Ce taux de reproduction doit être donnépar les autorités sanitaires du pays.

Qu’en est-il de l’identification des foyersd’épidémie ou clusters ?Pour casser les chaînes de contamination, à

partir du cas confirmé, on doit rechercher tous les

cas contacts (traçage), isoler tous les sujetscontacts, testez tous les sujets contacts, confinezles sujets contacts positifs. Il s’agit en fait d’untravail minutieux qui nécessite de la rigueur et dupersonnel formé qui doit être fait immédiatementsur site, car c’est le seul moyen qui permette decasser la chaîne de transmission. Je dois souligner,dans ce cadre, que d’après l’OMS, le taux d’im-munisation est trop faible : 2-3% de la populationglobale est immunisée uniquement. D’où la crain-te d’une deuxième vague en automne.

Donc, selon vous, il faut insister toujours ettoujours sur les gestes barrières ?Absolument, il faut respecter la distanciation

physique, le port de masque grand public, et lelavage fréquent des mains au savon ou solutionhydroalcoolique

Actuellement, vous travaillez sur le diabèteet la Covid-19. Des éclairages ?Ma recherche a démontré que certaines comor-

bidités sont fréquemment associées au Covid-19et constituent des facteurs de risque de sévérité dela maladie. En Chine, le taux de létalité global(TLG) était de 2,3% (1.023 décès parmi44.672 cas confirmés). Par contre, ce taux de TLGétait plus élevé en présence d’une comorbidité :maladie cardio-vasculaire (10,5%), diabète(7,3%), maladie respiratoire chronique (6,3%),hypertension (6%), et cancer (5,6%). Dans unetrès large cohorte anglaise, les auteurs ont quanti-fié les facteurs de risque cliniques associés chez5.683 décès attribués à la Covid-19. Après ajuste-ment complet, le décès par la Covid-19 était forte-ment associé au sexe masculin, à l’âge avancé, audiabète non contrôlé et à l’asthme sévère.L’Institut italien de la santé a montré, dans unecohorte de 3.200 patients décédés de Covid-19,que les facteurs associés sont l’hypertension(73,8%), le diabète (33,9%), la cardiopathie isché-

mique (30,1%)et l’insuffisancerénale chro-nique (20%).Les données sur7.162 cas deCovid-19 desÉtats-Unis(CDC) suggè-rent que le dia-bète est lacomorbidité laplus fréquente. L’admission en soins intensifs étaitde 19%, chez les diabétiques. De plus, le réseau desurveillance (Covid-net) a rapporté une prévalen-ce du diabète de 28,3% chez les patients hospitali-sés pour Covid-19 aux États-Unis. Donc, ces don-nées de la littérature nous amènent à poser 3 ques-tions principales, à savoir pourquoi les diabétiquessont plus exposés à développer une infectionCovid-19. Pourquoi les diabétiques sont à hautrisque de développer les formes sévères. Et quelssont les mécanismes du diabète inaugural déclen-ché par la Covid-19 Va-t-il persister après guéri-son du Covid-19 ? Sous l’égide du laboratoire derecherche sur le diabète de l’université deTlemcen, nous menons un travail de recherchessur les patients diabétiques, admis pour infectionliée au Covid-19, depuis le 1er avril 2020.

Quels sont les objectifs de ce travail ?L’objectif est de déterminer la prévalence du

diabète chez les patients hospitalisés pour Covid-19 dans la wilaya de Tlemcen, d’identifier lesparamètres propres au diabétique qui sont associésaux formes sévères. Et, surtout, déterminer le pro-fil évolutif des diabètes inauguraux. Mon équipeet moi sommes toujours concentrés sur ce travaildont les résultats seront connus sous peu.

n M. M.

BETTAHAR NOUREDINE DOCTEUR EN RÉANIMATION AU CHU DE TLEMCEN

«Le personnel médical court de grands risques»

1 Adrar - 2 Chlef - 3 Laghouat - 4 Oum El-Bouaghi - 5 Batna - 6 Béjaïa - 7 Biskra - 8 Béchar - 9 Blida - 10 Bouira - 11 Tamanrasset - 12 Tébessa - 13 Tlemcen - 14 Tiaret - 15 Tizi-Ouzou - 16 Alger - 17 Djelfa - 18 Jijel - 19 Sétif - 20 Saïda - 21 Skikda - 22 Sidi Bel-Abbès - 23 Annaba - 24 Guelma - 25 Constantine - 26 Médéa - 27 Mostaganem - 28 M’sila - 29 Mascara - 30 Ouargla - 31 Oran - 32 El-Bayadh -

33 Illizi - 34 B.B.Arreridj - 35 Boumerdès - 36 El-Tarf 37 Tindouf - 38 Tissemsilt - 39 El-Oued - 40 Khenchela - 41 Souk-Ahras - 42 Tipasa -43 Mila - 44 Aïn Defla - 45 Naâma - 46 Aïn-Témouchent- 47 Ghardaïa - 48 Relizane.

Au cœurRÉGIONSwww.horizons-dz.com

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020

de nos

Le wali interdit mariages et circoncisions

Les services de la wilaya de Tlemcen ont annoncé, mercredidernier, à l’issue d’une réunion présidée par le wali,

l’interdiction formelle de tout type de rassemblement et deregroupement familial, notamment la célébration des fêtes de

mariage et de circoncision. Selon le communiqué de la wilaya, cesregroupements constituent des facteurs aggravant la propagation dela Covid-19, à Tlemcen où l’on ne cesse d’enregistrer de nouveaux

cas. Cependant, malgré les instructions fermes menaçant deverbalisation tout contrevenant, de nombreux mariages ont été

célébrés, durant la nuit de jeudi à vendredi derniers, notammentdans la région des Béni Snous, a-t-on constaté sur place.

n M. M.

T L E MC E NPages réalisées par notre correspondant Mohamed Medjahdi

Hommages aux praticiens du front

ENTR

ETIE

N

PROFESSEUR ALI LOUNICI CHEF DE SERVICE MÉDECINE INTERNE DU CHU ET DIRECTEUR DU LABORATOIRE DE RECHERCHES, UNIVERSITÉ DE TLEMCEN

«L’Algérie, un pays à haut risque 

Dr ALLAL MEZIANE IKRAM CHEF DE SERVICE À LA DIRECTION DE LA SANTÉ DE LA WILAYA

Le Dr Allal Meziane Ikram,épidémiologiste n’a rien

oublié de l’évolution descontaminations dans la wilaya deTlemcen où le premier cas à laCovid-19 à été signalé le14/03/2020, avecl’hospitalisation d’un premiersuspect, soit trois mois aprèsl’apparition de la maladie àWuhan, en Chine. «Depuis, lawilaya enregistrequotidiennement des cas sur labase d’images scénographiquesdont le statut est mis à jour, enfonction des résultats duprélèvement nasal», explique-t-elle. Selon elle, «le virus utilisedeux voies nasale et respiratoirepour pénétrer dans un organismedont découlent toutes les mesurespréventives, à savoir protéger laporte d’entrée», lance-t-elle enguise d’avertissement. Selon lapraticienne, la répartition deshospitalisations et des cas positifs,montre une prédominance dugenre masculin avec un sexe ratiode 1,22. «45% des hospitaliséssont positifs à la PCR, 35% auscanner», précise-t-elle. «Le choixd’une structure unique, le bloc470 du CHU de Tlemcen permet àla wilaya de regrouper tous cesefforts au niveau du même point,en utilisant le personnel médical etparamédical de l’ensemble de lawilaya», poursuit-elle. Pour elle,«le choix est très judicieux, en

comparaisonavec l’Italie oùl’hospitalisationau niveau detoutes lesstructures afavorisél’éclatement del’épidémie etdes efforts dupersonnel de lasanté». Les picsépidémiques auniveau de lawilaya deTlemcen ont étéobservés au cours de la premièresemaine du mois de Ramadhan.«Actuellement, on observe l’effet duconfinement qui a été pour lapopulation synonyme de ladisparition du coronavirus», fait-elleremarquer. «Les communes où laprévalence de la contamination est laplus élevée sont Tlemcen,Mansourah, Beni Mester, OuledMimoun, Sebdou et Aïn Tallout»,énumère-t-elle. «Longtemps, lacommune de Sebdou a été épargnée,mais le non-respect des règlespréventives a entraîné l’éclatement etl’évolution rapide de l’épidémie, auniveau de cette localité où, commedans d’autres communes, beaucoupn’admettent pas l’existence du virus»,déplore le Dr Allal qui fait remarquerque la région ouest de la wilaya restepeu touchée à cause de la fermeturedes plages. C’est un cri de cœur qui

est lancée à toute la population parcelle qui se dit d’abord citoyenne etqui plaide pour le port du masque.Elle exhorte aussi au respect de ladistanciation physique dans les lieuxpublics et recommande de se laverdes mains avec du savon et d’éviterles regroupements lors des mariageset funérailles.

n M. M.

«Notre travail de réanima-tion concernant le coro-

navirus a débuté, le 20 mars2020, à l’hôpital (EPH) deRemchi, avec la réquisitionde tous les appareils de res-piration de la wilaya deTlemcen», confie le Dr

Bettahar. «Cette action aété suivie du recensementde tous les réanimateurs àtravers la wilaya pour faireface à une pandémie quiprend de l’ampleur cesjours-ci», ajoute-t-il. Selonlui, le centre de référencede Remchi qui a connu unrush de malades s’estretrouvé vite débordé cequi a obligé les respon-sables à opter pour leCHU de Tlemcen.L’établissement hospita-lier de Remchi (Tlemcen),à titre de rappel, avaitrepris ses activités aprèsune opération de désinfec-tion de ses structures. Selon Bettahar,le bloc 470 d’une capacité de 90 lits aété choisi pour la prise en charge desmalades en avril dernier. «On a com-mencé à s’adapter à la prise en char-ge sur le plan respiratoire et on aintroduit la nouvelle technique de laventilation non invasive (V N I) telleque la C P A P et le décathlon pouréviter le recours à l’utilisation du res-pirateur) tout en collaborant avecl’équipe de la faculté de biomédicalpour la réalisation de cette techniquede ventilation et avec les associa-tions et les donateurs», raconte-t-il .Vu le nombre réduit des malades en

détresse, il a été décidéde libérer l’activité chi-rurgicale et de s’installerau niveau du service demaladies infectieuses.Parlant de la situationactuelle, il déplore «larecrudescence de lamaladie, l’augmentationdu nombre de cas endétresse respiratoire et lacontamination d’un cer-tain nombre de médecinset paramédicaux et l’in-discipline de certainscitoyens après le déconfi-nement». «La mission desmédecins devient compli-quée, avec la saturationdu service et le nombredes snouveaux cas et dedécès en constante aug-mentation», s’alarme-t-il.Les médecins aux pre-mières lignes mènent unvéritable combat face aucoronavirus. Ce danger

invisible, pour reprendre les mots duDr Bettahar, «Les médecins, les pro-fesseurs des différents services, lesréanimateurs sont très exposés. Lestress est lié au risque élevé de seretrouver d’être porteur du virus.Nous vivons dans l’inquiétude etsommes confrontés à une péniblesituation», s’exclame-t-il. Le prati-cien ne manquera pas enfin d’exhor-ter les citoyens à respecter lesmesures barrières pour éviter la pro-pagation de la Covid-19 qui a causédéjà de nombreuses victimes.

n M. M.

PRÉVENTION

NUMÉRISATION À LA CASNOS

Améliorer les prestationsSoucieuse d’améliorer la

qualité de ses prestations,l’agence de Tlemcen de laCaisse nationale de sécurité

sociale des non-salariés,(Casnos) a lancé à travers lawilaya une vaste opérationde numérisation de ses ser-vices à travers une nouvelle

plateforme informatiqueinteractive dénommée «arra-com.mtess.gov.dz» opération-

nelle à titre expérimental, jusqu’au 16 juillet prochain. Il s’agit derecueillir, durant cette période, avis et critiques de tout un chacun dans la

perspective d’améliorer les prestations de la Caisse et opportunités de com-munication à grande échelle. Le leitmotiv de la nouvelle approche est la

modernisation des structures décentralisées de la Casnos afin de mieux cer-ner les préoccupations des commerçants et artisans affiliés et mieux prendreles attentes à travers un accompagnement de qualité et efficace. Le directeur

de wilaya, Sid Ahmed Benzemra, a déclaré que la démarche permettra demieux gérer les attentes des affiliés actuels et futurs et percevoir commentest appréciée l’activité des différents services de la Caisse pour améliorer

les prestations au niveau des guichets. Il rappellera aussi les caravanes régu-lièrement organisées dans les communes. Parlant du site conçu par le

ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, il a indiqué «seveut être une réponse aux questionnements de la société civile, un outil pourrecueillir les avis du grand public et de spécialistes afin de développer une

vision commune des mesures qui pourraient être prises à l’avenir».n M. M.

«LA MISSION DES MÉDECINSDEVIENT COMPLIQUÉE, AVEC LA SATURATION

DU SERVICE ET LE NOMBREDES SNOUVEAUX CAS

ET DE DÉCÈS EN CONSTANTEAUGMENTATION

AEPLa Commune de Bouihi

alimentée depuis Chott el GharbiDésormais, la Commune

frontalière de Bouihi,relevant de la daïra de Sidi Djillali,

sera alimentée en eau potable àpartir de Chott El Gharbi, avant lafin du mois de juillet courant, a-t-on appris, auprès de la Direction

des ressources en eau de la wilaya.Quelque 1.700 m3 par jour réservésà ses habitants seront déversés de

la station de pompage vers leréservoir principal de la Communesur une distance de 20 kilomètres.Le projet intervient après celui du

raccordement des régionsd’El Aricha, Sebdou et El Gor à ceréseau d’AEP avec un volume de

12.000 m3/j, à partir de quatreréservoirs, d’une capacité de

5.000 m3 chacun, situés dans lawilaya de Naâma. Le projet du

transfert des eaux de la nappe du Chott El Gharbi, permettra derépondre durablement aux besoins en eau de ces Communes.

n M. M.

ALERTE

Le cri de cœur d’une épidémiologiste

ÉCLAIRAGE SUR LA COVID-19

LE NON-RESPECT DES RÈGLES

PRÉVENTIVES A ENTRAÎNÉ

L’ÉCLATEMENT ETL’ÉVOLUTION RAPIDE

DE L’ÉPIDÉMIE

APRÈS AVOIR CONNU PLUS OU MOINS UN PEU DE RÉPIT, les voici, ces soldats blancs, de nouveau plongés dans la maladiejusqu’au masque, qu’ils ne quittent plus ces derniers jours, avec la recrudescence des cas, pour raison de déconfinement, de confiance aveugle en un virus que les citoyens soudainement déchaînés aident à faire circuler, avec ce qu’ils s’étaient

interdits eux-même

Page 11: ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA QUOTIDIEN NATIONAL L a célébration du 58e anniversaire de

BBAASSKKEETT--BBAALLLL

Le championnat de basket-ball saison2019-2020 ne va pas reprendre. La déci-

sion a été rendue officielle vendredi der-nier par le président de la Fédération algé-rienne, Rabah Bouarifi. Ce dernier avaitdéjà fait allusion à ce dénouement, vu queplusieurs facteurs ne permettront pas lareprise, dont la situation sanitaire due aucoronavirus, ainsi que le facteur temps. Leprolongement du confinement au 13juillet a également poussé l’instance fédé-rale à trancher définitivement la question.Avant de reprendre le championnat, lesclubs avaient demandé au moins un moiset demi de préparation. Mais, la majoritéécrasante des pensionnaires de la superdivision ont été unanimes àdire que la saison blanche arrange tous les clubs. L’instance fédéralea précisé que la saison blanche veut dire qu’il n’y aura ni champion,ni rétrogradation, ni accession. Pour ce qui est des équipes qui repré-senteront l’Algérie durant les compétitions internationales, la fédéra-tion procédera aux choix selon des critères précis, dont le meilleurclassement des deux poules de la superdivision, ainsi que les moyens.Dans un premier temps, le WO Boufarik avait demandé à ce quel’équipe soit engagée dans le championnat d’Afrique des clubs. Parailleurs, l’équipe nationale, qui disputera dès le mois de novembreprochain le prochain tour qualificatif à l’Afrobasket 2021, aura unprogramme de préparation chargé. Une source fédérale a évoqué l’or-ganisation, dans les plus brefs délais, d’une réunion avec le sélec-tionneur national Faid Bilal. Ce dernier débattra avec les membres du

bureau fédéral ainsi qu’avec le directeurtechnique national Toufik Chebbani surles prochains stages du cinq national jus-qu’aux dates Fiba. Diminués sur le planphysique après plus de quatre mois deconfinement, les joueurs issus du cham-pionnat national devront effectuer le pre-mier stage à Alger. Malgré l’arrêt duchampionnat, le coach Faid Bilal avaitrecommandé à ses joueurs d’appliquer unprogramme d’entraînement individuel quiétait pour lui nécessaire pour maintenir unminimum de forme. La même source aajouté que ce regroupement devrait avoirlieu durant la 1re semaine du mois d’août.

Une occasion pour Faid Bilal d’entamer en urgence une préparationphysique. Concernant le protocole sanitaire établi pour la reprise, laFABB procédera à son application dès que le ministère de la Jeunesseet des Sports lui donnera son aval pour la reprise de l’équipe natio-nale senior. Concernant la venue des joueurs évoluant en Europe, leurprésence à Alger n’est pas possible, vu le maintien de la fermeture del’espace aérien. Outre ce point, la préparation de la nouvelle saisonavec leurs clubs devrait débuter dans la même période du stage de lasélection. De ce fait, les joueurs seront convoqués lors du prochainregroupement probablement programmé à l’étranger, soit en France,en Serbie, ou au Maroc. A souligner que des stages pourront avoirlieu en France, vu le partenariat liant la Fédération algérienne à sonhomologue française.

n Adel K.

APRÈS L’ANNONCE D’UNE SAISON BLANCHE

Un programme chargé attend l’équipe nationale senior

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HORIZONS • Lundi 6 Juillet 2020RTPS SOTous les

EQUIPE NATIONALE A’Bougherra signerason contrat la semaine prochaine

Nommé depuis deux semaines nouvelentraîneur national de la sélection

nationale A’ (locale) de football, réservéeuniquement aux joueurs évoluant dans lechampionnat national, Madjid Bougherradevrait officialiser son installation lasemaine prochaine par la signature deson contrat. Selon notre source, lafédération algérienne de football (FAF)aurait déjà préparé à «Magic», qui setrouve actuellement au Qatar, une copiede son contrat s’étalant jusqu’au mondial2022. L’ancien capitaine des Verts auradonc à préparer la sélection nationale deslocaux aux prochaines échéances et aurapour objectif de réussir un bon parcoursdans le prochain championnat d’Afriquedes nations (CHAN-2022) en atteignantau moins le stade des demi-finales. Poursa première et unique participation àcette compétition, l’Algérie avait, faut-ille rappeler, terminé vice-championne del’édition du Soudan en 2011 sous laconduite de l’entraîneur AbdelhakBenchikha. Ayant jeté son dévolu surl’ancien joueur des Ecossais de GlasgowRangers, la FAF a entériné sa décisionaprès concertation avec l’entraîneur del’équipe nationale A, Djamel Belmadi etle bureau fédéral. Selon l’instancefédérale, Bougherra travaillera en étroitecollaboration avec Belmadi pourpréparer son plan d’action à savoir letravail de prospection et le choix desjoueurs. Madjid Bougherra auraégalement la possibilité de faire partie dustaff technique de l’équipe nationale etdevrait assister à tous les stages depréparation et les rencontres des Verts.Cela sera bien sûr tributaire duprogramme de la sélection nationalelocale. Né le 7 octobre 1982 à Longvic(France) et fort de ses 70 sélections avecl’équipe d’Algérie de 2004 à 2015,Bougherra a disputé deux éditions decoupe du monde (Afrique du Sud-2010et Brésil-2014). Ayant évolué dansplusieurs clubs européens tels queGueugnon (France), Crewe Alexandra,Sheffield Wednesday, Charlton Athletic(Angleterre) et Glasgow Rangers(Ecosse) et dans le Golfe plusprécisément à Lekhwiya SC (Qatar),sous les ordres de Djamel Belmadi, et àAl-Fujaïrah (Emirats arabes unis).Bougherra a pris sa retraite en 2016après avoir signé un contrat avec ArisSalonique (Grèce) sans jouer le moindrematch. Le «Magic», comme aimentl’appeler les supporters de GlasgowRangers s’est converti en entraîneurdepuis 2017 en drivant les U23 du clubqatari de Duhail (ex-Lekhwiya SC), puisen ayant une expérience infructueuseavec le club émirati de Fujairah. Notonsenfin que l’Algérie abritera l’annéeprochaine la 7e édition du Chan. Unephase finale qui mettra en compétitionles 16 meilleures équipes africaineslocales, réparties en quatre poules dequatre équipes. Les deux premiers dechaque poule accèderont au prochaintour (quarts de finale).

n Khaled H.

LE MJS RASSURE SUR LE CAS DE TAOUFIK MAKHLOUFI

Khaldi : «Il sera rapatriédès que possible»

VISIBLEMENT, les autorités algé-riennes ne sont pas restées insen-sibles au cri de détresse lancé parTaoufik Makhloufi depuis l’Afriquedu Sud où il est bloqué depuisquatre mois.

Le premier à réagir dans cette affai-re est le ministre de la Jeunesse etdes Sports, Sid Ali Khaldi qui atenu à rassurer le champion olym-pique du 1.500 m en lui promettantde le rapatrier «dès que les condi-tions le permettront». Dans unmessage posté samedi dernier au

soir sur sa page officielle Facebook, soitquelques heures seulement après le «  coupde gueule  » de l’enfant de Souk Ahras, lepremier responsable du secteur des sports aassuré que lui et ses services étaient encontact permanent avec Makhloufi et ce,depuis plusieurs jours et qu’il «veille person-nellement à son bien-être à l’instar de tousnos sportifs à travers le monde, notammentles coureurs qui se trouvent au Kenya ou lesnageurs, toujours bloqués au Canada». LeMJS a promis que «malgré la situation sani-taire exceptionnelle et la fermeture desespaces aériens, l’Etat algérien ne ménagera

aucun effort pour rapatrier tous ses sportifsoù qu’ils se trouvent, dès que les conditionsle permettront». Samedi dernier, pour laseconde fois en l’espace de 15 jours, l’athlè-te algérien de haut niveau spécialisé dans ledemi-fond a lancé un cri de détresse, viaTwitter, afin d’évoquer sa situation, quidevient, a priori, invivable. Il pointe du doigtle manque de considération des autorités

algériennes dans le traitement de son cas.Pour rappel, Makhloufi s’est rendu àJohannesburg, en Afrique du Sud, pour pré-parer les Jeux olympiques de Tokyo 2020.Mais suite à la propagation du coronavirus,l’événement a dû être reporté à l’an pro-chain. La suspension des liaisons aérienneset maritimes n’ayant pas tardé à suivre, ils’est retrouvé depuis coincé dans ce paysétranger. Toujours sur son compte Twitter,l’athlète de 32 ans regrette que, depuis la fer-meture des frontières pour des mesures sani-taires, il n’a vu aucun geste émanant desautorités algériennes pour le rapatrier.

A noter que beaucoup de sportifs algé-riens sont toujours bloqués à l’étranger quece soit au Canada, au Kenya ou en  Arabiesaoudite. Parmi eux, l’entraîneur KheïredineMadoui qui ne cesse d’ailleurs de réitérerson appel aux autorités locales pour procéderà leur rapatriement. Selon cet entraîneur, lessportifs en question ont «créé un groupe surl’application mobile Watsapp, qui s’appelleAlgériens du Royaume». Un forum numé-rique grâce auquel ils restent en contact ets’informent mutuellement des nouveautésliées à l’opération de rapatriement qu’ilsattendent. Le coach Kheïredine Madouiparle d’une cinquantaine de sportifs algé-riens demandant à rejoindre leur pays.

n Mehdi F.

Le sélectionneur national de handball U21garçons, Hicham Boudrali, devrait entamer son

travail dès la fin du mois en cours a-t-on apprisd’une source fédérale. L’ex-international etcoach de l’OM Annaba seniors espère organiserun 1er stage de présélection au cas où leconfinement à cause du coronavirus serait levé.Dans le cas échéant, il se réunira envisioconférence avec le président de la FAHB,Habib Labane, et le directeur technique national,Karim Bechkour, pour débattre du programmedu Sept national. La même source a ajouté que

l’instance fédérale a un plan B, à savoirorganiser le premier regroupement de lasélection durant la même période de la reprise del’équipe nationale A, soit durant la 1re semainedu mois d’août. Des stages qui auront lieu avecle feu vert du ministère de la Jeunesse et desSports et l’application du protocole sanitaire déjàproposé par la FAHB. Pour rappel, Boudraliprépare le Championnat d’Afrique 2020 prévuau mois de novembre au Maroc et qualificatifpour le Mondial 2021 en Hongrie.

n A. K.

HANDBALL EQUIPE NATIONALE U21

L’ère Boudrali commencera fin juillet

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Page 12: ALGÉRIE-LIBYE orizons · 2020-07-05 · Horizons LUNDI 6 JUILLET 2020 - 15 DHOU EL QIÎDA 1441 - N° 7073 - PRIX 10 DA QUOTIDIEN NATIONAL L a célébration du 58e anniversaire de

Horizons : http://www.horizons.dz R.C.97B 36181

Horizons

n Alger 30° n Annaba 30° n Constantine 31° n Oran 34° n Ouargla 41° n Tamanrasset 40° n Tindouf 46° n Illizi 38° nLa Météo du

LLuunnddii 66 JJuuiilllleett 22002200

Ala veille de la célébrationdu 58e anniversaire durecouvrement de la souve-raineté nationale,Belhimer a rappelé que «laliberté d’expression avaitson poids et demeureraitun coefficient principal

pour la prise de décisions décisives etl’orientation des initiatives visant lapréservation de l’unité nationale et lacohésion entre les membres d’un seulpeuple». «Ce sont les mêmes tâches quiincombent aux hommes et aux femmesde la presse et de la communication quiont marqué leur présence lors de laguerre de Libération pour recouvrer lasouveraineté nationale et n’ont pasmanqué de participer aux combats del’édification au fil du temps alors quel’Algérie a eu à vivre plusieurs muta-tions», a-t-il indiqué.

«Des mutations lors desquelles lesjournalistes ont joué un rôle prépondé-rant pour mener à bien le message desmartyrs et défendre le contenu de laDéclaration du 1er Novembre. Ce fut, enfait, l’entame de la colonisation del’histoire de la presse algérienne qui avu le jour avec le journal ElMoubachir», a-t-il ajouté.

L’Algérie a connu, par la suite, unerenaissance intellectuelle avec l’appari-tion de plusieurs titres nationaux quiont dérangé les autorités colonialesdont la position était claire, à savoir lasaisie de l’ensemble des journaux algé-riens visant à éclairer l’opinionpublique algérienne. «Pis, l’administra-tion coloniale est allée vers des mesuresarbitraires à l’encontre des auteurs deces journaux, en les incarcérant, dépla-çant ou condamnant à payer desamendes», a rappelé le ministre.

«Malgré toutes les entraves rencontréesau début, le peuple algérien, qui avaitfoi en la responsabilité de la pressedans l’éveil de la nation et son rôleaxial dans la conscientisation, n’a pasbaissé les bras face à cette maltraitance,en se confrontant à la puissance ducolonisateur par la sagesse et la maîtri-se de soi», a-t-il écrit. Dès que les auto-rités françaises saisissaient un journal,poursuit Belhimer, les Algériens se pré-cipitèrent pour le publier d’une autremanière, une façon qui illustre la résis-tance de notre peuple qui tenait tant à larevendication de la liberté de la presse.

TOUJOURS AU RENDEZ-VOUSL’histoire du métier de la presse

algérienne, confiera-t-il, «a toujours étéintrinsèquement liée à l’engagementtotal envers les grandes causes natio-nales et les haltes décisives dans la viede la nation, ou encore à la préservationde la voix du peuple et sa forte volontéqui a tranché l’affaire un certain 5juillet 1962». Une période qui a fortheureusement connu «une générationde jeunes imbus de sens patriotique, deprincipes et de valeurs de la glorieuseguerre de Novembre», une jeunesse quis’était armée de science et de connais-sance pour préserver l’indépendance dece pays et avait plaidé fort pour sedébarrasser de toute forme de dépen-dance, a souligné Belhimer.

«Ces stations phares de l’histoire del’Algérie indépendante furent et sonttoujours en quête d’une valorisationafin que ce lien entre les générationssuccessives conserve toujours le messa-ge des chouhada qui reviennent tou-jours à cette terre généreuse, commesont revenus les restes mortuaires dessymboles de la résistance populaire dela terre du colonisateur vers la terre de

l’Algérie indépendante irriguée par lesang des héros et des braves», a ajoutéBelhimer. Le ministre a affirmé que lesrestes mortuaires des chouhada,«accueillis en héros et revenus glo-rieux, drapés de l’emblème national,seront inhumés dimanche à l’occasionde la fête de l’indépendance au cimetiè-re El Alia, lors d’une cérémonie où lacélébration se mêlera à un sentiment defierté et à une détermination à parache-ver l’accomplissement du message desaïeux pour la préservation de l’uniténationale et la cohésion de la nation».Evoquant la célébration de la Fête del’indépendance et de la jeunesse, leporte-parole du gouvernement a affirméqu’il s’agit d’une grande occasion à lahauteur de l’histoire de notre vaillantpeuple et les sacrifices immensesconsentis pendant plus d’un siècle enrésistant face à un colonisateur inique.Il s’agit aussi d’une occasion pour célé-brer le recouvrement de la souverainetéet une fête de la jeunesse qui représen-te la force de la société et un élémentsur lequel l’Etat a misé pour la réalisa-tion des objectifs stratégiques de déve-loppement, a ajouté le ministre. La Fêtede l’indépendance de cette année a une«particularité», en ce sens qu’elle sur-vient dans des «conditions exception-nelles après que l’Algérie nouvelle aitpu arriver à bon port, celui de l’après-12 décembre 2019», a assuré leministre de la Communication. «Lepeuple algérien, qui a crié un certain 3juillet 1962 ‘‘l’Algérie aux Algériens’’,l’a répété une nouvelle fois le 12décembre 2019 en toute liberté, démo-cratie et souveraineté pour vivre danscette Algérie dont ont rêvé les chouha-da et moudjahidine», a concluBelhimer.

«L’histoire de la presse nationaleest liée à l’engagement

envers les grandes causes»

LE MINISTRE DE LA

COMMUNICATION,porte-parole du

gouvernement,aaffirmé, samedi

dernier, quel’histoire du métier

de la pressenationale «atoujours été

intrinsèquementliée à l’engagement

total envers lesgrandes causes

nationales et leshaltes décisivesdans la vie de la

nation».

AMAR BELHIMER Le commandant de la 4e Région militai-re, à Ouargla, le général-major

Hassen Alaïmia est décédé, hier, à l’hô-pital central de l’armée Mohamed-Seghir- Nekkache suite à une longuemaladie, a indiqué le ministère de laDéfense nationale. En cette douloureusecirconstance, Abdelmadjid Tebboune,président de la République, chef suprê-me des forces armées, ministre de laDéfense nationale, présente ses sincèrescondoléances et sa profonde compas-sion à la famille du défunt et à tout lepersonnel de l’Armée nationale populai-

re, priant Allah Tout-Puissant d’accorder au défunt Sa SainteMiséricorde et de l’accueillir en Son Vaste Paradis. Pour sa part,le général de corps d’armée, chef d’état-major de l’Arméenationale populaire, Saïd Chanegriha, présente toutes sescondoléances à la famille et aux proches du défunt, et à tousceux l’ayant connu, priant Allah Le Miséricordieux de prêter àsa famille et proches patience et courage en cette dure épreuve.

ANP

CINÉMA ÉGYPTIEN Décès de l’actrice RajaAl-Jadawi à l’âge de 82 ans L’actrice égyptienne Raja Al-Jadawi est décédée, hier, à

l’âge de 82 ans après un combat de près de deux moiscontre la maladie du nouveau coronavirus (Covid-19), ontrapporté les médias. «Raja Al-Jadawi est morte ce matindu Covid-19 (...) En raison du protocole sanitaire, nousn’avons pas prévu d’obsèques publiques», a indiquéAshraf Zaki, le président du syndicat national des comé-diens en Egypte, cité par les médias. Raja Al-Jadawi estdécédée après avoir passé 43 jours en soins intensifs aucentre d’Ismaïlia au Caire. Elle a été admise en réanima-tion dans la soirée de samedi à dimanche suite à des com-plications. L’actrice a effectué des analyses, le 27 mai, quise sont révélées positives au coronavirus. Raja Al-Jadawi,dont la carrière avait débuté dans le mannequinat, a jouédepuis les années 1970 dans plus de 380 films, pièces dethéâtre et feuilletons télévisés aux côtés notamment desplus grands noms du cinéma égyptien. Elle jouit d’unegrande renommée dans tout le monde arabe. Depuis plusd’une vingtaine d’années, elle a surtout conquis le petitécran où elle a principalement incarné des rôles dematriarche et de bourgeoise. Elle était également la niècede l’actrice du début du XXe siècle, Tahiya Carioca.

Décès du général-majorHassen Alaïmia, commandant

de la 4e RM à Ouargla

SITE WEB OFFICIEL DU MDN Lancement

d’une nouvelle version Le ministère de la Défense nationale (MDN) a procédé,

hier, au lancement d’une nouvelle version de son siteweb «afin de se mettre au diapason des nouvelles évolu-

tions des technologies de l’information et de la communi-cation», indique le MDN dans un communiqué. «A l’oc-casion des festivités commémorant l’anniversaire de la

fête de l’indépendance et du recouvrement de la souverai-neté nationale et afin de se mettre au diapason des nou-velles évolutions des technologies de l’information et de

la communication, en vue d’assurer une informationobjective, fiable et instantanée, le MDN informe qu’une

nouvelle version de son site web officiel a été lancée,aujourd’hui 5 juillet 2020», précise la même source. Ce

site «permet de s’enquérir des dernières actualités et acti-vités militaires à travers des communiqués de presse, des

annonces de recrutement et de service national, des appelsd’offres, des publications et des produits audiovisuelsainsi que des rendez-vous et d’autres informations qui

peuvent être partagés sur les réseaux sociaux», ajoute lecommuniqué. «Le portail de ce site web comprend dessites électroniques relevant de l’état-major de l’armée

nationale populaire, des commandements de forces, de lagendarmerie nationale et de la garde Républicaine, acces-

sibles à travers le lien www.mdn.dz», signale le MDN.

Fedjr....................3.46Dohr ..................12.53Assar .................16.44Maghreb.............20.13Ichaâ .................21.53

(023) 50 21 14 - 50 21 12 - 50 21 13

(023) 50 21 17 - 50 21 23Fax:

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S.

ALGÉRIE-LIBYE

Le chef de l’Etat reçoit un appeltéléphonique de Fayez El-Serraj

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, hier après-midi, un appeltéléphonique du président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’entente nationalelibyen (GNA), Fayez El-Serraj, qui lui a présenté ses vœux à l’occasion de la fête de

l’Indépendance et de la Jeunesse, indique un communiqué de la présidence de laRépublique. «Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu dimanche un

appel téléphonique de son frère Fayez El-Serraj, qui lui a présenté ses vœux à l’occasion dela fête de l’Indépendance et de la Jeunesse, et félicité le peuple algérien et ses dirigeants,

pour la récupération des restes des héros de la résistance populaire contre l’occupation française durant le XIXe siècle, et leurinhumation dans leur pays aux côtés de leurs compagnons chouhada que Dieu Tout Puissant a entourés de Sa Grâce éternel-

le», conclut le communiqué.